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Projet2:Mise en page 1 30/08/2010 10:59 Page 1


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JDT212-P03-Edito OkTP NEW:JDT193 01/09/2010 10:42 Page 3<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des Télécoms est une<br />

publication de Télécom Presse,<br />

66-72, rue Marceau, 93100 Montreuil<br />

Tél. : 01 41 58 58 20<br />

Fax : 01 48 58 55 34<br />

S.a.r.l. au capital de 8 000 euros<br />

Siège social :<br />

66-72, rue Marceau, 93100 Montreuil<br />

N° de commission paritaire : 1011T84383<br />

La fin du<br />

triple play à 29,90 € ?<br />

Ariel Gomez,<br />

directeur de la rédaction,<br />

rédacteur en chef<br />

Rédaction<br />

Directeur de la rédaction et rédacteur en<br />

chef Ariel Gomez +33(0)1 41 58 59 24.<br />

E-mail : ariel.gomez@jdt.fr<br />

<strong>Journal</strong>iste<br />

Thomas Pagbe +33(0)1 41 58 59 29.<br />

E-mail : thomas.pagbe@jdt.fr<br />

Ont collaboré à ce numéro :<br />

Hervé Reynaud, Driss Abdi<br />

Direction artistique<br />

Anastasie Babic<br />

Rédacteurs-graphistes<br />

Christophe Monfort, Benoît Maurice<br />

Publicité<br />

Directeur de publicité<br />

Miguel Mato<br />

Miguel@microscoop.com<br />

Tél : +33(0)1 41 58 58 23<br />

Directeur de clientèle<br />

Bernard Bibas<br />

Bernard.bibas@jdt.fr<br />

Tél : +33(0)1 41 58 59 23<br />

Fax publicité : +33(0)1 48 58 55 34<br />

Administration/comptabilité<br />

Chrystèle Bono<br />

Tél. : +33(0)1 41 58 58 20<br />

E-mail : cbono@microscoop.com<br />

Abonnements<br />

DIP-<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des Télécoms<br />

Cécile Cich,<br />

Mail : cecile.cich@dipinfo.fr<br />

20, quai de la Marne,<br />

75164 Paris Cedex 19.<br />

Tél. : +33(0)1 44 84 80 83.<br />

Impression<br />

Iapca - 83 Toulon<br />

Mensuel - 22 ème année.<br />

Prix du no : 9 € TTC.<br />

Abonnement (1 an ) : 68 € TTC.<br />

Directeur de la publication : Ariel Gomez<br />

Actionnaires : Microscoop, Ariel Gomez<br />

Soit les opérateurs « absorbent » cette augmentation, soit ils<br />

répercutent le coût de l’augmentation sur la facture de l’abonné,<br />

conservant ainsi leurs marges, mais en se fermant pour un bon<br />

moment la possibilité d’une augmentation « utile».<br />

L’idée est dans l’air du temps depuis un bon moment : mettre un terme au sacro-saint prix « psychologique<br />

» des offres triple play (téléphonie, Internet, télévision) à 29,90 €. Un niveau de prix<br />

qui fait du marché français le plus compétitif des 27 pays de l’OCDE en la matière. Seulement<br />

voilà : le triple play à 29,90 € ne laisserait pas aux opérateurs suffisamment d’ « espace économique<br />

» pour réaliser des marges qui permettent de faire face à leurs coûts et d’investir pour le futur<br />

(notamment sur la fibre). C’est le cas, notamment, pour les opérateurs qui doivent encore payer 9 € HT par<br />

ligne dégroupée louée à France Télécom.<br />

D’où la recherche d’angles d’attaque pour faire passer dans l’opinion l’idée d’une augmentation des<br />

tarifs… alors que les finances desdits opérateurs ne sont jamais aussi bien portées.<br />

En mars dernier, déjà, Xavier Niel, le patron d’Iliad (Free et Alice), rendait publique sa certitude<br />

qu’avant la fin de l’année, le prix des offres triple play devait augmenter de 5 €. En cause, selon le dirigeant,<br />

l’augmentation des charges (réseaux, salaires, taxe pour financer l’audiovisuel…) qu’avaient eu à<br />

subir les opérateurs depuis le lancement des offres triple play, alors que le prix, lui n’avait pas bougé. Pour<br />

le cas particulier de Free, s’ajoutait à cette « pression » celle des associations de consommateurs, qui<br />

voulaient obliger l’opérateur à envoyer des factures papier à leurs clients, générant ainsi des frais supplémentaires.<br />

Or, voilà qu’à toutes ces raisons déjà bien identifiées et diversement défendables, le gouvernement vient<br />

d’en ajouter une, en relayant bruyamment (par la voix de Christine Lagarde, Ministre des Finances, puis<br />

par celle de François Baroin, Ministre du Budget) une « injonction » de la Commission Européenne,<br />

demandant à la France de mettre la fiscalité de ses offres triple play en conformité avec les règles communautaires.<br />

En clair, les offres triple play des opérateurs français font aujourd’hui l’objet d’une TVA à<br />

deux vitesses : 5,5 % pour la TV, 19,6 % pour le reste, et ce, dans une répartition de 50/50%. S’appuyant<br />

sur la demande de la Commission, le gouvernement voudrait remettre en question cette assiette de perception<br />

pour réduire le pourcentage de la facture imposée à 5,5 % et porter à 60 ou 70 % celui taxé à 19,6 %.<br />

Interrogés par nos soins, sur cette question, Orange, SFR, et Bouygues Telecom préfèrent ne pas commenter<br />

leur position pour le moment.<br />

Mais Iliad (Free, Alice), en présentant ses (très bons) résultats sémestriels, n’a pas raté l’occasion : « La<br />

Commission Européenne n’est qu’un prétexte [du gouvernement], a expliqué Maxime Lombardini, directeur<br />

général de l’opérateur. On la fait beaucoup parler en ce moment, mais [sa] mise en demeure, c’est<br />

d’abord une demande de clarification qui ne vise pas forcément une action très immédiate ».<br />

« Il y a un côté paradoxal à mettre d’une part en place le Grand Emprunt pour financer le Très Haut<br />

Débit et à vouloir reprendre de l’autre main ce qu’on a donné, s’étonne Maxime Lombardini. Nous<br />

allons essayer de convaincre que [le changement de cette forme d’imposition] ce n’est pas très utile ».<br />

Toutefois, si la mesure devait passer, ce serait « une atteinte au pouvoir d’achat des consommateurs », qui<br />

verraient donc se répercuter sur leur facture cette hausse mécanique des prix.<br />

La question se pose donc en des termes relativement simples : soit les opérateurs « absorbent » cette augmentation<br />

au détriment de leurs marges - sans répercussion pour les consommateurs -, soit ils répercutent<br />

le coût de l’augmentation sur la facture de l’abonné, conservant ainsi leurs marges, mais en se fermant<br />

probablement pour un bon moment la possibilité (en ces temps de reprise fragile), d’une nouvelle augmentation<br />

« utile » pour leurs finances ; la TVA ne faisant que passer par leurs comptes.<br />

Dans les deux cas, l’augmentation qui contribuerait à financer le déploiement de la fibre notamment semble<br />

avoir du plomb dans l’aile…<br />

3 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°212 Septembre 2010


JDT212-P04-05-Sommaire OKAG:JDT193 27/08/2010 15:50 Page 4<br />

N°212<br />

Dernière heure<br />

triple et quadruple play seront<br />

davantages taxées l’année prochaine, à la<br />

demande de la Commission Européenne,<br />

qui demande au gouvernement français de<br />

mettre la fiscalité de ces offres groupées en<br />

conformité avec les règles communautaires.<br />

Actuellement, ces offres regroupant téléphonie,<br />

accès Internet et bouquets de télévision font<br />

l’objet de deux taux de TVA distincts : un<br />

taux à 5,5 % sur la partie de la facture<br />

correspondant à la télévision payante et un<br />

taux « normal » à 19,6 % pour le reste. Or,<br />

jusqu’à présent, les opérateurs considéraient,<br />

avec l’aval tacite que Bercy, que le taux réduit<br />

pouvait porter sur la moitié de la facture ; une<br />

interprétation qu’on ne partage pas à<br />

Bruxelles. La part de la facture soumise au<br />

taux de 19,6 % pourrait par conséquent être<br />

portée à 60 ou 70 %, ce qui aura un effet<br />

mécanique sur le prix final payé par le<br />

consommateur. Rien n’indique cependant que<br />

le surplus de recettes fiscales généré par cette<br />

mesure puisse être affecté - comme<br />

l’hypothèse en a été émise – au financement<br />

du Très Haut Débit.<br />

<strong>Le</strong>s trois grands opérateurs de téléphonie<br />

mobile français semblent ne pas avoir trouvé<br />

d’oreille compatissante à Bruxelles. En effet,<br />

la Commission européenne serait sur le<br />

point de rejeter la plainte contre la France<br />

qu’Orange, SFR et Bouygues Telecom<br />

avaient déposé au sujet du prix de la licence<br />

3G consenti à Free (240 millions d’euros,<br />

versus 619 millions d’euros pour les trois<br />

autres). Sans être définitive, cette décision<br />

devrait néanmoins permettre aux trois<br />

opérateurs d’exprimer leurs griefs devant la<br />

Direction de la concurrence de la<br />

Commission. Jointe pour notre rédaction, le<br />

porte-parole du groupe Iliad (maison mère de<br />

Free) s’est refusé à tout commentaire.<br />

Pour le premier semestre de l’année 2010 (clos<br />

au 30 juin), l’équipementier chinois ZTE a fait<br />

part d’un chiffre d’affaires de 4,524 Mds de<br />

dollars, en progression de 10,89 % par rapport<br />

à la même période 2009. <strong>Le</strong> fait le plus notable<br />

de ce chiffre porte sur la contribution à cette<br />

progression des marchés américain et européen.<br />

Représentant pour la première fois à eux deux<br />

quelque 18 % du C.A. total de ZTE, ces deux<br />

marchés s’affichent en progression de 45 %,<br />

toujours par rapport au 1er semestre 2009. Sur<br />

un plan plus global, le groupe compte exploiter<br />

« les opportunités générées par la tendance<br />

générale de mise à niveau les réseaux ou de<br />

leur conversion au haut débit, en répondant aux<br />

besoins des consommateurs, en améliorant ses<br />

coopérations stratégiques et en renforçant ses<br />

points forts intrinsèques », comme l’indique un<br />

communiqué de l’entreprise.<br />

Sommaire<strong>Le</strong>s offres<br />

Infrastructures<br />

18 Actualité<br />

Riverbed virtualise son boitier d’optimisation de flux<br />

Opérateurs<br />

20 Actualité<br />

ICtelecom change de braquet et dévoile ses ambitions<br />

21 Actualité<br />

<strong>Le</strong>s telecoms s’engagent dans le développement durable<br />

Equipements<br />

24 Equipements<br />

L’Inde et l’Arabie Saoudite pourront épier les BlackBerry<br />

26 Point Marché<br />

Appliances : sécurité et gestion des flux dans le même boîtier ?<br />

SERVICES<br />

30 Actualité<br />

Rentrée animée sur le front du quadruple play<br />

32 Point Marché<br />

Offres opérateurs : l’essor de la marque blanche<br />

34 Focus<br />

Serious Games : une opportunité pour les télécoms ?<br />

<strong>Le</strong>s gens &<br />

les chiffres<br />

36 Interview<br />

David El Fassy, PDG<br />

d’AltitudeInfrastructure<br />

Altitude Infrastructure à la<br />

conquête des collectivités<br />

38 Points de vue/idées<br />

L’expérience des opérateurs africains sur les segments<br />

low income.<br />

<strong>Des</strong> projets pragmatiques pour une véritable révolution<br />

des usages.<br />

<strong>Le</strong>s télécoms à la conquête des temps morts.<br />

42 Nominations<br />

<strong>Le</strong>s mouvements du mois des entreprises du secteur<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°212 Septembre 2010<br />

4


JDT212-P04-05-Sommaire OKAG:JDT193 27/08/2010 15:51 Page 5<br />

événement<br />

P.6 : Grand Prix JDT de<br />

la Distribution, 11 ème édition<br />

<strong>Le</strong>s lauréats<br />

donnent leurs<br />

recettes<br />

2010<br />

Amélioration des process, professionnalisation<br />

croissante des outils, échanges plus ouverts<br />

entre fournisseurs et distributeurs ; tout semble<br />

indiquer qu’après des années d’une certaine<br />

crispation autour du sujet de la rémunération<br />

des distributeurs et de l’aide à la vente,le<br />

centre de gravité de la relation partenariale dans<br />

le commerce de produits et services télécoms<br />

se déplace vers plus de professionnalisme,<br />

d’une part, et versune revalorisation de la<br />

relation humaine, d’autre part.<br />

Nouveautés Produits<br />

42 <strong>Le</strong>s nouveaux produits mobiles,<br />

accessoires, réseaux.<br />

43 Acer Stream : Android en HD<br />

Acer diversifie son offre avec un terminal sous Android capable de<br />

filmer en haute définition. C’est le principal point fort d’un combiné<br />

qui sans constituer une révolution offre renforce la gamme de<br />

produit du fabricant.<br />

45 RIM veut séduire le grand<br />

public avec le Pearl 3G<br />

Avec le Pearl 3G, BlackBerry poursuit sa conquête du marché grand<br />

public. Avec ses touches multimédia, ce combiné se destine avant tout<br />

à une cible jeune, avide de contenus multimédia et de réseaux sociaux.<br />

47 LG démocratise le smartphone Android<br />

Alors que, sur le « haut du panier », Apple, Samsung, HTC et bientôt -,<br />

Nokia se livrent une bataille sans merci pour séduire les clients aux<br />

budgets élevés, LG, avec le GT 540, également appelé Optimus, prend<br />

l’option de s’adresser au plus grand nombre avec un smartphone<br />

offrant un excellent rapport qualité-prix.<br />

49 Samsung Galaxy S : super-nova<br />

dans la galaxie Android<br />

Après l’excellent Samsung Wave, on pensait que le<br />

constructeur coréen allait ralentir la cadence. C’était<br />

sans compter sur le Galaxy S qui pourrait bien secouer<br />

le marché des smartphones sous Android.<br />

5 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°212 Septembre 2010


JDT212-P06-07-Grand Prix AG photo:JDT193 31/08/2010 18:23 Page 6<br />

1 ere partie<br />

11 ème Edition<br />

Grand Prix JDT de la Distribution<br />

<strong>Le</strong>s lauréats donnent<br />

leurs recettes<br />

Amélioration des process,<br />

professionnalisation croissante des outils,<br />

échanges plus ouverts entre fournisseurs et<br />

distributeurs ; tout semble indiquer qu’après<br />

des années d’une certaine crispation autour<br />

du sujet de la rémunération des<br />

distributeurs et de l’aide à la vente, le centre<br />

de gravité de la relation partenariale dans le<br />

commerce de produits et services télécoms<br />

se déplace vers plus de professionnalisme,<br />

d’une part, et vers une revalorisation de la<br />

relation humaine, d’autre part. Un<br />

glissement qui n’efface cependant pas<br />

totalement les revendications centrées sur<br />

les moyens, mais qui les relativise quelque<br />

peu ; le tout, sur fond d’une qualité des<br />

offres qui apparaît comme un acquis de<br />

base sans lequel rien ne se fait.<br />

Notons, par ailleurs que, primé dans les<br />

catégories téléphonie mobile et « box »,<br />

Bouygues Telecom, via sa branche<br />

entreprises, fait aussi une entrée remarquée<br />

dans la catégorie des offres voix fixe<br />

entreprises (2 ème place) et des offres accès<br />

Internet-data (1 ère place), grâce notamment à<br />

la qualité de ses offres, mais aussi à des prix<br />

jugés très attrayants.<br />

Par Ariel Gomez et Thomas Pagbe<br />

Opérateurs GSM Grand Public<br />

Bouygues Telecom, 1 er : La qualité toujours et encore<br />

1 er<br />

Bouygues<br />

Telecom<br />

MOYENNE GLOBALE<br />

Bouygues Telecom 7,26<br />

SFR 6,77<br />

Orange 6,60<br />

Alain Niccolaï, Directeur Général adjoint chez<br />

Bouygues Telecom<br />

tain succès puisque sa part de marché conquête<br />

est supérieure à sa part de marché.<br />

Seuls points relativement faibles : la rémunération<br />

et l’animation sur les points de vente. Sur la rémunération<br />

(où Bouygues Télécom obtient la meil-<br />

Bouygues Telecom survole le classement<br />

grâce à une politique qui place l’impératif<br />

de qualité à tous les niveaux de la<br />

chaîne de « production » et de commercialisation<br />

de l’opérateur. « Nous sommes n° 1 de<br />

la relation client (enquête Ipsos-Bearing Point)<br />

pour la 4 ème année consécutive, nous sommes certifiés<br />

NF, lauréats de votre Grand Prix pour la 5 ème<br />

année consécutive, énumère Alain Niccolaï,<br />

directeur général adjoint. Pour nous, c’est à<br />

chaque fois quelque chose de majeur, puisque<br />

cela prouve que nous faisons déjà en 2010, - en<br />

apportant la qualité à chacun des acteurs qui interagissent<br />

avec nous -, ce que certains de nos<br />

concurrents visent en 2015. Nous savons que ce<br />

n’est pas en mettant plus d’argent sur la table que<br />

nous gagnerons ». L’opérateur mise sur sa volonté<br />

« d’apporter au marché de la simplicité, avec des<br />

offres claires et généreuses, et une bonne qualité<br />

de service client, comme dans la relation avec les<br />

distributeurs » ; une politique qui connaît un cerleure<br />

note du trio de tête), Alain Niccolaï, se dit peu<br />

surpris : « si on demande aux distributeurs, on peut<br />

toujours s’améliorer ». L’animation des magasins,<br />

en revanche, est un point plus sensible, expliquet-il,<br />

car la téléphonie, c’est un sujet complexe.<br />

« Certaines enseignes nous mettent beaucoup de<br />

conditions pour faire ce que nous aurions envie de<br />

faire, explique-t-il. Si nous pouvions travailler avec<br />

une approche ‘category management’, nous pourrions<br />

mieux mettre en avant nos offres. Il faudrait<br />

le faire enseigne par enseigne, mais pour cela, il<br />

faudrait que la distribution spécialisée partage ces<br />

informations. Et elle a du mal à le faire. La distribution<br />

alimentaire le fait plus volontiers, mais dans<br />

ces circuits, la question fondamentale reste celle<br />

de la place de la téléphonie dans le numérique »,<br />

qui reste à définir. Dans ce questionnement rentre<br />

aussi en ligne de compte l’arrivée de certains<br />

MVNO en distribution physique, comme l’hypothétique<br />

arrivée en distribution de Free Mobile, qui<br />

risque encore de complexifier les choses… ■<br />

SFR, 2 ème : Un nouveau portail distribution<br />

Philippe Bachman, directeur commercial Grand public et<br />

professionnel de SFR<br />

Nous préférons être premier que second,<br />

explique Philippe Bachman, directeur<br />

commercial Grand public et<br />

professionnel de SFR, mais [cette<br />

place] ce n’est pas forcément une surprise, nous<br />

pouvions nous y attendre. Nous avons déployé<br />

un nouveau portail distribution, qui inclut l’ensemble<br />

des fonctions de la relation distributeuropérateur<br />

: il y a tout les outils de souscription,<br />

des outils de formation ». Mais si les distributeurs<br />

s’y sont vite retrouvés, il y a eu une petite période<br />

de flottement. Autre mesure nouvelle : la mise en<br />

place (en début d’année) d’un système de relation<br />

distribution « sur mesure », qui permet de<br />

traiter individuellement les magasins qui ont des<br />

problèmes. Ils sont identifiés comme tels par la<br />

fréquence de leurs appels à la hot line.<br />

Constatant « un certain déficit sur la compétitivité<br />

de [nos] offres », et ses conséquences sur la<br />

notation de distributeurs, Philippe Bachman sou-<br />

ligne que la riposte de l’opérateur a déjà été lancée,<br />

avec la sortie d’Illimitycs 5, de l’offre Absolu<br />

et la relance de son forfait bloqué.<br />

« Nous sommes sûrs qu’avec cela des clients qui<br />

nous perçoivent comme un opérateur innovant »,<br />

explique-t-il. Dernier point : la rémunération, domaine<br />

où SFR enregistre la note la plus basse des<br />

3 lauréats. « Notre rémunération est répartie<br />

entre les centrales et les points de vente ; cela<br />

m’alerte sur la perception des distributeurs ». ■<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°212 Septembre 2010<br />

6


JDT212-P06-07-Grand Prix AG photo:JDT193 27/08/2010 16:15 Page 7<br />

Orange, 3 ème : Pénalisé par une offre peu lisible<br />

<strong>Le</strong>ader français de la téléphonie mobile,<br />

Orange arrive en troisième position derrière<br />

Bouygues Telecom et SFR. Pour<br />

Fabrice André, directeur relation client<br />

pour les services Orange grand public en<br />

France, l’opérateur historique souffre d’un déficit<br />

de lisibilité. « Nous cherchons à répondre à<br />

l’ensemble des besoins du marché, ce qui rend<br />

notre offre moins lisible », analyse le responsable.<br />

Conscient de ses insuffisances en matière<br />

de relation client, l’opérateur, entend « mettre le<br />

paquet sur cette problématique ». « Nous voulons<br />

être leader à horizon 2015. [Pour cela], nous<br />

allons mettre en place des fondamentaux », as-<br />

sure Fabrice André. Orange sait toutefois qu’il<br />

mettra du temps pour atteindre cet objectif et reconquérir<br />

la confiance de ses partenaires actuels<br />

et potentiels. « Avec notre réseau Photo<br />

Service et Photo Station, ces derniers craignent<br />

que nous accélérions à leur détriment », indique<br />

Fabrice André. ■<br />

Fabrice André, directeur relation client pour les services<br />

Orange grand public en France<br />

Opérateurs triple ou quadruple play (Box)<br />

SFR, 2 ème : En phase avec ce que<br />

l’on pouvait escompter<br />

1 er<br />

Bouygues<br />

Telecom<br />

Olivier du Besset, Directeur du Marketing<br />

Fixe et ADSL SFR<br />

Classé n° 2, à un centième de point à peine<br />

du leader, SFR, par la voix d’Olivier du Besset,<br />

Directeur du Marketing Fixe et ADSL,<br />

remarque surtout l’importance de l’écart<br />

avec le 3ème [Orange]. « [Notre classement] est<br />

globalement en phase avec ce qu’on pourrait escompter<br />

depuis 18 mois avec la croissance de SFR<br />

sur le haut débit », explique-t-il, et souligne au passage<br />

que le canal de distribution grand public [sur<br />

lequel repose l’enquête, NDLR], ne représente pour<br />

SFR qu’une « grosse dizaine de pour cents ». Précisant<br />

que l’attractivité de l’offre est indirectement<br />

validée par ses ventes, Olivier du Besset s’attarde<br />

sur le travail réalisé depuis 18 mois sur la « qualité<br />

de la relation de service et le service client » (solutions<br />

de continuité en cas de panne, comme le prêt<br />

de clés 3G) ; un travail récompensé par une place<br />

de n°1 sur le podium de la relation client Bearing<br />

point-Sofres sur la partie internet et fixe. <strong>Des</strong> axes<br />

d’amélioration subsistent, cependant, tant sur les<br />

offres (plus de services au même prix…), que sur<br />

le multi équipement fixe-mobile (amélioration tarifaire<br />

des offres, voir aussi page 30). Dans cette optique,<br />

le CRM évoluera pour « traiter un client à part<br />

entière, et savoir, lorsqu’il appelle pour l’Internet,<br />

s’il est aussi client mobile ». ■<br />

MOYENNE GLOBALE<br />

Bouygues Telecom 7,45<br />

SFR 7,44<br />

Orange 6,40<br />

Orange, 3 ème : En attendant<br />

la Livebox 2<br />

Orange, bon joueur, reconnaît sans peine<br />

que son classement et celui de<br />

Bouygues Telecom se justifient. « L’excellence<br />

de Bouygues dans les deux<br />

catégories opérateurs et box s’expliquent par le<br />

choix de notre concurrent, 10 ans auparavant, de<br />

miser sur la qualité de service », explique Fabrice<br />

André, directeur relation client pour les services<br />

Orange grand public. Bouygues a construit ce savoir-faire<br />

» et en tire profit. De même, Orange reconnait<br />

qu’en matière d’image de marque, il<br />

apparaît moins pédagogique. « Nous nous interdisons<br />

de faire apparaître nos produits dans nos<br />

publicités », procédé généreusement employé<br />

par Bouygues Telecom, SFR et Free dans leurs<br />

campagnes publicitaires respectives. Orange ne<br />

désespère par pour autant. <strong>Le</strong> nouveau modèle<br />

de Livebox, livré au cours du deuxième trimestre<br />

de l’année 2010, devrait permettre à l’opérateur<br />

historique de remonter la pente face à un<br />

Bouygues Telecom très offensif et un SFR ambitieux.<br />

■<br />

Fabrice André, directeur relation client pour les services Orange grand public en France<br />

7 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°212 Septembre 2010


JDT212-P08-09-Grand Prix OKAG:JDT193 31/08/2010 18:26 Page 8<br />

1 ére partie<br />

11 ème Edition<br />

Grand Prix JDT de la Distribution<br />

Constructeurs de téléphones mobiles et smartphones<br />

1 er<br />

Samsung<br />

MOYENNE GLOBALE MOBILES<br />

Samsung 7,26<br />

Sony Ericsson 6,77<br />

Nokia 6,60<br />

1 er<br />

Apple<br />

MOYENNE GLOBALE SMARTPHONES<br />

Apple* 7,26<br />

Blackberry* 6,77<br />

Samsung 6,60<br />

(*) Apple et Blackberry n’ont pas souhaité<br />

commenter leurs résultats<br />

Samsung, 1 er en mobiles, 3 ème en smartphones : <strong>Le</strong> fruit d’un<br />

travail de terrain intense<br />

Nous sommes très fiers d’être à nouveau<br />

n° 1 pour la partie mobile, explique Jean-<br />

Philippe Illarine, directeur du marketing<br />

de Samsung France. Ce résultat est issu<br />

d’un travail de terrain intense que nous menons depuis<br />

des années, et du fait que nous avons des produits<br />

qui plaisent à la fois à la distribution et aux<br />

consommateurs ». Au cœur de ce travail de terrain,<br />

deux axes primordiaux s’articulent autour des actions<br />

de trade marketing et de promotion. « Nous<br />

avons eu en moyenne une actualité tous les deux<br />

mois, poursuit J-P. Illarine, et nous avons eu sur<br />

toutes ces opérations de très bons retours sur investissement<br />

». <strong>Le</strong> bras armé de cette politique se<br />

compose d’une équipe de huit commerciaux terrain<br />

qui parcourt le pays dans tous les sens, à la<br />

fois pour assurer la commercialisation des produits,<br />

mais aussi pour apporter tous les outils de<br />

support à la vente, expliquer les produits… Cette<br />

activité d’information/formation prenant de plus de<br />

plus de temps en raison de la multiplication des<br />

Jean-Philippe Illarine, dir. marketing Samsung France<br />

produits et des plates-formes, Samsung s’est en<br />

plus doté, pour le lancement du Wave et du Galaxy<br />

S, d’une force de vente supplétive de 30 personnes,<br />

qui permettra au constructeur d’être plus réactif<br />

sur le terrain de, renouveler plus souvent la PLV,<br />

mais aussi de prendre le temps d’expliquer les nou-<br />

Absent l’an dernier du podium, pour<br />

cause de flottement dans sa stratégie<br />

produits, Sony Ericsson revient en<br />

force grâce notamment à sa gamme<br />

Xperia sous Android. <strong>Le</strong> X10, sorti en mars, a non<br />

seulement dépassé de 50 % les objectifs de vente<br />

fixés par le constructeur, mais il a également initié<br />

un mouvement de gamme, qui se poursuit<br />

avec la sortie toute récente des X10 Mini et Mini<br />

Pro et sera complétée par celle du X8 sur la<br />

gamme des comptes bloqués. « Parmi ceux qui<br />

peuvent se poser comme une alternative à<br />

l’iPhone, nous sommes considérés par nos<br />

clients comme la marque ayant l’approche la plus<br />

claire et la plus crédible, explique Pierre Perron,<br />

Directeur Général de Sony Ericsson France.<br />

veaux produits. « Un des enjeux, c’est d’expliquer<br />

comment les OS se différencient, et de faire<br />

connaître notre boutique d’applications, Samsung<br />

Apps ». Sur les smartphones, « nous sommes satisfaits<br />

de notre classement, conclut J-P. Illarine.<br />

Blackberry et Apple ont plus d’antériorité sur ce<br />

segment, et nous avons du retard à rattraper ». Un<br />

retard qui se comble à grand pas, puisque sur l’été,<br />

le Wave est en tête des ventes des téléphones mobiles<br />

toutes catégories confondues, et le Galaxy S<br />

offre de belles perspectives. « Nous voulons continuer<br />

à monter dans ce classement, et nous montrer<br />

plus agressifs vis-à-vis d’Apple et de<br />

Blackberry ». Par ailleurs, Samsung se lance aussi<br />

sur un autre segment promis à un très bel avenir :<br />

les tablettes PC. <strong>Le</strong> constructeur devrait en effet<br />

sortir mi-octobre sa Galaxy Tab, une tablette sous<br />

Android dotée d’un écran de sept pouces. En cours<br />

de référencement chez les opérateurs, qui devraient<br />

la subventionner, la Galaxy Tab visera d’entrée<br />

de jeu un marché de masse. ■<br />

Sony Ericsson, 2 ème : Nous allons doubler notre<br />

investissement dans le marketing point de vente<br />

Pierre Perron, Directeur Général de Sony Ericsson France<br />

Nokia, 3 ème en mobiles : Retard à<br />

l’allumage sur le tactile<br />

Constatant pour commencer que le classement<br />

sur la téléphonie mobile se<br />

tient « dans un mouchoir de poche » (15<br />

centièmes de point à peine séparent en<br />

effet le 1 er du 3 ème ), François Bornibus, Directeur<br />

Général Nokia France, précise que le<br />

manque (tout relatif) d’attractivité des produits<br />

s’explique par le retard à l’allumage de la<br />

marque sur le tactile. « Nous nous y sommes<br />

mis, mais notre gamme n’est pas encore la<br />

meilleure. Nous avons toutefois de beaux produits<br />

qui arrivent sur le moyen et haut de<br />

gamme, [avec lesquels] nous allons pouvoir<br />

nous battre sur la totalité de l’offre ». A ces produits<br />

s’ajoute le vaisseau amiral de la gamme<br />

(le n8), sur lequel « tous nos canaux de distribution<br />

ont des prévisions de ventes importantes<br />

». Mieux noté du trio de tête sur la<br />

satisfaction perçue des utilisateurs, François<br />

Bornibus ajoute que distributeurs et opérateurs<br />

partagent cet avis. Nokia compte beaucoup sur<br />

les services géolocalisés pour conserver cet<br />

avantage et tenir ses prix, qui ne sont pas dans<br />

la stratégie « des moins chers ». ■<br />

Notre approche participe de la simplicité nécessaire<br />

dans le point de vente ». Une simplicité qui<br />

n’empêche pas les distributeurs de noter avec<br />

sévérité la performance du constructeur en matière<br />

de d’accompagnement à la vente. Conscient<br />

de cette carence, Pierre Perron explique que<br />

cette année, l’entreprise va « multiplier par deux<br />

les investissements en matière de marketing<br />

dans les points de vente. Nous allons beaucoup<br />

investir dans la formation à Android et à Xperia,<br />

mais aussi dans la présentation de nos produits<br />

dans les points de vente. Nous avons beaucoup<br />

de mal à convaincre les distributeurs de la nécessité<br />

d’investir dans la présentation active de<br />

produits ». 80 % de cet investissement ira aux<br />

produits Xperia. ■<br />

François Bornibus, Directeur Général Nokia France<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°212 Septembre 2010<br />

