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SI MIMI MWONGO<br />

WATU WA ZAMANI<br />

u Ce n'est pas mci qui mens, ce sont les gens d'autrefois v<br />

Contes en dialecte swahili<br />

du village de Marodoka<br />

(Nosy Be, Madagascar)<br />

Recueillis et traduits par<br />

Illustrations de<br />

N. GUEUNIER N. RAZAFINTSALAMA


ERRATUM<br />

au lieu de : lire :<br />

p. 17 itakatika zitakatika<br />

p. 24, 1. 5 Ametaiti Ametaitika<br />

p. 30, 1. 2 kufaya kufanya<br />

p. 33, 1. 7 Et Eh<br />

p. 35, dern. l., ajouter :- Je suis d'accord<br />

p. 50, 1. 32 Ametua Ametia<br />

p. 65,l. 14 donne donna<br />

p. 66,l. 1-2 à mettre aprè la 1. 8<br />

p. 70 akachukna akachukua<br />

p. 75, 1. 8 si mèr si ta mèr<br />

p. 77, aprè la ligne IO, aiouter : Bien. Alors son frèr vint<br />

la prendre la nuit et la porta à sa mere.<br />

C'étai une fille belle, mais belle, plus qu'on<br />

ne saurait dire ! Il dit à sa mèr : "Fais des<br />

gâteaux que je l'emmène que je l'emporte<br />

chez des parents à moi."<br />

p. 91 ananlizwa anaulizwa<br />

p. l 13, 1. l l avait ét conç avait conç<br />

p. 13 1, 1. l O tiali rial;<br />

p. 132, 1. IO sira siri<br />

p. 150 kutra kutia<br />

p. 155. 1. 18 tu viens de dire tu viens dire<br />

p. 161 wame ma we<br />

p. 162, 1. 2 l mfaune mfaume<br />

p. 164, 1. 19 mifunguo mfunguo<br />

p. 170, 1. 13 hawanjui hawamjui<br />

p. 174, 1. 9 inaagamia inaangamia<br />

p. 176, 1. 13 mwausi ... i mweusi.. .i<br />

p. 183 wakimnita wakimwita<br />

p. 186, 1. 8 wakaitaka wakaikata<br />

p. l90,l. 7 meme njema<br />

p.2Ol,l.6 A Ai<br />

p. 205, 1. 27 blessà blessé


AVANT-PROPOS<br />

u Tous les peuples de la terre ont<br />

une tradition orale dans /aquelle /es<br />

contes occupent une large place.<br />

EACROTANAL-INFORMATION, dans son numér sp6cà a d'octobre<br />

1979, évoquai la > de I'EACROTANAL à la<br />

mise en place duquel nous avons apportà notre .modeste<br />

contribution. A présen que le Centre fonctionne, que l'arbre que<br />

nous avons plantà porte des fruits, c'est pour nous un sujet de<br />

satisfaction et de fiert6. les pionniers n'auront pas travaillà en<br />

vain, et I'Afrtque de l'Est, comme le reste du Continent, est<br />

debout pour répondr c< Présen ! >> au cc rendez-vous du donner et<br />

du recevoir n.<br />

Depuis que nous sommes en fonction en Tanzanie, nous avons<br />

fait nôtr le devoir de nous intéresse à la culture swahili, et nous<br />

avons ét frappà par le fait que la littératur orale malgache -<br />

qui a bercà notre enfance - et la littératur swahili ont nombre<br />

de points communs.<br />

Ceci montrerait, s'il en étai encore besoin, la communautà de<br />

destin que les deux cultures ont connue dans le temps, malgrÃ<br />

les vicissitudes de la colonisation occidentale. D'ailleurs, dans<br />

son Introduction, M. Noë GUEUNIER le confirme, et l'on peut<br />

aussi aisémen s'en rendre compte à la lecture de ce recueil.<br />

Dialogue des cultures, entreprise de sauvegarde, u multi-outil *,<br />

diffusion du patrimoine culturel, ce recueil de M. Noë GUEUNIER,<br />

c'est tout cela à la fois. En effet, le présen recueil constitue une<br />

base de travail, tant pour les historiens de toutes spécialité les<br />

littéraires les sociologues, les ethnologues, les anthropologqes,<br />

les linguistes qui y trouveront matièr à des étude fructueuses<br />

que pour ceux qui, plus simplement, ne manqueront pas d'y<br />

puiser de nouveaux contes pour leur répertoire<br />

De plus, il répon aux objectifs de I'EACROTANAL de manièr<br />

intéressant :<br />

- d'une part, collecte et sauvegarde des traditions que la<br />

disparition des > enterrerait définitive<br />

ment dans les ténèbr de l'oubli. De fait, il est éviden que les<br />

s


Anciens de Marodoka, ces derniers detenteurs de la tradition $I<br />

double culture, - swahili et malgache -, sont en voie de<br />

disparition, et, dans ce sens, la collecte effectude par M.<br />

GUEUNIER constitue une entreprise de sauvegarde qui repond a<br />

fond à la vocation de I'EACROTANAL;<br />

- d'autre part, mettre à la disposition des chercheurs et du<br />

public des documents d'inter& scientifique, et à ce propos, en<br />

tant que chercheur, M. GUEUNIER n'a pas failli au souci de<br />

rigueur scientifique: établissemen de textes, introduction,<br />

apparat critique, etc ..., apportant des precisions sur les problème<br />

proprement linguistiques, tandis que les notes donnent<br />

égalemen accè à la connaissance de la socibt6, revblant ainsi<br />

en lui le linguiste double de l'anthropologue.<br />

Puissent ceux qui liront ce recueil trouver, a leur tour, un<br />

enrichissement au moins 6gal au nôtre<br />

Dr RAKOTONIRINA Raymond,<br />

chargà dà ffaire de la Republique<br />

Démocratiqu de Madagascar en Republique<br />

Unie de Tanzanie.


REMERCIEMENTS<br />

Nous tenons à exprimer ici toute notre gratitude, d'abord à nos<br />

professeurs, MM. Pierre Alexandre, ~ii. Saleh et Mlle Aziza Abu<br />

Bakar de l'Institut National des langues Orientales a Paris; Ã M.<br />

Ahmed Sharif et A Mme AIwiya Saleh Omar, qui nous ont<br />

prodiguà leurs encouragements et leur aide précieuse et bien<br />

sû aux conteurs qui n'ont pas hésit a nous consacrer de<br />

longues heures, Moalimo Tavela, Dady Maua, Mamake Zena,<br />

Bbao Alimasi, tous du village de Marodoka.<br />

Tuléar aoû 1979.<br />

INTRODUCTION<br />

La c6te nord-ouest de Madagascar, les Comores et la côt est<br />

d'Afrique ont entretenu dans l'histoire des relations étroites<br />

échangean produits, hommes et idées Elles constituent encore<br />

aujourd'hui une unità culturelle, comme on peut le vérifie par<br />

t'étud de la littératur orale. C'est ce qui explique que des îlot<br />

de langue malgache se conservent bien vivants aux Comores<br />

dans plusieurs villages de l'îl Mayotte (Gueunier, 1976), tandis<br />

qu'a Madagascar subsistent dans plusieurs endroits des enclaves<br />

de langues bantoues, comme les villages makoa de la régio de<br />

Maintirano, ou le village swahiliphone de Marodoka, d'ou<br />

proviennent les textes publié ici.<br />

UN VILLAGE SWAHILIPHONE A. MADAGASCAR<br />

Le village de Marodoka, connu administrativement sous le nom<br />

de Ambanoro, à 4 kilomètre de Hell-Ville, chef-lieu de l'îl de<br />

Nosy-Be, est aujourd'hui une modeste agglomératio d'agriculteurs<br />

et de pêcheurs Il ne se distingue guèr a premièr vue des<br />

villages voisins que par ses mosquées qui attestent qu'il s'agit<br />

d'un village musulman, et par les ruines d'un ancien quartier<br />

commerçant abandonnée à la végétatio Marodoka a en effet<br />

7


ét l'une de ces à échelle commerciales de la côt nord de<br />

Madagascar, dont l'histoire a ét étudià par P. Véri (1975, pp.<br />

673-682). Dans les premiers temps de la colonisation de Nosy Be,<br />

les Françai qui avaient cré l'établissemen rival de à La Pointe Ã<br />

(nom sous lequel est, encore aujourd'hui, habituellement<br />

désignà la ville de Hell-Ville) redoutaient fort la concurrence<br />

commerciale et l'influence politique des à Arabes à de Marodoka.<br />

La suppression de la traite des esclaves, sans aucun doute la<br />

spéculatio principale des trafiquants de Marodoka, la disparition<br />

progressive de la navigation a voile qui reliait par boutres<br />

Marodoka a l'Inde, Ã Mascate, au Mozambique, a Zanzibar et aux<br />

Comores, expliquent sa décadenc rapide et.le transfert de toute<br />

l'actività commerciale dans la cite coloniale voisine.<br />

Aujourd'hui donc, plus rien ne justifie le nom mêm de Marodoka<br />

(malgache sakalava maro à beaucoup de à et doka = boutiques~,<br />

du swahili duka, arabe dukkan) et les habitants du<br />

village doivent aller au chef-lieu pour faire les moindres achats.<br />

L'Administration elle-mêm a contribuà a la déchéan du<br />

village: dans les année 1960 l'Office de la Recherche Scien<br />

que et Technique d'Outre-Mer (ORSTOM) françai a fait d<br />

tout un quartier de l'ancienne ville historique pour y con<br />

trois villas pour loger son personnel. Cet acte de vandalisme a<br />

fait disparaîtr un ensemble fort intéressan de Fancienne<br />

architecture de pierre de style à arabe È Mêm la mer semble<br />

s'acharner contre Marodoka: au dire des habitants elle empièt<br />

aujourd'hui sur des terrains autrefois batis.<br />

La population semble avoir ét au XIX" siècl d'origine trè mêlÃ<br />

(l), comprenant des élémen africains et arabes de Zanzibar et<br />

de la côt swahilie, des élémen arabes de Mascate, des<br />

Comoriens, des Makua (malgache Makoa) souvent amené<br />

comme esclaves (et sous ce nom de Makoa il semble bien qu'on<br />

ait en fait confondu a Madagascar plusieurs ethnies du<br />

Mozambique), et naturellement des Malgaches Antalaotra et<br />

(1) Les Indiens, appartenant à différente communautes, jouaient un &le<br />

important, mais ne se sont pas fondus avec le reste de la population<br />

Tous ont d'ailleurs quittà le village, mêm si certains y gardent des<br />

relations, comme tel commerçan important de Hell-Ville qui distribue des<br />

cadeaux à chaque foyer de Marodoka à l'occasion du Ramadan,<br />

perpétuan ainsi une tradition d'aumôn musulmane.


Sakalava. A cette composition ethnique complexe devait correspondre<br />

une situation linguistique egalement complexe, qu'il est<br />

bien difficile de reconstituer avec pr6cision aujourd'hui. On peut<br />

cependant supposer sans grand risque d'erreur que le kimakua<br />

étai la langue des esclaves, nombreux a Nosy Be, le dialecte<br />

malgache local (2) la langue des paysans, utilisé pour les<br />

contacts avec l'interieur de l'lle et avec la Grande Terre, tandis<br />

que le swahili &ait la langue commune de la ville, langue des<br />

relations commerciales et internationales, mais aussi langue<br />

maternelle des citadins de statut libre. Il jouissait, d'aprbs les<br />

temoignages unanimes des vieux habitants, d'un prestige<br />

supérieur qui explique certainement sa conservation jusqu'h nos<br />

jours<br />

La situation linguistique actuelle peut êtr schématise comme<br />

suit: aujourd'hui le swahili est encore parle par les vieux du<br />

village: ils s'en servent toujours quand ils conversent entre eux.<br />

Quand ils s'adressent a des étranger au village, ou A des jeunes,<br />

ils doiventparler le malgache (sakalava). La generation intermediaire<br />

(jeunes adultes) comprend le swahili, mais s'exprime de<br />

préféren en sakalava, tandis que les enfants usent presque<br />

uniquement du sakalava. D'autre part beaucoup de familles sont<br />

alliée a des ~omoriehs, si bien qu'une proportion non<br />

négligeabl des habitants est trilingue : sakalava-swahilicomorien.<br />

Enfin le kimakua n'est plus pratique dans la vie<br />

quotidienne, mais plusieurs vieux sont capables de produire h<br />

l'occasion des textes dans cette langue, notamment des chants<br />

traditionnels, et évoquen plus ou moins volontiers le temps oÃ<br />

cette langue étai parke. Le swahili semble donc maintenant<br />

promis a une rapide disparition a Marodoka.<br />

PARTICULARITES DU DIALECTE<br />

Le dialecte de Marodoka est appelà par ses locuteurs kisawahili,<br />

ou parfois kiunguja, c'est-A-dire à langue de Unguja È le nom<br />

L--<br />

(2) Le parler malgache de Nosy Be est appele par ses propres locuteurs<br />

sakalava, mais ce terme n'a pas une Signification dialectale prbcise. Le<br />

parler usakalava de Nosy Be appartient au groupe des dialectes<br />

orientaux, et est plus proche du tsirnihety par exemple que du dialecte<br />

-sakalavan du Menabe qui appartient au groupe occidental. Le terme<br />

sakalava s'applique à toutes les région qui ont ét sous l'autorità des<br />

rois sakalava, et non à un parler particulier.


swahili de Zanzibar. Et en effet on parle a Marodoka un dialecte<br />

trè proche du swahili de Zanzibar, base du swahili standard<br />

moderne; ce qui s'explique bien si, comme nous le croyons,<br />

cette langue a ét introduite comme langue de commerce A<br />

l'époque assez récente de l'hégémon de Zanzibar dans l'océa<br />

Indien occidental (XIX' siècle)<br />

Les principales particularité portent sur les accords de classe :<br />

une grande incertitude règn dans ce domaine chez les<br />

locuteurs, avec une tendance a regrouper beaucoup de substantifs<br />

dans la classe 9-10. Cette tendance est d'ailleurs bien connue<br />

dans l'évolutio récent de plusieurs variétà véhiculaire de<br />

langues bantoues. On aura par exemple kitu hii a cette chose à au<br />

lieu de kitu hiki en swahili standard. Parfois cette tendance est<br />

renforcé par une interférenc avec le comorien : en swahili les<br />

noms des animaux appartiennent normalement a la classe 1-2<br />

des être animés mais non en comorien. C'est ainsi qu'il faut<br />

expliquer les hésitation qui font dire au mêm conteur a<br />

quelques instants d'intervalle :<br />

wale simba wawili ces deux lions È et :<br />

simba zile ndo zimehatilisha watu çc sont ces lions qui ont<br />

détrui les hommes >>.<br />

On rencontre quelques variantes phonétique :<br />

-ma - concurremment avec -me- comme prefixe de pa<br />

verbes: amaingia ou ameingia =il a pénét à ;<br />

ti- concurremment avec tu- comme préfix de la premièr<br />

personne du pluriel: timaketi ou tumaketi à nous sommes<br />

demeuré à (cf. en comorien ri -) ;<br />

ule et ile pour yule "ce, cet à a la classe 1 ;<br />

zi- comme prefixe de la classe 8 des substantifs: zita -la<br />

guerre à au lieu de vita ;<br />

mwaka au lieu de rniaka comme pluriel: mwaka mitatu à trois<br />

année È etc.<br />

Le lexique comporte un certain nombre d'emprunts au comorien<br />

ou des formes explicables par l'influence du comorien, comme:<br />

pare K route à (swahili standard barabara) ;<br />

mfaume roi = (swahili standard mfalme) ;<br />

ou encore par l'influence des dialectes swahilis du Nord:<br />

kuketi "êtr assis, demeurer (swahili standard kukaa, swahili<br />

dialecte kiamu kuketi, comorie,n hukentsi).


Les emprunts au français langue de la colonisation a Nosy Be,<br />

sont assez nombreux :<br />

pake - paquet à ;<br />

poliJUki fi ruse '> ;<br />

kukumandi w commander à ;<br />

lasheni à chaà n *, etc.<br />

Des mots malgaches se glissent aussi parfois dans nos textes,<br />

comme fa à mais à ;<br />

dady M grand'mèr È ,etc.<br />

Les contours d'intonation des phrases sont aussi trè nettement<br />

influencé par le systèm des dialectes malgaches du Nord, avec<br />

le schém caractéristiqu d'intonation montante, souligne par<br />

une particule exclamative en fin de phrase, comme dans<br />

pika wewe hapa e K fais donc la cuisine ici ;<br />

sisi tunakwenda zetu e nous nous en allons~.<br />

LES CONTES<br />

Les onze textes présentà dans le cadre de ce petit volume ne<br />

peuvent prétendr êtr représentatif de tout le répertoir de<br />

contes des gens de Marodoka. On pourra cependant noter que<br />

ces textes (presque tous correspondant a des types bien attesté<br />

dans le folklore universel) se répartissen entre un stock de<br />

contes connus a Madagascar, et un stock plus proprement<br />

swahili, souvent marquà par une origine moyen-orientale.<br />

Cette double appartenance peut d'ailleurs êtr symbolisé par les<br />

formules d'introduction et de conclusion utilisée par les<br />

conteurs. Ainsi on remarquera une formule d'introduction<br />

swahilie, a ma connaissance jamais attesté ailleurs a Madagascar:<br />

le conteur lance<br />

Kitandawili! (à C'est une énigm ! È<br />

et les auditeurs doivent répondr<br />

- Tega ! (a Tends le pièg ! '>)<br />

(contes VIII et IX); comme formule de conclusion, on trouve une<br />

adaptation swahilie de la formule célèb des contes malgaches<br />

Ce n'est pas moi qui mens, ce sont les gens d'autrefois à (dans<br />

les contes VI et VII), mais aussi la formule habituelle des contes<br />

comoriens çe je les ai laissé là -bas et moi je suis venu ici :><br />

(dans le conte XI).<br />

Des contes comme Fille de Palmiers (VI) et ~Mveya* (VII)<br />

mettent en scène l'un une épous merveilleuse que le mari perd<br />

Il


par sa faute en violant l'interdit qu'elle lui avait imposé et l'autre<br />

une fausse épous monstrueuse qui tente de s'imposer au mari.<br />

Ils ont tous deux des équivalent trè proches dans la tradition<br />

malgache. Le conte de à la Princesse faite Esclave à (II), qui traite<br />

aussi de la question du à bon et du à mauvais^ mariage,<br />

appartient encore plus nettement au repertoire d'origine malgache<br />

: le conteur auquel nous le devons l'a entendu d'abord en<br />

malgache, et l'a intégr à son repertoire swahili.<br />

Il n'est évidemmen pas toujours possible d'assigner une origine<br />

d'un côt ou de l'autre du canal de Mozambique a chaque conte,<br />

d'autant que les littérature orales swahilie et malgache ont<br />

nombre de points communs. Mais des contes qui, par exemple,<br />

font intervenir Sungura, le Lièvre animal inconnu à Madagascar,<br />

se rattachent naturellement au stock venu du continent. Nous y<br />

voyons Sungura dans son rôl traditionnel de malin, rabaissant<br />

l'orgueil de Simba, le Lion, roi des animaux (contes 1 et IX), ou<br />

faisant finalement lui-mêm les frais des machinations compliquée<br />

qu'il invente pour décevoi son prochain (conte Ill).<br />

Bien caractéristique encore de la tradition du conte.swahili sont<br />

des histoires comme à Celui qui menait paîtr les lions~ (conte V)<br />

oà s'associent le goû pour les destinée extraordinaires et<br />

inexorables-et une solide misogynie, ou encore à la Recherche de<br />

la Sagessen, ou les même ingrédient sont utilises dans une<br />

intention encore plus nettement moralisatrice<br />

I<br />

Pour corriger ce que ce choix a forcement d'arbitraire et<br />

d'incomplet, ajoutons que parmi les contes que nous avons<br />

entendus et enregistré a Marodoka, mais qui n'ont pu êtr<br />

retenus pour la présent publication, on rencontre des histoires<br />

comprenant, au milieu d'un texte swahili des parties chantée en<br />

malgache. Cette disposition est symétriqu de celle de nombreux<br />

contes comoriens de Mayotte, oà le texte récit en malgache est<br />

interrompu par des chants en swahili. D'autres encore montrent<br />

l'influence directe des à Mille et Une Nuits 2 et nous soupçonnon<br />

que des habitants de Marodoka, lettré en arabe par l'écol<br />

coranique, avaient eu entre les mains des édition arabes de ce<br />

recueil célèbr<br />

Enfin, la part makoa doit avoir ét importante ; les vieux conteurs<br />

disent que les contes sont affaire de makoa, que ce sont les<br />

Makoa qui leur ont enseignà l'art du conte. On peut comprendre<br />

que des domestiques, anciens esclaves makoa, chargé de<br />

s'occuper des enfants, aient pu jouer un rôl important dans la


transmission des contes. Cependant nous n'avons recueilli Ã<br />

Marodoka aucun conte qui appartienne clairement au stock<br />

makoa. Alors que le cycle de Namarokolo (équivalen makoa du<br />

Sungura des Swahilis) est encore attestà en d'autres endroits de<br />

Madagascar et aux Comores, il n'est pas apparu a Marodoka,<br />

mais peut-êtr apparaîtrait-i au cours d'me enquêt plus<br />

approfondie.<br />

CONVENTIONS GRAPHIQUES<br />

Nous avons essayà de respecter de notre mieux les conventions<br />

orthographiques en usage pour l'écritur du swahili standard.<br />

Cependant, le dialecte de Marodoka n'est pas- une langue<br />

standardisée et lorsqu'il présent des particularites, nous nous<br />

sommes bien gardé de les régularise à ; nous les avons au<br />

contraire notée aussi fidèlemen que possible, mêm lorsqu'il en<br />

résult une écritur


Le Lion et l'Homme


nitakutafuna ! Ã<br />

/^<br />

à Si je me remue, les cordes vont casser et js vais te dbvorer ! Ã


Sungura amasema ya kuwa :<br />

x Sisi timaketi kiujinga sana !<br />

- Je namna gani ? Ã<br />

* Hatina ufalume.<br />

- Ha?<br />

- Ewa.<br />

- Basi shauri yetu nini? Ã<br />

Wakarnwuliza ule Sungura. Sungura akasema :<br />

à Natukusanyike katika mkusanyiko wetu, a ? titafute mtu<br />

ambokwamba yeye atakuwa mfalume wetu, be sisi watu hatina<br />

rnfalurne. Ujinga mkubwa huu. w<br />

Ewa. Mmoja akasema :<br />

Kweli, kweli, kweli habari hiyo. Basi je shauri ? Ã<br />

Am ba :<br />

Suku nyingine, rnwezi ukiandama, a ? titakusanyika vile vile, a ?<br />

tufanye neno yetu ishe titafute rntu rnkubwa. )><br />

Mrnoja akaserna :<br />

Aha ! Kweli. Ã<br />

Hata mengoni mwa suku, a? mrnoja amesema:<br />

A, je, hapa- namna gani ? Ã<br />

Mmoja amesema :<br />

Ç ! Titamtafuta ndovu, io be ho10 io (1) ! 1><br />

Areky nivolana (2):<br />

à Ndovu mavesatra (3) ! (Ay (4) !) Ndovu mzito mno, natimtwaesirnba.<br />

i><br />

Sungura arnaserna :<br />

Natimtwae simba mana ana nguvu yeye, ana nguvu kweli<br />

kweli. '>


Sungura (1) dit [aux animaux] qu'ils vivaient comme des brutes<br />

sauvages.<br />

Ah ! Et pourquoi donc ?<br />

- Parce que nous n'avons pas de roi!<br />

- Vraiment ?<br />

- Oui.<br />

- Et que pouvons-nous faire ? '><br />

Ils interrogeaient Su ngura. Et Sungui a leur dit :<br />

u Réunissons-nous Faisons une réunio entre nous.<br />

- Vraiment ?<br />

- Cherchons celui que nous pourrons désigne pour êtr notreroi,<br />

car nous sommes des gens qui n'ont pas de roi. C'est une<br />

grande sottise, cela. >><br />

Bien. L'un d'eux dit:<br />

à C'est vrai, c'est vrai, c'est bien vrai. Et comment allons-nous<br />

faire ?<br />

- Un autre jour, Ã la nouvelle lune (2), hein? nous nous<br />

réuniron encore comme cela; hein ? et nous règleron cette<br />

affaire. Il faut que nous nous trouvions un chef. )><br />

Un autre dit:<br />

Oui, oui, c'est vrai. >><br />

Si bien qu'un jour, l'un d'eux dit:<br />

Eh bien, comment faire ? fi<br />

Un autre répondit<br />

Choisissons l'éléphan Voilà quelqu'un d'important (3)! u<br />

(...) Un autrs dit:<br />

L'élépha est trop lourd, choisissons le lion. >><br />

Sungura dit de choisir le lion, parce que le lion est fort, il est<br />

vraiment le plus fort. Bien.<br />

19


Ewa :<br />

à Huyo anaweza kupija mbio huyo, kwakila neno !<br />

- A ! Kweli ?<br />

- Kweli. Ã<br />

Wakamfanya ya kuwa Sirnba ndo mfalume anakumandi. Ewa.<br />

Wakati ule arnekwenda rnengoni mwa mwaka miwili' Simba ana<br />

hukumu, e ? halafu ule Sungura akamwambia Simba :<br />

= Kuna mtu huitwa Mwanadamu, ana rnikono miwili juu, anafanya<br />

hivi, anakwenda na rniguu. Mtu huyo humwezi!<br />

- Sema! Mimi rntu mkubwa narnna hivi, piti huisukuma .mara<br />

mo'ja, rniti ile itaanguka potelea mbali ! Nikilia hapa sasa hivi ...<br />

- Hebu, lia ! Ã<br />

Simba akalia, hem he, he.<br />

*Sema, hiyo bure kwa mtu huyo! Mtu ana taratibu zaidi ya nini<br />

hii !<br />

Basi, je shauri yako?<br />

- A ! Mimi nitapijana nae. Ã<br />

Simba amesema hiyo.<br />

u Bwa mkubwa humwezi ! '><br />

Asema :<br />

w Likimfanya hivi huyo, dsi tu, arneanguka ! '1<br />

Basi :<br />

:Je shauri ?<br />

- Natifanye neno. Ã<br />

Wakafanya neno ya kuwa ta wakarnwona mwanadamu mwanamume.<br />

Ewa. Simba, ule mfaurne Simba, akasema:<br />

Iko wapi ni huyo? N


Celui-/& il sait faire la course, celui-là il est capable de faire<br />

n'importe quoi !<br />

- Ah vraiment ?<br />

- Vraiment. *<br />

Ils convinrent que ce serait le Lion qui serait le roi qui les<br />

commanderait (4). Bien. Alors, pendant deux ans, le Lion eut le<br />

pouvoir, hein ? puis Sungura dit au Lion qu'il y a quelqu'un qu'on<br />

appelle l'Homme :<br />

II a deux bras en haut du corps, il se tient comme ç (5), et il<br />

marche sur ses jambes. Celui-là tu n'es pas capable de t'y<br />

attaquer!<br />

- Parle toujours ! Moi qui suis si important, moi QUI renverse les<br />

arbres d'un seul coup, ces bouts de bois [qui lui servent de<br />

pattes], je les enverrai au loin! Si je me mets à rugir une seule<br />

fois ...<br />

- Eh bien, vas-y, rugis !>)<br />

Le Lion rugit: heu, heu, heu!<br />

Tu peux toujours crier, cela n'est rien pour lui. L'Homme a plus<br />

d'intelligence que ça Alors, que vas-tu faire ?<br />

- Eh bien, je vais me battre avec lui. >><br />

C'est le Lion qui dit ces mots.<br />

Mon cher, tu n'es pas capable de t'y attaquer [répliqu<br />

Sungura] !'><br />

Le Lion répondit<br />

S i je lui fais comme ça (5) à celui-là eh bien c'en est fait, il est<br />

par terre! '><br />

Bien.<br />

Alors, que faire ?<br />

- II faut nous entendre. )><br />

Ils s'entendirent pour trouver un Homme, un mâle Bien. Le<br />

Lion, le roi Lion demanda oà &ait l'Homme et il l'interrogea:<br />

çAlors tu es capable de te battre avec moi ? >>


Akamwuliza :<br />

Je, wewe utaweza kupijana na mimi ? n<br />

Mwanadamu amasema :<br />

u Nitaweza. Walakini sharti kwa masharuti. Kama wewe umekuba-<br />

Ii, sharti sharuti ndo nitapijana na wewe. :><br />

Ewa. Mwanadamu akamwambia :<br />

~Sharuti sharti nikufunge mguu, nikufunge mkono. Hapo ndo<br />

nikufungue nije nikupije. *<br />

Simba amesema :<br />

< Ewa. z><br />

Mana amesema :<br />

Nikifanya hivi mara moja, kamba yote itakatika, nije nikutafune!><br />

Mwanadamu amaserna :<br />

a Haidhuru. ')<br />

Simba amakuja amalala. Mwanadamu amakwenda amatafuta<br />

kamba hodari ! Amamfunga Simba mguu, akamfunga Simba na<br />

mkono. Ewa. Simba akamwuliza :<br />

Je? Nititurnuke hapa? Nikititumuke hapa, kamba hizi zitakatika<br />

nitakutafuna ! '><br />

Akasema :<br />

Titumuka ! >><br />

Ka ! Kamba zikakatika. Mwanadamu akamwambia :<br />

Bad0 ! sharti mà r tatu ndo nikufunge ! >:<br />

Arnakubali. Mwanadamu amakwenda kununua lasheni ya chuma.<br />

Arnakuja amamfunga mguu arnamfunga na rnkono.<br />

Simba arnasema, Sirnba akitetereka, akijinyosha hivi, akenda hivi,<br />

hakuweza kukata, damu linatoka, mguuni. Mwanadamu akaingia<br />

mshituni akatafuta fimbo akarnchapa Simba ule hatta! Ametaitika<br />

tena haweza hata kwenda. Ewa ¥Kamfungua Ewa. Simba<br />

akamfungua, ule Sirnba, akamwambia :<br />

22<br />

Nenda ! =


L'Homme répondi :<br />

à J'en suis capable. Mais j'y mets une condition. Si tu es<br />

d'accord, il faut remplir cette condition avant que nous nous<br />

battions. Ã<br />

Bien. L'Homme lui dit:<br />

à La condition, c'est qu'il faut que je t'attache tes jambes et que je<br />

t'attache les bras. C'est alors seulement que je te détachera et<br />

que je viendrai me battre avec toi. Ã<br />

Le Lion dit:<br />

a D'accord. w<br />

II dit en effet:<br />

u Si je fais comme ç (5) une seule fois, toutes les cordes se<br />

casseront et je viendrai te dbvorer!~<br />

L'Homme répondi :<br />

a Ca ne fait rien ! w<br />

Le Lion s'avanç et se coucha. L'Homme partit chercher des<br />

cordes aussi solides qu'il put trouver et il attacha le Lion par les<br />

jambes et par les bras. Bien. Le Lion lui demanda :<br />

w Eh bien, je peux commencer à me remuer? Si je me remue<br />

maintenant, les cordes vont casser et je vais te dévorer Ã<br />

L'Homme répondi :<br />

à Vas-y, remue ! Ã<br />

Crac, les cordes casst3rent. L'Homme lui dit:<br />

a Non. pas encore! II faut que je t'attache trois fois!<br />

L'autre accepta. L'Homme partit chercher des chaîne (6) de fer.<br />

II revint et il attacha le Lion avec les chaînes par les jambes et<br />

par les bras.<br />

à Et alors, dit le Lion ?*<br />

Le Lion, voulut se secouer, s'étendr comme ça marcher comme<br />

ça il ne pouvait pas briser les chaînes le sang lui coulait des<br />

jambes. L'Homme entra dans la forê pour y chercher un bâto et<br />

il en frappa le Lion tant et tant que l'autre en étai tout épuisb il<br />

ne pouvait m&ne plus marcher. Bien. Il le détacha Bien. Il<br />

détach le Lion et lui dit:<br />

da!><br />

23


Kwenda akakutana na Sungura. Sungura akamwambia :<br />

Å Je ? Bwa rnkubh ? We mfaume wewe ? Je, narnna yak0 ?<br />

Sema !<br />

- Mwanadamu si kitu ! A !*<br />

Ametaiti. Mwanadamu arnemghilibu. Amakwenda kule kwa<br />

watoto wake amekuja amekufilia mbali. Basi.<br />

(1) Kibuki: çmt huyu ni rnkubwa Ã<br />

(2) Kibuki : mmoja akakema È<br />

(3) Kibuki : Å rnzito a.<br />

(4) Kibuki : - siyo ! a.


En chemin, il rencontra Sungura. Sungura lui demanda:<br />

à Alors, mon cher ? Toi, tu es roi, toi, et alors, comment vas-tu ?<br />

Parle 1<br />

- Ah, l'Homme, ç ne vaut rien! Oh là là !m<br />

II étai &puisé L'Homme l'avait trompé Il partit /&bas retrouver<br />

ses enfants, et arriv6 là -bas il ne lui resta plus qu'a mourir. C'est<br />

fini.<br />

(1) Sungura, ou le Lièvre est le personnage du malin dans les contes du<br />

répertoir d'origine africaine. L'animal lui-mëm est bien entendu inconnu<br />

à Madagascar en dehors des contes.<br />

(2) a La nouvelle lune W. L'expression swahilie correspond au malgache<br />

sakalava fanjava tondroefly.<br />

(3) L'éldphant comme le lièvre est évidemmen inconnu à Madagascar,<br />

mais il a nbanmoins un nom en malgache sakalava: trepo; qui est<br />

certainement un emprunt au makua : echepo. Le mot est employà par<br />

exemple dans une expression imagée a trepo e! c'est un bl6phant<br />

celui-la à c'est-à -dir qu'il est gros ! il est trop gros ! à Avec cette phrase,<br />

le conteur passe d'ailleurs subitement au malgache. Il s'en aperçoi<br />

aussitat et se reprend pour continuer le réci en swahili.<br />

(4) Qui les commanderait m. Le texte swahili a un emprunt au français<br />

anakumandi, cf. malgache sakalava mik6mandy.<br />

(5) II se tient comme ça ... si je fais comme ça ... à Gestes expressifs du<br />

conteur.<br />

(6) Des chaîne a. Le texte a un emprunt au françai lasheni ("la<br />

chaîn È) synonymes rnnyororo (les fers des prisonniers) ou silisili.


Mfalume<br />

amagauka<br />

Mtumwa<br />

La Princesse devenue<br />

Esclave


mtumwa amachukua ule mzigo wake alopewa yeye achukue,<br />

amamtika d e kijana wa kifalume. .. Ã<br />

à (.'esclave prit son bagage, qu'on lui avait donnd d porter,<br />

et en chargea la princesse ... Ã


Kuna mfalume wa Kisakalava amazaa mtoto wa ia!~u... Watatu<br />

wanaume, wawili wanawake. Kuna mmoja mwanamke ule<br />

anampenda sana. Ewa. Na yeye tajiri akamtuma ule mtumwa<br />

wake-, maana kuna mmoja yeye anampenda zaidi ya roho yake.<br />

Ule mmoja hampendi mno yeye.<br />

Akamwambia ule mtumwa wake :<br />

çUiamchuku mtoto huyu, uende nayo Bara. Ukisha' kwenda<br />

naye Bara, mmapata mji, he? utamlea wewe maana mtoto<br />

bado ..., si mtoto nini ..., si mtoto wa makamu, mtoto kiasi wa<br />

mwaka tisia. *<br />

Ule mtoto akamwambia mamakp :<br />

~Hali mimi unanchukua, unanipa huyo, akinitembeza mjini, na<br />

nini ..., nende pahala pingine ... =<br />

Maana, mamake akamwambia :<br />

à Huko unopokwenda, pahala pazuri sana, huko kuna jamaa<br />

zangu, wewe unafwatana na huyo. Huyu unafwatana nae, huyu<br />

ndo anopika njiani, huyu ndo anokupa maji. a><br />

Wakachukua na pake ya nguo, ewa, na wao matajiri, ule mtumwa<br />

amepewa feza nyingi ya kumtumikia ule kijana mwanamke, ule<br />

mtoto wa mfalume, mwanamke.<br />

Ewa. Wamakwenda, ule mtumwa, alipokwenda katika suku tatu,<br />

suku nne, wanakula; wanakunywa. Ule mtumwa anakubali,<br />

mtumwa ule anakubali<br />

kumpikia ... Wakapata<br />

mjirti.<br />

(...) Ule mtumwa amachhkua ule mzigo wake alopewa yeye<br />

achukue, amamtika naye ule kijana, kijana wa kifalume ule,<br />

akarudi ... Akarudi suku ya kwanza, suku ya pili, akasema ...<br />

Ule mfalume kijana wa kifalume yule, akasema:<br />

Mtumwa amageuka mungwana,<br />

Mungwana amageuka mtumwa,<br />

Nimeshangaa ! *


If étai un6 fois un roi sakalava (1) qui eut son cinquièm<br />

enfant ..., trois etaient des garçons et deux des filles. Il y en avait<br />

une, une des filles, qu'il aimait beaucoup. Et il étai riche, et il y<br />

avait une esclave qui le servait. Parce que, l'une des filles, il<br />

l'aimait plus que sa propre vie. Mais l'autre, II ne l'aimait guère<br />

II dit à son esclave:<br />

u Prends cette enfant, et emmdne-la sur le continent (2). Quand<br />

vous serez arrivds sur le continent, vous trouverez une ville,<br />

hein ? et tu t'occuperas d'elle, parce que c'est une enfant qui n'a<br />

pas enco m..., une enfant, comment ..., qui n'a pas encore l'âg de<br />

raison (3), elle a juste neuf ans.<br />

L'enfant dit à sa mère<br />

dlors, tu me fais partir, tu me confies à elle, tu te débarrasse<br />

de moi en m'envoyant dans cette ville, je ne sais oà ..., tu me<br />

forces à m'en aller ailleurs . Ã<br />

Parce que, sa m&e lui avait dit:<br />

à Là oà tu vas, c'est un endroit trds beau, j'y ai des parents. Et<br />

cette fille t'accompagnera. Tu iras avec elle, et c'est elle qui te<br />

fera la cuisine en route, et qui te donnera à boirem.<br />

Elles emportèren un paquet de vëtement - et c'étaien des<br />

gens riches - et on donna à l'esclave beaucoup d'argent, pour le<br />

service de la jeune fille, de la princesse,<br />

Alors, elles partirent, avec l'esclave. Elles marchèren pendant<br />

trois jours, quatre jours, elles mangèren et elles burent. Et<br />

l'esclave étai consentante, cette esclave, elle etait consentante!<br />

(4) Elle avait consenti à faire ce travail de cuisinièr ... Et elles<br />

arrivèren à un endroit, elles avancèren jusqu'à ..., prè de la ville.<br />

(...) L'esclave prit son bagage, qu'on lui avait donnà i?i porter, et<br />

en chargea la jeune fille, la princesse, qui répéta ... Elle repetait,<br />

pendant un jour, pendant deux jours ..., elle disait.,., la jeune fille,<br />

la princesse, elle disait:<br />

à L'esclave est devenue personne de qualitb,<br />

La personne de qualit6 est devenue esclave,<br />

J'en suis stupéfait ! =


Ewa.<br />

u He ndege, he ndege,<br />

Toka hapo,<br />

He ndege ! ,<br />

Walio mashamba wameshangaa namna gani. Ewa.<br />

Namna gani hii ? Jamaani mtu huyu kitu hii anosema hapa ? =<br />

Ha. Kijana wale wamekuja wameketi pale, kuketi pale wao, kuketi<br />

pale wao, watu walio shamba wameshangaa msemo ule.<br />

Ewa. Ahasema kisakalava yeye :<br />

a Mtumwa amageuka mfalume,<br />

Mfalume amageuka mtumwa 1 *<br />

Wale wameshangaa :<br />

Namna gani habari hii ? Ã<br />

Anasema pale :<br />

u Mtumwa amageuka mfalume,<br />

Mfalume amageuka mtumwa ! *<br />

Akarudi akasema :<br />

H e ndege, he ndege,<br />

Sabu unaona habari hii ? Ã<br />

Wale watu wa mashamba wote, walokuwa shamba, wakaja njiani<br />

kumwangalia. Wakamwuliza :<br />

u Urnesemaje wewe ?<br />

- Nimesema : Mtumwa amageuka mfalume, mtumwa amageuka<br />

mungwana, a? mfalume amageuka mtumwa.<br />

- Basi, habari hii haban kubwa!<br />

- Nasi timetolewa kwetu ya kuwa nitazame le0 yeye ananfanya<br />

mimi mtumwa, yeye anajifanya mungwana ... Nimeshangaa. '><br />

Wakati ule, watu wakamwuliza ule ..., ule mtumwa ule:<br />

Huyu nani yako? ,


à Hé les oiseaux, hé les oiseaux,<br />

Partez d'ici,<br />

Hé les oiseaux ! (5)<br />

Les gens qui étaien dans les champs &aient stupéfaits et<br />

comment ...<br />

à Comment est-ce ? Et, les amis, cette fille, qu'est-ce donc qu'elle<br />

dit ici ? n<br />

Les jeunes filles étaien venues s'asseoir la, elles étaien assises<br />

là ..., et les gens qui étaien dans le champ étaien stupéfait de<br />

ces paroles.<br />

Elle disait, en sakalava:<br />

à L'esclave est devenue princesse,<br />

La princesse est devenue esclave ! *<br />

Eux, ils &aient stup4faits :<br />

à Comment est-ce, cette histoire ? Ã<br />

Elle disait, la:<br />

L'esclave est devenue princesse,<br />

La princesse est devenue esclave ! =<br />

Elle répéta encore :<br />

Hé les oiseaux, hé les oiseaux,<br />

Est-ce qu'on sait pareille histoire ? Ã<br />

Et tous les gens des champs, ceux qui étaien dans le champ,<br />

vinrent sur le chemin pour la voir. Ils lui demandèrent<br />

à Qu'as-tu dit, toi ?<br />

- J'ai dit que l'esclave est devenue princesse, l'esclave est<br />

devenue personne de qualitb, hein ? et la princesse est devenue<br />

esclave.<br />

- Mais c'est que cette affaire est grave!<br />

- Et nous, on nous a fait partir de chez nous en lui disant de<br />

s'occuper de moi, et maintenant elle m'a faite esclave et ellemêm<br />

s'est faite personne de qualità ... J'en suis stupéfaite )><br />

Alors, les gens demandèrent demandèren à l'esclave<br />

à Qu 'est-elle pour toi ? '>


Akasema :<br />

à Huyu nimepewa mimi nimchukue, ana jamaake katika rnji kadha<br />

kadha, nasi tiko hapa ...<br />

- E? Namna gani huyu mungwana amageuka mtumwa, mtumwa<br />

amageuka mungwans, ;~abari gani ulofanya wewe ? m<br />

Wakamtakabadhi ule. Wakamzuia ya kuwa :<br />

Wewe mtu mbaya sana : umepewa kijana huyu umchukue : 'A,<br />

ende mji kadha kadha ! ' Ai ! Leo wewe unamtuma'yeye na kum ...<br />

nini ? kurnwatulisha? Wewe mtu mbaya wewe ! Titakushika. B><br />

Wakamshika, wakamshika ule mtumwa. Ewa. Na kumshika<br />

kwake wakenda katika mahkuma. Ewa. Hakimu akakumandi ...,<br />

akamwuliza ule kijana wa kifalume ule:<br />

N Namna gani namna mlotoka mjini ?<br />

- Namna tilotoka mjini, kwa babangu na mamangu, wamaniambia:<br />

'Anakuchukua huyu, huyu ndio mtu ambokwamba<br />

timekupa akuturnikie kwa neno ilopasha.'<br />

- Leo wewe hukutanabahi habari ile. walakin wewe ndo<br />

ulomfanya mtumwa na huyu ndo bwana wako! Kijana huyu<br />

hasemi uwongo huyu ! Wewe mwongo wewe !<br />

Wakamshika pale, wakamtia kamba. Ewa. Wakamchukua ule<br />

kijana mwanamke ule, mtoto wa kifalume ule:<br />

Ehe, wewe jamaako katika rnji kadha kadha, mji gani? '><br />

Akasema :<br />

Mji wangu mna mtu anaitwa namna kadha, yeye na mamangu<br />

baba moja. >><br />

Basi wale watu wa rnji wakamwambia:<br />

"Sasa ule ... Sasa titakuchukua hata tikupeleke kwa mtu huyu<br />

Walakin hapa mwendo wa suku tatu katika farashi. Umeridhi ? *<br />

34<br />

Ninieridhi. >>


L'esclave répondit<br />

On me l'avait confié pour que je la conduise; elle a des<br />

parents dans telle ville, et quand nous y serons ...<br />

- Ah ? Et pourquoi, elle qui est une personne de qualité est-elle<br />

devenue esclave, et l'esclave devenue personne de qualit&?<br />

Qu'est-ce que tu as fait ? >><br />

Ils se saisirent d'elle et l'arrêtèren lui disant:<br />

cc Tu es une misérable on t'avait confià cette jeune fille pour que<br />

tu la conduises, on t'avait dit de l'amener à telle et telle ville, et<br />

voila que maintenant tu te fais servir par elle, et tu la ...,<br />

comment.., tu la fais souffrir ? Misérabl ! Nous allons t'arrête >>.<br />

Ils l'arrêtèren ils arrêtère cette esclave. Et aprè l'avoir<br />

arrêté ils allèren au tribunal, et le juge décid ..., il demanda Ã<br />

la jeune princesse:<br />

><br />

Ils l'arrêtère et l'attachèren avec des cordes. Et ils s'adressè<br />

rent à la jeune fille, à la princesse;<br />

><br />

Alors, les gens de la ville lui dirent:<br />

c< Tout de suite, tout de suite, nous allons te conduire et t'amener<br />

chez lui. Mais4 en partant d'iai, c'est un voyage de trois jours Ã<br />

cheval. Es-tu d'accord pour y aller?


