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<strong>Projet2</strong>:<strong>Mise</strong> <strong>en</strong> <strong>page</strong> 1 28/09/2009 12:58 Page 1
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JDT200-P03-Edito - OK TP:JDT193 29/09/2009 12:12 Page 3<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des Télécoms est une<br />
publication de Télécom Presse,<br />
66-72, rue Marceau, 93100 Montreuil<br />
Tél. : 01 41 58 58 20<br />
Fax : 01 48 58 55 34<br />
S.a.r.l. au capital de 8 000 euros<br />
Siège social :<br />
66-72, rue Marceau, 93100 Montreuil<br />
N° de commission paritaire : 0309T84383<br />
Rédaction<br />
Directeur de la rédaction et rédacteur <strong>en</strong><br />
chef Ariel Gomez (+33(0)1 41 58 59 24).<br />
E-mail : ariel.gomez@jdt.fr<br />
<strong>Journal</strong>iste<br />
Thomas Pagbé (+33(0)1 41 58 59 29).<br />
E-mail : thomas.pagbe@jdt.fr<br />
Ont collaboré à ce numéro :<br />
Driss Abdi, Flor<strong>en</strong>ce Puybareau,<br />
Hervé Reynaud, GC<br />
Direction artistique<br />
Guillaume <strong>Des</strong>noyers<br />
Rédacteurs-graphistes<br />
Christophe Monfort, B<strong>en</strong>oît Maurice<br />
Publicité<br />
Directeur de publicité<br />
Miguel Mato<br />
Miguel@microscoop.com<br />
Tél : 01 41 58 58 23<br />
Directeur de cli<strong>en</strong>tèle<br />
Bernard Bibas<br />
Bernard.bibas@jdt.fr<br />
Tél : 01 41 58 59 23<br />
Fax publicité : 01 48 58 55 34<br />
Administration/comptabilité<br />
Chrystèle Bono<br />
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Abonnem<strong>en</strong>ts<br />
DIP-<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des Télécoms<br />
Adri<strong>en</strong>ne Houssin,<br />
Mail : adri<strong>en</strong>ne.houssin@dipinfo.fr<br />
20, quai de la Marne,<br />
75164 Paris Cedex 19.<br />
Tél. : 01 44 84 85 18.<br />
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Abonnem<strong>en</strong>t (1 an ) : 68 € TTC.<br />
Directeur de la publication : Ariel Gomez<br />
Actionnaires : Microscoop, Ariel Gomez<br />
France Telecom,<br />
quelles responsabilités ?<br />
La hantise de la presse papier, c’est de publier des informations obsolètes dès leur<br />
parution <strong>en</strong> raison des délais de bouclage. En l’occurr<strong>en</strong>ce, un tel souci semble<br />
bi<strong>en</strong> dérisoire au regard du chiffre qu’il s’attache à vouloir juste : celui des salariés<br />
de France Telecom qui ont choisi de se donner la mort parce qu’ils ne supportai<strong>en</strong>t<br />
plus l’<strong>en</strong>fer quotidi<strong>en</strong> qu’était dev<strong>en</strong>u leur lieu de travail. Ce chiffre était de 24 à la clôture<br />
de notre édition, soit un de plus qu’après l’annonce des mesures « d’apaisem<strong>en</strong>t »<br />
dévoilées par la direction du groupe. <strong>Des</strong> mesures dont la première, le gel de la mobilité<br />
jusqu’à fin octobre, ferait presque rire tellem<strong>en</strong>t elle semble dérisoire et inappropriée<br />
face à la gravite de la situation. Tout comme pourrait faire rire le paradoxe des salariés<br />
d’Orange qui refus<strong>en</strong>t la mobilité.<br />
Lorsqu’une, voire deux, trois ou quatre personnes sur 100 000 – et qui travaill<strong>en</strong>t dans la<br />
même <strong>en</strong>treprise – mett<strong>en</strong>t fin à leurs jours, il est permis de p<strong>en</strong>ser que la pluralité des<br />
raisons joue à plein, et que les conditions de travail ne peuv<strong>en</strong>t être considérées que<br />
comme « l’une des causes probables ». Mais lorsqu’on se jette par la f<strong>en</strong>être de son<br />
bureau, lorsqu’on se plante un couteau dans le v<strong>en</strong>tre <strong>en</strong> pleine réunion, ou lorsqu’on<br />
avale une forte dose de barbituriques sur son lieu travail ; le doute n’est plus permis.<br />
Là, c’est le travail, ou plutôt les conditions de travail, qui tu<strong>en</strong>t.<br />
<strong>Le</strong>s 24 suicidés chez l’opérateur historique ne sont que la « partie visible » de l’iceberg.<br />
L’ampleur du drame qui se joue – presque <strong>en</strong> sil<strong>en</strong>ce – sous la surface a de quoi donner<br />
des frissons. D’après les chiffres avancés par la CFE-CGC-Unsa, le nombre de jours<br />
d’abs<strong>en</strong>ce par an atteint 1,9 million. Pas moins de 60 % des salariés du groupe sont<br />
concernés. <strong>Le</strong> nombre de jours de congés maladie supérieurs à 90 jours pour, <strong>en</strong>tre<br />
autres, dépressions et psychothérapies, se compte par milliers.<br />
Face à cette hécatombe – et cet énorme gâchis humain – on doit se poser des questions<br />
sur les causes et sur les responsabilités. Dans les causes, la pression perman<strong>en</strong>te qui<br />
conduit les salariés au bord du gouffre – et au-delà - a un nom que les prudhommes et<br />
la justice ordinaire connaiss<strong>en</strong>t bi<strong>en</strong> : cela s’appelle le harcèlem<strong>en</strong>t moral. C’est un délit.<br />
Dans les responsabilités, il y a d’abord une responsabilité morale qui incombe de facto<br />
au responsable de la politique de l’<strong>en</strong>treprise.<br />
Il y a égalem<strong>en</strong>t lieu de se demander si l’affaire ne recouvre pas, par la gravité de ses<br />
conséqu<strong>en</strong>ces et par la causalité directe de ses effets, une dim<strong>en</strong>sion de responsabilité<br />
pénale. Curieusem<strong>en</strong>t, alors que responsables politiques et syndicaux hurl<strong>en</strong>t à la mort<br />
et demand<strong>en</strong>t des têtes pour beaucoup moins que cela, on n’a pas <strong>en</strong>t<strong>en</strong>du grand monde<br />
poser la question d’une démission du PDG du groupe France Telecom.<br />
Interrogés sur la question, certains syndicats évoqu<strong>en</strong>t de manière embarrassée la<br />
« difficulté à prouver le harcèlem<strong>en</strong>t moral devant les tribunaux ». D’autres,<br />
reconnaiss<strong>en</strong>t, mais <strong>en</strong> « off », que cette discrétion des représ<strong>en</strong>tants syndicaux ne<br />
serait pas étrangère aux élections à v<strong>en</strong>ir pour les postes d’administrateurs réservés<br />
aux syndicats, de beaux postes avec gros salaires et nombreux avantages à la clé.<br />
Sordide dilemme.<br />
Ariel Gomez,<br />
directeur de la rédaction,<br />
rédacteur <strong>en</strong> chef<br />
3 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°200 Octobre 2009
JDT200-P04-05 Sommaire OK AG:JDT193 28/09/2009 19:58 Page 4<br />
N°200<br />
Sommaire<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°200 Octobre 2009<br />
4<br />
Dernière heure<br />
Pour le 2 ème trimestre de son exercice fiscal, RIM, le<br />
fabricant du BlackBerry déçoit. <strong>Le</strong> constructeur réalise<br />
un chiffre d’affaires (CA) de 3,53 milliards de<br />
dollars, un résultat <strong>en</strong> hausse de 37 % par rapport à<br />
l’année dernière, à trimestre comparable, mais inférieur<br />
aux estimations (3,63 milliards). <strong>Le</strong> bénéfice du<br />
groupe s’inscrit égalem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>-deçà du cons<strong>en</strong>sus.<br />
<strong>Le</strong>s 475,6 millions de dollars <strong>en</strong>grangés par le canadi<strong>en</strong><br />
représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t un gain de 0, 83 dollar par action<br />
contre 1 dollar att<strong>en</strong>du par les analystes. RIM avait<br />
quant à lui tablé sur un CA de 3,85 milliards de<br />
dollars et 1,05 dollar par action. Confronté à une<br />
sévère concurr<strong>en</strong>ce sur le secteur des smartphones,<br />
notamm<strong>en</strong>t de la part de l’iPhone d’Apple, le groupe<br />
canadi<strong>en</strong>, reconnu pour son service de<br />
messagerie, t<strong>en</strong>te de rompre ave son<br />
image strictem<strong>en</strong>t professionnelle <strong>en</strong><br />
lançant des combinés <strong>en</strong> direction du<br />
grand public. RIM déti<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>t<br />
son propre kiosque d’applications,<br />
Blackberry<br />
App World.<br />
SFR ne pourra plus rev<strong>en</strong>diquer la<br />
propriété du mot « texto ». La cour<br />
d’appel de Paris vi<strong>en</strong>t de confirmer<br />
le jugem<strong>en</strong>t du tribunal d’instance, qui<br />
niait le statut de marque au vocable « texto ». La<br />
plainte déposée <strong>en</strong> 2001 par l’opérateur contre la<br />
société « One texto », sise à Marseille, visait à faire<br />
condamner pour contrefaçon l’<strong>en</strong>treprise phocé<strong>en</strong>ne,<br />
spécialisée dans les SMS publicitaires. La société<br />
One texto s’est quant à elle félicitée de cette décision.<br />
« Maint<strong>en</strong>ant, tout le monde pourra utiliser le<br />
mot Texto comme il l’<strong>en</strong>t<strong>en</strong>dra » a indique l’avocate<br />
de la société marseillaise au Monde. SFR a égalem<strong>en</strong>t<br />
été condamné à verser la somme de 10 000<br />
euros à « One texto », 10 000 euros à son gérant et<br />
devra égalem<strong>en</strong>t retirer la m<strong>en</strong>tion « marque déposée<br />
» accolée près du mot « texto » sur ses compagnes<br />
publicitaires.<br />
La justice vi<strong>en</strong>t de donner raison à Kleema,<br />
opérateur virtuel « ethnique ». <strong>Le</strong> MVNO, opposé à<br />
l’opérateur marocain Wana, avait dû constater une<br />
coupure de son service d’appels illimités vers le<br />
Maroc. L’opérateur hôte, Wana, avait rompu son<br />
contrat – courant jusqu’à 2011- avec Kleema après<br />
avoir invoqué un non-respect par ce dernier de ses<br />
obligations contractuelles. Une rupture à l’origine de<br />
la plainte de Kleema. Conformém<strong>en</strong>t à la décision de<br />
justice, Wana a rétabli partiellem<strong>en</strong>t le réseau du<br />
MVNO. La justice devrait par la suite se prononcer<br />
sur la nature du litige.<br />
<strong>Le</strong>s équipes de RD d’Alcatel Luc<strong>en</strong>t Bell Labs<br />
vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t de battre un record du monde de vitesse de<br />
transmission optique <strong>en</strong> réussissant une transmission,<br />
dans des conditions de laboratoire, à la vitesse<br />
ahurissante de 100 Petabits par seconde, soit 100<br />
millions de Gigabit par seconde ou <strong>en</strong>core l’équival<strong>en</strong>t<br />
de 400 DVD par seconde) sur une distance de<br />
7000 kilomètres.<br />
Infrastructures<br />
24 Actualité<br />
<strong>Le</strong> Grand Emprunt au secours de TIC<br />
26 Compte r<strong>en</strong>du<br />
Broadband World Forum<br />
30 Reportage<br />
<strong>Le</strong> futur mobile vu par Qualcomm<br />
Opérateurs<br />
32 Actualité<br />
Vague de suicides chez France Telecom : les raisons d’un drame<br />
Equipem<strong>en</strong>ts<br />
36 Actualité<br />
Un pôle télécoms-data autour de Siem<strong>en</strong>s Enterprise Communications<br />
Aastra résiste bi<strong>en</strong> et innove<br />
38 Point Marché<br />
Netbooks 3G : l’av<strong>en</strong>ir leur apparti<strong>en</strong>t<br />
Services<br />
40 Actualité<br />
Completel lance la fibre au prix du DSL pour les PME<br />
PMR : le SNIR ira devant le conseil d’Etat<br />
44 Point Marché<br />
Flotte de mobiles : des offres sur-mesure chez les opérateurs
JDT200-P04-05 Sommaire OK AG:JDT193 28/09/2009 19:58 Page 5<br />
Evénem<strong>en</strong>t<br />
P.6 :<br />
IP<br />
Converg<strong>en</strong>ce<br />
édition 2009<br />
On le prévoyait comme le r<strong>en</strong>dez-vous<br />
qui permettrait à l’<strong>en</strong>semble du secteur<br />
de faire un point sur un possible<br />
mouvem<strong>en</strong>t de sortie de crise, or, voilà<br />
que, l’actualité aidant, l’édition 2009 d’IP<br />
Converg<strong>en</strong>ce sera probablem<strong>en</strong>t celle de<br />
la grande vitrine possible pour les offres<br />
dites « anti grippe A » ou <strong>en</strong>core des<br />
offres « PCA », pour plan de continuité<br />
d’activité.<br />
EVÈNEMENT<br />
SPÉCIAL MAROC<br />
P.22 : <strong>Le</strong> Maroc mise sur<br />
les télécoms pour accélérer<br />
sa croissance<br />
Nouveautés Produits<br />
<strong>Le</strong>s g<strong>en</strong>s & les chiffres<br />
48 Interview<br />
Pierre Danon, P-dg du groupe Numericable<br />
« <strong>Le</strong> déploiem<strong>en</strong>t de la fibre est un sujet politique »<br />
50 Point de vue/idées<br />
<strong>Le</strong> télétravail : comm<strong>en</strong>t pér<strong>en</strong>niser les services réseau et applicatifs ?<br />
iPhone : un nouveau chall<strong>en</strong>ger <strong>en</strong> <strong>en</strong>treprise ?<br />
Réduire le CAPEX et l’OPEX par l'optimisation du réseau<br />
Pourquoi une « Dual strategy » pour les opérateurs télécoms des pays émerg<strong>en</strong>ts ?<br />
<strong>Le</strong> télé-<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t, un espoir pour l’Afrique ?<br />
56 Nominations<br />
<strong>Le</strong>s mouvem<strong>en</strong>ts du mois dans les <strong>en</strong>treprises du secteur.<br />
60 HTC Snap<br />
Très proche par sa forme du Blackberry, le HTC<br />
Snap offre dans un gabarit slim, logeable dans<br />
une poche de chemise <strong>en</strong> smartphone léger et<br />
doté d’une belle autonomie. Mais de progrès<br />
sont à faire du côté de l’ergonomie. A revoir <strong>en</strong><br />
version 6.5 ?<br />
63 Samsung Galaxy<br />
Avec le Samsung Galaxy, le fabricant livre un<br />
smartphone assez réussi. Fluidité de l’écran<br />
tactile et Android Market – le kiosque<br />
d’applications de Google - constitu<strong>en</strong>t les<br />
points forts d’un mobile desservi par une<br />
appar<strong>en</strong>ce peu recherchée.<br />
65 Polycom<br />
<strong>Le</strong> VVX 1500 de Polycom se prés<strong>en</strong>te avant<br />
tout comme une solution de<br />
visioconfér<strong>en</strong>ce personnelle peu onéreuse,<br />
compatible SIP et capable d’accueillir des<br />
applications tierces.<br />
5 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°200 Octobre 2009
JDT200-P06-08-PreviewIP Conv OK TP:JDT193 28/09/2009 16:44 Page 6<br />
Évènem<strong>en</strong>t<br />
Preview ip converg<strong>en</strong>ce<br />
Par Ariel Gomez et Thomas Pagbe<br />
IP CONVERGENCE Un salon au cœur d<br />
On le prévoyait comme le r<strong>en</strong>dez-vous qui permettrait à l’<strong>en</strong>semble du secteur de faire un<br />
point sur un possible mouvem<strong>en</strong>t de sortie de crise, or, voilà que, l’actualité aidant,<br />
l’édition 2009 d’IP Converg<strong>en</strong>ce sera probablem<strong>en</strong>t celle de la grande vitrine possible pour les<br />
offres dites « anti grippe A » ou <strong>en</strong>core des offres « PCA », pour plan de continuité d’activité.<br />
Que la pandémie se décl<strong>en</strong>che ou pas, le risque de sa surv<strong>en</strong>ue aura eu le mérite de rappeler à<br />
tout un chacun à quel point les TIC sont un secteur hautem<strong>en</strong>t stratégique de l’économie : <strong>en</strong><br />
temps normal, elles serv<strong>en</strong>t de support aux échanges qui sont à la base de notre société et de<br />
notre économie ; <strong>en</strong> temps de crise, elles fourniss<strong>en</strong>t les outils nécessaires pour pallier la<br />
possibilité de se déplacer physiquem<strong>en</strong>t et de se r<strong>en</strong>contrer. Certes, quelques une des ces offres<br />
« PCA » ne sont jamais qu’un avatar marketing d’offres déjà existantes, il n’empêche que le<br />
spectre d’une pandémie à grande échelle aura l’avantage de remettre au c<strong>en</strong>tre de toutes les<br />
préoccupations toutes ces solutions de travail à distance et de travail collaboratif dont l’étude<br />
att<strong>en</strong>tive par les <strong>en</strong>treprises et administrations, sans la pression immédiate de la nécessité,<br />
était toujours remise à plus tard. Ainsi, audio et visio-confér<strong>en</strong>ce, web confer<strong>en</strong>cing, VPN, cloud<br />
computing, offres et applications de mobilité risqu<strong>en</strong>t donc ainsi de faire l’objet d’une<br />
att<strong>en</strong>tion et d’une demande immédiates. Mais l’actualité d’IP Converg<strong>en</strong>ce 2009, ce n’est pas<br />
que les offres PCA. C’est dans cette énorme caisse de résonance dédiés aux communications<br />
d’<strong>en</strong>treprise que Microsoft, avec son écosystème de part<strong>en</strong>aires, prés<strong>en</strong>te la version 6.5 de<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°200 Octobre 2009<br />
6
JDT200-P06-08-PreviewIP Conv OK TP:JDT193 29/09/2009 15:15 Page 7<br />
r d’un secteur stratégique<br />
Windows Mobile ; une nouvelle plate-forme qu’on verra notamm<strong>en</strong>t se matérialiser à travers<br />
les vastes gammes de terminaux que prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t Samsung, Acer, HTC, Toshina et Sony Ericsson,<br />
pour ne citer que ceux-là pour le mom<strong>en</strong>t. <strong>Le</strong> géant de Redmont devrait égalem<strong>en</strong>t annoncer<br />
des nouveautés <strong>en</strong> matière de communications unifiés. D’autres nouveautés de taille auront<br />
égalem<strong>en</strong>t pour cadre l’édition 2009 d’IP Converg<strong>en</strong>ce, dont, <strong>en</strong>tre autres, l’annonce par<br />
Bouygues Telecom d’un part<strong>en</strong>ariat avec Alcatel Luc<strong>en</strong>t pour faire offre commune dans le fixe,<br />
ou <strong>en</strong>core celle de Completel, qui propose désormais aux PME et TPE une connexion <strong>en</strong> fibre<br />
optique au prix du DSL. Autant d’annonces qui devrai<strong>en</strong>t singulièrem<strong>en</strong>t rebattre les cartes du<br />
secteur pour la fin de l’année et le début 2010. ■<br />
7 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°200 Octobre 2009
JDT200-P06-08-PreviewIP Conv OK TP:JDT193 28/09/2009 16:45 Page 8<br />
Évènem<strong>en</strong>t<br />
Preview ip converg<strong>en</strong>ce<br />
Liste des exposants<br />
01 INFORMATIQUE (PARTENAIRE PRESSE)<br />
2LJ (H41)<br />
720° (F84/G85)<br />
ACROPOLIS TELECOM (F34/G35)<br />
ACTORS SOLUTIONS (PARTENAIRE)<br />
ADD.SCAN / PIDION (C29)<br />
ADEPT TELECOM (G73)<br />
ADM 21 (D37)<br />
AIRRIA (G91/H82)<br />
ALCATEL-LUCENT (D64/F65)<br />
ALLNET GMBH (D42/E41)<br />
ALTITUDE TELECOM (D74/F79)<br />
ANATOLE (G69)<br />
ARROW ECS NETWORKS & SECURITY (C91)<br />
ARSEG INFO (PARTENAIRE)<br />
ARTELCOM (C76/D77)<br />
ATELIER (L’) (PARTENAIRE PRESSE)<br />
ATELIERS SANS FRONTIERES (G28/H29-PARTE-<br />
NAIRE)<br />
ATEMATION (B81)<br />
ATHESI / M3 MOBILE (E50)<br />
ATOS WORLDLINE (B71)<br />
ATS STUDIOS (C60/D61)<br />
ATTI (C76/D77)<br />
AUDIM (B60)<br />
AUDIOCODES (B81)<br />
AVAYA (C91)<br />
AVIENTIA (B54/C53)<br />
AVNET MEMEC FRANCE (D52/E53)<br />
BFI OPTILAS (D40)<br />
BFM (PARTENAIRE PRESSE)<br />
BLUE JIMP, SIP COMMUNICATOR (G44)<br />
BOUYGUES TELECOM (D80/F87)<br />
BROCADE (G50/H51)<br />
CASTEL (G84/H85)<br />
CB NETWORKS (F46/G47)<br />
CBS INTERACTIVE (PLATEAU TV)<br />
CELYA (G79)<br />
CHEF D’ENTREPRISE / E-COMMERCE /<br />
RELATION CLIENT (PARTENAIRE PRESSE)<br />
CISCO (F52/G53)<br />
CLUB OPTIQUE (B90)<br />
CNET DIRECT (PARTENAIRE)<br />
COLT TELECOMMUNICATIONS FRANCE<br />
(F50/G51)<br />
COMMEND FRANCE (G46/H47)<br />
COMPLETEL (B70/C73)<br />
CONNECT DATA (E52)<br />
CONVERGENCE BUSINESS (C66/D67)<br />
CORTADO (F70)<br />
CRESTEL (D33)<br />
CROISSANCE ACTUALITES (PARTENAIRE PRESSE)<br />
CXR ANDERSON JACOBSON (G40)<br />
CYCOS (D66)<br />
DATA COLLECTION (PARTENAIRE PRESSE)<br />
DATA VOICE CABLING (D81)<br />
DAXIUM (F53)<br />
DEVERYWARE (C64/D65)<br />
DEVOLO (C87)<br />
DISCOFONE (G73)<br />
DISKEEPER (B35)<br />
DISTRIWAN (D46/E47)<br />
EGILIA (F44)<br />
ELEXO (F66/G67)<br />
ENFORA (E33)<br />
ENTERASYS (D66)<br />
ERCO & GENER (E33)<br />
ERCOM (B40/C40/D41)<br />
ETUI RATIONNEL (L’) (A40/B41)<br />
EVERCOM (H39)<br />
EXPRIMM’IT (F67)<br />
FICOME (D81)<br />
FLUKE NETWORKS (F72)<br />
GENESYS CONFERENCING (B85)<br />
GEOCONCEPT (E58)<br />
GEOPHONE (A46/B47)<br />
GEOTEK (A46/B47)<br />
GIGA CONCEPT (F31)<br />
GLOBAL CONCEPT (C48/D47)<br />
GLOBAL CROSSING (F40/G41)<br />
GLOBAL KNOWLEDGE (G30)<br />
GLOBAL SECURITY MAG (PARTENAIRE PRESSE)<br />
GN NETCOM (F59)<br />
GPO (PARTENAIRE PRESSE)<br />
GROUPE PROFING EDITIONS (PARTENAIRE<br />
PRESSE)<br />
GROUPE SETEC (IT.CAL & SAGATEL) (H79)<br />
HARRIS INTERACTIVE (EX NOVATRIS) (PARTENAIRE)<br />
HUB TELECOM (C58/D59)<br />
I ENTREPRISE (PARTENAIRE PRESSE)<br />
IBELEM (B40/C40/D41)<br />
IBM FRANCE (B29)<br />
IC TELECOM (B87)<br />
IER (E38-F39)<br />
ILEXIA (H89-PARTENAIRE PRESSE)<br />
IMAGO (B85)<br />
INDUSTRIE ET TECHNOLOGIES (PARTENAIRE<br />
PRESSE)<br />
INEO COM GDF SUEZ (D64/F65)<br />
INFORMATICA (G45)<br />
INFOVISTA (D95)<br />
INNES (B54/C53)<br />
INTERMEC TECHNOLOGIES (E38/F53)<br />
INVESTITEL (B75)<br />
IP-EXPERTS (G52/H53)<br />
IT CHANNEL INFO (PARTENAIRE PRESSE)<br />
ITC SYSTEMES - ARIANE RESEAUX ET<br />
TELECOMS (D81)<br />
ITR MANAGER (PARTENAIRE PRESSE)<br />
ITR MOBILES (PARTENAIRE PRESSE)<br />
ITRNEWS (PARTENAIRE PRESSE)<br />
J3TEL (F72)<br />
KERLINK (B54/C53)<br />
KEYYO (G82/H83)<br />
KNK (E38/F39)<br />
KONFTEL (G86)<br />
L’INFORMATICIEN (PARTENAIRE PRESSE)<br />
L’USINE NOUVELLE (PARTENAIRE PRESSE)<br />
LE JOURNAL DES TELECOMS (PARTENAIRE<br />
PRESSE)<br />
LE MOCI (PARTENAIRE PRESSE)<br />
LE NOUVEL ECONOMISTE (PARTENAIRE PRESSE)<br />
LEMAGIT (PARTENAIRE PRESSE)<br />
LEONIX (C93)<br />
LES ECHOS (PARTENAIRE PRESSE)<br />
LINKCOM (F93)<br />
LOGIC INSTRUMENT (C34)<br />
LOGICOM LG NORTEL (F64/G65)<br />
LOGMEIN (F51)<br />
MAG SECURS (PARTENAIRE PRESSE)<br />
MASTERNAUT (C58/D59)<br />
MGCE (F59)<br />
MICROSENS (B86)<br />
MICROSOFT FRANCE (B40/C40/D41)<br />
MITEL NETWORKS (F60/G61)<br />
MOBELEC / PSION TEKLOGIX (C30)<br />
MOBILIS (B34)<br />
MOTION COMPUTING FRANCE (B28)<br />
MPLC TECHNOLOGIES (F93)<br />
NEC - PHILIPS (D58/E57)<br />
NEC COMPUTERS (D58/E57)<br />
NEO TELECOMS (G80/H81)<br />
NERIM (H72/G60)<br />
NETMEDIAEUROPE (PARTENAIRE PRESSE)<br />
NETWORK INSTRUMENTS (B77)<br />
NEWZY (PARTENAIRE PRESSE)<br />
NEXTIRAONE (C86/D87)<br />
NIJI SA (G74/H75)<br />
NOGEMA INGENIERIE (A46/B47)<br />
NOMADIC SOLUTIONS (A46/B47)<br />
NOMATTITUDE (A46/B47)<br />
NOVACOM SERVICES (A46/B47)<br />
ONE DIRECT (E34)<br />
OPCOM (G78)<br />
OPENIP (D46-E47)<br />
OPTICON (D39)<br />
ORANGE BUSINESS SERVICES (G62/H63)<br />
PAGE UP (F53)<br />
PANASONIC FRANCE (F86/G89)<br />
PARTELEC (C35)<br />
PBXNSIP (G93)<br />
PKF INFORMATIQUE (B33)<br />
PLANTRONICS FRANCE (D36)<br />
POLYCOM FRANCE (C91)<br />
PRIMO (F82/G83)<br />
PROSODIE (G76/H77)<br />
PROXIM (F46/G47)<br />
PSION TEKLOGIX (E38-F53-C30)<br />
QUALCOMM<br />
RAD DATA COMMUNICATIONS (F46/G47)<br />
RADVISION (C80)<br />
RAYONNANCE TECHNOLOGIES (B34)<br />
RENNES ATALANTE (B54/C53)<br />
RESOPHONE (D81)<br />
SAMSUNG ELECTRONICS FRANCE (A38/B39)<br />
SCHOLE MARKETING (PARTENAIRE)<br />
SELTEN (B54/C53)<br />
SENNHEISER COMMUNICATIONS (C38)<br />
SENSO TELECOM (D42/E41)<br />
SFR BUSINESS TEAM (B80/C81)<br />
SIEMENS ENTERPRISE COMMUNICATIONS<br />
SA (D66)<br />
SIERRA WIRELESS (D52/E53)<br />
SIM (A46/B47)<br />
SINTEL (F78)<br />
SIPLEO - SDI INNOVATION (D93)<br />
SNOM TECHNOLOGY AG (C78)<br />
SOLUTIONS & LOGICIELS (PARTENAIRE PRESSE)<br />
STENTOFON / ZENITEL (G34/H35)<br />
STRATEGIES LOGISTIQUE (PARTENAIRE PRESSE)<br />
SYNCHROTEAM (B40/C40/D41)<br />
TANDBERG (C77)<br />
TAZTAG (B54/C53)<br />
TEAMLOG-GROUPE OPEN (B54/C53)<br />
TECH DATA / AZLAN (F77)<br />
TECHNOLOGIES ET INNOVATIONS HOSPITA-<br />
LIERES (PARTENAIRE PRESSE)<br />
TELECOM ITALIA SPARKLE (B64/C65)<br />
TELELOGOS (E38/F39)<br />
TENDANCES IT (PARTENAIRE PRESSE)<br />
TETCO-VOXPILOT (C52/D53)<br />
TIPTEL (G38)<br />
TLMCOM (B76)<br />
TR SERVICES (C76/D77)<br />
TR2M (G88)<br />
TRANSPORT INFO HEBDO (PARTENAIRE PRESSE)<br />
U-BLOX AG (E44-F45)<br />
UBIKOD (B54/C53)<br />
VDI CONVERGENCE (E40/F41)<br />
VOICEWAY (C52/D53)<br />
VOIPGATE (H55)<br />
WATCHGUARD (C91)<br />
