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Projet2:Mise en page 1 30/08/2010 10:59 Page 1
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JDT212-P03-Edito OkTP NEW:JDT193 01/09/2010 10:42 Page 3<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des Télécoms est une<br />
publication de Télécom Presse,<br />
66-72, rue Marceau, 93100 Montreuil<br />
Tél. : 01 41 58 58 20<br />
Fax : 01 48 58 55 34<br />
S.a.r.l. au capital de 8 000 euros<br />
Siège social :<br />
66-72, rue Marceau, 93100 Montreuil<br />
N° de commission paritaire : 1011T84383<br />
La fin du<br />
triple play à 29,90 € ?<br />
Ariel Gomez,<br />
directeur de la rédaction,<br />
rédacteur en chef<br />
Rédaction<br />
Directeur de la rédaction et rédacteur en<br />
chef Ariel Gomez +33(0)1 41 58 59 24.<br />
E-mail : ariel.gomez@jdt.fr<br />
<strong>Journal</strong>iste<br />
Thomas Pagbe +33(0)1 41 58 59 29.<br />
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Ont collaboré à ce numéro :<br />
Hervé Reynaud, Driss Abdi<br />
Direction artistique<br />
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Christophe Monfort, Benoît Maurice<br />
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DIP-<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des Télécoms<br />
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Directeur de la publication : Ariel Gomez<br />
Actionnaires : Microscoop, Ariel Gomez<br />
Soit les opérateurs « absorbent » cette augmentation, soit ils<br />
répercutent le coût de l’augmentation sur la facture de l’abonné,<br />
conservant ainsi leurs marges, mais en se fermant pour un bon<br />
moment la possibilité d’une augmentation « utile».<br />
L’idée est dans l’air du temps depuis un bon moment : mettre un terme au sacro-saint prix « psychologique<br />
» des offres triple play (téléphonie, Internet, télévision) à 29,90 €. Un niveau de prix<br />
qui fait du marché français le plus compétitif des 27 pays de l’OCDE en la matière. Seulement<br />
voilà : le triple play à 29,90 € ne laisserait pas aux opérateurs suffisamment d’ « espace économique<br />
» pour réaliser des marges qui permettent de faire face à leurs coûts et d’investir pour le futur<br />
(notamment sur la fibre). C’est le cas, notamment, pour les opérateurs qui doivent encore payer 9 € HT par<br />
ligne dégroupée louée à France Télécom.<br />
D’où la recherche d’angles d’attaque pour faire passer dans l’opinion l’idée d’une augmentation des<br />
tarifs… alors que les finances desdits opérateurs ne sont jamais aussi bien portées.<br />
En mars dernier, déjà, Xavier Niel, le patron d’Iliad (Free et Alice), rendait publique sa certitude<br />
qu’avant la fin de l’année, le prix des offres triple play devait augmenter de 5 €. En cause, selon le dirigeant,<br />
l’augmentation des charges (réseaux, salaires, taxe pour financer l’audiovisuel…) qu’avaient eu à<br />
subir les opérateurs depuis le lancement des offres triple play, alors que le prix, lui n’avait pas bougé. Pour<br />
le cas particulier de Free, s’ajoutait à cette « pression » celle des associations de consommateurs, qui<br />
voulaient obliger l’opérateur à envoyer des factures papier à leurs clients, générant ainsi des frais supplémentaires.<br />
Or, voilà qu’à toutes ces raisons déjà bien identifiées et diversement défendables, le gouvernement vient<br />
d’en ajouter une, en relayant bruyamment (par la voix de Christine Lagarde, Ministre des Finances, puis<br />
par celle de François Baroin, Ministre du Budget) une « injonction » de la Commission Européenne,<br />
demandant à la France de mettre la fiscalité de ses offres triple play en conformité avec les règles communautaires.<br />
En clair, les offres triple play des opérateurs français font aujourd’hui l’objet d’une TVA à<br />
deux vitesses : 5,5 % pour la TV, 19,6 % pour le reste, et ce, dans une répartition de 50/50%. S’appuyant<br />
sur la demande de la Commission, le gouvernement voudrait remettre en question cette assiette de perception<br />
pour réduire le pourcentage de la facture imposée à 5,5 % et porter à 60 ou 70 % celui taxé à 19,6 %.<br />
Interrogés par nos soins, sur cette question, Orange, SFR, et Bouygues Telecom préfèrent ne pas commenter<br />
leur position pour le moment.<br />
Mais Iliad (Free, Alice), en présentant ses (très bons) résultats sémestriels, n’a pas raté l’occasion : « La<br />
Commission Européenne n’est qu’un prétexte [du gouvernement], a expliqué Maxime Lombardini, directeur<br />
général de l’opérateur. On la fait beaucoup parler en ce moment, mais [sa] mise en demeure, c’est<br />
d’abord une demande de clarification qui ne vise pas forcément une action très immédiate ».<br />
« Il y a un côté paradoxal à mettre d’une part en place le Grand Emprunt pour financer le Très Haut<br />
Débit et à vouloir reprendre de l’autre main ce qu’on a donné, s’étonne Maxime Lombardini. Nous<br />
allons essayer de convaincre que [le changement de cette forme d’imposition] ce n’est pas très utile ».<br />
Toutefois, si la mesure devait passer, ce serait « une atteinte au pouvoir d’achat des consommateurs », qui<br />
verraient donc se répercuter sur leur facture cette hausse mécanique des prix.<br />
La question se pose donc en des termes relativement simples : soit les opérateurs « absorbent » cette augmentation<br />
au détriment de leurs marges - sans répercussion pour les consommateurs -, soit ils répercutent<br />
le coût de l’augmentation sur la facture de l’abonné, conservant ainsi leurs marges, mais en se fermant<br />
probablement pour un bon moment la possibilité (en ces temps de reprise fragile), d’une nouvelle augmentation<br />
« utile » pour leurs finances ; la TVA ne faisant que passer par leurs comptes.<br />
Dans les deux cas, l’augmentation qui contribuerait à financer le déploiement de la fibre notamment semble<br />
avoir du plomb dans l’aile…<br />
3 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°212 Septembre 2010
JDT212-P04-05-Sommaire OKAG:JDT193 27/08/2010 15:50 Page 4<br />
N°212<br />
Dernière heure<br />
triple et quadruple play seront<br />
davantages taxées l’année prochaine, à la<br />
demande de la Commission Européenne,<br />
qui demande au gouvernement français de<br />
mettre la fiscalité de ces offres groupées en<br />
conformité avec les règles communautaires.<br />
Actuellement, ces offres regroupant téléphonie,<br />
accès Internet et bouquets de télévision font<br />
l’objet de deux taux de TVA distincts : un<br />
taux à 5,5 % sur la partie de la facture<br />
correspondant à la télévision payante et un<br />
taux « normal » à 19,6 % pour le reste. Or,<br />
jusqu’à présent, les opérateurs considéraient,<br />
avec l’aval tacite que Bercy, que le taux réduit<br />
pouvait porter sur la moitié de la facture ; une<br />
interprétation qu’on ne partage pas à<br />
Bruxelles. La part de la facture soumise au<br />
taux de 19,6 % pourrait par conséquent être<br />
portée à 60 ou 70 %, ce qui aura un effet<br />
mécanique sur le prix final payé par le<br />
consommateur. Rien n’indique cependant que<br />
le surplus de recettes fiscales généré par cette<br />
mesure puisse être affecté - comme<br />
l’hypothèse en a été émise – au financement<br />
du Très Haut Débit.<br />
<strong>Le</strong>s trois grands opérateurs de téléphonie<br />
mobile français semblent ne pas avoir trouvé<br />
d’oreille compatissante à Bruxelles. En effet,<br />
la Commission européenne serait sur le<br />
point de rejeter la plainte contre la France<br />
qu’Orange, SFR et Bouygues Telecom<br />
avaient déposé au sujet du prix de la licence<br />
3G consenti à Free (240 millions d’euros,<br />
versus 619 millions d’euros pour les trois<br />
autres). Sans être définitive, cette décision<br />
devrait néanmoins permettre aux trois<br />
opérateurs d’exprimer leurs griefs devant la<br />
Direction de la concurrence de la<br />
Commission. Jointe pour notre rédaction, le<br />
porte-parole du groupe Iliad (maison mère de<br />
Free) s’est refusé à tout commentaire.<br />
Pour le premier semestre de l’année 2010 (clos<br />
au 30 juin), l’équipementier chinois ZTE a fait<br />
part d’un chiffre d’affaires de 4,524 Mds de<br />
dollars, en progression de 10,89 % par rapport<br />
à la même période 2009. <strong>Le</strong> fait le plus notable<br />
de ce chiffre porte sur la contribution à cette<br />
progression des marchés américain et européen.<br />
Représentant pour la première fois à eux deux<br />
quelque 18 % du C.A. total de ZTE, ces deux<br />
marchés s’affichent en progression de 45 %,<br />
toujours par rapport au 1er semestre 2009. Sur<br />
un plan plus global, le groupe compte exploiter<br />
« les opportunités générées par la tendance<br />
générale de mise à niveau les réseaux ou de<br />
leur conversion au haut débit, en répondant aux<br />
besoins des consommateurs, en améliorant ses<br />
coopérations stratégiques et en renforçant ses<br />
points forts intrinsèques », comme l’indique un<br />
communiqué de l’entreprise.<br />
Sommaire<strong>Le</strong>s offres<br />
Infrastructures<br />
18 Actualité<br />
Riverbed virtualise son boitier d’optimisation de flux<br />
Opérateurs<br />
20 Actualité<br />
ICtelecom change de braquet et dévoile ses ambitions<br />
21 Actualité<br />
<strong>Le</strong>s telecoms s’engagent dans le développement durable<br />
Equipements<br />
24 Equipements<br />
L’Inde et l’Arabie Saoudite pourront épier les BlackBerry<br />
26 Point Marché<br />
Appliances : sécurité et gestion des flux dans le même boîtier ?<br />
SERVICES<br />
30 Actualité<br />
Rentrée animée sur le front du quadruple play<br />
32 Point Marché<br />
Offres opérateurs : l’essor de la marque blanche<br />
34 Focus<br />
Serious Games : une opportunité pour les télécoms ?<br />
<strong>Le</strong>s gens &<br />
les chiffres<br />
36 Interview<br />
David El Fassy, PDG<br />
d’AltitudeInfrastructure<br />
Altitude Infrastructure à la<br />
conquête des collectivités<br />
38 Points de vue/idées<br />
L’expérience des opérateurs africains sur les segments<br />
low income.<br />
<strong>Des</strong> projets pragmatiques pour une véritable révolution<br />
des usages.<br />
<strong>Le</strong>s télécoms à la conquête des temps morts.<br />
42 Nominations<br />
<strong>Le</strong>s mouvements du mois des entreprises du secteur<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°212 Septembre 2010<br />
4
JDT212-P04-05-Sommaire OKAG:JDT193 27/08/2010 15:51 Page 5<br />
événement<br />
P.6 : Grand Prix JDT de<br />
la Distribution, 11 ème édition<br />
<strong>Le</strong>s lauréats<br />
donnent leurs<br />
recettes<br />
2010<br />
Amélioration des process, professionnalisation<br />
croissante des outils, échanges plus ouverts<br />
entre fournisseurs et distributeurs ; tout semble<br />
indiquer qu’après des années d’une certaine<br />
crispation autour du sujet de la rémunération<br />
des distributeurs et de l’aide à la vente,le<br />
centre de gravité de la relation partenariale dans<br />
le commerce de produits et services télécoms<br />
se déplace vers plus de professionnalisme,<br />
d’une part, et versune revalorisation de la<br />
relation humaine, d’autre part.<br />
Nouveautés Produits<br />
42 <strong>Le</strong>s nouveaux produits mobiles,<br />
accessoires, réseaux.<br />
43 Acer Stream : Android en HD<br />
Acer diversifie son offre avec un terminal sous Android capable de<br />
filmer en haute définition. C’est le principal point fort d’un combiné<br />
qui sans constituer une révolution offre renforce la gamme de<br />
produit du fabricant.<br />
45 RIM veut séduire le grand<br />
public avec le Pearl 3G<br />
Avec le Pearl 3G, BlackBerry poursuit sa conquête du marché grand<br />
public. Avec ses touches multimédia, ce combiné se destine avant tout<br />
à une cible jeune, avide de contenus multimédia et de réseaux sociaux.<br />
47 LG démocratise le smartphone Android<br />
Alors que, sur le « haut du panier », Apple, Samsung, HTC et bientôt -,<br />
Nokia se livrent une bataille sans merci pour séduire les clients aux<br />
budgets élevés, LG, avec le GT 540, également appelé Optimus, prend<br />
l’option de s’adresser au plus grand nombre avec un smartphone<br />
offrant un excellent rapport qualité-prix.<br />
49 Samsung Galaxy S : super-nova<br />
dans la galaxie Android<br />
Après l’excellent Samsung Wave, on pensait que le<br />
constructeur coréen allait ralentir la cadence. C’était<br />
sans compter sur le Galaxy S qui pourrait bien secouer<br />
le marché des smartphones sous Android.<br />
5 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°212 Septembre 2010
JDT212-P06-07-Grand Prix AG photo:JDT193 31/08/2010 18:23 Page 6<br />
1 ere partie<br />
11 ème Edition<br />
Grand Prix JDT de la Distribution<br />
<strong>Le</strong>s lauréats donnent<br />
leurs recettes<br />
Amélioration des process,<br />
professionnalisation croissante des outils,<br />
échanges plus ouverts entre fournisseurs et<br />
distributeurs ; tout semble indiquer qu’après<br />
des années d’une certaine crispation autour<br />
du sujet de la rémunération des<br />
distributeurs et de l’aide à la vente, le centre<br />
de gravité de la relation partenariale dans le<br />
commerce de produits et services télécoms<br />
se déplace vers plus de professionnalisme,<br />
d’une part, et vers une revalorisation de la<br />
relation humaine, d’autre part. Un<br />
glissement qui n’efface cependant pas<br />
totalement les revendications centrées sur<br />
les moyens, mais qui les relativise quelque<br />
peu ; le tout, sur fond d’une qualité des<br />
offres qui apparaît comme un acquis de<br />
base sans lequel rien ne se fait.<br />
Notons, par ailleurs que, primé dans les<br />
catégories téléphonie mobile et « box »,<br />
Bouygues Telecom, via sa branche<br />
entreprises, fait aussi une entrée remarquée<br />
dans la catégorie des offres voix fixe<br />
entreprises (2 ème place) et des offres accès<br />
Internet-data (1 ère place), grâce notamment à<br />
la qualité de ses offres, mais aussi à des prix<br />
jugés très attrayants.<br />
Par Ariel Gomez et Thomas Pagbe<br />
Opérateurs GSM Grand Public<br />
Bouygues Telecom, 1 er : La qualité toujours et encore<br />
1 er<br />
Bouygues<br />
Telecom<br />
MOYENNE GLOBALE<br />
Bouygues Telecom 7,26<br />
SFR 6,77<br />
Orange 6,60<br />
Alain Niccolaï, Directeur Général adjoint chez<br />
Bouygues Telecom<br />
tain succès puisque sa part de marché conquête<br />
est supérieure à sa part de marché.<br />
Seuls points relativement faibles : la rémunération<br />
et l’animation sur les points de vente. Sur la rémunération<br />
(où Bouygues Télécom obtient la meil-<br />
Bouygues Telecom survole le classement<br />
grâce à une politique qui place l’impératif<br />
de qualité à tous les niveaux de la<br />
chaîne de « production » et de commercialisation<br />
de l’opérateur. « Nous sommes n° 1 de<br />
la relation client (enquête Ipsos-Bearing Point)<br />
pour la 4 ème année consécutive, nous sommes certifiés<br />
NF, lauréats de votre Grand Prix pour la 5 ème<br />
année consécutive, énumère Alain Niccolaï,<br />
directeur général adjoint. Pour nous, c’est à<br />
chaque fois quelque chose de majeur, puisque<br />
cela prouve que nous faisons déjà en 2010, - en<br />
apportant la qualité à chacun des acteurs qui interagissent<br />
avec nous -, ce que certains de nos<br />
concurrents visent en 2015. Nous savons que ce<br />
n’est pas en mettant plus d’argent sur la table que<br />
nous gagnerons ». L’opérateur mise sur sa volonté<br />
« d’apporter au marché de la simplicité, avec des<br />
offres claires et généreuses, et une bonne qualité<br />
de service client, comme dans la relation avec les<br />
distributeurs » ; une politique qui connaît un cerleure<br />
note du trio de tête), Alain Niccolaï, se dit peu<br />
surpris : « si on demande aux distributeurs, on peut<br />
toujours s’améliorer ». L’animation des magasins,<br />
en revanche, est un point plus sensible, expliquet-il,<br />
car la téléphonie, c’est un sujet complexe.<br />
« Certaines enseignes nous mettent beaucoup de<br />
conditions pour faire ce que nous aurions envie de<br />
faire, explique-t-il. Si nous pouvions travailler avec<br />
une approche ‘category management’, nous pourrions<br />
mieux mettre en avant nos offres. Il faudrait<br />
le faire enseigne par enseigne, mais pour cela, il<br />
faudrait que la distribution spécialisée partage ces<br />
informations. Et elle a du mal à le faire. La distribution<br />
alimentaire le fait plus volontiers, mais dans<br />
ces circuits, la question fondamentale reste celle<br />
de la place de la téléphonie dans le numérique »,<br />
qui reste à définir. Dans ce questionnement rentre<br />
aussi en ligne de compte l’arrivée de certains<br />
MVNO en distribution physique, comme l’hypothétique<br />
arrivée en distribution de Free Mobile, qui<br />
risque encore de complexifier les choses… ■<br />
SFR, 2 ème : Un nouveau portail distribution<br />
Philippe Bachman, directeur commercial Grand public et<br />
professionnel de SFR<br />
Nous préférons être premier que second,<br />
explique Philippe Bachman, directeur<br />
commercial Grand public et<br />
professionnel de SFR, mais [cette<br />
place] ce n’est pas forcément une surprise, nous<br />
pouvions nous y attendre. Nous avons déployé<br />
un nouveau portail distribution, qui inclut l’ensemble<br />
des fonctions de la relation distributeuropérateur<br />
: il y a tout les outils de souscription,<br />
des outils de formation ». Mais si les distributeurs<br />
s’y sont vite retrouvés, il y a eu une petite période<br />
de flottement. Autre mesure nouvelle : la mise en<br />
place (en début d’année) d’un système de relation<br />
distribution « sur mesure », qui permet de<br />
traiter individuellement les magasins qui ont des<br />
problèmes. Ils sont identifiés comme tels par la<br />
fréquence de leurs appels à la hot line.<br />
Constatant « un certain déficit sur la compétitivité<br />
de [nos] offres », et ses conséquences sur la<br />
notation de distributeurs, Philippe Bachman sou-<br />
ligne que la riposte de l’opérateur a déjà été lancée,<br />
avec la sortie d’Illimitycs 5, de l’offre Absolu<br />
et la relance de son forfait bloqué.<br />
« Nous sommes sûrs qu’avec cela des clients qui<br />
nous perçoivent comme un opérateur innovant »,<br />
explique-t-il. Dernier point : la rémunération, domaine<br />
où SFR enregistre la note la plus basse des<br />
3 lauréats. « Notre rémunération est répartie<br />
entre les centrales et les points de vente ; cela<br />
m’alerte sur la perception des distributeurs ». ■<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°212 Septembre 2010<br />
6
JDT212-P06-07-Grand Prix AG photo:JDT193 27/08/2010 16:15 Page 7<br />
Orange, 3 ème : Pénalisé par une offre peu lisible<br />
<strong>Le</strong>ader français de la téléphonie mobile,<br />
Orange arrive en troisième position derrière<br />
Bouygues Telecom et SFR. Pour<br />
Fabrice André, directeur relation client<br />
pour les services Orange grand public en<br />
France, l’opérateur historique souffre d’un déficit<br />
de lisibilité. « Nous cherchons à répondre à<br />
l’ensemble des besoins du marché, ce qui rend<br />
notre offre moins lisible », analyse le responsable.<br />
Conscient de ses insuffisances en matière<br />
de relation client, l’opérateur, entend « mettre le<br />
paquet sur cette problématique ». « Nous voulons<br />
être leader à horizon 2015. [Pour cela], nous<br />
allons mettre en place des fondamentaux », as-<br />
sure Fabrice André. Orange sait toutefois qu’il<br />
mettra du temps pour atteindre cet objectif et reconquérir<br />
la confiance de ses partenaires actuels<br />
et potentiels. « Avec notre réseau Photo<br />
Service et Photo Station, ces derniers craignent<br />
que nous accélérions à leur détriment », indique<br />
Fabrice André. ■<br />
Fabrice André, directeur relation client pour les services<br />
Orange grand public en France<br />
Opérateurs triple ou quadruple play (Box)<br />
SFR, 2 ème : En phase avec ce que<br />
l’on pouvait escompter<br />
1 er<br />
Bouygues<br />
Telecom<br />
Olivier du Besset, Directeur du Marketing<br />
Fixe et ADSL SFR<br />
Classé n° 2, à un centième de point à peine<br />
du leader, SFR, par la voix d’Olivier du Besset,<br />
Directeur du Marketing Fixe et ADSL,<br />
remarque surtout l’importance de l’écart<br />
avec le 3ème [Orange]. « [Notre classement] est<br />
globalement en phase avec ce qu’on pourrait escompter<br />
depuis 18 mois avec la croissance de SFR<br />
sur le haut débit », explique-t-il, et souligne au passage<br />
que le canal de distribution grand public [sur<br />
lequel repose l’enquête, NDLR], ne représente pour<br />
SFR qu’une « grosse dizaine de pour cents ». Précisant<br />
que l’attractivité de l’offre est indirectement<br />
validée par ses ventes, Olivier du Besset s’attarde<br />
sur le travail réalisé depuis 18 mois sur la « qualité<br />
de la relation de service et le service client » (solutions<br />
de continuité en cas de panne, comme le prêt<br />
de clés 3G) ; un travail récompensé par une place<br />
de n°1 sur le podium de la relation client Bearing<br />
point-Sofres sur la partie internet et fixe. <strong>Des</strong> axes<br />
d’amélioration subsistent, cependant, tant sur les<br />
offres (plus de services au même prix…), que sur<br />
le multi équipement fixe-mobile (amélioration tarifaire<br />
des offres, voir aussi page 30). Dans cette optique,<br />
le CRM évoluera pour « traiter un client à part<br />
entière, et savoir, lorsqu’il appelle pour l’Internet,<br />
s’il est aussi client mobile ». ■<br />
MOYENNE GLOBALE<br />
Bouygues Telecom 7,45<br />
SFR 7,44<br />
Orange 6,40<br />
Orange, 3 ème : En attendant<br />
la Livebox 2<br />
Orange, bon joueur, reconnaît sans peine<br />
que son classement et celui de<br />
Bouygues Telecom se justifient. « L’excellence<br />
de Bouygues dans les deux<br />
catégories opérateurs et box s’expliquent par le<br />
choix de notre concurrent, 10 ans auparavant, de<br />
miser sur la qualité de service », explique Fabrice<br />
André, directeur relation client pour les services<br />
Orange grand public. Bouygues a construit ce savoir-faire<br />
» et en tire profit. De même, Orange reconnait<br />
qu’en matière d’image de marque, il<br />
apparaît moins pédagogique. « Nous nous interdisons<br />
de faire apparaître nos produits dans nos<br />
publicités », procédé généreusement employé<br />
par Bouygues Telecom, SFR et Free dans leurs<br />
campagnes publicitaires respectives. Orange ne<br />
désespère par pour autant. <strong>Le</strong> nouveau modèle<br />
de Livebox, livré au cours du deuxième trimestre<br />
de l’année 2010, devrait permettre à l’opérateur<br />
historique de remonter la pente face à un<br />
Bouygues Telecom très offensif et un SFR ambitieux.<br />
■<br />
Fabrice André, directeur relation client pour les services Orange grand public en France<br />
7 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°212 Septembre 2010
JDT212-P08-09-Grand Prix OKAG:JDT193 31/08/2010 18:26 Page 8<br />
1 ére partie<br />
11 ème Edition<br />
Grand Prix JDT de la Distribution<br />
Constructeurs de téléphones mobiles et smartphones<br />
1 er<br />
Samsung<br />
MOYENNE GLOBALE MOBILES<br />
Samsung 7,26<br />
Sony Ericsson 6,77<br />
Nokia 6,60<br />
1 er<br />
Apple<br />
MOYENNE GLOBALE SMARTPHONES<br />
Apple* 7,26<br />
Blackberry* 6,77<br />
Samsung 6,60<br />
(*) Apple et Blackberry n’ont pas souhaité<br />
commenter leurs résultats<br />
Samsung, 1 er en mobiles, 3 ème en smartphones : <strong>Le</strong> fruit d’un<br />
travail de terrain intense<br />
Nous sommes très fiers d’être à nouveau<br />
n° 1 pour la partie mobile, explique Jean-<br />
Philippe Illarine, directeur du marketing<br />
de Samsung France. Ce résultat est issu<br />
d’un travail de terrain intense que nous menons depuis<br />
des années, et du fait que nous avons des produits<br />
qui plaisent à la fois à la distribution et aux<br />
consommateurs ». Au cœur de ce travail de terrain,<br />
deux axes primordiaux s’articulent autour des actions<br />
de trade marketing et de promotion. « Nous<br />
avons eu en moyenne une actualité tous les deux<br />
mois, poursuit J-P. Illarine, et nous avons eu sur<br />
toutes ces opérations de très bons retours sur investissement<br />
». <strong>Le</strong> bras armé de cette politique se<br />
compose d’une équipe de huit commerciaux terrain<br />
qui parcourt le pays dans tous les sens, à la<br />
fois pour assurer la commercialisation des produits,<br />
mais aussi pour apporter tous les outils de<br />
support à la vente, expliquer les produits… Cette<br />
activité d’information/formation prenant de plus de<br />
plus de temps en raison de la multiplication des<br />
Jean-Philippe Illarine, dir. marketing Samsung France<br />
produits et des plates-formes, Samsung s’est en<br />
plus doté, pour le lancement du Wave et du Galaxy<br />
S, d’une force de vente supplétive de 30 personnes,<br />
qui permettra au constructeur d’être plus réactif<br />
sur le terrain de, renouveler plus souvent la PLV,<br />
mais aussi de prendre le temps d’expliquer les nou-<br />
Absent l’an dernier du podium, pour<br />
cause de flottement dans sa stratégie<br />
produits, Sony Ericsson revient en<br />
force grâce notamment à sa gamme<br />
Xperia sous Android. <strong>Le</strong> X10, sorti en mars, a non<br />
seulement dépassé de 50 % les objectifs de vente<br />
fixés par le constructeur, mais il a également initié<br />
un mouvement de gamme, qui se poursuit<br />
avec la sortie toute récente des X10 Mini et Mini<br />
Pro et sera complétée par celle du X8 sur la<br />
gamme des comptes bloqués. « Parmi ceux qui<br />
peuvent se poser comme une alternative à<br />
l’iPhone, nous sommes considérés par nos<br />
clients comme la marque ayant l’approche la plus<br />
claire et la plus crédible, explique Pierre Perron,<br />
Directeur Général de Sony Ericsson France.<br />
veaux produits. « Un des enjeux, c’est d’expliquer<br />
comment les OS se différencient, et de faire<br />
connaître notre boutique d’applications, Samsung<br />
Apps ». Sur les smartphones, « nous sommes satisfaits<br />
de notre classement, conclut J-P. Illarine.<br />
Blackberry et Apple ont plus d’antériorité sur ce<br />
segment, et nous avons du retard à rattraper ». Un<br />
retard qui se comble à grand pas, puisque sur l’été,<br />
le Wave est en tête des ventes des téléphones mobiles<br />
toutes catégories confondues, et le Galaxy S<br />
offre de belles perspectives. « Nous voulons continuer<br />
à monter dans ce classement, et nous montrer<br />
plus agressifs vis-à-vis d’Apple et de<br />
Blackberry ». Par ailleurs, Samsung se lance aussi<br />
sur un autre segment promis à un très bel avenir :<br />
les tablettes PC. <strong>Le</strong> constructeur devrait en effet<br />
sortir mi-octobre sa Galaxy Tab, une tablette sous<br />
Android dotée d’un écran de sept pouces. En cours<br />
de référencement chez les opérateurs, qui devraient<br />
la subventionner, la Galaxy Tab visera d’entrée<br />
de jeu un marché de masse. ■<br />
Sony Ericsson, 2 ème : Nous allons doubler notre<br />
investissement dans le marketing point de vente<br />
Pierre Perron, Directeur Général de Sony Ericsson France<br />
Nokia, 3 ème en mobiles : Retard à<br />
l’allumage sur le tactile<br />
Constatant pour commencer que le classement<br />
sur la téléphonie mobile se<br />
tient « dans un mouchoir de poche » (15<br />
centièmes de point à peine séparent en<br />
effet le 1 er du 3 ème ), François Bornibus, Directeur<br />
Général Nokia France, précise que le<br />
manque (tout relatif) d’attractivité des produits<br />
s’explique par le retard à l’allumage de la<br />
marque sur le tactile. « Nous nous y sommes<br />
mis, mais notre gamme n’est pas encore la<br />
meilleure. Nous avons toutefois de beaux produits<br />
qui arrivent sur le moyen et haut de<br />
gamme, [avec lesquels] nous allons pouvoir<br />
nous battre sur la totalité de l’offre ». A ces produits<br />
s’ajoute le vaisseau amiral de la gamme<br />
(le n8), sur lequel « tous nos canaux de distribution<br />
ont des prévisions de ventes importantes<br />
». Mieux noté du trio de tête sur la<br />
satisfaction perçue des utilisateurs, François<br />
Bornibus ajoute que distributeurs et opérateurs<br />
partagent cet avis. Nokia compte beaucoup sur<br />
les services géolocalisés pour conserver cet<br />
avantage et tenir ses prix, qui ne sont pas dans<br />
la stratégie « des moins chers ». ■<br />
Notre approche participe de la simplicité nécessaire<br />
dans le point de vente ». Une simplicité qui<br />
n’empêche pas les distributeurs de noter avec<br />
sévérité la performance du constructeur en matière<br />
de d’accompagnement à la vente. Conscient<br />
de cette carence, Pierre Perron explique que<br />
cette année, l’entreprise va « multiplier par deux<br />
les investissements en matière de marketing<br />
dans les points de vente. Nous allons beaucoup<br />
