Finistère Penn-ar-bed n°129 (pdf - 5,50 Mo) - Conseil Général du ...

magazine d’information édité par le Conseil général du Finistère # 129
économie
Le Conseil général
s’investit pour l’emploi
page 15
Interview
Stéphane
Lozachmeur,
P-dg de Polaris
pages 6-7
Randonnée
Le sentier
d’interprétation
de la rivière
à Sizun
pages 36-37
Mémoire
Sein,
l’île résistante
pages 42-43

Franck Betermin
Sensibilisation à la langue bretonne :
dès l’école primaire
Faire goûter aux élèves les saveurs de la langue bretonne, tel est l’objectif du Conseil général du Finistère qui a créé ce dispositif en partenariat
avec l’Éducation nationale il y a 13 ans. Il en est le principal financeur, avec l’appui de la Région et des communes qui souhaitent s’engager.
7 850 élèves de la petite section de maternelle au CM2, dans 117 écoles publiques du département, suivent ces animations chaque semaine,
comme cette classe de l’école Jacquard de Brest, ici, avec une intervenante de Sked. Avec trois autres associations spécialisées (An Oaled,
KLT et Mervent), Sked donne une opportunité unique de découvrir la langue et la culture régionales sur un mode ludique et attractif. n
2 finistère penn-ar-bed I n°129

sommaire n°129 avril 2013
4 travelling
Hommage à Victor Segalen à l’Ecole des filles à
Huelgoat. Journées nationales de l’archéologie.
Disparition de Guy Cotten. L’Europe au cœur du
Finistère.
6 acteurs
Polaris : la santé par les huiles. La pointe du Raz
en Cap-Sizun labellisée. Schéma en faveur des
personnes handicapées. Politique enfance et
famille du Conseil général. Métiers et pratiques
dans les ATD.
12 Finistère durable
Pays Glazik : vent porteur pour le développement
durable et solidaire. SDIS 29 : des actions exemplaires.
14 zoom
Entrepreunariat des femmes : le projet B.New.
15 enjeux
Comment le Conseil général soutient l’emploi et
l’économie dans le département.
24 découverte
Le musée du loup
26 promotion du Finistère
La transat Bretagne-Martinique Brest Fort-de-
France. Les nouveaux ambassadeurs.
28 territoires
Les pays de Morlaix, de Brest, du Centre Ouest
Bretagne, de Cornouaille.
32 breizh
Toques & Bus : un doare digustum evit deskiñ
keginañ.
34 journal collégien
L’Agenda 21 du collège de Lanmeur.
35 balades et rencontres
Le sentier d’interprétation de la rivière à Sizun. “Tous
des sauvages!” à l’abbaye de Daoulas. Championnat
de France de cyclisme sur route. Les jardins
remarquables du Finistère.
42 mémoire
Sein, l’île résistante.
44 kiosque
De Jonas à Moby Dick, Variations autour d’un cachalot.
Yannick Gloaguen.
46 tribune libre
47 jeux
Les mots fléchés (+ concours).
revue d’information éditée par le Conseil général du Finistère
32, Boulevard Dupleix - CS 29029 - 29196 Quimper cedex
02 98 76 20 20 - Courriel : finistere@cg29.fr
Directeur de la publication Pierre Maille
Responsable de la publication Jean-Emmanuel Bouley
Coordination générale Jacques Léonus
Rédaction Hélène Berre, Karine Gaonac’h, Agathe Trébern (Chrysalide),
Jacques Léonus, Joan Bizien
Animation rubrique Kiosque Rodolphe Rohart
Crédits photos Franck Betermin, Patrig Sicard
Conception, réalisation Dynamo+, Brest
Direction artistique Denis Pichelin, coordination d’édition Thierry Lagadec,
maquette Jean-Pierre Gourmelon, illustrations Guy Simon, secrétariat de
rédaction Marie-Caroline Bertrac
Impression Imaye Graphic, Laval
N° ISSN 1953 - 6968
Le papier utilisé pour ce magazine est issu de forêts
certifiées PEFC et gérées durablement.
F. Betermin
éditorial
m
Madame, Monsieur,
Toutes les enquêtes le confirment,
l’emploi est le premier sujet de
préoccupation des Français. La Bretagne et le
Finistère ne sont pas à l’abri de la crise économique
et leur taux de chômage, jusque-là inférieur à la
moyenne nationale, s’en rapproche.
C’est pourquoi il m’a paru important de consacrer
dans Penn ar bed une place importante à
l’économie et à l’emploi :
- pour souligner les caractéristiques principales
des filières économiques, les enjeux auxquels elles
sont confrontées ;
- pour rappeler les actions menées par le Conseil
général, l’État et les autres collectivités publiques
pour favoriser l’emploi, renforcer l’accessibilité et
l’attractivité du Finistère, faciliter les mutations, encourager
l’innovation et accompagner les personnes en difficulté vers
l’emploi.
Le Finistère a un atout exceptionnel, son grand nombre de
petites et moyennes entreprises réparties sur l’ensemble du
territoire départemental. Beaucoup d’entre elles ont une
forte capacité d’innovation et une part significative de leur
production est exportée partout dans le monde. Notre position
géographique, selon leurs dirigeants, n’est pas un handicap,
contrairement à ce qui est souvent craint.
J’y vois un signe d’optimisme, malgré les difficultés que nous
connaissons aujourd’hui. n
le grand
nombre de
petites et
moyennes
entreprises,
un atout
exceptionnel
Pierre maille
Président
du Conseil
général
du Finistère
n°129 I finistère penn-ar-bed 3

trav e l l i n g
Disparition de Guy Cotten
Une personnalité économique
remarquable nous a quittés
Il a été le fondateur de l’entreprise qui porte son nom, devenue leader dans les vêtements de mer et réputée pour son ciré
jaune. Avec Guy Cotten disparaît une personnalité économique remarquable du Finistère. Le succès de son entreprise a tenu
à sa capacité permanente d’innovation. La conception de combinaisons de survie pour les pêcheurs et les plaisanciers traduit
son ancrage dans les traditions maritimes du Finistère. Pendant près de 40 ans, il a fait rayonner le Finistère dans le monde
entier. L’entreprise Cotten qui représente aujourd’hui 150 salariés en Bretagne exporte ses produits dans plus de 27 pays. n
Diffusion du Penn ar bed
Conseil général du Finistère/ CDPM/CDA
n 2
Les 8 et 9 juin
Journées nationales
de l’archéologie
Le Centre départemental de l’archéologie du Finistère vous
accueille au Faou pour les Journées nationales de l’archéologie
les 8 et 9 juin 2013. Le thème de cette année est « l’objet à
l’étude ». Au travers d’une exposition et de différents ateliers,
les archéologues vous présenteront des objets issus de fouilles
du Finistère qui témoignent des évolutions et des expressions
du passage de l’homme. Cette rencontre à caractère pédagogique
sera l’occasion de présenter toutes les étapes de l’étude
du mobilier archéologique depuis sa découverte jusqu’à son
exposition dans un musée, et de mettre en avant les différents
métiers autour de cette science pluridisciplinaire. n
wwPlus d’infos : Centre départemental d’archéologie – 16 route de Térénez,
Le Faou – tél. 02 98 81 07 20
Ce numéro indigo Médiapost est à votre disposition, afin de
signaler tout problème de réception de votre magazine Penn
ar bed, quel que soit votre lieu d’habitation dans le Finistère.
Le magazine doit également être distribué dans les boîtes aux
lettres qui affichent la mention “Stop pub”.
wwUn courriel est aussi à votre disposition : amandine.bouchet@mediapost.fr
À l’École des filles, Huelgoat
Hommage à
Victor Segalen
Réhabilitée en espace d’art en 2009, l’École des filles à
Huelgoat propose, les 25 et 26 mai prochains, un hommage
à Victor Segalen. Pendant ces deux jours, trois événements
vont se succéder : un colloque, une exposition, « 100 ans de
stèles », et la remise du prix Victor Segalen. Médecin passionné
de littérature, de poésie, de musique et de peinture,
Victor Segalen est mort dans des conditions mystérieuses le
21 mai 1919 dans la forêt de Huelgoat. n
wwPlus d’infos : L’école des filles, 25 rue du Pouly – 29690 Huelgoat
tél. 02 98 99 75 41 - www.ecoledesfilles.org
v 3
1 Le ciré jaune
orphelin.
2 Rencontre avec
des archéologues
au Faou
3 Le poète
médecin Victor
Segalen “revient” à
Huelgoat, à l’Ecole
des filles.
Quoi de neuf sur Internet ?
Zoom sur la rubrique “Economie”
Vous dirigez, créez ou reprenez une entreprise ? Vous avez
un projet de création et de développement d’activités
dans tous les domaines (pêche, agriculture, agroalimentaire,
artisanat, nautisme, tourisme…) ? Le Conseil général
peut vous donner un coup de pouce financier !
wwToutes les informations pratiques et les contacts pour bénéficier de
ces aides dans cette rubrique. www.cg29.fr, rubrique “Economie”
Fondation Victor Segalen
4 finistère penn-ar-bed I n°129

Le laboratoire Végénov-Bretagne biotechnologie
végétale (BBV) à Saint-
Pol-de-Léon est spécialisé dans la production
végétale (filières légumière et
horticole). Il répond aux besoins des
agriculteurs pour l’amélioration et la
création de nouvelles variétés. Par une
subvention de 467 700 euros, le Fonds
européen de développement régional
(FEDER) a permis à BBV de renforcer sa
dynamique scientifique, et d’acquérir
compétences et technologies d’avenir.
wwLe FEDER finance des projets qui développent
la compétitivité et l’attractivité des régions. Il
aide à anticiper les changements économiques
et sociaux, favorisant, notamment,
l’innovation et l’économie de la connaissance.
v
F Betermin
L’Europe
au cœur du Finistère
De nombreux projets finistériens bénéficient de
programmes européens. Des fonds qui permettent
d’accompagner les entreprises dans leur développement
et leurs mutations, de renforcer le monde agricole dans
sa compétitivité et ses pratiques vertueuses en matière
d’environnement, et aussi d’aider la filière pêche dans
ses investissements, la valorisation de ses captures ou la
protection de la ressource. Exemples.
La société Atlantic Pet Food de Concarneau
: sa chaîne de production entièrement
automatisée disposera des technologies
de pointe au niveau process,
ce qui devrait améliorer les conditions
de travail et permettre la création de
quatre emplois qualifiés. Elle va amener
de nouveaux débouchés sur les
poissons bleus en retrait de criée. Un
projet réalisé avec une subvention du
Fonds européen pour la pêche (FEP) de
177 732 euros.
wwLe FEP : il soutient la pérennité des activités
de la pêche et l’exploitation durable des
ressources halieutiques, les investissements de
la filière pour valoriser les captures, réduire la
pression sur les stocks, promouvoir la pêche, le
renforcement de l’aquaculture, la conservation
des ressources.
n
F Betermin
Le Conseil général du Finistère œuvre
pour l’intégration durable des emplois
dans les entreprises agroalimentaires.
Il mobilise les entreprises volontaires de
ce secteur afin d’identifier les bonnes
pratiques et processus pouvant renforcer
l’emploi durable et l’attractivité
des métiers de cette filière, ainsi que les
points de vigilance relatifs aux conditions
de travail des salariés. Confiée à
l’Agence régionale pour l’amélioration
des conditions de travail (Aract), cette
prestation a fait l’objet d’une subvention
du Fonds social européen (FSE) de
27 110 euros.
wwLe FSE est destiné aux projets qui
contribuent à l’adaptation des travailleurs et
des entreprises aux mutations économiques,
qui accompagnent les demandeurs d’emploi et
renforcent la cohésion sociale et la lutte contre
les discriminations.
Concours d’écriture “Rédacteurs d’Europe”
Pour célébrer le 20 e anniversaire du traité de Maastricht qui
a donné naissance à la citoyenneté européenne, la Maison de
l’Europe de Brest a lancé l’an dernier un concours d’écriture de
jeunes journalistes, sur le thème : « Qu’est-ce qu’être citoyen
européen ? » Les trois meilleurs articles seront récompensés.
La distribution des prix est prévue le 7 mai 2013 dans les
locaux du Conseil général à Quimper.
wwPlus d’infos : www.maisoneurope-brest.eu – Tél. 02 98 46 60 09
Le Gaec de Gorrequer à Saint-Yvi (voir
dossier page 20) produit du lait de
vache et souhaitait valoriser sa production
par une transformation d’une
partie du lait et par la création d’un
laboratoire permettant de créer une
gamme de produits laitiers écoulée “en
vente directe”. Le groupement agricole
a reçu une enveloppe de 6 480 euros
pour ce projet, versée par le Fonds
européen agricole de développement
rural (Feader).
wwLe FEADER finance des projets qui
accompagnent les mutations de l’espace
rural et de l’agriculture dans ses composantes
économiques, sociale et environnementale.
Il renforce la compétitivité et les pratiques
respectueuses de l’environnement.
Village Europe
Le 18 mai 2013, le Village Europe s’installe
sur la Place de la Liberté à Brest
le temps d’un après-midi pour fêter
l’Europe. De nombreux stands sur les
pays de l’UE seront accessibles gratuitement
de 14h à 18h, animés par des
associations du Finistère (dégustations,
expositions, quiz européen, musiques
traditionnelles).
wwPour plus de renseignements :
accueil@maisoneurope-brest.eu
www.maisoneurope-brest.eu
n°129 I finistère penn-ar-bed 5

ac teu r s
Polaris
La santé par les huil
Stéphane Lozachmeur est le P-dg
de Polaris, une PME basée à Pleuven
aujourd’hui reconnue pour son
expertise dans le domaine des lipides
nutritionnels, dont le célèbre acide
gras oméga 3. Son laboratoire a
notamment développé un procédé
innovant de microencapsulation.
Entretien avec un jeune chef
d’entreprise qui a su rester fidèle
au Finistère.
c
Comment est née Polaris ?
Avec Gildas Breton, qui
est aujourd’hui directeur
recherche et développement, nous
avons créé Polaris en 1994. Tous les
deux animés par la passion, nous avions
des idées de développement d’ingrédients
marins pour la médecine. Nous
avions trouvé un ingrédient intéressant
: l’oméga 3, qui n’était pas connu
à l’époque. Nous avons donc fait des
lipides nutritionnels notre spécialité,
sachant que les acides gras jouent un
rôle important pour la santé.
Polaris assure la production et la dis-
tribution de lipides alimentaires d’origines
marine et végétale. Vos productions
sont destinées à quels secteurs ?
Notre principal secteur d’activité, en
Europe, c’est le domaine des compléments
alimentaires, avec une parenthèse
importante pour la nutrition des
enfants, notamment les laits maternisés
riches en oméga 3. Le poids principal
des secteurs est en fait en liaison
directe avec les nouvelles allégations
européennes qui sont sorties au niveau
de la santé. Ces allégations vont maintenant
faire démarrer le secteur agroalimentaire.
Si on a des niches, avec
des moyens pour les consommateurs
6 finistère penn-ar-bed I n°129

es
d’acheter des produits aux lipides plus
sélectionnés.
Parmi vos innovations, vous avez développé
un nouveau procédé de microenrobage
: la microencapsulation. À quoi
sert-elle ?
C’est une technique que nous avons
mise au point dans les années 2000.
Elle consiste à protéger un actif contre
la dégradation. On vient déposer une
petite coque, un œuf fait avec des
matières grasses. On vient enrober,
encapsuler des particules. À la fois pour
les prévenir de l’humidité, mais aussi
pour éviter des problèmes d’amertume,
F. Betermin
Pour la
construction
d’une nouvelle
unité de
raffinage
d’huile de
poissons située
à La Forêt-
Fouesnant,
Polaris a reçu
de la part du
Conseil général
du Finistère
une aide à
l’immobilier
industriel d’un
montant de
180 000 euros.
ou des problèmes d’interaction entre
deux actifs. Par exemple, un acide gras
polyinsaturé peut s’oxyder avec des
minéraux comme le fer. On peut avoir
également la mise en forme d’une
huile essentielle qui est très active
sous forme de microcapsule et qui est
beaucoup plus facile à utiliser. Il y a des
notions de chimie, d’interaction et des
notions de commodités, pour intégration
dans des produits agroalimentaires.
On a encapsulé aussi beaucoup
de zinc pour des opérations de nutrition
des enfants dans les pays en voie
de développement. Cette technique
est mise en application dans de nombreux
domaines de l’agroalimentaire,
en passant par les cosmétiques ou les
compléments alimentaires.
Une autre de vos innovations, la distillation
moléculaire, a été récompensée
par le prix Pierre Potier : innovation en
chimie en faveur du développement
durable…
C’est notre dernière innovation. Un des
sites de production de Polaris comprend
notamment la dernière technologie en
matière de distillation moléculaire pour
des techniques de purification douces
qui permettent de décirer, désaromatiser,
fractionner, concentrer ou purifier
des molécules, afin d’obtenir des ingrédients
à saveur neutre par exemple.
Cette technologie de pointe est vraiment
très proche de répondre à 100 %
aux douze principes de la chimie verte.
On distille, on fractionne des molécules,
en fonction de leur poids… Grâce à ces
nouveaux équipements, nous proposons
des prestations sur-mesure de
sous-traitance avec des capacités de
production allant du gramme, au kilo,
à la tonne.
D’où viennent les huiles marines, votre
matière première ?
Elles viennent de filières agroalimentaires
dispersées dans le monde. On a
une source à Concarneau, une autre à
Polaris en quelques chiffres
Plus de 15 ans d’expérience dans la lipochimie
47 collaborateurs
3 sites de production en Finistère : La Forêt-Fouesnant,
Pleuven et Briec
+ 1 unité de production au Québec, Canada
23 brevets déposés à l’international
Labels et certifications : Friend of the Sea®, IFFO (International
Fish Oil & Fish Meal Organisation), GOED (Global Organization
for EPA & DHA Omega 3), SFEL (Société française de
l’étude des lipides), OSEO Excellence, Synadiet…
l’île Maurice, une autre au Maroc, au Chili
et au Pérou. Les poissons ne sont pas
tous concentrés aux mêmes endroits.
On va retrouver par exemple les thons
dans l’océan Indien. On a donc construit
une unité qui valorise les coproduits de
la pêche du thon. Du thon congelé, on
récupère la tête et on sépare les huiles.
C’est un produit alimentaire. Avant on
le détruisait, maintenant on le valorise.
Au Chili, au Pérou, c’est essentiellement
du calamar, de l’anchois. Et au Maroc on
vient récupérer des huiles de sardine.
Dans le poisson, on valorise seulement
40 %. Le reste on le détruit. Alors qu’il y a
des lipides, du collagène dans les peaux,
des protéines dans les chairs autour de
l’arête centrale, du calcium… à valoriser. Il
est plus que temps aujourd’hui que pour
nos poissons mono espèce de grande
pêche, qui ont des cycles de vie courts,
type sardine, nous puissions valoriser
l’intégralité du produit.
Polaris à une éthique visant à préserver
les ressources marines et végétales.
Comment cela se traduit-il concrètement
?
Les ressources halieutiques se raréfient.
Polaris mène, conjointement avec Epax
notre partenaire norvégien, une politique
durable sur les ressources marines
grâce notamment au label Friend of the
Sea®, qui est actuellement la plus grande
Organisation non gouvernementale
(ONG) se consacrant à la préservation
de l’habitat marin et qui certifie des
produits de la mer durables. Cette certification
est dépendante de critères de
conformité : le produit ne doit pas provenir
de stocks surexploités ou encore
moins épuisés, non évalués ou en cours
de reconstitution. La méthode de pêche
ne doit pas impacter les fonds marins,
elle doit être sélective, afin de garantir
une pêche accessoire en dessous de la
moyenne mondiale. Ce partenariat avec
Friend of the Sea® témoigne de notre
engagement durable.
À quelles difficultés sont confrontées les
PME qui aujourd’hui veulent innover ?
La principale difficulté, c’est le financement
de l’innovation, de la recherche,
mais avec des points positifs : l’existence
des Crédits impôts recherche,
aides des organismes comme OSEO…
Un frein réglementaire également : les
dossiers sont souvent longs et coûteux
pour l’enregistrement de nouveaux
ingrédients. Autre difficulté, les laboratoires
de recherche et les universités
collaborent davantage avec les grandes
entreprises. Sans oublier le coût des
dépôts de brevets et propriété industrielle
surtout à l’international, qui
représente un vrai budget. n
n°129 I finistère penn-ar-bed 7