WAVETEL (B54/C53)<br />
XIVO (G33)<br />
ZEBRA TECHNOLOGIES (B34)<br />
ZYXEL FRANCE (G54)<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°200 Octobre 2009<br />
8
<strong>Projet2</strong>:<strong>Mise</strong> <strong>en</strong> <strong>page</strong> 1 25/09/2009 18:44 Page 1
JDT200-P10-14-PreviewIP Converg<strong>en</strong>ce- OK TP:JDT193 28/09/2009 19:13 Page 10<br />
Évènem<strong>en</strong>t<br />
Preview ip converg<strong>en</strong>ce<br />
Par Thomas Pagbe et Ariel Gomez<br />
BOUYGUES TELECOM ET ALCATEL LUCENT<br />
Offre commune et programme part<strong>en</strong>aires sur le fixe<br />
Jean-R<strong>en</strong>é Caz<strong>en</strong>euve, directeur de Bouygues<br />
Telecom Entreprises<br />
Luc Perraudin, directeur marketing chez Bouygues<br />
Telecom Entreprises<br />
Qu’on se le dise : Bouygues Telecom a de grandes ambitions dans le fixe auprès<br />
des <strong>en</strong>treprises. L’opérateur profite d’ailleurs de la caisse de résonance d’IP<br />
Converg<strong>en</strong>ce pour faire part de deux nouveautés d’importance. En premier lieu,<br />
l’opérateur annonce d’une part une offre commune conçu avec Alcatel-Luc<strong>en</strong>t,<br />
baptisée Fixe Synchro OmniPCX. Visant ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t les PME et les TPE, cette<br />
offre est proposée sous la forme d’un abonnem<strong>en</strong>t « tout compris » avec facturation<br />
d’un forfait m<strong>en</strong>suel par utilisateur. Mais, malgré les appar<strong>en</strong>ces, il ne s’agit ni d’une<br />
offre IP C<strong>en</strong>trex ni d’une offre de services managés, car elle comporte un serveur de<br />
communication IPBX OmniPCX Office qui est installé dans les locaux de l’<strong>en</strong>treprise.<br />
L’avantage pour les <strong>en</strong>treprises cli<strong>en</strong>tes, c’est l’abs<strong>en</strong>ce d’investissem<strong>en</strong>t initial –<br />
une approche pertin<strong>en</strong>te à un mom<strong>en</strong>t où les <strong>en</strong>treprises ti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t la bride serrée sur<br />
le CAPEX -, et une totale transpar<strong>en</strong>ce sur la prédictibilité du budget de<br />
communications pour l’<strong>en</strong>treprise. Ainsi, l’offre forfaitaire inclut les communications<br />
vers les postes fixes <strong>en</strong> national et vers les mobiles de la flotte de l’<strong>en</strong>treprise, et<br />
l’intégration du mobile dans la communication de l’<strong>en</strong>treprise est grandem<strong>en</strong>t<br />
facilitée. Cette offre sera distribuée à la fois par le réseau existant de l’opérateur et<br />
par celui des installateurs-intégrateurs d’Alcatel-Luc<strong>en</strong>t. « <strong>Le</strong>s distributeurs auront<br />
une offre totalem<strong>en</strong>t packagée avec le fixe et le mobile, explique Luc Perraudin,<br />
directeur marketing chez Bouygues Telecom Entreprises. Chaque <strong>en</strong>treprise paiera un<br />
abonnem<strong>en</strong>t pour son fixe, plus un abonnem<strong>en</strong>t par utilisateur ». « Nous avons <strong>en</strong><br />
priorité travaillé avec notre réseau de distribution traditionnel, que nous avons formé<br />
au fixe, explique Jean-R<strong>en</strong>é Caz<strong>en</strong>euve, directeur de Bouygues Telecom Entreprises.<br />
Maint<strong>en</strong>ant, nous avons un peu industrialisé la chose, avec un recrutem<strong>en</strong>t d’acteurs<br />
qui vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t historiquem<strong>en</strong>t du fixe ». Certains d’<strong>en</strong>tre eux sont des anci<strong>en</strong>s<br />
distributeurs Neuf Telecom ; ils font partie des laissés pour compte de la fusion <strong>en</strong>tre<br />
SFR et Neuf, car SFR s’appuie sur son réseau historique <strong>en</strong>treprise – plutôt des<br />
spécialistes du mobile - pour développer son business. « Nous avons une approche<br />
différ<strong>en</strong>te de celles de concurr<strong>en</strong>ts, puisque nous n’allons faire d’intégration »,<br />
poursuit Jean-R<strong>en</strong>é Caz<strong>en</strong>euve. Bouygues Telecom compte ainsi recruter à terme<br />
« <strong>en</strong>tre 30 et 60 nouveaux part<strong>en</strong>aires, auxquels nous allons apporter une expertise<br />
sur le fixe ». Cerise sur le gâteau, l’opérateur annoncera aussi le lancem<strong>en</strong>t d’un<br />
programme part<strong>en</strong>aires. « Ce programme comportera dans un premier temps un<br />
niveau de certification, explique Luc Perraudin, nous avons besoin d’id<strong>en</strong>tifier les<br />
part<strong>en</strong>aires ». Mais est approche s’inscrit comme une brique d’une stratégie<br />
plus globale. « Nous, nous sommes dans la logique d’un réseau qui distribue le<br />
mobile, et qui est <strong>en</strong> train de monter <strong>en</strong> compét<strong>en</strong>ce sur le fixe, conclut Jean-<br />
R<strong>en</strong>é Caz<strong>en</strong>euve. Nous avons pour cela besoin de professionnels. Notre offre<br />
packagée répond à un besoin de simplification qui arrange le distributeur et le cli<strong>en</strong>t.<br />
Aujourd’hui, SFR est <strong>en</strong> ordre de marche pour chall<strong>en</strong>ger Orange sur l’<strong>en</strong>semble du<br />
business, nous sommes aussi <strong>en</strong> train de nous positionner pour pouvoir le faire ». ■<br />
LOGIC<br />
INSTRUMENT<br />
<strong>Des</strong> machines dures à cuire<br />
Connu pour ses terminaux « durcis »,<br />
capables de supporter un traitem<strong>en</strong>t et un<br />
climat extrême, Logic Instrum<strong>en</strong>t exposera aux<br />
yeux des visiteurs une partie d’un catalogue<br />
composé de PC, PDA, tablettes PC et PC<br />
portables durcis. <strong>Le</strong> fabricant devrait notamm<strong>en</strong>t<br />
prés<strong>en</strong>ter l’une de ses dernières machines : le<br />
TETRASmartS. Conçu avant tout pour résister<br />
aux rigueurs des climats les plus hostiles, le<br />
portable embarque un processeur Intel Core 2<br />
Duo et compr<strong>en</strong>d deux ports spécifiques dédiées<br />
à l’installation de cartes longues de traitem<strong>en</strong>t<br />
d’applications complexes. <strong>Le</strong> catalogue du<br />
constructeur compr<strong>en</strong>d égalem<strong>en</strong>t des PC<br />
embarqués (avec options GSM, GPS et WIFI)<br />
pour les véhicules ainsi que des écrans durcis,<br />
capables de supporter des variations de<br />
température comprises <strong>en</strong>tre -10 et +50°. ■<br />
DEVERYWARE<br />
Services de localisation pour le grand<br />
public et pour les pros<br />
Sur son stand, Deveryware va exposer une partie des solutions à l’origine de sa notoriété et démontrer<br />
son savoir-faire <strong>en</strong> développem<strong>en</strong>t de solutions de localisation. Deux nouveaux logiciels devrai<strong>en</strong>t<br />
notamm<strong>en</strong>t être prés<strong>en</strong>tés. « Sûreté », destiné au r<strong>en</strong>forcem<strong>en</strong>t de la sécurité des bi<strong>en</strong>s, des véhicules et<br />
des personnes, <strong>en</strong>voie notamm<strong>en</strong>t des messages d’alerte à l’utilisateur. MyLoc, une application de<br />
localisation « sociale », aide les usagers à localiser leurs amis <strong>en</strong> temps réel. Cette application, développée<br />
<strong>en</strong> direction du grand public est logiquem<strong>en</strong>t construite <strong>en</strong> collaboration avec les opérateurs. Deveryware<br />
devrait égalem<strong>en</strong>t dépoussiérer son modèle économique <strong>en</strong> proposant de nouvelles offres. Objectif : faire<br />
tomber de nouveaux cli<strong>en</strong>ts dans sa musette. ■<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°200 Octobre 2009<br />
10
<strong>Projet2</strong>:<strong>Mise</strong> <strong>en</strong> <strong>page</strong> 1 28/09/2009 12:51 Page 1
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Évènem<strong>en</strong>t<br />
Preview ip converg<strong>en</strong>ce<br />
FICOME<br />
Première prés<strong>en</strong>ce<br />
sur le salon<br />
Prés<strong>en</strong>te pour la première fois <strong>en</strong> qualité d’exposant<br />
sur cet événem<strong>en</strong>t, la Ficome, organisation<br />
professionnelle qui regroupe principalem<strong>en</strong>t les<br />
installateurs-intégrateurs de téléphonie pour les<br />
<strong>en</strong>treprises, explique les raisons de cette participation par<br />
la voix de Silvano Trotta, son présid<strong>en</strong>t. « Nous voulons<br />
faire connaître la Ficome aux SSII, et notamm<strong>en</strong>t la grande<br />
qualité de nos services, comme le service juridique ou<br />
celui portant sur les assurances. Il n’y a pas que les<br />
téléphonistes qui ont besoin d’appr<strong>en</strong>dre des SSII ; cela<br />
marche aussi dans l’autre s<strong>en</strong>s. Nous voulions aussi<br />
permettre d’être prés<strong>en</strong>ts à trois intégrateurs parisi<strong>en</strong>s qui<br />
n’ont jamais exposé. Nous finançons l’opération et nous<br />
les aidons à monter leur expos avec une volonté forte de<br />
montrer des usages ». Parmi les sociétés prés<strong>en</strong>tes sur le<br />
stand de la Ficome, Resophone est un installateurintégrateur<br />
qui emploie 32 personnes pour un chiffre<br />
d’affaires de 3,5 M€. « Depuis deux ans, nous avons<br />
développé la niche du trading et de la finance, explique<br />
Frédéric Décard, directeur associé. Nous prés<strong>en</strong>tons notre<br />
offre IT Trade, une offre de travail collaboratif qui<br />
s’adresse aux salles de marché et aux call c<strong>en</strong>ters ».<br />
Créée il y a une quinzaine d’années, la société, qui se<br />
construit autant par croissance organique qu’externe,<br />
expose pour la première fois sur un salon comme<br />
celui-ci. <strong>Le</strong>s deux autres sociétés sont Ariane<br />
réseau d’<strong>en</strong>treprise et Data Voice. Pour la<br />
Ficome, cette opération s’inscrit dans la droite<br />
ligne d’une stratégie consistant à être<br />
prés<strong>en</strong>t et visible sur le marché tout <strong>en</strong><br />
apportant des choses concrètes à ses<br />
adhér<strong>en</strong>ts. « P<strong>en</strong>dant le mois d’août,<br />
nous avons fait le PCA (plan de<br />
continuité d’activité pour nos<br />
adhér<strong>en</strong>ts), poursuit Silvano<br />
Trotta, dont beaucoup ne<br />
savai<strong>en</strong>t pas du tout comm<strong>en</strong>t s’y<br />
pr<strong>en</strong>dre ». IP Converg<strong>en</strong>ce sera<br />
Silvano Trotta, présid<strong>en</strong>t de la Ficome<br />
égalem<strong>en</strong>t l’opportunité pour le syndicat de continuer à<br />
promouvoir le label Qualifcom. Grâce au travail des<br />
deux chargés de mission qui oeuvr<strong>en</strong>t sur le sujet,<br />
Qualifcom doit passer prochainem<strong>en</strong>t au Cofrac<br />
(Comité français d’accréditation), pour ob<strong>en</strong>ir la<br />
norme NF. « A partir du premier janvier, conclut<br />
Silvano Trotta, tous les g<strong>en</strong>s qui font de la<br />
vidéo-surveillance devront être certifiés<br />
sous le label Qualifcom ». Mais avant<br />
cela, deux autres « matinales » (demi<br />
journées thématiques de découverte<br />
pratique d’une technologie ou d’un<br />
marché) auront eu lieu autour de<br />
l’hôtellerie et des produits de TV<br />
sur IP. ■<br />
TLM COM<br />
Suite automatique<br />
TLM Com, spécialiste du traitem<strong>en</strong>t<br />
automatisé des appels téléphoniques va<br />
prés<strong>en</strong>ter sa solution Wel’Suite, une solution qui<br />
agrège l’<strong>en</strong>semble de ses solutions (Wel’Com,<br />
Wel’Line, etc) au sein d’une seule et unique<br />
architecture. <strong>Le</strong> but : faciliter la tâche<br />
d’implém<strong>en</strong>tation au sein de l’architecture<br />
existante. Installée <strong>en</strong> France et <strong>en</strong> Belgique,<br />
l’<strong>en</strong>treprise est très prés<strong>en</strong>te dans le secteur<br />
privé comme dans le public, domaine pour lequel<br />
elle a développé des solutions adaptées<br />
notamm<strong>en</strong>t à l’univers hospitaliers. Pour les<br />
<strong>en</strong>treprises privées, l’offre est segm<strong>en</strong>tée <strong>en</strong><br />
fonction du nombre de salariés. Ainsi une solution<br />
convi<strong>en</strong>t davantage aux TPE/PME (Wel’Com<br />
Starter) et une autre aux grands comptes<br />
(Wel’Com Entreprise). Parmi ses cli<strong>en</strong>ts, TLC Com<br />
compte des géants tels que SEB, Crédit Agricole,<br />
Calor ou <strong>en</strong>core DisneyLand Paris. ■
JDT200-P10-14-PreviewIP Converg<strong>en</strong>ce- OK TP:JDT193 28/09/2009 19:14 Page 13<br />
PLANTRONICS<br />
Cap sur les communications unifiées<br />
<strong>Le</strong>s produits<br />
Plantronics<br />
n’échapp<strong>en</strong>t pas non plus à<br />
la déferlante de la<br />
communication unifiée (CU). <strong>Le</strong> fabricant,<br />
part<strong>en</strong>aire de Microsoft, Skype, RIM<br />
(BlackBerry) et, <strong>en</strong>tre autres, Cisco, va<br />
logiquem<strong>en</strong>t mettre <strong>en</strong> avant ses solutions de<br />
CU. Prés<strong>en</strong>tés au mois de mars dernier, les<br />
casques sans fil ainsi que de nouvelles<br />
versions des casques sans fil Savi Office et<br />
Savi Go, destinés, bi<strong>en</strong> sûr, aux professionnels<br />
utilisateurs de solutions de CU, devrai<strong>en</strong>t une<br />
nouvelle fois être mis <strong>en</strong> valeur. D’autres<br />
produits complèt<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>t la gamme<br />
communications unifiées du fabricant. <strong>Le</strong><br />
.Audio 1100M, une téléphone filaire, est quant<br />
à lui adapté à Microsoft Office Communicator<br />
2007. Doté d’un clavier complet, le terminal<br />
permet notamm<strong>en</strong>t de basculer aisém<strong>en</strong>t vers<br />
le micro du PC. Son câble USB (plug and play)<br />
lui permet de se raccorder simplem<strong>en</strong>t sur le<br />
poste. . ■<br />
LINKCOM<br />
Passerelle SIP multi-usage<br />
Linkcom intègre le protocole SIP -de plus<br />
<strong>en</strong> plus prés<strong>en</strong>t dans les équipem<strong>en</strong>ts<br />
de télécommunication, notamm<strong>en</strong>t dans les<br />
téléphones professionnels- dans sa dernière<br />
passerelle GSM, la Link Gate SIP. Cet<br />
équipem<strong>en</strong>t, qui peut s’intégrer dans tous<br />
les différ<strong>en</strong>ts IPPBX, ne devrait pas <strong>en</strong>traîner<br />
de remplacem<strong>en</strong>t de l’équipem<strong>en</strong>t existant.<br />
En cas d’avarie ou de panne de service, la<br />
Link Gate SIP peut égalem<strong>en</strong>t faire office<br />
d’installation de secours et éviter une<br />
interruption générale de service <strong>en</strong> cas de<br />
coupure internet. La passerelle, dotée <strong>en</strong><br />
outre de fonctionnalités IPPBX permet, une<br />
fois configurée <strong>en</strong> serveur Proxy,<br />
d’<strong>en</strong>registrer un total de 10 lignes fixes.■
JDT200-P10-14-PreviewIP Converg<strong>en</strong>ce- OK TP:JDT193 28/09/2009 19:14 Page 14<br />
Évènem<strong>en</strong>t<br />
Preview ip converg<strong>en</strong>ce<br />
Par Thomas Pagbe<br />
NETMOTION WIRELESS<br />
Un VPN Mobile<br />
Mobility XE, la solution de VPN mobile développée par NetMotion<br />
Wireless pourrait offrir aux <strong>en</strong>treprises une formule de mobilité<br />
originale. <strong>Le</strong> logiciel donne aux salariés nomades, à leur domicile ou <strong>en</strong><br />
déplacem<strong>en</strong>t, la possibilité de se connecter au réseau filaire de leur<br />
<strong>en</strong>treprise avec un smartphone, sans pour autant mettre <strong>en</strong> danger la<br />
sécurité des données disponibles sur ce même réseau et <strong>en</strong> garantissant<br />
l’accès au réseau aux personnels autorisés. La solution Mobility XE,<br />
clairem<strong>en</strong>t adaptée aux thématiques de mobilité et de télétravail<br />
actuellem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> vogue au sein des <strong>en</strong>treprises, pourrait égalem<strong>en</strong>t<br />
répondre au plan de continuité d’activité préconisé par les pouvoirs<br />
publics <strong>en</strong> cas de propagation massive du virus de la grippe A. ■<br />
GN NETCOM<br />
<strong>Le</strong> « meilleur » des<br />
casques<br />
GN Netcom vise le sommet. Son casque, le<br />
Biz 2400, dévoilé plus tôt dans l’année sera<br />
prés<strong>en</strong>té sur son stand. Ces « oreillettes filaires »,<br />
issues d’une nouvelle gamme d’équipem<strong>en</strong>ts<br />
audio dédiés aux professionnels, compr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t<br />
toute une série d’améliorations. <strong>Le</strong> casque est<br />
composé d’acier chirurgical et le cordon qui le<br />
relie au téléphone est quant à lui r<strong>en</strong>forcé <strong>en</strong><br />
kevlar, un matériau prés<strong>en</strong>t dans les gilets pareballes.<br />
L’ergonomie du casque a égalem<strong>en</strong>t été<br />
optimisée. Il peut être librem<strong>en</strong>t placé sur les<br />
oreilles, la nuque ou sur la tête. Différ<strong>en</strong>tes<br />
versions et modèles sont disponibles. <strong>Le</strong>s<br />
utilisateurs peuv<strong>en</strong>t <strong>en</strong> outre opter pour une<br />
version haut-parleur simple ou double. La<br />
version large bande délivre, selon le<br />
fabricant, une qualité sonore plus<br />
élevée pour une utilisation sur des<br />
téléphones IP et sur des<br />
solutions de<br />
communications unifiées.<br />
La haute qualité sonore<br />
est égalem<strong>en</strong>t assurée par<br />
la prés<strong>en</strong>ce d’un micro<br />
antibruit. <strong>Le</strong> Biz 2400<br />
peut librem<strong>en</strong>t être<br />
connecté <strong>en</strong><br />
Bluetooth ou <strong>en</strong><br />
USB. ■<br />
SIEMENS-ENTERASYS-CYCOS<br />
L’union qui fait la force<br />
C<br />
’est sur un stand « plus grand que celui d’Alcatel-Luc<strong>en</strong>t », dixit Olivier Couston, directeur général de<br />
Siem<strong>en</strong>s Enterprise Communications France, que les trois <strong>en</strong>treprises appart<strong>en</strong>ant au même actionnaire<br />
– et qui sont <strong>en</strong> cours de rapprochem<strong>en</strong>t fonctionnel (voir aussi <strong>page</strong> 37) - vont prés<strong>en</strong>ter leurs nouveautés.<br />
Pour Siem<strong>en</strong>s Entreprises, elles port<strong>en</strong>t à la fois sur des améliorations des capacités des plate-formes<br />
existantes (<strong>en</strong>richissem<strong>en</strong>t de l’offre collaborative, de la prés<strong>en</strong>ce, nouvelles possibilités d’interfaçage avec<br />
des produits Tandberg, Polycom ou Microsoft…), et sur de vraies nouveautés. Parmi ces dernières, la<br />
prés<strong>en</strong>tation de la V8 de la plate-forme Hi Path 3000, avec une suite Op<strong>en</strong>Scape Office qui ouvre de nouvelles<br />
possibilités fonctionnelles, comme, par exemple, le décl<strong>en</strong>chem<strong>en</strong>t d’appels depuis l’ag<strong>en</strong>da : lorsqu’on<br />
programme par exemple d’appeler une personne à une heure déterminée, le système lance automatiquem<strong>en</strong>t<br />
l’appel à l’heure prévue. Pour Enterasys Networks, qu’on prés<strong>en</strong>te donc désormais comme la division<br />
"Infrastructure Réseaux et Sécurité" de Siem<strong>en</strong>s Enterprise Communications Group, la nouveauté sera « un<br />
réseau Enterasys POE associé à un <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t Hipath Wifi pour supporter l’offre IP Siem<strong>en</strong>s Op<strong>en</strong>Scape<br />
(ou Op<strong>en</strong> Office). <strong>Le</strong> tout associé a une solution de sécurité NAC afin de garantir la localisation et la traçabilité<br />
des téléphones mais aussi la gestion des invités et la conformité des postes utilisateurs sur ce réseau<br />
converg<strong>en</strong>t ». Cycos, pour sa part, prés<strong>en</strong>tera ses gammes de solutions de Messagerie Unifiée (UM) et de<br />
Communications Unifiées (UC), et, notamm<strong>en</strong>t, sa gamme de produits<br />
MRS (Multimedia Routing<br />
Software). ■<br />
Olivier Couston et<br />
Patrick Berdugo,<br />
directeurs généraux<br />
respectifs France des<br />
Siem<strong>en</strong>s Enterprise<br />
Communication et<br />
d’Enterasys<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°200 Octobre 2009<br />
14
Mitel_Choice_Ad_FR_July09:Layout 1 03/07/2009 15:34 Page 1<br />
Chaque jour nous faisons des choix. Mais <strong>en</strong> matière d'outils de communication il s'agit de choisir<br />
plus qu'un simple équipem<strong>en</strong>t. Il faut égalem<strong>en</strong>t choisir la bonne application. Celle qui s'adapte à<br />
l'infrastructure et à l'organisation de l'<strong>en</strong>treprise. Et à son métier.<br />
Avec Mitel vous choisissez.<br />
www.mitel.com
JDT200-P16-18-PreviewIP Conv OK AG:JDT193 28/09/2009 16:57 Page 16<br />
Évènem<strong>en</strong>t<br />
Preview ip converg<strong>en</strong>ce<br />
Par Thomas Pagbe<br />
OPEN IP <strong>Le</strong> logiciel Op<strong>en</strong>PBX passe la 3 ème<br />
DEVOLO<br />
CPL : Devolo introduit<br />
l’administration à<br />
distance<br />
Devolo, spécialiste du CPL (courant porteur <strong>en</strong><br />
ligne) - une technologie qui permet de créer<br />
un réseau via une installation électrique exist<strong>en</strong>te<br />
- devrait profiter du salon pour dévoiler son tout<br />
dernier adaptateur CPL dédié aux professionnels,<br />
le 200AVPRO HOST. Doté d’un commutateur<br />
interne, l’équipem<strong>en</strong>t qui peut être installé sur un<br />
réseau 220 V ou sur réseau coaxial, embarque une<br />
nouvelle version du firmware. Cette mise à jour<br />
logicielle permet ainsi à ce Host de se transformer<br />
<strong>en</strong> « console » de gestion à distance d’autres<br />
équipem<strong>en</strong>ts issus du catalogue du fabricant. <strong>Le</strong>s<br />
boitiers ainsi administrés peuv<strong>en</strong>t être activés,<br />
mis à jour ou redémarrés. Devolo prés<strong>en</strong>tera<br />
égalem<strong>en</strong>t une autre solution, le 200AVPRO WP,<br />
un autre adaptateur CPL destiné aux<br />
professionnels, complètem<strong>en</strong>t administrable à<br />
distance. ■<br />
Op<strong>en</strong>IP, spécialiste de solutions IP pour <strong>en</strong>treprise dévoile à l’occasion du<br />
salon IP Converg<strong>en</strong>ce la dernière mise à jour de son logiciel iPBX<br />
Op<strong>en</strong>PBX. Développée pour les <strong>en</strong>treprises de 5 à 100 utilisateurs, la version<br />
3.0 de ce logiciel offre une série de fonctions : gestion des messages vocaux,<br />
gestion des serveurs vocaux interactifs, statistiques sur appels <strong>en</strong>trants,<br />
sortants et manqués ou <strong>en</strong>core gestion des groupes d’utilisateurs font partie de<br />
la palette de fonctions gérées par iPBX Op<strong>en</strong>PBX. La solution embarque<br />
égalem<strong>en</strong>t un logiciel nommé ‘Call Assistant’, une interface utilisateur qui<br />
permet de gérer de manière individuelle les différ<strong>en</strong>tes applications de<br />
communication unifiée. Deux autres fonctions, ‘click2call’ et la remontée de<br />
fiches accompagn<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>t le nouveau logiciel d’Op<strong>en</strong>IP. Pour être<br />
implém<strong>en</strong>tée avec succès, iPBX Op<strong>en</strong>PBX 3.0 devra être installée sur un serveur<br />
compatible avec Debian, une distribution Linux. Cette nouvelle mouture pourra<br />
être téléchargée gratuitem<strong>en</strong>t par les visiteurs. ■<br />
KEYYO<br />
La solution de télétravail<br />
antigrippe A<br />
<strong>Le</strong> nouveau service de télétravail proposé par Keyyo, spécialiste de<br />
la VoIP <strong>en</strong> <strong>en</strong>treprise, constitue une réponse aux plans de<br />