investir dans la formation à Android et à Xperia,<br />
mais aussi dans la présentation de nos produits<br />
dans les points de vente. Nous avons beaucoup<br />
de mal à convaincre les distributeurs de la nécessité<br />
d’investir dans la présentation active de<br />
produits ». 80 % de cet investissement ira aux<br />
produits Xperia. ■<br />
François Bornibus, Directeur Général Nokia France<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°212 Septembre 2010<br />
8
JDT212-P08-09-Grand Prix OKAG:JDT193 31/08/2010 18:26 Page 9<br />
Constructeurs de micro-casques<br />
Plantronics France, 1 er :<br />
1 er<br />
Plantronics<br />
Nous tirons<br />
tous le marché<br />
vers le haut<br />
MOYENNE GLOBALE SMARTPHONES<br />
Plantronics 6,77<br />
Sennheiser 6,73<br />
GN Netcom* 6,72<br />
(*) GN Netcom n’a pas souhaité commenter ses<br />
résultats<br />
Christophe Herrerias, directeur de la division<br />
professionnelle de Plantronics France<br />
Pour Plantronics, sa première place ne représente<br />
pas la victoire d’un seul fabricant,<br />
mais de tous. « Nous tirons tous le marché<br />
vers le haut », explique Christophe Herrerias,<br />
directeur de la division professionnelle de<br />
Plantronics France. « Quand j’ai rejoint Plantronics<br />
il y a six, il n’y avait que les casques filaires. La situation<br />
des centres d’appels ne faisait pas envie.<br />
Entre temps, les technologies sans fil ont levé les<br />
freins et le marché a explosé ». <strong>Le</strong> fabricant voit<br />
dans les appréciations les résultats d’un travail de<br />
longue haleine. « Nous sommes arrivés en France<br />
plus de 10 ans après GN Netcom. Nous sommes<br />
leader au niveau mondial, mais ce n’était pas le cas<br />
en France. (…) Nous avons dû beaucoup travaillé<br />
pour faire notre trou. Notre approche 100 % indirecte<br />
nous a permis de nous faire reconnaître »,<br />
explique Christophe Herrerias. La relative faiblesse<br />
du fabricant en PLV l’a poussé a explorer d’autres<br />
voies pour soutenir ses ventes et son réseaux de<br />
revendeurs. « Nous avons développé le ‘try et buy’,<br />
détaille le responsable. <strong>Le</strong>s produits, mis à disposition<br />
en ligne, peuvent être prêtés. <strong>Le</strong> site internet<br />
peut quant à lui être décliné aux couleurs des distributeurs<br />
et des revendeurs. Cette approche a été<br />
bien perçue par notre réseau, elle apporte de la valeur<br />
». Plantronics, très attaché à la qualité des relations<br />
commerciales, voit dans ce domaine, sa<br />
note comme une « bonne surprise ». « Nous avons<br />
beaucoup travaillé sur le développement de notre<br />
relation avec les grands comptes. (…). Ce segment<br />
est l’avenir du marché du micro-casque », indique<br />
Christophe Herrerias. « Nous avons [encore] un<br />
gros travail d’évangélisation à mener ». ■<br />
Sennheiser France, 2 ème : Tout se tient<br />
dans un mouchoir de poche<br />
L’année dernière nous étions en première<br />
position. [Notre place cette année] n’est<br />
pas dramatique. Tout se tient dans un mouchoir<br />
de poche », juge Didier Chagnon, directeur<br />
de la division télécom chez Sennheiser<br />
France. <strong>Le</strong>s écarts très réduits entre les trois<br />
premiers fabricants du classement confirment<br />
cette analyse. « C’est la preuve du<br />
bon niveau global des intervenants sur le<br />
marché », poursuit le responsable.<br />
Sennheiser France voit également<br />
d’un bon œil les notations obtenue<br />
Didier Chagnon, directeur de la division<br />
télécom chez Sennheiser France<br />
dans la catégorie satisfaction utilisateur et qualité<br />
des produits. « Cela signifie que nous allons<br />
dans le bon sens. Nous sommes bien placés »,<br />
indique le constructeur. Pour Didier Chagnon, la<br />
véritable – mauvaise - surprise figure dans la<br />
note obtenue dans la catégorie relation commerciale.<br />
« L’écart est très important. Je ne vois<br />
pas comment il se justifie. Je ne comprends<br />
pas non plus ce qui a pu nous faire chuter à<br />
ce point dans cette catégorie, s’étonnet-il.<br />
Cette notation s’explique peut-être<br />
par l’absence d’une personne dans<br />
notre équipe ». Et d’ajouter « je vais<br />
voir comment nous pouvons travailler<br />
sur cette question ». ■<br />
9<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°212 Septembre 2010
JDT212-P10-11-Grand Prix OKAG:JDT193 27/08/2010 16:17 Page 10<br />
1 ère partie<br />
11 ème Edition<br />
Grand Prix JDT de la Distribution<br />
Grossistes en lignes GSM, terminaux nus, accessoires<br />
1 er<br />
Extenso<br />
Telecom<br />
MOYENNE GLOBALE LIGNES GSM<br />
Extenso Telecom 7,46<br />
GPDis 7,30<br />
Audim 7,12<br />
1 er<br />
Audim<br />
Extenso Telecom, 1 er en lignes GSM, 2 ème en mobiles nus :<br />
Heureux et fiers de cette distinction<br />
Nous sommes heureux et fiers de cette<br />
distinction, puisque nous y sommes<br />
très attachés », explique Jean-Pierre<br />
Hun, président d’Extenso Telecom. Et<br />
si la filiale de Bouygues Telecom ne renouvelle<br />
pas l’exploit du double podium de 2009 (1 er grossiste<br />
en lignes GSM comme en matériel), cette<br />
descente d’une marche dans la vente de terminaux<br />
nus s’explique pour plusieurs raisons.<br />
« Nous avons amené cette année un nombre<br />
très important de nouveautés [dont beaucoup<br />
de nouvelles activités], puisque cela correspond<br />
à une vraie demande des distributeurs,<br />
mais c’est difficile de tout absorber en conservant<br />
une bonne qualité. Lorsque vous habituez<br />
vos distributeurs à un haut niveau de qualité, ils Jean-Pierre Hun, Président d’Extenso Telecom<br />
s’habituent et deviennent plus exigeants ».<br />
Parmi ces nouvelles activités, Jean-Pierre Hun forte croissance sur la commercialisation des<br />
signale deux « succès spectaculaires », avec la mobiles nus, dont l’activité a doublé par rapport<br />
vente de produits d’assurance, dont les ventes au premier trimestre 2009. « Toutefois, poursuit<br />
ont été multipliées par cinq, ou encore le lancement<br />
du MVNO <strong>Le</strong>barra Mobile, dont le dénent<br />
pas tous les distributeurs. Certains vendent<br />
Jean-Pierre Hun, certaines activités ne concermarrage<br />
est « une vraie réussite ». Cette aussi maintenant des box, de la voix, de la data ;<br />
diversification s’accompagne par ailleurs d’une cela nécessite beaucoup d’évolutions. Avec le<br />
support des opérateurs, nous nous investissons<br />
beaucoup dans leur formation ». « Sur la vente<br />
aux professionnels, sur les box, et sur les clés<br />
3G, conclut-il, nous avons fait un vrai travail de<br />
fond ». Autant d’investissements qui devraient<br />
porter leurs fruits à l’occasion du prochain<br />
Grand Prix. ■<br />
Audim, 3 ème en lignes GSM, 1 er en terminaux nus : Plus de<br />
travail sur la qualité que sur la volumétrie<br />
MOYENNE GLOBALE TERMINAUX<br />
Audim 7,57<br />
Extenso Télécom 7,44<br />
Avenir Télécom 7,31<br />
1 er<br />
Stock<br />
Axess<br />
MOYENNE GLOBALE ACCESOIRES<br />
Stock Axess 7,74<br />
Avenir Télécom 7,64<br />
MCA 7,42<br />
Didier Sabban et Eric Morizot, le duo dirigeant d’Audim<br />
dant l’été, combinant un réseau de distribution<br />
et un constructeur ». Audim explique aussi que<br />
cette bonne opinion est le résultat du « gros<br />
coup d’accélérateur » mis sur les netbooks :<br />
« si nous voulons avoir une place sur le marché<br />
des tablettes PC, auquel nous croyons<br />
beaucoup, poursuit Eric Morizot, nous devons<br />
nous positionner et être crédibles sur les netbooks<br />
». Audim travaille ainsi sur les PC avec<br />
HP, Samsung, et d’autres partenaires. Enfin,<br />
toujours sur le chapitre des terminaux nus,<br />
Audim a mis un terme aux problèmes logistiques<br />
rencontrés en 2009 qui avaient pu ternir<br />
la qualité de ses prestations. <strong>Le</strong> grossiste a no-<br />
J’ai d’abord envie de remercier les distributeurs<br />
[dont les votes] nous ont<br />
placé à ces postes-là », explique Eric<br />
Morizot, directeur général d’Audim,<br />
avant de détailler la raison de ces classements.<br />
« Sur les terminaux nus, explique-t-il,<br />
plusieurs raisons expliquent cette première<br />
place. Nous avons référencé de nouveaux partenaires<br />
(dont Blackberry), et nous avons renforcé<br />
notre partenariat avec des constructeurs<br />
comme HTC, dont le poids au niveau mondial<br />
ne cesse de se renforcer. A cela s’ajoute sans<br />
doute le fait que nous avons mené de nombreuses<br />
opérations spéciales, y compris pentamment<br />
agrandi la taille de son entrepôt et<br />
amélioré ses process pour livrer systématiquement<br />
en 24 h. Un autre facteur entre en<br />
ligne de compte : la relation de confiance bâtie<br />
avec les constructeurs, Audim n’achetant les<br />
produits qu’il vend qu’aux filiales françaises de<br />
ces derniers. Cette confiance lui permet de négocier<br />
de nombreuses « avant-premières »<br />
produits, comme celle à venir avec le HTC Ace.<br />
L’ensemble de ces raisons ont permis à Audim<br />
de se rapprocher sensiblement de quelques<br />
grandes enseignes (Fnac, Auchan…) pour<br />
faire un travail maintenant « plus axé sur la<br />
qualité que sur la volumétrie ».<br />
Placé en 3 ème position sur la distribution de<br />
lignes GSM (notamment SFR et NRJ), Audim<br />
affirme ne pas avoir changé grand-chose par<br />
rapport aux années précédentes... Si ce n’est<br />
que le grossiste n’applique plus à ses distributeurs<br />
les « dérémunérations » qui pratiquent les<br />
opérateurs lorsque les abonnements « tombent<br />
» au bout de quatre mois. « Si le nombre de<br />
résiliations augmente, précise Eric Morizot,<br />
nous provisionnons les sommes, mais nous ne<br />
touchons pas aux rémunérations versées sur<br />
les lignes déjà activées. Sur le trimestre suivant,<br />
en revanche, le distributeur touchera un peu<br />
moins. C’est un système qui est bien pris,<br />
puisqu’il est parfaitement transparent ». ■<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°212 Septembre 2010<br />
10
JDT212-P10-11-Grand Prix OKAG:JDT193 27/08/2010 16:18 Page 11<br />
GPDis, 2 ème en lignes GSM :<br />
Nos méthodes et procédures<br />
sont maintenant respectées<br />
Classé 2 ème sur les grossistes en lignes<br />
GSM, GPDis s’en sort particulièrement<br />
bien sur les délais de livraison et sur la<br />
hotline distributeurs, deux items où le<br />
grossiste décroche les meilleures notes du podium.<br />
« Cela fait toujours plaisir d’obtenir la reconnaissance<br />
de la distribution », explique<br />
François Andrieu, Directeur Général GPDis, qui<br />
précise cependant que le but de sa démarche<br />
dans l’absolu n’est pas « de prendre place sur un<br />
podium, mais d’améliorer le service rendu à la dis-<br />
tribution ». « En matière de logistique, poursuit-il,<br />
nos méthodes et procédures sont maintenant respectées<br />
; nous bénéficions d’une confiance totale<br />
de nos distributeurs sur les commandes, qu’elles<br />
soient faites par téléphone ou par Intranet ». Reconnu<br />
sur la vente de lignes GSM, GPDis n’en<br />
continue pas moins à travailler sur la distribution<br />
de mobiles nus et de produits de nomadisme (laptop,<br />
GPS, etc). Il y a 3 ans, les mobiles représentaient<br />
80 % du chiffre d’affaires, aujourd’hui, c’est<br />
50/50 % avec le nomadisme. ■<br />
François Andrieu, Directeur Général GPDis<br />
MCA, 3 ème en<br />
accessoires : Notre<br />
largeur de<br />
gamme nous<br />
expose<br />
davantage<br />
Avenir Telecom, 3 ème en terminaux nus, 2 ème<br />
en accessoires : Nous allons traquer<br />
les dysfonctionnements<br />
Jean-Daniel Beurnier, président d’Avenir Telecom<br />
Cela fait plaisir, jubile Jean-Daniel Beurnier,<br />
président d’Avenir Telecom. Ces derniers<br />
mois, nous avons investi sur les<br />
services et la logistique ». <strong>Le</strong> grossiste a<br />
ainsi multiplié les initiatives en direction de ses<br />
distributeurs. « Nous leur offrons notamment la<br />
possibilité d’utiliser notre site Internet pour réaliser<br />
des prises d’abonnement par exemple. Nous<br />
sommes en avance sur ce sujet », assure le responsable.<br />
Loin de l’inquiéter, sa troisième place<br />
motive Jean-Daniel Beurnier. « Nous voulons<br />
atteindre la première place. (…) [Pour cela], nous<br />
allons traquer les disfonctionnements. La différence<br />
peut se situer sur le temps d’attente en hotline<br />
et la qualité de la réponse. C’est une multitude<br />
de petits éléments qui jouent ». <strong>Le</strong> grossiste, qui<br />
devrait lancer un nouveau site internet au début<br />
du mois de septembre, entend miser sur la transparence<br />
dans sa relation avec les distributeurs.<br />
« Ils pourront tout suivre, notamment leur rémunération<br />
», assure Jean-Daniel Beurnier qui n’entend<br />
pas s’arrêter en si bon chemin. ■<br />
Stock Axess, 1 er en accessoires : La taille,<br />
un facteur de proximité<br />
Troisième l’année dernière, Stock Axess<br />
s’est hissé cette année à la première<br />
place. Un classement qui n’est pas pour<br />
déplaire à Laurent Haziza, patron de<br />
Stock Axess. Pour ce dernier, la taille de l’entreprise<br />
constitue un élément d’explication. « Nous<br />
sommes plus petits, c’est vrai, mais nous arrivons<br />
à être plus proches des revendeurs et à leur<br />
écoute. (…) Notre équipe commerciale est certes<br />
plus restreinte, mais nous sommes très à cheval<br />
sur la qualité. Nous assurons le suivi des commandes<br />
de bout en bout, jusqu’à la livraison. Cela<br />
plaît aux distributeur ». Un autre facteur a permis<br />
à Stock Axess de remporter le suffrage des distributeurs<br />
: le délai de livraison. « <strong>Le</strong>s clients sont livrés<br />
le lendemain avant midi, contre 48 h voire 72 h<br />
pour les grosses structures, explique Laurent Haziza.<br />
Nous mettons le turbo pour tout faire partir<br />
[en temps et en heure]. 48h, c’est important pour<br />
nos clients. <strong>Le</strong>s magasins peuvent demander à<br />
leur clientèle de repasser le lendemain et prendre<br />
des arrhes ». Bien noté en assistance au distributeur,<br />
le responsable voit dans cela les résultats de<br />
la démarche adoptée : un seul commercial répond<br />
au même client. « Dans les grandes entreprises, il<br />
y a plusieurs commerciaux. <strong>Le</strong> distributeur se<br />
Laurent Haziza, patron de Stock Axess<br />
trouve un jour avec Paul, avec un jour avec<br />
Jacques, il peut être gêné. En revanche, quand il<br />
connait son interlocuteur, la commande est plus<br />
personnalisée et peut être, également, plus conséquente<br />
». Stock Axess, malgré sa petite taille,<br />
prouve qu’il a la possibilité de rivaliser avec les<br />
plus grands. S’il sait qu’il ne touche pas les<br />
grandes enseignes, il tire sa force de sa proximité<br />
avec les petits magasins. Ce qui ne l’empêche pas,<br />
au final, de tutoyer ses concurrents les plus présents<br />
sur le marché. ■<br />
Nicolas Ceccaldi, président de MCA<br />
Arrivé derrière Stock Axess et Avenir<br />
Telecom, MCA juge d’un bon œil sa<br />
3 ème place. « En termes de poids dans<br />
le domaine des accessoires, nous<br />
nous trouvons derrière Modelabs. Cela peut<br />
expliquer notre classement », analyse Nicolas<br />
Ceccaldi, président de MCA. Avec des notes<br />
dans l’ensemble assez proches de celles de<br />
ses concurrents, MCA affiche des faiblesses<br />
dans deux domaines : les délais de livraison et<br />
la hotline distributeurs. « Notre gamme de produits<br />
est très large. Pour tous nos produits,<br />
nous nous approvisionnons chez des tiers et<br />
nous n’achetons pas forcément en France. De<br />
fait, si nous rencontrons des problèmes en<br />
usine, nous accusons du retard. ( …) Notre largeur<br />
de gamme nous expose davantage »,<br />
explique Nicolas Ceccaldi. Parallèlement, le<br />
responsable explique la notation basse obtenue<br />
en hotline par de déploiement d’un réseau<br />
extranet. « Nous avons mis en place un extranet<br />
pour assister nos distributeurs, indique t-il.<br />
Logiquement, nous nous concentrerons de plus<br />
en plus sur ce réseau, de fait, nous risquons de<br />
stagner en hotline ». ■<br />
11 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°212 Septembre 2010
JDT212-P12-13-Grand Prix OKAG:JDT193 27/08/2010 17:47 Page 12<br />
1 ère partie<br />
11 ème Edition<br />
Grand Prix JDT de la Distribution<br />
Constructeurs de téléphones résidentiels<br />
1 er<br />
Gigaset<br />
MOYENNE GLOBALE<br />
Gigaset (Siemens) 7,13<br />
Telefunken 7,09<br />
Philips 7,08<br />
Gigaset, 1 er : Nous voulons être au top sur toutes<br />
les gammes<br />
Nous sommes très fiers et très heureux<br />
d’être encore la marque préférée de<br />
la distribution en France pour la 5 ème<br />
année consécutive », explique Sébastien<br />
Joumard, président de Gigaset France.<br />
« Mais nous sommes conscients d’être sur un<br />
marché très concurrentiel, et nous continuons à<br />
faire de actions de manière très active en distribution<br />
». Talonné de très près par un nouvel<br />
arrivant dans le classement, Telefunken, qui se<br />
montre très ambitieux, Gigaset insiste à la fois<br />
sur ses valeurs et sur les moyens que l’entreprise<br />
met en œuvre. « Nous restons leader en Sébastien Joumard, président de Gigaset France<br />
parts de marché, mais aussi dans notre positionnement<br />
de marque premium, car nous continuons<br />
à apporter de la valeur à ce marché, une veille concurrentielle… Ces actions renfor-<br />
nos produits, former les points de vente, mener<br />
poursuit Sébastien Joumard. Nous avons depuis<br />
plusieurs années une force de vente sur le Cette présence est encore renforcée par les accent<br />
la présence de Gigaset dans les PDV ».<br />
terrain qui effectue environ 9000 visites par an tions ponctuelles, mais très visibles, montées à<br />
[les 3000 PDV sont visités 3 fois] pour expliquer l’occasion de la Fête des Mères et de Noël,<br />
avec des opérations en tête de gondole accompagnées<br />
d’offres de remboursement. « Nous<br />
voulons être au top sur toutes les gammes »,<br />
poursuit Sébastien Joumard. Sur le segment<br />
premium, cela se traduit par un prix moyen des<br />
produits de 53,5 € (9 € de plus que la moyenne du<br />
marché) qui reste stable depuis un an. « Nous<br />
savons aussi être actifs sur les promotions qui<br />
nous permettent de prendre des parts de marché<br />
et de faire du volume sur l’entrée de<br />
gamme ». Autre point fort qui joue sur tous les<br />
segments de gamme : la qualité de produits,<br />
avec un taux de retour réel inférieur à 2 %. Point<br />
faible, en revanche, le matériel de point de<br />
vente, une lacune qui s’explique par « la difficulté<br />
de mettre en avant [nos] produits en<br />
rayon » et par une faible présence dans les circuits<br />
« longs » (Gitem, Expert, etc). « Notre migration<br />
de marque (de Siemens à Gigaset) doit<br />
se poursuivre les deux prochaines années,<br />
conclut Sébastien Joumard, nous allons donc<br />
renforcer notre action dans ce domaine ». ■<br />
Sopeg-Telefunken, 2 ème : Un gros capital de sympathie<br />
Après une parenthèse de quelques années<br />
essentiellement consacrée au développement<br />
du marché des cadres<br />
numériques, la société Sopeg, qui exploite<br />
en téléphonie les marques Telefunken et<br />
AEG au niveau européen, s’est attachée l’an dernier<br />
au relancement de ces deux marques, et avec<br />
un certain succès « La marque Telefunken bénéficie<br />
d’un gros capital de sympathie auprès de la<br />
distribution en raison du travail que nous avions<br />
mené sur les cadres numériques, explique Cécile<br />
Merse, Directrice Marketing & Communication de<br />
Sopeg. Notre stratégie, en téléphonie résidentielle,<br />
c’est de nous mettre à la place du consommateur<br />
pour savoir ce qu’il attend et pour répondre à ses<br />
besoins. Grâce aux économies réalisées sur les<br />
offres triple play des opérateurs, les consommateurs<br />
veulent se faire plaisir sur l’achat du combiné<br />
et s’offrir des terminaux plus confortables,<br />
plus ergonomiques, plus qualitatifs ». Référencé<br />
dans près de 2000 points de vente en France,<br />
Telefunken affiche un prix moyen de 39 €. Mieux<br />
noté que ses concurrents en PLV, la marque<br />
compte lancer à Noël une grosse opération promotionnelle<br />
axée sur le design, qui permettra aux<br />
participants de gagner un « coaching design ».<br />
Telefunken mise aussi sur l’innovation : le TX100,<br />
qui sortira à la rentrée, permettra de transférer les<br />
contacts de son mobile sur son DECT en Bluetooth<br />
en deux clics grâce à la technologie « direct transfer<br />
». Toujours grâce au Bluetooth, le TX100 pourra<br />
également être utilisé comme « oreillette » de son<br />
mobile pour prendre les appels dans les meilleurs<br />
conditions de confort. Telefunken est référencé<br />
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Constructeurs de kits<br />
mains-libres<br />
Parrot, 1 er : Parrot,<br />
toujours à<br />
l’écoute<br />
Parrot, constructeur du ‘A.R Drone’, un<br />
petit hélicoptère pilotable depuis un<br />
iPhone, remporte la palme du meilleur<br />
constructeur de kits mains-libres de<br />
justesse devant ECE (Supertooth) et LG. « Nous<br />
sommes très contents d’occuper la première<br />
position », jubile Frédéric Albinet, chef de<br />
groupe marketing pour la partie automotive<br />
after-market chez Parrot. « C’est une position<br />
flatteuse et difficile. (…) C’est également la<br />
preuve que nous avons été à l’écoute de nos<br />
Philips, 3 ème : Un surprenant troisième<br />
Placé en 3 ème position, Philips perd une<br />
place par rapport à l’an dernier au profit<br />
d’un nouveau venu, Telefunken. Une situation<br />
qui interpelle Fleur <strong>Le</strong> Quellec,<br />
chef de produits téléphonie fixe chez Philips. « Je<br />
suis surprise par l’arrivée en 2 ème position de<br />
Telefunken. <strong>Le</strong>ur part de marché est réduite »,<br />
explique la responsable. Même chose pour la<br />
perception de la tarification chez les distributeurs.<br />
« La différence de prix n’est pas justifiée,<br />
assure Fleur <strong>Le</strong> Quellec. En la matière, la perception<br />
d’une marque joue beaucoup. On ne<br />
change pas l’esprit des consommateurs et des<br />
distributeurs. [Pourtant], en concurrence, nous<br />
nous trouvons juste en face de Gigaset ». Fleur<br />
<strong>Le</strong> Quellec s’avoue toutefois assez satisfaite des<br />
notations obtenues. « <strong>Le</strong>s notes sont très proches<br />
et les écarts sont peu significatifs », poursuit-elle.<br />
Philips, également très porté sur la satisfaction<br />
consommateur –Philips dispose de son propre indicateur<br />
en interne-, apprécie la bonne note remportée<br />
sur cette thématique. ■<br />
Fleur <strong>Le</strong> Quellec, chef de produits téléphonie fixe chez Philips<br />
Frédéric Albinet, chef de groupe marketing pour la partie<br />
automotive after-market chez Parrot<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°212 Septembre 2010<br />
12
JDT212-P12-13-Grand Prix OKAG:JDT193 27/08/2010 17:47 Page 13<br />
utilisateurs sur les forums, les blogs et les différents<br />
évènements où nous avons été présents. »<br />
Parrot affiche également une note supérieure à<br />
ses concurrents en accompagnement à la vente.<br />
« Parrot a fait un gros effort pour développer<br />
cette partie là. Dans les prochains mois, nous allons<br />
accentuer notre présence dans ce domaine<br />
» assure Frédéric Albinet. En attendant, le<br />
fabricant soutien activement son réseau de partenaires.<br />
Dans un futur proche, Parrot devrait<br />
notamment mettre en place un extranet pour ses<br />
partenaires installateurs et intégrateurs. « Nous<br />
avons déjà lancé ce chantier il y a plus de deux<br />
ans. Nous avons mis en place des sites internet<br />
pour nos installateurs. On peut imaginer étendre<br />
cette possibilité à d’autres types de partenariat<br />
». <strong>Le</strong> fabricant, fort de notations plus élevées<br />
que ses concurrents dans quasiment toutes les<br />
catégories du classement n’affiche qu’une seule<br />
faiblesse, « toute relative » : l’attractivité de ses<br />
produits. « C’est faiblesse n’est pas significative,<br />
tempère Frédéric Albinet. Nous avons toujours<br />
souhaité offrir le maximum de technologie dans<br />
nos produits. (…) la technologie sans fil était encore<br />
balbutiante il y a quatre ans. Parrot a fait<br />
des expériences, travaillé sur le design, l’ergonomie<br />
et la reconnaissance vocale sans apprentissage.<br />
Avant l’utilisateur devait éduquer<br />
son kit, ce n’est plus nécessaire. (…) C’est une<br />
avancée majeure. » ■<br />
ECE Supertooth, 2 ème : En PLV, nous<br />
donnons le maximum<br />
La deuxième position obtenue par ECE face<br />
à ses concurrents des kits mains-libres ne<br />
surprend pas outre mesure Yves <strong>Le</strong> Reun,<br />
directeur des ventes et du marketing chez<br />
ECE. <strong>Le</strong>s fonctionnalités des produits, « assez<br />
proches », selon ses propres termes, expliquent<br />
les notations très serrées des différents fournisseurs.<br />
En revanche, le responsable ne s’explique<br />
pas l’appréciation obtenue en soutien à la vente.<br />
« On donne un maximum à en PLV à nos partenaires.<br />
J’ai [vraiment] le sentiment qu’on donne<br />
beaucoup » assure Yves <strong>Le</strong> Reun. <strong>Le</strong> fabricant<br />
propose notamment un appareil factice capable<br />
de fournir des informations sur un produit. « Ce<br />
dispositif permet à l’acheteur de se faire une idée<br />
sur le produit en l’absence d’un vendeur », indique<br />
le responsable. Pour le constructeur, la notation<br />
obtenue dans ce domaine pourrait surtout<br />
Yves <strong>Le</strong> Reun, directeur des ventes et du marketing<br />
chez ECE<br />
provenir de magasins qui n’ont pas eu accès aux<br />
« factices parlants ». ■<br />
LG, 3 ème : Nous sommes surpris<br />
d’être sur le podium<br />
William Girard, directeur marketing produit de LG France<br />
Pour William Girard, directeur marketing<br />
produit de LG France, le placement de<br />
LG en troisième position derrière Parrot<br />
et ECE s’apparente à une réelle surprise.<br />
« Nous sommes surpris de nous trouver<br />
sur le podium. Devant nous se trouvent deux<br />
spécialistes des accessoires. LG est surtout un<br />
spécialiste du mobile. Parvenir à cette place<br />
constitue un réel satisfecit pour nous ». <strong>Le</strong> responsable,<br />
qui souligne également la faiblesse<br />
de l’écart entre les trois fabricants, souligne sa<br />
très forte proximité avec Parrot en matière de<br />
rapport qualité prix. « Nous sommes deux fois<br />
mois cher que Parrot, assure William Girard.<br />
Toutefois, Parrot est plus complet, (…) il remporte<br />
surtout la palme grâce à ses produits<br />
haut de gamme. Ce classement n’a rien d’anodin<br />
pour LG. A l’heure où les acteurs de la distribution<br />
privilégient de plus en plus les<br />
terminaux qu’ils peuvent vendre avec des accessoires,<br />
la commercialisation de ce type produit<br />
revêt résolument un caractère<br />
stratégique ». ■<br />
13<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°212 Septembre 2010
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2 ème partie<br />
11 ème Edition<br />
Grand Prix JDT de la Distribution<br />
Opérateurs entreprises voix et data-accès<br />
1 er<br />
SFR<br />
Business<br />
Team<br />
MOYENNE GLOBALE VOIX<br />
SFR Business Team 6,84<br />
Bouygues Telecom Entreprises 6,73<br />
Orange Business Services 6,40<br />
1 er<br />
Bouygues<br />
Telecom<br />
Entreprises<br />
SFR Business Team, 1 er en voix, 2 eme en data-accès :<br />
Je m’attendais à mieux sur l’accompagnement<br />
Premier sur la voix fixe pour les entreprises,<br />
2ème sur la data [à l’inverse de<br />
Bouygues Télécoms Entreprises], SFR<br />
Business Team accueille avec satisfaction<br />
ces résultats, bien qu’il n’ait pas renouvelé<br />
son doublé de l’année dernière. « Je<br />
suis content que nous ayons de bonnes notes<br />
sur la voix, explique Paul Corbel, Directeur Général<br />
SFR Business Team. L’appréciation portée<br />
par les distributeurs sur notre compétitivité<br />
tarifaire et sur la simplicité de nos offres, cela<br />
rejoint notre approche de la question, mais ce<br />
n’est pas facile à réaliser. Nous avons commencé<br />
il y a un an et demi à faire des offres de<br />
convergence, mais ce n’est pas encore fini ».<br />
SFR Business Team dispose de deux canaux<br />
de distribution indirecte en direction des PME :<br />
les espaces SFR Business Team, où l’on trouve Paul Corbel, Directeur Général SFR Business Team<br />
