Les actes des rencontres d'Evreux.pdf - Irma
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école de musique municipale, c'est gra t u i t<br />
et un instrument est prêté pendant deux<br />
ans, alors que <strong>des</strong> cours de guitare, de<br />
p e rcussions, dans une MJC, cela coûte 500<br />
f rancs l'année et sans instrument.<br />
Gaby Bizien, responsable musiques<br />
actuelles de Domaine Musiques<br />
Nord-Pas-de-Calais : Nous attendons<br />
b e a ucoup <strong>des</strong> préconisations de la<br />
Commission nationale <strong>des</strong> musiques<br />
actuelles, en particulier sur le secteur de<br />
la formation. À tra v e rs ces contrats de<br />
développement locaux et régionaux, nous<br />
pouvons imaginer une contra c t u a l i s a t i o n<br />
avec une ville qui souhaiterait embaucher<br />
un ou plusieurs professionnels pour encad<br />
rer les locaux de répétition ou pour dispenser<br />
<strong>des</strong> formations. De la même façon<br />
qu'une ville embauche <strong>des</strong> pro f e s s e u rs<br />
pour son école de musique. C'est une<br />
question de choix politique.<br />
Par ailleurs, il existe effectivement<br />
la fil i è re <strong>des</strong> écoles de musique pour la<br />
mise à l'emploi, mais même un Diplôme<br />
d’État n'est pas du tout une garantie de<br />
mise à l'emploi puisque les diplômés doivent<br />
passer le concours de la fonction<br />
publique territoriale et qu’il y a un problème<br />
de postes. Pour ce qui est <strong>des</strong><br />
musiques actuelles, re n t rer dans ce type<br />
de diplôme, type D.E., ne va pas forc é m e n t<br />
ê t re une garantie de mise à l'emploi et on<br />
ne sait pas du tout non plus si le cadre de<br />
la fonction publique territoriale est vra i-<br />
ment ce qu'il faut pour ce genre de poste.<br />
74<br />
Thierry Duval, coordinateur du C.R.Y.<br />
pour la musique : <strong>Les</strong> pre m i e rs à<br />
c o n v a i n c re, ce sont les élus locaux<br />
puisque ces pratiques-là sont illégitimes. Le réfle x e<br />
n a t u rel de l'élu local moyen, quand on lui parle de<br />
besoins en termes de musique ou de local, c'est l'école de<br />
musique. Pour l'instant, le grand danger, c'est que le<br />
M i n i s t è re de la Culture entretient le mythe selon lequel<br />
il suffirait de faire une petite formation de remise à<br />
niveau pour l'ensemble <strong>des</strong> enseignants <strong>des</strong> écoles de<br />
musique pour qu'ils soient compétents sur le champ <strong>des</strong><br />
musiques actuelles. C'est un grand danger, car lors q u e<br />
nous re n t rons dans le détail de ces musiques-là, nous<br />
sommes vraiment sur quelque chose qui n'a rien à voir !<br />
Ce sont deux sports complètement différents. C'est un<br />
g rand danger à la fois politiquement et philosophiquement<br />
parce qu’une fois qu'ils sont convaincus de l'intérêt<br />
social d'avoir <strong>des</strong> lieux d'accueil, les élus sont prêts à<br />
financer <strong>des</strong> postes.<br />
C'est un travail de<br />
pédagogie qui est long<br />
et qui tient vra i m e n t<br />
du cas par cas. De mon<br />
point de vue, bénéficier <strong>des</strong> “emplois-jeunes" o u<br />
d ' a u t res systèmes, c'est la pire <strong>des</strong> solutions. Ce n’est pas<br />
p a rce qu'on n'a pas réussi à convaincre l'élu local que ce<br />
n’est pas un poste indispensable sur une ville.<br />
B é n é ficier <strong>des</strong> “e m p l o i s - j e u n e s "<br />
ou d'autres systèmes, c'est la<br />
p i re <strong>des</strong> solutions