Wakati ule rnji ukakushanyika :<br />

u( ...) Yeye mfalume amepewa mtu amlee, amchukue, a?<br />

amwangalie kama yaada, le0 yeye amamfanya mtumwa, yeye ndo<br />

amajifanya mungwana! Mtu huyu mwovu sana, natimshike! >p<br />

Wakamsika pale, wakamtia gerezani.<br />

Wakamchukua mtu yule, kijana mwanamke yule, mtoto wa<br />

kifalurne yule, wamakwenda suku ya kwanza, wamakwenda suku<br />

ya pili, wamakwenda suku ya tatu, wakaf~ka rnji alio jamaake<br />

pale, alio babake mdogo, baba moja na mamake. Ewa. Ule<br />

babake hamjui, walakin amakuja pale, wale wageni wakamwambia<br />

:<br />

><br />

Akamwuliza :<br />

t< Wewe umetoka wapi ? Wewe mtoto wa nani ? >><br />

Akajitaja pale ..<br />

c< Mimi ni mtoto wa Fulani-bin Fulani.<br />

- A ! Wewe rntoto wangu wewel Basi umekwendaje hata<br />

umekuja huku ? >><br />

Akasema :<br />

e Mama yangu ndo alokumandi ..., akahukumu ..., ya kuwa sisi tiko<br />

watu w?tano, watatu wanaume, sisi watu wawili wanawake,<br />

mwenzangu mamangu anampenda sana' na babangu akimwona<br />

mamangu, hufurahiwa k~la neno anosema yeye hufwata! Akamwambia<br />

mume wake ya kuwa: 'Mtoto huyu mtoe hapa, nende<br />

katika rnji mwingine, rnji kadha kadha kuna jamaangu, atamlea.'~<br />

36


Alors, les habitants se réun;rm<br />

(...) Celle-ci, qui est princesse, on lui avait donnà quelqu'un<br />

pour la servir, pour la conduire, hein, pour s'occuper d'eüe selon<br />

l'usage, et voi1A que mainknant elle l'a faite esclave ei c'est elle<br />

qui s'est faite elle-mêm personne de qualité C'est une<br />

scélérat arrêtons-l >>.<br />

Ils I'arrEtèren et ils la mirent en prison.<br />

Et ils la conduisirent, la jeune fille, la jeune princesse, et ils<br />

marchèren un jour, ils marchèren deux jours, ils marchbrent<br />

trois jours, et ils arrivèren a la ville oà se trouvait son parent, son<br />

oncle, le fr&e de sa mère Or, cet oncle, il ne la connaissait pas,<br />

mais c'est quand ils arrivèren là -ba que les gens lui dirent:<br />

c< Voici une visite pour toi ?<br />

- Une visite mur moi ?<br />

- Mais oui !s<br />

D'oà viens-tu ? De qui es-tu la fille ?<br />

Elle se nomma :<br />

Je suis la fille d'Untel fils d'Untel.<br />

- Ah, alors, tu es ma fille ! Mais comment se fait-il que tu sois<br />

venue ici ? n<br />

Elle répondi :<br />

C'est ma mèr qui a décide qui a ordonnà ..., parce que nous<br />

&ions cinq, trois garçons et nous deux, deux filles, et ma mbre<br />

aimait beaucoup ma sœur et mon père quand il voyait que<br />

quelque chose faisait plaisir à ma mère il se laissait toujours<br />

faire! Et elle a dit à son mari: u Fais-moi partir cette enfant d'ici,<br />

qu'elle aille dans une autre ville, dans telle ville, oà j'ai un parent<br />

qui s'occupera d'elle. =


Kwa kurnbughudhu yule mtoto, hakuwa na shughuli naye, be ule<br />

mwenzake niwananike ..., wao ..., kama roho yao.<br />

(- Mwalirnu ?<br />

- Naarn ?<br />

.- Unasamesha 7<br />

Ewa !)<br />

L.1<br />

Wakati ule, ule babake mdogo ule akafurahiwa furaha kubwa<br />

ilozidi rnpaka. Ewa. Akakaa pale, katika suku, rnengoni mwa suku<br />

akatoka mtu pale akarnposa, kutaka kurnwoa. Ewa. Ule babake<br />

akasema :<br />

NA! Je marna? Sasa hivi amakuja mtu hapa, rntu wa rnaana, rntu<br />

ataka kukuoa. Unarntaka ? >><br />

Akaserna ule kijana rnwanamke :<br />

Naje nimwone sura yake. >><br />

Akachukuliwa ule rnwanamrne anataka kurnwoa, akaja nae, kuja<br />

nae pale, yeye akamwuliza ule babake rndogo ya kuwa:<br />

cc Mtu huyu ni huyu? ,<br />

Akaserna :<br />


C'&tait pour avilir cette enfant (6). Elle ne s'en faisait nul souci,<br />

mais l'autre fille, sa sœu ..., ils l'aimaient comme leur propre vie.<br />

(- Maîtr ?<br />

- Plaît-i ?<br />

- Tu es en train d'enseigner (7)?<br />

- Mais oui !)<br />

(...)<br />

Alors, son oncle se rejouit. d'une joie immense. Et elle demeura<br />

là et un jour, un certain jour, quelqu'un la demanda en mariage,<br />

voulut l'épouser Son oncle lui dit:<br />

- Eh bien, ma fille ? (8) Voici qu'il est venu un homme, un homme<br />

respectable, qui veut t96pouser. Est-ce que tu l'aimes 3><br />

La jeune fille rbpondit :<br />

- Qu'il vienne, que je puisse voir son visage Y<br />

On fit venir cet homme qui voulait In6pouser, on le fit venir chez<br />

elle, on le fit venir la, et elle demanda à son oncle:


Ikasimarnishwa ndoa, harusi, ikafanywa harusi kubwa, ikachinzwa<br />

ngamia mia. Ewa. Babake ule akafurahi ya kuwa:<br />

~Umejua wewe ya kuwa mimi babako mdogo, a? hukwenda<br />

pahala pingine walakin umekuja kwangu, a? na hapa sasa hivi<br />

hii, hapa huna ruhusa tena kwenda kwenu, baada ulofukuzwa<br />

ukapewa na rntumwa moja huyu. Huyu mturnwa akaja akakufanyia<br />

habari mbaya akikutuma wewe. Leo ukafika katika mji<br />

kadha, a? watu wamesikia neno ulosema pareni, a? katika:<br />

barabara, barabara ni nasi tiko mashamba ... Ã<br />

Akaserna :<br />

Â¥W mtpto wangu. Mamako nami baba moja. Basi, leo hii<br />

umekuja kwangu hapa mimi ndo babako, rnimi ndo ..., killa neno<br />

itotokea, mimi, ikiwa imetokea kheri, mimi, ikiwa irnetoke shari,<br />

mimi babako. '><br />

(-1<br />

Kafanya ndoa, ndoa maarufu, ngamia mia ndo ilochinzwa. Ne<br />

dunia yote, ule babake mdogo akafanya gharama yote, takrima<br />

kubwa hiyo. Ewa.<br />

Imeswiri ule kijana arnarnwarnbia ule babake mdogo:<br />

Katika hivo nimesukurnizwa hivi, na mume wangu, ningetarnani<br />

kwenda nikamwona mamangu na babangu. *<br />

A. Akasema:<br />

~Babako na mamako nirnakwisha kukuambia ya mirni ndo<br />

babako, mimi ndo mamako! Nini tena unawataka watu hao, na<br />

wao warnekusukurniza huku ? '><br />

Basi, hadithi imekwisha.<br />

40


On céléb le mariage, les noces, on fit de grandes noces, on<br />

tua cent chameaux (10). Et son oncle se réjouissait disant:<br />

u Tu sais que je suis ton oncle, hein ? Tu n'es allé nulle part<br />

ailleurs, tu es venue chez moi, hein ? Alors, maintenant, tu n'as<br />

plus le droit d'aller chez vous, puisqu'on t'en a chassé en te<br />

confiant à cette seule esclave. Et cette esclave a accompli sa<br />

mission de malheur en te rdduisant fi l'esclavage. Et alors, tu es<br />

arrivé à tel endroit, hein, et les gens ont entendu les mots que<br />

tu prononçais sur la route, hein, sur la grand' route, pendant que<br />

nous étion aux champs<br />

Et il lui dit:<br />

à Tu es ma fille, ta mèr et moi, nous sommes frèr et sœur Et<br />

toi, maintenant, tu es venue chez moi, c'est moi ton père c'est<br />

moi ..., quelle que puisse êtr l'affaire qui survienne ici, je suis la,<br />

dans le bonheur je suis là dans le malheur je suis là moi, ton<br />

pèr '3.<br />

Et on fit le mariage, un mariage magnifique, et ce fut cent<br />

chameaux qu'on tua. Et pour tout le monde qui y assista, ce fut<br />

son oncle qui prit fi sa charge toutes les dépenses tout ce festin<br />

grandiose.<br />

Or, ensuite, la jeune fille dit à son oncle:<br />

çBie qu'on m'ait rejeté jusqu'ici, je voudrais, avec mon mari,<br />

aller voir mon pbre et ma mèr p.<br />

Et il lui dit:<br />

< Ton pèr et ta mère je t'ai dit que c'est moi qui suis ton père et<br />

que c'est moi qui suis ta mère Que veux-tu donc encore de ces<br />

gens-là alors que ce sont eux qui t'ont rejetde jusqu'ici?~<br />

Voilà l'histoire est f~ie.<br />

4 1


(1) C'est-Ã -dir Malgache non Musulman, par opposition aux gens de<br />

Marodoka qui se définissen comme Silamo fà Musulmans È en mal-<br />

gache). En fait cela signifie surtout que ce conte appartient au repertoire<br />

d'origine malgache, et non au repertoire d'origine swahilie. Le conteur a<br />

d'ailleurs explique qu'il là tenait d'un grand-pere d'origine sakalava<br />

(izahay misy dadilahinay matoe koa Sakalava ilany afty -nous avions<br />

aussi un vieux grand-pere sakalava de l'autre c6tà * dit-il.<br />

(2} Bara -continent* es? en principe le continent africain et non la<br />

grande terre de Madagascar (par opposition aux îles) bien que le mot<br />

puisse 6tre traduit en malgache par Antanibe (" la grande terre *). En fait<br />

on verra qu'il ne faut pas prëte trop aüentio a la geographie, trè vague,<br />

du conte.<br />

(3) Makamu signifie en swahili standard à rang, dignité grade È Mais mtu<br />

wa rnakamu est ici équivalen du malgache olo fa misy jery, olo fa misy<br />

tôn à quelqu'un qui a l'âg de la raison ').<br />

(4) II s'agit ici de mettre en évidenc les torts de l'esclave qui va trahir ses<br />

maîtres<br />

(5) Nous avons ici la transposition en swahili (non chanté par le<br />

conteur) du chant malgache qu'on trouve ordinairement dans ce conte<br />

Le conteur ayant omis de dire qu'on envoie la leune fille garder le riz. on<br />

ne comprend plus trè bien pourquoi les oiseaux sont pris a temoin<br />

(6) Kubughudhu signifie en principe vouloir du mal a quelqu'un, nuire a<br />

quelqu'un m. Mais il nous a et6 expliqub par le malgache marnetaveta<br />

souiller, profaner*, qui donne le sens convenable ici: en reduisant la<br />

princesse a l'éta d'esclave on porte atteinte a sa noblesse, on la<br />

souille È on I'à avilit È Nous avons la rneme id6e dans une version<br />

sakalava du Menabe oà l'histoire se termine par le r6cit de l'institution<br />

d'un rite de purification aprè une souillure (cf. texte dans Tsiokantimo,<br />

111-IV, p. 51).<br />

(7) Intervention d'un voisin qui appelle le conteur, qui est maîtr d'ecole<br />

coranique (Mwalimu). Le voisin feint de croire que le maîtr est en train<br />

de nous enseigner le Coran, alors que nous sommes occupbs à une<br />

occupation profane ...<br />

De telles interruptions sont trè fréquente et font partie du contexte de<br />

la recitation des contes. Nous Ses avons le plus souvent respectbes et<br />

transcrites comme ici entre parenthèses<br />

(8) Ma fille à traduit ici marna, litt6ralement mèr *. Dans l'usage<br />

familier, certains termes de parent6 s'emploient ainsi reciproquernent: un<br />

pèr ou une mèr peuvent appeler leur fille: u mèr È un grand-pèr ou<br />

une grand-mèr peuvent appeler leur petite-fille: * grand-mèr È etc.<br />

(9) Mabulaghi est un mot arabe qui signifie à trè haut, tres eleve m. // est<br />

parfois prononce mabulaki. II nous a bte explique par misy ny atao;<br />

manaria dera, soit en malgache * considerable, c6lbbfe -.<br />

(10) Le conteur semble avoir perdu de vue que l'histoire se passe chez les<br />

Sakalava. Les chameaux, qui font partie du déco des contes du<br />

répertoir d'origine arabe et moyen-orientale sont ici des substituts<br />

épique des bœuf qu'on tuerait à Madagascar ou en Afrique de l'Est<br />

dans une telle occasion.<br />

42


III


Sungura arnafanya rafiki na Kornba. Katika kufanya kwake<br />

rafiki, wanafanya rafiki, warnakwenda pahala hata pa rnwaka<br />

rnitano, wakipatana. Na wao marna Zao wako hai, be baba Zao<br />

wamekufa. Kornba babake arnekufa, ule Sungura babake arnekufa,<br />

wamesalia wale rnarna zake. Marnake Sungura iko hai,<br />

rnarnake Kornba iko hai. Walakin wako taabani, wako wazee,<br />

watu wakuanikwa juani : killa rntu anamwanika rnarnake. Kornba<br />

asubuhi anarnwanika rnarnake, anarnkogesha, anakwisha anarnwanika,<br />

na Sungura vile vile. Ewa. Kazi yao pale hupika wao<br />

parnoja, ule Sungura humpelekea rnarnake vyakula, chakula. Ewa.<br />

Kisha pale arnarnwanika pale, arnakauka:<br />

- A ! A, ntie ndani, baba. Ã<br />

Akarntia ndani kulala.<br />

à Ha, unalala ?<br />

- A, iko hapa nnapumzika. Ã<br />

Ewa. Na hali Kornba vile vile. Anarnkogesha rnarnake, anakwisha<br />

anarnwèk pale anakauka vizuri.<br />

- A! Baba, ntie ndani ! >><br />

Die Kornba hurnchukua rnarnake vile vile akarntia ndani.<br />

Ewa. Katika rnwaka mitatu, rnwaka rninne, rnwaka rnitano ... Ule<br />

Sungura akarnwarnbia ule Kornba ya kuwa:<br />

Usurnbufu wety mwingi sana ! m<br />

Ewa. Ule Kornba akarnwarnbia:<br />

: Usurnbufu gani ? Ã<br />

Akaserna usurnbufu wa ha0 rnarnao:<br />

Natifanye shauri tiwaue rnarna zetu hawa! Ã<br />

Ha, ule Kornba akaserna:<br />

a Habari hiyo kubwa. ¥<br />

46


Le Libvre fit amitib avec le Lbmur (1). Ils firent amitib, et leur<br />

amrti6 dura pendant cinq annbes, et ils vivaient en bonne<br />

intelligence. Or leurs mbres étaien encore vivantes, tandis que<br />

leurs pèfe &aient morts. Le pbre du Lbmur &ait mort, et celui<br />

du Libvre aussi; seules demeuraient leurs mbres. La mdre du<br />

Lihvre &tait vivante et celle du Lbmur aussi, mais elles étaien tr&s<br />

faibles et tr6s vieilles: il fallait les porter au soleil. Et chacun de<br />

porter sa mdre au soleil. Le matin, le Lbmur portait sa mèr au<br />

soleil: il la lavait, puis il la portait au soleil, et de meme le Lièvxe<br />

Leur occupation, c'étai de faire la cuisine ensemble. Et le Lièvr<br />

portait manger a sa mdre, puis il la portait au soleil, et quand<br />

elle &ait bien sèche<br />

- Comment ç va ?<br />

- Ah, tu peux me porter dans la maison, mon fils!-<br />

II la portait dans la maison, pour qu'elle se couche.<br />

a Eh bien, tu dors ?<br />

- Oui, je me repose. Ã<br />

Et pour le L&mur, c'étai la mêm chose. Il lavait sa mère puis il<br />

la déposai là et quand elle étai bien sèche<br />

Comment ç va ?<br />

- Ah, mon fils, tu peux me porter dans la maison !Ã<br />

Le Lému prenait sa mère de la mGme faço et la portait dans la<br />

maison.<br />

Et ainsi pendant trois ans, quatre ans, cinq ans ... Le Lièvr dit<br />

au Lémur<br />

à Cela nous fait trop d'embarras!=<br />

Le L6mur lui demanda:<br />

à Comment cela, de l'embarras ?=<br />

II lui expliqua que c'etait l'embarras que leur causaient leurs<br />

mère :<br />

a II nous faut trouver un moyen pour tuer nos mères!<br />

Mais le lému répondit<br />

Cette affaire est trop grave '>


Sungura akasema :<br />

: Usumbufu wetu mwingi !-<br />

Amamwambia suku ya kwanza, hata ikapala rnwezi akarudi<br />

akarnwambia tena, ule Komba anakataa. Hata rnwongohi rnwa<br />

suku, Komba anamwambia ule Sungura :<br />

a Hujui, watu hao, watu walotisurpbukia kutokea udogo wetu hata<br />

sasa hivi tiko watu wazima, tiko.. ., a? baba wa watu tena? Basi<br />

mtu hufikiri mtu hamwuuli mamake.<br />

Suoqura akafanya politiki yake pale na neno yake, ule Komba<br />

akakubali ya kuwa:<br />

: Haya, natiwaue ! Nani atarnwua mamake .mbele ? n<br />

Sungura akamwarnbia Komba :<br />

MI&' wewe kwanza mamako ! fi<br />

Ewa. Sungura akamwambia Komba. Ule Komba akapata rnserno<br />

ule ya kuwa, je, kweli, akamwua rnamake, ule Komba! Die<br />

Sufigura alopornwona bwana ule Komba amamwua mamake,<br />

akamchukua marnake, akamhamisha. Akenda akachimba pahala,<br />

karibu hapo, karna rntu ..., rnakaburi, akaja akamwonesha ule<br />

mwenzake :<br />

a Huoni, mama nimemwua, nirnemtia hapa.<br />

- Aa?'<br />

Wameketi katika rnwezi moja, katika rnwezi rnoja nie, ule<br />

Sungura anafanya neno yake ya ubadilifu pale, anapakua chakula<br />

ile anaficha pahala, anachukua anampelekea mamake. Ule<br />

Kornba akasema :<br />

~Namna gani habari hii? Habari kubwa imepita hapa. Ai! Sisi<br />

hatijapata kufanya muamala ule, leo rnwenzangu namwona, a?<br />

kama siko hapa anapakua. Saa rnoja, saa mbili, saa tatu sirnwoni.<br />

Anakwenda wapi huyu ? *


Mais le Lièvr disait:<br />

-Cela nous fait trop d'embarras!~<br />

Il lui parla ainsi une premièr fois, puis, au bout d'un mois il le lui<br />

redit encore, et le Lému refusa encore. Il fit tant qu'un jour le<br />

Lemur lui dit:<br />

Tu ne compeends donc pas qu'elles se sont donnà de la peine<br />

pour nous depuis notre enfance jusqu'Ã maintenant que nous<br />

sommes devenus adultes, que nous sommes devenus ..., hein ?<br />

des père de famille? Alors, on ne doit pas penser A tuer sa<br />

mèr !Ã<br />

Le Lièvr employa toute sa ruse et toute son astuce, si bien<br />

qu'Ã la fin, le Lemur accepta :<br />

à Eh bien, tuons-les l Qui est-ce qui tuera sa mèr le premier ? Ã<br />

Le Lièvr dit au Lbmur:<br />

u Commence donc par tuer la tienne!^<br />

Voilà ce que le Lièvr dit au Lemur. Et le L6mur crut pour de vrai<br />

ce que le Lièvr lui avait dit. Quand le Lièvr vit que l'Ami Lbmur<br />

avait tuà $a mere, il prit la sienne et la transporta ailleurs. Il alla<br />

creuser un trou quelque part, non loin de là comme quelqu'un ...<br />

comme un tombeau, et il le montra à son ami:<br />

u Tu vois ? J'ai tuà ma mere et je l'ai mise ici.<br />

- Ah bon ?Ã<br />

Ils demeurèren ainsi durant un mois, et durant ce mois, le<br />

Lièvr continua toujours de dissimuler: il préparai un repas, il le<br />

cachait quelque part, puis il l'apportait a sa m&e. Le Lému se<br />

disait :<br />

- Qu'est-ce que c'est donc que cette histoire ? Il se passe<br />

quelque chose de grave ici. Comment! Nous n'avons jamais<br />

commis semblable action et maintenant je vois que mon ami<br />

prépar à manger quand je ne suis pas là ? Et je ne le vois plus<br />

ensuite pendant une heure, deux heures, trois heures. OÃ va-t-il<br />

donc ?=<br />

49


Ule Kornba akarnvizia ule Sungura. Akarnvizia ule Sungura, ule<br />

Sungura arnechukua chakula kwenda kurnpa rnarnake, arnarnharnisha<br />

pale, be arnerntia mshituni kidogo. Ewa. Ule Komba<br />

akarnfwata nyurna kurnwangalia pahala anokwenda. Arnekwenda,<br />

arnekwenda, arnekwenda ule Sungura, na Kornba anarnfwata<br />

nyurna, hata akaona akafungua kipango, pango ya rnawe,<br />

arnamtia rnarnake pale. Ewa. Kachukua He chakula akarntilia<br />

rnarnake pale na rnaji.<br />

A ! Ule Kornba akaserna :<br />

~Bwana huyu vile amanihadaa rnirni nirnwue rnarnangu na yeye<br />

arnernwacha rnarnake. A ! ;<br />

(.:.) Ule Komba akarudi rnjini, akajua hapa .ndo iko marnake<br />

katika pango hii. Akarudi ule Komba; punde, amakuja ule<br />

Sungura. Ewa. Wanakula pale, wanakula chakula, wanakunywa<br />

rnaji, wamekwisha ... Walakin ule Kornba ana harnu kubwa ya<br />

rnarnake yule, hana nafasi. Walakin arnesikiliza ile, rnserno ya<br />

rnwenzake rnaana wao warnepatana. Ewa.<br />

a Ai ! Mwenzangu arnaniarnbia huyu hupata rnwaka, a? atarnwua-<br />

...a<br />

Wakati ule Kornba akafikiri, akarnfanya politiki ule Sungura ya<br />

kuwa :<br />

à He, bwana e ! Pika wewe hapa e ! Mirni nakwenda kutafuta kuni.<br />

- A! Kuni iko hapa. w<br />

Akaserna :<br />

ÇA Kuni itatosha wapi? Watu tinopika na rnoshi na nini ...Ã<br />

Ule Kornba akafwata njia ile alio rnarnake. Arnakwenda hata<br />

arnarnpata rnarnake pale, amafanya neno, pale marnake arnetoka,<br />

arnamwua. Arnarnwua ule rnarnake Sungura.<br />

u Jisi rnarnangu arnekufa ndo jisi rnarnake atakufa ! >7<br />

~Arnarnwua. Arnarudi arnepita njia nyingine. Arnakuja pale:<br />

à Je ? X<br />

Ametua kuni pale arnarnhadaa ule :<br />

Je ? Urnesha kupika?


Le L6mur se mit a 6pier le Li&vre. Il 6pia le Lihvre qui prit le<br />

repas qu'il allait donner a sa mèr et le porta /&-bas, mais il<br />

passait un peu dans la for& Le Lému le suivit par derrièr pour<br />

voir oà il allait. Le Lièvr marcha, marcha, marcha, et le Lbmur<br />

suivait par derrititre, jusqu'a ce qu'il le voie ouvrir la caverne, la<br />

caverne de pierre ou il avait cachà sa mtitre. 1/ prit le repas et le<br />

donna à sa mere, avec l'eau.<br />

Ah ! Le Lému se dit:<br />

Il m'a trompé l'Ami! /1 m'a fait tuer ma mère et lui il a garde la<br />

sienne. Oh! oh !Ã<br />

Le L6mur revint au village. Il savait maintenant que la mèr du<br />

Lièvr étai là -bas dans la caverne. Le Lému revint, et, un<br />

instant après le Lievre arriva. Ils mangerent, ils mangerent leur<br />

repas, et ils burent, et aprbs ... Or, le Lému avait beaucoup de<br />

peine pour sa mere : il ne pouvait cesser d'y penser. Et pourtant il<br />

avait suivi le conseil de son ami, parce qu'ils vivaient en bonne<br />

intelligence.<br />

Mais, cela fait un an, hein ? que mon ami m'a dit qu'il allait la<br />

tuer ...Ã<br />

Alors le Lému réflechi et combina une ruse contre le Lièvre<br />

Hé l'Ami! Fais donc la cuisine ici pendant que je vais chercher<br />

du bois.<br />

- Mais il y a déj du bois ici!<br />

- Jamais ç ne suffira. Nous faisons la cuisine ici, dans la<br />

fumée dans les ..."<br />

Le Lemur prit le chemin qui allait du côt de ta mèr du Lièvre Il<br />

marcha jusqu'Ã ce qu'il y arrive, et il dit les paroles [convenues.<br />

entre le Lievre et sa mere (2)], la mere sortit, et il la tua. Il tua la<br />

mèr du Lièvre<br />

D e mêm que ma mere est morte, de mêm sa mèr aussi doit<br />

mourir !Ã<br />

II la tua et il revint par un autre chemin. En arrivant il demanda:<br />

à Alors ?Ã<br />

1/ a dgpos6 là son fagot, et il se moque de l'autre:<br />

alors ? Tu as fini ta cuisine ?Ã


Akasema :<br />

a Nikikuongoja bwana: kuni hapana.<br />

- We ulinikataza ya kuwa 'Usitwae kuni', le0 urneserna 'Kuni<br />

hapana', bas! hapo namna gani?<br />

- Je, umetoka mkabala gani?<br />

- A, nirnetoka rnkabala wa chini huku. Ewa. Huku ndo nirnepata<br />

kuni.<br />

- Basi, kuni hizi, hizi zimekauka ? Ã<br />

Ule Sungura anarnwambia, anamwarnbia Kornba, ule rafiki yake,<br />

anamwarnbia :<br />

Å A, zimekauka !<br />

- A, titajaribu hapa. =<br />

Wakapika pale. Wamepika pale, ile chakula imewiva.<br />

u Ha ! Pakua wewe bwana e ! =<br />

Ule Kornba anarnwarnbia ule Sungura hapa kuwa:<br />

w Mimi ninakwenda hapa faragha rnara rnoja.<br />

Ule Sungura akapakua. Ewa. Akachenga ile chakula ya mamake.<br />

Ewa. Anakula pale.<br />

Amakuja ule.<br />

A, umekuja ?<br />

- Ewa.<br />

- Bwana ulikwenda mbali?<br />

- Aha, hapo karibu hapo e. Bwana, rnwanadarnu si kuku.<br />

~wanadarnu sharti faragha, kutabawali na nini, rnwanadarnu,<br />

kutafuta pahala kwenye rnaji, hali sisi hapa katika maji tiko<br />

taabani. Sharti rntu ende rnwendo rnkubwa ndo apate maji.<br />

- Aha?<br />

Arnetenga pale ... Yote ile amejitia kama haoni. Die Kornba<br />

arnejitia karna haoni ya kuwa ule Sungura amafanya ile chakula<br />

ya rnamake anataka kumpelekea. Akamwambî pale. Sungura<br />

akamwarnbia Kornba :<br />

52


Le Lièvr lui répond<br />

d e t'attendais, l'Ami, il n'y a plus de bois.-<br />

- Tu voulais m'empêche d'aller chercher du bois, et maintenant<br />

tu dis qu'il n'y en a plus ? Qu'est-ce qui se passe?<br />

- Et alors, tu es allà de quel côt ?<br />

- Oh, je suis allà par en bas, par ici. C'est là que l'ai trouvà du<br />

bois.<br />

- Et ce bois, il est bien sec ?<br />

Le Lièvr lui dit, au Lbmur, à son ami le Lémur il lui dit:<br />

u Mais oui, il est bien sec!<br />

- Eh bien, on va voir.-<br />

Ils firent la cuisine, ils firent la cuisine, et voilà que le repas est<br />

cuit':<br />

=Eh bien, sers-le donc, l'Ami!*<br />

Le Lému dit au Lièvre<br />

Je vais m'isoler un instant.=<br />

Le Lièvr servit le repas. Il mit de côt la part de sa mère et il<br />

mangea la sienne.<br />

à Eh bien, alors ?Ã<br />

C'est l'autre qui arrive.<br />

à Eh bien, tu es revenu ?<br />

- Oui.<br />

- Mais, dis-donc, tu es alle bien loin ?<br />

- Mais non, tout prè d'ici. L'Ami, les hommes ne sont pas des<br />

poulets (3)! Les hommes doivent s'isoler, pour uriner, et pour le<br />

reste ..., les hommes doivent chercher un endroit ou il y a de<br />

l'eau, et nous autres ici, pour l'eau, nous avons des problèmes il<br />

faut aller loin pour trouver de l'eau.<br />

- Ah bon?<br />

- Mais oui.^<br />

II posa là ... Et tout cela, il faisait comme s'il ne le voyait pas. Le<br />

Lému faisait comme s'il ne voyait pas que le Lièvr avait prepare<br />

le repas de sa mèr pour le lui porter. Et il lui dit, le Lièvre il dit<br />

au Lemur:


~Nakwenda hapa rnara rnoja na mimi faragha.~<br />

Arnakwenda kule hata akirnwita rnamake katika pango, kimya!<br />

à Marna, marna ! '><br />

Kimya ! Ai ! Akichungulia anaona damu tupu !<br />

u Ai ! Marnangu arnakufa 1 Ts ! ts ! ts! '><br />

Ule Sungura arnetanabahi ya kuwa mwenzake ule ndo<br />

alomwua rnarnake. Au rntu rnwingine ndo alopita hapa akarnwona<br />

mzee huyu akarnwatilisha? Ule Sungura suku ile arnerudi upesi.<br />

:Ai ! Mbona urnerudi upesi 7<br />

- A!<br />

- Ewa. ,<br />

Wakati ule jioni wanapika. Ule Sungura amekuja katika rnoshi<br />

pale aoajitia kufuta futa hivi nae analia.<br />

à Je ? Bwana, mbona unatoka rnachozi ? 'h<br />

Ule Kornba anarnwarnbia ule Sungura:<br />

- Mbona unatoka rnachozi? Una nini na kufuta?<br />

Akasema :<br />

w Huoni rnoshi huu, bwana, unaniingia rnachoni ?<br />

Yule arnetanabahi, ule Komba :<br />

E, amakwenda kurnwona mamake ule. ,<br />

Mwongoni rnwa suku tatu, ule iko pale, wanapika, wakati ule<br />

tena arnawacha ile chakula ya kuchukua ile, walakin hujitia<br />

politiki yeye ya kwenda pahala hivi tu, akarudi, Ili rnwen?ake<br />

aseme ya kuwa rnarnake amakufa.<br />

-Ai ! He bwana, unatoka toka machozi tu?<br />

- Ai! Huoni ya kuwa moshi huu, bwana?<br />

- Ai! Sabu rnirni niko katika moshi hapa na sisi, na mimi, he?<br />

sitoki machozi, wewe tu ndo unatoka machozi!<br />

- A ! tafanyaje, bwana, rnoshi huu ? ,<br />

A, ule Sungura ameingia hamu kubwa:<br />

Mamangu amekufa, ntafanya neno gani hapa mirni ? Marna<br />

amakufa. Ewa. Nani amafanya feli hii ? Ã


à Moi aussi, je vais m'isoler un instant.*<br />

11 partit là -ba et quand il appela sa mère devant la caverne, pas<br />

de répons !<br />

Mère mere !m<br />

Pas de rbponse! Il passa la têt pour voir: c'étai plein de sang!<br />

u Oh ! Ma mdre est morte ! Oh la la !=<br />

Le lièvr se doute bien que c'est son ami qui a tuà sa m&re. Ou<br />

bien qui d'autre est-ce qui aurait pu passer par là trouver cette<br />

vieille et la supprimer? Ce jour-là le Lièvr revint bien vite:<br />

Ç Ah! Pourquoi es-tu revenu si vite ?<br />

- Comme ça<br />

- Ah bon.*<br />

Alors, le soir, ils firent la cuisine. Le Lièvr alla se mettre dans la<br />

fumé et il faisait semblant de se frotter les yeux comme ça et il<br />

pleurait (4).<br />

u Alors, l'Ami, pourquoi pleures-tu ?Ã<br />

C'est le Lbmur qui demande au Lièvre<br />

-Pourquoi pleures-tu ? Qu'est-ce que tu as à te frotter les yeux ?<br />

- Tu ne vois pas, l'Ami, cette fumee qui me rentre dans les<br />

yeux ?fi<br />

Mais l'autre, le Lémur il avait déj compris:<br />

à Hà ! Il est allà voir sa mere !Ã<br />

Pendant trois jours il demeura là ..., ils faisaient la cuisine, et le<br />

Lièvr gardait toujours la part de repas qu'il avait l'habitude<br />

d'emporter, et il continuait à faire semblant d'aller n'importe où<br />

et de revenir ensuite, pour que son ami pense que sa mèr étai<br />

déj morte [depuis longtemps (5)J.<br />

-Mais, dis donc, l'Ami, tu pleures sans arrê ?<br />

- Mais tu ne vois donc pas cette fumee, l'Ami ?<br />

- Mais puisque moi, je me tiens aussi dans la fumée ici, et<br />

nous ..., et moi ..., je ne pleure pas ? Il n'y a que toi qui pleures ?<br />

- Que faire ? Avec cette fumee!~<br />

Et le Lievre avait beaucoup de peine:<br />

à Ma m&e est morte, qu'est-ce que je peux faire ? Ma mèr est<br />

morte. Qui est-ce qui a commis ce crime ?=


Akarnjaribu ule kwa kurntafuta kinywani: ewa, ule Kornba anajua<br />

ya kuwa rnarnake arnakufa :<br />

w Jisi nilomwua marnangu, yeye hakurnwua rnarnake, amenifanyia<br />

neno ya rndubira, ya uhabilifu, a? Basi, na mimi nirnekwenda<br />

nirnernwua. Ã<br />

Ule Sungura amatanabahi ya kuwa :<br />

Mwenzangu huyu, Komba huyu ndo alofanya feli hii kwa<br />

marnangu alomwua. Nini shauri yangu?<br />

Ule Sungura anaserna, kwa roho yake:<br />

à Nini shauri yangu ? Na yeye ana haki.<br />

Ule Sungura anaserna :<br />

u Na yeye ana haki. Ewa. Baada rnarnake nirnernwa na rnirni<br />

nirneweza kurnhadaa, le0 marnangu yeye ndo alornwua. Hapana<br />

rntu anojua mkabala ule illa yeye. >><br />

Ewa. Uie Sungura yuko pale, katika rnoshi tu, analia:<br />

He ! (ule Kornba akamwuliza Sungura) Nini, bwana, inakutoa<br />

machozi, tirnekaa katika ujana wetu hata leo tiko wazee, ha?<br />

sijapata kukuona kufanya rnuarnala huu, wa kukaa katika moshi,<br />

na nini, na kufuta machozi, na nini, kuna habari gani?~<br />

Hasubutu kurnwarnbia karna arnapita mtu karnwua rnarnangu,<br />

rnaana arnarnwarnbia ya kuwa rnama yetu natiwaue. A! Wakati<br />

ule wakafanya rndubira pale, ule Komba mtu anojua kuruka, ule<br />

katika ubadilifu wake, Sungura hajui kuruka, anoweza kumkaja<br />

hapa akarntoa macho, anamwogopa, he, he !<br />

Ewa. Wameketi pale hata, mwongoni mwa suku, ule Komba<br />

akarnwarnbia :<br />

à He, bwana e ! Natitokane, urnefanya habari kubwa kwangu,<br />

urnefanya habari kubwa, nirnakufwata kwa habari yako, nakamwua<br />

marnangu na mi ndo nilornwua marnako. Jisi rnarnangu<br />

alokufa ndo jisi rnarnako arnakufa. >><br />

56<br />

Basi, hadithi irnekwisha.


