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JDT212-P22-Opes-Actu 1 OkTP:JDT 26/08/2010 18:46 Page 22 Actualité opérateurs en bref WAC : les opérateurs dans la bataille des contenus Présentée en février dernier au GSMA de Barcelone, la WAC (Wholesale Application Community) est en ordre de bataille. L’organisation, composée de nombreux opérateurs de téléphonie mobile (Orange, AT&T, Deutsche Telekom, Telecom Italia, etc multi plates-formes, est devenue une entreprise depuis le 1er juillet, et devrait proposer des applications pour tous les écosystèmes mobiles à partir de l’année 2011. « Nous voulons que les utilisateurs puissent garder les mêmes applications, même s’ils changent de téléphone » explique Michel Combes, président du conseil d’administration Michel Combes, président du conseil d’administration de WAC et DG Europe de Vodafone de WAC et directeur général Europe de Vodafone, lors d’une conférence téléphonique. « Nous souhaitons installer WAC comme une marque de choix », insiste Peters Suh, p-dg de la WAC. Ces vœux masquent à peine une autre réalité. Avec cette nouvelle société, les opérateurs, exclus des revenus générés par les kiosques d’applications (AppStore, Android Market...) devraient pouvoir disposer d’un bouquet d’applications à proposer directement à leurs abonnés. A condition, toutefois d’arriver à séduire les développeurs en nombre suffisant. Si à ce jour 9000 d’entre eux se sont manifestés, la WAC sait qu’elle devra en séduire beaucoup plus. L’un des axes de séduction choisi est notamment le modèle économique. Ainsi, le choix du prix de vente d’une application est laissé au choix du développeur et les revenus sont partagés entre ce dernier et l’opérateur ; WAC servant seulement « d’entrepôt d’applications ». De même les processus de validation des logiciels seront très ouverts assure-t-on chez WAC. « Si une application est refusée, nous prendrons le temps d’en expliquer la raison », indique un responsable. Avec cette démarche, la WAC veut éviter les reproches dont fait l’objet Apple, sévèrement critiqué pour ses processus de validation opaques. L’écosystème WAC, conçu de manière à être le plus ouvert possible devrait toutefois nécessiter l’adaptation des terminaux de la part des fabricants de combinés. « RIM, Huawei, Lenovo, HTC et Samsung nous soutiennent », assure Michel Combes. Les premières applications WAC devraient être commercialisées à partir de 2011. Stratégie ICtelecom change de braquet et dévoile ses ambitions Denis le Brizault, directeur général d’ICtelecom Créée par Goel Haddouk au moment de l’ouverture à la concurrence du marché des télécoms, l’opérateur IP ICtelecom est passé de la revente de minutes à l’international à la VoIP avant de bâtir une offre plus complète (communications, messagerie, facture unique…)… et mettre sur le marché une des premières offres d’IP Centrex. Cette première offre rencontrant les mêmes problèmes de qualité et de fiabilité que les offres concurrentes, ICtelecom finit par racheter son fournisseur de technologie (Activ Telecom). Dès lors, la qualité et l’espace économique de l’offre s’améliorent énormément, et les ventes connaissent une croissance exponentielle. « Depuis deux ans, il n’y a plus de barrières à l’IP Centrex », précise Denis le Brizault, directeur général d’ICtelecom. Mais l’opérateur ne compte pas s’arrêter là. Après avoir signé un accord de MVNO avec SFR fin 2009, officialisé depuis l’activation du service en juin 2010, ICtelecom compte bien « monter » dans la chaîne des services et pousser à fond l’intégration des services de convergence. « La convergence tarifaire, ce n’est pas la panacée en termes de service, poursuit Denis le Brizault. Nous avons développé une vraie convergence fixe-mobile [en technologie MGCP]. Ces offres de convergence ont pour but d’anticiper le déclin des revenus sur la voix fixe ». Parmi les nouveaux services, on trouve du webfax, de la messagerie en