des distributeurs venant du mobile qui font<br />
aussi du fixe, et les partenaires de solutions sont à la base du succès de SFR : le Pack Business,<br />
l’offre de raccordement IPBX, l’IP Cen-<br />
fixes et services (une quarantaine distributeurs)<br />
issus du monde des installateurs et des trex et 9Office en VoIP. Sur les trois premières<br />
intégrateurs. « C’est grâce à cette vente indirecte<br />
que nous enregistrons une croissance à passe les 10 % tandis que la présélection dé-<br />
offres, la croissance du chiffre d’affaires dé-<br />
deux chiffres de notre chiffre d’affaires », précise<br />
Paul Corbel. Quatre types d’offres voix part de marché de SFR BT sur le fixe<br />
croît fortement. Mais malgré ces succès, la<br />
n’atteint<br />
que 13 %. « Nous voulons faire croitre nos réseaux,<br />
ajoute Paul Corbel, et nous devons aller<br />
chercher cette croissance en élargissant<br />
notre distribution ». Cet objectif vise en grande<br />
partie des VAR’s, puisque, les marges étant faibles<br />
en informatique, l’ajout de la téléphonie à<br />
leurs offres peut s’avérer un on relais de croissance.<br />
Arrivé 2 ème sur la data, SFR BT, explique avoir<br />
porté l’an dernier l’essentiel de son effort sur la<br />
voix. « Nous faisons toutefois des efforts pour<br />
vendre de la data fixe, qui croit très fort », ajoute<br />
Paul Corbel. Pas mal noté sur les prix, l’opérateur<br />
se dit cependant « très vigilant sur la rentabilité<br />
de [ses] distributeurs ». Mettant en<br />
parallèle les résultats du Grand Prix JDT de la<br />
Distribution avec une enquête similaire que<br />
l’opérateur réalise aussi en interne, Paul Corbel<br />
se dit « agréablement surpris » par l’appréciation<br />
portée par les distributeurs sur la qualité des<br />
offres : « les distributeurs sont plus exigeants<br />
avec nous qu’avec un tiers, mais je constate par<br />
ailleurs que nous avons des progrès à faire sur<br />
l’image de marque, et j’avoue que je m’attendais<br />
à mieux sur l’accompagnement à la vente ». Un<br />
axe à travailler pour l’année prochaine ? ■<br />
Bouygues Telecoms Entreprises, 1 er en data-accès, 2 eme en voix :<br />
Heureux de la performance sur le fixe<br />
MOYENNE GLOBALE DATA-ACCÈS<br />
Bouygues Telecom Entreprises 7,41<br />
SFR Business Team 6,74<br />
Orange Business Services 6,43<br />
Deuxième sur la voix fixe, premier sur<br />
la data auprès des entreprises,<br />
Bouygues Telecom Entreprises (BTE),<br />
en la personne de son Directeur Général,<br />
Jean-René Cazeneuve, se réjouit de ces<br />
résultats : « nous avons depuis longtemps un<br />
réseau sur la partie mobile, sur laquelle nous<br />
continuons à mener des actions importantes,<br />
mais je suis particulièrement heureux de la<br />
performance sur le fixe, puisque nous sommes<br />
engagés depuis deux ans sur ce business, et<br />
nous avons beaucoup investi dans le réseau<br />
et dans la formation des distributeurs, entre<br />
autres ». Particulièrement bien noté sur ses<br />
prix, notamment sur les services data et accès,<br />
BTE identifie plusieurs raisons au plébiscite<br />
des distributeurs sur ce point : « historiquement,<br />
le positionnement de Bouygues Telecom,<br />
c’est la générosité ; des offres simples,<br />
une tarification transparente. Nous voulons<br />
être agressifs, développer les usages. Et nous<br />
voulons être compris dans cette approche du<br />
rapport qualité-prix. Avec un opérateur écrasant<br />
[comme concurrent], nous devons nous<br />
différencier par nos offres, par nos prix », détaille<br />
Jean-René Cazeneuve. Pour autant, à<br />
l’opposé ce que suggèrent certains de ses<br />
Jean-René Cazeneuve, Directeur Général de Bouygues<br />
Telecom Entreprises<br />
concurrents, l’opérateur affirme trouver une<br />
rentabilité sur ces offres : « nous sommes dans<br />
la posture du challenger qui investit pour<br />
conquérir des parts de marché, mais nous ne<br />
le faisons pas au détriment de l’offre. Nous ne<br />
perdons pas d’argent sur ces offres-là, mais<br />
nous en gagnons moins qu’Orange », expliquet-il.<br />
Par ailleurs, dans une optique de développement<br />
d’offres de plus en plus convergentes,<br />
il devient difficile de dissocier totalement ce<br />
qui relève du fixe et du mobile. « Dans le BtoB,<br />
poursuit J.-R. Cazeneuve, nous parlons davantage<br />
de la rentabilité des clients que ce celle<br />
des services ». <strong>Le</strong> tout, sous la houlette d’une<br />
direction commerciale unique. Content de se<br />
résultats, BTE reconnaît néanmoins l’existence<br />
d’axes d’amélioration : « nous avons un parc<br />
de clients qui grossit très vite, explique J.-R.<br />
Cazeneuve, ce qui nous pose des défis à relever<br />
du côté de l’exploitation. Il faut que nous<br />
soyons bons. Ensuite, nous devons continuer<br />
à élargir notre panel d’offres pour répondre<br />
aux besoins des entreprises ». L’opérateur travaille<br />
entre autres à l’amélioration des outils<br />
de prise de commande, et réfléchit au Cloud<br />
Computing. Cette stratégie est cependant bien<br />
cadrée dans les limites du métier d’opérateur<br />
télécoms, car BTE « n’ira pas vers l’intégration,<br />
comme le fait OBS ». ■<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°212 Septembre 2010<br />
14
JDT212-P14-18-Grand Prix OKAG:JDT193 27/08/2010 17:22 Page 16<br />
2 ème partie<br />
11 ème Edition<br />
Grand Prix JDT de la Distribution<br />
Orange Business Services,<br />
3 eme en voix et data-accès : Victime de<br />
son héritage historique<br />
gnement à la vente, nous avons fait beaucoup<br />
de choses. Nos ingénieurs d’affaires de proximité<br />
ne sont pas restés dans leurs bureaux,<br />
ils se sont beaucoup déplacés. Nous avons<br />
également mis en place des deviseurs et des<br />
configurateurs pour les IPBX, LAN et VPN.<br />
Aujourd’hui, nos partenaires sont plus autonomes<br />
et sur un large spectre de solutions »<br />
poursuit-il. Faiblement évalué pour la rémunération,<br />
le responsable commente sans détour<br />
: « Nous ne sommes pas les mieux<br />
disants. Cependant, en termes de fiabilité, de<br />
qualité de service et de relation sur le moyen<br />
et long terme, nous sommes performants.<br />
Orange reste synonyme de qualité service, de<br />
sérénité et de satisfaction de l’offre. Nos partenaires<br />
y gagnent sur le volume ». Durement<br />
concurrencé par Bouygues Telecom sur les<br />
offres data fixe, OBS juge le classement en<br />
David Erlich, directeur marketing des services avancés IP<br />
Orange Business Services (OBS),<br />
l’entité de l’opérateur historique dédiée<br />
aux entreprises, se retrouve en<br />
troisième position dans les classements<br />
voix et data pour l’entreprise. Pour<br />
David Erlich, directeur marketing des services<br />
avancés IP, le jugement porté sur les<br />
performances d’OBS doit être nuancé. « En<br />
tant qu’opérateur historique, il est difficile de<br />
savoir si l’on est évalué sur notre performance<br />
ou sur ce que les clients attendent de<br />
nous ». D’autant plus qu’en vente indirecte,<br />
l’opérateur assure n’avoir perdu aucun partenaire<br />
significatif. « En voix sur IP, notre chiffre<br />
d’affaires a plus que doublé en 2009. Nous<br />
observons la même tendance sur le premier<br />
semestre 2010. Nos partenaires nous sont<br />
restés fidèles », assure Luc Bretones, directeur<br />
des ventes indirectes. « Sur l’accompadécalage<br />
par rapport à la réalité du marché.<br />
« Sur ce secteur, nos concurrents principaux<br />
sont bien SFR et Completel. On voit très peu<br />
Bouygues Télécom », explique David Erlich.<br />
« Au niveau des notes, Bouygues Telecom est<br />
le 1 er partout, donc il aurait la meilleure offre,<br />
Luc Bretones, directeur des ventes indirectes OBS<br />
ce qui est un peu étrange ». D’autant plus,<br />
poursuit Luc Bretones, « que nous avons une<br />
forte croissance et peu de désistements dans<br />
les offres de revendeurs de produits Orange.<br />
Nous sommes restés très vigilants et très<br />
concentrés ». ■<br />
Serveurs de communication<br />
Cisco, 1 er Cisco se prépare aux offres en mode services<br />
1 er<br />
Cisco<br />
MOYENNE GLOBALE<br />
Cisco 7,05<br />
Aastra 6,84<br />
Adept 6,82<br />
Je suis très heureux, content, flatté [de<br />
cette première place], explique Yves<br />
Rochereau, Directeur Général pour les<br />
partenaires et les alliances, en charge<br />
des PME/PMI, car ce sont nos clients [distributeurs<br />
] qui nous ont choisi. En second lieu, je<br />
pense que [cette distinction] est relativement<br />
logique eu égard à l’importance des investissements<br />
que nous avons consenti, tant sur le<br />
packaging des offres que sur l’animation du<br />
channel, activité pour laquelle nous avons recruté<br />
une dizaine de collaborateurs supplémentaires<br />
». <strong>Le</strong> fait d’avoir davantage de monde<br />
sur le terrain pour s’occuper de ses offres permet<br />
à Cisco de « donner des perspectives au<br />
marché, et d’intégrer plus facilement des applications<br />
comme la vidéo ou les communications<br />
unifiées », poursuit Yves Rochereau. Ce renforcement<br />
des services en charge du channel<br />
s’accompagne aussi d’une plus grande ouverture<br />
du constructeur américain en direction<br />
d’un écosystème composé d’opérateurs, éditeurs<br />
d’applications… « Cette ouverture vers<br />
l’écosystème amène des fonctionnalités plus<br />
adaptées aux demandes de l’entreprise, précise<br />
François Moise, responsable marketing de<br />
Cisco France. La majorité de ces acteurs qui interviennent<br />
sur le marché SMB [Small & medium<br />
business, ou TPE-PME], sont déjà passés<br />
de la VoIP à d’autres services de communication<br />
». Noté de manière très contrastée sur le<br />
thème de la certification (jugée trop chère…<br />
mais efficace comme argument concurrentiel),<br />
Cisco explique cette dichotomie par l’historique<br />
Yves Rochereau, Directeur Général pour les partenaires et<br />
les alliances, en charge des PME/PMI<br />
François Moise, responsable marketing de Cisco France<br />
de son arrivée sur le marché et par l’évolution<br />
de son offre, qui suit celle du marché. « Nous<br />
étions un challenger, nos partenaires ont donc<br />
dû faire un effort pour venir sur notre technologie,<br />
explique François Moise. Deuxièmement,<br />
on ne parle plus de certification sur la<br />
seule téléphonie, mais sur des environnements<br />
bien plus étendus, qui requièrent des compétences<br />
bien précises ». Dans les projets d’animation<br />
du channel pour les 12 prochains mois,<br />
Cisco compte finaliser l’intégration des nouvelles<br />
recrues et travailler au développement<br />
« d’offres packagées encore plus intéressantes<br />
», explique François Moise. « Nous souhaitons<br />
également animer le réseau de manière<br />
permanente, en renforçant les aspects<br />
promotionnels ». Par ailleurs, conclut Yves Rochereau,<br />
« notre portfolio s’étoffe avec des solutions<br />
d’architecture très variées, et la<br />
manière d’acheter de nos clients évolue : nous<br />
allons de plus en plus vers les services managés,<br />
le cloud computing ; nous devons prendre<br />
cela en ligne de compte. Cela suppose que<br />
certains distributeurs [comme Open IP] s’associent<br />
avec nous pour porter des offres sur le<br />
mode services ». ■<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°212 Septembre 2010<br />
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2 ème partie<br />
11 ème Edition<br />
Grand Prix JDT de la Distribution<br />
Aastra, 2 ème : Nous visons<br />
la première place<br />
Toujours content d’être présent sur le<br />
podium, Aastra vise cependant « la<br />
1 ère place, évidemment », comme l’explique<br />
Jean-Denis Garo, Directeur de<br />
la Communication et du support marketing. Satisfait<br />
des bonnes notes obtenues sur la qualité<br />
de l’offre, la largeur de gamme proposée et<br />
Jean-Denis Garo, Directeur de la Communication et du<br />
support marketing.<br />
l’image de marque, le constructeur explique<br />
cette réussite comme l’aboutissement d’une<br />
stratégie et d’un travail permanent : « nous<br />
sommes l’un des seuls constructeurs à pouvoir<br />
répondre sur toute la gamme ; nous avons<br />
aussi la gamme la plus large gamme de terminaux<br />
SiP », explique Jean-Denis Garo, avant<br />
d’ajouter : « nous avons beaucoup travaillé sur<br />
l’image de marque, car il fallait consolider une<br />
identité issue de plusieurs rachats. Nous nous<br />
y investissons beaucoup, et nous participons<br />
à l’élaboration de livres blancs comme à<br />
l’évangélisation du marché ». Aastra s’est<br />
beaucoup investi également dans les demandes<br />
des installateurs-intégrateurs partenaires<br />
qui cherchaient à se forger une image<br />
de marque propre en associant la leur à celle<br />
de la certification de leurs partenaires, et en<br />
répondant favorablement aux demandes d’outils<br />
de support commercial et de support à la<br />
vente. « En revanche, poursuit-il, je suis un peu<br />
étonné par notre note sur le commercial (5,98),<br />
puisque nous sommes l’un des rares acteurs<br />
du secteur à avoir déployé des commerciaux<br />
partout ». A cette présence permanente<br />
s’ajoute un roadshow qui a permis à Aastra de<br />
rencontrer 1200 personnes à travers la France.<br />
« Sur la certification, conclut J-D Garo, nous<br />
venons de monter des solutions de certification<br />
pour les personnes qui sont en avantvente,<br />
je pense que nous en récolterons les<br />
fruits l’année prochaine ». Par ailleurs, Aastra<br />
a lancé en juin un concours de vente (doté de<br />
60 000 € de lots) qui prendra fin début décembre.<br />
Mi-août, on comptait plus de 300 commerciaux<br />
inscrits. En attendant, trois livres<br />
blancs verront le jour dans les semaines qui<br />
viennent, traitant de la collaboration vidéo sur<br />
IP, du XML sur les terminaux et des communications<br />
unifiées. ■<br />
Adept Telecom, 3 eme : Nous voulons<br />
conserver des rapports humains<br />
La bonne appréciation portée par ses distributeurs<br />
sur Adept Telecom n’aura pas<br />
suffi pour éviter la liquidation judiciaire (le<br />
29 juillet dernier) à cette société qui se<br />
trouvait en redressement depuis le 12 août 2009.<br />
Nous publions quand même cette réaction recueillie<br />
alors qu’une solution de reprise – non<br />
confirmée, donc – se profilait encore à l’horizon.<br />
<strong>Le</strong> cru 2010 du Grand Prix de la Distribution<br />
constitue une « bonne surprise ». « En administration<br />
des ventes et en techniques, nous avons<br />
obtenu de bonnes notes. Nous avons vécu une<br />
année 2009 compliquée, mais, malgré tout, le<br />
contact avec nos installateurs et nos intégrateurs<br />
a payé. Nous sommes fiers du travail accompli<br />
», explique Christophe Rigot,<br />
responsable marketing chez Adept Telecom. <strong>Le</strong><br />
constructeur sait qu’il doit également sa place<br />
dans le classement aux rapports humains qu’il<br />
a établi notamment en matière de process de<br />
Christophe Rigot, responsable marketing chez Adept Telecom<br />
commandes et de contacts techniques entre les<br />
interlocuteurs et les installateurs et intégrateurs.<br />
« Ce sont des services pour lesquels nous<br />
voulons conserver des rapports humains »,<br />
indique Christophe Rigot. Pour autant, le<br />
constructeur reste conscient de ses points faibles,<br />
et ce, spécialement dans des domaines<br />
comme l’image de marque et la communication.<br />
« Depuis 2010, nous avons réalisé un gros travail<br />
sur ces deux thématiques », assure le responsable.<br />
Adept Telecom s’est notamment appuyé<br />
sur sont site Web pour initier cette nouvelle approche<br />
et s’affirmer un peu plus face aux géants<br />
que sont Cisco et Aastra’. ■<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°212 Septembre 2010<br />
18
JDT212-P20-Infra-Actu OkTP:JDT 31/08/2010 11:19 Page 20<br />
Actualité<br />
infrastructures<br />
en bref<br />
<strong>Le</strong>s Trophées de la<br />
Convergence sur IP<br />
Convergence<br />
Produits et services<br />
Riverbed virtualise son<br />
boîtier d’optimisation de flux<br />
Riverbed sort une nouvelle appliance. Ce nouveau boîtier « virtuel » a été conçu pour<br />
répondre notamment aux besoins des professionnels, de plus en plus enclins à migrer<br />
leurs données vers des datacenter.<br />
A l’occasion du prochain salon IP Convergence,<br />
qui se tiendra à la porte de Versailles du 19 au<br />
21 octobre, l’organisateur du salon Tarsus<br />
organise, avec le concours du <strong>Journal</strong> des<br />
Télécoms, les premiers Trophées de la<br />
Convergence. Comme son nom le laisse<br />
supposer, cette manifestation vise à<br />
récompenser, à l’occasion d’une remise de<br />
Trophées qui aura lieu le 20 octobre à 18 h, les<br />
entreprises, les réalisations et des hommesfemmes<br />
qui se seront distingués dans sept<br />
catégories : Meilleur opérateur global pour les<br />
entreprises, Meilleure solution de<br />
communication visuelle, Technologie écocitoyenne/Green<br />
IT, Meilleure solution de<br />
communication unifiée, Meilleure offre de<br />
convergence fixe/mobile, l’innovation<br />
technologique de l’année dans les<br />
communications d’entreprise et l’homme (ou<br />
femme) des convergences IT. <strong>Le</strong>s lauréats<br />
seront choisis sur dossier par un jury composé<br />
de nombreux professionnels représentatifs du<br />
secteur (dont Silvano Trotta, président de la<br />
Ficome, Guy Mamou Mami, président Syntec<br />
Informatique, Yves Gassot, Directeur Général de<br />
l’Idate, Bernard Dupré, Président du Crestel…).<br />
Pour concourir aux Trophées de la Convergence,<br />
vous pouvez télécharger votre dossier<br />
d’inscription sur www.ipconvergence.fr. ■<br />
Stéthoscope pour réseau<br />
La multiplication des applications en ligne, les<br />
communications sous IP et le Cloud poussent<br />
les entreprises à disposer de solutions de<br />
test capables de les renseigner sur<br />
l’état de santé de leur réseau. Wavetel<br />
lance ainsi une nouvelle plate-forme<br />
de tests. Baptisé Argus 145+, ce<br />
nouvel instrument permet de fournir<br />
un diagnostic des lignes ADSL,<br />
SHDSL multi-paire et VDSL. Il<br />
fournit en outre un rapport<br />
complet sur les erreurs<br />
éventuelles détectées en cours<br />
d’analyse. L’Argus 145+ peut<br />
également lancer des séquences de test<br />
automatiques et donner des résultats sous la<br />
forme de rapport de test. Capable d’analyser<br />
l’état des appareils physique en fonctionnement<br />
sur le réseau, cet outil permet également de<br />
vérifier l’état de fonctionnement des<br />
applications utilisées telles que la voix sur IP, le<br />
trafic Web ou encore la télévision sur IP. Doté<br />
d’un écran couleur, l’Argus 145+ embarque<br />
deux interfaces USB pour la sauvegarde des<br />
données et les mises à jour ainsi que deux<br />
branchements Ethernet pour la réalisation des<br />
tests et du pilotage à distance. <strong>Le</strong>s mises à jour<br />
de l’outil, gratuites, sont disponibles<br />
directement sur le site internet du fabricant. ■<br />
Riverbed a profité de la chaleur estivale<br />
pour proposer une nouvelle version<br />
de son appliance<br />
d’optimisation de flux pour les réseaux<br />
WAN. Contrairement aux précédents<br />
boîtiers proposés par le constructeur,<br />
« Virtual Steelhead » est, comme son nom l’indique,<br />
une appliance virtuelle. Doté de fonctions<br />
identiques à celles de ses pendants<br />
physiques, l’appliance, disponible depuis fin<br />
d’août, se veut une réponse aux besoins des<br />
entreprises qui stockent de plus en plus leurs<br />
informations dans des datacenters. « Certains<br />
de nos clients ont virtualisé leurs serveurs HP,<br />
IBM ou Dell, explique Christian Lorentz, directeur<br />
marketing produits de Riverbed. (…) Ils ne<br />
veulent plus que des appliances virtualisées ».<br />
Conçue pour répondre notamment aux besoins<br />
d’entreprises évoluant dans les environnements<br />
difficiles, Virtual Steelhead fournit aux<br />
utilisateurs les mêmes outils d’optimisation de<br />
flux, sans les inconvénients d’une appliance<br />
physique. « Dans les milieux industriels, sur un<br />
bateau, il y avait un vrai besoin d’équipements<br />
Christian Lorentz<br />
capables de supporter des vibrations. Désormais,<br />
nous pouvons y répondre », estime Christian<br />
Lorentz. L’appliance virtuelle possède en sateur souhaitant obtenir une capacité supé-<br />
celle des appliances physiques. Ainsi, un utili-<br />
autre une capacité d’évolutivité supérieure à rieure à 2 Mbit/s doit changer de boîtier s’il se<br />
Evolution<br />
Wimax 2, le retour<br />
avec montée en débit<br />
sert des équipements habituels de Riverbed.<br />
« Avec l’appliance virtuelle, précise Christian<br />
Lorentz, le passage d’un plus petit à plus gros<br />
débit se fait sans changement matériel ». Toutefois<br />
pour aller de 1 à 8 Mbit/s, l’utilisateur<br />
doit acquérir une nouvelle licence, payante.<br />
Malgré le passage à une appliance virtualisée,<br />
Riverbed ne devrait pas modifier son modèle<br />
économique. Installé dans le datacenter de<br />
l’entreprise utilisatrice, le boîtier virtuel n’est<br />
pas vendu comme un service mais bien comme<br />
une appliance traditionnelle. Pour autant, le<br />
constructeur n’est pas insensible à l’approche<br />
saas (software as a service) et cloud computing.<br />
« Avec le cloud, (…) l’utilisateur dispose<br />
d’un accès au service [d’optimisation], mais<br />
pas aux couches internes [de la solution] pour<br />
manipuler le flux, explique Christian Lorentz.<br />
De notre côté, nous discutons avec les opérateurs<br />
pour qu’ils proposent ces options. Pour<br />
nous, les fournisseurs de services et les opérateurs<br />
doivent proposer ce type de services ».<br />
A ce titre, Riverbed travaille déjà avec Microsoft.<br />
Pour les grands comptes, les services en<br />
ligne proposés par l’éditeur – comme Sharepoint<br />
et Exchange – peuvent être proposés<br />
avec une appliance Riverbed.<br />
■ Thomas Pagbe<br />
<strong>Le</strong> Wimax, technologie de communication<br />
sans-fil, utilisée parfois en France comme<br />
solution de raccordement haut-débit dans les<br />
zones rurales, est encore bien vivace. Une évolution<br />
de ce standard, le Wimax 2 (IEEE<br />
802.16m) devrait en effet être finalisée dans<br />
le courant de ce mois de novembre pour être<br />
disponible à partir de 2012. Ce standard affiche<br />
des capacités bien supérieures à celle de la version<br />
précédente de cette technologie. Doté d’un<br />
débit théorique descendant de 100 Mbit/s, le<br />
Wimax 2 sera également compatible avec les<br />
équipements adaptés au Wimax 802.16e, premier<br />
du nom. <strong>Le</strong> débit supérieur du Wimax 2<br />
permettra notamment de faire transiter des<br />
contenus vidéo en full HD 1080p et d’établir des<br />
sessions de vidéoconférence. <strong>Le</strong> Wimax 2<br />
permettra également, selon le Wimax Forum<br />
- le consortium de fabricants réunis pour promouvoir<br />
cette technologie sans fil - d’améliorer<br />
les communications en VoIP et de<br />
réduire la latence dans les communications.<br />
Un temps donné comme un<br />
concurrent potentiel du LTE comme<br />
technologie mobile (les deux normes<br />
partageant un tronc commun conséquent<br />
de spécifications techniques), le Wimax<br />
s’est plutôt déployé comme technologie<br />
de réseau haut débit fixe (en lieu et place<br />
des liens ADSL dans les zones très peu<br />
denses) et comme technologie de communication<br />
nomade exclusivement orientée<br />
sur la transmission de données. Très<br />
présent en Afrique et en Asie, avec respectivement<br />
114 et 102 déploiements, le<br />
Wimax reste une technologie marginale en<br />
Europe de l’Ouest et en Amérique du Nord,<br />
deux des marchés télécoms les plus matures.<br />
Toutefois, les supporteurs du Wimax (Intel,<br />
Samsung, Sprint, Motorola, etc.) restent<br />
optimistes. Tout récemment, le taïwanais HTC<br />
a fait part de son intérêt pour la technologie<br />
en lançant le HTC Evo 4G, un smartphone sous<br />
Android compatible Wimax. ■ TP<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°212 Septembre 2010<br />
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JDT212-P22-Opes-Actu 1 OkTP:JDT 26/08/2010 18:46 Page 22<br />
Actualité<br />
opérateurs<br />
en bref<br />
WAC : les opérateurs<br />
dans la bataille des<br />
contenus<br />
Présentée en février dernier au GSMA de<br />
Barcelone, la WAC (Wholesale Application<br />
Community) est en ordre de bataille.<br />
L’organisation, composée de nombreux<br />
opérateurs de téléphonie mobile (Orange,<br />
AT&T, Deutsche Telekom, Telecom Italia, etc<br />
multi plates-formes, est devenue une<br />
entreprise depuis le 1er juillet, et devrait<br />
proposer des applications pour tous les<br />
écosystèmes mobiles à partir de l’année 2011.<br />
« Nous voulons que les utilisateurs puissent<br />
garder les mêmes applications, même s’ils<br />
changent de téléphone » explique Michel<br />
Combes, président du conseil d’administration<br />
Michel Combes, président du conseil<br />
d’administration de WAC et DG Europe de<br />
Vodafone<br />
de WAC et directeur général Europe de<br />
Vodafone, lors d’une conférence téléphonique.<br />
« Nous souhaitons installer WAC comme une<br />
marque de choix », insiste Peters Suh, p-dg<br />
de la WAC. Ces vœux masquent à peine une<br />
autre réalité. Avec cette nouvelle société, les<br />
opérateurs, exclus des revenus générés par<br />
les kiosques d’applications (AppStore, Android<br />
Market...) devraient pouvoir disposer d’un<br />
bouquet d’applications à proposer directement<br />
à leurs abonnés. A condition, toutefois<br />
d’arriver à séduire les développeurs en<br />
nombre suffisant. Si à ce jour 9000 d’entre<br />
eux se sont manifestés, la WAC sait qu’elle<br />
devra en séduire beaucoup plus. L’un des axes<br />
de séduction choisi est notamment le modèle<br />
économique. Ainsi, le choix du prix de vente<br />
d’une application est laissé au choix du<br />
développeur et les revenus sont partagés<br />
entre ce dernier et l’opérateur ; WAC servant<br />
seulement « d’entrepôt d’applications ». De<br />
même les processus de validation des logiciels<br />
seront très ouverts assure-t-on chez WAC. « Si<br />
une application est refusée, nous prendrons le<br />
temps d’en expliquer la raison », indique un<br />
responsable. Avec cette démarche, la WAC<br />
veut éviter les reproches dont fait l’objet<br />
Apple, sévèrement critiqué pour ses processus<br />
de validation opaques. L’écosystème WAC,<br />
conçu de manière à être le plus ouvert<br />
possible devrait toutefois nécessiter<br />
l’adaptation des terminaux de la part des<br />
fabricants de combinés. « RIM, Huawei,<br />
<strong>Le</strong>novo, HTC et Samsung nous soutiennent »,<br />
assure Michel Combes. <strong>Le</strong>s premières<br />
applications WAC devraient être<br />
commercialisées à partir de 2011.<br />
Stratégie<br />
ICtelecom change de braquet<br />
et dévoile ses ambitions<br />
Denis le Brizault, directeur général d’ICtelecom<br />
Créée par Goel Haddouk au moment<br />
de l’ouverture à la concurrence du<br />
marché des télécoms, l’opérateur<br />
IP ICtelecom est passé de la revente<br />
de minutes à l’international<br />
à la VoIP avant de bâtir une offre plus complète<br />
(communications, messagerie, facture<br />
unique…)… et mettre sur le marché une des<br />
premières offres d’IP Centrex. Cette première<br />
offre rencontrant les mêmes problèmes de<br />
qualité et de fiabilité que les offres concurrentes,<br />
ICtelecom finit par racheter son fournisseur<br />
de technologie (Activ Telecom). Dès<br />
lors, la qualité et l’espace économique de l’offre<br />
s’améliorent énormément, et les ventes<br />
connaissent une croissance exponentielle.<br />
« Depuis deux ans, il n’y a plus de barrières<br />
à l’IP Centrex », précise Denis le Brizault, directeur<br />
général d’ICtelecom. Mais l’opérateur<br />
ne compte pas s’arrêter là. Après avoir signé<br />
un accord de MVNO avec SFR fin 2009, officialisé<br />
depuis l’activation du service en juin<br />
2010, ICtelecom compte bien « monter » dans<br />
la chaîne des services et pousser à fond l’intégration<br />
des services de convergence. « La<br />
convergence tarifaire, ce n’est pas la panacée<br />
en termes de service, poursuit Denis le<br />
Brizault. Nous avons développé une vraie<br />
convergence fixe-mobile [en technologie<br />
MGCP]. Ces offres de convergence ont pour<br />
but d’anticiper le déclin des revenus sur la voix<br />
fixe ». Parmi les nouveaux services, on<br />
