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JDT207-P12-Opes-Actu okTP:JDT193 03/05/2010 15:51 Page 12
Actualité
opérateurs
en bref
Orange teste sa
nouvelle cabine high
tech
C’est en compagnie de Jean-Louis
Missika, Adjoint au Maire de Paris
chargé de l’Innovation, de la Recherche
et des Universités, et de Jean-Charles
Decaux, Codirecteur Général de
JCDecaux, que Delphine Ernotte,
Directrice exécutive, adjointe pour les
Opérations en France d’Orange, a lancé
vendredi 9 avril la phase
d’expérimentation de la nouvelle cabine
de communication de l’opérateur. Bien
plus complète qu’une cabine
téléphonique, cette dernière est dotée
d’un grand écran tactile de 17 pouces et
permet non seulement de passer ses
appels (en VoiP), mais aussi de surfer
sur internet (10 mn gratuites, ensuite
payant, avec contrôle parental), de
consulter et envoyer des e-mails
(également gratuit les 10 premières
minutes), et de rechercher des services
de proximité tels que restaurants, les
médecins ou autres ; la cabine étant
elle-même géolocalisée. Le paiement des
consultations-communications se fait
pour le moment par carte téléphonique,
mais le paiement par carte de crédit
sera introduit dès le mois de juillet. Un
système de paiement électronique
Paypal est également à l’étude.
L’expérimentation porte sur une douzaine
de sites installés dans Paris, à la fois
dans les zones touristiques, mais aussi
dans les quartiers d’affaires et des zones
plus « populaires » de l’est parisien. Elle
aura une durée initiale de six mois,
prorogeable sur décision de la Mairie de
Paris. Des résultats de l’expérimentation
dépendra la déploiement national du
concept en 2012. Cette période de test a
à la fois vocation à étudier la manière
dont les utilisateurs s’approprient l’outil,
mais aussi à tester un modèle
économique non encore défini, puisque
la Ville de Paris et JC Decaux
(responsable du design, mais aussi de
l’entretien et la maintenance) sont de la
partie avec Orange. « La Ville de Paris
espère tirer plus d’argent avec les
nouvelles cabines qu’avec les
anciennes », a cependant précisé, non
sans malice, Jean-Louis Missika. Ce
dernier n’exclut d’ailleurs pas de mettre
dans la boucle le laboratoire Paris
Région Innovation.
La première cabine téléphonique du
monde ayant été installée à Paris en
1881, la plus moderne boucle la boucle
129 ans plus tard. ■ AG
FIBRE OPTIQUE
THD : le 95 et le 93, prêts à
« mettre le paquet »
Le 93 et le 95 commencent le déploiement d’un réseau de fibre optique sur un total de
27 communes. Les élus misent sur ce nouveau réseau pour combattre les inégalités
d’accès au Web et favoriser la croissance sur leur territoire.
Quelques semaines après les élections
régionales, les élus de la Seine-
Saint-Denis, du Val d’Oise, de la commune
de Villepinte et du Conseil Régional
ont inauguré en grande
pompe la première phase du déploiement du futur
réseau de fibre optique déployé par Débitex
Télécom, opérateur d’opérateurs mandaté par
l’établissement public Débitex. Le projet prévoit
à terme de fournir à 27 villes du Val d’Oise et de
la Seine-Saint-Denis une infrastructure très
haut débit. Logements collectifs, zones d’activités
et bâtiments publics seraient tous connectés
au réseau de fibre optique déployé par Débitex.
Créé en 2006, l’établissement public trouve ces
origines dans les deux projets élaborés séparément
par les deux conseils généraux limitrophes.
« Les deux projets ont été fusionnés pour donner
naissance à Débitex », explique Jacques Notaise,
président de Débitex. « Cette DSP a été élaborée
pour assurer le maîtrise d’ouvrage ». La région
a également participé à la mise en place de
cette DSP. « La région Ile-de-France à voulu prendre
part à ce projet, indique Christophe Borgel,
conseiller régional. La région a versé 4 millions
d’euros pour la première phase du projet ».