open source (zimbra), et aussi tout simplement l’accès sur son mobile aux principales fonctions de son autocom d’entreprise. « Nous visons les 100 M€ de chiffre d’affaires en trois ans [versus 19,4 M€, + 23,7 %, pour le dernier exercice clos en juin 2010] ; un objectif que nous comptons réaliser pour moitié en croissance organique, via l’ouverture d’agences en Passé du Marché Libre à Alternext en mai dernier, l’opérateur IP ICtelecom entend monter dans la chaîne de valeur des services et vise d’ici trois ans les 100 M€ de chiffre d’affaires ; un objectif basé à moitié sur sa croissance organique et à moitié sur de la croissance externe. province notamment, et pour moitié en croissance externe », détaille Denis le Brizault. Pour cette dernière partie, ICtelecom n’envisage pas forcément l’acquisition de sociétés télécom, mais plutôt celle de « sociétés qui délivrent des services numériques aux entreprises ». Sur un marché encore détenu à 80 % par France Télécom, et « mal adressé par les grands opérateurs », ICtelecom vise le tiers des 2,6 millions des TPE adressables. A ce jour, l’entreprise compte 18 000 utilisateurs, auxquels s’ajoutent les 3500 postes en cours d’installation à l’Université de Paris V –Descartes, sur une plate-forme dédiée. Le fait d’avoir décroché un contrat d’une telle ampleur donne à ICtelecom l’idée d’aller titiller le marché des PME ; entités par défi- Marché Interoute propose la flexibilité aux grands comptes Créée en 1995, totalement restructuré en 2003, la société Interoute fait partie des opérateurs qui, au moment de la bulle Internet, ont tout misé sur la construction de leur réseau pour se positionner comme acteurs globaux. Après avoir abandonné ce positionnement en 2003 pour devenir exclusivement opérateur d’opérateurs, Interoute s’est à nouveau positionné comme fournisseur des grands comptes et administrations. Aujourd’hui, Interoute, qui emploie un peu moins de 1000 personnes, est présent dans 25 pays et possède un réseau en fibre optique de 55 000 km, ainsi que 8 data centers propres ; des infrastructures auxquelles s’ajoutent plus 32 centres en co-location et 150 autres data centers chez ses partenaires en Europe. Fort de cette couverture, l’opérateur propose aujourd’hui aux entreprises, à travers son offre Unified Connectivity, de basculer du modèle traditionnel d’achat de leurs infrastructures télécoms vers celui de l’achat en mode service. « Un des gros avantages de cette offre, explique Philippe Moity, Directeur Interoute France et Suisse, c’est que le client peut nition « plus réticentes à externaliser [leur IPBX] ». L’opérateur est en effet capable d’intégrer tous les outils de communication qu’utilisent les PME, comme l’audio et la visio-conférence, les caméras IP de vidéosurveillance… Mais pour cibler ce marché, ICtelecom se dotera d’une structure commerciale dédiée. « Depuis 18 mois, nous sommes passés sur une autre dimension, conclut Denis Le Brizault. Nous avons vraiment la volonté de nous poser comme une alternative à France Télécom. Et, à terme, nous ne nous interdisons par d’aller à l’international, notamment sur le marché américain, pour y exporter notre vision du guichet unique ». ■ Ariel Gomez Philippe Moity, Directeur Interoute France et Suisse passer d’une technologie [de transport] à une autre (d’Ethernet à VPN MPLS) sans changer son routeur et sans attendre l’échéance de son contrat ». Le client n’a donc « plus besoin d’attribuer un équipement à chaque service lors de l’ajout de clients, ce qui élimine les coûts liés à l’installation de chaque équipement et aux déplacements induits ». Cette approche n’est cependant possible que si l’entreprise met « l’informatique au cœur de son réseau ». Dans ce cas, Interoute combine au mieux ses capacités de transport et d’hébergement. Le chiffre d’affaires 2010 de l’entreprise vient d’atteindre les 300 M€ (270 M€ en 2009). ■ AG Le Journal des télécoms N°212 Septembre 2010 22

