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Pygmalion - Opéra de Bordeaux

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FESTIVAL<br />

Brahms<br />

au Grand-Théâtre<br />

RÉCITAL<br />

<strong>Pygmalion</strong><br />

Raphaël Pichon, direction<br />

Alphonse Cemin, piano<br />

Brahms - Men<strong>de</strong>lssohn<br />

Première partie A Cappella<br />

40 mn<br />

Pause<br />

Schubert - Brahms<br />

Secon<strong>de</strong> partie avec piano<br />

30 mn<br />

Durée totale du concert : 1h30 environ<br />

Un bar avec Café Opéra est à votre disposition à l’entracte<br />

Dimanche 14 OCT 17H00<br />

Grand-Théâtre<br />

Directeur général Thierry Fouquet<br />

En partenariat avec


Johannes Brahms (1833-1897)<br />

Deux motets pour chœur mixte a cappella, op. 74<br />

1. Warum ist das Licht gegeben <strong>de</strong>m Mühseligen ? (Pourquoi la lumière est-elle donnée à celui qui est<br />

dans le tourment ?) - 2. O Heiland, reiss die Himmel auf (O Sauveur, ouvre les cieux)<br />

Felix Men<strong>de</strong>lssohn (1808- 1847)<br />

Mitten wir im Leben sind (Nous sommes au centre <strong>de</strong> la vie), op. 23 n°2<br />

Johannes Brahms<br />

Fest und Ge<strong>de</strong>nksprüche (Pièces <strong>de</strong> fête et <strong>de</strong> commémoration), à double chœur, op.109<br />

1. Unsere Väter hofften auf dich (Nos pères ont espéré en Toi) - 2. Wenn ein starker… (Quand un homme<br />

fort…) - 3. Wo ist ein so herrlich Volk ? (Où est-il un peuple aussi magnifique?)<br />

Pause<br />

Franz Schubert (1797-1828)<br />

Gott ist mein Hirt (Psaume XXIII) (Dieu est mon berger), D. 706<br />

Ständchen (Séréna<strong>de</strong>), version pour mezzo-soprano solo et chœur <strong>de</strong> femmes, D. 921<br />

Coronach, chœur funèbre pour voix <strong>de</strong> femmes, D. 836<br />

Gesang <strong>de</strong>r Geister über <strong>de</strong>n Wassern (Chant <strong>de</strong>s esprits au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>s eaux), chœur d’hommes D. 705<br />

Johannes Brahms<br />

Geistliches Lied (Chant spirituel), op. 30<br />

Johannes le Grand<br />

Dans son Histoire <strong>de</strong> la musique publiée en 1949, Emile Vuillermoz avait dit<br />

reconnaître en Brahms « un artiste <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> race qui réalisa le tour <strong>de</strong> force <strong>de</strong><br />

soumettre aux disciplines les plus rigoureuses du classicisme, sans briser leur<br />

élan, et les styliser, <strong>de</strong>s sentiments touchants, <strong>de</strong>s pensées généreuses et <strong>de</strong>s<br />

rêves d’une étonnante gran<strong>de</strong>ur ». A l’époque, la musique <strong>de</strong> Brahms était loin<br />

d’avoir rencontré en France la reconnaissance qui est la sienne aujourd’hui.<br />

Désormais, la place <strong>de</strong> Brahms est acquise et lui permet <strong>de</strong> figurer parmi<br />

les plus grands noms <strong>de</strong> la musique universelle, y compris en France.<br />

Rétrospectivement, cette situation éminente s’explique par son génie<br />

romantique, non dénué d’un certain sens du fantastique, qui avait éclaté dès<br />

ses premières œuvres pour piano et dans sa musique <strong>de</strong> chambre. En même<br />

temps, la très soli<strong>de</strong> technique que lui avait inculquée Eduard Marxsen, son<br />

maître à Hambourg, et aussi l’ampleur <strong>de</strong> sa culture littéraire, pouvaient l’une<br />

et l’autre le doter <strong>de</strong>s armes qui permettent à un artiste <strong>de</strong> créer une œuvre<br />

capable <strong>de</strong> résister au temps et <strong>de</strong> défier les mo<strong>de</strong>s.<br />

De façon inattendue pour les esprits superficiels, la ru<strong>de</strong> discipline formelle et<br />

aussi l’imagination créatrice qui se rencontrèrent en même temps chez Brahms<br />

allaient lui assurer bien plus que la simple survie : une place <strong>de</strong> précurseur <strong>de</strong><br />

la mo<strong>de</strong>rnité du siècle qui s’annonçait lorsqu’il mourut. Cette situation allait<br />

notamment lui permettre d’être admiré par Schoenberg et ses disciples.<br />

Viennois d’adoption, Brahms allait ainsi apparaître comme le maillon le<br />

plus fort existant entre les <strong>de</strong>ux écoles qui portent le nom <strong>de</strong> la capitale <strong>de</strong><br />

la musique, très précisément entre le romantisme déjà post-classique <strong>de</strong> la<br />

« Gran<strong>de</strong> » Symphonie <strong>de</strong> Schubert et la science prophétique <strong>de</strong> la Symphonie<br />

n°5 <strong>de</strong> Mahler, écrites respectivement quelques années avant sa naissance et<br />

quelques années après sa mort


Un maître <strong>de</strong>s chœurs<br />

A plusieurs reprises dans sa vie, Brahms eut l’occasion <strong>de</strong><br />

diriger <strong>de</strong>s ensembles vocaux, avec une rare intelligence<br />

artistique et musicologique, dont témoigne l’éclectisme <strong>de</strong><br />

ses programmations. Et il aimait tellement le compositeur du<br />

Chant <strong>de</strong>s Esprits au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>s eaux D. 705, sur un texte <strong>de</strong><br />