II essaya de faire son enquête oui, le Lému savait que sa mèr<br />

étai morte, [le Lemur devait s'êtr dit :]<br />

< Puisque j'ai tuà ma mere et qu'il n'a pas tuà la sienne, puisqu'il<br />

m'a donnà sujet de querelle et de plainte, hein ? eh bien, moi<br />

aussi je vais aller lui tuer [sa mere] !=<br />

Le Lièvr s'en est rendu compte:<br />

C'est mon ami, le Lémur qui a commis le crime de tuer ma<br />

mere. Que puis-je faire ? =<br />

Le Lièvr se disait, en lui-même<br />

Que puis-je faire ? Puisque c'est lui qui a ais on.^<br />

Le Lièvr se disait:<br />

à C'est lui qui a raison. Eh oui: puisque je lui ai fait tuer sa mère<br />

et que j'ai réuss à le tromper, maintenant c'est lui qui a tuà la<br />

mienne. Personne d'autre que lui ne pouvait savoir à quel endroit<br />

elle se trouvait.=<br />

Le Lièvr demeurait là toujours dans la fumé et il pleurait:<br />

M Hà ! (c'est le Lému qui demande au Lièvr :) Qu'est-ce qui te<br />

fait pleurer, l'Ami ? Depuis notre jeunesse jusqu'Ã maintenant que<br />

nous sommes vieux, je ne t'ai jamais vu te conduire de cette<br />

manière rester dans la fumé et te frotter les yeux. et tout et<br />

tout ... Qu'est-ce qui se passe ?Ã<br />

II n'osait pas lui dire que quelqu'un étai venu tuer sa mere,<br />

puisque c'étai lui qui avait dit de tuer leurs mères Alors ils se<br />

disputèren (mais le Lémur lui, savait grimper aux arbres !), ils se<br />

disputèren à cause de ce qu'il avait changà d'idée Le Lièvr ne<br />

sait pas grimper aux arbres, l'autre serait capable de lui sauter<br />

dessus et de lui arracher les yeux! Le Lièvr en a peur!<br />

Voilà Ils demeurèren là et un jour, le Lému dit au Lièvre<br />

Hé l'Ami! Séparons-nous ce que tu m'as fait est grave, trop<br />

grave, et moi je t'ai rendu la pareille: j'ai tuà ma mère et c'est<br />

moi aussi qui ai tuà la tienne. De mêm que ma mèr est morte,<br />

de mêm la tienne est morte aussi."<br />

Voilà L'histoire est finie.<br />

57


(1) Le swahili kornba (malgache ankornba) désign Nosy-Be une<br />

espèc assez commune de lémuriens Lernur mongoz. En Afrique de l'Est,<br />

le meme mot swahili désign un autre animal (Macrotarse).<br />

(2) C'est un lieu commun des contes que quand un personnage est<br />

réfugi dans une caverne, il use de paroles spéciale (parfois d'un chant<br />

magique) qui lui permet de n'ouvrir la caverne qu'Ã bon escient. Ici, le<br />

Lemur a épi le Libvre et donc surpris le secret des paroles convenues<br />

entre le 'Lièvr et sa mere.<br />

(3) Mwanadarnu si kuku des hommes ne sont pas des poulets-, ou en<br />

malgache olornbelo tsy akoho, est une périphras plaisante employé<br />

pour s'excuser d'aller uriner (chose que les poulets comme tous les<br />

oiseaux, ne font jamais...). Ici, le,Lemur justifie sa longue absence (il est<br />

allà tuer la m&e du Lihvre) en expliquant qu'un homme ne peut faire ses<br />

besoins n'importe où il lui faut un lieu isolà (faragha) et de î'ea pour<br />

faire ses ablutions, en bon Musulman.<br />

(4) Le Libvre ne peut s'empêche de pleurer de tristesse.. Il'va se mettre<br />

dans la fumé du feu de la cuisine, pour faire croire au Lému que c'est<br />

seulement la fumé qui le fait pleurer.<br />

(5) Le raisonnement est peu clair. Le Lihvre continue son manbge: mettre<br />

de côt une part de nourriture et remporter mystérieusemen quelque<br />

part, pour que le Lému puisse penser qu'il apporte cette nourriture Ã<br />

quelqu'un d'autre. Mais le Lièvr se doute dél que c'est le Lému qui lui<br />

a tuà sa mere.


Watoto sabaa<br />

Les sept Frère


à Mfaume huyu ana mtoto mwanamke rnrnoja tu,. ..<br />

Hapana mtu anopata kumwoa .... Ã<br />

aEt ce roi avait une fille, une seule,.,. et personne ne pouvait l'épouse<br />

... Ã


Waliketi watu mama, wamekaa katika mji. Watu wamezaya,<br />

wamezaya watoto sabaa. Watoto sabaa wanaume tu! Basi,<br />

watoto sabaa wale wamekaya, wamafanya kazi, wana shamba,<br />

wanakwenda shambani, wanatazama shamba Zao, wanakwisha,<br />

wanakwenda.<br />

Haya. Hata mwaka mmoja, mali yao yote piya, shamba ile ya<br />

mananasi, na ya miwa, na ya ndizi, na ya kafee, na ..., kula kitu<br />

iko shambani ... Basi, wanakwenda shambani kule, mali ile<br />

imeingiliwa na ndege, imeliwa yote! Imekula shamba ile yote!<br />

Wamekwenda kutazarna wamekuta, hapana !<br />

Ç ! Nini habari .... imekula shamba hii ?<br />

Wamekwenda Zao. Hata mwaka wa pili, imeliwa na ndege tena.<br />

Mwaka wa tatu, imeliwa na ndege, aa! Na kula mmoja anasema:<br />

à Mimi nnakwenda kutazama shamba.<br />

Anakwenda mmoja kutazama, anakuta imeliwa, yule mmoja<br />

mkubwa. Akenda wa pili, yule mmoja aliyefwata yule mkubwa,<br />

amekwenda kutazama, imeliwa. Amekwenda wa tatu, imeliwa,<br />

Amekwenda wane, imeliwa, wa tano, imeliwa, hata wa sita. Wa<br />

sabaa mdogo, akasema :<br />

à Mimi nnakwenda.<br />

Akenda yule wa sabaa, akatafuta kamba, akatengeneza vizuri,<br />

akasalia hata usiku, akaketi, hata ndege hizo zikaja, zikapanda<br />

kupu kupu, zikapanda, wakapanda panda, wakala ..., .bado<br />

hawakula : mfaume amekuja kutoka huko. Akenda kamfunga<br />

mfaume yule, ndege yule, akamfunga na mti kamba ile,<br />

akamfunga hodari ! Basi., akitaka kuruka hakuweza, akasema :<br />

à Ha! Nimeshikwa e! Msile shamba hiyo, msiharibu kitu, msile! *


II étai une fois des femmes, qui demeuraient dans un village.<br />

Les gens eurent des enfants, sept enfants. Tous les sept, rien que<br />

des garçons Alors, ces sept enfants demeurerent, et ils<br />

travaillaient, ils avaient un champ, ils allaient au champ, ils<br />

s'occupaient de leur champ, et quand ils avaient fini, ils partaient<br />

(1).<br />

Et une annhe, dans ce champ, toutes leurs cultures d'ananas,<br />

de cannes à sucre, de bananiers, de cafhiers, de ..., de tout, il y<br />

avait de tout dans leur champ ... Bref, ils vinrent a leur champ, et<br />

leurs cultures avaient ét visitée par un oiseau. Tout avait ét<br />

dévore Il avait dhvorà tout le champ! Quand ils vinrent voir, ils<br />

ne trouvèren plus rien.<br />

u Ah ! Quelle est cette affaire ?... Qui devore notre champ ?Ã<br />

/te partirent. Et l'anné suivante, le champ fut encore visità par<br />

des oiseaux. Le troisieme année il fut encore visit6 par des<br />

oiseaux. Et chacun de dire :<br />

%Je vais garder le champ.^<br />

Le premier alla prendre son tour de garde et il trouva que tout<br />

avait ét dhvord! Celui-là c'étai l'aînà Le deuxikme y alla, celui<br />

qui suivait juste l'aîn6 il alla prendre son tour de garde: tout<br />

avait et6 devord! Le troisièm y alla: tout avait ét dévorà Le<br />

quatrièm y alla : tout avait et6 dévor ! Le cinquième tout avait<br />

ét dévorà Et ainsi jusqu'au sixième Le septième le petit<br />

dernier, dit :<br />

Moi, je vais y aller.^<br />

Le septièm y alla, il alla chercher une corde, il l'installa bien<br />

comme il faut (2), il resta là jusqu'a la nuit, assis, jusqu'à ce que<br />

les oiseaux arrivent et se posent, battant des ailes et se<br />

dispersant dans le champ, et se mettent à manger ..., non, pas<br />

encore, il5 ne mangent pas: voici leur roi qui arrive. Ce roi, cet<br />

oiseau, il rattacha, il l'attacha a un arbre avec la corde, bien<br />

solidement! Alors, quand il voulut s'envoler, il n'y réussi pas. Il<br />

dit :<br />

çAh Je suis pris! Ne mangez pas ce champ, n'abfmez rien, ne<br />

mangez rien (3) !Ã<br />

63


Ewa. Wakasalia ndege zile, hawakuléà akatukusika hata.. . [paka]<br />

alfajiri. Akasema :<br />

u Nifungue ! Kula mtu alionishika hapa anifungue !<br />

Ewa. Haya. Akaserna:<br />

~Sikufungui, mana shamba yangu imeangamia, na wewe ndiyo<br />

ulokula. Ã<br />

Akasema :<br />

* Basi, nifungue, nitakupa ..., nini? nitakupa zawadi, nitakupa kitu<br />

nzuri kwa kuwa itakufai maesha yako. Ã<br />

Akasema :<br />

u Nipe. m<br />

Akatoa nyoya yake, rtyoya moja, akampa, akasema:<br />

aChukua hii, kana unataka kitu, kulla kitu unataka, tia tu,<br />

fukiza ..., lia ubani, utia katika moto, ufukize, insha-Llahu ta'ala,<br />

kula kitu unataka utapata.<br />

Ewa. Akamfungua. Akatoa unyoya ule, akaficha. Hata mamake na<br />

baba zake wamekuja warnekuta shamba iko vile vile ! Hapana kitu<br />

iloliwa hata moja. Furaha katika nyumba! Wakavuna vuna vitu<br />

Zao zile, wakapeleka nyumbani, wakasalia.<br />

Wale watoto wanaume sita wale wameingia rnahaba rnbaya<br />

tena. Baba na marna wanakasirika, hawataki kusema. Wakasalia<br />

wakawaaga, wakasema :<br />

SiSi tunakwenda zetu e ! Tunatoka hapa, tunakwenda zetu.<br />

Wakatoka wale watoto wanaurne sita wale, wakenda Zao. Yule<br />

mmoja mdogo yule akawafwata, wakenda zao hata wakenda<br />

wakapata mji rnkubwa, una mfaume, rrifaume huyu ana mtoto<br />

mwanarnke rnmoja tu yuko darini uko. Hapana mtu anopata<br />

kumwoa, sharti anapiga buli. Akipiga buli, ikampata ndo ..., ndo<br />

anomwoa.


Bien, les oiseaux restèren là sans manger, et lui, il se ddbattit, il<br />

se débatti ..., jusqu'à l'aurore. II dit:<br />

Délivre-moi Que celui qui m'a pris ici, quel qu'il soit, me<br />

délivr !Ã<br />

Bien. Alors, le garço lui dit:<br />

Je ne te délivr pas, parce que mon champ a ét saccagé et<br />

c'est toi qui l'as dévoré<br />

L'oiseau répondi :<br />

a Eh bien, délivre-moi et je te donnerai ..., quoi donc? je te<br />

donnerai un cadeau, quelque chose de beau, qui te rendra<br />

service toute ta vie. Ã<br />

Le garço lui dit:<br />

II s'arracha une de ses plumes, une seule, et la lui donna, an lui<br />

disant :<br />

a Prends ceci, et quand tu voudras quelque chose, quelle que soit<br />

la chose que tu veuilles, fais fumer. .., prends de l'encens, mets-le<br />

sur le feu, et fais-le fumer (4), et, s'il plait à Dieu, tu obtiendras<br />

tout ce que tu auras voulu. *<br />

Bien. Il le délivra L'oiseau s'arracha la plume et lui, il la cacha. Et<br />

quand ses parents vinrent, ils trouvèren le champ tel quel, rien<br />

n'avait 6tà d6vor6, rien du tout ! Ce fut la joie dans la maison :.Ils<br />

firent leur rdcolte et l'emportèren à la maison, et ils y restèrent<br />

Mais les six autres garçon en furent jaloux. Leurs parents<br />

eraient fâche contre eux, mais ne voulaient rien dire. Ils<br />

restèrent puis ils prirent congé en disant:<br />

Nous, nous allons nous en aller. Nous allons partir d'ici et nous<br />

en aller. Ã<br />

Et les six garçon partirent. Ils s'en all&rent. L'autre, le petit<br />

dernier, les suivit, et ils marchdrent jusqu'Ã ce qu'ils atteignent<br />

une grande ville, oà il y avait un roi, et ce roi avait une fille, une<br />

seule, qui demeurait là -haut à l'étage Et personne ne pouvait<br />

l'épouse s'il ne rc$ussissait pas à l'épreuv de la balle. Si on<br />

lançai la balle et qu'elle atteigne la fille, alors ..., alors on pouvait<br />

l'épouser<br />

Ah, c'est ainsi ?Ã


Akapewa buli kupiga, ikampata yule mwanamke. Akashikwa.<br />

[Akakaa] akamwoa.<br />

Basi, wakenda wakafanyiza, hakuna rntu anopata, hata yule<br />

akafukiza, akatia ubani pale, akaanza kupata farashi mzuri,<br />

akavaa nguo nzuri, akatengeneza vitu njema njema, akapanda juu<br />

ya farashi, amekuwa kana mfaume. Akenda kule, akapewa buli ...<br />

Akasema :<br />

u Habari iliyo hapa hii ni kadha ... Nnapiga buli.<br />

Alivokumyvoa akasalia katika mji pale. (...) Akasema :<br />

~Nenda kawaite watu mahala kadha, watoto sita wako mahala<br />

kadha, wanaume, nenda kawaite !<br />

Wakaitwa, wakaja, wakafanyiziwa furaha kubwa, wakafanyiziwa<br />

chakula, na nini ..., na hishima nzuri, wakaitwa wakaja pale.<br />

Wakaulizwa :<br />

Sasa nyinyi rnko wangapi ?<br />

- Sisi hapa tuko sita.<br />

- Nyinyi rnmezaliwa wangapi ? Ã<br />

Wamesema :<br />

Tumezaliwa sabaa, Iakini ...<br />

- Mmoja iko wapi ?<br />

- Aa, mmoja amepotea hatujui mahala alokwenda. Sijui amefanyaje,<br />

sijui mahala alokwenda. n<br />

Akasema kwa kuwa :<br />

a Basi, rnkirnwona mtamjua?<br />

- Aha, tikimwona tutamjua.<br />

Ewa. Basi :<br />

u Iko wapi yeye ?<br />

- Hatujui. Ã<br />

Akasema :<br />

u Basi nyinyi harnunjui ?<br />

- Aa hatukujui.<br />

66


Alors, [les six garçons vinrent essayer, mais aucun ne rbussit.<br />

Alors, lui. il fit fumer son talisman sur le feu, il y mit de l'encens,<br />

et aussitô il eut un cheval magnifique, des habits magnifiques,<br />

tout un attirail splendide, et il monta sur son cheval: on aurait dit<br />

un roi. Il alla. là -bas et on lui donna la balle ... Il se dit:<br />

a Ce qui se passe ici, c'est telle et telle chose ... Je vais lancer la<br />

balle. -<br />

On lui donna la balle, et il la lança et elle atteignit la jeune fille.<br />

On se saisit de lui. Il demeura et épous la jeune fille.<br />

Aprè l'avoir épousé il resta dans cette ville (...). Il dit: çAlle<br />

appeler des gens qui sont ii tel endroit, six jeunes gens qui sont<br />

à tel endroit. Allez les appeler. Ã<br />

On alla les appeler, ils vinrent, et on fit grande rbjouissance, on<br />

fit grand festin, et quoi encore ..., beaucoup d'honneurs, on les<br />

appela et ils vinrent là -bas On leur demanda:<br />

N Eh bien, .combien êtes-vou ?<br />

- Nous sommes prbsentement six.<br />

- Mais vous étie combien de frhres ?<br />

- Nous &ions sept, mais ... (5).<br />

- OÃ est l'autre ?<br />

- L'autre nous l'avons perdu, nous ne savons pas oà II est allé<br />

Je ne sais pas ce qui lui est arriv6 ni oà il est al/&<br />

II dit :<br />


Akasema :<br />

Basi, mimi ndo ndugu yenu. Nimekuja hapa, nimeowa mfaume<br />

huyu, nimesalia hapa, nirnekaa rnimi na yeye hapa. Basi namkae<br />

hapa nyinyi, msaidie katika mji. Ã<br />

, Wakatafuta wanawake, wakaowa, wakasalia katika rnji ule,<br />

wakasalia wakenda wakaita marna Zao. baba Zao, wakaja Zao<br />

katika mji wa mfaume ule. Wakasalia wakakaa hapa.


- Non, nous ne te connaissons pas.<br />

- Eh bien, c'est moi qui suis votre frhre. Je suis venu ici et j'ai<br />

bpous6 cette princesse, et je demeure ici avec elle. Et vous aussi<br />

demeurez ici, et soyez mes aides dans cette ville (6).<br />

Ils se cherchdrent des femmes, ils tes épousère et ils<br />

resthrent dans cette ville, ils y restèren et allèren appeler leurs<br />

parents qui vinrent dans la ville de ce roi. Et ils y restèren et y<br />

demeurèrent<br />

(1) Allusion au systdme des cultures sur brûli oà on defriche et<br />

ensemence une parcelle de forêt souvent assez loin du village, qu'on<br />

abandonne ensuite jusqu'au moment des operations de sarclage puis de<br />

recolte.<br />

(2) II tend un pibge pour attraper l'oiseau.<br />

(3) Le "roi des oiseaux= comprend qu'il a bt6 pris au pibge, et ordonne A<br />

ses sujets de ne rien abîme dans le champ, pour pouvoir negrnier sa<br />

libdration quand le maîtr du champ se pdsentera.<br />

(4) Le u roi des animaux" est un gbnie, et la plume qu'il donne au jeune<br />

homme est un talisman magique: en la présentan au-dessus d'une fumt4e<br />

d'encens, son possesseur peut obtenir que ses vœu soient immediatement<br />

r4alist4s.<br />

(5) La conteuse baisse la voix et imite le ton ernbarrassb des frbres qui<br />

' n'osent pas dire qu'ils ont rejet6 leur cadet.<br />

(6) Les frère afnes sont pardonnes et reçu par leur cadet, mais avec<br />

une position subalterne.<br />

69


a<br />

à Akenda akachukrfa farashi wawili, ... kafwatana na ndugu yake Ã<br />

à Il prit les deux chevaux, et ils partirent, avec sa saur Ã


Mchunga Simba<br />

Celui qui menait paîtr<br />

les Lions


à Mfalume ! Kuna wageni walokuja kwangu, mwanamke alohapo kama<br />

mwefi wa arubatashara ! n<br />

Ç ! Roi, j8ai des h6tes qui sont venus chez moi, avec une femme<br />

qui est belle comme la pleine lune ! Ã


a An&mwona ndugu<br />

l<br />

yak* faxk ghorata y mfaluka wala hakumjali kama<br />

yule ndo ndugu yangu Ã<br />

à Et if vit so soeur aux &toges du polois mal, et elfe fit semblant<br />

de ne pas le reconnaftre n


Kuna Mwarabu, Mwarabu huyo amaowa rntoto mwanamke.<br />

Amakaa kadiri ya mwaka rnmoja, mwaka miwili, amazaa mtoto<br />

mmoja tu. Na Mwarabu huyo rntu tajiri mabulaghi. Ewa, Katika<br />

hii, huyu Mwarabu amamwarnbia ..., amakwenda na ule mke<br />

wake, ule rnke wake amatwaa mimba, amatwaa mimba, arnazaa<br />

mtoto mmoja huyo huyo. Mtoto mmoja tu, mrnoja mwanamume<br />

tu.<br />

Akamwambia rntoto wake ya kuwa:<br />

qNnasafiri, walakini karna mamako amazaa mtoto rnwanamke,<br />

muwe, muwe ndugu yako! Muwa halla halla!<br />

Amekwenda hata yule rnwanamke arnakuja amazaa, amazaa,<br />

amazaa mtoto mwanamke, alipozaa mtoto mwanamke yeye, yule<br />

kijana mwanamume akamwuliza mamake :<br />

Nini shauri ? Hali umaosikia wewe na hali baba alosema hapa,<br />

ya kuwa 'karna marnako amazaa mtoto mwanamke, muwe'. Je ,<br />

shauri, mama ? =<br />

Marna akasema :<br />

Sijui, wewe ndo una shauri.<br />

- Basi afadhali mtoto huyu turnchukue, tumpeleke shamba, ewa,<br />

ule kumandera, nokowa, mtumwa, atamlea. Mimi nakenda<br />

kurnwambia kwanza. >><br />

Ewa. Mtoto mwanamume ule amakwenda amemwambia siri<br />

yake yule nokowa. Mana huitwa nokowa mtu ..., yaani mtu<br />

anaongoja shamba. Ewa. Amakwenda kule amamwambia ya<br />

kuwa :<br />

Babangu amaniarnbia kama mamangu, aa ? nyuma yangu huku,<br />

aa amazaa mtoto mwanamke, nirnuwe. Ã<br />

A ! Yule nokowa amesema :<br />

Aha, haifai, jukumu kubwa, arnasema.<br />

- Aha, kauli babangu alosemà Sisi ..., nimeuliza mamangu,<br />

amasema 'wewe ndo unajua'. Basi, mtoto huyo amana. >)


II y avait un Arabe, et cet Arabe avait épous une jeune fille. Il<br />

demeura avec elle a peu pr&s un an ou deux, puis il en eut un<br />

enfant, un seul. Et cet Arabe &ait quelqu'un de riche, d'éminent<br />

Et alors, cet Arabe dit ..., il alla trouver sa femme, et sa femme fut<br />

enceinte, elle fut enceinte et accoucha d'un enfant, un seul. Un<br />

seul, un garçon<br />

II dit<br />

son fils<br />

Je pars en voyage, et si mèr accouche d'une fille, tue-la, tue<br />

ta sÅ“ur N'oublie pas : tue-la !Ã<br />

II partit et la femme accoucha, et quand elle accoucha ce fut une<br />

fille qu'elle mit au monde. Quand elle eut accouchà de cette<br />

enfant, le jeune garço demanda à sa mère<br />

Qu'allons-nous faire ? Tu as bien entendu ce que mon pèr a<br />

dit ici: que si ma mèr accouchait d'une fille, je devais la tuer.<br />

Alors, que faire, mèr ?*<br />

Sa mèr lui répondit<br />

J e ne sais pas. C'est à toi de décider<br />

- Eh bien il vaut mieux que nous prenions cette enfant et que<br />

nous l'envoyions à la campagne. Et l'intendant, le Garde, un<br />

serviteur, relèvera Je vais d'abord le prévenir.)<br />

Et le jeune homme ana dire son secret au Garde. Parce qu'on<br />

appelait Garde celui qui ..., c'est-Ã -dire celui qui a la garde de la<br />

plantation (1). Il y alla et lui dit:<br />

'Mon pèr a dit que si ma mère aprè moi, hein ? si elle avait<br />

une fille, je devais la tuer. Ã<br />

Le Garde répondit<br />

Ah non, c'est impossible, c'est une trop grande responsabilité<br />

- Mais c'est là la parole de mon père Et nous ..., j'ai demandà a<br />

ma mère et elle m'a dit 'c'est toi qui sais'. Alors, cette enfant, je<br />

te la confie. >><br />

75


Akenda akamchukua ule mtoto kwa mamake usiku, akampeleka<br />

kule, bila watu kujua. Ewa. Akarnlea, akamlea, akamlea yule<br />

nokowa, ule kumandera wa shamba, hata mtoto amakuwa rntu<br />

mzima tena.<br />

Ewa. Amakuja amamwambia ule ..., kijana, ndugu yake ule<br />

mtoto, mkubwake ule mwanamke, amakwenda amamwuliza<br />

nokowa :<br />

à Je shauri ? )><br />

Nokowa amesema :<br />

~Afadhali mhamishe huyu. Wewe una jamaako pahala pengine,<br />

mchukue mpeleke huko kwa jamaako huko. :><br />

Ewa, ewa. Wakati ule, ule ndugu yake mwanamurne amakuja<br />

amamchukua usiku, alipomchukua amampeleka kwa mamake,<br />

mwanamuke mzuri sana sana sana imezidi mpaka ! Akamwambia<br />

mamake ya kuwa :<br />

Fanya mkate, nichukue nimpeleke huyu. Nimpeleke kwa jamaa<br />

yangu. Ã<br />

Ewa. Aka ..., mamake akasimama akafanya zawadi ya kula njiani,<br />

mana mbali. Amakwenda kadiri ya suku kumi katika farashi.<br />

Ewa. Akatafuta farashi, karnwuliza nokowa:<br />

( Hapana farashi mzuri huku ? Ã<br />

Amesema :<br />

u Wako wawili. Wanasikia hata neno ya mwanadarnu. >><br />

Ewa, akenda akachukua farashi wawili, wakafanya mikate, na vitu<br />

watokula njiani, ewa, kafwatana na ndugu yake. Amapanda<br />

farashi ule ndugu yake mwanamume, ne ule mwanamke<br />

amapanda farashi. Wamechukua vitu Zao, vyakula.<br />

Ewa. Wamekwenda suku ya kwanza, wamekwenda suku ya pili,<br />

wamekwenda suku ya tatu, suku ya nne mshitu mkubwa. Ameona<br />

simba njiani, ameona simba, akamwambia yule ndugu yake:<br />

Wewe keti nyuma, nyuma yangu hapo. ;>


II alla prendre l'enfant chez sa mère de nuit, et l'emporta lÃ<br />

bas, sans que personne le sache. Le Garde, l'intendant de la<br />

plantation l'bleva, il l'bleva, il l'bleva, jusqu'Ã ce que l'enfant arrive<br />

à l'âg adulte.<br />

II vint dire ..., le jeune homme, le frdre de l'enfant, le grand<br />

frère il vint demander au ~arde:<br />

u Qu'allons-nous faire ?Ã<br />

Le Garde rbpondit:<br />

-11 vaut mieux que tu remmènes Tu as des parents ailleurs,<br />

prends-la et ernrnene-la chez tes parents.<br />

Sa mdre se leva et prkpara des provisions à manger en chemin<br />

(2), parce que c'&ait loin. Il marcha à peu prds dix jours cheval.<br />

II chercha un cheval, il demanda au Garde:<br />

u N'y a-t-il pas un beau cheval ici ?<br />

- En voici deux. Ils comprennent mêm le langage humain. Ã<br />

11 prit les deux chevaux, ils prirent les gâteau et les choses pour<br />

manger en chemin, et ils partirent, lui et sa sœur Tous deux<br />

montdrent leurs chevaux et emportèren leurs affaires, leurs<br />

provisions.<br />

Ils marchèren un jour, deux jours, trois jours, et le quatrièm<br />

jour ils trouvèren une grande forêt Il vit un lion sur le chemin, il<br />

vit un lion et dit à sa sœur<br />

u Reste en arrière toi, par ici, derrièr moi. *


~imba anakuja, simba ana watoto wawili, simba na mke wake<br />

pale pale, na simba ule mwanamme. Watu wanne hao, wawili<br />

watoto, wawili mke na mume, na dume.<br />

Ewa. Simba anataka kuja kumtafuna anampija kofi moja,<br />

amatanganyika tanganyika hiyo us0 wake wote, simba amaanguka<br />

amakufa. Ule mwanamke anataia kukimbia, mamake wale<br />

watoto, watoto wamamfwata marra yao, ewa... Halafu ule simba<br />

mwanamke akamjia ule mwanadamu, akamwambia :<br />

"He we mwanadamu! Huyu mume wangu tu umeweza kumtia<br />

kofi na amevurugika yote piya, nafsi yote ha! Basi amakufa. Basi<br />

sasa hii mirni niwache, mi mwanamke. Niwache mimi, nnakupa<br />

kitu itokufaa maisha yako. n<br />

Akatoa watoto wake wale, akawaambia<br />

Watoto wakamwambia :<br />

Wewe mama yetu ?<br />

- Mimi mama yenu ?<br />

- Ewa.<br />

- Basi, nnakupeni huyu. Mmaona hii neno huyu baba yenu<br />

ilompata hapa. Amempija kofi moja chini, kisha amevurugika,<br />

amakufa, kaifa mimi mwanamke sina nguvu hapa sisi sote<br />

tutakufa. Basi, namumfwate huyu killa neno anosema, insha-<br />

Llahu ta'ala, namfwate. Msihalifu neno yale. Wakati ule nami<br />

nakwenda zangw. ;><br />

Ewa. Amamwambia ule mwanadamu (ule alompija kofi mume<br />

wake, akafa), ewa, haya :<br />

c Kwa herini, mimi nakwenda, insha-Llahu ta'ala mimi nitawaona<br />

watoto wangu mengoni mwa suku. >><br />

Ule mwanadamu akasema :<br />

< Usitia khofu wewe. :><br />

Anaingia mshituni pale, wale simba wanakula chakula. Wamakwenda<br />

hata wamepata mji mkubwa, mji wa kifalrne. Kuna mzee<br />

njiani ..., hapo ..., nyumba yake, wakaingia, ewa, na ule ndugu


Le lion s'avança il avait deux petits et une lionne, c'étai un mâle<br />

Ils etaient quatre, les deux petits, la lionne et lui, le mâle<br />

Au moment ou le lion allait le dévorer il lui donna une gifle,<br />

une seule et lui broya complètemen la face. Le lion s'6croula,<br />

mort. La femelle voulut s'enfuir, la mèr des petits (les petits<br />

avaient suivi leur mère) et ... Puis la lionne s'est approché de<br />

l'homme et lui a dit:<br />

< 0 toi, l'Homme ! Mon mari que voici tu as ét capable d'une<br />

seule gifle de le jeter à terre sans vie, et le voilà mort! Alors,<br />

maintenant, laisse-moi, moi qui ne suis qu'une femme, laisse-moi,<br />

et je te donnerai quelque chose qui te sera utile toute ta vie. >><br />

Elle se tourna vers ses petits et leur dit:<br />

Qui suis-je ?Ã<br />

Les petits répondiren :<br />

Tu es notre mère<br />

- Je suis votre mèr ?<br />

- Oui.<br />

- Eh bien, je vous donne à celui-ci. Vous avez vu ce qui est<br />

arrivà à votre père Il lui a donnà une seule gifle qui l'a jetà Ã<br />

terre, mort, a plus forte raison moi une faible femme. Nous<br />

péririon tous ici. Alors, suivez-le. Quoiqu'il vous commande,<br />

suivez-le, avec la grâc de Dieu. Ne désobéiss pas a sa parole.<br />

Et maintenant, moi aussi, je vais partir. >><br />

Et elle dit a l'Homme (celui qui avait donnà une gifle a son mari,<br />

et il en étai mort):<br />

%Adieu, je m'en vais, je reverrai mes enfants un jour, avec la<br />

grâc de Dieu. >><br />

Et /'Homme lui dit:<br />

N'aie crainte !Ã<br />

Elle rentre dans la forêt et les lions mangent leurs repas. Ils<br />

marchèren jusqu'à ce qu'ils atteignent une grande ville, une<br />

capitale royale. Il y avait un vieillard sur le chemin,,., là ,.. sa


yake. Ule kijana rnwanamurne anakwenda kufurna nyama, akija<br />

akiwapa pale. Hawatoi yeye, warnaketi pale, wale simba wawili,<br />

watoto wa simba, ewa, hata ule mzee amakwenda amamwarnbia<br />

mfalume ya kuwa :<br />

A i ! Mfalume ! Kuna wageni walokuja kwangu, mwanamke<br />

alohapo karna mwezi wa arubatashara!<br />

- Ha ! Basi he, shauri yak0 wewe ni nini hata atakuja nyumbani<br />

kwangu mirni ? ¥<br />

Yule rnfalume anosema. Arneserna ..., akasema:<br />

Ninajua mimi neno hata ntofanya hata yeye atakuja kwako bila<br />

ndugu yake kujua, ndugu yake rnwanamume.<br />

Narnna gani 7 '><br />

Nenda katafute kitu, e, kasurnba, nini, nini, tiwape wale nyama<br />

wale, tutie katika nyama, wakija wakilewa nitaweza kurnleta rnirni.<br />

Wakati huo ndugu yake atakuwa akifuma nyama huko. ¥<br />

Ewa. Ule mfalume akafanya shauri akapata vitu zile, akampa<br />

mzee yule, mzee yule akachukua vitu zile. Ewa. Ule asubbuhi<br />

anakwenda zake kufuma fuma yeye, harudi ila adhuhuri. Ewa.<br />

Warnepewa wale, warnekula, wamelewa, wamemchukua yule<br />

mwanarnke, warnernpeleka kwa mfalume. Mfalurne amemwoa saa<br />

ile ile.<br />

Ewa. Ule ndugu yake mwanamme yule alokwenda kufurna<br />

ndege akija anamwuliza rnzee :<br />

a Iko wapi yule ndugu yangu ? Ã<br />

Akasema :<br />

UA, ndugu yak0 yule amakwenda faragha. Ã<br />

Hata laaswiri :<br />

u Ai ! Faragha narnna gani? a<br />

Na vile anampeleka kwa mfalurne.


maison, ils y rentrèrent oui ..., avec sa sœur Le jeune homme<br />

partit à la chasse pour avoir de la viande à leur donner. Il ne les<br />

fit pas sortir, les deux lions, les lionceaux, et alors, le vieillard alla<br />

dire au roi:<br />

,y 0 Roi, j'ai des hbtes qui sont venus chez moi, avec une femme<br />

qui est belle comme la pleine lune (3)!<br />

- Ah ! Et dis-moi comment faire pour qu'elle vienne jusque chez<br />

moi !Ã<br />

C'est là ce que le roi lui dit. Il répondit<br />

=Je sais quel moyen je vais employer pour qu'elle vienne chez toi<br />

sans que son frèr le sache.<br />

- Et quel est ce moyen ?<br />

- Procure-toi une chose ..., une drogue, que nous donnerons Ã<br />

ces fauves, nous la mettrons dans leur viande, et quand ils seront<br />

assoupis, je pourrais te l'amener. A ce moment-là son frere sera<br />

sorti pour aller à la chasse. >B<br />

Et le roi fit en sorte de se procurer ce produit, et il le donna au<br />

vieillard qui le prit. Et l'autre partait à la chasse le matin et ne<br />

rentrait que le soir. On leur donna la drogue, ils la mangdrent et<br />

s'assoupirent, et on prit la femme et on l'amena au roi qui<br />

l'épous sur le champ.<br />

Quand le frèr revint de la chasse aux oiseaux, il demanda au<br />

vieillard :<br />

Oà est ma sÅ“u ?Ã<br />

Le vieillard répondi :<br />

Oh. ta sÅ“u est allbe faire ses besoins. Ã<br />

Mais le soir:<br />

Oh. en voilà une manièr d'aller faire ses besoins!~<br />

Et en réalit il l'avait amende au roi.


