PERRY BLAKE
4 2 autour de la politique d'équipement en gardant toujours en tête cette équation magique : un lieu, une équipe, un projet ; et enfin, l'ensemble <strong>des</strong> problèmes liés à la diffusion amateur et aussi à la problématique du statut : estce qu'il doit y avoir un statut du musicien amateur ? Si oui, lequel ? Un deuxième groupe travaille sur la professionnalisation, avec une réflexion autour de la formation professionnelle, qu'elle soit artistique, qu'elle soit celle <strong>des</strong> métiers encadrants ; et aussi <strong>des</strong> réflexions très intéressantes et évolutives autour du statut du manager qui est un gros serpent de mer depuis 1981. Doit-il y avoir un statut de manager ? Si oui, lequel ? Et pour les pratiques émergentes, doit-il y avoir un statut de DJ ? Dans ce groupe sur la professionnalisation, le rôle décisif <strong>des</strong> salles est largement souligné. Il existe une grande réflexion autour du soutien à l'action associative qui est extrêmement importante surtout lorsque nous parlons de professionnalisation. En effet, si 90 % de l'activité est associative, il y a tout un arsenal de textes à “relifter", voire à proposer par exemple sur le cadre fiscal. Le troisième groupe, lui, s'occupe de la gestion de c a r r i è re. C’est-à-dire le moment où l’artiste a le pied à l'étrier et qu’il re n t re dans ce maudit secteur marc h a n d . Ce groupe de travail a une réflexion globale sur le statut <strong>des</strong> professions liées au disque, comme le problème de la c o n c e n t ration producteur-éditeur-diffuseur dont on parle beaucoup en ce moment. Il travaille également autour <strong>des</strong> problématiques de la distribution. Nous réfléchissons aussi à la structuration de l'ensemble de la fil ière : doit-on unifier tous les guichets pour faire un guichet unique ? On parle même de CNC de la musique... De même, nous travaillons sur la situation liée aux médias en ce qui concerne la pauvreté de la presse spécialisée dans le domaine <strong>des</strong> musiques actuelles, la volonté de demander un “reliftage" de la loi sur les quotas, l'absence de respect du cahier <strong>des</strong> charges du service public en ce qui concerne la diffusion de nos musiques, à la télévision notamment... Le quatrième groupe travaille sur les publics. Mais ce groupe a choisi le terme de populations, au pluriel, plutôt que celui de publics. Il y est question <strong>des</strong> préconisations qui iraient dans le sens de la garantie de la diversité esthétique, de l'élargissement de la demande et d'une politique <strong>des</strong> prix qui soit en cohérence avec une meilleure diffusion de nos musiques. Ce groupe-là, comme d'ailleurs l'ensemble <strong>des</strong> membres de la Commission, constate un gros manque d'état <strong>des</strong> lieux critique sur notre secteur. Quelles sont les actions menées en faveur On constate un gros manque d'état <strong>des</strong> lieux critique sur notre secteur <strong>des</strong> publics au niveau <strong>des</strong> collectivités territoriales et en quoi les autres ministères peuvent-ils être concernés ? <strong>Les</strong> événements de ces dernières semaines sur le douloureux problème de la techno nous poussent à penser que nous avons un gros travail d'information à faire auprès <strong>des</strong> ministères et non pas seulement celui de la Culture. En termes de premières impressions, je ne parle là qu'en mon nom car je ne suis en aucun cas le porte-paro le <strong>des</strong> différents participants qui ont tous <strong>des</strong> avis différents, je pense que cela sera un rapport ouvert avec une mise en lumière de nos désaccords sur certains aspects. Je crois que c'est extrêmement important parce qu'à un moment donné, c’est aux pouvoirs publics de trancher. Enfin, dès les premières réunions, il y a eu une forte volonté pour exprimer l'impérieuse nécessité de mettre à plat les questions de fondation politique, au sens le plus noble du terme, en ce qui concerne les musiques actuelles (expression qui a d’ailleurs fait débat). Cela veut dire que si le nerf de la guerre demeure l'argent, ce n'est pas par un doublement, un triplement, etc, <strong>des</strong> budgets alloués à la politique <strong>des</strong> musiques actuelles que nous arriverons à mettre en place une vraie politique culturelle cohérente dans ce domaine. Quand nous parlons du cadre législatif réglementaire à relifter, il y a peut-être <strong>des</strong> circulaires d'application qui demandent juste à sortir <strong>des</strong> tiroirs, peut-être <strong>des</strong> rapports à remettre en lumière. Lors d'une rencontre avec Madame la Ministre, nous lui avons remis un texte qui s'appelle “Préambule pour une politique ambitieuse <strong>des</strong> pouvoirs publics en faveur <strong>des</strong> musiques actuelles". Nous souhaitons que ce texte soit suffisamment fondateur pour provoquer la même réflexion que celui sur la charte du service public a pu provoquer dans les différentes instances auxquelles il a été distribué. L’idée forte, c’est celle de la garantie du pluralisme artistique, ce qui nous paraît important et qui passe par le pluralisme économique qui le met en œuvre. C'est un gros travail, un gros chantier et la conclusion personnelle que je pourrais donner tient en trois mots : pluralisme, proximité, rééquilibrage. Gilles Castagnac : Pour avoir participé à ces débats, je confirme que l’angle de politique culturelle qui nous préoccupe aujourd’hui en est clairement le fondement. Valérie Thomas, animatrice MJC Pichon - Nancy : Je suis chargée de la programmation culturelle et, jusqu'à présent, nous programmions du jazz, de la chanson française, <strong>des</strong> musiques du monde et de la musique classique. Nous nous posons aujourd’hui la question de savoir si nous ne pourrions pas pro grammer <strong>des</strong> musiques actuelles, sachant que les groupes qui se proposent à nous sont, pour l'instant, <strong>des</strong> groupes débutants et vraiment très locaux, donc
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Pour éviter que toute politique ne