Les actes des rencontres d'Evreux.pdf - Irma
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l'ambiance générale à l'intérieur du secteur. Un sentiment<br />
d'orphelinat a très vite été mis en lumière : les acteurs de<br />
ce secteur, qu'ils soient dans l’associatif ou même dans le<br />
privé, se sentent vraiment orphelins d'une politique culturelle<br />
spécifique. De ce sentiment d'orphelinat, nous<br />
sommes très vite passés à un sentiment de revendication<br />
et pour certains, de colère face à l'absence de reconnaissance<br />
de ces musiques, voire même, on pourrait dire, face<br />
à l'absence de connaissance <strong>des</strong> musiques actuelles.<br />
En fait, la Commission s’est articulée autour de deux<br />
axes. Le premier autour de la mise en lumière de l'artiste<br />
et <strong>des</strong> conditions de sa création. À la demande d’Alex<br />
Dutilh, nous avons donc convenu de réfléchir et de travailler<br />
autour du cheminement de l'artiste, <strong>des</strong> pratiques<br />
amateurs au passage à la professionnalisation pour certains<br />
mais pas pour tous, puisqu’on peut souhaiter rester<br />
dans le domaine amateur et, pour ceux qui passent à la<br />
professionnalisation, jusqu’aux problématiques liées à la<br />
gestion de carrière. Le deuxième axe, tout aussi fondamental<br />
et un peu novateur, c'est évidemment une<br />
réflexion autour <strong>des</strong> publics et de ce qu'on peut appeler<br />
les garanties de démocratisation.<br />
<strong>Les</strong> objectifs de la Commission ont été relativement<br />
simples, même s’il n'est pas toujours facile de travailler<br />
dans une grande collégialité, avec la volonté de garantir<br />
un minimum de démocratie, de respect de la pluralité <strong>des</strong><br />
paroles (et de la pluralité, il y en a dans cette commission !).<br />
B ref, il nous faut donc définir une politique globale,<br />
c o h é rente et, en même temps, spécifique aux musiques<br />
a c t u e l l e s .<br />
Dans un premier temps, il fallait mettre en avant la<br />
concertation, donc l'écoute, et nous nous apercevons,<br />
début juin, que cette concertation n'est pas encore terminée<br />
alors qu’un travail de réflexion s’impose pour arriver à<br />
<strong>des</strong> préconisations ; qu'elles soient réglementaires ou budgétaires.<br />
Le deuxième objectif fixé, je dirais presqu'un peu<br />
de façon minoritaire, était de créer les conditions d'une<br />
solidarité professionnelle. Evidemment, dans la façon dont<br />
est composée la Commission, on comprend qu’il s’agissait<br />
de cesser de raisonner sur chaque question relative à la<br />
formation, au spectacle vivant, au disque, etc, et de replacer<br />
toujours les artistes et leurs publics au centre de notre<br />
réflexion. Mais je me permettrai quand même un constat<br />
personnel : les débats y sont extrêmement agités, quelquefois<br />
grégaires et ne montrent pas t oujours la volonté de<br />
créer les conditions de cette solidarité. Il y a là un véritable<br />
enjeu, une véritable re sponsabilité.<br />
La Commission est composée de quatre groupes de<br />
travail. Le premier se consacre à la problématique <strong>des</strong> pratiques<br />
amateurs avec trois axes : les lieux, donc réflexion<br />
autour <strong>des</strong> locaux de répétition adaptés ou non, les<br />
problèmes d'insonorisation, de rénovation ; une réfle xion