8


JDT212-P08-09-Grand Prix OKAG:JDT193 31/08/2010 18:26 Page 9<br />

Constructeurs de micro-casques<br />

Plantronics France, 1 er :<br />

1 er<br />

Plantronics<br />

Nous tirons<br />

tous le marché<br />

vers le haut<br />

MOYENNE GLOBALE SMARTPHONES<br />

Plantronics 6,77<br />

Sennheiser 6,73<br />

GN Netcom* 6,72<br />

(*) GN Netcom n’a pas souhaité commenter ses<br />

résultats<br />

Christophe Herrerias, directeur de la division<br />

professionnelle de Plantronics France<br />

Pour Plantronics, sa première place ne représente<br />

pas la victoire d’un seul fabricant,<br />

mais de tous. « Nous tirons tous le marché<br />

vers le haut », explique Christophe Herrerias,<br />

directeur de la division professionnelle de<br />

Plantronics France. « Quand j’ai rejoint Plantronics<br />

il y a six, il n’y avait que les casques filaires. La situation<br />

des centres d’appels ne faisait pas envie.<br />

Entre temps, les technologies sans fil ont levé les<br />

freins et le marché a explosé ». <strong>Le</strong> fabricant voit<br />

dans les appréciations les résultats d’un travail de<br />

longue haleine. « Nous sommes arrivés en France<br />

plus de 10 ans après GN Netcom. Nous sommes<br />

leader au niveau mondial, mais ce n’était pas le cas<br />

en France. (…) Nous avons dû beaucoup travaillé<br />

pour faire notre trou. Notre approche 100 % indirecte<br />

nous a permis de nous faire reconnaître »,<br />

explique Christophe Herrerias. La relative faiblesse<br />

du fabricant en PLV l’a poussé a explorer d’autres<br />

voies pour soutenir ses ventes et son réseaux de<br />

revendeurs. « Nous avons développé le ‘try et buy’,<br />

détaille le responsable. <strong>Le</strong>s produits, mis à disposition<br />

en ligne, peuvent être prêtés. <strong>Le</strong> site internet<br />

peut quant à lui être décliné aux couleurs des distributeurs<br />

et des revendeurs. Cette approche a été<br />

bien perçue par notre réseau, elle apporte de la valeur<br />

». Plantronics, très attaché à la qualité des relations<br />

commerciales, voit dans ce domaine, sa<br />

note comme une « bonne surprise ». « Nous avons<br />

beaucoup travaillé sur le développement de notre<br />

relation avec les grands comptes. (…). Ce segment<br />

est l’avenir du marché du micro-casque », indique<br />

Christophe Herrerias. « Nous avons [encore] un<br />

gros travail d’évangélisation à mener ». ■<br />

Sennheiser France, 2 ème : Tout se tient<br />

dans un mouchoir de poche<br />

L’année dernière nous étions en première<br />

position. [Notre place cette année] n’est<br />

pas dramatique. Tout se tient dans un mouchoir<br />

de poche », juge Didier Chagnon, directeur<br />

de la division télécom chez Sennheiser<br />

France. <strong>Le</strong>s écarts très réduits entre les trois<br />

premiers fabricants du classement confirment<br />

cette analyse. « C’est la preuve du<br />

bon niveau global des intervenants sur le<br />

marché », poursuit le responsable.<br />

Sennheiser France voit également<br />

d’un bon œil les notations obtenue<br />

Didier Chagnon, directeur de la division<br />

télécom chez Sennheiser France<br />

dans la catégorie satisfaction utilisateur et qualité<br />

des produits. « Cela signifie que nous allons<br />

dans le bon sens. Nous sommes bien placés »,<br />

indique le constructeur. Pour Didier Chagnon, la<br />

véritable – mauvaise - surprise figure dans la<br />

note obtenue dans la catégorie relation commerciale.<br />

« L’écart est très important. Je ne vois<br />

pas comment il se justifie. Je ne comprends<br />

pas non plus ce qui a pu nous faire chuter à<br />

ce point dans cette catégorie, s’étonnet-il.<br />

Cette notation s’explique peut-être<br />

par l’absence d’une personne dans<br />

notre équipe ». Et d’ajouter « je vais<br />

voir comment nous pouvons travailler<br />

sur cette question ». ■<br />

9<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°212 Septembre 2010


JDT212-P10-11-Grand Prix OKAG:JDT193 27/08/2010 16:17 Page 10<br />

1 ère partie<br />

11 ème Edition<br />

Grand Prix JDT de la Distribution<br />

Grossistes en lignes GSM, terminaux nus, accessoires<br />

1 er<br />

Extenso<br />

Telecom<br />

MOYENNE GLOBALE LIGNES GSM<br />

Extenso Telecom 7,46<br />

GPDis 7,30<br />

Audim 7,12<br />

1 er<br />

Audim<br />

Extenso Telecom, 1 er en lignes GSM, 2 ème en mobiles nus :<br />

Heureux et fiers de cette distinction<br />

Nous sommes heureux et fiers de cette<br />

distinction, puisque nous y sommes<br />

très attachés », explique Jean-Pierre<br />

Hun, président d’Extenso Telecom. Et<br />

si la filiale de Bouygues Telecom ne renouvelle<br />

pas l’exploit du double podium de 2009 (1 er grossiste<br />

en lignes GSM comme en matériel), cette<br />

descente d’une marche dans la vente de terminaux<br />

nus s’explique pour plusieurs raisons.<br />

« Nous avons amené cette année un nombre<br />

très important de nouveautés [dont beaucoup<br />

de nouvelles activités], puisque cela correspond<br />

à une vraie demande des distributeurs,<br />

mais c’est difficile de tout absorber en conservant<br />

une bonne qualité. Lorsque vous habituez<br />

vos distributeurs à un haut niveau de qualité, ils Jean-Pierre Hun, Président d’Extenso Telecom<br />

s’habituent et deviennent plus exigeants ».<br />

Parmi ces nouvelles activités, Jean-Pierre Hun forte croissance sur la commercialisation des<br />

signale deux « succès spectaculaires », avec la mobiles nus, dont l’activité a doublé par rapport<br />

vente de produits d’assurance, dont les ventes au premier trimestre 2009. « Toutefois, poursuit<br />

ont été multipliées par cinq, ou encore le lancement<br />

du MVNO <strong>Le</strong>barra Mobile, dont le dénent<br />

pas tous les distributeurs. Certains vendent<br />

Jean-Pierre Hun, certaines activités ne concermarrage<br />

est « une vraie réussite ». Cette aussi maintenant des box, de la voix, de la data ;<br />

diversification s’accompagne par ailleurs d’une cela nécessite beaucoup d’évolutions. Avec le<br />

support des opérateurs, nous nous investissons<br />

beaucoup dans leur formation ». « Sur la vente<br />

aux professionnels, sur les box, et sur les clés<br />

3G, conclut-il, nous avons fait un vrai travail de<br />

fond ». Autant d’investissements qui devraient<br />

porter leurs fruits à l’occasion du prochain<br />

Grand Prix. ■<br />

Audim, 3 ème en lignes GSM, 1 er en terminaux nus : Plus de<br />

travail sur la qualité que sur la volumétrie<br />

MOYENNE GLOBALE TERMINAUX<br />

Audim 7,57<br />

Extenso Télécom 7,44<br />

Avenir Télécom 7,31<br />

1 er<br />

Stock<br />

Axess<br />

MOYENNE GLOBALE ACCESOIRES<br />

Stock Axess 7,74<br />

Avenir Télécom 7,64<br />

MCA 7,42<br />

Didier Sabban et Eric Morizot, le duo dirigeant d’Audim<br />

dant l’été, combinant un réseau de distribution<br />

et un constructeur ». Audim explique aussi que<br />

cette bonne opinion est le résultat du « gros<br />

coup d’accélérateur » mis sur les netbooks :<br />

« si nous voulons avoir une place sur le marché<br />

des tablettes PC, auquel nous croyons<br />

beaucoup, poursuit Eric Morizot, nous devons<br />

nous positionner et être crédibles sur les netbooks<br />

». Audim travaille ainsi sur les PC avec<br />

HP, Samsung, et d’autres partenaires. Enfin,<br />

toujours sur le chapitre des terminaux nus,<br />

Audim a mis un terme aux problèmes logistiques<br />

rencontrés en 2009 qui avaient pu ternir<br />

la qualité de ses prestations. <strong>Le</strong> grossiste a no-<br />

J’ai d’abord envie de remercier les distributeurs<br />

[dont les votes] nous ont<br />

placé à ces postes-là », explique Eric<br />

Morizot, directeur général d’Audim,<br />

avant de détailler la raison de ces classements.<br />

« Sur les terminaux nus, explique-t-il,<br />

plusieurs raisons expliquent cette première<br />

place. Nous avons référencé de nouveaux partenaires<br />

(dont Blackberry), et nous avons renforcé<br />

notre partenariat avec des constructeurs<br />

comme HTC, dont le poids au niveau mondial<br />

ne cesse de se renforcer. A cela s’ajoute sans<br />

doute le fait que nous avons mené de nombreuses<br />

opérations spéciales, y compris pentamment<br />

agrandi la taille de son entrepôt et<br />

amélioré ses process pour livrer systématiquement<br />

en 24 h. Un autre facteur entre en<br />

ligne de compte : la relation de confiance bâtie<br />

avec les constructeurs, Audim n’achetant les<br />

produits qu’il vend qu’aux filiales françaises de<br />

ces derniers. Cette confiance lui permet de négocier<br />

de nombreuses « avant-premières »<br />

produits, comme celle à venir avec le HTC Ace.<br />

L’ensemble de ces raisons ont permis à Audim<br />

de se rapprocher sensiblement de quelques<br />

grandes enseignes (Fnac, Auchan…) pour<br />

faire un travail maintenant « plus axé sur la<br />

qualité que sur la volumétrie ».<br />

Placé en 3 ème position sur la distribution de<br />

lignes GSM (notamment SFR et NRJ), Audim<br />

affirme ne pas avoir changé grand-chose par<br />

rapport aux années précédentes... Si ce n’est<br />

que le grossiste n’applique plus à ses distributeurs<br />

les « dérémunérations » qui pratiquent les<br />

opérateurs lorsque les abonnements « tombent<br />

» au bout de quatre mois. « Si le nombre de<br />

résiliations augmente, précise Eric Morizot,<br />

nous provisionnons les sommes, mais nous ne<br />

touchons pas aux rémunérations versées sur<br />

les lignes déjà activées. Sur le trimestre suivant,<br />

en revanche, le distributeur touchera un peu<br />

moins. C’est un système qui est bien pris,<br />

puisqu’il est parfaitement transparent ». ■<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°212 Septembre 2010<br />

10


JDT212-P10-11-Grand Prix OKAG:JDT193 27/08/2010 16:18 Page 11<br />

GPDis, 2 ème en lignes GSM :<br />

Nos méthodes et procédures<br />

sont maintenant respectées<br />

Classé 2 ème sur les grossistes en lignes<br />

GSM, GPDis s’en sort particulièrement<br />

bien sur les délais de livraison et sur la<br />

hotline distributeurs, deux items où le<br />

grossiste décroche les meilleures notes du podium.<br />

« Cela fait toujours plaisir d’obtenir la reconnaissance<br />

de la distribution », explique<br />

François Andrieu, Directeur Général GPDis, qui<br />

précise cependant que le but de sa démarche<br />

dans l’absolu n’est pas « de prendre place sur un<br />

podium, mais d’améliorer le service rendu à la dis-<br />

tribution ». « En matière de logistique, poursuit-il,<br />

nos méthodes et procédures sont maintenant respectées<br />

; nous bénéficions d’une confiance totale<br />

de nos distributeurs sur les commandes, qu’elles<br />

soient faites par téléphone ou par Intranet ». Reconnu<br />

sur la vente de lignes GSM, GPDis n’en<br />

continue pas moins à travailler sur la distribution<br />

de mobiles nus et de produits de nomadisme (laptop,<br />

GPS, etc). Il y a 3 ans, les mobiles représentaient<br />

80 % du chiffre d’affaires, aujourd’hui, c’est<br />

50/50 % avec le nomadisme. ■<br />

François Andrieu, Directeur Général GPDis<br />

MCA, 3 ème en<br />

accessoires : Notre<br />

largeur de<br />

gamme nous<br />

expose<br />

davantage<br />

Avenir Telecom, 3 ème en terminaux nus, 2 ème<br />

en accessoires : Nous allons traquer<br />

les dysfonctionnements<br />

Jean-Daniel Beurnier, président d’Avenir Telecom<br />

Cela fait plaisir, jubile Jean-Daniel Beurnier,<br />

président d’Avenir Telecom. Ces derniers<br />

mois, nous avons investi sur les<br />

services et la logistique ». <strong>Le</strong> grossiste a<br />

ainsi multiplié les initiatives en direction de ses<br />

distributeurs. « Nous leur offrons notamment la<br />

possibilité d’utiliser notre site Internet pour réaliser<br />

des prises d’abonnement par exemple. Nous<br />

sommes en avance sur ce sujet », assure le responsable.<br />

Loin de l’inquiéter, sa troisième place<br />

motive Jean-Daniel Beurnier. « Nous voulons<br />

atteindre la première place. (…) [Pour cela], nous<br />

allons traquer les disfonctionnements. La différence<br />

peut se situer sur le temps d’attente en hotline<br />

et la qualité de la réponse. C’est une multitude<br />

de petits éléments qui jouent ». <strong>Le</strong> grossiste, qui<br />

devrait lancer un nouveau site internet au début<br />

du mois de septembre, entend miser sur la transparence<br />

dans sa relation avec les distributeurs.<br />

« Ils pourront tout suivre, notamment leur rémunération<br />

», assure Jean-Daniel Beurnier qui n’entend<br />

pas s’arrêter en si bon chemin. ■<br />

Stock Axess, 1 er en accessoires : La taille,<br />

un facteur de proximité<br />

Troisième l’année dernière, Stock Axess<br />

s’est hissé cette année à la première<br />

place. Un classement qui n’est pas pour<br />

déplaire à Laurent Haziza, patron de<br />

Stock Axess. Pour ce dernier, la taille de l’entreprise<br />

constitue un élément d’explication. « Nous<br />

sommes plus petits, c’est vrai, mais nous arrivons<br />

à être plus proches des revendeurs et à leur<br />

écoute. (…) Notre équipe commerciale est certes<br />

plus restreinte, mais nous sommes très à cheval<br />

sur la qualité. Nous assurons le suivi des commandes<br />

de bout en bout, jusqu’à la livraison. Cela<br />

plaît aux distributeur ». Un autre facteur a permis<br />

à Stock Axess de remporter le suffrage des distributeurs<br />

: le délai de livraison. « <strong>Le</strong>s clients sont livrés<br />

le lendemain avant midi, contre 48 h voire 72 h<br />

pour les grosses structures, explique Laurent Haziza.<br />

Nous mettons le turbo pour tout faire partir<br />

[en temps et en heure]. 48h, c’est important pour<br />

nos clients. <strong>Le</strong>s magasins peuvent demander à<br />

leur clientèle de repasser le lendemain et prendre<br />

des arrhes ». Bien noté en assistance au distributeur,<br />

le responsable voit dans cela les résultats de<br />

la démarche adoptée : un seul commercial répond<br />

au même client. « Dans les grandes entreprises, il<br />

y a plusieurs commerciaux. <strong>Le</strong> distributeur se<br />

Laurent Haziza, patron de Stock Axess<br />

trouve un jour avec Paul, avec un jour avec<br />

Jacques, il peut être gêné. En revanche, quand il<br />

connait son interlocuteur, la commande est plus<br />

personnalisée et peut être, également, plus conséquente<br />

». Stock Axess, malgré sa petite taille,<br />

prouve qu’il a la possibilité de rivaliser avec les<br />

plus grands. S’il sait qu’il ne touche pas les<br />

grandes enseignes, il tire sa force de sa proximité<br />

avec les petits magasins. Ce qui ne l’empêche pas,<br />

au final, de tutoyer ses concurrents les plus présents<br />

sur le marché. ■<br />

Nicolas Ceccaldi, président de MCA<br />

Arrivé derrière Stock Axess et Avenir<br />

Telecom, MCA juge d’un bon œil sa<br />

3 ème place. « En termes de poids dans<br />

le domaine des accessoires, nous<br />

nous trouvons derrière Modelabs. Cela peut<br />

expliquer notre classement », analyse Nicolas<br />

Ceccaldi, président de MCA. Avec des notes<br />

dans l’ensemble assez proches de celles de<br />

ses concurrents, MCA affiche des faiblesses<br />

dans deux domaines : les délais de livraison et<br />

la hotline distributeurs. « Notre gamme de produits<br />

est très large. Pour tous nos produits,<br />

nous nous approvisionnons chez des tiers et<br />

nous n’achetons pas forcément en France. De<br />

fait, si nous rencontrons des problèmes en<br />

usine, nous accusons du retard. ( …) Notre largeur<br />

de gamme nous expose davantage »,<br />

explique Nicolas Ceccaldi. Parallèlement, le<br />

responsable explique la notation basse obtenue<br />

en hotline par de déploiement d’un réseau<br />

extranet. « Nous avons mis en place un extranet<br />

pour assister nos distributeurs, indique t-il.<br />

Logiquement, nous nous concentrerons de plus<br />

en plus sur ce réseau, de fait, nous risquons de<br />

stagner en hotline ». ■<br />

11 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°212 Septembre 2010


JDT212-P12-13-Grand Prix OKAG:JDT193 27/08/2010 17:47 Page 12<br />

1 ère partie<br />

11 ème Edition<br />

Grand Prix JDT de la Distribution<br />

Constructeurs de téléphones résidentiels<br />

1 er<br />

Gigaset<br />

MOYENNE GLOBALE<br />

Gigaset (Siemens) 7,13<br />

Telefunken 7,09<br />

Philips 7,08<br />

Gigaset, 1 er : Nous voulons être au top sur toutes<br />

les gammes<br />

Nous sommes très fiers et très heureux<br />

d’être encore la marque préférée de<br />

la distribution en France pour la 5 ème<br />

année consécutive », explique Sébastien<br />

Joumard, président de Gigaset France.<br />

« Mais nous sommes conscients d’être sur un<br />

marché très concurrentiel, et nous continuons à<br />

faire de actions de manière très active en distribution<br />

». Talonné de très près par un nouvel<br />

arrivant dans le classement, Telefunken, qui se<br />

montre très ambitieux, Gigaset insiste à la fois<br />

sur ses valeurs et sur les moyens que l’entreprise<br />

met en œuvre. « Nous restons leader en Sébastien Joumard, président de Gigaset France<br />

parts de marché, mais aussi dans notre positionnement<br />

de marque premium, car nous continuons<br />

à apporter de la valeur à ce marché, une veille concurrentielle… Ces actions renfor-<br />

nos produits, former les points de vente, mener<br />

poursuit Sébastien Joumard. Nous avons depuis<br />

plusieurs années une force de vente sur le Cette présence est encore renforcée par les accent<br />

la présence de Gigaset dans les PDV ».<br />

terrain qui effectue environ 9000 visites par an tions ponctuelles, mais très visibles, montées à<br />

[les 3000 PDV sont visités 3 fois] pour expliquer l’occasion de la Fête des Mères et de Noël,<br />

avec des opérations en tête de gondole accompagnées<br />

d’offres de remboursement. « Nous<br />

voulons être au top sur toutes les gammes »,<br />

poursuit Sébastien Joumard. Sur le segment<br />

premium, cela se traduit par un prix moyen des<br />

produits de 53,5 € (9 € de plus que la moyenne du<br />

marché) qui reste stable depuis un an. « Nous<br />

savons aussi être actifs sur les promotions qui<br />

nous permettent de prendre des parts de marché<br />

et de faire du volume sur l’entrée de<br />

gamme ». Autre point fort qui joue sur tous les<br />

segments de gamme : la qualité de produits,<br />

avec un taux de retour réel inférieur à 2 %. Point<br />

faible, en revanche, le matériel de point de<br />

vente, une lacune qui s’explique par « la difficulté<br />

de mettre en avant [nos] produits en<br />

rayon » et par une faible présence dans les circuits<br />

« longs » (Gitem, Expert, etc). « Notre migration<br />

de marque (de Siemens à Gigaset) doit<br />

se poursuivre les deux prochaines années,<br />

conclut Sébastien Joumard, nous allons donc<br />

renforcer notre action dans ce domaine ». ■<br />

Sopeg-Telefunken, 2 ème : Un gros capital de sympathie<br />

Après une parenthèse de quelques années<br />

essentiellement consacrée au développement<br />

du marché des cadres<br />

numériques, la société Sopeg, qui exploite<br />

en téléphonie les marques Telefunken et<br />

AEG au niveau européen, s’est attachée l’an dernier<br />

au relancement de ces deux marques, et avec<br />

un certain succès « La marque Telefunken bénéficie<br />

d’un gros capital de sympathie auprès de la<br />

distribution en raison du travail que nous avions<br />

mené sur les cadres numériques, explique Cécile<br />

Merse, Directrice Marketing & Communication de<br />

Sopeg. Notre stratégie, en téléphonie résidentielle,<br />

c’est de nous mettre à la place du consommateur<br />

pour savoir ce qu’il attend et pour répondre à ses<br />

besoins. Grâce aux économies réalisées sur les<br />

offres triple play des opérateurs, les consommateurs<br />

veulent se faire plaisir sur l’achat du combiné<br />

et s’offrir des terminaux plus confortables,<br />

plus ergonomiques, plus qualitatifs ». Référencé<br />

dans près de 2000 points de vente en France,<br />

Telefunken affiche un prix moyen de 39 €. Mieux<br />

noté que ses concurrents en PLV, la marque<br />

compte lancer à Noël une grosse opération promotionnelle<br />

axée sur le design, qui permettra aux<br />

participants de gagner un « coaching design ».<br />

Telefunken mise aussi sur l’innovation : le TX100,<br />

qui sortira à la rentrée, permettra de transférer les<br />

contacts de son mobile sur son DECT en Bluetooth<br />

en deux clics grâce à la technologie « direct transfer<br />

». Toujours grâce au Bluetooth, le TX100 pourra<br />

également être utilisé comme « oreillette » de son<br />

mobile pour prendre les appels dans les meilleurs<br />

conditions de confort. Telefunken est référencé<br />

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Redoute, Vente-privee.com, et Spicers. ■<br />

Constructeurs de kits<br />

mains-libres<br />

Parrot, 1 er : Parrot,<br />

toujours à<br />

l’écoute<br />

Parrot, constructeur du ‘A.R Drone’, un<br />

petit hélicoptère pilotable depuis un<br />

iPhone, remporte la palme du meilleur<br />

constructeur de kits mains-libres de<br />

justesse devant ECE (Supertooth) et LG. « Nous<br />

sommes très contents d’occuper la première<br />

position », jubile Frédéric Albinet, chef de<br />

groupe marketing pour la partie automotive<br />

after-market chez Parrot. « C’est une position<br />

flatteuse et difficile. (…) C’est également la<br />

preuve que nous avons été à l’écoute de nos<br />

Philips, 3 ème : Un surprenant troisième<br />

Placé en 3 ème position, Philips perd une<br />

place par rapport à l’an dernier au profit<br />

d’un nouveau venu, Telefunken. Une situation<br />

qui interpelle Fleur <strong>Le</strong> Quellec,<br />

chef de produits téléphonie fixe chez Philips. « Je<br />

suis surprise par l’arrivée en 2 ème position de<br />

Telefunken. <strong>Le</strong>ur part de marché est réduite »,<br />

explique la responsable. Même chose pour la<br />

perception de la tarification chez les distributeurs.<br />

« La différence de prix n’est pas justifiée,<br />

assure Fleur <strong>Le</strong> Quellec. En la matière, la perception<br />

d’une marque joue beaucoup. On ne<br />

change pas l’esprit des consommateurs et des<br />

distributeurs. [Pourtant], en concurrence, nous<br />

nous trouvons juste en face de Gigaset ». Fleur<br />

<strong>Le</strong> Quellec s’avoue toutefois assez satisfaite des<br />

notations obtenues. « <strong>Le</strong>s notes sont très proches<br />

et les écarts sont peu significatifs », poursuit-elle.<br />

Philips, également très porté sur la satisfaction<br />

consommateur –Philips dispose de son propre indicateur<br />

en interne-, apprécie la bonne note remportée<br />

sur cette thématique. ■<br />

Fleur <strong>Le</strong> Quellec, chef de produits téléphonie fixe chez Philips<br />

Frédéric Albinet, chef de groupe marketing pour la partie<br />

automotive after-market chez Parrot<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°212 Septembre 2010<br />

12


JDT212-P12-13-Grand Prix OKAG:JDT193 27/08/2010 17:47 Page 13<br />

utilisateurs sur les forums, les blogs et les différents<br />

évènements où nous avons été présents. »<br />

Parrot affiche également une note supérieure à<br />

ses concurrents en accompagnement à la vente.<br />

« Parrot a fait un gros effort pour développer<br />

cette partie là. Dans les prochains mois, nous allons<br />

accentuer notre présence dans ce domaine<br />

» assure Frédéric Albinet. En attendant, le<br />

fabricant soutien activement son réseau de partenaires.<br />

Dans un futur proche, Parrot devrait<br />

notamment mettre en place un extranet pour ses<br />

partenaires installateurs et intégrateurs. « Nous<br />

avons déjà lancé ce chantier il y a plus de deux<br />

ans. Nous avons mis en place des sites internet<br />

pour nos installateurs. On peut imaginer étendre<br />

cette possibilité à d’autres types de partenariat<br />

». <strong>Le</strong> fabricant, fort de notations plus élevées<br />

que ses concurrents dans quasiment toutes les<br />

catégories du classement n’affiche qu’une seule<br />

faiblesse, « toute relative » : l’attractivité de ses<br />

produits. « C’est faiblesse n’est pas significative,<br />

tempère Frédéric Albinet. Nous avons toujours<br />

souhaité offrir le maximum de technologie dans<br />

nos produits. (…) la technologie sans fil était encore<br />

balbutiante il y a quatre ans. Parrot a fait<br />

des expériences, travaillé sur le design, l’ergonomie<br />

et la reconnaissance vocale sans apprentissage.<br />

Avant l’utilisateur devait éduquer<br />

son kit, ce n’est plus nécessaire. (…) C’est une<br />

avancée majeure. » ■<br />

ECE Supertooth, 2 ème : En PLV, nous<br />

donnons le maximum<br />

La deuxième position obtenue par ECE face<br />

à ses concurrents des kits mains-libres ne<br />

surprend pas outre mesure Yves <strong>Le</strong> Reun,<br />

directeur des ventes et du marketing chez<br />

ECE. <strong>Le</strong>s fonctionnalités des produits, « assez<br />

proches », selon ses propres termes, expliquent<br />

les notations très serrées des différents fournisseurs.<br />

En revanche, le responsable ne s’explique<br />

pas l’appréciation obtenue en soutien à la vente.<br />

« On donne un maximum à en PLV à nos partenaires.<br />

J’ai [vraiment] le sentiment qu’on donne<br />

beaucoup » assure Yves <strong>Le</strong> Reun. <strong>Le</strong> fabricant<br />

propose notamment un appareil factice capable<br />

de fournir des informations sur un produit. « Ce<br />

dispositif permet à l’acheteur de se faire une idée<br />

sur le produit en l’absence d’un vendeur », indique<br />

le responsable. Pour le constructeur, la notation<br />

obtenue dans ce domaine pourrait surtout<br />

Yves <strong>Le</strong> Reun, directeur des ventes et du marketing<br />

chez ECE<br />

provenir de magasins qui n’ont pas eu accès aux<br />

« factices parlants ». ■<br />

LG, 3 ème : Nous sommes surpris<br />

d’être sur le podium<br />

William Girard, directeur marketing produit de LG France<br />

Pour William Girard, directeur marketing<br />

produit de LG France, le placement de<br />

LG en troisième position derrière Parrot<br />

et ECE s’apparente à une réelle surprise.<br />

« Nous sommes surpris de nous trouver<br />

sur le podium. Devant nous se trouvent deux<br />

spécialistes des accessoires. LG est surtout un<br />

spécialiste du mobile. Parvenir à cette place<br />

constitue un réel satisfecit pour nous ». <strong>Le</strong> responsable,<br />

qui souligne également la faiblesse<br />

de l’écart entre les trois fabricants, souligne sa<br />

très forte proximité avec Parrot en matière de<br />

rapport qualité prix. « Nous sommes deux fois<br />

mois cher que Parrot, assure William Girard.<br />

Toutefois, Parrot est plus complet, (…) il remporte<br />

surtout la palme grâce à ses produits<br />

haut de gamme. Ce classement n’a rien d’anodin<br />

pour LG. A l’heure où les acteurs de la distribution<br />

privilégient de plus en plus les<br />

terminaux qu’ils peuvent vendre avec des accessoires,<br />

la commercialisation de ce type produit<br />

revêt résolument un caractère<br />

stratégique ». ■<br />

13<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°212 Septembre 2010


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JDT212-P14-18-Grand Prix OKAG:JDT193 27/08/2010 17:22 Page 14<br />

