Programme du soir (PDF) - Philharmonie
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L'Orchestral<br />
Jeudi / Donnerstag / Thursday<br />
17.11.2011 20:00<br />
Grand Auditorium<br />
Orchestre Philharmonique <strong>du</strong> Luxembourg<br />
Emmanuel Krivine direction<br />
Ian Bostridge ténor<br />
Michael Schneider orgue<br />
Wolfgang A. Mozart: Sinfonie N° 33 B-Dur (si bémol majeur)<br />
KV 319 (1779/1784–1785?)<br />
Allegro assai<br />
Andante moderato<br />
Menuetto – Trio<br />
Allegro assai<br />
20’<br />
Benjamin Britten: Our Hunting Fathers op. 8 (1936)<br />
«Prologue» (Wystan Hugh Auden)<br />
«Rats away!» (anonymous, arr. Wystan Hugh Auden)<br />
«Messalina» (anonymous)<br />
«Dance of Death» (Thomas Ravenscroft)<br />
«Epilogue and Funeral March» (Wystan Hugh Auden)<br />
29’<br />
—
Camille Saint-Saëns: Symphonie N° 3 en ut mineur (c-moll) op. 78<br />
(«Avec orgue» / «Orgelsymphonie») (1885–1886)<br />
Adagio – Allegro moderato, attacca:<br />
Poco adagio<br />
Allegro moderato – Presto – Allegro moderato, attacca:<br />
Maestoso – Allegro – Più allegro – Molto allegro – Pesante<br />
36’<br />
Backstage<br />
19:15 Salle de Musique de Chambre<br />
Norbert Abels: «Die verworrenen Wege der Schuld. Our Hunting<br />
Fathers – Benjamin Brittens große Orchesterlieder von den jagenden<br />
Vorfahren» (D)<br />
Dans le cadre de Luxembourg Festival
L’affirmation de la Foi<br />
Mozart: Symphonie N° 33<br />
Florence Badol-Bertrand<br />
À la mi-janvier 1779, Wolfgang Amadeus Mozart (1756–1791)<br />
réintègre le «pénitencier» de Salzbourg dont il était parvenu à<br />
s’échapper, en septembre 1777, pour partir en quête d’un poste<br />
à la hauteur de son talent et de son expérience. À l’origine, il<br />
avait été question que son père l’accompagne dans ce périple.<br />
Toutefois, leur double demande de congé s’étant soldée par leur<br />
renvoi, Leopold Mozart avait préféré négocier son maintien et<br />
charger son épouse de partir à sa place.<br />
La mère et le fils avaient donc entrepris un long voyage, séjournant<br />
à Mannheim <strong>du</strong>rant l’automne et l’hiver et s’installant à Paris<br />
à partir <strong>du</strong> printemps 1778 où elle trouva la mort le 3 juillet. Informé,<br />
le père accusa le fils de ne pas avoir appelé le médecin à<br />
temps et l’enjoignit de rentrer sur le champ à Salzbourg avec un<br />
odieux chantage dans lequel il mettait sa propre vie en balance.<br />
Mozart rentra donc, meurtri pour le reste de ses jours, mais il<br />
mit plus de six mois, s’attardant dans chaque ville traversée avec<br />
l’espoir d’y trouver un poste qui lui épargnerait sa réinstallation<br />
familiale et sa réinsertion professionnelle obtenue par son père<br />
au prix de lâches concessions.<br />
Enrichie néanmoins des rencontres et des découvertes, la moisson<br />
fut riche, à l’instar de celles qui avaient suivi chacun des voyages<br />
de l’enfance et de l’adolescence. À Mannheim, il entendit le<br />
célèbre orchestre dont la puissance <strong>du</strong> crescendo suscita l’inspiration<br />
des poètes. On en vantait tant les cordes, pour la précision<br />
de leur coup d’archet, que les vents, pionniers de la technique<br />
instrumentale et de l’expression. C’est à trois d’entre eux, devenus<br />
3
Wolfgang Amadeus Mozart (?)<br />
(Portrait attribué à Johann Nepomuk<br />
Della Croce, vers 1780)<br />
ses amis et ses référents, qu’il dédia sans doute la Symphonie concertante<br />
pour flûte, hautbois, basson et cor KV 279b. À Paris, il composa<br />
la grande Symphonie N° 31 KV 297, dite «Parisienne», en y déployant<br />
son écriture orchestrale pour le Concert Spirituel, belle phalange<br />
qui comprenait des clarinettes, encore rares à l’époque. Il reçut<br />
la commande <strong>du</strong> Concerto pour flûte et harpe KV 299, scintillant de<br />
nouvelles couleurs… pour n’évoquer que les aspects symphoniques<br />
de son expérimentation.<br />
L’orchestre de Salzbourg était de moindre envergure que ceux de<br />
Mannheim ou de Paris et probablement moins brillant, encore<br />
que quelques-uns des pupitres y étaient magistralement tenus,<br />
celui de hautbois solo, particulièrement, qui venait d’accueillir<br />
Joseph Fiala. En outre, le genre de la symphonie n’y était pas très<br />
apprécié et, longtemps avant son départ de 1777, Mozart y avait<br />
renoncé après la belle succession des Symphonies N° 25 KV 183,<br />
N° 29 KV 201, N° 30 KV 202 et N° 28 KV 200 composées entre<br />
les automnes 1773 et 1774 – la Symphonie N° 32 KV 318, d’avril<br />
1779, étant probablement destinée à servir d’ouverture à l’opéra<br />
inachevé Zaïde. Les goûts de l’archevêque de Salzbourg, plus<br />
porté sur le style galant qu’intéressé par les grands genres ‹sérieux›,<br />
justifient probablement cette interruption au profit des sérénades<br />
et divertimenti.<br />
4
Mozart achève la Symphonie en si bémol majeur N° 33 KV 319 en<br />
juillet 1779. Elle comporte alors trois mouvements selon le plan<br />
italien. Quelque temps plus tard, à Vienne, il ajoute un menuet<br />
dans une configuration plus caractéristique des années 1780. Cela<br />
prouve qu’il la tient en estime et veut probablement la faire jouer<br />
au même titre que la Symphonie N° 35 KV 385, dite «Haffner»,<br />
composée <strong>du</strong>rant l’été 1782.<br />
L’ampleur <strong>du</strong> premier mouvement, sa majesté altière alternant<br />
avec la grâce <strong>du</strong> style galant, pourraient tout à fait convenir aux<br />
goûts mondains de la cour salzbourgeoise. Ce serait toutefois sans<br />
compter sur la surprise provoquée par la partie centrale – le développement.<br />
Il est composé sur un thème de quatre notes traité<br />
en contrepoint, dans un style rigoureux, voire austère, d’une couleur<br />
totalement différente des parties qui l’encadrent. En outre,<br />
ce thème, ou plutôt ce sujet, pour employer le terme qui correspond<br />
dans le vocabulaire de l’écriture contrapunctique, a déjà<br />
été utilisé par Mozart dans sa Symphonie N° 1 KV 16. L’enfant vit<br />
alors à Londres avec ses parents et sa sœur, il a 8 ans. Il le cite<br />
également dans le Credo de sa Messe KV 192, composée à Salzbourg<br />
en 1774.<br />
Le traitement habituel d’un Credo est de commencer par ce mot<br />
– «je crois» – et de décliner ensuite toutes les occurrences en lesquelles<br />
on croit, sans redire ce premier mot. Or, dans celui-ci, il<br />
est répété à foison et systématiquement deux fois puisqu’il y a<br />
quatre notes pour deux syllabes. Mozart donne donc un sens particulier<br />
à cette profession de foi réitérée obsessionnellement. Dès<br />
lors, dans un jeu d’intertextualité, ces notes ne sauraient en être<br />
détachées. On peut donc se demander ce que signifie cette affirmation<br />
au cœur <strong>du</strong> premier mouvement de cette symphonie. Question<br />
renforcée en 1788 lorsque ce même sujet devient premier thème<br />
<strong>du</strong> final de sa Symphonie N° 41 KV 551, dite «Jupiter», magnifié<br />
dans la fugue qui constitue la magistrale coda. Son retour dans<br />
la lumière de cette ultime symphonie vient solder toute la douleur<br />
exprimée dans la précédente, la Symphonie N° 40 KV 550.<br />
7
La majesté de l’Andante se déploie ensuite dans le ton radieux de<br />
mi bémol majeur, couleur de la toute proche Symphonie concertante<br />
pour violon et alto KV 364, d’une même générosité d’expression.<br />
Les basses avancent régulières et dynamiques, elles portent les<br />
lignes amples des violons et transmettent le sentiment de plénitude<br />
qui sera encore celui des chœurs de La Flûte enchantée. On<br />
décrit souvent le lien entre cette tonalité et la symbolique ternaire<br />
figurée par les trois bémols en la rattachant à la franc-maçonnerie<br />
mais la Trinité peut être également évoquée. Il pourrait donc<br />
s’agir d’un prolongement de la citation <strong>du</strong> premier mouvement<br />
signifiant la confiance retrouvée.<br />
Le Menuet apporte ensuite la part de lumière et d’allègement qui<br />
lui est généralement dévolue. Et le final court avec la verve d’une<br />
fin d’acte d’opéra buffa.<br />
Quel poids a été levé grâce à l’affirmation de la foi? Mozart a-t-il<br />
enfin trouvé l’espoir d’être pardonné? Veut-il croire au retour de<br />
la lumière? L’absence de correspondance, dans cette période sédentaire,<br />
élude toute réponse définitive. Mais l’exception expressive<br />
fait exploser le cadre des mondanités et, le temps d’une symphonie,<br />
projette à nouveau Mozart hors de la sphère salzbourgeoise.<br />
8
Un étrange bestiaire<br />
Britten: Our Hunting Fathers<br />
Dominique Escande<br />
Il est possible de voir dans le cycle de mélodies Our Hunting Fathers<br />
op. 8 (Nos pères chasseurs) de Benjamin Britten (1913–1976) une<br />
parabole de l’époque troublée de 1936, une transposition des événements<br />
politiques et des «chasses à l’homme». Le texte et la musique<br />
de Our Hunting Fathers (dédié à l’éditeur Ralph Hawkes)<br />
expriment un farouche rejet de l’inhumanité de l’Homme, sentiment<br />
sans doute favorisé en partie pour Britten par le pacifisme<br />
de son professeur Frank Bridge, avec lequel il a pris des cours de<br />
composition à partir d’octobre 1927.<br />
Quelles qu’aient été les intentions «politiques» de Benjamin Britten,<br />
la diversité des techniques musicales utilisées dans cette partition<br />
(il n’avait alors que 22 ans…) se révéla suffisamment audacieuse<br />