Goethe, qu’il aurait certainement apprécié <strong>de</strong> voir sa propre<br />

musique figurer anachroniquement dans la reconstitution<br />

d’une « Schubertia<strong>de</strong> » et plus encore d’y entendre son<br />

propre Geistliches Lied (Chant spirituel) op. 30, aux subtils<br />

archaïsmes d’écriture, retentir à la suite d’un tel chefd’œuvre<br />

et conclure un concert.<br />

Comme l’avait eu avant lui Men<strong>de</strong>lssohn, notamment<br />

dans ses Trois musiques d’église op. 23, ouvertement<br />

inspirées <strong>de</strong> Palestrina, mais en profitant à la fois <strong>de</strong> sa<br />

pratique personnelle <strong>de</strong> la direction d’ensembles vocaux<br />

et <strong>de</strong>s recherches <strong>de</strong>s musicologues <strong>de</strong> son temps, Brahms<br />

éprouvait un goût prononcé pour l’écriture polyphonique<br />

chorale. En dédiant à Philipp Spitta ses Deux motets op. 74,<br />

il voulut sans doute à la fois prouver à ce grand spécialiste<br />

<strong>de</strong> Bach qu’il était possible d’écrire dans le style ancien sans<br />

pasticher le moins du mon<strong>de</strong> les vieux maîtres. Une même<br />

volonté démonstratrice, à connotation patriotique, a présidé<br />

à la composition <strong>de</strong>s Trois pièces op. 109, que Brahms dédia<br />

au bourgmestre <strong>de</strong> sa ville natale pour le remercier <strong>de</strong> lui<br />

avoir décerné le titre <strong>de</strong> citoyen d’honneur.<br />

Au cours <strong>de</strong> sa brève existence, Schubert écrivit <strong>de</strong>s pièces<br />

pour toutes les combinaisons vocales accompagnées, avec<br />

parfois une voix soliste se détachant <strong>de</strong> l’ensemble, comme<br />

c’est notamment le cas <strong>de</strong> la version pour contralto solo<br />

et chœur <strong>de</strong> femmes <strong>de</strong> sa fameuse Séréna<strong>de</strong> (Ständchen)<br />

portant le numéro 921 dans le catalogue établi par Otto<br />

Deutsch. Le sacré et le profane se rencontrent chez Schubert<br />

et les plus grands noms <strong>de</strong>s lettres alleman<strong>de</strong>s — mais<br />

aussi européennes — l’inspirent : le philosophe Moses<br />

Men<strong>de</strong>lssohn, grand-père du compositeur, pour sa traduction<br />

alleman<strong>de</strong> du Psaume XXIII D. 706 ou encore Walter Scott,<br />

pour Coronach D. 836, chœur dont la gravité pourrait déjà<br />

faire penser à Brahms…<br />

Robert Pierron


JOHANNES BRAHMS (1833-1897)<br />

Zwei Motetten, op. 74 n°1<br />

Warum ist das Licht gegeben ?<br />

Warum ist das Licht gegeben <strong>de</strong>m Mühseligen,<br />

und das Leben <strong>de</strong>n betrübten Herzen,<br />

Die <strong>de</strong>s To<strong>de</strong>s warten und kommt nicht,<br />

und grüben ihn wohl aus <strong>de</strong>m Verborgenen,<br />

Die sich fast freuen und sind fröhlich, daß sie das<br />

Grab bekommen,<br />

Und <strong>de</strong>m Manne, <strong>de</strong>ß Weg verborgen ist, und Gott<br />

vor ihm <strong>de</strong>nselben be<strong>de</strong>cket?<br />

Lasset uns unser Herz samt <strong>de</strong>n Hän<strong>de</strong>n aufheben<br />

zu Gott im Himmel.<br />

Siehe, wir preisen selig, die erdul<strong>de</strong>t haben.<br />

Die Geduld Hiob habt ihr gehöret,<br />

und das En<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Herrn habt ihr gesehen;<br />

<strong>de</strong>nn <strong>de</strong>r Herr ist barmherzig, und ein Erbarmer.<br />

Mit Fried und Freud ich fahr dahin, in Gottes<br />

Willen,<br />

getrost ist mir mein Herz und Sinn,<br />

sanft und stille.<br />

Wie Gott mir verheissen hat:<br />

<strong>de</strong>r Tod ist mir Schlaf wor<strong>de</strong>n.<br />

Pourquoi la lumière est-elle donnée à ceux<br />

qui se complaisent dans le malheur ?<br />

Pourquoi la lumière est-elle donnée à ceux qui se<br />

complaisent dans le malheur,<br />

Et la vie à ceux qui ont le cœur attristé ?<br />

Ceux qui atten<strong>de</strong>nt la mort qui ne vient pas,<br />

Et qui creusent pour elle plus que pour <strong>de</strong>s trésors<br />

cachés, Ceux qui se réjouissent et sont heureux<br />

De trouver la tombe, Et à l’homme dont le chemin<br />

est cache, et que Dieu protège <strong>de</strong>vant lui.<br />

Élevons notre cœur tous ensemble vers Dieu dans<br />

le ciel.<br />

Regar<strong>de</strong>z, nous disons bienheureux ceux qui ont<br />

souffert Vous avez entendu parler <strong>de</strong> la patience<br />

<strong>de</strong> Job, et vous avez vu la fin que le Seigneur lui<br />

a donnée : car le Seigneur est miséricordieux et<br />

plein <strong>de</strong> pitié.<br />

Avec paix et joie je pars là-bas<br />

selon la volonté <strong>de</strong> Dieu,<br />

mon cœur et mon esprit sont consolés,<br />

dans la douceur et la quiétu<strong>de</strong>.<br />

Comme Dieu me l’a promis :<br />

la mort est <strong>de</strong>venue mon sommeil.<br />

Zwei Motetten, op. 74 n°2<br />

O Heiland reiß die Himmel auf<br />

O Heiland, reiß die Himmel auf, Herab, herab, vom<br />

Himmel lauf ! Reiß ab vom Himmel Tor uns Tür,<br />

Reiß ab, wo Schloß und Riegel für !<br />

O Gott, ein’ Tau vom Himmel gieß; Im Tau herab,<br />

o Heiland, fließ. Ihr Wolken, brecht und regnet aus<br />

Den König über Jakobs Haus.<br />

O Erd’, schlag aus, schlag aus, o Erd’, Daß Berg<br />

und Tal grün alles werd’ O Erd’, herfür dies<br />

Blümlein bring, O Heiland, aus <strong>de</strong>r Er<strong>de</strong>n spring.<br />