trouve du webfax, de la messagerie en open<br />
source (zimbra), et aussi tout simplement l’accès<br />
sur son mobile aux principales fonctions<br />
de son autocom d’entreprise. « Nous visons<br />
les 100 M€ de chiffre d’affaires en trois ans<br />
[versus 19,4 M€, + 23,7 %, pour le dernier<br />
exercice clos en juin 2010] ; un objectif que<br />
nous comptons réaliser pour moitié en croissance<br />
organique, via l’ouverture d’agences en<br />
Passé du Marché Libre à Alternext en mai dernier,<br />
l’opérateur IP ICtelecom entend monter dans la chaîne<br />
de valeur des services et vise d’ici trois ans les 100 M€<br />
de chiffre d’affaires ; un objectif basé à moitié sur sa<br />
croissance organique et à moitié sur de la croissance<br />
externe.<br />
province notamment, et pour moitié en croissance<br />
externe », détaille Denis le Brizault.<br />
Pour cette dernière partie, ICtelecom n’envisage<br />
pas forcément l’acquisition de sociétés<br />
télécom, mais plutôt celle de « sociétés<br />
qui délivrent des services numériques aux entreprises<br />
». Sur un marché encore détenu à<br />
80 % par France Télécom, et « mal adressé<br />
par les grands opérateurs », ICtelecom vise<br />
le tiers des 2,6 millions des TPE adressables.<br />
A ce jour, l’entreprise compte 18 000 utilisateurs,<br />
auxquels s’ajoutent les 3500 postes<br />
en cours d’installation à l’Université de Paris<br />
V –<strong>Des</strong>cartes, sur une plate-forme dédiée.<br />
<strong>Le</strong> fait d’avoir décroché un contrat d’une telle<br />
ampleur donne à ICtelecom l’idée d’aller titiller<br />
le marché des PME ; entités par défi-<br />
Marché<br />
Interoute propose<br />
la flexibilité aux<br />
grands comptes<br />
Créée en 1995, totalement restructuré en<br />
2003, la société Interoute fait partie des<br />
opérateurs qui, au moment de la bulle Internet,<br />
ont tout misé sur la construction de leur réseau<br />
pour se positionner comme acteurs globaux.<br />
Après avoir abandonné ce positionnement en<br />
2003 pour devenir exclusivement opérateur<br />
d’opérateurs, Interoute s’est à nouveau positionné<br />
comme fournisseur des grands comptes<br />
et administrations. Aujourd’hui, Interoute, qui<br />
emploie un peu moins de 1000 personnes, est<br />
présent dans 25 pays et possède un réseau en<br />
fibre optique de 55 000 km, ainsi que 8 data centers<br />
propres ; des infrastructures auxquelles<br />
s’ajoutent plus 32 centres en co-location et 150<br />
autres data centers chez ses partenaires en Europe.<br />
Fort de cette couverture, l’opérateur<br />
propose aujourd’hui aux entreprises, à travers<br />
son offre Unified Connectivity, de basculer du<br />
modèle traditionnel d’achat de leurs infrastructures<br />
télécoms vers celui de l’achat en<br />
mode service. « Un des gros avantages de cette<br />
offre, explique Philippe Moity, Directeur Interoute<br />
France et Suisse, c’est que le client peut<br />
nition « plus réticentes à externaliser [leur<br />
IPBX] ». L’opérateur est en effet capable d’intégrer<br />
tous les outils de communication<br />
qu’utilisent les PME, comme l’audio et la visio-conférence,<br />
les caméras IP de vidéosurveillance…<br />
Mais pour cibler ce marché, ICtelecom se dotera<br />
d’une structure commerciale dédiée.<br />
« Depuis 18 mois, nous sommes passés sur<br />
une autre dimension, conclut Denis <strong>Le</strong> Brizault.<br />
Nous avons vraiment la volonté de nous<br />
poser comme une alternative à France Télécom.<br />
Et, à terme, nous ne nous interdisons par<br />
d’aller à l’international, notamment sur le marché<br />
américain, pour y exporter notre vision du<br />
guichet unique ».<br />
■ Ariel Gomez<br />
Philippe Moity, Directeur Interoute France et Suisse<br />
passer d’une technologie [de transport] à une<br />
autre (d’Ethernet à VPN MPLS) sans changer<br />
son routeur et sans attendre l’échéance de son<br />
contrat ». <strong>Le</strong> client n’a donc « plus besoin d’attribuer<br />
un équipement à chaque service lors de<br />
l’ajout de clients, ce qui élimine les coûts liés<br />
à l’installation de chaque équipement et aux<br />
déplacements induits ». Cette approche n’est<br />
cependant possible que si l’entreprise met « l’informatique<br />
au cœur de son réseau ». Dans ce<br />
cas, Interoute combine au mieux ses capacités<br />
de transport et d’hébergement. <strong>Le</strong> chiffre d’affaires<br />
2010 de l’entreprise vient d’atteindre les<br />
300 M€ (270 M€ en 2009). ■ AG<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°212 Septembre 2010<br />
22
JDT212-P23-Opes-Actu 2 OkTP:JDT 26/08/2010 18:55 Page 23<br />
Green IT<br />
<strong>Le</strong>s telecoms s’engagent dans<br />
le développement durable<br />
<strong>Le</strong> secteur des télécoms, via la FFT, s’est engagé auprès<br />
du gouvernement à ce que la croissance exponentielle<br />
des usages se fasse en maîtrisant la consommation<br />
électrique ; laquelle, après avoir plafonné en 2012, devra<br />
baisser à l’horizon 2020.<br />
LC’est entouré de Chantal Jouanno, Secrétaire<br />
d'Etat chargée de l'Ecologie, et<br />
de Nathalie Kosciusko-Morizet, Secrétaire<br />
d'Etat à la Prospective et au Développement<br />
de l'économie numérique,<br />
que Frank Esser, en sa qualité de président de la<br />
FFT (Fédération Française des Télécoms) a signé<br />
le 22 juillet dernier la « Charte d’engagement<br />
volontaire du secteur des télécoms pour le développement<br />
durable ». Une charte au travers<br />
de laquelle la profession s’inscrit dans la préoccupation<br />
de limiter son impact environnemental,<br />
alors que les usages continuent à croître de<br />
manière exponentielle.<br />
« <strong>Le</strong>s télécoms font partie des secteurs qui offrent<br />
le plus de potentiel en matière de réduction<br />
de la consommation électrique », a expliqué<br />
d’entrée de jeu Chantal Jouanno. Et pour cause,<br />
d’après une étude IDATE-Boston Consulting<br />
Group réalisée en 2009, la croissance de la<br />
consommation électrique des télécoms, tirée<br />
par la croissance des usages, est passée de 4,6<br />
TWh en 2005 à 7,6 TWh en 2008. Premier responsable<br />
: le très haut débit fixe, dont la<br />
consommation a bondi, au cours de cette période,<br />
de 1,7 TWh à 3,5 TWh. La charte à proprement<br />
parler vise à absorber l’augmentation<br />
des usages sans augmenter l’empreinte environnementale.<br />
Cet engagement se décline en<br />
cinq points : le premier porte sur la stabilisation<br />
de la consommation électrique. Pour les opérateurs,<br />
cela veut dire à la fois s’engager dans<br />
la démarche volontaire du code de conduite<br />
européen sur la réduction de la consommation<br />
énergétique des centres de données, et signer<br />
la charte volontaire européenne sur la réduction<br />
de consommation des set top box, en proposant,<br />
dès 2010, des modèles avec<br />
interrupteur marche-arrêt. En deuxième lieu, la<br />
démarche des acteurs des télécoms devra<br />
contribuer à l’ « objectif national d’amélioration<br />
de la performance énergétique » ; en<br />
contribuant par exemple à la mise en place<br />
d’outils de pilotage intelligent du chauffage et<br />
des équipements domestiques. Via le 3ème<br />
engagement, les opérateurs devront proposer<br />
aux consommateurs « une incitation à la récupération<br />
des téléphones usagés », ce que<br />
beaucoup d’entre eux font déjà. A cet effort<br />
devra s’ajouter celui de la poursuite et l’extension<br />
du « de l’affichage environnemental sur<br />
les téléphones fixes et mobiles en distribution<br />
», tout comme celui, le dernier, de « favoriser la<br />
consommation durable ».<br />
■ Ariel Gomez<br />
en bref<br />
MVNO : <strong>Le</strong>bara lance une<br />
opération séduction avec<br />
Nokia<br />
<strong>Le</strong>bara Mobile, opérateur mobile virtuel<br />
« ethnique » mise sur un nouvel accord avec Nokia<br />
pour assurer sa percée sur le marché français. <strong>Le</strong><br />
MVNO, qui cherche à s’imposer sur le créneau<br />
communautaire avec des tarifs très serrés, vise les<br />
personnes désireuses de joindre leurs proches à<br />
l’étranger. <strong>Le</strong> tout dernier accord signé avec le<br />
premier fabricant mondial de téléphones mobiles<br />
vise à proposer aux utilisateurs un combiné à<br />
moins de 30 euros et prêt à l’emploi. Un crédit<br />
d’appel gratuit de 5 euros accompagne par ailleurs<br />
ce pack. Cet accord constitue un premier jalon de<br />
la stratégie qu’entend mettre en place l’opérateur<br />
virtuel. En effet, des pourparlers avec le sudcoréen<br />
Samsung seraient également en cours.<br />
Arrivé en France en mai dernier, <strong>Le</strong>bara adopte<br />
une démarche marketing particulièrement<br />
agressive. Conformément à ses intentions,<br />
l’opérateur a courtisé au cours de ces derniers<br />
mois de nombreux taxiphones à Paris et en<br />
banlieue, signe de son volontarisme. Sur ce<br />
secteur, <strong>Le</strong>bara n’est pas seul. Ortel mobile (MVNO<br />
filiale du néerlandais KPN), installé depuis<br />
quelques mois en France, se montre lui aussi<br />
particulièrement offensif.<br />
23 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°212 Septembre 2010
JDT212-Pub Sonicwall:JDT193 01/09/2010 12:01 Page 16
JDT212-P24-Actu-Equip OKAG:JDT193 27/08/2010 16:24 Page 24<br />
Actualité<br />
équipements<br />
en bref<br />
Ilexia se développe dans<br />
la certification SIP<br />
L’avènement du protocole IP dans les<br />
communications d’entreprise, et notamment<br />
du protocole SIP, a ouvert depuis quelques<br />
années la voie à un nouveau marché : celui<br />
de la commercialisation des terminaux<br />
indépendants de leur serveur de<br />
communications (IPBX). Dans les<br />
technologies analogique et numérique, cette<br />
déconnexion entre serveurs et terminaux<br />
était impossible ; les terminaux ayant étés<br />
conçus pour fonctionner exclusivement avec<br />
l’autocom de la même marque. Mais en<br />
Sécurité<br />
L’Inde et l’Arabie<br />
Saoudite pourront épier<br />
leurs BlackBerry<br />
Harcelé par trois états, soucieux de pouvoir surveiller les<br />
communications émises depuis les Blackberry, RIM, le<br />
constructeur des terminaux a fini par céder. L’Arabie<br />
Saoudite et l’Inde disposeront désormais d’outils pour<br />
surveiller les communications.<br />
Saïd el Ketrani, fondateur et dirigeant<br />
d’Ilexia<br />
technologie SIP (tout comme en MGCP) -<br />
deux standards ouverts -, tout devrait<br />
fonctionner avec tout. Du moins en<br />
théorie… Dans la pratique, on constate que<br />
tous les postes ne fonctionnent pas (ou pas<br />
totalement), avec tous les serveurs. « <strong>Le</strong><br />
client peut avoir des doutes sur le fait que<br />
les postes SIP qu’il vient d’acheter<br />
fonctionnent avec son IPBX, puisque SIP est<br />
un protocole qui bénéficie de mises à jour<br />
fréquentes et continue de s’enrichir,<br />
notamment sur les fonctions de téléphonie »,<br />
explique Saïd el Ketrani, fondateur et<br />
dirigeant d’Ilexia, société spécialisée dans les<br />
tests d’interopérabilité et dans la certification<br />
des équipements IP. Cette expertise lui a<br />
permis la signature avec Logicom d’un<br />
contrat pour la certification des postes SIP<br />
LG Ericsson commercialisés par ce dernier.<br />
« Lorsque nous trouvons un bug, nous<br />
regardons au niveau protocolaire ce qui n’a<br />
pas fonctionné », explique Saïd el Ketrani.<br />
Ensuite, selon les cas, la fiche du bug est<br />
envoyée soit chez le constructeur de<br />
terminaux, soit chez l’équipementier sur<br />
l’équipement duquel le problème a été<br />
détecté. <strong>Le</strong>s constructeurs corrigent les bugs<br />
et envoient à Ilexia un nouveau firm ware,<br />
qui est à nouveau testé. « Ensuite, si tout va<br />
bien, nous établissons un certificat qui a une<br />
valeur nationale, européenne, voire<br />
mondiale ». Cette activité de certification<br />
représente près du quart du chiffre d’affaires<br />
d’Ilexia. A ce jour, la société a testé du<br />
matériel Deppaepe, Alcatel-Lucent, Aastra,<br />
Cisco… « <strong>Le</strong>s certificats sont établis par<br />
environnement. Pour LG Ericsson, par<br />
exemple, il couvre l’environnement Alcatel-<br />
Lucent », conclut Saïd el Ketrani, qui<br />
aimerait faire d’Ilexia une structure<br />
certificatrice, « car [nous] maîtrisons tout<br />
cela du début à la fin ». ■ AG<br />
La période estivale, traditionnellement<br />
synonyme de calme pour les fabricants<br />
a été pour RIM, le fabricant canadien<br />
de Blackberry synonyme de sueurs<br />
froides. Dans la torpeur du mois d’août, les<br />
Emirats Arabes Unis, l’Arabie Saoudite et<br />
l’Inde ont successivement exigé du constructeur<br />
un accès aux données cryptées circulant<br />
sur les terminaux. <strong>Le</strong>s Emirats Arabes<br />
Unis, premiers à réclamer un accès aux messages<br />
cryptés, ont invoqué des problèmes de<br />
sécurité nationale. Quelques jours plus tard,<br />
l’Arabie Saoudite fait elle aussi part de ses<br />
craintes en matière de sécurité et exige un<br />
accès aux données en circulation sur les terminaux<br />
canadiens. <strong>Le</strong> royaume wahhabite,<br />
bien plus offensif que son prédécesseur et<br />
bien décidé à faire plier la firme canadienne,<br />
décide de bloquer les services BlackBerry<br />
pendant quelques heures. RIM, forcé de trouver<br />
une issue à la situation, décide d’installer<br />
un centre de données dans le pays pour<br />
souscrire aux impératifs de sécurité exigés<br />
par l’Arabie Saoudite. En outre, le royaume<br />
réclame également un accès à BlackBerry<br />
Messenger (BBM) le service de messagerie<br />
instantanée de la firme. En lui fournissant les<br />
codes d’accès utilisateurs, RIM a donné à<br />
l’Arabie Saoudite un moyen d’épier les<br />
échanges de messages effectués à partir de<br />
BBM. <strong>Le</strong> groupe canadien n’est pas au bout<br />
de ses peines pour autant. L’Inde a également<br />
joint sa voix à celle de deux autres états. <strong>Le</strong><br />
gouvernement indien a ainsi exigé de RIM un<br />
accès aux données cryptées sous peine de<br />
bloquer purement et simplement toutes les<br />
fonctions de communication du combiné canadien<br />
dans tout le pays. Au bout de<br />
quelques jours, le constructeur canadien a<br />
choisi de collaborer avec le pays pour assurer<br />
la surveillance des échanges de données<br />
effectués depuis les terminaux sur le territoire.<br />
Ces nouvelles critiques replongent RIM<br />
dans une situation embarrassante. Ayant bâti<br />
sa réputation sur la base de communications<br />
sécurisées, la firme canadienne a dû, entre<br />
2007 et 2008, montrer à ses utilisateurs que<br />
son système de cryptage, du terminal aux<br />
serveurs, garantissait la confidentialité des<br />
échanges. En 2007, une circulaire officielle interdit<br />
aux hauts fonctionnaires français l’uti-<br />
lisation des BlackBerry. L’administration française<br />
craint une interception des e-mails au<br />
moment où ces derniers transitent par les<br />
serveurs de RIM situés au Royaume Uni, à<br />
quelques encablures seulement d’un site de<br />
la NSA, l’agence qui gère les « grandes<br />
oreilles » électroniques des Etats Unis. Pour<br />
preuve de sa bonne foi, RIM multiplie en un<br />
temps record les labels de sécurité et les<br />
tests auprès de laboratoires de sécurité indépendants.<br />
Résultat : aucune faille n’est<br />
trouvée. Cruel coup du sort, l’étanchéité de<br />
sa solution est aujourd’hui reprochée au<br />
constructeur canadien. Certains gouvernements<br />
refusent sur leur territoire l’utilisation<br />
d’une solution de communication sécurisée<br />
sur laquelle ils ne disposent d’aucun outil de<br />
contrôle. <strong>Le</strong>s concessions faites par RIM<br />
créent un dangereux précédent. <strong>Des</strong> états<br />
comme la Chine et la Russie, où les pouvoirs<br />
publics rêvent d’accroitre leur contrôle sur<br />
les communications, pourraient plonger le<br />
Acquisition<br />
Intel avale McAfee<br />
La nouvelle a bousculé les observateurs. Intel,<br />
le géant américain spécialiste des puces se<br />
porte acquéreur de McAfee. <strong>Le</strong> fondeur met la<br />
main pour sur l’éditeur de logiciels de sécurité informatique<br />
pour la coquette somme de 7,68 milliards<br />
de dollars en cash. L’opération a été<br />
approuvée par les conseils d’administration des<br />
deux entreprises. L’entité McAfee, conservée, ne<br />
devrait pas être diluée dans la structure du groupe<br />
californien, mais devrait au contraire conserver<br />
son autonomie. Pour Intel, cette acquisition revêt<br />
un caractère hautement stratégique. La firme de<br />
Santa Clara entend installer directement sur ses<br />
<strong>Le</strong> BlackBerry Curve 8520 permet d’utiliser BlackBerry<br />
Messenger, le service de messagerie instantanée du<br />
constructeur canadien.<br />
groupe dans un cauchemar et entamer le capital<br />
de confiance qui est une des bases de<br />
sa réussite.<br />
■ Thomas Pagbe<br />
puces les solutions de sécurité<br />
de McAfee. Une telle<br />
démarche modifierait en<br />
profondeur le monde de la<br />
sécurité informatique. Présente<br />
sur plus de 90 % des<br />
PC du marché, Intel deviendrait<br />
un acteur de la sécurité<br />
informatique de premier<br />
plan. <strong>Le</strong>s ordinateurs ne seraient<br />
pas les seuls à être<br />
concernés. Son partenariat<br />
avec Nokia, premier fabricant<br />
mondial de téléphonie mobile, pourrait également<br />
pousser le fondeur à implémenter<br />
directement sur une puce une solution logicielle<br />
de protection. A l’heure où la question des failles<br />
de sécurité sur les smartphones est de plus en plus<br />
souvent abordée par les acteurs du monde de la<br />
sécurité informatique, Intel se place dans une position<br />
avantageuse. Il s’agit de la deuxième acquisition<br />
de taille effectuée par Intel au cours du<br />
mois d’août. <strong>Le</strong> géant de Santa Clara avait déjà<br />
fait part de sa volonté d’acquérir l’activité modems<br />
pour internet via le câble de Texas Instruments<br />
pour un montant non communiqué. ■ TP<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°212 Septembre 2010<br />
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Point marché<br />
équipements<br />
Par Hervé Reynaud<br />
Appliances : sécuri<br />
Sur un marché des appliances très<br />
dynamique, la tendance est à l’intégration de<br />
plusieurs fonctionnalités dans un même<br />
équipement, notamment pour les sites<br />
distants des entreprises. Explications.<br />
flux dans l<br />
<strong>Le</strong> marché des appliances est en<br />
pleine croissance, il représente environ<br />
2 milliards de dollars par an au<br />
niveau mondial, avec une prévision<br />
à 3 milliards pour 2012, explique Vincent Lavergne,<br />
directeur technique pour l’Europe du sud<br />
chez F5 Networks : « Pour notre part, nous<br />
sommes aux confluences des solutions dédiées<br />
à la sécurité et de celles destinées à la gestion<br />
de flux ». F5 Networks ne s’en plaint pas<br />
puisque, sur ce marché, la tendance est aujourd’hui<br />
à l’intégration de plusieurs fonctionnalités<br />
dans un même boîtier. <strong>Le</strong>s acteurs de la<br />
sécurité intègrent progressivement des briques<br />
de gestion de flux, alors que les spécialistes de<br />
l’optimisation de flux se penchent sur les aspects<br />
sécuritaires. Ainsi, F5 Networks propose<br />
des appliances capables d’analyser les flux, de<br />
les optimiser et de les sécuriser. Sur sa plateforme<br />
BIG-IP, F5 peut installer plusieurs fonctionnalités<br />
grâce à des briques logicielles<br />
activées par des clés. On retrouve notamment<br />
Local Trafic Manager pour la répartition de<br />
charge de serveurs, Global Trafic Manager pour<br />
la répartition de charges des sites distants,<br />
ASM pour le firewalling web, Access Policy<br />
Manager pour les VPN SSL, un module d’accélération<br />
et une autre d’optimisation. « Un boîtier<br />
d’analyse de flux est un point intéressant<br />
dans une architecture pour effectuer des services<br />
combinés », estime Vincent Lavergne, « et<br />
avec un seul équipement à acheter et à maintenir,<br />
l’intérêt économique est évident ». L’explosion<br />
du trafic internet constitue bien entendu<br />
le principal moteur de la demande pour ce type<br />
de solutions, mais la tendance des entreprises<br />
à vouloir refondre leur infrastructure de data<br />
center participe aussi au dynamisme de la demande.<br />
« L’ensemble de notre gamme est d’ailleurs<br />
orienté vers les data centers », confirme<br />
eric leblond,<br />
directeur technique chez EdenWall<br />
« Il faut proposer des recettes simples pour que<br />
les utilisateurs se les approprient (…) En<br />
matière de gestion de flux, j’ai de toute façon le<br />
sentiment que les services MPLS des opérateurs<br />
sont le plus souvent suffisants ».<br />
Vincent Lavergne. F5 Networks adresse en effet<br />
essentiellement les grands comptes (70 % des<br />
100 premières entreprises françaises font partie<br />
de ses clients).<br />
■ Réduire le nombre de<br />
boîtiers<br />
Toutefois, les entreprises sont aussi très demandeuses<br />
de solutions intégrées pour leurs<br />
sites distants. « Installer plusieurs boîtiers dans<br />
les sites distants n’a pas grand sens aujourd’hui<br />
», explique Christian Lorentz, directeur<br />
marketing produits chez Riverbed, « il y a souvent<br />
entre 5 et 7 boîtiers installés sur les sites<br />
moyens (serveurs, routeurs, etc., ndlr), si nous<br />
parvenons à réduire ce chiffre, la simplification<br />
est conséquente pour les administrateurs ». Riverbed<br />
vient de l’univers de l’optimisation, mais<br />
a intégré des solutions de sécurité virtualisées<br />
pour proposer des appliances multifonctions à<br />
ses clients. Aujourd’hui, Riverbed travaille avec<br />
Websense, Checkpoint, Mc Afee et Microsoft<br />
Forefront pour la partie sécurité (la liste de partenaires<br />
n’est pas close). Baptisée Steelhead,<br />
l’appliance de Riverbed est commercialisée au<br />
prix de 3500 $ pour 5 à 10 utilisateurs. « <strong>Le</strong>s appliances<br />
répondent bien aux besoins des sites<br />
distants qui veulent se connecter à leur data<br />
center via un VPN », confirme Yogi Chandiramani,<br />
directeur technique de Blue Coat. <strong>Le</strong>s appliances<br />
représentent aujourd’hui 20 % du<br />
chiffre d’affaires de Blue Coat en Europe, principalement<br />
grâce à son modèle Proxy SG (seconde<br />
génération). Mais Blue Coat a fait évoluer<br />
sa gamme avant l’été pour proposer désormais<br />
une appliance uniquement sous une forme lo-<br />
Vincent Lavergne,<br />
directeur technique<br />
pour l’Europe du Sud<br />
chez F5 Networks<br />
« Nous<br />
sommes aux<br />
confluences<br />
des solutions<br />
dédiées à la<br />
sécurité et de celles destinées<br />
à la gestion de flux ».<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°212 Septembre 2010<br />
28
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té et gestion des<br />
e même boîtier ?<br />
Yogi Chandiramani,<br />
directeur technique<br />
de Blue Coat<br />
« <strong>Le</strong>s<br />
appliances<br />
répondent<br />
bien aux<br />
besoins des<br />
sites distants<br />
qui veulent se connecter à<br />
leur data center via un VPN ».<br />
gicielle. Baptisée Proxy VA (Virtual Appliance),<br />
cette solution est à installer sur le serveur<br />
VMWare des sites distants. « Nous observons<br />
nous aussi une tendance à l’intégration des diverses<br />
fonctionnalités dans un seul équipement<br />
pour les sites distants, moins pour les data centers<br />
», appuie Eric Sicard, directeur avant ventes<br />
chez Juniper Networks, « mais cela devrait<br />
venir lorsque certains paramètres seront remplis<br />
sur les appliances, notamment en termes<br />
de capacité de débits et de nombre de sessions<br />
». Juniper Networks, qui commercialise<br />
historiquement des appliances de sécurité et<br />
des appliances d’optimisation des flux, a commencé<br />
à intégrer les deux univers fonctionnels<br />
depuis 18 mois. Sa gamme J Series est composée<br />
d’appliances intégrant un routeur, un<br />
pare-feu, un UTM, des fonctions de compression,<br />
de caching, d’accélération TCP et d’accélération<br />
applicative. « Ces équipements peuvent<br />
être installés sur divers sites pour être raccordés<br />
à un réseau d’opérateur et constituer un<br />
WAN privé », explique Eric Sicard, « ils peuvent<br />
embarquer des capacités de tunnel IPSec, ce<br />
qui permet de créer des VPN pour communiquer<br />
avec un data center ». Juniper va prochainement<br />
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Point marché<br />
équipements<br />
Christian Lorentz,<br />
directeur marketing produits chez Riverbed<br />
« Installer plusieurs boîtiers dans les sites<br />
distants n’a pas grand sens aujourd’hui. Il y a<br />
souvent entre 5 et 7 boîtiers installés sur les sites<br />
moyens (serveurs, routeurs, etc., ndlr), si nous<br />
parvenons à réduire ce chiffre, la simplification<br />
est conséquente pour les administrateurs »<br />
Pierre Poggi,<br />
responsable des ventes grands comptes chez Watchguard<br />
« Dans la perspective de la loi HADOPI, les<br />
responsables réseaux vont devoir contrôler de<br />
mieux en mieux ce qu’il se passe sur leur réseau.<br />
Notre solution permet à nos clients d’interdire<br />
certains flux dans le trafic http, comme le<br />
streaming par exemple ».<br />
■ La sécurité intègre la<br />
gestion<br />
De leur côté, les purs spécialistes de la sécurité<br />
intègrent de plus en plus des briques de gestion<br />
de flux dans leurs appliances. « Nous avons un<br />
peu anticipé le mouvement chez SonicWall,<br />
puisque nous faisons évoluer nos firewalls vers<br />
la gestion des applications depuis 2003, pour<br />
aboutir à ce que le Gartner appelle aujourd’hui<br />
les firewalls de nouvelle génération », explique<br />
Franck Trognée, directeur pour la France, « depuis,<br />
nous avons fait évoluer dans le même sens<br />
nos solutions UTM (Unified Threat Management)<br />
». SonicWall propose aujourd’hui deux<br />
gammes d’appliances : TZ et NSA (Network Security<br />
Appliances). La société travaille aussi sur<br />
l’amélioration de ses UTM en matière de montée<br />
en débit, avec un objectif de 100 Gbit/s,<br />
contre 2 Gbit/s jusqu’à présent. <strong>Le</strong> lancement<br />
de cette nouvelle version est prévu d’ici la fin<br />
de l’année. Par ailleurs, SonicWall a annoncé<br />
l’acquisition de la société américaine DBAM<br />
Systems, spécialiste de l’optimisation de liens<br />
WAN. « Il y a incontestablement une logique de<br />
concentration des fonctions dans un même<br />
équipement physique », observe lui aussi Laurent<br />
Hauserman, directeur des produits et services<br />
chez Arkoon, « par conséquent, nous<br />
avons été amenés à intégrer dans nos solutions<br />
des fonctions de gestion de flux ». Arkoon propose<br />
aujourd’hui ses appliances UTM de la<br />
gamme Fast, intégrant donc de la gestion de<br />
flux, pour des prix allant de 600 à 20 000 €. L’éditeur<br />
se démarque par un soin tout particulier apporté<br />
à la gestion des équipements. « Nous<br />
veillons à diminuer le temps nécessaire à l'administration<br />
et à la gestion de<br />
nos solutions », dit Laurent Hauserman,<br />
« nous proposons un<br />
logiciel d’administration centralisée<br />
très performant, ainsi qu’un<br />
logiciel de reporting, nous avons<br />
d’ailleurs gagné des affaires significatives<br />
grâce à ces atouts ». Par ailleurs, depuis cet été,<br />
Arkoon a complété sa gamme Fast par des appliances<br />
virtuelles, sur la base d’un partenariat<br />
noué avec VMWare. « La virtualisation simplifie<br />
les déploiements, mais il faut raison garder, le<br />
besoin d’appliances physiques sera toujours<br />
présent », estime Laurent Hauserman.<br />
■ Une obligation de<br />
contrôle légal<br />
WatchGuard commercialise pour sa part sa<br />
gamme d’appliances XTM intégrant les fonctionnalités<br />
de pare-feu associées à de l’inspection<br />
de contenu au niveau de la couche 7 (sur le<br />
modèle OSI, ndlr), pour un prix d’environ 600 €<br />
pour moins de 20 utilisateurs. « Dans la perspective<br />
de la loi HADOPI, les responsables réseaux<br />
vont devoir contrôler de mieux en mieux<br />
ce qu’il se passe sur leur réseau », indique Pierre<br />
Poggi, responsable des ventes grands comptes,<br />
« notre solution permet à nos clients d’interdire<br />
certains flux dans le trafic http, comme le streaming<br />
par exemple ». Sur la base de solutions<br />
simples à mettre en œuvre et à exploiter,<br />
WatchGuard travaille beaucoup avec les PME<br />