2 ème partie<br />

11 ème Edition<br />

Grand Prix JDT de la Distribution<br />

Opérateurs entreprises voix et data-accès<br />

1 er<br />

SFR<br />

Business<br />

Team<br />

MOYENNE GLOBALE VOIX<br />

SFR Business Team 6,84<br />

Bouygues Telecom Entreprises 6,73<br />

Orange Business Services 6,40<br />

1 er<br />

Bouygues<br />

Telecom<br />

Entreprises<br />

SFR Business Team, 1 er en voix, 2 eme en data-accès :<br />

Je m’attendais à mieux sur l’accompagnement<br />

Premier sur la voix fixe pour les entreprises,<br />

2ème sur la data [à l’inverse de<br />

Bouygues Télécoms Entreprises], SFR<br />

Business Team accueille avec satisfaction<br />

ces résultats, bien qu’il n’ait pas renouvelé<br />

son doublé de l’année dernière. « Je<br />

suis content que nous ayons de bonnes notes<br />

sur la voix, explique Paul Corbel, Directeur Général<br />

SFR Business Team. L’appréciation portée<br />

par les distributeurs sur notre compétitivité<br />

tarifaire et sur la simplicité de nos offres, cela<br />

rejoint notre approche de la question, mais ce<br />

n’est pas facile à réaliser. Nous avons commencé<br />

il y a un an et demi à faire des offres de<br />

convergence, mais ce n’est pas encore fini ».<br />

SFR Business Team dispose de deux canaux<br />

de distribution indirecte en direction des PME :<br />

les espaces SFR Business Team, où l’on trouve Paul Corbel, Directeur Général SFR Business Team<br />

des distributeurs venant du mobile qui font<br />

aussi du fixe, et les partenaires de solutions sont à la base du succès de SFR : le Pack Business,<br />

l’offre de raccordement IPBX, l’IP Cen-<br />

fixes et services (une quarantaine distributeurs)<br />

issus du monde des installateurs et des trex et 9Office en VoIP. Sur les trois premières<br />

intégrateurs. « C’est grâce à cette vente indirecte<br />

que nous enregistrons une croissance à passe les 10 % tandis que la présélection dé-<br />

offres, la croissance du chiffre d’affaires dé-<br />

deux chiffres de notre chiffre d’affaires », précise<br />

Paul Corbel. Quatre types d’offres voix part de marché de SFR BT sur le fixe<br />

croît fortement. Mais malgré ces succès, la<br />

n’atteint<br />

que 13 %. « Nous voulons faire croitre nos réseaux,<br />

ajoute Paul Corbel, et nous devons aller<br />

chercher cette croissance en élargissant<br />

notre distribution ». Cet objectif vise en grande<br />

partie des VAR’s, puisque, les marges étant faibles<br />

en informatique, l’ajout de la téléphonie à<br />

leurs offres peut s’avérer un on relais de croissance.<br />

Arrivé 2 ème sur la data, SFR BT, explique avoir<br />

porté l’an dernier l’essentiel de son effort sur la<br />

voix. « Nous faisons toutefois des efforts pour<br />

vendre de la data fixe, qui croit très fort », ajoute<br />

Paul Corbel. Pas mal noté sur les prix, l’opérateur<br />

se dit cependant « très vigilant sur la rentabilité<br />

de [ses] distributeurs ». Mettant en<br />

parallèle les résultats du Grand Prix JDT de la<br />

Distribution avec une enquête similaire que<br />

l’opérateur réalise aussi en interne, Paul Corbel<br />

se dit « agréablement surpris » par l’appréciation<br />

portée par les distributeurs sur la qualité des<br />

offres : « les distributeurs sont plus exigeants<br />

avec nous qu’avec un tiers, mais je constate par<br />

ailleurs que nous avons des progrès à faire sur<br />

l’image de marque, et j’avoue que je m’attendais<br />

à mieux sur l’accompagnement à la vente ». Un<br />

axe à travailler pour l’année prochaine ? ■<br />

Bouygues Telecoms Entreprises, 1 er en data-accès, 2 eme en voix :<br />

Heureux de la performance sur le fixe<br />

MOYENNE GLOBALE DATA-ACCÈS<br />

Bouygues Telecom Entreprises 7,41<br />

SFR Business Team 6,74<br />

Orange Business Services 6,43<br />

Deuxième sur la voix fixe, premier sur<br />

la data auprès des entreprises,<br />

Bouygues Telecom Entreprises (BTE),<br />

en la personne de son Directeur Général,<br />

Jean-René Cazeneuve, se réjouit de ces<br />

résultats : « nous avons depuis longtemps un<br />

réseau sur la partie mobile, sur laquelle nous<br />

continuons à mener des actions importantes,<br />

mais je suis particulièrement heureux de la<br />

performance sur le fixe, puisque nous sommes<br />

engagés depuis deux ans sur ce business, et<br />

nous avons beaucoup investi dans le réseau<br />

et dans la formation des distributeurs, entre<br />

autres ». Particulièrement bien noté sur ses<br />

prix, notamment sur les services data et accès,<br />

BTE identifie plusieurs raisons au plébiscite<br />

des distributeurs sur ce point : « historiquement,<br />

le positionnement de Bouygues Telecom,<br />

c’est la générosité ; des offres simples,<br />

une tarification transparente. Nous voulons<br />

être agressifs, développer les usages. Et nous<br />

voulons être compris dans cette approche du<br />

rapport qualité-prix. Avec un opérateur écrasant<br />

[comme concurrent], nous devons nous<br />

différencier par nos offres, par nos prix », détaille<br />

Jean-René Cazeneuve. Pour autant, à<br />

l’opposé ce que suggèrent certains de ses<br />

Jean-René Cazeneuve, Directeur Général de Bouygues<br />

Telecom Entreprises<br />

concurrents, l’opérateur affirme trouver une<br />

rentabilité sur ces offres : « nous sommes dans<br />

la posture du challenger qui investit pour<br />

conquérir des parts de marché, mais nous ne<br />

le faisons pas au détriment de l’offre. Nous ne<br />

perdons pas d’argent sur ces offres-là, mais<br />

nous en gagnons moins qu’Orange », expliquet-il.<br />

Par ailleurs, dans une optique de développement<br />

d’offres de plus en plus convergentes,<br />

il devient difficile de dissocier totalement ce<br />

qui relève du fixe et du mobile. « Dans le BtoB,<br />

poursuit J.-R. Cazeneuve, nous parlons davantage<br />

de la rentabilité des clients que ce celle<br />

des services ». <strong>Le</strong> tout, sous la houlette d’une<br />

direction commerciale unique. Content de se<br />

résultats, BTE reconnaît néanmoins l’existence<br />

d’axes d’amélioration : « nous avons un parc<br />

de clients qui grossit très vite, explique J.-R.<br />

Cazeneuve, ce qui nous pose des défis à relever<br />

du côté de l’exploitation. Il faut que nous<br />

soyons bons. Ensuite, nous devons continuer<br />

à élargir notre panel d’offres pour répondre<br />

aux besoins des entreprises ». L’opérateur travaille<br />

entre autres à l’amélioration des outils<br />

de prise de commande, et réfléchit au Cloud<br />

Computing. Cette stratégie est cependant bien<br />

cadrée dans les limites du métier d’opérateur<br />

télécoms, car BTE « n’ira pas vers l’intégration,<br />

comme le fait OBS ». ■<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°212 Septembre 2010<br />

14


JDT212-P14-18-Grand Prix OKAG:JDT193 27/08/2010 17:22 Page 16<br />

2 ème partie<br />

11 ème Edition<br />

Grand Prix JDT de la Distribution<br />

Orange Business Services,<br />

3 eme en voix et data-accès : Victime de<br />

son héritage historique<br />

gnement à la vente, nous avons fait beaucoup<br />

de choses. Nos ingénieurs d’affaires de proximité<br />

ne sont pas restés dans leurs bureaux,<br />

ils se sont beaucoup déplacés. Nous avons<br />

également mis en place des deviseurs et des<br />

configurateurs pour les IPBX, LAN et VPN.<br />

Aujourd’hui, nos partenaires sont plus autonomes<br />

et sur un large spectre de solutions »<br />

poursuit-il. Faiblement évalué pour la rémunération,<br />

le responsable commente sans détour<br />

: « Nous ne sommes pas les mieux<br />

disants. Cependant, en termes de fiabilité, de<br />

qualité de service et de relation sur le moyen<br />

et long terme, nous sommes performants.<br />

Orange reste synonyme de qualité service, de<br />

sérénité et de satisfaction de l’offre. Nos partenaires<br />

y gagnent sur le volume ». Durement<br />

concurrencé par Bouygues Telecom sur les<br />

offres data fixe, OBS juge le classement en<br />

David Erlich, directeur marketing des services avancés IP<br />

Orange Business Services (OBS),<br />

l’entité de l’opérateur historique dédiée<br />

aux entreprises, se retrouve en<br />

troisième position dans les classements<br />

voix et data pour l’entreprise. Pour<br />

David Erlich, directeur marketing des services<br />

avancés IP, le jugement porté sur les<br />

performances d’OBS doit être nuancé. « En<br />

tant qu’opérateur historique, il est difficile de<br />

savoir si l’on est évalué sur notre performance<br />

ou sur ce que les clients attendent de<br />

nous ». D’autant plus qu’en vente indirecte,<br />

l’opérateur assure n’avoir perdu aucun partenaire<br />

significatif. « En voix sur IP, notre chiffre<br />

d’affaires a plus que doublé en 2009. Nous<br />

observons la même tendance sur le premier<br />

semestre 2010. Nos partenaires nous sont<br />

restés fidèles », assure Luc Bretones, directeur<br />

des ventes indirectes. « Sur l’accompadécalage<br />

par rapport à la réalité du marché.<br />

« Sur ce secteur, nos concurrents principaux<br />

sont bien SFR et Completel. On voit très peu<br />

Bouygues Télécom », explique David Erlich.<br />

« Au niveau des notes, Bouygues Telecom est<br />

le 1 er partout, donc il aurait la meilleure offre,<br />

Luc Bretones, directeur des ventes indirectes OBS<br />

ce qui est un peu étrange ». D’autant plus,<br />

poursuit Luc Bretones, « que nous avons une<br />

forte croissance et peu de désistements dans<br />

les offres de revendeurs de produits Orange.<br />

Nous sommes restés très vigilants et très<br />

concentrés ». ■<br />

Serveurs de communication<br />

Cisco, 1 er Cisco se prépare aux offres en mode services<br />

1 er<br />

Cisco<br />

MOYENNE GLOBALE<br />

Cisco 7,05<br />

Aastra 6,84<br />

Adept 6,82<br />

Je suis très heureux, content, flatté [de<br />

cette première place], explique Yves<br />

Rochereau, Directeur Général pour les<br />

partenaires et les alliances, en charge<br />

des PME/PMI, car ce sont nos clients [distributeurs<br />

] qui nous ont choisi. En second lieu, je<br />

pense que [cette distinction] est relativement<br />

logique eu égard à l’importance des investissements<br />

que nous avons consenti, tant sur le<br />

packaging des offres que sur l’animation du<br />

channel, activité pour laquelle nous avons recruté<br />

une dizaine de collaborateurs supplémentaires<br />

». <strong>Le</strong> fait d’avoir davantage de monde<br />

sur le terrain pour s’occuper de ses offres permet<br />

à Cisco de « donner des perspectives au<br />

marché, et d’intégrer plus facilement des applications<br />

comme la vidéo ou les communications<br />

unifiées », poursuit Yves Rochereau. Ce renforcement<br />

des services en charge du channel<br />

s’accompagne aussi d’une plus grande ouverture<br />

du constructeur américain en direction<br />

d’un écosystème composé d’opérateurs, éditeurs<br />

d’applications… « Cette ouverture vers<br />

l’écosystème amène des fonctionnalités plus<br />

adaptées aux demandes de l’entreprise, précise<br />

François Moise, responsable marketing de<br />

Cisco France. La majorité de ces acteurs qui interviennent<br />

sur le marché SMB [Small & medium<br />

business, ou TPE-PME], sont déjà passés<br />

de la VoIP à d’autres services de communication<br />

». Noté de manière très contrastée sur le<br />

thème de la certification (jugée trop chère…<br />

mais efficace comme argument concurrentiel),<br />

Cisco explique cette dichotomie par l’historique<br />

Yves Rochereau, Directeur Général pour les partenaires et<br />

les alliances, en charge des PME/PMI<br />

François Moise, responsable marketing de Cisco France<br />

de son arrivée sur le marché et par l’évolution<br />

de son offre, qui suit celle du marché. « Nous<br />

étions un challenger, nos partenaires ont donc<br />

dû faire un effort pour venir sur notre technologie,<br />

explique François Moise. Deuxièmement,<br />

on ne parle plus de certification sur la<br />

seule téléphonie, mais sur des environnements<br />

bien plus étendus, qui requièrent des compétences<br />

bien précises ». Dans les projets d’animation<br />

du channel pour les 12 prochains mois,<br />

Cisco compte finaliser l’intégration des nouvelles<br />

recrues et travailler au développement<br />

« d’offres packagées encore plus intéressantes<br />

», explique François Moise. « Nous souhaitons<br />

également animer le réseau de manière<br />

permanente, en renforçant les aspects<br />

promotionnels ». Par ailleurs, conclut Yves Rochereau,<br />

« notre portfolio s’étoffe avec des solutions<br />

d’architecture très variées, et la<br />

manière d’acheter de nos clients évolue : nous<br />

allons de plus en plus vers les services managés,<br />

le cloud computing ; nous devons prendre<br />

cela en ligne de compte. Cela suppose que<br />

certains distributeurs [comme Open IP] s’associent<br />

avec nous pour porter des offres sur le<br />

mode services ». ■<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°212 Septembre 2010<br />

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JDT212-P14-18-Grand Prix OKAG:JDT193 27/08/2010 17:22 Page 18<br />

2 ème partie<br />

11 ème Edition<br />

Grand Prix JDT de la Distribution<br />

Aastra, 2 ème : Nous visons<br />

la première place<br />

Toujours content d’être présent sur le<br />

podium, Aastra vise cependant « la<br />

1 ère place, évidemment », comme l’explique<br />

Jean-Denis Garo, Directeur de<br />

la Communication et du support marketing. Satisfait<br />

des bonnes notes obtenues sur la qualité<br />

de l’offre, la largeur de gamme proposée et<br />

Jean-Denis Garo, Directeur de la Communication et du<br />

support marketing.<br />

l’image de marque, le constructeur explique<br />

cette réussite comme l’aboutissement d’une<br />

stratégie et d’un travail permanent : « nous<br />

sommes l’un des seuls constructeurs à pouvoir<br />

répondre sur toute la gamme ; nous avons<br />

aussi la gamme la plus large gamme de terminaux<br />

SiP », explique Jean-Denis Garo, avant<br />

d’ajouter : « nous avons beaucoup travaillé sur<br />

l’image de marque, car il fallait consolider une<br />

identité issue de plusieurs rachats. Nous nous<br />

y investissons beaucoup, et nous participons<br />

à l’élaboration de livres blancs comme à<br />

l’évangélisation du marché ». Aastra s’est<br />

beaucoup investi également dans les demandes<br />

des installateurs-intégrateurs partenaires<br />

qui cherchaient à se forger une image<br />

de marque propre en associant la leur à celle<br />

de la certification de leurs partenaires, et en<br />

répondant favorablement aux demandes d’outils<br />

de support commercial et de support à la<br />

vente. « En revanche, poursuit-il, je suis un peu<br />

étonné par notre note sur le commercial (5,98),<br />

puisque nous sommes l’un des rares acteurs<br />

du secteur à avoir déployé des commerciaux<br />

partout ». A cette présence permanente<br />

s’ajoute un roadshow qui a permis à Aastra de<br />

rencontrer 1200 personnes à travers la France.<br />

« Sur la certification, conclut J-D Garo, nous<br />

venons de monter des solutions de certification<br />

pour les personnes qui sont en avantvente,<br />

je pense que nous en récolterons les<br />

fruits l’année prochaine ». Par ailleurs, Aastra<br />

a lancé en juin un concours de vente (doté de<br />

60 000 € de lots) qui prendra fin début décembre.<br />

Mi-août, on comptait plus de 300 commerciaux<br />

inscrits. En attendant, trois livres<br />

blancs verront le jour dans les semaines qui<br />

viennent, traitant de la collaboration vidéo sur<br />

IP, du XML sur les terminaux et des communications<br />

unifiées. ■<br />

Adept Telecom, 3 eme : Nous voulons<br />

conserver des rapports humains<br />

La bonne appréciation portée par ses distributeurs<br />

sur Adept Telecom n’aura pas<br />

suffi pour éviter la liquidation judiciaire (le<br />

29 juillet dernier) à cette société qui se<br />

trouvait en redressement depuis le 12 août 2009.<br />

Nous publions quand même cette réaction recueillie<br />

alors qu’une solution de reprise – non<br />

confirmée, donc – se profilait encore à l’horizon.<br />

<strong>Le</strong> cru 2010 du Grand Prix de la Distribution<br />

constitue une « bonne surprise ». « En administration<br />

des ventes et en techniques, nous avons<br />

obtenu de bonnes notes. Nous avons vécu une<br />

année 2009 compliquée, mais, malgré tout, le<br />

contact avec nos installateurs et nos intégrateurs<br />

a payé. Nous sommes fiers du travail accompli<br />

», explique Christophe Rigot,<br />

responsable marketing chez Adept Telecom. <strong>Le</strong><br />

constructeur sait qu’il doit également sa place<br />

dans le classement aux rapports humains qu’il<br />

a établi notamment en matière de process de<br />

Christophe Rigot, responsable marketing chez Adept Telecom<br />

commandes et de contacts techniques entre les<br />

interlocuteurs et les installateurs et intégrateurs.<br />

« Ce sont des services pour lesquels nous<br />

voulons conserver des rapports humains »,<br />

indique Christophe Rigot. Pour autant, le<br />

constructeur reste conscient de ses points faibles,<br />

et ce, spécialement dans des domaines<br />

comme l’image de marque et la communication.<br />

« Depuis 2010, nous avons réalisé un gros travail<br />

sur ces deux thématiques », assure le responsable.<br />

Adept Telecom s’est notamment appuyé<br />

sur sont site Web pour initier cette nouvelle approche<br />

et s’affirmer un peu plus face aux géants<br />

que sont Cisco et Aastra’. ■<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°212 Septembre 2010<br />

18


JDT212-P20-Infra-Actu OkTP:JDT 31/08/2010 11:19 Page 20<br />

Actualité<br />

infrastructures<br />

en bref<br />

<strong>Le</strong>s Trophées de la<br />

Convergence sur IP<br />

Convergence<br />

Produits et services<br />

Riverbed virtualise son<br />

boîtier d’optimisation de flux<br />

Riverbed sort une nouvelle appliance. Ce nouveau boîtier « virtuel » a été conçu pour<br />

répondre notamment aux besoins des professionnels, de plus en plus enclins à migrer<br />

leurs données vers des datacenter.<br />

A l’occasion du prochain salon IP Convergence,<br />

qui se tiendra à la porte de Versailles du 19 au<br />

21 octobre, l’organisateur du salon Tarsus<br />

organise, avec le concours du <strong>Journal</strong> des<br />

Télécoms, les premiers Trophées de la<br />

Convergence. Comme son nom le laisse<br />

supposer, cette manifestation vise à<br />

récompenser, à l’occasion d’une remise de<br />

Trophées qui aura lieu le 20 octobre à 18 h, les<br />

entreprises, les réalisations et des hommesfemmes<br />

qui se seront distingués dans sept<br />

catégories : Meilleur opérateur global pour les<br />

entreprises, Meilleure solution de<br />

communication visuelle, Technologie écocitoyenne/Green<br />

IT, Meilleure solution de<br />

communication unifiée, Meilleure offre de<br />

convergence fixe/mobile, l’innovation<br />

technologique de l’année dans les<br />

communications d’entreprise et l’homme (ou<br />

femme) des convergences IT. <strong>Le</strong>s lauréats<br />

seront choisis sur dossier par un jury composé<br />

de nombreux professionnels représentatifs du<br />

secteur (dont Silvano Trotta, président de la<br />

Ficome, Guy Mamou Mami, président Syntec<br />

Informatique, Yves Gassot, Directeur Général de<br />

l’Idate, Bernard Dupré, Président du Crestel…).<br />

Pour concourir aux Trophées de la Convergence,<br />

vous pouvez télécharger votre dossier<br />

d’inscription sur www.ipconvergence.fr. ■<br />

Stéthoscope pour réseau<br />

La multiplication des applications en ligne, les<br />

communications sous IP et le Cloud poussent<br />

les entreprises à disposer de solutions de<br />

test capables de les renseigner sur<br />

l’état de santé de leur réseau. Wavetel<br />

lance ainsi une nouvelle plate-forme<br />

de tests. Baptisé Argus 145+, ce<br />

nouvel instrument permet de fournir<br />

un diagnostic des lignes ADSL,<br />

SHDSL multi-paire et VDSL. Il<br />

fournit en outre un rapport<br />

complet sur les erreurs<br />

éventuelles détectées en cours<br />

d’analyse. L’Argus 145+ peut<br />

également lancer des séquences de test<br />

automatiques et donner des résultats sous la<br />

forme de rapport de test. Capable d’analyser<br />

l’état des appareils physique en fonctionnement<br />

sur le réseau, cet outil permet également de<br />

vérifier l’état de fonctionnement des<br />

applications utilisées telles que la voix sur IP, le<br />

trafic Web ou encore la télévision sur IP. Doté<br />

d’un écran couleur, l’Argus 145+ embarque<br />

deux interfaces USB pour la sauvegarde des<br />

données et les mises à jour ainsi que deux<br />

branchements Ethernet pour la réalisation des<br />

tests et du pilotage à distance. <strong>Le</strong>s mises à jour<br />

de l’outil, gratuites, sont disponibles<br />

directement sur le site internet du fabricant. ■<br />

Riverbed a profité de la chaleur estivale<br />

pour proposer une nouvelle version<br />

de son appliance<br />

d’optimisation de flux pour les réseaux<br />

WAN. Contrairement aux précédents<br />

boîtiers proposés par le constructeur,<br />

« Virtual Steelhead » est, comme son nom l’indique,<br />

une appliance virtuelle. Doté de fonctions<br />

identiques à celles de ses pendants<br />

physiques, l’appliance, disponible depuis fin<br />

d’août, se veut une réponse aux besoins des<br />

entreprises qui stockent de plus en plus leurs<br />

informations dans des datacenters. « Certains<br />

de nos clients ont virtualisé leurs serveurs HP,<br />

IBM ou Dell, explique Christian Lorentz, directeur<br />

marketing produits de Riverbed. (…) Ils ne<br />

veulent plus que des appliances virtualisées ».<br />

Conçue pour répondre notamment aux besoins<br />

d’entreprises évoluant dans les environnements<br />

difficiles, Virtual Steelhead fournit aux<br />

utilisateurs les mêmes outils d’optimisation de<br />

flux, sans les inconvénients d’une appliance<br />

physique. « Dans les milieux industriels, sur un<br />

bateau, il y avait un vrai besoin d’équipements<br />

Christian Lorentz<br />

capables de supporter des vibrations. Désormais,<br />

nous pouvons y répondre », estime Christian<br />

Lorentz. L’appliance virtuelle possède en sateur souhaitant obtenir une capacité supé-<br />

celle des appliances physiques. Ainsi, un utili-<br />

autre une capacité d’évolutivité supérieure à rieure à 2 Mbit/s doit changer de boîtier s’il se<br />

Evolution<br />

Wimax 2, le retour<br />

avec montée en débit<br />

sert des équipements habituels de Riverbed.<br />

« Avec l’appliance virtuelle, précise Christian<br />

Lorentz, le passage d’un plus petit à plus gros<br />

débit se fait sans changement matériel ». Toutefois<br />

pour aller de 1 à 8 Mbit/s, l’utilisateur<br />

doit acquérir une nouvelle licence, payante.<br />

Malgré le passage à une appliance virtualisée,<br />

Riverbed ne devrait pas modifier son modèle<br />

économique. Installé dans le datacenter de<br />

l’entreprise utilisatrice, le boîtier virtuel n’est<br />

pas vendu comme un service mais bien comme<br />

une appliance traditionnelle. Pour autant, le<br />

constructeur n’est pas insensible à l’approche<br />

saas (software as a service) et cloud computing.<br />

« Avec le cloud, (…) l’utilisateur dispose<br />

d’un accès au service [d’optimisation], mais<br />

pas aux couches internes [de la solution] pour<br />

manipuler le flux, explique Christian Lorentz.<br />

De notre côté, nous discutons avec les opérateurs<br />

pour qu’ils proposent ces options. Pour<br />

nous, les fournisseurs de services et les opérateurs<br />

doivent proposer ce type de services ».<br />

A ce titre, Riverbed travaille déjà avec Microsoft.<br />

Pour les grands comptes, les services en<br />

ligne proposés par l’éditeur – comme Sharepoint<br />

et Exchange – peuvent être proposés<br />

avec une appliance Riverbed.<br />

■ Thomas Pagbe<br />

<strong>Le</strong> Wimax, technologie de communication<br />

sans-fil, utilisée parfois en France comme<br />

solution de raccordement haut-débit dans les<br />

zones rurales, est encore bien vivace. Une évolution<br />

de ce standard, le Wimax 2 (IEEE<br />

802.16m) devrait en effet être finalisée dans<br />

le courant de ce mois de novembre pour être<br />

disponible à partir de 2012. Ce standard affiche<br />

des capacités bien supérieures à celle de la version<br />

précédente de cette technologie. Doté d’un<br />

débit théorique descendant de 100 Mbit/s, le<br />

Wimax 2 sera également compatible avec les<br />

équipements adaptés au Wimax 802.16e, premier<br />

du nom. <strong>Le</strong> débit supérieur du Wimax 2<br />

permettra notamment de faire transiter des<br />

contenus vidéo en full HD 1080p et d’établir des<br />

sessions de vidéoconférence. <strong>Le</strong> Wimax 2<br />

permettra également, selon le Wimax Forum<br />

- le consortium de fabricants réunis pour promouvoir<br />

cette technologie sans fil - d’améliorer<br />

les communications en VoIP et de<br />

réduire la latence dans les communications.<br />

Un temps donné comme un<br />

concurrent potentiel du LTE comme<br />

technologie mobile (les deux normes<br />

partageant un tronc commun conséquent<br />

de spécifications techniques), le Wimax<br />

s’est plutôt déployé comme technologie<br />

de réseau haut débit fixe (en lieu et place<br />

des liens ADSL dans les zones très peu<br />

denses) et comme technologie de communication<br />

nomade exclusivement orientée<br />

sur la transmission de données. Très<br />

présent en Afrique et en Asie, avec respectivement<br />

114 et 102 déploiements, le<br />

Wimax reste une technologie marginale en<br />

Europe de l’Ouest et en Amérique du Nord,<br />

deux des marchés télécoms les plus matures.<br />

Toutefois, les supporteurs du Wimax (Intel,<br />

Samsung, Sprint, Motorola, etc.) restent<br />

optimistes. Tout récemment, le taïwanais HTC<br />

a fait part de son intérêt pour la technologie<br />

en lançant le HTC Evo 4G, un smartphone sous<br />

Android compatible Wimax. ■ TP<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°212 Septembre 2010<br />

20


Annonce_Extenso_JDT2010 1 27/08/10 15:10<br />

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JDT212-P22-Opes-Actu 1 OkTP:JDT 26/08/2010 18:46 Page 22<br />