ac teu r s > dév e lo p p e m e n t to u r i stiqu e
La pointe du Raz en Cap-Sizun labellisée
Un paysage grandiose
protégé et valorisé
Depuis décembre dernier, la pointe du Raz en Cap-Sizun,
un des premiers lieux touristiques du département,
est labellisée Grand site de France en englobant toute la
côte nord du Cap-Sizun (2 000 hectares au lieu de 200)
et s’attache à valoriser un paysage exceptionnel, mais aussi
son inscription dans un projet de territoire.
l
La France compte 12 Grands
sites labellisés. La pointe du
Raz en Cap-Sizun, qui englobe
la baie des Trépassés, la pointe du Van,
la réserve naturelle de Goulien, la pointe
du Millier…, en fait partie. Seul site breton
primé, cet espace remarquable,
unique dans le Finistère, mérite une
attention particulière. De sa préservation
et sa mise en valeur découlent
d’importants enjeux touristiques et de
développement.
Le label loue un panorama grandiose,
comme celui de la côte nord du Cap-
Sizun (communes de Beuzec, Goulien,
Cleden, Plogoff), avec notamment ses
falaises imposantes : 2 000 hectares,
dont 500 ouverts au public qui appartiennent
au Conseil général (150 hectares)
et au Conservatoire du littoral
(350 hectares).
Des paysages et des hommes
Connu du grand public, ce label est
un gage de qualité. Le site est déjà
une des principales portes d’entrée du
tourisme dans le département. Cette
reconnaissance va conforter cette
position. « C’est une très bonne chose
pour le Cap-Sizun, pour le Finistère et
même la Bretagne en termes de retombées
économiques », indique Maurice
Lemaître, maire de Plogoff et président
du syndicat mixte de la pointe du Raz,
qui gère notamment l’accueil des touristes.
Au-delà de l’indispensable aspect
environnemental, le label valorise également
l’engagement des collectivités
afin d’ouvrir le site au public de façon
durable et de mettre en réseau les
acteurs.
« Nous travaillons pour que chacun
s’approprie le Grand site : habitants,
commerçants, prestataires de services…,
rappelle Sandy Causse, directrice
de Finistère Tourisme, un des
partenaires. Tout le monde peut être
ambassadeur. » Et Bruno Cariou, directeur
du syndicat mixte, d’ajouter :
« Nous devons partager cet espace
avec les touristes et les Capistes. Le
F. Betermin
secteur est un lieu de vie à
découvrir. C’est notre rôle :
rendre le visiteur acteur et
pas simple consommateur. »
Pour cela, un programme de réhabilitation
et de mise en valeur du patrimoine
a été lancé, notamment sur les portsabris
et les moulins. Tout comme des
opérations d’amélioration de l’hébergement
(transformation du presbytère
de Primelin en gîte, camping de
Goulien, etc.) et un important travail
de médiation autour des paysages et
des hommes (pêcheurs…) pour donner
à voir et à comprendre. N’oublions pas
la dimension randonnée, essentielle
en Cap-Sizun, et l’ouverture, par le
Conseil général, de nouveaux tronçons
de la véloroute, qui remonte de la baie
d’Audierne vers le cap. Cela se fait dans
une logique de tourisme raisonné : il ne
s’agit pas d’augmenter de façon inconsidérée
le nombre de visiteurs (800 000
par an).
C’est une très bonne
chose pour le Cap-
Sizun, pour le Finistère
et même la Bretagne en
termes de retombées
économiques
La Communauté de communes du Cap-
Sizun (CCCS) est un acteur essentiel, en
assurant le portage du label et la gestion
des espaces naturels. Le Conseil
général soutient le projet dans le cadre
d’un contrat de territoire : sa participation
est estimée à 366 000 euros pour
les espaces naturels sensibles et la randonnée,
et à 310 800 euros pour l’accueil
du public. Il accompagne aussi Bretagne
Vivante (aide de 28 000 euros),
gestionnaire de la réserve de Goulien. n
wwPlus d’infos : www.la-pointe-du-raz.com
8 finistère penn-ar-bed I n°129

ac teu r s > Sc h é ma en fav e u r des person n e s han d i ca p é e s
>>> Le Conseil général du Finistère est le chef de file de l’accompagnement des personnes
en situation de handicap. En juin prochain sera validé le 4 e schéma qui définit les actions à
réaliser en leur faveur. Favoriser une vie autonome et à domicile est un enjeu majeur, qui
devrait figurer dans ses priorités.
Rester à domicile, même
en situation de handicap
Le 4 e Schéma départemental en faveur des personnes
handicapées vise notamment à favoriser une vie autonome
et à domicile, par le biais d’allocations mais aussi par le
soutien aux Services d’aide et d’accompagnement à domicile
(SAAD). Sur le secteur de Morlaix Communauté, l’association
AS Domicile remplit cette fonction. Reportage.
Elles font
un peu
partie de la
famille
«
« Quand j’ai été hospitalisé, suite à un accident vasculaire
cérébral, AS Domicile a efficacement pris le
relais auprès de ma fille Françoise. C’était un grand
soulagement », se souvient Charles Tronyo, un des bénéficiaires
de l’association morlaisienne, qui vit avec sa fille. Souffrant
d’un handicap, cette dernière travaille à mi-temps dans
un atelier protégé de l’association les Genêts d’Or. « Il est parti
en urgence, je ne voulais pas me retrouver seule », explique-telle.
Rapidement prévenu, AS Domicile a dépêché quelqu’un.
« C’est aussi notre rôle de répondre aux situations d’urgence,
rappelle Françoise Gaonach, la directrice. Les aides à domicile
sont proches des bénéficiaires car présentes souvent au quotidien.
Mais elles savent également prendre du recul et ne pas
se laisser déborder. »
Chez Charles Tronyo, une salariée de l’association passe
chaque jour (sauf le week-end) : ménage, repassage, accompagnement
pour les courses… « C’est une visite indispensable,
surtout depuis mon AVC et encore plus depuis le décès de
mon fils, lui aussi handicapé, en janvier dernier, insiste Charles
Tronyo. Elles sont trois à se relayer, toujours avec le sourire !
Elles font un peu partie de la famille. J’ai toute confiance. »
Soulagé des tracas quotidiens, Charles Tronyo peut se consacrer
à l’essentiel, sa santé et le bien-être de Françoise.
Aider au quotidien et rompre l’isolement
Organisé en différents pôles (services à la personne, santé,
aide et accompagnement à domicile), AS Domicile rayonne
sur le territoire de Morlaix Communauté (28 communes).
L’association compte 80 salariés en CDI plus une centaine
rattachés aux particuliers employeurs.
Le Conseil général finance l’Allocation personnalisée d’autonomie
(APA), la Prestation de compensation du handicap
(PCH) et l’aide sociale, ce qui permet aux usagers d’avoir
recours aux services d’aide à domicile.
Le secteur « accompagnement et aide à domicile », autorisé
par le Conseil général, est au service de 700 personnes. « Il
s’agit d’une aide domestique (ménage, linge), d’une présence
pour les gestes de tous les jours (lever, coucher, toilette,
repas…) mais aussi d’un accompagnement pour les
courses, les démarches administratives… et rompre l’isolement
», détaille Estelle Kerbrat, responsable de ce secteur.
Si beaucoup de bénéficiaires sont octogénaires, AS Domicile
intervient également auprès d’une population plus jeune, en
situation de handicap, qu’il soit physique ou psychique (200
personnes, moyenne d’âge 40 ans). « Pour tous, il s’agit de
pallier les activités qu’ils ne peuvent pas ou plus accomplir
seuls, résume la directrice. Nous travaillons en lien avec la
famille, les services de psychiatrie, la tutelle, etc. » n
wwAS Domicile, rue Yves Prigent, ZA de la Boissière, 29600 Morlaix.
Tél. 02 98 63 41 99. www.asdomicile.com
F. Betermin
n°129 I finistère penn-ar-bed 9

ac teu r s > politiqu e en fa n c e et fam i l l e du co n s e i l généra l
L’adoption internationale,
un long parcours
Le processus d’adoption internationale est complexe. À chaque
étape, de la demande d’agrément à l’arrivée de l’enfant et
même après, le Conseil général accompagne les parents.
d
Dans le Finistère, 140 nouvelles
demandes d’agrément ont
été formulées en 2012 et 450
dossiers sont actuellement en cours.
L’année dernière, 47 enfants (dont 60 %
avaient moins de trois ans) originaires
d’Éthiopie, de Russie, d’Haïti, etc. ont
été adoptés, ainsi que 3 pupilles de
l’État du Finistère.
« En France, 1 500 enfants ont été adoptés
en 2012 contre 4 000 en 2005 », rappelle
Olivier Bourges, correspondant,
dans le Finistère, de l’Agence française
de l’adoption. Les raisons de cette
baisse ? Les catastrophes naturelles ou
les contingences politiques qui « ferment
» des pays (Haïti et Mali en ce
moment) ; la signature de la convention
de La Haye (qui privilégie l’adoption
nationale) ; le développement de structures
d’accueil sur place ; les exigences
par rapport aux adoptants…
Les parents souhaitant adopter à l’international
s’adressent au Conseil général.
Une réunion d’information leur est
proposée. « Nous ne cherchons pas à les
décourager. On leur livre les chiffres, on
rappelle que l’enfant a déjà un passé…
Bien informés ou non, les postulants
idéalisent souvent l’enfant », confie
Olivier Bourges. La plupart sont passés
par un parcours de procréation médicalement
assistée (PMA). Beaucoup ont
la quarantaine. « Ils ont fait le deuil
de l’enfant biologique. La procédure
d’adoption est longue (3, 4, parfois 8
ans) et peut être douloureuse, explique
Anne Frémy, responsable de l’unité
adoption. Nous les accompagnons à
chaque étape. »
détaille la responsable. Le Conseil
général octroie des prêts sans intérêt
jusqu’à 4 600 euros sous conditions de
ressources.
D’autres réunions sont organisées (avec
un médecin spécialisé, des parents
adoptifs…) pour maintenir un lien.
« Nous restons présents quand l’enfant
est là - les pays d’origine demandent un
suivi - et disponibles longtemps après,
notamment à l’adolescence », précise
Anne Frémy. « Je propose aux parents
de les rencontrer dès l’arrivée de l’enfant,
indique Elisabeth Favé, puéricultrice
à la Protection maternelle et infantile
de Brest. De nouvelles questions se
posent sur l’alimentation, le sommeil, la
communication, les limites à poser… La
venue de cet enfant tellement attendu
peut déstabiliser. »
Et Odile Roudaut, éducatrice spécialisée
de l’unité adoption brestoise d’ajouter :
« Travailleurs sociaux et psychologues
sont auprès des parents pendant
toute la procédure. L’adoption est la
rencontre de deux histoires, marquées
par des ruptures et des deuils. Nous
soutenons également les familles
pour faciliter l’adaptation de l’enfant à
son nouvel environnement et la création
des liens d’attachement. » Depuis
2008, le Conseil général a mis en place
un réseau regroupant professionnels
de l’adoption et associations d’aide à
la parentalité pour accompagner les
familles. n
wwRenseignements au service adoption, Ty Nay,
29000 Quimper. Tél. 02 98 76 64 64.
x
Elisabeth Favé,
puéricultrice à
la Protection
maternelle et
infantile de Brest
,
Odile Roudaut,
éducatrice
spécialisée de l’unité
adoption brestoise
Une présence dans la durée
La procédure d’agrément dure 9 mois. Il
est délivré après une évaluation sociale
et psychologique et l’avis d’une commission,
10 % des dossiers ne sont pas
acceptés (ce qui est dans la moyenne
nationale). Le Conseil général peut
guider ensuite les parents dans les
démarches auprès de l’Agence française
de l’adoption, des organismes
autorisés pour l’adoption (OAA)…
« Adopter a un coût : frais d’avocat, de
traduction, de voyages… En Afrique, il
faut compter 5 000 à 6 000 euros en
moyenne ; 15 000 euros pour la Colombie
ou 25 000 euros pour la Russie »,
Conférence-débat : “L’adoption : quelles réalités ?” Le
Conseil général occupe un rôle central en matière d’adoption puisqu’il est
notamment chargé d’accompagner les postulants à chaque étape de leur projet.
Le mercredi 29 mai 2013, à l’occasion des 20 ans de la signature de la convention
de la Haye sur la protection des enfants et la coopération en matière
d’adoption internationale, le Conseil général organise une conférence-débat
“L’adoption : quelles réalités ?” en présence du pédopsychiatre, spécialiste de
l’adoption Pierre Lévy-Soussan.
wwFaculté Victor Segalen, amphithéâtre Guilcher à partir de 20h. Entrée libre.
Contact : conference.adoption@cg29.fr
F Betermin
10 finistère penn-ar-bed I n°129

ac teu r s > méti e rs et pratiqu e s da n s les atd
Sur le bord des routes,
le fauchage est raisonné
Le Conseil général est responsable de l’entretien de 3 557 km de
routes départementales. Les agents d’exploitation sont chargés
du fauchage et du débroussaillage du bord des voies. Depuis
plusieurs années, le fauchage est dit “raisonné”. Explications.
F Betermin
optimale des usagers, en permettant
une bonne visibilité, la possibilité de
marcher ou de s’arrêter sur le bord de
la route. Il ne s’agit plus d’un entretien
esthétique », précise Catherine Thause,
de la direction des ATD.
Par ailleurs, pour la sécurité, certaines
voies nécessitent des opérations d’élagage.
Elles sont effectuées par des
entreprises spécialisées, sous la surveillance
d’un agent départemental.
Plusieurs expérimentations sont en
cours depuis 2011, en partenariat avec
des associations de protection de l’environnement
: le fauchage printemps-été
limité à un seul passage de sécurité à
Lannilis ; la récupération de broyats
pour empêcher la prolifération des
fougères à Pleyben, etc. D’autres vont
être mises en place : la récupération de
broyats sur le secteur du Parc naturel
régional d’Armorique, les techniques
de lutte contre des plantes invasives
comme la renouée du Japon, notaml
Le Département est engagé
dans une démarche responsable
de gestion du bord des
routes, visant à respecter la biodiversité.
Le passage d’une trentaine d’épareuses
(tracteur muni d’un “broyeur”),
réparties dans les Agences techniques
départementales (ATD), se concentre
sur trois périodes dans l’année : en mai,
fauchage sur une largeur limitée à 1,50
mètre, dégagement de visibilité aux
carrefours et au niveau des panneaux
de signalisation ; de mi-juin à mi-juillet,
fauchage sur 3 mètres maximum
et dégagement des carrefours et panneaux
; en automne et hiver, débroussaillage
des accotements, fossés et
talus.
Depuis 2007, le Conseil général n’utilise
plus aucun produit phytosanitaire.
Chacun s’est habitué à voir des “mauvaises
herbes” sur le bord des routes.
« Cette gestion préserve la faune et la
flore tout en maintenant une sécurité
ment dans le sud du département.
Une collaboration
est installée avec le Conservatoire
botanique de Brest
sur les plantes protégées.
« On tient aussi compte
de la météo et de la
circulation »
Christian Quemeneur est chauffeur
d’épareuse à l’ATD de Lannilis. Avec ses
deux collègues, il entretient le bord
des routes départementales autour de
Brest. « S’il pleut trop, on ne sort pas,
c’est dangereux pour les automobilistes.
On tient également compte de
la circulation, notamment autour de
Brest. On roule entre 3 et 6 km/h, les
machines doivent être bien signalées
par un véhicule qui nous suit ou nous
précède. C’est important pour assurer
la sécurité de tous. » n
Cette gestion
préserve
la faune et
la flore tout en
maintenant une
sécurité optimale
des usagers
n°129 I finistère penn-ar-bed 11

fi n i st è r e du r a b l e
w
Le Forum intercommunal des
associations s’est déroulé
à l’Arthémuse, à Briec en
septembre 2012. Ce forum
fut l’occasion de lancer la
collecte de la « Parole des
habitants » dans le cadre de
l’élaboration de l’Agenda
21. Pour ce faire, un espace
convivial avait été aménagé
sous barnum permettant, par
le biais de post-it, de recenser
les avis des habitants (atoutsfaiblesses).
Un espace “bar”
(alimenté en partenariat
avec la Biocoop de Quimper)
permettait également aux
personnes de faire une
pause, d’échanger et de se
renseigner sur la démarche
d’élaboration de l’Agenda 21
du Pays Glazik.
Pays Glazik
Vent porteur pour le
développement durable
et solidaire
Le Pays Glazik souhaite adopter pour la fin de l’année un Agenda 21. Le projet est
ambitieux et découle d’une volonté politique forte, affichée par les élus. L’élaboration
d’un Agenda 21 ne répond pas à une obligation réglementaire. Il s’agit en effet d’une
démarche volontaire des collectivités.
Mettre en avant ses atouts,
améliorer ses faiblesses : les
communes de Briec, Édern,
Langolen, Landrévarzec et Landudal
(10 560 habitants) ont décidé de
mettre en œuvre un plan d’actions,
afin de soutenir et de continuer à
développer leur économie tout en
respectant les principes du développement
durable et social. En 2012, un
état des lieux du territoire a permis
d’élaborer les bases du futur Agenda
21, en prenant notamment en
compte les questions énergétique
et environnementale. « Il a été réalisé
en suivant les 16 thèmes inscrits
dans la méthodologie proposée par
le ministère de l’Écologie, du Développement
durable et de l’Énergie »,
précise Aurélie Bail, chargée de mission
au sein de la communauté de
communes. Objectif à terme : obtenir
la reconnaissance « Agenda 21 local »
délivrée par l’État, gage de cohérence
et de qualité de la démarche.
La population a ensuite pu livrer ses
attentes vis-à-vis du projet, soutenu
par le Conseil général dans le cadre
d’un contrat de territoire. Près de
300 avis ont été collectés. « Il y a de
nombreuses demandes notamment
dans les domaines des sports et de la
culture, de la santé, mais aussi de la
prévention et de la sécurité », résume
Aurélie Bail. Les atouts du Pays Glazik
ont également été mis en avant par
les habitants, comme la présence
d’équipements de qualité (piscine
Aquacove, salles de spectacles Arthémuse,
Angot et Hermine, complexe
multisport), une offre médicale satisfaisante,
des services de proximité
pour l’emploi, etc. « Il reste de nombreux
efforts à faire, notamment pour
mieux informer la population et créer
du lien entre les communes, souligne
Jean-Hubert Pétillon, élus briécois et
référent Agenda 21. Notre territoire
est dynamique et attire de nombreux
jeunes ménages mais on doit aussi
prendre en compte le vieillissement,
ainsi que les évolutions futures de la
population. » Grâce à cette collecte et
à des ateliers thématiques de travail
suivis par des acteurs du territoire, un
programme d’actions sera élaboré
pour la fin de l’année. Il sera proposé
aux habitants, interlocuteurs incontournables
pour la mise en œuvre du
futur Agenda 21. n
wwInformations et contacts :
Aurélie Bail, agenda21@glazik.com
et sur www.glazik.com
12 finistère penn-ar-bed I n°129

le tableau de bord
de l’agenda
75 %
C’est la proportion de Finistériens potentiellement
concernés par un Agenda 21 communal ou intercommunal.
Ce chiffre, délivré par l’Insee (Institut national
de la statistique et des études économiques), montre la
mobilisation forte des collectivités locales du département.
Pour la Bretagne, le bilan pour 2012 est de 57 % et
au niveau national, il est de 43 %.
Développement durable et solidaire
SDIS 29 : des actions
exemplaires
De nombreux partenaires du Conseil général ont décidé de
s’engager dans une démarche Agenda 21. Le SDIS 29 (Service
départemental d’incendie et de secours du Finistère) a défini
41 actions à mettre en œuvre dans les trois ans à venir au sein
de ses 66 sites départementaux.
56
En 2012, 56 structures du département (tel le SDIS, lire
ci-contre), partenaires du Conseil général, sont engagées
dans un Agenda 21. Elles étaient 26 en 2010 et 35 en 2011.
Pour changer ses habitudes,
suivez le coach !
Dans la dynamique de l’Agenda 21 des familles, développé
en partenariat avec le réseau Cohérence, le Conseil général
lance une série d’une douzaine de vidéos autour du
développement durable et solidaire. L’idée ? Proposer des
solutions simples pour modifier ses habitudes, changer
ses modes de consommation et ainsi dépenser moins et
vivre mieux. Chaque séquence, de trois à cinq minutes,
est axée sur un thème (le logement, les déplacements, le
jardinage, l’alimentation, l’accès à la culture, etc.) abordé
par la coach Joséphine qui aide une famille à adopter
de bons gestes. Le programme est diffusé sur Tébéo
depuis avril et sur le site internet du Conseil général. Les
foyers qui souhaitent aller plus loin dans cette démarche
peuvent s’engager dans l’Agenda 21 du Finistérien.
wwwww.cg29.fr
www.agenda21dufinisterien.org
Ce travail a été amorcé en 2009
avec la réalisation d’un état
des lieux et le lancement d’une
vaste campagne d’information
auprès des 2 500 agents concernés par le
projet. Parmi eux, une trentaine de personnes
étaient volontaires pour suivre la
démarche et contribuer à l’élaboration
du document stratégique final. Grâce à
cette mobilisation en interne, aux travaux
réalisés en groupes et par le comité de
pilotage, 41 actions ont été définies. Elles
ont été validées par les élus du conseil
d’administration en juin 2012 et sont
appliquées depuis cette année, jusqu’en
2015. Elles reprennent les piliers du développement
durable et s’articulent autour
de trois grandes thématiques.
Le service départemental souhaite ainsi
connaître et maîtriser son impact environnemental.
Établir un bilan des gaz à
effet de serre produits, mettre en place
des outils de suivi des consommations
d’électricité, d’eau et de gaz, rationaliser
les déplacements liés aux formations,
développer le covoiturage et la visioconférence,
sont quelques-unes des actions
programmées. Il veut aussi renforcer les
solidarités en amplifiant l’offre d’insertion
(en direction des stagiaires et des
personnes handicapées notamment) ou
en ancrant davantage le SDIS dans son
territoire (multiplier les interventions
auprès du grand public, des scolaires).
L’intégration du développement durable
dans la commande publique est le troisième
et dernier grand axe défini par la
démarche. Elle sera par exemple mise
en œuvre en systématisant les critères
sociaux et environnementaux dans les
marchés publics, en rédigeant un guide
interne de l’achat responsable, et surtout
en concevant les prochains projets immobiliers
sous l’angle des bâtiments passifs,
positifs et des nouveaux matériaux. n
F. Betermin
Nouveau
n°129 I finistère penn-ar-bed 13