Wo bleibst du, Trost <strong>de</strong>r ganzen Welt, Darauf sie<br />

all’ ihr’ Hoffnung stellt ? O komm, ach komm vom<br />

höchsten Saal, Komm tröst uns hie im Jammertal.<br />

O klare Sonn’, du schöner Stern, Dich wollten wir<br />

anschauen gern. O Sonn’, geh auf, ohn’ <strong>de</strong>inen<br />

Schein In Finsternis wir alle sein.<br />

Hie lei<strong>de</strong>n wir die größte Not, Vor Augen steht <strong>de</strong>r<br />

ewig’ Tod; Ach komm, führ uns mit starker Hand<br />

Vom Elend zu <strong>de</strong>m Vaterland.<br />

Da wollen wir all’ danken dir, Unserm Erlöser, für<br />

und für. Da wollen wir all’ loben dich Je allzeit<br />

immer und ewiglich.<br />

Ô Sauveur, ouvre le ciel<br />

Ô Sauveur, ouvre le ciel, Vers le bas, vers le bas,<br />

<strong>de</strong>scends du ciel ! Ouvre le portail et la porte du<br />

ciel pour nous, Ouvre les serrures et les barres !<br />

Ô Dieu, du ciel verse <strong>de</strong> la rosée ; Fais couler, ô<br />

Sauveur, <strong>de</strong> la rosée. Vous, nuages, brisez-vous et<br />

faites pleuvoir Le roi sur la maison <strong>de</strong> Jacob.<br />

Ô terre, éclate, éclate, ô terre, Que les montagnes et<br />

les vallées <strong>de</strong>viennent vertes. Ô terre, porte ici cette<br />

petite fleur, Ô Sauveur, jaillis <strong>de</strong> la terre.<br />

Où <strong>de</strong>meures-tu, réconfort du mon<strong>de</strong> entier, Sur qui<br />

elle a placé tout ses espoirs ? Oh, viens, ah, viens<br />

du palais le plus élevé, Viens nous réconforter ici<br />

dans cette vallée <strong>de</strong> larmes.<br />

Ô soleil clair, étoile magnifique, Nous voulons bien<br />

te contempler. Ô soleil, lève-toi, sans ton éclat Nous<br />

sommes tous dans les ténèbres.<br />

Ici nous souffrons <strong>de</strong> la plus gran<strong>de</strong> misère, <strong>de</strong>vant<br />

nos yeux se tient la mort éternelle ; Ah, viens,<br />

mène-nous d’une main ferme De la détresse à la<br />

terre du Père.<br />

Nous voulons tous te remercier, Notre ré<strong>de</strong>mpteur,<br />

pour toujours. Nous voulons tous te louer, Pour<br />

toujours et pour l’éternité.<br />

FELIX MENDELSSOHN (1809-1847)<br />

Mitten wir im Leben sind, op. 23 n° 3, 1830<br />

Mitten wir im Leben sind Songtext:<br />

Mitten wir im Leben sind<br />

Mit <strong>de</strong>m Tod umfangen.<br />

Wen suchen wir, <strong>de</strong>r Hilfe tu,<br />

Daß wir Gnad erlangen?<br />

Daß bist du, Herr, alleine.<br />

Uns reuet unser Missetat,<br />

Die dich, Herr, erzürnet hat.<br />

Heiliger Herre Gott,<br />

Heiliger starken Gott,<br />

Heiliger barmherziger Heiland, du ewiger Gott,<br />

Laß uns nicht versinken in <strong>de</strong>s bittern To<strong>de</strong>s Not.<br />

Kyrieleison.<br />

Mitten in <strong>de</strong>m Tod ansicht<br />

Uns <strong>de</strong>r Höllen Rachen.<br />

Wer will uns aus solcher Not<br />

Frei und ledig machen?<br />

Das tust du, Herr, alleine.<br />

Es jammert <strong>de</strong>in Barmherzigkeit<br />

Unser Klag und großes Leid.<br />

Heiliger Herre Gott,<br />

Heiliger starker Gott,<br />

Heiliger barmherziger Heiland, du ewiger Gott,<br />

Laß uns nicht verzagen vor <strong>de</strong>r tiefen Höllen Glut.<br />

Kyrieleison.<br />

Mitten in <strong>de</strong>r Höllen Angst<br />

Unser Sünd uns treiben.


Wo solln wir <strong>de</strong>nn fliehen hin,<br />

Da wir mögen bleiben?<br />

Zu dir, Herr, alleine.<br />

Vergossen ist <strong>de</strong>in teures Blut,<br />

Das gnug für die Sün<strong>de</strong> tut.<br />

Heiliger Herre Gott,<br />

Heiliger starker Gott,<br />

Heiliger barmherziger Heiland, du ewiger Gott,<br />

Laß uns nicht entfallen von <strong>de</strong>s rechten Glaubens<br />

Trost.<br />

Kyrieleison.<br />

Au milieu <strong>de</strong> la vie, nous sommes cernés par<br />

la mort.<br />

Au milieu <strong>de</strong> la vie, nous sommes cernés par la<br />

mort.<br />

Qui voyons-nous, qui nous ai<strong>de</strong>, qui vient à notre<br />

secours ?<br />

C’est toi, Seigneur, toi seul !<br />

Nous nous repentons <strong>de</strong> nos péchés qui t’ont<br />

courroucé, Seigneur.<br />

Saint, Seigneur Dieu ! Saint, Dieu puissant !<br />

Saint, Sauveur miséricordieux ! Ô Dieu éternel,<br />

Ne nous laisse pas nous enfoncer dans les peines<br />

amères <strong>de</strong> la mort.<br />

Kyrie eleison !<br />

Au milieu <strong>de</strong> la mort, le gouffre <strong>de</strong> l’enfer nous<br />

appelle.<br />

Qui nous délivrera et nous affranchira d’une telle<br />

détresse ?<br />

C’est toi, Seigneur, toi seul !<br />

Ta miséricor<strong>de</strong> a pitié <strong>de</strong> nos péchés et <strong>de</strong> notre<br />