Actualité<br />

opérateurs<br />

en bref<br />

WAC : les opérateurs<br />

dans la bataille des<br />

contenus<br />

Présentée en février dernier au GSMA de<br />

Barcelone, la WAC (Wholesale Application<br />

Community) est en ordre de bataille.<br />

L’organisation, composée de nombreux<br />

opérateurs de téléphonie mobile (Orange,<br />

AT&T, Deutsche Telekom, Telecom Italia, etc<br />

multi plates-formes, est devenue une<br />

entreprise depuis le 1er juillet, et devrait<br />

proposer des applications pour tous les<br />

écosystèmes mobiles à partir de l’année 2011.<br />

« Nous voulons que les utilisateurs puissent<br />

garder les mêmes applications, même s’ils<br />

changent de téléphone » explique Michel<br />

Combes, président du conseil d’administration<br />

Michel Combes, président du conseil<br />

d’administration de WAC et DG Europe de<br />

Vodafone<br />

de WAC et directeur général Europe de<br />

Vodafone, lors d’une conférence téléphonique.<br />

« Nous souhaitons installer WAC comme une<br />

marque de choix », insiste Peters Suh, p-dg<br />

de la WAC. Ces vœux masquent à peine une<br />

autre réalité. Avec cette nouvelle société, les<br />

opérateurs, exclus des revenus générés par<br />

les kiosques d’applications (AppStore, Android<br />

Market...) devraient pouvoir disposer d’un<br />

bouquet d’applications à proposer directement<br />

à leurs abonnés. A condition, toutefois<br />

d’arriver à séduire les développeurs en<br />

nombre suffisant. Si à ce jour 9000 d’entre<br />

eux se sont manifestés, la WAC sait qu’elle<br />

devra en séduire beaucoup plus. L’un des axes<br />

de séduction choisi est notamment le modèle<br />

économique. Ainsi, le choix du prix de vente<br />

d’une application est laissé au choix du<br />

développeur et les revenus sont partagés<br />

entre ce dernier et l’opérateur ; WAC servant<br />

seulement « d’entrepôt d’applications ». De<br />

même les processus de validation des logiciels<br />

seront très ouverts assure-t-on chez WAC. « Si<br />

une application est refusée, nous prendrons le<br />

temps d’en expliquer la raison », indique un<br />

responsable. Avec cette démarche, la WAC<br />

veut éviter les reproches dont fait l’objet<br />

Apple, sévèrement critiqué pour ses processus<br />

de validation opaques. L’écosystème WAC,<br />

conçu de manière à être le plus ouvert<br />

possible devrait toutefois nécessiter<br />

l’adaptation des terminaux de la part des<br />

fabricants de combinés. « RIM, Huawei,<br />

<strong>Le</strong>novo, HTC et Samsung nous soutiennent »,<br />

assure Michel Combes. <strong>Le</strong>s premières<br />

applications WAC devraient être<br />

commercialisées à partir de 2011.<br />

Stratégie<br />

ICtelecom change de braquet<br />

et dévoile ses ambitions<br />

Denis le Brizault, directeur général d’ICtelecom<br />

Créée par Goel Haddouk au moment<br />

de l’ouverture à la concurrence du<br />

marché des télécoms, l’opérateur<br />

IP ICtelecom est passé de la revente<br />

de minutes à l’international<br />

à la VoIP avant de bâtir une offre plus complète<br />

(communications, messagerie, facture<br />

unique…)… et mettre sur le marché une des<br />

premières offres d’IP Centrex. Cette première<br />

offre rencontrant les mêmes problèmes de<br />

qualité et de fiabilité que les offres concurrentes,<br />

ICtelecom finit par racheter son fournisseur<br />

de technologie (Activ Telecom). Dès<br />

lors, la qualité et l’espace économique de l’offre<br />

s’améliorent énormément, et les ventes<br />

connaissent une croissance exponentielle.<br />

« Depuis deux ans, il n’y a plus de barrières<br />

à l’IP Centrex », précise Denis le Brizault, directeur<br />

général d’ICtelecom. Mais l’opérateur<br />

ne compte pas s’arrêter là. Après avoir signé<br />

un accord de MVNO avec SFR fin 2009, officialisé<br />

depuis l’activation du service en juin<br />

2010, ICtelecom compte bien « monter » dans<br />

la chaîne des services et pousser à fond l’intégration<br />

des services de convergence. « La<br />

convergence tarifaire, ce n’est pas la panacée<br />

en termes de service, poursuit Denis le<br />

Brizault. Nous avons développé une vraie<br />

convergence fixe-mobile [en technologie<br />

MGCP]. Ces offres de convergence ont pour<br />

but d’anticiper le déclin des revenus sur la voix<br />

fixe ». Parmi les nouveaux services, on<br />

trouve du webfax, de la messagerie en open<br />

source (zimbra), et aussi tout simplement l’accès<br />

sur son mobile aux principales fonctions<br />

de son autocom d’entreprise. « Nous visons<br />

les 100 M€ de chiffre d’affaires en trois ans<br />

[versus 19,4 M€, + 23,7 %, pour le dernier<br />

exercice clos en juin 2010] ; un objectif que<br />

nous comptons réaliser pour moitié en croissance<br />

organique, via l’ouverture d’agences en<br />

Passé du Marché Libre à Alternext en mai dernier,<br />

l’opérateur IP ICtelecom entend monter dans la chaîne<br />

de valeur des services et vise d’ici trois ans les 100 M€<br />

de chiffre d’affaires ; un objectif basé à moitié sur sa<br />

croissance organique et à moitié sur de la croissance<br />

externe.<br />

province notamment, et pour moitié en croissance<br />

externe », détaille Denis le Brizault.<br />

Pour cette dernière partie, ICtelecom n’envisage<br />

pas forcément l’acquisition de sociétés<br />

télécom, mais plutôt celle de « sociétés<br />

qui délivrent des services numériques aux entreprises<br />

». Sur un marché encore détenu à<br />

80 % par France Télécom, et « mal adressé<br />

par les grands opérateurs », ICtelecom vise<br />

le tiers des 2,6 millions des TPE adressables.<br />

A ce jour, l’entreprise compte 18 000 utilisateurs,<br />

auxquels s’ajoutent les 3500 postes<br />

en cours d’installation à l’Université de Paris<br />

V –<strong>Des</strong>cartes, sur une plate-forme dédiée.<br />

<strong>Le</strong> fait d’avoir décroché un contrat d’une telle<br />

ampleur donne à ICtelecom l’idée d’aller titiller<br />

le marché des PME ; entités par défi-<br />

Marché<br />

Interoute propose<br />

la flexibilité aux<br />

grands comptes<br />

Créée en 1995, totalement restructuré en<br />

2003, la société Interoute fait partie des<br />

opérateurs qui, au moment de la bulle Internet,<br />

ont tout misé sur la construction de leur réseau<br />

pour se positionner comme acteurs globaux.<br />

Après avoir abandonné ce positionnement en<br />

2003 pour devenir exclusivement opérateur<br />

d’opérateurs, Interoute s’est à nouveau positionné<br />

comme fournisseur des grands comptes<br />

et administrations. Aujourd’hui, Interoute, qui<br />

emploie un peu moins de 1000 personnes, est<br />

présent dans 25 pays et possède un réseau en<br />

fibre optique de 55 000 km, ainsi que 8 data centers<br />

propres ; des infrastructures auxquelles<br />

s’ajoutent plus 32 centres en co-location et 150<br />

autres data centers chez ses partenaires en Europe.<br />

Fort de cette couverture, l’opérateur<br />

propose aujourd’hui aux entreprises, à travers<br />

son offre Unified Connectivity, de basculer du<br />

modèle traditionnel d’achat de leurs infrastructures<br />

télécoms vers celui de l’achat en<br />

mode service. « Un des gros avantages de cette<br />

offre, explique Philippe Moity, Directeur Interoute<br />

France et Suisse, c’est que le client peut<br />

nition « plus réticentes à externaliser [leur<br />

IPBX] ». L’opérateur est en effet capable d’intégrer<br />

tous les outils de communication<br />

qu’utilisent les PME, comme l’audio et la visio-conférence,<br />

les caméras IP de vidéosurveillance…<br />

Mais pour cibler ce marché, ICtelecom se dotera<br />

d’une structure commerciale dédiée.<br />

« Depuis 18 mois, nous sommes passés sur<br />

une autre dimension, conclut Denis <strong>Le</strong> Brizault.<br />

Nous avons vraiment la volonté de nous<br />

poser comme une alternative à France Télécom.<br />

Et, à terme, nous ne nous interdisons par<br />

d’aller à l’international, notamment sur le marché<br />

américain, pour y exporter notre vision du<br />

guichet unique ».<br />

■ Ariel Gomez<br />

Philippe Moity, Directeur Interoute France et Suisse<br />

passer d’une technologie [de transport] à une<br />

autre (d’Ethernet à VPN MPLS) sans changer<br />

son routeur et sans attendre l’échéance de son<br />

contrat ». <strong>Le</strong> client n’a donc « plus besoin d’attribuer<br />

un équipement à chaque service lors de<br />

l’ajout de clients, ce qui élimine les coûts liés<br />

à l’installation de chaque équipement et aux<br />

déplacements induits ». Cette approche n’est<br />

cependant possible que si l’entreprise met « l’informatique<br />

au cœur de son réseau ». Dans ce<br />

cas, Interoute combine au mieux ses capacités<br />

de transport et d’hébergement. <strong>Le</strong> chiffre d’affaires<br />

2010 de l’entreprise vient d’atteindre les<br />

300 M€ (270 M€ en 2009). ■ AG<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°212 Septembre 2010<br />

22


JDT212-P23-Opes-Actu 2 OkTP:JDT 26/08/2010 18:55 Page 23<br />

Green IT<br />

<strong>Le</strong>s telecoms s’engagent dans<br />

le développement durable<br />

<strong>Le</strong> secteur des télécoms, via la FFT, s’est engagé auprès<br />

du gouvernement à ce que la croissance exponentielle<br />

des usages se fasse en maîtrisant la consommation<br />

électrique ; laquelle, après avoir plafonné en 2012, devra<br />

baisser à l’horizon 2020.<br />

LC’est entouré de Chantal Jouanno, Secrétaire<br />

d'Etat chargée de l'Ecologie, et<br />

de Nathalie Kosciusko-Morizet, Secrétaire<br />

d'Etat à la Prospective et au Développement<br />

de l'économie numérique,<br />

que Frank Esser, en sa qualité de président de la<br />

FFT (Fédération Française des Télécoms) a signé<br />

le 22 juillet dernier la « Charte d’engagement<br />

volontaire du secteur des télécoms pour le développement<br />

durable ». Une charte au travers<br />

de laquelle la profession s’inscrit dans la préoccupation<br />

de limiter son impact environnemental,<br />

alors que les usages continuent à croître de<br />

manière exponentielle.<br />

« <strong>Le</strong>s télécoms font partie des secteurs qui offrent<br />

le plus de potentiel en matière de réduction<br />

de la consommation électrique », a expliqué<br />

d’entrée de jeu Chantal Jouanno. Et pour cause,<br />

d’après une étude IDATE-Boston Consulting<br />

Group réalisée en 2009, la croissance de la<br />

consommation électrique des télécoms, tirée<br />

par la croissance des usages, est passée de 4,6<br />

TWh en 2005 à 7,6 TWh en 2008. Premier responsable<br />

: le très haut débit fixe, dont la<br />

consommation a bondi, au cours de cette période,<br />

de 1,7 TWh à 3,5 TWh. La charte à proprement<br />

parler vise à absorber l’augmentation<br />

des usages sans augmenter l’empreinte environnementale.<br />

Cet engagement se décline en<br />

cinq points : le premier porte sur la stabilisation<br />

de la consommation électrique. Pour les opérateurs,<br />

cela veut dire à la fois s’engager dans<br />

la démarche volontaire du code de conduite<br />

européen sur la réduction de la consommation<br />

énergétique des centres de données, et signer<br />

la charte volontaire européenne sur la réduction<br />

de consommation des set top box, en proposant,<br />

dès 2010, des modèles avec<br />

interrupteur marche-arrêt. En deuxième lieu, la<br />

démarche des acteurs des télécoms devra<br />

contribuer à l’ « objectif national d’amélioration<br />

de la performance énergétique » ; en<br />

contribuant par exemple à la mise en place<br />

d’outils de pilotage intelligent du chauffage et<br />

des équipements domestiques. Via le 3ème<br />

engagement, les opérateurs devront proposer<br />

aux consommateurs « une incitation à la récupération<br />

des téléphones usagés », ce que<br />

beaucoup d’entre eux font déjà. A cet effort<br />

devra s’ajouter celui de la poursuite et l’extension<br />

du « de l’affichage environnemental sur<br />

les téléphones fixes et mobiles en distribution<br />

», tout comme celui, le dernier, de « favoriser la<br />

consommation durable ».<br />

■ Ariel Gomez<br />

en bref<br />

MVNO : <strong>Le</strong>bara lance une<br />

opération séduction avec<br />

Nokia<br />

<strong>Le</strong>bara Mobile, opérateur mobile virtuel<br />

« ethnique » mise sur un nouvel accord avec Nokia<br />

pour assurer sa percée sur le marché français. <strong>Le</strong><br />

MVNO, qui cherche à s’imposer sur le créneau<br />

communautaire avec des tarifs très serrés, vise les<br />

personnes désireuses de joindre leurs proches à<br />

l’étranger. <strong>Le</strong> tout dernier accord signé avec le<br />

premier fabricant mondial de téléphones mobiles<br />

vise à proposer aux utilisateurs un combiné à<br />

moins de 30 euros et prêt à l’emploi. Un crédit<br />

d’appel gratuit de 5 euros accompagne par ailleurs<br />

ce pack. Cet accord constitue un premier jalon de<br />

la stratégie qu’entend mettre en place l’opérateur<br />

virtuel. En effet, des pourparlers avec le sudcoréen<br />

Samsung seraient également en cours.<br />

Arrivé en France en mai dernier, <strong>Le</strong>bara adopte<br />

une démarche marketing particulièrement<br />

agressive. Conformément à ses intentions,<br />

l’opérateur a courtisé au cours de ces derniers<br />

mois de nombreux taxiphones à Paris et en<br />

banlieue, signe de son volontarisme. Sur ce<br />

secteur, <strong>Le</strong>bara n’est pas seul. Ortel mobile (MVNO<br />

filiale du néerlandais KPN), installé depuis<br />

quelques mois en France, se montre lui aussi<br />

particulièrement offensif.<br />

23 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°212 Septembre 2010


JDT212-Pub Sonicwall:JDT193 01/09/2010 12:01 Page 16


JDT212-P24-Actu-Equip OKAG:JDT193 27/08/2010 16:24 Page 24<br />

Actualité<br />

équipements<br />

en bref<br />

Ilexia se développe dans<br />

la certification SIP<br />

L’avènement du protocole IP dans les<br />

communications d’entreprise, et notamment<br />

du protocole SIP, a ouvert depuis quelques<br />

années la voie à un nouveau marché : celui<br />

de la commercialisation des terminaux<br />

indépendants de leur serveur de<br />

communications (IPBX). Dans les<br />

technologies analogique et numérique, cette<br />

déconnexion entre serveurs et terminaux<br />

était impossible ; les terminaux ayant étés<br />

conçus pour fonctionner exclusivement avec<br />

l’autocom de la même marque. Mais en<br />

Sécurité<br />

L’Inde et l’Arabie<br />

Saoudite pourront épier<br />

leurs BlackBerry<br />

Harcelé par trois états, soucieux de pouvoir surveiller les<br />

communications émises depuis les Blackberry, RIM, le<br />

constructeur des terminaux a fini par céder. L’Arabie<br />

Saoudite et l’Inde disposeront désormais d’outils pour<br />

surveiller les communications.<br />

Saïd el Ketrani, fondateur et dirigeant<br />

d’Ilexia<br />

technologie SIP (tout comme en MGCP) -<br />

deux standards ouverts -, tout devrait<br />

fonctionner avec tout. Du moins en<br />

théorie… Dans la pratique, on constate que<br />

tous les postes ne fonctionnent pas (ou pas<br />

totalement), avec tous les serveurs. « <strong>Le</strong><br />

client peut avoir des doutes sur le fait que<br />

les postes SIP qu’il vient d’acheter<br />

fonctionnent avec son IPBX, puisque SIP est<br />

un protocole qui bénéficie de mises à jour<br />

fréquentes et continue de s’enrichir,<br />

notamment sur les fonctions de téléphonie »,<br />

explique Saïd el Ketrani, fondateur et<br />

dirigeant d’Ilexia, société spécialisée dans les<br />

tests d’interopérabilité et dans la certification<br />

des équipements IP. Cette expertise lui a<br />

permis la signature avec Logicom d’un<br />

contrat pour la certification des postes SIP<br />

LG Ericsson commercialisés par ce dernier.<br />

« Lorsque nous trouvons un bug, nous<br />

regardons au niveau protocolaire ce qui n’a<br />

pas fonctionné », explique Saïd el Ketrani.<br />

Ensuite, selon les cas, la fiche du bug est<br />

envoyée soit chez le constructeur de<br />

terminaux, soit chez l’équipementier sur<br />

l’équipement duquel le problème a été<br />

détecté. <strong>Le</strong>s constructeurs corrigent les bugs<br />

et envoient à Ilexia un nouveau firm ware,<br />

qui est à nouveau testé. « Ensuite, si tout va<br />

bien, nous établissons un certificat qui a une<br />

valeur nationale, européenne, voire<br />

mondiale ». Cette activité de certification<br />

représente près du quart du chiffre d’affaires<br />

d’Ilexia. A ce jour, la société a testé du<br />

matériel Deppaepe, Alcatel-Lucent, Aastra,<br />

Cisco… « <strong>Le</strong>s certificats sont établis par<br />

environnement. Pour LG Ericsson, par<br />

exemple, il couvre l’environnement Alcatel-<br />

Lucent », conclut Saïd el Ketrani, qui<br />

aimerait faire d’Ilexia une structure<br />

certificatrice, « car [nous] maîtrisons tout<br />

cela du début à la fin ». ■ AG<br />

La période estivale, traditionnellement<br />

synonyme de calme pour les fabricants<br />

a été pour RIM, le fabricant canadien<br />

de Blackberry synonyme de sueurs<br />

froides. Dans la torpeur du mois d’août, les<br />

Emirats Arabes Unis, l’Arabie Saoudite et<br />

l’Inde ont successivement exigé du constructeur<br />

un accès aux données cryptées circulant<br />

sur les terminaux. <strong>Le</strong>s Emirats Arabes<br />

Unis, premiers à réclamer un accès aux messages<br />

cryptés, ont invoqué des problèmes de<br />

sécurité nationale. Quelques jours plus tard,<br />

l’Arabie Saoudite fait elle aussi part de ses<br />

craintes en matière de sécurité et exige un<br />

accès aux données en circulation sur les terminaux<br />

canadiens. <strong>Le</strong> royaume wahhabite,<br />

bien plus offensif que son prédécesseur et<br />

bien décidé à faire plier la firme canadienne,<br />

décide de bloquer les services BlackBerry<br />

pendant quelques heures. RIM, forcé de trouver<br />

une issue à la situation, décide d’installer<br />

un centre de données dans le pays pour<br />

souscrire aux impératifs de sécurité exigés<br />

par l’Arabie Saoudite. En outre, le royaume<br />

réclame également un accès à BlackBerry<br />

Messenger (BBM) le service de messagerie<br />

instantanée de la firme. En lui fournissant les<br />

codes d’accès utilisateurs, RIM a donné à<br />

l’Arabie Saoudite un moyen d’épier les<br />

échanges de messages effectués à partir de<br />

BBM. <strong>Le</strong> groupe canadien n’est pas au bout<br />

de ses peines pour autant. L’Inde a également<br />

joint sa voix à celle de deux autres états. <strong>Le</strong><br />

gouvernement indien a ainsi exigé de RIM un<br />

accès aux données cryptées sous peine de<br />

bloquer purement et simplement toutes les<br />

fonctions de communication du combiné canadien<br />

dans tout le pays. Au bout de<br />

quelques jours, le constructeur canadien a<br />

choisi de collaborer avec le pays pour assurer<br />

la surveillance des échanges de données<br />

effectués depuis les terminaux sur le territoire.<br />

Ces nouvelles critiques replongent RIM<br />

dans une situation embarrassante. Ayant bâti<br />

sa réputation sur la base de communications<br />

sécurisées, la firme canadienne a dû, entre<br />

2007 et 2008, montrer à ses utilisateurs que<br />

son système de cryptage, du terminal aux<br />

serveurs, garantissait la confidentialité des<br />

échanges. En 2007, une circulaire officielle interdit<br />

aux hauts fonctionnaires français l’uti-<br />

lisation des BlackBerry. L’administration française<br />

craint une interception des e-mails au<br />

moment où ces derniers transitent par les<br />

serveurs de RIM situés au Royaume Uni, à<br />

quelques encablures seulement d’un site de<br />

la NSA, l’agence qui gère les « grandes<br />

oreilles » électroniques des Etats Unis. Pour<br />

preuve de sa bonne foi, RIM multiplie en un<br />

temps record les labels de sécurité et les<br />

tests auprès de laboratoires de sécurité indépendants.<br />

Résultat : aucune faille n’est<br />

trouvée. Cruel coup du sort, l’étanchéité de<br />

sa solution est aujourd’hui reprochée au<br />

constructeur canadien. Certains gouvernements<br />

refusent sur leur territoire l’utilisation<br />

d’une solution de communication sécurisée<br />

sur laquelle ils ne disposent d’aucun outil de<br />

contrôle. <strong>Le</strong>s concessions faites par RIM<br />

créent un dangereux précédent. <strong>Des</strong> états<br />

comme la Chine et la Russie, où les pouvoirs<br />

publics rêvent d’accroitre leur contrôle sur<br />

les communications, pourraient plonger le<br />

Acquisition<br />

Intel avale McAfee<br />

La nouvelle a bousculé les observateurs. Intel,<br />

le géant américain spécialiste des puces se<br />

porte acquéreur de McAfee. <strong>Le</strong> fondeur met la<br />

main pour sur l’éditeur de logiciels de sécurité informatique<br />

pour la coquette somme de 7,68 milliards<br />

de dollars en cash. L’opération a été<br />

approuvée par les conseils d’administration des<br />

deux entreprises. L’entité McAfee, conservée, ne<br />

devrait pas être diluée dans la structure du groupe<br />

californien, mais devrait au contraire conserver<br />

son autonomie. Pour Intel, cette acquisition revêt<br />

un caractère hautement stratégique. La firme de<br />

Santa Clara entend installer directement sur ses<br />

<strong>Le</strong> BlackBerry Curve 8520 permet d’utiliser BlackBerry<br />

Messenger, le service de messagerie instantanée du<br />

constructeur canadien.<br />

groupe dans un cauchemar et entamer le capital<br />

de confiance qui est une des bases de<br />

sa réussite.<br />

■ Thomas Pagbe<br />

puces les solutions de sécurité<br />

de McAfee. Une telle<br />

démarche modifierait en<br />

profondeur le monde de la<br />

sécurité informatique. Présente<br />

sur plus de 90 % des<br />

PC du marché, Intel deviendrait<br />

un acteur de la sécurité<br />

informatique de premier<br />

plan. <strong>Le</strong>s ordinateurs ne seraient<br />

pas les seuls à être<br />

concernés. Son partenariat<br />

avec Nokia, premier fabricant<br />

mondial de téléphonie mobile, pourrait également<br />

pousser le fondeur à implémenter<br />

directement sur une puce une solution logicielle<br />

de protection. A l’heure où la question des failles<br />

de sécurité sur les smartphones est de plus en plus<br />

souvent abordée par les acteurs du monde de la<br />

sécurité informatique, Intel se place dans une position<br />

avantageuse. Il s’agit de la deuxième acquisition<br />

de taille effectuée par Intel au cours du<br />

mois d’août. <strong>Le</strong> géant de Santa Clara avait déjà<br />

fait part de sa volonté d’acquérir l’activité modems<br />

pour internet via le câble de Texas Instruments<br />

pour un montant non communiqué. ■ TP<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°212 Septembre 2010<br />

24


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Point marché<br />

équipements<br />

Par Hervé Reynaud<br />

Appliances : sécuri<br />

Sur un marché des appliances très<br />

dynamique, la tendance est à l’intégration de<br />

plusieurs fonctionnalités dans un même<br />

équipement, notamment pour les sites<br />

distants des entreprises. Explications.<br />

flux dans l<br />

<strong>Le</strong> marché des appliances est en<br />

pleine croissance, il représente environ<br />

2 milliards de dollars par an au<br />

niveau mondial, avec une prévision<br />

à 3 milliards pour 2012, explique Vincent Lavergne,<br />

directeur technique pour l’Europe du sud<br />

chez F5 Networks : « Pour notre part, nous<br />

sommes aux confluences des solutions dédiées<br />

à la sécurité et de celles destinées à la gestion<br />

de flux ». F5 Networks ne s’en plaint pas<br />

puisque, sur ce marché, la tendance est aujourd’hui<br />

à l’intégration de plusieurs fonctionnalités<br />

dans un même boîtier. <strong>Le</strong>s acteurs de la<br />

sécurité intègrent progressivement des briques<br />

de gestion de flux, alors que les spécialistes de<br />

l’optimisation de flux se penchent sur les aspects<br />

sécuritaires. Ainsi, F5 Networks propose<br />

des appliances capables d’analyser les flux, de<br />

les optimiser et de les sécuriser. Sur sa plateforme<br />

BIG-IP, F5 peut installer plusieurs fonctionnalités<br />

grâce à des briques logicielles<br />

activées par des clés. On retrouve notamment<br />

Local Trafic Manager pour la répartition de<br />

charge de serveurs, Global Trafic Manager pour<br />

la répartition de charges des sites distants,<br />

ASM pour le firewalling web, Access Policy<br />

Manager pour les VPN SSL, un module d’accélération<br />

et une autre d’optimisation. « Un boîtier<br />

d’analyse de flux est un point intéressant<br />

dans une architecture pour effectuer des services<br />

combinés », estime Vincent Lavergne, « et<br />

avec un seul équipement à acheter et à maintenir,<br />

l’intérêt économique est évident ». L’explosion<br />

du trafic internet constitue bien entendu<br />

le principal moteur de la demande pour ce type<br />

de solutions, mais la tendance des entreprises<br />

à vouloir refondre leur infrastructure de data<br />

center participe aussi au dynamisme de la demande.<br />

« L’ensemble de notre gamme est d’ailleurs<br />

orienté vers les data centers », confirme<br />

eric leblond,<br />

directeur technique chez EdenWall<br />

« Il faut proposer des recettes simples pour que<br />

les utilisateurs se les approprient (…) En<br />

matière de gestion de flux, j’ai de toute façon le<br />

sentiment que les services MPLS des opérateurs<br />

sont le plus souvent suffisants ».<br />

Vincent Lavergne. F5 Networks adresse en effet<br />

essentiellement les grands comptes (70 % des<br />

100 premières entreprises françaises font partie<br />

de ses clients).<br />

■ Réduire le nombre de<br />

boîtiers<br />

Toutefois, les entreprises sont aussi très demandeuses<br />

de solutions intégrées pour leurs<br />

sites distants. « Installer plusieurs boîtiers dans<br />

les sites distants n’a pas grand sens aujourd’hui<br />

», explique Christian Lorentz, directeur<br />

marketing produits chez Riverbed, « il y a souvent<br />

entre 5 et 7 boîtiers installés sur les sites<br />

moyens (serveurs, routeurs, etc., ndlr), si nous<br />

parvenons à réduire ce chiffre, la simplification<br />

est conséquente pour les administrateurs ». Riverbed<br />

vient de l’univers de l’optimisation, mais<br />

a intégré des solutions de sécurité virtualisées<br />

pour proposer des appliances multifonctions à<br />

ses clients. Aujourd’hui, Riverbed travaille avec<br />

Websense, Checkpoint, Mc Afee et Microsoft<br />

Forefront pour la partie sécurité (la liste de partenaires<br />

n’est pas close). Baptisée Steelhead,<br />

l’appliance de Riverbed est commercialisée au<br />

prix de 3500 $ pour 5 à 10 utilisateurs. « <strong>Le</strong>s appliances<br />

répondent bien aux besoins des sites<br />

distants qui veulent se connecter à leur data<br />

center via un VPN », confirme Yogi Chandiramani,<br />

directeur technique de Blue Coat. <strong>Le</strong>s appliances<br />

représentent aujourd’hui 20 % du<br />

chiffre d’affaires de Blue Coat en Europe, principalement<br />

grâce à son modèle Proxy SG (seconde<br />

génération). Mais Blue Coat a fait évoluer<br />

sa gamme avant l’été pour proposer désormais<br />

une appliance uniquement sous une forme lo-<br />

Vincent Lavergne,<br />

directeur technique<br />

pour l’Europe du Sud<br />

chez F5 Networks<br />

« Nous<br />

sommes aux<br />

confluences<br />

des solutions<br />

dédiées à la<br />

sécurité et de celles destinées<br />

à la gestion de flux ».<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°212 Septembre 2010<br />

28


JDT212-P26-28-Equip PM ApplaincesOkTP:Mise en page 1 26/08/2010 17:57 Page 27<br />

té et gestion des<br />

e même boîtier ?<br />

Yogi Chandiramani,<br />

directeur technique<br />

de Blue Coat<br />

« <strong>Le</strong>s<br />

appliances<br />

répondent<br />

bien aux<br />

besoins des<br />

sites distants<br />

qui veulent se connecter à<br />

leur data center via un VPN ».<br />

gicielle. Baptisée Proxy VA (Virtual Appliance),<br />

cette solution est à installer sur le serveur<br />

VMWare des sites distants. « Nous observons<br />

nous aussi une tendance à l’intégration des diverses<br />

fonctionnalités dans un seul équipement<br />

pour les sites distants, moins pour les data centers<br />

», appuie Eric Sicard, directeur avant ventes<br />

chez Juniper Networks, « mais cela devrait<br />

venir lorsque certains paramètres seront remplis<br />

sur les appliances, notamment en termes<br />

de capacité de débits et de nombre de sessions<br />

». Juniper Networks, qui commercialise<br />

historiquement des appliances de sécurité et<br />

des appliances d’optimisation des flux, a commencé<br />

à intégrer les deux univers fonctionnels<br />

depuis 18 mois. Sa gamme J Series est composée<br />

d’appliances intégrant un routeur, un<br />

pare-feu, un UTM, des fonctions de compression,<br />

de caching, d’accélération TCP et d’accélération<br />

applicative. « Ces équipements peuvent<br />

être installés sur divers sites pour être raccordés<br />

à un réseau d’opérateur et constituer un<br />

WAN privé », explique Eric Sicard, « ils peuvent<br />

embarquer des capacités de tunnel IPSec, ce<br />

qui permet de créer des VPN pour communiquer<br />

avec un data center ». Juniper va prochainement<br />

porter ces fonctionnalités sur sa gamme<br />

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JDT212-P26-28-Equip PM ApplaincesOkTP:Mise en page 1 26/08/2010 17:57 Page 28<br />

Point marché<br />

équipements<br />

Christian Lorentz,<br />

directeur marketing produits chez Riverbed<br />

« Installer plusieurs boîtiers dans les sites<br />

distants n’a pas grand sens aujourd’hui. Il y a<br />

souvent entre 5 et 7 boîtiers installés sur les sites<br />

moyens (serveurs, routeurs, etc., ndlr), si nous<br />

parvenons à réduire ce chiffre, la simplification<br />

est conséquente pour les administrateurs »<br />

Pierre Poggi,<br />

responsable des ventes grands comptes chez Watchguard<br />

« Dans la perspective de la loi HADOPI, les<br />

responsables réseaux vont devoir contrôler de<br />

mieux en mieux ce qu’il se passe sur leur réseau.<br />

Notre solution permet à nos clients d’interdire<br />

certains flux dans le trafic http, comme le<br />

streaming par exemple ».<br />

■ La sécurité intègre la<br />

gestion<br />

De leur côté, les purs spécialistes de la sécurité<br />

intègrent de plus en plus des briques de gestion<br />

de flux dans leurs appliances. « Nous avons un<br />

peu anticipé le mouvement chez SonicWall,<br />

puisque nous faisons évoluer nos firewalls vers<br />

la gestion des applications depuis 2003, pour<br />

aboutir à ce que le Gartner appelle aujourd’hui<br />

les firewalls de nouvelle génération », explique<br />

Franck Trognée, directeur pour la France, « depuis,<br />

nous avons fait évoluer dans le même sens<br />

nos solutions UTM (Unified Threat Management)<br />

». SonicWall propose aujourd’hui deux<br />

gammes d’appliances : TZ et NSA (Network Security<br />

Appliances). La société travaille aussi sur<br />

l’amélioration de ses UTM en matière de montée<br />

en débit, avec un objectif de 100 Gbit/s,<br />

contre 2 Gbit/s jusqu’à présent. <strong>Le</strong> lancement<br />

de cette nouvelle version est prévu d’ici la fin<br />

de l’année. Par ailleurs, SonicWall a annoncé<br />

l’acquisition de la société américaine DBAM<br />

Systems, spécialiste de l’optimisation de liens<br />

WAN. « Il y a incontestablement une logique de<br />

concentration des fonctions dans un même<br />

équipement physique », observe lui aussi Laurent<br />

Hauserman, directeur des produits et services<br />

chez Arkoon, « par conséquent, nous<br />

avons été amenés à intégrer dans nos solutions<br />

des fonctions de gestion de flux ». Arkoon propose<br />

aujourd’hui ses appliances UTM de la<br />

gamme Fast, intégrant donc de la gestion de<br />

flux, pour des prix allant de 600 à 20 000 €. L’éditeur<br />

se démarque par un soin tout particulier apporté<br />

à la gestion des équipements. « Nous<br />

veillons à diminuer le temps nécessaire à l'administration<br />

et à la gestion de<br />

nos solutions », dit Laurent Hauserman,<br />

« nous proposons un<br />

logiciel d’administration centralisée<br />

très performant, ainsi qu’un<br />

logiciel de reporting, nous avons<br />

d’ailleurs gagné des affaires significatives<br />

grâce à ces atouts ». Par ailleurs, depuis cet été,<br />

Arkoon a complété sa gamme Fast par des appliances<br />

virtuelles, sur la base d’un partenariat<br />

noué avec VMWare. « La virtualisation simplifie<br />

les déploiements, mais il faut raison garder, le<br />

besoin d’appliances physiques sera toujours<br />

présent », estime Laurent Hauserman.<br />

■ Une obligation de<br />

contrôle légal<br />

WatchGuard commercialise pour sa part sa<br />

gamme d’appliances XTM intégrant les fonctionnalités<br />

de pare-feu associées à de l’inspection<br />

de contenu au niveau de la couche 7 (sur le<br />

modèle OSI, ndlr), pour un prix d’environ 600 €<br />

pour moins de 20 utilisateurs. « Dans la perspective<br />

de la loi HADOPI, les responsables réseaux<br />

vont devoir contrôler de mieux en mieux<br />

ce qu’il se passe sur leur réseau », indique Pierre<br />

Poggi, responsable des ventes grands comptes,<br />

« notre solution permet à nos clients d’interdire<br />

certains flux dans le trafic http, comme le streaming<br />

par exemple ». Sur la base de solutions<br />

simples à mettre en œuvre et à exploiter,<br />

WatchGuard travaille beaucoup avec les PME<br />

et les mairies. Une philosophie que partage<br />

EdenWall, un acteur du monde open source<br />

nourrissant des ambitions sur le marché des appliances.<br />

« Il faut proposer des recettes simples<br />

pour que les utilisateurs se les approprient<br />

», explique Eric <strong>Le</strong>blond, directeur<br />

technique. Eden Wall propose une appliance assurant<br />

une grande simplicité au niveau des interfaces<br />

notamment. « C’est une appliance de<br />

nouvelle génération permettant aux DSI d’avoir<br />

une vraie vision de ce qu’il se passe sur leur réseau<br />

», poursuit Eric <strong>Le</strong>blond, « mais, en matière<br />

Stonesoft croit au multilien VPN<br />

de gestion de flux, j’ai<br />

de toute façon le sentiment que les services<br />

MPLS des opérateurs sont le plus souvent suffisants<br />

». Il est vrai que les solutions de gestion<br />

de flux des opérateurs apportent un certain<br />

confort, mais n’offrent pas toute la souplesse et<br />

le contrôle permis par les appliances. ■<br />

Stonesoft a breveté en 1999 une technologie propriétaire<br />

disponible sur ses appliances qui permet de créer un mécanisme<br />

assurant une continuité de connectivité sur les WAN<br />

privés en cas de défaillance d’un ISP. Cette technologie<br />

multilien VPN repose sur l’abonnement à plusieurs ISP. « En<br />

fait, le firewall monte des sous-tunnels de manière automatisée<br />

», explique Léonard Dahan, directeur pour la<br />

France et le Benelux. Il suffit par conséquent de faire des<br />

associations de sites couvrant toutes les combinaisons de<br />

tunnels et de sous-tunnels possibles pour que plusieurs<br />

sous-tunnels soient toujours prêts à prendre la main en cas<br />

Léonard Dahan de défaillance d’un ISP. <strong>Le</strong>s différentes voies de communication<br />

sont régulièrement testées, et la plus rapide est toujours choisie. « Tout le<br />

monde dispose de mécanismes garantissant la robustesse de la liaison VPN, mais<br />

ils peuvent prendre plusieurs minutes dans certains cas, poursuit Léonard Dahan,<br />

de notre côté, nous basculons dans la seconde ». Stonesoft propose aussi des<br />

mécanismes permettant de faire de la priorisation de flux. « Nous intégrons dans<br />

nos appliances de la garantie de débit et de la limitation sur différents types de<br />

flux, en fonction des protocoles », explique Léonard Dahan, « nous pouvons<br />

aussi interpréter les priorités des réseaux MPLS ». <strong>Le</strong>s appliances Stonesoft sont<br />

par ailleurs certifiées par VMWare. « Cela nous permet de gérer l’ensemble des<br />

briques fonctionnelles dans une architecture virtualisée », explique Léonard<br />

