La lettre agronomique - Sulky Burel

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La lettre agronomique N°4 - Février - Mars 2007 > Terres limoneuses battantes : penser aux combinés sur outil à dents Le GDA et le CETA de la Région Pays de Caux ont mis en parallèle différents équipements de semis. Trois marques allemandes précédées de leur outil animé étaient confrontées à un combiné classique composé d’un vibroculteur court, de son rouleau et d’un semoir type TRAMLINE. Le but de l’essai était de donner des repères en terme de profondeur, de régularité et de densité de semis sur une culture traditionnelle : le blé, ainsi que sur une culture plus exigeante : le lin. Pour le blé, la densité de semis à l’automne et à la sortie de l’hiver était très satisfaisante pour l’ensemble SULKY, avec les pertes durant l’hiver les plus faibles du comparatif. Cette qualité d’implantation en sortie d’hiver découle, selon les organisateurs du test, de la structure motteuse typique laissée par l’outil à dent. Ces petites mottes ont évité la formation d’une croûte de battance trop importante. On a noté aussi que les roues de plombage de certains autres semoirs ont occasionné un ruissellement néfaste. Concernant le semis de lin, le TRAMLINE a permis une densité proche de l’optimum grâce à de très faibles pertes à la levée, encore une fois grâce à la structure motteuse engendrée par l’outil à dents. Ainsi il semble qu’un semoir mécanique léger, équipé d’un outil de travail du sol à dents soit une solution intéressante agronomiquement et économiquement dans les régions à terres limoneuses et fragiles. SULKY commercialise, dans sa gamme de préparation du sol CULTILINE, le modèle VR, un vibroculteur à 3 rangées de dents équipé d’un rouleau de type packer de fort diamètre. GDA et CETA de la Région Pays de Caux juin 2006 ............................................................................................................................................................................................................ p1

<strong>La</strong> <strong>lettre</strong><br />

<strong>agronomique</strong><br />

N°4 - Février - Mars 2007<br />

> Terres limoneuses battantes :<br />

penser aux combinés sur outil à dents<br />

Le GDA et le CETA de la Région Pays de Caux ont mis en parallèle différents équipements<br />

de semis. Trois marques allemandes précédées de leur outil animé étaient confrontées à<br />

un combiné classique composé d’un vibroculteur court, de son rouleau et d’un semoir type<br />

TRAMLINE. Le but de l’essai était de donner des repères en terme de profondeur, de régularité<br />

et de densité de semis sur une culture traditionnelle : le blé, ainsi que sur une culture plus<br />

exigeante : le lin.<br />

Pour le blé, la densité de semis à l’automne et<br />

à la sortie de l’hiver était très satisfaisante pour<br />

l’ensemble SULKY, avec les pertes durant l’hiver<br />

les plus faibles du comparatif. Cette qualité<br />

d’implantation en sortie d’hiver découle, selon les<br />

organisateurs du test, de la structure motteuse<br />

typique laissée par l’outil à dent. Ces petites<br />

mottes ont évité la formation d’une croûte de<br />

battance trop importante. On a noté aussi que les<br />

roues de plombage de certains autres semoirs<br />

ont occasionné un ruissellement néfaste.<br />

Concernant le semis de lin, le TRAMLINE a<br />

permis une densité proche de l’optimum grâce<br />

à de très faibles pertes à la levée, encore une<br />

fois grâce à la structure motteuse engendrée par<br />

l’outil à dents.<br />

Ainsi il semble qu’un semoir mécanique léger,<br />

équipé d’un outil de travail du sol à dents soit<br />

une solution intéressante <strong>agronomique</strong>ment<br />

et économiquement dans les régions à terres<br />

limoneuses et fragiles.<br />

SULKY commercialise, dans sa gamme de préparation du<br />

sol CULTILINE, le modèle VR, un vibroculteur à 3 rangées de<br />

dents équipé d’un rouleau de type packer de fort diamètre.<br />

GDA et CETA de la Région Pays de Caux juin 2006<br />

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<strong>La</strong> <strong>lettre</strong><br />