gran<strong>de</strong> souffrance.<br />

Saint, Seigneur Dieu ! Saint, Dieu puissant !<br />

Saint, Sauveur miséricordieux ! Ô Dieu éternel,<br />

Ne nous laisse pas désespérer dans le feu ar<strong>de</strong>nt<br />

<strong>de</strong> l’enfer !<br />

Kyrie eleison !<br />

Au milieu <strong>de</strong> l’angoisse <strong>de</strong> l’enfer, nos péchés nous<br />

enfoncent.<br />

Où pourrions-nous fuir, où <strong>de</strong>meurer ?<br />

Vers toi, Seigneur Christ, toi seul !<br />

Il est répandu, ton sang précieux qui rachète nos<br />

péchés.<br />

Saint, Seigneur Dieu, Saint, Dieu puissant,<br />

Saint, Sauveur miséricordieux, ô Dieu éternel,<br />

Ne nous laisse pas perdre la consolation <strong>de</strong> la juste foi.<br />

Kyrie eleison !<br />

JOHANNES BRAHMS<br />

Fest und Ge<strong>de</strong>nksprüche, op. 109<br />

Unsere Väter hofften auf dich ;<br />

und da sie hofften, halfst du ihnen aus.<br />

Zu dir schrien sie, und wur<strong>de</strong>n errettet,<br />

sie hofften auf dich,<br />

und wur<strong>de</strong>n nicht zu Schan<strong>de</strong>n.<br />

Der Herr wird seinem Volk Kraft geben,<br />

<strong>de</strong>r Herr wird sein Volk segnen mit Frie<strong>de</strong>n.<br />

Wenn ein starker Gewappneter seinen Palast<br />

bewahret,<br />

So bleibet das Seine mit Frie<strong>de</strong>n.<br />

Aber : ein jeglich Reich, so es mit ihm selbst uneins wird,<br />

das wird wüste; und ein Haus fället über das<br />

an<strong>de</strong>re<br />

Wo ist ein so herrlich Volk,<br />

zu <strong>de</strong>m Götter also nahe sich tun<br />

als <strong>de</strong>r Herr unser Gott, so oft wir ihn anrufen.<br />

Hüte dich nur und bewahre <strong>de</strong>ine Seele wohl,<br />

dass du nicht vergessest <strong>de</strong>r Geschichte,<br />

die <strong>de</strong>ine Augen gesehen haben,<br />

und dass sie nicht aus <strong>de</strong>inem Herzen komme<br />

alle <strong>de</strong>in Leben lang.<br />

Und sollt <strong>de</strong>inen Kin<strong>de</strong>rn<br />

und Kin<strong>de</strong>skin<strong>de</strong>rn kundtun.<br />

Amen.<br />

Fest und Ge<strong>de</strong>nksprüche, op. 109<br />

En toi se confiaient nos pères ;<br />

Ils se confiaient, et tu les délivrais.<br />

Ils criaient à toi, et ils étaient sauvés ;<br />

Ils se confiaient en toi, et ils n’étaient point confus.<br />

L’Éternel est la force <strong>de</strong> son peuple,<br />

Sauve ton peuple et bénis ton héritage !<br />

Lorsqu’un puissant guerrier protège son palais,<br />

Son bien reste en paix.<br />

Mais tout empire qui tombe dans la discor<strong>de</strong>,<br />

<strong>de</strong>viendra désert ; et les maisons crouleront sur les<br />

maisons voisines.<br />

Et quelle est la gran<strong>de</strong> nation qui ait <strong>de</strong>s lois et <strong>de</strong>s<br />

ordonnances justes,<br />

Comme toute cette loi que je vous présente<br />

aujourd’hui ?<br />

Seulement, prends gar<strong>de</strong> à toi et veille attentivement<br />

sur ton âme,<br />

Tous les jours <strong>de</strong> ta vie, <strong>de</strong> peur que tu n’oublies les<br />