Dahan, « mais, pour l’heure, seuls les hébergeurs et quelques grands comptes<br />

sont passés aux appliances virtualisées,<br />

et aussi quelques petites<br />

PME dans<br />

l’objectif d’optimiser<br />

leurs coûts ».<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°212 Septembre 2010<br />

28


Un événement IP organisé en partenariat avec le <strong>Journal</strong> des Télécoms<br />

<strong>Le</strong> mercredi 20 octobre 2010 à 18h00<br />

Cérémonie de remise des Trophées de la Convergence<br />

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JDT212-P30-Serv Actu OKTP:JDT193 27/08/2010 16:40 Page 30<br />

Actualité<br />

services<br />

en bref<br />

Numericable veut<br />

dépoussiérer le triple play<br />

Numericable a dévoilé en août son offre de<br />

rentrée : NCBOX Power. Sur cette nouvelle<br />

offre, commercialisée à 39,90 euro, l’opérateur<br />

a choisi de parier sur les contenus. Ce nouveau<br />

service, qui reprend les principes inamovibles<br />

du triple play inclut de nouvelles chaînes de<br />

télévision, diffusées sans surcoût pour l’abonné.<br />

<strong>Le</strong> bouquet, notamment composé de chaines de<br />

la TNT comprend également des chaînes en<br />

haute définition. <strong>Le</strong>s versions en HD d’Eurosport<br />

et de MTV font ainsi partie de l’offre du FAI.<br />

Numericable propose également, sans surcoût,<br />

d’autres chaînes telles que ScyFy, Sundance<br />

Channel, Série Club ou Teva. <strong>Des</strong> chaînes en 3D<br />

devraient également être proposées dans les<br />

prochains mois. Toutefois, les choix<br />

technologiques de l’opérateur concernant la<br />

diffusion de ces programmes en 3D restent<br />

pour le moment inconnus. NCBOX Power<br />

propose également une offre de télévision « non<br />

linéaire ». Télévision de rattrape, VOD et portail<br />

thématique complètent l’offre de contenus.<br />

NCBOX Power se veut un service « tout en un »<br />

avec lequel l’opérateur entend faire de l’ombre<br />

à ses concurrents.<br />

Universal Mobile lance<br />

quatre nouveaux forfaits<br />

bloqués<br />

Universal Mobile propose de nouvelles<br />

offres pour sa cible habituelle, les<br />

« jeunes ». Dès la fin du mois d’août, quatre<br />

nouveaux forfaits seront disponibles. <strong>Le</strong><br />

premier, commercialisé à 15,99 euros par<br />

mois, offre plus de 40 minutes de<br />

communication, l’envoi de SMS illimités<br />

entre 16 h et 21 h et un accès illimité<br />

Windows Live Messenger. Plus fourni, le<br />

forfait proposé à 19,99 euros mensuels,<br />

également bloqué, offre 1h de<br />

communication voix, des SMS et un accès<br />

illimité à différents sites communautaires<br />

(Facebook, Twitter, etc.). <strong>Le</strong>s deux derniers<br />

forfaits, de 1 h 30 (24,99 euros) et 2 h<br />

(29,99 euros) offrent, en plus des SMS et<br />

des MMS illimités –pour le forfait 2 h- le<br />

choix entre deux options. <strong>Le</strong>s utilisateurs<br />

pourront choisir un accès Web 24h/24<br />

auquel s’ajoutent 50 titres musicaux offerts<br />

par Universal Music ou des appels à moitié<br />

prix à partir de 17 h et le week-end vers<br />

tous les opérateurs. Un peu compliqué,<br />

mais quand même intéressant pour les<br />

jeunes mélomanes…<br />

Prospective<br />

Offres<br />

Rentrée animée sur le front<br />

du quadruple play<br />

Désormais, Orange, SFR et Bouygues Telecom disposent tous trois d’offres « quadruple<br />

play », qui associent accès internet, TV, téléphonie IP et forfait mobile. De quoi préparer<br />

l’arrivée supposée de Free sur ce marché.<br />

Avec l’annonce d’Orange, intervenue<br />

à la fin du mois d’août, la lutte que<br />

se livrent les trois grands opérateurs<br />

« intégrés » se déplace désormais<br />

sur le théâtre des offres globales dites « quadruple<br />

play ». Dernier arrivé en date, l’opérateur<br />

historique, autorisé à croiser ses fichiers<br />

clients par l’Autorité de la Concurrence [opération<br />

qui lui permet de proposer à ses clients<br />

du fixe et du mobile l’offre qui leur manque], a<br />

lancé fin août sa propre offre. Baptisé Open<br />

Orange, ce service quadruple play se compose<br />

en fait d’un éventail de quatre offres. <strong>Le</strong>s trois<br />

premiers forfaits, dont les tarifications sont<br />

comprises entre 54,90 et 109,90 euros par<br />

mois, proposent aux utilisateurs des options<br />

triple play basiques, accompagnées d’un abonnement<br />

mobile. Pour les forfaits Open 1<br />

(54,90 €) et Open 2 (69,90 €), le consommateur<br />

a le choix entre un abonnement illimité proche<br />

de celui proposé dans l’offre Origami – par<br />

exemple, des communications illimitées entre<br />

19 h à 8 h- ou des communications illimitées<br />

24h/24 et 7j/7 vers 3 numéros Orange ou vers<br />

3 numéros tous opérateurs. Open 3 (84,90 €)<br />

donne quant à lui le choix entre des communications<br />

illimitées entre 19 h et 8 h et des appels<br />

illimités le week-end, ou des<br />

communications illimitées 24 h/24 et 7j/7 vers<br />

les fixes en France, au Maghreb et vers 5 numéros<br />

tous opérateurs. L’offre Open 24/7<br />

(109,90 €) offre des communications illimitées<br />

vers tous les opérateurs et vers les lignes fixes<br />

Fidélisation<br />

SFR récompense ses<br />

clients multi-équipés<br />

en Europe, aux Etats-Unis, au Canada et au<br />

Maghreb. Dès le mois de mai, SFR se résout<br />

quant à lui à suivre de très près Bouygues Telecom.<br />

<strong>Le</strong> « Pack SFR Absolu » se compose du<br />

nouveau forfait mobile « illimythics Absolu » -<br />

un abonnement mobile illimité voix et data -<br />

et de l’offre ‘triple play’ Neuf box de SFR (TV,<br />

internet et téléphone). Cette offre, proposée<br />

au tarif de 109,80 euros par mois confère, en<br />

plus des avantages du nouveau forfait mobile<br />

illimité, des appels illimités vers les fixes pour<br />

plus de 100 destinations, l’internet illimité et<br />

l’accès à un bouquet de plus de 150 chaines.<br />

Bouygues Telecom toutefois peut se targuer<br />

d’avoir eu le 1er rôle. La filiale du groupe de<br />

construction est la première avoir lancé sur le<br />

marché Ideo 24/24, une offre quadruple play<br />

tout illimité. <strong>Le</strong> service, composé l’offre triple<br />

muniqué de l’opérateur, la remise mensuelle<br />

d’un foyer pourra atteindre jusqu’à 20 % de<br />

la facture totale « dès lors qu’il possède un<br />

abonnement Illimythics 5 webphone et une<br />

neufbox ou deux abonnements Illimythics 5<br />

play de l’opérateur avec sa Bbox (à 29,90 € par<br />

mois) et du forfait Neo 24 h/24 à 69,90 € a permis<br />

à l’opérateur de proposer une offre à<br />

99,80 € par mois. <strong>Le</strong> volet mobile de l’abonnement<br />

quadruple play proposé par Bouyues Telecom<br />

comprend des appels illimités vers tous<br />

les opérateurs fixes et mobiles 24 h /24, ainsi<br />

que des SMS, MMS, Internet, mail et TV 3G+<br />

tout aussi illimités 24 h/24. Pour sa part, la<br />

Bbox pour la maison offre l’Internet jusqu’à 20<br />

Mbit/s de débit, plus de 100 chaînes incluses<br />

en IPTV et des appels illimités vers les fixes en<br />

France et vers plus de 100 destinations internationales.<br />

Avec ces offres, les opérateurs préparent<br />

sans aucun doute l’arrivée prochaine de<br />

Free Mobile, en 2012, et anticipent un probable<br />

appel d’air crée par le trublion des FAI.<br />

■ AG et TP<br />

Pas de trève estivale sur le front de l’innovation<br />

marketing chez les opérateurs !<br />

Alors que les trois grands opérateurs<br />

(Orange, SFR, Bouygues Telecom) sont depuis<br />

le 19 août – date de sortie de l’offre<br />

Open Orange, voir ci-dessus – sur un pied<br />

d’égalité en matière d’offres quadruple play,<br />

voici que SFR reprend l’offensive avec un<br />

« programme » qui vise à récompenser les<br />

foyers multi-équipés, c'est-à-dire, abonnés à<br />

ses services fixes et mobiles (abonnement<br />

mobile, ADSL, forfait bloqué, clé internet<br />

3G+) ou disposant d’au moins deux abonnements<br />

mobiles multimédia. D’après le comwebphone<br />

». D’autres cas de figure présentés<br />

par l’opérateur s’avèrent autant, sinon<br />

plus, avantageux. Ainsi, un abonné seul disposant<br />

d’un forfait Illimythics 5 webphone et<br />

d’une neufbox pourra économiser jusqu’à<br />

14 €/mois. Pour le couple disposant de deux<br />

abonnements Illimythics 5 webphone, l’économie<br />

atteint 18 € par mois, tandis que la famille<br />

de quatre personnes avec une neufbox,<br />

deux forfaits Illimythics 5 webphone et deux<br />

forfaits bloqués verra sa facture baisser de<br />

27 € par mois, soit l’équivalent d’un forfait<br />

bloqué. Compatible – à certaines conditions<br />

- avec les autres avantages SFR, le programme<br />

Multi packs peut représenter<br />

jusqu’à 30 % de réduction sur la facture.<br />

Cette approche « Multi packs » sera déclinée<br />

auprès des professionnels à partir du 5 octobre<br />

prochain.<br />

■ AG<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N° 212 Septembre 2010<br />

30


JDT212-P32-33-Serv PM marque blancheOkTP:Mise en page 1 26/08/2010 17:54 Page 32<br />

Point marché<br />

SERVICES<br />

Par Hervé Reynaud<br />

Offres opérateurs :<br />

l'essor de la marque blanche<br />

Plutôt destinées initialement à des opérateurs<br />

locaux, les offres de services d’opérateurs en<br />

marque blanche trouvent aujourd'hui un écho<br />

de plus en plus important auprès des<br />

installateurs et des intégrateurs. En effet,<br />

dans un contexte économique tendu, ces<br />

derniers cherchent à élargir leur catalogue de<br />

services et à devenir de véritables interlocuteurs<br />

uniques pour leurs clients.<br />

Alors que les installateurs-intégrateurs<br />

éprouvent une difficulté<br />

croissante à faire signer à leurs<br />

clients des contrats de maintenance<br />

pluri-annuels, nombreux sont ceux qui s'intéressent<br />

aux offres opérateurs en marque<br />

blanche. En effet, l’exercice d'une activité d'opérateur<br />

peut faciliter à nouveau la contractualisation<br />

sur des périodes assez longues et, en plus,<br />

de bénéficier d'une nouvelle source de revenus<br />

récurrents. Mais les choses ne pas si simples. Se<br />

lancer dans une telle activité revêt des obligations<br />

et des compétences dont ne disposent pas<br />

forcément les SSTR (Sociétés de Services en Télécoms<br />

et Réseaux, autre appellation pour installateurs-intégrateurs).<br />

La Ficome vient d'ailleurs<br />

de consacrer deux ateliers Découverte à cette<br />

problématique ces derniers mois (à Lyon le 29<br />

avril et à Paris le 23 juin). « Il y a un véritable<br />

questionnement de la profession sur ce sujet »,<br />

indique Philippe Sordet, chargé de mission. En<br />

effet, de manière globale, la relation entre les<br />

SSTR et les opérateurs est en train d'évoluer.<br />

Comme les opérateurs élargissent constamment<br />

leur offre de services, les SSTR y voient une potentielle<br />

concurrence et s'interrogent sur la per-<br />

tinence de poursuivre la revente classique des<br />

offres opérateurs. Pour autant, ils ne peuvent<br />

faire l'impasse sur ces offres vis-à-vis de leurs<br />

clients. Dès lors, la solution de la marque<br />

blanche s'impose comme une évidence. « Mais,<br />

comme le passage à une activité d'opérateur ne<br />

peut pas s'improviser, la Ficome intervient pour<br />

conseiller ses adhérents dans cette évolution<br />

possible de leur métier », indique Guy Têtu, délégué<br />

général de l'organisme.<br />

■ Un métier à part entière<br />

Si la partie provisionning est déjà souvent réalisée<br />

par les SSTR, la gestion de la relation de la<br />

relation client, la facturation et le traitement des<br />

incidents sur des services opérateurs constituent<br />

un univers complètement nouveau pour eux. De<br />

plus, l'investissement à consentir est conséquent,<br />

parfois plusieurs centaines de milliers<br />

d'euros, pour acquérir des solutions de facturation,<br />

de supervision, voire de provisionning.<br />

« Seules les grosses sociétés peuvent se permettre<br />

de tels investissements », explique Philippe<br />

Sordet, « les autres ont la possibilité de<br />

faire appel à des services managés pour chacune<br />

de ces fonctions ». De leur côté, les opérateurs<br />

considèrent le marché de la marque blanche<br />

comme une formule de commercialisation qui a<br />

sa propre logique. Vendre des liens nus ou des<br />

services basiques à des intégrateurs, ou à d'autres<br />

opérateurs, leur permet de répondre à une<br />

demande spécifique, tout en continuant à rentabiliser<br />

leurs infrastructures. Parmi les gros opérateurs,<br />

SFR, Colt, Completel et Bouygues<br />

Télécom ont une vraie stratégie de marque<br />

blanche aujourd'hui. « Notre volonté est d’ouvrir<br />

notre réseau », explique Eric Denoyer, directeur<br />

général en charge de la division opérateurs chez<br />

Céline Lazard,<br />

directrice générale de Keyyo Business<br />

« Nous observons également la demande<br />

croissante des intégrateurs informatiques et des<br />

SSII qui veulent proposer à leurs clients finaux<br />

des solutions tout-en-un pour la téléphonie et<br />

l’informatique ».<br />

François Dosda,<br />

channel marketing manager chez Hub Telecom<br />

« Nous aidons également nos partenaires à<br />

monter leurs offres même s'ils gèrent euxmêmes<br />

le marketing », souligne François<br />

Dosda<br />

Completel, « cela nous permet d'accélérer la pénétration<br />

du très haut débit en France, et bien<br />

sûr de rentabiliser plus vite les investissements<br />

consentis ». <strong>Le</strong>s offres de gros représentent aujourd'hui<br />

15 % du chiffre d'affaires de Numéricable-Completel.<br />

Elles concernent des accès<br />

haut-débit et très haut-débit, des forfaits data,<br />

de la télévision, mais aussi des services voix qui<br />

peuvent être facturés à la minute. <strong>Le</strong>s SSTR<br />

constituent bien sûr une cible privilégiée pour<br />

Numéricable-Completel. Mais l'opérateur a aussi<br />

une activité de marque blanche auprès des dis-<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°212 Septembre 2010<br />

32


JDT212-P32-33-Serv PM marque blancheOkTP:Mise en page 1 26/08/2010 17:55 Page 33<br />

tributeurs, comme en témoigne ses accords passés<br />

avec Darty et Auchan notamment. « <strong>Le</strong>s distributeurs<br />

peuvent en effet devenir opérateurs,<br />

mais je ne pense pas que ce marché là se développe<br />

de manière importante, car ce n'est pas<br />

simple pour un distributeur », estime Eric Denoyer,<br />

« en revanche, dans le cadre d'offres quadruple<br />

play, les MVNO pourraient devenir FVNO<br />

(Fixe Virtual Network Operator) ». C'est même<br />

clairement un objectif pour certains, comme Auchan<br />

Telecom notamment.<br />

■ Jusqu’à 30 % de marge<br />

Bouygues Télécom s'est lui aussi tourné de manière<br />

assez résolue vers le marché des offres en<br />

marque blanche. « Ces offres permettent aux<br />

SSTR de fournir à leurs clients un service de bout<br />

en bout, ce qui constitue une démarche très cohérente<br />

avec les attentes de nombreuses PME<br />

qui privilégient une relation de proximité avec un<br />

fournisseur unique », reconnaît Thierry Vitous, directeur<br />

de la diversification, « par conséquent, la<br />

marque blanche est une relation gagnant-gagnant<br />

pour le client, l’intégrateur et l’opérateur. »<br />

Mais, sur ce marché, on retrouve également des<br />

opérateurs de moindre importance. C'est notamment<br />

le cas de <strong>Le</strong>gos, qui s'est clairement spécialisé<br />

sur les offres en marque blanche. « <strong>Le</strong><br />

terme de marque blanche est aujourd'hui un peu<br />

galvaudé par certains », estime d'ailleurs Pascal<br />

Prot, directeur général, « en effet, la marque<br />

blanche n'est pas un modèle de distribution, c'est<br />

un plan d'affaires, une stratégie de sourcing ».<br />

<strong>Le</strong>gos propose par conséquent des briques de<br />

services à ses clients, mais leur laisse le soin de<br />

les assembler, d'établir leurs tarifs et de mettre<br />

en place leur marketing. « Sinon, ce n'est de la<br />

marque blanche, mais de la distribution un peu<br />

maquillée », renchérit Pascal Prot. <strong>Le</strong>gos adresse<br />

aujourd'hui des opérateurs locaux et des intégrateurs.<br />

« Ces derniers peuvent faire 15 % de<br />

TR Services est passé<br />

à la marque blanche<br />

Intégrateur voix-données,<br />

TR Services a<br />

lancé son offre de<br />

communication baptisée<br />

Com'Unic, en fin<br />

d'année dernière.<br />

« Nous adressons les<br />

PME et le midmarket<br />

», indique<br />

Bruno Delaporte<br />

Bruno Delaporte, directeur général<br />

opérationnel, « nous proposons des<br />

économies comprises entre 25 et<br />

50 % par rapport aux tarifs de France<br />

Télécom ». L'intégrateur travaille actuellement<br />

avec SFR, Bouygues Télécom,<br />

Completel, Colt et <strong>Le</strong>gos pour<br />

concevoir ses offres. « Parfois aussi<br />

avec France Télécom sur des zones<br />

plus reculées », précise Bruno Delaporte.<br />

TR Services prévoit d'ajouter la<br />

brique mobilité à son offre, et ainsi<br />

de devenir MVNO en 2011 ou 2012.<br />

marge au maximum avec la distribution d'offres<br />

d'opérateurs nationaux, ils peuvent atteindre<br />

30 % en marque blanche chez nous », assure<br />

Pascal Prot. De son côté, Dimension Télécom<br />

propose en marque blanche des services d'accès<br />

Internet, d'interconnexion VPN, de collecte et terminaison<br />

d'appels et d'hébergement. Faisant<br />

partie du groupe Alphalink, Dimension Telecom<br />

cible lui aussi les SSTR. « C’est un marché dynamique,<br />

de plus en plus concurrentiel », estime<br />

Alexandre Nicaise, directeur général, « pour<br />

notre part, nous concevons des offres pour les<br />

PME, et nous cédons ces offres en marque<br />

blanche à des partenaires de proximité pour<br />

gérer la relation clients ». <strong>Le</strong> niveau d'intervention<br />

technique de l'installateur dépend alors du<br />

contrat de maintenance passé avec l'opérateur.<br />

« Nous demandons à nos clients à quel endroit<br />

ou à quel moment ils souhaitent que nous prenions<br />

le relais », explique Alexandre Nicaise.<br />

Ainsi, avec certains partenaires, l'opérateur prendra<br />

la main dès la signalisation d'un incident,<br />

avec d'autres il interviendra uniquement pour des<br />

incidents de niveau 2.<br />

■ <strong>Des</strong> offres pour tous les<br />

besoins<br />

Keyyo Business propose lui aussi de la marque<br />

blanche, avec son offre de trunking SIP. « Nous<br />

avons commencé avec Nordnet, qui voulait une<br />

offre double play avec de la téléphonie, car<br />

Orange ne pouvait pas leur fournir de manière<br />

satisfaisante techniquement », explique Céline<br />

Lazard, directrice générale, « nous leur fournissons<br />

donc de la terminaison de comptes SIP ».<br />

Keyyo Business adresse également des FAI locaux<br />

qui exploitent de petits réseaux sur des infrastructures<br />

de RIP et qui souhaitent compléter<br />

leur offre afin de fournir de la téléphonie à leurs<br />

clients. Keyyo a aussi quelques opérateurs<br />

switchless dans son portefeuille de clients. « Par<br />

ailleurs, nous observons également la demande<br />

croissante des intégrateurs informatiques et des<br />

SSII qui veulent proposer à leurs clients finaux<br />

des solutions tout-en-un pour la téléphonie et<br />

l’informatique », poursuit Céline Lazard, « en revanche,<br />

les gros intégrateurs télécoms sont<br />

moins pressés ». Hub Telecom s'est lui lancé récemment<br />

dans l'aventure de la marque blanche.<br />

En effet, depuis mai dernier, l'opérateur commercialise<br />

sous cette forme son offre de trunking<br />

SIP, Hub IP Connect. « Nous avons le sentiment<br />

qu'il y a aujourd'hui une rupture sur le marché,<br />

car les SSI et les VARs intéressés par la commercialisation<br />

des offres opérateurs ont besoin<br />

de valoriser leur structure et de monter en compétences<br />

», explique François Dosda, channel<br />

marketing manager, « parallèlement, nous nous<br />

apercevons que la vision des clients finaux a<br />

changé, il leur faut désormais un interlocuteur<br />

unique, notamment pour les 20 à 500 salariés ».<br />

Hub Telecom souhaite par conséquent répondre<br />

à ces besoins-là. Aussi, l'opérateur fournit des<br />

liens dimensionnés en fonction des besoins des<br />

clients, ce qui lui permet d'acheminer les trafics<br />

Eric Denoyer,<br />

directeur général en charge de la division opérateurs chez Completel<br />

« Notre volonté est d’ouvrir notre réseau, cela<br />

nous permet d'accélérer la pénétration du très<br />

haut débit en France, et bien sûr de rentabiliser<br />

plus vite les investissements consentis ».<br />

Alexandre Nicaise,<br />

directeur général Dimension Telecom<br />

« Nous concevons des offres pour les PME, et<br />

nous cédons ces offres en marque blanche à<br />

des partenaires de proximité pour gérer la<br />

relation clients ».<br />

voix de toute nature (fixe et mobile, national et<br />

international), de proposer des GTR, ainsi que<br />

des interventions sur les incidents de niveau 2.<br />

« Nous aidons également nos partenaires à monter<br />

leurs offres même s'ils gèrent eux-mêmes le<br />

marketing », souligne François Dosda. Pour gérer<br />

leur compte, les partenaires disposent d'un extranet<br />

dédié qui leur permet notamment de commander<br />

des liens, de faire des simulations pour<br />

établir leurs marges, de suivre les consommations,<br />

de gérer les tickets de taxation et d'incidents.<br />

Hub Telecom fournit aussi des<br />

pré-factures que les partenaires n'a plus qu'à estampiller<br />

de son logo. Au niveau tarifaire, Hub<br />

Telecom, comme les opérateurs proposant de<br />

marque blanche, a pour objectif de permettre à<br />

ses partenaires d'être entre 30 et 40 % moins<br />

cher que France Télécom. ■<br />

Pascal Prot,<br />

directeur général<br />

de <strong>Le</strong>gos<br />

« La marque<br />

blanche<br />

n'est pas un<br />

modèle de<br />

distribution,<br />

c'est un plan<br />

d'affaires, une stratégie de<br />

sourcing ».<br />

33 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°212 Septembre 2010


JDT212-P34-35-FOCUS SERV OKAG:JDT193 30/08/2010 16:33 Page 34<br />

Focus<br />

services<br />

Par Hervé Reynaud<br />

Serious Games :<br />

une opportunité pour les télécoms ?<br />

Soutenu par l’initiative<br />

de Nathalie Kosciusko-<br />

Morizet (Secrétaire<br />

d’Etat à l’Economie<br />

Numérique), et profitant<br />

d’un vrai intérêt des<br />

entreprises, les serious<br />

games connaissent une<br />

croissance rapide.<br />

Présentent-ils un intérêt<br />

pour la chaîne de valeur<br />

des télécoms ? Premiers<br />

éléments de réponse.<br />

<strong>Le</strong> marché des serious games représente<br />

déjà plusieurs dizaines de millions<br />

d’euros de chiffre d’affaires en<br />

France », explique Jérôme <strong>Le</strong>leu, dirigeant<br />

d’Interaction, un des principaux éditeurs<br />

français en la matière, « d’ici 2012,<br />

près de 40 % des grands comptes européens<br />

les utiliseront dans leurs plans de formation<br />

». <strong>Le</strong> potentiel de ce marché est donc important.<br />

A terme, sa valeur mondiale est estimée<br />

à 50 milliards de dollars. Toutefois, pour<br />

l’heure, les serious games constituent un<br />

marché naissant dans lequel la France est<br />

plutôt bien positionnée. « Nous faisons partie<br />

des cinq ou six premiers pays », indique<br />

Jérôme <strong>Le</strong>leu, « derrière les Etats-Unis, le<br />

Canada et les pays scandinaves notamment<br />

». D’ailleurs, les 20 millions d’euros<br />

débloqués par Nathalie Kosciusko-Morizet<br />

fin 2009 pour aider au financement de projets<br />

Jérôme <strong>Le</strong>leu,<br />

dirigeant d’Interaction<br />

« D’ici 2012, près<br />

de 40 % des grands<br />

comptes européens<br />

utiliseront [les serious games]<br />

dans leurs plans de formation ».<br />

se sont avérés très utiles. « Aujourd’hui, une<br />

trentaine de sociétés sont clairement positionnées<br />

sur ce marché dans l’Hexagone »,<br />

explique Jérôme <strong>Le</strong>leu, « mais seuls 7 ou 8<br />

acteurs comptent vraiment ».<br />

Pour sa part, Interaction a particulièrement développé<br />

son activité dédiée au domaine de la<br />

santé, notamment avec un serious game de simulation<br />

baptisé Pulse. Ce dernier est le pre-<br />

mier serious game 3D à destination des professionnels<br />

de santé. Il met en scène des tests<br />

de connaissances médicales sur un patient virtuel.<br />

Par ailleurs, Interaction développe<br />

aujourd’hui un projet de formation sur la loi<br />

HPST (Hôpital Patient Santé Territoires) qui<br />

redéfinit le rôle des différents acteurs du secteur<br />

de la santé. « Mais les domaines de l’industrie<br />

et des services sont aussi très demandeurs<br />

», explique Jérôme <strong>Le</strong>leu, « d’ailleurs<br />

les acteurs télécoms sont loin d’être insensibles<br />

aux serious games ». Que ce soit pour<br />

leurs besoins internes, dans le cadre de leurs<br />

plans de formation notamment, ou pour compléter<br />

leur catalogue de services. Ainsi, Interaction<br />

a déjà été en contact avec les opérateurs<br />

pour discuter de l’intérêt d’intégrer des<br />

serious games dans leurs portails de services.<br />

Un grand intérêt dans la<br />

formation professionnelle<br />

Qoveo est lui aussi en train de se rapprocher de<br />

France Télécom et des Orange Labs sur un cer-<br />

tain nombre de sujets. Ce spécialiste du<br />

e-learning a adopté les serious games pour<br />

améliorer encore ses prestations. « Avec les<br />

opérateurs, nous travaillons sur des projets<br />

transmédia », explique Christian Gayton, président,<br />

« dans la perspective de proposer du<br />

contenu de formation accessible depuis plusieurs<br />

types de terminaux, PC et smartphones<br />

notamment ». Ainsi, les utilisateurs pourraient,<br />

par exemple, commencer une formation sur<br />

un serious game via internet sur un PC, la poursuivre<br />

sur leur smartphone, puis assister à un<br />

cours théorique en webconferencing, avant de<br />

revenir sur PC. Toutefois, les opérateurs ne<br />

souhaitent pas communiquer sur le sujet pour<br />

l’instant. SFR a bien présenté à Lille l’année<br />

dernière un jeu développé avec Faber Novel,<br />

mais il s’agissait plus d’un ARG (Alternate Reality<br />

Game) que d’un serious game. « Toutefois,<br />

l’intérêt que présentent les serious games est<br />

en train d’être compris », explique Christian<br />

Gayton, « les donneurs d’ordre commencent à<br />

regarder ces solutions de plus près ». D’une<br />

manière générale, c’est d’ailleurs tout l’univers<br />

du ludique qui a gagné ses lettres de noblesse.<br />

« <strong>Le</strong>s grands éditeurs de jeux y sont<br />

pour beaucoup », indique Sébastien Beck,<br />

directeur général de Daesign, société considérée<br />

comme leader en France actuellement,<br />

« et aujourd’hui les serious games apportent de<br />

nouvelles perspectives à différents marchés,<br />

notamment celui de la formation en ligne ».<br />

Spécialisée initialement dans le développement<br />

de programmes multimédia, Daesign a<br />

pris le virage du serious game en 2002 pour se<br />

concentrer sur cette seule et unique activité.<br />

« <strong>Le</strong>s serious games permettent de créer de la<br />

cohérence dans les parcours de formation, de<br />

passer d’une transmission classique du savoir<br />

à une transmission du savoir-faire », poursuit<br />

Sébastien Beck. En effet, la mise en situation<br />

virtuelle permet d’aller plus loin. Daesign a<br />

d’ailleurs fourni des serious games de formation<br />

à plusieurs grands comptes, notamment la<br />

BNP, Air France, Axa, Renault et Orange. « Pour<br />

Renault, l’idée est d’uniformiser la formation<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°212 Septembre 2010<br />

