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ORIENTATIONS SCIENTIFIQUES<br />
Le domaine « Fluides, Structures » s’intéresse aux<br />
écoulements de fluides, principalement autour d’engins<br />
mobiles ou de structures fixes, aux écoulements<br />
réactifs et systèmes de propulsion, à la conception<br />
et au dimensionnement des structures, ainsi qu’aux<br />
couplages entre ces phénomènes physiques. La démarche<br />
scientifique commune à ces disciplines, qui<br />
implique une confrontation entre expérimentation,<br />
théorie et simulation, est étroitement liée à la notion<br />
de modèle du phénomène physique considéré: identification<br />
des paramètres et des mécanismes en jeu,<br />
quantification des effets, limitations.<br />
S’appuyant au départ fortement sur l’expérimentation,<br />
les travaux bénéficient aujourd’hui de l’augmentation<br />
exponentielle de la capacité informatique<br />
qui permet souvent d’envisager des quasi-expériences<br />
virtuelles. La simulation numérique est<br />
ainsi un axe d’effort dont l’importance est reconnue<br />
dans les réflexions actuelles sur la Stratégie Nationale<br />
de la Recherche et l’Innovation (SNRI); elle implique<br />
des travaux en mathématiques appliquées,<br />
pour l’analyse des équations et le développement<br />
des méthodes numériques et des algorithmes d’optimisation.<br />
En effet, l’accroissement des capacités<br />
informatiques ne doit pas faire l’économie d’une<br />
amélioration de l’efficacité de la simulation ni de<br />
la pertinence des modèles physiques utilisés: le recours<br />
à l’expérimentation, certes plus ciblé, reste<br />
ainsi une nécessité.<br />
Sur le plan applicatif, l’impact des travaux se traduit<br />
le plus souvent par une évolution des méthodes de<br />
conception en ingénierie. Pour répondre à la nécessité<br />
d’optimisation de critères multi-physiques ou<br />
atteindre le meilleur compromis entre précision et<br />
coût calcul, existe un réel besoin de disposer de<br />
modèles simplifiés mais pertinents ainsi que de<br />
codes de calculs en fluide ou en structure, qui soient<br />
des boites à outils multidisciplinaires; leur interfaçage<br />
en sera facilité avec les outils plus généraux de<br />
conception d’architecture de systèmes et de plateformes<br />
et l’approche système du domaine «Ingénierie<br />
de l’Information et Robotique ».<br />
1. ECOULEMENTS FLUIDES<br />
Les performances des plateformes aéronautiques,<br />
terrestres et navales se traduisent traditionnellement<br />
en termes de trainée, portance, manœuvrabilité<br />
ou sillages nécessitant l’étude des écoulements<br />
en régime stationnaire ou instationnaire. Même si la<br />
mécanique des fluides a fortement progressé dans<br />
sa capacité de prédiction quantitative des phénomènes<br />
physiques, les efforts doivent être poursuivis<br />
dans des applications intéressant la défense, par<br />
exemple pour être capable de mieux appréhender<br />
les écoulements autour des formes géométriques<br />
furtives ou de simuler la trajectoire d’engins particulièrement<br />
manœuvrant.<br />
Des phénomènes physiques fondamentaux constituent<br />
encore des points durs pour la modélisation<br />
générale des écoulements. La compréhension des<br />
instabilités d’écoulements, des mécanismes de<br />
transition laminaire/turbulent, des phénomènes de<br />
décollement de couches limites ou de décrochage<br />
de corps portants sont nécessaires à la prévision<br />
des performances aérodynamiques. Sont plus particulièrement<br />
d’intérêt défense, les configurations<br />
d’écoulements turbulents à haut Reynolds en régime<br />
instationnaire qui nécessitent l’amélioration<br />
des modèles de turbulence et des approches LES/<br />
DNS. La problématique des sillages (tourbillons,<br />
vagues, bulles…) est d’un intérêt certain pour les<br />
questions de furtivité.<br />
Des thèmes plus spécifiques à l’aérodynamique<br />
concernent la modélisation des écoulements compressibles<br />
ou internes, comme les ondes de choc,<br />
leurs interactions mutuelles ou avec la couche limite,<br />
les jets impactant ou transverses, les écoulements<br />
avec giration.<br />
Des thèmes spécifiques à l’hydrodynamique, pour<br />
le milieu naval, concernent d’une part les aspects<br />
liés à la surface libre (écoulements instationnaires à<br />
surface libre à Reynolds élevé autour de géométries<br />
complexes, modélisation non-linéaire de champs de<br />
vagues, déferlement des vagues) et d’autre part la<br />
dynamique spécifique des corps flottants, des corps<br />
remorqués, et des engins sous-marins en phase de<br />
lancement ou traversant une interface air-eau.<br />
Figure 2.1 :<br />
Simulation numérique de sortie d’engins<br />
(DGA Techniques hydrodynamiques).<br />
La problématique des milieux bi-fluides ou multiphasiques<br />
est également d’un grand intérêt pour la<br />
défense. Ceux-ci sont à l’origine de dysfonctionnements<br />
(cas d’une hélice cavitante ou partiellement<br />
immergée) ou peuvent être mis à profit (nuages de<br />
gouttes d’eau pour lutter contre les incendies ou<br />
de bulles d’air pour protéger des ondes de choc).<br />
La maitrise de ces sujets nécessite des travaux génériques<br />
en modélisation des écoulements diphasiques<br />
ou multi-fluides. Des questions spécifiques<br />
comme l’interaction ondes de choc-bulles, la cavitation<br />
ou la supercavitation doivent motiver le développement<br />
de modèles plus performants.<br />
L’optimisation et le contrôle des écoulements représentent<br />
un degré supérieur de maitrise. Ils néces-<br />
Domaine 2<br />
POLITIQUE ET OBJECTIFS SCIENTIFIQUES ÉDITION 2010 - ORIENTATIONS 2011-2012 23