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Partie A – Chapitre 3 : Procédures expérimentales Les éprouvettes des essais mécaniques réalisés durant ces travaux sont planes et sont supposées le rester car les déformations sont faibles, ce sont donc uniquement des techniques de corrélation d'images bidimensionnelles qui ont été utilisées. 3.3.2. Technique de corrélation d’images numériques En général la procédure expérimentale des essais avec corrélation d’images numériques comporte trois étapes (Figure 3-4) : pastel-00910076, version 1 - 27 Nov 2013 Figure ‎3-4 : Schéma d’un montage de corrélation d’images numériques bidimensionnel. 1. la préparation de la surface de l’échantillon L’utilisation de la corrélation d’images nécessite d’avoir une surface avec un contraste de niveau de gris de « bonne qualité ». La surface de l’échantillon doit avoir une texture qui peut être un motif périodique ou aléatoire (mouchetis). Les motifs ou les taches doivent adhérer à la surface et se déformer en même temps que le matériau durant la sollicitation thermomécanique. Différents types de marquage (dépôt de peinture, dépôt de grilles ou de motifs aléatoires par microélectrolithographie, gravure chimique) sont possibles. Il est aussi possible d'utiliser le contraste naturel de certaines surfaces. Dans cette étude, la technique utilisée consiste à projeter de la peinture à l'aide d'une bombe ou d'un aérographe. Ici, les mouchetis sont toujours des taches noires sur un fond blanc : le fond de peinture blanche est réalisé à l’aide d’une bombe aérosol, il doit être assez épais pour avoir une couleur uniforme. Ensuite, des gouttelettes de peinture noire d’un diamètre de 10μm à 500μm sont projetées à l’aide d’un aérographe « Paasche ». La taille et la répartition des taches sont optimisées pour faciliter la corrélation d'images à l'échelle de l'éprouvette ou d'une zone d'intérêt particulière. Les taches les plus grosses ne doivent pas dépasser la taille d’une imagette, c’est à dire ici 16 par 16 pixels. Les plus fines ne doivent pas faire moins de 2 pixels fois 2 pixels. Si les taches sont trop grosses ou trop denses (avec des zones de recouvrement), ou à l’inverse si les taches sont trop petites ou pas assez denses, le discernement des imagettes 62

Partie A – Chapitre 3 : Procédures expérimentales les unes des autres ne s’effectuera pas clairement et la corrélation échouera dans les zones pas assez contrastées. C'est en jouant entre autres sur la pression, la taille de la buse et la distance entre l'échantillon et l'orifice de sortie de la peinture que des motifs plus ou moins fins sont obtenus. Il est aussi possible de jouer sur la taille des taches en augmentant ou en diminuant le grossissement du système optique d’observation et/ou sur la distance entre l’éprouvette et l’objectif. Les deux peintures utilisées sont mates, pour éviter que l’échantillon ne réfléchisse les rayons lumineux, et que certains pixels de l’image ne soient saturés en lumière. Avant l’application du mouchetis, les éprouvettes ont été nettoyées et dégraissées pour assurer un bon accrochage de la peinture sur la tôle. Deux exemples de mouchetis sont présentés à la Figure 3-5. Ces mouchetis sont généralement appliqués une à plusieurs heures avant l’essai. Le temps de séchage de la peinture est important, il ne doit pas être trop long sinon la peinture risque de se craqueler dès le début de l’application du chargement. De même, quand les déformations sont trop grandes, le mouchetis à tendance à se décoller et/ou à s’écailler. pastel-00910076, version 1 - 27 Nov 2013 25 mm 10 mm (a) (b) Figure ‎3-5 : Exemples de mouchetis artificiels réalisés avec un aérographe. 2. l'acquisition et l'enregistrement des images Le dispositif expérimental pour l’acquisition des images est composé de différents éléments : une caméra CCD (ou un appareil photo numérique) équipé d’un objectif. Le choix de l’objectif dépend de la taille de l’échantillon ou plus précisément de celle de la zone d'intérêt. Le dispositif expérimental de corrélation d’images numériques, utilisé dans cette étude (Figure 3-4), se compose d’une caméra CCD noir et blanc refroidie par effet Peltier, équipée d'un objectif télécentrique de 55 mm. L'intérêt d'un objectif télécentrique par rapport à un objectif normal et qu'il n'y a pratiquement pas de défocalisation de l'image lorsque la surface observée s'éloigne de l'objectif, l'image reste nette quand l'éprouvette s'amincit. La profondeur de champ de l'objectif est plus importante. La caméra est équipée d'un capteur CCD de 1376 x 1040 pixels, sa vitesse d'acquisition maximale est de 10 images par seconde. La vitesse d'acquisition n'est pas critique puisque les essais sont des essais quasistatiques. La taille d’un pixel sur l’image varie selon la distance entre le capteur et l’éprouvette et selon l’objectif monté sur la caméra. Pour les essais de traction, les prises de vue se font à une distance minimale de 200 mm, ce qui donne une taille de pixel de l’ordre de 0,05 mm. 63