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JDT212-P34-35-FOCUS SERV OKAG:JDT193 30/08/2010 16:33 Page 35<br />

Sébastien Beck,<br />

directeur général de Daesign<br />

« Aujourd’hui les serious games apportent de<br />

nouvelles perspectives à différents marchés,<br />

notamment celui de la formation en ligne (…).<br />

Ils permettent de créer de la cohérence dans<br />

les parcours de formation, de passer d’une<br />

transmission classique du savoir à une<br />

transmission du savoir-faire. »<br />

<strong>Le</strong> serious game de simulation 3D baptisé Pulse, crée par Interaction, est destiné aux professionnels de la santé.<br />

Il met en scène des tests de connaissances médicales sur un patient virtuel.<br />

des vendeurs dans le monde entier, soit 15000<br />

personnes environ », explique Sébastien Beck.<br />

Ce projet a valu un prix de l’innovation au service<br />

formation du constructeur automobile.<br />

Smartphones et Apps<br />

Stores : des débouchés<br />

pour les serious games<br />

Comme le marché est clairement engagé vers<br />

un mode d’usage online, Daesign est en train de<br />

développer des applications de serious games<br />

destinées à l’Apps Store, pour l’iPhone. « Dans<br />

ce cadre, les serious games intéressent particulièrement<br />

les opérateurs », explique Sébastien<br />

Beck, « en effet, ils peuvent contribuer à<br />

l’élargissement du parc de smartphones dans<br />

les entreprises ». Mais, pour l’heure, le marché<br />

des smartphones reste difficile pour un acteur<br />

comme Daesign, tant la production d’applications<br />

compatibles avec tous les OS reste onéreuse.<br />

L’éditeur entend donc se limiter à<br />

l’iPhone pour l’instant, en offrant la possibilité<br />

aux utilisateurs d’acheter la version PC s’ils<br />

veulent aller plus loin. L’arrivée de grands acteurs<br />

de l’informatique sur ce marché pourraient<br />

aider les éditeurs spécialisés dans la<br />

démocratisation des serious games. En mai<br />

dernier, IBM a dévoilé un serious game baptisé<br />

City One et destiné aux collectivités locales et<br />

aux grandes entreprises. De son côté, CA vient<br />

de lancer un serious game en ligne, sur la gestion<br />

de projets. D’autres éditeurs devraient suivre,<br />

surtout pour des jeux liés à la formation (ce<br />

segment de marché croît de 50 % par an). A<br />

suivre. ■<br />

Serious Game Expo :<br />

rendez-vous en novembre<br />

La sixième édition du Serious Game Expo aura lieu à Lyon le 23 novembre prochain, à la Cité<br />

Internationale. Sur l’espace d’exposition, une trentaine de sociétés spécialisées seront présentes.<br />

Par ailleurs, des conférences faisant intervenir des experts seront organisées. Serious Game Expo<br />

avait accueilli 700 visiteurs l’an dernier, essentiellement des donneurs d’ordre. « Nous espérons<br />

faire encore mieux cette année », indique Ludovic Noël, organisateur du salon et directeur du pôle<br />

de compétitivité Imaginove, « Serious Game Expo est sans conteste le salon le plus important<br />

aujourd’hui sur le sujet dans l’Hexagone, nous accueillons des spécialistes du jeu vidéo, mais<br />

aussi des agences web interactives et des prestataires de formation continu ».<br />

35 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°212 Septembre 2010


JDT212-P36-37-interview OkTP:JDT 26/08/2010 18:58 Page 36<br />

Interview<br />

les gens & les chiffres<br />

David El Fassy, Président d’Altitude Infrastructure<br />

AItitude Infrastructur<br />

à laconquête des collecti<br />

Structure issue de la « séparation fonctionnelle » des<br />

activités de services télécoms et d’infrastructure au sein<br />

d’Altitude Télécom, Altitude Infrastructure, sous la<br />

direction de David El Fassy, se positionne comme un<br />

partenaire aménageur des collectivités « expert en<br />

ruralité », qui oppose à la notion de « subvention » des<br />

déploiements THD celle d’un investissement profitable<br />

pour les territoires.<br />

❚ Quelles sont les raisons qui ont poussé le<br />

groupe Altitude à créer une activité<br />

infrastructure ?<br />

Plusieurs raisons expliquent cette démarche.<br />

D’une part, Jean-Paul Rivière – fondateur et<br />

principal actionnaire du groupe Altitude Télécom -<br />

commence à préparer sa retraite. Dans ce cadre,<br />

les activités infrastructure et services n’étant pas<br />

liés, il apparaissait plus logique de les dissocier.<br />

D’autre part, j’avais fait part à J.P. Rivière de mes<br />

aspirations à mener ma propre aventure. Il m’a<br />

proposé de prendre la présidence d’Altitude<br />

Infrastructure. C’est un pari d’autant plus<br />

intéressant qu’il faut maintenant commercialiser<br />

auprès des opérateurs de services les nombreux<br />

RIP (Réseaux d’Initiative Publique) construits par<br />

la société. De par mon expérience passée chez<br />

Altitude Télécom, j’ai une certaine connaissance<br />

de cette question.<br />

❚ Avez-vous déposé des dossiers de<br />

candidature dans le cadre de l’appel à<br />

projets lancé par Nathalie Kosciusko-<br />

Morizet pour les tests de déploiement du<br />

THD dans les zones 2 et 3 ?<br />

La procédure a pris du retard. <strong>Le</strong> cahier des<br />

charges n’est pas sorti début juillet mais mi-août,<br />

et les réponses sont attendues le 5 octobre et<br />

non le 31 juillet. La démarche consiste à regarder<br />

à travers ces projets pilotes comment déployer de<br />

la fibre optique dans les zones moins denses<br />

selon les différentes techniques de génie civil :<br />

traditionnelle, micro tranchées, réutilisation des<br />

fourreaux de FT, en appui aérien, en façade... Cet<br />

appel à projets concerne 500 K€ par projet sur<br />

cinq projets, financés par le Grand Emprunt.<br />

Ensuite, il faut voir ce que les collectivités sont<br />

prêtes à investir. A ce jour, plusieurs collectivités<br />

se sont adressées à nous. Nous allons lancer un<br />

projet pilote avec la Lozère, qui est le<br />

département le moins peuplé de France. Nous<br />

tablerons sur un village où nous allons proposer<br />

de connecter environ 600 prises. Un point<br />

pourrait cependant nous gêner : l’appel à projets<br />

mentionne la nécessité de deux opérateurs<br />

nationaux de services sur le réseau. Or, ces petits<br />

réseaux n’intéressent pas les grands opérateurs.<br />

Ces derniers militent pour avoir accès à des offres<br />

passives, mais dans les territoires ruraux, comme<br />

il n’y aura pas suffisamment de volume, ils n’iront<br />

pas, car cela leur coûte trop cher. Nous leur<br />

proposons donc des offres actives, mais ils nous<br />

disent vouloir rester sur du passif. Notre stratégie,<br />

en zone rurale, est donc de proposer des offres<br />

activées pour les petits volumes. Ce type d’offres<br />

attirera plutôt les petits opérateurs. Dans les 10<br />

ans à venir, il se passera dans la fibre la même<br />

chose que dans l’ADSL : il y aura d’abord des<br />

petits acteurs qui partiront dans tous les sens,<br />

puis, une fois le modèle trouvé, une phase de<br />

concentration où les gros reprennent le marché.<br />

❚ Qu’attendez-vous de ces projets ? En<br />

quoi votre approche se différentie-t-elle<br />

de celles de vos concurrents ?<br />

Je souhaite que nous testions de vrais projets<br />

pilotes. <strong>Le</strong>s fameux 34 lauréats du fonds FEADER<br />

[distribués par Michel Mercier et NKM, cf. JDT<br />

211], c’est faire du neuf avec du vieux. <strong>Le</strong>s<br />

sommes ont été attribuées à des projets votés un<br />

an et demi ou deux ans en avance. L’originalité de<br />

notre approche en matière d’aménagement<br />

numérique, c’est de dire aux collectivités que tout<br />

euro investi génère un retour sur investissement<br />

pour le territoire. Il faut arrêter de parler de<br />

subventions ! Nous pensons que, dès qu’une<br />

collectivité investit dans sa couverture numérique,<br />

75 % de cette somme doit être dédiée au THD et,<br />

éventuellement, 25 % aux solutions<br />

palliatives de montée en débit. Cela<br />

peut se faire par le cuivre. <strong>Le</strong>s grands<br />

opérateurs ont tellement investi dans<br />

leurs NRA et dans le dégroupage qu’ils<br />

ont besoin de six ou sept ans pour avoir<br />

un retour sur investissement. C’est<br />

pourquoi ils avancement lentement sur<br />

la fibre ; ils ont besoin de préserver<br />

leurs revenus sur le cuivre. C’est<br />

notamment le cas pour France Télécom,<br />

qui fait plus de 2 milliards par an de<br />

revenu net sur le cuivre à l’échelle<br />

nationale.<br />

❚ Quelle est la technologie de déploiement<br />

la plus adaptée aux territoires ruraux ?<br />

En ruralité, le déploiement aérien sera la solution<br />

la mieux adaptée pour y arriver. On peut<br />

s’appuyer sur les réseaux électriques, via les<br />

syndicats électriques ou via les poteaux de<br />

« L’originalité de notre approche en matière d’aménagement<br />

numérique, c’est de dire aux collectivités que tout euro<br />

investi génère un retour sur investissement pour le<br />

territoire. Il faut arrêter de parler de subventions ! »<br />

l’opérateur historique. Mais il faut pour cela que<br />

l’Arcep légifère sur une offre de location des<br />

infrastructures de France Télécom en campagne.<br />

Ces réseaux étant un peu éloignés des grands<br />

réseaux de collecte des opérateurs, nous<br />

proposons de réaliser en faisceau hertzien (FH)<br />

des réseaux de collecte THD qui permettent<br />

d’atteindre les villages. Ensuite, sur place tout est<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°212 Septembre 2010<br />

36


JDT212-P36-37-interview OkTP:JDT 26/08/2010 18:58 Page 37<br />

re<br />

Propos recueillis par<br />

Ariel Gomez et Thomas Pagbe<br />

tivités<br />

fibré en optique via l’aérien, avec une pénétration<br />

de la fibre en façade. Cette architecture permet<br />

de faire du dual play. <strong>Le</strong> jour où une fibre optique<br />

passe devant le village, nous démontons le FH, et<br />

nous installons de la fibre à la place. Nous savons<br />

qu’à partir du moment où tous les foyers seront «<br />

fibrés », le problème de l’infrastructure sera<br />

derrière nous. On pourra ensuite se pencher sur<br />

les questions de service. Et cela prendra du<br />

temps.<br />

❚ Etes-vous agnostique<br />

technologiquement ?<br />

Complètement. Ce qui a toujours fait le succès<br />

d’Altitude Telecom, c’est d’être capable de faire du<br />

sur mesure, là ou les grands opérateurs ne savent<br />

pas s’adapter. Chez Altitude Infrastructure, c’est<br />

la même chose. Nous intervenons auprès des<br />

collectivités là où le modèle des grands<br />

opérateurs ne sait pas s’adapter. Nous avons une<br />

étiquette Wimax très forte (avec 1000 points<br />

hauts déployés), mais avons déployé beaucoup<br />

de DSL. Nous avons plus de 200 NRA (nœud de<br />

raccordement des<br />

abonnés, aussi appelé<br />

répartiteurs, ndr)<br />

dégroupés sur le réseau,<br />

de la fibre optique… Nous<br />

installons même des<br />

réseaux WiFi mesh<br />

[réseaux maillés, chaque<br />

point est émetteurrécepteur]<br />

pour couvrir<br />

des zones complètes.<br />

Nous sommes prêts à<br />

tout déployer. Nous<br />

répondons surtout aux<br />

cahiers des charges.<br />

❚ L’étiquette Wimax<br />

est encore accolée à l’image du groupe<br />

Altitude Telecom. Pourquoi vous êtes-vous<br />

tournés vers cette technologie ?<br />

Nous avons déployé beaucoup de Wimax ces<br />

dernières années, car nous possédions des<br />

licences, il fallait les exploiter. Dans les cahiers<br />

des charges des années 2004 et 2005, il fallait<br />

mettre du 2 Mbit/s pour tous le plus<br />

profondément dans les territoires. <strong>Le</strong>s NRA ZO<br />

n’existaient pas. On entendait vaguement parler<br />

de la charte des Départements Innovants. Nous<br />

n’avions pas d’autre choix que de faire du<br />

hertzien. Nous avons toujours soutenu qu’il<br />

s’agissait d’une technologie temporaire et qu’il<br />

faudrait évoluer, faire du THD fixe puis faire du<br />

THD mobile plus tard. Nous sommes marqués<br />

par la radio depuis le démarrage. Si demain, on<br />

nous demande d’aller déployer du LTE au lieu du<br />

Wimax, nous ferons du LTE.<br />

❚ Beaucoup de collectivités rencontrent<br />

des difficultés financières. Pensez-vous<br />

qu’elles puissent trouver les crédits<br />

nécessaires au développement de leur<br />

réseau THD ?<br />

Il va falloir trouver d’autres sources de<br />

financement. De notre côté, nous regardons<br />

notamment si nous pouvons trouver des fonds<br />

d’investissement intéressés par les<br />

infrastructures qui seraient capables d’investir des<br />

grosses sommes sur le très long terme.<br />

Lorsqu’on regarde ce que coûtait le cuivre à<br />

l’époque, c’était démesuré. Mais quand on voit<br />

ce que cela rapporte aujourd’hui, beaucoup de<br />

financiers baveraient à l’idée de faire ce type de<br />

placement. Ce qui s’est fait dans le haut débit,<br />

c’est majoritairement grâce à l’investissement<br />

des collectivités locales. Elles devront faire des<br />

arbitrages. Il faut toutefois préciser que les<br />

collectivités ne connaissent pas toutes des<br />

difficultés financières.<br />

❚ Quel modèle de financement préconisezvous<br />

?<br />

Différents leviers existent pour déployer de la<br />

fibre optique : en premier lieu, il faut des prix de<br />

base pas trop élevés. Deuxièmement, il faut que<br />

les collectivités investissent, enfin, il faut l’apport<br />

du Grand Emprunt. Nous allons conseiller aux<br />

collectivités d’avancer la somme de départ, selon<br />

« Lorsqu’on regarde ce que<br />

coûtait le cuivre à l’époque,<br />

c’était démesuré. Mais<br />

quand on voit ce que cela<br />

rapporte aujourd’hui,<br />

beaucoup de financiers<br />

baveraient à l’idée de faire ce<br />

type de placement ».<br />

leurs capacités. Avec cet investissement de<br />

départ, nous allons commencer à déployer et à<br />

générer des revenus. On s’engage à ce que les<br />

revenus déclarés soient à 80 % directement<br />

réinvestis dans de nouvelles prises. <strong>Des</strong><br />

nouveaux modes d’investissement vont émerger.<br />

De nouveaux acteurs vont arriver comme les<br />

syndicats électriques. On peut aussi augmenter<br />

le prix des abonnements. Quoi qu’il arrive, au<br />

final, c’est le consommateur qui paiera.<br />

❚ En 2009, vous avez lancé votre propre<br />

Box, la WiBox. Où en êtes-vous<br />

aujourd’hui ? Quelles sont vos attentes<br />

concernant ce service ?<br />

Avant tout, WiBox est un fournisseur d’accès.<br />

Wibox sera l’opérateur de services des Réseaux<br />

d’Initiative Publique (RIP). Notre zone de<br />

chalandise, ce sont les 450 000 délaissés du DSL<br />

et les 2 millions d’internautes qui ont 512 Ko ou 1<br />

Mbit/s de débit maximum pour l’ADSL.<br />

Aujourd’hui, nous proposons surtout du dual play.<br />

La vocation de Wibox, c’est de devenir un FAI<br />

triple play en fournissant du DSL ou de la fibre<br />

directement. Si nous ne pouvons pas proposer ce<br />

type de service, nous couplerons notre double<br />

play avec une offre de TV satellitaire, fournie par<br />

Astra. Nous souhaitons attendre 60 à 70 000<br />

abonnés dans les 3 à 4 à venir, dont 15 000<br />

abonnés fin 2010. WiBox grandira par croissance<br />

organique et externe.<br />

❚ Quels sont vos projets pour les prochains<br />

mois ?<br />

2010 a été une année de préparation. <strong>Le</strong> cadre<br />

réglementaire, les fréquences, la montée en<br />

débit ; tous ces éléments ont été évalués et<br />

étudiés par les pouvoirs publics. Nous nous<br />

préparons financièrement et techniquement. En<br />

2010, nous allons commercialiser des RIP. Nous<br />

voyons ensuite 2011 comme une année très<br />

dense. De nombreux appels d’offres vont être<br />

lancés. Nous allons y répondre. L’année 2012 sera<br />

quant à elle marquée par une intense phase de<br />

construction de réseaux THD. <strong>Des</strong> questions sur<br />

les modèles de rémunération vont se poser. <strong>Le</strong>s<br />

opérateurs semblent vouloir acheter de la fibre<br />

sur des durées très longues, conformément aux<br />

contrats de type IRU (Indefeasible Right of Use,<br />

Droit d’usage à long terme, ndr). Ce type de<br />

contrat est bien trop long, il ne permet pas à la<br />

collectivité de récupérer ses investissements. ■<br />

37 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°212 Septembre 2010


JDT212-P38-PDVID BP1 OkTP:POINT de VUE IDEES 26/08/2010 18:04 Page 38<br />

Point de vue<br />

les gens & les chiffres<br />

International<br />

L’experience des opérateurs<br />

africains sur les segments « low income»<br />

Entre 2004 et 2010, les principaux<br />

opérateurs télécoms en Afrique<br />

(Maroc Télécom, MTN, Milicom,<br />

Orange, Orascom, Zain, …) ont su<br />

adapter les principes de la segmentation<br />

marketing d’une manière rarement<br />

vue. En mettant en œuvre<br />

une stratégie innovante de focalisation, ces opérateurs<br />

mobiles ont fait du segment « low income » [bas revenus,<br />

NDLR] le moteur d’une forte expansion et le<br />

socle d’une rentabilité solide. Mais faisons d’abord un<br />

rapide retour historique. Sur la période 1990 – 2004,<br />

deux phénomènes se sont produits. D’une part, les<br />

pays africains se sont équipés en réseau de téléphonie<br />

mobile. De 20 % en 1993, ils sont passés à 100 % en<br />

2001. D’autre part, ils se sont progressivement libéralisés,<br />

passant dans 80 % des pays d’une situation de<br />

monopole en 1998 à seulement 20 % dans le même<br />

cas en 2004. Durant cette période, les opérateurs télécoms<br />

présents se sont lancés en se focalisant sur le<br />

« haut de la pyramide des revenus» (« high-end segment<br />

») représentant les classes urbaines les plus aisées<br />

des pays concernées. <strong>Le</strong>s revenus par utilisateur<br />

étaient d’un niveau relativement bon. Très vite, l’acquisition<br />

de nouveaux clients s’est avérée plus compliquée<br />

et les taux de pénétration en 2004 se<br />

stabilisent autour de 7 % sur l’ensemble du continent.<br />

Bas prix, mais belle rentabilité<br />

<strong>Le</strong>s opérateurs ont engagé une nouvelle stratégie à<br />

partir de 2004/05. Ils commencent à toucher un plus<br />

large public, urbain et péri-urbain, disposant de revenus<br />

plus bas pour vivre - entre 4 et 40 dollars par<br />

jour. Pour rappel, à titre de comparaison, un français<br />

dispose en moyenne d’un revenu de 160 dollars par<br />

jour. Ces opérateurs télécoms ont opté, dans les pays<br />

émergents, pour une stratégie dominée par l’acquisition<br />

de clients, dont l’objectif principal consistait à<br />

maximiser leurs parts de marché. Ils ont connu alors<br />

en Afrique, entre 2005 à 2009, une période de forte<br />

croissance, de l’ordre de 40 % par an, faisant du marché<br />

mobile Africain le premier marché mobile dans le<br />

monde en termes de croissance sur cette période,<br />

avec le marché chinois. <strong>Le</strong> taux d’Ebitda compris entre<br />

45 % et 80 % se révèle très supérieur aux taux<br />

d’Ebitba des opérateurs mobiles en Europe continentale.<br />

Ils ont abandonné un positionnement de sociétés<br />

technologiques et ont développé un cœur de métier<br />

de « consumer good company » sur le segment low<br />

income. Trois grands axes d’innovation marketing et<br />

tarifaires ont permis de réussir cette stratégie volume<br />

sur le segment « low income » : la généralisation du<br />

mode de paiement « prépayé » ; la capacité à réaliser<br />

des économies d’échelle ; la simplicité des offres.<br />

L’analyse des usages a permis le développement de<br />

services parfaitement adaptés aux segments de marché<br />

cible. « MTN Zone » (réduction tarifaire selon le<br />

lieu et l’heure d’usage) ou « Tigo lends you » (avance<br />

sur consommation pré-payée) illustrent ces offres nouvelles.<br />

« De manière générale, l’acquisition du segment bas de<br />

marché nécessite une modification de l’écosystème<br />

(revenue sharing et cost sharing). La forte potentialité<br />

économique de ce nouveau segment, notamment dans<br />

les zones rurales, offre une opportunité de croissance<br />

pour les opérateurs mobiles, mais aussi constitue une<br />

menace pour les grandes marques panafricaines telles<br />

que MTN, Vodacom, Zain ou Orange ».<br />

Marc Velten,<br />

Advisor BearingPoint<br />

Jean-Michel Huet,<br />

Directeur de BearingPoint Emerging Markets<br />

Emmanuel de Gastines,<br />

Associé BearingPoint<br />

<strong>Le</strong>s auteurs<br />

<strong>Le</strong>s très bas revenus en ligne de<br />

mire<br />

A l’horizon 2010, une grande partie des marchés télécoms<br />

dans les pays émergents arrive à un nouveau<br />

palier de « stagnation » de sa croissance. Sur la seule<br />

dimension technologique (couverture téléphonique),<br />

300 millions d’africains vivent hors d’une couverture<br />

mobile à fin 2009, soit le tiers du continent. La population<br />

des zones rurales constitue le segment « very<br />

low income », à moins de 4 dollars de revenus par<br />

jour. La nouvelle frontière est donc celle offrant l’accès<br />

à ce segment. Il permet de passer de 40 % à 80 % de<br />

pénétration ; encore faut-il garder un niveau de rentabilité<br />

acceptable. <strong>Le</strong>s opérateurs vont devoir adapter<br />

leurs services et s’engager à nouveau dans une démarche<br />

d’innovations marketing et tarifaires pour<br />

réussir pleinement sur le segment du « very low income<br />

». Citons 3 nouveaux services qui illustrent les<br />

tests en cours des opérateurs. L’offre de MTN « virtual<br />

SIM card » permet depuis un téléphone et une seule<br />

carte SIM de disposer de plusieurs numéros et donc<br />

de plusieurs comptes prepayés. <strong>Le</strong>s abonnés partagent<br />

donc un téléphone. <strong>Le</strong> prix de ce terminal, même<br />

faible, de l’ordre de 30$, constitue encore une des<br />

dernières barrières à l’entrée. Autre exemple, le service<br />

de « PCV» depuis un mobile et sans opératrice<br />

vient d’être lancé avec succès. Enfin le lancement par<br />

UTL en Uganda de terminal mobile à bas cout utilisant<br />

exclusivement l’énergie solaire pour se recharger.<br />

En Afrique, le taux de multi-sim est estimé à 40 % ;<br />

l’utilisation de plusieurs cartes « sim » par un même<br />

client est donc courante et rend difficile l’appréciation<br />

de la fidélisation. C’est pour cela que toute innovation<br />

marketing ou tarifaire doit être évalué à l’aune<br />

de la fidélité au réseau et à la marque. <strong>Le</strong>s offres<br />

« MTN zone », « Me to You » ou « friends and family<br />

» en sont de bons exemples. De manière générale,<br />

l’acquisition du segment bas de marché nécessite<br />

une modification de l’écosystème (revenue sharing et<br />

cost sharing). La forte potentialité économique de ce<br />

nouveau segment, notamment dans les zones rurales,<br />

offre une opportunité de croissance pour les opérateurs<br />

mobiles, mais aussi constitue une menace pour<br />

les grandes marques panafricaines telles que MTN,<br />

Vodacom, Zain ou Orange. Si ce marché est laissé vacant<br />

durablement, de nouveaux entrants peuvent s’y<br />

développer avec de nouvelles armes. L’impact économique<br />

du mobile peut amener les gouvernements et<br />

les autorités de régulation à négocier avec des opérateurs<br />

de niche tel que cela a été fait en Afrique du Sud<br />

après que Vodacom et MTN eurent indiqué qu’il ne<br />

souhaitaient pas s’y développer. ■<br />

Par Emmanuel de Gastines, Jean-Michel Huet et Marc Velten<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N° 212 Septembre 2010<br />

38


JDT212-P39-PDVID SolucomOkTP:POINT de VUE IDEES 26/08/2010 18:28 Page 39<br />

Communications unifiées<br />

<strong>Des</strong> projets pragmatiques<br />

pour une véritable révolution des usages<br />

<strong>Le</strong>s « communications unifiées »<br />

viennent aujourd’hui aux responsables<br />

télécoms tirées par deux<br />

moteurs majeurs. <strong>Le</strong> premier, c’est<br />

la demande des utilisateurs et des<br />

métiers. Cette demande ne s’exprime<br />

ni en termes de solutions, ni<br />

même en termes d’unification, mais bien en termes<br />

de services de communication. <strong>Des</strong> services simples à<br />

utiliser, générateurs d’amélioration de performance<br />

ou d’économies dans leurs différentes situations de<br />

travail : mobilité, télétravail, équipes projets internationales,<br />

relation client … <strong>Le</strong> second, c’est l’offre des<br />

acteurs du marché, qui promettent une véritable révolution<br />

des usages au travers de leurs solutions,<br />

dans une approche globale couvrant souvent à la fois<br />

collaboration et communications unifiées. <strong>Le</strong> sujet est<br />

complexe : chez les grands comptes, l’approche globalisante<br />

« communication unifiées et collaboration<br />

» poussée par le marché se heurte au poids des<br />

existants techniques, aux frontières des organisations<br />

à l’intérieur de la DSI, aux stratégies d’achat et de<br />

sourcing, tout comme à la difficulté d’identifier un<br />

ROI global. En ce qui concerne les services de communication,<br />

la priorité est aujourd’hui très clairement<br />

donnée au développement unitaire des briques de<br />

services : Téléphonie sur IP, visioconférence, audioconférence…<br />

En revanche, l’unification proprement<br />

dite n’en est souvent qu’au stade de la réflexion. Audelà<br />

des expérimentations, les rares cas d’implémentation<br />

rencontrés sont le plus souvent développés sur<br />

opportunité, avec des choix de produits a priori plutôt<br />

que dans une véritable réflexion sur la cible. La<br />

demande pour les nouveaux services existe cependant<br />

bel et bien et ne peut être ignorée des DSI. La<br />

plus pressante d’entre elles concerne les services de<br />

conférences /réunions à distance (visioconférence,<br />

audioconférence, téléprésence, webconferencing) et<br />

les outils de mobilité (accès distants, smartphones).<br />

Qualité de service et tarification<br />

claire, même en interne<br />

Ces services sont ceux qui trouvent le plus simplement<br />

une justification économique – et ont vu en<br />

conséquence leur demande croître dans un contexte<br />

de crise. En l’absence d’offre côté DSI, les métiers<br />

s’équipent isolément de matériels ou de contrats,<br />

conduisant à une véritable envolée des solutions disponibles,<br />

dans des conditions souvent non satisfaisantes<br />

d’un point de vue économique ou opérationnel.<br />

La construction d’une véritable offre de services<br />

de conferencing par la DSI est dans ces circonstances<br />

à la fois créatrice de valeur et génératrice d’économies<br />

de par un effet de volume. La mise en place<br />

d’outils de mesure de l’usage du service permet de<br />

quantifier ces gains. L’offre de service de la DSI doit<br />

inclure une tarification claire, qui permet aux métiers<br />

de choisir les services les plus adaptés à leurs besoins,<br />

une organisation du support et, enfin, une véritable<br />

démarche de promotion des usages, des moyens de<br />

mesure de la qualité et de l’utilité du service pour<br />

l’entreprise. Côté utilisateurs, les attentes sont fortes<br />

« En premier lieu, la DSI se doit d’engager la<br />

construction et la promotion d’une offre complète de<br />

services de conférence, avec l’audioconférence, la<br />

visioconférence, la web-conférence et éventuellement la<br />

téléprésence. <strong>Le</strong> service doit être homogène et accessible<br />

à tous pour être un réel support aux politiques de<br />

réduction des coûts de voyages ».<br />

L’auteur<br />

Jeremy Gibbons<br />

Consultant senior Solucom - practice Télécoms & innovation<br />

pour la démocratisation des smartphones grand public<br />

dans l’entreprise - les responsables télécoms doivent<br />

de plus en plus gérer des demandes d’iPhone !<br />

<strong>Le</strong>s refuser en bloc devient de fait de plus en plus difficile<br />