et les mairies. Une philosophie que partage<br />
EdenWall, un acteur du monde open source<br />
nourrissant des ambitions sur le marché des appliances.<br />
« Il faut proposer des recettes simples<br />
pour que les utilisateurs se les approprient<br />
», explique Eric <strong>Le</strong>blond, directeur<br />
technique. Eden Wall propose une appliance assurant<br />
une grande simplicité au niveau des interfaces<br />
notamment. « C’est une appliance de<br />
nouvelle génération permettant aux DSI d’avoir<br />
une vraie vision de ce qu’il se passe sur leur réseau<br />
», poursuit Eric <strong>Le</strong>blond, « mais, en matière<br />
Stonesoft croit au multilien VPN<br />
de gestion de flux, j’ai<br />
de toute façon le sentiment que les services<br />
MPLS des opérateurs sont le plus souvent suffisants<br />
». Il est vrai que les solutions de gestion<br />
de flux des opérateurs apportent un certain<br />
confort, mais n’offrent pas toute la souplesse et<br />
le contrôle permis par les appliances. ■<br />
Stonesoft a breveté en 1999 une technologie propriétaire<br />
disponible sur ses appliances qui permet de créer un mécanisme<br />
assurant une continuité de connectivité sur les WAN<br />
privés en cas de défaillance d’un ISP. Cette technologie<br />
multilien VPN repose sur l’abonnement à plusieurs ISP. « En<br />
fait, le firewall monte des sous-tunnels de manière automatisée<br />
», explique Léonard Dahan, directeur pour la<br />
France et le Benelux. Il suffit par conséquent de faire des<br />
associations de sites couvrant toutes les combinaisons de<br />
tunnels et de sous-tunnels possibles pour que plusieurs<br />
sous-tunnels soient toujours prêts à prendre la main en cas<br />
Léonard Dahan de défaillance d’un ISP. <strong>Le</strong>s différentes voies de communication<br />
sont régulièrement testées, et la plus rapide est toujours choisie. « Tout le<br />
monde dispose de mécanismes garantissant la robustesse de la liaison VPN, mais<br />
ils peuvent prendre plusieurs minutes dans certains cas, poursuit Léonard Dahan,<br />
de notre côté, nous basculons dans la seconde ». Stonesoft propose aussi des<br />
mécanismes permettant de faire de la priorisation de flux. « Nous intégrons dans<br />
nos appliances de la garantie de débit et de la limitation sur différents types de<br />
flux, en fonction des protocoles », explique Léonard Dahan, « nous pouvons<br />
aussi interpréter les priorités des réseaux MPLS ». <strong>Le</strong>s appliances Stonesoft sont<br />
par ailleurs certifiées par VMWare. « Cela nous permet de gérer l’ensemble des<br />
briques fonctionnelles dans une architecture virtualisée », explique Léonard<br />
Dahan, « mais, pour l’heure, seuls les hébergeurs et quelques grands comptes<br />
sont passés aux appliances virtualisées,<br />
et aussi quelques petites<br />
PME dans<br />
l’objectif d’optimiser<br />
leurs coûts ».<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°212 Septembre 2010<br />
28
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JDT212-P30-Serv Actu OKTP:JDT193 27/08/2010 16:40 Page 30<br />
Actualité<br />
services<br />
en bref<br />
Numericable veut<br />
dépoussiérer le triple play<br />
Numericable a dévoilé en août son offre de<br />
rentrée : NCBOX Power. Sur cette nouvelle<br />
offre, commercialisée à 39,90 euro, l’opérateur<br />
a choisi de parier sur les contenus. Ce nouveau<br />
service, qui reprend les principes inamovibles<br />
du triple play inclut de nouvelles chaînes de<br />
télévision, diffusées sans surcoût pour l’abonné.<br />
<strong>Le</strong> bouquet, notamment composé de chaines de<br />
la TNT comprend également des chaînes en<br />
haute définition. <strong>Le</strong>s versions en HD d’Eurosport<br />
et de MTV font ainsi partie de l’offre du FAI.<br />
Numericable propose également, sans surcoût,<br />
d’autres chaînes telles que ScyFy, Sundance<br />
Channel, Série Club ou Teva. <strong>Des</strong> chaînes en 3D<br />
devraient également être proposées dans les<br />
prochains mois. Toutefois, les choix<br />
technologiques de l’opérateur concernant la<br />
diffusion de ces programmes en 3D restent<br />
pour le moment inconnus. NCBOX Power<br />
propose également une offre de télévision « non<br />
linéaire ». Télévision de rattrape, VOD et portail<br />
thématique complètent l’offre de contenus.<br />
NCBOX Power se veut un service « tout en un »<br />
avec lequel l’opérateur entend faire de l’ombre<br />
à ses concurrents.<br />
Universal Mobile lance<br />
quatre nouveaux forfaits<br />
bloqués<br />
Universal Mobile propose de nouvelles<br />
offres pour sa cible habituelle, les<br />
« jeunes ». Dès la fin du mois d’août, quatre<br />
nouveaux forfaits seront disponibles. <strong>Le</strong><br />
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(Facebook, Twitter, etc.). <strong>Le</strong>s deux derniers<br />
forfaits, de 1 h 30 (24,99 euros) et 2 h<br />
(29,99 euros) offrent, en plus des SMS et<br />
des MMS illimités –pour le forfait 2 h- le<br />
choix entre deux options. <strong>Le</strong>s utilisateurs<br />
pourront choisir un accès Web 24h/24<br />
auquel s’ajoutent 50 titres musicaux offerts<br />
par Universal Music ou des appels à moitié<br />
prix à partir de 17 h et le week-end vers<br />
tous les opérateurs. Un peu compliqué,<br />
mais quand même intéressant pour les<br />
jeunes mélomanes…<br />
Prospective<br />
Offres<br />
Rentrée animée sur le front<br />
du quadruple play<br />
Désormais, Orange, SFR et Bouygues Telecom disposent tous trois d’offres « quadruple<br />
play », qui associent accès internet, TV, téléphonie IP et forfait mobile. De quoi préparer<br />
l’arrivée supposée de Free sur ce marché.<br />
Avec l’annonce d’Orange, intervenue<br />
à la fin du mois d’août, la lutte que<br />
se livrent les trois grands opérateurs<br />
« intégrés » se déplace désormais<br />
sur le théâtre des offres globales dites « quadruple<br />
play ». Dernier arrivé en date, l’opérateur<br />
historique, autorisé à croiser ses fichiers<br />
clients par l’Autorité de la Concurrence [opération<br />
qui lui permet de proposer à ses clients<br />
du fixe et du mobile l’offre qui leur manque], a<br />
lancé fin août sa propre offre. Baptisé Open<br />
Orange, ce service quadruple play se compose<br />
en fait d’un éventail de quatre offres. <strong>Le</strong>s trois<br />
premiers forfaits, dont les tarifications sont<br />
comprises entre 54,90 et 109,90 euros par<br />
mois, proposent aux utilisateurs des options<br />
triple play basiques, accompagnées d’un abonnement<br />
mobile. Pour les forfaits Open 1<br />
(54,90 €) et Open 2 (69,90 €), le consommateur<br />
a le choix entre un abonnement illimité proche<br />
de celui proposé dans l’offre Origami – par<br />
exemple, des communications illimitées entre<br />
19 h à 8 h- ou des communications illimitées<br />
24h/24 et 7j/7 vers 3 numéros Orange ou vers<br />
3 numéros tous opérateurs. Open 3 (84,90 €)<br />
donne quant à lui le choix entre des communications<br />
illimitées entre 19 h et 8 h et des appels<br />
illimités le week-end, ou des<br />
communications illimitées 24 h/24 et 7j/7 vers<br />
les fixes en France, au Maghreb et vers 5 numéros<br />
tous opérateurs. L’offre Open 24/7<br />
(109,90 €) offre des communications illimitées<br />
vers tous les opérateurs et vers les lignes fixes<br />
Fidélisation<br />
SFR récompense ses<br />
clients multi-équipés<br />
en Europe, aux Etats-Unis, au Canada et au<br />
Maghreb. Dès le mois de mai, SFR se résout<br />
quant à lui à suivre de très près Bouygues Telecom.<br />
<strong>Le</strong> « Pack SFR Absolu » se compose du<br />
nouveau forfait mobile « illimythics Absolu » -<br />
un abonnement mobile illimité voix et data -<br />
et de l’offre ‘triple play’ Neuf box de SFR (TV,<br />
internet et téléphone). Cette offre, proposée<br />
au tarif de 109,80 euros par mois confère, en<br />
plus des avantages du nouveau forfait mobile<br />
illimité, des appels illimités vers les fixes pour<br />
plus de 100 destinations, l’internet illimité et<br />
l’accès à un bouquet de plus de 150 chaines.<br />
Bouygues Telecom toutefois peut se targuer<br />
d’avoir eu le 1er rôle. La filiale du groupe de<br />
construction est la première avoir lancé sur le<br />
marché Ideo 24/24, une offre quadruple play<br />
tout illimité. <strong>Le</strong> service, composé l’offre triple<br />
muniqué de l’opérateur, la remise mensuelle<br />
d’un foyer pourra atteindre jusqu’à 20 % de<br />
la facture totale « dès lors qu’il possède un<br />
abonnement Illimythics 5 webphone et une<br />
neufbox ou deux abonnements Illimythics 5<br />
play de l’opérateur avec sa Bbox (à 29,90 € par<br />
mois) et du forfait Neo 24 h/24 à 69,90 € a permis<br />
à l’opérateur de proposer une offre à<br />
99,80 € par mois. <strong>Le</strong> volet mobile de l’abonnement<br />
quadruple play proposé par Bouyues Telecom<br />
comprend des appels illimités vers tous<br />
les opérateurs fixes et mobiles 24 h /24, ainsi<br />
que des SMS, MMS, Internet, mail et TV 3G+<br />
tout aussi illimités 24 h/24. Pour sa part, la<br />
Bbox pour la maison offre l’Internet jusqu’à 20<br />
Mbit/s de débit, plus de 100 chaînes incluses<br />
en IPTV et des appels illimités vers les fixes en<br />
France et vers plus de 100 destinations internationales.<br />
Avec ces offres, les opérateurs préparent<br />
sans aucun doute l’arrivée prochaine de<br />
Free Mobile, en 2012, et anticipent un probable<br />
appel d’air crée par le trublion des FAI.<br />
■ AG et TP<br />
Pas de trève estivale sur le front de l’innovation<br />
marketing chez les opérateurs !<br />
Alors que les trois grands opérateurs<br />
(Orange, SFR, Bouygues Telecom) sont depuis<br />
le 19 août – date de sortie de l’offre<br />
Open Orange, voir ci-dessus – sur un pied<br />
d’égalité en matière d’offres quadruple play,<br />
voici que SFR reprend l’offensive avec un<br />
« programme » qui vise à récompenser les<br />
foyers multi-équipés, c'est-à-dire, abonnés à<br />
ses services fixes et mobiles (abonnement<br />
mobile, ADSL, forfait bloqué, clé internet<br />
3G+) ou disposant d’au moins deux abonnements<br />
mobiles multimédia. D’après le comwebphone<br />
». D’autres cas de figure présentés<br />
par l’opérateur s’avèrent autant, sinon<br />
plus, avantageux. Ainsi, un abonné seul disposant<br />
d’un forfait Illimythics 5 webphone et<br />
d’une neufbox pourra économiser jusqu’à<br />
14 €/mois. Pour le couple disposant de deux<br />
abonnements Illimythics 5 webphone, l’économie<br />
atteint 18 € par mois, tandis que la famille<br />
de quatre personnes avec une neufbox,<br />
deux forfaits Illimythics 5 webphone et deux<br />
forfaits bloqués verra sa facture baisser de<br />
27 € par mois, soit l’équivalent d’un forfait<br />
bloqué. Compatible – à certaines conditions<br />
- avec les autres avantages SFR, le programme<br />
Multi packs peut représenter<br />
jusqu’à 30 % de réduction sur la facture.<br />
Cette approche « Multi packs » sera déclinée<br />
auprès des professionnels à partir du 5 octobre<br />
prochain.<br />
■ AG<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N° 212 Septembre 2010<br />
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Point marché<br />
SERVICES<br />
Par Hervé Reynaud<br />
Offres opérateurs :<br />
l'essor de la marque blanche<br />
Plutôt destinées initialement à des opérateurs<br />
locaux, les offres de services d’opérateurs en<br />
marque blanche trouvent aujourd'hui un écho<br />
de plus en plus important auprès des<br />
installateurs et des intégrateurs. En effet,<br />
dans un contexte économique tendu, ces<br />
derniers cherchent à élargir leur catalogue de<br />
services et à devenir de véritables interlocuteurs<br />
uniques pour leurs clients.<br />
Alors que les installateurs-intégrateurs<br />
éprouvent une difficulté<br />
croissante à faire signer à leurs<br />
clients des contrats de maintenance<br />
pluri-annuels, nombreux sont ceux qui s'intéressent<br />
aux offres opérateurs en marque<br />
blanche. En effet, l’exercice d'une activité d'opérateur<br />
peut faciliter à nouveau la contractualisation<br />
sur des périodes assez longues et, en plus,<br />
de bénéficier d'une nouvelle source de revenus<br />
récurrents. Mais les choses ne pas si simples. Se<br />
lancer dans une telle activité revêt des obligations<br />
et des compétences dont ne disposent pas<br />
forcément les SSTR (Sociétés de Services en Télécoms<br />
et Réseaux, autre appellation pour installateurs-intégrateurs).<br />
La Ficome vient d'ailleurs<br />
de consacrer deux ateliers Découverte à cette<br />
problématique ces derniers mois (à Lyon le 29<br />
avril et à Paris le 23 juin). « Il y a un véritable<br />
questionnement de la profession sur ce sujet »,<br />
indique Philippe Sordet, chargé de mission. En<br />
effet, de manière globale, la relation entre les<br />
SSTR et les opérateurs est en train d'évoluer.<br />
Comme les opérateurs élargissent constamment<br />
leur offre de services, les SSTR y voient une potentielle<br />
concurrence et s'interrogent sur la per-<br />
tinence de poursuivre la revente classique des<br />
offres opérateurs. Pour autant, ils ne peuvent<br />
faire l'impasse sur ces offres vis-à-vis de leurs<br />
clients. Dès lors, la solution de la marque<br />
blanche s'impose comme une évidence. « Mais,<br />
comme le passage à une activité d'opérateur ne<br />
peut pas s'improviser, la Ficome intervient pour<br />
conseiller ses adhérents dans cette évolution<br />
possible de leur métier », indique Guy Têtu, délégué<br />
général de l'organisme.<br />
■ Un métier à part entière<br />
Si la partie provisionning est déjà souvent réalisée<br />
par les SSTR, la gestion de la relation de la<br />
relation client, la facturation et le traitement des<br />
incidents sur des services opérateurs constituent<br />
un univers complètement nouveau pour eux. De<br />
plus, l'investissement à consentir est conséquent,<br />
parfois plusieurs centaines de milliers<br />
d'euros, pour acquérir des solutions de facturation,<br />
de supervision, voire de provisionning.<br />
« Seules les grosses sociétés peuvent se permettre<br />
de tels investissements », explique Philippe<br />
Sordet, « les autres ont la possibilité de<br />
faire appel à des services managés pour chacune<br />
de ces fonctions ». De leur côté, les opérateurs<br />
considèrent le marché de la marque blanche<br />
comme une formule de commercialisation qui a<br />
sa propre logique. Vendre des liens nus ou des<br />
services basiques à des intégrateurs, ou à d'autres<br />
opérateurs, leur permet de répondre à une<br />
demande spécifique, tout en continuant à rentabiliser<br />
leurs infrastructures. Parmi les gros opérateurs,<br />
SFR, Colt, Completel et Bouygues<br />
Télécom ont une vraie stratégie de marque<br />
blanche aujourd'hui. « Notre volonté est d’ouvrir<br />
notre réseau », explique Eric Denoyer, directeur<br />
général en charge de la division opérateurs chez<br />
Céline Lazard,<br />
directrice générale de Keyyo Business<br />
« Nous observons également la demande<br />
croissante des intégrateurs informatiques et des<br />
SSII qui veulent proposer à leurs clients finaux<br />
des solutions tout-en-un pour la téléphonie et<br />
l’informatique ».<br />
François Dosda,<br />
channel marketing manager chez Hub Telecom<br />
« Nous aidons également nos partenaires à<br />
monter leurs offres même s'ils gèrent euxmêmes<br />
le marketing », souligne François<br />
Dosda<br />
Completel, « cela nous permet d'accélérer la pénétration<br />
du très haut débit en France, et bien<br />
sûr de rentabiliser plus vite les investissements<br />
consentis ». <strong>Le</strong>s offres de gros représentent aujourd'hui<br />
15 % du chiffre d'affaires de Numéricable-Completel.<br />
Elles concernent des accès<br />
haut-débit et très haut-débit, des forfaits data,<br />
de la télévision, mais aussi des services voix qui<br />
peuvent être facturés à la minute. <strong>Le</strong>s SSTR<br />
constituent bien sûr une cible privilégiée pour<br />
Numéricable-Completel. Mais l'opérateur a aussi<br />
une activité de marque blanche auprès des dis-<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°212 Septembre 2010<br />
32
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tributeurs, comme en témoigne ses accords passés<br />
avec Darty et Auchan notamment. « <strong>Le</strong>s distributeurs<br />
peuvent en effet devenir opérateurs,<br />
mais je ne pense pas que ce marché là se développe<br />
de manière importante, car ce n'est pas<br />
simple pour un distributeur », estime Eric Denoyer,<br />
« en revanche, dans le cadre d'offres quadruple<br />
play, les MVNO pourraient devenir FVNO<br />
(Fixe Virtual Network Operator) ». C'est même<br />
clairement un objectif pour certains, comme Auchan<br />
Telecom notamment.<br />
■ Jusqu’à 30 % de marge<br />
Bouygues Télécom s'est lui aussi tourné de manière<br />
assez résolue vers le marché des offres en<br />
marque blanche. « Ces offres permettent aux<br />
SSTR de fournir à leurs clients un service de bout<br />
en bout, ce qui constitue une démarche très cohérente<br />
avec les attentes de nombreuses PME<br />
qui privilégient une relation de proximité avec un<br />
fournisseur unique », reconnaît Thierry Vitous, directeur<br />
de la diversification, « par conséquent, la<br />
marque blanche est une relation gagnant-gagnant<br />
pour le client, l’intégrateur et l’opérateur. »<br />
Mais, sur ce marché, on retrouve également des<br />
opérateurs de moindre importance. C'est notamment<br />
le cas de <strong>Le</strong>gos, qui s'est clairement spécialisé<br />
sur les offres en marque blanche. « <strong>Le</strong><br />
terme de marque blanche est aujourd'hui un peu<br />
galvaudé par certains », estime d'ailleurs Pascal<br />
Prot, directeur général, « en effet, la marque<br />
blanche n'est pas un modèle de distribution, c'est<br />
un plan d'affaires, une stratégie de sourcing ».<br />
<strong>Le</strong>gos propose par conséquent des briques de<br />
services à ses clients, mais leur laisse le soin de<br />
les assembler, d'établir leurs tarifs et de mettre<br />
en place leur marketing. « Sinon, ce n'est de la<br />
marque blanche, mais de la distribution un peu<br />
maquillée », renchérit Pascal Prot. <strong>Le</strong>gos adresse<br />
aujourd'hui des opérateurs locaux et des intégrateurs.<br />
« Ces derniers peuvent faire 15 % de<br />
TR Services est passé<br />
à la marque blanche<br />
Intégrateur voix-données,<br />
TR Services a<br />
lancé son offre de<br />
communication baptisée<br />
Com'Unic, en fin<br />
d'année dernière.<br />
« Nous adressons les<br />
PME et le midmarket<br />
», indique<br />
Bruno Delaporte<br />
Bruno Delaporte, directeur général<br />
opérationnel, « nous proposons des<br />
économies comprises entre 25 et<br />
50 % par rapport aux tarifs de France<br />
Télécom ». L'intégrateur travaille actuellement<br />
avec SFR, Bouygues Télécom,<br />
Completel, Colt et <strong>Le</strong>gos pour<br />
concevoir ses offres. « Parfois aussi<br />
avec France Télécom sur des zones<br />
plus reculées », précise Bruno Delaporte.<br />
TR Services prévoit d'ajouter la<br />
brique mobilité à son offre, et ainsi<br />
de devenir MVNO en 2011 ou 2012.<br />
marge au maximum avec la distribution d'offres<br />
d'opérateurs nationaux, ils peuvent atteindre<br />
30 % en marque blanche chez nous », assure<br />
Pascal Prot. De son côté, Dimension Télécom<br />
propose en marque blanche des services d'accès<br />
Internet, d'interconnexion VPN, de collecte et terminaison<br />
d'appels et d'hébergement. Faisant<br />
partie du groupe Alphalink, Dimension Telecom<br />
cible lui aussi les SSTR. « C’est un marché dynamique,<br />
de plus en plus concurrentiel », estime<br />
Alexandre Nicaise, directeur général, « pour<br />
notre part, nous concevons des offres pour les<br />
PME, et nous cédons ces offres en marque<br />
blanche à des partenaires de proximité pour<br />
gérer la relation clients ». <strong>Le</strong> niveau d'intervention<br />
technique de l'installateur dépend alors du<br />
contrat de maintenance passé avec l'opérateur.<br />
« Nous demandons à nos clients à quel endroit<br />
ou à quel moment ils souhaitent que nous prenions<br />
le relais », explique Alexandre Nicaise.<br />
Ainsi, avec certains partenaires, l'opérateur prendra<br />
la main dès la signalisation d'un incident,<br />
avec d'autres il interviendra uniquement pour des<br />
incidents de niveau 2.<br />
■ <strong>Des</strong> offres pour tous les<br />
besoins<br />
Keyyo Business propose lui aussi de la marque<br />
blanche, avec son offre de trunking SIP. « Nous<br />
avons commencé avec Nordnet, qui voulait une<br />
offre double play avec de la téléphonie, car<br />
Orange ne pouvait pas leur fournir de manière<br />
satisfaisante techniquement », explique Céline<br />
Lazard, directrice générale, « nous leur fournissons<br />
donc de la terminaison de comptes SIP ».<br />
Keyyo Business adresse également des FAI locaux<br />
qui exploitent de petits réseaux sur des infrastructures<br />
de RIP et qui souhaitent compléter<br />
leur offre afin de fournir de la téléphonie à leurs<br />
clients. Keyyo a aussi quelques opérateurs<br />
switchless dans son portefeuille de clients. « Par<br />
ailleurs, nous observons également la demande<br />
croissante des intégrateurs informatiques et des<br />
SSII qui veulent proposer à leurs clients finaux<br />
des solutions tout-en-un pour la téléphonie et<br />
l’informatique », poursuit Céline Lazard, « en revanche,<br />
les gros intégrateurs télécoms sont<br />
moins pressés ». Hub Telecom s'est lui lancé récemment<br />
dans l'aventure de la marque blanche.<br />
En effet, depuis mai dernier, l'opérateur commercialise<br />
sous cette forme son offre de trunking<br />
SIP, Hub IP Connect. « Nous avons le sentiment<br />
qu'il y a aujourd'hui une rupture sur le marché,<br />
car les SSI et les VARs intéressés par la commercialisation<br />
des offres opérateurs ont besoin<br />
de valoriser leur structure et de monter en compétences<br />
», explique François Dosda, channel<br />
marketing manager, « parallèlement, nous nous<br />
apercevons que la vision des clients finaux a<br />
changé, il leur faut désormais un interlocuteur<br />
unique, notamment pour les 20 à 500 salariés ».<br />
Hub Telecom souhaite par conséquent répondre<br />
à ces besoins-là. Aussi, l'opérateur fournit des<br />
liens dimensionnés en fonction des besoins des<br />
clients, ce qui lui permet d'acheminer les trafics<br />
Eric Denoyer,<br />
directeur général en charge de la division opérateurs chez Completel<br />
« Notre volonté est d’ouvrir notre réseau, cela<br />
nous permet d'accélérer la pénétration du très<br />
haut débit en France, et bien sûr de rentabiliser<br />
plus vite les investissements consentis ».<br />
Alexandre Nicaise,<br />
directeur général Dimension Telecom<br />
« Nous concevons des offres pour les PME, et<br />
nous cédons ces offres en marque blanche à<br />
des partenaires de proximité pour gérer la<br />
relation clients ».<br />
voix de toute nature (fixe et mobile, national et<br />
international), de proposer des GTR, ainsi que<br />
des interventions sur les incidents de niveau 2.<br />
« Nous aidons également nos partenaires à monter<br />
leurs offres même s'ils gèrent eux-mêmes le<br />
marketing », souligne François Dosda. Pour gérer<br />
leur compte, les partenaires disposent d'un extranet<br />
dédié qui leur permet notamment de commander<br />
des liens, de faire des simulations pour<br />
établir leurs marges, de suivre les consommations,<br />
de gérer les tickets de taxation et d'incidents.<br />
Hub Telecom fournit aussi des<br />
pré-factures que les partenaires n'a plus qu'à estampiller<br />
de son logo. Au niveau tarifaire, Hub<br />
Telecom, comme les opérateurs proposant de<br />
marque blanche, a pour objectif de permettre à<br />
ses partenaires d'être entre 30 et 40 % moins<br />
cher que France Télécom. ■<br />
Pascal Prot,<br />
directeur général<br />
de <strong>Le</strong>gos<br />
« La marque<br />
blanche<br />
n'est pas un<br />
modèle de<br />
distribution,<br />
c'est un plan<br />
d'affaires, une stratégie de<br />
sourcing ».<br />
33 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°212 Septembre 2010
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Focus<br />
services<br />
Par Hervé Reynaud<br />
Serious Games :<br />
une opportunité pour les télécoms ?<br />
Soutenu par l’initiative<br />
de Nathalie Kosciusko-<br />
Morizet (Secrétaire<br />
d’Etat à l’Economie<br />
Numérique), et profitant<br />
d’un vrai intérêt des<br />
entreprises, les serious<br />
games connaissent une<br />
croissance rapide.<br />
Présentent-ils un intérêt<br />
pour la chaîne de valeur<br />
des télécoms ? Premiers<br />
éléments de réponse.<br />
<strong>Le</strong> marché des serious games représente<br />
déjà plusieurs dizaines de millions<br />
d’euros de chiffre d’affaires en<br />
France », explique Jérôme <strong>Le</strong>leu, dirigeant<br />
d’Interaction, un des principaux éditeurs<br />
français en la matière, « d’ici 2012,<br />
près de 40 % des grands comptes européens<br />
les utiliseront dans leurs plans de formation<br />
». <strong>Le</strong> potentiel de ce marché est donc important.<br />
A terme, sa valeur mondiale est estimée<br />
à 50 milliards de dollars. Toutefois, pour<br />
l’heure, les serious games constituent un<br />
marché naissant dans lequel la France est<br />
plutôt bien positionnée. « Nous faisons partie<br />
des cinq ou six premiers pays », indique<br />
Jérôme <strong>Le</strong>leu, « derrière les Etats-Unis, le<br />
Canada et les pays scandinaves notamment<br />
». D’ailleurs, les 20 millions d’euros<br />
débloqués par Nathalie Kosciusko-Morizet<br />
fin 2009 pour aider au financement de projets<br />
Jérôme <strong>Le</strong>leu,<br />
dirigeant d’Interaction<br />
« D’ici 2012, près<br />
de 40 % des grands<br />
comptes européens<br />
utiliseront [les serious games]<br />
dans leurs plans de formation ».<br />
se sont avérés très utiles. « Aujourd’hui, une<br />
trentaine de sociétés sont clairement positionnées<br />
sur ce marché dans l’Hexagone »,<br />
explique Jérôme <strong>Le</strong>leu, « mais seuls 7 ou 8<br />
acteurs comptent vraiment ».<br />
Pour sa part, Interaction a particulièrement développé<br />
son activité dédiée au domaine de la<br />
santé, notamment avec un serious game de simulation<br />
baptisé Pulse. Ce dernier est le pre-<br />
mier serious game 3D à destination des professionnels<br />
de santé. Il met en scène des tests<br />
de connaissances médicales sur un patient virtuel.<br />
Par ailleurs, Interaction développe<br />
aujourd’hui un projet de formation sur la loi<br />
HPST (Hôpital Patient Santé Territoires) qui<br />
redéfinit le rôle des différents acteurs du secteur<br />
de la santé. « Mais les domaines de l’industrie<br />
et des services sont aussi très demandeurs<br />
», explique Jérôme <strong>Le</strong>leu, « d’ailleurs<br />
les acteurs télécoms sont loin d’être insensibles<br />
aux serious games ». Que ce soit pour<br />
leurs besoins internes, dans le cadre de leurs<br />
plans de formation notamment, ou pour compléter<br />
leur catalogue de services. Ainsi, Interaction<br />
a déjà été en contact avec les opérateurs<br />
pour discuter de l’intérêt d’intégrer des<br />
serious games dans leurs portails de services.<br />
Un grand intérêt dans la<br />
formation professionnelle<br />
Qoveo est lui aussi en train de se rapprocher de<br />
France Télécom et des Orange Labs sur un cer-<br />
tain nombre de sujets. Ce spécialiste du<br />
e-learning a adopté les serious games pour<br />
améliorer encore ses prestations. « Avec les<br />
opérateurs, nous travaillons sur des projets<br />
transmédia », explique Christian Gayton, président,<br />
« dans la perspective de proposer du<br />
contenu de formation accessible depuis plusieurs<br />
types de terminaux, PC et smartphones<br />
notamment ». Ainsi, les utilisateurs pourraient,<br />
par exemple, commencer une formation sur<br />
un serious game via internet sur un PC, la poursuivre<br />
sur leur smartphone, puis assister à un<br />
cours théorique en webconferencing, avant de<br />
revenir sur PC. Toutefois, les opérateurs ne<br />
souhaitent pas communiquer sur le sujet pour<br />
l’instant. SFR a bien présenté à Lille l’année<br />
dernière un jeu développé avec Faber Novel,<br />
mais il s’agissait plus d’un ARG (Alternate Reality<br />
Game) que d’un serious game. « Toutefois,<br />
l’intérêt que présentent les serious games est<br />
en train d’être compris », explique Christian<br />
Gayton, « les donneurs d’ordre commencent à<br />
regarder ces solutions de plus près ». D’une<br />
manière générale, c’est d’ailleurs tout l’univers<br />
du ludique qui a gagné ses lettres de noblesse.<br />
« <strong>Le</strong>s grands éditeurs de jeux y sont<br />