JDT212-P23-Opes-Actu 2 OkTP:JDT 26/08/2010 18:55 Page 23 Green IT Les telecoms s’engagent dans le développement durable Le secteur des télécoms, via la FFT, s’est engagé auprès du gouvernement à ce que la croissance exponentielle des usages se fasse en maîtrisant la consommation électrique ; laquelle, après avoir plafonné en 2012, devra baisser à l’horizon 2020. LC’est entouré de Chantal Jouanno, Secrétaire d'Etat chargée de l'Ecologie, et de Nathalie Kosciusko-Morizet, Secrétaire d'Etat à la Prospective et au Développement de l'économie numérique, que Frank Esser, en sa qualité de président de la FFT (Fédération Française des Télécoms) a signé le 22 juillet dernier la « Charte d’engagement volontaire du secteur des télécoms pour le développement durable ». Une charte au travers de laquelle la profession s’inscrit dans la préoccupation de limiter son impact environnemental, alors que les usages continuent à croître de manière exponentielle. « Les télécoms font partie des secteurs qui offrent le plus de potentiel en matière de réduction de la consommation électrique », a expliqué d’entrée de jeu Chantal Jouanno. Et pour cause, d’après une étude IDATE-Boston Consulting Group réalisée en 2009, la croissance de la consommation électrique des télécoms, tirée par la croissance des usages, est passée de 4,6 TWh en 2005 à 7,6 TWh en 2008. Premier responsable : le très haut débit fixe, dont la consommation a bondi, au cours de cette période, de 1,7 TWh à 3,5 TWh. La charte à proprement parler vise à absorber l’augmentation des usages sans augmenter l’empreinte environnementale. Cet engagement se décline en cinq points : le premier porte sur la stabilisation de la consommation électrique. Pour les opérateurs, cela veut dire à la fois s’engager dans la démarche volontaire du code de conduite européen sur la réduction de la consommation énergétique des centres de données, et signer la charte volontaire européenne sur la réduction de consommation des set top box, en proposant, dès 2010, des modèles avec interrupteur marche-arrêt. En deuxième lieu, la démarche des acteurs des télécoms devra contribuer à l’ « objectif national d’amélioration de la performance énergétique » ; en contribuant par exemple à la mise en place d’outils de pilotage intelligent du chauffage et des équipements domestiques. Via le 3ème engagement, les opérateurs devront proposer aux consommateurs « une incitation à la récupération des téléphones usagés », ce que beaucoup d’entre eux font déjà. A cet effort devra s’ajouter celui de la poursuite et l’extension du « de l’affichage environnemental sur les téléphones fixes et mobiles en distribution », tout comme celui, le dernier, de « favoriser la consommation durable ». ■ Ariel Gomez en bref MVNO : Lebara lance une opération séduction avec Nokia Lebara Mobile, opérateur mobile virtuel « ethnique » mise sur un nouvel accord avec Nokia pour assurer sa percée sur le marché français. Le MVNO, qui cherche à s’imposer sur le créneau communautaire avec des tarifs très serrés, vise les personnes désireuses de joindre leurs proches à l’étranger. Le tout dernier accord signé avec le premier fabricant mondial de téléphones mobiles vise à proposer aux utilisateurs un combiné à moins de 30 euros et prêt à l’emploi. Un crédit d’appel gratuit de 5 euros accompagne par ailleurs ce pack. Cet accord constitue un premier jalon de la stratégie qu’entend mettre en place l’opérateur virtuel. En effet, des pourparlers avec le sudcoréen Samsung seraient également en cours. Arrivé en France en mai dernier, Lebara adopte une démarche marketing particulièrement agressive. Conformément à ses intentions, l’opérateur a courtisé au cours de ces derniers mois de nombreux taxiphones à Paris et en banlieue, signe de son volontarisme. Sur ce secteur, Lebara n’est pas seul. Ortel mobile (MVNO filiale du néerlandais KPN), installé depuis quelques mois en France, se montre lui aussi particulièrement offensif. 23 Le Journal des télécoms N°212 Septembre 2010