continuité d’activité demandés par le gouvernem<strong>en</strong>t aux <strong>en</strong>treprises et<br />
administrations. La solution de continuité d’activité permet à un<br />
utilisateur de garder le contrôle de sa ligne depuis son domicile <strong>en</strong> cas<br />
de maladie. Grâce à leur accès internet, les utilisateurs, qui conserv<strong>en</strong>t<br />
leur numéro de ligne habituel, peuv<strong>en</strong>t non seulem<strong>en</strong>t continuer à<br />
émettre ou recevoir des appels depuis leur ligne « dédoublée » par la<br />
solution de Keyyo, mais égalem<strong>en</strong>t continuer à utiliser les services de<br />
leurs postes professionnels comme le mode confér<strong>en</strong>ce ou le transfert<br />
d’appels. <strong>Le</strong> service, commercialisé 5 euros par mois par ligne, permet<br />
égalem<strong>en</strong>t d’obt<strong>en</strong>ir une ristourne de 20 % sur un poste id<strong>en</strong>tique à<br />
celui du lieu de travail. La mise <strong>en</strong> service est quant à elle immédiate. ■<br />
TANDBERG<br />
La haute-définition conc<strong>en</strong>trée<br />
Tandberg, spécialiste des solutions de<br />
téléprés<strong>en</strong>ce dévoile une nouvelle caméra<br />
USB de haute définition. Doté d’une résolution<br />
élevée, la caméra USB PrecisionHD a été<br />
développée dans le but de fournir aux utilisateurs<br />
la qualité d’image nécessaires à des<br />
communications professionnelles. Facilem<strong>en</strong>t<br />
connectable, elle ne nécessite pas de logiciels<br />
spéciaux. Résolum<strong>en</strong>t destinée à un usage<br />
<strong>en</strong>treprise, la caméra USB PrecisionHD est<br />
compatible avec Office Communicator R2, la<br />
solution de communication unifiée de Microsoft.<br />
Commercialisée au prix de 399 euros par unité, le<br />
dispositif est v<strong>en</strong>du par lot de 10. Tandberg<br />
devrait par ailleurs prés<strong>en</strong>ter des solutions de<br />
téléprés<strong>en</strong>ce. Téléprés<strong>en</strong>ce T1, pour les salles de<br />
réunions, Movi, un logiciel de visioconfér<strong>en</strong>ce<br />
pour PC ou <strong>en</strong>core Quick Set C20, une solution de<br />
visioconfér<strong>en</strong>ce destinée aux PME. ■<br />
SNOM<br />
Un téléphone SIP ouvert<br />
aux applications tierces<br />
Snom pr<strong>en</strong>d de l’avance dans les téléphones<br />
SIP. <strong>Le</strong> fabricant va prés<strong>en</strong>ter son nouveau<br />
terminal, le snom 870. Doté d’un écran tactile<br />
couleur haute définition, le téléphone dispose de<br />
fonctions destinées à <strong>en</strong> faciliter l’usage.<br />
L’utilisateur pourra par exemple organiser des<br />
confér<strong>en</strong>ces téléphoniques allant jusqu'à 5<br />
personnes. <strong>Le</strong> snom, compatible stéréo, permet<br />
d’obt<strong>en</strong>ir une qualité sonore optimale.<br />
Néanmoins, le point fort du terminal semble être<br />
son « ouverture ». <strong>Le</strong> téléphone peut accueillir<br />
des applications tierces allant de flux vidéo au<br />
flux d’une caméra IP. Une nouvelle mouture du<br />
firmware des terminaux snom leur permet d’ores<br />
et déjà d’intégrer les solutions de<br />
communications unifiées développées par<br />
Microsoft. La sécurité n’a pas été oubliée. <strong>Le</strong>s<br />
communications peuv<strong>en</strong>t quant à elles être<br />
sécurisées via VPN (réseau privé virtuel), TLS et<br />
SRTP, deux protocoles de sécurisation de<br />
transport de données. ■<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°200 Octobre 2009<br />
16
JDT200-P16-18-PreviewIP Conv OK AG:JDT193 28/09/2009 16:57 Page 17<br />
CISCO<br />
Une prés<strong>en</strong>tation<br />
<strong>en</strong> trois actes<br />
Cette année, la t<strong>en</strong>ue<br />
du stand de Cisco<br />
sera <strong>en</strong> elle-même<br />
innovante. <strong>Le</strong> géant des réseaux proposera, <strong>en</strong> plus d’une traditionnelle animation<br />
« physique » de son stand, la possibilité de suivre ses différ<strong>en</strong>tes prés<strong>en</strong>tations via WebEx,<br />
son outil de visio-confér<strong>en</strong>ce. Trois thématiques seront abordées tout au long de ces trois<br />
jours. Dans son « pôle collaboration et ToIP », Cisco prés<strong>en</strong>tera l’un de ses nouveaux<br />
services, Cisco Telepres<strong>en</strong>ce. La thématique de la vidéo, prés<strong>en</strong>tée comme l’application la<br />
plus consommatrice de trafic de réseau dans les mois à v<strong>en</strong>ir, sera égalem<strong>en</strong>t abordée sur<br />
un stand dédié. Un troisième stand, consacré cette fois-ci à la mobilité, sera l’occasion pour<br />
Cisco d’aborder des questions aussi diverses que l’infrastructure WIFI <strong>en</strong> <strong>en</strong>treprise ou<br />
<strong>en</strong>core l’implém<strong>en</strong>tation des applications collaboratives sur smartphone. ■<br />
ACROPOLIS TELECOM<br />
CRM et sauvegarde de données au m<strong>en</strong>u<br />
Acropolis Telecom attaque sur tous les terrains à la fois avec une solution : InterNext.<br />
Cette application CRM (gestion de relation cli<strong>en</strong>t) <strong>en</strong> ligne et à distance (<strong>en</strong> mode<br />
software as a service ou cloud computing), destinée aux PME, permet non seulem<strong>en</strong>t aux<br />
cli<strong>en</strong>ts d’établir un pont <strong>en</strong>tre une solution CRM et un système de téléphone, mais égalem<strong>en</strong>t<br />
de disposer d’une solution collaborative « simple et efficace », selon l’opérateur. <strong>Le</strong>s fonctions «<br />
Click & Go » et « Click & Conf » permett<strong>en</strong>t de lancer des appels, des fax ou <strong>en</strong>core des<br />
confér<strong>en</strong>ces <strong>en</strong> un seul click. La deuxième solution proposée par Acropolis Telecom concerne la<br />
conservation de données. <strong>Le</strong> service de sauvegarde <strong>en</strong> ligne EuroBackup permet d’<strong>en</strong>voyer<br />
automatiquem<strong>en</strong>t les données d’importance vers un serveur SAN redondé. ■<br />
SAMSUNG<br />
Trois mobiles mis à l’honneur<br />
Sur le stand de Samsung, trois mobiles devrai<strong>en</strong>t<br />
être mis <strong>en</strong> avant. <strong>Le</strong> Blue Earth, prés<strong>en</strong>té <strong>en</strong><br />
début d’année lors du Mobile World Congress de<br />
Barcelone devrait être exposé, cette fois-ci, avant<br />
une mise <strong>en</strong> v<strong>en</strong>te <strong>en</strong> fin d’année. Fidèle à sa<br />
stratégie multi-OS, le sud-coré<strong>en</strong> devrait égalem<strong>en</strong>t<br />
prés<strong>en</strong>ter le Player HD, un tactile doté d’un écran<br />
de 3,7 pouces, d’un appareil photo de 8 millions de<br />
pixels, mais surtout, animé par Symbian, le<br />
système d’exploitation mobile de Nokia. L’Omnia<br />
Pro B7330, est équipé quant à lui d’un clavier<br />
complet et motorisé par Windows Mobile 6.5, la<br />
toute dernière version de l’OS mobile développé<br />
par Microsoft. Samsung devrait égalem<strong>en</strong>t<br />
profiter de l’occasion pour vanter les mérites de<br />
deux terminaux déjà disponibles : le Samsung<br />
Galaxy, sous Google Android et le Samsung Jet,<br />
animé son propre système d’exploitation. ■<br />
17 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°200 Octobre 2009
JDT200-P16-18-PreviewIP Conv OK AG:JDT193 28/09/2009 16:57 Page 18<br />
Évènem<strong>en</strong>t<br />
Preview ip converg<strong>en</strong>ce<br />
PANASONIC rafraichit<br />
sa gamme de boitiers DECT<br />
et de téléphone IP<br />
La division professionnelle du fabricant, Panasonic PBX, propose à ses cli<strong>en</strong>ts pot<strong>en</strong>tiels de nouveaux<br />
relais DECT IP. <strong>Le</strong> tout dernier téléphone DECT du fabricant, le DECT IP KX-NCP0158, sans fil, est<br />
calibré pour les <strong>en</strong>treprises prés<strong>en</strong>tes sur plusieurs sites ou plusieurs bâtim<strong>en</strong>ts. Ce terminal, aisém<strong>en</strong>t<br />
connectable sur le réseau téléphonique existant, ne nécessite pas de câblage particulier, souv<strong>en</strong>t source<br />
de frais supplém<strong>en</strong>taires. Ces nouvelles bornes sont égalem<strong>en</strong>t compatibles avec les équipem<strong>en</strong>ts<br />
KX-TDE et KX-NCP de Panasonic. <strong>Le</strong> fabricant lancera égalem<strong>en</strong>t un poste IP, positionné haut de gamme.<br />
Equipé d’un écran tactile couleur, le NT400 permet égalem<strong>en</strong>t de se connecter à une caméra de<br />
surveillance IP. Un port USB permet notamm<strong>en</strong>t d’y connecter un clavier. Cerise sur le gâteau, ce poste<br />
embarque égalem<strong>en</strong>t un lecteur de carte MicroSD. ■<br />
Mitel<br />
parie sur le X<br />
KERLINK<br />
<strong>Le</strong> M2M <strong>en</strong> route pour<br />
les transports publics<br />
<strong>Le</strong> M2M ou machine to machine est considérée comme une<br />
technologie d’av<strong>en</strong>ir par de nombreux acteurs. Toutefois, le<br />
décollage tant att<strong>en</strong>du tarde à se produire, ce qui n’empêche pas<br />
les solutions de se multiplier, à l’image de celle proposée par<br />
Kerlink. Développé pour les transports publics, le Wirma ROAD est<br />
un calculateur embarqué capable de fournir divers services aux<br />
conducteurs comme aux usagers. Geolocalisation, communications<br />
via GPRS et WIFI pour le conducteur et annonces sonores et<br />
visuelles, ainsi qu’un accès WIFI pour les usagers. A terme, Kerlink<br />
compte faire <strong>en</strong> sorte d’adapter l’information fournie aux voyageurs.<br />
<strong>Le</strong>s usagers à mobilité réduite pourrai<strong>en</strong>t ainsi se voir délivrer des<br />
indications ajustées à leur profil. ■<br />
DRAYTEK<br />
La VoIP, un incontournable<br />
pour les <strong>en</strong>treprises<br />
<strong>Le</strong> groupe Mitel Networks continue à creuser<br />
son sillon sur le marché français. <strong>Le</strong> groupe,<br />
à l’origine du réseau de téléphonie par IP de<br />
l’<strong>en</strong>seigne Auchan devrait prés<strong>en</strong>ter un nouveau<br />
poste IP, le 5360 IP Phone. <strong>Le</strong> terminal offre aux<br />
utilisateurs une série de possibilités. Equipé<br />
d’un écran tactile 7 pouces <strong>en</strong> couleur, le poste<br />
compr<strong>en</strong>d notamm<strong>en</strong>t un m<strong>en</strong>u qui permet un<br />
accès plus rapide aux cont<strong>en</strong>us et applications<br />
disponibles. A l’instar d’autres fabricants, Mitel a<br />
égalem<strong>en</strong>t intégré une barre d’outils HTML pour<br />
faciliter le développem<strong>en</strong>t et l’intégration<br />
d’applications métiers. <strong>Le</strong> 5360 est compatible<br />
avec l’<strong>en</strong>semble des équipem<strong>en</strong>ts fabriqués par<br />
le canadi<strong>en</strong> comme les micro-casques ou les<br />
DECT. Mitel devrait égalem<strong>en</strong>t fournir plus<br />
d’élém<strong>en</strong>ts sur sa stratégie logicielle (sobrem<strong>en</strong>t<br />
baptisée Serie X) <strong>en</strong> matière de solutions de<br />
collaboration et de communications unifiées. ■<br />
Jeune acteur de l’univers des télécoms,<br />
Draytek, dispose néanmoins d’un catalogue<br />
de solutions calibrées pour les <strong>en</strong>treprises. <strong>Le</strong><br />
fabricant mise clairem<strong>en</strong>t sur la VoIP, « maillon<br />
clé de la communications pour les <strong>en</strong>treprises<br />
françaises ». Pour pousser les <strong>en</strong>treprises à<br />
intégrer le basculem<strong>en</strong>t vers la VoIP dans leur<br />
ag<strong>en</strong>da, Draytek propose une suite de solutions<br />
matérielles de voix sur IP. <strong>Le</strong> VigorPhone 350<br />
permet, par exemple, d’<strong>en</strong>registrer jusqu’à 10<br />
comptes SIP. L’alim<strong>en</strong>tation du terminal peut être<br />
effectuée au choix sur le secteur ou via PoE<br />
(power over Ethernet). VigorATA24, la passerelle<br />
VoIP proposée par Draytek compr<strong>en</strong>d une fonction<br />
refus de déni de service, ainsi qu’une garantie<br />
Qos, qui assure la stabilité de la bande passante,<br />
et partant, des communications VoIP. Draytek<br />
exposera égalem<strong>en</strong>t le Vigor2820 IPPBX, un<br />
produit dévoilé plus tôt dans l’année. ■<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°200 Octobre 2009<br />
18
nouveau<br />
VOYEZ PLUS GRAND, PLUS LOIN<br />
190 MILLIONS DE CONTACTS<br />
OCTOBRE NOVEMBRE DECEMBRE<br />
S42<br />
(12-18)<br />
S43<br />
(19-25)<br />
S44<br />
(26-01)<br />
S45<br />
(02-08)<br />
S46<br />
(09-15)<br />
S47<br />
(16-22)<br />
S48<br />
(23-29)<br />
S49<br />
(30-06)<br />
S50<br />
(07-13)<br />
S51<br />
(14-20)<br />
S52<br />
(21-27)<br />
S53<br />
(28-03)<br />
T.V. (S45 à S46)<br />
- Spots de 20’’ sur les chaînes hertzi<strong>en</strong>nes et câblées.<br />
- 140 millions de contacts sur les 15 ans et +.<br />
Life’s Good = La vie est belle. TM & © 2009 Tw<strong>en</strong>tieth C<strong>en</strong>tury Fox Film Corporation. All rights reserved .<br />
- Site dédié.<br />
- Bannières sur des sites affi nitaires<br />
et portails.<br />
- Li<strong>en</strong>s sponsorisés.<br />
- Opération bloggeurs.<br />
- 30 c<strong>en</strong>tres commerciaux.<br />
WEB (S44 à S46)<br />
KIOSK (S43 à S46)<br />
- 14 plus grandes villes de France.<br />
- Guide d’utilisation vidéo on-line.<br />
- 45 millions de contacts sur<br />
les 15 ans et +.<br />
MAGASIN (S42 à S53)<br />
- 250 journées de démonstration produit.<br />
- Kit PLV : leafl et, porte leafl et, totem,<br />
vitrophanie, PLV de sol, cube,<br />
factice géant/animé…<br />
CINEMA (S49 à S53)<br />
- Réalisation d’un spot <strong>en</strong> part<strong>en</strong>ariat avec le fi lm Avatar.<br />
- Diffusion du spot 30’’ dans plus de 1 600 salles.<br />
- 5 millions de contacts sur les 15 ans et +.<br />
OPERATIONS CONSOMMATEURS (S46 à S53)<br />
- Du 1er novembre au 31 décembre.<br />
- Offre prix : 70 € remboursés pour tout achat du<br />
nouveau Chocolate BL40, 20 € sur Chocolate<br />
BL20, 30 € sur Etna Androïd.<br />
- Jeu concours autour de notre part<strong>en</strong>ariat avec le<br />
fi lm Avatar, prochain fi lm de James Cameron.<br />
- Dans la France <strong>en</strong>tière.<br />
11028_240x310_BoosChoco_JTelecom.indd 1 25/09/09 15:24:24
JDT200-P20-PreviewIP Converg<strong>en</strong>ce OK TP:JDT193 29/09/2009 12:14 Page 20<br />
Évènem<strong>en</strong>t<br />
Preview ip converg<strong>en</strong>ce<br />
Par Thomas Pagbe et Ariel Gomez<br />
EXPRIMM’IT<br />
<strong>Le</strong> réseau écolo de<br />
nouvelle génération<br />
S<br />
’il y a bi<strong>en</strong> une <strong>en</strong>treprise française susceptible d’associer dans une même<br />
approche les préoccupations de « gre<strong>en</strong> IT » du secteur des télécoms et<br />
celles des bâtim<strong>en</strong>ts de nouvelle génération aux normes HQE (haute qualité<br />
<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tale), il s’agit bi<strong>en</strong> du groupe Bouygues. Cette synthèse s’opère à<br />
travers la nouvelle offre de « réseau de communication de nouvelle génération »<br />
prés<strong>en</strong>tée par Exprim’IT, société filiale d’ETDE, elle-même filiale de Bouygues<br />
Construction. Baptisée Eco Flex IT, cette nouvelle offre, qui se veut<br />
« économique, écologique et flexible », est basée sur une architecture de<br />
Eric Hohbauer, directeur général d’Exprimm’IT câblage totalem<strong>en</strong>t nouvelle, qui pr<strong>en</strong>d à contre-pied l’approche traditionnelle<br />
consistant à compléter une distribution verticale et horizontale avec des locaux<br />
techniques de sous-répartition pour chacun des lots ou étages du bâtim<strong>en</strong>t. L’approche Eco Flex IT s’appuie au contraire sur<br />
la mise <strong>en</strong> place d’un anneau optique par lot indivisible ou par étage (de même que pour les espaces communs), et d’un ou<br />
deux répartiteurs généraux et locaux d’opérateurs suivant les niveaux de redondance souhaités. A chaque anneau optique<br />
sont rattachés les Points de Consolidation Actifs (PCA) permettant d’assurer la distribution locale des différ<strong>en</strong>ts terminaux<br />
(PC, téléphonie, contrôle d’accès, contrôleur GTB, WiFi, Vidéosurveillance,...). Cette approche permettrait à la fois<br />
d’économiser totalem<strong>en</strong>t les surfaces des locaux techniques d’étage, et de réduire de 90 % la quantité de cuivre déployée<br />
avec la méthode traditionnelle. Novatrice techniquem<strong>en</strong>t, la solution l’est égalem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> matière de gestion, puisqu’elle<br />
s’inscrit dans le cadre d’une approche plus globale de « facilities managem<strong>en</strong>t ». En clair, l’<strong>en</strong>treprise ou la collectivité cli<strong>en</strong>te<br />
souscrit à une location longue durée d’un immeuble facturée au m2 « tout compris ». Dans le tout se trouvant aussi,<br />
évidem<strong>en</strong>t, les flux informatiques et télécoms <strong>en</strong> plus du gaz et l’électricité. « Dans le bâtim<strong>en</strong>t, explique Eric Hohbauer,<br />
directeur général d’Exprimm’IT, on pr<strong>en</strong>ait <strong>en</strong> compte le traitem<strong>en</strong>t des flux, mais pas celui de l’informatique et des télécoms.<br />
La gestion et le coût d’exploitation n’étai<strong>en</strong>t pas traités. Dans les nouveaux bâtim<strong>en</strong>ts, <strong>en</strong> revanche, le coût d’exploitation est<br />
pris <strong>en</strong> compte ». Une approche d’autant plus impliquante pour le promoteur que, dans le cadre, par exemple, d’un<br />
établissem<strong>en</strong>t hospitalier de 400 lits, le coût de la construction s’élevait à 90 M€, mais celui de l’exploitation sur une période<br />
de 25 ans à 110 M€. « Avec la crise, poursuit Eric Hohbauer, il faut apporter du retour sur investissem<strong>en</strong>t » ; une att<strong>en</strong>te aussi<br />
forte <strong>en</strong> prov<strong>en</strong>ance du privé (80 % du C.A. de l’<strong>en</strong>treprise) que du public. Avec un chiffre d’affaires de quelque 40 M€ pour<br />
un effectif de 304 personnes <strong>en</strong> France, Exprimm’IT compte quatre ag<strong>en</strong>ces régionales à Lyon, Toulouse, Ami<strong>en</strong>s et<br />
Montpellier et ne fait pas mystère du regard att<strong>en</strong>tif qu’elle pose sur les opportunités de croissance externe. ■<br />
MOBILE<br />
Microsoft contre-attaque<br />
Qu’on se le dise, l’année 2010 pourrait<br />
bi<strong>en</strong> être celle de Microsoft. Au début du<br />
mois d’octobre, le géant mondial des logiciels<br />
va dévoiler son nouvel OS, Windows Mobile<br />
6.5, accompagné d’une myriade de combinés.<br />
L’éditeur va égalem<strong>en</strong>t proposer une nouvelle<br />
version de Microsoft Exchange Server. Bi<strong>en</strong><br />
décidé à reléguer aux oubliettes les<br />
précéd<strong>en</strong>tes versions de son OS, désormais<br />
bi<strong>en</strong> dérisoires face à d’autres plates-formes<br />
mobiles bi<strong>en</strong> plus fonctionnelles (iPhoneOS,<br />
RIMOS, Symbian, Android), Windows 6.5<br />
débarque avec une<br />
série d’innovations.<br />
Désormais bi<strong>en</strong><br />
mieux adapté aux<br />
écrans tactiles, l’OS<br />
devrait être « plus<br />
claire, plus épurée,<br />
plus lisible et plus<br />
ergonomique », selon<br />
Microsoft.<br />
L’appar<strong>en</strong>ce de<br />
l’interface, remaniée<br />
<strong>en</strong> profondeur,<br />
devrait être<br />
totalem<strong>en</strong>t<br />
personnalisable.<br />
L’utilisateur pourra<br />
égalem<strong>en</strong>t avoir le<br />
choix <strong>en</strong>tre une<br />
interface « pro » et « perso ». Windows 6.5<br />
devrait égalem<strong>en</strong>t faire la part belle à<br />
Windows Market Place, le kiosque<br />
d’applications de Microsoft, l’un des fers de<br />
lance de sa stratégie mobile. L’OS de Microsoft<br />
intégrera égalem<strong>en</strong>t Hotmail, l’une des<br />
applications les plus populaires de la firme. <strong>Le</strong>s<br />
e-mails seront ainsi disponibles <strong>en</strong> mode<br />
« push ». <strong>Le</strong>s terminaux pr<strong>en</strong>dront une grande<br />
place dans la stratégie de l’éditeur. <strong>Des</strong><br />
« Windows Phone »- des mobiles accueillant le<br />
nouvel OS- devrai<strong>en</strong>t être proposés <strong>en</strong> même<br />
temps. HTC, Samsung, Sony Ericsson, Acer et<br />
Toshiba devrai<strong>en</strong>t commercialiser les uns après<br />
les autres leurs mobiles. Microsoft Exchange<br />
Server 2010 constitue quant à lui la deuxième<br />
brique de la stratégie mobile de Microsoft. <strong>Le</strong><br />
cli<strong>en</strong>t de messagerie sera directem<strong>en</strong>t intégré,<br />
sans surcoût,précise à Microsoft, dans le<br />
nouvel OS mobile. L’éditeur compte sur son<br />
parc d’utilisateurs pour favoriser l’adoption à sa<br />
solution. Microsoft devrait <strong>en</strong> outre proposer<br />
des « bundle » <strong>en</strong> direction des <strong>en</strong>treprises. Ces<br />
services devrai<strong>en</strong>t allier une offre data, une<br />
installation et un support forfaitaire. <strong>Des</strong><br />
terminaux « adaptés » devrai<strong>en</strong>t accueillir ces<br />
nouvelles offres. Avec sa stratégie axée sur le<br />
grand public et les professionnels, Microsoft<br />
ti<strong>en</strong>t à montrer qu’il a les moy<strong>en</strong>s de repr<strong>en</strong>dre<br />
la main. Et de la garder. ■<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°200 Octobre 2009<br />
20
Quand<br />
SFR service cli<strong>en</strong>t<br />
choisit S<strong>en</strong>nheiser<br />
Sur le marché des c<strong>en</strong>tres d’appels, S<strong>en</strong>nheiser Communications peut apparaître<br />
comme un “nouveau v<strong>en</strong>u”… qui n’est pas pour autant le “premier v<strong>en</strong>u”.<br />
S<strong>en</strong>nheiser Communications se positionne <strong>en</strong> effet depuis<br />
60 ans comme le spécialiste mondial incontesté des micros,<br />
des casques hifi et des aides auditives !<br />
Pas étonnant que SFR service cli<strong>en</strong>t et AXA ont été séduits par les atouts de<br />
S<strong>en</strong>nheiser Communications :<br />
• Qualité sonore exceptionnelle, tant à l’écoute qu’à l’émission.<br />
• Légèreté, confort, ergonomie sans équival<strong>en</strong>t.<br />
• Technologie exclusive Sound Clarity System pour atténuer les bruits ambiants.<br />
• Dispositif ActiveGard qui protège l’utilisateur des risques de choc<br />
acoustique.<br />
De plus, avec S<strong>en</strong>nheiser Communications vous êtes sûr de répondre aux<br />
plus réc<strong>en</strong>tes contraintes législatives (directive europé<strong>en</strong>ne 2003/10/CE<br />
et décret du 16 juillet 2006/892 applicable <strong>en</strong> France). L’interface UI 760 garantit à<br />
vos téléacteurs un niveau sonore moy<strong>en</strong> inférieur à 85 dB sur 8 heures.<br />
<strong>Le</strong>s grands c<strong>en</strong>tres d’appels ne s’y sont pas trompés 1 .<br />
Pour visionner l’installation de SFR service cli<strong>en</strong>t,<br />
allez sur : www.s<strong>en</strong>nheiser.fr/espace-decouvertes<br />
60 ans d’expéri<strong>en</strong>ce permett<strong>en</strong>t toujours de creuser l’écart.<br />
Informez-vous d’urg<strong>en</strong>ce :<br />
• <strong>en</strong> appelant Frédéric H<strong>en</strong>ry au 01 49 87 05 32<br />
ou Juli<strong>en</strong> Péreron au 06 85 81 43 53<br />
S<strong>en</strong>nheiser Communications vous propose une gamme complète de<br />
micro-casques <strong>en</strong> solution filaire et sans fil.<br />
1 Ainsi par exemple, SFR service cli<strong>en</strong>t, Direct Assurance, AXA, Transcom Worldwide…<br />
Micro-casque CC 550<br />
S<strong>en</strong>nheiser France<br />
128 bis, av. Jean Jaurès 94851 Ivry Sur Seine<br />
