Dialogue essais-simulation et identification de lois de comportement ...
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Partie B – Chapitre 5 : Modélisation du <strong>comportement</strong> <strong>de</strong>s alliages à mémoire <strong>de</strong> forme<br />
5.1. Introduction<br />
L’étu<strong>de</strong> du <strong>comportement</strong> <strong>de</strong>s alliages à mémoire <strong>de</strong> forme a intéressé <strong>et</strong> intéresse encore <strong>de</strong><br />
nombreux chercheurs. L’un <strong>de</strong>s challenges pas encore totalement relevé est <strong>de</strong> construire <strong>de</strong>s<br />
modèles perm<strong>et</strong>tant une <strong>de</strong>scription plus ou moins complète <strong>de</strong>s principaux phénomènes<br />
caractéristiques <strong>de</strong>s AMF décrits dans les chapitres 1 <strong>et</strong> 2.<br />
Les modèles <strong>de</strong> <strong>comportement</strong> <strong>de</strong>s AMF se répartissent en <strong>de</strong>ux catégories :<br />
<br />
<br />
Les modèles avec changement d’échelle, appelés aussi micro-macro, qui partent <strong>de</strong> la<br />
représentation du <strong>comportement</strong> du matériau à l’échelle <strong>de</strong>s grains pour aller vers le<br />
<strong>comportement</strong> du matériau à l’échelle macroscopique, celle du polycristal.<br />
Les modèles phénoménologiques qui représentent directement le <strong>comportement</strong> du<br />
matériau à l’échelle macroscopique, à partir <strong>de</strong> l’évolution <strong>de</strong> variables internes<br />
définies à l’échelle du matériau polycristallin.<br />
pastel-00910076, version 1 - 27 Nov 2013<br />
Les modèles micromécaniques avec transition d’échelle (micro-macro) possè<strong>de</strong>nt un grand<br />
pouvoir prédictif, mais généralement ils font intervenir un nombre important <strong>de</strong> paramètres<br />
difficiles à i<strong>de</strong>ntifier. Cependant, ils ont l’avantage d’introduire une représentation assez<br />
réaliste <strong>de</strong> la microstructure à l’échelle <strong>de</strong>s grains <strong>et</strong> également <strong>de</strong> prendre en compte <strong>de</strong> façon<br />
directe certains phénomènes physiques responsables du <strong>comportement</strong> (transformation <strong>de</strong><br />
phase par apparition <strong>de</strong> variantes clairement i<strong>de</strong>ntifiées par exemple). La plupart <strong>de</strong> ces<br />
modèles micromécaniques sont basés sur la métho<strong>de</strong> d’homogénéisation auto-cohérente<br />
(Patoor <strong>et</strong> al. 1987, Falk 1990, Patoor <strong>et</strong> al. 1996, Lagoudas <strong>et</strong> Bhattacharya 1997, Lu <strong>et</strong><br />
Weng 1998, Gao <strong>et</strong> Brinson 2002). L’origine du <strong>comportement</strong> asymétrique en tractioncompression<br />
<strong>de</strong>s AMF a été mise en évi<strong>de</strong>nce grâce à ces modèles (Patoor <strong>et</strong> al. 1995). Ces<br />
modèles ont montré leur capacité <strong>de</strong> prédiction dans <strong>de</strong>s cas <strong>de</strong> chargements multiaxiaux <strong>et</strong><br />
ont permis la détermination <strong>de</strong> la surface <strong>de</strong> début <strong>de</strong> transformation pour plusieurs types<br />
d’AMF : Cu-Zn-Al (Arbab Chirani <strong>et</strong> Patoor 2000) <strong>et</strong> Cu-Al-Be (Lexcellent <strong>et</strong> al. 2002,<br />
Taillard <strong>et</strong> al. 2008).<br />
Quant aux modèles phénoménologiques, ils sont plus adaptés à l’implémentation numérique<br />
<strong>et</strong> donc aux calculs <strong>de</strong>s structures. Il est préférable qu’ils utilisent un nombre relativement<br />
faible <strong>de</strong> variables internes <strong>et</strong> <strong>de</strong> paramètres, pour rendre l’<strong>i<strong>de</strong>ntification</strong> possible.<br />
Généralement, ces modèles considèrent une relation directe entre les variables internes <strong>et</strong> la<br />
déformation macroscopique. Afin <strong>de</strong> décrire l’évolution <strong>de</strong>s différentes variables, qui sont<br />
généralement la déformation <strong>de</strong> transformation <strong>et</strong> la fraction volumique <strong>de</strong> la martensite, au<br />
cours d’un chargement thermomécanique, ces modèles utilisent le cadre <strong>de</strong> la<br />
thermodynamique <strong>de</strong>s processus irréversibles. Les variables <strong>de</strong> contrôle <strong>de</strong>s processus sont la<br />
température <strong>et</strong> la contrainte ou la déformation. Les premiers modèles phénoménologiques <strong>de</strong><br />
la littérature se limitent à la <strong>de</strong>scription du <strong>comportement</strong> superélastique pour <strong>de</strong>s cas <strong>de</strong><br />
chargement unidimensionnel (Tanaka <strong>et</strong> Nagaki 1982, Tanaka 1986, Liang <strong>et</strong> Rogers 1990).<br />
Les modèles suivants sont basés sur un pseudo-diagramme <strong>de</strong> phase simplifié : Raniecki <strong>et</strong><br />
Lexcellent 1994, Lexcellent <strong>et</strong> Leclercq 1996, Brinson <strong>et</strong> Bekker 1998. Ils perm<strong>et</strong>tent la<br />
<strong>simulation</strong> <strong>de</strong> traj<strong>et</strong>s <strong>de</strong> chargement plus complexes tels que le refroidissement sous<br />
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