zo om
>>> Le projet B.New, “Business and Network of Enterprising Women”, dont le Conseil général
du Finistère est chef de file, est un réseau de femmes entrepreneures bretonnes et anglaises
qui vise à favoriser la création et l’internationalisation des entreprises.
Entrepreneuriat des femmes : le projet B.New
Elles ont choisi de développer
leur entreprise à l’international
Delphine Aubert,
tapissière-décoratrice à La Forêt-Fouesnant.
a
Après des études en marketing agroalimentaire et dix
ans d’activité dans la grande distribution, Delphine
Aubert décide, en 2009, de changer de cap et de se
former en tapisserie d’ameublement. Aujourd’hui, après avoir
intégré le réseau B.New, elle se tourne vers l’Angleterre pour
exporter son savoir-faire. « Le réseau B.New me permet d’avoir
des contacts, de partager de l’information et d’échanger des
idées, des conseils. C’est une ouverture avec des personnes partageant
les mêmes problématiques », explique la créatrice de
L’atelier d, installé à La Forêt-Fouesnant. Des rencontres entre
femmes entrepreneures sont ainsi régulièrement organisées :
rencontres d’affaires, de formations gratuites en langues, de
sensibilisation à l’international ou encore d’utilisation commerciale
des réseaux sociaux… Autant d’échanges qui contribuent
à lever les barrières à l’entreprenariat au féminin. « Au-delà du
business, il y a cet esprit d’entraide qui donne des contacts et
vous permet de sortir de votre quotidien, de votre atelier, pour
partager des compétences et de l’information. C’est un vrai
soutien. Fin octobre, nous avons effectué, avec une délégation
d’entrepreneures du Finistère, un voyage en Cornouailles
anglaise. Il a été fructueux, en termes d’informations comme
en prospection de marchés. Depuis, des formations linguistiques
ont également été programmées. »
wwlatelierd@orange.fr – tél. 06 11 29 30 34
Une plate-forme
internet permet
aux femmes de
s’inscrire au
réseau et de
disposer d’un
espace privé
pour échanger
et se former en
langues. Pour
s’inscrire au
réseau et en
savoir plus :
www.bnewproject.eu
Cécile Le Gall,
importatrice de textiles irlandais et britanniques
à Guisseny
«
« Il faut être ouvert dans ce métier ! » dit Cécile Le
Gall, intermédiaire du commerce dans le domaine
du textile. Sa formation technique en habillement,
renforcée par une formation en commerce international, la
pousse à créer, en 2007, la société Anterenn. Elle représente
aujourd’hui des ateliers de textiles anglais, écossais et irlandais,
et écoule leurs produits dans les “boutiques celtiques”
et Comptoirs de la mer du Finistère et de la Bretagne. « Il y a
de nombreux détaillants dans le Finistère qui recherchent des
produits britanniques. Et puis ça m’intéresse aussi de nouer
des relations avec des entreprises de Cornouailles anglaise. »
C’est en 2012 qu’elle a adhéré au réseau B.New, informée par
l’association Entreprendre au féminin : « Travailler seule est
parfois source de démotivation, les rencontres organisées
dans le cadre de réseau permettent de se re-booster et de
faire connaissance avec d’autres entrepreneures qui ont
des préoccupations similaires. Le réseau B.New organisera
des rencontres entre Cornouaillaises et Bretonnes. Et j’ai pu
remarquer dans mon expérience passée que le fait de rencontrer
physiquement les personnes crée une relation de
confiance plus rapide. »
wwCécile Le Gall - Anterenn - tél. 02 98 25 68 28 - contact@anterenn.fr
F. Betermin
Sept partenaires français et anglais réunissent
leurs compétences pour mener à bien ce projet : le
Conseil général du Finistère, l’association Entreprendre au
féminin Bretagne, la Technopôle Quimper-Cornouaille, le
Conseil général des Côtes-d’Armor et Inno TSD Cap Entreprises
dans les Côtes-d’Armor, ainsi que les partenaires
anglais Digital Peninsula Network en Cornouailles britannique
et WSX Enterprise en Hampshire. Le projet B.New a été sélectionné
dans le cadre du programme européen de coopération
transfrontalière Interreg IV A France (Manche) - Angleterre.
F. Betermin
14 finistère penn-ar-bed I n°129

Le Conseil général du
Finistère agit en faveur de
l'emploi des Finistériens,
en maintenant son effort
d’investissement dans des
infrastructures de qualité
et en soutenant directement
les projets créateurs
d’emplois, aux côtés de
l’Etat, de la Région et des
collectivités locales. Dans
une conjoncture difficile
et incertaine, il est attentif
aux besoins des entreprises,
il accompagne les mutations,
encourage l’innovation et
facilite les investissements.
Pour contribuer à redresser
la situation de l’emploi et
lutter contre la précarité, il
s’appuie sur la solidarité des
territoires, la mise en place
de dispositifs d’insertion et
d’accompagnement durables.
Économie
et
emploi
le conseil général
s’investit
w
Photos du dossier : Franck Betermin, sauf mention
> enj e ux > éco n omi e et emplo i >>>>>>>
n°129 I finistère penn-ar-bed 15

enj e ux
Le Finistère dispose de nombreux
atouts économiques, que le Conseil
général contribue à mettre en valeur.
Sa préoccupation est également de se
mobiliser pour compenser les faiblesses
du territoire, en étant à l’écoute de tous.
L’économie finistérienne doit être au service
de l’emploi et de la cohésion sociale.
la
situation
l’emploi
de
dans le finistère
Rappelons que dans le
domaine du développement
économique, la Région joue
un rôle de chef de file. L’Etat
joue également un rôle
majeur, pour impulser le
dynamisme économique et favoriser
la croissance, à l’exemple du récent
Pacte de compétitivité pour l’emploi.
Les Départements peuvent participer
au financement des entreprises pour
les inciter à s’implanter ou à se développer.
C’est ce que fait le Finistère, y compris
de manière indirecte, en créant des
conditions et un environnement attractifs
aux acteurs économiques. La production
finistérienne, assurée à plus de
70 % par des PME et TPE, se caractérise
par une prédominance de l’agroalimentaire
(40 % des emplois industriels).
Notre département est leader dans des
domaines d’excellence et d’avenir liés
aux énergies marines renouvelables,
aux sciences et techniques de la mer
(25 % des effectifs nationaux de formation
et de recherche). Autres secteurs
emblématiques : l’agriculture, la pêche,
l’optique/électronique, les télécommunications,
le tourisme, le nautisme et la
plaisance…
Innovation et enracinement
Le Finistère est le lieu de réussites
industrielles, telles DCNS, Thalès, Bolloré,
Guy Cotten, Giannoni, Livbag,
SDMO… Des chefs d’entreprises finistériens
croient en l’avenir, prennent des
initiatives, ainsi Armor-Lux qui forme
des couturières, Guyader qui améliore
les conditions de travail de ses salariés
ou bien encore Tilly Sabco, avec un nouveau
procédé de fabrication réduisant
la consommation d’eau, Meralliance,
avec une meilleure traçabilité et de
nouvelles gammes, les filets de pêche
Le Drezen, avec des logiciels de simulation,
Yslab et Hemarina qui innovent
dans les biotechnologies, etc.
Une des raisons de cette réussite
réside sans doute dans l’attachement
des personnes au territoire : 62 % des
chefs d’entreprise du Finistère y sont
nés (contre 43 % au niveau national).
60 % de l’emploi (contre 52 %) du secteur
marchand non agricole dépend
de centres de décisions localisés. On
peut aussi peut-être y voir le signe d’un
déficit d’attractivité pour des capitaux
extérieurs, lié à l’éloignement géographique
du département. D’où l’importance
accordée par le Conseil général
au développement de l’attractivité du
département et des transports.
Priorités à l’accès à l’emploi
et à l’insertion
Ces éléments ne font pas oublier
les difficultés actuelles : le Finistère
compte 43 152 demandeurs d’emploi
(lire ci-contre). Même si le premier mois
de l'année 2013 connaît une décrue du
nombre de demandeurs d'emploi, il
faut redoubler d'efforts pour conforter
cette tendance. Si la compétence emploi
relève de l’État, celles du retour à l’emploi
et de l’insertion relèvent du Conseil
général. C’est pourquoi il soutient de
nombreuses initiatives et structures
d’insertion par l’activité économique,
des parcours de remobilisation sociale
conduisant jusqu’à l’emploi durable. n
16 finistère penn-ar-bed I n°129

L’emploi salarié dans le Finistère
Industrie : 42 600 au 2 e trimestre 2012 (2 e trimestre 2011 : 43 300) - entre 16 000 et 17 000 emplois
pour l’agroalimentaire
Construction : 18 600 (18 200)
Commerce : 37 800 (37 600)
Tertiaire : 108 500 (108 100), dont 14 300 pour le tourisme et entre 3 000 et 3 300 pour le nautisme
Agriculture : 4 429 salariés permanents en 2010
Pêche : 2 731 marins en 2012
Le marché du travail
Demandeurs d’emploi* dans le Finistère en janvier 2013 : 43 152
Évolution sur un an : + 10,5 % (en Bretagne : + 12, % ; en France : + 10,8 %), dont :
+ 9 % pour les femmes (qui représentent 52 %),
+ 9,3 % pour les moins de 25 ans,
+ 15,5 % pour les plus de 50 ans,
b
Infrastructures
routières,
portuaires,
aéroportuaires,
qualité de
l’enseignement,
de la formation
et de la recherche,
cohésion sociale,
lieux culturels,
très haut débit,
cadre de vie
agréable…
autant d’éléments
structurants
qui favorisent
l’implantation et le
développement des
entreprises sur un
territoire.
Taux de chômage au 3 e trimestre 2012
Finistère 9 % - Bretagne 8,7 % - France 9,9 %
Sur le territoire, par zones d’emploi : Brest 8,8 % - Quimper 9,3 % - Carhaix 9,7 % - Morlaix 9,7 %
*Demandeurs d’emploi de catégorie A (n’ayant exercé aucune activité dans le mois) données brutes.
Source : DIRECCTE, unité territoriale du Finistère.
Dynamo+
4questions à
Albert Billon
Parole d’expert
Animateur territorial
au sein de la Direction
régionale des entreprises,
de la concurrence, de
la consommation, du
travail et de l’emploi de
Bretagne (DIRECCTE)
Quelle est aujourd’hui la situation de l’emploi ?
Le chômage dans le Finistère a nettement
augmenté à partir du deuxième semestre 2011.
À la crise mondiale se sont ajoutées des causes
structurelles locales, liées par exemple à des
modèles qui ne fonctionnent plus ou sont en
complète mutation, par exemple chez Doux,
Gad ou Boutet-Nicolas. Le taux de chômage
a atteint aujourd’hui 9 %, pour une moyenne
nationale à 9,9 %. Les jeunes, et plus encore
en termes d’évolution, les seniors et les chômeurs
de longue durée, sont particulièrement
concernés. En janvier 2013 le chômage dans
le Finistère n’a pas augmenté par rapport à
décembre 2012. Il a même reculé de 0,6 % en
février. Pourvu que cela dure…
Comment réagit le Finistère ?
Sa relative bonne résistance s’explique en partie
par la force de ses PME et PMI, leur diversité
et leur capacité de résilience. Un exemple : le
Pays de Quimperlé, pourtant fortement secoué
par plusieurs plans sociaux, a réussi à rebondir.
Beaucoup de centres de décisions sont dans
le Finistère, avec des dirigeants attachés au
territoire. Une forme bretonne d’humanisme
social nous permet de rester optimistes. Autres
forces : la qualité et la densité du tissu associatif,
l’alliance réussie de culture et économie,
comme en témoigne le succès de « Produit en
Bretagne », le très bon niveau de formation des
Finistériens.
De quels moyens dispose-t-il pour affronter les
difficultés ?
Les contrats aidés restent efficaces. Les emplois
d’avenir ou les contrats en alternance sont
d’excellents leviers pour les jeunes. Il est aussi
du ressort des entreprises d’aider les jeunes à
s’intégrer socialement. Les contrats de génération
constitueront une réponse au problème
des seniors, en favorisant la transmission
des savoirs, ils généreront de la compétitivité
tout en participant à baisser le coût du travail
dans les entreprises de moins de 300 salariés :
gagnant-gagnant.
Quels secteurs restent porteurs ?
Le modèle agroalimentaire est pertinent et
compétitif, même s’il doit sans doute évoluer
vers plus de valeur ajoutée : recherche, innovation,
labels, packaging… La métallurgie est
importante. Investissons dans la production :
un emploi industriel génère trois emplois
induits ! Le bâtiment souffre, par manque de
commandes, mais il faut continuer à former
des jeunes pour le jour où le marché repartira.
Le secteur des services et notamment à la personne
doit se professionnaliser et se structurer
davantage. La mer regorge de spécificités à
développer. On peut faire beaucoup mieux sur
le plan des énergies renouvelables, des produits
alimentaires, des loisirs…
w
n°129 I finistère penn-ar-bed 17

enj e ux
Agir dans la durée
pour le développement du Finistère
Le Conseil général favorise un essor harmonieux du territoire
et contribue à créer un environnement favorable au développement
économique. Les politiques publiques et actions transversales
qu’il conduit, les grands projets pour rendre le Finistère plus attractif,
sont source de création d’emplois durables.
Un haut niveau
d’investissement
Le budget global d’investissement du Conseil général
a un impact direct sur la préservation et la création
d’emplois. Le Finistère a choisi de maintenir son effort,
puisqu’il s’élève, en 2013, à plus de 152 millions d’euros.
On considère en général que pour un euro ainsi investi, on
génère un investissement global de quatre euros.
Cet engagement se traduit notamment dans les secteurs des
travaux publics et du bâtiment, en termes de commandes et
donc d’emplois, qui concernent en général des entreprises
locales : rénovation des collèges (25 millions d’euros), modernisation
des routes (16 millions d’euros), aide à la construction
de logements sociaux (7 millions d’euros), travaux dans
les bâtiments départementaux (11 millions d’euros), ports et
aéroports, centres de secours, établissements pour l’accueil
de personnes âgées ou handicapées, etc. Beaucoup de ces
chantiers intègrent la clause d’insertion (lire page 22). Par
ailleurs, le Département a prévu de s’engager à hauteur de
6 millions d’euros dans le projet Bretagne très haut débit. La
Ligne à grande vitesse représente 11 millions d’euros. n
Un soutien aux associations
Les associations représentent 30 638* emplois dans le département. L’économie
sociale et solidaire emploie 40 658* personnes (dont plus de 15 000 dans l’action
sociale, 8 000 dans l’enseignement, 4 000 dans les activités financières et assurances).
Le Conseil général soutient en particulier les associations caritatives et
de lutte contre l’exclusion, qui permettent aux Finistériens en grande difficulté
de se resocialiser, de se rapprocher de l’emploi.
*Chiffres au 31 décembre 2010, source INSEE CLAP 2010, traitement par l’Observatoire régional
de l’ESS – CRES Bretagne.
Parole d’élu
3questions à
Pierre Maille,
Président du
Conseil général
Le Finistère n’est pas à l’abri de la crise. Comment se fait-elle ressentir
aujourd’hui ?
Notre département, qui était moins touché jusqu’à présent, se rapproche
du niveau moyen national de demandeurs d’emploi. Les jeunes ont beaucoup
de mal à entrer dans le monde du travail. L’industrie agroalimentaire
est particulièrement frappée, pour des raisons diverses : la filière volaille
doit tenir compte de la fin des restitutions européennes à l’export, annoncées
depuis de nombreuses années ; les difficultés de la production porcine
ont un impact direct sur les abattoirs. Les choix de gestion de certains
groupes ont aussi leur part de responsabilité. Mais il faut que la Bretagne
reste une région de production, condition nécessaire pour le maintien et le
développement des industries de transformation.
Quelle est aujourd’hui l’action du Conseil général ?
Dans le domaine économique, le Conseil régional est le « chef de file »
de l’action et il doit respecter les règles européennes qui visent à limiter
les distorsions de concurrence entre les entreprises. Depuis des années et
de façon très volontariste, le Conseil général du Finistère intervient pour
soutenir l’emploi. Ainsi par exemple dans l’innovation et les pôles de
compétitivité : mer, images et réseaux, Valorial l’aliment de demain. Le
dispositif des aides classiques permet d’aider l’investissement industriel, au
prorata des emplois qui vont être créés. Nous facilitons la présence de nos
entreprises à l’international. Par ailleurs, malgré les difficultés budgétaires,
nous maintenons un haut niveau d’investissement, ce qui n’est pas le cas
de toutes les collectivités. Travaux sur les routes, dans les collèges et bâtiments
publics, subventions aux communes… tout cela génère de l’emploi
pour des entreprises, la plupart finistériennes. C’est un choix, afin de
ne pas ajouter une crise dans un secteur qui est déjà fragilisé. Nous renforçons
notre attractivité, avec des actions très diverses. En effet, que regarde
un chef d’entreprise avant de s’installer ? Pas en premier lieu le niveau des
taxes locales, mais le logement pour ses salariés, les facilités de transport,
les modes de garde des enfants, la qualité de vie, les équipements et
événements culturels, les festivals… Nous avons de réelles dynamiques à
faire valoir.
Quelles sont les perspectives d’avenir ?
Malgré ces difficultés, je reste confiant : notre département a montré,
lors de crises antérieures, que ses acteurs économiques ont des capacités
pour rebondir, en particulier dans l’agriculture et l’agroalimentaire, et
aussi dans des activités nouvelles. Nous avons des cartes à jouer dans les
énergies renouvelables marines, par exemple, grâce à notre environnement
marin et à des savoir-faire et à des entreprises de pointe capables
de relever ce défi. On n’imagine pas toutes les ressources dont dispose le
Finistère ! J’effectue tous les mois une visite dans un canton et à chaque
fois je rencontre avec satisfaction des chefs d’entreprise discrets, mais
qui exportent partout dans le monde, en Asie comme en Amérique : des
produits issus des algues, des pièces pour les principaux constructeurs
d’avions ou l’industrie spatiale, du matériel sophistiqué pour les industries
agroalimentaires… C’est plutôt bon signe.
18 finistère penn-ar-bed I n°129