D’autres organismes participent également à ce
déploiement. Au sommet de ceux-ci : Débitex télécom.
Filiale à 100 % du LD Collectivités, société
elle-même filiale de SFR, cet opérateur d’opérateurs
déploiera le réseau très haut débit sur l’ensemble
des communes concernées. Débitex
Télécom s’est notamment entouré de trois autes
partenaires, dont Sade Télécom.
La concession d’exploitation du réseau par Débitex
Télécom, d’une durée de 25 ans, comporte
plusieurs étapes. Sur les 27 villes, elle vise des
sites publics (collèges, lycées, hôpitaux), ainsi que
la zone d’activité économique (ZAE) de Paris
Nord 2. Les habitants de la zone sont eux aussi
concernés par le déploiement. « 20 000 prises seront
installées dans les habitation collectives »,
assure Jacques Notaise. Dans les prochains mois,
la totalité du travail se concentrera sur le cœur
de réseau, le raccordement des premiers loge-
Réseaux mobiles
3G : SFR monte
en débit
SFR vise le sommet. L’opérateur a lancé
plusieurs chantiers majeurs dans le domaine
de la 3G. En collaboration avec
l’équipementier Nokia Siemens Network,
l’entreprise dirigée par Frank Esser a testé
à Marseille le protocole HSPA+ avec un débit
de 28 Mbit/s (sur une débit maximal théorique
actuel de 84 Mbit/s). Parallèlement,
SFR a annoncé la généralisation du débit 21
Mbit/s dans trois villes :
Paris, Lyon et Marseille.
Toutefois, cette montée
en débit ne sera effective
qu’à la fin de l’année
2010. « Ce type de débit
sera [dans un premier
temps] dédié à un usage
professionnel et aux
clefs 3G. », explique une
porte-parole de SFR. De
fait, les terminaux mobiles
destinés au grand
public n’ont pas encore
été commercialisés pour
ments et des ZAE débutera effectivement en 2011.
La première phase des travaux, prévoit ainsi le
déploiement d’un réseau de fibre optique de 400
km sur lequel 395 sites publics, 100 zones d’activité
et 95 000 logements (dont les 20 000 logements
collectifs) seront raccordés. Les différents
élus ont fait part, à de nombreuses reprises,
des espoirs qu’ils placent dans ce nouveau réseau,
notamment grâce aux nouveaux services
auxquels il donnera accès. Sa capacité à favoriser
la croissance dans les zones d’activité et dans
la zone aéroportuaire a notamment été mise en
avant, de même que sa capacité à créer des emplois.
« La Seine-Saint-Denis peut devenir le territoire
de la 3D. Les applications dans des domaines
tels que l’aéronautique et l’imagerie médicale
sont nombreuses. Le très haut débit est appeler
à jouer un rôle très important » assure
Claude Bartolone, président du Conseil Général
de Seine-Saint-Denis. Pour Didier Arnal, son collègue
du Val d’Oise, il est plus que temps de « mettre
le paquet ». ■ Thomas Pagbe
le moment. « [A terme], le grand public bénéficiera
d’un meilleur confort d’utilisation,
favorisé par une bande passante plus
large », poursuit la porte-parole. Avec
cette accélération du débit, l’opérateur
veut atteindre plusieurs objectifs. Le débit
de 21 Mbit/s permettra de télécharger une
vidéo en 38 secondes contre plus d’une minute
avec le débit actuel de 7,2 Mbit/s. SFR,
opérateur « intégré » depuis le rachat du
fournisseur d’accès Neuf en 2008, entend
tirer partie de la convergence entre réseaux
fixe et mobile. « La montée en débit et le routage
des ondes radio vers la fibre optique
permettra d’éviter les
goulots d’étranglement
à la sortie des stations radio
», indique la porte-parole.
SFR a été en effet le
premier à initier ce chantier
avec Alcatel Lucent.
Par ailleurs, SFR s’émancipe
de la « tutelle » de
France Telecom. L’opérateur
remplace les éléments
de réseau loués à
l’opérateur historique en
plaçant les siens.
■ TP
Le Journal des télécoms N°207 Mai 2010
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