à justifier. D’autres demandes plus spécifiques<br />

sont parfois exprimées autour de l’intégration de<br />

services de communication sur le poste de travail : visioconférence<br />

sur PC, softphones... L’heure n’est aujourd’hui<br />

pas à la généralisation, mais au traitement<br />

de demandes urgentes et ponctuelles : nouveau<br />

siège, périmètre métier précis, image d’innovation et<br />

de vitrine technologique. <strong>Le</strong>s communications unifiées<br />

seront encore en phase de maturation cette année<br />

2010. Il est donc illusoire de vouloir se fixer dès<br />

à présent une cible fonctionnelle et technique complète.<br />

Mais il paraît indispensable d’initier par de<br />

premiers pas pragmatiques une démarche vers les<br />

communications unifiées, afin de répondre aux besoins<br />

des utilisateurs et des métiers.<br />

Promouvoir une offre complète<br />

En premier lieu, la DSI se doit d’engager la construction<br />

et la promotion d’une offre complète de services<br />

de conférence, avec l’audioconférence, la visioconférence,<br />

la web-conférence et éventuellement la téléprésence.<br />

<strong>Le</strong> service doit être homogène et accessible<br />

à tous pour être un réel support aux politiques<br />

de réduction des coûts de voyages. Ensuite, il est important<br />

de lancer de premières mises en œuvre de<br />

services unifiés comme le softphone ou la visioconférence<br />

sur le poste de travail que les utilisateurs demandent<br />

parfois depuis longtemps. Après un démarrage<br />

sur des périmètres restreints, on pourra en<br />

tirer les leçons en vue d’un déploiement massif :<br />

usages et bénéfices, choix de produits, impacts techniques<br />

et organisationnels. Enfin, il est intéressant<br />

d’envisager l’intégration de smartphones grand public<br />

au catalogue de terminaux disponibles, et en particulier<br />

de définir une solution maitrisée pour un accès<br />

sécurisé à la messagerie par les iPhone. Cela<br />

contribue à donner de la DSI une image d’innovateur<br />

et de facilitateur. <strong>Le</strong> tout dans le but d’améliorer les<br />

services de communication, au service de la performance<br />

des utilisateurs et des métiers ! ■<br />

Par Jeremy Gibbons<br />

39 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°212 Septembre 2010


200 EXPOSANTS<br />

13 000 VISITEURS<br />

6 KEYNOTES<br />

86 CONFÉRENCES<br />

LE SALON DES APPLICATIONS, SERVICES<br />

ET ÉQUIPEMENTS DE COMMUNICATION IP<br />

19-20-21<br />

OCTOBRE<br />

2010<br />

PARIS - PORTE DE VERSAILLES<br />

EXTRAIT DU PROGRAMME DES CONFÉRENCES :<br />

•QUAND LE COLLABORATIF REMET EN CAUSE LE MODÈLE D’ORGANISATION TRADITIONNEL DE L’ENTREPRISE<br />

•COMMUNICATIONS UNIFIÉES : LES DIMENSIONS ORGANISATIONNELLE ET HUMAINE AVANT TOUT<br />

•DIX QUESTIONS POUR PASSER LA CONVERGENCE FIXE MOBILE AU DÉTECTEUR DE… VÉRITÉS<br />

•ASSURER LA TRANSITION VERS UNE SÉCURITÉ ACTIVE PERMANENTE, CONVERGENCE OBLIGE !<br />

•RISQUES DE DÉPRESSION ET D’ORAGES DANS LE NUAGE : LA SÉCURITÉ EN QUESTION<br />

•MOBILITÉ ET SÉCURITÉ : COMMENT CONCILIER EFFICACITÉ ET CONTRÔLE DU RISQUE ?<br />

•QU’EST-CE QUE LE TRÈS HAUT DÉBIT FIXE OU MOBILE VA APPORTER AUX ENTREPRISES ?<br />

•CLOUD COMPUTING : LA TÊTE DANS LE NUAGE MAIS LES PIEDS SUR TERRE<br />

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JDT212-P40-PDVID BP2 OkTP:POINT de VUE IDEES 26/08/2010 18:29 Page 40<br />

Point de vue<br />

les gens & les chiffres<br />

Services<br />

<strong>Le</strong>s télécoms à la conquête<br />

des temps morts<br />

<strong>Des</strong> jeux de réflexion aux dernières informations,<br />

il y a plein de façons<br />

d’améliorer vos trajets quotidiens<br />

annonce une publicité d’Apple.<br />

Avec l’émergence des nouvelles<br />

technologies et de nouveaux<br />

écrans, les usages que les utilisateurs<br />

font de leurs temps morts a considérablement<br />

évolué ces dernières années. <strong>Le</strong>s temps morts se traduisent<br />

par une faible activité cérébrale, physique ou<br />

relationnelle. Deux types de temps morts sont à distinguer.<br />

Ceux que l’on s’impose (la pause café ou la plage)<br />

et ceux que l’on subit (les transports en commun, les<br />

grèves, l’attente du sommeil avant de dormir ou à l’aéroport).<br />

Dans les deux cas, quand l’utilisateur perd du<br />

temps, il veut le rendre bénéfique dans une optique totalement<br />

différente : se reposer (« recharger les batteries<br />

», se déconnecter) ou être plus productif (être<br />

joignable tout le temps, avancer dans son travail). L’utilisateur<br />

dispose de différents moyens pour occuper ses<br />

temps morts, chaque industrie (tabac, livre, média…)<br />

ayant développé des offres spécifiques. Par exemple,<br />

les opérateurs de téléphonie mobile parleront de « mobilité<br />

» ou de « nomadisme », qui demeurent encore<br />

au cœur des slogans marketing. <strong>Le</strong>s temps morts étant<br />

limités dans une journée, une compétition entre chacune<br />

des industries s’est spontanément mise en place :<br />

les industriels doivent gérer les contraintes et optimiser<br />

la valeur de leurs offres pour leurs clients. De fait,<br />

plusieurs offres coexistent, parmi lesquelles le livre, la<br />

musique, les jeux-vidéos et la téléphonie mobile. <strong>Le</strong><br />

concept de « part de marché » se déclinerait-il aux<br />

temps morts ? Dans quelle mesure pourrait-on également<br />

parler de « viralité » des offres : les transports en<br />

commun contribuent-ils aux ventes des livres à succès ?<br />

<strong>Le</strong>s passagers auraient-ils lu tous le même livre s’ils ne<br />

pouvaient apercevoir la couverture du livre de leur voisin<br />

?<br />

<strong>Le</strong>s contenus mobiles, réceptacles<br />

naturels des temps morts<br />

Tous les segments de la population sont concernés par<br />

les temps morts, mais à chaque situation correspond<br />

un besoin spécifique. Selon une récente étude de l’IN-<br />

SEE sur les conditions de vie, les Français font en<br />

moyenne 3,7 déplacements par jour et le temps de<br />

transport quotidien s’élève à 66 minutes, une durée relativement<br />

stable ces 15 dernières années, malgré de<br />

réelles disparités selon le lieu de résidence (transport<br />

en commun en centre ville, mix transport en commun<br />

- voiture en proche banlieue ou voiture en milieu rural).<br />

Dès 2002, le maitre de conférences Laurent Guihéry de<br />

l’Université Lyon 2 affirmait déjà que « le temps passé<br />

et parfois perdu dans les transports, en particulier les<br />

transports publics, est l’enjeu de la mobilité de demain<br />

» et prédisait que la « disponibilité informationnelle<br />

» était une opportunité de développement<br />

intéressante pour les TIC.<br />

<strong>Le</strong> secteur des télécoms est le grand gagnant de cette<br />

bataille. Au-delà des usages traditionnels (appels téléphoniques,<br />

SMS, navigation sur Internet, messagerie<br />

électronique, messagerie instantanée) qui se sont déjà<br />

imposés, l’industrie télécom a vocation à couvrir un<br />

spectre plus large d’offres, en partenariat ou en concurrence<br />

avec d’autres industries (musique, radio, télévision<br />

mobile, jeux-vidéos ou livre électronique). <strong>Le</strong>s<br />

Application Stores n’ont fait qu’accélérer et décupler<br />

le phénomène, en proposant en un temps record un<br />

portefeuille de contenus répondant de manière segmentée<br />

aux attentes des clients. <strong>Le</strong>s contenus sont ainsi<br />

au cœur de la bataille mobile actuelle, et les temps<br />

morts en constituent le principal réceptacle.<br />

<strong>Le</strong>s temps morts : 15 à 20 % du<br />

temps quotidien disponible<br />

<strong>Le</strong>s temps morts se situent au croisement de différentes<br />

réflexions présentes dans le secteur télécom. La<br />

problématique de la durée de la batterie est par exemple<br />

un enjeu clé pour maximiser la « part de marché »<br />

des télécoms durant les temps morts. Partant de ce<br />

constat, Samsung a déployé des chargeurs de téléphones<br />

portables dans les aéroports de Paris. De<br />

Henri Tcheng,<br />

Associé BearingPoint<br />

Laure Gaudemet,<br />

Consultant BearingPoint<br />

Jean-Michel Huet,<br />

BearingPoint Emerging Markets<br />

Jean-Bernard Pagès,<br />

Consultant BearingPoint<br />

<strong>Le</strong>s auteurs<br />

même, la couverture réseau dans les transports en<br />

commun, bien qu’en constante progression, génère<br />

de nombreuses frustrations. La conception des appareils<br />

peut aussi être revisitée sous l’angle « temps<br />

morts » : la forme, l’ergonomie, l’écran ou le poids de<br />

mon appareil sont-ils en adéquation avec les usages<br />

de l’utilisateur ? La position de ce dernier (debout,<br />

serré, les mains occupés, …) et son environnement (lumière,<br />

température, humidité, sable/poussière,<br />

bruit,…) doivent par exemple être appréhendés en<br />

amont de la conception d’un produit. Enfin, la question<br />

du prix au regard de l’offre proposée est clé : comment<br />

valoriser le marché des temps morts ? Combien<br />

l’utilisateur est-il prêt à payer pour perdre du temps<br />

ou bénéficier de services à valeur ajoutée ? <strong>Le</strong>s temps<br />

morts représentent 15 à 20 % du budget du temps<br />

quotidien disponible (hors temps de sommeil) d’un<br />

cadre, soit 1 journée par semaine. Cette ressource<br />

peut être exploitée à des fins professionnelles ou personnelles.<br />

Dans le cadre de l’activité professionnelle,<br />

ce budget est déjà largement exploité (BlackBerry), à<br />

tel point que de nouvelles problématiques apparaissent<br />

liées au stress et à la dictature de l’instant. L’absence<br />

de refuge, notamment pour les cadres, est de<br />

« La question du prix au regard de l’offre proposée est<br />

clé : comment valoriser le marché des temps morts ?<br />

Combien l’utilisateur est-il prêt à payer pour perdre du<br />

temps ou bénéficier de services à valeur ajoutée ? »<br />

plus en plus dénoncée, car elle nuirait in fine à la réflexion.<br />

Comme tout nouveau comportement naissant,<br />

il est nécessaire que les utilisateurs apprennent à<br />

maitriser ces nouveaux outils et à s’autoréguler. <strong>Le</strong>s<br />

opérateurs ont un rôle à jouer en fournissant les outils<br />

de contrôle répondant à ce besoin. Dans le cadre de la<br />

vie privée, les opérateurs ont tout intérêt à développer<br />

l’approche « plaisir » des temps morts, qui reste<br />

aujourd’hui peu adressée : à quand des offres qui nous<br />

rendront dépendants de nos mobiles à tous moments<br />

de nos vacances ? ■<br />

Par Henri Tcheng, Jean-Michel Huet, Laure Gaudemet et Jean-Bernard Pagès<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N° 212 Septembre 2010<br />

40


JDT212-P42-Nominations OkTP:JDT193 26/08/2010 18:49 Page 42<br />

Nominations<br />

les gens & les chiffres<br />

ATHENA GLOBAL<br />

SERVICES<br />

Benjamin Malizia, nouvel expert<br />

technique d’Athena Global Services (société<br />

spécialisée dans la distribution de solutions<br />

de protection informatique), aura un agenda<br />

très chargé. Ses missions et responsabilités<br />

au sein du groupe seront multiples. Il devra,<br />

notamment, assurer la veille technologique,<br />

assister l’équipe commerciale dans tous ses<br />

projets d’avant-vente, assurer la liaison avec<br />

présence en Europe. De fait, l’une des<br />

principales missions de M. Nordio consistera<br />

à optimiser les performances opérationnelles<br />

et notamment, à optimiser les activités de<br />

marketing en réalisant, notamment, un effort<br />

d’adaptation pour chacun des pays où le<br />

fabricant compte améliorer son présence. D-<br />

Link devrait également donner plus de marge<br />

de manœuvre aux différentes directions<br />

locales dans le but d’améliorer l’activité<br />

commerciale dans les différents territoires. M.<br />

Stefano Nordio se trouve être à l’origine du<br />

lancement de la branche italienne de D-Link.<br />

En tant que vice-président de la région Europe<br />

du sud.<br />

l’éditeur et mettre en place un programme de<br />

certification ESET et ShadowProtect (système<br />

de sauvegarde des données sur serveur).<br />

Agé de 28 ans, Benjamin Malizia a occupé le<br />

poste de responsable des infrastructures et<br />

réseaux, et s’est occupé du Help<strong>Des</strong>k chez<br />

Benckiser. Il a notamment travaillé entre la<br />

France et la Belgique. Il a également occupé<br />

la fonction d’administrateur systèmes et<br />

réseaux chez France 24.<br />

D-LINK<br />

Vice-président du groupe D-Link pour la zone<br />

Europe du Sud, Stefano Nordio prend<br />

aussi sous sa responsabilité la Croatie et<br />

l’Adriatique. A travers cette nouvelle<br />

nomination, D-Link envisage de densifier sa<br />

EUTELSAT<br />

Eutelsat accueille dans ses rangs un nouveau<br />

venu. David Bair, ancien vice-président<br />

directeur des programmes spatiaux et<br />

opérations chez EchoStar Satellite Services,<br />

devient le nouveau directeur technique du<br />

spécialiste des communications par satellite.<br />

De nationalité étatsunienne, M. Bair a bâti son<br />

expérience au contact des fleurons de<br />

l’industrie aéronautique américaine. Avant<br />

EchoStar, il a occupé des fonctions exécutives<br />

au sein de Lockeed Martin d’une part –<br />

société où il a notamment fait office de viceprésident<br />

et ingénieur en chef chargé des<br />

projets spatiaux commerciaux - et a également<br />

fait office de directeur et ingénieur en chef dans<br />

plusieurs programmes spatiaux lancés par<br />

General Electric AstroSpace, filiale du géant<br />

américain General Electric. M. Bair a obtenu<br />

un diplôme de physique délivré par l’US<br />

Naval Academy, ainsi qu’un diplôme en<br />

ingénierie de propulsion nucléaire remis par<br />

l’US Navy, son tout premier employeur.<br />

FUJITSU FRANCE<br />

Hervé Garnousset prend la tête des<br />

opérations de la branche française de<br />

l’entreprise nippone, avec le titre de directeur<br />

général. Ses missions seront multiples. Il devra<br />

notamment accompagner le développement<br />

du groupe dans l’Hexagone, renforcer la<br />

présence de l’entreprise sur des marchés<br />

porteurs tels que les services managés, la<br />

virtualisation ou le stockage. Avant d’occuper<br />

cette nouvelle fonction, M. Garnousset était<br />

directeur exécutif chargé des régions chez<br />

Steria. Titulaire d’un doctorat en automatisme<br />

et en robotique obtenu à l’université Paul<br />

Sabatier de Toulouse, M. Garnousset entre chez<br />

Bull puis s’en va pour rejoindre EDS, désormais<br />

filiale d’Hewlett-Packard. Par la suite, en<br />

1996, il entre chez Steria où il porte<br />

successivement plusieurs casquettes. En<br />

2001, il devient, toujours au sein de Steria,<br />

directeur du secteur services publics. Nommé<br />

directeur exécutif en charge des régions en<br />

2009, il pilote la stratégie de l’entreprise dans<br />

le secteur des ‘Utilities’. Hervé Garnousset a<br />

également travaillé dans la sphère publique.<br />

Professeur en informatique à l’université de<br />

Santa Catarina, il a pris part aux recherches<br />

menées par le CNRS dans la robotique.<br />

SOGETREL<br />

Sogetrel, intégrateur télécom, veut imposer son<br />

leadership. Pour ce faire, la société se dote d’un<br />

nouveau président en la personne de Xavier<br />

Vignon. A ce poste, il remplacera Frédéric<br />

Zimmer. Pour parvenir à attendre les objectifs<br />

qu’elle s’est fixée, la société a fort logiquement<br />

fait le pari de l’expérience. M. Vigon revendique<br />

quelque 10 ans d’expérience à la tête de<br />

sociétés de services numériques ; il souhaite<br />

accélérer le développement de la société en<br />

s’appuyant notamment sur le tandem de<br />

directeur généraux en place, Christophe<br />

Berthier et Thierry Fistarol. <strong>Le</strong> groupe, fort d’un<br />

effectif de 1200 personnes réparties à travers<br />

50 agences établies sur l’ensemble du territoire,<br />

possède une expertise sur l’étude, la<br />

réalisation, la mise en service et la<br />

maintenance, et ce, dans le secteur privé<br />

comme dans le domaine public. Ainsi, la<br />

société travaille également avec les réseaux<br />

d’initiative publique.<br />

STREAMSERVE<br />

Laurence O’Hagan va mettre tout son<br />

savoir-faire et son expérience au service de<br />

StreamServe. Nommé directeur technique<br />

(chief technical officer, CTO), il devra mettre<br />

en place une stratégie, participer au<br />

développement de nouvelles solutions et<br />

garantir l’assistance technique pour les<br />

produits commercialisés par le spécialiste de<br />

la gestion électronique de documents. Fin<br />

connaisseur de l’industrie, et particulièrement<br />

des domaines de l'automatisation de<br />

documents et des technologies associées, M.<br />

O’Hagan a occupé la fonction de directeur<br />

technique au sein d’autres groupes. Pour la<br />

société Pitney Bowes, il a notamment conçu<br />

une solution de gestion de communication<br />

client. Durant 10 ans, entre 1994 et 2004, il a<br />

occupé le fauteuil de directeur technique<br />

pour l’entreprise Groupe 1 Software.<br />

Auparavant, il était également président et CTO<br />

chez Archetype Inc. M. O’Hagan possède un<br />

diplôme de physique obtenu à l’University<br />

College of London.<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°212 Septembre 2010<br />

42


JDT212-P43- PEM Acer Stream OKAG:PRISE en MAIN 27/08/2010 14:50 Page 43<br />

Acer Stream<br />

Prise en main<br />

Nouveaux<br />

produits<br />

Android s’essaie à la vidéo HD<br />

Acer diversifie son offre avec un terminal sous Android capable de filmer en haute définition. C’est le principal<br />

point fort d’un combiné qui, sans constituer une révolution,renforce la gamme du fabricant.<br />

•La HD<br />

•<strong>Le</strong> Web mobile<br />

•Photo<br />

•Un peu lent<br />

L’écran garde un peu trop<br />

les traces de doigts. Sa<br />

largeur permet toutefois de<br />

naviguer avec aisance sur<br />

le web.<br />

L’appareil photo est un peu<br />

lent. Il y a un temps d’arrêt<br />

entre le déclenchement et la<br />

capture effective de la<br />

photo. Avec 5 Mpixels, la<br />

qualité de la photo reste<br />

décente.<br />

Affichage smart. Acer<br />

exploite encore ici<br />

l’affichage smart. Lorsque<br />

l’on reçoit un sms ou un<br />

message vocal, la touche<br />

‘écran d’accueil s’allume’.<br />

Dans l’âpre combat qui oppose les fabricants de smartphones, Acer a proposé<br />

ces derniers mois plusieurs modèles capables d’opposer une résistance honnête<br />

aux plus belles « cylindrées » du marché. Avec son Acer Stream, le<br />

constructeur taïwanais espère enfoncer le clou.<br />

Sur ce nouveau modèle, Acer marque quelques précieux points, avec la haute définition.<br />

Malgré l’armada de terminaux sous OS Google disponibles, ce format apparaît<br />

sur bien peu de terminaux. Capable de capturer des vidéos en haute définition, le<br />

Stream fournit des images d’une qualité assez élevée, malgré un rendu des couleurs<br />

pas toujours fidèle. La HD joue également un rôle non négligeable dans le visionnage<br />

des vidéos en streaming. Un petit tour sur YouTube convainc aisément : entre la résolution<br />

basique et le format HD, la différence saute littéralement aux yeux.<br />

Bien moins granuleuses et plus nettes, les vidéos s’affichent avec une qualité largement<br />

supérieure. Calibré pour surfer sur le Web, le combiné est également compatible WiFi<br />

802.11n. La connexion à l’internet sans fil s’avère plutôt véloce et rend la navigation<br />

agréable. Aucun ralentissement notable ne vient non plus troubler la connexion Internet<br />

via la 3G+ (7,2 Mbit/s).<br />

Pour le reste, pas de grandes surprises. L’écran tactile, assez large, n’a pas la luminosité<br />

de certains terminaux du marché. Sa précision n’a rien d’exceptionnel non plus.<br />

Lors de l’écriture d’un message, il faut parfois s’y reprendre plusieurs fois pour sélectionner<br />

la lettre ou le signe désiré. Sous la coque, le fabricant a opté pour un processeur<br />

Qualcomm SnapDragon cadencé à 1 GHz. Une vitesse de pointe que le terminal<br />

n’utilise que peu. A l’usage, exécution et lancement des applications traînent assez souvent<br />

en longueur. Côté interface, le constructeur s’appuie en<br />

partie sur les fondamentaux de l’OS mobile du moteur de<br />

recherche américain. Légèrement retouchée par Acer,<br />

cette interface personnalisée déstabilise. L’écran scindée<br />

en deux – une partie immobile en haut, une partie<br />

mobile en bas - s’avère déroutant. Loin d’être<br />

inefficace, ce nouveau procédé a le mérite de proposer<br />

une approche de la navigation dans le menu<br />

du téléphone bien différente de celle majoritairement<br />

employée dans la plupart des smartphones.<br />

Pourvu de fonctionnalités multimédia, le Stream<br />

dispose d’un appareil photo numérique 5 Mpixels,<br />

capables de réaliser des prises de vue sans prétention.<br />

Sans être particulièrement inoubliables, les clichés<br />

réalisés, pauvres en détail et aux couleurs<br />

ternes, restent corrects, sans plus. <strong>Le</strong> déclenchement,<br />

un peu long, rend malaisée la capture de<br />

mouvement sur le vif. Côté musique, le combiné<br />

offre un baladeur numérique efficace. L’utilisateur<br />

peut aisément choisir les morceaux de son choix, y<br />

compris lorsque l’écran est verrouillé. <strong>Le</strong> classement<br />

des titres apparait quant à lui très simple, avec un<br />

affichage horizontal. L’autonomie du terminal permet<br />

d’utiliser le terminal pendant environ 60 heures<br />

sans rechargement.<br />

■ Thomas Pagbe<br />

LA CONCURRENCE<br />

Samsung Wave<br />

350 €<br />

Motorola<br />

Milestone<br />

499 €<br />

€<br />

499<br />

Dimensions/poids : 119,5 x 63 x 11, 2 mm/140 g<br />

Compatibilité réseau : GSM, GPRS, EDGE, HSUPA, HSDPA, WiFi<br />

802.11b/g/n<br />

Ecran : tactile, 3,7 pouces, 16 millions de couleurs, résolution<br />

480 x 800 pixels<br />

Mémoire : 2 Go, extensible à 32 Go via carte microSD<br />

OS/Processeur : Android 2.1/Qualcomm SnapDragon 1 GHz<br />

Connectique : Bluetooth 2.1, microUSB 2.0<br />

Autonomie moyenne constatée : environ 60 h<br />

Autres caractéristiques : APN 5 Mpixels, autofocus, geotagging,<br />

baladeur audio (MP3, WAV, WMA, eAAC+) et vidéo<br />

(MP4, Xvid, WMV, H.264, H.263), capture en HD, radio, a-GPS,<br />

services Google<br />

43 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°212 Septembre 2010


JDT212-P44-Nvx Prods Mobiles OKAG:JDT193 27/08/2010 14:54 Page 44<br />

<strong>Le</strong>s mobiles<br />

nouveaux produits<br />

Acer E120<br />

Smartphone<br />

à prix sacrifié<br />

<strong>Le</strong> constructeur taïwanais poursuit son<br />

œuvre de démocratisation des<br />

smartphones avec un nouveau combiné<br />

d’entrée de gamme. Proposé à partir<br />

d’un euro avec des offres opérateurs,<br />

le E120, embarque une confortable<br />

capacité de stockage, extensible à 32<br />

Go. Son écran tactile, aux dimensions<br />

très acceptables, permet également de<br />

tirer partie de toutes les potentialités<br />

offertes par le combiné. Compatible 3G<br />

et WiFi, le E120 fournit un accès rapide<br />

au Web. <strong>Le</strong> mobile actionné par Android,<br />

comprend par ailleurs un appareil photo<br />

3,2 Mpixels.<br />

€ 1<br />

(à partir de, avec forfait opérateur)<br />

Toshiba AC100<br />

Ultra-portable très<br />

connecté sous Android<br />

Façonné pour un usage nomade, le PC ultra-portable proposé par le<br />

constructeur japonais se présente comme une machine optimisée pour<br />

accéder à l’internet mobile. Compatible WiFi b, g et n, le PC peut également<br />

se connecter aux réseaux 3G et faciliter ainsi la connexion internet en tous<br />

lieux et toutes situations. Motorisé par un processeur Tegra de NVIDIA, le PC<br />

fonctionne sous Android. Egalement adapté pour un usage personnel, l’AC100<br />

intègre une caméra et une capacité de stockage de 32 Go, dans un disque<br />

dur flash (SSD, pour solide state drive).<br />

Dimensions/Poids : 262 x 190 x 21 mm/870 g<br />

Ecran : 10,1 pouces<br />

Mémoire : jusqu’à 32 Go SSD (disque dur flash)<br />

Connectivité : Bluetooth 2.1, USB, miniUSB<br />

Sans fil : WiFi 802.11b/g/n, 3G<br />

OS : Android 2.1<br />

Processeurs : NVIDIA Tegra ARM<br />

Autonomie (données constructeurs) : 8 h<br />

Autres caractéristiques : Webcam<br />

1,3 Mpixels, microphone intégré,<br />

page accueil personnalisable, prise HDMI<br />

€ 299<br />

Dimensions/Poids : 104,5 x 54 x 13,2 mm/105 g<br />

Compatibilité Réseaux : GSM, EDGE, HSDPA, HSUPA, WiFi<br />

Ecran : tactile, 2,8 pouces, résolution 240 x 320 pixels<br />

Connectivité : Bluetooth, microUSB<br />

Mémoire : 512 Mo, extensible à 32 Go via port microSD<br />

OS : Android<br />

Mémoire : 256 Mo de mémoire flash, 2 Go sur carte et jusqu’à 32 Go via port microSD/SDHD<br />

Autres caractéristiques : appareil photo 3,2 Mpixels, radio, a-GPS<br />

Dell Streak<br />

Mi-tablette, mi-smartphone<br />

Après Apple, Dell se lance, lui aussi, dans le monde des tablettes avec le Streak. Hybride, son<br />

produit se situe entre la tablette et le smartphone. Ses dimensions et son large écran, conçus<br />

pour faciliter le surf sur le Web s’ajoutent aussi aux autres qualités de ce terminal très<br />

connecté. Compatible 3G, le Streak embarque aussi une connexion WiFi. Animée par un<br />

processeur Snapdragon de Qualcomm, la tablette fonctionne sous Android 1.6. <strong>Le</strong>s plus férus<br />

de technologie pourront faire passer leur OS à la version supérieure, Android 2.2. The Phone<br />

House sera le premier magasin à vendre la tablette de Dell en France.<br />

€ 99<br />

(avec forfait opérateur)<br />

Dimensions/Poids : 79,1 x 152,9 x 10 mm/220 g<br />

Compatibilité Réseaux : GSM, GPRS, EDGE, HSUPA, HSDPA, WiFi 802.11b/g<br />

Ecran : tactile, 5 pouces, résolution 480 x 800<br />

Connectivité : Bluetooth 2.0, microUSB<br />

Mémoire : 16 Go, extensible à 32 Go<br />

OS/Processeurs : Android 1.6 (mise à jours version 2.2 possible)/ Qualcomm Snapdragon 1 GHz<br />

Autres caractéristiques : appareil photo 5 Mpixels, APN secondaire 0,3 Mpixels, autofocus, flash<br />

LED, a-GPS, baladeur audio (MP3, WAV, eAAC+, WMA) et vidéo (MP4, H.263, H.264, WMV),<br />

sortie vidéo HDMI, services Google intégrés (Search, YouTube, Maps, Gmail, Google Talk)<br />

Sony Ericsson Xperia X8<br />

Toujours plus de Google<br />

chez Sony Ericsson<br />

Sony Ericsson continue à se développer dans les smartphones. <strong>Le</strong> Xperia X8,<br />

nouvelle déclinaison de la gamme Xperia, embarque - comme le X10 et le X10<br />

mini -, l’OS de Google, Android. Equipé d’un écran tactile de 3 pouces, le combiné<br />

affiche une large compatibilité réseau (3G+ et WiFi). Sa capacité de stockage,<br />

extensible à 16 Go octets donne la possibilité de stocker quantité de morceaux<br />

audio et de vidéo. Son appareil photo 3 Mpixels, la fonction radio et la panoplie<br />

de services Google font du Xperia X8 un smartphone très complet.<br />

Dimensions/Poids : 99 x 54 x 15 mm/104 g<br />

Compatibilité Réseaux : GSM, GPRS, EDGE, HSUPA, HSDPA, Wi-Fi 802.11 b/g<br />

Ecran : tactile, 3 pouces, 16 millions de couleurs, résolution 320 x 480 pixels<br />

Connectivité : Bluetooth 2.1, microUSB 2.0<br />

Mémoire : 128 Mo, extensible à 16 Go via port microSD<br />

OS : Android 1.6<br />

Autres caractéristiques : APN 3,15 Mpixels, geo-tagging, baladeur audio (MP3, eAAC+,<br />

WMA, WAV), baladeur vidéo (MP4, H.263, H.264, WMV), radio, a-GPS, services<br />

Google (Search, Maps, Gmail, YouTube, Calendar, Google Talk)<br />

Doro PhoneEasy 332 GSM<br />

Faciliter oui, stigmatiser, non<br />

Pour Doro, les téléphones simplifiés ne doivent en aucun cas stigmatiser leur propriétaire.<br />

<strong>Le</strong> Doro PhoneEasy 332gsm se veut le digne héritier de cette philosophie. Son allure et ses<br />

dimensions s’éloignent ostensiblement des anciens terminaux développés pour les seniors.<br />

Capable de gérer principalement les connexions GSM et l’envoi et la réception de SMS, le<br />

combiné embarque, comme une bonne partie des mobiles Doro, une touche d’urgence avec<br />

trois numéros configurables. Une large place a également été faite au confort. <strong>Le</strong>s<br />

utilisateurs pourront réduire ou augmenter la taille des caractères.<br />

Dimensions/Poids : 105 x 50 x 17 mm/88 g<br />

Compatibilité Réseaux : GSM quadribande<br />

Ecran : résolution 96 x 128<br />

Autonomie (comm/veille) : 4 h/11 j<br />

Autres caractéristiques : gestion avancée du volume sonore, mode conférence à trois,<br />

réglage de la taille des caractères pour les SMS et le répertoire, mode mains<br />

libres, fonction SMS d’alerte et appels d’urgence<br />

€<br />

109<br />

€ 223<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°212 Septembre 2010<br />

44


JDT212-P45- PEM BB 3G OKAG:PRISE en MAIN 27/08/2010 15:00 Page 45<br />

Blackberry Pearl 3G<br />

Prise en main<br />

Nouveaux<br />

produits<br />

RIM veut séduire<br />

le grand public avec le Pearl 3G<br />

Avec le Pearl 3G, BlackBerry poursuit sa conquête du marché grand public. Avec ses touches multimédia, ce<br />

combiné se destine avant tout à une cible jeune, avide de contenus multimédia et de réseaux sociaux.<br />

•<strong>Le</strong>s boutons sur le côté<br />

•Son écran<br />

•La navigation Web<br />

•La prise casque<br />

L’appareil photo, discret,<br />

efficace, permet de réaliser<br />

des prises de vue correctes.<br />

Rapide et silencieux, il<br />

permet de réaliser des<br />

prises sur le vif.<br />

Avec les touches situées sur<br />

la tranche supérieure du<br />

téléphone, le fabricant n’avait<br />

d’autre choix que de placer<br />

la prise casque sur le côté.<br />

Peu pratique, le fil du casque<br />

est malmené. Heureusement,<br />

le calibre de la prise jack<br />

(3,5 mm) permet l’utilisation<br />

de casques tiers.<br />

<strong>Le</strong>s touches sur le côté,<br />

intelligemment intégrées et<br />

très sensibles peuvent être<br />

sollicitées sans problème, y<br />

compris en présence d’une<br />

housse protectrice.<br />

Très longtemps perçu comme un fabricant de téléphones pour professionnels,<br />

BlackBerry a longtemps souffert de cette image qui lui collait à la peau. Une<br />

image que le constructeur s’est fait fort de gommer avec des terminaux de plus<br />

en plus riches en fonctions multimédia ludiques et pratiques. Avec sa gamme<br />