Imeswiri yule ndugu yake arneshika harnu kubwa ilozidi rnpaka.<br />

Alivoshika harnu anaternbea ternbea rnjini pale, wale simba<br />

nahatana nao, na nini, anarnwona ndugu yake katika ghorofa ya<br />

mfalume, wala hakurnjali karna yule ndo ndugu yangu. Anasumbuka<br />

hata kitu ya kula hajui yule ndugu yake rnwanarnrne<br />

(...).<br />

Wakati ule (...) rnfalurne akachukua sirnba wawili wale,<br />

akajenga nyurnba ya chuma, akawatia. Ewa. Ule akasalia, ndugu<br />

yake rnwanarnrne yuko katika taabu sana. Ewa.<br />

uAi! Ndugu yangu nilornchukua kutokea huko kuja hapa, ai!<br />

rnfalurne arnernchukua arnamwoa anga asinangalie mimi, walakini<br />

yeye ananifanya adu-Allahi adu-ar-rasulli tena, namna gani ?<br />

Kweli neno babangu alonarnbia.<br />

Wakati ule akatoka rntu akasema ya kuwa akachukuliwe yule<br />

akafungwa ule ndugu yake rnwanarnrne, mfaurne akarnfunga.<br />

Sirnba wanachukuliwa na watu kwenda kuwalisha na nini,<br />

wanawatafuna wote. Wote wawili wale wanakaa, wanatafuna<br />

wanadarnu wale. Ewa. Mwanadamu mrnoja anarudi anarnwambia<br />

rnfalume :<br />

u A ! Mfalurne ! Watu wale hawashikiki sirnba zile. Fulani, Fulani,<br />

Fulani timefwatana kwenda kuwalisha, wote warnetafunwa,<br />

wametala lala, hapo sirnba.<br />

Kuna rntu rnrnoja akarnwambia rnfalume<br />

~Mtoe huyo gerezani, katika kifungo, a? Yeye ndo ataweza<br />

kuwalisha nyarna. *<br />

Akatolewa ule ndugu yake rnwanarnke yule alolewa na rnfalume.<br />

Akatolewa akapelekwa katika zizi. (...).<br />

u Je wako wapi sirnba hao?~<br />

Simba walipomwona alivofunguwa mwango walinguruma ha ha<br />

ha ha, ha ha ha ha! Nchi ikatetemeka. Wamekuwa watu wazima,<br />

wamekuwa wakubwa tena wale simba. Ewa. Nchi ilipotetemeka<br />

akawachukua hivi, a?<br />

82


Et il se trouva que le frèr futpris d'une grande tristesse, d'une<br />

tristesse insupportable. Sous l'effet de cette tristesse, il partit se<br />

promener à travers la ville, accompagnb de ses lions, et tout et<br />

tout ... Et (1 vit sa sœu aux btages du palais royal, et elle fit<br />

semblant de ne pas le reconnaître Il en eut tant de peine qu'il en<br />

oublia de manger, le frèr (...).<br />

A ce moment-là (...) le roi s'empara des deux lions, il fit<br />

construire une cage de fer et les y enferma. Et lui, le fibre, il<br />

demeurait dans'le plus grand malheur:<br />

Hélas ma sœu que /'avais conduite jusqu'ici, le roi l'a prise et<br />

l'a épousà sans mêm me regarder, et au contraire, elle, elle me<br />

traite comme un ennemi de Dieu et de son prophète Comment<br />

est-ce possible ? Ah, elles étaien bien vraies, les paroles de mon<br />

pèr ln<br />

A ce moment-là quelqu'un dit au roi de s'emparer du frere de<br />

la jeune fille et de l'enfermer, et le roi le fit enfermer. Les lions<br />

furent wrienes par des gens qui les menaient paà tre mais 11s les<br />

uevorerent tous, Ils étaien là tous les deux et ils devoraient ces<br />

gens-là Un seul put s'echapper et revint dire au roi:<br />

0 Roi, ces êtres ces lions on ne peut les garder. Nous étion<br />

oartis ensemble avec Untel, Untel et.Unte1 pour les mener paître<br />

et tous ont et6 dévore par les lions, ils sont la, gisant de tous<br />

côté N<br />

Quelqu'un dit au roi:<br />

Retire cet homme de sa prison, de ses liens. C'est lui qui saura<br />

mener paîtr les fauves (4). >)<br />

On retira de prison le frere de la jeune fille que le roi avait<br />

épousé On l'en retira et on l'envoya au parc à bestiaux. (...).<br />

Alors, ou sont-ils, ces lions ?=<br />

Quand les lions virent le garço qui ouvrait la porte, ils<br />

rugirent: ha ha ha ha, ha ha ha ha! La terre en trembla. C'est<br />

qu'ils étaien devenus adultes, ils étaien maintenant grands, les<br />

lions. Aprhs que la terre eut tremblé il les emmena comme ça<br />

hein ?<br />

87


* Haya, namunifwate ! Ã<br />

Wakarnfwata, akawalisha lisha pale, na nini, akawarudisha jioni<br />

kumechinjwa nyama, ng'ornbe mzirna, wakachirnuliwa warnawatupia<br />

hivi wamakula, wakimwona wao hufurahi furaha kubwa na<br />

kuchezesha kichwa narnna hiyo, wakimwona yule kijana mwanarnme<br />

anornalea, hata mwisho akasimamisha zita yule kijana<br />

mwanarnme na mfalume.<br />

Mfalume akapeleka watu, jeshi ya watu kwenda kupijana nae,<br />

akawaturna,wale simba ya kuwa:<br />

~Narnwatafune piya! Kama hamuwezi kuwatafuna nawauwawe<br />

piya ! >><br />

Simba wakasimama kwa amuri ya yule kijana mwanamume, a,<br />

katafunwa watu wale, watu wale wakauwawa piya na simba.<br />

Waliosalia nusu wakatafunwa, mmoja amepija mbiyo amakwenda<br />

kumwarnbia mfalume :<br />

à Ai ! Mfalurne ! Simba zile ndo zirnehatilisha watu.<br />

Mfalume tena akatoa watu, jeshi ya watu, ewa, kaagizia watu<br />

wakaja :<br />

J e shauri? ,<br />

Amba :<br />

-Je, rntu mrnoja huyo mtapijana naye ! Ã<br />

Wakaingia watu wale w& piya, wakauwawa piya. Akamchukua<br />

waziri, ule kijana rnwanamume ndugu yake yule kijana mwanamke,<br />

a? akamwua, akamchukua na rnfalume, akamwua,<br />

akamchukua yule ndugu yake yule, akarnwua vile vile. Akarudi<br />

mjini. Amekwenda mshituni katika farashi, katika suku sita<br />

amawasili, amawasili mshituni pale, kuwasili pale, kamwona ule<br />

marna yao sirnba.<br />

-Je habari yak0 ? Ã<br />

Akamweleza habari zile piya, ikarnwelea yule marna yao sirnba<br />

akawabusubusu wale watoto wake.<br />

; Je ? 2s<br />

Am ba :<br />

à Kila neno ulotiambia marna, timefanya ! Ã


Allons, suivez moi !Ã<br />

Ils le suivirent, et il les fit paîtret tout et tout, et il les ramena le<br />

soir, et on tua un gros bœuf on le dbcoupa et on leur en jeta<br />

aussi, et ils en mangbrent. Et en le voyant, les lions manifestdrent<br />

une grande foie en remuant la têt comme ça en voyant le jeune<br />

homme qui s'occupait d'eux. Et, ZI la fin, le jeune homme declara<br />

la guerre au roi.<br />

Le roi envoya ses hommes par armbes entihres, pour le<br />

combattre, mais lui il envoya ses lions, en leur disant de les<br />

ddvorer tous.<br />

qc Et'si vous n'arrivez pas A les dévorer tuez-les seulement tous !Ã<br />

Les lions obéiren aux ordres du jeune homme, ils devorerent et<br />

tuèren les hommes. De ceux qui restèrent la plupart furent<br />

dévor&s et un seul s'enfuit et vint dire au roi:<br />

u O Roi, ce sont ces lions qui ont détrui tes hommes!^<br />

Le roi envoya d'autres hommes par armée entières il les fit<br />

venir, et quand ils furent arrives:<br />

Que devons-nous faire ?<br />

- Eh quoi? C'est cet homme tout seul que vous devez<br />

combattre. =<br />

Ils y partirent tous et tous furent tués Le jeune homme, le frèr<br />

de la jeune fille, s'empara du vizir et le tua, il s'empara du roi, et<br />

/$ tua, il s'empara de sa sœur et la tua pareillement. Il revint à la<br />

ville. Il partit i3 cheval et avanç pendant six jours à travers la<br />

forët arrivà dans la forë il rencontra la mèr des lions.<br />

à Alors, quelles nouvelles ?w<br />

II lui expliqua tout ce qui lui &ait arrivé et tout étai clair pour<br />

elle, et elle embrassa ses enfants:<br />

u Alors ?<br />

- Tout ce que tu avais dit, nous l'avons fait. w


Basi akamwambia yule mwanadamu :<br />

u Nnakupa amana hii, watoto hao wawe kwako, maana itashuka<br />

zita kwako nyumbani kwenu. Ã<br />

Wakati ule, ule mwanadamu akawaambia wale watoto wa simba,<br />

wakasema :<br />

ÇTauan wa karaani sisi tinakufwata wewe, hatumfwati mtu<br />

mwengine, mama yetu si titamwona tu. Ã<br />

Kwenda mjini pale, kasimama zita pale. Akenda akamwambia<br />

wale sirnba ya kuwa zita hii inasimama, wakasema:<br />

Naije !<br />

Zita mfalume mwengine amakuja, amapijans naye, watu wale<br />

warnaangamia piya, wote piya. Amakuja mara pili na watu wengi :<br />

wote wamaangamia.<br />

Basi, imakwisha.


Alors, elle lui dit:<br />

M Je te les confie, que les enfants restent avec toi, parce qu'il va y<br />

avoir une guerre chez vous. Ã<br />

Alors, l'Homme parla aux lionceaux, et ils lui dirent:<br />

à Quoi qu'il advienne nous te suivrons, nous ne suivrons<br />

personne d'autre, notre mhre, nous pourrons toujours la revoir. Ã<br />

Quand ils arrivdrent t3 la ville, la guerre btait déj dbclarée ils lui<br />

dirent :<br />

Laisse-ta venir !n<br />

Et cette guerre, c'étai un autre roi qui vint le combattre, et tous<br />

ses hommes furent anbantis, tous jusqu'au dernier. Il revint une<br />

deuxièm fois avec des hommes encore plus nombreux: tous<br />

furent anéantis<br />

Voilà L'histoire est terminée<br />

(1) Le conteur explique le mot nokowa. Cf. Sieere, 1889, p. 497, note 68:<br />

Plantations in Zanzibar have generally an Arab overlooker, called<br />

Msimamizi, a chief slave who is called Nokoa, and a second head slave<br />

called Kadamu. Ã<br />

(2) C'est un lieu commun des contes: le héro qui part pour une quêt<br />

emporte des mikate (çpain ou = gsteaux ", malg. rnokary) en guise de<br />

provisions.<br />

(3) Une femme qui est belle comme la pleine lune È littéralemen kama<br />

mwezi wa arubatashara -comme la lune au quatorzi6me jour*. Metaphore<br />

traditionnelle pour parler d'une femme d'une grande beaute: le<br />

quatorzièm jour de la lunaison est celui de la pleine lune. Cf. en dialecte<br />

malgache de /?le de Mayotte l'expression parallèl karaha atao ny fanjava<br />

fol0 efatra amby.<br />

(4) Bien qu'il soit un fauve, le lion est imaginà A l'instar du bœuf il faut<br />

le mener à paà tr '>.


Mwana Miaa<br />

Fille de Palmier


çKill mji anoupata anadiizwa tu :<br />

- Mwanamke umampata wapi ? n<br />

a A choque ville ob II abordait, on lui demandait toujours :<br />

- OII as-tu trouvà cette femme ? a


Alikuwa rntu, zarnani, rnasikini, dhalili, hana kitu, kazi yake<br />

kwenda kukata rniaa. Akaupata rnzigo rnrnoja, akaja akauza,<br />

akenda akanunua mchele. Akipata mchele ule, anakuja pale,<br />

anapika anakula. Ile anokata leo anaweka, alokata jana irnakauka<br />

ndo anokwenda kuuza. Basi.<br />

Hata siku hiyo akaja, akenda akakata miaa kule, akapata, akija<br />

na rniaa, anakuta nyumba yake ile irnagauka nyumba ya dari.<br />

Anasikia watu wanatwanga buni ndani ...<br />

(- Ndani ya nyumba ile.)<br />

Ndani ya nyumba ile kinu ya chuma twa, twa, twa!<br />

-Ai ! Nyumba yangu karna ilikuwa hapa ! Irnakwenda wapi ?<br />

Ule rnwanamke darini akamuona :<br />

à MWingizeni, bwana, nyurnbani !<br />

Akenda akatwaliwa pale :<br />

CC ~già huko ! Ã<br />

Akaingizwa ndani kule, akavuliwa rnatambara ya ushi ile rnbovu<br />

ile. Akatwaliwa, akapelekwa rnrabani na rnaji ya moto. akasuguliwa<br />

vizuri, akapewa viatu, makubadhi rniguuni, akaingizwa ndani.<br />

à Je bwana, habari ya siku nyingi?<br />

- A, njerna tu. Ã<br />

Arnagauka ule bwana, sura, amakuwa kijana. Akasalia pale,<br />

wanaketi.


II y avait un homme, -au temps jadis, pauvre, mais pauvre,<br />

misdrable, qui n'avait n'en. Son métier c'étai d'aller couper des<br />

feuilles de palmier (1). Quand il en avait un paquet, il le vendait<br />

et il allait s'acheter du riz. Quand il avait eu son riz, il revenait ici,<br />

il le faisait cuire et il mangeait. Les feuilles qu'il coupait chaque<br />

jour, il les mettait de côtà et celles qu'il avait coupée la veille,<br />

qui étaien sèches il allait les vendre. Voila.<br />

Et, un jour qu'il revenait d'aller couper des feuilles de palmier,<br />

en rentrant avec son paquet, il trouva sa maison transformde en<br />

une maison à étage Il entendit des gens .4 l'intérieu qui pilaient<br />

du cafà ...<br />

(- A l'intérieu de la maison).<br />

A l'intérieu de la maison, dans un mortier de fer, tchang, tchang,<br />

tchang !<br />

dourtant je croyais bien que ma maison étai ici! Oà est-elle<br />

passbe ?n<br />

La femme qui dtait1.4 l'étag l'avait vu:<br />

u Veuille entrer dans ta demeure. Monsieur!*<br />

On vint le chercher lÃ<br />

Entre !n<br />

On le fit entrer dans la maison, on lui enleva ses misérable<br />

loques puantes, on les lui enleva, on l'amena aux bains oà il y<br />

avait de l'eau chaude, on le frictionna agreablement, on lui donna<br />

des chaussures, des sandales à mettre aux pieds, et on<br />

l'introduisit dans les appartements.<br />

u Quelles nouvelles, Monsieur (Z), depuis tout ce temps ?<br />

- Tr& bonnes.<br />

L'homme se sentait tout transformé son visage ... Il avait rajeuni.<br />

II resta la et ils demeuraient ensemble.


Usiku, mwanarnke akamwarnbia :<br />

drnuriddunia, mrne wangu, sijekuna le0 na kesho, urnakwenda<br />

rnsafara karna rnjini hapa au mbali rnbali, ukaarnbiwa: 'mwanamke<br />

ule urnampata wapi ? usiseme : 'rnwana miaa de', sema :<br />

nirnternpata hurnu hurnu tu'<br />

- Ewa.<br />

Akanunua jahazi baghala kubwa ule rnwanarnke, akampa<br />

rnwanarnrne, hiyo. Sabu chakula ndani huko inotoka hajui (...).<br />

Marashi ndo anokoga ndani huko.<br />

Akitoka kwenda rnsikitini Jumaa :<br />

a E bwana e ! Mwanarnke ule irnarnpata wapi wewe?<br />

A ! Nimarnpata hurnu humu ...<br />

- A ! Mzuri rnwanarnke ule!<br />

- A ye ye ye! Mfaurne, mke wa rnasikini, miguu zake ndo sura<br />

ya mke wako! Ã<br />

(- Wanamwarnbia mfaurne.)<br />

Watu wanarnwarnbia mfaurne. Usalata tena umeingia. Akaserna.:<br />

a Mm ? Hebu, nipelekeni nikarntazame. u<br />

Wamekwisha kusali Jumaa, sabu arnamwabia:<br />

Kesho ninakuja nyurnbani. Ã<br />

Akaserna :<br />

Ewa. *<br />

Akawaarnbia kule :<br />

A ! Mfaurne wa katika rnji huo, kesho anakuja. Ã<br />

Kwa rnaana rnji wake uko pwani pwani kule peke yake,<br />

hakutanganyika rnji rnkubwa huko. Akenda zake.<br />

Wakaingia pale, ikaletwa chakula, 'aina ya chakula. A, rnfaume<br />

arnakula. Anamtafuta mwanarnke, hamuoni, hakuja pale.<br />

94


La nuit la femme lui dit:<br />

u Prends bien garde, mon dpoux, les jours se suivent, si tu pars<br />

en voyage, que ce soit & la ville ici, ou plus loin, et qu'on te<br />

demande oà tu as trouvb cette femme, ne dis pas: 'c'est une Fille<br />

de Palmier', dis: 'Oh, je l'ai trouvde par ici'.<br />

- Oui. ,<br />

Elle acheta, la femme, un grand boutre a trois mât et le donna a<br />

son mari. Et lui ne pouvait comprendre, d'oà venaient les<br />

provisions qu'il voyait a la maison (...). Et, pour se laver, a la<br />

maison, il ne se servait plus que d'eau de senteur.<br />

Au retour de la prièr à la Mosqué du Vendredi:<br />

çE l'ami! Cette femme, oà donc l'as-tu trouvbe ?<br />

- Oh, je l'ai trouvde par ici!<br />

- Ah, qu'elle est belle, cette femme!<br />

- Oh là là ! Sire Roi, la femme du pauvre, mêm ses pieds sont<br />

aussi beaux que le visage de la tienne!=<br />

(- Ils sont allé le dire au roi.)<br />

Les gens sont al/& le dire au roi. Les rapports des mauvaises<br />

langues commencent. Et le roi:<br />

a Vraiment? Eh bien faites-la venir que je la voie. ,<br />

Et aprhs la pri&re du Vendredi, voici que le roi lui avait dit:<br />

Demain, je viens chez toi.<br />

Et lui:<br />

< Oui È<br />

Et il leur dit là -bas<br />

Voici, le roi de notre ville va venir demain. n<br />

Parce qu'il habitait une maison isolde, là -ba sur la plage, &<br />

l'écar de la ville. Il partit.<br />

Quand ils arrivèrent on apporta les mets, toute esphce de<br />

mets. Le roi mangeait, et il cherchait des yeux la femme, il ne la<br />

voyait pas: elle ne s'étai pas présentbe


- I ko wapi bibi ?<br />

- Iko ndani huko. Ha, bibi, unaitwa na mfaume! *<br />

Akasema :<br />

u Kum radhi, mwambie mfaume sipati kuja. Ã<br />

Mfaume ameshangaa. Wakahadithi, wakawaga, wakenda Zao.<br />

Mwanamme anasafiri, akifika Unguja anaulizwa :<br />

~Tinasikia sifa ya mke wako mzuri, umampata wapi?<br />

- Nimampata hum0 hum0 tu ndo nilomwokota.<br />

Na ule mwanamke anasikia maneno zile zote (...). Anasikia<br />

Haya. Mwanamke akachukua mimba, akazaya, mtoto mwanarnke,<br />

mmoja tu, anaitwa Mwanamizi. Mwanamizi akaketi,<br />

wakamlea, sabu hum0 hum0 hum0 humo. Wakamwoza Mwanarnizi<br />

ule, wakenda wakamwoza Bararabu, ameolewa na Mwarabu.<br />

Akafika kule Mwanamizi akatwaa mimba, akamzaa Mwana<br />

Fatima, mwanamke vile vile ile. Haya, riziki na maji imakwisha.<br />

Sabu, killa mji anoupata anaulizwa tu :<br />

Mwanamke umampata wapi ?<br />

- A! Ule, bwana, mwana miaa ule.<br />

(- A!<br />

- Ewa.<br />

- Amasema ?<br />

- Amasema: 'mwana miaa ule'.)<br />

- Die mwanamke.)<br />

Aha? Mwana miaa?<br />

- Ewa. *<br />

(- Na ule mwanamke amesikia ... ?<br />

- Amesha sikia.<br />

- Amesha sikia.)


a Oà est donc ton épous ?<br />

- Elle est ici, Ã la maison. He, Madame, le roi te fait appeler!=<br />

Elle rdpondit :<br />

Veuille m'excuser, dis au roi que je ne peux venir. Ã<br />

Le roi en etait stu<strong>pdf</strong>ait. Ils s'entretinrent, puis ils prirent cong6 et<br />

s'en allèrent<br />

Le mari partit en voyage. Arrive A Zanzibar, on lui demanda:<br />

Nous avons entendu cdl6brer la beaute de ta femme. OÃ donc<br />

l'as-tu trouvke ?<br />

- Oh, le l'ai trouvé par là c'est par la que je l'ai ramas.de.<br />

- Ah oui?Ã<br />

Or, la femme entendait tout ce qu'il disait (...). Elle entendait.<br />

Puis, la femme devint enceinte, et elle accoucha, d'une fille,<br />

une seule, qu'on appela Mwanamizi. Mwanamizi demeura là ils<br />

l'élevèren et ainsi le temps passait, passait, passait ... On maria<br />

Mwanamizi, on alla la marier en Arabie, celui qui l'épous étai<br />

un Arabe. Mwanamizi arriva là -bas se trouva enceinte et<br />

accoucha de Mwana Fatima, une fille aussi comme elle. Mais le<br />

temps de leur bonheur étai épuis (3).<br />

Or, à chaque ville oà il abordait, on lui demandait toujours:<br />

Ou as-tu trouv6 cette femme ?<br />

- Eh bien. celle-là Monsieur, c'est une Fille de Palmier. a<br />

(- Ah!<br />

- Oui.<br />

- II l'a dit?<br />

- 11 Pa dit: c'est une Fille de Palmier.)<br />

Une Fille de Palmier. vraiment ?<br />

- Mais oui. Ã<br />

(- Et la femme entendait ...<br />

- Elle avait entendu.<br />

- Elle avait entendu.)


Mwanamke akasimana, akalia machozi, akatwaa kiti, akaweka<br />

mrabani., akatwaa shanuo na kitunga tu mkononi, akaketi juu ya<br />

kiti. Sasa anamwita Mwana Fatima. Ule mtoto alomzaa, ngah<br />

yeye, hakumfwata kaumu ya babake. Akaita pale:<br />

w Mwana Fatima, kumlalala mwana kumlala,<br />

Mwana Fatima, kumlala mwana kumlala,<br />

Chukua tunga, kumlala mwana kumlala,<br />

Na shanuo, kumlala mwana kumlala,<br />

Zombo zote, kumlala mwana kumlala,<br />

Mwachie mume, kumlala mwana kumlala. w<br />

Na pale Mwana Fatima iko hadithini na bwana (...).<br />

a Hebu nyarnaza kwanza, nisikillze, kana mama ananiita ! Ã<br />

Bwana ule akasema:<br />

a He? Mamako alio Nosube, wewe uko Bararabu, Masikati huku,<br />

mamako akwite umsikia ? rn<br />

Akaserna :<br />

Sinyamaza nimsikilize kwanza ! Nimsikilize. Ã<br />

Mama anaita, na ule baba anakuja na jahazi yake, amaegesha<br />

bandarini.<br />

à Bwana amakuja, bwana amakuja, bwana amakuja ! Ã<br />

Watu wamakwenda kutwaa vitu, ye hakusema.<br />

(- Ule mwanamke?<br />

- Ule mwanamke.)<br />

à Mwana Fatima, kumlala mwana kurnlala,<br />

Mwana Fatima, kumlala mwana kumlala,<br />

Zornbo zote, kumlala mwana kumlala,<br />

Chukua tunga, kurnlala mwana kumlala,<br />

Na shanuo, kurnlala rnwana kumlala,<br />

Hima hima, kumlala rnwana kumlala. '><br />

< Marna ananiita, bwana e ! Ã<br />

Mtoto akavaa suruali na kanzu yake. Mwanamme Mwarabu aka ...,<br />

akasalia :<br />

He shi hadha?<br />

- Aha ! Mama ananiita.


La femme se leva, et elle pleura, puis elle prit une chaise, la<br />

porta dans la cour, et elle prit dans ses bras son démêlo et sa<br />

corbeille (4) et s'assit sur la chaise. Maintenant elle appelle<br />

Mwana Fatima, sa fille qu'elle avait enfantbe, qui étai comme<br />

elle, qui ne tenait pas de son pèr (5). Elle l'appelle là -bas<br />

u Mwana Fatima, coucher, mon enfant, coucher,<br />

Mwana Fatima, coucher, mon enfant, coucher,<br />

Prends ta corbeille, coucher, mon enfant, coucher,<br />

Et ton ddm6loir, coucher, mon enfant, coucher,<br />

Et tous tes bijoux, coucher, mon enfant, coucher,<br />

Laisse ton mari, coucher, mon enfant, coucher. .. (6). n<br />

Or, là -bas Mwana Fatima s'entretenait avec son mari (...).<br />

a H6, tais-toi donc un peu, que j'écoute on dirait que ma mbre<br />

m'appelle !Ã<br />

Le mari répondit<br />

Comment ? Ta m&re est à Nosy Be, et toi tu es en Arabie, ici, Ã<br />

Mascate, et tu entendrais ta more qui t'appelle ?<br />

Â<br />

- Mais tais-toi donc un peu, que j'écoute Je veux ecouter<br />

(6 bis). *<br />

Pendant Que la mbre appelle, le mari revient avec son boutre,<br />

et accoste au port.<br />

-Le maîtr est arrivb, le maîtr est arrivé le maîtr est arrivb!~<br />

Les gens se pressent pour décharge les bagages, elle, elle ne dit<br />

rien.<br />

(- La femme ?<br />

- Oui, la femme.)<br />

Mwana Fatima, coucher, mon enfant, coucher,<br />

Mwana Fatima, coucher, mon enfant, coucher,<br />

Tous tes bijoux, coucher, mon enfant, coucher,<br />

Prends ta corbeille, coucher, mon enfant, coucher,<br />

Et ton dbmêloir coucher, mon enfant, coucher ...Ã<br />

C'est ma m&re qui m'appelle, mon sieur!^<br />

La jeune femme met son pantalon et sa toge. Le mari arabe est<br />

tout ..., il resta la :<br />

< Mais, qu'y a-t-il (7) ?<br />

- C'est ma mèr qui m'appelle. Ã


Akavaa suruali yake na kanzu yake, akatwaa shanuo na kitunga<br />

akaketi juu ya kiti mrabani, anarnwita mtoto wake tena:<br />

Mwanarnizi kurnlala rnwana kumlala,<br />

Mwanamizl kumlala mwana kurnlala,<br />

Chukua tunga, kurnlala mwana kurnlala,<br />

Na shanuo, kurnlala rnwana kurnlala,<br />

Zombo zote, kumlala rnwana kumlala,<br />

Mwachie murne, kurnlala rnwana kurnlala,<br />

Hima hirna, kumlala rnwana kumlala.<br />

Mtoto akaondoka, akatwaa nguo yake :<br />

u Nnakwenda.<br />

- Ai ! Mwana ..., hebu keti, mke wangu, kwanza nikuulize ... >><br />

Akasema :<br />

à Marna ananiita !<br />

- Anakwita iko wapi, kwa nyuma ya nyumba uko?'7<br />

Akaserna :<br />

Uko kwake.<br />

- A! Wapi pahala tilioko huku mamako akwite umsikie?'><br />

Akasema :<br />

Haya! Hapa sishikiki. Sisikii la mosha wala mchimba lindi,<br />

ninakwenda. -<br />

Akatwaa tunga yake ile na shanuo ile, anafwata njia. Mwanamme<br />

anafwata nyuma anamtazama :<br />

=Ai ! Hebu rudi !<br />

Akasema :<br />

à Hapa sina kurudi. Marnangu ananiita. Huyo !<br />

Akarnwasilia mamake :<br />

: Je mama ? Ã<br />

Mama akasema :<br />

ÇA Dady (1) yak0 anatwita e. Twende zetu. Ã<br />

Mwarabu amashangaa, hedele hedele Mwarabu, mwana akasema<br />

:<br />

Ehe ! Hapa, pana rnsamaha ! Mama ananiita. Ã


Elle met son pantalon et sa toge, elle prend son démêlo et sa<br />

corbeille et s'assied sur une chaise dans la cour, et à son tour<br />

appelle sa fille :<br />

Mwanamizi, coucher, mon enfant, coucher,<br />

Mwanamizi, coucher, mon enfant, coucher,<br />

Prends ta corbeille, coucher, mon enfant, coucher,<br />

Et ton démêloi coucher, mon enfant, coucher,<br />

Et tous tes bijoux, coucher, mon enfant, coucher,<br />

Laisse ton mari, coucher, mon enfant, coucher,<br />

Vite, vite, coucher, mon enfant, coucher...>><br />

La jeune femme se lèv et prend ses vêtement<br />

Je pars.<br />

- Ah! Mwana ..., attends donc un peu, ma femme, que je te<br />

demande.. . Ã<br />

Elle dit:<br />

Gia mèr m'appelle !<br />

- Et d'oà donc t'appelle-t-elle, de derrièr la maison ici ?<br />

- De chez elle.<br />

- Oh! Comment se pourrait-t-il que du pays oà nous sommes<br />

ici tu entendes ta mere qui t'appelle ?<br />

- Allons, tu ne peux me retenirici. Je n'écout plus personne<br />

maintenant, je pars (8). >><br />

Elle prit sa corbeille et son démêloi et elle se mit en route. Son<br />

mari la regardait et la suivait par derrière<br />

N Hé reviens donc!<br />

- II n'est pas question de revenir. C'est ma mèr qui m'appelle.<br />

C'est elle !Ã<br />

- Qu'y a-t-il, mèr ? *><br />

Sa mere dit:<br />

Elle arrive chez sa mère<br />

C'est ta grand'mere qui nous appelle. Allons-y. n<br />

L'Arabe étai stupéfait il essayait de les raisonner dans son<br />

jargon /(9), la fille lui dit:<br />

Non! Maintenant il n'y a plus de pitik, c'est ma mèr qui<br />

m'appelle. >><br />

101


Akafwata njia hao hao, wakafika kwa marna, wanamkuta baba ule<br />

rnatongo moja karna konde rnachoni kwa kulia. Anarnbembeleza<br />

rnwanamke. Mwanamke akarnwambia :<br />

u Sikai. Mirni mtu nilokwarnbia, ukenda, killa rntu atokuuliza, ikiwa<br />

rnwanamrne, ikiwa rnwanamke, usinitaje, sema: 'nirnampata<br />

hurnu' Urnakwenda ukaserna: 'ule, rnwana rniaa de', basi sina<br />

rnaana mimi kuketi hapa! Haya, je haloni zetu, mwanangu!<br />

- Watoto, rnnanikirnbia ?<br />

Watoto wakaserna :<br />

Marna ndo tinomjua. Wewe hatikujui. Ã<br />

Wakafwata njia hata pale pahala aliokata rniaa pale.<br />

(- Watoto wale warnernfwata?<br />

- Wote wao watatu, rntoto rnrnoja, rnjukuu rnmoja.)<br />

Wakasimama pahala aliokata rniaa pale. Pale tena nini rnwirnbo<br />

wake vile?<br />

à Fungwa rnwango nipite,<br />

Fungwa rnwango marna,<br />

Fungwa rnwango nipite,<br />

Fungwa rnwango marna,<br />

Timekuja,<br />

Fungwa mwango nipite,<br />

Fungwa rnwango marna,<br />

Na Mwana Fatima,<br />

Fungwa mwango nipite,<br />

Fungwa mwango marna,<br />

Na Mwanamizi,<br />

~ungwa rnwango nipite,<br />

~ungwa rnwango marna,<br />

Hirna hirna,<br />

Fungwa mwango nipite,<br />

Fungwa rnwango ... >7


Elles continuèren leur chemin, elles continuèrent et elles<br />

arrivèren chez la mere. Elles y trouvèren le mari qui pleurait tant<br />

qu'il en avait de la chassie gros comme le poing dans les yeux. Il<br />

essayait d'amadouer sa femme. Elle lui disait:<br />

J e ne resterai pas. Je t'avais bien dit que si tu partais en voyage<br />

et que quelqu'un, que ce soit un homme ou une femme<br />

t'interroge, tu ne devais pas dire mon secret, tu devais dire: 'je<br />

l'ai trouvé par /A'. Et tu as dtb dire 'celle-LA, c'est une Fille de<br />

Palmier' eh bien, je n'ai plus de raison dte rester ici! Allons,<br />

venez, nous partons chez nous, mes enfants!<br />

- Mes enfants, vous me fuyez?"<br />

Les enfants répondiren :<br />

C'est notre mere' que nous connaissons, toi nous ne te<br />

connaissons pas. '><br />

Elles continuèren leur chemin jusque là -bas a l'endroit ou il<br />

coupait autrefois les feuilles de palmier.<br />

(- Et les enfants l'avaient suivie ?<br />

Elles étaien toutes les trois, la mère la fille et la petite-fille.)<br />

Elles se tenaient debout a l'endroit oà il coupait autrefois les<br />

feuilles de palmier. Et la, quel est donc le chant qu'elle chantait<br />

(1 0) ?<br />

Ouvre la porte que je passe,<br />

Ouvre la porte, mère<br />

Ouvre la porte, que je passe,<br />

Ouvre la porte, mere,<br />

Nous sommes venues,<br />

Ouvre la porte que je passe,<br />

Ouvre la porte, mère<br />

Avec Mwana Fatima,<br />

Ouvre la porte, que je passe,<br />

Ouvre la porte, mère<br />

Et avec Mwanamizi,<br />

Ouvre la porte, que je passe,<br />

Ouvre la porte, mère<br />

Vite vite,<br />

Ouvre la porte, que je passe,<br />

Ouvre la porte.,.~


Ule baba iko chini ya rniguu, amelala miguuni, anarnshika<br />

rnwanamke rniguu, ewa.<br />

Nitakupa wewe rnali ! Ã<br />

Akamwarnbia :<br />

Mali urnapata kwangu na mwenye nirneshaitwaya. Enda tu<br />

ukaketi umtafuta rnwingine rnwoe! Mimi hapa sina msafara ya<br />

kurudi nyurna Iakini ya kwenda kwetu tu ndo nilio nayo.<br />

Mama e, fungwa mwango nipite,<br />

Funga mwango ...,<br />

Marna, fungwa rnwango nipite,<br />

Fungwa rnwango ...,<br />

Na Mwana Fatima,<br />

Fungwa mwango nipite,<br />

Fungwa mwango ...,<br />

Na Mwanamizi,<br />

Fungwa mwango nipite,<br />

Fungwa mwango ...,<br />

Hima hirna,<br />

Fungwa rnwango nipite,<br />

Fungwa rnwango ... Ã<br />

Ikaja upepo, kashikazi, vu vu vu vu vu, rniaa zile zikalala lala<br />

lala lala hivi akifanya hivi hakuwaona pahala walokwenda.<br />

Akasalia mwanamme ule, arnasalia pale, anatazarna anaona miaa<br />

tu ndo ilomjalia. Ai! Akashukuru Mungu. Jua linatua tena,<br />

magharibi. Akafwata njia, akirudi nyurnbani, akakuta nyurnba<br />

yake ile ile ...<br />

(- Ile ile karnrna kana zamani.)<br />

Ya satra (2) ile, ya rnakuti. Akaingia ndani pale, akitazarna nguo<br />

hata kipande! Nguo yake ile ile ndo ilochomekwa pale na ile<br />

alokwenda nayo maongoni. Mwanarnke amakwenda zake. Watu<br />

wakilala hata usubuhi wanatazarna rnkabala ule hawaoni nyurnba<br />

ya dari wakasalia na ushangavu.<br />

=Ai ! Ule arnekwenda zake, je rnwa, jarnaani, rnasikini?<br />

- Ha, huyo hapo.~<br />

1 O4


Le mari étai à ses pieds, il, se traînai à ses pieds, il lui<br />

embrassait les pieds, oui.<br />

à Je te donnerai des riches ses!^<br />

Et elle répondait<br />

des richesses, c'est de moi que tu les as eues, et je les ai d&jÃ<br />

reprises. Pars seulement et demeure, si tu en trouves une autre,<br />

&pouse-la! Pour moi maintenant, il n'y a plus de retour en<br />

arrière revenir chez nous, voilà ce qu'il y a 'dans mon cœur D<br />

à Ouvre la porte, que je passe,<br />

Ouvre la porte ...<br />

Ouvre la porte, que je passe,<br />

Ouvre la porte ...<br />

Avec Mwana Fatima,<br />

Ouvre la porte, que je passe,<br />

Ouvre la porte ...<br />

Et avec Mwanamizi,<br />

Ouvre la porte, que je passe,<br />

Ouvre la porte ...<br />

Vite vite,<br />

Ouvre la porte, que je passe,<br />

Ouvre la porte ...-<br />

Il se fit un grand vent, une tempete, ouh ouh ouh ouh ouh,<br />

tous les palmiers se couchèrent se couchkrent comme cela,<br />

l'homme se tournait de tous &té (11) sans voir par oà elles<br />

étaien passées L'homme restait, il resta là il regardait, et il ne<br />

voyait que' des palmiers partout. Hélas il ne lui restait qu'à se<br />

résigne à la volontà de Dieu. Le soleil se coucha, c'étai le soir.<br />

II reprit le chemin, et quand il fut rentrà à la maison, il trouva sa<br />

maison exactement ...<br />

(- Exactement comme au temps jadis.) .<br />

Une. maison de feuilles 'de palmier (12), de palmes. Il y rentra,<br />

chercha ses v6tements, il n'en restait pas un lambeau! Il y avait<br />

juste le vêteinen qu'il avait suspendu là et celui qu'il avait sur la<br />

peau, tout crasseux. La femme étai repartie chez elle. Les gens<br />

en se réveillan le matin regardèren du côt de sa maison: ils ne<br />

voyaient plus la maison à étage ils étaien stupéfaits<br />

à Ah ! Il est donc parti, dites, les amis, le pauvre qui habitait ici ?<br />

- Mais non, il est toujours ici. Ã


Kaz1 yake "le "le amelrudia, basi hwenda hata ndani huko, kwenda<br />

kukata, labda atarudi atarnpata, atarnwona. Hakurnwona tena<br />

hata leo hata kesho<br />

(- Hata kesho !)<br />

Si mirni rnwongo watu wa zamani


II reprit son travail-exactement comme avant, il partait en pleine<br />

brousse, pour couper des feuilles de palmier, peut-êtr en<br />

retrouverait-il encore une (13), peut-êtr en trouverait-il une...<br />

Mais il'n'en trouvera jamais, ni aujourd'hui ni demain.<br />

(- Ni demain !l<br />

Ce n'est pas moi la menteuse, ce sont les gens du temps jadis<br />

(74).<br />

(1) Des feuilles de palmier*. Ce sont plus exactement les folioles des<br />

palmesdHyphaene shatan (en malgache'satrana ou satra), qui servent en<br />

vannerie.<br />

(2) Quelles nouvelles. Monsieur, depuis tout ce temps ?Ã La femme se<br />

comporte comme une dpouse que l'homme aurait laissé A la maison et<br />

qu'il retrouverait apr6s un voyage par exemple. Bwana, traduit ici par<br />

Monsieurn, est le terme respectueux qu'une femme emploie pour<br />

s'adresser A son mari. Le terme correspondant pour l'épous est Bibi,<br />

traduit un -peu plus loin par Madame m.


(3) Ã Le temps de leur bonheur &ait 6puis6 m. Le texte porte : riziki na maji<br />

imakwisha (on attendrait plut6t zimakwisha pour l'accord), expression<br />

proverbiale qui se traduit: les provisions et l'eau sont hpuis4es m, c'est-Ã<br />

dire: le bon temps est fini, les difficult6s commencent.<br />

(4) Son d6mêlol et sa corbeille a. Objets typiquement féminin dont elle<br />

ne se séparer pas. La corbeille kitunga ou tunga (en malgache sibatsy)<br />

dont il est question ici est pour les gens de Nosy Be un objet<br />

actuellement introuvable, caractbristique de l'ancienne civilisation swahilie.<br />

En vannerie trè fine, il étaimportb d'Arabie (v. Sacleux Dict. Swah.,<br />

Franc., articles kitunga, tunga). Sa prbsence dans le conte contribue Ã<br />

/'atmosphèr de luxe antique du texte.<br />

(5) Elle appelle Mwana Fatima. Les noms de la fille et de la petite fille<br />

sont intervertis: Ã partir d'ici c'est la fille qui s'appellera Mwana Fatima et<br />


VII<br />

Mve y<br />

Mveya


Mke wake akakoga pale, bado iko majini Nyama ule amakuja ... Ã<br />

à Sa femme se baignait donc là -bas et elle n'&tait pas encore dans l'eau que d6jd la B6te &ait orr~v&e<br />

... Ã


Alikuwa mtu mwanamme, wamaketi na ndugu zake wanawake<br />

katika nyumba, wamaketi ... i. Mwanamme ule jina yake Mveya.<br />

(- Nani ?<br />

- Mveya.)<br />

Basi, amakwenda kama Mjangaa, akampata mwanamke kule<br />

à Natakuoa, nipeni mwanamke huyo. -<br />

Akapewa mtoto mwanamke mwanamwari. Na mtoto ule katika<br />

bao walopija saa alotwaa mwanamke mimba, kuna kitu tena<br />

mwituni kule imatwaa rnimba warnafwatana. Akaja akazaa na uie<br />

mwituni amazaa, wote wanawake. Basi, alipokuja kurntaka ndoa,<br />

harusi irnakwisha, baba na mama wakaserna :<br />

à A baba, sabu mke wako unamchukua mnakwenda, kuna nyarna<br />

mwituni huko, sura yake ya mwanangu huyu, umbo Iake<br />

mwanangu, msemo wake mwanangu. Basi kama mmafwatana,<br />

usirnweke nyuma, mweke mbele. Mmakuta mto wa maji anataka<br />

kukoga, anavua nguo, akiingia majini, wewe keti hapo ukirntazama<br />

hivi. u<br />

Haya :<br />

Ewa, marahaba, marna, nimasikia.<br />

- Unasikia, baba, hiyo, halla halla, mwanangu huyo.<br />

- Ewa. -<br />

Akafwata njia, njia ya miguu, wakenda, wakenda, wakenda,<br />

wakenda, wakenda, wakenda, wakenda, imakuwa mchana.<br />

Mwanamke akamwambia :<br />

KA, nnaona jasho e, nnataka kukoga. Ã<br />

Akasema :<br />

à Maji yale pale mto wa maji.


