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JDT212-P03-Edito OkTP NEW:JDT193 01/09/2010 10:42 Page 3<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des Télécoms est une<br />

publication de Télécom Presse,<br />

66-72, rue Marceau, 93100 Montreuil<br />

Tél. : 01 41 58 58 20<br />

Fax : 01 48 58 55 34<br />

S.a.r.l. au capital de 8 000 euros<br />

Siège social :<br />

66-72, rue Marceau, 93100 Montreuil<br />

N° de commission paritaire : 1011T84383<br />

La fin du<br />

triple play à 29,90 € ?<br />

Ariel Gomez,<br />

directeur de la rédaction,<br />

rédacteur en chef<br />

Rédaction<br />

Directeur de la rédaction et rédacteur en<br />

chef Ariel Gomez +33(0)1 41 58 59 24.<br />

E-mail : ariel.gomez@jdt.fr<br />

<strong>Journal</strong>iste<br />

Thomas Pagbe +33(0)1 41 58 59 29.<br />

E-mail : thomas.pagbe@jdt.fr<br />

Ont collaboré à ce numéro :<br />

Hervé Reynaud, Driss Abdi<br />

Direction artistique<br />

Anastasie Babic<br />

Rédacteurs-graphistes<br />

Christophe Monfort, Benoît Maurice<br />

Publicité<br />

Directeur de publicité<br />

Miguel Mato<br />

Miguel@microscoop.com<br />

Tél : +33(0)1 41 58 58 23<br />

Directeur de clientèle<br />

Bernard Bibas<br />

Bernard.bibas@jdt.fr<br />

Tél : +33(0)1 41 58 59 23<br />

Fax publicité : +33(0)1 48 58 55 34<br />

Administration/comptabilité<br />

Chrystèle Bono<br />

Tél. : +33(0)1 41 58 58 20<br />

E-mail : cbono@microscoop.com<br />

Abonnements<br />

DIP-<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des Télécoms<br />

Cécile Cich,<br />

Mail : cecile.cich@dipinfo.fr<br />

20, quai de la Marne,<br />

75164 Paris Cedex 19.<br />

Tél. : +33(0)1 44 84 80 83.<br />

Impression<br />

Iapca - 83 Toulon<br />

Mensuel - 22 ème année.<br />

Prix du no : 9 € TTC.<br />

Abonnement (1 an ) : 68 € TTC.<br />

Directeur de la publication : Ariel Gomez<br />

Actionnaires : Microscoop, Ariel Gomez<br />

Soit les opérateurs « absorbent » cette augmentation, soit ils<br />

répercutent le coût de l’augmentation sur la facture de l’abonné,<br />

conservant ainsi leurs marges, mais en se fermant pour un bon<br />

moment la possibilité d’une augmentation « utile».<br />

L’idée est dans l’air du temps depuis un bon moment : mettre un terme au sacro-saint prix « psychologique<br />

» des offres triple play (téléphonie, Internet, télévision) à 29,90 €. Un niveau de prix<br />

qui fait du marché français le plus compétitif des 27 pays de l’OCDE en la matière. Seulement<br />

voilà : le triple play à 29,90 € ne laisserait pas aux opérateurs suffisamment d’ « espace économique<br />

» pour réaliser des marges qui permettent de faire face à leurs coûts et d’investir pour le futur<br />

(notamment sur la fibre). C’est le cas, notamment, pour les opérateurs qui doivent encore payer 9 € HT par<br />

ligne dégroupée louée à France Télécom.<br />

D’où la recherche d’angles d’attaque pour faire passer dans l’opinion l’idée d’une augmentation des<br />

tarifs… alors que les finances desdits opérateurs ne sont jamais aussi bien portées.<br />

En mars dernier, déjà, Xavier Niel, le patron d’Iliad (Free et Alice), rendait publique sa certitude<br />

qu’avant la fin de l’année, le prix des offres triple play devait augmenter de 5 €. En cause, selon le dirigeant,<br />

l’augmentation des charges (réseaux, salaires, taxe pour financer l’audiovisuel…) qu’avaient eu à<br />

subir les opérateurs depuis le lancement des offres triple play, alors que le prix, lui n’avait pas bougé. Pour<br />

le cas particulier de Free, s’ajoutait à cette « pression » celle des associations de consommateurs, qui<br />

voulaient obliger l’opérateur à envoyer des factures papier à leurs clients, générant ainsi des frais supplémentaires.<br />

Or, voilà qu’à toutes ces raisons déjà bien identifiées et diversement défendables, le gouvernement vient<br />

d’en ajouter une, en relayant bruyamment (par la voix de Christine Lagarde, Ministre des Finances, puis<br />

par celle de François Baroin, Ministre du Budget) une « injonction » de la Commission Européenne,<br />

demandant à la France de mettre la fiscalité de ses offres triple play en conformité avec les règles communautaires.<br />

En clair, les offres triple play des opérateurs français font aujourd’hui l’objet d’une TVA à<br />

deux vitesses : 5,5 % pour la TV, 19,6 % pour le reste, et ce, dans une répartition de 50/50%. S’appuyant<br />

sur la demande de la Commission, le gouvernement voudrait remettre en question cette assiette de perception<br />

pour réduire le pourcentage de la facture imposée à 5,5 % et porter à 60 ou 70 % celui taxé à 19,6 %.<br />

Interrogés par nos soins, sur cette question, Orange, SFR, et Bouygues Telecom préfèrent ne pas commenter<br />

leur position pour le moment.<br />

Mais Iliad (Free, Alice), en présentant ses (très bons) résultats sémestriels, n’a pas raté l’occasion : « La<br />

Commission Européenne n’est qu’un prétexte [du gouvernement], a expliqué Maxime Lombardini, directeur<br />

général de l’opérateur. On la fait beaucoup parler en ce moment, mais [sa] mise en demeure, c’est<br />

d’abord une demande de clarification qui ne vise pas forcément une action très immédiate ».<br />

« Il y a un côté paradoxal à mettre d’une part en place le Grand Emprunt pour financer le Très Haut<br />

Débit et à vouloir reprendre de l’autre main ce qu’on a donné, s’étonne Maxime Lombardini. Nous<br />

allons essayer de convaincre que [le changement de cette forme d’imposition] ce n’est pas très utile ».<br />

Toutefois, si la mesure devait passer, ce serait « une atteinte au pouvoir d’achat des consommateurs », qui<br />

verraient donc se répercuter sur leur facture cette hausse mécanique des prix.<br />

La question se pose donc en des termes relativement simples : soit les opérateurs « absorbent » cette augmentation<br />

au détriment de leurs marges - sans répercussion pour les consommateurs -, soit ils répercutent<br />

le coût de l’augmentation sur la facture de l’abonné, conservant ainsi leurs marges, mais en se fermant<br />

probablement pour un bon moment la possibilité (en ces temps de reprise fragile), d’une nouvelle augmentation<br />

« utile » pour leurs finances ; la TVA ne faisant que passer par leurs comptes.<br />

Dans les deux cas, l’augmentation qui contribuerait à financer le déploiement de la fibre notamment semble<br />

avoir du plomb dans l’aile…<br />

3 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°212 Septembre 2010

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