Pearl et particulièrement avec le Pearl 3G, la firme canadienne propose un téléphone<br />

destiné au grand public et taillé pour un usage multimédia. <strong>Le</strong> soin apporté à sa finition,<br />

ses dimensions et son poids réduit font du Pearl un produit plutôt bien réussi.<br />

<strong>Le</strong> fabricant a tout particulièrement soigné l’écran. Malgré ses proportions restreintes,<br />

ce dernier possède une très belle définition. <strong>Le</strong>s vidéos visionnées sur le téléphone (une<br />

bande annonce préchargée) sont d’une grande qualité. <strong>Le</strong>s images foisonnent de détails<br />

; elles sont fluides et respectueuses des nuances de couleurs. Lorsque les vidéos<br />

sont lancées, l’image bascule immédiatement en plein écran. <strong>Le</strong> clavier, fonctionnel,<br />

embarque des touches alphanumériques. Un peu étroit, toutefois, il n’est pas vraiment<br />

adapté pour une utilisation à deux mains. La manipulation du terminal est également<br />

complétée par une souris optique, inaugurée par le Curve 8520. La souris s’avère dans<br />

l’ensemble assez précise. La plupart du temps, la sélection des icônes ne pose aucun<br />

problème. En revanche, les mains moites risquent d’éprouver quelques difficultés. Dans<br />

ces conditions, il faut s’y prendre à plusieurs reprises pour sélectionner l’élément voulu.<br />

Cette difficulté mise à part, le combiné se révèle un appareil multimédia très efficace.<br />

Très pratiques, les boutons positionnés sur le haut de l’appareil permettent de lancer<br />

des vidéos et des morceaux musicaux sans passer par le menu,<br />

placé au dessus du clavier. La capacité de stockage, extensible,<br />

permet de collectionner rapidement les morceaux<br />

de son choix. Par ailleurs, il faut saluer le choix<br />

de RIM, qui a opté pour un port microUSB, plus pratique<br />

que les formats propriétaires. Petit regret toutefois,<br />

la présentation des titres est bien trop spartiate<br />

– les chansons sont alignés les une après les<br />

autres en lignes blanches sur un fond noir - et<br />

manque cruellement de fantaisie. Côté photo, le<br />

Pearl 3G affiche de belles performances. <strong>Le</strong> capteur,<br />

malgré ses 3,2 Mpixels, permet de réaliser des prises<br />

de vue tout à fait correctes. <strong>Le</strong>s captures, assez<br />

nettes, affichent un respect des couleurs en environnement<br />

lumineux. <strong>Le</strong>s vidéos se revèlent également<br />

riches en détails et très fluides. Compatible<br />

3G+ (HSDPA et HSUPA) et WiFi 802.11n, le terminal,<br />

digne porte étendard de la marque canadienne,<br />

permet de gérer les mails avec une facilité enfantine.<br />

Surfer sur le Web s’avère toutefois plus compliqué,<br />

l’affichage des pages et surtout, des caractères,<br />

rendent toute navigation sur la Toile<br />

inconfortable et fastidieuse. La batterie, robuste,<br />

permettra de profiter des nombreuses capacités du<br />

mobile. En moyenne, il faudra la recharger au bout<br />

de 70 heures.<br />

■ Thomas Pagbe<br />

LA CONCURRENCE<br />

Motorola<br />

Milestone<br />

499 €<br />

Palm Pixi<br />

29 €<br />

(en pack<br />

opérateur)<br />

€<br />

NC<br />

Dimensions/poids : 108 x 50 x 13, 3 mm/93,6 g<br />

Compatibilité réseaux : GSM, GPRS, EDGE, HSUPA, HSDPA, WiFi<br />

802.11b/g/n<br />

Connectique : Bluetooth 2.1, microUSB 2.0<br />

Ecran : 256 000 couleurs, résolution 360 x 400 pixels<br />

OS : BlackBerry OS<br />

Mémoire : 256 Mo, extensible à 32 Go<br />

Autonomie veille/comm (données constructeurs) : 13 jours/5 h<br />

Autres caractéristiques : appareil photo 3,15 Mpixels,<br />

autofocus, flash LED, A-GPS, baladeur audio (MP3, WMA, WAV,<br />

eAAC+) et vidéo (MP4, H.264, H.263, WMV), BlackBerry maps,<br />

lecture document Word, Excel, PDF et PowerPoint<br />

45 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°212 Septembre 2010


JDT212-P46-Nvx Prods GPS OKAG:JDT193 27/08/2010 15:08 Page 46<br />

Accessoires<br />

nouveaux produits<br />

Duracell myGrid<br />

Chargement<br />

sans fil<br />

Duracell, connu pour ses lapins<br />

blancs et ses piles, propose un nouvel<br />

équipement de recharge : myGrid.<br />

Pour recharger un combiné, il suffit de<br />

le déposer sur le chargeur, après l’avoir<br />

préalablement placé dans la coque livré<br />

avec le chargeur. Capable de recharger<br />

de nombreux types de terminaux,<br />

myGrid s’avère sans danger. En contact<br />

avec un liquide ou une main,<br />

l’appareil s’arrête automatiquement.<br />

De même, l’arrêt automatique est<br />

également programmé pour s’arrêter<br />

une fois la charge complète du ou<br />

des téléphones effectuée.<br />

€ 80<br />

Modelabs<br />

Super-coques<br />

<strong>Le</strong>s super-héros de notre enfance – enfin, pas pour tout le monde - se lancent à la<br />

conquête des téléphones portables. En collaboration avec DC Comics, éditeur des aventures<br />

de Superman, Wonderwoman et Batman, entre autres, Modelabs lance une collection de<br />

coques siglées des symboles de ces super-héros. L’accessoiriste propose des coques en<br />

silicone, des housses-chaussettes et des coques rigides. <strong>Le</strong>s possesseurs d’iPhone, ne sont<br />

pas les seuls à pouvoir profiter de ces coques et housses de protection. <strong>Le</strong>s chaussettes,<br />

notamment, à vocation universelle, s’adaptent à tous types de terminaux.<br />

à partir de<br />

€ 12,90<br />

Matière : silicone (pour les coques)<br />

Compatibilité : iPhone (pour les modèles rigides et modèles en silicone), universelle (pour les<br />

modèles « chaussettes »)<br />

Samsung Voice<br />

HM1000<br />

Bluetooth<br />

intelligent<br />

L’oreillette proposée par<br />

Samsung est un véritable<br />

concentré de technologie. Son<br />

poids plume et ses dimensions<br />

très réduites masquent à peine<br />

les capacités de cette oreillette.<br />

Bluetooth, l’oreillette Voice HM1000 est<br />

dotée de deux fonctions de réduction de<br />

bruit et de suppression d’écho, deux<br />

facteurs qui assurent la clarté sonore des<br />

conversations. En outre, l’oreillette est<br />

également capable de se connecter<br />

automatiquement à un téléphonie si ce<br />

dernier se trouve à portée. Multipoint, elle<br />

peut également se connecter à deux<br />

mobiles en même temps.<br />

€ 29<br />

Compatibilité : iPhone, BlackBerry Curve et Pearl, Motorola, Nokia (doté d’un port microUSB)<br />

Autres caractéristiques : s’éteint au premier contact avec la main, protection anti-surchauffe, peut charger jusqu’au 4 combinés en même temps<br />

€<br />

39,90<br />

Sony Ericsson VH410 Bluetooth<br />

L’oreillette éco-responsable<br />

Sony Ericsson, fabricant de téléphones mobiles, mais également constructeur d’accessoires,<br />

propose un nouveaux kit oreillette. Fidèle aux formes harmonieuses prisées par le fabricant,<br />

l’oreillette VH410 a été élaborée pour garantir à l’utilisateur une qualité sonore élevée grâce à<br />

la fonction d’annulation de bruit intégrée. Fabriquée à partir de plastique recyclé, l’oreillette<br />

se également un produit « vert». Bluetooth, bien sûr, l’équipement permet de tirer un<br />

trait définitif sur les fils qui s’entortillent.<br />

IMA Blue kit combo<br />

En deux-en-un au creux<br />

de l’oreille<br />

<strong>Le</strong> kit mains-libres Bluetooth proposé par Omenex sous la marque IMA<br />

répond aux besoins de mobilité, de sécurité et d’économie des<br />

utilisateurs. Ce produit deux-en-un se compose d’un support doté d’un<br />

haut parleur et d’une oreillette Bluetooth, dont le poids n’atteint pas les<br />

10 g. En connectant l’oreillette sur son support, ce dernier se<br />

transforme en kit mains-libres de<br />

voiture, tout en rechargeant l’oreillette.<br />

<strong>Le</strong> tout dispose d’une excellente<br />

autonomie. A noter qu’une prise USB<br />

placée sur le support permet de<br />

recharger un mobile.<br />

Poids : 9 g<br />

Connectique : Bluetooth 2.0<br />

Portée : 10 m<br />

Autonomie (comm/veille) : 4 h/120 h en veille<br />

OS : Propriétaire<br />

Autres caractéristiques : bouton<br />

‘marche/arrêt’, réglage du volume, prise<br />

USB, microphone et haut parleur intégrés<br />

Dimensions/Poids : 46,9 x 17,9 x 10,4 mm/10 g<br />

Connectique : Bluetooth 2.1<br />

Autonomie (comm/veille) : 7 h/400 h<br />

Autres caractéristiques : réduction de bruit,<br />

suppression des échos, design travaillé<br />

Dimensions/Poids : NC<br />

Connectique : Bluetooth 2.1, microUSB<br />

Autonomie (comm/veille) : 10 h/350 h en veille<br />

Autres caractéristiques : bouton volume/fin, bouton réglage sonore, fonction<br />

intégrée de réduction de bruit<br />

€ NC<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°212 Septembre 2010<br />

46


JDT212-P47- PEM LG GT540 OKAG:PRISE en MAIN 27/08/2010 15:28 Page 47<br />

LG Optimus GT 540<br />

Prise en main<br />

Nouveaux<br />

produits<br />

<strong>Le</strong> smartphone Android pour tous<br />

Alors que, sur le « haut du panier », Apple, Samsung, HTC et – bientôt -, Nokia se livrent une bataille sans merci<br />

pour séduire les clients aux budgets élevés, LG, avec le GT 540, également appelé Optimus, prend l’option de<br />

s’adresser au plus grand nombre avec un smartphone offrant un excellent rapport qualité-prix.<br />

•Autonomie<br />

•Rapport fonctions/prix<br />

•Qualité de la<br />

photo/vidéo<br />

Trois boutons sur la même<br />

touche barrent le bas de la<br />

face avant ; avec les deux<br />

« boutons tactiles » qui se<br />

trouvent en dessous de<br />

l’écran, ils permettent<br />

d’interagir avec l’interface<br />

S-Class de l’Optimus, qui<br />

offre cinq écrans<br />

personnalisables.<br />

Réactif et précis, l’écran<br />

tactile résistif TFT 3 Pouces<br />

du GT 540 offre une<br />

définition de 320 x 480<br />

pixels. Ses qualités ne lui<br />

permettent cependant pas de<br />

jouer dans la même<br />

catégorie que l’iPhone 4 ou<br />

les Samsung Wave et Galaxy,<br />

des mobiles d’une gamme de<br />

prix bien plus élevée.<br />

Sobre et fluide dans ses<br />

lignes arrondies, l’Optimus<br />

bénéficie d’une finition<br />

aluminium brossé du meilleur<br />

effet tant qu’on reste dans<br />

des coloris discrets. <strong>Le</strong><br />

mobile existe aussi<br />

cependant en rose ; il en<br />

faut pour tous les goûts…<br />

Annoncé au CES de Las Vegas en début d’année, confirmé au Mobile<br />

World Congress, l’Optimus GT540 de LG est le 2 ème smartphone sous<br />

Android de la marque. Positionné comme un smartphone d’entréemoyenne<br />

gamme, l’Optimus a le mérite de permettre au plus grand<br />

nombre de s’initier aux joies du « téléphone intelligent ». <strong>Le</strong>s opérateurs ne s’y sont<br />

d’ailleurs pas trompés, et l’ont référencé en masse pour le proposer à des prix très<br />

accessibles. Il faut dire qu’avec son encombrement raisonnable pour un écran de<br />

3 pouces, et ses lignes fluides et sobres (un écran, trois boutons, un dos en aluminium<br />

brossé), le GT 540 passe vraiment partout, sans chercher à ressembler à une<br />

énième ersatz de l’iPhone : un triple bouton en bas de la face avant, plus deux zones<br />

tactiles placées juste sous l’écran permettent de compléter les interactions<br />

qu’offre l’écran. Ce dernier, fluide et réactif (grâce aussi au processeur Qualcomm<br />

à 600 MHz), n’est cependant pas en état de concourir avec ceux de l’iPhone 4, du<br />

Samsung Wave ou du Galaxy S. Tournant sous Android (version 1.6 Donut), le GT<br />

540 se contente d’une version basique de l’OS de Google, complétée par l’interface<br />

S-Class de LG offrant 5 écrans personnalisables. Mais nul besoin de personnaliser<br />

l’interface pour accéder aux différents fonctions d’Android (Gmail, Google Maps, You<br />

Tube, Android Market…) comme aux autres applications pré-chargées et très intégrées<br />

(dont Facebook). Bien fourni en matière de connectivité, l’Optimus est compatible<br />

HSDPA (7,2 Mbit/s de débit) et WiFi. De quoi utiliser sans réserve les services<br />

de push mail pro et perso (avec l’abonnement data approprié), synchronisables avec<br />

son PC (tout comme l’agenda et les contacts) grâce à Exchange Active Sync. <strong>Le</strong> GT<br />

540 possède en outre le GPS intégré (a-GPS), utilisable par<br />

défaut avec Google Maps, et embarque également la radio<br />

FM RDS. Côté photo, l’Optimus est plutôt dans<br />

une approche un peu minimum avec son capteur 3<br />

Mpix sans flash. Même limites dans la vidéo, auxquelles<br />

il faut ajouter un son qui s’avère métallique<br />

en raison de la mauvaise qualité du (tout petit)<br />

haut parleur, mais correct avec un casque sur les<br />

oreilles, connectable grâce à la prise jack 3,5 mm.<br />

Capable par ailleurs de lire de nombreux formats<br />

audio et vidéo (dont le DivX), l’Optimus n’offre que<br />

150 Mo de stockage, mais permet de monter<br />

jusqu’à 32 Go carte micro SD, de quoi se poser en<br />

balladeur multimédia convainquant. Saluons l’autonomie,<br />

très correcte de l’Optimus, puisqu’on<br />

tient facilement trois jours sans recharger, même<br />

avec une activité réseau et multimédia soutenue.<br />

Un bon pour point pour ne pas décevoir les nouveaux<br />

entrants sur le marché de smartphone, et,<br />

pourquoi pas, les garder sous Android. L’intégration<br />

en toute simplicité de la plate-forme mobile<br />

de Google reste l’une des grandes réussites de ce<br />

mobile qui s’affiche déjà comme un des « best sellers<br />

» de la marque coréenne.<br />

■ Ariel Gomez<br />

LA CONCURRENCE<br />

Acer Liquid e<br />

399 €<br />

Samsung<br />

Galaxy Spica<br />

270 €<br />

€<br />

€<br />

à partir de 1 avec offre opérateur<br />

270 sans abonnement<br />

Dimensions/poids : 109 x 54,5 x 12,9 mm/115 g<br />

Compatibilité réseaux : GSM-GPRS-EDGE 850/900/1800/1900,<br />

3G, 3G+, WiFi 802.11 b/g<br />

Connectivité : Bluetooth 2.1, Stéréo A2DP, USB<br />

OS/processeur : Android 1.6 Donut/Qualcomm 7227 600 GHz<br />

Mémoire : interne 150 Mo, jusqu’à 32 Go carte micro SD<br />

Autonomie (comm/veille)- batterie : 6 h 20/650 h- Li -Ion<br />

1500 mAh<br />

Ecran : tactile résistif TFT 3 Pouces, 320 x 480 pixels<br />

Autres caractéristiques : a-GPS, appareil photo 3 Mpixels avec<br />

autofocus, accéléromètre, e-mail, SMS-MMS, applications Android<br />

Market, YouTube, Google Agenda<br />

47 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°212 Septembre 2010


JDT212-P48-Nvx Prods TEL OKAG:JDT193 27/08/2010 15:32 Page 48<br />

Divers<br />

nouveaux produits<br />

France Telecom e-diatonis ASx P6LR<br />

<strong>Le</strong> standard prêt pour l’IP<br />

<strong>Le</strong> nouveau standard téléphonique proposé par France Telecom se propose de répondre<br />

aux besoins des professionnels de la manière la plus efficace. Compatible avec les offres<br />

de téléphonie illimitée du marché, l’e-diatonis ASx P6LR peut également s’intégrer dans<br />

une architecture IP. Capable d’accepter jusqu’à six postes, le standard dispose<br />

évidemment des fonctions attendues sur ce type d’équipement : messagerie évolutive,<br />

serveur vocal et mode conférence. En outre, le standard est accompagné d’un module<br />

complémentaire conçu pour rendre plus aisé les opérations du standardiste.<br />

E<br />

1735<br />

Bewan CPL Powerline S200Maxx<br />

CPL eco-responsable<br />

<strong>Le</strong> nouveau kit CPL s’illustre par son débit confortable et le bouquet de<br />

fonctionnalités qu’il intègre. Connecté sur un réseau domestique ou professionnel,<br />

il permet d’obtenir un débit de 200 Mbit/s et donne l’occasion de faire transiter,<br />

entre autres flux, de la vidéo en qualité HD. Un cryptage AES 128 bits assure<br />

quant à lui confidentialité des communications. Bewan a également ajouté une<br />

touche de « green ». Après 15 minutes d’inactivité, la consommation électrique<br />

du kit CPL chute de 40 %. <strong>Le</strong> CPL Powerline S200Maxx est<br />

compatible avec les environnements Windows et Mac.<br />

Dimensions/poids : 125 x 52,5 x 65 mm/260 g<br />

Débit : 200 Mbit/s<br />

Sécurité : Cryptage AES 128 bits<br />

Protocole : TCP/IP<br />

Interface : 1 port RJ-45 Ethernet 10/100<br />

Autres caractéristiques : distance maximale de 200 m entre deux capteurs,<br />

bouton reset, Qos pour la garantie du débit, mode de fonctionnement économique<br />

E<br />

79,90 (pack solo)<br />

Fonctionnalités : messagerie vocale évolutive, serveur vocal interactif<br />

Autres caractéristiques : compatibles avec les offres de téléphonie illimitée,<br />

adapté à l’IP, accepte jusqu’à six postes, mode conférence à trois<br />

Konftel 300M<br />

Un téléphone mobile de poids<br />

Konftel tente un pari de taille : proposer aux entreprises un téléphone mobile<br />

de conférence, compatible 3G. <strong>Le</strong> « combiné », massif, fonctionne comme un<br />

téléphone mobile. La carte SIM insérée permet de lancer, de recevoir les<br />

communications, et de les partager en mode conférence. La technologie audio<br />

utilisée permet à l’appareil de diffuser les voix avec une haute qualité sonore.<br />

La batterie, robuste, résiste près de 50 heures en communication et 100<br />

heures en veille. <strong>Le</strong> Konftel 300M fonctionné également avec OCS, la solution<br />

de communication unifiée de Microsoft.<br />

E 29,95<br />

Sweex Webcam HD<br />

Webcam HD acidulée<br />

Qui a dit que les webcams n’étaient abonnées qu’au gris, au noir et au blanc ?<br />

Pas Sweex en tous cas. <strong>Le</strong> constructeur propose une nouvelle gamme de<br />

webcams aux couleurs vives et capables de saisir des images en haute<br />

définition à une vitesse de 30 images par seconde. Très légère, la caméra<br />

supporte les versions les plus utilisées de Windows (XP, Vista et 7) et<br />

également Mac OS X. A noter que la longueur de son câble permettra<br />

facilement de connecter la webcam et donnera à l’utilisateur une facilité<br />

d’installation qui fait parfois défaut.<br />

Dimensions/poids : 60 x 55 x 55 mm/80 g<br />

Résolution capteur : 1600 x 1200 pixels<br />

OS supportés : Microsoft Windows XP, Windows Vista, Windows 7, Mac OS X<br />

Longueur câble : 1,5 m<br />

Connexion : USB<br />

Compression : RGB, UYVY, MJPG<br />

Autres caractéristiques : compatibilité Mac, microphone intégré<br />

E<br />

NC<br />

Réseau : GSM, 3G<br />

Mémoire : 2 Go (via carte microSD)<br />

Autonomie : 48 h (en conversation), 100 h (en veille)<br />

Autres caractéristiques : connexion à un PC, adapté aux solutions<br />

de communication unifiée (Microsoft OCS), voix en HD, envoi de SMS<br />

Snom 821<br />

Poste VoIP avec switch intégré<br />

Une fois de plus, Snom joue la polyvalence. Non content d’avoir intégré<br />

dans ses combinés un navigateur XML, le constructeur dévoile une<br />

nouvelle carte : un commutateur intégré. Accompagné également d’un<br />

port USB, le poste permet non seulement de bénéficier d’une connexion<br />

réseau physique, mais également d’une connexion sans fil. Snom a en outre<br />

pensé à la qualité sonore des communications. Un amplificateur permet de<br />

réduire les interférences et d’assurer la clarté des conversations.<br />

Poids : 900 g<br />

Ecran : couleurs, 3,5 pouces, résolution 320 x 240 pixels<br />

Connectique : 1 port USB<br />

Alimentation : PoE<br />

Sécurité : SIPS, SRTP, TLS, STUN, ENUM, NAT, ICE<br />

Autres caractéristiques : mini navigateur XML, supporte plusieurs langues,<br />

commutateur intégré de 1 Go, compatible SIP, qualité sonore élevée, connexion Ethernet<br />

E<br />

229<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°212 Septembre 2010<br />

48


JDT-Abo-Correc:JDT 04/03/2010 15:19 Page 16<br />

Bu<br />

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Projet2:Mise en page 1 30/10/2009 16:06 Page 1<br />

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JDT202-P01 Couvertu<br />

N° 202 - Décembre 2009 - 21 ème année<br />

Dossier spécial<br />

Collectivités Locales<br />

Que faire avec<br />

le très haut débit ?<br />

compte rendu cartes 2009<br />

La carte ne connaît<br />

pas la crise<br />

Marché<br />

Focus<br />

La visio s’installe sur<br />

le poste de travail<br />

La Télévision Mobile<br />

Personnelle<br />

à l’heure<br />

du dénouement<br />

Philippe Houdouin,<br />

PDG de Keyyo<br />

Livephone Orange<br />

<strong>Le</strong> mensuel des convergences IT - www.jdt.fr<br />

Nouveautés<br />

<strong>Le</strong>s mobiles<br />

de Noël<br />

Nokia 6700 Slide<br />

3G+, APN 5 Mpix, MM<br />

Téléphone<br />

à image<br />

Netgear ProSafe WNDAP350 Cisco Flip<br />

Hotspot multi-bande<br />

Caméra<br />

connectée<br />

Samsung Galaxy Spica<br />

3G+, WiFi, APN 3,2 Mpix, Android<br />

« En 2010, nous allons nous concentrer<br />

sur notre infrastructure technique »<br />

HTC Ta t o<br />

3G+, WiFi, APN 3,2 Mpix, a-GPS, Android<br />

Sony Eric son Xperia Purene s<br />

3G+, radio, MP3, conciergerie<br />

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JDT212-P49- PEM Samsung Galaxy OKAG:PRISE en MAIN 27/08/2010 11:21 Page 49<br />

Samsung Galaxy S<br />

Prise en main<br />

Nouveaux<br />

produits<br />

Super-nova dans la galaxie Android<br />

Après l’excellent Samsung Wave, on pensait que le constructeur coréen allait ralentir la cadence. C’était sans<br />

compter sur le Galaxy S qui pourrait bien secouer le marché des smartphones sous Android.<br />

•Vitesse<br />

•Saisie automatique<br />

•Un design peu original<br />

L’écran tactile du Galaxy S,<br />

confirme, s’il en était besoin,<br />

la maitrise de Samsung en<br />

la matière. Comme pour le<br />

Samsung Wave, le combiné<br />

exploite la technologie Super<br />

Amoled. Large, brillant et<br />

fluide, le combiné entre en<br />

la matière, en concurrence<br />

directe avec l’iPhone 4<br />

d’Apple.<br />

La technologie Swype,<br />

introduite sur le Galaxy S,<br />

renvoie le système de saisie<br />

T9 à l’âge de bronze de la<br />

téléphonie. Plus intuitif, plus<br />

précis et bien plus ludique,<br />

le Swype transforme la<br />

saisie de courriel et de SMS<br />

en un jeu. S’y habituer<br />

nécessite toutefois un petit<br />

temps d’adaptation.<br />

Malgré un très clair bond<br />

technologique sur ses<br />

smartphones, le sudcoréen<br />

a manqué<br />

d’imagination pour le<br />

design. A voir le Galaxy S,<br />

difficile de ne pas penser<br />

à un autre terminal siglé<br />

d’une pomme…<br />

Samsung a de grosses ambitions sur le marché du smartphone. Après le Samsung<br />

Wave, le constructeur propose son nouveau vaisseau amiral, le Galaxy S. Particulièrement<br />

léger pour un smartphone - 119 grammes -, le combiné de Samsung<br />

fait passer l’iPhone 4 pour un poids lourd avec ses 137 g. De plus, tout<br />

comme le téléphone star d’Apple, le Galaxy S est très fin avec 9,9 mm d’épaisseur. En<br />

contrepartie, point de matériaux tels que l’acier ou le verre ici, il faut se contenter de<br />

plastique laqué tout de même moins classe.<br />

<strong>Le</strong> Samsung Galaxy S affiche une finition très soignée. La prise micro USB bénéficie<br />

d’un cache pour la protéger de la poussière. Pour ne pas altérer les lignes du Galaxy<br />

S, Samsung s’est contenté d’intégrer un bouton de volume sur la tranche gauche et<br />

un interrupteur sur la tranche droite. Sous l’écran, deux touches tactiles entourent le<br />

bouton central. Elles permettent d’accéder au menu contextuel d’Android et de revenir<br />

à la page précédente. Samsung a muni son terminal d’un écran exceptionnel, certes,<br />

mais ce dernier a ses limites. Aussi le constructeur n’a pas lésiné sur les caractéristiques<br />

techniques. <strong>Le</strong> processeur maison affiche une cadence d’horloge de 1 GHz, ce qui n’est<br />

pas de trop pour lire des vidéos HD et pour les jeux. Malgré rapidité, le terminal a montré<br />

au cours du test quelques signes de ralentissement.<br />

Animé – pour le moment - par la version 2.1 d’Android, le Galaxy S embarque également<br />

l’interface maison Touchwiz 3.0 déjà présente sur le Samsung Wave. Inspirée de<br />

l’iPhone, elle propose sept écrans d’accueil et des icônes suffisamment claires pour s’y<br />

retrouver facilement. Outre les applications habituelles d’Android, le Samsung Galaxy<br />

S propose également quelques logiciels forts pratiques. On notera en particulier le<br />

« Social hub », un agenda qui recense non seulement les<br />

contacts mais aussi les SMS et autres statuts Facebook sur<br />

une seule et même page. Plus fort encore, la technologie<br />

Swype. Ce procédé accélère la saisie des messages.<br />

Plus besoin de sélectionner les caractères les<br />

uns après les autres. Il suffit de sélectionner les caractères<br />

de son choix en balayant l’écran à l’aide du<br />

doigt. <strong>Le</strong> caractère multimédia du terminal a également<br />

été soigné. <strong>Le</strong> Samsung Galaxy S embarque<br />

un appareil photo de 5 Mpixels. Si les options de<br />

géo-localisation, la détection des visages et des sourires<br />

sont de la partie, le flash manque à l’appel.<br />

Quoi qu’il en soit, l’appareil photo donne de bons<br />

résultats. <strong>Le</strong>s couleurs sont bien rendues et les<br />

images détaillées. <strong>Le</strong> mode vidéo impressionne tout<br />

autant avec des images haute définition (720p) bien<br />

fluides.<br />

<strong>Le</strong> baladeur audio bénéficie de l’interface Touchwiz<br />

3.0 avec plusieurs onglets pour les filtres de recherche.<br />

En mode paysage, le Galaxy S fait apparaitre<br />

les albums sous forme de CD. La présentation,<br />

plutôt soignée, donne un sacré coup de vieux aux<br />

autres smartphones Android. Pour finir, l’autonomie<br />

de la batterie est plutôt bonne en faisant un usage<br />

modéré des connexions sans fil.<br />

■ Thomas Pagbe<br />

LA CONCURRENCE<br />

Apple Iphone 4<br />

599 € (16 Go)<br />

HTC <strong>Des</strong>ire<br />

500 €<br />

€<br />

249<br />

Dimensions/poids : 122,4 x 64,2 x 9,9 mm/118 g<br />

Compatibilité réseau : GSM, GPRS, EDGE, HSUPA, HSDPA, WiFi<br />

802.11b/g/n<br />

Ecran : tactile, 4 pouces, Super Amoled, 16 millions de couleurs,<br />

résolution 480 x 800 pixels<br />

Mémoire : 8 ou 16 Go embarqué, extensible à 32 Go<br />

OS : Android 2.0/ ARM Cortex A8 1GHz<br />

Connectique : Bluetooth 3.0, microUSB 2.0<br />

Autonomie (données constructeurs) : 576 h (en veille), 6 h30<br />

(en communication)<br />

Autres caractéristiques : appareil photo 5 Mpixels, autofocus,<br />

geo-tagging, radio, a-GPS, baladeur audio (MP3, WAV, eAAC+,<br />

AC3, FLAC) et vidéo (MP4, DivX, WMV, H.264, H.263), vidéos en<br />

HD (720p), services Google (Search, Maps, YouTube, Picasa, etc)<br />

49 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°212 Septembre 2010


Projet2:Mise en page 1 30/08/2010 11:05 Page 1


Quel que soit votre choix,<br />

vous avez déjà pris<br />

la bonne décision.<br />

Must be Gigaset. *<br />

NOUVEAU<br />

A400<br />

NOUVEAU<br />

NOUVEAU<br />

C300<br />

E500<br />

SL400<br />

C590<br />

(1) Gigaset. Pour des conversations inspirées. *Forcément Gigaset. Gigaset Communications France est titulaire d’une licence de marque de Siemens AG. A compter du<br />

01/10/2011, les produits vendus par Gigaset bénéficiant avant cette date de la licence de marque “Siemens” porteront exclusivement la mention de la marque “Gigaset”.<br />

ECONOMIE<br />

D'ENERGIE<br />

MODE<br />

ZERO<br />

EMISSION*<br />

*Lorsque le combiné est en veille.<br />

Tous les téléphones de la gamme Gigaset<br />

ont un point commun : ils vont au-delà de<br />

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dans nos 15 années d’expérience et de<br />

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Disponibles sur notre site www.gigaset.com<br />

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