pour avoir suscité de tapageuses dissensions au sein des musiciens<br />
<strong>du</strong> London Philharmonic Orchestra, lors des répétitions précédant<br />
sa première audition. En 1936, les griefs des musiciens de<br />
l’orchestre portaient sur le traitement musical de certains mots<br />
où l’emphase était placée sur des solos exposés et un style concertant<br />
se transformant trop rapidement en un style orchestral mahlérien.<br />
Les musiciens de l’orchestre londonien avouèrent également<br />
être perturbés par un style «fragmenté» associant sonorités nouvelles<br />
et anciennes et être alarmés (!) par une écriture vocale allant de<br />
la coloratura à une sorte de Sprechstimme employant des cris, des<br />
trilles et des «r» roulés pour souligner le texte.<br />
Œuvre charnière dans l’évolution stylistique de Benjamin Britten,<br />
Our Hunting Fathers conjugue plusieurs «premières fois»: premier<br />
cycle de mélodies anglaises, première partition pour grand orchestre<br />
11
et première collaboration (en dehors de son travail documentaire<br />
pour le film studio) avec l’écrivain et critique Wystan Hugh Auden.<br />
Benjamin Britten a montré très jeune une extraordinaire inclination<br />
pour l’écriture de mélodies, inclination que lui a sans doute<br />
transmise sa mère chanteuse et pianiste. À 15 ans, il compose<br />
déjà Quatre chansons françaises sur des poèmes de Victor Hugo et<br />
de Paul Verlaine, qu’il dédie à ses parents pour leur 27 e anniversaire.<br />
Le jeune compositeur, parti étudier en 1929 au Royal College<br />
of Music de Londres, est également fasciné par la musique d’Arnold<br />
Schoenberg dont il réclame en vain l’achat de la partition de Pierrot<br />
lunaire par son College. Après l’obtention de sa licence en 1932,<br />
la direction de la célèbre institution lui aurait pourtant déconseillé<br />
de se rendre à Vienne pour étudier avec Alban Berg, en raison de<br />
l’influence préten<strong>du</strong>ment néfaste <strong>du</strong> compositeur…<br />
Britten emprunte d’autres voies et de 1935 à 1938, est engagé<br />
comme compositeur et directeur musical de la Documentary<br />
Cinema Company qui dépend de la Poste britannique. C’est là<br />
qu’il fait la connaissance en 1934–35 de l’écrivain W. H. Auden<br />
qui écrit le scénario de Night Mail (1936) et avec lequel il collabore<br />
pour Our Hunting Fathers. Les convictions esthétiques et politiques<br />
de l’influent poète et critique anglais ont particulièrement<br />
stimulé le développement tant artistique que personnel <strong>du</strong> compositeur,<br />
<strong>du</strong>rant la période qui précéda son départ pour les États-<br />
Unis en mai 1939. Britten et Auden ont collaboré pour cinq autres<br />
partitions en 1937 et pour l’opérette Paul Bunyan (1941). L’écrivain<br />
britannique a écrit d’autres livrets d’opéra pour Igor Stravinsky,<br />
Nicolas Nabokov et Hans Werner Henze.<br />
Son livret pour Our Hunting Fathers est constitué de cinq parties:<br />
trois mélodies proprement dites encadrées par un prologue et un<br />
épilogue,qui seuls comprennent les textes d’Auden. Les autres<br />
comprennentdes poèmes anonymes «modernisés» ainsi que la<br />
puissante Danse Macabre de Ravenscroft (17 e siècle). Les trois poèmes<br />
centraux évoquent les relations de l’homme avec l’animal.<br />
L’épilogue et marche funèbre élucide le titre de l’œuvre: «Nos pères<br />
chasseurs nous racontèrent l’histoire de la tristesse des créatures».<br />
Britten associe à la distante ironie des vers d’Auden une musique<br />
12
Benjamin Britten, vers 1940<br />
tour à tour d’une sauvage parodie ou d’une sensible compassion,<br />
usant, pour unifier le tout, de réminiscences thématiques, telle la<br />
persistance d’un motif exposé dès le récitatif d’ouverture.<br />
Le cycle s’ouvre sur le «Prologue» d’Auden, soulignant l’ambiguïté<br />
de l’animal, modèle pour l’artiste <strong>du</strong> fait de sa perfection intrinsèque<br />
mais aussi tyran, d’une certaine manière, par son indifférence:<br />
notre charité à son égard devrait nous rendre ce que sa fierté nous<br />
a ôté, avant que «le déluge et le tremblement de terre» ne prononcent<br />
un dernier jugement. Le traitement orchestral de ce prologue<br />
varié et souvent lacunaire, laisse la première place à la voix<br />
et au texte, comme s’il s’agissait vraiment de l’énoncé d’un programme.<br />
La voix (slow, like a recitative) entre quasi parlando sur<br />
les tenues des cordes, ponctuée par le reste de l’orchestre. De discrets<br />
figuralismes, mélismes ou accélérations rythmiques accentuent<br />
la puissance expressive de certains mots tels que «déluge»,<br />
«tyrans», etc.<br />
«Rats away» est une brûlante invocation aux rongeurs. Quittez<br />
ce lieu infecté et infesté par une peste dont nous n’avons pas de<br />
peine à imaginer qu’il s’agit de celle des fascismes ambiants. Le<br />
mélisme inquiétant sur «Rats», précédé de figures brèves confiées<br />
14
aux différents pupitres, véritables rafales qui repro<strong>du</strong>isent la fuite<br />
éper<strong>du</strong>e et anarchique des rats, contraste fortement avec l’invocation<br />
<strong>du</strong> soliste, qui confine souvent au plain-chant. La supplication<br />
finale «Au nom <strong>du</strong> Père…», en latin, ainsi que les litanies<br />
aux différents saints, sur la répétition d’une formule pentatonique<br />
incantatoire, accompagnée par le trombone, la trompette bouchée<br />
et un solo d’alto sont littéralement entrecoupées par les cris<br />
d’alarme «Et in nomine – Rats! – Patris et – Rats – Filii – Rats!<br />
Et sanc – Rats! – ti Spiriti – Rats! Rats! Rats! Rats! Rats! Rats! –<br />
Amen.» Cette parodie de prière qui intègre la menace de ce qu’elle<br />
cherche à conjurer ou à exorciser a choqué. Britten, qui tout<br />
d’abord n’envisageait pas le caractère iconoclaste de cette page,<br />
lui donna une force expressive que le texte seul ne possédait pas.<br />
Le tuba, auquel est confiée l’évocation sinistre de la peste, connaît<br />
un traitement identique dans Death in Venice (1973), lorsque<br />
Britten suggère l’épidémie de choléra qui envahit soudainement<br />
la ville.<br />
La lamentation de Messaline sur son singe mourant, exagérée<br />
jusqu’à la parodie dans son caractère à la fois baroque et grotesque,<br />
fait songer au style de Das Lied von der Erde de Mahler, par<br />
une incroyable couleur orchestrale que Britten exploite avec une<br />
rare habileté. La mélodie expressive, possède par moment des<br />
inflexions moyenâgeuses. La grande cadence vocale qui l’achève<br />
sur la plainte «Fie, fie, fie, fie fie!» constitue l’apogée de cet hymne<br />
à la douleur. L’interlude orchestral qui suit laisse la place à la redoutable<br />
«Dance of Death» (le titre original était «Avertissement à<br />
la perdrix»), sur le poème de Ravenscroft, revisité par Auden.<br />
Cette terrifiante danse macabre débute par l’énumération agitée<br />
des noms étranges des chiens de chasse, entrecoupée de sifflets<br />
d’alarme, «Whurret!», qui perturbe toutes les lignes vocales de la<br />
mélodie. La première allusion visible aux fascismes a été relevée<br />
par Christopher Palmer: l’association des noms «Travel/Jew»<br />
pourrait signifier «les Juifs, en route!», injonction alors particulièrement<br />
présente dans la réalité de la vie quotidienne. Britten illustre<br />
cette violente chasse à courre en multipliant les moyens techniques<br />
expressifs, <strong>du</strong> parlé au chanté: accentuation des consonnes,<br />
15
glissandis sur le mot «Whurrrret!», onomatopées, mesures chuchotées,<br />
appels et interjections («Hey dogs hey!»), etc. La force évocatrice<br />
de ce passage sonore – cris, hurlements, grognements et<br />
mouvements de panique – préfigure le Dies Irae de la future Sinfonia<br />
da Requiem de 1940 et laisse présager le style «patchwork»<br />
de l’opéra Le Grand Macabre (1978) de Ligeti.<br />
L’«Epilogue», avec sa marche funèbre, qui clôt le cycle est un épisode<br />
beaucoup plus lyrique, dont un très beau <strong>du</strong>o entre la voix<br />
et le violon solo. Après élucidation <strong>du</strong> titre de l’œuvre – «Our<br />
Hunting fathers told the story» –, l’orchestre conclut le cycle par<br />
un majestueux développement à partir d’une courte figure lancinante<br />
jouée au xylophone (sol–la–si–do–do–do–do–si–la–sol).<br />
Cette figure répétée au xylophone donne tout son tragique à<br />
cette pièce: la vie continue malgré tout.<br />
Créée le 25 septembre dans le cadre <strong>du</strong> Norfolk and Norwich<br />
Triennial Music Festival (par Sophie Wyss et le London Philharmonic<br />
Orchestra sous la direction de Benjamin Britten), l’œuvre<br />
fut redonnée le 30 avril 1937 par Sir Adrian Boult à Londres, concert<br />
à l’occasion <strong>du</strong>quel le compositeur nota dans son journal<br />
intime: «J’en suis terriblement content. C’est là mon opus 1».<br />
16
«On ne fait pas souvent<br />
des trouvailles semblables!»<br />
Saint-Saëns: Troisième Symphonie<br />
Jean Gallois<br />
L’histoire de la Troisième Symphonie, dite «avec orgue» est celle d’une<br />
commande. Camille Saint-Saëns (1835–1921), on le sait, se rendait<br />
souvent en Angleterre, y multipliant concerts d’orgue ou de piano,<br />
écrivant (1879) pour le Festival de Birmingham La Lyre et la Harpe.<br />
Au tout début juillet de 1885, la London Philharmonic Society<br />
décida de demander une œuvre orchestrale à un compositeur<br />