Partie A – Chapitre 3 : Procédures expérimentales<br />

Les éprouv<strong>et</strong>tes <strong>de</strong>s <strong>essais</strong> mécaniques réalisés durant ces travaux sont planes <strong>et</strong> sont<br />

supposées le rester car les déformations sont faibles, ce sont donc uniquement <strong>de</strong>s techniques<br />

<strong>de</strong> corrélation d'images bidimensionnelles qui ont été utilisées.<br />

3.3.2. Technique <strong>de</strong> corrélation d’images numériques<br />

En général la procédure expérimentale <strong>de</strong>s <strong>essais</strong> avec corrélation d’images numériques<br />

comporte trois étapes (Figure 3-4) :<br />

pastel-00910076, version 1 - 27 Nov 2013<br />

Figure ‎3-4 : Schéma d’un montage <strong>de</strong> corrélation d’images numériques bidimensionnel.<br />

1. la préparation <strong>de</strong> la surface <strong>de</strong> l’échantillon<br />

L’utilisation <strong>de</strong> la corrélation d’images nécessite d’avoir une surface avec un contraste <strong>de</strong><br />

niveau <strong>de</strong> gris <strong>de</strong> « bonne qualité ». La surface <strong>de</strong> l’échantillon doit avoir une texture qui peut<br />

être un motif périodique ou aléatoire (mouch<strong>et</strong>is). Les motifs ou les taches doivent adhérer à<br />

la surface <strong>et</strong> se déformer en même temps que le matériau durant la sollicitation<br />

thermomécanique. Différents types <strong>de</strong> marquage (dépôt <strong>de</strong> peinture, dépôt <strong>de</strong> grilles ou <strong>de</strong><br />

motifs aléatoires par microélectrolithographie, gravure chimique) sont possibles. Il est aussi<br />

possible d'utiliser le contraste naturel <strong>de</strong> certaines surfaces.<br />

Dans c<strong>et</strong>te étu<strong>de</strong>, la technique utilisée consiste à proj<strong>et</strong>er <strong>de</strong> la peinture à l'ai<strong>de</strong> d'une bombe<br />

ou d'un aérographe. Ici, les mouch<strong>et</strong>is sont toujours <strong>de</strong>s taches noires sur un fond blanc : le<br />

fond <strong>de</strong> peinture blanche est réalisé à l’ai<strong>de</strong> d’une bombe aérosol, il doit être assez épais pour<br />

avoir une couleur uniforme. Ensuite, <strong>de</strong>s gouttel<strong>et</strong>tes <strong>de</strong> peinture noire d’un diamètre <strong>de</strong> 10μm<br />

à 500μm sont proj<strong>et</strong>ées à l’ai<strong>de</strong> d’un aérographe « Paasche ». La taille <strong>et</strong> la répartition <strong>de</strong>s<br />

taches sont optimisées pour faciliter la corrélation d'images à l'échelle <strong>de</strong> l'éprouv<strong>et</strong>te ou d'une<br />

zone d'intérêt particulière. Les taches les plus grosses ne doivent pas dépasser la taille d’une<br />

imag<strong>et</strong>te, c’est à dire ici 16 par 16 pixels. Les plus fines ne doivent pas faire moins <strong>de</strong> 2 pixels<br />

fois 2 pixels. Si les taches sont trop grosses ou trop <strong>de</strong>nses (avec <strong>de</strong>s zones <strong>de</strong> recouvrement),<br />

ou à l’inverse si les taches sont trop p<strong>et</strong>ites ou pas assez <strong>de</strong>nses, le discernement <strong>de</strong>s imag<strong>et</strong>tes<br />

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