Des aides aux porteurs de projets
et aux acteurs économiques
Un plan d’actions réunit depuis
2010 la plupart des aides
directes et indirectes destinées
aux entreprises. Recentré
sur leurs attentes, il permet de
conforter et de développer le tissu économique,
d’accompagner la création
d’emplois, d’inciter à l’initiative entrepreneuriale,
de favoriser l’insertion
économique et d’offrir aux entreprises
les espaces et les conditions d’accueil
propices à leur développement.
Malgré une conjoncture économique
peu favorable à la création et à l’essor
des activités, le montant total des
aides accordées par le Conseil général
en 2012 dépasse les 2,4 millions d’euros
(en léger repli par rapport à 2011, mais
globalement en progression depuis
la réforme des aides en 2010). Elles
concourront à la création de plus de
200 emplois.
Les dispositifs en place concernent
l’aide à la réalisation de bâtimentsrelais,
hôtels et pépinières d’entreprises,
à la requalification des parcs d’activités,
à la commercialisation de terrains
en parcs d’activités, à l’immobilier
industriel, aux projets structurants
industriels. Il s’agit aussi d’améliorer
les conditions de travail, de maintenir
le commerce et l’artisanat de services
en milieu rural, de favoriser la transmission
dans l’artisanat, le recrutement de
cadres, la création d’emplois dans les
sociétés participatives et coopératives
(SCOP), les groupements d’employeurs.
Des bourses sont attribuées aux jeunes
créateurs d’entreprise. Enfin, des aides
sont accordées en faveur de l’ouverture
internationale des entreprises et pour
leur participation à des manifestations
internationales dans le Finistère.
Des aides spécifiques existent à destination
des acteurs économiques, professionnels
et associations des filières
agricole, nautique et pêche. n
Emplois d’aujourd’hui et de demain :
le soutien du Conseil général
Le Conseil général accompagne la mutation des filières économiques dans tous
les domaines. Cela passe par un soutien à la modernisation de leurs outils de travail,
aux projets d’innovation-recherche pour la diversification et la consolidation
de leurs activités. En voici quelques exemples.
Laïta valorise
le lait
L’entreprise coopérative laitière Laïta, filiale d’Even,
renforce sa compétitivité en valorisant le lait collecté
auprès de 3 800 producteurs. Elle vient de moderniser
et d’agrandir sa fromagerie de Ploudaniel : renouvellement
de l’outil d’acidification et amélioration des conditions
de travail des salariés. Le Conseil général a accordé une aide
de 177 000 euros.
Avec 1,1 milliard d’euros de chiffre d’affaires et 2 300 salariés
(dont la moitié dans le Finistère), Laïta affiche une forte
croissance et prépare l’avenir avec confiance : plus de 100 millions
d’euros d’investissement entre 2012 et 2013. À Ploudaniel,
elle fabrique, entre autres, 900 meules d’emmental de
95 kg chaque jour. L’acidification, étape de plusieurs heures
qui permet une bonne conservation du produit, sera, à partir
de juillet, réalisée sur des tables : il ne sera plus nécessaire de
tirer et pousser sur les balancelles. De nouvelles caves d’affinage
permettront de développer les goûts spécifiques des
produits. n
wwLaïta, 4 rue Henri Becquerel, Brest. Tél. 02 98 42 54 25. www.laita.com
w
n°129 I finistère penn-ar-bed 19

enj e ux
François Caradec,
un marin heureux
Les dispositifs du Conseil général en faveur de la filière
pêche concernent la formation, les investissements à
bord des navires et dans les entreprises aquacoles, la
promotion des produits, l’aménagement des ports (dragage,
criées…). Il aide également les jeunes pêcheurs à s’installer
(89 700 euros depuis début 2012), tel le Fouesnantais
François Caradec.
« J’ai démarré la pêche côtière en solo l’été dernier, après avoir
embarqué sur plusieurs navires. Même si certains me déconseillaient
de me lancer dans l’aventure. Avec Visayas, mon
petit fileyeur, je ramène des rougets, soles et raies à la criée
de Concarneau, mais aussi à la cale de Beg Meil, pour le plaisir
du contact direct avec les clients. Je n’ai jamais d’invendus. Il y
a de la ressource sur ce créneau. Je suis content et optimiste.
La subvention de 4 050 euros du Conseil général montre qu’il
croit en l’avenir de la pêche finistérienne. » n
Lait : la réussite
par la diversification
Hydroliennes
Sabella : une autre
dimension en vue
Le Conseil général soutient Sabella depuis ses débuts
il y a une dizaine d’années et vient de lui accorder une
avance remboursable de 300 000 euros. L’entreprise
quimpéroise développe des hydroliennes marines. Après
l’immersion d’un pilote dans l’Odet, la « D10 », machine préindustrielle
de 450 tonnes et d’un mégawatt de puissance
maxi, sera installée à l’automne dans le passage du Fromveur.
Objectif : fournir 30 % de ses besoins énergétiques à
l’île d’Ouessant… et être retenu en 2014 par l’État, en lien avec
Futures Énergies (ex Éole Génération, spécialisée dans la production
d’énergie renouvelable) pour construire des fermes
pilotes. n
wwSabella, 3 rue Pitre Chevalier, Quimper. Tél. 02 98 10 12 35.
www.sabella.fr
Le Conseil général soutient l’agriculture
(5,3 millions de budget
global en 2013), en particulier par
des aides aux investissements de
transformation et de commercialisation
des produits à la ferme. Ainsi lorsque le
Gaec de Gorrequer (90 vaches laitières,
une agriculture raisonnée) a investi
142 000 euros dans le bâtiment du
laboratoire de transformation du lait,
il a perçu 12 500 euros dans ce cadre.
« Nous sommes cinq, explique Philippe
Lédan. Je suis associé avec mon frère,
ma belle-sœur et leurs deux filles,
jeunes agricultrices. Ce projet de changer
de système, de se prendre en main,
on y pensait depuis dix ans. L’atelier,
réalisé par des artisans locaux, a ouvert
en décembre, avec vente sur place :
yaourts, fromage blanc, faisselle, riz au
lait… et en quatre mois on avait atteint
notre objectif d’une année ! Notre lait
est fait le plus simplement possible, nos
produits aussi, avec priorité au goût et
au prix. » n
wwLa Lédanaise, Saint-Yvi. Tél. 06 79 10 36 37,
gaec.gorrequer@orange.fr
20 finistère penn-ar-bed I n°129

Insolites et authentiques
roulottes
Le tourisme en Finistère (7 e département
français), ce sont près de
30 millions de nuitées touristiques
en 2012, plus d’un milliard d’euros
de consommation et 5,2 % de l’emploi
salarié. Le Conseil général encourage
les initiatives, à l’image des Roulottes
des Korrigans, qui, en tant que parc de
loisirs résidentiel, a reçu 30 000 euros
d’aide sur son investissement.
« Nous sommes passés de 3 à 12 roulottes
et avons créé 4,5 emplois, se
réjouissent Katell et Eddy Druet. Nous
sommes répertoriés parmi les 80 établissements
les plus insolites du monde
et, depuis 2012, nous avons le label Tourisme
et handicap et Gîtes de France :
c’est dire si nos roulottes, conçues dans
une démarche HQE, sont confortables !
Nous travaillons en réseau à partir de la
richesse du territoire des monts d’Arrée,
une dynamique est créée avec les producteurs
locaux. En témoigne le succès
de notre restaurant ! » n
wwLes Roulottes des Korrigans, Goarem Edern,
Brasparts. Tél. 02 98 81 41 62.
www.roulottes-des-korrigans.com
Parole d’élu
3questions à
Michaël Quernez,
Vice-président du
Conseil général,
président de la
commission insertion
et économie.
Quels sont les atouts du Finistère pour la création d’entreprises et leur
développement ?
Les Finistériens. Leur esprit d’entreprendre. Cette volonté inébranlable de
créer de la richesse. Cette capacité à parcourir le monde pour apprendre
des autres. Pour faire de cette terre un pays où il fait bon vivre et bien
vivre. Cette volonté de faire ensemble aussi. De travailler en réseau. Des
acteurs économiques qui peuvent compter sur le savoir-faire des chambres
consulaires, des technopoles, centres de recherche, universités… Qui bénéficient
de la qualité de nos infrastructures : un réseau routier excellent,
plusieurs aéroports, d’importantes liaisons maritimes, même s’il nous
faut poursuivre nos efforts d’équipement. Je pense bien entendu au projet
Bretagne à Grande Vitesse avec à terme Quimper et Brest à près de trois
heures de Paris et le très haut débit, outil incontournable. Et puis nous
devons dire haut et fort que le Finistère est une terre d’innovation économique
et sociale. La marque « Tout commence en Finistère » représente
la fierté de ce que nous sommes, d’être un territoire accueillant et qui doit
être de plus en plus attractif.
Comment accompagne-t-il la mutation des filières économiques ?
L’agriculture et l’agroalimentaire sont à nouveau confrontées à des crises
importantes. Les productions avicoles, porcines, laitières, légumières sont
touchées de plein fouet. Le Conseil général, dans ce contexte, est un des
acteurs publics qui peut concourir à leur soutien, à leur restructuration.
Mais chacun sait que toute l’énergie des pouvoirs publics ne remplacera
jamais la nécessité des acteurs de se fédérer, à construire une véritable
filière, du champ à l’assiette. Aujourd’hui chacun se renvoie la responsabilité
de la situation, dont les premières victimes sont les agriculteurs.
Une autre chose est sûre : l’Europe doit mettre un terme aux concurrences
déloyales notamment sociales. Mais heureusement que dans ces secteurs
l’innovation est aussi quotidienne. Prenez les pôles de compétitivité Mer
et Valorial dont les projets sont aujourd’hui créateurs d’emplois et de
valeur ajoutée. Et puis nous préparons l’avenir en soutenant le développement
des projets liés aux énergies marines, à l’économie décarbonée, aux
réseaux intelligents, aux biotechnologies vertes et bleues, et en accompagnant
les PME et les TPE dans leur accès aux crédits bancaires au travers
des plateformes d’initiatives locales.
w
Comment le Conseil général soutient-il les emplois d’aujourd’hui et de
demain ?
On assiste à une fragilisation continue du système productif et à une
dégradation très forte de l’emploi. Si la politique de l’accès à l’emploi ne
relève pas du Conseil général mais de l’État et de Pôle emploi, l’insertion
des publics en difficulté, bénéficiaires des minimas sociaux, relève bien de
notre responsabilité. Grâce aux “équipes emploi” notamment, le Conseil
général prospecte des offres d’emplois auprès des acteurs économiques.
En 2012, nous avons permis la signature de 454 contrats de travail à durée
déterminée, et 183 en CDI. Nous sollicitons également les entreprises,
dans le cadre de l’activation des clauses d’insertion dans nos marchés
publics, et réservons une part des heures de travail obtenues en faveur
des publics prioritaires. D’autres dispositifs existent comme les contrats
aidés, un millier par an, ou les chantiers et ateliers d’insertion. Mais nous
le savons, la clef d’un retour vers l’emploi durable passe par la formation.
C’est pourquoi nous travaillons avec le Conseil régional de Bretagne, dont
c’est la responsabilité.
n°129 I finistère penn-ar-bed 21

enj e ux
Accéder à l’emploi
Accompagner les personnes en difficulté
Une priorité du Conseil général est de renforcer l’accompagnement des publics éloignés
du travail et de construire des parcours d’insertion, dans le cadre du nouveau pacte
territorial d’insertion 2013-2015. Le budget consacré à la politique d’insertion s’élève
à 89 millions d’euros.
Équipes emploi
Du recrutement durable
et sur-mesure
«Mettre en relation une entreprise
et un demandeur d’emploi, rapprocher
l’offre et la demande :
telle est notre mission », résument
Valérie Tinel et Solenne Ollivier,
d’Action territoriale pour l’insertion,
la formation et l’emploi (ACTIFE).
Elles forment l'une des douze équipes
emploi du Finistère mises en place par
le Conseil général, qui proposent un
appui de proximité original et personnalisé
aux demandeurs d’emploi longue
durée ou bénéficiaires du RSA. Une coopération
qui fait ses preuves.
« La méthode s’appelle Intervention sur
l’offre et la demande (IOD), expliquent
les deux chargées de relation des communautés
de communes du Haut Pays
Bigouden, du Pays Bigouden Sud, du
Cap-Sizun et Douarnenez Communauté.
Nous nous appuyons sur les
entreprises du territoire, dont nous
connaissons bien le fonctionnement
et leurs dirigeants. Ceux-ci sont réceptifs,
on leur facilite le recrutement. Un
exemple : même sans besoins particuliers,
ils s’investissent dans des tables
rondes avec des demandeurs d’emploi,
qui eux-mêmes gagnent ainsi en
confiance.
On rencontre les demandeurs d’emploi
tous les quinze jours, on les amène à
mettre en valeur des compétences
transférables. Il faut une certaine
ouverture d’esprit pour, parfois, viser
un emploi différent des précédents !
Avec IOD, pas de CV, de lettre de motivation
ni de concurrence. L’équipe
emploi propose une mise en relation
directement sur le poste de travail susceptible
de convenir à la personne. Tout
est anticipé.
Il s’agit surtout d’emplois du marché
“caché” (non diffusé par Pôle emploi)
et durables (au moins six mois). Nous
restons au côté du salarié pendant six
mois. »
Bilan sur le département : 80 % de
recrutements réussis, 1 000 entreprises
partenaires, de la TPE à la PME. ACTIFE
est présente sur la Cornouaille ; par ailleurs,
les équipes emploi sont portées
par des structures telles que le Greta,
le Plan local pour l’insertion et l’emploi
(PLIE) de Brest… n
1058 personnes
accompagnées
par les équipes
emploi en 2012,
454 amenées au
travail et 183 en
emploi durable.
Plus de 1 000
contrats aidés
Le Conseil général s’engage à financer
plus de 1 000 contrats aidés
sur le département en 2013, en
cofinancement avec l’État. Des aides
sont accordées aux entreprises qui
embauchent, par exemple dans le
cadre de contrats d’accompagnement
dans l’emploi (1 222 en 2012 dans
le secteur non-marchand : collectivités,
associations…), et de contrats
initiative-emploi (43 dans le secteur
marchand en 2012). Sur une année
comme 2012, plus de 600 personnes
sont embauchées et travaillent sur
des chantiers d’insertion (entretien
paysager, tri, bâtiment…), sans
compter les permanents qui encadrent
et accompagnent ces équipes. Les
entreprises d’insertion, les associations
intermédiaires, l’intérim d’insertion,
toutes ces structures assurent aussi
sur le Finistère leur part du travail de
réinsertion des personnes qui en ont
besoin.
b
Solenne Ollivier (à
gauche) et Valérie
Tinel, d’Action
territoriale pour
l’insertion, la
formation et
l’emploi (ACTIFE)
Mise en route du contrat de
génération Il vise à maintenir dans
l’emploi ou à recruter des seniors, qui
transmettent compétences et savoirfaire,
et à employer des jeunes en CDI.
Il concerne toutes les entreprises,
même les individuelles.
22 finistère penn-ar-bed I n°129

Les clauses d’insertion
Des résultats concrets
Comment favoriser le retour à
l’emploi des personnes les plus
éloignées de l’activité professionnelle
? L’un des moyens
choisis par le Conseil général du Finistère,
précurseur dès 2006 dans ce domaine
avec BMO et la ville de Brest, est l’introduction
de clauses sociales dans ses
marchés, en réservant au minimum 5 %
de temps de travail à l’insertion.
Les résultats sont très positifs. En 2012,
on a compté 300 bénéficiaires, près
de 80 équivalents temps pleins et un
tiers de contrats de plus de 6 mois,
tous maîtres d’ouvrage confondus. La
clause d’insertion sera même, à compter
du 1 er juillet 2013, une condition
pour les subventions départementales
d’investissement.
« Aujourd’hui, on fait appel à la plateforme
clause d’insertion spontanément,
constate Kaoutar Ghazi, chef de
projet clause d’insertion à la Maison de
l’emploi et de la formation du Pays de
Brest. Nous sommes l’interface entre
une vingtaine de donneurs d’ordres,
tels le Conseil général, des villes, des
communautés de communes, BMO,
le Service départemental d’incendie
et de secours du Finistère, les acteurs
locaux de l’insertion et de l’emploi et
200 entreprises. Celles-ci font preuve
de “responsabilité sociale”, elles jouent
le jeu de l’emploi durable. C’est ainsi
que des personnes remettent le pied
à l’étrier, réussissent de vrais parcours
vers l’emploi. Les secteurs d’activité : à
80 % le bâtiment et les travaux publics,
avec des métiers comme maçons, coffreurs-bancheurs.
Plusieurs conducteurs
de car ont également été recrutés.
» Mickaëlle Jaouen, coordinatrice de
la plateforme départementale, évoque
la volonté de favoriser l’égalité professionnelle
: « On cherche à élargir le
recours aux clauses dans d’autres secteurs
d’activité, notamment dans les
services. » n
Une priorité : les jeunes
La crise économique frappe particulièrement les jeunes : 5 930 moins de 25 ans
étaient demandeurs d’emploi en octobre 2012, soit 15 % de la totalité des demandeurs
finistériens (avec une augmentation de 17,2 % sur un an). Afin de favoriser leur accès
à l’autonomie, le Conseil général déploie un ensemble de dispositifs et d’aides.
Le dispositif Avenir Jeunes 29
Il vise à valoriser et impliquer les
jeunes, à susciter et soutenir leurs
initiatives. En cas de ressources
modestes et de difficultés sociales
constituant un frein à l’insertion, il leur
attribue des aides, souvent associées à
un accompagnement social et professionnel
assuré par les Missions locales.
AJ 29 (1 million d’euros de budget prévus
en 2013) compte trois types d’aides :
– Les aides ponctuelles, aides financières,
de subsistance et/ou d’urgence
(alimentaire ou logement). Elles sont
accordées pour éviter l’exclusion de la
personne. 1 153 jeunes en ont bénéficié
au 30 novembre 2012.
– Les aides pour le passage du permis de
conduire sont accordées dans le cadre
de projets professionnels, pour favoriser
la mobilité. Au 8 novembre 2012, 318
jeunes en avaient bénéficié. Des aides
concernant également l’acquisition ou
la réparation de véhicules sont allouées.
– L’allocation projet-jeune, qui s’inscrit
en soutien à un parcours d’accès à l’emploi
ou à la formation professionnelle,
permet aux jeunes d’éviter la recherche
d’aides ponctuelles à répétition, sur une
durée pouvant aller jusqu’à 9 mois. Au
8 novembre 2012, elle a été accordée à
1 078 jeunes. n
Le partenariat avec les Missions locales
Pour mobiliser les 16-25 ans sur un projet, leur permettre l’accès à la formation et
à l’emploi durable, le Conseil général s'appuie sur les quatre Missions locales finistériennes.
Elles ont de larges réseaux d’entreprises partenaires, qui permettent de
proposer des périodes d’immersion aux jeunes, ou d’être parrainés. Elles mettent
en œuvre des projets communs avec Pôle emploi. En lien avec des structures
d’insertion, elles apportent une réponse alternative en cas de difficultés dans le
parcours d’accès à l’emploi. Les Missions locales ont accompagné l’année dernière
près de 15 000 jeunes, dont environ les deux tiers avaient un niveau de formation
égal ou inférieur au CAP-BEP. Environ 14 % ont accédé à une formation, 33 %
à un emploi.
Les emplois d’avenir
en bonne voie L’objectif de
653 contrats d’avenir (16-25 ans sans
emploi) pour le Finistère en 2013 devrait
être atteint. En effet, au 28 février, on
enregistrait 377 intentions d’embauche
et 83 embauches étaient signées. S’y
ajoute l’engagement du Conseil général
pour 70 emplois (collèges, services
techniques…).
Vous dirigez, créez ou reprenez une entreprise ?
Vous avez un projet de création et de développement
d’activités dans tous les domaines (pêche, agriculture,
agroalimentaire, artisanat, nautisme, tourisme…) ?
Le Conseil général peut vous donner un coup de pouce
financier ! Vous êtes un particulier et vous souhaitez
accéder à des aides sociales ou des aides au projet :
c’est possible !
Toutes les informations pratiques et les contacts pour
bénéficier de ces aides sur www.cg29.fr, rubrique
“Economie” et “Insertion”.
w
n°129 I finistère penn-ar-bed 23

déco uverte
Le 6 octobre 1884, Pierre
Berrehar, habitant du Cloître-
Saint-Thégonnec, recevait la
dernière prime de destruction
allouée pour avoir tué un
loup dans les Monts d’Arrée. Au pied des
“montagnes”, le Musée du loup, unique
en France, vous fera découvrir cet animal
fascinant, si différent du Grand méchant loup
des contes et légendes.
Dès la préhistoire le loup fut détesté. En 813,
Charlemagne crée les Lieutenants de Louveterie
(ils étaient constitués principalement de nobles
et de professionnels de la chasse aux loups)
pour tuer ces bêtes sauvages. De nombreuses
techniques étaient mises en œuvre : les pièges, les
pics à loups, le poison, les filets… On organisait
aussi des battues. Après la Révolution, les
villageois furent encouragés à tuer des loups.
On leur versait une prime, ils se rassemblaient
pour les traquer. L’agent municipal donnait
de l’argent ; selon la prise, pour une louve qui
attendait des louveteaux, 300 livres, pour un
mâle, 200 livres, pour un louveteau, 100 livres
et pour un loup enragé 150 livres…
Longtemps jugé “diabolique”
Le Musée du loup contribue aujourd’hui à une
meilleure connaissance de cet animal et de
son histoire en Bretagne et dans le monde. Du
loup réel à celui des contes et légendes, venez
approcher une bête longtemps jugée “diabolique”.
Grâce à son exposition permanente, vous
découvrirez Canis lupus à travers différents
thèmes : la biologie, l’histoire, l’imaginaire,
la littérature, l’art, l’actualité… Mais aussi sa
façon de vivre, la protection des espèces et le
loup à travers les contes. Suivant un parcours
très original, les visiteurs pourront côtoyer
des loups naturalisés, s’informer à travers
différents supports pédagogiques (CD-roms,
extraits d’archives, outils, objets divers…)
ou se laisser entraîner par le conte envoûtant
Au cœur de la nuit de Patrik Ewen.
w Ouverture : toute l’année pour les groupes sur
réservation. Individuels : les dimanches d’avril
à fin novembre de 14h à 18h, à l’année les deux
mercredis des vacances scolaires de 14h à 18h et
juillet-août, tous les jours de 14h à 18h. Tarifs :
Adulte : 3,50 euros, enfant de 7 à 12 ans : 2,50 euros,
gratuit pour les moins de 7 ans.
Musée du loup - 1, rue du Calvaire - 29410 Le Cloître-
Saint-Thégonnec - tél. 02 98 79 73 45
www.museeduloup.fr
Franck Betermin
Le Musée du loup
Du mythe à l
24 finistère penn-ar-bed I n°129