français et choisit Gounod en premier puis, si ce dernier déclinait<br />
l’offre, Delibes, Massenet ou Saint-Saëns. Un mois plus tard,<br />
Francesco Berger, l’actif secrétaire de la Society, s’adressait à l’auteur<br />
de Samson, l’invitant à jouer un concerto, de lui ou d’un<br />
autre compositeur. Le 19 août, Saint-Saëns fit alors une double<br />
proposition: soit son Quatrième Concerto et la Rhapsodie d’Auvergne,<br />
soit le Quatrième Concerto de Beethoven et son propre Septuor,<br />
acceptant même de jouer en soliste quelques unes de ses œuvres<br />
et demandant un cachet de 50 £. Il ajoutait qu’il serait heureux<br />
qu’une de ses Symphonies fût exécutée à la London Philharmonic<br />
Society.<br />
La réponse de Francesco Berger, 30 £ et invitation à écrire une<br />
nouvelle symphonie, ne correspondait certes que d’assez loin à la<br />
suggestion <strong>du</strong> musicien. Cependant, excité par l’idée de ce nouveau<br />
défi, Charles-Camille accepta de bonne grâce et se mit au<br />
travail afin que l’œuvre puisse être jouée à la prochaine saison.<br />
Elle le fut, sa composition ayant occupé les derniers mois de l’année<br />
1885 et quelques semaines au début de 1886.<br />
Son instrumentation est importante: bois par 3, 4 cors, 3 trompettes,<br />
3 trombones et 1 tuba; timbales et batterie diversifiée:<br />
19
cymbales, triangles, grosse caisse; orgue et piano, ce dernier pouvant<br />
être joué à 4 mains; enfin quatuor des cordes.<br />
En incluant un orgue et un piano, Saint-Saëns cherche à redonner<br />
au premier sa noblesse, son pouvoir d’expression, sa puissance;<br />
à l’autre, une fonction purement sonore, comme le sera l’instrument<br />
dans Petrouchka par exemple. D’où ce surnom que l’on donna<br />
parfois à Saint-Saëns, l’appelant «architechte ès-sonorités». C’est<br />
d’ailleurs à cause de l’orgue, que la tonalité générale initialement<br />
choisie (si mineur) a vite été transformée, à cause <strong>du</strong> pédalier, en<br />
ut mineur.<br />
La forme? Une fois encore, Saint-Saëns cherche à la rajeunir, à<br />
en rénover la coupe traditionnelle en quatre mouvements qu’il<br />
regroupe par paires, à l’intérieur d’un diptyque, procédé utilisé<br />
déjà dans le Quatrième Concerto et la récente Sonate pour piano et<br />
violon. Admiratif de ce qu’écrivait Liszt, il applique également le<br />
principe de la variation développé dans les poèmes symphoniques<br />
<strong>du</strong> musicien hongrois, ce qui rapproche davantage sa Symphonie<br />
<strong>du</strong> thème varié que de la traditionnelle forme-sonate. Économie<br />
de moyens aussi: cette immense fresque est bâtie paradoxalement<br />
sur seulement deux cellules cycliques, la deuxième y étant engendrée<br />
par la première, l’une et l’autre constituant, comme on le<br />
verra, les éléments générateurs de l’ensemble motivique.<br />
Le premier volet s’ouvre sur un Allegro moderato: quelques mesures<br />
lentes Adagio, constituant une sorte de portique sonore, de<br />
prélude théâtral. La reprise de la section liminaire débouche sur<br />
une coda apaisante, apaisée, et une délicieuse cadence plagale,<br />
dont Saint-Saëns se montrait particulièrement fier, écrivant à son<br />
éditeur: «On ne fait pas souvent des trouvailles semblables!».<br />
Constitué de deux mouvements vifs, le second volet de la symphonie<br />
s’ouvre sur un Allegro moderato, remplaçant le traditionnel<br />
scherzo. Construit en 5 sections aisément repérables, il s’appuie<br />
sur deux idées thématiques, l’une et l’autre issue de la cellule initiale.<br />
Le Trio, où apparaît le piano en de brillants arpèges mo<strong>du</strong>lant<br />
en diverses tonalités, utilise 2 éléments motiviques. La reprise<br />
20
<strong>du</strong> scherzo (3 e section) dans l’esprit d’une œuvre théâtrale lyrique<br />
est suivie (4 e section) d’une reprise <strong>du</strong> Trio qui s’achève en cascades<br />
chromatiques. La 5 e et dernière section s’impose comme une<br />
transition enchaînée au finale, utilisant à l’avance, d’ailleurs, un<br />
des thèmes de ce dernier avec notes en augmentation et disposées<br />
en canon.<br />
Précédé comme le premier mouvement d’un intro<strong>du</strong>ction, le<br />
Finale commence par un puissant accord d’ut majeur à l’orgue<br />
que suit un maestoso et un rappel <strong>du</strong> second thème cyclique <strong>du</strong><br />
premier mouvement en ut majeur (aux cordes et piano, éventuellement<br />
à 4 mains), puis cordes et orgue, entrecoupa de motifs<br />
de fanfare (trompettes et trombones). Sur résonance de l’instrument-roi,<br />
les différents thèmes viennent ainsi s’imposer. Ainsi<br />
toutes les idées génératrices se sont-elles rejointes, amalgamées en<br />
une synthèse aussi brillante que magistrale, et finalement d’une<br />
paradoxale simplicité: deux petites cellules formant l’essentiel <strong>du</strong><br />
travail motivique et <strong>du</strong> développement! Dans les dernières mesures,<br />
la tête <strong>du</strong> thème cyclique vient couronner l’œuvre entière<br />
que clôt une coda solennelle, en forme de cantus firmus au sein<br />
d’un choral varié: final grandiose qu’illumine un éclatant carillon.<br />
Que la Symphonie «avec orgue» ait toujours connu le succès ne doit<br />
pas surprendre. À la création, le 19 mai 1886, sous la direction<br />
de l’auteur, le public de la London Philharmonic Society fit une<br />
véritable ovation au musicien. Même réception enthousiaste lorsqu’elle<br />
fut donnée à Paris, le 9 janvier 1887. C’est qu’elle a tout<br />
pour plaire et convaincre: la noblesse des idées, la perfection de<br />
la forme, l’invention et cette qualité suprême qui s’appelle la<br />
Beauté.<br />
Jean Gallois: Camille Saint-Saëns. – Sprimont: Pierre Mardaga, 2004,<br />
pp. 253–257<br />
21
Von Salzburg gen Westen<br />
Musik von Mozart, Britten und Saint-Saëns<br />
Detlef Giese<br />
Alle drei waren sie als Opernkomponisten erfolgreich, aber auch<br />
in anderen Genres haben sie auf sich aufmerksam gemacht und<br />
Maßstäbe gesetzt: Wolfgang Amadeus Mozart in erster Linie mit<br />
seinen Klavierkonzerten, Kammermusikwerken und Symphonien,<br />
Benjamin Britten auf dem Gebiet der Chor- und Orchestermusik<br />
sowie des Liedes, Camille Saint-Saëns als Komponist von Orgelund<br />
Klavierwerken sowie Solokonzerten. Mit bemerkenswerter<br />
handwerklicher Meisterschaft wussten sie zu komponieren, aber<br />
stets auch mit Blick auf die Erwartungen des Publikums, die sie<br />
keineswegs enttäuschen wollten. Die von ihnen präferierte Klangsprache<br />
ist zugänglich, ohne indes allzu ‹leicht› zu sein – und zudem<br />
verzichteten sie nicht auf einen gehobenen künstlerischen<br />
Anspruch.<br />
Wolfgang Amadeus Mozart (1756–1791)<br />
An Mozart hat die Nachwelt immer wieder die ungewöhnliche<br />
Leichtigkeit seines Schreibens bewundert, aber auch sein ausgeprägtes<br />
Gespür für die richtigen Proportionen und die Balance<br />
aller musikalischen Elemente. Einer ganzen Reihe von Werken<br />
– vornehmlich denjenigen, die während seiner Wiener Zeit ab<br />
1781 entstanden waren – wurde die Qualität von ‹Vollkommenheit›<br />
zugebilligt. Und in der Tat verkörperte sich in vielen von ihnen<br />
der ‹klassische› Stil gleichsam in Reinkultur, in Gestalt einer<br />
Musik von ebenmäßiger Klarheit in Form und Ausdruck.<br />
Aber schon zuvor, im heimischen Salzburg, hatte sich das enorme<br />
schöpferische Vermögen Mozarts gezeigt. Zahlreiche Vokal- und<br />
Instrumentalwerke waren entstanden, vielfach von hohem Stilem-<br />
23
pfinden getragen. Insbesondere in der letzten Phase seiner Salzburger<br />
Tätigkeit, in den Jahren 1779 bis 1781, brachte er einige<br />
Werke zu Papier, die den Vergleich mit den späteren Wiener<br />
Kompositionen nicht zu scheuen brauchen.<br />
Dabei war diese Zeit keineswegs unproblematisch für den noch<br />
jungen, künstlerisch indes bereits weit ausgereiften Komponisten.<br />
Im Januar 1779 war er von einer längeren Reise nach Paris zurückgekehrt,<br />
auf die er – und noch viel stärker sein ehrgeiziger Vater<br />
Leopold – viele Hoffnungen gesetzt hatten. Eine gut dotierte und<br />
angesehene Stellung hätte Mozart in der französischen Metropole<br />
finden, zumindest aber lukrative Aufträge akquirieren sollen,<br />
dazu wertvolle Kontakte knüpfen und sich im Musikleben einen<br />
Namen machen. Nichts davon war ihm jedoch gelungen – der<br />
erfolgsverwöhnte junge Mozart musste sich eingestehen, mit seinem<br />
Versuch gescheitert zu sein, in der ‹großen Welt› Fuß zu fassen.<br />
Es blieb ihm nichts anderes übrig, als wieder in den Dienst des<br />
Salzburger Erzbischofs zu treten. Als Hof- und Domorganist sowie<br />
als Musiklehrer war sein Wirkungsradius zwar nicht sonderlich<br />
groß, ließ ihm aber hinreichend Zeit und Muße, sich als Komponist<br />
weiterzuentwickeln. Die Enge und Provinzialität Salzburgs,<br />
die Mozart nach seinen Erfahrungen im weltläufigen Paris zunehmend<br />
als bedrückend empfand, besaß angesichts der aktuellen<br />
Lebenssituation auch etwas Gutes: Hier konnte er, sozial abgesichert,<br />
weitgehend ungestört und ohne allzu viele Verpflichtungen,<br />
seine kompositorischen Fähigkeiten weiter ausbauen sowie<br />
seine Ästhetik weiter verfeinern.<br />
Dass sich so manche Anregungen seiner Pariser Reise – die ihn<br />
auch über München, Augsburg und Mannheim geführt hatte – in<br />
den nunmehr entstehenden Werken niederschlugen, dürfte kaum<br />