choses que tes yeux ont vues,<br />

Et qu’elles ne sortent <strong>de</strong> ton cœur ;<br />

Enseigne-les à tes enfants et aux enfants <strong>de</strong> tes<br />

enfants.<br />

Amen.<br />

Pause<br />

FRANZ SCHUBERT (1797-1828)<br />

Gott ist mein Hirt<br />

Gott ist mein Hirt,<br />

Mir wird nichts mangeln.<br />

Er lagert mich auf grüne Wei<strong>de</strong>,<br />

Er leitet mich an stillen Bächen,<br />

Er labt mein schmachten<strong>de</strong>s Gemüth.<br />

Er führt mich auf gerechtem Steige<br />

zu seines Namens Ruhm.<br />

Und wall’ ich auch im To<strong>de</strong>sschatten-Thale,<br />

So wall’ ich ohne Furcht,<br />

Denn du beschützest mich,<br />

Dein Stab und <strong>de</strong>ine Stütze<br />

Sind mir immerdar mein Tröst.<br />

Du richtest mir ein Freu<strong>de</strong>nmahl<br />

Im Angesicht <strong>de</strong>r Fein<strong>de</strong> zu,<br />

Du salbst mein Haupt mit Öle,<br />

Und schenkst mir volle Becher ein,<br />

Mir folgest Heil und Seligkeit<br />

In diesem Leben nach,<br />

Einst ruh’ ich ew’ge Zeit dort<br />

In <strong>de</strong>s Ew’gen Haus.<br />

Le Seigneur est mon berger<br />

Le Seigneur est mon berger<br />

Rien ne me manque,<br />

Il me fait paître sur une prairie verte, et me conduit<br />

vers l’eau fraîche.<br />

Il réconforte mon âme<br />

Il me conduit sur le juste chemin pour l’amour <strong>de</strong><br />

son nom.<br />

Et si je marche dans un ravin sombre je ne crains<br />

aucun malheur,<br />

car tu es près <strong>de</strong> moi,<br />

Ton bâton et ta baguette me réconfortent.<br />

Tu apprêtes <strong>de</strong>vant moi une table, face à mes<br />

ennemis ;<br />

Tu oins ma tête avec <strong>de</strong> l’huile


et tu me verses à boire ;<br />

La bonté et la miséricor<strong>de</strong> me suivront tout au long<br />

<strong>de</strong> ma vie, et j’habiterai<br />

dans la maison du Seigneur à jamais.<br />

Ständchen<br />

Zögernd leise<br />

In <strong>de</strong>s Dunkels nächt’ger Stille<br />

Sind wir hier ;<br />

Und <strong>de</strong>n Finger sanft gekrümmt,<br />

Leise, leise,<br />

Pochen wir<br />

An <strong>de</strong>s Liebchens Kammertür.<br />

Doch nun steigend,<br />

Schwellend, schwellend, hebend<br />

Mit vereinter Stimme, laut<br />

Rufen aus wir hochvertraut :<br />

Schlaf du nicht,<br />

Wenn <strong>de</strong>r Neigung Stimme spricht !<br />

Sucht’ ein Weiser nah und ferne<br />

Menschen einst mit <strong>de</strong>r Laterne ;<br />

Wieviel seltner dann als Gold<br />

Menschen, uns geneigt und hold ?<br />

Drum, wenn Freundschaft, Liebe spricht: Freundin,<br />

Liebchen, schlaf du nicht !<br />

Aber was in allen Reichen<br />

Wär’ <strong>de</strong>m Schlummer zu vergleichen ?<br />

Drum statt Worten und statt Gaben<br />

Sollst du nun auch Ruhe haben.<br />

Noch ein Grüßchen, noch ein Wort,<br />

Es verstummt dir frohe Weise,<br />

Leise, leise,<br />

Schleichen wir uns, ja, schleichen wir uns wie<strong>de</strong>r<br />

fort !<br />

Ständchen<br />

Hésitant, sans bruit,<br />

Dans le silence obscur <strong>de</strong> la nuit<br />

Nous sommes ici ;<br />

Et le doigt doucement courbé,<br />

Légèrement, légèrement,<br />

Nous frappons<br />

À la porte <strong>de</strong> la chambre <strong>de</strong> la bien-aimée.<br />

Mais maintenant élevant la voix,<br />

Encore, encore,<br />

D’une voix unie, forte,<br />

Nous crions avec assurance :<br />

Ne dors pas,<br />

Quand la voix <strong>de</strong> l’amour parle !<br />

Un homme sage cherchait près et loin<br />

Des êtres humains avec une lanterne ;<br />

Bien plus rares que l’or sont<br />

Les hommes qui nous sont bienveillants et doux.<br />

Aussi quand l’amitié et l’amour parlent,<br />

Amie, amour, ne dors pas !<br />

Mais qu’est-ce qui parmi toutes les richesses Peut<br />

être comparé au sommeil ?<br />

Aussi à la place <strong>de</strong> paroles et <strong>de</strong> ca<strong>de</strong>aux<br />

Tu <strong>de</strong>vrais maintenant prendre du repos.<br />

Juste un salut, juste un mot,<br />

Et l’air joyeux <strong>de</strong>vient silence,<br />

Légèrement, légèrement,<br />

Nous nous éloignons furtivement, oui, nous nous<br />

éloignons furtivement !<br />

Coronach – D. 836 op. 52/4<br />

1. Er ist uns geschie<strong>de</strong>n vom Berg und vom Wal<strong>de</strong><br />

wie versiegte Quelle als Not uns bedrängte.<br />

Die Quelle wird fließen genährt von <strong>de</strong>m Regen,<br />

uns scheint nie mehr Freu<strong>de</strong>, <strong>de</strong>m Duncan kein<br />

Morgen !<br />

2. Die Hand <strong>de</strong>s Schnitters nimmt reife Ähren,<br />

unser Trauergesang klagt blühen<strong>de</strong> Jugend.<br />

Der Herbstwind treibt Blätter die gelben, die<br />

welken,<br />

es blüht’ unsre Blume als Mehlthau sie welkte.<br />

3. Ihr flüchtigen Füsse, du Rat in Bedrängnis,<br />

du Arm im Streite, wie tief ist <strong>de</strong>in Schlummer.<br />

Wie Thau auf <strong>de</strong>n Bergen, wie Schaum auf <strong>de</strong>m<br />

Bache,<br />

wie Blas’ auf <strong>de</strong>r Welle bist ewig geschie<strong>de</strong>n.<br />

Chant funèbre<br />

Il nous a été enlevé <strong>de</strong> la montagne et <strong>de</strong> la forêt<br />

comme une source tarie lorsque le malheur nous<br />

assaille. La source coulera alimentée par la pluie,<br />

pour nous jamais plus ne brillera la joie, pour<br />

Duncan aucun matin !<br />

La main du faucheur prend <strong>de</strong>s épis mûrs, notre<br />

chant <strong>de</strong> tristesse pleure la jeunesse en fleurs.<br />

Le vent d’automne chasse les feuilles qui jaunissent,<br />

qui flétrissent, notre fleur a fleuri, atteinte du mal<br />

blanc (l’oïdium !) elle a flétri.<br />

Toi, les pieds ailés, toi, le conseil dans les situations<br />

difficiles, toi, le bras dans la lutte, comme est<br />

profond ton sommeil ! Comme <strong>de</strong> la rosée sur les<br />

montagnes, comme <strong>de</strong> l’écume sur le ruisseau,<br />

comme une bulle sur la vague tu es parti pour<br />

l’éternité<br />

Gesang <strong>de</strong>r Geist über <strong>de</strong>n Wassern<br />

Des Menschen Seele<br />

Glelcht <strong>de</strong>m Wasser.<br />

Vom Himmel kommt es,<br />

zum Himmel steigt es,<br />

und wie<strong>de</strong>r nie<strong>de</strong>r<br />

zur Er<strong>de</strong> muss es,<br />

ewig wechselnd.<br />

Strömt von <strong>de</strong>r hohen,<br />

steilen Felswand <strong>de</strong>r reine Strahl,<br />

dann staübt r lieblich<br />

in Wolkenwellen<br />

zum glatten fels ;<br />

und leicht empfangen<br />

wallt er verschleiernd,<br />

leisrauschend<br />

zur Tiefe nie<strong>de</strong>r.<br />

Ragen klippen<br />

<strong>de</strong>m Sturz entgegen,<br />

schäumt or unmutig,<br />

stufenweise<br />

zum Abgrund.<br />

Im flachen Bette<br />

schleicht er das Wiesental hin,<br />

und in <strong>de</strong>m glatten See 3<br />

wei<strong>de</strong>n ihr Antlitz<br />

alle Gestirme.<br />

Wind ist <strong>de</strong>r Welle<br />

lieblicher Buhler,<br />

Wind mischt vom Grund<br />

aus schäumen<strong>de</strong> Wogen<br />

wie gleichst du <strong>de</strong>m Wasser,<br />

Schilksal <strong>de</strong>s Menschen,<br />

wie gleichst du <strong>de</strong>m Wind !<br />

Chant <strong>de</strong>s esprits au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>s eaux<br />

