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Les Sociétés de perception et de répartition des droits d ... - Irma

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IB2. <strong>Les</strong> SPRD dans un contexte <strong>de</strong> concurrence à caractère spécifique.<br />

<strong>Les</strong> SPRD sont soumises au droit européen <strong>et</strong> français <strong>de</strong> la concurrence dans<br />

<strong>de</strong>s conditions pratiques dont le juge européen <strong>et</strong> le juge français adm<strong>et</strong>tent la spécificité.<br />

<strong>Les</strong> activités <strong>de</strong>s SPRD sont pour l’essentiel <strong>de</strong> prestation <strong>de</strong> services, comme<br />

l’a indiqué à plusieurs reprises le Conseil <strong>de</strong> la concurrence, par exemple dans son avis<br />

n°93-A-05 du 20 avril 1993 relatif à <strong>de</strong>s questions posées par la Cour d’appel <strong>de</strong> Paris<br />

dans <strong>de</strong>s litiges opposant la Société <strong>de</strong>s auteurs, compositeurs <strong>et</strong> éditeurs <strong>de</strong> musique<br />

(SACEM) à <strong>de</strong>s exploitants <strong>de</strong> discothèques : « la loi du 11 mars 1957 sur la propriété<br />

littéraire <strong>et</strong> artistique, dont les dispositions ont été insérées dans le co<strong>de</strong> <strong>de</strong> la propriété<br />

intellectuelle, a consacré le droit, pour les auteurs, compositeurs <strong>et</strong> éditeurs <strong>de</strong> musique,<br />

d’autoriser la communication publique <strong>de</strong> leurs oeuvres, afin <strong>de</strong> contrôler l’utilisation<br />

faite <strong>de</strong> celles-ci par les exploitants divers <strong>et</strong> nombreux <strong>et</strong> <strong>de</strong> percevoir la rémunération<br />

due lors <strong>de</strong> toute exécution publique ainsi que celle <strong>de</strong> la reproduction mécanique <strong>de</strong>s<br />

supports utilisés pour l’édition <strong>de</strong> leurs oeuvres. <strong>Les</strong> auteurs, compositeurs <strong>et</strong> éditeurs <strong>de</strong><br />

musique ont éprouvé le besoin <strong>de</strong> confier leurs intérêts à un prestataire <strong>de</strong> services. De<br />

leur côté, les utilisateurs <strong>de</strong> ces oeuvres ne peuvent procé<strong>de</strong>r à la diffusion publique <strong>de</strong><br />

celles-ci sans l’autorisation <strong>de</strong> leurs créateurs ou d’un organisme cessionnaire <strong>de</strong> leurs<br />

<strong>droits</strong>. A défaut <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te autorisation, ils comm<strong>et</strong>traient le délit <strong>de</strong> contrefaçon. Ils ont<br />

donc dans la pratique, eux aussi, besoin d’un prestataire <strong>de</strong> services pour accé<strong>de</strong>r<br />

aisément <strong>et</strong> licitement à un répertoire d’oeuvres musicales. Pour une part substantielle,<br />

les activités <strong>de</strong>s sociétés d’auteurs s’analysent en conséquence en <strong>de</strong>s relations <strong>de</strong><br />

prestataires <strong>de</strong> services <strong>et</strong> d’intermédiaires entre <strong>de</strong>ux catégories <strong>de</strong> « clientèles » .».<br />

Ces sociétés sont soumises aux dispositions <strong>de</strong> l’ordonnance modifiée n° 86-<br />

1243 du 1 er décembre 1986 relative à la liberté <strong>de</strong>s prix <strong>et</strong> <strong>de</strong> la concurrence dans la<br />

mesure où elles exercent <strong>de</strong> nombreuses activités <strong>de</strong> services pour la gestion du<br />

patrimoine d’autrui. Elles agissent, dans c<strong>et</strong>te gestion, <strong>de</strong> façon autonome <strong>et</strong> parfois<br />

exclusive, <strong>et</strong> exercent leurs pouvoirs propres <strong>de</strong> négociation <strong>et</strong> d’application <strong>de</strong><br />

conventions, ainsi que <strong>de</strong> fixation d’un taux <strong>de</strong> re<strong>de</strong>vance (dans tous les cas où le<br />

législateur n’a pas renvoyé à un tiers la fixation <strong>de</strong> ce taux ou ne l’a pas lui-même fixé).<br />

La Cour <strong>de</strong> justice européenne comme le Conseil français <strong>de</strong> la concurrence <strong>et</strong><br />

les juridictions judiciaires ont analysé la situation <strong>de</strong>s sociétés d’auteurs au regard du<br />

traité <strong>de</strong> Rome <strong>et</strong> du droit français <strong>de</strong> la concurrence comme pouvant être une situation<br />

<strong>de</strong> monopole (cf. Conseil <strong>de</strong> la concurrence, avis n° 93-A-05 du 20 avril 1993 : « Seul<br />

organisme professionnel <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s <strong>droits</strong> <strong>de</strong>s auteurs <strong>de</strong> musique, la SACEM

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