a réalité...
n°129 I finistère penn-ar-bed 25

p romotion du Fi n i st è r e
F. Betermin
Le Finistère, porte ouverte des
grands rendez-vous océaniques
Les grands événements nautiques commencent
en Finistère. Brest était la porte de départ de la Bretagne-
Martinique, la seule course transatlantique en solitaire
sur monotype Figaro Bénéteau 2.
La ville du Ponant était la porte de
départ d’un grand rendez-vous
océanique : la transat Bretagne-
Martinique. Une course qui demeure
également l’épreuve d’ouverture du
championnat de France élite de course
au large. Les quinze skippers avaient
quitté le port du Château le 17 mars
dernier pour mettre le cap sur Fort-de-
France en Martinique. Un sprint de plus
de 15 jours sur un parcours de quelque
6 300 kilomètres (3 494 milles). Si les
budgets des participants pouvaient
varier, tous les bateaux étaient identiques.
Les Figaro Bénéteau 2 de dix
mètres de long sont parfaitement encadrés
par une jauge monotype empê-
26 finistère penn-ar-bed I n°129
chant les écarts de matériel : cette transat
est bien une régate à "armes égales".
C’est l’expérience, le talent, la stratégie,
ou une option prise dans les dernières
heures qui font la différence.
De difficiles conditions de navigation
Et elle fut rude cette bagarre océanique.
Dès le départ les conditions furent difficiles
avec des rafales et des creux de
quatre mètres à l’entrée du golfe de
Gascogne. Puis, au large du Portugal, les
concurrents subirent une grosse dépression,
faisant face à des grains qui n’en
finissaient pas… Après une semaine de
course, quatre abandons étaient déjà à
déplorer au sein de la flotte. C’est Erwan
Tabarly (Armor Lux-Comptoir de la mer)
qui a franchi le premier la ligne d’arrivée
à Fort-de-France, bouclant la course en
20 jours, 22 heures, 48 minutes et 55
secondes, à la vitesse moyenne de 6,95
nœuds. En seconde position, Gildas
Morvan (Cercle vert) et Fabien Delahaye
(Skipper Macif 2012), troisième, complétaient
le podium. Les trois marins arrivés
en tête sont des pensionnaires du Pôle
Finistère course au large de Port-la-
Forêt. Une première grande victoire en
solitaire pour le Fouesnantais –neveu
d’Eric Tabarly- qui viendra peut-être
défendre son titre, dans deux ans. Avec
un tel nom, pas facile de se faire un prénom…
Nul doute que ce succès entre
Brest et Fort-de-France va y contribuer. n
La promotion du Finistère à travers un stand
interactif de 54 m 2 Au cœur du village, quelque 4 000
visiteurs ont découvert le stand Tout commence en Finistère,
dédié à la promotion du département. Des bornes interactives
proposaient des jeux et des “photos mystères” déclinant les
six piliers d’image de la marque Tout commence en Finistère.
Une borne-vitrine présentait aussi une sélection d’objets
emblématiques du Finistère issus des collections des musées
départementaux.

Des ambassadeurs
de plus en plus
nombreux
Les nageurs
du Club nautique brestois
La marque Tout commence en Finistère compte
aujourd’hui quelque 620 ambassadeurs,
provenant de tous les secteurs d’activité.
Pour y adhérer : www.toutcommenceenfinistere.fr
Les ânes, compagnons
de randonnée
F. Betermin
«
« Adhérer à Tout commence en Finistère est né d’une
envie de participer à quelque chose qui valorise nos
actions. Dans le Finistère, nous avons une identité à
faire vivre, une histoire. Au Club nautique brestois, aussi, notre
historique est assez fort : quatre de nos nageurs ont déjà
participé aux Jeux olympiques, nous comptons aujourd’hui
quelque 950 licenciés, dont plus de 600 jeunes de moins de
20 ans », indique Tony Pouliquen, l’un des entraîneurs du Club.
C’est en 1920 que le Club nautique brestois est fondé. Il obtient
alors l’autorisation de disposer, pour l’entraînement, de l’éperon
formé par les 3 e et 4 e bassins du port de commerce… En
1929, il compte déjà plus de 600 membres actifs. « Dans
un département reconnu comme celui du nautisme, il me
semblait important de pouvoir mettre en avant la natation,
grâce au Club nautique brestois, qui organise notamment
Nat’Ouest, une compétition originale regroupant chaque
année, à l’occasion d’un week-end, plus de 400 nageurs. Sa
particularité est de réunir des sélections départementales
benjamins (12-13 ans) et poussins (10-11 ans). » C’est l’un des
plus grands regroupements de France. Nat’Ouest 2013 aura
lieu les 4 et 5 mai prochains à la piscine Foch de Brest. « La
plupart des clubs bretons seront là, ainsi que les quatre sélections
départementales (Finistère, Morbihan, Côtes-d’Armor,
Ille-et-Vilaine), une sélection de Normandie, une de la Sarthe
et une autre d’Ile-de-France », annonce Tony Pouliquen. De
belles joutes aquatiques en perspective. n
wwClub nautique brestois – 10 rue du 18 juin 1940, 29200 Brest -
tél. 02 98 49 61 60 - www.cnb-brest.fr
En presqu’île de Crozon, un groupe de passionnés d’ânes et d’équidés
ont créé, en 2004, Océ’âne. Une association qui allie la connaissance
des équidés (ânes, mulets, chevaux, poneys) et la pratique de la randonnée.
wwAssociation Océ’ânes - Keraël
29160 Lanvéoc - tél. 06 32 24 86 19
site : oceane-crozon.net
courriel : contact@oceane-crozon.net
F. Betermin
t
Tout commence en Finistère, face à
l’océan. À Lanvéoc, les trente-deux ânes
de bât de l’association Océ’âne participent
à la découverte des beautés naturelles de
la presqu’île de Crozon. « On peut venir en famille
et randonner sans aucune appréhension. Les ânes
sont des compagnons de marche particulièrement
calmes et attachants. Un ânier peut accompagner
les randonneurs au besoin, explique René Pennec,
un des bénévoles de l’association. L’âne peut porter
jusqu’à 40 kg, les bagages, ou un enfant fatigué.
» Les randonnées en famille sont ainsi l’occasion
de se familiariser avec ces animaux. « Nous les
adaptons aux envies des randonneurs, la marche
peut être rapide ou calme, c’est à la carte. » Les
excursions peuvent durer une demi-journée, une
journée, voire plus puisqu’Océ’âne propose des
circuits de trois à sept jours avec hébergement en
gîte d’étape ou sous tente, pour profiter pleinement
des somptueux paysages de la presqu’île. La
ferme de l’association est aussi un terrain d’émerveillement
pour les plus petits d’entre nous. « Nous
proposons également deux stages d’ânier, une
initiation pour apprendre les rudiments de l’âne,
et une formule plus dense, qui s’étale sur une
semaine, plus adaptée aux initiés et futurs professionnels
de l’âne », indique René Pennec.
Attachée à la promotion de la Bretagne, et au Finistère
en particulier, Océ’âne est ambassadeur de la
marque “Tout commence en Finistère”, à laquelle
elle a adhéré en 2011, dès la création de celle-ci.
C’est également cet attachement à ses racines
bretonnes qui a amené l’association à placer sa
Journée de l’âne, qui se tient le dimanche de Pentecôte
en Presqu’île de Crozon, sous l’égide de la
Fête de la Bretagne. n
n°129 I finistère penn-ar-bed 27

TERRITOIRES > pays de Morlaix
Morlaix Communauté
Donner la parole aux jeunes
Morlaix Communauté développe son nouveau projet d’actions envers les jeunes :
favoriser leur estime de soi, les aider à construire leur identité de citoyens… Pour
mettre en place cette politique ambitieuse, il faut fédérer les acteurs jeunesse.
e
En partenariat avec le
Conseil général dans le
cadre d’un contrat de
territoire, Morlaix Communauté
cherche à créer un environnement
propice pour que la jeunesse
trouve sa place.
Deux tranches d’âge ont été
identifiées, les 11-17 ans et les 18
ans et plus. Pour les premiers, il
L’école de musique et de
danse, jusque-là animée
par l’association CEMA
(Centre d’éducation musicale et
artistique) devient communautaire
et reçoit le soutien financier
du Conseil général, dans le cadre
d’un contrat de territoire signé avec
la Communauté de communes
du Pays Léonard. Cette gestion
publique assure une pérennité à
l’équipe d’enseignants et permet
la mise en place d’un projet de territoire
autour de la musique et de la
danse. Les tarifs sont uniformisés
pour tous les habitants. Mathieu
Simon, musicien, a été engagé
(son poste est financé à 50 % par le
Conseil général). Il propose des interventions
musicales dans les écoles
et coordonne le nouveau projet. n
wwCEMA, place Michel Colombe, 29250
Saint-Pol-de-Léon. Tél. 02 98 69 11 11.
s’agit d’un appui aux communes :
fédérer le réseau d’animateurs
jeunesse, aider au diagnostic…
Ensuite, les majeurs sont guidés
vers plus d’autonomie, mis
en relation avec les partenaires
(Mission locale, service économie
de la collectivité, Réseau des associations
en Pays de Morlaix, etc.).
« Cette politique considère les
jeunes comme une ressource en
termes de dynamisme, de créativité,
explique Françoise Le Roux,
coordinatrice jeunesse à Morlaix
Communauté. C’est une vision
positive. Le parti pris est de se
mettre à leur écoute pour adapter
concrètement les actions qui
répondront réellement à leurs
attentes et besoins. »
Formation et prévention :
des exemples concrets
Morlaix Communauté propose
ainsi à 60 lycéens une formation
au rôle de délégué de classe. Une
journée pour réfléchir, échanger
autour de deux idées : « être
délégué dans son lycée donne-t-il
envie de s’engager ailleurs ? » et
« les liens entre délégué de classe
et élu municipal ».
Par ailleurs, un cycle sur le bienêtre
des collégiens s’achève cette
année. « Nous avons suivi une
classe d’âge sur tout le territoire,
de la 6 e à la 3 e », indique Françoise
Saint-Pol-de-Léon
L’école de musique et de danse
devient communautaire
l’
Leroux. L’objectif était d’ouvrir le
collège sur les réseaux extérieurs
(animateurs, acteurs de la prévention,
associations), d’imaginer
un temps d’expression libre,
souvent sans les enseignants. La
première année, une formation a
été dispensée aux conseillers principaux
d’éducation sur la prévention,
notamment des addictions,
et sur l’accueil des 6 e . En 5 e , ils ont
travaillé sur l’estime de soi à travers
le multimédia. Un spectacle
avec le Théâtre du Grain (Brest) a
été monté à partir du recueil de
leur parole. En 4 e , ils se sont intéressés
à la portée des mots qui
peuvent humilier (expositions,
atelier d’écriture, théâtre…) tandis
que cette année, pour les 3 e , le
thème retenu est « la fête, du plaisir
au risque ». Des soirées pour les
parents étaient aussi organisées.
L’opération pourra être reconduite
à la rentrée 2014, après un bilan
partagé. n
F. Betermin
28 finistère penn-ar-bed I n°129

Logonna-Daoulas
Un centre nautique nouvelle vague
Le centre nautique de Moulin-Mer à Logonna-
Daoulas, réhabilité, répond aux nouveaux standards
d’accueil et d’hébergement des groupes d’enfants
et des personnes en situation de handicap.
> pays de Brest
l
Le chantier a permis
d’améliorer les performances
énergétiques
-on est passé d’une étiquetteénergie
F à B (isolation, ventilation,
chauffage…)- mais aussi
d’adapter l’accueil des enfants
(activités nautiques pour les plus
jeunes, séjours de vacances pour
les jeunes) et des autres publics
(séminaires, congrès, séjours pour
les personnes en situation de
handicap…). Disposant d’une flottille
adaptée, le centre, géré par
l’association Loisirs mer vacances
(filiale de l’association Don Bosco),
a obtenu la labellisation Tourisme
et handicap.
Avec 138 places d’hébergement,
Moulin-Mer est un important
centre nautique dans le département.
Le montant des travaux s’élevait
à 840 000 euros. Le Conseil
général a participé au financement
à hauteur de 10 %, dans le cadre
du contrat de territoire signé avec
la Communauté de communes
de Landerneau-Daoulas. D’autres
projets sont en réflexion : mise aux
normes des cuisines, reconfiguration
de la cale. n
wwTél. 02 98 20 75 00.
Site : www.moulin-mer.fr
F. Betermin
À Lampaul-Plouarzel
Les enfants autistes ont leur maison
La maison Lud’Éveil
accueille deux enfants
autistes. Suivant la
méthode des “3 i”, basée
sur le jeu, bénévoles
et professionnels
se relaient pour les
accompagner vers une
certaine autonomie.
e
En octobre 2011, trois
familles de Lampaul-
Plouarzel concernées
par l’autisme décident de créer
une association pour offrir un lieu
d’accueil à leurs fils, Pierrick (6 ans
aujourd’hui), Morgann (7 ans) et
Guillaume (16 ans).
Au sein de la maison Lud’Éveil,
dans deux salles de jeu, des bénévoles
(l’association en compte une
centaine) appliquent la méthode
des « 3 i ». Intensive (40 heures par
semaine), individuelle et interactive
(le but est l’échange et non
l’apprentissage), elle vise à rendre
les enfants plus autonomes pour
réintégrer l’école, par exemple.
Cela permet aussi aux parents de
conserver une activité professionnelle
et une vie sociale.
Au rez-de-chaussée, les bénévoles
(formés par l’association AEVE, à
l’origine de la méthode) et les
parents échangent sur les progrès
ou les difficultés. « Une réunion
mensuelle est prévue avec la
psychologue de Lud’Éveil, indique
Katell Roué, présidente de l’association.
Depuis un an, les garçons
ont évolué, les crises sont plus
rares. Petit à petit, les contraintes
sont introduites. Nous avons choisi
cette méthode car elle convient
à nos enfants. D’autres existent.
On peut aussi les associer, pourquoi
pas ? »
Pour la présidente, Lud’Éveil
permet aussi de faire connaître
l’autisme : « Nos enfants doivent
s’adapter à la société mais elle
doit aussi les accepter, changer
son regard », souligne-t-elle.
L’association se situe dans un
appartement, dont le loyer est
pour l’instant réglé par la mairie.
Un emploi a été créé. « Notre avenir
est incertain sur le plan financier,
précise-t-elle. Nous multiplions
les actions pour trouver
des fonds : concerts, manifestations
sportives, mécénat d’entreprises…
» n
wwMaison Lud’Éveil, tél. 02 98 30 24 06.
www.ludeveil-lampaul.over-blog.org
F. Betermin
Des lycéens brestois au
salon “Mons e Breizh
2013”, en Belgique
Vingt-sept lycéens en bac
professionnel commerce et
vente de Jules-Lesven à Brest
étaient présents à la 2 e édition
du salon des produits bretons
(gastronomiques, culturels et
touristiques) à Mons en Belgique
du 22 au 24 mars. Monter un
stand, mettre en valeur les
marchandises confiées par
une quarantaine d’entreprises
bretonnes, vendre au grand
public, promouvoir la région à
travers des animations, etc., de
quoi développer autonomie et
esprit d’initiative.
n°129 I finistère penn-ar-bed 29

TERRITOIRES > pays du Centr e Ou e st Bretag n e
Yeun Elez
La renouée en ligne de mire
Une campagne expérimentale est menée par l’association Bretagne Vivante sur
le territoire de la communauté de communes du Yeun Elez. Objectif : réduire la
présence de la renouée du Japon, une espèce végétale invasive qui est un fléau
pour le milieu naturel.
La renouée du Japon est
une plante ornementale
vivace largement introduite
en France, dont le développement
pose de sérieux problèmes
environnementaux. Elle
CBN de Brest (L. Ruellan)
l
se plaît tout particulièrement à la
pointe ouest de la Bretagne. Ses
milieux de prédilection : les rives
de cours d’eau, les marais, les talus
et les bords de route. « C’est une
plante qui résiste à l’arrachage,
car il suffit d’un bout de racine
pour qu’elle repousse », explique
Emmanuel Holder, permanent
de Bretagne Vivante. Le curetage
des talus ou encore l’action des
particuliers par dépôt sauvage de
terre contaminée a contribué à sa
propagation.
Un premier travail d’inventaire
a été réalisé par l’association
en étroite concertation avec la
commune de Brennilis. L’objectif
était de mieux comprendre cette
espèce et de définir une méthode
d’éradication, afin de l’appliquer
à cinq communes du Yeun Elez
(Brennilis, Botmeur, Brasparts,
Loqueffret et La Feuillée). « Il
s’agit bien d’une expérimentation
pour laquelle nous avons contacté
de nombreuses personnes, car il
n’existe aucun moyen fiable pour
éliminer la renouée », précise
Emmanuel Holder. Ce programme
est co-financé par la Communauté
de communes du Yeun Elez et
le Conseil général.
Une quinzaine de zones, de moins
de 200 m 2 , a été ciblée. Il a fallu
arracher la plante pour la réduire,
bâcher la surface puis planter des
arbres (noisetiers, châtaigniers,
aulnes, frênes, bouleaux). « C’est
un végétal de pleine lumière, très
sensible à l’ombre. Il va aussi se
retrouver en concurrence pour
la ressource en eau, poursuit-il.
On espère que ces plantations
vont naturellement l’éliminer. »
L’association contrôlera les aires
traitées, les entretiendra et informera
le personnel communal. Un
dépliant sera distribué dans les
boîtes aux lettres. La renouée est
toujours appréciée de certains
jardiniers amateurs mal informés
des dégâts engendrés sur la biodiversité.
n
La nature à la portée de tous avec l’ADDES
Un réseau de
90 bénévoles,
345 animations sur
2012 suivies par plus
de 10 000 personnes :
l’ADDES est une
association active
qui n’a pas l’intention
de s’arrêter en si
bon chemin.
d
Depuis plus de dix ans,
l’ADDES (Association
d’aide au développement
économique et social) n’a
cessé d’étoffer son programme
de randonnées et d’activités. Pays
de légendes, les Monts d’Arrée
offrent bien des possibilités de
balades : de nuit, au petit matin,
sur les traces des chercheurs d’or,
en musique, avec des contes…
30 finistère penn-ar-bed I n°129
Autant de propositions qui
attirent chaque année les particuliers
ou les structures (deux
tiers des personnes accueillies)
telles les écoles, centres de loisirs,
groupes de vacanciers, maisons
de retraite, etc. L’association
a élargi son offre en direction des
plus jeunes avec deux nouveaux
ateliers (couleurs de la nature,
sons de l’ardoise) ainsi que des
collégiens et lycéens. « Nous
essayons d’anticiper et de trouver
des activités qui correspondent à
leur attente », explique Fanch Olivier,
président de l’ADDES.
L’association s’ouvre aussi aux
classes bilingues. Elle a été pionnière
pour l’accueil de personnes
en situation de handicap (327 personnes
en 2012), grâce notamment
à l’acquisition de six joëlettes, des
fauteuils tout-terrain monoroue
(110 transports), également utilisées
sur les fêtes finistériennes.
Cet été, les personnes malentendantes
pourront suivre leur guide
comme n’importe quel autre randonneur
grâce à des émetteursrécepteurs.
L’association souhaite
aller plus loin avec des animations
en langage des signes. n
wwwww.arree-randos.com
Tél. 02 98 99 66 58.
F. Betermin