L’âme <strong>de</strong> l’homme<br />

Ressemble à l’eau


Venant du ciel,<br />

Devant <strong>de</strong>scendre<br />

Sur terre encore,<br />

Changement éternel.<br />

Le pur filet jaillit<br />

De la paroi<br />

Haute et abrupte,<br />

Puis asperge avec grâce<br />

D’eau vaporeuse<br />

Le rocher lisse,<br />

Légèrement s’y pose<br />

Et ondule comme un voile,<br />

Dans un murmure<br />

Gagnant le gouffre.<br />

Si <strong>de</strong>s rochers<br />

S’opposent à sa chute<br />

De dépit il écume<br />

Et, par <strong>de</strong>grés,<br />

Va vers l’abîme.<br />

En son lit plat<br />

Il glisse vers les prés du val,<br />

Et c’est dans l’on<strong>de</strong> unie d’un lac<br />

Que tous les astres<br />

Baignent leur face.<br />

le vent est pour la vague<br />

Un amant caressant ;<br />

le vent jusqu’au fond mêle<br />

Les vagues écumantes.<br />

Âme <strong>de</strong> l’homme,<br />

Destin <strong>de</strong> l’homme,<br />

Que tu ressembles au vent !<br />

Geistliches Lied op. 30<br />

Laß dich nur nicht dauern mit trauern,<br />

Sei stille, wie Gott es fügt,<br />

So sei vergnügt mein Wille.<br />

Was willst du heute sorgen auf morgen ?<br />

<strong>de</strong>r Eine steht allem für,<br />

<strong>de</strong>r gibt auch dir das <strong>de</strong>ine.<br />

Sei nur in allem Han<strong>de</strong>l ohn’ Wan<strong>de</strong>l,<br />

Steh feste, was Gott beschleußt,<br />

das ist und heißt das Beste.<br />

Amen.<br />

Geistliches Lied op. 30<br />

Ne succombe pas à la tristesse,<br />

Sois sereine, ainsi que dieu l’ordonne,<br />

Sois donc comblée, ô ma volonté.<br />

Pourquoi t’inquiéter aujourd’hui du len<strong>de</strong>main ?<br />

Celui qui est tout pourvoit à tout,<br />

Et t’accor<strong>de</strong> ce qui te revient.<br />

Demeure en tout fidèle à toi-même,<br />

Reste ferme, ce que dieu déci<strong>de</strong><br />

Est pour le mieux et c’est ainsi qu’on le nomme.<br />

Amen<br />

Chœur <strong>Pygmalion</strong> :<br />

Sopranos, Delia Agun<strong>de</strong>z, Anne-Emmanuelle Davy, Judith Fa, Marie-Frédérique Girod, Capucine Keller, Nadia<br />

Lavoyer, Marie Serri, Violaine Lechena<strong>de</strong>c, Ellen Giacona - Alto solo, Dagmar Saskova - Altos, Myriam Arbouz,<br />

Laïa Cortes-Calafell, Stéphanie Leclercq, Anne Maugard, Cécile Pilorger, Marie Pouchelon, Dagmar Saskova,<br />

Guilhem Terrail - Ténors, Patrick Boileau, Samy Camps, Didier Chassaing, Davy Cornillot, Jean-Baptiste De<br />

Ereno, Guillaume Gutierrez, David Hernan<strong>de</strong>z, Oliver Rault - Basses, Christopher Adams, Neil Bellingham, Pau<br />

Bordas, Nicolas Certenais, Thierry Clementz, Jean-Michel Durang, Bertrand Bontoux, Louis-Pierre Patron,<br />

William Townend<br />

Fondé aux côtés <strong>de</strong> l’orchestre <strong>de</strong> l’ensemble <strong>Pygmalion</strong>, le chœur <strong>Pygmalion</strong> évolue isolément dans<br />

le répertoire a cappella ou accompagné. Réunissant une équipe <strong>de</strong> jeunes chanteurs d’univers très<br />

différents et menant pour la plupart une jeune carrière soliste, le chœur <strong>Pygmalion</strong> cherche à évoluer<br />

dans tous types <strong>de</strong> répertoire avec la plus gran<strong>de</strong> justesse stylistique. En <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s projets dirigés par<br />

Raphaël Pichon, le chœur <strong>Pygmalion</strong> s’associe régulièrement aux activités du Capriccio Stravagante<br />

<strong>de</strong> Skip Sempé. Fondé en 2006 à l’occasion <strong>de</strong> l’Europa Bach Festival, <strong>Pygmalion</strong> naît <strong>de</strong> la réunion<br />

d’un chœur et d’un orchestre sur instruments anciens, constitué <strong>de</strong> jeunes musiciens aux parcours<br />

divers. Principalement centré sur Johann Sebastian Bach et Jean-Philippe Rameau, le répertoire<br />

se veut néanmoins en réponse à sa formation, se permettant <strong>de</strong> passer du répertoire baroque au<br />

romantisme naissant, jusqu’à la création contemporaine. Le projet <strong>de</strong> <strong>Pygmalion</strong> s’inscrit également<br />

dans la recherche d’un noyau <strong>de</strong> musiciens fixe et fidélisé. Invité régulier du Festival <strong>de</strong> la Chaise-Dieu<br />

<strong>de</strong>puis 2007, <strong>Pygmalion</strong> se produit notamment aux festivals <strong>de</strong> Beaune, <strong>de</strong> Saintes, <strong>de</strong> Sablé, Lessay,<br />

d’Ambronay, au Bozar <strong>de</strong> Bruxelles, à la Folle Journée <strong>de</strong> Nantes, aux opéras <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, Versailles et<br />