II y avait un homme qui demeurait chez lui avec ses sœurs Ils<br />

demeurerent la longtemps. Et cet homme s'appelait Mveya.<br />

(- Comment (1) ?)<br />

- Mveya.)<br />

Alors, il partit, comme, disons, a Majunga, et la il trouva une<br />

femme (2).<br />

=Je veux me marier [dit-il aux parents], je vous demande cette<br />

femme en mariage. Ã<br />

On lui donna la jeune fille, une jeune fille vierge. Or, cette jeune<br />

fille, le devin qu'on avait consultà quand sa mèr &tait enceinte<br />

d'elle avait dit qu'il y avait un êtr de la forê qui avait et13 conç<br />

en mêm temps qu'elle. Lorsque sa m&re accoucha, l'êtr de la<br />

forê accoucha aussi, et les deux enfants étaien des filles. Alors,<br />

quand notre homme l'eut recherchhe en mariage, la noce<br />

terminde, les parents de la jeune fille lui dirent:<br />

CC Eh bien, mon enfant, tu peux maintenant emmener ta femme,<br />

mais quand vous partirez, sache qu'il y a une Bote dans la for&,<br />

qui a le visage de ma- fille que voici, l'apparence de ma fille, la<br />

voix de ma fille. Alors, quand vous partirez ensemble, ne la laisse<br />

pas passer la dernière fais-la passer devant. Si vous rencontrez<br />

une rivièr et qu'elle veut se baigner, et qu'elle enlhve ses<br />

vêtement pour entrer dans l'eau, toi, reste la et ne la quitte pas<br />

des yeux. Ã<br />

Et lui:<br />

à C'est bien, mère je te remercie, j'ai bien compris.<br />

- Tu as bien compris, mon enfant ? Fais bien attention : c'est ma<br />

fille !<br />

- Mais oui. Ã<br />

II se mit en route,à pied, et ils marchèrent ils marchdrent, Us<br />

marchèrent ils marchèrent ils marchèren ..., et c'&ait déj le<br />

milieu de la journee. La jeune femme dit:<br />

/1 répondit<br />

- Voilà de l'eau, là -bas une rivière<br />

à Oh, je suis en sueur, j'ai envie de me baigner. Ã


Akaingia majini pale ule mwanamke, ye akaketi vile, pale anoketi<br />

hamuoni vizuri ...<br />

(- Ule mke wake?)<br />

Ule mwanarnke, mke wake ule. Akakoga, pale, bado iko majini<br />

nyama ule amakuja. Akatwaa nguo zile akavaa bila mwanarnme<br />

ya kumwona. Akavaa nguo zile, hulia zile zote, akatia shingoni,<br />

mkononi, amakuja.<br />

u Halo zetu ! '><br />

Mwanamme akimtazama :<br />

Yeye akasimama, akafwata njia.<br />

Ule anakoga, unamjua mtoto akipata maji ! Na kuoga tu pale,<br />

akaondoka, akitazama nguo yake ilikuwa hapa, akitazama hulia<br />

ilikuwa hapa.<br />

Ee ! Maneno ya kina mama ile labda ndo ilionipata hiyo e !<br />

(- Ule mtoto mwanamke ndo anosema hivyo?<br />

- Nd0 anosema hivyo, ule mke wake ule alofanya harusi.)<br />

Wao wameshafwata njia, wamakwenda Zao. Akasema :<br />

à Hapa upande wa mkabala huu ndo tilotoka. Uso wetu<br />

unatazama huku, basi ninafwata huku huku tinoutazama e ! ~<br />

Anakenda, kenda mwanarnke, pahala mbali ...<br />

(- Peke yake tu?<br />

Peke yake.)<br />

Amekwenda zake.<br />

Wamafika rnjini kule:<br />

UA, baba arnakuja, baba amakuja, baba! A, amamleta mwanamke,<br />

a, shemeji yetu labda huyo! '><br />

Wamaingia pale, wakafungwa bahasha zile, wakaulizana habari,<br />

akasema :<br />

~Huyo shemeji yenu e, nilomwoa huko nilokwenda. Ã


Et la femme entra dans l'eau, et lui, il s'assit comme ça mais de<br />

là il ne la voyait pas trè bien ...<br />

(- Sa femme ?)<br />

La jeune femme, sa femme. Elle se baignait donc là -bas et elle<br />

n'étai pas encore dans l'eau que dejà la Bêt étai arrivée Elle<br />

prit les habits et les mit, sans que l'homme s'en aperçoive Elle<br />

prit les habits, et tous les bijoux, et se les mit au cou et aux bras.<br />

et elle vint:<br />

Allons-y, [dit-elle].<br />

L'homme la regarda:<br />

=Ah!=<br />

II ne dit rien et continua son chemin (3).<br />

Et elle, elle continuait à se baigner, vous savez bien comment<br />

font les enfants, des qu'ils se trouvent dans l'eau! Et aprè s'êtr<br />

bien baignée elle ressortit et chercha ses habits qu'elle avait<br />

laissé là et ses bijoux qu'elle avait laissé lÃ<br />

-Hà hé Ne serait-ce pas ce que me disaient mes parents qui<br />

m'arrive ici ?Ã<br />

f- C'est la jeune fille qui parle ainsi?<br />

- C'est elle, ta jeune fille dont 'on avait célebr les noces ...)<br />

Et les autres avaient poursuivi leur route, ils étaien partis. Et elle,<br />

elle se disait:<br />

Voilà par ici la direction d'oà nous sommes venus. Et nous nous<br />

dirigions de ce côt là Eh bien, je vais continuer vers /à oà nous<br />

nous dirigions !Ã<br />

Elle marcha, marcha, la jeune femme, ë c'étai loin ...<br />

(- Toute seule ?<br />

- Toute seule.)<br />

Elle partit.<br />

Et les autres étaien arrives au village:<br />

Ah. il est revenu, il est revenu, c'est lui! Ah, il a amenà une<br />

jeune femme, ah, ce doit êtr notre nouvelle belle-sosur!~<br />

Ils entrèren au village, défiren les bagages, se dernanderent les<br />

nouvelles, et lui, il annonça<br />

Voici votre, belle-sœur je l'ai épousà là oà je suis alle. >>


Ewa. Wakachinja kuku, pale na kupika, ehe! Shughuli! Wakala.<br />

Na ule mwanamke ana mkia, ule nyama wa mwituni ule. Basi,<br />

akifika pale, shaku matusi mbele yenu, mwanamme akimshika:<br />

A i ! lyo ndo sitaki mimi !<br />

- Ai! Basi, marna, basi, lala. (Mtoto je anambembelezwa.) Basi,<br />

lala. ,<br />

Analala. Mkia ule hajui kurudisha !<br />

><br />

(- Hajui kurudish'a !)<br />

Ewa. Pale pale iloota ...<br />

Hata usubuhi :<br />

A, shemeji, halo tikatwae kuni ! Ã<br />

Wanafwatana na shemeji Zao, wanakwenda kutwaa kuni mshituni.<br />

Watu wakitwaa kuni, kila mtu na njia yake mwituni kule. Akakata<br />

gongo akaweka, akatwaa kisu yake ile, (...) akatwaa mkia ule,<br />

akaweka juu ya mti ule. Qaikata. Inauma bdko! Kwa, kwa! A:<br />

= Madanganya, i danganya,<br />

We mkia katika,<br />

Madanganya, madanganya,<br />

Nipate kulala na bwana,<br />

Madanganya, madanganya,<br />

Ku, kukutu, ku!<br />

Madanganya, madanganya. Ã<br />

Haikatiki, inauma.<br />

(- Inauma e, a inauma!)<br />

Amarudi, wakitazama kuni tatu :<br />

a A ! Hakupata, hakuzoeya ! ,<br />

Shemeji zake wakavunja vunja kuni wakamfungia wakamtika :<br />

à Halo ! Ã


On tua des poules, on les fit cuire, on &ait trè affaire ! Puis on<br />

mangea ...<br />

Or, cette femme, elle avait une queue, cette Bêt de la forê<br />

(4)! Et quand ils furent arrives ..., excusez-moi de parler de ces<br />

choses-là ..., et quand le mari voulut la prendre:<br />

AÃ ! Non, je ne veux pas !<br />

- Aà ! Eh bien, ma chère ç va, dors. (C'est encore une enfant.<br />

Ise disait-il], il faut,la dorloter.) Ç va, dors. -><br />

Elle s'endormit. Et c'est qu'elle ne savait pas rentrer sa queue!<br />

(- Elle ne savait pas la rentrer!)<br />

Et oui! Et c'étai justement l'endroit dont il avait envte, lui ...<br />

Et le matin:<br />

E h bien, ma belle-saur, allons chercher du bois!^<br />

Elle partit avec ses belles-sœurs elles partirent chercher du bois<br />

dans la forêt Et en cherchant du bois, elles se séparèren<br />

chacune suivant un chemin different dans la forêt Elle, elle<br />

coupa uh rondin, la plaç la, prit son couteau, (...) et essaya de<br />

se couper la queue, en la posant sur le rondin.'Mais c'est que ç<br />

lui fait mal (6)! Tac, tac ! Ouille!<br />

Menteries, menteries,<br />

Toi la queue, coupe-toi,<br />

Que je puisse dormir avec mon seigneur,<br />

Menteries, menteries,<br />

Tac, tac, tac, tac!<br />

Menteries, menteries (7). 0<br />

Elle n'arrive pas a se la couper, et ç lui fait mal.<br />

(- Ç lui fait mal, ah, je comprends que ç lui fait mal!)<br />

Elle rentre, et les autres voient qu'elle n'apporte que trois<br />

morceaux de bois :<br />

Oh, elle ne rapporte rien, elle n'a pas l'habitude!~<br />

Ses belles-sœur lui coupent vite un peu de bois, lui en font un<br />

fagot et le'lui donnent à porter:<br />

Allons ! *<br />

Il7


(- Pale na uchungu ya rnkia ...<br />

- Ya mkia ule.<br />

- Mkia ule umekwisha kuingia dosari.)<br />

Wanarudi rnjini, wanapika, anakula tonge moja :<br />

w Nirnashiba ! Ã<br />

Mwa! Wameshangaa. Na pale ana harnu ya ule rnkia ule.<br />

Wanalala. Mwanamrne akisema 'nnarnwekea rnguu':<br />

ÇA lyo ndo habari rnirni ...<br />

- A, basi, marna, lala, nyarnaza, mi sikuchokozi, nyarnaza. Mtoto<br />

bado iko rnjini kwangu huku hakuzoea ananiogopa ... >><br />

Basi, wanaketi pale, wanaketi pale, wanaketi. Haya:<br />

: Sherneji, tikatwae kuni !<br />

- Halo. -<br />

Bari kutwaa kisu na kamba: safari mwituni. Ye hwenda rnkabala<br />

ule, ule kwenye gong0 ile. Akifika kule, anawatazarna wale<br />

warnakwenda kule wanaserna :<br />

~Huko anakwenda huko rnkabala wake peke yake. '><br />

Anatwaa mkia ule, anaweka juu ya kigongo ile. Anatwaa kisu : ku,<br />

kukutu, ku !<br />

Ku, kukutu, ku!<br />

Madanganya, rnadanganya,<br />

Madanganya, madanganya,<br />

We mkia katika,<br />

Madanganya, madanganya,<br />

Nipate kulala na bwana,<br />

Madanganya, madanganya,<br />

Ku, kukutu, ku!<br />

Madanganya, rnadanganya. Ã


(-Et sa queue lui faisait mal ...<br />

- Oui, sa queue!<br />

- Sa queue qui étai déj couverte de plaies!)<br />

Elles reviennent au village et se mettent à faire la cuisine; elle,<br />

elle ne mange qu'une seule poigné de nourriture (B), et elle dit:<br />

u Je n'ai plus faim ! *<br />

Ah ! Les autres &aient etonnees. Mais elle, elle etait tracassge par<br />

l'affaire de sa queue. Ils se couchent. Le mari se disait: 'je vais<br />

mettre ma jambe entre les siennes,..':<br />

Ah! C'est que je ne ...<br />

- Ah! Bien, bien, ma chère dors, sois tranquille, je ne te<br />

toucherai plus, sois tranquille. C'est une enfant qui arrive juste<br />

chez moi, elle n'a pas l'habitude, elle a peur de moi ...*<br />

Et ainsi ils demeurèrent ils demeurbrent, ils demeurèren ... Une<br />

autre fois:<br />

Belle-sœur allons chercher du bois !<br />

- Allons-y. *<br />

à faut bien prendre la hache et la corde. Et les voilà parties pour<br />

la forêt Elle, elle revient au mêm endroit, là oà il y avait la<br />

souche. Arrivé là elle voit les autres qui continuent en se<br />

disant :<br />

à La voila partie toute seule<br />

l'endroit qu'elle a choisi. Ã<br />

E/te prend sa queue, la pose sur le rondin, et prend sa hache:<br />

tac, tac tac, tac!<br />

à Menteries, menteries,<br />

Tac, tac tac, tac !<br />

Menteries, menteries,<br />

Toi la queue, coupe-toi,<br />

Menteries, menteries,<br />

Que je puisse dormir avec mon seigneur,<br />

Men teries, menteries,<br />

Tac, tac tac, tac !<br />

Menteries, menteries. n


Mkia ukavirnba kwa mana inapata pata kidogo kidogo kisu ile.<br />

Ukavirnba rnkia. Ikaleta harufu rnbaya inonuka nyumbani.<br />

Mwanarnrne akauliza :<br />

u A,' rnke wangu, nini kitu inonuka nyumbani hapa ?<br />

Akaserna :<br />

u Ninasikia, sijui panya huyu amakufa ...<br />

(- Sikumwona.)<br />

Anatwaa taya akarnulika rnulika nyurnba nzima ile anafagia fagia<br />

nyumba nyeupe! Mkia 'ukasema: 'rnirni, mirni ninavirnba e,<br />

ninanuka dinda hizi'.<br />

Wamalala hata usubuhi, hehe!<br />

- Kitu gani inonuka nyurnbani kwetu ?<br />

Usuki haingiliki nyumbani : rnwango zirnafungwa fungwa, dirisha<br />

zimafungwa fungwa, harufu rnbaya ende wapi ?<br />

{- Haende mahala.)<br />

.Die anakuja tu.<br />

(- Nani ? Ule rnmoja ...<br />

- Ule wa nyuma alowachwa mwituni ..., rnajini. Iko wazi! (...).)<br />

Akaja, akaja, sabu zarnu za al'asiri pale wanaume wako karatani,<br />

wanacheza karata ... Mi nnafanya nnakata kata tu ... Akaimba ule<br />

anokuja :<br />

120<br />

à Mveya, Mveya, marna alikwambia, Mveya,<br />

Mveya Mveya, marna alikwambia, Mveya,<br />

Huko njiani wendako, Mveya,<br />

Kuna nyarna wa mwituni, Mveya,<br />

Urnbo la rnwanangu, Mveya,<br />

Sura ya rnwanangu, Mveya,<br />

Mserno wa rnwanangu, Mveya.


Et la queue enflait, parce que la hache finissait par en entailler<br />

un petit peu. La queue enflait, et elle répandai une mauvaise<br />

odeur qui empuantissait la maison. Le mari demandait:<br />

u Mais, ma femme, qu'est-ce donc qui sent si mauvais dans la<br />

maison ? Ã<br />

Elle rbpondait :<br />

-Je le sens bien, ce doit 6tre quelque rat crev &...<br />

(- Mais je ne le trouve pas.)<br />

Mais je ne le trouve pas 1 Ã<br />

Elle prend la lampe, et elle &claire partout dans la maison, et elle<br />

balaye partout, tout étai propre ! Mais la queue protestait: 'c'est<br />

moi, c'est moi qui suis enflde cause de toutes ces écor<br />

chures !'<br />

Ils dormirent jusqu'au matin. Toujours la mêm odeur!<br />

à Qu'est-ce donc qui sent si mauvais chez nous ? Ã<br />

Pendant la nuit on ne-pouvait pas se supporter dans la maison:<br />

Toutes les portes fermées toutes les fenêtre fermées oà l'odeur<br />

pouvait-elle s'en aller ?<br />

(- Elle n'allaitnulle part.)<br />

Mais l'autre approchait toujours.<br />

(- Qui? Celle qui ...<br />

- Celle qui étai resté en arrière qu'il avait abandonné dans la<br />

forêt dans la rivière Et elle &ait toute nue (...) !)<br />

Elle approchait, elle approchait, et c'étai à peu prè à l'heure de<br />

la prièr de l'après-midi et les hommes étaien occupé à jouer<br />

aux cartes ... (Je vais abrége un peu l'histoire ...) Elle chantait en<br />

approchant :<br />

à Mveya, Mveya, ma mèr te l'avait dit, Mveya,<br />

Mveya, Mveya, ma mèr te l'avait dit, Mveya,<br />

Sur le chemin oà tu passeras, Mveya,<br />

Il y a une Bêt de la forêt Mveya,<br />

Elle a l'apparence de ma fille, Mveya,<br />

Elle a le visage de ma fille, Mveya,<br />

Elle a la voix de ma fille, Mveya. >>


Pwa pwa pwa pwa, pwa turufai. Yeye ule nyama wenyewe<br />

arneshasikia kule, nyumbani kule. Iko kirnba kirnba cha paka,<br />

mara iko ndani, mara iko mwangoni ...<br />

(- Iko rnwangoni.)<br />

Mara purnzi kumi kurni, shemeji zake wanarnwuliza:<br />

ÇA rariao, sasa we leo unafanyaje?<br />

- Hn, hn, hapana hata kitu! Ha, leo! Hn, sijui e! ,<br />

Anakuja tu ule:<br />

Mveya; Mveya, marna alikwambia, Mveya,<br />

Mveya, Mveya, marna alikwarnbia, Mveya,<br />

Huko njiani wendako, Mveya,<br />

Kuna nyarna wa rnwituni, Mveya,<br />

Mserno wa rnwanangu, Mveya,<br />

Sura ya mwanangu, Mveya,<br />

Umbo la rnwanangu, Mveya.<br />

Hn, hn, sijui ...<br />

Mara arnasirnama wanjani :<br />

Sasa unafanyaje wewe leo, shemeji ?<br />

- A, a, ehe el Ã<br />

Anarudi ndani. Mara iko rnwangoni. Hana kituo ya kukaa ndani.<br />

(- Ule iko karibu.<br />

- Ule iko kari bu.<br />

- Karibu : iko kama Likisi.)<br />

Haya, wale wanaurne wake, na wenzake wanocheza karata,<br />

wanamsikia :<br />

uAi, he bwana e!<br />

- Ha?<br />

- Sabu kuna ndege huyo, sijui ndege anaimba huyo anakutaja<br />

jina !<br />

122


Et pan, et pan et pan, et un atout (9)! Et elle, la Bêt de la forêt<br />

elle avait tout de suite entendu le chant, de chez elle. Et elle ne<br />

tendit plus en place (10): on pouvait la voir un instant dans la<br />

maison, un instant aprè à la porte ...<br />

(- A la porte.)<br />

Un instant apres, toute essoufflee, ha, ha. Ses belles-sœur<br />

l'interrogeaient :<br />

Mais, belle-sœu (Il), qu'est-ce que tu as donc aujourd'hui?<br />

- Mais non, mais non, je n'ai rien du tout! Ah, aujourd'hui! Non<br />

vraiment je ne sais ...*<br />

Et l'autre approchait toujours :<br />

u Mveya, Mveya, ma mere te l'avait dit, Mveya,<br />

Mveya, Mveya, ma mere te l'avait dit, Mveya,<br />

Sur le chemin oà tu passeras, Mveya,<br />

Il y a une Bët de la forêt 'Mveya,<br />

Elle a la voix de ma fille, Mveya,<br />

Elle a le visage de ma fille, Mveya,<br />

Elle a l'apparence de ma fille, Mveya. >><br />

-Nori, non, je ne sais ...Ã<br />

Un instant aprbs elle se tient debout au milieu de la cour:<br />

à Mais qu'est-ce que tu as donc aujourd'hui, belle-sœur<br />

- Mais non, non ! Rien, non !Ã<br />

Elle rentre à la maison. Un instant aprè la voilà à la porte. Elle<br />

ne peut rester un instant dans la maison.<br />

(- L'autre est dejà tout près<br />

- Elle est déj tout prè<br />

- Tout près comme au puits de Likisi (12).)<br />

Et les hommes là -bas les amis du mari, ils jouaient aux cartes<br />

avec lui. Ils ont entendu:<br />

d à ! Dis, l'ami!<br />

- Oui?<br />

- On dirait qu'il y a un oiseau par là je ne sais si c'est un<br />

oiseau, mais il chante et il prononce ton nom!Ã<br />

123


(- Mveya.)<br />

Akasema :<br />

Hasha na lillahi! Mi sina ndege anojua jina yangu akairnba<br />

akaniita.<br />

- He bwana, tunyamaze wacheni kelele ! >><br />

Wanadamu wakanyamaza. Anakup mwanamke :<br />

à Mveya, Mveya, marna alikwambia, Mveya,<br />

Mveya, Mveya, mama alikwambia, Mveya,<br />

Huko njiani wendako, Mveya,<br />

Kuna nyama ya rnwituni,<br />

Urnbo la rnwanangu, Mveya,<br />

Msemo wa rnwanangu, Mveya,<br />

Sura ya mwanangu, Mveya. Ã<br />

A! Akasimama. Akenda mbio mwanamrne anamwona rnk e wake<br />

ule. Alivua kilernba kichwani akamfinika mke wake alimwinua.<br />

Ule bibi nyama wa mwituni alio nyurnbani akasema:<br />

a A! Anakuja ule ! *<br />

Akasalia :<br />

Ku, kukutu, ku<br />

Ku, kukutu, ku<br />

* Madanganya, madanganya,<br />

Madanganya, madanganya. m<br />

Nguo akatupa, zile men0 refu zikatokeza, mkia mrefu ule<br />

ikatokeza, nusu imavimba inanuka, imavirnba, inanuka ... Mbio<br />

wakasalia :<br />

-Ai ! Ai ! Jamaani e, jarnaani ule ...<br />

Mvurugu ameingia nyumbani :<br />

u Nyama kitu gani hii ? *<br />

(- Akaingia mwituni ...)<br />

Mbio! Akafwata njia huyo ! Na ule anakuja akaingizwa na mrne<br />

wake nyumbani, na kilio.<br />

124


II répondit<br />

Certes, par Dieu, non ! Il n'y a pas d'oiseau qui-sache mon nom,<br />

qui m'appelle en chantant!<br />

- HÃ l'ami ... Taisez-vous donc, ne faites pas de bruit!=<br />

Les gens se turent. La femme continuait à approcher:<br />

a Mveya, Mveya, ma m&re te l'avait dit, Mveya,<br />

Mveya, Mveya, ma mèr te l'avait dit, Mveya,<br />

Sur le chemin oà tu passeras, Mveya,<br />

Il y a une Bêt de la forêt Mveya,<br />

Elle a l'apparence de ma fille, Mveya,<br />

Elle a la voix de ma fille, Mveya,<br />

Elle a le visage de ma fille, Mveya. n<br />

Ah! -Il se l&ve, il court, le mari, et il voit que c'est sa femme. Il<br />

dkroula la toile du turban qu'il portait sur la têt et il en couvrit<br />

sa femme, et la souleva dans ses bras.<br />

L'autre dame, la Bêt de la forêt dans la maison, disait:<br />

w Hélas elle est arrivde!~<br />

Elle restait là à chanter:<br />

Tac, tac tac, tac !<br />

Tac, tac tac, tac !<br />

Menteries, menteries,<br />

Menteries, menteries. n<br />

Elle rejeta ses habits, elle- sortit ses grandes dents, elle sortit sa<br />

longue queue, avec des endroits qui étaien enflé et puants (13).<br />

Enflé et puants ... Elle s'enfuit. Les belles-sœur restent là :<br />

a Ah! Ah! Les amis, les amis, celle-là ...Ã<br />

La maison étai sens dessus-dessous.<br />

Qu'est-ce que c'est donc que cette Bêt ?'><br />

(- Et elle rentra dans la forê ...)<br />

A la course! Elle suivit le chemin plus vite que ç ! Et celle qui<br />

venait d'arriver, son mari l'introduisit dans la maison, avec des<br />

larmes.<br />

125


Pale wakaketi, rnwanamke ..., wale sherneji zake wakauliza tena.<br />

Wakati ule ndo ule bwana harusi akizisema ya kuwa:<br />

a Mimi nirnarntwaa huyu, mamake na babake wamenambia :<br />

'kuna nyama mwituni huku e, sura ya huyo rntoto wetu e, msemo<br />

wake, maongo yake, sawa sawa. Basi, ukenda nae, usirnwache<br />

nyuma. Kila pahala atokuwa, mtazame, anakoga, keti karibu<br />

mtazarne', nikasema 'ewa'. Basi rnke wangu akitaka kuoga,<br />

nikaambia: 'ngia pale ukoge, ngia'. Akashuka mtoni, rnara<br />

nikamwona amapanda : 'je umesha kuoga ? - ewa ! - halo zetu !'<br />

Timafwata njia timakuja, fa (1) ule si mwanadamu, huyu ndo<br />

mwanadamu sasa nilomleta huyu alokuja. :<br />

Wakipika chak.ula pale, zikachigjwa kuku pale rnanjiwa zikachinjwa,<br />

akapikiwa, aketi akala mdanadamu sikwambi i ku nyingi<br />

hakuona chakula.<br />

(- Hakuona chakula.)<br />

Akala hata pale wakajua kusema:<br />

a Kweli huyu mwanadarnu e ! w<br />

Siku ya tatu wakamwambia :<br />

a Halo tikatwae kuni !<br />

Akenda akavunja vunja kuni, akafunga mzigo wake, akachukua<br />

akarudi mjini, ndo mwanarnme akapurnzika ... Ule hakumwona,<br />

kila akishikwa :<br />

a Usiniguse, ninaumwa, hiyo ndo mambo mimi siwezi edy e (2) ! Ã<br />

Na pale akificha mkia wake ule.<br />

Basi, si mimi ndo nilosema kina dady (3) ha0 ndo waongo<br />

walotifundisha izo.<br />

(1) Kibuki : a Iakini m.<br />

(2) Kibuki : kamwe :.<br />

(3) Kibuki : bibi a.<br />

126


Et ils demeurhnt la..., et ses belles-sÅ“ur l'interrogdrent Ã<br />

son tour. Et alors ce fut le mari qui leur expliqua:<br />

Lorsque i'ai pris cette femme pour dpouse, ses parents m'ont<br />

dit: 'il y a une B6te dans cette forêt qui a le visage de notre<br />

enfant, qui a sa voix, qui a son corps, tout pareils. Alors, quand<br />

tu partiras avec elle, ne la laisse pas derfibre,<br />

quelque endroit<br />

qu'elle se trouve, ne la quitte pas des yeux, si elle se baigne<br />

assieds-toi tout pr& et regarde-la'; et moi j'ai rwpondu 'oui'. Mais<br />

quand ma femme a voulu se baigner, je lui ai dit: 'va, baigne-toi<br />

là -bas va'; et elle est descendue vers la rividre, et 'aussit6t je l'ai<br />

vue remonter: 'eh bien, tu as ddjà fini de te baigner? - oui, a-telle<br />

dit! - allons-y ! ' Et nous avons poursuivi notre chemin et<br />

nous sommes venus ici, mais voilà que ce n'&tait pas un êtr<br />

humain, c'est celle-ci qui est un êtr humain, celle que je viens<br />

de porter, qui est venue ici. Ã<br />

Ils firent il manger, ils tudrent des poules, ils tudrent des<br />

pigeons, on fit la cuisine, et elle prit place, et mangea en femme<br />

qui n'avait pas vu de nourriture depuis je ne sais combien de<br />

jours.<br />

(- Elle n'avait pas vu de nourriture ...)<br />

Elle mangea, et alors ses belles-sœur furent convaincues (14):<br />

C'est bien vrai, c'est celle-ci qui est un êtr humain !'><br />

Au bout de trois jours, elles lui dirent:<br />

à Allons chercher du bois ! =<br />

Elle partit, coupa du bois, fit son fagot et rentra au village en le<br />

portant, et c'est alors que le mari put prendre son delassement ...<br />

L'autre, il ne l'avait pas eue:'chaque fois qu'il voulait la prendre,<br />

elle disait:<br />

d e me touche pas, ç me fait mal; c'est justement ç la chose<br />

que je n'aime pas ... !Ã<br />

Et en réalit c'étai parce qu'elle ne voulait pas lui montrer sa<br />

queue.<br />

Eh bien, ce n'est pas moi qui ai racontà cette histoire: c'est<br />

toutes ces vieilles grands-mhres, les menteuses, qui me l'ont<br />

enseigné (15).


(1) Intervention d'un auditeur qui va ensuite interrompre à de nombreuses<br />

reprises la conteuse pour paraphraser et commenter les diffdrents<br />

dpisodes du conte.<br />

(2) Majunga, en swahili Mjangaa, le grand port de la cdte nord-ouest de<br />

Madagascar.<br />

(3) Le mari est dtonna de voir sa femme revenir si vite, mais il ne<br />

comprend pas qu'il s'agit d'un Etre de la forê qui lui a vole ses habits et<br />

ses bijoux.<br />

(4) Rire des auditeurs.<br />

(5) Les Etres de la for&, monstres, etc., ont des attributs effrayants;<br />

longues dents, griffes, queue, etc., mais ordinairement ils sont capables<br />

de les rentrer pour prendre l'apparence d'un 6tre humain. Ici nous avons<br />

affaire à un monstre incapable de faire disparafire sa queue. Il se<br />

contente de la dissimuler dans les vêtement qu'il a volds. Mais cela est<br />

trè gênan car le mari risque de ddcouvrir cet attribut pendant les<br />

relations qu'il va vouloir avoir avec sa prdtendue 6pouse. Aussi celle-ci<br />

va-t-elle faire semblant d'avoir peur des relations sexuelles, comme une<br />

jeune fille naà ve puis essayer de se couper la queue ...<br />

(6) Ã Mais c'est que .n traduit bbko, un emprunt au malgache sakalava.<br />

. (7) L'Etre de la forê chante pourse donner du courage en essayant de se<br />

couper la queue.<br />

(8) - Une seule poignde de nourriture B. En mangeant avec les doigts à la<br />

mode africaine, comme on le fait parfois chez les Musulmans de Nosy Be.<br />

(9) à Un atout m. Les hommes, tout occupds à leur jeu de cartes, n'ont pas<br />

entendu le chant de la jeune femme.<br />

(10) Elle ne tenait plus en place *. Littdralement: a elle faisait le mandge<br />

du chat qui a vu quelque choseÈ L'Etre de la forê est inquiet: il a<br />

aussitdt compris que c'est sa rivale qui arrive, et ne sait plus quelle<br />

contenance prendre.<br />

(11) "Belle-sœur est ici un emprunt au malgache sakalava ranao<br />

(swahili shemeji). De m6me dans les deux derniers paragraphes, on<br />

trouvera des emprunts au malgache: fa mais*; edy ^justemenfi; dady<br />

=grand1mhw.<br />

(12) Nom d'un puits du village de Marodoka.<br />

(13) Rire des auditeurs.<br />

(14) Dans d'autres versions du mêm conte, la fausse dpouse est<br />

démasqud par ses gofits alimentaires: elle ne mangeait que des<br />

insectes. On a peut-6tre ici une trace de ce motif: les belles-sœur sont<br />

rassurdes de voir la vbritable 6pouse manger comme elles.<br />

(15) Variante de la formule classique dans les contes malgaches: çc<br />

n'est pas moi qui mens, ce sont ceux d'autrefoisn. Cf. conte prdcedent,<br />

note 14.


Kutafuta Akili<br />

La recherche de la<br />

Sagesse


Kitandawili !<br />

- Tega !<br />

Palikuwa masikini mmoja, na mme wake ..., mwanamke na rnme<br />

wake. Wamekaa, akazaa mtoto mmoja. Kuzaa kwake mtoto<br />

mmoja, mtoto ameketi, wamernlea hata ... a mtoto amepata<br />

makamu, akaingizwa chuoni. Kuingizwa kwake chuoni mtoto<br />

amesoma, amesoma, kweli kweli wala hapana dhihaka, ewa,<br />

hata ... a hatimat il amri ..., na pale mamake ana akiba, babake<br />

hajui akiba ya mamake. Na ule mtoto hajui akiba ya mamake, kila<br />

mmoja ameficha sira yake tu, kila mmoja anajua yake. Hata<br />

hatimat il amri, ule mama amekufa.<br />

Kufa kwa marna, mama iko mgonjwa, akamwita mtoto:<br />

- Njema.<br />

- Mimi sina fedha, hapa kama si riali mia tu, ule mama<br />

anasema. Basi, chukua, mtoto wangu e. hiyo ndo akiba yako,<br />

marlsi yak0 ilotoka kwangu. n<br />

Akasema :<br />

w Ewa. Nimesikia ... Nimepokea marahaba. *<br />

Kuketi pale wakamzika, ikesha, akaketi hata ... a mwaka wa pili<br />

babake amekufa tena.<br />

Kufa kwa babake, imepatikana riali mia teini. Riali mia teini.<br />

Akamwita mtoto wake :<br />

Hiyo ndo akiba yangu e.


C'est une énigme<br />

- Tends le pièg (l)!<br />

II étai une fois un pauvre, avec sa femme ..., le mari et la<br />

femme. Ils demeurèrent et la femme eut un enfant. Quand ils<br />

eurent cet enfant, l'enfant demeura, et ils i'élevèren ils<br />

l'élevèren tant et tant que l'enfant ayant atteint l'âg de raison,<br />

on le mit à l'écol coranique. Quand on eut mis l'enfant à l'école<br />

il étudia il étudi vraiment, sans dissipation, tant et si bien qu'Ã<br />

la fin ..., or sa mèr avait des économies et son pèr ne<br />

connaissait pas les économie de sa mère Et l'enfant non plus<br />

ne connaissait pas les économie de sa mere, chacun gardait son<br />

secret pour lui, chacun connaissait les siennes. Tant et si bien<br />

qu'a la fin, la mere mourut.<br />

Avant de mourir, alors qu'elle étai malade, elle appela son fils:<br />

Quelles sont les nouvelles ?<br />

- Bonnes.<br />

- Je n'ai pas d'argent, je n'ai que cent pièce d'argent, dit la<br />

mère Aussi, prends-les, mon fils, ce sont là mes économies c'est<br />

là l'héritag que je te laisse. >><br />

II répondi :<br />

u Bien. J'ai compris ... Je te remercie. -1<br />

Ils demeurèren et ils l'enterrèrent puis l'enfant demeura, tant et<br />

tant que, l'anné suivante, son pere mourut à son tour.<br />

A la mort de son pèr il se trouva hérite de deux cents pièce<br />

d'argent. Deux cents pièces Le pere appela son fils:<br />

Voici mes économies<br />

- Bien. Ã


Akafanya rnazishi, ikesha, rntoto akaketi iko peke yake, na rntoto<br />

arnesoma sawa sawa. Aserna :<br />

-Sasa nini shauri yangu? Nikichukua pesa nikenda kuoa, siku<br />

tatu nitafukuzwa, nikifanya biashara, kama sikupata nitapotea,<br />

nini hiyo ? '><br />

Akaserna :<br />

u Ninakwenda kutafuta akili.<br />

Amekwenda hata ... a akarnpata rnzee mmoja. Arnekwenda njia,<br />

akapiga hodi :<br />

u Karibu ! Je habari ?<br />

- Njerna.<br />

- Nini zaidi ?<br />

- Arnani. Mirni nimekuja hapa ninakuja kutafuta akili, amesema.<br />

- Kutafuta akili ?<br />

- Ewa. =<br />

Akarnwambia :<br />

à Nipe riali rnia. Ã<br />

Akatoa riali mia akampa, akarnwarnbia ya kuwa:<br />

à Uko unokokwenda anokuswaburi, mswaburi e ! lyo ndo neno<br />

ninokwambia. Ã<br />

Akasema :<br />

Ewa, rnarahaba. *<br />

Arnelala pale hata usubuhi akaondoka. Akenda, akenda e,<br />

akampata rnzee rnrnoja tena, akamwuliza :<br />

Je, habari ?<br />

- Njerna.<br />

- Nini zaidi? Urnetoka wapi unakwenda wapi ? Ã


II fit l'enterrement, puis l'enfant demeura tout seul. Or cet enfant<br />

avait étudi parfaitement (2). Il se dit:<br />

à Et maintenant que vais-je faire ? Si /'utilise mon argent pour me<br />

marier, au bout de trois jours on me renverra (3), si je l'utilise<br />

pour faire du commerce, et que mon commerce ne marche pas,<br />

j'aurai tout perdu. Que faire ? Ã<br />

II se dit :<br />

Je vais aller à la recherche de la sagesse. >><br />

II partit, et marcha jusqu'a ce qu'il rencontre un vieilllard. Il<br />

s'avanç et demanda la permission d'entrer:<br />

"Entre! Quelles sont les nouvelles ?<br />

- Bonnes.<br />

- Et quoi d'autre ?<br />

- Rien de mal. Je suis venu ici à la recherche de la sagesse, lui<br />

dit-il.<br />

- A la recherche de la sagesse.?<br />

- Mais oui. Ã<br />

Le vieillard lui dit:<br />

à Donne-moi cent. pi&ces d'argent. Ã<br />

II prit cent pihces d'argent et les lui donna, le vieillard lui dit:<br />

a Oà que tuailles, si quelqu'un t'arrêt en chemin, arrête-to en<br />

chemin! c'est la la maxime que je te donne.<br />

u C'est bien. Merci. Ã<br />

II dormit à cet endroit, et le matin il partit. Il marcha, il marcha,<br />

et il rencontra un autre vieillard, qui lui demanda:<br />

Quelles sont les nouvelles ?<br />

- Bonnes.<br />

- Et quoi d'autre ? D'oà viens-tu et ou vas-tu ?=


Akaserna :<br />

u Mirnl ninakwefida sijui rnahala nilotoka wala sijui rnahala<br />

ninokwenda, walakini hapa rnirni ninatafuta akili. Ã<br />

Ewa. Basi, akarnwarnbia ya kuwa:<br />

a Kama anokuswaburi, rnswaburi e !<br />

Anasema :<br />

u Ewa, rnarahaba. Ã<br />

Amepata rnaneno yale, arnekwenda yeye. Arnekwenda, amekwenda,<br />

arnernpata wa tatu, arnempata wa tatu pale akamwuliza:<br />

u Je, habari ?<br />

- Njema.<br />

- Nini zaidi ?<br />

- Amani. Ã<br />

Akarnwambia :<br />

Neno usokupasha usiingie.<br />

Akasema :<br />

Ewallah, rnarahaba.<br />

Basi mtoto arnekwenda hata ... a akauona rnji rnku ... ubwa hana<br />

rntu anornjua hata mmoja. Akaingia rnsikitini. Kuingia kwake<br />

rnsikitini pale anasali na kusorna, anasali na kusorna hata<br />

rnfaurne arneshangaa :<br />

uAi! Mtu ule arnetoka wapi? Killa nikija adhuhuri ninarnkuta<br />

hapa, alasiri ninamkuta hapa, aa, le0 rnirni nitamkaribisha<br />

nyurnbani. Ã<br />

Akenda pale hata magharibi akarnwarnbia, alesha arnekwisha<br />

akamkaribisha nyurnbani.<br />

à Twende nyurnbani, baba.