Transport collectif à la demande
Capistes et Bigoudens en bénéficient
Pour étoffer le réseau
de transport Penn-ar-
Bed, le Conseil général
propose un service
complémentaire de
transport à la demande,
sur réservation.
c
Cette offre de transports
collectifs est en
place depuis près d’un
an dans le Cap-Sizun, depuis septembre
2012 dans le Pays Bigouden
Sud et depuis quelques mois
dans le Haut Pays Bigouden. Il
s’agit souvent de “rattraper” le
réseau principal pour rejoindre
Audierne, Douarnenez, Pont-l’Abbé
ou même Quimper, Brest…
> pays de Cornoua i l l e
Après un recensement des
demandes, l’offre (jours, horaires,
points d’arrêt) a été définie par
le Conseil général et les transports
Le Cœur, puis validée par
les communautés de communes
concernées. Un bilan régulier de
ce service expérimental et évolutif
sera effectué. Pour l’utiliser,
il suffit d’appeler la veille la centrale
de réservation. Les trajets
sont effectués dans de petits
véhicules, accessibles si besoin
aux personnes à mobilité réduite.
Parmi les usagers, on croise des
jeunes, des personnes âgées ne
disposant pas de voiture…
Les tarifs sont ceux pratiqués sur
le réseau Penn-ar-Bed avec des
correspondances gratuites sur les
lignes départementales ainsi que
sur les réseaux urbains, en particulier
celui de Quimper Communauté,
pour les usagers capistes
et bigoudens.
On compte désormais 11 partenariats
de ce type. Ils sont instaurés
dans le cadre de contrats de territoire
et le financement est partagé
de façon égale entre le Conseil
général et les communautés de
communes. n
wwRéservation au 0 810 810 029 (prix
d’un appel local).
F. Betermin
F. Betermin
Douarnenez
Action sociale et antenne technique
dans un même lieu
Depuis quelques semaines, à Douarnenez, un
nouveau bâtiment abrite le Centre départemental
d’action sociale (CDAS) ainsi que l’Antenne
technique départementale (ATD) du secteur. Cette
mutualisation, une première pour le Conseil général
du Finistère, présente de nombreux avantages.
s
Suite à l’incendie du
CDAS de Douarnenez,
en 2006, et en raison de
l’exiguïté des locaux de l’ATD, le
Conseil général a décidé de reloger
la cinquantaine d’agents des deux
services dans un même bâtiment.
Les objectifs : offrir aux Finistériens
un meilleur service et améliorer les
conditions de travail du personnel.
Renforçant le pôle des services dans
la ville, le bâtiment comporte trois
niveaux et 36 places de stationnement
pour le public. Coût de l’investissement
: 5,5 millions d’euros. Audelà
du gain financier d’une seule
construction, les exemples d’une
mutualisation efficace sont nombreux
: partager les espaces (salles
de réunion, archives, bureaux, etc.),
les parkings, les zones de stockage, la
livraison des fournitures, l’accueil, le
ménage… Sans oublier que cette initiative
de regrouper l’action sociale
et une antenne technique, ayant en
charge les questions routière et portuaire,
a renforcé les liens entre des
métiers très différents. n
wwCDAS et ATD, 27 rue du Maréchal
Leclerc, 29100 Douarnenez.
Quimper : le Centre
départemental de
l’enfance et de la famille
(CDEF) déménage
Actuellement basé rue Haute,
un des services du CDEF, qui
héberge sept adolescents confiés
au Département dans le cadre
de mesures de protection de
l’enfance, va déménager, en raison
de l’inadaptation des locaux.
Fin 2014-début 2015, il s’installera
21 rue du Pontigou, toujours
à Quimper, dans un bâtiment
des Compagnons du devoir qui
accueillait de jeunes apprentis.
D’importants travaux y sont
prévus, courant 2014.
n°129 I finistère penn-ar-bed 31

eizh
Fred Tanneau
Toques & Bus : un doare digustum
evit deskiñ keginañ
Deskiñ fardañ boued ha debriñ en ur c’harr-boutin, gwech ebet n’ho peus
bet ar soñj-se ? Padal ez eus tu bremañ d’ober an dra-se e pep lec’h e Breizh-
Izel a-drugarez d’ur plac’h leun a startijenn, bet kazetennerez e Radio France.
Emgav gant Anne Treger, e-penn ar raktres nevez-flamm Tok & Bus.
Pendant 25 ans,
Anne Treger a été journaliste à
Radio France. Après avoir suivi une
formation en animation cuisine
bio et diététique, elle a décidé de
se lancer dans l’aventure de la création
d’entreprise. Toques & Bus est
alors née de sa volonté d’apprendre
à chacun à cuisiner des produits
locaux, de saison et le plus souvent
bio. Avec son bus transformé en
cuisine, elle arpente les routes de
Basse-Bretagne pour dispenser des
cours là où on l’appelle : devant des
entreprises, des écoles, des locaux
associatifs, des centres de loisirs.
“Le bus n’est pas très éloigné de la
radio, dit-elle, il me permet d’aller
à la rencontre des autres et de leur
raconter des histoires autour de la
cuisine.” Une manière ludique et
originale d’apprendre ou de réapprendre
à manger bien et bon.
wwPour en savoir plus, allez sur le site internet :
http://toquesetbus.fr
p
Penaos eo ganet mennozh Toques &
Bus ?
Pevar bloaz ‘zo e oa. Kroget on da brederiañ
diwar-benn ar gevredigezh e-lec’h m’emaomp
o vevañ ha tout ar c’hudennoù a c’hellomp
kavout : liammet gant ar yec’hed, ar gwallvezhur,
an deuc’hegezh gant ar vugale ha kement hini all.
An diskoulm evit chom a-sav gant an diaezamantoù-se
a zo e-barzh hon asiedoù. Heuliet em eus
ur stummadur anvet “kegin biologel ha bouedouriezh”
e-lec’h ma’m eus desket ur bern traoù diwarbenn
ar vevgimiezh, perak eo pouezus debriñ
boued bio, perak eo a-bouez debriñ un tamm eus
pep tra met gant muzul, penaos ober evit kempouez
e voued a zeiz da zeiz, perak ez eus tud ha ne
c’hellont ket koazhañ boued gant gluten e-barzh.
Dedennus-kaer em eus kavet ar stummadur-se.
Neuze em eus soñjet ne vefe ket fall din krouiñ ur
raktres liammet gant an traoù-se.
Etre kaout ur mennozh ha sevel ur raktres pennda-benn,
hir eo bet an hent sur-mat ?
Ya, evel-just ! Chañs-bras am eus bet da gejañ gant
merc’hed ar gevredigezh Entreprendre au Féminin
hag a zo skoazellet gant kuzul departamant Pennar-Bed,
kalz startijenn a zo ganto, dispar eo. Heuliet
em eus ganto ur stummadur evit gouzout hag-eñ
e vefe tu din da sevel un embregerezh. Deuet eo da
vezañ splann evidon : c’hoant am boa da sevel un
dra liammet gant ar gegin. E-pad 25 bloaz em eus
labouret er radio ha kustumet on bet da fiñval kalz,
graet em eus ur bern reportajoù ha pa grogen gant
al labour diouzh ar mintin, ne ouien morse penaos e
tremenfe an traoù. Ezhomm am boa da genderc’hel
gant al lusk-se. Dreist eo ar bus evit krouiñ liammoù
sokial ha degemer ur bern tud eus pep lec’h. E-barzh
ar bus e lakan an dud da geginañ hag e c’hellomp
fardañ boued bemdez gant produioù an teroueroù,
produioù diouzh koulzoù ar bloaz.
Penaos e tremen ar c’hentelioù-kegin er bus ?
Klask a ran diskouez d’an dud e c’hellomp debriñ
boued gounezet er vro, diouzh mareoù ar bloaz
hep ma vefe diaes skoulmañ an daou benn e fin
ar miz ! Marteze n’eo ket fall cheñch un tamm an
doare ma tebromp, debriñ nebeutoc’h a gig hag
a besked ha muioc’h a leguminegi, a edaj. Debriñ
gant nebeutoc’h a zruzoni, a holen, a sukr. Beglipous
on setu ne c’houlennan ket gant an dud
ober strivoù. Pa vez goulennet diganin gant un
embregerezh, ur skol, ur greizenn-dudi, ur gevredigezh…
e teuan gant ar bus dirak an aozadur. Un
tem a zo bet dibabet asambles, da skouer penaos
lakaat ar vugale da zebriñ legumaj, penaos fardañ
dijunioù kempouezet, digorioù-kalon bio ha farsus…
Disoñjet e vez buan emaomp e-barzh ur bus,
e-barzh ur gegin emaomp hag ar perzh a zo plijus
eo e tebromp asambles goude. Dispar eo, ur gwir
prantad eskemm eo !
wwEvit gouzout hiroc’h : http://toquesetbus.fr
Ur rekipe Toques&Bus : rilhetez pesked
graet buan-ha-buan
Kemer div vouest sardin eus Douarnenez pe eus
Konk-Kerne, un hanter-sitroñs, ul loaiad vras a
vezhin pesketour eus Leskonil, 200g eus tofou
sidanek (e-lec’h lakaat dienn-fresk).
Frikañ ha meskañ an holl aozennoù ha graet
eo ! Rilhetez-sardin skañvaet hag aes-tre d’ober,
dispar eo pa vez degemer mignoned b’ar gêr.
32 finistère penn-ar-bed I n°129

Les fleurs de printemps
bokidi an nevez-hanv
Après les frimas de l’hiver, la douceur, encore un peu fraîche, du printemps. Evel ma
vez lavaret e brezhoneg, an eil amzer goude eben, an hini domm goude an hini yen.
Comme on dit en breton, la seconde période après l’autre, après la froide la chaude.
Donc après l’hiver, l’été ! Et oui, en breton, il n’y a que deux saisons, le printemps
n’est que le nevez-hañv, le nouvel été !
Da c’hortoz erru eo an nevez-amzer ! En attendant, le printemps est arrivé ! Dihunet
eo bet an douar hag ar bleunioù da heul, o tispakañ o livioù flamm a-wel d’an holl. La
terre s’est réveillée et toutes les fleurs à sa suite, montrant leurs couleurs chatoyantes
à nous tous. Les landes avec ses ajoncs et ses genêts, al lanneier gant al lann hag ar
banal, soulignent les bas-côtés de nos routes de jolies touches de divers pigments
jaunes. Premiers signes du réveil de la nature.
El liorzhoù, eus an holl vleunioù eo ar bokidi-nevezamzer ar re gentañ, dans les
jardins, de toutes les fleurs, les premières sont les primevères, d’où leur nom ! Primo
vere signifie au début du printemps en latin hag e brezhoneg eo sklaer et c’est l’évidence
en breton puisque c’est mot à mot la fleur-du-printemps ! Celles-ci sont multicolores,
met alies-kaer e krog ar bleunviñ gant ar re wenn, da c’houde ar re velen hag ar re
roz, mais la floraison commence souvent par les fleurs blanches puis les jaunes et les
roses. Plus on avance vers l’été, plus beau encore est le feu d’artifice dans chacun de
nos jardins ou de jardinières ! Ar c’hrokuz, ar brug-roz, ar c’haouled, roz, gwenn
pe glas e Breizh a-drugarez d’ar mein-glas, ar melion, ar rouanezed-bihan, ar pourbran
hag ar roz-kamm eo ar re a vez gwelet ar muiañ hag ar re gentañ o tigeriñ. Les
crocus, les rhododendrons, les hortensias, roses, blancs ou bleus en Bretagne grâce
à l’ardoise, les violettes, les pervenches, les jacinthes et les narcisses sont les fleurs les
plus courantes et les premières à éclore aux beaux jours. Sed aze livaoueg bravañ
livourez a zo er bed : an natur. C’est la palette de couleur de la plus belle des artistes :
la nature. n
Lexique
Geriaoueg
Liorzh : jardin
Jardrin : jardin
Kest-bleunioù : jardinière
Brug : bruyère
Krokuz : crocus
Brug-roz : rhododendron
Kaouled, hortensia : hortensia
Melion, violetez : violette
Rouanez-vihan : pervenche
Pour-bran : jacinthe des bois
Roz-kamm : narcisse
Livaoueg : palette (de couleur)
Boked-nevezamzer, boked-laezh :
primevère
Lann : la lande, lande d’ajonc
Banal, balan : genêt
Glav, glav, glav... ec'h ! Pluie, pluie, pluie... pouah !
Testennoù : Joan Bizien
Tresadennoù : Guy Simon
Glav a ra !
Glizh ! Glizh !
E tavo pa vo skuizh !
Glav da greisteiz
ha glav e-pad an deiz.
Bruine ! Bruine !
Elle se taira quand
elle sera fatiguée !
Pluie le midi
et pluie
toute la journée.
Il pleut !
Glav da Sul,
glav da Lun,
ha glav e-pad
ar sizhun.
Pa vez erc'h war an douar
ne vez na tomm na klouar.
Sur
out ?
Pluie le dimanche,
pluie le lundi,
et pluie
toute la semaine.
Quand il y a de la neige sur la terre
il ne fait ni chaud ni tiède.
T'es
sûr ?
n°129 I finistère penn-ar-bed 33

journal collégien
>>> Le développement durable nous concerne tous. Les collégiens s’y impliquent également
à travers leurs agendas 21, des programmes d’action qu’ils mettent en place dans leurs
établissements.
Un Agenda 21 au collège
des Quatre Vents à Lanmeur
Depuis la rentrée de septembre, le collège Aux Quatre Vents de Lanmeur
s’est engagé dans une démarche d’Agenda 21 scolaire.
l’
L’inscription de l’établissement
dans cette dynamique
repose au départ sur l’initiative
des agents du collège. Ces
derniers, fortement sensibilisés aux
problématiques liées à l’utilisation de
produits chimiques dans l’entretien
des locaux ou des espaces verts ont
petit à petit modifié leurs pratiques
professionnelles. Après une formation
sur les produits d’entretien, les agents
ont fortement réduit l’utilisation des
agents chimiques tant dans un but
de protection de l’environnement que
dans le cadre de la santé au travail. L’eau
chaude est devenue l’agent quasi exclusif
utilisé pour l’entretien et chaque
agent ne remplit ses seaux qu’avec la
quantité d’eau nécessaire à sa tâche.
De même, tous les produits phytosanitaires
ont été bannis au bénéfice d’un
entretien manuel des espaces verts du
collège. La binette et l’huile de coude
ont remplacé les désherbants et autres
dérivés chimiques. Un potager biologique
a même vu le jour à l’initiative
d’une équipe d’agents.
de Morlaix-Trégor. Tous les élèves ont
été sensibilisés aux enjeux du développement
durable à travers une exposition
et des interventions des animatrices du
CPIE en décembre. À cette occasion, une
pesée des déchets alimentaires en fin de
repas a permis de mettre en évidence le
gaspillage alimentaire au sein du collège.
À l’issue de cette semaine du développement
durable, chaque classe a élu
deux éco-délégués chargés de réfléchir
à la mise en œuvre de gestes simples,
inscrits dans le quotidien. L’objectif de
l’assemblée des éco-délégués n’est pas
de repenser le monde mais d’agir sur des
leviers simples, compréhensibles de chacun,
faciles à mettre en œuvre.
Depuis l’automne dernier, le collège
s’est aussi doté de récupérateurs de
piles électriques. Chaque élève a reçu
un petit boîtier carton destiné à récupérer
les piles usagées. Des containers
,
tous les produits
phytosanitaires
ont été bannis
au bénéfice d’un
entretien manuel
des espaces verts
du collège.
sont installés devant le bureau de la
vie scolaire et en salle de technologie.
L’élève dépose le contenu de son
boîtier dans les récupérateurs. Cette
opération fait l’objet d’un partenariat
avec la société SCRELEC dans le cadre
de l’opération Batribox.
Enfin, les appels d’offres pour la passation
de marchés intègrent la dimension
“circuits courts”. Ce point est jugé tout
aussi important que le coût, la qualité,
les délais de livraison ou d’intervention.
Le bilan carbone devient tout aussi
important que le bilan financier.
Ces quelques actions ne demandent
qu’à être renforcées et étendues. Les
mois à venir doivent permettre à tous
les acteurs de la communauté éducative
de s’emparer de cet agenda 21. La
citoyenneté se construit aussi à travers
le développement durable. n
Dans le même temps, chaque salle de
classe (ou bureau) s’est vue dotée d’une
deuxième poubelle pour le tri sélectif
du papier. Cette volonté de tri sélectif
s’accompagne de la réduction drastique
du papier comme vecteur de communication
interne. Dès septembre 2011, un
espace numérique de travail a permis
la suppression presque totale des notes
de services internes entre la direction
et les personnels, toute communication
passant désormais par la voie de
la messagerie interne. Petit à petit,
la communication envers les élèves
et leurs familles est dématérialisée,
engendrant une modification des pratiques
et des consommations de papier.
Depuis septembre 2012, le collège s’est
engagé à sensibiliser les élèves en collaboration
avec le CPIE Pays de Morlaix
34 finistère penn-ar-bed I n°129

d’eau
Écouter le murmure de l’eau, le souffle du vent
jouant dans les frondaisons, et peut-être, avec un
peu de chance, voir filer dans l’onde claire la flèche
scintillante d’une truite fario… Vous êtes au bord
de l’Elorn, à Sizun, sur le sentier d’interprétation
aménagé par la Maison de la Rivière.
Si l’été s’annonce sportif dans le Finistère, avec le
très attendu championnat de France de cyclisme sur
route et la classique descente de l’Odet (31 e édition !),
il n’en sera pas moins culturel et nature : à l’abbaye de
Daoulas, l’exposition « Tous des sauvages » interroge
sur la vision ethnocentrique que nous avons du monde ;
au Musée de la Marine, l’expo « Arsenal : Territoires &
photographies » font découvrir l’activité industrielle à
Brest entre 1860 et 1914 ; le Festival du rhododendron
fleurira le parc du château de Trévarez et
les passionnés d’horticulture pousseront
les portes des parcs et jardins privés ou
publics à l’occasion des « Rendez-vous
aux jardins ».
F. Beterminjeux
« Donnez-nous, donneznous
des jardins… », jardins
chantait Pierre Perret. Le
Finistère a répondu à cette
bucolique injonction puisque
sur son territoire fleurissent
pas moins de huit parcs et
jardins remarquables par leur
diversité et leur qualité, qui
accueillent de nombreuses
expositions et manifestations.
vélo
De Kernilis à Lannilis, le
championnat de France
de cyclisme sur route
emprunte la grande
boucle du Pays des Abers :
10 communes concernées,
19 équipes engagées,
1 000 bénévoles recrutés,
2 000 barrières posées…
et la promesse d’une
belle fête très animée.
sauvages
La nouvelle exposition de l’abbaye de Daoulas
met en lumière- pour mieux leur tordre le
cou- tous les préjugés et les stéréotypes qui
ont été appliqués au fil des siècles à l’autre,
l’étranger, le barbare… Petite morale de
l’histoire : le sauvage n’est pas forcément
celui que l’on croit.
n°129 I finistère penn-ar-bed 35

an d o
Sizun
Le sentier d’interprétation
de la rivière
Au départ de la Maison de la Rivière,
le sentier de découverte est accessible
à tous, y compris aux personnes en
fauteuil roulant. D’une longueur de 1 km,
il vous invite à mettre vos sens en éveil,
pour prendre pleinement conscience
de la richesse du milieu aquatique
et de la nécessité de le préserver.
D’abord réputée
pour son magnifique
enclos paroissial, Sizun
s’est aussi développée grâce
à l’Elorn, petit fleuve côtier qui prend
ses sources dans les Monts d’Arrée.
Le saumon atlantique fait d’ailleurs
partie intégrante de l’emblème de la
commune. C’est aussi l’emblème de la
Maison de la Rivière, centre de découverte
des rivières bretonnes implanté
il y a bientôt 30 ans pour défendre le
saumon atlantique, espèce en voie de
disparition.
Les eaux fraîches et bien oxygénées
de l’Elorn sont favorables à la vie des
truites et des saumons. Les saumons
36 finistère penn-ar-bed I n°129

F. Betermin
w
Pratique :
. Gratuit
. Départ : Maison de la Rivière - Sizun
. Longueur : 1 km
. Ce parcours est accessible aux personnes
à mobilité réduite
Renseignement complémentaire :
Maison de la rivière - 02 98 68 86 33
www.maisondelariviere.fr
naissent en rivière puis migrent dans
l’Atlantique Nord pour un périple
de plusieurs milliers de kilomètres.
Adultes, ils remontent les rivières pour
se reproduire. Chaque année, vers la
mi-novembre, grâce à l’augmentation
des débits, les saumons adultes, par
des sauts impressionnants pouvant
atteindre plus de deux mètres, franchissent
les obstacles rencontrés sur la
rivière pour aller frayer vers les sources.
A partir de décembre, vous pourrez
observer le mâle et la femelle autour
de la frayère (1) . Le parcours est agrémenté
de postes de pêche, également
accessibles à tous, qui permettent de
rechercher la truite sauvage de mars
à septembre. Pouvoir pêcher dans une
rivière de 1 re catégorie (2) en fauteuil roulant
est une première en Europe !
Présente tout au long du sentier, l’eau
vous invite à la rêverie. Entre le bruit des
cascades, les longs cheveux verdoyants
des renoncules aquatiques parsemés
de fleurs blanches, un bal de libellules,
une truite gobant un éphémère ou le
chant d’une bergeronnette des ruisseaux,
l’Elorn vous offrira son merveilleux
et mystérieux spectacle, plein de
surprises et d’improvisations. n
(1) Frayère : zone de reproduction des poissons.
(2) Les cours d’eau de 1 re catégorie abritent principalement
des poissons de type salmonidés (truite,
saumon, etc.).
n°129 I finistère penn-ar-bed 37

