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Les actes des rencontres d'Evreux.pdf - Irma

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tien, le département de l’Eure intervient sur de nouveaux projets. Le renouveau de la chanson<br />

(Dominique A, Miossec, <strong>Les</strong> Têtes Rai<strong>des</strong>, Louise Attaque…) revitalise la scène française tandis que<br />

d ’ a u t res artistes et tendances continuent leur développement. A tel point que cette deuxième<br />

vague pourrait parfois assumer, sur le champ esthétique, la confrontation internationale. L’ éclatement<br />

du spectre musical, plutôt que l’unicité, laisse une place aux outsiders. Nouveaux artistes,<br />

nouveaux agents, réseau de diffusion plus dense, sont autant d’éléments favorables au ra ttrapage<br />

du “retard musical français”.<br />

[AU TWENTY TWO BAR] Dominique A.<br />

C'est dans ce cadre rénové que l’A bordage et le Rock dans tous ses États vivent une nouvelle<br />

jeunesse. Le nombre de concerts de la saison est multiplié par deux, voire trois. La fréquentation de<br />

la salle est en hausse. Elle passe de 2460 en 95-96 à 7488 en 97-98, soit une augmentation spectaculaire<br />

de 304 %. La fréquentation du festival passe de 3500 à 8000 spectateurs. Il s’installe en 97<br />

sur le site de l’Hippodrome de Navarre. <strong>Les</strong> genres abordés se divers i fient, comme les publics. Po p ,<br />

blues, chanson, rap, reggae, metal, techno, jungle, expérimentation industrielle, trip hop, funk,<br />

musiques traditionnelles et du monde, raï, country folk, punk et rock coexistent. <strong>Les</strong> lieux sont<br />

“habités”. <strong>Les</strong> niveaux de notoriété sont mixtes : amateurs locaux et régionaux, fig ures de l’underground,<br />

valeurs sûres de la scène nationale et internationale.<br />

<strong>Les</strong> publics sont éclectiques et se re n c o n t rent : les âges se répartissent entre 15 et 45 ans<br />

e n v i ron. <strong>Les</strong> spectateurs majoritaires sont les hommes (environ 60 %), bien que cette dominante<br />

tende à s’affaiblir. Le niveau d’étude comme les CSP restent mixtes. La provenance géogra p h i q u e<br />

manifeste à la fois un enracinement local et régional mais aussi un rayonnement fort (spécialement<br />

pour le festival). <strong>Les</strong> “c o n n a i s s e u rs” sont par définition <strong>des</strong> spectateurs plus fréquents à<br />

condition que l’offre ne se limite pas uniquement aux succès du jour. C’est le cas. Pour autant, il n’y<br />

a pas confiscation du lieu par une élite autoproclamée. Comme aux autos<br />

tamponneuses, il y a une place pour l’idiot du village. Un travail soutenu<br />

est produit en direction <strong>des</strong> collectivités constituées, ainsi qu’une<br />

politique d’abonnement.<br />

La tendance généra le<br />

est donc à la re connaissance<br />

du projet par les collectivités,<br />

les publics et les<br />

p rofessionnels. La diffusion<br />

s’accompagne de dispositifs<br />

connexes.<br />

L’A b o rdage hors les murs en<br />

est un exemple. Cette action, soutenue<br />

par le Ministère de la Culture, le<br />

département de l’Eure et par les villes de Bernay<br />

et Louviers, permet d’aller au devant <strong>des</strong> publics mais aussi de favoriser un développement local<br />

pluridimensionnel (divers ification de l’offre de spectacles, reconnaissance <strong>des</strong> pratiques amateurs ,<br />

articulation <strong>des</strong> interventions publiques...).<br />

Au même titre, la MJC est impliquée dans le suivi du projet Central Lab’ de l'ALM. Elle joue<br />

à l’égard de ce lieu dédié au hip hop un rôle de suivi en matière de contenu artistique et de re n-<br />

forcement de l’environnement professionnel de l’action.<br />

<strong>Les</strong> pratiques amateurs sont toujours d’actualité. <strong>Les</strong> locaux de répétition fonctionnent<br />

de longue date. Ils disposent d’un matériel de base et d’un traitement acoustique corre c t .<br />

Leur accès est possible six jours sur sept. Un collectif de management voit le jour et devra i t<br />

augmenter le potentiel de développement <strong>des</strong> groupes d’Évreux. <strong>Les</strong> musiciens locaux sont<br />

impliqués bénévolement dans le cadre de la saison et du festival. Le terrain est donc favorable<br />

en termes de filières de développement, de connections avec l’au-delà du local. Il re s t e<br />

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