Tel. : 01.49.87.03.00 – Fax : 01.49.87.03.24<br />
www.s<strong>en</strong>nheiser.fr
JDT200-EVE-Maroc-P22-23- OK TP:JDT193 28/09/2009 19:09 Page 22<br />
Évènem<strong>en</strong>t<br />
SPECIAL MAROC<br />
Flor<strong>en</strong>ce Puybareau<br />
<strong>Le</strong> Maroc<br />
mise sur les télécoms<br />
pour accélérer sa croissance<br />
<strong>Le</strong> royaume chérifi<strong>en</strong> investit massivem<strong>en</strong>t dans les infrastructures<br />
mobiles et Internet. Cette stratégie attire les <strong>en</strong>treprises étrangères,<br />
mais ne permet pas <strong>en</strong>core de réduire la fracture numérique.<br />
Avec 23,5 millions d’abonnés au<br />
téléphone mobile et près d’un<br />
million d’abonnés à l’Internet (sur<br />
une population totale d’<strong>en</strong>viron<br />
35 millions d’habitants), le Maroc se prés<strong>en</strong>te<br />
comme l’un des pays africains les mieux équipés<br />
<strong>en</strong> matière de télécoms. Cette situation<br />
n’est pas due au hasard. Elle résulte de la<br />
volonté des pouvoirs publics de doter le<br />
royaume chérifi<strong>en</strong> d’une infrastructure télécom<br />
performante autant pour les besoins de sa<br />
population que pour attirer des <strong>en</strong>treprises<br />
étrangères : « la qualité des équipem<strong>en</strong>ts télécoms<br />
au Maroc n’a ri<strong>en</strong> à <strong>en</strong>vier à celle que l’on<br />
r<strong>en</strong>contre dans les pays europé<strong>en</strong>s. Nous avons<br />
des débits et des services comparables à ceux<br />
du Vieux Contin<strong>en</strong>t » explique Adib Bargach,<br />
directeur général de la société Vocalcom. Si le<br />
Maroc fait aujourd’hui figure de bon élève <strong>en</strong><br />
matière de télécoms, ce ne fut cep<strong>en</strong>dant pas<br />
toujours le cas. <strong>Le</strong> véritable décollage du Maroc<br />
remonte à 1998 lorsque le gouvernem<strong>en</strong>t a<br />
décidé de libéraliser le secteur et de créer un<br />
régulateur, l’ANRT. A l’époque, le marché était<br />
<strong>en</strong>tièrem<strong>en</strong>t aux mains de l’opérateur historique,<br />
Maroc Télécom. La libéralisation a eu<br />
pour effet d’introduire de la concurr<strong>en</strong>ce.<br />
Certes, celle-ci a eu du mal à se développer<br />
(Maroc Télécom possède <strong>en</strong>core 60 % de parts<br />
de marché dans le mobile et 59 % dans<br />
l’Internet) mais peu à peu elle a réussi à se faire<br />
une place avec un effet bénéfique, reconnu par<br />
tous les spécialistes : une baisse s<strong>en</strong>sible des<br />
tarifs. Ces 10 dernières années ont donc été<br />
marquées par l’arrivée de nouveaux opérateurs<br />
(Medi Télécom et Wana) aussi bi<strong>en</strong> sur la téléphonie<br />
fixe que mobile et, surtout, par la privatisation<br />
de Maroc Télécom dét<strong>en</strong>u aujourd’hui<br />
à 53 % par Viv<strong>en</strong>di. Pour les Marocains, l’<strong>en</strong>trée<br />
au capital de l’opérateur historique d’une<br />
grande <strong>en</strong>treprise française (actionnaire égalem<strong>en</strong>t<br />
de SFR) est d’ailleurs le meilleur gage de<br />
la qualité de leurs infrastructures télécoms.<br />
<strong>Des</strong> infrastructures pour<br />
attirer les investissem<strong>en</strong>ts<br />
La mise <strong>en</strong> place de ces infrastructures télécoms<br />
à été l’un des argum<strong>en</strong>ts des pouvoirs<br />
publics pour attirer les <strong>en</strong>treprises étrangères<br />
sur le sol marocain et, plus particulièrem<strong>en</strong>t,<br />
les c<strong>en</strong>tres d’appels : « Nous avons choisi ce<br />
pays après avoir visité l’Ile Maurice, la Tunisie<br />
et la Roumanie. Il y a eu trois facteurs décisifs<br />
: la proximité culturelle et géographique ;<br />
le pot<strong>en</strong>tiel de diplômés et surtout l’excell<strong>en</strong>ce<br />
du réseau. <strong>Le</strong> marché des télécoms est<br />
très dynamique et il y a une vraie concurr<strong>en</strong>ce.<br />
Par ailleurs, le taux de fiabilité est excell<strong>en</strong>t<br />
avec des débits élevés et des coupures assez<br />
rares » explique Frédéric Jousset co-fondateur<br />
de Web Help, une société de c<strong>en</strong>tres d’appels<br />
implantée au Maroc depuis 2001. L’arrivée des<br />
3 questions<br />
Hamid BEN ELAFDIL,<br />
Directeur du C<strong>en</strong>tre<br />
Régional d’Investissem<strong>en</strong>ts<br />
du Grand Casablanca<br />
<strong>en</strong>treprises étrangères, dont l’activité repose<br />
sur les télécoms, a eu des effets très positifs<br />
sur l’économie marocaine : elle a obligé le<br />
gouvernem<strong>en</strong>t et les opérateurs à davantage<br />
investir dans les infrastructures et elle a<br />
poussé les salaires vers le haut : « Nos collaborateurs<br />
marocains sont payés 600 euros par<br />
mois pour 44 heures par semaine, alors que la<br />
salaire minimum est de 180 euros. » précise<br />
Frédéric Jousset. Revers de la médaille cep<strong>en</strong>dant,<br />
l’attractivité du Maroc a conduit beaucoup<br />
d’<strong>en</strong>treprises étrangères (françaises,<br />
espagnoles, moy<strong>en</strong>-ori<strong>en</strong>tales…) à v<strong>en</strong>ir<br />
s’installer sur le sol chérifi<strong>en</strong> provoquant<br />
quelques t<strong>en</strong>sions sur l’emploi et des problèmes<br />
immobiliers. Pour pallier ces car<strong>en</strong>ces,<br />
les pouvoirs publics ont mis <strong>en</strong> place des programmes<br />
de formation et aménag<strong>en</strong>t de véritables<br />
technopoles aux portes des grandes<br />
villes (RabatShore, CasaShore).<br />
Encore des zones blanches<br />
Néanmoins, la situation n’est pas si idyllique<br />
qu’elle peut paraître sur le papier.<br />
Pionnier si on le compare à ses voisins, le<br />
Maroc souffre cep<strong>en</strong>dant de nombreux handicaps<br />
qui, au mieux, retard<strong>en</strong>t le développem<strong>en</strong>t<br />
du taux d’équipem<strong>en</strong>t et, au pire,<br />
peuv<strong>en</strong>t contribuer à acc<strong>en</strong>tuer la fracture<br />
numérique. <strong>Le</strong> pays compr<strong>en</strong>d <strong>en</strong>core beaucoup<br />
de zones blanches notamm<strong>en</strong>t dans les<br />
régions montagneuses et les régions<br />
Pourquoi le Maroc dispose-t-il de meilleures<br />
infrastructures télécoms que ses voisins ?<br />
Il ya plusieurs raisons. D’abord une libéralisation qui s’est bi<strong>en</strong> faite et qui a permis<br />
d’avoir plusieurs opérateurs et un régulateur qui contrôle le marché. Par ailleurs, les<br />
opérateurs ont été au-delà de leur business plan initial, sans doute parce qu’ils ont<br />
compris qu’<strong>en</strong> offrant des infrastructures de qualité, ils allai<strong>en</strong>t attirer davantage de<br />
cli<strong>en</strong>ts. Et c’est un succès : si les <strong>en</strong>treprises étrangères vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t au Maroc, c’est<br />
qu’elles sav<strong>en</strong>t qu’elles vont pouvoir développer leur compétitivité. Enfin les pouvoirs<br />
publics ont été très actifs <strong>en</strong> aménageant des espaces dédiés pour les <strong>en</strong>treprises<br />
aux standards internationaux.<br />
Néanmoins, vous semblez avoir du mal à faire<br />
face à la demande des <strong>en</strong>treprises étrangères ?<br />
C’est pourquoi nous avons différ<strong>en</strong>ts plans de développem<strong>en</strong>t, comme le<br />
Technopolis à Rabat et le Casanearshore Park à Casablanca, qui devrait accueillir<br />
30 000 personnes d’ici 2015. L’intérêt de ces c<strong>en</strong>tres est d’être proches des bassins<br />
d’emplois et de s’intégrer dans l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t. Ce ne sont pas des bunkers.<br />
Malgré tout, l’élévation des salaires ne risque-t-elle pas à<br />
termes de détourner les <strong>en</strong>treprises étrangères du Maroc ?<br />
Nous avons des programmes d’installation très attractifs : nous mettons à leur disposition<br />
des locaux à des prix très faibles (8 euros le m2) ; une infrastructure télécom<br />
World Class ; une exonération des charges patronales sur 36 mois, et nous<br />
finançons les formations jusqu’à 6000 euros sur trois ans pour un ingénieur.<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°200 Octobre 2009<br />
22
JDT200-EVE-Maroc-P22-23- OK TP:JDT193 28/09/2009 19:09 Page 23<br />
questions<br />
Sylvie Reforzo,<br />
organisatrice des MedIT<br />
3Quelles sont les grandes t<strong>en</strong>dances de MedIT Casa 2009 ?<br />
Signalons tout d’abord que, pour cette première édition de MedIT Maroc sous la<br />
forme d’un salon (les éditions précéd<strong>en</strong>tes étai<strong>en</strong>t sur le modèle des r<strong>en</strong>contres<br />
d’affaires), tous les grands acteurs du secteur, dans un spectre qui va des professionnels<br />
des ERP à la sécurité <strong>en</strong> passant par les opérateurs et par les sociétés<br />
de services ont répondu à l’appel. Plus de 150 exposants ont été <strong>en</strong>registrés, faisant<br />
ainsi passer MedIT Casa devant MedIT Alger. Parmi les points forts de cette<br />
édition, signalons un cycle de 65 confér<strong>en</strong>ces de haut niveau avec, <strong>en</strong> particulier,<br />
des thématiques autour du Saas (software as a service) et du gre<strong>en</strong> IT auxquelles<br />
apporteront leur concours IBM, Microsoft, Alcatel-Luc<strong>en</strong>t, Cisco…<br />
Frédéric Jousset,<br />
co-fondateur de Web Help<br />
nés <strong>en</strong>tre juin 2008 et juin 2009, avec une<br />
répartition presque égale <strong>en</strong>tre l’accès haut<br />
débit ADSL et l’Internet 3G), il reste égalem<strong>en</strong>t<br />
assez bas : « Avoir Internet chez soi<br />
<strong>en</strong>traine des dép<strong>en</strong>ses supplém<strong>en</strong>taires et<br />
beaucoup de foyers ont d’autres priorités.<br />
Un gros vivier de<br />
ressources humaines<br />
« Pour le gouvernem<strong>en</strong>t, c’est pareil. Il est<br />
plus urg<strong>en</strong>t d’assainir l’eau, de construire<br />
des routes et des écoles que d’investir dans<br />
les télécoms. Mais peu à peu la situation<br />
évolue grâce à la volonté commune des pouvoirs<br />
publics et des opérateurs. Par ailleurs,<br />
comme il y a beaucoup de cyber cafés et de<br />
cyber clubs, la population peut avoir accès<br />
assez facilem<strong>en</strong>t à l’Internet » précise Adib<br />
Bargach. L’autre point noir mis <strong>en</strong> avant par<br />
les <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eurs (surtout étrangers), c’est la<br />
lourdeur administrative et des pratiques professionnelles<br />
parfois déroutantes pour les<br />
europé<strong>en</strong>s : « tous les mois, j’ai 1 à 2 %<br />
d’abandons de postes avec des collaborateurs<br />
qui part<strong>en</strong>t du jour au l<strong>en</strong>demain sans<br />
fournir d’explications. C’est un élém<strong>en</strong>t à<br />
pr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> compte dans la gestion des<br />
Ressources Humaines » s’amuse (presque)<br />
Frédéric Jousset. Mais le principal handicap<br />
du Maroc, c’est son taux d’analphabétisation,<br />
qui demeure élevé (près de 50 % de la<br />
population contre à peine 20 % <strong>en</strong> Tunisie).<br />
Cette situation met non seulem<strong>en</strong>t une partie<br />
de la population à l’écart des évolutions<br />
technologiques, mais elle touche aussi directem<strong>en</strong>t<br />
les secteurs économiques et plus particulièrem<strong>en</strong>t<br />
les c<strong>en</strong>tres d’appels, déjà <strong>en</strong><br />
mal de compét<strong>en</strong>ces : « c’est un vrai problème<br />
car au final, il n’y a plus assez de per-<br />
<strong>Le</strong> Maroc n’est-il pas <strong>en</strong> train d’atteindre ses limites<br />
de capacité <strong>en</strong> tant que destination « off-shore » ?<br />
Comme les marchés europé<strong>en</strong>s travers<strong>en</strong>t une période de crise économique, le<br />
marché marocain du off shore a actuellem<strong>en</strong>t t<strong>en</strong>dance à se tourner vers son<br />
marché intérieur, dans lequel il y a une vraie demande.<br />
Quels sont les secteurs à plus fort pot<strong>en</strong>tiel du pays <strong>en</strong><br />
matière de NTIC ?<br />
<strong>Le</strong> pays est très bi<strong>en</strong> structuré pour traiter tout ce qui a trait au BTO[business<br />
technology optimization, NDLR] et à l’externalisation. On y trouve des compét<strong>en</strong>ces<br />
éprouvées tant pour ce qui est du développem<strong>en</strong>t du off-shore que, d’une<br />
manière plus générale, de l’externalisation. Et ces ressources abond<strong>en</strong>t tant au<br />
niveau des compét<strong>en</strong>ces que des infrastructures.<br />
rurales. Et bi<strong>en</strong> que cela concerne près de<br />
deux millions de personnes (et 17 % des<br />
zones rurales), les operateurs ne sont pas<br />
empressés à assurer la couverture. Par ailleurs,<br />
l’implantation du téléphone fixe reste<br />
très faible, puisque le royaume chérifi<strong>en</strong> ne<br />
compte que 3,2 millions d’abonnés à la téléphonie<br />
fixe (10,48 % de taux de pénétration)<br />
dont 387 000 professionnels. Certes, le lancem<strong>en</strong>t<br />
<strong>en</strong> 2006, des services de téléphonie<br />
fixe avec mobilité restreinte (c’est un service<br />
de télécommunications permettant à<br />
l'abonné d'un opérateur d'accéder aux services<br />
de télécommunications offerts par<br />
celui-ci sur une zone géographique d'un diamètre<br />
de 35 kms, <strong>en</strong> dehors de laquelle cet<br />
abonné n'aura la possibilité ni d'émettre ni<br />
de recevoir des communications) a eu un<br />
effet positif sur le développem<strong>en</strong>t du parc<br />
d’abonnés, mais la progression reste faible.<br />
Quant à l’Internet, si son taux de pénétration<br />
croit s<strong>en</strong>siblem<strong>en</strong>t (+ 47 % du parc d’abonsonnes<br />
qualifiées. Heureusem<strong>en</strong>t, avec 35<br />
millions d’habitants, le Maroc demeure un<br />
gros vivier de ressources humaines » reconnait<br />
Frédéric Jousset. Rareté de la main<br />
d’œuvre diplômée, hausse des salaires, lourdeur<br />
administrative…, le Maroc va-t-il rester<br />
longtemps l’Eldorado des c<strong>en</strong>tres d’appels<br />
étrangers et autres sociétés offshore ? En<br />
tout cas pour Web Help, pas question de partir.<br />
Au contraire, l’<strong>en</strong>treprise française<br />
devrait bi<strong>en</strong>tôt s’implanter à Technopolis et<br />
projette égalem<strong>en</strong>t de s’installer à Tanger.<br />
Car, pour Fréderic Jousset, le Maroc reste<br />
très attractif : « il y a quelques années, l’activité<br />
se conc<strong>en</strong>trait sur l’axe Rabat-<br />
Casablanca. Mais aujourd’hui, il y a beaucoup<br />
d’autres villes qui offr<strong>en</strong>t des infrastructures<br />
performantes ». Pour sa part, Adib<br />
Bargach est optimiste car le Maroc, <strong>en</strong><br />
termes d’infrastructures télécoms, garde une<br />
bonne longueur d’avance sur ses concurr<strong>en</strong>ts<br />
régionaux : « quand je vais <strong>en</strong> Tunisie ou au<br />
Sénégal, j’ai l’impression de retourner dans<br />
le Maroc d’il y a 10 ans. Et quand je r<strong>en</strong>tre au<br />
Maroc, je ne vois pas de différ<strong>en</strong>ce <strong>en</strong><br />
termes de qualité et de services avec<br />
l’Europe ». Quant au gouvernem<strong>en</strong>t marocain,<br />
il a mis <strong>en</strong> place des plans très attractifs<br />
qui ont pour objectif de continuer à attirer<br />
toujours plus d’<strong>en</strong>treprises étrangères<br />
(voir interviews).■<br />
23 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°200 Octobre 2009
JDT200_P24-Actu Infra OK AG:JDT193 25/09/2009 12:19 Page 24<br />
Actualités<br />
infrastructures<br />
<strong>en</strong> bref<br />
Infinera booste le débit<br />
des câbles sous-marins<br />
<strong>Le</strong> fabriquant d’équipem<strong>en</strong>ts optoélectroniques<br />
Infinera met sur le marché<br />
une nouvelle technologie qui permet aux<br />
câbles sous-marins <strong>en</strong> fibre optique de<br />
doubler leur débit de transmission. Une telle<br />
performance est r<strong>en</strong>due possible par la<br />
mise <strong>en</strong> œuvre d’un procédé technique<br />
permettant le doublem<strong>en</strong>t du nombre de<br />
longueurs d’onde utilisés. Rappelons que les<br />
signaux électroniques transmis par les<br />
câbles optiques (voix, données<br />
informatiques, images, vidéo…) le sont<br />
sous forme de lumière. La lumière blanche<br />
est composée de toutes les couleurs qui<br />
form<strong>en</strong>t l’arc <strong>en</strong> ciel, et chaque couleur a<br />
sa propre longueur d’onde, qui se pro<strong>page</strong><br />
sur une fréqu<strong>en</strong>ce différ<strong>en</strong>te. La technologie<br />
du multiplexage de longueur d’ondes<br />
consiste à utiliser séparém<strong>en</strong>t les longueurs<br />
d’ondes des différ<strong>en</strong>tes composantes de<br />
lumière comme autant de canaux parallèles<br />
qui permett<strong>en</strong>t de transporter des signaux.<br />
Il est ainsi possible, par exemple, sur un<br />
simple brin de fibre, de l’épaisseur d’un<br />
cheveu, de passer de 100 Mbit/s à 1 Gbit/s<br />
de débit. <strong>Le</strong> multiplexage de longueur<br />
d’ondes est déjà utilisé dans les câbles<br />
sous-marins, et de nombreux câbles<br />
utilisant 32 longueurs d’onde. La<br />
technologie d’Infinera leur permet de passer<br />
à 64, doublant donc ainsi les « canaux »<br />
disponibles. « Un nombre important de<br />
câbles sous-marins utilisés aujourd’hui ont<br />
été installés il y a quatre à six ans, et ils<br />
font appel à des technologies datant d’il y a<br />
six à dix ans, explique Serge Melle VP<br />
marketing d’Infinera. Or, les besoins <strong>en</strong><br />
bande passante augm<strong>en</strong>tant fortem<strong>en</strong>t,<br />
certains câbles arriv<strong>en</strong>t aux limites de leurs<br />
capacités ». Dès lors, les opérateurs doiv<strong>en</strong>t<br />
arbitrer <strong>en</strong>tre installer un nouveau câble (un<br />
an de travaux, près d’un milliard d’euros<br />
d’investissem<strong>en</strong>t) et optimiser l’existant.<br />
« Notre technologie prés<strong>en</strong>te un autre<br />
avantage, conclut Serge Melle. Lorsqu’un<br />
opérateur commande aujourd’hui un<br />
équipem<strong>en</strong>t opto-électronique, il faut <strong>en</strong>tre<br />
six et neuf mois pour la livraison et un à<br />
trois mois pour son déploiem<strong>en</strong>t. Notre<br />
solution est livrable <strong>en</strong> quatre à six<br />
semaines et le déploiem<strong>en</strong>t se fait <strong>en</strong> deux<br />
à cinq jours ». Global Crossing et Telefonica<br />
ont été les premiers cli<strong>en</strong>ts signés et<br />
déployés. Infinera considère le marché<br />
pot<strong>en</strong>tiel de cette technologie de 300 à<br />
400 millions de dollars par an.<br />
Serge Melle, VP marketing d’Infinera<br />
Séminaire Numérique<br />
<strong>Le</strong> Grand Emprunt<br />
au secours de TIC ?<br />
<strong>Le</strong> séminaire « Numérique : investir aujourd’hui pour la<br />
croissance de demain », organisé par Nathalie Kosciusko-<br />
Morizet le 10 septembre, s’il a permis de confirmer l’intérêt<br />
que port<strong>en</strong>t les pouvoirs publics au développem<strong>en</strong>t des<br />
infrastructures très haut débit, n’a pour le mom<strong>en</strong>t abouti<br />
sur aucun <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t chiffré.<br />
Il a fallu att<strong>en</strong>dre l’interv<strong>en</strong>tion de Bruno Retailleau,<br />
Sénateur de la V<strong>en</strong>dée, et dernier<br />
interv<strong>en</strong>ant de la table ronde sur les infrastructures<br />
et réseaux pour que l’objectif de<br />
ce séminaire soit <strong>en</strong>fin clairem<strong>en</strong>t formulé sans<br />
la moindre ambigüité : tout faire pour convaincre<br />
Alain Juppé et Michel Rocard, anci<strong>en</strong>s<br />
Premiers ministres, et surtout co-présid<strong>en</strong>ts de<br />
la Commission chargée d’id<strong>en</strong>tifier les priorités<br />
de l’emprunt national, de la nécessité et de<br />
l’intérêt d’investir la plus large part possible du<br />
produit dudit emprunt dans le numérique. Infrastructures<br />
et réseaux, logiciels et services, patrimoine<br />
et industries culturelles ; les trois<br />
grands domaines id<strong>en</strong>tifiés par les services de<br />
Nathalie Kosciusko-Morizet, Secrétaire d’Etat<br />
<strong>en</strong> charge de la prospective et de l’économie<br />
numérique, pour être éligibles à la manne<br />
pot<strong>en</strong>tielle du grand emprunt ont fait l’objet de<br />
tables rondes thématiques bénéficiant d’interv<strong>en</strong>ants<br />
de qualité et présidées (<strong>en</strong> fait, animées)<br />
par leurs ministres de tutelle (1). <strong>Des</strong><br />
prés<strong>en</strong>tations sur le thème « infrastructures et<br />
réseaux », il est sorti un constat assez partagé<br />
sur la nécessité d’un financem<strong>en</strong>t mixte<br />
public/privé dans les « zones 2 », c'est-à-dire,<br />
les zones moy<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t d<strong>en</strong>ses. Sans cela, a synthétisé<br />
Bruno Retailleau, « ce n’est pas un<br />
risque de fracture mais de béance si on laisse le<br />
marché couvrir tout seul ». Augustin de Romanet,<br />
Directeur général des la Caisse des Dépôts<br />
et Consignations, s’est même f<strong>en</strong>du d’une proposition<br />
concrète, pour pallier à la frilosité des<br />
banques et au manque de moy<strong>en</strong>s de collectivités<br />
: « celle d’un opérateur mutualisé. Nous<br />
proposons aux opérateurs de créer une société<br />
dans laquelle l’Etat et la CDC seront aussi<br />
financeurs. Il ne fait perdre de temps ». Michel<br />
Rocard et Alain Juppé, qui ont déclaré avoir<br />
« beaucoup appris », n’ont cessé de multiplier,<br />
dans leurs interv<strong>en</strong>tions respectives, les mises<br />
<strong>en</strong> garde sur l’importance des montants qu’on<br />
pouvait att<strong>en</strong>dre de l’emprunt et sur l’usage qui<br />
<strong>en</strong> sera fait.<br />
Ni oui ni non<br />
Toujours très vif d’esprit du haut de ses 80 ans,<br />
Michel Rocard a improvisé une brève interv<strong>en</strong>tion<br />
<strong>en</strong> lieu et place de celle initialem<strong>en</strong>t<br />
prévue de Christian Estrosi, abs<strong>en</strong>t, dans<br />
laquelle l’anci<strong>en</strong> premier Ministre de François<br />
Mitterrand, a fait preuve d’humour, mais aussi<br />
d’une grande prud<strong>en</strong>ce. « Donc, vous voulez de<br />
l’arg<strong>en</strong>t ?, a-t-il fait mine de s’interroger. Alain<br />
Juppé et moi-même ne sommes pas v<strong>en</strong>us vous<br />
dire ‘non’ <strong>en</strong> face », a-t-il poursuivi, décl<strong>en</strong>chant<br />
des rires, avant d’expliquer, plus sérieusem<strong>en</strong>t,<br />
que « la contribution de l’emprunt [au financem<strong>en</strong>t<br />
de projets numériques] sera modique ».<br />
« Il y a une concurr<strong>en</strong>ce sérieuse pour l’utilisation<br />
de l’emprunt » v<strong>en</strong>ant notamm<strong>en</strong>t des projets<br />
de « croissance verte », capables de<br />
« s’accommoder avec notre niche écologie »,<br />
a-t-il poursuivi, ajoutant au passage qu’Alain<br />
Juppé et lui-même serai<strong>en</strong>t très att<strong>en</strong>tifs à la<br />
prise <strong>en</strong> compte de la « nécessité de relancer<br />
les universités et l’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t, notamm<strong>en</strong>t<br />
supérieur ». « Numérique-écologie, même combat,<br />
a r<strong>en</strong>chéri Alain Juppé. Je ne répondrai pas<br />