<strong>agronomique</strong><br />

N°4 - Février - Mars 2007<br />

> Besoins en chaulage : Un pH neutre c’est bien,<br />

un TS (taux de saturation) supérieur à 80%, c’est l’objectif !<br />

Une situation courante : celle de sols à pH très élevé (8,0), avec des réserves calciques faibles<br />

et avec des risques importants d’une mauvaise structure de sol. Ce bilan s’explique souvent<br />

par une stratégie de chaulage massif utilisant des amendements calciques basiques à action<br />

rapide (écumes, chaux) qui ont remonté le pH sans alimenter sur le long terme les réserves<br />

en calcium. <strong>La</strong> faible réserve de calcium peut entraîner de graves problèmes de structure de<br />

sol.<br />

Cette situation peut devenir catastrophique dans<br />

des sols légers ou limoneux, à faible pouvoir<br />

tampon (qui résistent mal aux variations de<br />

pH) : on observe, au printemps, après de fortes<br />

précipitations, une baisse brutale et importante<br />

du pH jusqu’à 6,0, voire au-dessous.<br />

Du fait de la mauvaise stabilité de la structure, les<br />

hivers pluvieux et les labours d’hiver favorisent<br />

l’apparition d’une croûte de battance, créant un<br />

milieu asphyxiant qui aggrave les effets négatifs<br />

d’un pH devenu acide. L’azote ammoniacal<br />

s’accumule et les racines des plantes sont piégées<br />

dans une couche de terre prise en masse. Dans<br />

tous les cas, il est trop tard pour intervenir.<br />

<strong>La</strong> cause première de ces situations est<br />

bien une décarbonatation/décalcification<br />

progressive du sol, dont la seule mesure du<br />

pH avant l’accident, ne rend pas toujours<br />

compte.<br />

- <strong>La</strong> première étape pour connaître l’état<br />

d’acidification du sol est de faire une mesure du<br />

pH du sol. Un pH de 6,8 à 7,5 semble un objectif<br />

raisonnable. Dans les systèmes betteraviers où<br />

les conditions de levée sont primordiales, on<br />

cherchera un pH plutôt légèrement alcalin. Audelà<br />

de 7.5, des carences en bore et manganèse<br />

peuvent se produire et les engrais phosphatés<br />

sont moins efficaces.<br />

- Il est nécessaire de compléter cette mesure<br />

par d’autres mesures pour connaître l’état des<br />

réserves calciques d’un sol. On peut mesurer la<br />

capacité d’échange cationique (CEC) et son taux<br />

de saturation (TS) par le calcium échangeable<br />

(rapport calcium échangeable / CEC). Chaque<br />

sol a une CEC bien précise qui correspond à<br />

la somme des principaux cations : calcium,<br />

potassium, magnésium, sodium et ammonium.<br />

Cette CEC est en quelque sorte le gardemanger<br />

du sol. Plus le sol est riche en argile et<br />

matière organique, plus sa CEC est importante.<br />

On estime généralement qu’un TS de 80%<br />

minimum indique des réserves calciques<br />

suffisantes.<br />

- Un TS suffisant n’assure pas toujours une<br />

stabilité absolue du pH, notamment sur les sols<br />

légers ou limoneux. C’est pourquoi on mesure<br />

également la teneur en carbonates («calcaire<br />

total»). Lorsque ces carbonates se solubilisent,<br />

sous l’effet des précipitations, ils libèrent des<br />

ions calcium (et magnésium) qui viennent<br />

compenser les pertes dues à la lixiviation par les<br />

pluies, et des ions carbonates, une base forte qui<br />

neutralise les ions H + . On estime qu’une teneur<br />

minimale en carbonates de 3g/kg de terre<br />

fine est nécessaire dans ces situations à risque<br />

pour éviter une chute brutale de pH.<br />

Apport d’amendement basique avant préparation du lit de<br />

semence pour une culture de betteraves sucrières.<br />

Source : chambre d’agriculture de l’Aisne - www.agri02.com<br />

......................................................................................................................................................Merci de votre attention ■<br />

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