pour beaucoup », indique Sébastien Beck,<br />
directeur général de Daesign, société considérée<br />
comme leader en France actuellement,<br />
« et aujourd’hui les serious games apportent de<br />
nouvelles perspectives à différents marchés,<br />
notamment celui de la formation en ligne ».<br />
Spécialisée initialement dans le développement<br />
de programmes multimédia, Daesign a<br />
pris le virage du serious game en 2002 pour se<br />
concentrer sur cette seule et unique activité.<br />
« <strong>Le</strong>s serious games permettent de créer de la<br />
cohérence dans les parcours de formation, de<br />
passer d’une transmission classique du savoir<br />
à une transmission du savoir-faire », poursuit<br />
Sébastien Beck. En effet, la mise en situation<br />
virtuelle permet d’aller plus loin. Daesign a<br />
d’ailleurs fourni des serious games de formation<br />
à plusieurs grands comptes, notamment la<br />
BNP, Air France, Axa, Renault et Orange. « Pour<br />
Renault, l’idée est d’uniformiser la formation<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°212 Septembre 2010<br />
34
JDT212-P34-35-FOCUS SERV OKAG:JDT193 30/08/2010 16:33 Page 35<br />
Sébastien Beck,<br />
directeur général de Daesign<br />
« Aujourd’hui les serious games apportent de<br />
nouvelles perspectives à différents marchés,<br />
notamment celui de la formation en ligne (…).<br />
Ils permettent de créer de la cohérence dans<br />
les parcours de formation, de passer d’une<br />
transmission classique du savoir à une<br />
transmission du savoir-faire. »<br />
<strong>Le</strong> serious game de simulation 3D baptisé Pulse, crée par Interaction, est destiné aux professionnels de la santé.<br />
Il met en scène des tests de connaissances médicales sur un patient virtuel.<br />
des vendeurs dans le monde entier, soit 15000<br />
personnes environ », explique Sébastien Beck.<br />
Ce projet a valu un prix de l’innovation au service<br />
formation du constructeur automobile.<br />
Smartphones et Apps<br />
Stores : des débouchés<br />
pour les serious games<br />
Comme le marché est clairement engagé vers<br />
un mode d’usage online, Daesign est en train de<br />
développer des applications de serious games<br />
destinées à l’Apps Store, pour l’iPhone. « Dans<br />
ce cadre, les serious games intéressent particulièrement<br />
les opérateurs », explique Sébastien<br />
Beck, « en effet, ils peuvent contribuer à<br />
l’élargissement du parc de smartphones dans<br />
les entreprises ». Mais, pour l’heure, le marché<br />
des smartphones reste difficile pour un acteur<br />
comme Daesign, tant la production d’applications<br />
compatibles avec tous les OS reste onéreuse.<br />
L’éditeur entend donc se limiter à<br />
l’iPhone pour l’instant, en offrant la possibilité<br />
aux utilisateurs d’acheter la version PC s’ils<br />
veulent aller plus loin. L’arrivée de grands acteurs<br />
de l’informatique sur ce marché pourraient<br />
aider les éditeurs spécialisés dans la<br />
démocratisation des serious games. En mai<br />
dernier, IBM a dévoilé un serious game baptisé<br />
City One et destiné aux collectivités locales et<br />
aux grandes entreprises. De son côté, CA vient<br />
de lancer un serious game en ligne, sur la gestion<br />
de projets. D’autres éditeurs devraient suivre,<br />
surtout pour des jeux liés à la formation (ce<br />
segment de marché croît de 50 % par an). A<br />
suivre. ■<br />
Serious Game Expo :<br />
rendez-vous en novembre<br />
La sixième édition du Serious Game Expo aura lieu à Lyon le 23 novembre prochain, à la Cité<br />
Internationale. Sur l’espace d’exposition, une trentaine de sociétés spécialisées seront présentes.<br />
Par ailleurs, des conférences faisant intervenir des experts seront organisées. Serious Game Expo<br />
avait accueilli 700 visiteurs l’an dernier, essentiellement des donneurs d’ordre. « Nous espérons<br />
faire encore mieux cette année », indique Ludovic Noël, organisateur du salon et directeur du pôle<br />
de compétitivité Imaginove, « Serious Game Expo est sans conteste le salon le plus important<br />
aujourd’hui sur le sujet dans l’Hexagone, nous accueillons des spécialistes du jeu vidéo, mais<br />
aussi des agences web interactives et des prestataires de formation continu ».<br />
35 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°212 Septembre 2010
JDT212-P36-37-interview OkTP:JDT 26/08/2010 18:58 Page 36<br />
Interview<br />
les gens & les chiffres<br />
David El Fassy, Président d’Altitude Infrastructure<br />
AItitude Infrastructur<br />
à laconquête des collecti<br />
Structure issue de la « séparation fonctionnelle » des<br />
activités de services télécoms et d’infrastructure au sein<br />
d’Altitude Télécom, Altitude Infrastructure, sous la<br />
direction de David El Fassy, se positionne comme un<br />
partenaire aménageur des collectivités « expert en<br />
ruralité », qui oppose à la notion de « subvention » des<br />
déploiements THD celle d’un investissement profitable<br />
pour les territoires.<br />
❚ Quelles sont les raisons qui ont poussé le<br />
groupe Altitude à créer une activité<br />
infrastructure ?<br />
Plusieurs raisons expliquent cette démarche.<br />
D’une part, Jean-Paul Rivière – fondateur et<br />
principal actionnaire du groupe Altitude Télécom -<br />
commence à préparer sa retraite. Dans ce cadre,<br />
les activités infrastructure et services n’étant pas<br />
liés, il apparaissait plus logique de les dissocier.<br />
D’autre part, j’avais fait part à J.P. Rivière de mes<br />
aspirations à mener ma propre aventure. Il m’a<br />
proposé de prendre la présidence d’Altitude<br />
Infrastructure. C’est un pari d’autant plus<br />
intéressant qu’il faut maintenant commercialiser<br />
auprès des opérateurs de services les nombreux<br />
RIP (Réseaux d’Initiative Publique) construits par<br />
la société. De par mon expérience passée chez<br />
Altitude Télécom, j’ai une certaine connaissance<br />
de cette question.<br />
❚ Avez-vous déposé des dossiers de<br />
candidature dans le cadre de l’appel à<br />
projets lancé par Nathalie Kosciusko-<br />
Morizet pour les tests de déploiement du<br />
THD dans les zones 2 et 3 ?<br />
La procédure a pris du retard. <strong>Le</strong> cahier des<br />
charges n’est pas sorti début juillet mais mi-août,<br />
et les réponses sont attendues le 5 octobre et<br />
non le 31 juillet. La démarche consiste à regarder<br />
à travers ces projets pilotes comment déployer de<br />
la fibre optique dans les zones moins denses<br />
selon les différentes techniques de génie civil :<br />
traditionnelle, micro tranchées, réutilisation des<br />
fourreaux de FT, en appui aérien, en façade... Cet<br />
appel à projets concerne 500 K€ par projet sur<br />
cinq projets, financés par le Grand Emprunt.<br />
Ensuite, il faut voir ce que les collectivités sont<br />
prêtes à investir. A ce jour, plusieurs collectivités<br />
se sont adressées à nous. Nous allons lancer un<br />
projet pilote avec la Lozère, qui est le<br />
département le moins peuplé de France. Nous<br />
tablerons sur un village où nous allons proposer<br />
de connecter environ 600 prises. Un point<br />
pourrait cependant nous gêner : l’appel à projets<br />
mentionne la nécessité de deux opérateurs<br />
nationaux de services sur le réseau. Or, ces petits<br />
réseaux n’intéressent pas les grands opérateurs.<br />
Ces derniers militent pour avoir accès à des offres<br />
passives, mais dans les territoires ruraux, comme<br />
il n’y aura pas suffisamment de volume, ils n’iront<br />
pas, car cela leur coûte trop cher. Nous leur<br />
proposons donc des offres actives, mais ils nous<br />
disent vouloir rester sur du passif. Notre stratégie,<br />
en zone rurale, est donc de proposer des offres<br />
activées pour les petits volumes. Ce type d’offres<br />
attirera plutôt les petits opérateurs. Dans les 10<br />
ans à venir, il se passera dans la fibre la même<br />
chose que dans l’ADSL : il y aura d’abord des<br />
petits acteurs qui partiront dans tous les sens,<br />
puis, une fois le modèle trouvé, une phase de<br />
concentration où les gros reprennent le marché.<br />
❚ Qu’attendez-vous de ces projets ? En<br />
quoi votre approche se différentie-t-elle<br />
de celles de vos concurrents ?<br />
Je souhaite que nous testions de vrais projets<br />
pilotes. <strong>Le</strong>s fameux 34 lauréats du fonds FEADER<br />
[distribués par Michel Mercier et NKM, cf. JDT<br />
211], c’est faire du neuf avec du vieux. <strong>Le</strong>s<br />
sommes ont été attribuées à des projets votés un<br />
an et demi ou deux ans en avance. L’originalité de<br />
notre approche en matière d’aménagement<br />
numérique, c’est de dire aux collectivités que tout<br />
euro investi génère un retour sur investissement<br />
pour le territoire. Il faut arrêter de parler de<br />
subventions ! Nous pensons que, dès qu’une<br />
collectivité investit dans sa couverture numérique,<br />
75 % de cette somme doit être dédiée au THD et,<br />
éventuellement, 25 % aux solutions<br />
palliatives de montée en débit. Cela<br />
peut se faire par le cuivre. <strong>Le</strong>s grands<br />
opérateurs ont tellement investi dans<br />
leurs NRA et dans le dégroupage qu’ils<br />
ont besoin de six ou sept ans pour avoir<br />
un retour sur investissement. C’est<br />
pourquoi ils avancement lentement sur<br />
la fibre ; ils ont besoin de préserver<br />
leurs revenus sur le cuivre. C’est<br />
notamment le cas pour France Télécom,<br />
qui fait plus de 2 milliards par an de<br />
revenu net sur le cuivre à l’échelle<br />
nationale.<br />
❚ Quelle est la technologie de déploiement<br />
la plus adaptée aux territoires ruraux ?<br />
En ruralité, le déploiement aérien sera la solution<br />
la mieux adaptée pour y arriver. On peut<br />
s’appuyer sur les réseaux électriques, via les<br />
syndicats électriques ou via les poteaux de<br />
« L’originalité de notre approche en matière d’aménagement<br />
numérique, c’est de dire aux collectivités que tout euro<br />
investi génère un retour sur investissement pour le<br />
territoire. Il faut arrêter de parler de subventions ! »<br />
l’opérateur historique. Mais il faut pour cela que<br />
l’Arcep légifère sur une offre de location des<br />
infrastructures de France Télécom en campagne.<br />
Ces réseaux étant un peu éloignés des grands<br />
réseaux de collecte des opérateurs, nous<br />
proposons de réaliser en faisceau hertzien (FH)<br />
des réseaux de collecte THD qui permettent<br />
d’atteindre les villages. Ensuite, sur place tout est<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°212 Septembre 2010<br />
36
JDT212-P36-37-interview OkTP:JDT 26/08/2010 18:58 Page 37<br />
re<br />
Propos recueillis par<br />
Ariel Gomez et Thomas Pagbe<br />
tivités<br />
fibré en optique via l’aérien, avec une pénétration<br />
de la fibre en façade. Cette architecture permet<br />
de faire du dual play. <strong>Le</strong> jour où une fibre optique<br />
passe devant le village, nous démontons le FH, et<br />
nous installons de la fibre à la place. Nous savons<br />
qu’à partir du moment où tous les foyers seront «<br />
fibrés », le problème de l’infrastructure sera<br />
derrière nous. On pourra ensuite se pencher sur<br />
les questions de service. Et cela prendra du<br />
temps.<br />
❚ Etes-vous agnostique<br />
technologiquement ?<br />
Complètement. Ce qui a toujours fait le succès<br />
d’Altitude Telecom, c’est d’être capable de faire du<br />
sur mesure, là ou les grands opérateurs ne savent<br />
pas s’adapter. Chez Altitude Infrastructure, c’est<br />
la même chose. Nous intervenons auprès des<br />
collectivités là où le modèle des grands<br />
opérateurs ne sait pas s’adapter. Nous avons une<br />
étiquette Wimax très forte (avec 1000 points<br />
hauts déployés), mais avons déployé beaucoup<br />
de DSL. Nous avons plus de 200 NRA (nœud de<br />
raccordement des<br />
abonnés, aussi appelé<br />
répartiteurs, ndr)<br />
dégroupés sur le réseau,<br />
de la fibre optique… Nous<br />
installons même des<br />
réseaux WiFi mesh<br />
[réseaux maillés, chaque<br />
point est émetteurrécepteur]<br />
pour couvrir<br />
des zones complètes.<br />
Nous sommes prêts à<br />
tout déployer. Nous<br />
répondons surtout aux<br />
cahiers des charges.<br />
❚ L’étiquette Wimax<br />
est encore accolée à l’image du groupe<br />
Altitude Telecom. Pourquoi vous êtes-vous<br />
tournés vers cette technologie ?<br />
Nous avons déployé beaucoup de Wimax ces<br />
dernières années, car nous possédions des<br />
licences, il fallait les exploiter. Dans les cahiers<br />
des charges des années 2004 et 2005, il fallait<br />
mettre du 2 Mbit/s pour tous le plus<br />
profondément dans les territoires. <strong>Le</strong>s NRA ZO<br />
n’existaient pas. On entendait vaguement parler<br />
de la charte des Départements Innovants. Nous<br />
n’avions pas d’autre choix que de faire du<br />
hertzien. Nous avons toujours soutenu qu’il<br />
s’agissait d’une technologie temporaire et qu’il<br />
faudrait évoluer, faire du THD fixe puis faire du<br />
THD mobile plus tard. Nous sommes marqués<br />
par la radio depuis le démarrage. Si demain, on<br />
nous demande d’aller déployer du LTE au lieu du<br />
Wimax, nous ferons du LTE.<br />
❚ Beaucoup de collectivités rencontrent<br />
des difficultés financières. Pensez-vous<br />
qu’elles puissent trouver les crédits<br />
nécessaires au développement de leur<br />
réseau THD ?<br />
Il va falloir trouver d’autres sources de<br />
financement. De notre côté, nous regardons<br />
notamment si nous pouvons trouver des fonds<br />
d’investissement intéressés par les<br />
infrastructures qui seraient capables d’investir des<br />
grosses sommes sur le très long terme.<br />
Lorsqu’on regarde ce que coûtait le cuivre à<br />
l’époque, c’était démesuré. Mais quand on voit<br />
ce que cela rapporte aujourd’hui, beaucoup de<br />
financiers baveraient à l’idée de faire ce type de<br />
placement. Ce qui s’est fait dans le haut débit,<br />
c’est majoritairement grâce à l’investissement<br />
des collectivités locales. Elles devront faire des<br />
arbitrages. Il faut toutefois préciser que les<br />
collectivités ne connaissent pas toutes des<br />
difficultés financières.<br />
❚ Quel modèle de financement préconisezvous<br />
?<br />
Différents leviers existent pour déployer de la<br />
fibre optique : en premier lieu, il faut des prix de<br />
base pas trop élevés. Deuxièmement, il faut que<br />
les collectivités investissent, enfin, il faut l’apport<br />
du Grand Emprunt. Nous allons conseiller aux<br />
collectivités d’avancer la somme de départ, selon<br />
« Lorsqu’on regarde ce que<br />
coûtait le cuivre à l’époque,<br />
c’était démesuré. Mais<br />
quand on voit ce que cela<br />
rapporte aujourd’hui,<br />
beaucoup de financiers<br />
baveraient à l’idée de faire ce<br />
type de placement ».<br />
leurs capacités. Avec cet investissement de<br />
départ, nous allons commencer à déployer et à<br />
générer des revenus. On s’engage à ce que les<br />
revenus déclarés soient à 80 % directement<br />
réinvestis dans de nouvelles prises. <strong>Des</strong><br />
nouveaux modes d’investissement vont émerger.<br />
De nouveaux acteurs vont arriver comme les<br />
syndicats électriques. On peut aussi augmenter<br />
le prix des abonnements. Quoi qu’il arrive, au<br />
final, c’est le consommateur qui paiera.<br />
❚ En 2009, vous avez lancé votre propre<br />
Box, la WiBox. Où en êtes-vous<br />
aujourd’hui ? Quelles sont vos attentes<br />
concernant ce service ?<br />
Avant tout, WiBox est un fournisseur d’accès.<br />
Wibox sera l’opérateur de services des Réseaux<br />
d’Initiative Publique (RIP). Notre zone de<br />
chalandise, ce sont les 450 000 délaissés du DSL<br />
et les 2 millions d’internautes qui ont 512 Ko ou 1<br />
Mbit/s de débit maximum pour l’ADSL.<br />
Aujourd’hui, nous proposons surtout du dual play.<br />
La vocation de Wibox, c’est de devenir un FAI<br />
triple play en fournissant du DSL ou de la fibre<br />
directement. Si nous ne pouvons pas proposer ce<br />
type de service, nous couplerons notre double<br />
play avec une offre de TV satellitaire, fournie par<br />
Astra. Nous souhaitons attendre 60 à 70 000<br />
abonnés dans les 3 à 4 à venir, dont 15 000<br />
abonnés fin 2010. WiBox grandira par croissance<br />
organique et externe.<br />
❚ Quels sont vos projets pour les prochains<br />
mois ?<br />
2010 a été une année de préparation. <strong>Le</strong> cadre<br />
réglementaire, les fréquences, la montée en<br />
débit ; tous ces éléments ont été évalués et<br />
étudiés par les pouvoirs publics. Nous nous<br />
préparons financièrement et techniquement. En<br />
2010, nous allons commercialiser des RIP. Nous<br />
voyons ensuite 2011 comme une année très<br />
dense. De nombreux appels d’offres vont être<br />
lancés. Nous allons y répondre. L’année 2012 sera<br />
quant à elle marquée par une intense phase de<br />
construction de réseaux THD. <strong>Des</strong> questions sur<br />
les modèles de rémunération vont se poser. <strong>Le</strong>s<br />
opérateurs semblent vouloir acheter de la fibre<br />
sur des durées très longues, conformément aux<br />
contrats de type IRU (Indefeasible Right of Use,<br />
Droit d’usage à long terme, ndr). Ce type de<br />
contrat est bien trop long, il ne permet pas à la<br />
collectivité de récupérer ses investissements. ■<br />
37 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°212 Septembre 2010
JDT212-P38-PDVID BP1 OkTP:POINT de VUE IDEES 26/08/2010 18:04 Page 38<br />
Point de vue<br />
les gens & les chiffres<br />
International<br />
L’experience des opérateurs<br />
africains sur les segments « low income»<br />
Entre 2004 et 2010, les principaux<br />
opérateurs télécoms en Afrique<br />
(Maroc Télécom, MTN, Milicom,<br />
Orange, Orascom, Zain, …) ont su<br />
adapter les principes de la segmentation<br />
marketing d’une manière rarement<br />
vue. En mettant en œuvre<br />
une stratégie innovante de focalisation, ces opérateurs<br />
mobiles ont fait du segment « low income » [bas revenus,<br />
NDLR] le moteur d’une forte expansion et le<br />
socle d’une rentabilité solide. Mais faisons d’abord un<br />
rapide retour historique. Sur la période 1990 – 2004,<br />
deux phénomènes se sont produits. D’une part, les<br />
pays africains se sont équipés en réseau de téléphonie<br />
mobile. De 20 % en 1993, ils sont passés à 100 % en<br />
2001. D’autre part, ils se sont progressivement libéralisés,<br />
passant dans 80 % des pays d’une situation de<br />
monopole en 1998 à seulement 20 % dans le même<br />
cas en 2004. Durant cette période, les opérateurs télécoms<br />
présents se sont lancés en se focalisant sur le<br />
« haut de la pyramide des revenus» (« high-end segment<br />
») représentant les classes urbaines les plus aisées<br />
des pays concernées. <strong>Le</strong>s revenus par utilisateur<br />
étaient d’un niveau relativement bon. Très vite, l’acquisition<br />
de nouveaux clients s’est avérée plus compliquée<br />
et les taux de pénétration en 2004 se<br />
stabilisent autour de 7 % sur l’ensemble du continent.<br />
Bas prix, mais belle rentabilité<br />
<strong>Le</strong>s opérateurs ont engagé une nouvelle stratégie à<br />
partir de 2004/05. Ils commencent à toucher un plus<br />
large public, urbain et péri-urbain, disposant de revenus<br />
plus bas pour vivre - entre 4 et 40 dollars par<br />
jour. Pour rappel, à titre de comparaison, un français<br />
dispose en moyenne d’un revenu de 160 dollars par<br />
jour. Ces opérateurs télécoms ont opté, dans les pays<br />
émergents, pour une stratégie dominée par l’acquisition<br />
de clients, dont l’objectif principal consistait à<br />
maximiser leurs parts de marché. Ils ont connu alors<br />
en Afrique, entre 2005 à 2009, une période de forte<br />
croissance, de l’ordre de 40 % par an, faisant du marché<br />
mobile Africain le premier marché mobile dans le<br />
monde en termes de croissance sur cette période,<br />
avec le marché chinois. <strong>Le</strong> taux d’Ebitda compris entre<br />
45 % et 80 % se révèle très supérieur aux taux<br />
d’Ebitba des opérateurs mobiles en Europe continentale.<br />
Ils ont abandonné un positionnement de sociétés<br />
technologiques et ont développé un cœur de métier<br />
de « consumer good company » sur le segment low<br />
income. Trois grands axes d’innovation marketing et<br />
tarifaires ont permis de réussir cette stratégie volume<br />
sur le segment « low income » : la généralisation du<br />
mode de paiement « prépayé » ; la capacité à réaliser<br />
des économies d’échelle ; la simplicité des offres.<br />
L’analyse des usages a permis le développement de<br />
services parfaitement adaptés aux segments de marché<br />
cible. « MTN Zone » (réduction tarifaire selon le<br />
lieu et l’heure d’usage) ou « Tigo lends you » (avance<br />
sur consommation pré-payée) illustrent ces offres nouvelles.<br />
« De manière générale, l’acquisition du segment bas de<br />
marché nécessite une modification de l’écosystème<br />
(revenue sharing et cost sharing). La forte potentialité<br />
économique de ce nouveau segment, notamment dans<br />
les zones rurales, offre une opportunité de croissance<br />
pour les opérateurs mobiles, mais aussi constitue une<br />
menace pour les grandes marques panafricaines telles<br />
que MTN, Vodacom, Zain ou Orange ».<br />
Marc Velten,<br />
Advisor BearingPoint<br />
Jean-Michel Huet,<br />
Directeur de BearingPoint Emerging Markets<br />
Emmanuel de Gastines,<br />
Associé BearingPoint<br />
<strong>Le</strong>s auteurs<br />
<strong>Le</strong>s très bas revenus en ligne de<br />
mire<br />
A l’horizon 2010, une grande partie des marchés télécoms<br />
dans les pays émergents arrive à un nouveau<br />
palier de « stagnation » de sa croissance. Sur la seule<br />
dimension technologique (couverture téléphonique),<br />
300 millions d’africains vivent hors d’une couverture<br />
mobile à fin 2009, soit le tiers du continent. La population<br />
des zones rurales constitue le segment « very<br />
low income », à moins de 4 dollars de revenus par<br />
jour. La nouvelle frontière est donc celle offrant l’accès<br />
à ce segment. Il permet de passer de 40 % à 80 % de<br />
pénétration ; encore faut-il garder un niveau de rentabilité<br />
acceptable. <strong>Le</strong>s opérateurs vont devoir adapter<br />
leurs services et s’engager à nouveau dans une démarche<br />
d’innovations marketing et tarifaires pour<br />
réussir pleinement sur le segment du « very low income<br />
». Citons 3 nouveaux services qui illustrent les<br />
tests en cours des opérateurs. L’offre de MTN « virtual<br />
SIM card » permet depuis un téléphone et une seule<br />
carte SIM de disposer de plusieurs numéros et donc<br />
de plusieurs comptes prepayés. <strong>Le</strong>s abonnés partagent<br />
donc un téléphone. <strong>Le</strong> prix de ce terminal, même<br />
faible, de l’ordre de 30$, constitue encore une des<br />
dernières barrières à l’entrée. Autre exemple, le service<br />
de « PCV» depuis un mobile et sans opératrice<br />
vient d’être lancé avec succès. Enfin le lancement par<br />
UTL en Uganda de terminal mobile à bas cout utilisant<br />
exclusivement l’énergie solaire pour se recharger.<br />
En Afrique, le taux de multi-sim est estimé à 40 % ;<br />
l’utilisation de plusieurs cartes « sim » par un même<br />
client est donc courante et rend difficile l’appréciation<br />
de la fidélisation. C’est pour cela que toute innovation<br />
marketing ou tarifaire doit être évalué à l’aune<br />
de la fidélité au réseau et à la marque. <strong>Le</strong>s offres<br />
« MTN zone », « Me to You » ou « friends and family<br />
» en sont de bons exemples. De manière générale,<br />
l’acquisition du segment bas de marché nécessite<br />
une modification de l’écosystème (revenue sharing et<br />
cost sharing). La forte potentialité économique de ce<br />
nouveau segment, notamment dans les zones rurales,<br />
offre une opportunité de croissance pour les opérateurs<br />
mobiles, mais aussi constitue une menace pour<br />
les grandes marques panafricaines telles que MTN,<br />
Vodacom, Zain ou Orange. Si ce marché est laissé vacant<br />
durablement, de nouveaux entrants peuvent s’y<br />
développer avec de nouvelles armes. L’impact économique<br />
du mobile peut amener les gouvernements et<br />
les autorités de régulation à négocier avec des opérateurs<br />
de niche tel que cela a été fait en Afrique du Sud<br />
après que Vodacom et MTN eurent indiqué qu’il ne<br />
souhaitaient pas s’y développer. ■<br />
Par Emmanuel de Gastines, Jean-Michel Huet et Marc Velten<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N° 212 Septembre 2010<br />
38
JDT212-P39-PDVID SolucomOkTP:POINT de VUE IDEES 26/08/2010 18:28 Page 39<br />
Communications unifiées<br />
<strong>Des</strong> projets pragmatiques<br />
pour une véritable révolution des usages<br />
<strong>Le</strong>s « communications unifiées »<br />
viennent aujourd’hui aux responsables<br />
télécoms tirées par deux<br />
moteurs majeurs. <strong>Le</strong> premier, c’est<br />
la demande des utilisateurs et des<br />
métiers. Cette demande ne s’exprime<br />
ni en termes de solutions, ni<br />
même en termes d’unification, mais bien en termes<br />
de services de communication. <strong>Des</strong> services simples à<br />
utiliser, générateurs d’amélioration de performance<br />
ou d’économies dans leurs différentes situations de<br />
travail : mobilité, télétravail, équipes projets internationales,<br />
relation client … <strong>Le</strong> second, c’est l’offre des<br />
acteurs du marché, qui promettent une véritable révolution<br />
des usages au travers de leurs solutions,<br />
dans une approche globale couvrant souvent à la fois<br />
collaboration et communications unifiées. <strong>Le</strong> sujet est<br />
complexe : chez les grands comptes, l’approche globalisante<br />
« communication unifiées et collaboration<br />
» poussée par le marché se heurte au poids des<br />
existants techniques, aux frontières des organisations<br />
à l’intérieur de la DSI, aux stratégies d’achat et de<br />
sourcing, tout comme à la difficulté d’identifier un<br />
ROI global. En ce qui concerne les services de communication,<br />
la priorité est aujourd’hui très clairement<br />
donnée au développement unitaire des briques de<br />
services : Téléphonie sur IP, visioconférence, audioconférence…<br />
En revanche, l’unification proprement<br />
dite n’en est souvent qu’au stade de la réflexion. Audelà<br />
des expérimentations, les rares cas d’implémentation<br />
rencontrés sont le plus souvent développés sur<br />
opportunité, avec des choix de produits a priori plutôt<br />
que dans une véritable réflexion sur la cible. La<br />
demande pour les nouveaux services existe cependant<br />
bel et bien et ne peut être ignorée des DSI. La<br />
plus pressante d’entre elles concerne les services de<br />
conférences /réunions à distance (visioconférence,<br />
audioconférence, téléprésence, webconferencing) et<br />
les outils de mobilité (accès distants, smartphones).<br />
Qualité de service et tarification<br />
claire, même en interne<br />
Ces services sont ceux qui trouvent le plus simplement<br />
une justification économique – et ont vu en<br />
conséquence leur demande croître dans un contexte<br />
de crise. En l’absence d’offre côté DSI, les métiers<br />
s’équipent isolément de matériels ou de contrats,<br />
conduisant à une véritable envolée des solutions disponibles,<br />
dans des conditions souvent non satisfaisantes<br />
d’un point de vue économique ou opérationnel.<br />
La construction d’une véritable offre de services<br />
de conferencing par la DSI est dans ces circonstances<br />
à la fois créatrice de valeur et génératrice d’économies<br />
de par un effet de volume. La mise en place<br />
d’outils de mesure de l’usage du service permet de<br />
quantifier ces gains. L’offre de service de la DSI doit<br />
inclure une tarification claire, qui permet aux métiers<br />
de choisir les services les plus adaptés à leurs besoins,<br />
une organisation du support et, enfin, une véritable<br />
démarche de promotion des usages, des moyens de<br />
mesure de la qualité et de l’utilité du service pour<br />
l’entreprise. Côté utilisateurs, les attentes sont fortes<br />
« En premier lieu, la DSI se doit d’engager la<br />
construction et la promotion d’une offre complète de<br />
services de conférence, avec l’audioconférence, la<br />
visioconférence, la web-conférence et éventuellement la<br />
téléprésence. <strong>Le</strong> service doit être homogène et accessible<br />
à tous pour être un réel support aux politiques de<br />
réduction des coûts de voyages ».<br />
L’auteur<br />
Jeremy Gibbons<br />
Consultant senior Solucom - practice Télécoms & innovation<br />
pour la démocratisation des smartphones grand public<br />
dans l’entreprise - les responsables télécoms doivent<br />
