Les actes des rencontres d'Evreux.pdf - Irma

Par ailleurs, nous avons pu
constater que des partenariats
avec le secteur privé se mettent
en place. Cela va de la mise à
disposition de matériel informatique
jusqu'à des partenariats
avec des “câblopérateurs". Les
modes d'organisation des struct
u res culturelles sont appelés à
évoluer par la mise en place de
systèmes d'organisation tra n s-
v e rsaux où l'information n'est
plus un enjeu de pouvoir. Les
économies d'échelle sont dans
les réseaux qui font baisser les
Les modes d'organisation des structures culturelles sont
appelés à évoluer par la mise en place de systèmes
d'organisation transversaux où l'information n'est plus
un enjeu de pouvoir
f rais généraux. Nous passons
d'une logique de distribution de
t ravail à celle de réseaux de partage
de compétences, donc de
diminution des coûts fixes au
bénéfice des coûts variables.
Nous entrons dans un contexte
d ' e n t reprises éclatées.
J ' a i m e rais également
souligner un aspect sur lequel
nous devons nous interroger :
c'est celui de la fusion de l'artiste
et du technicien en une
seule entité. On le voit précisément
dans le rap et la techno
où le musicien doit être également
technicien pour manipuler
l'environnement informatique
ainsi que le mixage des
sons. Dans le multimédia, on
parle de travaux collectifs ou
d ' œ u v res collectives puisqu'il
n'est pas ra re de re t rouver des
contributions artistiques de
g raphistes, de musiciens, de
PERRY BLAKE scénaristes, d'informaticiens,
des cherc h e u rs univers i t a i re s ,
etc. Nous y re t rouvons donc les notions de pluridisciplinarité
ou d'inter-pluridisciplinarité.
Jean-Claude Perrot, directeur MCL de Metz : J ' a v a i s
envie, avec l'autorisation de mon collègue d'Halluin,
d’ajouter un post-scriptum à la lettre qu'il a écrite à
sa mère. Celui-ci aurait été le suivant :
P.-S. : “Si tu rencontres mon maire, dis-lui
surtout que les MJC sont souvent des lieux posés à
l'articulation des contenus, animation, formation,
diffusion, création et que ce sont aussi des lieux,
naturellement, de médiation de ces contenus avec
des acteurs, en l'occurrence ici, musiciens, animateurs
professionnels ou amateurs, avec la population,
avec des publics - dans mon esprit, public et
population, ce n'est pas la même chose - avec des
institutionnels et des pouvoirs publics. Si jamais il
veut que je réalise son projet, il faudra qu'il me
laisse du temps pour me former à l'acquisition d es
connaissances des multiples champs, artistique,
économique, technique, politique et
social qui constituent mon domaine d'action
spécifique."
J'ai ajouté ce post-scriptum, parce que
je me sens interrogé par la question des formations
à mettre en œuvre pour faire face à la complexité
grandissante des métiers actuels. Des confusions
me semblent entretenues entre des nouveaux
m é t i e rs et des nouveaux emplois. C'est-à-dire entre la
capacité effectivement laissée à l'imagination individuelle
et collective de combattre la crise du sens politique
et du social et des mesures d'accompagnement
qui sont certes nécessaires et qui, encore aujourd ' h u i ,
n ’ a p p a raissent que comme des pansements. D’où la
confusion entretenue lorsqu’on parle de nouveaux
m é t i e rs autour d'une nouvelle terminologie pour qualifier
autrement d'anciens métiers pour lesquels
toutes les formations et tous les champs d'actions
n'ont ni été exploités, ni été reconnus. Je pense, par
exemple que la médiation, ce n'est pas un métier.
C'est une compétence complémentaire à un métier
existant et en aucun cas ce n'est un métier.
Pour répondre plus précisément à la question des
nouveaux métiers en matière de multimédia, je pense
qu’effectivement le champ technologique évolue
chaque jour et fait appara î t re ce que l'on pourrait appeler
de nouveaux métiers, mais avec là aussi des contra dictions.
Nous avons par exemple à la Maison de la Culture
de Metz un centre multimédia à partir duquel nous
développons un secteur formation, un secteur de production,
c'est-à-dire que nous produisons des CD-ROM.
Nous avons aussi un secteur qui est en fait une sorte
d'atelier où l’on accueille des artistes avec la seule
volonté de leur poser la question de l'intégration de ces
technologies nouvelles dans leur geste artistique, ce
que cela représente, l’intérêt que cela peut pro c u re r.
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