A l’abbaye de Daoulas, du 27 avril au 11 novembre
“Tous des sauvages !” :
regards sur la différence
Prenant appui sur le célèbre livre de
Claude Lévi-Strauss, Race et histoire,
l’exposition part du constat
que nous sommes, à la base, tous ethnocentriques,
c’est-à-dire que nous
avons tendance à penser que nous
sommes les seuls au monde à avoir
raison et à nous comporter de manière
civilisée. Tandis que nous voyons dans
le comportement de l’étranger
quelque chose d’incompréhensible.
Il apparaît
ainsi que la méconnaissance,
l’isolement, et la
peur conduisent à voir en
l’autre un sauvage et à
imaginer toutes sortes de
légendes à son sujet.
Mais la discrimination
n’est pas une
fatalité et le
regard que l’on
porte sur le reste
de l’humanité peut changer
en fonction de l’histoire, du
niveau de connaissance et
des contacts que l’on entretient
avec les autres peuples
et régions du monde. Dès
l’entrée dans l’exposition, les
visiteurs voient leur image
se refléter à l’infini au milieu
des statuettes et figurines humaines
du monde entier, dans un jeu de miroir
qui suggère que les autres, c’est peutêtre
nous. n
wwEpcc - chemins du patrimoine - Abbaye de
Daoulas - 21 rue de l’église - 29460 Daoulas
tél. 02 98 25 84 39
courriel : abbaye-daoulas@cdp29.fr
Le label “Jardin
remarquable”
Attribué en 2012 au jardin des
simples de l’abbaye de Daoulas, il
marque la reconnaissance d’une
grande qualité patiemment cultivée
au fil des ans. Inspiré des jardins
monastiques du Moyen
Âge, ce jardin organisé en
deux terrasses idéalement
exposées au sud-ouest,
réunit pas moins de 250
espèces représentatives des
pharmacopées traditionnelles
des cinq continents. Il mérite à
lui seul une visite approfondie.
Au Domaine
de Trévarez
Installations végétales
À l’invitation de Chemins du
patrimoine en Finistère, Bob
Verschueren propose un projet
artistique spécialement conçu pour le
domaine de Trévarez. Artiste belge au
parcours singulier, il a décidé, dès les
années 70, de travailler avec la nature
et de « vivre l’art plutôt que d’en faire ».
« L’installation que je propose pour les
écuries de Trévarez a comme sujet le
débardage. Un ancien cheval de bois
polychromé tire une sorte de chapelet
de grosses sphères de branchages,
chacune traversée d’un axe et reliée au
cheval par une sorte de harnais. Dans
le parc, une installation se tient dans
plusieurs des arbres remarquables.
Côté salle à manger sont exposées des
miniatures végétales, photographies
de petites sculptures éphémères faites
avec une seule feuille, une brindille. »
wwÀ découvrir jusqu’au 13 octobre.
Au Musée national de la Marine, à partir du 31 mai
Arsenal : territoires & photographies,
Brest 1860-1914
Le Musée national de la Marine vous invite à découvrir
un ensemble exceptionnel de photographies issues de
l’atelier photographique de l’arsenal de Brest, réalisées
entre 1860 et 1914. Créés à l’initiative des Directeurs des
constructions navales, à Cherbourg, Brest, Lorient, Rochefort
et Toulon, ces ateliers avaient pour mission de documenter
l’activité industrielle et le développement des ports de guerre,
afin d’informer en continu et de façon moderne le ministre
de la Marine à Paris. Le parcours de l’exposition s’inspire de
l’emprise topographique de l’arsenal au cœur de la ville de
Brest des alentours. n
wwMusée national de la Marine - Château de Brest - 29200 Brest
Tél. 02 98 22 12 39 - courriel : brest@musee-marine.fr
Musée national de la Marine/S.Dondain
38 finistère penn-ar-bed I n°129

Championnat de France de cyclisme sur route
Ça roule pour le Pays des Abers
Les 20, 22 et 23 juin, le Pays
des Abers accueillera les
championnats de France de
cyclisme sur route. Près de
100 000 spectateurs sont
attendus pour le contre-lamontre
et les épreuves en
ligne : l’occasion d’un coup
de projecteur national sur le
nord du département.
Les Bretons sont amateurs de vélo.
Que les championnats de France de
cyclisme sur route se déroulent du
côté de Lannilis, Plouguin, Plabennec,
Plouvien ou Kernilis est une bonne nouvelle
pour le Finistère. « Ici, on apprécie
la petite reine, commente Christian
Calvez, président de la Communauté de
communes du Pays des Abers. Prenez
le Tro Bro Leon : c’est une vraie course
populaire. Le vélo est sans doute le dernier
sport où l’accès aux grandes compétitions
est gratuit. Cela fait partie de
son charme. »
Partenaire, le Conseil général accompagnera
le Pays des Abers par la
mobilisation de ses agents en charge
de l’entretien des routes et pour assurer
la sécurité des cyclistes et des
spectateurs.
10 communes, 1 000 bénévoles,
19 équipes…
L’événement va attirer des touristes
venus de tout le département, des
Côtes-d’Armor ou du Morbihan et
doper l’économie locale : commerçants,
restaurateurs et hôteliers se préparent.
C’est aussi un projet fédérateur pour la
communauté de communes, créant
un esprit de territoire. Celle-ci est chargée
de l’organisation : trouver 1 000
bénévoles, regrouper 2 000 barrières,
installer un village, prévoir la restauration
ainsi que 10 000 places de parking.
Tout le monde s’implique : associations,
communes, habitants…
Dix-neuf équipes sont engagées, sept
titres de champion de France sont à
décrocher sur cinq courses. De grands
noms du cyclisme seront présents
comme Thomas Voeckler, Sylvain Chavanel,
Pierre Rolland et Jeannie Longo.
Des coureurs bretons ou finistériens
auront l’occasion de briller sur leurs
terres : Julien Simon, Laurent Pichon
et Warren Barguil chez les pros, Aude
Bihannic ou Audrey Cordon chez les
féminines, Olivier le Gac et Geoffrey
Millour chez les amateurs.
Le tracé du parcours englobe dix communes,
surplombe les deux abers (à
marée haute !) et comporte une difficulté
“maison”, le “ribin” de Derbez, à
Plouguerneau : un kilomètre de chemin
empierré, évoquant les pavés du
Nord. Plusieurs dizaines de milliers de
personnes sont attendues sur les trois
jours. Chacun pourra découvrir les paysages
grandioses sur place, sur l’un des
cinq écrans géants disposés le long
du parcours ou à la télévision puisque
les courses du samedi et du dimanche
seront retransmises sur France 3. Un
reportage est également prévu dans
l’émission Stade 2 sur France 2. n
Descente de l’Odet
31 e édition le 16 juin
Le club de
canoë-kayak
de Quimper
Cornouaille,
en partenariat
avec les villes
de Quimper
et Bénodet,
vous invite sur
“la plus belle rivière de France” : 16 km
de balade sur le thème des superhéros.
Rendez-vous à partir de 9h, à Creac’h
Gwen. À l’arrivée, un “banquet” vous
attend.
wwLes inscriptions se font uniquement par
internet (www.kayak-quimper.org).
n°129 I finistère penn-ar-bed 39

Exotique, aromatique, médicinal… À chacu
Les fleurs et les feuillages fêtent le retour
du printemps dans des jardins tout aussi
pimpants qu’étonnants. Du jardin de
simples au jardin exotique, vous y trouverez
forcément le vôtre ! Lieux incontournables
pour les botanistes et amoureux de
jardins mais aussi espaces aux couleurs
et lumières exceptionnelles pour tout un
chacun ! Les parcs et jardins du Finistère
vous offrent d’authentiques moments de
détente et d’exploration
Le charme d’un jardin exotique
insulaire à l’île de Batz
Georges Delaselle, assureur parisien,
passionné de végétaux exotiques,
tombe sous le charme de l’île de Batz
et décide de créer ce petit bijou d’exotisme.
Il consacre une grande partie de
sa vie et de sa fortune à la constitution
(au tout début du XX e siècle) d’une collection
de plantes tropicales qui se sont
bien acclimatées sur ce bout de terre
réchauffé par le Gulf Stream.
Aujourd’hui, la collection botanique du
Jardin Georges Delaselle compte plus
de 2 500 espèces originaires des cinq
continents. Chaque espace du jardin est
une invitation au voyage : jardin maori,
terres australes, cacteraie, palmeraie,
lande fleurie, jardin d’herbes…
,
Le jardin des simples
de l’abbaye à Daoulas
F. Le Mouillour
Un jardin de collections à Roscoff
Créé à partir de 1986, à l’initiative de
deux passionnés, Daniel Person et
Louis Kerdilès, le Jardin exotique présente
l’une des plus grandes collections
de plantes australes et de cactus
cultivés en plein air sous nos climats :
collections de protea, de callistemon,
d’eucalyptus, de pittosporum, de kniphofia,
d’hebe…
Cette richesse botanique incroyable
avec des plantes d’Afrique du Sud, de
Nouvelle-Zélande, d’Australie, d’Amérique
du Sud, du Chili, des Iles Canaries,
de Madère et des Açores met en scène
un monde de fleurs, de couleurs, de
senteurs extraordinaires dans un environnement
enchanteur.
Une arche pour sauver les plantes
à Brest
Aux portes de la ville, dans la vallée d’un
charmant ruisseau, est hébergée une
arche de Noé végétale, sanctuaire dédié
à la conservation des espèces menacées.
Elles y sont préservées avec des
plantes d’ornement et de collection,
regroupées par origine géographique :
Bretagne, Méditerranée, Asie, Australie,
Amérique. Mille mètres carrés de serres
tropicales abritent des plantes en voie
de disparition au Conservatoire botanique
national.
Dans ce véritable havre de nature aux
portes de la ville, les floraisons printanières
ne manquent pas d’éclat.
Une biodiversité végétale mondiale
au cœur des Monts d’Arrée
Les Arbres du Monde au Huelgoat
accueillent 3 600 espèces d’arbres et
d’arbustes des quatre continents répartis
sur 22 hectares !
C’est une invitation au voyage à travers
la vallée himalayenne, la flore chilienne,
les eucalyptus et arbustes du bush australien,
les magnolias, les rhododendrons,
les chênes, les érables (collec-
40 finistère penn-ar-bed I n°129

n son jardin en Finistère !
jardin d’inspiration italienne et son
bassin, le jardin pittoresque animé de
cascades…
Le parc à l’anglaise a acquis une nouvelle
dimension grâce à la constitution
de collections végétales qui font
la réputation de Trévarez aujourd’hui.
La collection de camélias est l’une
des plus importantes en France avec
environ 650 variétés auxquelles il faut
ajouter les 160 camélias centenaires.
La collection nationale de rhododendrons
compte près de 700 variétés. La
collection d’hortensias est la troisième
collection historique, initiée à la création
du parc puis enrichie depuis les
années 1970. Le parc abrite également
des collections de chênes (l’une des
plus importantes en France, avec 106
variétés différentes), de magnolias,
d’érables (dont 60 érables japonais),
de fuchsias rustiques.
au caractère patrimonial : l’oratoire et
sa fontaine, les vestiges de l’abbaye
romane, le cloître… Vous y croiserez
certainement les moutons d’Ouessant.
Des plantes aromatiques au Jardin
du prieuré de Locmaria à Quimper
Nouveau voyage dans le temps pour
se retrouver dans cet adorable jardin
conventuel de l’époque d’Anne de Bretagne.
Près de 150 espèces se partagent
ce clos des bords de l’Odet conçu pour
répondre à l’injonction de l’époque :
nourrir le corps et l’esprit. Bordés de
plantes grimpantes et de rosiers, ses
massifs carrés surélevés sont consacrés
à des plantes aromatiques et médicinales
mais aussi des plantes magiques
et de… sorcellerie ! n
tion classée au Conservatoire français
des collections végétales spécialisées),
ainsi que les pins, les rosiers, la bambouseraie
(ne manquez pas la nouvelle
espèce découverte par le concepteur du
parc !), les plantes médicinales.
Après cette bouffée d’oxygène, prendre
le temps de se reposer, d’apprécier un
thé, un café ou un chocolat, de découvrir
un livre sur la botanique ou un
jeu pour les enfants à La Maison des
Arbres.
Des collections enrichies depuis la
Belle Époque au domaine de Trévarez
à Saint-Goazec.
Tel un invité de la Belle Époque, amusez-vous
à redécouvrir le parc de Trévarez
en empruntant “la promenade de la
marquise”, le parcours originel d’arrivée
au château ! Autour du célèbre château
rose, les jardins conçus pour James de
Kerjégu ont, pour la plupart, été réhabilités
ou recréés : le jardin régulier, le
F. Le Mouillour
c
Rendez-vous aux jardins, fêtes
des plantes, du jardinage, foires
et bourses aux plantes, trocs et
échanges de plantes, expositions ou
concerts au jardin… les événements
horticoles ou botaniques foisonnent
en Finistère, Retrouvez-les sur
www.finisteretourisme.com.
Ci-dessus, le domaine de trévarez à
Saint-Goazec
Des plantes médicinales
au Jardin de l’abbaye à Daoulas
Inspiré des jardins monastiques du
XIV e siècle, cet exceptionnel jardin de
plantes médicinales regroupe, sur deux
niveaux, près de 250 espèces condimentaires,
thérapeutiques, aromatiques,
exotiques (voire magiques !) dont certaines
en voie de disparition.
À ces jardins en terrasse s’ajoutent cinq
hectares de découverte. Clos de murs,
le parc propose une mise en scène sobre
parcourue par une allée de promenade
qui serpente entre les pelouses, les
zones humides et les arbres exotiques
pour desservir des points singuliers
Les 31 mai, 1 er et 2 juin, ne manquez
pas les “Rendez-vous aux jardins”, manifestation
nationale, organisée par le ministère de la Culture
et de la Communication ! Ce premier week-end du
mois de juin, les parcs et jardins, privés ou publics,
vous ouvrent leurs portes. Propriétaires et jardiniers
auront plaisir à vous faire partager leur passion. “Le
jardin et ses créateurs” est le thème retenu cette année.
Le vendredi sera tout particulièrement consacré
à l’accueil des scolaires.
Bienvenue dans mon
jardin “au naturel”
Les 15 et 16 juin 2013, des particuliers
passionnés vous invitent à découvrir
leur jardin 100 % naturel ! Paillage,
compostage, récupération d’eau de
pluie, accueil des insectes auxiliaires
et des oiseaux, engrais verts, purins
et extraits de plantes… : autant de
moyens simples pour un jardin beau
et sain.
wwToutes les informations sur www.
bienvenuedansmonjardinbretagne.org
Au Domaine
de Trévarez
Festival du rhododendron
Les 4 et 5 mai, un rendez-vous
incontournable dans la vie d’un parc
reconnu Jardin remarquable, avec les
traditionnelles expositions-ventes,
ateliers, conseils de professionnels,
mais aussi de nouvelles et nombreuses
animations autour des cinq sens.
wwTarifs individuels : adultes : 6 euros,
18-25 ans : 3,50 euros, 7-17 ans : 1 euro,
jusqu’à 7 ans : gratuit.
n°129 I finistère penn-ar-bed 41

mémoi r e
Sein, l’île résistante
F. Betermin
42 finistère penn-ar-bed I n°129

Le 16 novembre dernier restera une date symbolique pour
l’Ordre de la libération. En effet, au cours d’une cérémonie
organisée aux Invalides à Paris, présidée par le Premier
ministre Jean-Marc Ayrault, le Conseil de l’Ordre de la
libération a passé le témoin de la mémoire de la résistance
aux cinq communes décorées de la Croix de la Libération.
F. Betermin
Paris, Nantes, Grenoble, Vassieux-en-Vercors
et l’île de
p
Sein : ces cinq communes
portent désormais la flamme de la
résistance. Avec une mission : « assurer
la pérennité des traditions de l’Ordre
et porter le témoignage des traditions
de cet Ordre devant les générations
futures. » Jean-Pierre Kerloc’h, le maire
de Sein, dans un discours prononcé à
l’Hôtel de Ville de Paris le 16 novembre
dernier, pour le passage de témoins
entre l’Ordre de la libération et le Conseil
national des communes « Compagnons
de la libération », manifestait, avec une
grande solennité, son honneur : « En
1960, Madame Kerloc’h, maire de l’Ile
de Sein, exprimait son émotion et celle
de chaque Sénan en accueillant sur l’île
le “Sauveur de la Patrie”. J’éprouve 52
ans plus tard, à Paris, la même émotion :
dans quelques heures, le souhait même
du Général de Gaulle verra le jour, avec
la mise en place du Conseil National des
Communes Compagnons de la Libération.
Le 30 août 1946, le Maire Louis
Guilcher recevait des mains du Général,
la Croix de la Libération, honneur
suprême à l’île de Sein pour cet ardent
patriote qui participa avec l’Abbé Guillerm
au départ des 128 Sénans, embarqués
sur leurs bateaux de pêche pour
rallier l’Angleterre. (…). Outre l’émotion,
je ressens l’honneur qui est fait à
l’île de Sein d’être aujourd’hui dans le
Conseil national des communes compagnons
de la Libération. Son engagement
sera sincère, indéfectible. Enfin,
j’ai conscience de la responsabilité qui
dorénavant incombe à chacune de nos
cinq Communes : celle de transmettre
aux jeunes générations les valeurs de
l’Ordre, le souvenir des Compagnons et
de leur action pour notre Liberté. (…) »
Une cérémonie pour un passage de
témoin nécessaire, afin de gérer la
mémoire et éviter la disparition de
l’Ordre de la Libération. Car n’étant plus
attribué depuis 1946, il allait naturellement
s’éteindre dans les prochaines
années. Actuellement, sur les 1 038
personnes titulaires, il ne reste que 23
Compagnons de la Libération en vie.
Les plus jeunes de l’époque composent
la grande majorité des survivants d’aujourd’hui.
A l’île de Sein en juin 1940, les
quelque 1 200 habitants sont informés
de la situation par les postes de TSF et
les bateaux qui font escale -notamment
l’Ar Zénith, qui assure deux fois
par semaine le transport de passagers
et de marchandises entre Audierne et
Sein. Le 18 juin, l’Ar Zenith quitte Sein
pour effectuer sa liaison bihebdomadaire
avec Audierne. Il revient le lendemain
et débarque sur le quai une centaine
de personnes, dont un contingent
de militaires, des Chasseurs alpins, et
plusieurs civils, créant une petite effervescence
sur l’île. l’Ar Zenith quitte
Sein dans la soirée du 19 juin pour
l’île Ouessant, afin d’y acheminer les
militaires. Il est accompagné de la Velleda,
le bateau ravitailleur des phares
en mer qui se charge du transport
« Devant
l’invasion
ennemie,
s’est refusée
à abandonner
le champ de
bataille qui était
le sien : la mer.
A envoyé tous
ses enfants au
combat sous
le pavillon de
la France Libre
devenant ainsi
l’exemple et
le symbole de
la Bretagne
tout entière. »
L’île de Sein,
Compagnon de
la Libération
par décret du
1 er janvier 1946.
des civils. Le retour des deux bateaux
est prévu le lendemain. Mais seule la
Velleda revient le 20 juin. L’Ar Zenith a
gagné l’Angleterre. Il ne reviendra pas.
Ses quatre membres d’équipages sont
les premiers habitants de l’île de Sein
à rejoindre la Grande-Bretagne. C’est
le 22 juin 1940 que plusieurs dizaines
d’îliens réunis autour d’un poste de
TSF entendent pour la première fois
une retransmission de l’Appel du général
de Gaulle. Désireux de lutter pour
la liberté de leur pays, cent quatorze
Sénans, que la mobilisation avait écartés
à cause de leur âge ou de leur charge
de famille, prennent place, les 24 et 26
juin, à bord de plusieurs bateaux de
pêche : la Velleda de Jean-Marie Porsmoguer,
le Rouanez ar mor de Prosper
Cuillandre, le Rouanez ar peoc’h de
François Fouquet, le Maris Stella de
Martin Guilcher et le Corbeau des mers
de Pierre Cuillandre. Au total, cent vingt
huit îliens répondront à l’Appel en juinjuillet
1940 et quitteront Sein pour la
Grande-Bretagne, où ils seront affectés
pour la plupart d’entre eux au sein
des Forces navales françaises libres. La
libération de l’île a lieu le 4 août 1944.
Le 30 août 1946, le général de Gaulle se
rend sur l’île et lui remet la Croix de la
Libération, à l’occasion d’une cérémonie
simple et émouvante. n
wwwww.mairie-iledesein.com
La Flamme de la Résistance
Qu’ont donc en commun la capitale
de la France, celle du Dauphiné,
un village du Vercors, une
grande ville de l’Ouest et une petite
île du Finistère ? Ce livre rend
hommage aux cinq communes
Compagnons de la Libération et
adresse un message d’espoir et
de paix à la jeunesse. Le récit émaillé de plus de 200
illustrations, dont plusieurs inédites, porte aussi sur
la mémoire de cette époque qui s’est construite dès
la fin de l’Occupation. La Flamme de la Résistance, aux
éditions du Cherche Midi.
n°129 I finistère penn-ar-bed 43

