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ÉTUDE DES CONSÉQUENCES DE L pagina 34 van 38<br />

Mais pour lui il ne s'agissait pas d'un abus. Cet homme était la première personne qui le<br />

prenait au sérieux, qui voulait bien parler avec lui des problèmes du monde (relatés par<br />

les journaux qu'il vendait). Seligman pensait que si les autorités étaient intervenues<br />

dans leur relation et lui avaient posé des questions sur cet homme, si ses parents<br />

avaient réagi de façon disproportionnée et l'avaient contraint à voir un psychologue qui<br />

l'aurait persuadé qu'il était une victime, alors, toute l'expérience que jusqu'à ce jour il<br />

estime être positive, serait devenue négative.<br />

Dans un de ses derniers livres, Seligman a étudié un certain nombre de recherches<br />

publiées sur les troubles associés à l'ASE. Il a conclu que les spécialistes de la santé<br />

mentale ont largement surestimé la dangerosité potentielle de l'ASE. Il a estimé qu'il<br />

était temps de mettre une sourdine à cette pitoyable comédie. Il a écrit que les enfants<br />

qui sont vraiment maltraités et qui souffrent doivent être considérés comme des<br />

victimes et aidés. Mais imposer le rôle de victimes à ceux qui ne se sentent en rien<br />

brimés, c'est courir le risque d'une victimisation iatrogène, c'est à dire de provoquer par<br />

cette attitude des symptômes que les actes sexuels en eux-mêmes n'ont pas produits.<br />

Nous sommes parfaitement d'accord avec les remarques de Seligman. Le résultat de<br />

toutes nos études le montre clairement : tenir pour acquis, comme le font la plupart des<br />

professionnels de la santé mentale, des hommes de loi, des policiers spécialisés, des<br />

médias et le public en général, que les relations sexuelles définies par le terme ASE<br />

provoquent des dommages profonds et généralisés aussi bien chez les garçons que chez<br />

les filles, c'est se livrer à une grossière exagération. Cette exagération fait partie d'un<br />

nouveau mode de pensée en noir et blanc où le gris n'a plus sa place. Cette pensée, à<br />

son tour, a le pouvoir de générer des réactions hystériques qui se sont multipliées<br />

depuis les années 80. Un exemple frappant de mystification de ce type a été la<br />

multiplication des cas d'abus sexuels sataniques signalés dans les maternelles aux USA<br />

il y a 15 ans. Pour comprendre toutes les implications de cette hystérie à propos de<br />

l'abus sexuel, due à des idées complètement extravagantes sur l'ASE, examinons<br />

quelques exemples.<br />

En 1983, à Manhattan Beach (Californie), la mère d'un garçon de deux ans a prétendu<br />

que son fils avait été abusé sexuellement au jardin d'enfants Mc Martin par un certain<br />

Ray Buckey, petit-fils de la directrice et membre du personnel. Au fil des mois ses<br />

accusations sont devenues de plus en plus bizarres. Elle a affirmé qu'on avait emmené<br />

son fils par avion dans une autre ville où il avait rencontré un chevrier. Là, Ray Buckey<br />

s'est mis à voler dans les airs; sa mère, habillée en sorcière, a fait un lavement au petit<br />

garçon. On lui a planté des agrafes dans les oreilles, les tétons et la langue, on lui a<br />

enfoncé des ciseaux dans les yeux. On a égorgé des animaux devant lui, on a coupé la<br />

tête d'un bébé et on a forcé le petit garçon à boire son sang.<br />

La mère de l'enfant était sujette à des hallucinations. Pourtant, la police et les<br />

psychologues ne se sont pas montrés sceptiques. Bien au contraire, ils ont mené une<br />

enquête approfondie pour savoir si d'autres enfants se trouvaient concernés. Les<br />

parents, à qui on avait fait peur et qui craignaient que leurs enfants aient pu eux aussi<br />

être victimes, les interrogeaient sans relâche. La police et les travailleurs sociaux ont<br />

interrogé 400 élèves ou anciens élèves de l'école. Au début, aucun enfant n'a reconnu le<br />

moindre abus. Mais les travailleurs sociaux ont fait une telle pression sur les enfants<br />

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