II repondit :<br />

à Je marche, mais je ne sais pas d'oà je viens, ni oà je vais. mais<br />

je suis ici à la recherche de la sagesse. n<br />

Bien. Alors le vieillard lui dit:<br />

à Si quelqu'un t'arrêt en chemin, arrête-to en chemin ! Ã<br />

II repondit :<br />

C'est bien, Merci. Ã<br />

Aprhs avoir obtenu ces maximes, il partit. Il marcha, il marcha,<br />

et rencontra un troisièm vieillard. Il rencontra un troisièm<br />

vieillard qui lui demanda :<br />

N Quelles sont les nouvelles ?<br />

- Bonnes.<br />

- Et quoi d'autre ?<br />

- Rien de mal. Ã<br />

Le vieillard lui dit:<br />

u N'entre pas dans une affaire qui ne te regarde pas. '><br />

Il repondit<br />

u Trè bien. Merci. Ã<br />

Alors, le jeune homme partit, il marcha tant et tant qu'il trouva<br />

une ville immense oà il ne connaissait personne, absolument<br />

personne. Il entra à la mosquée Entrà à la mosquée il pria et lut<br />

le Coran, pria et lut le Coran, tant et si bien que le roi en fut<br />

étonn :<br />

à Hà ! Mai6 d'oà vient donc cet homme ? Chaque fois que je vais<br />

à la mosquée a la prièr de midi, je l'y trouve, à la prièr de<br />

l'après-midi je l'y trouve. Eh bien, 'aujourd'hui je vais l'inviter<br />

chez moi. n<br />

II y alla et a l'heure de la prièr du soir il l'invita, et aprè la<br />

prièr de la nuit il le conduisit chez lui.<br />

u Allons chez moi, cher ami. >>


Akenda nyurnbani pale, wakala, ikesha akasema :<br />

à Umetoka wapi ?<br />

- Mimi rnahala nilotoka sijui, nimekuja hapa tu, Mwezi Mungu<br />

arnenileta hapa. Ã<br />

Basi akaserna :<br />

Sasa hivi wewe nitakuchukua uwasomesha watoto wangu.<br />

(- Ee.)<br />

Ewa : nitakuchukua uwasomesha watoto wa-ngu hapa. Ewa: kwa<br />

killa neno yak0 iko kwangu hapa.~<br />

Akaserna :<br />

Marahaba. '><br />

Akarnpa nyurnba pale, na kila usubuhi watoto wanakwenda<br />

wanasorna hata ... a.<br />

Na ule rnke wake wa mfaurne ule anarnpenda ule ...<br />

(- Kijana mwanamrne ?)<br />

Kijana mwanamme ule. Ewa : akaserna :<br />

Nini shauri nitompata mtoto rnwanamrne ule? Ã<br />

Akimshika anakimbia ule. Anataka kurnshika mtoto mwanamme,<br />

anakirnbia. Hata ... a, suku moja, arnernfika, wanapigana, wanapigana,<br />

arnemshika mgongoni narnna hivi.<br />

hnkanzu ile ikatatuka mgongoni ...<br />

(- Ule kijana mwanamme?)<br />

Mwanarnme ule. Halafu akarnwarnbia mme wake:<br />

Mtoto huyu rnbaya ! 'Arnakuja hapa, mimi anataa kunisi-ika tu<br />

anife'li. Basi /a (l), mirni sirntaki rntoto huyu e! Mwalimu wako<br />

simtaki ! >Ã<br />

Akasema :<br />

u lyo ndo habari yake ? Ã<br />

Akaserna :


II y alla, ils mangèrent et à la fin, le roi lui dit:<br />

D'oà viens-tu ?<br />

- Je ne sais pas d'oà je viens, je suis venu seulement par ici,<br />

c'est Dieu qui m'a conduit ici'>.<br />

Alors le roi lui dit:<br />

çE bien maintenant je vais t'engager pour enseigner mes<br />

enfants.<br />

(- C'est ça.<br />

Oui: je vais t'engager pour enseigner mes enfants. Oui, et tout ce<br />

qu'(7 te faut, c'est moi qui m'en occuperai. Ã<br />

II répondi :<br />

- Merci. '><br />

Le roi lui donna une maison, et tous les matins, les enfants du roi<br />

allaient étudie chez lui, et ainsi pendant longtemps ...<br />

Or, la femme du roi tomba amoOreuse de ce ...<br />

(- De ce jeune garço ?)<br />

De ce jeune garçon Oui, Et elle se disait:<br />

Comment vais-je faire pour avoir ce jeune homme ? >><br />

Si elle le touchait, il se sauvait. Si elle voulait toucher ce jeune<br />

homme, il se sauvait (4), tant et si bien que, un jour, elle l'attrapa,<br />

et ils lutthrent, ils luttèren ... Elle l'avait attrapà par le dos, comme<br />

ça Et son habit se déchir dans le dos.<br />

(- L'habit du jeune homme ?)<br />

De l'homme. Ensuite elle alla dire à son mari:<br />

< Ce jeune homme est mauvais! Il est venu ici, il voulait me<br />

prendre et abuser de moi, Alors, non! Je n'aime pas ce jeune<br />

homme ! Je n'aime pas ton prdcepteur!<br />

Le roi dit:<br />

à C'est ç l'histoire de ce jeune homme ? Ã<br />

Elle répondi :<br />

< Oui. >>


Basi, akaturna watu pale :<br />

Narnwende shamba mkachirnbe shirno. Ewa, namchimbe shimo<br />

kule sharnba kule. Ewa, rnkisha kuchirnba shirno shamba,<br />

mtakuja mnambie ya kuwa ... (kama ule rnwanamke ndo alowatuma<br />

watu uyale) rntakuja kunambie ya kuwa 'shimo ile irnekwisha'<br />

Ewa.<br />

Basi, warneketi pale, wamekwenda sharnba kule wale, wamechirnba<br />

shimo ku ... ubwa. shimo kubwa ile, amernwambia ule<br />

rnwalirnu ule.<br />

= Hebu naende sharnba ukaangalie kazi waloifanya kule .imekwisha,<br />

wau~ize 'je, irnekwisha ?' ,<br />

Arnesema :<br />

u Ewa. ,<br />

Die mtoto ule akatoka.<br />

Kutoka kwake, arnekwenda zake, hapa na Lapote kule,<br />

amachukua farashi wake, arnevaa sawa sawa, hapa na Lapote,<br />

amekwenda, akahuta rnaulidi kubwa, watu wanasoma maulidi.<br />

Akawaarnbia :<br />

= Salarnu 'alaikum ! ~<br />

- 'Alaikurn salamu ! Karibu, Bwana !<br />

- Sterehe !<br />

- Karibu, karibu, karibu!<br />

- A, amesema, 'anokuswaburi, mswaburi' ndio hii ! Ã<br />

Akaingia penye maulidi pale. Akasoma maulidi pale hata.. a,<br />

unajua kiasi ya maulidi, hata itakokwisha!<br />

Ewa. Ule hakustaharnili, akamtuma mtoto wake alornzaa rnke<br />

wake rnfaurne ule.<br />

~Hebu ule mwalirnu timerntuma amekawia rnno, nenda wewe<br />

ukaulize, je, namna gani amefika hakufika? ¥<br />

Akaserna :<br />

Ewa. '>


Alors, il donna ses ordres a ses gens:<br />

"Allez a la plantation et creusez-y un trou. Voilà : creusez un trou<br />

là -bas a la plantation. Voila : quand vous aurez fini de creuser ce<br />

trou à la plantation, venez me dire que ..., (parce que c'étai la<br />

femme qui avait donnà les ordres aux gens) venez me dire que 'le<br />

trou est terminé' Voila (5). >)<br />

Alors ils demeurèren la, le3 gens partirent pour la plantation, ils<br />

creusèren un trou énorme et ce grand trou ..., elle dit au<br />

précepteu :<br />

E h bien, va a la plantation, voir si le travail qu'ils font là -ba est<br />

terminé et demande-leur 'alors, c'est termine ?'=<br />

11 répondi<br />

Et le jeune homme partit.<br />

II partit et s'en alla, comme d'ici à Hell-Ville (6), il avait pris son<br />

cheval et mis ses beaux habits, comme d'ici à Hell-Ville, il s'en<br />

alla, et trouva en chemin une grande f&e de maulidi (7), des<br />

gens en train de célébr un maulidi. II leur dit:<br />

u Le salut soit avec vous !<br />

- Et avec vous le salut! Entrez donc, Monsieur!<br />

- Entrez, entrez, entrez!<br />

- Ah. se dit-il, voilà l'occasion d'appliquer ma maxime 'si<br />

quelqu'un t'arrêt en chemin, arrëte'toi'!<br />

II entra dans le maulidi. Et là il cblbbra le maulidi tant et tant ...,<br />

vous savez le temps que dure un maulidi avant de finir!<br />

Bien. L'autre n'a pas la patience d'attendre, il envoie son fils,<br />

qu'il a eu de sa propre femme à lui, le roi.<br />

çE bien mais ce précepteu que nous avons envoyk, il tarde<br />

bien longtemps ! Va donc tokm6me et demande s'il est arrivà lÃ<br />

bas ou s'il n'y est toujours pas arrivé ,<br />

Le fils du roi répondit<br />

à Oui. Ã


Ule amechukua farashi wake. Amechukua farashi wake arnekwenda<br />

hata amekuta watu wanasorna maulidi, akapiga salamu,<br />

akakaribishwa, amekataa. Ewa: amekataa arnekwenda. Na ule<br />

anasoma maulidi pale akaserna :<br />

Ai! Mwenzangu ametoka nyurna ule, na [watu wa] maulidi<br />

wanapeleka fatiha tena.<br />

Basi, arnekwenda kule, akiuliza :<br />

u Je, irnekwisha shimo ? =<br />

A, akasferna:<br />

K Ewa. Shirno imekwisha.<br />

- I ko wapi ? B><br />

Arnekwenda penye shimo pale, akatumbukia ndani ya shimo.<br />

wakarnfukia.<br />

Kufukia pale de arnetoka kule tena. Kutoka kwake kule<br />

amekuja akiangalia :<br />

Je, irnekwisha shirno ?<br />

- 0 ! Tirnekwisha kurnfukia !<br />

- Ai! Neno ilitaka kunipata koa (2)! Hii ndo neno ulonipeleka<br />

rnbele. '2<br />

Basi, ule wa nyuma (...) amevuka, ule wa rnbele arnekufa.<br />

(- Arnekufa.)<br />

Basi. ule akarudi.<br />

Kwenda kule, mwanarnke ule amernwona rntoto ule anokuia na<br />

farashi, analia juu kule. Haya, mwanarnrne rnfaurne arneshangaa :<br />

Huyu nini inornliza? Hajui neno inornliza. h>


11 prit son cheval. Il prit son cheval et il partit. Il alla jusqu'h ce<br />

qu'il trouve en chemin les gens .qui cbibbraient leur maulidi, il les<br />

salua, on lui dit d'entrer, mais il refusa. Oui, il refusa et il s'en<br />

alla. Et l'autre qui &ait en train de cblbbrer le maulidi se dit Ã<br />

Hé Mais c'est mon camarade qui m'a suivi par derrière Ã<br />

Les gens du maulidi en étaien encore à récite la prièr de la<br />

fatiha (8).<br />

Alors, le fils du roi alla là -ba et demanda:<br />

alors ? Est-ce que le trou est fini ?Ã<br />

On lui répwdi :<br />

Oui, le trou est fini.<br />

- Et oà est4 ? Ã<br />

//alla à l'endroit oà se trouvait le trou, on le jeta dedans et on<br />

reboucha le trou.<br />

Une fois le trou rebouchb, l'autre arriva à son tour. Quand il fut<br />

arrivé il s'approcha pour regarder:<br />

Alors ? Est-ce que le trou est fini?<br />

- Ah! Nous l'avons déj rebouché<br />

- Oh là là Voilà une affaire oà j'ai failli êtr artrapb! C'est pour<br />

cela qu'ils m'avaient envoyà le premier ! Ã<br />

Ainsi, celui, qui étai arrivà le dernier étai sauvé celui qui étai<br />

arrive le premier étai mort.<br />

(- Mort.)<br />

Alors, le jeune homme reoartit<br />

A son retour, la femme le vit arriver avec son cheval, et elle se<br />

mit à pleurer là -hau dans les étage [de son palais]. Le roi son<br />

mari s'étonn :<br />

à Qu'est-ce qui la fait pleurer? Je me demande ce qui la fait<br />

pleurer. Ã


Mtoto ule ..., na suku ile suku ya lahamisi. Akapiga salamu kwa<br />

mfaume, akasema :<br />

Ninataka watu waudhurie suku ya ijumaa msikitini. Pasisalie<br />

mwanamme, watu wote waudhurie rnsikitini ! '><br />

Basi, mfaume amewaambia watu pale hata suku ya ~jumaa watu<br />

wamejaa msikitini, wakenda pale, watu wamesali, imekwisha,<br />

akapiga salamu :<br />

Habari ?<br />

- Njema.<br />

- Zaidi ?<br />

- Amani Mimi nimetoka kwetu, babangu alikuwa masikini, na<br />

mamangu. Ewa. "Mamangu amekufa amenipa riali mia, iyo n d ~<br />

akiba yake, katoka hata mwaka wa pili babangu amekufa,<br />

nikapata riali thalatha mia. F-edha zile nimefikiri, nikiolea, nitaketi<br />

siku mbili, nifukuzwe, haya, nimefikiri nikitia duka, nitakosa ama<br />

nitapata. Basi hairi nikatafute akili.<br />

Ametoka, amekwenda kutafuta akili, akampata mzee mmoja,<br />

akamwambia 'anokuswaburi, mswaburi' (...). Ya kwanza hiyo. Ya<br />

pili 'anokuswaburi, rnswaburi'. Ewa, mmoja amesema 'neno<br />

isokupasha, usiingie'.<br />

(Moja nini tena ?. Nimesahau ...)<br />

~Basi, nimekuja napa mimi, mwanarnke huyu ananiudhi killa<br />

siku, ananishika, ninazunguka huku, ananishika, ninazunguka<br />

huku. Basi amefanya akili ya kuniua, Mwezi Mungu bado si suku<br />

yangu, nimesalia. Die mtoto ametumwa nyuma huyo ndo alokufa.<br />

Basi, mimi nimekuja hapa', sikuja na roho mbovu, walakini<br />

nimekuja tu, Mwezi Mungu ndo alonileta hapa kwako. Ewa, basi,<br />

hiyo ndo habari, nangalie namna ankanzu yangu jisi ilotatuka, a?


Et le jeune homme ..., or ce jour-la &tait un jeudi. Il salua le roi, et<br />

lui dit:<br />

J e voudrais que tout le monde se réuniss vendredi à la<br />

mosquée Qu'il ne manque pas un seul homme. Que tous se<br />

réunissen à la mosquée >B<br />

Alors, le roi le dit aux gens, si bien que le vendredi, la mosqué<br />

étai pleine de monde. Les gens vinrent, firent leurs prières puis,<br />

aprè la prière le jeune homme les salua:<br />

Quelles sont les nouvelles ?<br />

- Bonnes.<br />

- Quoi d'autre ?<br />

- Rien de mal. Si je suis venu chez vous, c'est que mon pèr<br />

étai pauvre, ainsi que ma mère Oui. Ma mèr me laissa cent<br />

pièce d'argent à sa mort, c'étaien là ses économies Puis, au<br />

bout d'un an mon pèr mourut et je me trouvai avoir trois cents<br />

pièce d'argent. Je réfléch que, cet argent, si je remployais Ã<br />

me marier, je pourrais êtr renvoyà au bout de deux jours. Bref,<br />

je réfléch que si je remployais à ouvrir une boutique, je<br />

pourrais faire des pertes aussi bien que des bénéfice Alors, il<br />

valait mieux que j'aille à la recherche de la sagesse. '><br />

II partit, il alla à la recherche de la sagesse. H rencontra un<br />

vieillard qui lui dit 'si quelqu'un t'arrêt en chemin, arrête-to en<br />

chemin' (...). C'est la premièr maxime. La deuxièm c'est 'si<br />

quelqu'un t'arrêt en chemin, arrête-to en chemin'. Bien, et le<br />

dernier lui dit 'n'entre pas dans une affaire qui ne te regarde pas'.<br />

(Quelle étai donc la troisièm ? J'ai oublià ...)<br />

Alors, je suis venu ici, et ,chaque jour cette femme me<br />

persécutait elle me prenait par la main, je m'écartais elle me<br />

prenait par la main, je m'écartai ... Alors, elle chercha une ruse<br />

pour me faire mourir, mais Dieu avait dbcide que mon jour n'étai<br />

pas encore arrivé et je suis sauf. C'est l'enfant qu'elle avait<br />

envoyà aprè moi qui est mort. Alors, me voici arrivà ici, je ne<br />

suis pas venu avec de mauvaises intentions, je suis venu<br />

seulement, c'est Dieu qui m'a conduit ici chez toi. Eh bien, voilÃ<br />

l'histoire, regarde la manièr dont mon habit a ét déchire hein ?


imetatuka mgongoni, rnaana nimekataa, ninakwenda ... Ingetatuka<br />

hapa, kweli ninataa (3) kurnshika, arnenivuta yeye. Ã<br />

Hiyo ndo khabari, basi.<br />

* "<br />

(1) Kibuki uehe, kweli n<br />

(2) Kibuki . (mimi) vilevile *<br />

(3) Ninataa = ningetaka.


il s'est déchir dans le dos, parce que j'ai refuse, je suis parti ...<br />

S'il s'étai dechirà de ce côté-c alors ce serait vrai que je l'aurais<br />

saisie, mais'c'est elle qui m'a tiré >><br />

Voilà l'histoire. C'est fini.<br />

(1) - Tends le piège! Nous avons la une formule d'introduction utilisee<br />

en Afrique de l'Est pour les devinettes. A Nosy Be elle sert aussi pour les<br />

contes. La formule complèt est d'ailleurs '<br />

(Conteur :) Kitandawili 1<br />

(Répons de l'auditoire:) - Tega !<br />

(Conteur:) - Akamtega panya !<br />

Soit, litteralement :<br />

Une énigm !<br />

- Tends le pièg !<br />

- II a pris au pièg un rat!)><br />

(2) =Cet enfant avait étudi parfaitement. C'est-à -dir qu'il étai déj un<br />

sage.<br />

(3) Au bout de trois jours on me renverra. = Allusion a l'instabilità des<br />

mariages, souvent rompus du fait de l'épouse A quoi bon dépense ses<br />

économie pour se marier, si le mariage est facilement rompu. Dans le<br />

mariage de type - comonen È les épou résiden chez la femme, et quand<br />

le mariage est rompu, c'est donc le mari qui quitte le domicile conjugal: il<br />

est chassà ou à renvoye (kufukuzwa) !<br />

(4) v II se sauvait. - La scèn de la femme qui court aprè le jeune homme<br />

provoque l'hilarite de l'auditoire.<br />

(5) Le conteur oublie de mentionner un elémen essentiel de l'intrigue:<br />

tes serviteurs du roi reçoiven aussi l'ordre de jeter dans le trou et<br />

d'enterrer vivant le premier homme qui se présenter de la part du roi.<br />

(6) La capitale de 171e de Nosy Be, qui s'appelle officiellement Hell-Ville<br />

est appel6e plus couramment Lapoenty (françai -La Pointe*) ou comme<br />

ici sous une forme swahilisee Lapote.<br />

(7) Cérémon anniversaire célébr pendant le mois de la naissance du<br />

prophèt Muhammad. Les quartiers d'une ville, la communaute de chaque<br />

mosquée mais aussi la fan~ille des enfants qui sont né pendant ce mois<br />

cdlèbren chaque anné un rnaulidi.<br />

(8) Le premier chapitre du Coran, recite comme prièr votive.


Mtu haangalii ya watu,<br />

mtu angalia yake<br />

On ne doit pas se mêle<br />

des affaires d'autrui


a hlikuwa na rntu mmla, kazi yaka ni kutb mtego wa kangç ndege ndege,<br />

rnwituni... Ã<br />

a II (tait une fois un homme, dont le mbtier bwit de pldger les pintades, et<br />

toutes sortes d'oiseaux, dans la fo rêt.. Ã


a Amekwenda. amekwenda, amekwenda hata mtego akampata ka ! Kichwa<br />

juu, miguu chini ! Ã<br />

à Elle marchait, elle marchait, elle marchait, et tout d'un coup, CIOC ! La voild<br />

prise dans le plage ! Suspendue par la @te, les pieds qui pendent ! n


Kitandawili !<br />

- Tega !<br />

Palikuwa na mtu mmoja, kazi yake yeye ni kutia mtego wa<br />

kanga, ndege ndege, mwituni. Na ye ameoa mwanamke. Basi kila<br />

siku anakwenda yeye anaweza kupata kanga pale, anachukua<br />

kanga wale, anauza, nusu wanakula, wananunua mchele, wanakula.<br />

Basi, hata hatima il amri, anaweza kupata ndege wanene<br />

wanene, anachinga ndege wale, aqakwenda anauza, anapata,<br />

ananunua mchele, wanakula. . Hata ... a, suku moja akapata<br />

sungura wengi. Basi sungura d e amawachinja chinja, nusu<br />

amewauza.<br />

Na ndege anowapata nusu, ule rnwanamke haoni ini. Na pale<br />

mwanamme ule amepatana na nyama mwituni :<br />

Wewe unapata ..., mimi ninaongoja mtego wako hapa, kwakila<br />

utokopata, ilio tumboni kwake yangu, mnofo wake wako. '><br />

Basi, mwanamke ule haoni ini! Ai, akasema:<br />

- Wewe mme wangu namna gani ? Killa siku naniletea nyama,<br />

sasa ini ya nyama hizi iko wapi ?<br />

Akamwâmbi yeye :<br />

Mke wangu e, mtu haangalii ya watu, mtu angalia yake, kwakila<br />

ninokulitee, ndio iyo, usitarajie mambo mingi wewe. >><br />

152<br />

Basi. Haya, mwanamke ule hakukubali, akasema:<br />

Mwanamme huyu nitamfwata. '7


C'est une énigm !<br />

- Tends le pidge !<br />

II &ait une fois un homme, dont le m6tier étai de piége les<br />

pintades, et toutes sortes d'oiseaux, dans la forêt Or. il avait<br />

épous une femme. Et tous les jours il partait, et quand il prenait<br />

des pintades, il les emportait pour les vendre. Ils mangeaient une<br />

partie [du gibier], et [avec le produit de la vente du reste] ils<br />

achetaient du riz pour leur nourriture.<br />

Et, Ã la fin, il prenait des oiseaux un peu plus gros, il les tuait,<br />

il les vendait, et avec le produit de la vente il achetait du riz, pour<br />

leur nourriture. Puis, une fois, il prit plusieurs lièvres il les tua, et<br />

il en vendit une partie ...<br />

Et sa femme ne trouvait jamais le foie de ceux des oiseaux qu'il<br />

lui apportait. C'est que cet homme avait fait un pacte avec une<br />

bêt de la forêt<br />

Toi, tu prends ..., moi je surveillerai ton pièg ici, et de tout ce<br />

que tu prendras, ce qu'il y a dans le ventre sera pour moi, et la<br />

chair sera pour toi. Ã<br />

Alors la femme ne trouvait jamais le foie! Ah mais! Elle lui dit:<br />

=Quel genre de mari est-ce que tu fais donc ? Tous les jours tu<br />

m'apportes du gibier, et que fais-tu donc du foie de toutes ces<br />

bête (1) ? Ã<br />

II lui répondi :<br />

à Ma femme, on ne doit pas se mêle des affaires d'autrui, on doit<br />

s'occuper de ses propres affaires. Contente-toi de ce que je<br />

t'apporte, et ne cherche pas plus loin. Ã<br />

Voila. Mais la femme ne se laissait pas raisonner. Elle se dit:<br />

à Je vais le suivre. Ã


Na siku ile ametia mtego mwanarnme ule. Ametia rntego kule,<br />

mwanarnke ule hajui rntego ule. Amekwenda, arnekwenda, na<br />

pale kuna siniba ndo anopatana nae kule 'kwakila nyama<br />

anokiija, matumbo yake yote yangu, rnnofu wako, unakwenda<br />

kuuza . Basi, amekwenda kule, amekwenda, amekwenda hata<br />

mtego akarnpata ka ! Kichwa juu, miguu chini !<br />

Na ule bwana anamfwata nyuma nyurna.<br />

A ! a ! (akamwona :) e bwana e ! Leo timapata nyama mkubwa !<br />

Suku zote timapata nyarna, Iakini le0 ndo tirtiepata nyama sawa<br />

sawa, rniguu miwili !<br />

- A? E bwana, usifanye namna hiyo, mke wangu, akasema.<br />

- La la la, hapana-neno hiyo! Ai ! Wewe ..., timepatana ya kuwa<br />

kama kwakila itokokuja hapa, il0 turnboni yangu, mnofu wako,<br />

le0 hii useme rnke wako ! Aha, mimi sikubali. Sikubali bwana e ! >><br />

Haya, akapita Sungura.<br />

< E, Sungura, njoo ufanye mnamuzi wetu hapa ! '><br />

Sungura amekuja akasema :<br />

Ai ! Ulifanya narnna gani wewe ?<br />

- Mirni nimekwenda hivi, nimekwenda hivi hata ...<br />

- Lakini natimfungue kwanza, timwangalie namna jisi uliofanya<br />

nini ..., tikoufanya namna jisi aliofanya mwanarnke huyu hata<br />

akapatikana na rntego. *<br />

Ule Sungura akenda akatafuta nini ..., kamba sawa sawa! Ewa.<br />

Akaleta akatia mtego sawa sawa pale, akamwarnbia :<br />

~Ehe? Hebu fanya namna jisi alofanya rnwanarnke ule hata<br />

akapatikana na rntego.<br />

Ule Simba:<br />

- Namefanya hivi, namefanya hivi, namefanya hivi, namekwenda<br />

pale ... *


Et ce jour-là l'homme avait tendu un pibge. Il avait tendu la son<br />

piège et la femme ne savait pas oà il &ait le pibge. Elle marchait,<br />

marchait, et le lion -étai là celui qui avait fait un pacte avec<br />

l'homme comme quoi 'tout animal qui passera la, toutes ses<br />

tripes sont pour moi, et sa chair est pour toi'. Alors, elle marchait,<br />

elle marchait, elle marchait, et tout d'un coup, clac, la voilà prise<br />

dans le piège Suspendue par la t&e, les pieds qui pendent!<br />

Et l'homme avait suivi par derri6re.<br />

%HÃ ! He ! (le lion le voit arriver:) h6, l'ami! Aujourd'hui nous<br />

avons eu une belle pibce! Tous les jours, nous attrapons du<br />

gibier, mais aujourd'hui, nous avons eu du vraiment beau gibier,<br />

du gibier de bipbde!<br />

- Oh? L'ami, ne le prends pas comme ça c'est ma femme,<br />

répondi l'homme.<br />

- Non, non, non, ç n'est pas comme ç ! Ah ! Toi ..., nous avons<br />

fait un pacte comme quoi, tout animal qui passera ici, ce qui est<br />

dans le ventre sera pour moi, et la chair sera pour toi, et<br />

aujourd'hui tu viens wdire que c'est ta femme! Non et non, je<br />

ne suis pas d'accord. Je ne suis pas d'accord, l'ami!<br />

i?)<br />

Justement le Libvre passait par la.<br />

u H6, Libvre, viens donc ici nous servir d'arbitre (2)!')<br />

Le Lièvr vint et demanda:<br />

u Oh ! Comment as-tu fait pour te trouver ici ?<br />

- Je suis venu comme ça comme ça et comme ça et puis ...<br />

- Mais il faut que nous la ddtachions d'abord, et puis nous<br />

examinerons comment tu as pu faire ..., nous recommencerons ce<br />

que cette femme a fait pour se faire prendre dans le piège Ã<br />

Le Lièvr partit chercher, quoi déj ..., une corde, une corde<br />

solide! Oui. Il l'apporta et il tendit le pibge bien comme il faut,<br />

puis il dit:<br />

ÇAlor ? Montre-nous donc comment cette femme a fait pour se<br />

faire prendre par le pibge. M<br />

Et le Lion:<br />

u Elle a fait comme<br />

venue ici. ..Ã<br />

ça et comme ça et comme ça et elle est


Mtego ule akapiga Pa! Amesalia simba. Amesalia:<br />

u He bwana, nifungue ! Ã<br />

Amesema :<br />

Hapana kufungua ! Ã<br />

Akarnwambia mwanamke :<br />

u ~ aia, piga rnbio upesi 1 Ã<br />

Mwanamke akapiga mbio, akenda zake. Ewa. (...)<br />

Amefika nyumbani kule, umeona, anasema :<br />

~Wivu wako ndo ulotaka kukuua. Unafanya mamarahy (1) wewe<br />

hata unata kujiangamiza, ungekufaje wewe !<br />

(- Mbaya ...)<br />

Wivu wewe ! '><br />

Basi, imekwisha.<br />

(1 ) Kibuki : - mwivu W.


Et clac, le piage se dbtend,! Le Lion est pris. Il est pris:<br />

u He, Vami, ddtache-moi!<br />

- Pas question de te ddtacher! *<br />

Et il dit à sa femme:<br />

c Toi, dep6che;toi de t'en aller (3)!*<br />

La femme se ddpêch de s'en aller, de partir. Oui (...).<br />

II rentra à la maison, tu vois, et il lui dit:<br />

C'est ta jalousie qui a failli te tuer. Tu as si bien fait la jalouse<br />

(4) que tu as bien failli faire ta propre perte, tu aurais bien pu y<br />

mourir !<br />

(- La mauvaise femme ...)<br />

C'est ta jalousie ! *<br />

Voilà c'est fini.<br />

(1) Ã Que fais-tu donc du foie ... Ã Le foie est le meilleur morceau; la<br />

femme soupçonn immediatement son mari de le rdserver i4 une<br />

maîtresse<br />

(2) Ã Arbitre=. Le mot employd est mnarnuzi "arbitrage* en comorien, le<br />

swahili dirait plut62 uarnuzi.<br />

(3) La femme part sans demander son reste. Le conteur et l'auditoire rient<br />

de cette sortie sans gloire.<br />

(4) Ã La jalouse. n Le conteur emploie le ternie malgache marnarahy.<br />

157


Hadithi ya Waziri na Zimwi<br />

Histoire du Vizir et du<br />

Monstre


u Jini mla watu D<br />

u Le Dfinn mangeur d'hommes Ã


uwakenda, wakenda hata hule katika nyumba ya fade mshituni huko ... Ã<br />

L<br />

u Ils march&rent, ils marchhnt, jusqu'd la maison de pierre dans la for& ... Ã<br />

fllcL-wc


Alikuwa rntu katika rnji wake, mfaume mkubwa na waziri wake.<br />

Basi wamaketi watu kadha wa kactha katika mji. Wakasalia pale,<br />

waketi, ikiwa kuna rntu rngonjwa amakufa, wanakwenda kumzika<br />

hupotea rntu mmoja (...). Basi, kila rntu anakufa, wanakwenda<br />

kuzika, hupotea rntu mmoja. Maneno ikenda hata kwa mfaume:<br />

A, jamaani! Si timeshangaa mji wetu huu, mfaume, hapa rntu<br />

akifa, anakwenda kuzikwa, hupotea rntu mmoja. Tinamtafuta<br />

hatimwoni. Ne hapana mwanarnke anopotea fa (1) mwanamme.<br />

(- Mwanamme tu.)<br />

Basi timeshangaa. '><br />

Mfaume akamwambia waziri :<br />

Fanya, uongoje katika rnji tione kitu inokula watu mjini e !<br />

Akifika mtu, wanakwenda kuzika, usiku anapotea rntu mmoja.<br />

Watu wanalia.<br />

Mfaurne, waziri akasema, mimi ninatafuta hata sioni.<br />

- Huoni ?<br />

- Sioni. ¥<br />

Kumbe vile yeye ule waziri ndo anoangamiza watu pale.<br />

Wizi umaingia katika mji. Mali inakwenda, anoiba haonikani.<br />

Mfaune akasema :<br />

162<br />

Hebu, sumila, nimlaani Shetani. >>


II &tait une fois un homme, dans sa ville, c'&ait un grand Roi,<br />

avec son Vizir (1). Or dans cette ville demeurait un peuple<br />

innombrable. Ils restaient la, ils demeuraient, et si ~uelqu'un étai<br />

malade et mourait, on allait l'enterrer, et quelqu'un d'autre<br />

disparaissait. (...) Voila: chaque fois que quelqu'un mourait, on<br />

allait l'enterrer et alors il disparaissait toujours quelqu'un d'autre.<br />

L'affaire arriva jusqu'aux oreilles du roi:<br />

çAh mes amis! Nous sommes dans la consternation, Sire Roi:<br />

dans notre ville, s'il y a quelqu'un qui meurt, on va l'enterrer et<br />

alors il disparaî toujours quelqu'un d'autre. Nous le cherchons<br />

sans le retrouver. Et ce n'est jamais une femme qui disparaît<br />

mais toujours un homme.<br />

(- Toujours un homme (2).)<br />

Alors, nous sommes consternes. >><br />

Le Roi dit au Vizir:<br />

à II faut agir, surveille la ville, que nous sachions quel est l'êtr<br />

qui dévor les habitants !<br />

- Bien. *<br />

Quand il mourut quelqu'un, on alla l'enterrer, et la nuit même<br />

quelqu'un d'autre disparut.<br />

u Sire Roi, dit le Vizir, j'ai cherche mais sans rien trouver.<br />

- Tu ne trouves rien?<br />

- Je ne trouve rien. s<br />

Mais en rdalitd, c'&ait le Vizir lui-mêm qui faisait disparaîtr<br />

tous ces gens.<br />

Les vols se succedaient dans la ville. Les richesses disparaissaient,<br />

et on ne pouvait trouver ceux qui les volaient. Le Roi<br />

déclar :<br />

à Eh bien maintenant, je vais exorciser le mal (3) !a><br />

163


Akatwaa nguo zake, akavaa, na pale kuna wawili wezi wako pale<br />

mjini, kuna mmoja anotoka huko ... O, mbali. Wamakuja pale, watu<br />

wane wao, wakakutana wezi wale usiku:<br />

Je bwana, habari ya huko?<br />

- A, njema tu.<br />

- Je safari ya wapi ?<br />

- Nimakuja kutarazaki.<br />

- Basi wewe kutarazaki kwako, kitu gani wewe unojua?>><br />

Wale wenye rnji wanauliza ...<br />

(- Wanauliza ule mjeni.)<br />

Mjeni. Akaserna :<br />

Mimi sina kitu ninojua kama si maneno ya paha, mbwa, kuku,<br />

mi hujua. :><br />

(- Kila hayawani.)<br />

Kila hayawani. Akisema 'mi hujua' :<br />

< Ehe, wewe, bwana ? Ã<br />

Ule bwana akasema :<br />

M i sina neno ninojua, walakini mwango ikifungwa, mi huifungua<br />

bila mifunguo.<br />

- Aha ! Ehe, wewe ? *<br />

Ule akasema :<br />

à Mi sijui kitu, walakini pahala anokanyaga mtu, mi hujua<br />

mkabala aliotoka.<br />

- Ewa. Halo. ¥<br />

Wakenda wakaiba, wakenda wakaficha rnwituni huko, kuna<br />

nyumba ku ... ubwa ya rnawe, inotiwa huko. Watu hawajui. Wizi<br />

jarnaani e! Mfaume akatoka. Akavaa nguo ya matambara


II prit ses vêtements s'habilla, et il y avait deux voleurs qui<br />

étaien de cette ville, et un autre qui venait de loin, loin, là -ba ...<br />

Ils alièrent ils étaien donc quatre (4). ils se retrouverent, de nuit,<br />

avec ces -voleurs :<br />

lors, l'ami, quelles nouvelles ?<br />

- Bonnes.<br />

- Et oà vas-tu?<br />

- Je vais faire mes affaires (5).<br />

- Eh bien, dans tes affaires, qu'est-ce que tu sais faire ? '><br />

C'&aient ceux de la ville qui interrogeaient ...<br />

(- Qui interrogeaient celui qui venait de loin.)<br />

Celui qui venait de loin. Et il répondit<br />

a Je ne sais rien du tout; la seule chose que je connais, c'est le<br />

langage des chats, des chiens, des poules, voilà ce que je<br />

connais. Ã<br />

(- Tous les animaux ...)<br />

Tous les animaux ... Quand il eut dit 'voilà ce que je connais', [on<br />

demanda à un autre des voleurs]:<br />

w Et toi alors ? Ã<br />

Et il répondi :<br />

Moi, je ne sais rien du tout, mais si une porte est fermée je sais<br />

l'ouvrir sans avoir besoin de Sa clef.<br />

- Ah? Et toi?*<br />

Le troisidme rhpondit :<br />

- Moi, je ne sais rien, mais si quelqu'un est passà quelque part, je<br />

sais d'oà il est venu.<br />

- Trds bien. Allons. Ã<br />

Ils alldrent faim leur travail de voleurs, puis ils allèren cacher<br />

dans la forê [les choses qu'ils avaient volées] il y avait là une<br />

grande, grande maison de pierre, oà ils mettaient ces choses. Et


matambara ya kitwana. Wale wamakwenda, siku ile amakufa mtu<br />

mwenzao mmoja amamkuta pale, ule waziri ule.<br />

u Je bwana ?<br />

- A, njema tu.<br />

- Unakwenda iapi ?<br />

- Ha, halo mara moja nikutume. '><br />

Akamchukua (...). Akamchukua kaburini, kule alokufa mtu kule.<br />

Wakamfukua mfu ule, alozikwa ule, akambebesha ule mwizi:<br />

Haya, halo zetu. Mbebe huyu. >><br />

Akambeba ule wakenda, wakenda, wakenda, wakenda, wakenda,<br />

hata wakafika katika nyumba ya mawe ile. Akafungwa mwango,<br />

akamwambia :<br />

Mwingize huko. ;><br />

(- Mfu ule?)<br />

~ f ule. u Na kule ndani kuna jini, kuna nyoka, ndo anokula watu.<br />

Kihunza ile ndo alofanyia kitanda yake aloeza kumbebeya.<br />

Akamsuhuma nyumbani kule, akafunga mwango. Ule jini ule kule<br />

anakula mfu ule, akisha kummaliza ule mfu, ye hula ule<br />

mwanadamu. Hula watu wawili yeye kama kuna mtu alokufa.<br />

Basi, akambebesha, wakenda, wakenda, wakenda, hata akafika<br />

kule, akafungua mwango :<br />

Tupie ndani huko. >><br />

Ule akiingia hivi kwenda kumweka, na yeye amafunga mwango,<br />

amkwenda zake. Amadlia ule gizani huko, na shetani ule, na ule<br />

jini ule (...).


personne ne le savait. Ç c'étai des voleurs ! Le Roi avait mis des<br />

vêtement tout en loques, des vêtement d'esclave. Ils partirent,<br />

et ce jour-là il mourut quelqu'un, et l'un de leurs compagnons<br />

rencontra le Vizir:<br />

Comment vas-tu l'ami ?<br />

- Trbs bien.<br />

- OÃ vas-tu ?<br />

- He, viens donc, j'ai un petit travail a te faire faire.<br />

Il l'emmena (...). Il l'emmena aux tombeaux, a l'endroit oÃ<br />

l'homme étai mort. Ils déterrère le mort, celui qu'on avait<br />

enterre la, et il le fit porter par le voleur:<br />

Voilà allons-y, porte-le. >><br />

11 le porta, et ils marchbrent, ils marchèrent jusqu'à ce qu'ils<br />

arrivent a la maison de pierre. [Le Vizir] ouvrit la porte et lui dit:<br />

Rentre-le ici. >B<br />

(- Le mort ?<br />

- Le mort.)<br />

Et /A-uuaans, il y avait un djinn (6), un dragon, qui dévorai les<br />

hommes. Et ce sont les brancards de l'enterrement (7) qu'il<br />

utilisait comme civibre pour pouvoir porter le mon. [Le Vizir] le<br />

poussa a l'intérieu de la maison, et referma la porte. Et ainsi, le<br />

djinn mangeait le mort, puis quand il avait fini le mort, -il<br />

mangeait l'homme vivant: il mangeait deux personnes chaque<br />

fois que quelqu'un mourait.<br />

Alors, il lui avait fait porter le mort, et ils avaient marche,<br />

marché marche, jusqu'a ce qu'ils arrivent là -bas et il avait ouvert<br />

la porte:<br />

a Jette-le là -dedan ! Ã<br />

Quand l'autre fut entrà pour deposer le mort, il referma la porte<br />

et s'en 'alla. L'autre resta la dans l'obscurite avec le diable, le<br />

djinn (...).