kiosqu e
De Jonas à Moby Dick
Variations autour
d’un cachalot
Editions Coop Breizh
Deuxième de cette collection - le premier opus était dédié à ce bateau emblématique
de Douarnenez le Scarweather- cette nouvelle publication s’ouvre sur l’univers
marin des grands mammifères dont certains sont aujourd’hui en voie de disparition.
Emmenée par un passionné de la mer et artiste lui-même - Bernard Lagny - cette belle
aventure des cétacés n’aurait pu voir le jour sans le concours d’une soixantaine d’artistes
et auteurs de tous horizons, de diverses esthétiques et de nombreuses collaborations.
Les textes de Didier Daeninckx, Jean-Bernard Pouy, Pascal Millet, Patrick Raynal, Kenneth
White, Alexis Gloaguen… côtoient les œuvres de Bruno Le Floc’h, Nicolas Fédorenko,
Vonnick Carroff… Riche d’une anthologie historique et scientifique, ce livre, préfacé par
Michel Van Praët, professeur au Muséum d’histoire naturelle de Paris, accompagne une
magnifique exposition qui sillonne actuellement la Bretagne et au-delà. Un livre et une
exposition qu’il ne faut pas rater ! n
Bernard Lagny est
photographe de formation. Sa
passion pour la mer et le bois
va l’amener à réaliser pour
les plus grands chantiers
navals (Beneteau, Dufour…)
des maquettes de bateaux et
des demi-coques. De retour en
Finistère, en 1989, à Audierne,
en plus de sa passion, il va
entreprendre la conception et
l’organisation d’expositions :
Hénaff avec une vingtaine
d’artistes qui vont détourner
la célèbre petite boîte de pâté,
le Bateau-feu de Douarnenez…
Fanch Favé
La coqueluche de
Brest-Kerabécam
Yves Favé et Daniel Kerh
Editions Locus Solus
Suivre, au fil des pages, le
parcours de Fanch Favé,
c’est se replonger dans
« une Bretagne cycliste
fervente et populaire où
les critériums alternent
avec les “poursuites” et
les “américaines” sur
les pistes, nombreuses
à l’époque. C’est
réentendre les clameurs
sur les gradins de
Kerabécam, le vélodrome
brestois, aujourd’hui
disparu, dont Favé était
la coqueluche ». Un récit
documenté et illustré
de 80 photographies
rares ou inédites et la
première publication
d’une nouvelle et
prometteuse maison
d’édition en Finistère.
Nous avons
la douleur de
vous faire part
Gérard Le Gouic
Editions des Montagnes
Noires
Dans cet ouvrage
émouvant, Gérard
Le Gouic évoque ses
rencontres, ses amitiés
avec de nombreux amis
écrivains et poètes.
Des témoignages, des
moments furtifs qui
plongent le lecteur dans
l’univers de ces artistes
qui ont marqué l’histoire
de la Bretagne : Georges
Perros, Louis Guilloux,
Xavier Grall, Jean-Edern
Hallier, Henri Queffélec,
Charles Le Quintrec…
Les Bonnets
Rouges
Arthur de la Borderie,
Boris Porchnev, ESB
Yoran Embanner
La réédition de ce livre,
paru en 1975, permet
de remettre en lumière
un épisode de l’histoire
de la Bretagne appelé
“la Révolte du papier
timbré”. « 1675, alors
que les Bretons sont
en pleine misère du
fait des guerres de
Louis XIV, un nouvel
impôt met le feu aux
poudres. Des révoltes
éclatent à Nantes et à
Rennes. Bientôt, c’est
la Cornouaille qui
s’enflamme… » L’église
de Lambour à Pontl’Abbé
témoigne encore
aujourd’hui de cet
épisode douloureux.
Meurtres
sans bruit dans
Landerneau
Gérard-Henri Hervé
Astoure Editions
Le 2 e roman noir, après
Pagaille en Cornouaille,
d’un auteur qui voue
désormais son temps
à écrire dans un genre
qu’il affectionne : le
roman noir. L’histoire
se déroule dans la Cité
de la Lune, où une
mystérieuse série de
meurtres va toucher des
résidents de la maison
de retraite “la Lune
Bleue”. Une occasion
originale d’aller flâner et
découvrir Landerneau
au gré du suspense du
récit.
Brest
Christian Campion,
Franck Betermin
Editions Le Télégramme
La ville de Brest n’en
finit pas de nourrir
l’inspiration des auteurs
et des photographes !
En 2012, l’arrivée du
tramway lui a donné
un nouveau souffle
et ouvert l’espace
public en traçant une
colonne vertébrale
à travers la ville… Ce
beau livre magnifie le
Brest d’aujourd’hui au
fil d’une iconographie
remarquable qui saura
ravir les amoureux de la
cité du Ponant.
44 finistère penn-ar-bed I n°129

entre guillemets
D’Ar Pevarlamm
(littéralement “aux quatre
bonds”, au grand galop)
Konogan an Habask
Konogan an Habask nous livre avec
cet opus un panel représentatif de
son univers artistique, partagé entre
musiques bretonne et irlandaise.
Le titre de ce premier album solo
évoque les quatre instruments qui
sont utilisés avec talent (bombarde,
binioù, uilleann pipes, low whistle).
wwDistribution Coop breizh
Yannick Gloaguen
Enseignant de métier, Yannick Gloaguen écrit depuis de
nombreuses années et partage sa passion en animant des
ateliers d’écriture dans une médiathèque du pays bigouden.
Régulièrement lauréat de concours de nouvelles, il signe
ici son second roman, après Loup y es-tu ? Dans cette
nouvelle enquête du commissaire Le Bleiz et de son équipe,
le lecteur va être entraîné dans un récit alliant sorcellerie,
crime et trésor sacré et voyager dans deux époques
différentes espacées de près de 500 ans. Un polar atypique,
très documenté, où les événements d’aujourd’hui vont
croiser des scènes vécues au XVI e siècle. Cette aventure
nous conduira de la Bretagne jusque dans les Alpes de
Haute-Provence en passant par Bogota...
Des illustrations et une carte apportent une authenticité à
ce récit mais restent le fruit de l’imagination de l’auteur.
Quai n° 7
Gwenaël Kerleo
La harpiste s’était lancé le défi de
réaliser un album exclusivement de
chansons. N’écrivant pas ses textes,
elle a entamé une collaboration avec
les auteurs Serge Cabon et Jean-Paul
Kermarec pour des textes en français,
Louis-Jacques Suignard pour des
textes en breton et en anglais ainsi
que Gareth Harris. Le résultat : Quai
n° 7. Un régal.
wwDistribution Coop Breizh
Ame vive
Jean Louis Gault
Treize poèmes sonores par des
instruments acoustiques originaux
dont le psaltérion, un instrument
à cordes pincées dont l’origine
remonte à l’Antiquité. La version avec
archet jouée dans Ame vive a fait son
apparition aux XII e et XIII e siècles plus
spécialement dans les pays celtiques.
wwContact Jean-Louis Gault - Tél. 06 80 62 29 58
jeanlouis-gault.over-blog.com
« La Feuillée, octobre 1524
Le Roc’h Trevezell déchirait le ciel plombé de ses pointes de granit et ses
pentes douces, toutes de bruyères vêtues, émoussaient la sauvagerie des
cicatrices de pierres qui lacéraient ses flancs. Au pied de cette majesté de
roches et de verdure, le chemin épousait une longue courbe et remparait
le domaine de l’Ankou.
Vulgaire tas de bois brinquebalant et barriques branlantes, le convoi
envoyait une injure à la montagne d’Arrée. Les cris des meneurs de bêtes
et les hennissements des chevaux résonnaient sans vergogne sur le
monarque de pierre. Hommes et bêtes se déplaçaient dans un espace
millénaire, éphémères insectes sur l’échine de l’immortalité.
Conan de Kêrius n’avait subi nul pâtiment, ni navrure lors du voyage
épique qui l’avait mené depuis cette île de Rhodes et il en remerciait le
ciel. A parfin, le chevalier aspirait à reposer, après ce long périple sur les
mers océanes et sur les grands chemins de Provence, de Langue d’Oc et
d’Aquitaine. La mission qui lui avait été octroyée arrivait à son terme. Le
trésor parviendrait en l’hôpital de La Feuillée.
Un trait de lumière perça le plafond des nues et se scinda en une
myriade de rais qui éclairèrent la route.
Dieu l’accueillait chez lui, songea le chevalier Conan de Kêrius.
Des bosquets d’arbres faméliques rongés par les vents d’ouest leur
annoncèrent la descente vers le but de leur voyage. Mais ces traîtres
leur cachèrent les deux montures qui quittaient la roche du diable pour
descendre de la montagne Saint-Michel.
Enfin, le village de Kerberou annonça La Feuillée. Sur le bord du chemin
qui serpentait dans les champs dénudés, quelques paysans ôtèrent leur
bonnet de toile en apercevant la croix pattée que portait sur sa cape le
brillant chevalier. »
Extrait de L’Ankou à tout faux. Editions Yoran Embanner
n°129 I finistère penn-ar-bed 45

tr i b u n e li b r e - grou p e s politiqu e s
Favoriser le développement économique,
c’est agir pour l’emploi
Le groupe
de la majorité
“Finistère à gauche,
Finistère pour tous”
Dans une période de crise qui affecte durement
nombre de nos concitoyens, le Président
de la République, lors de son entretien
télévisé le 28 mars dernier, a réaffirmé
que son action s’articule autour d’une priorité,
l’emploi, en suivant le cap de la croissance,
facteur essentiel de l’amélioration du
marché du travail dans notre pays.
Pour ce faire, de nouveaux dispositifs ont
été créés pour améliorer la compétitivité de
la France, tels le crédit d’impôt « compétitivité
emploi », la banque publique d’investissement,
l’accord signé par les partenaires
sociaux « pour un nouveau modèle économique
et social au service de la compétitivité
des entreprises et de la sécurisation
de l’emploi » les contrats de génération, les
contrats d’avenir, et assurer ainsi le redressement
de la Nation.
Atteindre cet objectif nécessite l’effort
et la participation de tous. Aussi, bien
conscients des situations difficiles que
subissent nombre d’entreprises et de nos
concitoyens en Finistère, les Conseillers
généraux du groupe « Finistère à gauche,
Finistère pour tous » sont déterminés à
s’inscrire dans la dynamique initiée par le
Président de la République et à agir, en lien
avec les acteurs économiques départementaux,
pour encourager le développement
économique, améliorer l’attractivité du
Finistère et contribuer ainsi directement à
favoriser l’emploi sur notre territoire.
L’emploi, l’emploi, l’emploi !
Ainsi, le Conseil général agit pour soutenir
et moderniser les secteurs structurants
de notre économie, pour que le Finistère
demeure un territoire de production dans
les filières agricoles et agroalimentaires,
la pêche, le nautisme et le tourisme. Nous
intervenons également dans les pôles
de compétitivité, mer, image et réseaux,
valorial, qui constituent des gisements
d’emplois pour l’avenir, et accompagnons
la recherche et l’innovation en Finistère.
Ainsi, pour développer une dynamique
économique finistérienne autour de nos
atouts, notamment l’esprit d’entreprendre
et d’innovation des acteurs de notre département,
le Conseil général engage 22 millions
d’euros cette année.
Cet effort est complété par nos nombreux
programmes pour l’optimisation des infrastructures
départementales, comme les
ports, les aéroports, les lignes ferroviaires
qui permettent, à l’image des projets Bretagne
à Grande Vitesse pour que Brest
et Quimper soient à 3 heures de Paris en
train, ou Bretagne Très Haut Débit, de renforcer
l’accessibilité du Finistère. Le Conseil
général investit en 2013, pour ces éléments
essentiels à l’attractivité de notre territoire,
23 millions d’euros.
Cette capacité à faire venir les entrepreneurs
en Finistère, nous la développons
également à travers notre haut niveau
d’investissement, que nous avons porté
en dépit de la crise à 152 millions d’euros
grâce à notre gestion saine et rigoureuse,
pour doper notre économie.
Le Conseil général agit ainsi pour maintenir
et développer la vitalité, le dynamisme
et l’innovation en Finistère et, en lien avec
l’ensemble des acteurs départementaux,
contribue à favoriser l’emploi par son action
ambitieuse et volontariste. n
wwPour contacter le groupe majoritaire :
32 bd Dupleix - 29196 Quimper Cedex
tél. 02 98 76 60 32
http://finistereagauche.blogspirit.com
Les Conseillers
généraux de
l’Alliance pour
le Finistère
Rassemblement
de la Droite
et du Centre
Gildas BERNARD ;
Michel CANEVET ;
Antoine COROLLEUR ;
Gérard DANIELOU ;
Didier GUILLON ;
Yvonne GUILLOU ;
Jacques GOUEROU ;
Erwan LE FLOCH ;
Pierre MADEC ;
Marie-Françoise
LE GUEN ; Raymond
MERCIER ; Jérôme
RONVEL ; Georges
TIGREAT
Le Conseil général ne s’occupe pas suffisamment
de l’emploi. La majorité départementale
ne s’intéresse que très peu à
l’économie finistérienne, aux entreprises,
et aux menaces qui pèsent sur leurs salariés.
C’est une déformation idéologique
de la gauche que l’on retrouve au plan
national lorsque le gouvernement se
concentre sur des sujets de société plus
que sur le retour de la compétitivité. Pourtant,
aujourd’hui, la situation économique
impose de prendre cette question à bras
le corps.
Il est en effet temps de décloisonner les
sphères publiques et privées car, si leurs
fonctionnements paraissent éloignés,
dans les faits elles sont très liées. Les
départements sont financés par les Droits
de Mutation à Titre Onéreux (75 millions
d’euros environ) prélevés sur les transactions
immobilières : le marché de l’immobilier
s’effondre et ce sont autant de
recettes en moins pour le Conseil général.
A l’inverse, le département confie des marchés
aux entreprises pour la réfection des
routes notamment, mais aussi la construction
ou la rénovation des collèges et des
maisons de retraites : lorsqu’il investit
moins, c’est le secteur marchand qui voit
son activité reculer. Ces deux mondes sont
intimement liés. C’est encore plus vrai en
période de crise car les difficultés de l’un
peuvent accroitre les difficultés de l’autre.
Les collectivités peuvent donc aider l’économie
et les entreprises par leurs actions
quotidiennes mais également par des
actions spécialisées. On recense au plan
national près de 6000 dispositifs d’aides
publiques alimentés par 60 milliards d’euros.
Or, selon une récente étude nationale
(février 2013) plus de 70% des entreprises
jugent que les aides qu’elles ont reçues
ont été inefficaces. La Cour des comptes
a également récemment estimé que les
dispositifs d’aide à la création d’entreprises
devaient être réformés.
Dans le département les 14 dispositifs
d’aide aux entreprises ne sont dotés que
de seulement 2,8 millions d’euros… Sur un
budget départemental d’1 milliard d’euros.
C’est insuffisant en comparaison des
sommes versées dans le domaine des arts
vivants : 3,8 millions d’euros. C’est insuffisant
dans un département qui, éloigné,
des centres de décisions régionaux, nationaux
et européens devrait compenser son
handicap géographique en menant une
politique économique volontariste. C’est
également insuffisant pour satisfaire
la demande de travail et les ambitions
professionnelles des jeunes Finistériens
qui sont formés dans le département et
bien formés puisqu’ils figurent parmi les
meilleurs élèves au plan national et sont
nombreux à espérer trouver du travail ici.
Le dynamisme de l’économie locale doit
devenir une priorité du Conseil général
qui n’est pas dépourvu de moyens d’action.
Il faut déterminer, en relation avec
les acteurs économiques les outils les plus
pertinents susceptibles d’être réellement
mobilisées. En raison des inquiétudes qui
pèsent sur le tissu économique finistérien
un état des lieux de ces politiques départementales
s’impose et en tout état de
cause une augmentation des budgets qui
leur sont consacrés. n
46 finistère penn-ar-bed I n°129

Les oiseaux de Bretagne
hivernant
commun sur
notre littoral
petit ou grand,
fréquente nos
côtes
montre
parfois son
œil d'or
chez nous
grecque
élégante en
bord de mer
> mots fléchés
comme le
faisan avant
d'être lâchée
pigeon
sauvage
vole très
rapidement
en zigzaguant
grisette ou
orphée
joli
passereau
pâte
frite
vidé
aigle
australien
prises à
l'engoulevent
sacré est
sédentarisé
canton
normand
liste
d'embauche
attirée par
le nectar
cendrée, migre
communément
mais
hiverne peu
romains
phase d'astre
vieille
explosion
deux du
pluvier
se défendit
connut
boîte
spéciale
blesse
noyau
renversé
grosse
perte
pronom
"cini" le
qualifie
pierrot
de perdrix,
c'est aux pieds
n'est plus
une île
botaniste
et physicien
indien
prises au
chevalier
gambette
île en pointe
on y fait
le feu
habillée
raccourcit
une des
sources
du jazz
parfum
faïence
réputée
plutôt
froides
comme un
bateau vide
fougère
aquatique
grand canard
nous rendant
parfois visite
prises à
l'alouette
grand ou
petit format
de papier
or
blanc
très proche
du club
grecque
fermé
s'il est ouvert
connue pour
sa boulette
d'hiver ou d'été,
vient plus ou
moins souvent
se reproduit
à ouessant
et molène
"mélodieuse"
la qualifie
doublé
pour
la fête
moutons
abréviation…
suivie d'un
numéro
type de
cognac
huppé ou à
triple-bandeau
lente… et
désordonnée
direction
revient
parfois à la
saint-martin
ce rapace
porte
leur nom
tard et…
bouleversé
en canard et
en mandarin
associé parfois
à la guerre
variété
d'hirondelle
conjonction
tirées de la
bernache
négation
ancienne
radio
brestoise
palmipède aux
noms variés
du macareux
raille
avant l'euro
période
propice à
l'observation
des oiseaux
mal garée !
de la
locustelle
article
héros
de jarry
de la
rousserolle
effarvate
savoir-faire
lettres
de litorne
note
…des champs,
avec lulu
ses oiseaux
sont
nombreux
renversée
au pub
parasites,
complète
leur nom
son habitat :
les roseaux
…de bassan
vêtements
hoche-queue
émettait
des signaux
b E l o n E l o r n i o
l a r i v i E r E d a r g E n t
a b E r i l d u t v a l o i
i i a E d P E n z E i
t o r c h E i s o l E z o E
a l i y v E t t E t j u s
E v i E r s E s t E i r
j o r a s r a E t u d E
a a b E r b E n o i t l i t
r a l s d i s u r E t E r E
l u a r a P t s h t
o l i v a i E a o u E l l E
t n a r s E g o
E o l i E n n E s
h d d o u r o n
o d E t s o t
r a r E t E u s E
n M t a r t E M
a P o r i E n E
M i g n o n n E u
À gagner
20 livres
Le pont de
Térénez
aux éditions
Le Télégramme
Solutions dans le Penn ar bed n° 130
Votre grille, complétée avec votre nom et votre adresse, est à retourner au :
Conseil général du Finistère – Direction de la Communication – 1 allée Truffaut, 29000 Quimper.
Les 20 gagnants seront tirés au sort parmi les grilles reçues avant le 31 mai 2013.
n°129 I finistère penn-ar-bed 47

LES GRANDS ÉVÉNEMENTS
Nautiques
COMMENCENT
en FINISTÈRE
Grand Prix Guyader
Tresco Trophée
Grand prix de voile de l’École Navale
Salon Nautique à flot
Étape de la Solitaire du Figaro
Descente de l’Odet
La Route des Princes Valence / Morlaix 2013
Mini Fastnet, 2013
Tour du Finistère en kayak de mer
Entre terre et mer
Championnat d’Europe RSX jeunes
Étape du Tour de France à la voile
Semaine du petit cabotage
Tour du Finistère à la voile
Mini Transat
La Torche Pro France, Coupe du Monde de Stand Up Paddle
Douarnenez, du 3 au 12 mai
Morlaix, du 8 au 12 mai
Rade de Brest, du 9 au 12 mai
Concarneau, du 24 au 26 mai
Roscoff, du 16 au 20 juin
Quimper, 16 juin
Morlaix, arrivée 27 - 30 juin
Douarnenez, du 17 au 29 juin
Du 24 juin au 9 août
Baie de Morlaix, du 27 au 30 juin
Brest, du 1 er au 7 juillet
Brest, 11 et 12 juillet
Finistère, du 21 juillet au 9 août
Du 28 juillet au 3 août
Douarnenez, du 6 au 13 octobre
Plomeur, du 26 octobre au 3 novembre
Conseil général du Finistère - Direction de la communication - Visuel : © Jacques Vapillon - Réalisation : R. Legris - Mars 2013
1 200 km de côtes en Finistère, la mer à 360° !
www.toutcommenceenfinistere.fr • www.nautisme-finistere.com