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Les actes des rencontres d'Evreux.pdf - Irma

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ont <strong>des</strong> secteurs commerciaux. Au C.A.C. Georg e s<br />

B rassens, nous avons <strong>des</strong> studios de répétition, un bar<br />

avec une licence II. Nous organisons <strong>des</strong> spectacles, nous<br />

louons <strong>des</strong> salles... Ce sont <strong>des</strong> activités commerc i a l e s .<br />

Par ailleurs, nous avons <strong>des</strong> activités classiques MJC.<br />

Concernant la production, nous produisons <strong>des</strong> C.D. que<br />

nous ne vendons pas. Nous les donnons, nous les distribuons<br />

puisque notre objectif n'est pas directement comm<br />

e rcial. Mais l'instrumentation est en place. Nous éditons<br />

<strong>des</strong> livres que nous ne vendons pas non plus. Po u r<br />

qu’il y ait un réseau national ou pour que l'on tra v a i l l e<br />

sur un système plus alternatif, il faudrait justement que<br />

l'on soit plus alternatif, y compris dans nos pra t i q u e s .<br />

Sommes-nous prêts à aller sur l'alternatif et à nous<br />

engager collectivement sur le soutien <strong>des</strong> groupes ?<br />

Dans tous les coins de la France, il y a <strong>des</strong> musiciens qui<br />

ont <strong>des</strong> choses à dire, qui sortent un peu du seul cri du<br />

quartier et qui essaient d'aller un peu plus loin. Pe u t -<br />

ê t re que nous aurions intérêt à les aider à tourner au<br />

niveau national. A Mantes-La-Jolie, nous avons 150 formations<br />

qui sont inscrites chez nous, dont 40 en permanence.<br />

Nous tournons dans les MJC assez régulière m e n t .<br />

Pour celles qui n'ont pas d'argent, nous y allons avec <strong>des</strong><br />

sonos, nous amenons <strong>des</strong> plateaux complets. Bref, nous<br />

essayons de faire ce que nous pouvons avec les moyens<br />

que nous avons.<br />

En contrepoint, nous avons embauché 5<br />

“e mplois-jeunes". En tant que gestionnaire, je pro v i-<br />

sionne pour le licenciement puisqu’aujourd'hui pers o n-<br />

ne n'est capable de me<br />

r é p o n d re sur les questions<br />

de pérennité. J'ai<br />

posé la question au<br />

m a i re qui m'a répondu : “Pourquoi est-ce que vous<br />

faites une provision pour les licenciements ?". Je lui<br />

ai demandé de me signer un papier sur une prise en<br />

c h a rge <strong>des</strong> emplois après la fin <strong>des</strong> contrats : il n'a pas<br />

voulu. Idem pour la préfecture. Si nous ne pro v i s i o n-<br />

nons pas le licenciement aujourd'hui, nous sommes <strong>des</strong><br />

m e n t e u rs parce que l'on sait très bien que notre production<br />

ne permet pas de faire vivre ces “emploisjeunes"<br />

après coup. Au bar, nous vendons la bière à 8<br />

f rancs, ce n'est pas du business. Le bar n'est que le<br />

prétexte du lieu de rendez-vous. Nous ne pro d u i s o n s<br />

donc pas d'argent.<br />

Actuellement, chaque dire c t e u r, avec chaque<br />

conseil d'administration, prend ses responsabilités dans<br />

son coin. Chaque directeur joue avec la loi, c'est-à-dire<br />

en cherchant les limites. Le jour où les impôts nous<br />

tombent <strong>des</strong>sus et nous disent que ce que nous faisons<br />

est majoritairement commercial, tout le secteur, y<br />

compris le secteur socio-culturel ou le secteur préven-<br />

Nous sommes toujours à la<br />

limite de la loi<br />

tif, devient commercial et à partir de là, nous plongeons<br />

dans le commerce. Nous sommes toujours à la<br />

limite de la loi. Au niveau de la production, le fait que<br />

nous ne vendions pas de disques n'empêche pas que<br />

nous sommes <strong>des</strong> pro d u c t e u rs. Et le fait d'être <strong>des</strong> prod<br />

u c t e u rs nous soumet aux règles <strong>des</strong> pro d u c t e u rs .<br />

Pa reil pour l'édition. Nous avons le droit à 10 ouvra g e s<br />

sur une période donnée. Le choix que nous avons fait<br />

est de travailler sur le fil du ra s o i r. Si un jour, nous<br />

avons un contrôle poussé de l'U.R.S.S.A.F, <strong>des</strong> impôts,<br />

etc., il y aura débat politique parce que c'est une question<br />

qu'il faut poser politiquement. Ce n'est pas à nous<br />

de la poser parce que je ne suis pas sûr que nous en<br />

ayons la force volontaire et militante. C'est l'incident<br />

qui va créer le débat puisqu'en France, on agit toujours<br />

après incident et jamais avant.<br />

Jean-Louis Sautreau (ex-Agence <strong>des</strong> Lieux Musicaux,<br />

a intégré depuis peu la D.M.D.T.S. du Ministère de la<br />

Culture) : Je vais essayer de faire une synthèse assez<br />

rapide d'un rapport effectué par l’Agence sur plusieurs<br />

équipements de musiques actuelles “labellisés" “c afémusique"<br />

ou intégrés au dispositif S.M.A.C. Nous avons<br />

pu constater que l'utilisation <strong>des</strong> techniques contemp<br />

o raines de communication - expression que je préfère<br />

à “nouvelles technologies" - dans ces équipements<br />

se décline sur plusieurs axes. La formation et la consultation<br />

accessibles au public sur <strong>des</strong> plates-formes<br />

informatiques, et la création de sites Web qui concernent<br />

l'aspect communication <strong>des</strong> équipements. On y re trouve<br />

la pro g rammation <strong>des</strong> lieux, les renseignements sur les<br />

activités pratiquées, <strong>des</strong> fiches techniques sur <strong>des</strong> lieux,<br />

etc. Autre axe : la formation <strong>des</strong> publics au multimédia<br />

dans le cadre d'ateliers. Il existe là <strong>des</strong> formations sur<br />

les techniques qui sont <strong>des</strong> langages de <strong>des</strong>cription de<br />

pages We b, <strong>des</strong> langages de pro g rammation ou de la<br />

formation sur logiciels d'images de synthèse. Dernier<br />

axe : la diffusion artistique. En fait, les lieux re t ra n s-<br />

mettent <strong>des</strong> extraits de concerts via le net. Donc, on<br />

peut considérer que l'espace de diffusion s'agra n d i t<br />

dans le cadre d'une arc h i t e c t u re immatérielle qu'est<br />

l'Internet. Nous constatons deux choses : un concert<br />

peut être vu et entendu par <strong>des</strong> gens dans différe n t s<br />

lieux et à <strong>des</strong> hora i res différents et, pour le moment,<br />

on se contente d'une re t ransmission de type TV, mais<br />

il est possible d'imaginer d'autres mo<strong>des</strong> de diffusion<br />

plus interactifs, par exemple le m u l t i - f e n ê t rage de<br />

l ' o rd i n a t e u r. À tra v e rs ces exemples, nous voyons bien<br />

que de nouveaux métiers vont se développer dans les<br />

équipements de diffusion, tous liés aux techniques de<br />

numérisation de documentation ou de type adm<br />

i n i s t rateur de bases de données ou de réseaux.<br />

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