à la question du ‘combi<strong>en</strong>’ ?, mais nous ne pouvons<br />
pas nous abstraire de la situation des<br />
finances publiques, il faut lutter contre les déficits<br />
». Pour le produit de l’emprunt, « il faudra<br />
cibler », alors que les projets « arriv<strong>en</strong>t de tous<br />
les côtés ». Partisan d’investissem<strong>en</strong>ts « qui stimul<strong>en</strong>t<br />
une croissance sobre, durable, verte »,<br />
Alain Juppé a reconnu que « le numérique est<br />
au cœur du débat ». Convaincu par ailleurs de la<br />
nécessité d’aider les PME innovantes et les ETI<br />
(<strong>en</strong>treprises de taille intermédiaire), qui manqu<strong>en</strong>t<br />
<strong>en</strong> général de fonds propres, l’anci<strong>en</strong> premier<br />
Ministre de Jacques Chirac a aussi émis<br />
le vœu que l’arg<strong>en</strong>t de l’emprunt soit distribué<br />
« par d’autres circuits que ceux des ministères »,<br />
afin d’arriver à une « parfaite traçabilité de l’utilisation<br />
des fonds ».<br />
Fillon s’emballe,<br />
sans s’<strong>en</strong>gager<br />
En clôture du séminaire, François Fillon, y est<br />
aussi allé de son discours volontaire. « En Europe,<br />
le numérique est la source d’un quart de la<br />
croissance. Il compte pour 40 % des gains de<br />
productivité (…) et constitue un gisem<strong>en</strong>t de<br />
croissance et d’emplois considérable ». « Il me<br />
paraîtrait pertin<strong>en</strong>t que la Commission de<br />
réflexion sur les priorités stratégiques d'investissem<strong>en</strong>t<br />
et l'emprunt national coprésidée par<br />
Alain Juppé et Michel Rocard regarde de près<br />
les modalités de mobilisation des ressources de<br />
cet emprunt pour accélérer le déploiem<strong>en</strong>t du<br />
très haut débit sur notre territoire. Mais cet<br />
investissem<strong>en</strong>t n’<strong>en</strong> vaudra véritablem<strong>en</strong>t la<br />
peine qu’à condition que les nouveaux services<br />
et les nouveaux usages qu’il r<strong>en</strong>dra possible suiv<strong>en</strong>t<br />
le mouvem<strong>en</strong>t, et que les cont<strong>en</strong>us que ces<br />
infrastructures permettront de véhiculer soi<strong>en</strong>t<br />
suffisamm<strong>en</strong>t attractifs ». Au-delà la production<br />
d’un argum<strong>en</strong>taire fourni et conséqu<strong>en</strong>t <strong>en</strong><br />
faveur de l’investissem<strong>en</strong>t numérique, ce séminaire<br />
aura permis, par le nombre et la qualité<br />
des interv<strong>en</strong>ants et des participants, de montrer<br />
à Alain Juppé et à Michel Rocard, ainsi qu’au<br />
gouvernem<strong>en</strong>t, que ce secteur économique, qui<br />
représ<strong>en</strong>te 300 000 emplois et 100 Mds d’euros<br />
de C.A. par an, est capable d’une grande cohésion<br />
et d’une mobilisation très rapide pour<br />
déf<strong>en</strong>dre une cause commune portée par une<br />
ministre déterminé. Saluant la ténacité et la<br />
force de conviction de Nathalie Kosciusko-Morizet,<br />
Michel Rocard a dit s’att<strong>en</strong>dre, « après<br />
[qu’elle] ait contribué à la natalité française »<br />
[faisant allusion à l’accouchem<strong>en</strong>t prochain de<br />
la Ministre], à « d’âpres négociations avec elle ».<br />
■ Ariel Gomez<br />
(1) Michel Mercier, Ministre de l'Espace rural et de<br />
l'Aménagem<strong>en</strong>t du territoire, pour Infrastructures et<br />
réseaux, Hervé Novelli ,Secrétaire d’Etat chargé du<br />
Commerce, de l’Artisanat, des Petites et Moy<strong>en</strong>nes<br />
Entreprises, du Tourisme, des Services et de la Consommation<br />
pour « Logiciels et services », Frédéric Mitterrand<br />
Ministre de la Culture et de la Communication pour<br />
« Patrimoine et industries culturelles ».<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°200 Octobre 2009<br />
24
JDT200-P25-Actu Infra <strong>page</strong> 2 OK AG PUB manquante:JDT193 28/09/2009 17:02 Page 1<br />
Optique<br />
La France, toujours<br />
à la traîne dans<br />
le déploiem<strong>en</strong>t<br />
de la fibre<br />
<strong>Le</strong>s pays scandinaves compt<strong>en</strong>t <strong>en</strong>core le plus grand<br />
nombre d’abonnés au très haut débit <strong>en</strong> Europe.<br />
Si des pays comme la France et l’Allemagne rest<strong>en</strong>t<br />
à la traîne, les pays de l’Est et des pays baltes<br />
<strong>en</strong>registr<strong>en</strong>t de fortes progressions.<br />
Sans surprise, le dernier rapport du FTTH<br />
Council dresse un tableau assez<br />
contrasté du déploiem<strong>en</strong>t de la fibre <strong>en</strong><br />
Europe. Sur les dix premiers pays les<br />
plus « fibrés », ni la France, ni l’Allemagne, ni le<br />
Royaume-Uni n’apparaiss<strong>en</strong>t. En revanche, les<br />
pays scandinaves conserv<strong>en</strong>t la tête du classem<strong>en</strong>t.<br />
Au mois de juin, l’Europe contin<strong>en</strong>tale –<br />
sans la Russie - comptait plus de 2 millions<br />
d’abonnés à la fibre pour près de 13 millions de<br />
foyers connectables, soit une progression de<br />
18 % par rapport à décembre 2008. Ces nouveaux<br />
chiffres pein<strong>en</strong>t à cacher l’abs<strong>en</strong>ce d’évolution<br />
dans le classem<strong>en</strong>t des nations les plus<br />
<strong>en</strong> avance sur le déploiem<strong>en</strong>t de la fibre. Une<br />
fois de plus, les pays scandinaves, la Suède <strong>en</strong><br />
tête, suivie par le Norvège, dispos<strong>en</strong>t de<br />
réseaux de fibre optique bi<strong>en</strong> plus avancés que<br />
ceux des autres nations europé<strong>en</strong>nes. Au mois<br />
de juin dernier, la Suède comptait ainsi près<br />
d’un demi-million d’abonnés au très haut débit.<br />
La Norvège, deuxième du classem<strong>en</strong>t, compte<br />
quant à elle un peu plus de 204 000 abonnés.<br />
Pout ces deux pays, le taux de pénétration se<br />
situe légèrem<strong>en</strong>t au-dessus des 10 %. La<br />
France et l’Allemagne possèd<strong>en</strong>t un nombre<br />
d’abonnés bi<strong>en</strong> inférieur. Dans l’Hexagone, on<br />
dénombrait, au mois de juin 2009, près de<br />
250 000 abonnés, FTTH (Fiber to the Home) et<br />
FTTB (Fiber to the Building) cumulés. L’Allemagne<br />
affiche quant à elle un « petit » 50 000<br />
abonnés. Pour le FTTH Council, il ne faut pas<br />
chercher bi<strong>en</strong> loin les explications de ces différ<strong>en</strong>ces.<br />
« L’abs<strong>en</strong>ce de campagnes publicitaires<br />
agressives sur la fibre <strong>en</strong> France explique<br />
la différ<strong>en</strong>ce de chiffres par rapport aux pays<br />
du Nord », comm<strong>en</strong>te Thomas Kallst<strong>en</strong>ius, pré-<br />
sid<strong>en</strong>t du marketing & intellig<strong>en</strong>ce<br />
committee au sein du FTTH Council<br />
Europe. « En France, il faut une campagne<br />
plus active sur les bénéfices de<br />
la fibre ». Certains pays sembl<strong>en</strong>t avoir<br />
compris très vite les futures bénéfices<br />
évoqués par le FTTH Council. La<br />
Slovaquie et la Lituanie ont tous deux<br />
intégré <strong>en</strong> 2009, le « top » des dix pays<br />
les plus connectés au très haut débit.<br />
Si leur population reste inférieure à<br />
celle des nations de l’Europe de<br />
l’Ouest, leur prés<strong>en</strong>ce dénote d’une<br />
réelle prise de consci<strong>en</strong>ce de cette<br />
problématique.<br />
Une question<br />
de régulation<br />
Une bonne partie du retard <strong>en</strong>registré<br />
dans le déploiem<strong>en</strong>t provi<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>t<br />
de la régulation. En France, une<br />
étape intéressante a été franchie au<br />
mois de juin. L’Arcep a proposé la fibre<br />
surnuméraire comme solution de déploiem<strong>en</strong>t<br />
vertical - technologie pour<br />
laquelle Free avait activem<strong>en</strong>t milité.<br />
Ce type d’interv<strong>en</strong>tion des pouvoirs publics<br />
peut débloque la situation, surtout<br />
sur la question de déploiem<strong>en</strong>t dans<br />
les immeubles. <strong>Le</strong>s administrations publiques<br />
(régions, mairies) jou<strong>en</strong>t elles<br />
aussi un rôle d’importance, estime le<br />
FTTH Council. « En Europe, de plus <strong>en</strong><br />
plus d’administrations publiques sont<br />
intéressées par la fibre. Elles peuv<strong>en</strong>t<br />
montrer pour la voie », assure Thomas<br />
Kallst<strong>en</strong>ius. ■ Thomas Pagbe
JDT200-P26-28-Infra-BBWF OK AG:JDT193 29/09/2009 12:18 Page 26<br />
Compte r<strong>en</strong>du<br />
Par Ariel Gomez et Thomas Pagbe<br />
infrastructures<br />
Broadband World Forum<br />
Une édition sous le signe<br />
des services managés<br />
Très haut débit, services managés, réduction des coûts d’exploitation pour<br />
l’optimisation des réseaux ; le tryptique des besoins des opérateurs s’est<br />
décliné sur tous les tons et dans toutes les langues au cours de l’édition<br />
2009 du Brodband World Forum. Quelques extraits de ce florilège.<br />
Test de réseau<br />
Ixia sur le fil et sans fil<br />
Quelques mois après le rachat de Catapult, Ixia lance une<br />
nouvelle solution de test sur réseau sans fil et sur réseau<br />
filaire. <strong>Le</strong> spécialiste du test, désormais doté d’une<br />
gamme de solutions r<strong>en</strong>forcée, se tourne vers les<br />
datac<strong>en</strong>ters virtualisés.<br />
Converg<strong>en</strong>ce fixe mobile<br />
Huawei s’avance avec Single Metro<br />
La nouvelle plate-forme alliant réseaux fixes et<br />
mobiles permet à Huawei de proposer un produit<br />
capable de répondre aux services multi-play lancés<br />
par les opérateurs et de réduire les coûts<br />
d’exploitation du réseau<br />
Atul Bhatnagar, p-dg du groupe Ixia.<br />
<strong>Le</strong> Broadband Forum Europe de la<br />
Déf<strong>en</strong>se a constitué pour Ixia<br />
une parfaite occasion de rappeler<br />
qu’il était le patron du test de<br />
réseau IP. <strong>Le</strong> tout réc<strong>en</strong>t rachat de Catapult<br />
Communications Corporation au mois<br />
de juin dernier pour 103 millions de dollars<br />
a permis à l’<strong>en</strong>treprise de mettre la main<br />
sur de très précieuse solutions de test sur<br />
réseau sans fil. Egalem<strong>en</strong>t doté de solutions<br />
de test pour le « cloud computing » et<br />
les datac<strong>en</strong>ters, Ixia possède dorénavant<br />
« un large év<strong>en</strong>tail » de solutions, comme<br />
le rappelle Atul Bhatnagar, présid<strong>en</strong>t-directeur<br />
général du groupe.<br />
La chute des produits de Catapult dans son<br />
escarcelle a permis à Ixia de proposer une<br />
solution combinée de tests sur réseaux<br />
filaires et sans fil, notamm<strong>en</strong>t 3G et 4G.<br />
« <strong>Le</strong>s cli<strong>en</strong>ts nous ont demandé ce type de<br />
solutions. Une bonne partie de nos cli<strong>en</strong>ts<br />
sont des grands opérateurs qui dispos<strong>en</strong>t<br />
déjà d’architectures IP convergées »,<br />
affirme Atul Bhatnagar. Bouygues Telecom<br />
compt<strong>en</strong>t notamm<strong>en</strong>t parmi ses cli<strong>en</strong>ts.<br />
Ixia s’intéresse égalem<strong>en</strong>t au datac<strong>en</strong>ters,<br />
et notamm<strong>en</strong>t aux datac<strong>en</strong>ters virtualisés,<br />
une « t<strong>en</strong>dance appelée à durer », estime<br />
le patron du groupe. Notre intérêt pour le<br />
test de datac<strong>en</strong>ters est un investissem<strong>en</strong>t<br />
sur le long terme. <strong>Le</strong>s besoins progress<strong>en</strong>t<br />
sans cesse. Dans le but d’adresser ce marché,<br />
Ixia a lancé une nouvelle solution,<br />
AX VM, capable notamm<strong>en</strong>t de générer du<br />
trafic dans un <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t virtualisé ou<br />
générer un flux de vidéo dans un <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t<br />
virtualisé pour s’assurer de la qualité<br />
du service.<br />
L’élargissem<strong>en</strong>t de son portefeuille permet<br />
à Ixia d’adresser un plus grand nombre de<br />
cli<strong>en</strong>ts. La réc<strong>en</strong>te signature de part<strong>en</strong>ariat<br />
avec Ingram Micro, géant mondial de<br />
la distribution, participe de cette logique.<br />
Néanmoins, pour le mom<strong>en</strong>t, aucun accord<br />
de ce type n’est <strong>en</strong>visage <strong>en</strong> Europe.<br />
« Nous allons d’abord voir si ça marche<br />
[aux Etats-Unis et au Canada] <strong>en</strong>suite,<br />
nous irons plus loin », explique Atul Bhatnagar.<br />
Pour les mois à v<strong>en</strong>ir, Ixia avoue ne<br />
pas prévoir d’acquisitions majeures. Néanmoins,<br />
le spécialiste des tests, sait que<br />
l’av<strong>en</strong>ir des télécommunications se trouve<br />
dans les services à valeur ajoutée, des services<br />
qui passeront par les réseaux sans<br />
fil et les réseaux filaires. Une véritable<br />
aubaine pour Ixia. ■<br />
Pour Huawei (et pour d’autres<br />
équipem<strong>en</strong>tiers), l’av<strong>en</strong>ir apparti<strong>en</strong>t<br />
plus que jamais à la<br />
converg<strong>en</strong>ce des réseaux fixes<br />
et mobiles. <strong>Le</strong> basculem<strong>en</strong>t des réseaux<br />
fixes vers l’IP a eu lieu. D’où le pari de Huawei<br />
: voir les réseaux mobiles suivre le<br />
même chemin et miser sur cette t<strong>en</strong>dance.<br />
<strong>Le</strong>s besoins chez les opérateurs exist<strong>en</strong>t<br />
déjà. Un service quadruple play comme<br />
Ideo, lancé par Bouygues Telecom illustre<br />
ce mouvem<strong>en</strong>t. Dès lors, proposer une<br />
seule et unique plate-forme pour la migration<br />
des données sur les réseaux fixes et<br />
mobiles tombe sous le s<strong>en</strong>s. Chez Huawei,<br />
cette plate-forme porte un nom : Single<br />
Metro.<br />
« Avant les réseaux était disjoints, explique<br />
Christian Paquet, vice-présid<strong>en</strong>t France<br />
chez Huawei. Toutes les données arrivai<strong>en</strong>t<br />
sur des équipem<strong>en</strong>ts dédiés pour la voix et<br />
les données. <strong>Le</strong>s synergies étai<strong>en</strong>t faibles ».<br />
Cette plate-forme placée <strong>en</strong>tre les équipem<strong>en</strong>ts<br />
et leur cœur de réseau propose ainsi<br />
Christian Paquet, VP de Huawei France<br />
de la mise <strong>en</strong> place d’une architecture<br />
id<strong>en</strong>tique pour les communications<br />
fixes et mobiles.<br />
Single Metro peut ainsi accueillir<br />
différ<strong>en</strong>ts équipem<strong>en</strong>ts et<br />
services tels que des service<br />
routeurs, des pare-feux, des<br />
applications ‘video caching’ ou<br />
<strong>en</strong>core de DPI (Deep Packet<br />
Inspection). La plate-forme, est<br />
selon l’équipem<strong>en</strong>tier, prête à<br />
supporter les besoins énormes <strong>en</strong> bandepassante<br />
du LTE et la vidéo HD diffusée sur<br />
le Web. La prés<strong>en</strong>ce d’une sonde capable<br />
de surveiller la bonne santé des services et<br />
du réseau participe à « une meilleure qualité<br />
de l’expéri<strong>en</strong>ce utilisateur ».<br />
Pour les opérateurs, les gains, serai<strong>en</strong>t,<br />
selon Huawei, significatifs. Pour le réseau<br />
mobile, la notion de qualité de service (QoS)<br />
est garantie. « Nous pourrions éviter les<br />
problèmes d’écho et les problèmes de<br />
vidéo », assure Christian Paquet. La prés<strong>en</strong>ce<br />
d’une sonde capable de surveiller la<br />
bonne santé des services et du réseau participe<br />
à « une meilleure qualité de l’expéri<strong>en</strong>ce<br />
utilisateur ».<br />
« <strong>Le</strong>s opérateurs peuv<strong>en</strong>t réduire leurs dép<strong>en</strong>ses<br />
et faire progresser leur ARPU (rev<strong>en</strong>u<br />
par abonné, explique Christian Paquet.<br />
[Cette nouvelle plate-forme] permettra aux<br />
opérateurs de baisser le coût du réseau.<br />
Pour les technici<strong>en</strong>s, la maint<strong>en</strong>ance ne<br />
s’effectuera plus que sur une seule plateforme<br />
». ■<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°200 Octobre 2009<br />
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Compte r<strong>en</strong>du<br />
infrastructures<br />
Broadband World Forum<br />
Hans Vestberg, Ericsson<br />
« Nous développerons de plus<br />
<strong>en</strong> plus de services et de logiciels »<br />
A l’occasion du Broadband Forum, Hans Vestberg, qui<br />
s’apprête à dev<strong>en</strong>ir le CEO d’Ericsson <strong>en</strong> janvier 2010 <strong>en</strong><br />
remplacem<strong>en</strong>t de Carl-H<strong>en</strong>ric Svanberg, comm<strong>en</strong>te, <strong>en</strong><br />
exclusivité pour le <strong>Journal</strong> des Télécoms ses ambitions<br />
pour le groupe et la direction qu’il <strong>en</strong>t<strong>en</strong>d lui donner.<br />
Quelle nouvelle ori<strong>en</strong>tation allez-vous<br />
imprimer au groupe ?<br />
Ericsson a toujours été une société technologique.<br />
Nous développerons de plus <strong>en</strong> plus de<br />
services et de logiciels. <strong>Le</strong>s besoins <strong>en</strong> bande<br />
passante et <strong>en</strong> données progress<strong>en</strong>t. Nous<br />
voulons être un leader.<br />
Dans l’un de ses derniers communiqués de<br />
presse, ZTE se prés<strong>en</strong>te comme le numéro<br />
1 de la fibre optique. Quelle est votre<br />
position par rapport à cette affirmation ?<br />
Nous avons une position très forte <strong>en</strong> mobilité.<br />
Nous avons fait une acquisition dans la<br />
Silicon Valley, Redback Networks (<strong>en</strong> 2006).<br />
Nous ne voulons pas être numéro 1 dans la<br />
filaire. Nous serons un choix pour les opérateurs<br />
qui décid<strong>en</strong>t de migrer vers un réseau<br />
converg<strong>en</strong>t. C’est notre objectif. Nous serons<br />
très compétitifs dans le haut débit, nous voulons<br />
égalem<strong>en</strong>t proposer des solutions de<br />
diffusion vidéo pour les professionnels. Ericsson<br />
est connu pour trouver des solutions pour<br />
les professionnels. Nous disposons d’une<br />
équipe de 35 000 ingénieurs dans le monde.<br />
De quel <strong>en</strong>droit du monde provi<strong>en</strong>dra votre<br />
croissance ? De l’Inde, de la Chine ?<br />
Chaque région a des besoins différ<strong>en</strong>ts. En<br />
Inde, le déploiem<strong>en</strong>t de la 3G a à peine débuté.<br />
<strong>Le</strong> développem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> Chine est toujours<br />
<strong>en</strong> cours. En Afrique, les déploiem<strong>en</strong>ts se<br />
poursuiv<strong>en</strong>t. En Europe il y aura beaucoup<br />
d’opportunités dans les services managés.<br />
Nous essayons de dev<strong>en</strong>ir une <strong>en</strong>treprise qui<br />
possède les moy<strong>en</strong>s pour aider les opérateurs<br />
à réaliser leur transformation. Il ya <strong>en</strong>core du<br />
travail.<br />
Durant l’été, nous avons annoncé que nous<br />
avions acheté les activités 3G et LTE (4G) de<br />
Nortel. Nous sommes dans l’UMTS et le<br />
TD SCDMA <strong>en</strong> Chine. Nous souhaitons être<br />
numéro un dans la mobilité, être numéro un<br />
dans les services, suivre la transformation du<br />
réseau, être fort dans le multimédia, comme<br />
l’IPTV, le paiem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> ligne, <strong>en</strong> proposer de<br />
plus <strong>en</strong> plus des services dont les opérateurs<br />
ont besoin.<br />
Quelle place occup<strong>en</strong>t les pays émerg<strong>en</strong>ts<br />
dans votre stratégie?<br />
Un pays comme la Chine est un pays très important<br />
pour nous. <strong>Le</strong>s pays émerg<strong>en</strong>ts sont<br />
d’une importance capitale pour faire progresser<br />
notre part de marché. <strong>Le</strong>s abonnés de ces<br />
régions seront de plus <strong>en</strong> plus nombreux à<br />
s’ajouter aux réseaux.<br />
Quelles sont vos ambitions pour le marché<br />
français ? La France accuse un certain<br />
retard dans les services managés…<br />
<strong>Le</strong> marché français n’est pas <strong>en</strong> retard. L’externalisation<br />
est un choix très important. Il<br />
s’agit surtout d’une manière de voir le marché.<br />
L’opérateur américain Sprint l’a fait il y a<br />
peu [au mois de juillet dernier]. Nous avons<br />
fait nos premiers services managés <strong>en</strong> Afrique<br />
cette année au Nigéria. <strong>Le</strong> marché [français] a<br />
besoin de pr<strong>en</strong>dre son temps.<br />
Propos recueillis par AG et TP. ■<br />
Nokia Siem<strong>en</strong>s<br />
<strong>Le</strong>s débits sur toutes les technos<br />
et les services managés<br />
Al’heure de la fibre triomphante,<br />
le DSL n’est pas mort,<br />
tel est l’un des messages qu’à<br />
voulu faire passer l’équipem<strong>en</strong>tier<br />
Nokia Siem<strong>en</strong>s <strong>en</strong> faisant la démonstration,<br />
à l’occasion du Broadband<br />
World Forum, que la limitation de portée<br />
Stephan Scholtz, directeur technique (CTO) de NSN<br />
Tout auréolé de ses deux<br />
« awards » Infovision décernés<br />
à l’occasion du BWF (pour ses<br />
produits G<strong>en</strong>eration Bearer<br />
Network WDM Solution qui intègre<br />
WSON, PXC, L2 switching et les technologies<br />
OTN et la ZXUN xGW Ext<strong>en</strong>dable<br />
Gateway) ; Zhu Xiaodong, le CTO (directeur<br />
technique) de l’équipem<strong>en</strong>tier chinois<br />
ZTE pour l’Europe de l’ouest, comm<strong>en</strong>te<br />
brièvem<strong>en</strong>t sa vision du marché et ses<br />
ambitions sur le marché de l’optique, notamm<strong>en</strong>t.<br />
« Nous travaillons sur toutes les technologies<br />
du haut débit, explique-t-il. En Asie,<br />
des technologies DSL et, surtout, leur<br />
perte de débit avec la distance n’est pas<br />
une fatalité. L’équipem<strong>en</strong>tier a ainsi réussi<br />
une transmission, <strong>en</strong> VDSL2, de 25 Mbit/<br />
de débit à 1500 mètres de distance, grâce<br />
à sa solution de « collage » VDSL2 (bonding),<br />
qui consiste à combiner virtuellem<strong>en</strong>t<br />
plusieurs lignes VDSL pour <strong>en</strong><br />
augm<strong>en</strong>ter la portée.<br />
En doublant la porté du VDSL, le modèle<br />
économique de cette technologie s’<strong>en</strong><br />
trouve ainsi révolutionné. « <strong>Le</strong> DSL est économiquem<strong>en</strong>t<br />
la meilleure solution pour le<br />
broadband maint<strong>en</strong>ant et dans un av<strong>en</strong>ir<br />
proche, car le prix de la fibre reste très<br />
élevé, a expliqué lors d’une prés<strong>en</strong>tation<br />
Stephan Scholtz, directeur technique (CTO)<br />
de Nokia Siem<strong>en</strong>s Networks. <strong>Le</strong> broadband<br />
offre <strong>en</strong>core des possibilité des croissance<br />
de l’ordre de 15 % par an ».<br />
Pour autant, l’équipem<strong>en</strong>tier n’a nullem<strong>en</strong>t<br />
l’int<strong>en</strong>tion de s’<strong>en</strong>dormir sur cette technologie.<br />
« <strong>Le</strong> futur, poursuit Stephan Scholts,<br />
c’est l’évolution vers la fibre optique, avec<br />
1 Gbit/s de débit par cli<strong>en</strong>t. Avec le projet<br />
de recherche NGOA, nous pouvons non<br />
seulem<strong>en</strong>t délivrer un tel débit,<br />
mais <strong>en</strong> plus le porter sur 100 km de<br />
distance sans équipem<strong>en</strong>t actif ».<br />
La technologie devrait <strong>en</strong>trer dans<br />
une phase pilote <strong>en</strong> 2011-2012<br />
avant d’arriver chez les opérateurs.<br />
<strong>Le</strong> principe consiste à « aplanir »<br />
autant que possible le signal pour<br />
qu’il porte plus loin.<br />
Par ailleurs, c’est p<strong>en</strong>dant le BWF<br />
que Juniper et Nokia Siem<strong>en</strong>s ont<br />