Basi ule rnfaurne akitoka akenda wakaja pale katika njia panda<br />

pahala wanoketi kuongojeana. Warnaketi :<br />

A ! Mwenzetu ikc wapi ? *<br />

(...) Paka akalia:<br />

Nyau !<br />

- He bwana e?<br />

- Naarn ?<br />

- We urnaserna ya kuwa ujua rnaneno ya paka. Paka huyu<br />

amasernaje ? 2><br />

Akaserna :<br />

MA, arnasema: 'katika rnsafara wenu wa leo, rnfaurne yurno<br />

ndani'. 2<br />

Uwa rnaana yule rnfaurne ndo anawauliza Kazi wanofanya ile.<br />

Arnakuwa rnwizi karna wao. Haia:<br />

Paka huyo rnwongo, bwana, ye ule rnfaurne ndo anoserna (...) !<br />

Mwongo paka huyo! Mfaume saa hizi na wake wake watatu, na<br />

nyurnba ya ghorofa, hasilale, atoke afanye kazi yetu hii? Aha,<br />

hasubutu. <br />

Wakenda wakaiba. Yeye hodari wa kubeba rnfaurne, wakenda<br />

hata katika nyurnba wanokusanyia wizi ule wakaingiza, wakaweka,<br />

wakaja pale wakawaga.<br />

A, kesho tena saa hizi e !<br />

- Ewa. '>


Alors, quand* le roi fut sorti, ils arrivèren à la croisé des<br />

chemins oà ils s'asseyaient pour s'attendre les uns les autres. Ils<br />

demeuraient la :<br />

à Mais vu donc est notre compagnon ?'><br />

(...) Un chat miaula.<br />

Miaou !<br />

- Hé l'ami!<br />

- Oui?<br />

- Tu as dit que tu connais le langage des chats. Qu'est-ce que<br />

ce chat vient de dire ?=<br />

[L'homme qui connaissait le langage des animaux] repondit:<br />

É bien, il a dit que dans notre expéditio d'aujourd'hui, le roi y<br />

est. Ã<br />

Parce que c'étai le roi qui leur avait demandd ce qu'ils savaient<br />

faire. Il étai devenu un voleur comme les autres. Alors:<br />

C e chat est un menteur, l'ami, dit le roi (...)! Ce chat est un<br />

menteur! Le roi, à l'heure qu'il est, avec ses trois épouses et sa<br />

demeure à étages il ne serait pas couch&, il serait sorti pour<br />

venu faire ici le travail que nous faisons ? Non, ce n'est pas<br />

possible. >><br />

Ils partirent. Un coq chanta, cocorico ... O! Aussitdt:<br />

Hé qu'est-ce que ce coq vient de dire ?<br />

- Ce coq a dit que dans notre expéditio d'aujourd'hui, le roi y<br />

est.<br />

- Ce coq est un menteur 1<br />

Ils partirent voler. Et le plus fort en cambriolage, c'etait lui, le<br />

roi, et ils allèren jusqu'à la maison ou ils amassaient leur butin,<br />

ils l'y rentrèrent l'y déposeren et se séparèren<br />

A demain à telle heure!<br />

- D'accord! '>


Kila rntu anafwata njia yake.<br />

(- Pale wao hawarnjui karna ule rnfaume?<br />

- Hawanjui.)<br />

Yeye amakwenda zake nyurnbani.<br />

Hata siku ile arnakufa rntu, rnmoja ameshatangulia kuja pale.<br />

Waziri akatoka huko ana nguo za moto. Akaja pale, akarnkuta<br />

[u\e rnfaurne, akarnwuliza] :<br />

:Je?<br />

- Aha, niko hapa tu, bwana.<br />

- We unatoka wapi ?<br />

- A, naternbea tu.<br />

- Halo nikuturne rnara rnoja.<br />

Wakafwatana njia, wakenda, wakenda, wakenda, wakenda, hata<br />

kule kaburini. Akarnchukua rnfaurne ule, akenda akamfukulisha<br />

kaburi ile.<br />

(- Yeye harnjui ?<br />

- Harnjui. Arnagauza rnavazi, usiku kazi hiyo. Arnagauza rnavazi,<br />

iko nyarna, nyarna si rnwanadarnu ule rnfaurne!)<br />

[Mfaurne akarnfukua mfu ule. Waziri akaserna :]<br />

Mbebe. rn<br />

Akarnbeba. Wakenda, wakenda, wakenda, hata kule katika<br />

nyurnba ya rnawe rnshituni huko. Akarnwingiza pale, akarnsukuma,<br />

akafunga rnwango, akarudi akenda zake nyurnbani kwake.<br />

(- Yeye aliobeba ndo arnesalia?<br />

- Arnesalia kule nyurnbani (...). . Na zirnwi ule.<br />

- Bwi !)


Et chacun suivit son chemin.<br />

(- Et les autres ne savaient pas que c'&ait le Roi?<br />

- Ils ne le savaient pas.)<br />

II revint chez lui.<br />

Et ce jour-la, il mourut quelqu'un, et [le Roi] étai dela parti en<br />

avant, et il étai arrive la-bas. Le Vizir sortit, vêt de haillons.<br />

Arrive la-bas, il rencontra [le Roi, et lui demanda (8)]:<br />

Eh bien ?<br />

- Oh, je reste simplement ici l'ami.<br />

- Et d'oà viens-tu ?<br />

- Oh, je me promèn un peu.<br />

- Viens' donc. j'ai un petit travail à te faire faire. =<br />

Ils se mirent en route, et ils marchèrent ils marchèrent ils<br />

marchèrent jusque là -bas aux tombeaux. Il prit le Roi et lui fit<br />

creuser le tombeau.<br />

(- Et il ne l'avait pas reconnu?<br />

- II ne l'avait pas reconnu. Il avait change de vêtement et cela<br />

se passait la nuit. Il avait change de vêtements il étai comme<br />

une bête le Roi, il etait comme une bëte il n'avait pas figure<br />

humaine !)<br />

[Le Roi deterra le mort. Le Vizir dit :]<br />

II le porta. Ils marchèrent ils marcherent, ils marchèren jusqu'Ã<br />

la maison de pierre dans la forêt Il l'y fit entrer, il le poussa.<br />

referma la porte et s'en retourna, il repartit chez lui (...).<br />

(- C'est celui qui avait porte le mort qui est reste ... ?<br />

- II est restk là dans la maison (...). Avec te monstre.


[Basi wale wezi wakenda, wamekuja pahala Pa mkutano ule :]<br />

Hai ! Mwenzetu iko wapi ? '><br />

Mmoja akatazama chini, akasema:<br />

< Mwenzetu amekwenda upande huu. >><br />

Wakafwata wote, wakenda, wakenda, wakenda, wakenda, hata<br />

kule kaburini :<br />

Hii miguu yake. >><br />

Wakaona kaburi ilifukuliwa. Hao! Wakenda hata mshitu unanyika,<br />

mwituni huko.<br />

Die mjua kufungua mwango akashika mwango, na ule<br />

mwenzao aliobeba mfu ule, mfu ule amesha aliwa, amakwisha<br />

anapijana na mwanadamu ule. Iko taabani tena!<br />

(- Anata kumla tena?<br />

- Anata kumla.)<br />

Naye iko taabani, amasalia kidogo! Akafungua mwango, akiita,<br />

anaitika, wakamtoa, wakafunga mwango, wakenda Zao (...).<br />

Wakatawanyika, wakenda Zao, ule mfaume akenda nyumbani<br />

kwake, wale killa mtu akenda kwake (...).<br />

Hata usubuhi ..., walakini ule mfaume anamjua ule waziri, waziri<br />

wake ule.<br />

(- Walakini waziri hamjui mfaume?<br />

- Hamjui mfaume.<br />

- Ameshagauka iko mchawi.)<br />

Amasema pale :<br />

A , jamaani e ! Namhudhurie, wanadamu wote namhudhurie<br />

hapa ! z><br />

172


[Alors, les voleurs s'en vinrent à rendrait oà ils s'étaien donnÃ<br />

rendez-vous :\<br />

:Ah, mais oà est donc notre compagnon ? >><br />

L'un d'eux examina par terre, et dit:<br />

><br />

Ils le suivirent tous, et ils marchbrent, ils marchèrent ils<br />

marchèrent jusqu'aux tombeaux :<br />

( Voici ses traces.<br />

/te regardèren le tombeau: il avait ét ouvert. Hop! Ils<br />

marchèren jusqu'au milieu de la forêt là -ba dans la forêt<br />

celui qui savait ouvrir les portes tira la porte, et leur camarade,<br />

celui qui avait porte le mort ..., le mort étai déj fini, mangé et<br />

leur camarade etait déj en train de se battre avec le monstre. Il<br />

étai sur le point de succomber!<br />

(- Le monstre l'aurait mangà aussi?<br />

- II l'aurait mangé.<br />

Et lui il étai sur le point de succomber, il s'en fallait de si peu!<br />

[Un des voleurs] ouvrit la porte et appela, il répondit ils le<br />

sortirent de la, refermèren la porte et s'en allèren (...). Ils se<br />

separèrent ils partirent, le Roi alla a sa demeure, et- chacun s'en<br />

alla chez soi (...).<br />

Et, le matin ..., or le Roi avait reconnu le Vizir, son Vizir.<br />

(- Mais le Vizir n'avait pas reconnu le Roi ?<br />

- II n'avait pas reconnu le Roi.<br />

- II étai devenu un sorcier (9).)<br />

Le Roi dit:<br />

Vous tous, assemblé du peuple (10) ! Réunissez-vous que tous<br />

se reunissent ici ! b><br />

Quand la corne des proclamations sonne, mes amis, c'est qu'il y<br />

a une affaire (11) 1 Le roi convoque ses sulets:<br />

Le lieu de la réunio est devant les portes de la demeure<br />

royale. >J<br />

173


Mbiu la mgambo, jamaa, Jkilia kina jambo. ~fhume anaita watu.<br />

Mkutano mwangoni kwa rnfaume. Wakakusanywa watu kafika<br />

mji :<br />

Jamaani e ! 0<br />

Basi, akina Marrtake Zena wakasema :<br />

A , kupata hiyo! Tinakwenda kupewa kitu huku. '><br />

Mbio rnbio kuwasili. Watu wakajaa. Ye mfaurne iko pale. Wale<br />

wezi wale wako pale. Waziri iko pale. Akasirnana mfaume :<br />

Mimi, jamaani e, nimasema, mji wetu huu rnali inaagamia, wezi<br />

wanaiba, pahali inokwenda haionikani, wala wezi hawapatikani.<br />

Leo akifa mtu katika rnji hapa, na mtu rnrnoja anapotea.<br />

Anozikwa alokufa anazikwa, alio hai anapotea Basi nimaambiwa<br />

wale -wezi wako hapa ..<br />

(- Kwetu hapa.)<br />

Kwetu hapa. >><br />

Wakatolewa mtu pale akenda akawatwaa watu wale<br />

(- Pale pale^)<br />

Pale pale. Wakarindinda hata rnavi, rnkojo ikiwatoka:<br />

Tinakwenda kufa hapa !<br />

- Na mtu anowakula wanadamu mjini hapa, akifa mtu, hupotea<br />

mtu mmoja, hapana kama si, bwana huyu, waziri huyu. Ingekuwa<br />

si wezi hawa, wakati huu nimesha kufa (...). Tikenda hata<br />

kaburini, tikamchimbua mtu, akanibebesha, akanipeleka rnwituni<br />

huko ... O, akatia ufunguo, mwango akafungua, akanarnbia'<br />

rnwingize huko', nikimwingiza, akafunga mwango, nikabakia<br />

huko. Walakini wenzagu kuna anojua maneno ya paka, maneno<br />

ya kitu hayawani. Mrnoja anajua pahala miguu ya mtii, si<br />

tinofwatana. Basi wakanifwata, wakenda wakanitwaa, anojua<br />

kufungua mwango akafungua. Wachukueni wende wakatazame<br />

kwenye rnali zilopotea. waloiba waloficha, wazibebe, walete<br />

hapa. >> (...)


Tous les habitants de la ville se réunissent<br />

Vous tous, assemblé du peuple ... !Ã<br />

Alors, tous les gens comme vous et moi (12) de se dire:<br />

Ah, c'est lJoccasi6n de gagner quelque chose ! On va nous faire<br />

une distribution ici (13)!>><br />

Tous arrivent en courant. Une grande foule. Le Roi etait là Les<br />

voleurs étaien 12. Le Vizir étai la. Le Roi se leva:<br />

d'avais dit, Ã peuple, que dans notre ville, les richesses<br />

disparaissent, des voleurs s'en emparent, et on n'arrive pas Ã<br />

trouver ce qu'elles deviennent, et on n'arrêt pas les voleurs. S'il<br />

meurt quelqu'un aujourd'hui dans cette ville, il disparaî encore<br />

une deuxièm personne ... On enterre le mort, et un des<br />

survivants disparaît Alors, on m'a dit que ces voleurs sont ici ...<br />

(- Ici, parmi nous.) '<br />

Ici, parmi nous, [dit le Roi]. >><br />

On envoya quelqu'un pour se saisir d'eux,<br />

(- Sur le champ.<br />

- Sdr le champ.)<br />

Ils tremblaient, ils en chiaient et pissaient de frayeur!<br />

Nous allons à notre mort ici!<br />

- Et celui qui d6vore les gens dans cette ville, [continua le Roi],<br />

celui qui fait que quand il meurt quelqu'un, une deuxibme<br />

personne disparaît ce n'est nul autre que ce Monsieur, le Vizir. Si<br />

ces voleurs n'avaient pas &tà la, à l'heure qu'il est je serais d6jd<br />

mort (...). Nous sommes all6s jusqu'aux tombeaux, nous avons<br />

deterrà un mort, et il me l'a fait porter, et il m'a conduit &-bas, labas<br />

dans la forët il a mis la clef et la porte s'est ouverte, et il m'a<br />

dit: 'rentre-le la', .et lorsque je l'ai eu rentr6, il a refermà la porte<br />

et je suis restb la. Mais parmi mes compagnons, il y en avait un<br />

qui connaissait le langage des chats, le langage de tous les<br />

animaux. Et un autre qui'savait lire les traces de pas, et nous<br />

nous suivions. Alors, ils me suivirent, ils vinrent me prendre, et<br />

celui qui savait ouvrir les portes ouvrit. Emmenez-les et allez voir<br />

oà se trouvent les richesses qui avaient disparu, qu'ils avaient<br />

volees et cachées Prenez-les et apportez-les ici. (...)


Ewa. Wakafwatana watu, wanadamu wameambiana:<br />

Mimi nina kasha yangu ilopotea ile, wao ndo walochukua, hulia<br />

yangu ile iko huko, nitazipata leo 1 -<br />

Wakabebwa, wakenda, kule, wakafika kule. wachukua vitu zile<br />

zote zikalopolewa, mlirna ! Haya, akasema :<br />

Sasa ninazipiga mafungu matatu, vitu hizi, rnali hizi, mfaurne<br />

anasema. Mwenye yake fungu mbili, fungu moja ya mwizi.<br />

Ikagawiwa vitu zile zote.<br />

* Ingekuwa ..., hawa si wezi, walakini, ha, masikini, hawana kitu 1<br />

( ) Walakini mwizi ni waziri huyu. Haya, waziri wachukue watu,<br />

mwende huko kwenye nyumba yak0 ile.~<br />

Wakafwatana, wakenda, wakenda, hata wakafika huko, pale<br />

/ tena waziri, mara amekuwa mwfusi ... I !<br />

(- Amebadilika ...)<br />

Amebadilika hata roho. Akafungua mwango, ikatolewa kihunza<br />

zilokuwa ndani huko ...,<br />

(- Watu walokufa ...)<br />

Watu walokufa, irnapata thamani alfu. Wakazitoa pale. Ikahisabiwa<br />

kwa moja mbili tatu wanadamu hawa (...).<br />

Ehe, sasa waziri atafanywa namna gani ?<br />

- Ntieni kwanza ndani huko, afungiwa mwango, ikisha moto<br />

iwashe.<br />

Akaingizwa ndani kule kwa ule zimwi wake ule.<br />

(- Pamoja- na zimwi.)<br />

Ewa. Akaingizwa kule. Ikatolewa kihunza, mbao zile, ye akaingizwa.<br />

Ikawashwa moto. Moto ikala ndani huko na ule nyama<br />

wake naye mwenye nyama, wote piya wakaangamia..<br />

(- Kwa mara moja.)<br />

Kwa mara moja, kya siku moja.<br />

176


Voilà Les gens s'y rendirent tous. Ils se disaient entre eux:<br />

à J'ai ma valise qui a disparu, c'est eux qui l'ont emportée il y a<br />

tous mes bijoux dedans, je vais les récupér aujourd'hui!'><br />

On les porta à dos d'homme, et on alla là -bas on emporta toutes<br />

les choses qui avaient disparu: cela faisait une vraie montagne!<br />

Bref, le Roi dit: Maintenant je divise' tout cela, toutes ces<br />

richesses en trois parts. Deux parts pour les propriétaires et une<br />

part pour les voleurs. Ã<br />

Et on repartit le tout en trois paris.<br />

Et ceux-là [continua le Roi], ils ne sont pas vraiment des<br />

voleurs, mais, les pauvres, ils n'avaient rien (...) ! Mais le vrai<br />

voleur, c'est le Vizir que voici. Allons ..., le Vizir, que les gens<br />

l'emmènent allez là -bas chez lui. n<br />

Ils s'y rendirent tous, ils marchèrent et quand ils arrivèren lÃ<br />

bas, le Vizir etait dejà tout noir [de peur].<br />

(- 11 en étaitout retournà ...)<br />

11 en étai retournà dans tout son être Quand il ouvrit la porte,<br />

on sortit les brancards d'enterrement qui se trouvaient Ã<br />

l'interieur ...<br />

(- Les gens qui avaient peri ...)<br />

Les gens qui avaient peri etaient au nombre de huit mille. On<br />

sortit leurs brancards. Et on les compta un par un, ces gens (...).<br />

çE bien, maintenant, qu'allons-nous faire du Vizir ?<br />

- Faites-le entrer d'abord dans la maison, qu'on ferme la porte,<br />

et ensuite qu'on y mette le feu. >><br />

On l'y f;t entrer, avec son monstre.<br />

(- Ensemble avec le monstre.)<br />

Oui. On l'y fit entrer. On enleva les brancards, les bois, et lui, on<br />

l'y fit entrer. On alluma le feu. Et le feu dévor la maison et la<br />

bête et le martre de la bête et ils disparurent tous les deux<br />

ensemble ...<br />

(- En une seule fois.)<br />

En une seule fois et en un seul jour.


Basi, wakasalia wanadamu, wakarudi mjini, wale masikini<br />

wakapata nyumba za mawe, wakapata chakula, a, kanda za<br />

matende, na mahalua zote, he, he, kustarehe! Mfaume akawasamihi<br />

kazi mbaya waliofanya ile. kwa vile akitaka kufa alitaka<br />

kuawa.<br />

Basi, nikawawacha hapo, mfaume na mke wake, na watu wa<br />

mji, mimi nikaja zangu huku.<br />

(1) Kibuki : - Iakini '1.


Alors, il restait les gens, qtii rentrhrent la ville, et les pauvres<br />

reçuren des maisons de pierre, ils reçuren des provisions, hein ?<br />

des sacs de dattes et du halva (14) et tout et tout. c'étai la<br />

prosphrit&! Le Roi leur pardonna le mal qu'ils avaient fait, parce<br />

qu'il avait failli mourir, il avait failli êtr tub [et qu'ils l'avaient<br />

sauvé]<br />

Alors, je les ai laissé là le Roi et son dpouse, et les habitants<br />

de la ville, et moi je suis venue ici (15).<br />

(1) On a traduit le swahili waziri par à vizir^ (qui a la m6me 6tymologie<br />

arabe) plut6t que par u ministreà qui a paru trop moderne. D'ailleurs,<br />

dans le contexte de Nosy Be, le terme est perç comme lëquivalen du<br />

malgache manantany, qui désign le deuxièm dignitaire des royaumes<br />

sakalava, sorte de premier ministre à ou de à grand vizirn des rois<br />

sakalava.<br />

(2) Intervention d'un auditeur. La conteuse a ét t rb souvent interrompue<br />

par un auditeur qui approuvait ou demandait des précisions Parfois dte<br />

lui &pond. Ces aparté trè nombreux pouvaient rendre la lecture du<br />

texte difficile: on en a supprimà quelques-uns:<br />

(3) Ã Je vais exorciser le malm. L'expression swahilie kumlaani Shetani<br />

signifie litteralement maudire te démo n, çchasse le demon (malgache<br />

mariadoso Setoany.). Cela consiste à prononcer une pritre faudhu<br />

tn-uân min esn-shaytâ er-raTm "ie me refugie aupres de Dieu contre<br />

Satan le maudit n) qui éloign les esprits mauvais et protèg contre les<br />

tentations, etc. Ici le roi annonce qu'il va prendre les moyens de lutter<br />

contre le mal: il va lui-mêm enquête sur les mystérieuse disparitions<br />

qui affligent ses sujets.<br />

(4) Le roi s'est /oint aux voleurs: c'est donc lui le quatrihme.<br />

(5) Les -^affaires d'un voleur sont naturellement des cambriolages.<br />

(6) à Un djinn *. Le monstre mangeur d'homme reçoi dans le texte<br />

plusieurs noms, tous équivalent :<br />

11ni djinn ;<br />

nyoka u serpent, dragon '1 ;<br />

shetani diable, démo 1> ;<br />

nyarna - bêt * ;<br />

zimwi ogre, monstre *>.


(7) à Les brancards de l'enterrement È On porte les morts au tombeau sur<br />

des brancards speciaux kihunza qui ne peuvent jamais servir à un autre<br />

usage. Seuls les sorciers malfaisants (swahili mchawi, malgache<br />

arnparnônky sont censé utiliser ces bois pour leurs maldfices. Le fait<br />

que le vizir se serve prbcisement de ces brancards contribue d<br />

l'atmosphèr sinistre du conte.<br />

(8) Le texte a et6 legèremen remanie ici: la conteuse s'est embrouillde Ã<br />

deux reprises dans l'histoire, a sautd un passage et est revenue en arrihre<br />

en s'excusant par la formule: Nimeserna upesi +'ai parld trop vite È Pour<br />

eviter que le texte ne devienne trop confus à la lecture, l'ordre des<br />

paragraphes a ét retabli. On notera d'ailleurs que l'episode du voleur<br />

abandonne avec le cadavre dans l'antre du monstre ne trouve pas de<br />

conclusion, et lait double emploi avec celui oà c'est le Roi qui porte un<br />

cadavre et est abandonne au monstre. Dans la suite on verra que les trois<br />

voleurs sont toujours vivants: la conteuse a donc oublie cet dpisode.<br />

(9) ~bflexion d'une auditrice qui n'dtait pas encore intervenue. Un<br />

-sorcier malfaisant mchawi est quelqu'un -qui tue son prochain, qui<br />

fréquent les tombeaux, etc. Cf. note 7.<br />

(10) - Assemblc4e du peuple n. Jarnaani peut êtr pris en un sens trè<br />

affaibli, et il signifie alors seulement vous tous È eles amis È les<br />

compagnons È etc., dans des phrases exclamatives (équivalen malgache<br />

zalahabaria). Mais ici, dans la bouche du roi, il a le sens precis de jamaa<br />

- peuple, communautd, specialement communautd des Croyants È<br />

(11) Ã Quand la trompe des proclamations sonne, c'est qu'il y a une<br />

affaire È proverbe swahili, en swahili standard mbiu ya mgambo ikilia, ina<br />

jambo. Les accords dans la phrase prononcee par la conteuse sont fautifs<br />

(mbiu la rngambo ikilia, kina jambo), sans doute parce qu'il s'agit d'une<br />

expression figé que la conteuse n'analyse pas. Un autre locuteur,<br />

ecoutant l'enregistrement, proposait de restituer mbiu za mgambo zikilia,<br />

kuna jarnbo "quand les cornes des proclamations sonnent, c'est qu'il y a<br />

une affaire<br />

(12) -Tous les gens comme vous et moiÈ Litteralement


çWa wakirnjita ye haitiki, mirni nikiywfta analtika. Ã<br />

à Quand ce sont eux qui l'appellent il ne rbpand pas, quand c'est moi qui l'appelle, il rbpond. Ã


