Les actes des rencontres d'Evreux.pdf - Irma

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ce qui a été oublié doit être remis en chantier, mais cela
p re n d rait tellement de temps et serait tellement compliqué
qu'il y a peu de chances que nous aboutissions.
Soit nous pensons qu'il y a un autre moyen, beaucoup
plus simple, qui est la négociation dans le cadre des
c o n t rats de plan État-Régions ; et là nous pouvons travailler
beaucoup plus facilement avec les collectivités
territoriales et en particulier avec les régions sur un
certain nombre de domaines qui ont été, ou pas, touchés
par la décentralisation. Je pense en particulier à la politique
culturelle mais aussi à la politique “jeunesse et
sports". Un certain nombre de régions vont être à nouveau
sensibilisées sur ces questions et il est important
que vous les interpelliez dès maintenant, au début des
négociations de ces contrats de plan.
En tout cas, le Ministère de la Jeunesse et des
Sports a demandé un état des lieux, région par région,
de l'ensemble des espaces jeunesse, au sens large du
terme : espaces d'information, actions culturelles… Une
c a r t o g raphie que nous avons désormais pour le sport
mais que nous n'avons pas pour la jeunesse, alors que
nous savons qu'il y a des investissements fort importants
dans certaines collectivités, alors que dans
d ' a u t res ces investissements sont en re t rait. Nous avons
Il est du rôle de l'État d'intervenir partout, mais ce
n'est pas forcément son rôle d'intervenir par à-coups
souhaité intro d u i re cette possibilité de négociation avec
les régions et je crois que ce serait important que de
v o t re côté, vous interpelliez la Région sur ces équipements,
sur les politiques qu'elles vont mener, sur la
répartition, sur les clefs de la répartition des différents
c r é d i t s …
Il est possible de “réparer". C'est ce qu'ont fait Catherine
Trautmann et Marie-George Buffet pour des villes touchées
de plein fouet comme Vitrolles, en mobilisant
pour un temps court des crédits rapides, mais qui ne
peuvent pas s'inscrire dans la durée en se substituant
totalement à ce que faisait la commune précédente.
Je pense qu'il est du rôle de l'État d'intervenir
partout, mais ce n'est pas forcément son rôle d'intervenir
par à-coups sur ce genre de collectivité.
Trouvons des moyens de pérenniser nos actions sur
certaines villes, je pense en particulier à celles qui ont
une “gestion Front National". Il existe des accord s
avec le Conseil Général des Bouches-du-Rhône, avec
le Conseil Régional PACA (c'était le cas avec le précédent
et je pense que ce sera le cas avec la nouvelle
d i rection), et avec l'État. Mais, la collectivité locale
peut, comme vous l'avez dit, se désengager et c'est
a l o rs à nous de trouver les moyens pour qu'on ne soit
pas soumis à ce diktat.
Huguette Bonomi, directrice MJC Corderie - Marseille :
La convention Ministère de la Culture-Région et la
convention Ministère de la Culture-Ville de Marseille, deux
conventions parallèles, ont été signées à grands frais il y a
quinze jours et il n'y a rien dans ce domaine-là, si ce n'est
les interventions de vos ministres respectifs qui ont pu
faire quelque chose pour Vitrolles ; et ils le feront peutêtre
pour Marseille si vraiment il y a le feu dans quelque
temps sur un certain nombre de choses. On a loupé le
coche, on nous a fait louper le coche ! Nous ne savions pas
qu'il y avait une convention qui se discutait depuis deux
ans avec la précédente équipe. Malheureusement, nous
sommes encore mal partis en PACA...
Loïc Taniou, directeur du Sous-Marin - Vitrolles : C'est
très bien pour Le Sous-Marin que la Région, le Conseil
Général et les Ministères se substituent à la ville et acceptent
de nous aider, et renforcent notre action. On ne peut
pas laisser la population de Vitrolles comme laissée-pourcompte.
Néanmoins, j'aimerais savoir pourquoi lorsqu'un
lieu, “labellisé" par l'État, travaillant avec le Conseil
Général et le Conseil Régional, et que celui-ci est attaqué
par une ville qui ne respecte aucun label, donc tout le travail
mis en place en collaboration avec l'État, ce
même État, ce même Conseil Régional et ce
même Conseil Général continuent à travailler
avec cette municipalité. Je ne vois pas pourquoi
l'État et la Région continueraient à aménager les routes, à
faire les ronds-points, et qu'au niveau de la culture on
trouve normal qu'il y ait des sanctions, des représailles
faites par la ville !
À Orange, on permet à la ville de faire des économies
puisque c'est finalement l'État qui paie. N'importe quelle
ville de France pourrait demander les mêmes budgets qui
sont donnés par l’Etat sur des villes FN. Heureusement, elles
ne le font pas parce qu'il y a un devoir de solidarité, mais
il me semble qu'il y a une réflexion à mener par rapport à
ces villes : Toulon, Vitrolles, Orange ou Marignane. Vitro lles,
c'est un peu le désert à l'heure actuelle. Il n'y a plus de
théâtre municipal, les Maisons de Quartier, les MJC et la
Maison pour Tous vivotent parce qu'ils ont licencié les
directeurs... Donc les jeunes n'ont plus rien.
Gilles Garnier, chef-adjoint du cabinet du Ministère de
la Jeunesse et des Sports : L'État a un devoir de vigilance.
Il y a des choses qui existaient auparavant et qui ont
continué à exister avec la nouvelle municipalité. Je prends
l'exemple du préfet du Var par rapport à la ville de Toulon.
Je l'ai rencontré personnellement, je peux vous assurer que
si un certain nombre de choses - en particulier dans la
gestion du Service Jeunesse de la ville de Toulon - ont