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JDT207-P10-Opes-ActuokTP:JDT193 03/05/2010 15:49 Page 10
Actualité
opérateurs
en bref
Mobiles : les numéros
« 07 », disponibles à
partir de mai
La pénurie de numéros de téléphones
mobiles débutant par 06 n’aura pas lieu.
Les numéros de mobile en 07 seront
octroyés à partir du mois de mai par
Orange et Bouygues Telecom. SFR
devrait quant à lui proposer cette
nouvelle numérotation à partir du mois
de juillet de cette année.
Depuis plusieurs années, l’Arcep entendait
mettre en place une modification du plan
de numérotation national afin d’éviter une
saturation des numéros en 06, provoquée
par une augmentation du nombre de
mobiles et l’usage croissant de clef 3G.
Dès 2009, l’autorité de régulation avait
choisi d’autoriser la distribution de
numéros en 07. Selon les prévisions du
régulateur, la totalité du « stock » des
numéros en 06 devait arriver à
épuisement au cours de l’année 2010. A
ce jour, il ne reste, toujours selon le
gendarme des télécoms, que 8 millions de
numéros en 06. Sur ce total, 3 millions ont
été réservés à Free Mobile, futur
quatrième opérateur de téléphonie mobile.
Ce dernier devrait proposer ses premières
offres à partir de l’année 2012.
TMP : Virgin Mobile
prend de l’avance
Omer Telecom (Virgin Mobile, Tele2
Mobile) et TDF viennent de signer un
accord dans le domaine de la télévision
mobile personnelle (TMP). Les détails
financiers sont restés confidentiels. Selon
les termes du contrat, Omer Telecom
deviendra le « distributeur mobile
exclusif » lors du démarrage de la TMP
sur le territoire. L’application de cet accord
reste néanmoins subordonnée au feu vert
préalable des éditeurs et du CSA. Le
lancement effectif du service par TDF et
Omer Telecom, prévu pour le second
semestre 2011, devrait permettre de
couvrir environ 50% du territoire, soit plus
de 2500 communes. Cet accord permet à
la TMP de revenir sur le devant de la
scène. Présentée au départ comme un
sujet majeur, le dossier TMP a fini par
s’enliser, les différents acteurs, diffuseurs
et opérateurs ne s’entendant ni sur la
technologie, ni sur le modèle économique.
En 2008, des avancées ont été réalisées.
Un accord a émergé autour du DVB-H, un
standard notamment soutenu par Nokia,
premier fabricant mondial de téléphones
mobiles. En revanche, le modèle
économique pose toujours
problème. Le secrétariat
d’Etat à l’Economie
numérique s’est félicité de
cette nouvelle avancée, la
qualifiant d’« étape décisive ».
Pour autant, il, n’est pas sure
qu’Omer Telecom fasse des
émules.
Geoffroy Roux-de-Bézieux,
pdg de Virgin Mobile France
Neutralité des réseaux
Investissements et responsabilités
doivent être partagés, selon les opérateurs
Interrogés par l’Arcep, la plupart des acteurs assurent rester fidèles à la neutralité et à
l’ouverture des réseaux. Toutefois, face à l’engorgement des réseaux, le partage des
investissements et des responsabilités s’avèrent, aux yeux des opérateurs, un impératif.
La question de la neutralité des réseaux
- principe selon lequel l’accès à tous
les services disponibles sur la Toile doit
être identique, sans discrimination
quant à son origine, son destinataire
et au débit auquel il est délivré - demeure une
question « chaude ». Le thème, relancé ces dernières
semaines par l’Arcep, l’autorité de régulation,
et abordé avec les différents acteurs
du secteur (opérateurs, équipementiers, éditeur,
pouvoirs publics) montre à quelle point la résolution
de cette problématique s’avère cruciale,
tant pour le futur des services, de leur coûts et
des investissements sur les réseaux. L’explosion
du trafic des données sur le Web, notamment
la vidéo, et la consommation croissante
des données depuis les smartphones ont
notamment poussé les opérateurs à s’emparer
du thème de la neutralité des réseaux. Si la plupart
partage une définition commune, à savoir
garantir à l’accès pour tous les utilisateurs à
l’ensemble des contenus présents sur Internet,
les approches divergent. Pour Jean-Bernard
Lévy, président du directoire de Vivendi, le débat,
plutôt lié à « l’engorgement des réseaux ».