Alikuwa rntu ...<br />

(- Vile Pindo ndo nilofanya?<br />

- Aha!<br />

- Pindo bado hujaifanya.<br />

- Urnefanya Mwana Miaa, na ule ... Paru.<br />

- Ewa.)<br />

Alikuwa rntu, amaketi, mfaume, na waziri wake, nyurnba Zao<br />

kari ... ibu, inatazarnana mwango. Mfaume arnazaa watoto wanaume<br />

sabaa. Waziri amamzaa rntoto mwanarnrne rnrnoja tu.<br />

Basi, kitenda ya mirnba ule mzuri, jina Iake Pindo. Bab"lke<br />

akaserna :<br />

Huyu Pindo langu, huyu Pindo ya nguo yangu. Hanitoki mtoto<br />

wangu huyu. Ã<br />

Ee. Warnaketi pale, basi Pindo ule na ule mtoto wa waziri, wao<br />

Mrnu, warnazaliwa mwezi rnrnoja, wanapata ... ana rafiki. Akasalia,<br />

wale watoto wake wa mfaurne wakubwa wale, sita wale,<br />

wanamchukia ule Pindo ule.<br />

Sisi tikenda Pindo akija, baba ndo anornshika kirnpapasa<br />

kichwa, hutoa kitu akarnpa akala, sisi tiko hapa hatipati. Nini<br />

shauri yetu ? Ã<br />

Mmoja mkubwa akasema :<br />

a Natirnwue ! Pindo huyu. Huyu akifa baba atatipenda.<br />

Ewa. Wanakwenda, wanacheza mwituni huko ... O, wanarudi.<br />

Wakenda, wakafunga pembeya rnwituni, huko, wanacheza<br />

pernbeya (...). Basi wakachimba handaki, shirno kubwa ya kuwa<br />

wakimsukurna ikakatika akianguka kule iko shirnoni. Wanakwenda<br />

wanacheza wanarudi, wanakwenda wanacheza wanarudi,<br />

wakasema :<br />

a Leo, leo mwisho wake leo. Natichukue kisu hii. Ã<br />

184


II etait une fois un homme ...<br />

(- Comme ç j'ai dejà racontà Lisér ?<br />

- Non!<br />

- Tu n'as pas encoh raconte Lis&&<br />

- Tu as raconte Fille de Latanier, et celui ... l'Hippopotame.<br />

- Oui.)<br />

II étai une fois un homme, un Roi, il demeurait, avec son vizir,<br />

leurs maisons étaien toutes voisines, les portes se faisaient face.<br />

Le Roi avait sept garçons Et le vizir n'avait qu'un seul enfant, un<br />

garçon Or, le dernier-ne [des enfants du roi] étai trè beau. On<br />

l'appelait Lisére Son pèr avait dit:<br />

Celui-ci est mon Liseré c'est le Lisere de mon habit (1). Mon<br />

fiis que voici ne me quittera jamais. Ã<br />

Et ils demeurèren là et Lisér étai du mêm âg que le fils du<br />

vizir, ils étaien nes le mêm mois, ils étaien de grands amis. Il<br />

restait là et les fils du roi, les aîné les six, ils détestaien Lisére<br />

Nous, nous nous en allons quand Lisér vient, et notre pèr le<br />

prend, lui caresse la tête lui donne des choses à manger, et nous<br />

ici, nous n'avons rien. Qu'est-ce que nous allons faire ?'><br />

L'aine dit:<br />

Tuons-le! Ce Lisere, quand il sera mort, notre pèr nous<br />

aimera. >><br />

Bon. lis partent jouer là -bas tout là -ba dans la forêt ils<br />

reviennent. Ils partent et ils construisent une balançoire là -ba<br />

dans la forêt ils jouent à la balançoir (...). Et alors, ils<br />

creusèren un trou, un grand trou pour que, en le poussant, ils<br />

coupent la corde de la balançoire et il tombe dans le trou. Ils<br />

partent jouer, et ils reviennent, ils partent jouer et ils reviennent,<br />

puis :<br />

à ‡ y est, c'est aujourd'hui son dernier jour. Prenons ce<br />

couteau. m


Wakachukua kisu, wakenda wakacheza, akapanda wa kwanza,<br />

rnkubwa ule, akarnsukuma hata akashiba, akashuka, akafwata,<br />

aiornfwata hata wote sita. Akaja ute rafiki yake:<br />

a Panda wewe ! n<br />

Mtoto wa waziri. Akapanda rntoto wa waziri, wakamsukurna ... a<br />

kiàs yake, bas! basi. Haya:<br />

a Panda Pindo ! n<br />

k k<br />

Akapanda Pindo, wakamsukuma, wakarnsukuma, wakapbxa<br />

karnba ile. Akaangukia shirnoni. Wakamfukia. Wakarnwambia ule<br />

rntoto wa waziri :<br />

Faharnu! Baba akikuuliza, watu wakikuuliza. usiserne. Ukisema<br />

titakuua, ukisema si hatichezi na wewe. Ã<br />

Ule akaserna:<br />

: Sisemi. n<br />

Wakarudi mjini, wakaketi. Baba yao akauliza :<br />

Sasa Pindo iko wapi ?<br />

Akaserna :<br />

Å Aha 1 Leo ye hakutifwata kwenda kucheza e !<br />

- Ah! Nyote kutokea usubuhi hatikukuoneni, leo mwezenu<br />

harnkumwona ? Ã<br />

Wakasema :<br />

à Hatikumwona. Ã<br />

Akiulizwa ule mtoto wa waziri, akasema:<br />

u Hakutifwata. Ã<br />

Mm. Babake akalia, rnama akalia, yaya akalia, watu wa mji<br />

wakaketi na rnasikitiko, wale wajakazi walio nyurnbani watumwa<br />

186


lis prennent le couteau et partent jouer: le premier, l'aine, monte<br />

sur la balançoire on le pousse jusqu'à ce qu'il en ait son saoûl il<br />

descend et un autre lui succède et ils se succèden comme ç<br />

tous les six. C'est le tour de son ami:<br />

à Monte, toi ! Ã<br />

Le fite du vizir. Le fils du vizir monte, on le pousse, on le pousse,<br />

autant qu'il veut, jusqu'Ã ce qu'il en ait assez. Alors:<br />

M Monte, Lisér ! >><br />

Lisér monte, ils le poussent, ils le poussent, et ils coupent la<br />

corde. Il tombe dans le trou. Ils rebouchent le trou. Et ils disent<br />

au fils du vizir:<br />

Attention ! Si notre pèr te demande quelque chose, si les gens<br />

te demandent quelque chose, ne dis rien. Si tu dis quelque<br />

chose, nous te tuerons, si tu dis quelque chose, nous ne<br />

jouerons plus avec toi. )><br />

Et lui répond<br />

J e ne dirai rien. Ã<br />

Ils rentrèren à la ville, et ils demeurèren la. Leur phre leur<br />

demande :<br />

Mais oà est donc Lisér ? >><br />

lis. disent :<br />

Ah non, aujourd'hui nous ne sommes pas allé jouer ensemble !<br />

- Oh, on ne-vous a pas vus depuis le matin, et maintenant vous<br />

dltes que vous ne l'avez pas vu ? w<br />

/te disent:<br />

Nous ne l'avons pas vu.<br />

Quand on demanda au fils du vizir, il répondit<br />

c< Nous ne sommes pas alles ensemble. >><br />

Mm. Son pèr pleura, sa mèr pleura, sa bonne pleura, les<br />

gens de la ville etaient navr&, les servantes de la maison, les


wakaweka msiba rnku ... ubwa. Hapana anoserna anokohoa.<br />

Kirnya ... a wanadamu! Wakasema - siku mbili siku tatu -:<br />

Halo zetu. Amesha kufa hivi. Natwende tikamtazame. '><br />

Wakafwata njia hao hao hao, hata wakafika kule.<br />

Wakifika kule akawanza ule rnkubwa, akairnba:<br />

Kimya !<br />

Pindo we ya nguo, Pindo ya nguo,<br />

Pindo we ya nguo, Pindo ya nguo,<br />

Baba na marna nakulilia, Pindo ya nguo,<br />

Watu wa mji wanasikitika, Pindo ya nguo,<br />

Wale vijakazi wanaweka rnsiba, Pindo ya ngud,<br />

Kana umakufa, kufa mwana kufa, Pindo ya nguo! Ã<br />

Hn, je? Amakufa! Hebu mirni tena. Mirni nikimwita ye ataitika?<br />

- Ye aitike wapi? Mwanadamu tilornfukia ndani ya shimo,<br />

handaki kubwa, hiyo, atakuwa na roho tu? Ã<br />

Akaja rnrnoja:<br />

à Pindo ya nguo, Pindo ya nguo,<br />

Pindo ya nguo, Pindo ya nguo,<br />

Baba na mama nakulilia, Pindo ya nguo,<br />

Watu wa rnji wanasikitika, Pindo ya nguo,<br />

Wale vijakazi wanaweka rnsiba, Pindo ya nguo,<br />

Kana umakufa, kufa rnwana kufa, Pindo ya nguo! >><br />

Kirnya ! Wakamwambia ule rafiki yake :<br />

Mwite tena wewe ! Ã<br />

Akaketi rafiki yake ule<br />

=Pindo ya nguo, Pindo ya nguo,<br />

Pindo we ya nguo, Pindo ya nguo,<br />

Baba na mama nakulilia, Pindo ya nguo,<br />

Watu wa rnji wanasikitika, Pindo ya nguo,<br />

Wale vijakazi wanaweka rnsiba, Pindo ya nguo! >>


esclaves portaient grand deuil. Personne n'osait parler, ni mêm<br />

tousser. Tout le monde gardait le silence. Ils se dirent - au bout<br />

de deux ou trois jours -<br />

Allons-y. Maintenant il est bien mort. Allons-y voir. 1><br />

Ils se mirent en route, les voilà partis ..., et ils arrivent là -bas<br />

Quand ils furent arrivé la-bas, l'aîn chanta le premier:<br />

0 toi, Lisér de l'habit, Lisér de l'habit,<br />

0 toi, Lisere de l'habit, Lisér de l'habit,<br />

Pèr et Mèr te pleurent, Lisér de l'habit,<br />

Les gens de la ville sont-navrés Lisér de l'habit,<br />

Les servantes portent le deuil, Lisér de l'habit,<br />

Si tu es mort, sois mort et bien mort (2)!'><br />

Pas de répons !<br />

Hein, voyez ? Il est mort! Eh bien, Ã mou tour maintenant. Si<br />

c'est moi qui appelle, peut ëtr va-t-il répondr ?<br />

- Et comment répondrait-i ? Quelqu'un que nous avons enterrÃ<br />

dans ce trou, dans ce grand trou, comment ferait-il pour êtr<br />

encore en vie ? >><br />

Un autre vint:<br />

à Lisér de l'habit, Lisér de l'habit,<br />

Liserà de l'habit, Lisére de l'habit,<br />

Pèr et Mèr te pleurent, Lisér de l'habit,<br />

Les gens de la ville sont navrés Lisér de l'habit,<br />

Les servantes portent le deuil, Lisér de l'habit,<br />

Si tu es mort, sois mort et bien mort!^<br />

Pas de réponse Ils dirent à son ami:<br />

Appelle-le maintenant, toi 1 Ã<br />

L'ami s'assit et chanta :<br />

Lisér de l'habit, Lisbrà de l'habit,<br />

Lisére 6 toi, Lis&& de l'habit, Lisér de l'habit,<br />

Pèr et Mèr te pleurent, Lisér de l'habit,<br />

Les gens de la ville sont navrés Lisér de l'habit,<br />

Les servantes portent le deuil, Lisér de l'habit!<br />

189


fi]<br />

Hakuserna ile 'kufa mwana kufa ile. Akaitika:<br />

à Pindo mie ya nguo, Pindo ya nguo,<br />

Pindo mie ya nguo, Pindo ya nguo,<br />

Baba na marna sinililie, Pindo ya nguo,<br />

Watu wa rnji wasisikitike, Pindo ya nguo,<br />

Wale vijakazi wasiweke rnsiba, Pindo ya nguo,<br />

/ * Na chakula $emf na maji mazuri, Pindo ya nguo!<br />

i ! Hm, rnsikilize! Ati ana chakula nzuri huko na rnaji mema<br />

anokunywa. Urnakufa wewe ! Ã<br />

( Baba yao ..., baba yake hako hapa?<br />

- Baba na marna, ule marna arnapotea akili, baba amakuwa<br />

kipofu haoni kwa machozi na rnatongo rnachoni, hamu ya<br />

rntoto ...)<br />

Hapana wawili wakiketi :<br />

a Jarnaani, Pindo, kweli kweli mtoto ..., kitu gani, jarnaani, ilornla<br />

rntoto ule? Hapa haijapata kupotea rntu. Masikini mfaurne na<br />

rntoto wake: mi sikumzaa, Iakini, aa, roho inaniurna e, kwa rntoto<br />

ule ! m<br />

Wao wakuwa tarufu tu, nakwarnbia, hawana neno, wanaruka<br />

huku. wanakwenda huku, wanadarnu wakaserna :<br />

ÇA jamaani, watoto hawa ndugu yao turnbo rnoja, rnama rnoja<br />

baba rnrnoja, leo hii hata kuona harnu kidogo hata moja? Mm,<br />

habari hii labda hawa wanazijua e ! Nawaulizwe. Ã<br />

Wanaitwa pengeleni huko, wanaulizwa, wakaserna :<br />

= Hatukufwatana nae, hatijui pahala aliokuwa. ;s<br />

Waziri akarnshika rntoto wake :<br />

=Sema rntoto wangu, pahala alokwenda rafiki yako, rnnapatana,<br />

harnjapata kugombana, hamjapata kupigana, nguo unovaa<br />

anavaa, yeye ndo babake anokupa, hizo zote zinatoka kwa<br />

1 90


II ne dit pas le 'sois mort et bien mort'. Et Lisér lui répondit<br />

C'est moi, Lisér de l'habit, Liserà de l'habit,<br />

C'est moi, Lisbrà de l'habit, Lisér de l'habit,<br />

Que Pèr et Mèr ne me pleurent, Lisér de l'habit,<br />

Que les gens de la ville ne soient navrés Lisér<br />

[de l'habit,<br />

Que les servantes ne portent le deuil, Liserà de l'habit,<br />

Avec les mets excellents et les boissons délicieuses<br />

[Liserà de l'habit ! =<br />

tc Eh eh eh ! Hein, écoute ç ! Il paraî qu'il a des mets délicieux<br />

des boissons excellentes. Mais tu es mort! *><br />

(- Leur pèr ..., son pere n'étai pas là ?<br />

- Leur pèr et leur mere, la mere avait perdu l'esprit, et le pèr il<br />

étai aveugle, il n'y voyait plus à force de larmes et de chassie<br />

dans les yeux, tant il avait de chagrin pour son fils ...)<br />

On ne pouvait rencontrer deux personnes ensemble sans les<br />

entendre dire :<br />

Ah, les amis, ce Lisérà vraiment, cet enfant ..., qu'est-ce donc,<br />

les amis, qui a pu dévore cet enfant (3) ? Pourtant ici on n'a<br />

jamais vu disparaîtr personne. Le roi est bien malheureux avec<br />

son enfant: moi qui ne'suis pas son pere, pourtant, ah là là j'en<br />

ai, le cœu transpercé oui, de ce qui arrive a cet enfant!"<br />

Et eux, ils étaien toujours joyeux, je t'assure, ils ne se souciaient<br />

de rien, ils allaient de ci de là si bien que les gens se disaient:<br />

Ah, les amis, ces enfants, c'est leur frère leur propre frère du<br />

mgme pèr et de la mêm mère et voilà que maintenant ils n'ont<br />

pas de chagrin, mais pas du tout ? Hum, c'est à se demander si<br />

ces enfants ne sont pas au courant de cette histoire! Allons les<br />

interroger. >><br />

On les appela dans un coin, et on les interrogea. Ils répondirent<br />

Nous ne sommes pas allé avec lui. Nous ne savons pas oà il<br />

était >><br />

Le vizir prit son fils et lui demanda :<br />

Parle, mon enfant, partout ou allait ton ami, vous y alliez<br />

ensemble, vous ne vous querelliez jamais, vous ne vous battiez<br />

jamais, les habits que tu portais,-il les portait, c'est son pèr qui<br />

191


abake. Hujapata kula nyurnbani hapa, unakula huko kwa<br />

babake, kwa mfaume, basi, sasa we hutokula, wala hutovaa<br />

vizuri, kwa maana mi masikini, basi, sema hebu! Ã<br />

Akasema mtoto :<br />

= Kweli baba, Pindo arnauawa na wakubwake mwituni huko.<br />

Timacheza pernbeya huko, wakakata wakamteremsha ndani ya<br />

ngama wakamfukia. Killa siku tinakwenda huko iyo tinamwita.<br />

Wao wakirnwita ye haitiki, rnirni nikirnwita anaitika. Bado hakufa<br />

e, amasema ana chakula njema na maji rnazuri.<br />

- Aa? Basi, je, titakwenda ... Unaweza kutichukua kwenda huko<br />

usiku ? Ã<br />

Akasema :<br />

Ewa.<br />

- Unajua njia?<br />

- Ninajua. Ã<br />

Wakanyarnaza, wakaketi pale hata jua irnatua, wakachukua ule<br />

mtoto, waziri ule na watu wazima wazima katika mji pale watatu,<br />

wakafwata ule mtoto watanu wakenda kule.<br />

u Wapi hapa ?<br />

- Hapa hapa.<br />

- Haya, keti, ufanye kazi yenu! *<br />

Mtoto akasema, baba e, ule mtoto wa waziri rafiki yake ule<br />

~Pindo we ya nguo, Pindo ya nguo,<br />

Pindo we ya nguo, Pindo ya nguo,<br />

Baba na marna nakulilia, Pindo ya nguo,<br />

Watu wa mji wanasikitika, Pindo ya nguo,<br />

Wale vijakazi wanaweka msiba, Pindo ya nguo! *<br />

Na pale saa anofwatana na wenzake wale kumwita, ule rntoto<br />

hulia.<br />

M Sasa we unalia nini? *<br />

192


te les donnait, toutes ces affaires, elles viennent de son père Tu<br />

ne mangeais jamais ici à la maison, tu mangeais là -bas chez son<br />

p&e, et maintenant tu ne pourras plus y manger, et tu n'auras<br />

plus de beaux habits, parce que moi, je suis pauvre. Alors,<br />

parle ! >><br />

L'enfant parla :<br />

M C'est vrai, p&e. Lisér a ét tuà par ses frères là -ba dans la<br />

forêt Nous. jouions a la balançoire là -bas et ils ont coupà la<br />

corde et ils l'ont fait tomber dans un trou et ils l'ont rebouche.<br />

Tous les jours nous y allons et nous l'appelons. Quand ce sont<br />

eux qui l'appellent, il ne répon pas, quand c'est moi qui<br />

l'appelle, il répond Il n'est pas mort, il dit qu'il 'a des mets.<br />

excellents et des boissons délicieuses<br />

- Vraiment? Eh bien, alors, nous allons y aller ... Tu peux nous<br />

conduire là -ba cette nuit ?<br />

II repondit:<br />

oui.<br />

- Tu connais le chemin ?<br />

- Je le connais. :><br />

4 personne, ils demeurdrent lusqu'au coucher<br />

du soleil, et ils prirent l'enfant, le vizir et trois hommes d'âg mû<br />

de la ville et ils suivirent l'eofant, ils &aient donc cinq, ils allerent<br />

là -bas<br />

Ils ne dirent r h<br />

Et maintenant, oà est-ce ?<br />

- C'est juste ici.<br />

- Eh bien assieds-toi et fais comme vous avez l'habitude de<br />

faire ! >><br />

L'enfant parla, hein! le fils du vizir, l'ami de LisérÃ<br />

0 toi, Lisér de l'habit, Lisér de l'habit,<br />

0 toi Liserd de l'habit, Liserd de l'habit,<br />

Pèr et Mèr te pleurent, Lisér de l'habit,<br />

Les gens de la ville sont navrés Lisér de l'habit,<br />

Les servantes portent le deuil, Lis6rà de l'habit!"<br />

Et, quand il y allait avec ses camarades pour appeler Lisbrd, il<br />

pleurait, cet enfant.<br />

Et pourquoi pleures-tu, toi ? >>


(- Nani ..., ule rafiki yake ule?)<br />

Sauti hukiteterneka, analia.<br />

M We unalia nini ? Faharnu ! Wewe usiserne !<br />

Akaserna :<br />

M Mi siserni. Ã<br />

Wakaingia watu wale kufukua handaki ile. Wakafukua handaki<br />

ile, wakafukua, na ule rntoto anarnwita tu rnwenzake. Hata<br />

wakampata nie, wakarnchukua. Iko vi ... ile vile, rehema ya Mungu,<br />

wakamchukua wakenda naye nyumbani wakarnfinika, wakakogeshwa<br />

usiku, bila kwa rnjua ...<br />

(- Kwa waziri kule?<br />

- Kwa waziri kule.)<br />

Wakasalia wanadamu walohuona wale, wate wazima wale,<br />

wakasema :<br />

*Ha! Kitu gani ya kufanya watoto hao, rnwenzao wamakwenda<br />

kurnwangamiza? Bila wakati, le0 mtoto hakufa, huyu arnarudi<br />

kwa rnjini, turnempata. He, kesho ndo tunakwenda kumwarnbia<br />

mfaurne, fa usiku huu natilale. Ã<br />

Wakaketi pale usiku ule, wakalala, hata usubuhi waziri akenda<br />

akamwambia rnfaume :<br />

à Mtoto amakuja.<br />

- Ha!n<br />

Ule macho ikafunguka. Matongo ikatoka!<br />

Amakuja. Watoto wako wenyewe ndo walo ...n<br />

Siku ile ule mtoto wa waziri hakuwachiliwa. kuwafwata wale.<br />

Wamakwenda kule, na shimo ile wakaifukia vile vile. Kwenda<br />

kumwita :<br />

u Halo zetu ! Ã<br />

Babake akaserna :<br />

;Ana homa mwezenu leo. Namwende tu, kesho tena!Ã<br />

194


(à Qui ..., l'ami de Liserà ?)<br />

11 avait la voix qui tremblait, A force de larmes.<br />

çPourquo pleures-tu ? Fais attention : Ne dis rien !y<br />

Il disait:<br />

à Je ne dirai rien. >><br />

Et les hommes commencèren à creuser le trou. Ils creusdrent<br />

le trou. ils creus&ent, pendant que l'enfant continuait toujours Ã<br />

appeler son ami. Et à la fin ils le trouvèren et l'emmendrent. Il<br />

étai juste comme avant, par la grâc de Dieu. ils remmenèren<br />

jusque chez lui, ils le couvrirent, et ils le baignèrent et on ne<br />

savait ...<br />

(- Chez le vizir ?<br />

- Chez le vizir.)<br />

Et ensuite, les gens qui l'avaient trouvé les hommes d'iîg mûr<br />

se dirent:<br />

Ah, mais que va-t-on faire des autres enfants, de ses<br />

camarades, qui sont allbs le conduire a sa perte ? Ce n'est pas le<br />

moment, aujourd'hui, l'enfant est vivant, il est de retour A la ville,<br />

nous l'avons retrouve. Oui, c'est demain que nous irons<br />

l'annoncer au roi, cette nuit il faut dormir. Ã<br />

Ils demeurerent là pendant la nuit, ils dormirent, et le matin le<br />

vizir alla phvenir le roi;<br />

L'enfant est revenu.<br />

- Ah!><br />

Ses yeux s'ouvrirent d'un seul coup. La chassie étai tombée<br />

41 est revenu. Et ce sont tes enfants eux-même qui ... ))<br />

Ce jour-là on ne laissa pas le fils du vizir aller avec eux. Ils<br />

partirent là -bas car le trou avait étai rebouche luste comme<br />

avant. Ils vont rappeler:<br />

Allons ! >><br />

Le pèr répondit<br />

fi Votre camarade a de la fièvr aujourd'hui. Allez sans lui. ce sera<br />

pour demain !'><br />

195


Wakenda kule, wakaona rniguu rniguu, waKaita, wakaita, wakaita,<br />

a, yala karna iko hapo, rafiki yake leo hakuja, si kuwd hataitika,<br />

ye hatoitika. '><br />

Wakanyarnaza.<br />

(- Na yeye iko nyurnbani !)<br />

Hata usubuhi pale akaambiwa ule mfaurne, akawekwa pale,<br />

akachukuliwa mtoto, akapelekwa mjini, jarnaani, furaha iloingia<br />

katika ..., hapa ! Akina marna :<br />

nin ni leo? Mbiu la mgarnho ikilia, kina jarnbo, jarnaani e! *<br />

(...) Mtoto amapatikana, amakuja huku. Naipijwa ngoma, kirongondo,<br />

mwangoni kwa rnfaurne. Ikapijwa kirongondo rnwangoni<br />

kwa mfaurne 'pale, ikashika vizu ... uri.<br />

Mwituni wanasikia :<br />

u Ai ! Kuna nini mjini leo ? Natwende zetu..~<br />

Wakarudi rnjini. Wakapewa chakula, wakala. hot0 ule arnafichwa<br />

huko sibuleni huko. Kirnya. Wakalala siku ile hata siku ya pili<br />

akavalishwa vizuri Pindo, akatolewa pale, akaulizwa, akasema:<br />

N Wao ndo waloukata pernbeya, nikaanguka shirnoni, wakanifukia.<br />

Mwenzangu huyu ninarnsikia anasema : 'a, jamaani, mnarnwua'<br />

wakarnwarnbia: 'nyamaza, wala usiziserne, ukizisema, na we<br />

titakuua'; akanyarnaza; kila siku anakuja kuniita. Ule anonipenda<br />

akinita, mi huitika.<br />

- E? sasa, utawafanyaje hao?~<br />

Akaserna :<br />

~Mrnoja ataketi mwangoni hapa, nikiingia, kila mtu anoingia,<br />

akimpangusia rniguu. Mrnoja atalala na ng'ornbe, katika vario (1)<br />

ya ng'ornbe huko, valani. Akilala ng'ornbe akikojoo arnkojolee.<br />

Mrnoja atalala na rnbuzi hao, rnbuzi wafanya kazi, kila narnna<br />

watofanya ... Walakini rnimi sina wema na0 tena. '>


ent, et ils virent des traces de pas, et ils appelèrent ils<br />

nt, ils appelèrent mais, non, c'est qu'il est là -bas son<br />

ami n'est pas venu aujourd'hui, pour nous il ne répon pas, il ne<br />

répondr pas. Ã<br />

Ils arrëtère d'appeler.<br />

(- Et lui, il étai a la maison!)<br />

Et le matin, on prbvint le roi, on l'amena là on prit l'enfant et<br />

on l'amena à la ville, et, mes amis, ip~elle joie dans ..., ici! Toutes<br />

les femmes de se dire :<br />

Que se passe-t-il aujourd'hui ? Quand la trompe des proclamations<br />

(4) sonne, c'est qu'il y a une affaire, les amis !Ã<br />

(:..) L'enfant est retrouvé il est arrive ici. On bat le tambour,<br />

kirongondo, a la porte du roi. On battit le kirongondo à la porte<br />

du roi, et c'étai magnifique!<br />

Ceux qui &aient dans la forê entendent:<br />

Ah! Que se passe-t-il en ville aujourd'hui ? Allons-y. >><br />

/te reviennent la ville. On leur donne à manger, ils mangent.<br />

L'enfant, on l'avait cachà au salon. On ne leur dit rien. Ils se<br />

couchèren ce soir là et le lendemain on mit à Lisér ses beaux<br />

habits, on l'amena là et on l'interrogea. Il répondit<br />

Ce sont eux qui ont coupà la corde de la balançoire et je suis<br />

tombà dans le trou, et ils m'ont recouvert de terre. J'entendais<br />

mon ami qui disait 'a, les gars, vous ête en train de le tuer' et ils<br />

répondaien 'tais-toi, et ne dis rien, si tu dis quelque chose, toi<br />

aussi nous te tuerons'; et il s'est tu; et tous les tours ils venaient<br />

m'appeler. Quand celui qui m'aimait m'appelait, je répondais<br />

- Eh bien, maintenant, qu'est-ce que tu veux qu'on leur fasse ? '><br />

Le premier se tiendra ici, a la porte, et quand l'entrerai, quand<br />

n'importe qui entrera, il le foulera aux pieds. L'autre dormira avec<br />

les bœufs dans le parc à bœufs la, dans Ienclos. Quand il<br />

dormira, si le bœu pisse, qu'il lui pisse dessus. L'autre dormira<br />

avec les chevres, les chèvre feront ce qu'elles ont l'habitude de<br />

faire, tout ce qu'elles voudront iaire. . Et moi le n'ai plus de pitiÃ<br />

pour eux. >'<br />

197


Wakasalia pale, wakagawiwa wale watoto, killa mtu akapelekwa<br />

kule pahala alopenda ule ndugu yao. Ule mmoja alomfwata ule,<br />

ye pale hakuwa radhi mno, walakini amashindwa na wale<br />

wakubwa. Na roho tena mbaya vile vile, kwa maana ndio ... ! sema,<br />

akamwambia babake ! Hakusema, mtoto wa waziri ndo aliosema.<br />

Nikawawacha h$po na furaha hiyo, mimi nikaja zangu<br />

Maruduka hapa, na kulazeni kwa hadithi.<br />

(- Na sherehe ...)<br />

(1) Kibuhi varia, vala: u zizi =.


Et ils demeu&rent la, et on donna a chacun des enfants ce qu'il<br />

avait mérite chacun fut envoye a l'endroit qu'avait- désign leur<br />

frère Celui qui l'avait suivi, il n'etait pas trop content, mais il<br />

s'etait laissà faire par les autres, les ahes. Et il avait lui aussi de<br />

mauvaises intentions puisque ... son pèr lui avait bien dit 'parle'.<br />

Et il n'avait rien dit, c'est le fils du vizir qui avait parlÃ<br />

Et je les ai laisses la, a leurs réjouissances et je suis venue ici<br />

à Marodoka, pour vous faire dormir avec mes histoires (5).<br />

(- Et leur allégresse.<br />

(1) L'enfant est appelà Pindo, c'est-à -dir -lisière lisér de tissu à car son<br />

pèr l'aime tant qu'il ne veut pas plus s'en sépare qu'on ne se sépar du<br />

lisér de son vëtement ou peut-êtr qu'on ne peut separer le lisér du<br />

tissu lui-même<br />

(2) "Sois mort et bien mort *. Expression swahilie kufa mwana kufa, Ã<br />

comparer à lia rnwana kulia -pleure si tu veux pleurer, pleure tant que tu<br />

veux le m'en fiche * nenda mwana kwenda -pars donc, ç ne me fait<br />

rien È etc.<br />

(3) Qu'est-ce ... qui a pu dévore cet enfant p. En présenc d'une<br />

disparition inexplicable les gens pensent d'abord a un ogre. comme dans<br />

le conte precedent ...<br />

(4) Proverbe swahili. Voir note 9 du conte precéden<br />

(5) C'est la formule de conclusion ordinaire des contes comoriens, par<br />

exemple (dialecte shimaore): tsiilishi vale tsija tsiketsi vanu =le l'ai laissÃ<br />

là et le suis venu demeurer icin; (dralecte malgache de Mayotte):<br />

narnbelako eo reo, zaho navy nipetraka eto KIe les ai laisses là et je suis<br />

venu demeurer ici~, parfois complét' ironiquement: zaho tsy narnendreo<br />

raha atà areky -et ils ne m'ont rien donn.4, rien du tout'>.<br />

199


corn. = comorien<br />

fr. = françai<br />

malg. = malgache (sakalava)<br />

sw = swahili standard.<br />

Ai<br />

Amba<br />

Be<br />

Buli<br />

Ewa<br />

(Ku)furna<br />

Kafee<br />

(Ku)keti<br />

Kurnandera<br />

(Ku)kurnandi<br />

Lasheni<br />

Mnamuzi<br />

Mtu marna<br />

Ne<br />

Pake<br />

Pare<br />

Politiki<br />

Sa bu<br />

GLOSSAIRE<br />

(malg.) oh, oh la la, oh non (marque d'étonne<br />

ment). Sw. ala, siyo.<br />

(corn). [il dit] que. Sw. kwarnba, ya kwarnba.<br />

(corn.) mais, parce que. Sw. Iakini, rnaana.<br />

(malg.) ballon, balle. Sw. rnpira.<br />

(corn.) oui, alors, bien. Sw. ndiyo, ehe, basi,<br />

sawa.<br />

chasser (oiseaux, animaux). Sw. kusaka, kuwinda.<br />

(fr.) café Sw. rnbuni, kahawa.<br />

êtr assis, demeurer, habiter. Sw. kukaa.<br />

(fr.) contremaîtr d'une plantation, commandeur.<br />

Sw. rnsimamizi.<br />

(fr.) commander. Sw. kuarnuru.<br />

(fr.) chaîne Sw. silisili, rnnyororo.<br />

(corn.) arbitrage. Sw. uamuzi.<br />

(corn.) femme. Sw. rnwanarnke.<br />

(corn.) mais. Sw. Iakini.<br />

(fr.) paquet, bagage. Sw. mzigo.<br />

(corn.) route, grand'route. Sw. barabara.<br />

(fr.) ruse. Sw. werevu.<br />

(corn.) est-ce que, est-il vrai que, est-il possible<br />

que. Sw. je.<br />

Sharti sharuti, sharti kwa rnasharuti a une condition, Ue] mets<br />

une condition [Ã cela]. Sw. kwa sharti, lazirna<br />

kwa sharti.<br />

20 1


(corn.) attendre, patienter. Sw. kusubiri.<br />

btr? dpuisd, btre mal en point. Sw. kuwa<br />

mahututi.<br />

se saisir de, prendre en main. Sw. kuQukua.<br />

mdlanger, ddcomposer. Sw. kuvurugika, kuchanganyika.<br />

puanteur. Sw. nuko.<br />

(malg.) dans le parc (4 bmufs). Sw. kwenye zizi<br />

(ya ng'ombe).


1. LE LION ET L'HOMME<br />

Le Lion, choisi comme Roi des animaux, est mis au déf par Sungura (le<br />

Lièvre de se mesurer avec l'Homme. L'Homme n'accepte le combat qu'Ã<br />

condition que le Lion se laisse d'abord attacher. Il l'attache une premièr<br />

fois avec des cordes que le Lion casse facilement, puis avec des chaîne<br />

qu'il ne peut casser. Le Lion est battu; c'est l'Homme qui est le plus fort<br />

II. LA PRINCESSE FAITE ESCLAVE ,<br />

Un roi a une fille qu'il n'aime pas. Il l'envoie dans un pays lointain sous la<br />

garde d'une esclave. En chemin celle-ci force la princesse à porter les<br />

bagages. Quand elles arrivent en pays lointain, la princesse, réduit en<br />

esclavage, se plaint par un chant adressà aux oiseaux. Les habitants font<br />

comparaîtr les deux jeunes filles et dhcouvrent Ja vérità La princesse est<br />

conduite à son oncle, qui est roi non loin de là et l'esclave est jeté en<br />

prison. On apprend que le p&re de la princesse ne l'a chassbe que sur<br />

l'instigation de son épous qui n'aimait pas l'enfant.<br />

L'oncle marie la princesse avec un homme respectable et celebre des<br />

noces magnifiques. Une fois mariée la princesse exprime le desir de<br />

rendre visite à ses parents, mais l'oncle le lui interdit: ces parents qui<br />

l'ont rejetee ne lui sont plus rien


111.- LE LIEVRE ET LE LEMUR<br />

Le Lievre et le Lemur sont amis. Le Lièvr persuade le Lému qu'ils<br />

doivent tous deux se debarasser de leurs mères qui sont vieilles et<br />

impotentes Le Lemur se laisse convaincre et tue pour de bon sa mère<br />

tandis que le Lièvr fait seulement semblant et continue secrètemen Ã<br />

nourrir la sienne. Quand le Lému s'en aperçoit il va en cachette tuer la<br />

mere Li6vre<br />

Bien a l'abri dans les arbres, ou le Lievre ne peut grimper, le Lému lui<br />

reproche sa trahison, lui révè sa vengeance et déclar leur amitiÃ<br />

rompue<br />

IV. LES SEPT FRERES.<br />

Un oiseau surnaturel dévor les récolte d'une famille. Seul le septièm<br />

des fils reussit à le capturer En échang de sa liberté l'oiseau lui donne<br />

une plume qui lui permettra d'obtenir tout ce qu'il désire Mais ses frères<br />

jaloux, le chassent.<br />

Les sept frère se retrouvent en concurrence pour épouse la fille d'un<br />

roi Pour l'obtenir, il faut rèussi a l'atteindre en lui lançan une balle Les<br />

six freres tentent et echouent. Le septièm se présent incognito et<br />

reussit grâc à son talisman. Il convoque ses frères se fait reconnaîtr<br />

d'eux et les admet à sa cour.<br />

V. CELUI QUI MENAIT PAITRE L.ES LIONS<br />

Un homme part en voyage et laisse à la maison sa femme enceinte et son<br />

fils, à qui il ordonne de tuer l'enfant qui naîtra si c'est une fille. La mèr<br />

accouche d'une fille, mais le gacço désobé à l'ordre paternel, épargn<br />

sa sœu et la confie à la garde d'un paysan. Quand la fille est grande, il<br />

vient la chercher et l'emmèn en voyage. En chemin, il tue un lion, et<br />

pour êtr épargné la lionne lui donne ses lionceaux qui le suivent<br />

partout.<br />

Un roi. enleve sa sœur aprè avoir fait droguer les lions qui la<br />

protègeaient Le garço découvr l'endroit oà le roi garde sa sœur mais<br />

celle-ci feint orgueilleusement de ne pas le reconnaître L'ingratitude de<br />

la jeune fille montre que le garço avait eu tort de l'épargne malgrÃ<br />

l'ordre de son père<br />

Le roi tente d'emprisonner le garço et de s'emparer des lions Mais<br />

celui-ci seul peut les dompter et avec leur aide il massacre le roi, le vizir,<br />

ses armees, et aussi sa saur Les lions restent avec lui et lui assurent<br />

toujours la victoire contre ses ennemis<br />

204


VI. FILLE DE PALMIER<br />

Un misérabl vit de la vente des feuilles de palmier qu'il va couper dans<br />

la brousse. Un soir en rentrant il trouve sa maison transforme en un<br />

palais dans lequel une femme merveilleuse l'attend. C'est une Fille de<br />

Palmier, une femme sortie d'une feuille de palmier. Elle devient son<br />

épouse mais elle lui impose de ne-jamais révél le secret de son origine<br />

Grâc à elle il devient trè riche Elle lui donne une fille, qui fait un<br />

mariage aristocratique, et lui donne à son tour une petite-fille<br />

Mais un jour, alors qu'il étai en voyage, il révè à quelqu'un l'origine de<br />

son épouse Celle-ci l'a aussitô entendu à distance elle appelle par un<br />

chant sa fille et sa petite-fille qui accourent, et elle disparaî avec elles<br />

dans les palmiers d'ou elle étai sortie. Les richesses de l'homme<br />

s'évanouissen aussitbt et il redevient le misérabl qu'il étai au débu<br />

VII. MVEYA<br />

Un homme épous une jeune fille qui a pour sosie un Etre de la foret<br />

Bien que ses beaux-parents l'aient soigneusement mis en garde, II<br />

commet l'erreur de la quitter des yeux un instant pendant qu'elle se<br />

baigne. Aussitô I'Etre de la forê vole les vêtement de la femme et prend<br />

sa place auprè du mari, qui ne s'aperçoi pas de la substitution, tant la<br />

ressemblance est parfaite.<br />

Mais I'Etre de la forê a une queue qu'elle dissimule sous ses vêtement<br />

et elle a peur que le mari ne la découvr en couchant avec elle. Aussi<br />

fait-elle semblant d'êtr une jeune fille naive et effarouchee et refuse-telle<br />

chaque nuit les relations avec son mari. Mais cette situation ne peut<br />

durer, et, le jour, elle essaye (Ã l'occasion dp ses sorties pour aller<br />

chercher du bois) de se couper la queue. Elle n'y réussi pas, et sa queue<br />

blessà enfle et se met sentir mauvais. Le mari se demande ce qui peut<br />

bien sentir si mauvais la nuit dans la maison.<br />

Finalement la véritabl épous se présente se fait reconnaitre, et I'Etre de<br />

la forê s'enfuit, tout honteux.<br />

VIII. LA RECHERCHE DE LA SAGESSE<br />

Un leune homme hérit de 300 pieces d'argent. Il décid de partir à la<br />

recherche de la sagesse. Il rencontre des vieillards, qui, contre ses' pieces<br />

d'argent, lui enseignent leurs maximes: v ou que tu ailles, si quelqu'un<br />

t'arrêt en chemin, arrete-toi n, et: "n'entre pas dans une affaire QUI ne te<br />

regarde pas >>.<br />

Il arrive chez un roi qui le prend en faveur, mais la femme de ce roi<br />

cherche à le séduire et comme il refuse elle est furieuse et l'accuse<br />

injustement. Le roi lui ordonne alors de se rendre à un endroit ou des


seiviteurs l'attendent avec l'ordre de faire mourir le premier jeune homme<br />

qui se presentera. Mais en chemin, il est invità à assister à une fête Se<br />

souvenant de la premièr maxime, il s'arrêt longuement à la fête La<br />

reine, impatiente, envoie son fils aux nouvelles c'est ce dernier qui est<br />

tue, et le jeune homme peut se justifier<br />

/X. ON NE DOIT PAS SE MELER<br />

DES AFFAIRES DÂ¥AUTRU<br />

Un chasseur a fait un pacte avec un lion qui lui assure un gibier<br />

abondant, mais se fait donner en echange le foie de chaque animal pris<br />

au piege.<br />

La femme du chasseur s'en aperçoit et croit que son rrtari a une<br />

maîtress h qui il réserv les foies des animaux qu'il tue. Elle suit en<br />

cachette son mari pour l'espionner, et tombe dans le piège Le lion<br />

survient aussitô et exige, conformbment au pacte, le foie de la femme.<br />

Le mari refuse et recourt A l'arbitrage du Lievre, qui préten ne pas<br />

comprendre le mécanism du pibge. Il fait donc libbrer la femme et<br />

demande au lion d'entrer dans le pibge pour lui montrer comment il<br />

fonctionne. Une fois le lion prisonnier, le Lievre renvoie la femme. Elle est<br />

sauvée mais elle a reç une bonne leço pour la corriger de sa jalousie<br />

et de son indiscretion.<br />

X. HISTOIRE DU VIZIR ET DU MONSTRE<br />

Il y a deux mystère dans la ville : d'une part chaque fois qu'on enterre un<br />

mort, on constate le lendemain la disparition d'un autre habitant: c'est<br />

qu'il y a un dragon qui dévor chaque fois ensemble un cadavre et un<br />

homme vivant! D'autre part les cambriolages se succèden sans arrê et<br />

les voleurs rested introuvables. Comme le Vizir se montre incapable de<br />

rétabli l'ordre, le Roi d6cide de sortir déguisà la nuit, pour faire luimêm<br />

son enquête<br />

A sa premibre sortie, il rencontre les voleurs, qui ont chacun un don: le<br />

premier celui de comprendre le langage des animaux, le deuxi6me celui<br />

d'ouvrir sans clef toute porte fermée et le troisiènf celui de savoir suivre<br />

n'importe qui h la trace. Il se fait passer lui-mhe pour un voleur, se joint<br />

eux et dbcouvre ainsi le lieu ou ils entassent leur butin.<br />

Une autre nuit, il rencontre le Vizir, qui, le prenant pour un miserable, lui<br />

propose un petit travail : il s'agit d'aller déterre un cadavre et de le porter<br />

à dévore au dragon. Quand ils arrivent l'antre du dragon, le Vizir y<br />

pousse le Roi et referme la porte. Le Roi comprend ainsi que c'est le Vizir<br />

qui pourvoit le dragon en chair humaine, mais il court lui-mêm le risque<br />

d'ètr dévorÃ


Cependant les voleurs s'inquibtent de ne pas revoir leur compagnon, et<br />

grâc A leurs dons. ils le retrouvent et le delivrent au moment oh le<br />

dragon.6tait sur le point de le manger. Ils se separent sans que le Roi se<br />

soit fait reconnaitre de ses bienfaiteurs. Le lendemain, le Roi convoque<br />

l'assemblee du peuple, demasque et punit le mauvais Vizir et recompense<br />

les voleurs qui lui ont sauve la via<br />

XI. LtSERE<br />

Un Roi pr6fèr son septibme fils, qu'il appelle Liserb. Ses fibres, jaloux, le<br />

font tomber dans un trou et l'y enterrent, puis racontent qu'il s'est perdu.<br />

Le fils du Vizir, qui aimait bien Liserà n'ose pas dhoncer les mauvais<br />

trères<br />

Les enfants reviennent jouer a l'endroit ob ils ont enterre Lis&&,<br />

l'interpellent par un chant, et Lis&& leur rbpond de dessous la terre.<br />

Finalement, le fils du Vizir, pres* de questions, revble la verite. Les<br />

adultes vont deterrer Lis&&, le rambnent vivant A la maison, et les<br />

mauvais frbies sont punis.


SUMMARIES<br />

1. THE MAN AND THE LION<br />

Lion, chosen as king of animal, is challended to match itself to the man<br />

by Sungura (the hare). The man agrees to fight, provided that Lion lets<br />

hirnself tied up. He tied Lion first with ropes which were easily eut by<br />

hiin, and later with chains. Lion cannot eut. Lion was beaten: it is the<br />

man the strongest<br />

II. THE PRINCESS MADE SLAVE<br />

A King has a daughter that he dow no! Me. He sends her to a far-away<br />

country under the ghardian of a wornan slave. On the way, the slave<br />

compels the princess to carry the luggage. When they reached in that faraway<br />

country, the princess turned into a slave, cornplains to the birds<br />

with a Song. The inhabitants compare both girls and find the truth. The<br />

princess is taken to her uncle, who is a king not far from there, and the<br />

slave is jailed. It was later known that the princess's father was prompted<br />

to expel her by his wife who did not Iike the girl.<br />

The uncle gets the princess married by respectable man and solemnizes<br />

~nagnificient wedding festivities. Once married, the princess expresses the<br />

desir to, visit her parents, but the uncle prohibrtes her to do so: these<br />

parents wlio rejected her are nothing more to her.


III. THE HARE AND THE LEMUR<br />

Harb and Lemur are friends. Hare persuades Lemur that they should get<br />

rid of their mothers who are old and helpless. Lemur hirnself persuaded<br />

and kills his mother, while Hare pretends to have killed his mother and<br />

goes and feeds her secretly. When Lemur gels to know abbut it, he goes<br />

secretly and kills Hare's mother.<br />

Safe on the tree, where Hare cannot clirnb, Lernur blarnes him for his<br />

treason, reveals his revenge and declare their friendship broken.<br />

IV. THE SEVEN BROTHERS<br />

One supernatural bird cats up the harvest of one family. Only the seventh<br />

of the sons succeeds to capture the bird. In exchange for its release, the<br />

bird gives him a feather which will allow him to get anything he wants.<br />

But his brothers, jealous, expel him.<br />

AU the seven brothers find themselves in competition to rnarry a King's<br />

daughter. To get the girl, one has to throw and reach her with a bail The<br />

six brothers try and fail. The seventh introduces hirnself incognito and<br />

succeeds with the help of that feather. He calls his brothers, makes<br />

himself recognized and admits them in his court<br />

V. THE ONE WHO WAS FEEDING THE LIONS<br />

One man goes on a journey and leaves at home his pregnent wife and his<br />

son, to whom he gives orders to kiJl the baby who will be born if it is a<br />

baby-girl. The mother gives birth to a baby-girl, but the boy dt&beys his<br />

father's orders, spares his sister's life and entrasts her at the care of a<br />

peasant. When the girl becornes big, he goes to .fetch her and takes her<br />

for a journey. On the way he kills a lion, and to get her life spared, a<br />

lioness gives him her lion-cubs who follow him everywhere.<br />

One King abducts his sisters, after hoddling the lions which were<br />

protecting. He finds out the place where the King keeps his sister, who<br />

pretends proudly not to recognize him. The ingratitude of the young girl<br />

shows that the boy was wrong to spare her life despite her father's<br />

orders<br />

The King atternpts to detain the boy and to catch the lions. But the boy<br />

oniy can tame them and with their help he kills the King, his vizier, his<br />

soldiers and also kills his sister. The lions remain with hirn and always<br />

assure him of victory against his ennemies.<br />

VI. GIRL OF PALM-TREE<br />

One poor man lives of the sale of palm-tree leaves that he cuts from the<br />

bush One evening coming from the bush, he finds his house transformed<br />

210


into a palace in which a beautiful woman is waiting, She is the GirI,of<br />

Palm-tree. She becomes his wife, but imposes her condition to the man<br />

to never reveal the secret of her origin. The man becdmes very r~ch<br />

thanks to her She gives birth to a girl who later makes an aristocratie<br />

wedding and in turn gives him a grand-daughter.<br />

But on day, one a journey, he reveals the origin of his wife to someone,<br />

She irnmediately hears it from distance: she calls with a song her<br />

daughter and grand-daughter who corne and disappear with them in the<br />

palrn-trees where she came from. The riches of the man also disappear<br />

immediately and he becomes the poor man he was before.<br />

VI/. MVEYA<br />

One man marries a young girl who had got a ~feature of the Forest who<br />

ressembles her greatly. Although his parents-in-law warrn hirn, he makes<br />

a rnistaken of keeping for an insitant his eyes away from his wife. The<br />

creature of the Forest comes immediately and steak the wife clothes and<br />

replaces her near to her husband, who doesn't notice it, in so far that it<br />

ressembles the woman greatly.<br />

But the Creature of the forest has a tail: it hides under the clothes and<br />

she is afraid that the husband discovers it when sleeping with it. Hence, it<br />

pretends Io be a naive young girl and scared, and refuses every night<br />

intercourse With the husband. But this situation cannot last, and, it tries<br />

(because of her outing to fetch for fire wood) to eut herself the tail. The<br />

fails and the injured tail swells and starts stinking. The husband asks<br />

himself what smells so bad at pight in the house.<br />

At last the true wife comes, she is recognized and the creature of the<br />

Forest runs away with shame,<br />

VIII. IN SEARCH OF WISDOM<br />

One young man inharites 300 silver coins. He decides to go in search of<br />

wisdom. He meets old people who, in exchange of his silver coins teach<br />

him their says:<br />

Wherever you go, if someone stops you on the way, stop, and don't get<br />

youtself involved in a matter that doesn't concern you<br />

He arrives at a King's who accepta him by favour, but that King's wife<br />

tries to seduce him, and he refuses, she is furious and accuses him<br />

injustly. The King orders hirn to go to a place the servants were waiting<br />

for him with an order to kill the first young man who will corne there. But<br />

on the way he is invited to attend a festival. Rernembering the flrst Say, he<br />

stops for the festival. The Queen impatient, sends hâ‚ son for<br />

information: the latter is killed, and the young man justifies himself.


IX. DONT GET YOURSELF INVOLVE<br />

IN $OMEONEJS AFFAIR<br />

One hunter signs a pact with the Lion which assures him of many games<br />

provided that it takes the liver of every animal caught by the trap.<br />

The hunter's wife notices it, and believes that her husband has Qot a<br />

rnistress to whom he reserves the liver of every animal he kilts.<br />

So she follows the husband to spy on him and falls Into the trap. Lion<br />

bpears imrnediately and asks for his wife's liver, according to the pact.<br />

The husband refuses and calls for Hare's arbitration, who claims not to<br />

understand the mecanisrn of the trap. He releases the woman and asks<br />

Lion to get into the trap to show him how it works. Once Lion taken<br />

prisoner, Mare sends the woman away. She is saved, but she got a gwd<br />

lesson to correct jealousy and her indiscrectness.<br />

X. HISTORY OF THE VIZIER<br />

AND THE MONSTER<br />

There are two rnysteries in the city: in one hand whenever a person le<br />

buried, it is observed that the next day, another inhabitant disappears.<br />

That there is a Dragon which devours at the same tirne a corpse and a<br />

living person 1 In the other hand burglaries succeed ceaselessly and the<br />

burglars are not arrested. As the Vizier proves to be incapable of<br />

restoring law and order, the King decides to go out disguised at night, to<br />

investigate hirnself.<br />

At his first outing, he meets the burglars who have everyone of them a<br />

talent: the first has a talent of understanding animais language, the<br />

second the one of opening without key locked doors, and the third to<br />

know to follow a person's trail. He pretends to be also a burglar and joins<br />

the group and discovers the place they hide the loot.<br />

Another night, he meets the Vizier, who, thinking that he is a poor man,<br />

proposes hirn a little job, it is to go to untornb a corpse and to take it to<br />

the Dragon. When he arrives at the Dragon's cave, the Vizier pushed the<br />

King in and closed the door. The King finds out that it is the Vizier who<br />

provides the dragon with human flesh, but he runs himself the risk of<br />

being devour.<br />

Meanwhile the thieves are anxious for not having seen their mate, and<br />

thanks to their gifts, they find him and Save him at the moment when the<br />

dragon was about to eat. They separate without the King making himself<br />

being recognized. The next day, the King conveyes the people's assenqbly<br />

denounces and punishes the bad vizier and awards the burglars.<br />

212


XI. EDGE<br />

One King loves his seventh son, and names hirn Edge. His brothers,<br />

je.alous, throw hirn down a hole and bury him, and then they Say thai he<br />

is lost. The son of the vizier who likes well Edge dam not denounce the<br />

wicked brothers.<br />

The children corne again at the place where they buried Edge, cal1 hirn by<br />

a song; and Edge answefs from the underground. Finally, the Vizier's son,<br />

pressed with questions, reveals the truth. Adults go and dig Edge out,<br />

bring hirn back alive at home, and the wicked brothers are punished.


BIBLIOGRAPHIE<br />

GUEUNIER Noel J.<br />

=Notes sur le dialecte malgache de l'îl de Mayotte<br />

(Comores) Ã Asie .du Sud-Est et Monde Insulindien, Vil, 1976,<br />

2-3, pp. 81-118,<br />

Un conte de fée malgache: le conte de la princesse faite<br />

esclave. - Communication au Colloque d'Histoire malgache,<br />

9-15 avril 1979, Tuléar Madagascar. >x<br />

GUEUNIER Noë J. et RABEMANANTSOA Jean-Louis.<br />

t Le conte de la princesse faite esclave et de l'esclave faite<br />

princesse, versions malgache de Mayotte, betsileo, sakalava<br />

du Menabe et masikoro


CONTES-TYPES INTERNATIONAUX<br />

REPRESENTES DANS LE RECUEIL<br />

Numéro des contes-types selon A. Aarne et S.<br />

Thompson, The Types of the Folktale, Helsinki, 196 1.<br />

1. Le Lion et l'Homme ............................................. AT 157<br />

Il La Princesse devenue Esclave ........................... AT 533<br />

V. Celui qui menait paîtr les Lions ..................... AT 590<br />

' VI. Fille de Palmier ................................................... AT 400<br />

VII. Mveya .................................................................. AT 408<br />

VIII. La recherche de la Sagesse ................... AT 9 10, 930<br />

IX. On ne doit pas se mêle des affaires<br />

d'autrui ............................................................... AT 155<br />

X. Histoire du Vizir et du Monstre ................. AT 95 1 A<br />

XI. Lisér .................................................................... AT 780


TABLE DES MATIERES<br />

Avant-propos , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . , . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />

Remerciements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />

Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />

Conventions graphiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />

1. - Simba na Mwanadamu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />

1. Le Lion et l'Homme .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..<br />

II. - Mfalume amagauka Mtumwa . . . . . . . . . . . . . . . .<br />

Il. La Princesse devenue Esclave . . .<br />

III. - Sungura na Komba .. .. . . . . . . . . . .. . . .. . . . . . ... . . . .. .<br />

Il. Le Lièvr et le Lemur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />

IV. - Watoto sabaa .........................................<br />

IV. Les sept Frère . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />

V. - Mchunga Sirnba ................... ........... ., . .<br />

V. Celui qui menait paîtr les Lions . . . . . . .. . . . .. . ..<br />

VI. - Mwana Miaa ..........................................<br />

VI. Fille de Palmier . . ............<br />

Vil. - Mveya ., ... .. ,.. .. ... . ... .. . . . . . . . . . . . . . . . , . . . . .. .. . ,<br />

Vif. Mveya .... ..". . . . . . . , . , . . . . , . . . . . .. . . . . . . . ..<br />

VIII. - Kutafuta Akili . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />

VI1 1. La recherche de la Sagesse . . . , ?. . . . . . .<br />

IX. - Mtu haangalii ya watu, mtu angalia yake . . . . . . . . . .<br />

IX. On ne doit pas se mêle des affaires d'autrui . . . .<br />

X - Hadithi ya Waziri na Zirnwi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />

X. Histoire du Vizir et du Monstre . . . . . . . . ..<br />

XI. - Pindo .. .. . . . . . . . . . . . . . . . . . .'. . . . . . . . . . . .:. . . . . . . . . . . . . .<br />

XI. Lisere . . . . . ..................................<br />

Glossaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . , . . . . . . . . . . . . . .<br />

R@umé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />

Summaries . . . .. . . . . . . . . . . , . , :,. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />

Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />

1


Imprimerie Nationale - Antananarivo<br />

Dkp6t lkgal . Avril, 2" trimestre !980<br />

Tirage 1 036 exemplaires [19417-BO]

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