JDT212-P23-Opes-Actu 2 OkTP:JDT 26/08/2010 18:55 Page 23<br />

Green IT<br />

<strong>Le</strong>s telecoms s’engagent dans<br />

le développement durable<br />

<strong>Le</strong> secteur des télécoms, via la FFT, s’est engagé auprès<br />

du gouvernement à ce que la croissance exponentielle<br />

des usages se fasse en maîtrisant la consommation<br />

électrique ; laquelle, après avoir plafonné en 2012, devra<br />

baisser à l’horizon 2020.<br />

LC’est entouré de Chantal Jouanno, Secrétaire<br />

d'Etat chargée de l'Ecologie, et<br />

de Nathalie Kosciusko-Morizet, Secrétaire<br />

d'Etat à la Prospective et au Développement<br />

de l'économie numérique,<br />

que Frank Esser, en sa qualité de président de la<br />

FFT (Fédération Française des Télécoms) a signé<br />

le 22 juillet dernier la « Charte d’engagement<br />

volontaire du secteur des télécoms pour le développement<br />

durable ». Une charte au travers<br />

de laquelle la profession s’inscrit dans la préoccupation<br />

de limiter son impact environnemental,<br />

alors que les usages continuent à croître de<br />

manière exponentielle.<br />

« <strong>Le</strong>s télécoms font partie des secteurs qui offrent<br />

le plus de potentiel en matière de réduction<br />

de la consommation électrique », a expliqué<br />

d’entrée de jeu Chantal Jouanno. Et pour cause,<br />

d’après une étude IDATE-Boston Consulting<br />

Group réalisée en 2009, la croissance de la<br />

consommation électrique des télécoms, tirée<br />

par la croissance des usages, est passée de 4,6<br />

TWh en 2005 à 7,6 TWh en 2008. Premier responsable<br />

: le très haut débit fixe, dont la<br />

consommation a bondi, au cours de cette période,<br />

de 1,7 TWh à 3,5 TWh. La charte à proprement<br />

parler vise à absorber l’augmentation<br />

des usages sans augmenter l’empreinte environnementale.<br />

Cet engagement se décline en<br />

cinq points : le premier porte sur la stabilisation<br />

de la consommation électrique. Pour les opérateurs,<br />

cela veut dire à la fois s’engager dans<br />

la démarche volontaire du code de conduite<br />

européen sur la réduction de la consommation<br />

énergétique des centres de données, et signer<br />

la charte volontaire européenne sur la réduction<br />

de consommation des set top box, en proposant,<br />

dès 2010, des modèles avec<br />

interrupteur marche-arrêt. En deuxième lieu, la<br />

démarche des acteurs des télécoms devra<br />

contribuer à l’ « objectif national d’amélioration<br />

de la performance énergétique » ; en<br />

contribuant par exemple à la mise en place<br />

d’outils de pilotage intelligent du chauffage et<br />

des équipements domestiques. Via le 3ème<br />

engagement, les opérateurs devront proposer<br />

aux consommateurs « une incitation à la récupération<br />

des téléphones usagés », ce que<br />

beaucoup d’entre eux font déjà. A cet effort<br />

devra s’ajouter celui de la poursuite et l’extension<br />

du « de l’affichage environnemental sur<br />

les téléphones fixes et mobiles en distribution<br />

», tout comme celui, le dernier, de « favoriser la<br />

consommation durable ».<br />

■ Ariel Gomez<br />

en bref<br />

MVNO : <strong>Le</strong>bara lance une<br />

opération séduction avec<br />

Nokia<br />

<strong>Le</strong>bara Mobile, opérateur mobile virtuel<br />

« ethnique » mise sur un nouvel accord avec Nokia<br />

pour assurer sa percée sur le marché français. <strong>Le</strong><br />

MVNO, qui cherche à s’imposer sur le créneau<br />

communautaire avec des tarifs très serrés, vise les<br />

personnes désireuses de joindre leurs proches à<br />

l’étranger. <strong>Le</strong> tout dernier accord signé avec le<br />

premier fabricant mondial de téléphones mobiles<br />

vise à proposer aux utilisateurs un combiné à<br />

moins de 30 euros et prêt à l’emploi. Un crédit<br />

d’appel gratuit de 5 euros accompagne par ailleurs<br />

ce pack. Cet accord constitue un premier jalon de<br />

la stratégie qu’entend mettre en place l’opérateur<br />

virtuel. En effet, des pourparlers avec le sudcoréen<br />

Samsung seraient également en cours.<br />

Arrivé en France en mai dernier, <strong>Le</strong>bara adopte<br />

une démarche marketing particulièrement<br />

agressive. Conformément à ses intentions,<br />

l’opérateur a courtisé au cours de ces derniers<br />

mois de nombreux taxiphones à Paris et en<br />

banlieue, signe de son volontarisme. Sur ce<br />

secteur, <strong>Le</strong>bara n’est pas seul. Ortel mobile (MVNO<br />

filiale du néerlandais KPN), installé depuis<br />

quelques mois en France, se montre lui aussi<br />

particulièrement offensif.<br />

23 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°212 Septembre 2010

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