verwundern. Mit wachem Geist hatte Mozart neue stilistische<br />
Tendenzen erkannt und für sein eigenes Schaffen fruchtbar gemacht.<br />
Die Musik der Mannheimer Schule stellte für ihn einen ebenso<br />
wichtigen Bezugspunkt dar wie der Pariser Stil mit seiner Ausrichtung<br />
auf spektakuläre Effekte und eine gewisse Klangpracht.<br />
24
Worauf sich Mozart im Laufe des Jahres 1779 konzentrierte, war<br />
das Schreiben von Symphonien. Drei Werke dieses Genres komponierte<br />
er, zudem noch eine Sinfonia concertante unter Verwen<strong>du</strong>ng<br />
mehrerer solistisch eingesetzter Instrumente. Die drei in<br />
dieser Zeit verfertigten ‹reinen› Symphonien sind von sehr unterschiedlicher<br />
Länge, Besetzung und Ausdrucksweise. Einzig das<br />
dritte Werk, die Symphonie N° 34 C-Dur KV 338 orientiert sich an<br />
Mozarts klanglich opulenter Symphonie N° 31 D-Dur KV 297 von<br />
1778, der sogenannten «Pariser» Symphonie, die beiden anderen erscheinen<br />
ihr gegenüber merklich zurückgenommen. So besitzt die<br />
Symphonie N° 32 G-Dur KV 318 eine Spieldauer von nicht einmal<br />
zehn Minuten und folgt dem Modell einer italienischen Opernouvertüre<br />
mit drei kontrastierenden Abschnitten.<br />
Bei der mittleren der Salzburger Symphonien von 1779 indes,<br />
der Symphonie N° 33 B-Dur KV 319, handelt es sich um ein vergleichsweise<br />
ausgedehntes Werk. Ursprünglich verfügte es – den<br />
Salzburger Gepflogenheiten entsprechend – offenbar nur über<br />
drei Sätze, das Menuett kam wohl erst um die Mitte der 1780er<br />
Jahre in Wien hinzu. Mozart schrieb die Symphonie für eine eher<br />
kleine Besetzung von jeweils zwei Oboen, Fagotten und Hörnern,<br />
die neben den unverzichtbaren Streichern für das Bläserkolorit<br />
sorgen.<br />
Dieser Symphonie scheint es an allem Schweren, allzu Bedeutungsvollen<br />
zu fehlen. Durch seine mit leichter Hand entworfenen elegant-grazilen<br />
Themen besitzt das Werk über weite Strecken einen<br />
divertimentoartigen Charakter. An bestimmten Passagen setzt<br />
Mozart jedoch Techniken polyphonen Komponierens ein, wo<strong>du</strong>rch<br />
die Musik auf eine andere, ‹gelehrte› Ebene gehoben wird. Sowohl<br />
in den lebendigen Außensätzen als auch im liedhaften zweiten<br />
und tänzerisch-beschwingten dritten Satz dominieren einfache,<br />
gut zu überschauende Motivbil<strong>du</strong>ngen von hohem melodischem<br />
Reiz. Der Eindruck dürfte nicht verkehrt sein, dass es Mozart hier<br />
ganz wesentlich darauf ankam, eine gefällige Musik für sein Publikum<br />
zu schreiben, die dennoch deutlich macht, dass sie nur<br />
jemand zu komponieren vermochte, der über ein reichhaltiges<br />
musikalisches Wissen und Können verfügte.<br />
27
Benjamin Britten (1913–1976)<br />
Eine außergewöhnliche Souveränität im Umgang mit Formen<br />
und Klängen ist auch Benjamin Britten stets attestiert worden.<br />
Als – nach Henry Purcell – zweiter «Orpheus britannicus» war er<br />
die Zentralgestalt des englischen Musiklebens im 20. Jahrhundert.<br />
Seine kompositorische Pro<strong>du</strong>ktivität ist ebenso erstaunlich wie<br />
sein Gespür für die Wirkungskraft von Traditionen, die er behutsam<br />
mit neuen Ansätzen zusammenbrachte. Der Stil, den Britten<br />
daraus entwickelte, besticht <strong>du</strong>rch eine Klangsprache, die äußerst<br />
sensibel an die Spätromantik und die frühe Moderne anknüpft,<br />
ohne in irgendeiner Weise ‹altmodisch› zu wirken.<br />
Die Arbeit mit der menschlichen Stimme hatte es Britten besonders<br />
angetan. Viel hat er für Chor komponiert, desgleichen auch<br />
für Solosänger, sei es mit Klavierbegleitung oder unter Einbezug<br />
des Orchesters. Bereits im Alter von 14 Jahren hatte er mit der<br />
Komposition einer Serie von Orchesterliedern begonnen, vier<br />
französischen Chansons, die zu Lebzeiten jedoch nicht aufgeführt<br />
wurden. Ein Grund dafür lag gewiss in Brittens selbstkritischer<br />
Einstellung seinen frühen Stücken gegenüber – erst seine 1932<br />
entstandene Sinfonietta sollte er als wert erachten, mit der Opuszahl<br />
1 versehen zu werden.<br />
Ein anderes Werk, das Britten selbst als gelungen empfand, sodass<br />
er es in seinem Tagebuch als sein «richtiges Opus 1» bezeichnete,<br />
ist Our Hunting Fathers, ein «symphonischer Zyklus für hohe Stimme<br />
und Orchester». Brittens zweite Annäherung an das Genre<br />
des Orchesterliedes – der später noch so bedeutende Werke wie<br />
Les Illuminations, die Serenade für Tenor, Horn und Streicher oder<br />
Nocturne folgen sollten – wurde zu einer ausgezeichneten Talentprobe.<br />
Der erst 23-jährige Komponist hatte im Frühjahr 1936<br />
Texte des um sechs Jahre älteren englischen Dichters Wystan Hugh<br />
Auden an die Hand bekommen, die er bis zum Juli in Gestalt<br />
eines fünfsätzigen Zyklus vertonte. Im September erklang das<br />
Werk dann erstmals, Britten selbst leitete das London Philharmonic<br />
Orchestra.<br />
28
Auch wenn der Aufführung kein wirklicher Erfolg beschieden war,<br />
so wurde die britische Öffentlichkeit doch auf einen trotz seiner<br />
Jugend hochgradig indivi<strong>du</strong>ellen und ungewöhnlich profilierten<br />
Künstler aufmerksam. In Our Hunting Fathers verkörperte sich<br />
Brittens ausgeprägter Stilwille in konzentrierter Form, im Kern<br />
waren hier schon entscheidende Züge späterer Werke, insbesondere<br />
seiner Opern, enthalten. In den Konzertsälen hat sich der Liedzyklus<br />
jedoch kaum richtig <strong>du</strong>rchsetzen können – bis heute ist er<br />
eher selten auf den <strong>Programme</strong>n zu finden.<br />
Auden und Britten hatten ein inhaltlich <strong>du</strong>rchaus ambitioniertes<br />
Werk zuwege gebracht. Obwohl es in den Texten vordergründig<br />
um das Verhältnis zwischen Mensch und Tier geht, kann der<br />
Fokus doch auch anders gesetzt werden: Die Auseinandersetzung<br />
des Menschen mit dem Menschen, die Unberechenbarkeit seiner<br />
Natur und seines Wesens ließen sich ebenso gut als inhaltliche<br />
Schwerpunkte begreifen – auch und gerade vor dem Hintergrund<br />
der Zeit wenige Jahre vor dem Ausbruch des Zweiten Weltkriegs.<br />
Textlich wie musikalisch ist das Spektrum ausgesprochen weit gefasst.<br />
Ein Prolog sowie ein Epilog, beide in ihrer Aussage eher<br />
allgemein gehalten, rahmen den Zyklus ein. Mit ihrem ruhigen<br />
rezitativischen, bisweilen ariosen Gestus gewinnt die Gesangsstimme<br />
eigene Konturen, während die farbenreiche Orchesterbegleitung<br />
für zusätzliche expressive Vertiefungen sorgt. Klangausbrüche ins<br />
Grelle, Wilde, Undomestizierte und ein spürbar erregterer Ton<br />
kommen in den Sätzen 2 und 4 hinzu, in denen von Ratten und<br />
Hunden die Rede ist. Von unmittelbar berührender Ausdruckskraft<br />
sind hingegen die Klage der Messalina um ihren toten Affen<br />
(Satz 3) sowie der Trauermarsch im Anschluss an den Epilog, mit<br />
dem Our Hunting Fathers verlöschend ausklingt.<br />
Man mag Brittens Musik, zumindest im Vergleich zu anderen Komponisten<br />
der 1930er Jahre, als nicht unbedingt avanciert empfinden<br />
– Originalität kann ihr gleichwohl nicht abgesprochen werden.<br />
Über welch eine große Bandbreite an kompositorischen Techniken<br />
Britten bereits in jungen Jahren verfügte, über welch eine stilistische<br />
Sicherheit und klangliche Phantasie, kann an diesem so<br />
31
punktgenau mit der Stimme und den Instrumenten arbeitenden<br />
Orchesterliedzyklus jedenfalls eindringlich erfahren werden.<br />
Camille Saint-Saëns (1835–1921)<br />
Einen Avantgardisten im eigentlichen Sinne wird man auch Camille<br />
Saint-Saëns nicht nennen können. Ein rückwärtsgewandter Traditionalist<br />
war er indes auch nicht, zumal wenn man die enorme<br />
Zeitspanne bedenkt, sie sein Leben und Schaffen umfasst. Zwar<br />
geriet Saint-Saëns nach der Jahrhundertwende wiederholt ins<br />
Kreuzfeuer der Kritik, da ihm vorgeworfen wurde, den neuen<br />
ästhetischen Entwicklungen verständnislos gegenüberzustehen<br />
und ihnen keine Beachtung zu schenken, man sollte jedoch nicht<br />
vergessen, dass er schon zuvor ein weitgehend unangepasster<br />
Künstler war, der sich weder vereinnahmen noch sich allzu sehr<br />
vom jeweils herrschenden Zeitgeist leiten ließ.<br />
Wiederholt komponierte Saint-Saëns gerade das, was nicht erwartet<br />
wurde. So wandte er sich bereits in den 1850er Jahren dem Schreiben<br />
von Symphonien zu, wo doch für einen französischen Komponisten<br />
jener Zeit die Beschäftigung mit der Oper eigentlich an<br />
oberster Stelle stand. Und auch die Hinwen<strong>du</strong>ng zur Symphonischen<br />
Dichtung nach dem Vorbild Franz Liszts ist nicht unbedingt<br />
typisch, obwohl es mit Hector Berlioz immerhin einen heimischen<br />
Künstler gab, von dem wichtige Impulse in Richtung<br />
einer «Programmmusik» ausgegangen waren.<br />
In Saint-Saëns’ Dritter Symphonie aus den Jahren 1885 bis 1886,<br />
die aus triftigen Gründen den Beinamen «Orgel-Symphonie» erhielt,<br />
laufen mehrere Stränge zusammen. Zum einen spiegeln sich im<br />
Einsatz der Orgel seine langjährigen Erfahrungen als Organist,<br />
der offensichtlich den Wunsch verspürte, die hochgeschätzte «Königin<br />
der Instrumente» in ein großangelegtes symphonisches Werk<br />
zu integrieren. Zum anderen wollte Saint-Saëns mehr als drei Jahrzehnte<br />
nach seinen ersten Versuchen als Symphoniker mit einer<br />
Komposition aufwarten, die höchsten Qualitätsmaßstäben genügte<br />
und zugleich deutlich machte, dass es auch in Frankreich möglich<br />