reçu l’agrém<strong>en</strong>t des autorités de régulation<br />
pour une joint v<strong>en</strong>ture dans le carrier<br />
Ethernet. La joint v<strong>en</strong>ture va ainsi pouvoir<br />
proposer des solutions de carrier Ethernet<br />
pour le backhaul mobile et pour les services<br />
converg<strong>en</strong>ts.<br />
« Nous r<strong>en</strong>dons ainsi possible un réseau<br />
multi terabit <strong>en</strong> multipliant la capacité des<br />
fibres existantes ».<br />
Sur un marché mobile que NS voit évoluer<br />
vers « le haut débit de masse », l’équipem<strong>en</strong>tier<br />
avance plusieurs propositions qui<br />
devrai<strong>en</strong>t attirer l’att<strong>en</strong>tion des opérateurs,<br />
comme celle consistant à utiliser<br />
l’intellig<strong>en</strong>ce du réseau pour activer à distance<br />
la configuration des terminaux, afin<br />
qu’ils puiss<strong>en</strong>t utiliser la data et générer<br />
de l’ARPU.<br />
« Il faut débloquer le pouvoir du haut débit,<br />
a conclu Stephan Scholtz. Nous sommes<br />
prêts et nous avons les solutions ». ■<br />
ZTE<br />
De grandes ambitions sur l’optique<br />
nous sommes n° 1 sur l’Epon, mais avec<br />
les opérateurs europé<strong>en</strong>s, nous travaillons<br />
<strong>en</strong> GPON et Epon. Je p<strong>en</strong>se que<br />
nous avons la meilleure technologie pour<br />
le FTTX, et si notre part de marché est aujourd’hui<br />
très basse, nous espérons aller<br />
très vite dans les trois années qui vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t<br />
», explique Zhu Xiaodong. « Nous<br />
avons une grande expéri<strong>en</strong>ce sur le déploiem<strong>en</strong>t<br />
et la maint<strong>en</strong>ance, et notre<br />
production est très compétitive ». Constatant<br />
que « la régulation est une problématique<br />
compliquée dans toute l’Europe »<br />
il espère que cela « va se résoudre rapidem<strong>en</strong>t<br />
». ■<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°200 Octobre 2009<br />
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Projet1:<strong>Mise</strong> <strong>en</strong> <strong>page</strong> 1 31/08/2009 11:04 Page 1
JDT200-P30-31- Report Qualcomm OK AG:JDT193 25/09/2009 12:24 Page 30<br />
Reportage<br />
Stratégie industrielle<br />
infrastructures<br />
<strong>Le</strong> futur mobile vu par<br />
Qualcomm<br />
Acteur incontournable de la téléphonie mobile, quoique inconnu du grand public, le<br />
fabricant de composants Qualcomm nous a ouvert les portes de son c<strong>en</strong>tre de R&D<br />
à San Diego pour y découvrir les technologies qui rythmeront notre futur.<br />
sur l’autoroute et sans temps de chargem<strong>en</strong>t. Il<br />
n’y a guère que dans certains bâtim<strong>en</strong>ts que la<br />
réception a été hasardeuse.<br />
La salle de contrôle de FLO TV à partir de laquelle sont contrôlés tous les émetteurs MediaFLO aux États-Unis.<br />
Ses processeurs équip<strong>en</strong>t une grande<br />
partie des smartphones aujourd’hui<br />
disponibles sur le marché, ainsi que de<br />
nombreuses puces 3G. Pourtant, cette<br />
société omniprés<strong>en</strong>te dans la téléphonie mobile<br />
reste plutôt discrète et préfère investir dans la<br />
R&D, comme <strong>en</strong> attest<strong>en</strong>t les 55 000 brevets<br />
qui orn<strong>en</strong>t fièrem<strong>en</strong>t le hall d’accueil du siège<br />
de la firme à San Diego. C’est égalem<strong>en</strong>t là que<br />
se trouv<strong>en</strong>t le c<strong>en</strong>tre de R&D que nous avons eu<br />
l’opportunité de visiter.<br />
La télé dans la poche<br />
Alors qu’<strong>en</strong> France la télévision mobile personnelle<br />
(TMP) piétine, <strong>en</strong> att<strong>en</strong>dant le déploiem<strong>en</strong>t<br />
de la technologie de diffusion<br />
« broadcast » DVB-H qui se fait désirer - faute<br />
d’un accord des acteurs concernés sur le financem<strong>en</strong>t<br />
-, il est aujourd’hui possible de<br />
regarder la télévision sur son téléphone dans<br />
plusieurs grandes villes américaines grâce à la<br />
technologie MediaFlo. Pour contourner l’obstacle<br />
du débit et du financem<strong>en</strong>t aux Etats-Unis,<br />
Qualcomm a donc pris le taureau par les cornes<br />
<strong>en</strong> faisant office d’agrégateur via sa division<br />
FLO TV. Cette dernière propose directem<strong>en</strong>t son<br />
service clefs <strong>en</strong> main MediaFLO aux opérateurs.<br />
A leur tour, ces derniers sont donc <strong>en</strong> me-<br />
sure de commercialiser une offre à leurs abonnés<br />
qui comporte les programmes de grandes<br />
chaînes (CNBC, MTV, Comedy C<strong>en</strong>tral etc.). FLO<br />
TV bénéficie de son propre réseau géré directem<strong>en</strong>t<br />
à partir d’une impressionnante salle de<br />
contrôle à San Diego (ci-dessus). Et le service –<br />
testé sur des terminaux de différ<strong>en</strong>tes marques<br />
- fonctionne plutôt bi<strong>en</strong>, y compris <strong>en</strong> voiture<br />
Pas de MediaFlo <strong>en</strong> France<br />
Hasard du cal<strong>en</strong>drier, notre visite s’est déroulée<br />
le jour de l’arrêt de la télévision analogique aux<br />
Etats-Unis (2011 pour la France). A la clef, ce<br />
sont de nouvelles fréqu<strong>en</strong>ces qui sont donc disponibles,<br />
notamm<strong>en</strong>t pour la TMP. Ainsi,<br />
MediaFLO va pouvoir s’ouvrir à de nouveaux<br />
marchés et toucher ainsi plus de 200 millions<br />
de personnes. Qualcomm prévoit égalem<strong>en</strong>t de<br />
proposer des services interactifs poussés.<br />
Ainsi, les abonnés pourront discuter avec un ou<br />
plusieurs amis, voir ce qu’ils regard<strong>en</strong>t, leur<br />
proposer de regarder une émission ou les<br />
rejoindre sur une chaîne, noter une émission,<br />
voter et même mettre à jour leur <strong>page</strong> Facebook.<br />
<strong>Le</strong> téléphone n’est pas le seul appareil<br />
concerné par la technologie MediaFLO, Qualcomm<br />
ayant dévoilé des modules autonomes<br />
Il suffira de poser son téléphone à proximité d’eZone pour que la batterie soit automatiquem<strong>en</strong>t rechargée.<br />
lors du Mobile World Congress de Barcelone. Il<br />
suffira de connecter un minuscule boitier à<br />
n’importe quel terminal (ordinateur, smartphone)<br />
équipé d’un port USB pour recevoir les<br />
programmes MediaFLO. Une version WiFi est<br />
égalem<strong>en</strong>t disponible. Mais cette technologie<br />
a peu de chances d’arriver <strong>en</strong> France, où le marché<br />
s’ori<strong>en</strong>te plutôt vers la technologie DVB-H,<br />
poussée notamm<strong>en</strong>t par Nokia.<br />
Un dragon dans le moteur<br />
Si Qualcomm diversifie ses activités, les processeurs<br />
mobiles représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t <strong>en</strong>core 60 %<br />
des rev<strong>en</strong>us de la société. On compr<strong>en</strong>d aisém<strong>en</strong>t<br />
l’importance du lancem<strong>en</strong>t de la plateforme<br />
Snapdragon, c<strong>en</strong>sée combiner puissance<br />
et faible consommation d’énergie. <strong>Le</strong> premier<br />
smartphone à <strong>en</strong> bénéficier est le TG01 de Toshiba<br />
(<strong>en</strong> test dans le JDT n° 199). Cad<strong>en</strong>cé à<br />
1 GHz, le processeur supporte des applications<br />
multimédia plus riches comme le décodage<br />
vidéo HD et les jeux vidéo. En effet, SnapDragon<br />
pourrait être le moteur idéal pour un nouveau<br />
type de produit baptisé Smartbook. Il<br />
s’agit d’un petit ordinateur portable doté d’un<br />
vrai clavier et d’un écran confortable qui<br />
repr<strong>en</strong>d les fonctionnalités des smartphones,<br />
la téléphonie <strong>en</strong> moins. Dépourvu de v<strong>en</strong>tilateur<br />
et de système de refroidissem<strong>en</strong>t complexe,<br />
le smartbook pourra rester allumé <strong>en</strong><br />
perman<strong>en</strong>ce et se connecter de manière transpar<strong>en</strong>te<br />
au réseau adéquat (3G+ ou WiFi). Qualcomm<br />
a déjà annoncé une version double cœur<br />
gravée <strong>en</strong> 45 nm (contre 65 nm aujourd’hui)<br />
pour offrir toujours plus de puissance avec une<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°200 Octobre 2009<br />
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JDT200-P30-31- Report Qualcomm OK AG:JDT193 25/09/2009 12:25 Page 31<br />
<strong>Le</strong> processeur<br />
Snapdragon est<br />
suffisamm<strong>en</strong>t<br />
puissant pour<br />
décoder une<br />
vidéo HD.<br />
faible consommation d’énergie. Plusieurs<br />
constructeurs ont déjà adopté la plate-forme,<br />
d’autant que celle-ci peut sous Android.<br />
L’effet papillon<br />
Sur les téléphones mobiles comme sur les PC<br />
portables, l’écran est sans doute l’élém<strong>en</strong>t le<br />
plus gourmand <strong>en</strong> énergie. Avec Mirasol,<br />
Qualcomm propose une technologie qui<br />
pourrait à terme de remplacer les écrans LCD<br />
qu’on connait aujourd’hui. Fonctionnant avec la<br />
lumière ambiante, un écran Mirasol se compose<br />
de multiples particules elles-mêmes<br />
constituées par deux élém<strong>en</strong>ts microscopiques<br />
: une membrane et un substrat de verre<br />
doté d’un film de couleur. L’espace <strong>en</strong>tre ces<br />
deux élém<strong>en</strong>ts est rempli d’air pour que la<br />
lumière soit réfléchie. Quand on applique un<br />
faible courant électrique, les deux élém<strong>en</strong>ts se<br />
rapproch<strong>en</strong>t <strong>en</strong> faisant moduler la couleur.<br />
Quand ils sont <strong>en</strong> contact, toute la lumière est<br />
absorbée et la cellule devi<strong>en</strong>t alors totalem<strong>en</strong>t<br />
noire. Un principe simple inspiré du battem<strong>en</strong>t<br />
d’ailes d’un papillon (biomimétique). Un tel système<br />
a plusieurs avantages, à comm<strong>en</strong>cer bi<strong>en</strong><br />
sûr par la faible consommation électrique mais<br />
aussi une excell<strong>en</strong>te lisibilité au soleil.<br />
La réalité augm<strong>en</strong>tée<br />
Autant de qualités d’écran qui pourront être<br />
mises à profit pour exploiter des technologies<br />
comme Blur, un projet qui promet de donner un<br />
sacré coup de vieux aux fameux POI (points d’intérêt)<br />
des GPS. Cet outil de réalité augm<strong>en</strong>tée<br />
repose sur un principe simple <strong>en</strong> appar<strong>en</strong>ce<br />
mais qui nécessite un énorme travail avant de<br />
voir une év<strong>en</strong>tuelle commercialisation. Pour la<br />
démonstration, nous avons pu pr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> main<br />
un PC de poche Q1 Ultra de Samsung. En le<br />
pointant dans la direction voulue, la vidéo <strong>en</strong><br />
temps réel se voit alors agrém<strong>en</strong>tée de POI. Si<br />
par exemple vous cherchez un hôtel ou un<br />
restaurant, des flèches vous indiqu<strong>en</strong>t leur<br />
position et l’itinéraire. <strong>Le</strong> système utilise à la<br />
fois le GPS, une boussole et un accéléromètre<br />
pour comp<strong>en</strong>ser les mouvem<strong>en</strong>ts de l’utilisateur.<br />
Blur est <strong>en</strong>core au stade de prototype avancé<br />
mais on imagine aisém<strong>en</strong>t les applications dans<br />
les smartphones ou même les GPS.<br />
Quoi de neuf docteur ?<br />
<strong>Le</strong>s applications dédiées au monde médical<br />
sont égalem<strong>en</strong>t nombreuses. Exemple : le robot<br />
appelé RP-7 (RP pour Remote Pres<strong>en</strong>ce, prés<strong>en</strong>ce<br />
à distance), dont le CHU de Strasbourg<br />
possède un exemplaire. Celui que nous avons<br />
croisé chez Qualcomm à San Diego était piloté<br />
<strong>en</strong> WiFi ou <strong>en</strong> 3G par un docteur qui se trouvait<br />
aux commandes depuis Miami, <strong>en</strong> Floride.<br />
L’idée est de pouvoir réaliser un diagnostic <strong>en</strong><br />
s’affranchissant des distances. <strong>Le</strong> robot est surmonté<br />
d’un moniteur équipé d’une caméra avec<br />
zoom et d’un micro. Un haut-parleur est intégré<br />
dans le corps, tandis que des roulettes permett<strong>en</strong>t<br />
au RP-7 de se déplacer à sa guise. Confortablem<strong>en</strong>t<br />
assis derrière son écran d’ordinateur,<br />
le médecin pilote le robot à l’aide d’un joystick.<br />
Grâce à la plate-forme SnapDragon, il pourra<br />
même se connecter à partir d’un smartphone.<br />
Moins impressionnant mais tout aussi efficace,<br />
les CardioMEMS sont des capteurs miniatures<br />
implantés sur les artères et qui transmett<strong>en</strong>t<br />
des informations fondam<strong>en</strong>tales comme la<br />
pression artérielle et le rythme cardiaque du pati<strong>en</strong>t.<br />
Plus besoin d’une hospitalisation coûteuse<br />
pour garantir le suivi méticuleux d’un pati<strong>en</strong>t à<br />
risque. Dans le même ordre d’idée, l’Isis Biopolymer<br />
est un patch qui délivre des doses spécifiques<br />
de médicam<strong>en</strong>ts et qui vérifie plusieurs<br />
paramètres à distance. Là <strong>en</strong>core, l’interv<strong>en</strong>tion<br />
d’une infirmière n’est plus obligatoire. Parmi<br />
toutes les autres technologies prés<strong>en</strong>tées par<br />
Qualcomm, on notera égalem<strong>en</strong>t Proteus qui est<br />
une pilule équipée d’un minuscule transmetteur.<br />
Celui-ci est automatiquem<strong>en</strong>t activé par les<br />
sucs gastriques afin de mesurer l’efficacité d’un<br />
traitem<strong>en</strong>t. Si la société américaine est aussi<br />
prés<strong>en</strong>te sur ce marché depuis cinq ans, ce n’est<br />
pas vraim<strong>en</strong>t par altruisme au regard d’un marché<br />
qui pourrait peser quelques sept milliards<br />
de dollars d’ici 2012.<br />
<strong>Le</strong> chargeur sans fil aussi<br />
Mais il n’y a pas que les services ultra-complexes<br />
qui mérit<strong>en</strong>t de l’att<strong>en</strong>tion. Avec eZone,<br />
Qualcomm r<strong>en</strong>ouvelle l’idée du chargeur sans fil<br />
<strong>en</strong> proposant une solution qui fonctionne non plus<br />
au contact (comme dans les chargeurs à induction)<br />
mais à proximité, grâce à la technologie<br />
NFC (Near Field Communication), déjà utilisée<br />
dans les cartes Navigo à Paris ou pour les<br />
micro-paiem<strong>en</strong>ts. Pour cela, il faut bi<strong>en</strong> sûr que<br />
le téléphone soit équipé d’un récepteur.<br />
Qualcomm annonce un temps de charge équival<strong>en</strong>t<br />
aux chargeurs classiques et lors de la d<br />
émonstration, deux smartphones étai<strong>en</strong>t <strong>en</strong><br />
charge posés sur une plaque eZone. Cette<br />
solution pourrait égalem<strong>en</strong>t limiter le gâchis écologique<br />
que représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t les milliards de chargeurs<br />
abandonnés. De quoi ajouter une touche<br />
« gre<strong>en</strong> » à une technologie qui ne l’était initialem<strong>en</strong>t<br />
pas… ■<br />
Driss Abdi<br />
La qualité d’image s’avère très<br />
correcte, mais la pénétration du signal<br />
dans les immeubles laisse à désirer.<br />
Il suffit de pointer l’ordinateur dans la direction de son choix pour voir les points d’intérêt<br />
s’afficher <strong>en</strong> temps réel.<br />
<strong>Le</strong>s technologies de télécommunications<br />
trouv<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>t des applications dans<br />
le monde médical. <strong>Le</strong> robot RP-7 permet<br />
au docteur de réaliser des consultations<br />
où qu’il se trouve.<br />
31 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°200 Octobre 2009
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Actualités<br />
opérateurs<br />
<strong>en</strong> bref<br />
Verbatim<br />
Jean-Claude*, anci<strong>en</strong> conseiller cli<strong>en</strong>t et<br />
v<strong>en</strong>deur : « J’ai été séparé de ma femme.<br />
Je suis dev<strong>en</strong>u SDF. <strong>Le</strong> médecin du travail<br />
m’a diagnostiqué une surdité. Il avait<br />
indiqué à la direction que je devais aller<br />
dans le Sud, pour me reposer et retrouver<br />
ma famille. France Telecom m’a proposé<br />
deux choix : « vous allez Fresnes ou vous<br />
êtes viré ». De meilleur v<strong>en</strong>deur de France,<br />
je suis dev<strong>en</strong>u un indésirable. (…) Nous<br />
sommes <strong>en</strong> sous-effectif partout. Et ça ne<br />
s’arrange pas. <strong>Le</strong>s CDI sont remplacés par<br />
des 20 heures étudiants. Lorsque j’ai<br />
débuté <strong>en</strong> 2003, France Telecom était<br />
<strong>en</strong>core une <strong>en</strong>treprise humaine. <strong>Le</strong>s g<strong>en</strong>s<br />
étai<strong>en</strong>t écoutés. L’<strong>en</strong>treprise t<strong>en</strong>tait de<br />
trouver une solution <strong>en</strong> cas de problème<br />
familiaux. Je connais plein de cas pour<br />
lesquels France Telecom a fait des efforts.<br />
<strong>Le</strong>s salaires étai<strong>en</strong>t augm<strong>en</strong>tés de 6 % par<br />
an. Aujourd’hui, une augm<strong>en</strong>tation de 2 %,<br />
c’est le bout du monde. Maint<strong>en</strong>ant, c’est<br />
fini, on nous pousse à partir. <strong>Le</strong>s objectifs<br />
ont été considérablem<strong>en</strong>t relevés. Seule<br />
une partie des employés arriv<strong>en</strong>t à les<br />
atteindre. Au poste de conseiller cli<strong>en</strong>t et<br />
de v<strong>en</strong>deur, les conditions se sont<br />
beaucoup dégradées. Pour aller aux<br />
toilettes, il faut prév<strong>en</strong>ir et se justifier. Si<br />
ce n’est pas fait, le responsable vi<strong>en</strong>t vous<br />
voir et demande une explication écrite.<br />
Son objectif : obt<strong>en</strong>ir un avertissem<strong>en</strong>t et<br />
vous faire r<strong>en</strong>voyer (…).<br />
<strong>Des</strong> fois, nous n’avons pas le temps de<br />
manger à midi, à cause du manque de<br />
personnel. Quand nous sommes assez<br />
nombreux, on pr<strong>en</strong>d 5 minutes pour<br />
manger un sandwich puis on retourne<br />
travailler.<br />
J’ai fait une dépression p<strong>en</strong>dant un an.<br />
J’ai passé des <strong>en</strong>treti<strong>en</strong>s pour trouver un<br />
emploi, mais je n’étais pas bi<strong>en</strong><br />
[m<strong>en</strong>talem<strong>en</strong>t]. J’att<strong>en</strong>ds de me s<strong>en</strong>tir<br />
mieux pour trouver ailleurs. (…) <strong>Le</strong><br />
suicide j’y ai p<strong>en</strong>sé mais j’ai aussi p<strong>en</strong>sé à<br />
mon <strong>en</strong>fant. (…) Parmi les g<strong>en</strong>s qui se<br />
sont suicidés, il y avait des g<strong>en</strong>s qui ont<br />
toujours fait le même métier. Quand on<br />
leur dit à 55 ans qu’ils doiv<strong>en</strong>t changer de<br />
métier, ils s’effondr<strong>en</strong>t. La fille qui s’est<br />
suicidée devait quitter son poste. Elle ne<br />
voulait absolum<strong>en</strong>t pas être <strong>en</strong> contact<br />
avec la cli<strong>en</strong>tèle. Lorsque la direction lui a<br />
annoncé qu’elle allait être mutée <strong>en</strong><br />
ag<strong>en</strong>ce, elle a craqué.<br />
*<strong>Le</strong> prénom a été modifié<br />
Opérateur<br />
Vague de suicides chez France Telecom :<br />
les raisons<br />
d’un drame<br />
A l’image de R<strong>en</strong>ault quelques mois auparavant,<br />
France Telecom est confronté depuis des mois à une<br />
vague de suicides sans précéd<strong>en</strong>t. Au sein du groupe,<br />
24 salariés ont choisi de mettre fin à leurs jours depuis<br />
18 mois. <strong>Le</strong>s syndicats ont très vite pointé la<br />
responsabilité de la direction, qui refuse de voir sa<br />
politique comme principale coupable. <strong>Le</strong>s différ<strong>en</strong>tes<br />
r<strong>en</strong>contres <strong>en</strong>tre les syndicats, la direction du groupe<br />
et les pouvoirs publics n’ont pour le mom<strong>en</strong>t pas<br />
donné grand’ chose.<br />
Dans la torpeur du mois d’août, un salarié<br />
de France Telecom choisit de<br />
mettre fin à ses jours. Cet incid<strong>en</strong>t<br />
marque le point de départ d’une<br />
triste série. Quelques jours plus tard, un salarié<br />
breton, militant à la CFDT, met lui aussi<br />
fin à ses jours. <strong>Le</strong>s deux t<strong>en</strong>tatives de suicides<br />
suivantes attir<strong>en</strong>t l’att<strong>en</strong>tion du public<br />
et de la presse sur l’opérateur. Un technici<strong>en</strong><br />
d’un site de Troyes se plante un couteau dans<br />
le v<strong>en</strong>tre <strong>en</strong> pleine réunion ; quelques jours<br />
plus tard, une salariée de 53 ans, originaire<br />
de Metz att<strong>en</strong>te à ses jours <strong>en</strong> avalant sur son<br />
lieu de travail une surdose de barbituriques.<br />
Entre temps, une jeune salariée du groupe<br />
choisissait de sauter par la f<strong>en</strong>être de son bureau,<br />
dans le 17ème arrondissem<strong>en</strong>t parisi<strong>en</strong>.<br />
Grièvem<strong>en</strong>t blessée, la jeune femme de 32<br />
ans avait fini par s’éteindre à l’hôpital Pour<br />
ces trois cas, la cause est id<strong>en</strong>tique : la direction<br />
v<strong>en</strong>ait de décider que ces trois salariés<br />
devai<strong>en</strong>t changer de poste. Au total, <strong>en</strong><br />
un an et demi, 23 salariés ont mis fin à leur<br />
jour. Cette situation catastrophique, déjà<br />
vécue par R<strong>en</strong>ault (<strong>Le</strong> Technoc<strong>en</strong>tre de<br />
Guyancourt avait égalem<strong>en</strong>t connu une série<br />
suicides), jusqu’alors inconnue alors chez<br />
France Telecom suscite une imm<strong>en</strong>se émotion<br />
dans un premier temps, suivie d’une série<br />
d’interrogations sur la raison de ces suicides.<br />
Assez vite, la transformation de l’<strong>en</strong>treprise<br />
<strong>en</strong> groupe coté <strong>en</strong> bourse et le managem<strong>en</strong>t<br />
sont très vite id<strong>en</strong>tifiés comme responsables,<br />
notamm<strong>en</strong>t par les syndicats, qui dénonc<strong>en</strong>t<br />
les conditions de travail au sein de l’<strong>en</strong>treprise.<br />
Un regard rapide sur les chiffres pourrait<br />
laisser à p<strong>en</strong>ser, comme cela a été<br />
évoqué ici et là, « qu’on ne se suicide pas davantage<br />
chez France Telecom que dans le<br />
reste de la population française ». Cela pourrait<br />
presque être vrai, à deux bémols près :<br />
les chiffres évoquési ne concern<strong>en</strong>t que les<br />
100 000 salariés français (et non les 187 000<br />
du groupe dans le monde), et on ne peut pas<br />
mettre sur le même pied d’égalité l’<strong>en</strong>semble<br />
de la population d’un pays et celle d’un<br />
groupe de salariés, qui font par définition partie<br />
de la tranche des actifs (les 20-60 ans,<br />
pour faire court), à priori bi<strong>en</strong> portant<br />
(puisqu’ils travaill<strong>en</strong>t), et non m<strong>en</strong>acés par la<br />
précarité. <strong>Le</strong>s adolesc<strong>en</strong>ts et le 4 ème âge étant<br />
par ailleurs des tranches d’âge où l’on se suicide<br />
plus que la moy<strong>en</strong>ne ; il apparaît par<br />
contraste que oui, on se suicide beaucoup<br />
plus chez France Telecom qu’ailleurs. Pour<br />
Patrick Coupechoux, auteur de “La déprime<br />
des opprimés : Enquête sur la souffrance psychique<br />
<strong>en</strong> France”, ouvrage pour lequel il a<br />
réalisé une <strong>en</strong>quête de terrain, les médias se<br />
sont emparés d’un phénomène déjà vieux de<br />
plusieurs mois. « <strong>Le</strong>s employés de France Telecom<br />
comptai<strong>en</strong>t déjà leurs morts avant que<br />
les médias n’<strong>en</strong> parl<strong>en</strong>t. (…) J’ai des e-mails<br />
vieux de plusieurs mois sur ce sujet », indique<br />