Rouen, ou encore à la Musikfest <strong>de</strong> Brême. Les premiers enregistrements <strong>de</strong> <strong>Pygmalion</strong> pour Alpha, les<br />

quatre Missae Breves BWV 233 à 236 <strong>de</strong> Johann Sebastian Bach reçoivent un accueil enthousiaste <strong>de</strong> la<br />

critique, récompensés du Diapason d’Or <strong>de</strong> l’année 2008, <strong>de</strong> l’Orphée d’Or 2008 <strong>de</strong> l’Académie du disque<br />

lyrique, ou encore d’un Editor’s Choice <strong>de</strong> Gramophone. En septembre 2012 paraît pour Alpha la Missa<br />

1733 <strong>de</strong> Bach, saluée par un ffff <strong>de</strong> Télérama et élue “Choix” par Forum Opera. Cet album sera suivi en<br />

février 2013 <strong>de</strong> l’enregistrement en direct <strong>de</strong> Dardanus à l’Opéra Royal <strong>de</strong> Versailles, premier volume <strong>de</strong><br />

la nouvelle collection Alpha – Château <strong>de</strong> Versailles Spectacles. Après une invitation à la Folle Journée<br />

<strong>de</strong> Nantes autour d’un programme autour <strong>de</strong>s grands motets <strong>de</strong> Brahms et Bruckner, le chœur participe<br />

en 2011 à son premier projet d’opéra, entamant avec <strong>Pygmalion</strong> un cycle <strong>de</strong> tragédies <strong>de</strong> Jean-Philippe<br />

Rameau en partenariat avec le Festival <strong>de</strong> Beaune. Le Chœur a également l’occasion <strong>de</strong> se produire aux<br />

Flâneries <strong>de</strong> Reims et au Festival International <strong>de</strong> Piano <strong>de</strong> la Roque d’Anthéron. En 2012, le Chœur <strong>de</strong><br />

<strong>Pygmalion</strong> se produit dans Dardanus et Hippolyte & Aricie <strong>de</strong> Rameau, à Beaune, Bor<strong>de</strong>aux, Versailles,<br />

Besançon et au Touquet. Il prend également part au projet Bach “les Larmes du jugement <strong>de</strong>rnier”,<br />

à Lessay et à la Chaise-Dieu. Enfin, il donne une reprise du programme Schubertia<strong>de</strong>s, à l’Opéra <strong>de</strong><br />

Bor<strong>de</strong>aux, à Royaumont et à la première édition du Festival <strong>de</strong> musique classique Belambra. Les projets<br />

futurs <strong>de</strong> <strong>Pygmalion</strong> s’articulent notamment autour <strong>de</strong> la Passion selon Saint Jean, <strong>de</strong> Castor & Pollux<br />

et <strong>de</strong> la Messe en si mineur, et verront l’ensemble se produire Salle Pleyel, à l’Opéra Comique, à l’Opéra<br />

<strong>de</strong> Versailles, au Théâtre <strong>de</strong>s Champs-Elysées, aux festivals <strong>de</strong> la Chaise-Dieu, Beaune et Saint- Denis, à<br />

Oslo et à la Philharmonie <strong>de</strong> Hambourg.<br />

<strong>Pygmalion</strong> reçoit le soutien <strong>de</strong> la Fondation Orange, mécène principal <strong>de</strong> l’ensemble, ainsi que <strong>de</strong> la<br />

Direction régionale <strong>de</strong>s affaires culturelles d’Ile-<strong>de</strong>-France et <strong>de</strong> la Région Ile-<strong>de</strong>-France. <strong>Pygmalion</strong> est en<br />

rési<strong>de</strong>nce à la Fondation Royaumont.


Ensemble <strong>Pygmalion</strong> - Direction, Raphaël Pichon<br />

Raphaël Pichon, direction<br />

Né en 1984, Raphaël Pichon se forme au sein <strong>de</strong> la Maîtrise <strong>de</strong>s Petits<br />

Chanteurs <strong>de</strong> Versailles (dir. JF Frémont) et au sein du CNR <strong>de</strong> Versailles,<br />

où il étudie le violon et le piano. Après <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s aux CNR et CNSM <strong>de</strong><br />

Paris, il complète sa formation à la direction d’orchestre et <strong>de</strong> chœur auprès<br />

<strong>de</strong> Pierre Cao. Contre-ténor, il chante ensuite sous la direction <strong>de</strong> Jordi<br />

Savall, Gustav Leonhardt, Ton Koopman, Vincent Dumestre, mais aussi<br />

Geoffroy Jourdain ou Laurence Equilbey. De ses affinités particulières pour<br />

le répertoire germanique <strong>de</strong> Schütz à Brahms, avec Jean-Sébastien Bach<br />

comme figure <strong>de</strong> proue, le répertoire <strong>de</strong> Raphaël Pichon est néanmoins large<br />

et éclectique, du premier baroque à la création contemporaine. Il fon<strong>de</strong> en 2005 l’ensemble <strong>Pygmalion</strong>,<br />

orchestre et chœur <strong>de</strong> jeunes professionnels dédié au répertoire sur instruments anciens, avec lequel il<br />

enregistre pour Alpha les quatre Missae Breves ainsi que la version 1733 <strong>de</strong> la Messe en si mineur <strong>de</strong><br />

Bach, enregistrements qui se voient décerner le Diapason d’or <strong>de</strong> l’année, ffff <strong>de</strong> Télérama, ou encore<br />

l’Editor’s Choice <strong>de</strong> Gramophone. Invité régulier du festival <strong>de</strong> la Chaise-Dieu, <strong>Pygmalion</strong> se produit<br />

également dans les festivals <strong>de</strong> Beaune, Saintes, Ambronay, à la Folle Journée <strong>de</strong> Nantes, au Bozar <strong>de</strong><br />

Bruxelles, dans les Opéras <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, Versailles et Rouen, ou encore à la Musikfest <strong>de</strong> Brême.<br />

Raphaël Pichon fon<strong>de</strong> également en 2006 l’ensemble OTrente, avec lequel il abor<strong>de</strong> plus spécifiquement<br />

le répertoire romantique et du XX e siècle. Après <strong>de</strong>s premiers projets consacrés notamment à Benjamin<br />

