Les actes des rencontres d'Evreux.pdf - Irma

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des tentures dans le vieux hangar de l’abattoir, pour l’insonoriser ! C’est d’abord pour l’Harmonie Municipale ! Pour le reste, vous comprendrez bien qu’on va phaser l’projet ! Continuez à travailler !” Tu vois Maman, j’ai encore du pain sur la planche. Tu sais tout sur mon métier. Tu comprends pourq u o i j’t’appelle pas souvent au téléphone. T’inquiète pas, on y a r r i v e ra !” Les Maisons des Jeunes et de la Culture peuvent ê t re des lieux de délibéra t i o n (Tonnerre d’applaudissements dans la salle !!!) Bref, ce que je voulais vous dire, c’est qu’à partir du moment où nous travaillons sur ce type de projet, nous nous retrouvons à faire une sorte de compromis bancal entre des tonnes de commandes, et je rejoindrai là mon collègue Franck Lepage qui parlait hier de délibération, d'arbitrage. Je pense que les Maisons des Jeunes et de la Culture peuvent être des lieux de délibération où l'ensemble des acteurs que j'ai cités tout à l'heure se rencontrent et délibèrent. Il existe une exigence artistique dans les Maisons des Jeunes et de la Culture, mais en même temps, qu'est-ce que cela veut dire de travailler sur la citoyenneté ? Cela ne veut pas forcément dire que je fais de la musique pour former des citoyens, cela veut dire : je développe la pratique musicale dans un objectif de travail de qualité mais je m’efforc e, en même temps, de faire en sorte qu’un musicien qui m'interpelle sur le métier d'intermittent du spectacle s'interroge aussi sur ce qui s'est passé au Sous-Marin… Éric Doisnel, président du Centre Régional du Rock et des Musiques Actuelles et responsable du Service Culturel d'Elbeuf : Le C2R, Centre Régional du Rock se situe comme un levier pour informer et accompagner les communes sur les questions des musiques actuelles. On se rend compte très souvent que des élus sont soucieux. Il y a des pétitions, à Elbeuf 500 jeunes ont demandé un local de répétition. Il y a des initiatives spontanées, mais les élus ne savent pas comment y répondre. Quelquefois naissent des actions ponctuelles, plaquées. Tout d'un coup un festival émerge ; il dure trois jours mais il n'y en a plus pendant 5 ans. Ou encore un local de répétition est mis à disposition dans une friche : il s'agit d'un garage sans équipement qui ne correspond pas aux attentes et aux exigences de qualité... Le souci de notre association est d'être auprès des g roupes, d'être auprès des publics, auprès des salles et puis des élus. Les aides passent par des subventions, des actions que nous mettons en place. Sans re n t rer dans le détail des chiffres et des modalités, disons simplement OUR LADY PEACE
5 2 qu'il y a plusieurs axes. Nous proposons une aide à la diffusion : soutien aux festivals, aux lieux de diffusion, et aide à la création des lieux. Ensuite, aide à la création : aide au management, aides auprès des groupes pour réaliser des maquettes, des affiches, la duplication de cassettes, des tournées. En fait il s'agit, pour des groupes qui ont trouvé plusieurs dates en France ou à l'étranger, de leur permettre de pouvoir circuler. Mais doit-on aider un groupe professionnel qui tourne depuis 15 ans mais qui n'a jamais émergé ? Ne risquonsnous pas de tomber sur des groupes qui seraient aidés chaque année comme des “groupes fonctionnaires" ? Nous voulons nous situer sur la découverte des groupes et permettre, lorsqu'il manque le petit peu d'argent, une signature avec un label. Autre aspect important, la formation. Mais pour des groupes de rock ou de musiques actuelles, c'est quoi la formation ? Va-t-on, comme pour la musique classique ou le jazz dans d'autres régions, créer une école de ro ck et de musiques actuelles ? Créer une école, d'accord, mais où ? À Évreux, à Rouen, au Havre ? Qui viendrait ? Est-ce que ce serait des ro ckers de 50 ans ? De jeunes ra peurs ? Ou ceux qui pratiquent la techno ou d'autres musiques actuelles ? En fait, nous avons cherché un axe plus souple en créant le camion-musiques qui est un local itinérant de formation. Il nous permet aussi bien d'être dans les