war, eine Symphonie von traditionellem Formbewusstsein, hohem<br />
gestalterischen Anspruch und expressiver Fülle zu schreiben.<br />
32
Camille Saint-Saëns, um 1885<br />
Dass Saint-Saëns dies gelungen ist, wird man wohl behaupten<br />
können, schuf er doch ein Werk von bemerkenswerter klanglicher<br />
Vielfalt und künstlerischer Substanz. Mit ihrem klaren viersätzigen<br />
Aufbau und den überlegt einkomponierten Kontrasten, die<br />
sich in Tempo und Dynamik ebenso zeigen wie in den verschiedenen<br />
Klangcharakteren, wird ein überaus abwechslungsreiches<br />
musikalisches Geschehen initiiert. Neben der Orgel, die im langsamen<br />
Satz zunächst eher als grundierendes Element eingesetzt<br />
wird, dann aber mit ihrer gesamten Klangpracht hervortritt, bringt<br />
das – zumeist vierhändig zu spielende – Klavier ganz spezielle<br />
Farben mit hinein. Die sanften Klänge, die vor allem die langsamen<br />
Teile bestimmen, wandeln sich – entweder unmerklich oder<br />
abrupt – immer wieder in kräftige Tongebilde von teils immenser<br />
Intensität. Insbesondere der Schlusssatz zeitigt eine geradezu grandiose<br />
Wirkung, wenn sich die vielstimmige Orgel mit dem nicht<br />
minder glanzvollen Orchesterklang vereinigt. Hier erweist sich<br />
Saint-Saëns wie kaum jemals sonst in seinem so vielgestaltigen<br />
Œuvre als souveräner Gebieter über die elementare Klang- und<br />
Ausdrucksmacht der spätromantischen Musik.<br />
33
Texte<br />
Benjamin Britten: Our Hunting Fathers op. 8 (1936)<br />
N° 1: Prologue<br />
(text: Wystan Hugh Auden)<br />
They are our past and our future; the poles between which our desire<br />
unceasingly is discharged.<br />
A desire in which love and hatred so perfectly oppose themselves,<br />
that we cannot voluntarily move, but await the extraordinary compulsion<br />
of the deluge and the earthquake.<br />
Their finish has inspired the limits of all arts and ascetic movements.<br />
Their affections and indifferences have been a guide to all reformers<br />
and tyrants.<br />
Their appearances in our dreams of machinery have brought a vision of nude<br />
and fabulous epochs.<br />
O pride so hostile to our charity.<br />
But what their pride has retained we may by charity more generously recover.<br />
N° 2: Rats away<br />
(text: anonymous, arr. Wystan Hugh Auden)<br />
I command that all the rats that are hereabout<br />
That none dwell in this place, within or without;<br />
Through the virtue of Jesus that Mary bore,<br />
Whom all creatures must ever adore;<br />
And through the virtue of Mark, Matthew, Luke and John,<br />
All four Archangels, that are as one;<br />
Through the virtue of Saint Gertrude, that maid clean,<br />
God grant in grace<br />
That no rats dwell in the place<br />
That these names were uttered in;<br />
And through the virtue of Saint Kasi,<br />
That holy man who prayed to God Almighty<br />
35
Of the scathes they did<br />
His meadows amid<br />
By day and by night.<br />
God bid them flee and go out of every man’s sight.<br />
Dominus, Deus, Sabbaoth, Emmanuel, great name of God,<br />
Deliver this place from rats and from all other shame.<br />
God save this place from all other wicked wights,<br />
Both by days and by nights,<br />
Et in nomini Patris et Filii et Sancti Spiriti, Amen.<br />
N° 3: Messalina<br />
(text: anonymous)<br />
Ay me, alas, heigh ho, heigh ho!<br />
Thus doth Messalina go<br />
Up and down the house a-crying,<br />
For her monkey lies a-dying.<br />
Death, thou art too cruel<br />
To bereave her of her jewel;<br />
Or to make a seizure<br />
Of her only treasure.<br />
If her monkey die<br />
She will sit and cry:<br />
Fie, fie, fie, fie, fie!<br />
N° 4: Dance of Death<br />
(text: Thomas Ravenscroft)<br />
Whurret! Duty Beauty<br />
Quando Timble<br />
Travel Trover<br />
Jew Damsel<br />
Hey dogs hey! Ware haunt hey!<br />
Sith sickles and the shearing scythe<br />
Hath shorn the fields of late,<br />
Now shall our hawks and we be blithe,<br />
Dame Partridge ware your pate!<br />
Our murdering kites<br />
In all their flights<br />
Will seld or never miss<br />
To truss you ever and make your bale our bliss.<br />
36
Whurret! Wanton Sugar Mistress<br />
Semster Faver Minx<br />
Callis Dover Sant<br />
Dancer Jerker Quoy<br />
Whurret! Tricker Crafty Minion<br />
Dido Civil Lemmon<br />
Cherry Carver Courtier<br />
Stately Ruler German let fly!<br />
O well flown, eager kite, mark!<br />
We falconers thus make sullen kites<br />
Yield pleasure fit for kings,<br />
And sport with them in those delights,<br />
And oft in other things.<br />
N° 5: Epilogue and Funeral March<br />
(text: Wystan Hugh Auden)<br />
Our hunting fathers told the story<br />
Of the sadness of the creatures,<br />
Pitied the limits and the lack<br />
Set in their finished features;<br />
Saw in the lion’s intolerant look,<br />
Behind the quarry’s dying glare,<br />
Love raging for the personal glory<br />
That reason’s gift would add,<br />
The liberal appetite and power,<br />
The rightness of a god.<br />
Who nurtured in that fine tradition<br />
Predicted the result,<br />
Guessed love by nature suited to<br />
The intricate ways of guilt;<br />
That human Company could so<br />
His southern gestures modify<br />
And make it his mature ambition<br />
To think no thought but ours,<br />
To hunger, work illegally,<br />
And be anonymous?<br />
37
Interprètes<br />
Biographies<br />
IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII<br />
Orchestre Philharmonique <strong>du</strong> Luxembourg<br />
Emmanuel Krivine Directeur Musical<br />
L’Orchestre Philharmonique <strong>du</strong> Luxembourg (OPL) incarne la vitalité<br />
culturelle de ce pays, tout en ayant un rayonnement européen<br />
et international, depuis ses débuts éclatants en 1933 sous l’égide<br />
de Radio Luxembourg (RTL). Depuis 1996, l’OPL est missionné<br />
par l’État. En 2005, il a élu domicile à la <strong>Philharmonie</strong> Luxembourg<br />
nouvellement inaugurée, une salle parmi les plus prestigieuses<br />
d’Europe.<br />
L’OPL est particulièrement réputé pour l’élégance de sa sonorité.<br />
L’acoustique exceptionnelle de la <strong>Philharmonie</strong> Luxembourg,<br />
vantée par les plus grands orchestres, chefs et solistes <strong>du</strong> monde,<br />
les relations de longue date de l’orchestre avec des maisons<br />
telles que la Salle Pleyel à Paris et le Concertgebouw d’Amsterdam,<br />
des festivals tels que Musica à Strasbourg et Ars Musica<br />
à Bruxelles, contribuent à cette réputation. Mais c’est surtout<br />
l’alliage de musicalité et de précision de son directeur musical,<br />
Emmanuel Krivine, ainsi que la collaboration intensive de l’orchestre<br />
avec des personnalités musicales de premier plan (Evgeny<br />
Kissin, Julia Fischer, Jean-Yves Thibaudet, etc.), qui lui assurent<br />
une place de choix dans le paysage musical. C’est ce dont témoigne<br />
par exemple la liste impressionnante des prix <strong>du</strong> disque<br />
remportés ces seules cinq dernières années pour une vingtaine<br />
d’enregistrements (Grand Prix Charles Cros, Victoires de la musique<br />
classique, Orphée d’Or de l’Académie <strong>du</strong> Disque Lyrique,<br />
Preis der Deutschen Schallplattenkritik, Télérama ffff, Pizzicato<br />
Excellentia, IRR Outstanding, BBC Music Choice, ainsi que plu-<br />
41
photo: Christian Aschman<br />
Orchestre Philharmonique <strong>du</strong> Luxembourg<br />
sieurs Diapasons d’Or, Chocs <strong>du</strong> Monde de la Musique, Pizzicato<br />
Supersonic, Classica R10, parmi bien d’autres distinctions.) Sixième<br />
directeur musical (après Henri Pensis, Louis de Froment,<br />
Leopold Hager, David Shallon et Bramwell Tovey), Emmanuel<br />
Krivine, actuellement dans sa cinquième saison, transmet à l’OPL<br />
«sa science subtile des couleurs, la souplesse de ses phrasés<br />
et son amour pour cette musique française hédoniste, dont l’Orchestre<br />
Philharmonique <strong>du</strong> Luxembourg a su faire siennes toutes<br />
les sé<strong>du</strong>ctions» (Le Monde). Si la presse voit dans l’OPL un<br />
«orchestre clair et élégant, d’une belle palette de couleurs» (Le<br />
Figaro), cela tient bien sûr à la qualité de ses interprétations <strong>du</strong><br />
répertoire classique et romantique. Mais la musique <strong>du</strong> 20 e siècle,<br />
42
jusqu’à la plus contemporaine, n’est pas en reste: des œuvres<br />
d’Ivo Malec, Hugues Dufourt, Toshio Hosokawa, Klaus Huber,<br />
Bernd Alois Zimmermann, Helmut Lachenmann, Georges Lentz,<br />
Philippe Gaubert, Gabriel Pierné, Arthur Honegger, et bien d’autres,<br />
sont jouées par l’orchestre, qui a aussi enregistré l’intégrale de<br />
l’œuvre orchestral de Iannis Xenakis.<br />
Cette diversité se retrouve dans la programmation de l’OPL et<br />
la variété des manifestations auxquelles il participe: pro<strong>du</strong>ctions<br />
lyriques au Grand Théâtre de Luxembourg, ciné-concerts tels<br />
que «Live Cinema» avec la Cinémathèque de la Ville de Luxembourg,<br />
<strong>soir</strong>ées «Pops at the Phil» avec des stars telles que<br />
Dionne Warwick, Maurane ou Angélique Kidjo, concerts en plein-air<br />
avec des groupes de jazz ou de rock lors de la Fête de la Musique,<br />
etc. On compte entre autres, parmi les partenaires musiciens<br />
de la saison 2011/12 les solistes Ian Bostridge, Julia Fischer,<br />
David Fray, Robert Levin, Camilla Nylund, Maria João Pires, Jean-<br />
Guihen Queyras, Francesco Tristano et Thomas Zehetmair, ou<br />
