ARBEITSGEMEINSCHAFT DER INSTITUTE FÜR ... - HAL - INRIA
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RÉSUMÉ<br />
La trophallaxie chez les ouvrières d’abeilles en petits groupes et en colonies<br />
(Apis mellifica L.)<br />
Les colonies d’insectes eusociaux sont souvent caractérisées par des relations<br />
hiérarchiques de dominance. Dans les colonies d’abeilles (Apis mellifica L.), l’individu<br />
dominant est la reine, tandis que les ouvrières sont considérées comme<br />
une caste subordonnée (WiLSOrr, 1975).<br />
KORST et VELTHUIS (1982) ont néanmoins montré que des relations hiérarchiques<br />
de dominance existaient chez les ouvrières (A.m. capensis ESCH.) lorsque<br />
la colonie était orpheline. Les ouvrières dominantes développent leurs ovaires<br />
plus rapidement, produisent plus d’oeufs et d’acide céto-9-décène-2 oïque, le<br />
composé principal de la substance royale. Ces abeilles ont donc une valeur<br />
adaptative génétique supérieure à celle des subordonnées (M ORITZ et HILLES -<br />
HEIM , 1985). Ces caractères sont corrélés avec le comportement trophallactique<br />
dans les expériences en laboratoire, c’est-à-dire que dans un petit groupe (3 abeilles<br />
témoins et 1 abeille testée du même âge - 2 jours) les ouvrières subordonnées<br />
offrent de la nourriture, tandis que les dominantes en reçoivent.<br />
Nous cherchons ici à savoir si la hiérarchie dans le nourrissement en conditions<br />
de laboratoire reflète le comportement trophallactique général que l’on peut<br />
trouver dans les colonies. Le test de laboratoire a porté sur la trophallaxie d’ouvrières<br />
provenant de 7 lignées différentes et réparties en petits groupes. On a<br />
calculé le pourcentage d’actes de nourrissement dominants par rapport au nombre<br />
total d’actes de nourrissement observés chez l’abeille testée et le degré de<br />
dominance a été évalué selon MORITZ et HILLESHEIM (1985). Les abeilles d’une<br />
même lignée ont ensuite été testées dans une ruche d’observation pourvue d’une<br />
reine. Par rapport aux tests en petits groupes, les abeilles testées étaient exposées<br />
aux conditions de la colonie, socialement complexes et beaucoup plus hétérogènes<br />
du point de vue du milieu. Néanmoins la corrélation génotypique entre le comportement<br />
trophallactique en petit groupe et celui dans la ruche a atteint r 0,82<br />
=<br />
(p = 0,05).<br />
On a pu montré, qu’outre l’effet de l’âge (F REE , 1957), il existait aussi des<br />
facteurs génétiques qui déterminaient le comportement trophallactique des ouvrières<br />
dans les colonies orphelines. La variance génétique pourrait être un facteur<br />
supplémentaire de régulation de la division du travail au sein de la colonie<br />
d’abeilles.