l’auteur. Selon lui, la métamorphose de l’<strong>en</strong>treprise<br />
de service public <strong>en</strong> « machine à<br />
cash » est <strong>en</strong>trée <strong>en</strong> contradiction avec<br />
l’éthique de nombreux salariés. Entrée <strong>en</strong><br />
bourse <strong>en</strong> 1996, France Telecom est recapitalisée<br />
par l’Etat <strong>en</strong> 2004. <strong>Le</strong> groupe, alors<br />
sous la direction de Thierry Breton <strong>en</strong>tre 2002<br />
et 2005, <strong>en</strong>tame sa mue. Didier Lombard, qui<br />
pr<strong>en</strong>d sa suite, met <strong>en</strong> place deux plans successifs,<br />
« Next » <strong>en</strong>tre 2005 et 2008 puis<br />
« Orange 2012 ». Son objectif : poursuivre et<br />
assurer la croissance d’un opérateur télécoms,<br />
dev<strong>en</strong>u l’un des leaders du marché europé<strong>en</strong>.<br />
Pour les salariés, la pilule est bi<strong>en</strong><br />
plus dure à avaler. « La transformation de<br />
l’<strong>en</strong>treprise est responsable des maux des<br />
salariés [les plus fragiles] », explique Patrick<br />
Coupechoux. « <strong>Des</strong> technici<strong>en</strong>s avec 20 ou 30<br />
ans d’anci<strong>en</strong>neté racont<strong>en</strong>t qu’avant, ils discutai<strong>en</strong>t<br />
p<strong>en</strong>dant leurs interv<strong>en</strong>tions. Aujourd’hui,<br />
ils doiv<strong>en</strong>t v<strong>en</strong>dre du service. <strong>Le</strong>ur<br />
culture profonde est heurtée ». La négation<br />
de l’individu, matérialisée par une mobilité ex-<br />
<strong>Le</strong> harcèlem<strong>en</strong>t moral, « difficile à prouver»<br />
Curieusem<strong>en</strong>t, alors que responsables politiques et syndicaux hurl<strong>en</strong>t à la mort et demand<strong>en</strong>t,<br />
de concert, des têtes pour beaucoup moins que cela (dernièrem<strong>en</strong>t, les propos,<br />
certes nauséabonds, du ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux ont soulevé l’indignation<br />
d’une partie de l’opinion et de la classe politique), la question d’une démission du PDG du<br />
groupe France Telecom ne s’est guère posée. Interrogés sur la question, certains syndicats<br />
évoqu<strong>en</strong>t de manière embarrassée la « difficulté à prouver le harcèlem<strong>en</strong>t moral devant les<br />
tribunaux », quand il ne la repouss<strong>en</strong>t pas totalem<strong>en</strong>t. D’autres, reconnaiss<strong>en</strong>t, mais <strong>en</strong><br />
« off », qu’il pourrait y avoir d’autres raisons à cette étonnante discrétion des représ<strong>en</strong>tants<br />
syndicaux. Il s’agit notamm<strong>en</strong>t des élections à v<strong>en</strong>ir pour les postes d’administrateurs réservés<br />
aux syndicats, avec beaucoup d’arg<strong>en</strong>t et d’avantages à la clé. « Didier Lombard joue<br />
sur du velours, ajoute notre source syndicale anonyme. Il sait qu’aucun syndicat ne<br />
demandera sa démission à quelques semaines des élections ».<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°200 Octobre 2009<br />
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cessive, la concurr<strong>en</strong>ce accrue <strong>en</strong>tre les salariés,<br />
la fin du collectif et la solitude du salarié<br />
face à l’<strong>en</strong>treprise cré<strong>en</strong>t - sans pousser<br />
nécessairem<strong>en</strong>t au suicide - une armée de<br />
salariés déprimés, sous antidépresseurs et «<br />
cassés ». <strong>Le</strong>s cas de ce type sont nombreux,<br />
comme le relate Alain Moreaux, de la CFTC.<br />
« Un cadre de catégorie F, avec un salaire de<br />
plus de 4000 euros par mois, chez France Telecom<br />
depuis 20 ans, revi<strong>en</strong>t de vacances et<br />
passe sans <strong>en</strong>combres son <strong>en</strong>treti<strong>en</strong>t individuel.<br />
Plus tard, son supérieur lui dit ceci :<br />
“J’ai placé trois stagiaires [dans ton service].<br />
Il paraît que tu parles mal d’eux. Je n’ai plus<br />
confiance <strong>en</strong> toi. Je me demande si je vais te<br />
garder. Tu peux te mettre <strong>en</strong> mobilité” ». Dans<br />
un autre cas, une salariée, assistante direction<br />
au siège a égalem<strong>en</strong>t été mise <strong>en</strong> mobilité.<br />
« Elle s’est abs<strong>en</strong>tée plusieurs fois parce<br />
que son mari, décédé depuis, était gravem<strong>en</strong>t<br />
malade. Son responsable, qui lui avait<br />
pourtant accordé ses congès, lui a demandé<br />
de se mettre <strong>en</strong> mobilité », poursuit le syndicaliste.<br />
<strong>Le</strong>s c<strong>en</strong>tres d’appel ne sont pas épargnés<br />
non plus. <strong>Le</strong>s employés de ces<br />
structures doiv<strong>en</strong>t réciter les « scripts » prévus<br />
lors des communications avec les cli<strong>en</strong>ts.<br />
« A force de répéter la même chose p<strong>en</strong>dant<br />
un an, on devi<strong>en</strong>t fou, explique-t-on chez les<br />
syndicats. C’est aussi une manière de casser<br />
les g<strong>en</strong>s ». Patrick Coupechoux ne dédouane<br />
pas pour autant les managers et autres « petits<br />
chefs », dont certains tyrannis<strong>en</strong>t littéralem<strong>en</strong>t<br />
les g<strong>en</strong>s sous leurs ordres. « Quand<br />
un manager martyrise les g<strong>en</strong>s sous sa responsabilité,<br />
on ne peut pas l’ignorer », estime<br />
l’auteur.<br />
Intérêt tardif<br />
des pouvoirs publics<br />
<strong>Le</strong>s pouvoirs publics, peu concernés dans<br />
un premier temps, s’intéress<strong>en</strong>t au dossier<br />
par la suite. Xavier Darcos, le ministre<br />
du Travail, convoque Didier Lombard, le<br />
patron du groupe. <strong>Le</strong>s syndicats sont les<br />
premiers à s’étonner de cette <strong>en</strong>trevue.<br />
« Nous n’avons ri<strong>en</strong> vu v<strong>en</strong>ir, assure Patrick<br />
Ackermann, délégué syndical c<strong>en</strong>tral<br />
de Sud-PTT. L’Etat, prés<strong>en</strong>t au conseil<br />
d’administration du groupe, n’a jamais<br />
manifesté d’intérêt particulier pour la<br />
question sociale chez France Telecom ».<br />
Au l<strong>en</strong>demain de cette r<strong>en</strong>contre, Didier<br />
Lombard, se dit décidé à mettre un terme<br />
à « la mode des suicides », propos pour<br />
lesquels il s’excusera quelques heures<br />
plus tard. <strong>Le</strong> dirigeant prés<strong>en</strong>te trois mesures.<br />
La mise <strong>en</strong> ligne d’un numéro vert<br />
destinéà mettre <strong>en</strong> contact salariés fragiles<br />
et psychologues et surtout, la susp<strong>en</strong>sion<br />
de la mobilité jusqu’au 31<br />
octobre, et l’embauche de responsables<br />
des ressources humaines de proximité<br />
font figure, pour le patron de France Telecom,<br />
de mesures pér<strong>en</strong>nes. <strong>Des</strong> mesures<br />
plus que limitées pour les syndicats. «On<br />
espérait des mesures sol<strong>en</strong>nelles et plus<br />
fortes », regrette Patrick Ackermann. Pour<br />
Sud-PTT, le gel de la mobilité sur plusieurs<br />
mois, une négociation sur la fermeture<br />
des sites et sur les suppressions d’emplois<br />
constitu<strong>en</strong>t des solutions bi<strong>en</strong> plus<br />
pér<strong>en</strong>nes que celles avancées par une direction<br />
bi<strong>en</strong> décidée à limiter le champ<br />
des négociations sur le stress au travail.<br />
Si les syndicats se refus<strong>en</strong>t à réduire la situation<br />
des salariés de France Telecom au<br />
seul stress ou à la mobilité, ils rest<strong>en</strong>t<br />
néanmoins consci<strong>en</strong>ts qu’un grand nombre<br />
de salariés continu<strong>en</strong>t à souffrir <strong>en</strong> sil<strong>en</strong>ce.<br />
Une souffrance d’où éman<strong>en</strong>t bi<strong>en</strong><br />
souv<strong>en</strong>t un très grand nombre d’arrêts<br />
maladie et de dépressions. Selon des chiffres<br />
avancés par la CFE-CGC-Unsa, le<br />
nombre de jours d’abs<strong>en</strong>ce par an atteint<br />
1,9 million. Pas moins de 60 % des salariés<br />
du groupe sont concernés. Plusieurs milliers<br />
de salariés du groupe sont <strong>en</strong> congés<br />
pour longue maladie. <strong>Le</strong>s psychothérapies<br />
et les dépressions sont nombreuses. Sur<br />
le lieu même du travail, le malaise se<br />
poursuit. Un militant de l’Unsa évoque le<br />
« prés<strong>en</strong>téisme ». « <strong>Le</strong>s g<strong>en</strong>s sont bi<strong>en</strong><br />
prés<strong>en</strong>ts sur le lieu de travail, mais ils travaill<strong>en</strong>t<br />
mal » explique-t-il. Pour Patrick<br />
Coupechoux, la situation chez France Telecom<br />
sert de révélateur à un mal-être<br />
bi<strong>en</strong> plus profond. « S’il suffisait de changer<br />
les méthodes et l’organisation, ce serait<br />
simple. <strong>Le</strong>s grandes <strong>en</strong>treprises ne<br />
sont pas les seules concernées. La définition<br />
même de l’<strong>en</strong>treprise pose problème.<br />
Il ne faut pas faire de France<br />
Telecom un exemple. C’est la réalité partout.<br />
».<br />
■ Ariel Gomez et Thomas Pagbe
JDT200_Actu-Distrib P34 OK TP:JDT193 29/09/2009 12:05 Page 34<br />
Actualités<br />
distribution<br />
<strong>en</strong> bref<br />
PhoneandPhone +<br />
Micromania = mobile,<br />
forfait et console<br />
PhoneandPhone s’associe à Micromania<br />
pour proposer une offre combinée des<br />
plus originales. <strong>Le</strong>s savoir-faire associés<br />
du spécialiste de la v<strong>en</strong>te de mobiles <strong>en</strong><br />
ligne et du distributeur de jeux vidéo<br />
donne une offre détonante : un mobile,<br />
un forfait et une console de jeu. <strong>Le</strong> tout<br />
à partir de 1 euro. Pour les cli<strong>en</strong>ts, cette<br />
opération exceptionnelle permet d’obt<strong>en</strong>ir<br />
un choix sur une vaste sélection de<br />
terminaux et de forfaits. Pour certains<br />
fabricants de consoles, l’aubaine est<br />
égalem<strong>en</strong>t appréciable.<br />
La PS3 slim, dernière version de la<br />
console next-g<strong>en</strong> de Sony trouve ici un<br />
terrain de conquête intéressant. La toute<br />
dernière PS3 devrait ainsi être proposée à<br />
49 euros, accompagnée d’un téléphone et<br />
d’un abonnem<strong>en</strong>t. L’offre sera non<br />
seulem<strong>en</strong>t disponible sur les sites internet<br />
de PhoneandPhone et de Micromania mais<br />
égalem<strong>en</strong>t dans le réseau de distribution<br />
physique du spécialiste du jeu vidéo. Et ce<br />
n’est pas tout. Un catalogue spécial, édité<br />
à 300 000 exemplaires, distribués dans le<br />
réseau de Micromania, une hotline dédiée,<br />
consacrée à la prise de commandes et à<br />
leur suivi devrai<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>t v<strong>en</strong>ir<br />
compléter une campagne de<br />
communication, qui sera, à l’av<strong>en</strong>ir,<br />
ponctuée d’autres opérations de marketing<br />
direct sur la Toile.<br />
Brocade recrute de<br />
nouveaux part<strong>en</strong>aires<br />
Brocade va ét<strong>en</strong>dre son programme<br />
Alliance Partner Network. <strong>Le</strong> spécialiste<br />
des réseaux souhaite ainsi attirer de<br />
nouveaux rev<strong>en</strong>deurs et distributeurs pour<br />
d<strong>en</strong>sifier son réseau de part<strong>en</strong>aires. Son<br />
nouveau programme (Brocade<br />
Professionnel Services Program) permettra<br />
ainsi aux nouveaux part<strong>en</strong>aires<br />
sélectionnés de proposer d’une part les<br />
produits de Brocade, mais égalem<strong>en</strong>t de<br />
commercialiser leurs propres services<br />
estampillés de la certification de<br />
l’<strong>en</strong>treprise californi<strong>en</strong>ne. La firme veut<br />
ainsi aider ses anci<strong>en</strong>s (et futurs)<br />
part<strong>en</strong>aires à maint<strong>en</strong>ir leurs chiffres de<br />
v<strong>en</strong>te <strong>en</strong> leur proposant d’intégrer ses<br />
produits dans leur catalogue -<br />
accompagnés de leur service - de manière<br />
à commercialiser des offres plus<br />
complètes. Cette nouvelle opération de<br />
Brocade intervi<strong>en</strong>t quelques jours après la<br />
signature d’un contrat avec Dell. <strong>Le</strong><br />
fabricant de PC devrait intégrer à son<br />
offre les commutateurs de Brocade.<br />
Bisbille<br />
Axians quitte la Ficome<br />
pour aller au Syntec<br />
Au-delà des désaccords stratégiques, l’annonce de cette défection, sous l’appar<strong>en</strong>ce<br />
d’une querelle <strong>en</strong>tre anci<strong>en</strong>s et modernes, cache aussi des oppositions de style,<br />
de personnes et de projets. Décryptage.<br />
C’est par un communiqué de<br />
presse assez succint et un ri<strong>en</strong><br />
vachard que l’installateur-intégrateur<br />
Axians a annoncé le 10<br />
septembre dernier qu’il rejoignait le Syntec<br />
Informatique et qu’il prévoyait de quitter<br />
la Ficome à la fin de l’année. Une<br />
décision motivée par « la volonté de rejoindre<br />
une organisation qui représ<strong>en</strong>te<br />
plus efficacem<strong>en</strong>t ses intérêts et ceux de<br />
la profession », précise le communiqué,<br />
signé par Gilles Vivat, directeur de la<br />
marque chez Axians. Rappelons que le<br />
Silvano Trotta, présid<strong>en</strong>t de la Ficome<br />
Syntec informatique est « la chambre<br />
professionnelle des Sociétés de Conseil<br />
et de Services informatiques (SSII) et des<br />
Éditeurs de Logiciels et des sociétés de<br />
Conseil <strong>en</strong> Technologies » ; il regroupe<br />
quelque 940 <strong>en</strong>treprises, d’ori<strong>en</strong>tation<br />
plutôt informatique. Rappelons égalem<strong>en</strong>t<br />
que le débat - ou le choix, pour certains –<br />
<strong>en</strong>tre Ficome et le Syntec n’a pas grandchose<br />
de nouveau. Un projet de rapprochem<strong>en</strong>t<br />
<strong>en</strong>tre les deux organisations<br />
avait même été échafaudé à la fin de la<br />
mandature de Martine Kervinio, mais le<br />
projet n’est jamais allé à son terme. « <strong>Le</strong><br />
Syntec voulait bi<strong>en</strong> des adhér<strong>en</strong>ts de la<br />
Ficome », explique Silvano Trotta, l’actuel<br />
présid<strong>en</strong>t de la Ficome, réagissant au<br />
communiqué d’Axians. Mais, d’après lui,<br />
le syndicat n’aurait pas été disposé à<br />
créer des nouveaux postes de dirigeants<br />
pour faire place aux nouveaux arrivants.<br />
Et si une partie des instances dirigeantes<br />
de la Ficome p<strong>en</strong>chait pour cette solution<br />
de rapprochem<strong>en</strong>t, l’option était loin de<br />
faire l’unanimité. Dans les deux points de<br />
vue qui s’affrontai<strong>en</strong>t sur la question, on<br />
pouvait aussi pointer la double crainte,<br />
pour les « téléphonistes » d’être noyés<br />
dans le nombre et de ne plus voir leur spécificité<br />
reconnue. De quoi apporter de<br />
l’eau au moulin de Silvano Trotta, qui se<br />
bat au contraire pour une action de proximité<br />
et réagit, de ce fait, pratiquem<strong>en</strong>t à<br />
chaque passage du communiqué. « Pour<br />
AXIANS, explique <strong>en</strong>core le texte, la Ficome<br />
ne répond plus aux att<strong>en</strong>tes des intégrateurs<br />
télécoms qui propos<strong>en</strong>t depuis<br />
plusieurs années des services de solutions<br />
globales de communication alliant<br />
informatique et téléphonie. Trop ancrée<br />
dans la téléphonie traditionnelle, la Ficome<br />
n’a pas su accompagner la mutation<br />
profonde du marché de la<br />
communication d’<strong>en</strong>treprise et se trouve<br />
aujourd’hui <strong>en</strong> déphasage par rapport aux<br />
besoins de ses principaux acteurs ». « Oui,<br />
<strong>Le</strong> groupe Aures, à l’origine du système<br />
de gestion et d’<strong>en</strong>caissem<strong>en</strong>t Poseligne,<br />
vi<strong>en</strong>t de signer un contrat majeur<br />
avec SFD, la filiale de SFR chargée de la<br />
gestion des boutiques SFR. <strong>Le</strong> montant de<br />
la transaction n’a pas été révélé. Ainsi, les<br />
300 espaces de v<strong>en</strong>te de l’opérateur compr<strong>en</strong>ant<br />
les magasins Espace SFR, mais<br />
égalem<strong>en</strong>t les « Experi<strong>en</strong>ce Store », à<br />
l’image du magasin proche de la place de<br />
la Madeleine (Paris), devrai<strong>en</strong>t accueillir<br />
les écrans OLC15 by Poseligne. <strong>Le</strong>s boutiques<br />
devrai<strong>en</strong>t ainsi être équipées de<br />
2000 solutions tactiles repeintes aux couleurs<br />
de SFR. Ce déploiem<strong>en</strong>t, actuellem<strong>en</strong>t<br />
<strong>en</strong> cours, résulte d’une réflexion<br />
<strong>en</strong>gagée à la fin de l’année 2008. « Il<br />
concerne le remaniem<strong>en</strong>t complet de<br />
notre back office mais aussi l’<strong>en</strong>semble du<br />
front office ; c’est un projet d’<strong>en</strong>treprise<br />
d’<strong>en</strong>vergure, stratégique », explique dans<br />
un communiqué Christian Ausset, directeur<br />
adjoint des systèmes d’information de<br />
SFD. Pour Christian Ausset, les résultats<br />
sont att<strong>en</strong>dus au niveau de la cli<strong>en</strong>tèle.<br />
« Notre premier objectif a été de réduire<br />
les files d’att<strong>en</strong>te dans nos boutiques et de<br />
mieux capter la cli<strong>en</strong>tèle, <strong>en</strong> <strong>en</strong> facilitant<br />
reconnaît Silvano Trotta, qui n’élude pas<br />
le sujet du débat, les téléphonistes adhér<strong>en</strong>ts<br />
de la Ficome ont du mal à aller vers<br />
l’IP et l’informatique, comme je trouve des<br />
intégrateurs data qui ont du mal à travailler<br />
la voix. Nous accueillons aussi à la Ficome<br />
des petites SSII qu’on ne trouve pas<br />
du tout au Syntec. Notre but, à la Ficome,<br />
c’est d’avoir les petits et moy<strong>en</strong>s téléphonistes<br />
comme les petits et moy<strong>en</strong>s intégrateurs<br />
data. Nous voulons les aider ».<br />
En att<strong>en</strong>dant, l’annonce surpr<strong>en</strong>ante du<br />
mainti<strong>en</strong> d’Axians au sein de la Ficome<br />
jusqu’à la fin de l’année s’explique simplem<strong>en</strong>t<br />
par le fait que, ayant dû payer sa<br />
cotisation sous peine de poursuites, l’<strong>en</strong>treprise<br />
<strong>en</strong>t<strong>en</strong>d user de son droit jusqu’au<br />
bout. Compte t<strong>en</strong>u des <strong>en</strong>jeux auxquels<br />
doit faire face la profession, il y a lieu d’espérer<br />
que le débat gagne <strong>en</strong> hauteur et <strong>en</strong><br />
consistance… ■<br />
Ariel Gomez<br />
Point de v<strong>en</strong>te<br />
<strong>Le</strong> groupe Aures va équiper<br />
les boutiques SFR<br />
le flux, <strong>en</strong> lui évitant des déplacem<strong>en</strong>ts<br />
inutiles d’un poste informatique à un autre<br />
et une perte de temps », explique t-il. Dans<br />
ce but, les boutiques SFR recevront, selon<br />
leur importance, <strong>en</strong>tre 6 et 20 écrans Poseligne<br />
embarquant l’<strong>en</strong>semble des applications<br />
informatiques et commerciales<br />
utilisées par les employés de l’opérateur.<br />
<strong>Le</strong> déploiem<strong>en</strong>t devrait être finalisé le 15<br />
octobre prochain. ■ Thomas Pagbe<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°200 Octobre 2009<br />
34
<strong>Projet2</strong>:<strong>Mise</strong> <strong>en</strong> <strong>page</strong> 1 25/09/2009 18:32 Page 1
JDT200-P36-37-Actu-Equip OK AG:JDT193 28/09/2009 16:10 Page 36<br />
Actualités<br />
équipem<strong>en</strong>ts<br />
Dans le jeu des sept familles de la<br />
communication d’<strong>en</strong>treprise, le<br />
Gores Group, qui contrôle Siem<strong>en</strong>s<br />
Enterprise Communications<br />
(SEN), Enterasys Networks et Cycos –<br />
<strong>en</strong>tre autres - est <strong>en</strong> train de réussir une<br />
jolie partie. Car sa logique industrielle de<br />
rapprocher des activités connexes, mais<br />
ayant des cultures et des réseaux de distribution<br />
assez différ<strong>en</strong>ts, est <strong>en</strong> train de<br />
pr<strong>en</strong>dre et même de poser les bases d’une<br />
bonne « fertilisation croisée ». En France,<br />
la chose est très tangible <strong>en</strong>tre SEN et<br />
Enterasys Networks. D’ailleurs Olivier<br />
Couston et Patrick Berdugo, les directeurs<br />
généraux respectifs France des deux <strong>en</strong>tités,<br />
font leurs interviews <strong>en</strong>semble. « En<br />
France, nous sommes déjà tous deux sur<br />
un modèle commun de v<strong>en</strong>te indirecte, explique<br />
Olivier Couston. Cela facilite le rapprochem<strong>en</strong>t.<br />
Nous restons deux <strong>en</strong>tités<br />
distinctes, mais nous travaillons <strong>en</strong>semble<br />
à la définition d’une stratégie commune<br />
2010 ». « Depuis deux mois, nous travaillons<br />
mois pour être vus comme une société<br />
unique », ajoute Patrick Berdugo. Et le tandem<br />
pédale <strong>en</strong> cad<strong>en</strong>ce, puisqu’une première<br />
affaire commune a déjà été signée<br />
<strong>en</strong> avril. En l’occurr<strong>en</strong>ce, il s’agit de Sagem,<br />
un contrat de 3000 postes IP, <strong>en</strong> concurr<strong>en</strong>ce<br />
avec Cisco et HP, et sur un existant<br />
Alcatel-Luc<strong>en</strong>t. SEN-Enterasys l’a emporté<br />
sur la possibilité de piloter c<strong>en</strong>tralem<strong>en</strong>t<br />
l’architecture et de déployer facilem<strong>en</strong>t<br />
des sites distants. Une autre raison du suc<strong>en</strong><br />
bref<br />
Mobile : Motorola<br />
joue son va-tout<br />
avec le Dext<br />
Pour se relancer dans le mobile <strong>en</strong> France,<br />
Motorola a mis les petits plats dans les<br />
grands. Une ambiance intimiste, quelques<br />
coupes de champagnes, des petits fours et<br />
un haut responsable du groupe fraîchem<strong>en</strong>t<br />
débarqué des Etats-Unis. <strong>Le</strong> tout dans un<br />
objectif : prés<strong>en</strong>ter le Dext, son tout dernier<br />
mobile sous Android, et rappeler que<br />
Motorola est toujours prés<strong>en</strong>t. Lancé <strong>en</strong><br />
part<strong>en</strong>ariat exclusif avec Orange (à 99<br />
euros) et disponible à partir du 5<br />
Novembre, le dernier-né de Motorola signe<br />
le grand retour du fabricant américain <strong>en</strong><br />
France. Motorisé par l’OS de Google, le Dext<br />
assure une « intégration complète des<br />
réseaux sociaux », indique Alain Mutricy,<br />
vice-présid<strong>en</strong>t chargé des choix<br />
technologiques chez Motorola.<br />
<strong>Le</strong> Dext se prés<strong>en</strong>te comme le choix d’une<br />
double stratégie. Android, pour la simplicité<br />
de l’interface et l’accès aux applications<br />
largem<strong>en</strong>t popularisées par Apple avec son<br />
App Store. <strong>Le</strong> deuxième élém<strong>en</strong>t stratégique<br />
ti<strong>en</strong>t <strong>en</strong> un mot : Motoblur. Cette interface<br />
vise à simplifier la gestion des différ<strong>en</strong>ts<br />
comptes sur les réseaux sociaux. En clair,<br />
<strong>en</strong>trer un id<strong>en</strong>tifiant et son mot de passe<br />
sur Motoblur suffit à gérer l’<strong>en</strong>semble des<br />
comptes utilisateurs sur Facebook, Twitter<br />
ou <strong>en</strong>core MySpace. <strong>Le</strong>s mises à jour sont<br />
quant à elle affichées <strong>en</strong> « push »<br />
directem<strong>en</strong>t sur l’écran du mobile. « C’est<br />
totalem<strong>en</strong>t transpar<strong>en</strong>t pour l’utilisateur »,<br />
assure un porte-parole de Motorola.<br />
Pour autant, cela suffira-t-il à relancer<br />
l’intérêt de la marque aux yeux du public ?<br />
D’autant plus que le mobile, sans révolution<br />