encore les chefs Jiří Bělohlávek, Sir Andrew Davis, Lawrence<br />
Foster, Rafael Frühbeck de Burgos, Heinz Holliger, Peter Rundel,<br />
Vassily Sinaisky et Gast Waltzing.<br />
Un répertoire et un public très larges, l’estime de musiciens de<br />
très haut vol – à ces points communs de l’OPL avec la <strong>Philharmonie</strong><br />
Luxembourg, s’en ajoute un autre: l’importance accordée<br />
à une médiation musicale pleine d’invention, à destination des<br />
enfants et adolescents, mais aussi des a<strong>du</strong>ltes. Depuis 2003,<br />
le département é<strong>du</strong>catif de l’orchestre, «login:music», organise<br />
des concerts et des ateliers pour les scolaires, les enfants et<br />
les familles, pro<strong>du</strong>it des DVDs, programme des «concerts de<br />
poche» dans les écoles et les hôpitaux et fait participer des<br />
classes à la préparation de concerts d’abonnements. Il pro<strong>du</strong>it<br />
également le cycle «dating:» qui, avec l’aide de comédiens et<br />
de supports multimédias, fait découvrir des œuvres de compositeurs<br />
variés.<br />
L’OPL partage avec son pays, le Grand-Duché <strong>du</strong> Luxembourg,<br />
une ouverture sur l’Europe et sur le monde. Ses 98 musiciens,<br />
issus d’une vingtaine de nations (dont les deux tiers viennent<br />
<strong>du</strong> Luxembourg ou des pays limitrophes: France, Allemagne et<br />
Belgique) affirment leur présence dans la Grande Région par<br />
43
une multitude de concerts et d’activités. Des tournées mènent<br />
l’orchestre dans de nombreux centres musicaux à travers l’Europe<br />
(dont Paris, Vienne, Berlin, Munich, Francfort, Salzbourg, Bruxelles,<br />
Amsterdam, Londres, Athènes, Prague, Naples, Rome et Moscou)<br />
ainsi que vers l’Asie et les États-Unis. Les concerts de l’OPL<br />
sont régulièrement retransmis par la radio luxembourgeoise<br />
100,7 et diffusés sur le réseau de l’Union européenne de radiotélévision<br />
(UER).<br />
L’OPL est subventionné par le Ministère de la Culture <strong>du</strong> Grand-<br />
Duché, ainsi que par la Ville de Luxembourg. Ses partenaires<br />
sont la BGL BNP Paribas et HSBC ainsi que Arnold Kontz, Saint-<br />
Paul, Enovos, P&T, SOS Villages d’Enfants Monde, Deloitte et<br />
la Croix-Rouge luxembourgeoise.<br />
IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII<br />
Orchestre Philharmonique <strong>du</strong> Luxembourg<br />
Emmanuel Krivine Directeur Musical<br />
Das Orchestre Philharmonique <strong>du</strong> Luxembourg (OPL) verkörpert<br />
als Orchester des Großherzogtums einen sehr lebendigen Teil<br />
der kulturellen Tradition seines Landes. Schon seit seinen glanzvollen<br />
Anfängen 1933 bei Radio Luxemburg (RTL) ist das 1996<br />
in staatliche Trägerschaft übernommene Orchester europaweit<br />
präsent. Seit der Eröffnung der <strong>Philharmonie</strong> Luxembourg 2005<br />
ist das OPL in einem der herausragenden Konzerthäuser Europas<br />
beheimatet.<br />
Die von den größten Orchestern, Dirigenten und Solisten der Welt<br />
geschätzte Akustik seiner Residenz, die lange Verbundenheit mit<br />
Häusern wie der Salle Pleyel Paris und dem Concertgebouw Amsterdam<br />
sowie mit Festivals wie Musica Strasbourg und Ars Musica<br />
Brüssel, vor allem aber die detailgenaue Musikalität seines Chefdirigenten<br />
Emmanuel Krivine sowie die intensive Zusammenarbeit<br />
mit herausragenden Musikerpersönlichkeiten wie Evgeny<br />
Kissin, Julia Fischer, Jean-Yves Thibaudet u.v.a. haben zum Ruf<br />
einer besonders eleganten Klangkultur des OPL beigetragen.<br />
Das bezeugt nicht zuletzt die beeindruckende Liste der Auszeichnungen<br />
für die rund 20 allein im Lauf der letzten fünf Jahre erschienenen<br />
CDs (Grand Prix Charles Cros, Victoires de la musique<br />
classique, Orphée d’Or de l’Académie <strong>du</strong> Disque Lyrique, Preis<br />
44
der Deutschen Schallplattenkritik, Télérama ffff, Pizzicato Excellentia,<br />
IRR Outstanding, BBC Music Choice sowie mehrfach<br />
Diapason d’Or, Choc <strong>du</strong> Monde de la Musique, Pizzicato Supersonic,<br />
Classica R10 u.v.a.)<br />
Mittlerweile in seiner fünften Saison als sechster Directeur Musical<br />
(nach Henri Pensis, Louis de Froment, Leopold Hager, David<br />
Shallon und Bramwell Tovey), prägt Emmanuel Krivine das OPL<br />
mit «seiner subtilen Meisterschaft der Farben, seiner geschmeidigen<br />
Phrasierung und seiner besonderen Liebe zum sinnlichen<br />
französischen Repertoire, dessen verführerische Kraft sich das<br />
Orchestre Philharmonique <strong>du</strong> Luxembourg ganz zu eigen gemacht<br />
hat» (Le Monde). Dass die Presse im OPL «ein klares<br />
und elegantes Orchester mit einer schönen Palette an Farben»<br />
(Le Figaro) sieht, liegt aber über den Zugang zum großen romantischen<br />
und klassischen Repertoire hinaus auch an der intensiven<br />
Auseinandersetzung mit Musik von Komponisten wie Iannis<br />
Xenakis (Gesamteinspielung der Orchesterwerke), Ivo Malec,<br />
Hugues Dufourt, Toshio Hosokawa, Klaus Huber, Bernd Alois<br />
Zimmermann, Helmut Lachenmann, Georges Lentz, Philippe<br />
Gaubert, Gabriel Pierné, Arthur Honegger u.v.a.<br />
Auch regelmäßige Opernpro<strong>du</strong>ktionen am Grand Théâtre de<br />
Luxembourg, Filmkonzerte wie «Live Cinema» mit der Cinémathèque<br />
de la Ville de Luxembourg, «Pops at the Phil» mit Stars<br />
wie Dionne Warwick, Maurane oder Angélique Kidjo, Open-Air-<br />
Auftritte mit Jazzgruppen und Rockbands bei der Fête de la<br />
Musique u.v.a. zeigen die Vielseitigkeit des OPL. Zu den musikalischen<br />
Partnern in der Saison 2011/12 zählen u.a. die Solisten<br />
Ian Bostridge, Julia Fischer, David Fray, Robert Levin, Camilla<br />
Nylund, Maria João Pires, Jean-Guihen Queyras, Francesco Tristano<br />
und Thomas Zehetmair sowie die Dirigenten Jiří Bělohlávek,<br />
Sir Andrew Davis, Lawrence Foster, Rafael Frühbeck de Burgos,<br />
Heinz Holliger, Peter Rundel, Vassily Sinaisky und Gast Waltzing.<br />
Neben dem breit gefächerten Repertoire und Publikum sowie<br />
der Wertschätzung <strong>du</strong>rch hochkarätige Gastinterpreten gibt es<br />
eine weitere Gemeinsamkeit des OPL und der <strong>Philharmonie</strong><br />
Luxembourg: Innovative Musikvermittlung für Kinder und Jugendliche<br />
sowie im Bereich der Erwachsenenbil<strong>du</strong>ng nimmt einen<br />
hohen Stellenwert ein. Seit 2003 organisiert das orchestereige-<br />
45
photo: Fabrice Dell'Anese<br />
Emmanuel Krivine<br />
ne Musikvermittlungsteam «login:music» Schul-, Kinder- und<br />
Familienkonzerte, Workshops, DVD-Pro<strong>du</strong>ktionen, «Taschenkonzerte»<br />
in Schulen und Krankenhäusern, die Beteiligung von Schulklassen<br />
an der Vorbereitung von Abonnementkonzerten sowie<br />
den Zyklus «dating:», der mit Hilfe von Schauspielern und multimedialer<br />
Unterstützung zur näheren Begegnung mit den Werken<br />
ausgewählter Komponisten einlädt.<br />
Mit seiner Heimat, dem Großherzogtum Luxemburg, teilt das<br />
OPL eine sehr europäische und weltoffene Haltung. Die 98 Musiker<br />
aus rund 20 Nationen (zwei Drittel stammen aus Luxemburg<br />
und seinen Nachbarländern Frankreich, Deutschland und<br />
Belgien) sind mit zahlreichen Konzerten und Aktivitäten in der<br />
gesamten Großregion präsent. Tourneen führen das Orchester<br />
darüber hinaus in zahlreiche Musikzentren Europas (u.a. Paris,<br />
46
Wien, Berlin, München, Frankfurt, Salzburg, Brüssel, Amsterdam,<br />
London, Athen, Prag, Neapel, Rom und Moskau) sowie nach<br />
Asien und in die USA. Die Konzerte des OPL werden regelmäßig<br />
vom luxemburgischen Radio 100,7 übertragen und über das<br />
Netzwerk der Europäischen Rundfunkunion (EBU) international<br />
ausgestrahlt.<br />
Das OPL wird finanziell vom Kulturministerium des Großherzogtums<br />
sowie von der Stadt Luxemburg unterstützt. Partner des<br />
OPL sind BGL BNP Paribas und HSBC sowie Arnold Kontz,<br />
Saint-Paul, Enovos, P&T, SOS Villages d’Enfants Monde, Deloitte<br />
und Croix-Rouge luxembourgeoise.<br />
IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII<br />
Emmanuel Krivine direction<br />
«Emmanuel Krivine est l’un des plus grands chefs d’orchestre<br />
de notre temps, et l’on ne doit manquer ses concerts sous<br />
aucun prétexte.» The Guardian. D’origine russe par son père<br />
et polonaise par sa mère, Emmanuel Krivine commence très<br />
jeune une carrière de violoniste. Premier prix <strong>du</strong> Conservatoire<br />
de Paris à 16 ans, pensionnaire de la Chapelle Musicale Reine<br />
Elisabeth, il étudie avec Henryk Szeryng et Yehudi Menuhin et<br />
s’impose dans les concours les plus renommés. A partir de<br />
1965, après une rencontre essentielle avec Karl Böhm, il se consacre<br />
peu à peu à la direction d’orchestre; tout d’abord comme<br />
chef invité permanent <strong>du</strong> Nouvel Orchestre Philharmonique de<br />
Radio France de 1976 à 1983 puis en tant que directeur musical<br />
de l’Orchestre National de Lyon de 1987 à 2000 ainsi que de<br />
l’Orchestre Français des Jeunes <strong>du</strong>rant onze années. En 2001<br />
Emmanuel Krivine débute une collaboration privilégiée avec<br />
l’Orchestre Philharmonique <strong>du</strong> Luxembourg dont il devient le<br />
directeur musical à partir de la saison 2006/07. Parallèlement<br />
à ses activités de chef titulaire, Emmanuel Krivine collabore régulièrement<br />
avec les plus grandes phalanges mondiales telles<br />
que les Berliner Philharmoniker, la Sächsischen Staatskapelle<br />