grandes villes que dans les quartiers . Il s'agit d'aller là où sont les jeunes, où sont les pratiques. Mais aussi d'aller là où c'est souvent le désert, en milieu rural, dans les villages. Ce camion va aussi dans les collèges, dans les lycées. À titre d'exemple, au sujet de la place de l'Éducation nationale dans les formations sur les musiques amplifiées, nous avons reçu une réponse favorable du re ctorat qui a fait tourner une proposition pour que le camion-musiques puisse circuler dans les lycées et les collèges. À notre surprise, il y a eu 60 réponses. En termes de financement, l'État, par l'intermédiaire de la DRAC, verse 350 000 francs à notre association, la région 900 000. En plus, il y a eu cette année un gro s investissement pour le camion-musiques. Ce n'est pas un studio (nous ne sommes pas en concurrence avec les studios d'enre gistrement), c’est un lieu de formation itinérant. C'est un endroit où l'on peut bien sûr répéter avec environ une dizaine de formateurs et qui permet à des groupes de s'initier à la M.A.O., aux techniques informatiques, d'avoir aussi cette possibilité de sortir avec une cassette ou un D.A.T. qui permet une “photographie” du groupe. Pa rallèlement, cela permet un gros travail d'information sur les nuisances sonore s. Joël Le Crosnier, directeur C.A.C. Georges Brassens de Mantes-la-Jolie : Je sais que la République est un peu une vieille dame et j'ai plutôt tendance à inciter à l'amour et la révolution. La révolution sur son système délégataire , puisqu'aujourd'hui travailler pour le peuple, c'est magnifique ! Nous n’avons pas vraiment de compte à lui re ndre ! Tout à l'heure, nous parlions du Front National, nous étions là sur un système de replâtrage mais pas sur un système où nous pouvons prendre un petit peu d'avance par rapport aux événements. Lorsque le représentant du Ministère de la Jeunesse et des Sports nous dit que c'est le ministère qui a quand même le plus souffert de la suppression d'emplois et de moyens sur la jeunesse et l'éducation populaire, c'est dans la même période que les grandes fédérations d’éducation populaire ont vu leurs moyens complètement diminuer. L'État, cette vieille République, s'est retrouvé sans relais et, aujourd'hui, avec ce qui nous a été présenté, j'ai quand même l'impression que l'on revient dans le même système. L'État cherche ses propres moyens, ne se pose pas le vrai problème du contrat social, puisque le contrat social, ce sont les associations de terrain et surtout les associations qui fédèrent ces associations de terrain qui le remplissent. Par exemple, au niveau départemental, ce sont des associations comme le CRY, les fédérations d'éducation populaire, au niveau régional et national, mais aussi t outes Savoir si nous voulons une démocratie avec ou sans le peuple les associations qui réussissent à un moment donné, de manière transversale, à dépasser les intentions politiciennes locales pour avoir un vrai objet de travail de recherche en termes de sociologie, de conseil, de collectage de patrimoine. Lorsque nous parlons de musiques actuelles, il faut bien que nous posions le problème du collectage, du patrimoine et de sa conservation. Pour pouvoir se poser ces questions-là, il faut qu'il y ait des gens qui, d'une manière très volontaire, y réfléchissent. L’Etat ne va pas assez loin. J'ai entendu ce qu'ont dit nos deux collègues qui sont dans la Commission nationale des musiques actuelles et je pense que cela ne va pas assez loin. Il faut un débat franc et massif avec les gens qui fédèrent, les fédérations nationales et les associations régionales, avec un système délégataire clair, puisque l'État a toujours les moyens du contrôle. En fait, la question qui est posée, c'est une collaboration intelligente et le moyen de son contrôle par l'État, pour écrire une ligne politique de l'État. Il s'agit pour nous de savoir si nous voulons une démocratie avec ou sans le peuple. Gilles Garnier, chef-adjoint du cabinet du Ministère de la Jeunesse et des Sports : Moins on a de moyens en personnel, moins on a de moyens en fonctionnement, donc
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