Pour Stéphane Richard, nouveau patron de
France Telecom, les questions autour des réseaux
ne doivent pas échoir uniquement à l’opérateur
mais à tous : utilisateurs, opérateurs, éditeurs
de contenus et pouvoirs publics.
Le besoin de voir les pouvoirs publics prendre
part à la réflexion apparaît crucial pour les
opérateurs à l’heure où le poids des contenus
sur les réseaux pousse les opérateurs à délier
leur bourse pour investir sur les « tuyaux ». En
la matière, l’enjeu économique est énorme. A
l’heure où les opérateurs voient notamment
la 4G et l’iPad approcher à grands pas, il semble
qu’une fois de plus, ils sont seuls à mettre
la main au portefeuille. D’où, sans doute, la
posture adoptée par Vivendi, maison mère de
Canal+ et de SFR, qui plaide pour une « optimisation
des investissements », en clair, les
possesseurs de l’infrastructure ne doivent
plus être les seuls à débourser pour leurs infrastructures
au profit des seuls éditeurs de
contenus. Pour faire face à ce type de situation,
les opérateurs semblent déjà disposer de
certaines solutions. Pour Jean-Bernard Lévy,
« le problème potentiel de savoir quels flux
seront prioritaires. (…) L’enjeu consiste à réguler
le trafic aux heures de pointe, faire en
sorte que les trafics les plus valorisés aux
yeux des consommateurs bénéficient d’une
certaine priorité d’acheminement deux ou
trois heures par jour ». Un futur inéluctable
pour le responsable de Vivendi. A l’avenir, les
opérateurs pourraient être amenés à choisir
de faciliter l’accès à un service au détriment
d’autres pour assurer la qualité des services
sans dégrader la bande passante allouée à
chaque utilisateur. Les spécialistes des contenus
seraient les premiers impactés.
Certains acteurs ont déjà pris les devants. Facebook
a par exemple lancé en 2009 une version
allégée de sa plate-forme de réseau
social. Disponible en Inde et aux Etats-Unis,
cette version de Facebook était destinée aux
Régulation
Réclamée à cors et à cris depuis des mois
par les opérateurs du marché, la question
de la tarification de l’accès aux fourreaux de
France Télécom pour le déploiement de la fibre
optique semble enfin proche de son dénouement.
L’Arcep a en effet mis en consultation
un « projet de décision » portant sur les
zones dotées d’une connexion internet bas
débit. Le site, clos depuis le début du mois
d’avril, montre à quel point les pure players
(entreprises exerçant uniquement leur activité
sur lnternet) se sentent concernés.
Toutefois, pour UFC-Que Choisir, la question
de la neutralité des réseaux doit être repensée
du point de vue de l’utilisateur final, l’internaute.
« Le consommateur doit être libre de
choisir les contenus auxquels ils accèdent »,
selon Alain Bazot. Un point de vue bien loin
des querelles autour des investissements et
du modèle économique. ■ Thomas Pagbe
Fourreaux FT : l’Arcep met en
consultation un projet de décision
Jean-Ludovic Silicani,
Président de l’Arcep.
« conditions économiques de l’accès aux infrastructures
de génie civil de boucle locale en
conduite de France Télécom ». Cette décision
précise également les méthodes de mise en
oeuvre de la tarification de l’accès au génie civil
de France Télécom et contemple « la comptabilisation
des coûts pour l’accès au génie civil
de boucle locale en conduite », en définissant
« l’assiette de coûts pertinents pour l’accès
au génie civil de boucle locale » de l’opérateur
historique. Ouverte à tout le monde, cette
consultation, qui comporte pas moins de 22
pages, se fait uniquement par mail (fourreaux@arcep.fr),
et restera accessible jusqu’au
20 mai à 17 h. Le régulateur précise « qu’il sera
tenu le plus grand compte des commentaires
publics transmis à l’Autorité ». ■ AG
Le Journal des télécoms N°207 Mai 2010
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