Dresden, le Concertgebouw d’Amsterdam, le London Symphony<br />
Orchestra, le London Philharmonic Orchestra, le Chamber Orchestra<br />
of Europe, le Mahler Chamber Orchestra, les orchestres<br />
de Boston, Cleveland, Philadelphie, Los Angeles, etc. En 2004,<br />
47
Emmanuel Krivine s’associe à la démarche originale d’un groupe<br />
de musiciens européens avec lesquels il fonde «La Chambre<br />
Philharmonique». Ensemble, ils se consacrent à la découverte<br />
et à l’interprétation d’un répertoire allant <strong>du</strong> classique au contemporain<br />
sur les instruments appropriés à l’œuvre et son époque.<br />
Pour retrouver Emmanuel Krivine au disque: l’Orchestre Philharmonique<br />
<strong>du</strong> Luxembourg enregistre pour la firme Timpani<br />
(Ropartz: La chasse <strong>du</strong> prince Arthur, Quatre Odelettes, La Cloche<br />
des morts, Quatre Poèmes, etc. – D’Indy: Poème des rivages,<br />
Diptyque méditerranéen, etc. – Récemment paru: Debussy:<br />
Tomes 1 et 2 de l’intégrale de la musique pour orchestre).<br />
IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII<br />
Emmanuel Krivine Dirigent<br />
«Emmanuel Krivine ist einer der größten Dirigenten unserer Zeit,<br />
und man sollte unter keinen Umständen eines seiner Konzerte<br />
verpassen.» The Guardian. Emmanuel Krivine, Sohn eines Russen<br />
und einer Polin, beginnt schon sehr früh seine Laufbahn<br />
als Geiger und erhält bereits mit 16 Jahren den Ersten Preis des<br />
Pariser Konservatoriums. Als Stipendiat der Chapelle Musicale<br />
Reine Elisabeth studiert er bei Henryk Szeryng und Yehudi Menuhin<br />
und überzeugt bei den renommiertesten Wettbewerben. Von<br />
1976 bis 1983 ist er ständiger Gastdirigent des Nouvel Orchestre<br />
Philharmonique de Radio France, von 1987 bis 2000 Chefdirigent<br />
des Orchestre National de Lyon sowie für zwölf Jahre Leiter des<br />
Orchestre Français des Jeunes. Emmanuel Krivine war seit 2001<br />
bevorzugter Gastdirigent des OPL und ist seit der Spielzeit<br />
2006/07 Chefdirigent und musikalischer Leiter des Orchesters.<br />
Daneben arbeitet er als Gastdirigent u.a. mit den Berliner Philharmonikern,<br />
der Sächsischen Staatskapelle Dresden, dem Royal<br />
Concertgebouw Orchestra, dem London Symphony Orchestra,<br />
dem London Philharmonic Orchestra, dem Chamber Orchestra<br />
of Europe, dem Mahler Chamber Orchestra sowie den Orchestern<br />
von Boston, Cleveland, Philadelphia und Los Angeles zusammen.<br />
Mit La Chambre Philharmonique widmet er sich seit<br />
2004 der Entdeckung und Interpretation klassischer, romantischer<br />
und zeitgenössischer Werke, aufgeführt mit Instrumenten<br />
der Epoche. Seit dem Erfolg bei La Folle Journée de Nantes<br />
49
photo: Simon Fowler<br />
Ian Bostridge<br />
2004 konnte das einzigartige Ensemble viel Anerkennung gewinnen,<br />
insbesondere <strong>du</strong>rch seine erste CD-Einspielung mit<br />
Mozarts Messe c-moll. Emmanuel Krivine spielte mit dem Orchestre<br />
Philharmonique <strong>du</strong> Luxembourg für das Label Timpani<br />
ein: Ropartz: La chasse <strong>du</strong> prince Arthur, Quatre Odelettes, La<br />
Cloche des morts, Quatre Poèmes, D’Indy: Poème des rivages,<br />
Diptyque méditerranéen u.a., Debussy: Sämtliche Orchesterwerke<br />
(zwei CDs dieser Gesamtaufnahme sind bereits erschienen).<br />
IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII<br />
Ian Bostridge ténor<br />
Ian Bostridge a effectué un post-doctorat d’histoire au Corpus<br />
Christi College d’Oxford avant de se lancer dans une vie de chanteur<br />
à part entière. Sa carrière internationale dans le domaine<br />
<strong>du</strong> lied l’a mené dans les plus grandes salles de concerts et festivals<br />
<strong>du</strong> monde (Salzbourg, Édimbourg, Munich, Vienne, Aldeburgh,<br />
Schubertiade Schwarzenberg et bien d’autres). En 2003/04,<br />
Ian Bostridge était artiste en résidence au Wiener Konzerthaus<br />
et à la Schubertiade Schwarzenberg, en 2004/05 le Concertgebouw<br />
d’Amsterdam lui a consacré une série Carte blanche en<br />
50
compagnie de Thomas Quasthoff, en 2005/06 il s’est pro<strong>du</strong>it lors<br />
d’une série Perspective au Carnegie Hall. En 2008 Ian Bostridge<br />
était artiste en résidence au Barbican Centre de Londres, en<br />
2010/11 à la <strong>Philharmonie</strong> Luxembourg, et cette saison au Wigmore<br />
Hall. Il a fait ses débuts à l’opéra dans le rôle de Lysander<br />
de A Midsummer Night’s Dream de Britten à l’Edinburgh Festival<br />
et à l’English National Opera dans le rôle de Tamino et y est<br />
retourné dans le rôle de Jupiter de Semele. Il a incarné le rôle<br />
de Quint dans la pro<strong>du</strong>ction très applaudie, mise en scène par<br />
Deborah Warner, de The Turn of the Screw de Britten au Royal<br />
Opera, où il est retourné depuis pour Caliban dans The Tempest<br />
d’Adès, Don Ottavio dans Don Giovanni sous la direction Antonio<br />
Pappano, et Vasek dans La Fiancée ven<strong>du</strong>e sous la direction de<br />
Bernard Haitink. En 1998, il a fait ses débuts aux Münchner Opern-<br />
Festspiele dans Nerone de L’Incoronazione di Poppea, avant d’interpréter<br />
Tom Rakewell dans The Rake’s Progress et The Male<br />
Chorus dans The Rape of Lucretia. Plus récemment, il a interprété<br />
les rôles de Don Ottavio au Wiener Staatoper et son premier<br />
Aschenbach dans une nouvelle pro<strong>du</strong>ction de Death in Venice<br />
(Britten) pour l’English National Opera, également présentée à<br />
La Monnaie de Bruxelles et à Luxembourg. Ses enregistrements<br />
comprennent Die schöne Müllerin de Schubert avec Graham<br />
Johnson (Gramophone Award, 1996), Tom Rakewell avec Sir John<br />
Eliot Gardiner (Grammy Award, 1999) et Belmonte avec William<br />
Christie. Sous contrat exclusif avec EMI Classics, il a enregistré<br />
des lieder de Schubert et de Schumann (Gramophone Award,<br />
1998), des mélodies anglaises et un récital de lieder de Henze<br />
avec Julius Drake, Our Hunting Fathers de Britten avec Daniel<br />
Harding, Idomeneo avec Sir Charles Mackerras, des mélodies<br />
de Janáček avec Thomas Adès, des lieder de Schubert avec Leif<br />
Ove Andsnes, Mitsuko Uchida et Antonio Pappano, des mélodies<br />
de Noel Coward avec Jeffrey Tate; des cycles de mélodies<br />
avec orchestre de Britten avec les Berliner Philharmoniker et Sir<br />
Simon Rattle, Wolf avec Pappano, des cantates de Bach avec<br />
Fabio Biondi, des airs de Händel avec Harry Bicket, Canticles et<br />
The Turn of the Screw (Gramophone Award, 2003) de Britten.<br />
Son plus récent enregistrement est l’album «Three Baroque<br />
Tenors» avec The English Concert sous la direction de Bernard<br />
51
Labadie. Il s’est pro<strong>du</strong>it en concerts avec les Berliner Philharmoniker,<br />
les Wiener Philharmoniker, le Chicago Symphony, le Boston<br />
Symphony, le London Symphony Orchestra, le London Philharmonic<br />
Orchestra, le BBC Symphony, le Rotterdam Philharmonic,<br />
le Royal Concertgebouw Orchestra, le New York Philharmonic<br />
et le Los Angeles Philharmonic, sous la direction de Sir Simon<br />
Rattle, Sir Colin Davis, Sir Andrew Davis, Seiji Ozawa, Antonio<br />
Pappano, Riccardo Muti, Mstislav Rostropovich, Daniel Barenboim,<br />
Daniel Harding et Donald Runnicles. En janvier 2010, il a<br />
chanté la création mondiale d’Opfergang de Henze avec l’Accademia<br />
Santa Cecilia à Rome sous la direction d’Antonio Pappano.<br />
En 2001, il a été nommé membre d’honneur <strong>du</strong> Corpus Christi<br />
College d’Oxford; en 2003, il a été fait Doctor honoris causa en<br />
musicologie par l’University of St Andrew’s et en 2010, il a été<br />
choisi comme membre d’honneur <strong>du</strong> St John’s College d’Oxford.<br />
En 2004, il a été fait Commandeur de l’ordre de l’Empire britannique<br />
(CBE) à l’occasion des vœux de la nouvelle année. Il réside<br />
à Londres avec son épouse, l’auteur et critique littéraire Lucasta<br />
Miller, et leurs deux enfants. www.ianbostridge.com<br />
IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII<br />
Ian Bostridge Tenor<br />
Ian Bostridge promovierte in Geschichte am Corpus Christi College,<br />
Oxford, bevor er seine hauptberufliche Laufbahn als Sänger<br />
begann. Seine internationale Lied-Karriere führte ihn seither in<br />
die weltweit bedeutendsten Konzertsäle und Festivals (Salzburg,<br />
Edinburgh, München, Wien, Aldeburgh, Schubertiade Schwarzenberg<br />
u.v.a). 2003/04 war Ian Bostridge Artist in residence am<br />
Wiener Konzerthaus und bei der Schubertiade Schwarzenberg,<br />
2004/05 widmete der Amsterdamer Concertgebouw ihm und<br />
Thomas Quasthoff eine Carte-Blanche-Reihe, 2005/06 bestritt<br />
er eine Perspective-Reihe an der Carnegie Hall. 2008 war Ian<br />
Bostridge Artist in residence am Londoner Barbican, 2010/11 an<br />
der <strong>Philharmonie</strong> Luxembourg, und in der laufenden Saison tritt<br />
er in der gleichen Eigenschaft in der Londonder Wigmore Hall<br />
auf. Sein Debüt auf der Opernbühne feierte Ian Bostridge als<br />
Lysander in Brittens A Midsummer Night’s Dream beim Edinburgh<br />
Festival. An der English National Opera debütierte er als<br />
53
54<br />
Tamino und kehrte als Jupiter in Semele an dieses Haus zurück.<br />
Er sang den Quint in Deborah Warners preisgekrönter Inszenierung<br />
von Brittens The Turn of the Screw an der Royal Opera<br />
und war dort später als Caliban in Adès The Tempest, als Don<br />
Ottavio unter Antonio Pappano und als Vasek (Die verkaufte<br />