de plus en plus gérer des demandes d’iPhone !<br />
<strong>Le</strong>s refuser en bloc devient de fait de plus en plus difficile<br />
à justifier. D’autres demandes plus spécifiques<br />
sont parfois exprimées autour de l’intégration de<br />
services de communication sur le poste de travail : visioconférence<br />
sur PC, softphones... L’heure n’est aujourd’hui<br />
pas à la généralisation, mais au traitement<br />
de demandes urgentes et ponctuelles : nouveau<br />
siège, périmètre métier précis, image d’innovation et<br />
de vitrine technologique. <strong>Le</strong>s communications unifiées<br />
seront encore en phase de maturation cette année<br />
2010. Il est donc illusoire de vouloir se fixer dès<br />
à présent une cible fonctionnelle et technique complète.<br />
Mais il paraît indispensable d’initier par de<br />
premiers pas pragmatiques une démarche vers les<br />
communications unifiées, afin de répondre aux besoins<br />
des utilisateurs et des métiers.<br />
Promouvoir une offre complète<br />
En premier lieu, la DSI se doit d’engager la construction<br />
et la promotion d’une offre complète de services<br />
de conférence, avec l’audioconférence, la visioconférence,<br />
la web-conférence et éventuellement la téléprésence.<br />
<strong>Le</strong> service doit être homogène et accessible<br />
à tous pour être un réel support aux politiques<br />
de réduction des coûts de voyages. Ensuite, il est important<br />
de lancer de premières mises en œuvre de<br />
services unifiés comme le softphone ou la visioconférence<br />
sur le poste de travail que les utilisateurs demandent<br />
parfois depuis longtemps. Après un démarrage<br />
sur des périmètres restreints, on pourra en<br />
tirer les leçons en vue d’un déploiement massif :<br />
usages et bénéfices, choix de produits, impacts techniques<br />
et organisationnels. Enfin, il est intéressant<br />
d’envisager l’intégration de smartphones grand public<br />
au catalogue de terminaux disponibles, et en particulier<br />
de définir une solution maitrisée pour un accès<br />
sécurisé à la messagerie par les iPhone. Cela<br />
contribue à donner de la DSI une image d’innovateur<br />
et de facilitateur. <strong>Le</strong> tout dans le but d’améliorer les<br />
services de communication, au service de la performance<br />
des utilisateurs et des métiers ! ■<br />
Par Jeremy Gibbons<br />
39 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°212 Septembre 2010
200 EXPOSANTS<br />
13 000 VISITEURS<br />
6 KEYNOTES<br />
86 CONFÉRENCES<br />
LE SALON DES APPLICATIONS, SERVICES<br />
ET ÉQUIPEMENTS DE COMMUNICATION IP<br />
19-20-21<br />
OCTOBRE<br />
2010<br />
PARIS - PORTE DE VERSAILLES<br />
EXTRAIT DU PROGRAMME DES CONFÉRENCES :<br />
•QUAND LE COLLABORATIF REMET EN CAUSE LE MODÈLE D’ORGANISATION TRADITIONNEL DE L’ENTREPRISE<br />
•COMMUNICATIONS UNIFIÉES : LES DIMENSIONS ORGANISATIONNELLE ET HUMAINE AVANT TOUT<br />
•DIX QUESTIONS POUR PASSER LA CONVERGENCE FIXE MOBILE AU DÉTECTEUR DE… VÉRITÉS<br />
•ASSURER LA TRANSITION VERS UNE SÉCURITÉ ACTIVE PERMANENTE, CONVERGENCE OBLIGE !<br />
•RISQUES DE DÉPRESSION ET D’ORAGES DANS LE NUAGE : LA SÉCURITÉ EN QUESTION<br />
•MOBILITÉ ET SÉCURITÉ : COMMENT CONCILIER EFFICACITÉ ET CONTRÔLE DU RISQUE ?<br />
•QU’EST-CE QUE LE TRÈS HAUT DÉBIT FIXE OU MOBILE VA APPORTER AUX ENTREPRISES ?<br />
•CLOUD COMPUTING : LA TÊTE DANS LE NUAGE MAIS LES PIEDS SUR TERRE<br />
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JDT212-P40-PDVID BP2 OkTP:POINT de VUE IDEES 26/08/2010 18:29 Page 40<br />
Point de vue<br />
les gens & les chiffres<br />
Services<br />
<strong>Le</strong>s télécoms à la conquête<br />
des temps morts<br />
<strong>Des</strong> jeux de réflexion aux dernières informations,<br />
il y a plein de façons<br />
d’améliorer vos trajets quotidiens<br />
annonce une publicité d’Apple.<br />
Avec l’émergence des nouvelles<br />
technologies et de nouveaux<br />
écrans, les usages que les utilisateurs<br />
font de leurs temps morts a considérablement<br />
évolué ces dernières années. <strong>Le</strong>s temps morts se traduisent<br />
par une faible activité cérébrale, physique ou<br />
relationnelle. Deux types de temps morts sont à distinguer.<br />
Ceux que l’on s’impose (la pause café ou la plage)<br />
et ceux que l’on subit (les transports en commun, les<br />
grèves, l’attente du sommeil avant de dormir ou à l’aéroport).<br />
Dans les deux cas, quand l’utilisateur perd du<br />
temps, il veut le rendre bénéfique dans une optique totalement<br />
différente : se reposer (« recharger les batteries<br />
», se déconnecter) ou être plus productif (être<br />
joignable tout le temps, avancer dans son travail). L’utilisateur<br />
dispose de différents moyens pour occuper ses<br />
temps morts, chaque industrie (tabac, livre, média…)<br />
ayant développé des offres spécifiques. Par exemple,<br />
les opérateurs de téléphonie mobile parleront de « mobilité<br />
» ou de « nomadisme », qui demeurent encore<br />
au cœur des slogans marketing. <strong>Le</strong>s temps morts étant<br />
limités dans une journée, une compétition entre chacune<br />
des industries s’est spontanément mise en place :<br />
les industriels doivent gérer les contraintes et optimiser<br />
la valeur de leurs offres pour leurs clients. De fait,<br />
plusieurs offres coexistent, parmi lesquelles le livre, la<br />
musique, les jeux-vidéos et la téléphonie mobile. <strong>Le</strong><br />
concept de « part de marché » se déclinerait-il aux<br />
temps morts ? Dans quelle mesure pourrait-on également<br />
parler de « viralité » des offres : les transports en<br />
commun contribuent-ils aux ventes des livres à succès ?<br />
<strong>Le</strong>s passagers auraient-ils lu tous le même livre s’ils ne<br />
pouvaient apercevoir la couverture du livre de leur voisin<br />
?<br />
<strong>Le</strong>s contenus mobiles, réceptacles<br />
naturels des temps morts<br />
Tous les segments de la population sont concernés par<br />
les temps morts, mais à chaque situation correspond<br />
un besoin spécifique. Selon une récente étude de l’IN-<br />
SEE sur les conditions de vie, les Français font en<br />
moyenne 3,7 déplacements par jour et le temps de<br />
transport quotidien s’élève à 66 minutes, une durée relativement<br />
stable ces 15 dernières années, malgré de<br />
réelles disparités selon le lieu de résidence (transport<br />
en commun en centre ville, mix transport en commun<br />
- voiture en proche banlieue ou voiture en milieu rural).<br />
Dès 2002, le maitre de conférences Laurent Guihéry de<br />
l’Université Lyon 2 affirmait déjà que « le temps passé<br />
et parfois perdu dans les transports, en particulier les<br />
transports publics, est l’enjeu de la mobilité de demain<br />
» et prédisait que la « disponibilité informationnelle<br />
» était une opportunité de développement<br />
intéressante pour les TIC.<br />
<strong>Le</strong> secteur des télécoms est le grand gagnant de cette<br />
bataille. Au-delà des usages traditionnels (appels téléphoniques,<br />
SMS, navigation sur Internet, messagerie<br />
électronique, messagerie instantanée) qui se sont déjà<br />
imposés, l’industrie télécom a vocation à couvrir un<br />
spectre plus large d’offres, en partenariat ou en concurrence<br />
avec d’autres industries (musique, radio, télévision<br />
mobile, jeux-vidéos ou livre électronique). <strong>Le</strong>s<br />
Application Stores n’ont fait qu’accélérer et décupler<br />
le phénomène, en proposant en un temps record un<br />
portefeuille de contenus répondant de manière segmentée<br />
aux attentes des clients. <strong>Le</strong>s contenus sont ainsi<br />
au cœur de la bataille mobile actuelle, et les temps<br />
morts en constituent le principal réceptacle.<br />
<strong>Le</strong>s temps morts : 15 à 20 % du<br />
temps quotidien disponible<br />
<strong>Le</strong>s temps morts se situent au croisement de différentes<br />
réflexions présentes dans le secteur télécom. La<br />
problématique de la durée de la batterie est par exemple<br />
un enjeu clé pour maximiser la « part de marché »<br />
des télécoms durant les temps morts. Partant de ce<br />
constat, Samsung a déployé des chargeurs de téléphones<br />
portables dans les aéroports de Paris. De<br />
Henri Tcheng,<br />
Associé BearingPoint<br />
Laure Gaudemet,<br />
Consultant BearingPoint<br />
Jean-Michel Huet,<br />
BearingPoint Emerging Markets<br />
Jean-Bernard Pagès,<br />
Consultant BearingPoint<br />
<strong>Le</strong>s auteurs<br />
même, la couverture réseau dans les transports en<br />
commun, bien qu’en constante progression, génère<br />
de nombreuses frustrations. La conception des appareils<br />
peut aussi être revisitée sous l’angle « temps<br />
morts » : la forme, l’ergonomie, l’écran ou le poids de<br />
mon appareil sont-ils en adéquation avec les usages<br />
de l’utilisateur ? La position de ce dernier (debout,<br />
serré, les mains occupés, …) et son environnement (lumière,<br />
température, humidité, sable/poussière,<br />
bruit,…) doivent par exemple être appréhendés en<br />
amont de la conception d’un produit. Enfin, la question<br />
du prix au regard de l’offre proposée est clé : comment<br />
valoriser le marché des temps morts ? Combien<br />
l’utilisateur est-il prêt à payer pour perdre du temps<br />
ou bénéficier de services à valeur ajoutée ? <strong>Le</strong>s temps<br />
morts représentent 15 à 20 % du budget du temps<br />
quotidien disponible (hors temps de sommeil) d’un<br />
cadre, soit 1 journée par semaine. Cette ressource<br />
peut être exploitée à des fins professionnelles ou personnelles.<br />
Dans le cadre de l’activité professionnelle,<br />
ce budget est déjà largement exploité (BlackBerry), à<br />
tel point que de nouvelles problématiques apparaissent<br />
liées au stress et à la dictature de l’instant. L’absence<br />
de refuge, notamment pour les cadres, est de<br />
« La question du prix au regard de l’offre proposée est<br />
clé : comment valoriser le marché des temps morts ?<br />
Combien l’utilisateur est-il prêt à payer pour perdre du<br />
temps ou bénéficier de services à valeur ajoutée ? »<br />
plus en plus dénoncée, car elle nuirait in fine à la réflexion.<br />
Comme tout nouveau comportement naissant,<br />
il est nécessaire que les utilisateurs apprennent à<br />
maitriser ces nouveaux outils et à s’autoréguler. <strong>Le</strong>s<br />
opérateurs ont un rôle à jouer en fournissant les outils<br />
de contrôle répondant à ce besoin. Dans le cadre de la<br />
vie privée, les opérateurs ont tout intérêt à développer<br />
l’approche « plaisir » des temps morts, qui reste<br />
aujourd’hui peu adressée : à quand des offres qui nous<br />
rendront dépendants de nos mobiles à tous moments<br />
de nos vacances ? ■<br />
Par Henri Tcheng, Jean-Michel Huet, Laure Gaudemet et Jean-Bernard Pagès<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N° 212 Septembre 2010<br />
40
JDT212-P42-Nominations OkTP:JDT193 26/08/2010 18:49 Page 42<br />
Nominations<br />
les gens & les chiffres<br />
ATHENA GLOBAL<br />
SERVICES<br />
Benjamin Malizia, nouvel expert<br />
technique d’Athena Global Services (société<br />
spécialisée dans la distribution de solutions<br />
de protection informatique), aura un agenda<br />
très chargé. Ses missions et responsabilités<br />
au sein du groupe seront multiples. Il devra,<br />
notamment, assurer la veille technologique,<br />
assister l’équipe commerciale dans tous ses<br />
projets d’avant-vente, assurer la liaison avec<br />
présence en Europe. De fait, l’une des<br />
principales missions de M. Nordio consistera<br />
à optimiser les performances opérationnelles<br />
et notamment, à optimiser les activités de<br />
marketing en réalisant, notamment, un effort<br />
d’adaptation pour chacun des pays où le<br />
fabricant compte améliorer son présence. D-<br />
Link devrait également donner plus de marge<br />
de manœuvre aux différentes directions<br />
locales dans le but d’améliorer l’activité<br />
commerciale dans les différents territoires. M.<br />
Stefano Nordio se trouve être à l’origine du<br />
lancement de la branche italienne de D-Link.<br />
En tant que vice-président de la région Europe<br />
du sud.<br />
l’éditeur et mettre en place un programme de<br />
certification ESET et ShadowProtect (système<br />
de sauvegarde des données sur serveur).<br />
Agé de 28 ans, Benjamin Malizia a occupé le<br />
poste de responsable des infrastructures et<br />
réseaux, et s’est occupé du Help<strong>Des</strong>k chez<br />
Benckiser. Il a notamment travaillé entre la<br />
France et la Belgique. Il a également occupé<br />
la fonction d’administrateur systèmes et<br />
réseaux chez France 24.<br />
D-LINK<br />
Vice-président du groupe D-Link pour la zone<br />
Europe du Sud, Stefano Nordio prend<br />
aussi sous sa responsabilité la Croatie et<br />
l’Adriatique. A travers cette nouvelle<br />
nomination, D-Link envisage de densifier sa<br />
EUTELSAT<br />
Eutelsat accueille dans ses rangs un nouveau<br />
venu. David Bair, ancien vice-président<br />
directeur des programmes spatiaux et<br />
opérations chez EchoStar Satellite Services,<br />
devient le nouveau directeur technique du<br />
spécialiste des communications par satellite.<br />
De nationalité étatsunienne, M. Bair a bâti son<br />
expérience au contact des fleurons de<br />
l’industrie aéronautique américaine. Avant<br />
EchoStar, il a occupé des fonctions exécutives<br />
au sein de Lockeed Martin d’une part –<br />
société où il a notamment fait office de viceprésident<br />
et ingénieur en chef chargé des<br />
projets spatiaux commerciaux - et a également<br />
fait office de directeur et ingénieur en chef dans<br />
plusieurs programmes spatiaux lancés par<br />
General Electric AstroSpace, filiale du géant<br />
américain General Electric. M. Bair a obtenu<br />
un diplôme de physique délivré par l’US<br />
Naval Academy, ainsi qu’un diplôme en<br />
ingénierie de propulsion nucléaire remis par<br />
l’US Navy, son tout premier employeur.<br />
FUJITSU FRANCE<br />
Hervé Garnousset prend la tête des<br />
opérations de la branche française de<br />
l’entreprise nippone, avec le titre de directeur<br />
général. Ses missions seront multiples. Il devra<br />
notamment accompagner le développement<br />
du groupe dans l’Hexagone, renforcer la<br />
présence de l’entreprise sur des marchés<br />
porteurs tels que les services managés, la<br />
virtualisation ou le stockage. Avant d’occuper<br />
cette nouvelle fonction, M. Garnousset était<br />
directeur exécutif chargé des régions chez<br />
Steria. Titulaire d’un doctorat en automatisme<br />
et en robotique obtenu à l’université Paul<br />
Sabatier de Toulouse, M. Garnousset entre chez<br />
Bull puis s’en va pour rejoindre EDS, désormais<br />
filiale d’Hewlett-Packard. Par la suite, en<br />
1996, il entre chez Steria où il porte<br />
successivement plusieurs casquettes. En<br />
2001, il devient, toujours au sein de Steria,<br />
directeur du secteur services publics. Nommé<br />
directeur exécutif en charge des régions en<br />
2009, il pilote la stratégie de l’entreprise dans<br />
le secteur des ‘Utilities’. Hervé Garnousset a<br />
également travaillé dans la sphère publique.<br />
Professeur en informatique à l’université de<br />
Santa Catarina, il a pris part aux recherches<br />
menées par le CNRS dans la robotique.<br />
SOGETREL<br />
Sogetrel, intégrateur télécom, veut imposer son<br />
leadership. Pour ce faire, la société se dote d’un<br />
nouveau président en la personne de Xavier<br />
Vignon. A ce poste, il remplacera Frédéric<br />
Zimmer. Pour parvenir à attendre les objectifs<br />
qu’elle s’est fixée, la société a fort logiquement<br />
fait le pari de l’expérience. M. Vigon revendique<br />
quelque 10 ans d’expérience à la tête de<br />
sociétés de services numériques ; il souhaite<br />
accélérer le développement de la société en<br />
s’appuyant notamment sur le tandem de<br />
directeur généraux en place, Christophe<br />
Berthier et Thierry Fistarol. <strong>Le</strong> groupe, fort d’un<br />
effectif de 1200 personnes réparties à travers<br />
50 agences établies sur l’ensemble du territoire,<br />
possède une expertise sur l’étude, la<br />
réalisation, la mise en service et la<br />
maintenance, et ce, dans le secteur privé<br />
comme dans le domaine public. Ainsi, la<br />
société travaille également avec les réseaux<br />
d’initiative publique.<br />
STREAMSERVE<br />
Laurence O’Hagan va mettre tout son<br />
savoir-faire et son expérience au service de<br />
StreamServe. Nommé directeur technique<br />
(chief technical officer, CTO), il devra mettre<br />
en place une stratégie, participer au<br />
développement de nouvelles solutions et<br />
garantir l’assistance technique pour les<br />
produits commercialisés par le spécialiste de<br />
la gestion électronique de documents. Fin<br />
connaisseur de l’industrie, et particulièrement<br />
des domaines de l'automatisation de<br />
documents et des technologies associées, M.<br />
O’Hagan a occupé la fonction de directeur<br />
technique au sein d’autres groupes. Pour la<br />
société Pitney Bowes, il a notamment conçu<br />
une solution de gestion de communication<br />
client. Durant 10 ans, entre 1994 et 2004, il a<br />
occupé le fauteuil de directeur technique<br />
pour l’entreprise Groupe 1 Software.<br />
Auparavant, il était également président et CTO<br />
chez Archetype Inc. M. O’Hagan possède un<br />
diplôme de physique obtenu à l’University<br />
College of London.<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°212 Septembre 2010<br />
42
JDT212-P43- PEM Acer Stream OKAG:PRISE en MAIN 27/08/2010 14:50 Page 43<br />
Acer Stream<br />
Prise en main<br />
Nouveaux<br />
produits<br />
Android s’essaie à la vidéo HD<br />
Acer diversifie son offre avec un terminal sous Android capable de filmer en haute définition. C’est le principal<br />
point fort d’un combiné qui, sans constituer une révolution,renforce la gamme du fabricant.<br />
•La HD<br />
•<strong>Le</strong> Web mobile<br />
•Photo<br />
•Un peu lent<br />
L’écran garde un peu trop<br />
les traces de doigts. Sa<br />
largeur permet toutefois de<br />
naviguer avec aisance sur<br />
le web.<br />
L’appareil photo est un peu<br />
lent. Il y a un temps d’arrêt<br />
entre le déclenchement et la<br />
capture effective de la<br />
photo. Avec 5 Mpixels, la<br />
qualité de la photo reste<br />
décente.<br />
Affichage smart. Acer<br />
exploite encore ici<br />
l’affichage smart. Lorsque<br />
l’on reçoit un sms ou un<br />
message vocal, la touche<br />
‘écran d’accueil s’allume’.<br />
Dans l’âpre combat qui oppose les fabricants de smartphones, Acer a proposé<br />
ces derniers mois plusieurs modèles capables d’opposer une résistance honnête<br />
aux plus belles « cylindrées » du marché. Avec son Acer Stream, le<br />
constructeur taïwanais espère enfoncer le clou.<br />
Sur ce nouveau modèle, Acer marque quelques précieux points, avec la haute définition.<br />
Malgré l’armada de terminaux sous OS Google disponibles, ce format apparaît<br />
sur bien peu de terminaux. Capable de capturer des vidéos en haute définition, le<br />
Stream fournit des images d’une qualité assez élevée, malgré un rendu des couleurs<br />
pas toujours fidèle. La HD joue également un rôle non négligeable dans le visionnage<br />
des vidéos en streaming. Un petit tour sur YouTube convainc aisément : entre la résolution<br />
basique et le format HD, la différence saute littéralement aux yeux.<br />
Bien moins granuleuses et plus nettes, les vidéos s’affichent avec une qualité largement<br />
supérieure. Calibré pour surfer sur le Web, le combiné est également compatible WiFi<br />
802.11n. La connexion à l’internet sans fil s’avère plutôt véloce et rend la navigation<br />
agréable. Aucun ralentissement notable ne vient non plus troubler la connexion Internet<br />
via la 3G+ (7,2 Mbit/s).<br />
Pour le reste, pas de grandes surprises. L’écran tactile, assez large, n’a pas la luminosité<br />
de certains terminaux du marché. Sa précision n’a rien d’exceptionnel non plus.<br />
Lors de l’écriture d’un message, il faut parfois s’y reprendre plusieurs fois pour sélectionner<br />
la lettre ou le signe désiré. Sous la coque, le fabricant a opté pour un processeur<br />
Qualcomm SnapDragon cadencé à 1 GHz. Une vitesse de pointe que le terminal<br />
n’utilise que peu. A l’usage, exécution et lancement des applications traînent assez souvent<br />
en longueur. Côté interface, le constructeur s’appuie en<br />
partie sur les fondamentaux de l’OS mobile du moteur de<br />
recherche américain. Légèrement retouchée par Acer,<br />
cette interface personnalisée déstabilise. L’écran scindée<br />
en deux – une partie immobile en haut, une partie<br />
mobile en bas - s’avère déroutant. Loin d’être<br />
inefficace, ce nouveau procédé a le mérite de proposer<br />
une approche de la navigation dans le menu<br />
du téléphone bien différente de celle majoritairement<br />
employée dans la plupart des smartphones.<br />
Pourvu de fonctionnalités multimédia, le Stream<br />
dispose d’un appareil photo numérique 5 Mpixels,<br />
capables de réaliser des prises de vue sans prétention.<br />
Sans être particulièrement inoubliables, les clichés<br />
réalisés, pauvres en détail et aux couleurs<br />
ternes, restent corrects, sans plus. <strong>Le</strong> déclenchement,<br />
un peu long, rend malaisée la capture de<br />
mouvement sur le vif. Côté musique, le combiné<br />
offre un baladeur numérique efficace. L’utilisateur<br />
peut aisément choisir les morceaux de son choix, y<br />
compris lorsque l’écran est verrouillé. <strong>Le</strong> classement<br />
des titres apparait quant à lui très simple, avec un<br />
affichage horizontal. L’autonomie du terminal permet<br />
d’utiliser le terminal pendant environ 60 heures<br />
sans rechargement.<br />
■ Thomas Pagbe<br />
LA CONCURRENCE<br />
Samsung Wave<br />
350 €<br />
Motorola<br />
Milestone<br />
499 €<br />
€<br />
499<br />
Dimensions/poids : 119,5 x 63 x 11, 2 mm/140 g<br />
Compatibilité réseau : GSM, GPRS, EDGE, HSUPA, HSDPA, WiFi<br />
802.11b/g/n<br />
Ecran : tactile, 3,7 pouces, 16 millions de couleurs, résolution<br />
480 x 800 pixels<br />
Mémoire : 2 Go, extensible à 32 Go via carte microSD<br />
OS/Processeur : Android 2.1/Qualcomm SnapDragon 1 GHz<br />
Connectique : Bluetooth 2.1, microUSB 2.0<br />
Autonomie moyenne constatée : environ 60 h<br />
Autres caractéristiques : APN 5 Mpixels, autofocus, geotagging,<br />
baladeur audio (MP3, WAV, WMA, eAAC+) et vidéo<br />
(MP4, Xvid, WMV, H.264, H.263), capture en HD, radio, a-GPS,<br />
services Google<br />
43 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°212 Septembre 2010
JDT212-P44-Nvx Prods Mobiles OKAG:JDT193 27/08/2010 14:54 Page 44<br />
<strong>Le</strong>s mobiles<br />
nouveaux produits<br />
Acer E120<br />
Smartphone<br />
à prix sacrifié<br />
<strong>Le</strong> constructeur taïwanais poursuit son<br />
œuvre de démocratisation des<br />
smartphones avec un nouveau combiné<br />
d’entrée de gamme. Proposé à partir<br />
d’un euro avec des offres opérateurs,<br />
le E120, embarque une confortable<br />
capacité de stockage, extensible à 32<br />
Go. Son écran tactile, aux dimensions<br />
très acceptables, permet également de<br />
tirer partie de toutes les potentialités<br />
offertes par le combiné. Compatible 3G<br />
et WiFi, le E120 fournit un accès rapide<br />
au Web. <strong>Le</strong> mobile actionné par Android,<br />
comprend par ailleurs un appareil photo<br />
3,2 Mpixels.<br />
€ 1<br />
(à partir de, avec forfait opérateur)<br />
Toshiba AC100<br />
Ultra-portable très<br />
connecté sous Android<br />
Façonné pour un usage nomade, le PC ultra-portable proposé par le<br />
constructeur japonais se présente comme une machine optimisée pour<br />
accéder à l’internet mobile. Compatible WiFi b, g et n, le PC peut également<br />
se connecter aux réseaux 3G et faciliter ainsi la connexion internet en tous<br />
lieux et toutes situations. Motorisé par un processeur Tegra de NVIDIA, le PC<br />
fonctionne sous Android. Egalement adapté pour un usage personnel, l’AC100<br />
intègre une caméra et une capacité de stockage de 32 Go, dans un disque<br />
dur flash (SSD, pour solide state drive).<br />
Dimensions/Poids : 262 x 190 x 21 mm/870 g<br />
Ecran : 10,1 pouces<br />
Mémoire : jusqu’à 32 Go SSD (disque dur flash)<br />
Connectivité : Bluetooth 2.1, USB, miniUSB<br />
Sans fil : WiFi 802.11b/g/n, 3G<br />
OS : Android 2.1<br />
Processeurs : NVIDIA Tegra ARM<br />
Autonomie (données constructeurs) : 8 h<br />
Autres caractéristiques : Webcam<br />
1,3 Mpixels, microphone intégré,<br />
page accueil personnalisable, prise HDMI<br />
€ 299<br />
Dimensions/Poids : 104,5 x 54 x 13,2 mm/105 g<br />
Compatibilité Réseaux : GSM, EDGE, HSDPA, HSUPA, WiFi<br />
Ecran : tactile, 2,8 pouces, résolution 240 x 320 pixels<br />
Connectivité : Bluetooth, microUSB<br />
Mémoire : 512 Mo, extensible à 32 Go via port microSD<br />
OS : Android<br />
Mémoire : 256 Mo de mémoire flash, 2 Go sur carte et jusqu’à 32 Go via port microSD/SDHD<br />
Autres caractéristiques : appareil photo 3,2 Mpixels, radio, a-GPS<br />
Dell Streak<br />
Mi-tablette, mi-smartphone<br />
Après Apple, Dell se lance, lui aussi, dans le monde des tablettes avec le Streak. Hybride, son<br />
produit se situe entre la tablette et le smartphone. Ses dimensions et son large écran, conçus<br />
pour faciliter le surf sur le Web s’ajoutent aussi aux autres qualités de ce terminal très<br />
connecté. Compatible 3G, le Streak embarque aussi une connexion WiFi. Animée par un<br />
processeur Snapdragon de Qualcomm, la tablette fonctionne sous Android 1.6. <strong>Le</strong>s plus férus<br />
de technologie pourront faire passer leur OS à la version supérieure, Android 2.2. The Phone<br />
House sera le premier magasin à vendre la tablette de Dell en France.<br />
€ 99<br />
(avec forfait opérateur)<br />
Dimensions/Poids : 79,1 x 152,9 x 10 mm/220 g<br />
Compatibilité Réseaux : GSM, GPRS, EDGE, HSUPA, HSDPA, WiFi 802.11b/g<br />
Ecran : tactile, 5 pouces, résolution 480 x 800<br />
Connectivité : Bluetooth 2.0, microUSB<br />
Mémoire : 16 Go, extensible à 32 Go<br />
OS/Processeurs : Android 1.6 (mise à jours version 2.2 possible)/ Qualcomm Snapdragon 1 GHz<br />
Autres caractéristiques : appareil photo 5 Mpixels, APN secondaire 0,3 Mpixels, autofocus, flash<br />
LED, a-GPS, baladeur audio (MP3, WAV, eAAC+, WMA) et vidéo (MP4, H.263, H.264, WMV),<br />
sortie vidéo HDMI, services Google intégrés (Search, YouTube, Maps, Gmail, Google Talk)<br />
Sony Ericsson Xperia X8<br />
Toujours plus de Google<br />
chez Sony Ericsson<br />
Sony Ericsson continue à se développer dans les smartphones. <strong>Le</strong> Xperia X8,<br />
nouvelle déclinaison de la gamme Xperia, embarque - comme le X10 et le X10<br />
mini -, l’OS de Google, Android. Equipé d’un écran tactile de 3 pouces, le combiné<br />
affiche une large compatibilité réseau (3G+ et WiFi). Sa capacité de stockage,<br />
extensible à 16 Go octets donne la possibilité de stocker quantité de morceaux<br />
audio et de vidéo. Son appareil photo 3 Mpixels, la fonction radio et la panoplie<br />
de services Google font du Xperia X8 un smartphone très complet.<br />
Dimensions/Poids : 99 x 54 x 15 mm/104 g<br />
Compatibilité Réseaux : GSM, GPRS, EDGE, HSUPA, HSDPA, Wi-Fi 802.11 b/g<br />
Ecran : tactile, 3 pouces, 16 millions de couleurs, résolution 320 x 480 pixels<br />
Connectivité : Bluetooth 2.1, microUSB 2.0<br />
Mémoire : 128 Mo, extensible à 16 Go via port microSD<br />
OS : Android 1.6<br />
Autres caractéristiques : APN 3,15 Mpixels, geo-tagging, baladeur audio (MP3, eAAC+,<br />
WMA, WAV), baladeur vidéo (MP4, H.263, H.264, WMV), radio, a-GPS, services<br />
Google (Search, Maps, Gmail, YouTube, Calendar, Google Talk)<br />
Doro PhoneEasy 332 GSM<br />
Faciliter oui, stigmatiser, non<br />
Pour Doro, les téléphones simplifiés ne doivent en aucun cas stigmatiser leur propriétaire.<br />
<strong>Le</strong> Doro PhoneEasy 332gsm se veut le digne héritier de cette philosophie. Son allure et ses<br />
dimensions s’éloignent ostensiblement des anciens terminaux développés pour les seniors.<br />
Capable de gérer principalement les connexions GSM et l’envoi et la réception de SMS, le<br />
combiné embarque, comme une bonne partie des mobiles Doro, une touche d’urgence avec<br />
trois numéros configurables. Une large place a également été faite au confort. <strong>Le</strong>s<br />
utilisateurs pourront réduire ou augmenter la taille des caractères.<br />
Dimensions/Poids : 105 x 50 x 17 mm/88 g<br />
Compatibilité Réseaux : GSM quadribande<br />
Ecran : résolution 96 x 128<br />
Autonomie (comm/veille) : 4 h/11 j<br />
Autres caractéristiques : gestion avancée du volume sonore, mode conférence à trois,<br />
réglage de la taille des caractères pour les SMS et le répertoire, mode mains<br />
libres, fonction SMS d’alerte et appels d’urgence<br />
€<br />
