16.02.2014 Views

Analyse de quelques préverbes et prépositions français et ... - LaLIC

Analyse de quelques préverbes et prépositions français et ... - LaLIC

Analyse de quelques préverbes et prépositions français et ... - LaLIC

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Chapitre 3<br />

L’hypothèse fondamentale dans la GAC concernant les primitives adoptées est celle<br />

<strong>de</strong> leur ancrage sur la perception <strong>et</strong> l’action : Les catégories (grammaticales <strong>et</strong> lexicales)<br />

<strong>de</strong>s langues sont ancrées sur (non pas « réduites à ») <strong>de</strong>s catégorisations opérées par <strong>de</strong>s<br />

processus cognitifs <strong>de</strong> perception (visuelle en particulier) <strong>et</strong> d’action sur l’environnement<br />

extralinguistique <strong>et</strong> par la prise en compte <strong>de</strong> l’intentionnalité. [Desclés 1991, <strong>et</strong>c.].<br />

Les primitives statiques <strong>et</strong> cinématiques sont plutôt ancrées dans la perception<br />

puisqu’elles reflètent <strong>de</strong>s situations n<strong>et</strong>tement perceptibles par la vision. Si les primitives<br />

dynamiques <strong>de</strong> contrôle <strong>et</strong> d’effectuation sont plutôt liées à l’action, l’intentionnalité fait<br />

appel à la représentation d’un but <strong>de</strong>vant être atteint.<br />

3.5. La place <strong>de</strong> la dimensionnalité dans les langues <strong>et</strong> les niveaux <strong>de</strong><br />

représentation<br />

Nous avons vu dans le chapitre précé<strong>de</strong>nt que l’élaboration <strong>de</strong> représentations<br />

linguistiques pose le problème <strong>de</strong> la dimensionnalité. Pour l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> I. Tchizmarova<br />

[2005, 2006], nous nous sommes <strong>de</strong>mandé comment pouvait-on déci<strong>de</strong>r si un énoncé<br />

exprime un fait à une, <strong>de</strong>ux ou trois dimensions. Le problème surgit également avec les<br />

étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> O’Keefe qui construit <strong>de</strong>s représentations avec <strong>de</strong>s vecteurs selon plusieurs<br />

dimensions – trois dimensions spatiales <strong>et</strong> une quatrième temporelle qui sont<br />

éventuellement réutilisées pour représenter <strong>de</strong>s expressions d’un domaine abstrait. L’auteur<br />

ne précise pas <strong>de</strong> quelle façon ces représentations à une, <strong>de</strong>ux ou trois dimensions<br />

correspondraient aux expressions <strong>de</strong> la langue si ce n’est en précisant que certaines<br />

<strong>prépositions</strong> peuvent exprimer <strong>de</strong>s faits à une ou à <strong>de</strong>ux dimensions. M. Bierwisch <strong>et</strong><br />

R. Jackendoff se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt où doit être représentée la dimensionnalité – dans la structure<br />

conceptuelle ou plutôt dans les représentations spatiales. Les <strong>de</strong>ux auteurs concluent que sa<br />

place serait plutôt dans les représentations spatiales puisque dans le domaine abstrait il est<br />

rare <strong>de</strong> trouver une transposition <strong>de</strong> représentation spatiale à plus d’une dimension<br />

[Jackendoff 1999]. Y. Math<strong>et</strong> développe un modèle à <strong>de</strong>ux dimensions mais il envisage,<br />

comme perspective <strong>de</strong> futurs travaux, d’élargir son implémentation pour rendre compte <strong>de</strong><br />

la troisième dimension.<br />

108

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!