Britten, Ralph Vaughan-Williams ou encore Frank Martin, <strong>Pygmalion</strong> se fait remarquer en 2011 dans<br />

une production <strong>de</strong>s Noces d’Igor Strawinsky, dans la version originale en français <strong>de</strong> Charles-Ferdinand<br />

Ramuz. L’année 2012 a été marquée par une nouvelle production d’Elias <strong>de</strong> Men<strong>de</strong>lssohn, donnée<br />

notamment au festival <strong>de</strong> la Chaise-Dieu. Les premiers pas <strong>de</strong> Raphaël Pichon comme chef invité<br />

sont marqués en 2010 par une production d’Opera Seria <strong>de</strong> Florian Gassmann à Nantes, puis en 2011<br />

par une production scénique <strong>de</strong> la Passion selon Saint Jean <strong>de</strong> Bach aux côtés du Holland Baroque<br />

Society, pour le Ne<strong>de</strong>rlands ReisOpera à l’Opéra d’Amsterdam. En décembre 2012, il est invité par le<br />

Stavanger Symfoniorkester à diriger l’Oratorio <strong>de</strong> Noël <strong>de</strong> Bach. La saison <strong>de</strong>rnière, il s’est produit dans<br />

un programme Brahms et Bruckner lors <strong>de</strong> la Folle Journée <strong>de</strong> Nantes, et a également entamé un cycle<br />

<strong>de</strong> tragédies lyriques <strong>de</strong> Jean-Philippe Rameau pour le Festival <strong>de</strong> Beaune, par la secon<strong>de</strong> version <strong>de</strong><br />

1744 <strong>de</strong> Dardanus, en tournée à l’Opéra Royal <strong>de</strong> Versailles et à l’Opéra National <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. Lors <strong>de</strong>s<br />

prochaines saisons, on pourra le voir diriger Hippolyte et Aricie, la Passion selon St Jean, la Messe en si<br />

mineur, ou encore Castor & Pollux à la Salle Pleyel, à l’Opéra Royal <strong>de</strong> Versailles, à l’Opéra Comique, dans<br />

les festivals <strong>de</strong> Beaune, <strong>de</strong> Saint-Denis et <strong>de</strong> la Chaise-Dieu ou encore à la Philharmonie <strong>de</strong> Hambourg.<br />

Alphonse Cemin, piano<br />

Né en 1986, Alphonse Cemin étudie le piano et la flûte traversière<br />

au Conservatoire <strong>de</strong> Région <strong>de</strong> Boulogne-Billancourt et l’analyse au<br />

Conservatoire <strong>de</strong> Région <strong>de</strong> Paris avant d’intégrer, en 2004, les classes <strong>de</strong><br />

culture musicale (Brigitte François-Sappey), d’analyse (Michael Levinas)<br />

d’accompagnement (Jean Koerner, Jean-Frédéric Neuburger) et <strong>de</strong> musique<br />

<strong>de</strong> chambre (Pierre-Laurent Aimard) du Conservatoire national supérieur<br />

<strong>de</strong> musique <strong>de</strong> Paris. Dans le domaine du Lied et <strong>de</strong> la mélodie, il reçoit les<br />

conseils <strong>de</strong> Jeff Cohen, Ruben Lifschitz et Helmut Deutsch tout en suivant<br />

parallèlement <strong>de</strong>s cours <strong>de</strong> direction d’orchestre lors <strong>de</strong> stages et classes <strong>de</strong> maître avec Stéphane Cardon<br />

et Adrian Mc Donnell. En tant que chef <strong>de</strong> chant, on le retrouve dans <strong>de</strong> nombreuses productions<br />

d’opéras dont Le Barbier <strong>de</strong> Séville <strong>de</strong> Rossini, Ariane à Naxos <strong>de</strong> Strauss, Rigoletto <strong>de</strong> Verdi, Le Tryptique<br />

<strong>de</strong> Puccini, ou encore La Vie parisienne d’Offenbach. Depuis 2010,
il est chef <strong>de</strong> chant à l’Atelier lyrique<br />

<strong>de</strong> l’Opéra national <strong>de</strong> Paris et l’un <strong>de</strong>s membres fondateurs <strong>de</strong> l’ensemble musical Le Balcon avec lequel<br />

il a déjà créé <strong>de</strong> nombreuses oeuvres. Il se produit régulièrement en tant que soliste avec l’Ensemble<br />

Parisien et l’Orchestre Impromptu, et en musique <strong>de</strong> chambre avec Emmanuel Pahud, Paul Meyer et le<br />

Quatuor Modigliani (Lauréat HSBC <strong>de</strong> l’Académie 2007). Il a travaillé sous la direction <strong>de</strong> Pierre Boulez<br />

pour Pierrot Lunaire et avec le comédien Michael Lonsdale pour un concert-lecture autour <strong>de</strong> Wagner<br />

et Nietzsche. Il a joué dans <strong>de</strong>s salles comme l’Opéra Garnier, l’auditorium du Louvre, l’Abbaye <strong>de</strong><br />

Royaumont, l’Auditorio Nacional <strong>de</strong> Madrid, la Villa Medicis et dans <strong>de</strong> nombreux festivals tels que<br />

le festival <strong>de</strong> l’Empéri, le Festival <strong>de</strong> Lucerne en Suisse, le Festival Musica <strong>de</strong> Strasbourg et le Festival<br />

d’Aix-en-Provence. En 2012, il participe au Festival d’Aix-en-Provence en tant que pianiste chef <strong>de</strong> chant.<br />

Opéra National <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />

05 56 00 85 95 - opera-bor<strong>de</strong>aux.com - Grand-Théâtre - Place <strong>de</strong> la Comédie - BP 95 - 33025 Bor<strong>de</strong>aux<br />

Éditeur responsable : Opéra National <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux (05 56 00 85 20) - n os <strong>de</strong> Licences : DOS201137810 - Rédaction, iconographie et maquette : Service Communication<br />

© couverture et A. Cemin : D.R. - Chœur <strong>Pygmalion</strong> : E. Gautier - R. Pichon : B. Pichene - Octobre 2012

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