Braut) unter Bernard Haitink zu erleben. Seinem Debüt bei den<br />
Münchner Opern-Festspielen als Nerone in L’Incoronazione di<br />
Poppea folgten Tom Rakewell (The Rake’s Progress) und The<br />
Male Chorus (The Rape of Lucretia). Jüngst gab er seinen ersten<br />
Aschenbach Death in Venise an der English National Opera und<br />
sang Don Ottavio an der Wiener Staatsoper. Aschenbach folgte<br />
dann auch im Théâtre royal de la Monnaie in Brüssel und in Luxemburg.<br />
Eine große Anzahl von Einspielungen unterstreichen<br />
die Vielseitigkeit seines Repertoires, unter anderem sind eine<br />
Aufnahme von Schuberts Die schöne Müllerin mit Graham Johnson<br />
(Gramophone Award 1996) sowie als Tom Rakewell unter<br />
Sir John Eliot Gardiner (Grammy Award 1999) und Belmonte<br />
unter William Christie zu nennen. Im Rahmen seines Exklusivvertrags<br />
mit EMI Classics hat er Lieder von Schubert und Schumann<br />
(Gramophone Award 1998), englische Lieder und ein Henze<br />
gewidmetes Récital mit Julius Drake, Brittens Our Hunting<br />
Fathers mit Daniel Harding aufgenommen. Außerdem sind bei<br />
demselben Label Idomeneo mit Sir Charles Mackerras, Lieder<br />
von Janáček mit Thomas Adès, Lieder von Schubert mit Leif Ove<br />
Andsnes, Mitsuko Uchida und Antonio Pappano, Lieder von Noel<br />
Coward mit Jeffrey Tate, Orchesterzyklen von Benjamin Britten<br />
mit den Berliner Philharmonikern unter Sir Simon Rattle, Hugo<br />
Wolf mit Antonio Pappano, Bach-Kantaten mit Fabio Biondi, Arien<br />
von Händel mit Harry Bicket, Brittens Canticles und The Turn of<br />
the Screw (Gramophone Award 2003). Seine jüngste Einspielung<br />
ist das Album «Three Baroque Tenors» mit The English Concert<br />
unter Bernard Labadie. Als Konzertsänger arbeitet Ian Bostridge<br />
mit namhaften internationalen Orchestern, darunter die Berliner<br />
und Wiener Philharmoniker, Chicago Symphony, Boston Symphony,<br />
London Symphony, London Philharmonic, BBC Symphony,<br />
Rotterdam Philharmonic, Royal Concertgebouw Orchestra, New<br />
York Philharmonic und Los Angeles Philharmonic unter der Leitung<br />
von so renommierten Dirigenten wie Sir Simon Rattle,
Sir Colin Davis, Sir Andrew Davis, Seiji Ozawa, Antonio Pappano,<br />
Riccardo Muti, Mstislav Rostropovich, Daniel Barenboim, Daniel<br />
Harding und Donald Runnicles. 2010 sang Ian Bostridge die Uraufführung<br />
von Henzes Opfergang mit dem Orchestra dell’Accademia<br />
Nazionale di Santa Cecilia unter Antonio Pappano. 2001<br />
wurde Ian Bostridge seiner Alma mater, dem Corpus Christi College<br />
in Oxford, zum Ehrenmitglied, 2003 von der St Andrew’s<br />
University zum Ehrendoktor für Musik und 2010 vom St John’s<br />
College Oxford zum Ehrenmitglied ernannt. Seit 2004 ist er Companion<br />
of the Order of the British Empire. Ian Bostridge ist mit<br />
der Autorin und Literaturkritikerin Lucasta Miller verheiratet und<br />
lebt mit ihr sowie mit ihren beiden Kindern in London.<br />
www.ianbostridge.com<br />
IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII<br />
Michael Schneider orgue<br />
Originaire de Deidenberg, l’organiste Michael Schneider a commencé<br />
sa formation à l’Akadamie der Deutschsprachigen Gemeinschaft,<br />
où il a étudié entre autres auprès d’Henrike Jardon. Au<br />
Conservatoire de Verviers, il a ensuite étudié le piano sous la<br />
direction de Guido Jardon, avant de suivre l’enseignement de<br />
Juliette Longrée-Poumay au Conservatoire Royal de Liège, d’où<br />
il sort avec un Premier Prix. Michael Schneider se forme parallèlement<br />
à l’orgue au Conservatoire Royal de Liège dans la<br />
classe d’Anne Froidebise (Premier Prix en 2001) et au Conservatoire<br />
d’Esch-sur-Alzette auprès de Carlo Hommel (Diplôme<br />
supérieur en 2003), formation parachevée en 2005 à la Hochschule<br />
für Musik und Darstellende Kunst de Francfort auprès de Martin<br />
Lücker. En 2007, il termine ses études dans le même établissement<br />
par un diplôme en pratique sur instruments historiques.<br />
De 2001 à 2009, Michael Schneider a été organiste titulaire de<br />
la Cathédrale de Malmedy et chef de la Chorale Royale Caecilia.<br />
En 2007, il est nommé professeur à l’École de Musique des Cantons<br />
de Clervaux. Michael Schneider est lauréat de plusieurs<br />
concours internationaux (dont le Bachpreis Wiesbaden et le Hermann-Schroeder-Wettbewerb)<br />
et se pro<strong>du</strong>it en soliste et en musique<br />
de chambre. Ses concerts le mènent à travers l’Europe<br />
et les États-Unis.<br />
57
58<br />
IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII<br />
Michael Schneider Orgel<br />
Der aus Deidenberg stammende Organist Michael Schneider<br />
begann seine Ausbil<strong>du</strong>ng an der Akadamie der Deutschsprachigen<br />
Gemeinschaft, wo er u.a. den Unterricht von Henrike Jardon<br />
besuchte. Am Konservatorium von Verviers führte er sein Klavierstudium<br />
unter der Leitung von Guido Jardon weiter, bevor er<br />
schließlich am Königlichen Konservatorium von Lüttich in die<br />
Klasse von Juliette Longrée-Poumay aufgenommen wurde, wo<br />
er einen Ersten Preis mit Auszeichnung erhielt. Michael Schneider<br />
verfolgt gleichzeitig eine Ausbil<strong>du</strong>ng zum Organisten am Königlichen<br />
Konservatorium Lüttich in der Klasse von Anne Froidebise<br />
(Erster Preis 2001) und am Konservatorium Esch-sur-Alzette bei<br />
Carlo Hommel (Diplôme supérieur 2003), die er 2005 an der<br />
Hochschule für Musik und Darstellende Kunst Frankfurt am<br />
Main bei Martin Lücker abschloss. 2007 beendete er sein Studium<br />
mit dem Diplom in Historischer Aufführungspraxis an der<br />
gleichen Hochschule. Von 2001 bis 2009 war Michael Schneider<br />
Titular-Organist der Kathedrale von Malmedy und Leiter des<br />
Chors Royale Caecilia. 2007 erhiellt er einen Lehrauftrag an der<br />
École de Musique des Cantons de Clervaux. Michael Schneider<br />
ist Preisträger mehrerer internationaler Wettbewerbe (u.a. Bachpreis<br />
Wiesbaden, Hermann-Schroeder-Wettbewerb) und gibt<br />
Konzerte als Solist und Kammermusiker. Seine Konzerte führten<br />
ihn <strong>du</strong>rch Europa und in die USA.
IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII LUXEMBOURG FESTIVAL<br />
Prochain concert «Luxembourg Festival» à la <strong>Philharmonie</strong><br />
Nächstes «Luxembourg Festival»-Konzert in der <strong>Philharmonie</strong><br />
Next «Luxembourg Festival» concert at the <strong>Philharmonie</strong><br />
Samedi / Samstag / Saturday 19.11.2011 20:00<br />
Grand Auditorium<br />
«Traveller»<br />
Anoushka Shankar sitar<br />
Sandra Carrasco vocals<br />
Pirashanna Thevaraja Indian percussion<br />
«El Piraña» (Israel Suárez) flamenco percussion<br />
Sanjeev Shankar shehnai<br />
Melon Jimenez flamenco guitar<br />
IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII LUXEMBOURG FESTIVAL<br />
Prochain événement «Luxembourg Festival» au Grand Théâtre<br />
Nächste «Luxembourg Festival»-Veranstaltung im Grand Théâtre<br />
Next «Luxembourg Festival» event at the Grand Théâtre<br />
Dimanche / Sonntag / Sunday 27.11.2011 11:00<br />
Grand Théâtre de Luxembourg – Grande Salle<br />
«Deca Dance»<br />
Batsheva Ensemble<br />
avec 16 danseurs<br />
Ohad Naharin chorégraphie<br />
Rakefet Levy costumes<br />
Avi Yona Bueno (Bambi) lumières<br />
Musique de Habib Alla Jamal, Shama Khader, Antonio Vivaldi,<br />
John Zorn, Carl Orff, Arvo Pärt, Livingston & Evans Ray, Paul<br />
Smadbeck, chansons extraites de Cha-Cha de Amor, rythmes<br />
et instruments africains, chansons traditionnelles adaptées<br />
par Dick Dale…<br />
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IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII L'ORCHESTRAL<br />
Prochains concerts <strong>du</strong> cycle «L’Orchestral»<br />
Nächste Konzerte im Zyklus «L’Orchestral»<br />
Next concerts in the cycle «L’Orchestral»<br />
Option B<br />
Mercredi / Mittwoch / Wednesday 07.03.2012 20:00<br />
Grand Auditorium<br />
Philharmonia Orchestra London<br />
Esa-Pekka Salonen direction<br />
Leila Josefowicz violon<br />
Jean Sibelius: La fille de Pohjola (Pohjolas Tochter) op. 49<br />
Esa-Pekka Salonen: Violin Concerto<br />
Ludwig van Beethoven: Symphonie N° 7<br />
Vendredi / Freitag / Friday 16.03.2012 20:00<br />
Grand Auditorium<br />
Orchestre Philharmonique <strong>du</strong> Luxembourg<br />
Emmanuel Krivine direction<br />
Maria João Pires piano<br />
Wolfgang A. Mozart: Konzert für Klavier und Orchester N° 20<br />
Anton Bruckner: Symphonie N° 4 («Romantische»)<br />
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La plupart des programmes <strong>du</strong> <strong>soir</strong> de la <strong>Philharmonie</strong> sont<br />
disponibles avant chaque concert en version <strong>PDF</strong> sur le site<br />
www.philharmonie.lu<br />
Die meisten Abendprogramme der <strong>Philharmonie</strong> finden<br />
Sie schon vor dem jeweiligen Konzert als Web-<strong>PDF</strong> unter<br />
www.philharmonie.lu<br />
your comments are welcome on<br />
www.facebook.com/philharmonie<br />
Impressum<br />
© <strong>Philharmonie</strong> Luxembourg 2011<br />
Damien Wigny, Président<br />
Matthias Naske, Directeur Général<br />
Responsable de la publication: Matthias Naske<br />
Photo <strong>Philharmonie</strong>: Antoine Huot<br />
Design: Pentagram Design Limited<br />
Print Management: print solutions, Luxembourg<br />
Tous droits réservés.<br />
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