109<br />
€ 223<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°212 Septembre 2010<br />
44
JDT212-P45- PEM BB 3G OKAG:PRISE en MAIN 27/08/2010 15:00 Page 45<br />
Blackberry Pearl 3G<br />
Prise en main<br />
Nouveaux<br />
produits<br />
RIM veut séduire<br />
le grand public avec le Pearl 3G<br />
Avec le Pearl 3G, BlackBerry poursuit sa conquête du marché grand public. Avec ses touches multimédia, ce<br />
combiné se destine avant tout à une cible jeune, avide de contenus multimédia et de réseaux sociaux.<br />
•<strong>Le</strong>s boutons sur le côté<br />
•Son écran<br />
•La navigation Web<br />
•La prise casque<br />
L’appareil photo, discret,<br />
efficace, permet de réaliser<br />
des prises de vue correctes.<br />
Rapide et silencieux, il<br />
permet de réaliser des<br />
prises sur le vif.<br />
Avec les touches situées sur<br />
la tranche supérieure du<br />
téléphone, le fabricant n’avait<br />
d’autre choix que de placer<br />
la prise casque sur le côté.<br />
Peu pratique, le fil du casque<br />
est malmené. Heureusement,<br />
le calibre de la prise jack<br />
(3,5 mm) permet l’utilisation<br />
de casques tiers.<br />
<strong>Le</strong>s touches sur le côté,<br />
intelligemment intégrées et<br />
très sensibles peuvent être<br />
sollicitées sans problème, y<br />
compris en présence d’une<br />
housse protectrice.<br />
Très longtemps perçu comme un fabricant de téléphones pour professionnels,<br />
BlackBerry a longtemps souffert de cette image qui lui collait à la peau. Une<br />
image que le constructeur s’est fait fort de gommer avec des terminaux de plus<br />
en plus riches en fonctions multimédia ludiques et pratiques. Avec sa gamme<br />
Pearl et particulièrement avec le Pearl 3G, la firme canadienne propose un téléphone<br />
destiné au grand public et taillé pour un usage multimédia. <strong>Le</strong> soin apporté à sa finition,<br />
ses dimensions et son poids réduit font du Pearl un produit plutôt bien réussi.<br />
<strong>Le</strong> fabricant a tout particulièrement soigné l’écran. Malgré ses proportions restreintes,<br />
ce dernier possède une très belle définition. <strong>Le</strong>s vidéos visionnées sur le téléphone (une<br />
bande annonce préchargée) sont d’une grande qualité. <strong>Le</strong>s images foisonnent de détails<br />
; elles sont fluides et respectueuses des nuances de couleurs. Lorsque les vidéos<br />
sont lancées, l’image bascule immédiatement en plein écran. <strong>Le</strong> clavier, fonctionnel,<br />
embarque des touches alphanumériques. Un peu étroit, toutefois, il n’est pas vraiment<br />
adapté pour une utilisation à deux mains. La manipulation du terminal est également<br />
complétée par une souris optique, inaugurée par le Curve 8520. La souris s’avère dans<br />
l’ensemble assez précise. La plupart du temps, la sélection des icônes ne pose aucun<br />
problème. En revanche, les mains moites risquent d’éprouver quelques difficultés. Dans<br />
ces conditions, il faut s’y prendre à plusieurs reprises pour sélectionner l’élément voulu.<br />
Cette difficulté mise à part, le combiné se révèle un appareil multimédia très efficace.<br />
Très pratiques, les boutons positionnés sur le haut de l’appareil permettent de lancer<br />
des vidéos et des morceaux musicaux sans passer par le menu,<br />
placé au dessus du clavier. La capacité de stockage, extensible,<br />
permet de collectionner rapidement les morceaux<br />
de son choix. Par ailleurs, il faut saluer le choix<br />
de RIM, qui a opté pour un port microUSB, plus pratique<br />
que les formats propriétaires. Petit regret toutefois,<br />
la présentation des titres est bien trop spartiate<br />
– les chansons sont alignés les une après les<br />
autres en lignes blanches sur un fond noir - et<br />
manque cruellement de fantaisie. Côté photo, le<br />
Pearl 3G affiche de belles performances. <strong>Le</strong> capteur,<br />
malgré ses 3,2 Mpixels, permet de réaliser des prises<br />
de vue tout à fait correctes. <strong>Le</strong>s captures, assez<br />
nettes, affichent un respect des couleurs en environnement<br />
lumineux. <strong>Le</strong>s vidéos se revèlent également<br />
riches en détails et très fluides. Compatible<br />
3G+ (HSDPA et HSUPA) et WiFi 802.11n, le terminal,<br />
digne porte étendard de la marque canadienne,<br />
permet de gérer les mails avec une facilité enfantine.<br />
Surfer sur le Web s’avère toutefois plus compliqué,<br />
l’affichage des pages et surtout, des caractères,<br />
rendent toute navigation sur la Toile<br />
inconfortable et fastidieuse. La batterie, robuste,<br />
permettra de profiter des nombreuses capacités du<br />
mobile. En moyenne, il faudra la recharger au bout<br />
de 70 heures.<br />
■ Thomas Pagbe<br />
LA CONCURRENCE<br />
Motorola<br />
Milestone<br />
499 €<br />
Palm Pixi<br />
29 €<br />
(en pack<br />
opérateur)<br />
€<br />
NC<br />
Dimensions/poids : 108 x 50 x 13, 3 mm/93,6 g<br />
Compatibilité réseaux : GSM, GPRS, EDGE, HSUPA, HSDPA, WiFi<br />
802.11b/g/n<br />
Connectique : Bluetooth 2.1, microUSB 2.0<br />
Ecran : 256 000 couleurs, résolution 360 x 400 pixels<br />
OS : BlackBerry OS<br />
Mémoire : 256 Mo, extensible à 32 Go<br />
Autonomie veille/comm (données constructeurs) : 13 jours/5 h<br />
Autres caractéristiques : appareil photo 3,15 Mpixels,<br />
autofocus, flash LED, A-GPS, baladeur audio (MP3, WMA, WAV,<br />
eAAC+) et vidéo (MP4, H.264, H.263, WMV), BlackBerry maps,<br />
lecture document Word, Excel, PDF et PowerPoint<br />
45 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°212 Septembre 2010
JDT212-P46-Nvx Prods GPS OKAG:JDT193 27/08/2010 15:08 Page 46<br />
Accessoires<br />
nouveaux produits<br />
Duracell myGrid<br />
Chargement<br />
sans fil<br />
Duracell, connu pour ses lapins<br />
blancs et ses piles, propose un nouvel<br />
équipement de recharge : myGrid.<br />
Pour recharger un combiné, il suffit de<br />
le déposer sur le chargeur, après l’avoir<br />
préalablement placé dans la coque livré<br />
avec le chargeur. Capable de recharger<br />
de nombreux types de terminaux,<br />
myGrid s’avère sans danger. En contact<br />
avec un liquide ou une main,<br />
l’appareil s’arrête automatiquement.<br />
De même, l’arrêt automatique est<br />
également programmé pour s’arrêter<br />
une fois la charge complète du ou<br />
des téléphones effectuée.<br />
€ 80<br />
Modelabs<br />
Super-coques<br />
<strong>Le</strong>s super-héros de notre enfance – enfin, pas pour tout le monde - se lancent à la<br />
conquête des téléphones portables. En collaboration avec DC Comics, éditeur des aventures<br />
de Superman, Wonderwoman et Batman, entre autres, Modelabs lance une collection de<br />
coques siglées des symboles de ces super-héros. L’accessoiriste propose des coques en<br />
silicone, des housses-chaussettes et des coques rigides. <strong>Le</strong>s possesseurs d’iPhone, ne sont<br />
pas les seuls à pouvoir profiter de ces coques et housses de protection. <strong>Le</strong>s chaussettes,<br />
notamment, à vocation universelle, s’adaptent à tous types de terminaux.<br />
à partir de<br />
€ 12,90<br />
Matière : silicone (pour les coques)<br />
Compatibilité : iPhone (pour les modèles rigides et modèles en silicone), universelle (pour les<br />
modèles « chaussettes »)<br />
Samsung Voice<br />
HM1000<br />
Bluetooth<br />
intelligent<br />
L’oreillette proposée par<br />
Samsung est un véritable<br />
concentré de technologie. Son<br />
poids plume et ses dimensions<br />
très réduites masquent à peine<br />
les capacités de cette oreillette.<br />
Bluetooth, l’oreillette Voice HM1000 est<br />
dotée de deux fonctions de réduction de<br />
bruit et de suppression d’écho, deux<br />
facteurs qui assurent la clarté sonore des<br />
conversations. En outre, l’oreillette est<br />
également capable de se connecter<br />
automatiquement à un téléphonie si ce<br />
dernier se trouve à portée. Multipoint, elle<br />
peut également se connecter à deux<br />
mobiles en même temps.<br />
€ 29<br />
Compatibilité : iPhone, BlackBerry Curve et Pearl, Motorola, Nokia (doté d’un port microUSB)<br />
Autres caractéristiques : s’éteint au premier contact avec la main, protection anti-surchauffe, peut charger jusqu’au 4 combinés en même temps<br />
€<br />
39,90<br />
Sony Ericsson VH410 Bluetooth<br />
L’oreillette éco-responsable<br />
Sony Ericsson, fabricant de téléphones mobiles, mais également constructeur d’accessoires,<br />
propose un nouveaux kit oreillette. Fidèle aux formes harmonieuses prisées par le fabricant,<br />
l’oreillette VH410 a été élaborée pour garantir à l’utilisateur une qualité sonore élevée grâce à<br />
la fonction d’annulation de bruit intégrée. Fabriquée à partir de plastique recyclé, l’oreillette<br />
se également un produit « vert». Bluetooth, bien sûr, l’équipement permet de tirer un<br />
trait définitif sur les fils qui s’entortillent.<br />
IMA Blue kit combo<br />
En deux-en-un au creux<br />
de l’oreille<br />
<strong>Le</strong> kit mains-libres Bluetooth proposé par Omenex sous la marque IMA<br />
répond aux besoins de mobilité, de sécurité et d’économie des<br />
utilisateurs. Ce produit deux-en-un se compose d’un support doté d’un<br />
haut parleur et d’une oreillette Bluetooth, dont le poids n’atteint pas les<br />
10 g. En connectant l’oreillette sur son support, ce dernier se<br />
transforme en kit mains-libres de<br />
voiture, tout en rechargeant l’oreillette.<br />
<strong>Le</strong> tout dispose d’une excellente<br />
autonomie. A noter qu’une prise USB<br />
placée sur le support permet de<br />
recharger un mobile.<br />
Poids : 9 g<br />
Connectique : Bluetooth 2.0<br />
Portée : 10 m<br />
Autonomie (comm/veille) : 4 h/120 h en veille<br />
OS : Propriétaire<br />
Autres caractéristiques : bouton<br />
‘marche/arrêt’, réglage du volume, prise<br />
USB, microphone et haut parleur intégrés<br />
Dimensions/Poids : 46,9 x 17,9 x 10,4 mm/10 g<br />
Connectique : Bluetooth 2.1<br />
Autonomie (comm/veille) : 7 h/400 h<br />
Autres caractéristiques : réduction de bruit,<br />
suppression des échos, design travaillé<br />
Dimensions/Poids : NC<br />
Connectique : Bluetooth 2.1, microUSB<br />
Autonomie (comm/veille) : 10 h/350 h en veille<br />
Autres caractéristiques : bouton volume/fin, bouton réglage sonore, fonction<br />
intégrée de réduction de bruit<br />
€ NC<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°212 Septembre 2010<br />
46
JDT212-P47- PEM LG GT540 OKAG:PRISE en MAIN 27/08/2010 15:28 Page 47<br />
LG Optimus GT 540<br />
Prise en main<br />
Nouveaux<br />
produits<br />
<strong>Le</strong> smartphone Android pour tous<br />
Alors que, sur le « haut du panier », Apple, Samsung, HTC et – bientôt -, Nokia se livrent une bataille sans merci<br />
pour séduire les clients aux budgets élevés, LG, avec le GT 540, également appelé Optimus, prend l’option de<br />
s’adresser au plus grand nombre avec un smartphone offrant un excellent rapport qualité-prix.<br />
•Autonomie<br />
•Rapport fonctions/prix<br />
•Qualité de la<br />
photo/vidéo<br />
Trois boutons sur la même<br />
touche barrent le bas de la<br />
face avant ; avec les deux<br />
« boutons tactiles » qui se<br />
trouvent en dessous de<br />
l’écran, ils permettent<br />
d’interagir avec l’interface<br />
S-Class de l’Optimus, qui<br />
offre cinq écrans<br />
personnalisables.<br />
Réactif et précis, l’écran<br />
tactile résistif TFT 3 Pouces<br />
du GT 540 offre une<br />
définition de 320 x 480<br />
pixels. Ses qualités ne lui<br />
permettent cependant pas de<br />
jouer dans la même<br />
catégorie que l’iPhone 4 ou<br />
les Samsung Wave et Galaxy,<br />
des mobiles d’une gamme de<br />
prix bien plus élevée.<br />
Sobre et fluide dans ses<br />
lignes arrondies, l’Optimus<br />
bénéficie d’une finition<br />
aluminium brossé du meilleur<br />
effet tant qu’on reste dans<br />
des coloris discrets. <strong>Le</strong><br />
mobile existe aussi<br />
cependant en rose ; il en<br />
faut pour tous les goûts…<br />
Annoncé au CES de Las Vegas en début d’année, confirmé au Mobile<br />
World Congress, l’Optimus GT540 de LG est le 2 ème smartphone sous<br />
Android de la marque. Positionné comme un smartphone d’entréemoyenne<br />
gamme, l’Optimus a le mérite de permettre au plus grand<br />
nombre de s’initier aux joies du « téléphone intelligent ». <strong>Le</strong>s opérateurs ne s’y sont<br />
d’ailleurs pas trompés, et l’ont référencé en masse pour le proposer à des prix très<br />
accessibles. Il faut dire qu’avec son encombrement raisonnable pour un écran de<br />
3 pouces, et ses lignes fluides et sobres (un écran, trois boutons, un dos en aluminium<br />
brossé), le GT 540 passe vraiment partout, sans chercher à ressembler à une<br />
énième ersatz de l’iPhone : un triple bouton en bas de la face avant, plus deux zones<br />
tactiles placées juste sous l’écran permettent de compléter les interactions<br />
qu’offre l’écran. Ce dernier, fluide et réactif (grâce aussi au processeur Qualcomm<br />
à 600 MHz), n’est cependant pas en état de concourir avec ceux de l’iPhone 4, du<br />
Samsung Wave ou du Galaxy S. Tournant sous Android (version 1.6 Donut), le GT<br />
540 se contente d’une version basique de l’OS de Google, complétée par l’interface<br />
S-Class de LG offrant 5 écrans personnalisables. Mais nul besoin de personnaliser<br />
l’interface pour accéder aux différents fonctions d’Android (Gmail, Google Maps, You<br />
Tube, Android Market…) comme aux autres applications pré-chargées et très intégrées<br />
(dont Facebook). Bien fourni en matière de connectivité, l’Optimus est compatible<br />
HSDPA (7,2 Mbit/s de débit) et WiFi. De quoi utiliser sans réserve les services<br />
de push mail pro et perso (avec l’abonnement data approprié), synchronisables avec<br />
son PC (tout comme l’agenda et les contacts) grâce à Exchange Active Sync. <strong>Le</strong> GT<br />
540 possède en outre le GPS intégré (a-GPS), utilisable par<br />
défaut avec Google Maps, et embarque également la radio<br />
FM RDS. Côté photo, l’Optimus est plutôt dans<br />
une approche un peu minimum avec son capteur 3<br />
Mpix sans flash. Même limites dans la vidéo, auxquelles<br />
il faut ajouter un son qui s’avère métallique<br />
en raison de la mauvaise qualité du (tout petit)<br />
haut parleur, mais correct avec un casque sur les<br />
oreilles, connectable grâce à la prise jack 3,5 mm.<br />
Capable par ailleurs de lire de nombreux formats<br />
audio et vidéo (dont le DivX), l’Optimus n’offre que<br />
150 Mo de stockage, mais permet de monter<br />
jusqu’à 32 Go carte micro SD, de quoi se poser en<br />
balladeur multimédia convainquant. Saluons l’autonomie,<br />
très correcte de l’Optimus, puisqu’on<br />
tient facilement trois jours sans recharger, même<br />
avec une activité réseau et multimédia soutenue.<br />
Un bon pour point pour ne pas décevoir les nouveaux<br />
entrants sur le marché de smartphone, et,<br />
pourquoi pas, les garder sous Android. L’intégration<br />
en toute simplicité de la plate-forme mobile<br />
de Google reste l’une des grandes réussites de ce<br />
mobile qui s’affiche déjà comme un des « best sellers<br />
» de la marque coréenne.<br />
■ Ariel Gomez<br />
LA CONCURRENCE<br />
Acer Liquid e<br />
399 €<br />
Samsung<br />
Galaxy Spica<br />
270 €<br />
€<br />
€<br />
à partir de 1 avec offre opérateur<br />
270 sans abonnement<br />
Dimensions/poids : 109 x 54,5 x 12,9 mm/115 g<br />
Compatibilité réseaux : GSM-GPRS-EDGE 850/900/1800/1900,<br />
3G, 3G+, WiFi 802.11 b/g<br />
Connectivité : Bluetooth 2.1, Stéréo A2DP, USB<br />
OS/processeur : Android 1.6 Donut/Qualcomm 7227 600 GHz<br />
Mémoire : interne 150 Mo, jusqu’à 32 Go carte micro SD<br />
Autonomie (comm/veille)- batterie : 6 h 20/650 h- Li -Ion<br />
1500 mAh<br />
Ecran : tactile résistif TFT 3 Pouces, 320 x 480 pixels<br />
Autres caractéristiques : a-GPS, appareil photo 3 Mpixels avec<br />
autofocus, accéléromètre, e-mail, SMS-MMS, applications Android<br />
Market, YouTube, Google Agenda<br />
47 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°212 Septembre 2010
JDT212-P48-Nvx Prods TEL OKAG:JDT193 27/08/2010 15:32 Page 48<br />
Divers<br />
nouveaux produits<br />
France Telecom e-diatonis ASx P6LR<br />
<strong>Le</strong> standard prêt pour l’IP<br />
<strong>Le</strong> nouveau standard téléphonique proposé par France Telecom se propose de répondre<br />
aux besoins des professionnels de la manière la plus efficace. Compatible avec les offres<br />
de téléphonie illimitée du marché, l’e-diatonis ASx P6LR peut également s’intégrer dans<br />
une architecture IP. Capable d’accepter jusqu’à six postes, le standard dispose<br />
évidemment des fonctions attendues sur ce type d’équipement : messagerie évolutive,<br />
serveur vocal et mode conférence. En outre, le standard est accompagné d’un module<br />
complémentaire conçu pour rendre plus aisé les opérations du standardiste.<br />
E<br />
1735<br />
Bewan CPL Powerline S200Maxx<br />
CPL eco-responsable<br />
<strong>Le</strong> nouveau kit CPL s’illustre par son débit confortable et le bouquet de<br />
fonctionnalités qu’il intègre. Connecté sur un réseau domestique ou professionnel,<br />
il permet d’obtenir un débit de 200 Mbit/s et donne l’occasion de faire transiter,<br />
entre autres flux, de la vidéo en qualité HD. Un cryptage AES 128 bits assure<br />
quant à lui confidentialité des communications. Bewan a également ajouté une<br />
touche de « green ». Après 15 minutes d’inactivité, la consommation électrique<br />
du kit CPL chute de 40 %. <strong>Le</strong> CPL Powerline S200Maxx est<br />
compatible avec les environnements Windows et Mac.<br />
Dimensions/poids : 125 x 52,5 x 65 mm/260 g<br />
Débit : 200 Mbit/s<br />
Sécurité : Cryptage AES 128 bits<br />
Protocole : TCP/IP<br />
Interface : 1 port RJ-45 Ethernet 10/100<br />
Autres caractéristiques : distance maximale de 200 m entre deux capteurs,<br />
bouton reset, Qos pour la garantie du débit, mode de fonctionnement économique<br />
E<br />
79,90 (pack solo)<br />
Fonctionnalités : messagerie vocale évolutive, serveur vocal interactif<br />
Autres caractéristiques : compatibles avec les offres de téléphonie illimitée,<br />
adapté à l’IP, accepte jusqu’à six postes, mode conférence à trois<br />
Konftel 300M<br />
Un téléphone mobile de poids<br />
Konftel tente un pari de taille : proposer aux entreprises un téléphone mobile<br />
de conférence, compatible 3G. <strong>Le</strong> « combiné », massif, fonctionne comme un<br />
téléphone mobile. La carte SIM insérée permet de lancer, de recevoir les<br />
communications, et de les partager en mode conférence. La technologie audio<br />
utilisée permet à l’appareil de diffuser les voix avec une haute qualité sonore.<br />
La batterie, robuste, résiste près de 50 heures en communication et 100<br />
heures en veille. <strong>Le</strong> Konftel 300M fonctionné également avec OCS, la solution<br />
de communication unifiée de Microsoft.<br />
E 29,95<br />
Sweex Webcam HD<br />
Webcam HD acidulée<br />
Qui a dit que les webcams n’étaient abonnées qu’au gris, au noir et au blanc ?<br />
Pas Sweex en tous cas. <strong>Le</strong> constructeur propose une nouvelle gamme de<br />
webcams aux couleurs vives et capables de saisir des images en haute<br />
définition à une vitesse de 30 images par seconde. Très légère, la caméra<br />
supporte les versions les plus utilisées de Windows (XP, Vista et 7) et<br />
également Mac OS X. A noter que la longueur de son câble permettra<br />
facilement de connecter la webcam et donnera à l’utilisateur une facilité<br />
d’installation qui fait parfois défaut.<br />
Dimensions/poids : 60 x 55 x 55 mm/80 g<br />
Résolution capteur : 1600 x 1200 pixels<br />
OS supportés : Microsoft Windows XP, Windows Vista, Windows 7, Mac OS X<br />
Longueur câble : 1,5 m<br />
Connexion : USB<br />
Compression : RGB, UYVY, MJPG<br />
Autres caractéristiques : compatibilité Mac, microphone intégré<br />
E<br />
NC<br />
Réseau : GSM, 3G<br />
Mémoire : 2 Go (via carte microSD)<br />
Autonomie : 48 h (en conversation), 100 h (en veille)<br />
Autres caractéristiques : connexion à un PC, adapté aux solutions<br />
de communication unifiée (Microsoft OCS), voix en HD, envoi de SMS<br />
Snom 821<br />
Poste VoIP avec switch intégré<br />
Une fois de plus, Snom joue la polyvalence. Non content d’avoir intégré<br />
dans ses combinés un navigateur XML, le constructeur dévoile une<br />
nouvelle carte : un commutateur intégré. Accompagné également d’un<br />
port USB, le poste permet non seulement de bénéficier d’une connexion<br />
réseau physique, mais également d’une connexion sans fil. Snom a en outre<br />
pensé à la qualité sonore des communications. Un amplificateur permet de<br />
réduire les interférences et d’assurer la clarté des conversations.<br />
Poids : 900 g<br />
Ecran : couleurs, 3,5 pouces, résolution 320 x 240 pixels<br />
Connectique : 1 port USB<br />
Alimentation : PoE<br />
Sécurité : SIPS, SRTP, TLS, STUN, ENUM, NAT, ICE<br />
Autres caractéristiques : mini navigateur XML, supporte plusieurs langues,<br />
commutateur intégré de 1 Go, compatible SIP, qualité sonore élevée, connexion Ethernet<br />
E<br />
229<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°212 Septembre 2010<br />
48
JDT-Abo-Correc:JDT 04/03/2010 15:19 Page 16<br />
Bu<br />
lle<br />
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Projet2:Mise en page 1 30/10/2009 16:06 Page 1<br />
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JDT202-P01 Couvertu<br />
N° 202 - Décembre 2009 - 21 ème année<br />
Dossier spécial<br />
Collectivités Locales<br />
Que faire avec<br />
le très haut débit ?<br />
compte rendu cartes 2009<br />
La carte ne connaît<br />
pas la crise<br />
Marché<br />
Focus<br />
La visio s’installe sur<br />
le poste de travail<br />
La Télévision Mobile<br />
Personnelle<br />
à l’heure<br />
du dénouement<br />
Philippe Houdouin,<br />
PDG de Keyyo<br />
Livephone Orange<br />
<strong>Le</strong> mensuel des convergences IT - www.jdt.fr<br />
Nouveautés<br />
<strong>Le</strong>s mobiles<br />
de Noël<br />
Nokia 6700 Slide<br />
3G+, APN 5 Mpix, MM<br />
Téléphone<br />
à image<br />
Netgear ProSafe WNDAP350 Cisco Flip<br />
Hotspot multi-bande<br />
Caméra<br />
connectée<br />
Samsung Galaxy Spica<br />
3G+, WiFi, APN 3,2 Mpix, Android<br />
« En 2010, nous allons nous concentrer<br />
sur notre infrastructure technique »<br />
HTC Ta t o<br />
3G+, WiFi, APN 3,2 Mpix, a-GPS, Android<br />
Sony Eric son Xperia Purene s<br />
3G+, radio, MP3, conciergerie<br />
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JDT212-P49- PEM Samsung Galaxy OKAG:PRISE en MAIN 27/08/2010 11:21 Page 49<br />
Samsung Galaxy S<br />
Prise en main<br />
Nouveaux<br />
produits<br />
Super-nova dans la galaxie Android<br />
Après l’excellent Samsung Wave, on pensait que le constructeur coréen allait ralentir la cadence. C’était sans<br />
compter sur le Galaxy S qui pourrait bien secouer le marché des smartphones sous Android.<br />
•Vitesse<br />
•Saisie automatique<br />
•Un design peu original<br />
L’écran tactile du Galaxy S,<br />
confirme, s’il en était besoin,<br />
la maitrise de Samsung en<br />
la matière. Comme pour le<br />
Samsung Wave, le combiné<br />
exploite la technologie Super<br />
Amoled. Large, brillant et<br />
fluide, le combiné entre en<br />
la matière, en concurrence<br />
directe avec l’iPhone 4<br />
d’Apple.<br />
La technologie Swype,<br />
introduite sur le Galaxy S,<br />
renvoie le système de saisie<br />
T9 à l’âge de bronze de la<br />
téléphonie. Plus intuitif, plus<br />
précis et bien plus ludique,<br />
le Swype transforme la<br />
saisie de courriel et de SMS<br />
en un jeu. S’y habituer<br />
nécessite toutefois un petit<br />
temps d’adaptation.<br />
Malgré un très clair bond<br />
technologique sur ses<br />
smartphones, le sudcoréen<br />
a manqué<br />
d’imagination pour le<br />
design. A voir le Galaxy S,<br />
difficile de ne pas penser<br />
à un autre terminal siglé<br />
d’une pomme…<br />
Samsung a de grosses ambitions sur le marché du smartphone. Après le Samsung<br />
Wave, le constructeur propose son nouveau vaisseau amiral, le Galaxy S. Particulièrement<br />
léger pour un smartphone - 119 grammes -, le combiné de Samsung<br />
fait passer l’iPhone 4 pour un poids lourd avec ses 137 g. De plus, tout<br />
comme le téléphone star d’Apple, le Galaxy S est très fin avec 9,9 mm d’épaisseur. En<br />
contrepartie, point de matériaux tels que l’acier ou le verre ici, il faut se contenter de<br />
plastique laqué tout de même moins classe.<br />
<strong>Le</strong> Samsung Galaxy S affiche une finition très soignée. La prise micro USB bénéficie<br />
d’un cache pour la protéger de la poussière. Pour ne pas altérer les lignes du Galaxy<br />
S, Samsung s’est contenté d’intégrer un bouton de volume sur la tranche gauche et<br />
un interrupteur sur la tranche droite. Sous l’écran, deux touches tactiles entourent le<br />
bouton central. Elles permettent d’accéder au menu contextuel d’Android et de revenir<br />
à la page précédente. Samsung a muni son terminal d’un écran exceptionnel, certes,<br />
mais ce dernier a ses limites. Aussi le constructeur n’a pas lésiné sur les caractéristiques<br />
techniques. <strong>Le</strong> processeur maison affiche une cadence d’horloge de 1 GHz, ce qui n’est<br />
pas de trop pour lire des vidéos HD et pour les jeux. Malgré rapidité, le terminal a montré<br />
au cours du test quelques signes de ralentissement.<br />
Animé – pour le moment - par la version 2.1 d’Android, le Galaxy S embarque également<br />
l’interface maison Touchwiz 3.0 déjà présente sur le Samsung Wave. Inspirée de<br />
l’iPhone, elle propose sept écrans d’accueil et des icônes suffisamment claires pour s’y<br />
retrouver facilement. Outre les applications habituelles d’Android, le Samsung Galaxy<br />
S propose également quelques logiciels forts pratiques. On notera en particulier le<br />
« Social hub », un agenda qui recense non seulement les<br />
contacts mais aussi les SMS et autres statuts Facebook sur<br />
une seule et même page. Plus fort encore, la technologie<br />
Swype. Ce procédé accélère la saisie des messages.<br />
Plus besoin de sélectionner les caractères les<br />
uns après les autres. Il suffit de sélectionner les caractères<br />
de son choix en balayant l’écran à l’aide du<br />
doigt. <strong>Le</strong> caractère multimédia du terminal a également<br />
été soigné. <strong>Le</strong> Samsung Galaxy S embarque<br />
un appareil photo de 5 Mpixels. Si les options de<br />
géo-localisation, la détection des visages et des sourires<br />
sont de la partie, le flash manque à l’appel.<br />
Quoi qu’il en soit, l’appareil photo donne de bons<br />
résultats. <strong>Le</strong>s couleurs sont bien rendues et les<br />
images détaillées. <strong>Le</strong> mode vidéo impressionne tout<br />
autant avec des images haute définition (720p) bien<br />
fluides.<br />
<strong>Le</strong> baladeur audio bénéficie de l’interface Touchwiz<br />
3.0 avec plusieurs onglets pour les filtres de recherche.<br />
En mode paysage, le Galaxy S fait apparaitre<br />
les albums sous forme de CD. La présentation,<br />
plutôt soignée, donne un sacré coup de vieux aux<br />
autres smartphones Android. Pour finir, l’autonomie<br />
de la batterie est plutôt bonne en faisant un usage<br />
modéré des connexions sans fil.<br />
■ Thomas Pagbe<br />
LA CONCURRENCE<br />
Apple Iphone 4<br />
599 € (16 Go)<br />
HTC <strong>Des</strong>ire<br />
500 €<br />
€<br />
249<br />
Dimensions/poids : 122,4 x 64,2 x 9,9 mm/118 g<br />
Compatibilité réseau : GSM, GPRS, EDGE, HSUPA, HSDPA, WiFi<br />
802.11b/g/n<br />
Ecran : tactile, 4 pouces, Super Amoled, 16 millions de couleurs,<br />
résolution 480 x 800 pixels<br />
Mémoire : 8 ou 16 Go embarqué, extensible à 32 Go<br />
OS : Android 2.0/ ARM Cortex A8 1GHz<br />
Connectique : Bluetooth 3.0, microUSB 2.0<br />
Autonomie (données constructeurs) : 576 h (en veille), 6 h30<br />
(en communication)<br />
Autres caractéristiques : appareil photo 5 Mpixels, autofocus,<br />
geo-tagging, radio, a-GPS, baladeur audio (MP3, WAV, eAAC+,<br />
AC3, FLAC) et vidéo (MP4, DivX, WMV, H.264, H.263), vidéos en<br />
HD (720p), services Google (Search, Maps, YouTube, Picasa, etc)<br />
49 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°212 Septembre 2010
Projet2:Mise en page 1 30/08/2010 11:05 Page 1
Quel que soit votre choix,<br />
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(1) Gigaset. Pour des conversations inspirées. *Forcément Gigaset. Gigaset Communications France est titulaire d’une licence de marque de Siemens AG. A compter du<br />
01/10/2011, les produits vendus par Gigaset bénéficiant avant cette date de la licence de marque “Siemens” porteront exclusivement la mention de la marque “Gigaset”.<br />
ECONOMIE<br />
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MODE<br />
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EMISSION*<br />
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