au niveau du design, risque d’éprouver des<br />
difficultés pour attirer les foules. Largem<strong>en</strong>t<br />
connecté, le Dext, compatible 3G+, WiFi, le<br />
terminal, équipé d’un écran tactile,<br />
compr<strong>en</strong>d égalem<strong>en</strong>t un clavier complet<br />
‘AZERT’ accompagné d’une petite molette<br />
de navigation. Distancé au cours de ces<br />
derniers mois par des fabricants asiatiques<br />
très <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>ants, dont Samsung, <strong>en</strong> tête<br />
des v<strong>en</strong>tes de mobiles <strong>en</strong> France, le Dext de<br />
Motorola, devi<strong>en</strong>dra-t-il pour le constructeur<br />
américain le mobile de la r<strong>en</strong>aissance ?<br />
Ri<strong>en</strong> n’est moins sûr, d’autant plus que la<br />
concurr<strong>en</strong>ce s’agite égalem<strong>en</strong>t. Au mois<br />
d’octobre, Windows devrait lancer une<br />
off<strong>en</strong>sive d’<strong>en</strong>vergure <strong>en</strong> dévoilant une série<br />
de Windows phones, tous connectés à son<br />
propre kiosque d’applications, le Windows<br />
Market Place.<br />
Rapprochem<strong>en</strong>t<br />
Un pôle télécoms-data<br />
autour de Siem<strong>en</strong>s EC<br />
Siem<strong>en</strong>s Enterprise Communications, Enterasys Networks et Cycos, spécialistes<br />
respectifs des communications d’<strong>en</strong>treprise, des équipem<strong>en</strong>ts de réseau et des<br />
communications unifiées, se rapproch<strong>en</strong>t sous la bannière de leur actionnaire<br />
commun pour porter sur le marché une offre complète.<br />
Olivier Couston et Patrick Berdugo, directeurs généraux respectifs de<br />
Siem<strong>en</strong>s Enterprise Communications France et d’Enterasys France.<br />
Hybride<br />
L’Archos 5 Internet tablet,<br />
l’arme anti-iPod touch<br />
En prés<strong>en</strong>tant son tout dernier tablet PC<br />
sous Android, l’Archos 5 Internet tablet,<br />
le fabricant français espère bi<strong>en</strong> d’une<br />
part donner un coup d’accélérateur salvateur<br />
au poussif marché des tablet PC et<br />
égalem<strong>en</strong>t sonner la riposte contre un très<br />
puissant adversaire : Apple. <strong>Le</strong> petit dernier<br />
d’Archos, doté d’un écran tactile de<br />
4,8 pouces, capable de lire différ<strong>en</strong>ts formats<br />
vidéo, dont le format H.264, et équipé<br />
d’un processeur ARM Cortex 800 MHz, le<br />
tablet PC d’Archos ne manque pas<br />
d’allure. Il n’est pas non plus dénué de<br />
facultés de communication. Connecté à un<br />
spot WiFi ou « amarré » via Bluetooth à un<br />
téléphone 3G faisant office de modem –un<br />
service souv<strong>en</strong>t payant chez les opérateurs….-,<br />
le terminal Archos permet<br />
d’accéder aux services de voix sur IP, via<br />
des applications comme Skype. <strong>Le</strong> GPS<br />
intégré, accompagné d’un logiciel de<br />
cartes 3D commercialisé à part (40 euros)<br />
transforme quant à lui l’appareil <strong>en</strong> sys-<br />
cès de l’attelage, c’est la complém<strong>en</strong>tarité<br />
de leurs offres et la<br />
converg<strong>en</strong>ce de leurs stratégies<br />
de développem<strong>en</strong>t car, bi<strong>en</strong> prés<strong>en</strong>ts<br />
sur les PME-PMI, ils cherch<strong>en</strong>t<br />
tous les deux à séduire<br />
<strong>en</strong>semble les grands comptes.<br />
Dans les projets communs, on<br />
trouve aussi le développem<strong>en</strong>t<br />
de chacun sur le réseau de distribution<br />
de l’autre, et le recrutem<strong>en</strong>t<br />
de nouveaux part<strong>en</strong>aires<br />
« plutôt data », sans pour autant<br />
négliger les acteurs de la téléphonie.<br />
L’idée d’une rémunération<br />
concertée de la distribution<br />
est d’ailleurs à l’étude, tout<br />
comme la mise <strong>en</strong> commun de<br />
leurs savoirs-faire <strong>en</strong> matière<br />
d’animation de réseau. En ce<br />
s<strong>en</strong>s, SEN a mis <strong>en</strong> œuvre des mesures incitatives<br />
qui s’appar<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t à un mélange<br />
de la « prime à la casse » lancée par Aastra<br />
et de la prime « gre<strong>en</strong> » de Panasonic.<br />
Baptisé « cash back », ce programme<br />
consiste à reverser de l’arg<strong>en</strong>t au cli<strong>en</strong>t<br />
final (mais aussi au part<strong>en</strong>aire) lorsqu’il<br />
remplace son PABX et fournit un certificat<br />
de destruction délivré par un c<strong>en</strong>tre agrée.<br />
Pour une <strong>en</strong>treprise d’un millier d’utilisateurs,<br />
cela peut atteindre jusqu’à 3000 €.<br />
SEN insistera aussi sur son programme de<br />
certification mondial « Go forward », dont<br />
les premières certification françaises (Itancia<br />
et Integrasys) sont interv<strong>en</strong>ues récemm<strong>en</strong>t.<br />
A travers ce programme, explique<br />
Olivier Couston, « nous donnons à nos part<strong>en</strong>aires<br />
des outils de digital marketing, sous<br />
forme de messages pré-formatés pour r<strong>en</strong>trer<br />
dans la communication du part<strong>en</strong>aire.<br />
Ce dernier peut personnaliser le message et<br />
lancer très vite une promo ou une campagne<br />
de communication ». <strong>Le</strong> rapprochem<strong>en</strong>t<br />
permet aussi de limiter l’impact de la<br />
crise <strong>en</strong> mettant davantage de valeur autour<br />
des offres. ■ Ariel Gomez<br />
tème de navigation. La table ne constitue<br />
cep<strong>en</strong>dant qu’une partie de l’off<strong>en</strong>sive du<br />
fabricant. D’ici quelques mois, le fabricant<br />
devrait égalem<strong>en</strong>t proposer un téléphone<br />
mobile. Au design assez proche de celui<br />
de sa tablet internet, le mobile, très fin,<br />
égalem<strong>en</strong>t motorisé par un processeur<br />
ARM Cortex, devrait être fin prêt courant<br />
2010. Avec quel OS ? H<strong>en</strong>ri Crohas, le p-dg<br />
d’Archos, n’a ri<strong>en</strong> précisé à ce sujet.<br />
Néanmoins, selon toutes vraisemblance,<br />
le système d’exploitation de Google –gage<br />
d’accès aux très populaires applicationsdevrait<br />
<strong>en</strong>core être de la partie. ■ TP<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°200 Octobre 2009<br />
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JDT200-P36-37-Actu-Equip OK AG:JDT193 28/09/2009 16:10 Page 37<br />
Stratégie<br />
Aastra résiste<br />
bi<strong>en</strong> et innove<br />
Alors que l’<strong>en</strong>treprise ne voit<br />
« aucune perspective immédiate<br />
d’amélioration de l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t<br />
économique », Aastra<br />
se mainti<strong>en</strong>t grâce au secteur<br />
public notamm<strong>en</strong>t et mise sur<br />
l’innovation pour garder le cap.<br />
La crise impacte de manière très inégale<br />
les acteurs de la téléphonie d’<strong>en</strong>treprise.<br />
Question de gamme de produits et de<br />
base de cli<strong>en</strong>tèle. Chez Aastra, si l’on<br />
constate un décalage dans le temps des<br />
investissem<strong>en</strong>ts des PME – avec un chiffre<br />
d’affaires <strong>en</strong> baisse 20 % chez les intégrateurs<br />
-, cette t<strong>en</strong>dance est comp<strong>en</strong>sée<br />
par les grands comptes. « En France, on résiste<br />
plutôt mieux que dans d’autres pays,<br />
explique Pierre-Alexandre Fuhrmann, Directeur<br />
Général délégué d’Aastra France<br />
et Vice-présid<strong>en</strong>t de la R & D du groupe<br />
Aastra. Nous gagnons des parts de marché<br />
sur les grands systèmes notamm<strong>en</strong>t<br />
grâce au 5000 [solution full IP et SIP pour<br />
les grands comptes, NDLR] ». Pour autant,<br />
cette progression ne doit ri<strong>en</strong> à un « effet<br />
Nortel », mais plutôt à une bonne t<strong>en</strong>ue des<br />
investissem<strong>en</strong>ts publics et para publics ;<br />
des marchés sur lesquels le constructeur<br />
est historiquem<strong>en</strong>t très prés<strong>en</strong>t. « D’autres<br />
acteurs investiss<strong>en</strong>t dans une dynamique<br />
de réduction des coûts », poursuit Pierre-<br />
Alexandre Fuhrmann, ce qui permet à Aastra<br />
de maint<strong>en</strong>ir le cap malgré l’abs<strong>en</strong>ce immédiate<br />
de perspectives d’amélioration de<br />
l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t économique global ; situation<br />
qui r<strong>en</strong>d plus difficile l’obt<strong>en</strong>tion de<br />
crédits pour financer les investissem<strong>en</strong>ts.<br />
L’autre raison qui explique la bonne t<strong>en</strong>ue<br />
du constructeur dans cet <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t<br />
incertain, c’est l’innovation. « Nous nous<br />
sommes diversifiés avec nos terminaux<br />
SIP, explique P-A. Fuhrmann, ce qui nous a<br />
permis d’être prés<strong>en</strong>ts dans l’IP C<strong>en</strong>trex ».<br />
Pierre-Alexandre Fuhrmann,<br />
Directeur Général délégué d’Aastra France<br />
et Vice-présid<strong>en</strong>t de la R & D du groupe Aastra<br />
Un secteur qui comm<strong>en</strong>ce <strong>en</strong>fin à émerger,<br />
grâce notamm<strong>en</strong>t à l’<strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t fort<br />
d’OBS sur ce marché. Aastra avoue<br />
« quelques beaux projets, et aussi de belles<br />
référ<strong>en</strong>ces avec Orange », tout <strong>en</strong> se positionnant<br />
parallèlem<strong>en</strong>t sur « l’émerg<strong>en</strong>ce<br />
des services managés » ; une approche<br />
consistant à facturer un montant forfaitaire<br />
par poste et par mois et qui permet un bon<br />
contrôle des coûts. Plusieurs sorties de<br />
produits importantes sont prévues d’ici la<br />
fin de l’année, dont une nouvelle gamme<br />
DECT, qui comporte trois produits (A610d,<br />
A620d et A630d). Ce dernier (522 € HT) est<br />
un terminal semi durci qui inclut des fonction<br />
de PTI (protection du travailleur isolé,<br />
un marché au pot<strong>en</strong>tiel énorme). « Nous<br />
sortirons aussi un softwitch pour les PME,<br />
l’Aastra 800, qui est l’équival<strong>en</strong>t d’Asterisk<br />
mais sous Windows. Cela nous permettra<br />
d’attaquer plus facilem<strong>en</strong>t les intégrateurs<br />
data ». Un road show d’accompagnem<strong>en</strong>t<br />
est d’ailleurs prévu à partir d’octobr<strong>en</strong>ovembre.<br />
Parallèlem<strong>en</strong>t, Aastra officialise<br />
la v<strong>en</strong>te de TWP (téléphonie web portal),<br />
qui est l’outil de travail collaboratif et lance<br />
une nouvelle version d’ACP (sa solution de<br />
c<strong>en</strong>tre d’appels), dotée de fonctions de sécurisation<br />
et de redondance ; avec grande<br />
facilité de mise <strong>en</strong> œuvre. « Nous continuons<br />
par ailleurs à travailler sur la prime à<br />
la casse, c’est une approche qui fonctionne<br />
bi<strong>en</strong> », conclut Pierre-Alexandre<br />
Fuhrmann. Att<strong>en</strong>tif aux effets possibles de<br />
la grippe A sur le secteur, qui « remett<strong>en</strong>t<br />
sur le tapis des problématiques comme le<br />
télétravail et le travail à distance », Aastra<br />
le reste aussi sur la conc<strong>en</strong>tration du secteur,<br />
qui n’est pas finie. Affaire à suivre…<br />
■ Ariel Gomez<br />
37 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°200 Octobre 2009
JDT200-P38-39-Equip PM OK AG:<strong>Mise</strong> <strong>en</strong> <strong>page</strong> 1 25/09/2009 12:27 Page 38<br />
Point marché<br />
équipem<strong>en</strong>ts<br />
Par Hervé Reynaud<br />
Netbooks 3G :<br />
l’av<strong>en</strong>ir leur apparti<strong>en</strong>t<br />
<strong>Le</strong>s netbooks constitu<strong>en</strong>t désormais le segm<strong>en</strong>t de<br />
marché le plus dynamique de l’informatique mobile.<br />
Et si la connectivité data de ce segm<strong>en</strong>t est tirée par<br />
les clés USB 3G, la t<strong>en</strong>dance de l’industrie est bi<strong>en</strong> à<br />
l’intégration des modems haut-débit, que ce soit sur<br />
les netbooks, les notebooks, ou les ULV. Explications.<br />
<strong>Le</strong>s v<strong>en</strong>tes de netbooks représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t<br />
aujourd’hui 20 % des v<strong>en</strong>tes<br />
totales de PC portables <strong>en</strong> volume<br />
et 10 % <strong>en</strong> valeur », indique Carla<br />
Sarkis, directeur des v<strong>en</strong>tes IT pour le réseau<br />
de distribution télécom chez Samsung, « et<br />
cette part de marché est id<strong>en</strong>tique depuis<br />
8 mois ». Ceux qui annonçai<strong>en</strong>t une baisse des<br />
v<strong>en</strong>tes de netbooks <strong>en</strong> sont donc pour leurs<br />
frais. Et ce n’est qu’un début, puisque les netbooks<br />
devrai<strong>en</strong>t accroître leurs parts de marché<br />
dans les mois qui vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t. Selon les<br />
chiffres des constructeurs, le marché global<br />
des netbooks est estimé <strong>en</strong>tre 800 000 et un<br />
million de pièces pour 2009, et il semble que<br />
les v<strong>en</strong>tes actuelles confirm<strong>en</strong>t cette estimation.<br />
En revanche, les modèles munis d’un<br />
modem 3G intégré ne constitu<strong>en</strong>t pas, loin de<br />
là, l’ess<strong>en</strong>tiel des v<strong>en</strong>tes. « Cet été, personne<br />
ne voulait partir sans sa clé USB 3G ! »,<br />
s’exclame Carla Sarkis. En effet, non seulem<strong>en</strong>t<br />
les modèles 3G+ sont un peu plus chers<br />
que les autres, mais actuellem<strong>en</strong>t la plupart<br />
des utilisateurs préfèr<strong>en</strong>t <strong>en</strong>core pouvoir<br />
déplacer leur clé d’un PC à un autre, ou <strong>en</strong>core<br />
la prêter. « Ce constat sur les modes<br />
d’utilisation est valable pour les netbooks<br />
comme pour les notebooks », explique Carla<br />
Sarkis, « mais il est probable qu’à terme les<br />
utilisateurs préféreront des modems 3G intégrés<br />
». Samsung couvre largem<strong>en</strong>t le marché<br />
des netbooks avec des modèles phares (le<br />
NC10, qui est prés<strong>en</strong>t chez Orange <strong>en</strong> non 3G,<br />
et le N310, doté d’un design soigné conçu par<br />
le Japonais Fukusawa, et qui est lui aussi<br />
chez Orange <strong>en</strong> non 3G), ainsi qu’avec une<br />
nouvelle gamme. Celle-ci comporte ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t<br />
trois modèles : le N130, produit d’<strong>en</strong>trée<br />
de gamme à 299 € hors subv<strong>en</strong>tion<br />
opérateur, le N140 qui remplacera le NC10<br />
progressivem<strong>en</strong>t, et le N510, qui est le<br />
premier netbooks à disposer d’une carte graphique<br />
Nvidia, ce qui le destine prioritairem<strong>en</strong>t<br />
aux gamers. « <strong>Le</strong>s netbooks sont de plus<br />
<strong>en</strong> plus autonomes, et cela va continuer avec<br />
l’arrivée du nouveau processeur Intel [ndlr :<br />
dont le nom de code est Pineview] qui est prévue<br />
pour la fin de l’année », explique Carla<br />
Sarkis, « par ailleurs, on s’aperçoit que les<br />
designs sont de plus <strong>en</strong> plus fins ».<br />
■ V<strong>en</strong>dre des abonnem<strong>en</strong>ts,<br />
et non des modems<br />
Une finesse qui s’accompagne souv<strong>en</strong>t de<br />
légèreté. Et ce n’est pas Asus qui dira le<br />
contraire puisque le constructeur, pionnier des<br />
netbooks, a lancé récemm<strong>en</strong>t le modèle le<br />
plus léger du marché avec l’EeePC 1008.<br />
N’accusant que 1,1 kg sur la balance, il est<br />
doté d’un écran 10’’ et du processeur Intel<br />
Atom n280, le tout au prix de 399 € hors subv<strong>en</strong>tion.<br />
Actuellem<strong>en</strong>t, ce nouveau modèle accompagne<br />
sur les linéaires l’EeePC 1005 (10’’,<br />
Atom n280, 1,27 kg, 10 h d’autonomie) qui est<br />
lui commercialisé au prix de 349 €, ou 299 €<br />
dans sa version light (Atom n270, 8 h 30<br />
d’autonomie). <strong>Le</strong> design est aussi un des axes<br />
de développem<strong>en</strong>t d’Asus. D’ailleurs, celui de<br />
l’EeePC SeaShell 1008 HA, <strong>en</strong> forme de<br />
coquillage, a largem<strong>en</strong>t contribué àfaire de ce<br />
modèle le netbook de l’année pour l’EISA,<br />
l’association europé<strong>en</strong>ne du son et de<br />
l’image. « Aujourd’hui, les spécifications des<br />
netbooks sont vraim<strong>en</strong>t très proches d’un modèle<br />
à l’autre et d’une marque à une autre »,<br />
explique Bernard Chu, directeur marketing<br />
d’Asus France, « par conséqu<strong>en</strong>t, pour se<br />
démarquer, il faut concevoir des designs intéressants,<br />
et proposer des autonomies conséqu<strong>en</strong>tes<br />
». Mais la stratégie de base d’Asus<br />
Carla Sarkis,<br />
directeur des v<strong>en</strong>tes IT pour le réseau de distribution télécom chez Samsung<br />
« <strong>Le</strong>s netbooks sont de plus <strong>en</strong> plus autonomes, et<br />
cela va continuer avec l’arrivée du nouveau processeur<br />
Intel, qui est prévue pour la fin de l’année »<br />
sur ce marché est de proposer des netbooks<br />
vraim<strong>en</strong>t ori<strong>en</strong>tés vers Internet et la mobilité<br />
« Dans cette perspective, nous planifions une<br />
offre 3G, à coté de l’offre de netbooks classiques<br />
non 3G », explique Bernard Chu. A<br />
l’heure actuelle, Asus a sorti cinq modèles<br />
avec la 3G embarquée sur le marché mondial.<br />
« Mais, pour l’instant, le marché n’est pas vraim<strong>en</strong>t<br />
là puisqu’il y a eu une explosion des<br />
v<strong>en</strong>tes de clés USB et de dongles 3G sur le<br />
marché français l’année dernière et <strong>en</strong> début<br />
d’année 2009 », poursuit Bernard Chu. Il n’est<br />
par conséqu<strong>en</strong>t pas forcém<strong>en</strong>t judicieux pour<br />
le constructeur coré<strong>en</strong> de sortir plus de<br />
modèles 3G pour l’instant. Pourtant, les opérateurs<br />
mobiles constitu<strong>en</strong>t aujourd’hui un<br />
canal de v<strong>en</strong>tes important sur cette gamme de<br />
produits. Et logiquem<strong>en</strong>t, ils devrai<strong>en</strong>t pousser<br />
les modèles intégrant un modem 3G. « Pour-<br />
tant, les opérateurs mobiles ne privilégi<strong>en</strong>t pas<br />
forcém<strong>en</strong>t les netbooks 3G dans leurs gammes,<br />
seul SFR ne propose aujourd’hui que des modèles<br />
intégrant la 3G », explique Carla Sarkis,<br />
Bernard Chu,<br />
directeur marketing d’Asus<br />
France<br />
« <strong>Le</strong>s spécifications<br />
des netbooks sont<br />
vraim<strong>en</strong>t très<br />
proches d’un modèle à l’autre et<br />
d’une marque à une autre, par<br />
conséqu<strong>en</strong>t, pour se démarquer,<br />
il faut concevoir des designs<br />
intéressants, et proposer des<br />
autonomies conséqu<strong>en</strong>tes »<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°200 Octobre 2009<br />
38
JDT200-P38-39-Equip PM OK AG:<strong>Mise</strong> <strong>en</strong> <strong>page</strong> 1 25/09/2009 12:28 Page 39<br />
Daniel Trachino,<br />
directeur de la division grand public d’Acer France<br />
« <strong>Le</strong> marché att<strong>en</strong>d la bascule vers les modèles<br />
munis d’un modem 3G intégré, ce sont les<br />
opérateurs qui déti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t les clés du véritable<br />
démarrage du marché des netbooks et des<br />
notebooks 3G ».<br />
« finalem<strong>en</strong>t, ce qui intéresse les opérateurs,<br />
c’est de v<strong>en</strong>dre des abonnem<strong>en</strong>ts, pas forcém<strong>en</strong>t<br />
des modems intégrés ».<br />
■ 80 euros<br />
le modem 3G intégré<br />
D’une manière générale, il n’y a pas de stratégie<br />
principale de v<strong>en</strong>te pour les netbooks.<br />
<strong>Le</strong>s constructeurs ne néglig<strong>en</strong>t aucun canal.<br />
On <strong>en</strong> trouve dans la grande distribution,<br />
dans les grandes surfaces spécialisées, chez<br />
les rev<strong>en</strong>deurs informatiques, chez les opérateurs,<br />
chez les rev<strong>en</strong>deurs télécoms, et sur<br />
les sites de e-commerce… Pour l’heure, la<br />
grande majorité de v<strong>en</strong>tes est réalisée dans<br />
le réseau traditionnel des constructeurs<br />
informatiques (grande distribution, GSS,<br />
rev<strong>en</strong>deurs informatiques). Mais le rôle des<br />
opérateurs reste pourtant c<strong>en</strong>tral. « <strong>Le</strong> marché<br />
att<strong>en</strong>d la bascule vers les modèles munis<br />
d’un modem 3G intégré, ce sont les opérateurs<br />
qui déti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t les clés du véritable<br />
démarrage du marché des netbooks et des<br />
notebooks 3G », assure Daniel Trachino,<br />
directeur de la division grand public d’Acer<br />
France, « pour cela, il faudra du vrai illimité,<br />
c’est-à-dire sans limite à 500 Mo, à des tarifs<br />
raisonnables, ainsi que de la 3G sur une<br />
couverture plus large ». En effet, aujourd’hui,<br />
selon Acer, plus de 95 % des v<strong>en</strong>tes de netbooks<br />
et notebooks se font <strong>en</strong>core sur des<br />
modèles n’intégrant pas de modem 3G nativem<strong>en</strong>t.<br />
Mais le constructeur est persuadé,<br />
comme ses concurr<strong>en</strong>ts, qu’à l’av<strong>en</strong>ir, les netbooks<br />
et les notebooks seront 3G à 80 %,<br />
tout comme ils sont aujourd’hui presque tous<br />
Bluetooth et WiFi. Il faudra pour cela que les<br />
prix baiss<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>t sur les modems intégrés.<br />
« Aujourd’hui, le prix d’un modem<br />
intégré est beaucoup plus cher que le prix<br />
d’une clé USB 3G, mais il y a des plannings<br />
de baisse de prix déjà définis chez les<br />
constructeurs au sujet du surcoût des modèles<br />
avec modem 3G », explique Daniel<br />
Trachino, « actuellem<strong>en</strong>t ce surcoût est de<br />
80 € TTC, il sera compris <strong>en</strong>tre 10 et 20 €<br />
dans deux ans ». Acer est prés<strong>en</strong>t sur le marché<br />
des netbooks avec le T250, l’Aspire One<br />
231 et l’Aspire 751. Tous ces modèles peuv<strong>en</strong>t<br />
être proposés avec ou sans modem 3G<br />
intégré, selon la demande.<br />
■ Nokia s’invite<br />
dans la danse<br />
C’est aussi la stratégie qu’a choisi L<strong>en</strong>ovo sur<br />
sa nouvelle gamme. L’IdeaPad S10-2 (écran<br />
de 10,1’’, processeur Atom n280, 1 Go de<br />
RAM, Windows 7 starter) qui a été lancé il y<br />
a un mois chez Bouygues Telecom notamm<strong>en</strong>t,<br />
est commercialisé dans les deux versions.<br />
« <strong>Le</strong> cli<strong>en</strong>t doit avoir le choix <strong>en</strong>tre les<br />
deux possibilités », estime Grégory Ragon, account<br />
manager grand public chez L<strong>en</strong>ovo<br />
France, « même si, pour l’instant, la t<strong>en</strong>dance<br />
sur le marché français ne va pas forcém<strong>en</strong>t<br />
vers les modèles 3G ». La même stratégie<br />
sera appliquée sur l’IdeaPad U350, un ULV au<br />
design très fin (voir <strong>en</strong>cadré) et sur l’IdeaPad<br />
S12, un netbook de 12’’ intégrant une plateforme<br />
graphique Nvidia. D’ailleurs, HP<br />
s’apprête lui aussi à lancer un netbook muni<br />
de cette même plate-forme. Il s’agit du<br />
MiniPC 311, qui est équipé du processeur<br />
Atom n280. Toshiba, quant à lui, après le<br />
succès mitigé de son NB100, va prochainem<strong>en</strong>t<br />
commercialiser le NB200, un netbook à<br />
la finition très soignée et équipé d’un écran<br />
de 10’’. De son côté, Nokia ne pouvait rester<br />
plus longtemps abs<strong>en</strong>t du marché des netbooks<br />
3G. <strong>Le</strong> constructeur a par conséqu<strong>en</strong>t<br />
prés<strong>en</strong>té à la r<strong>en</strong>trée son Booklet 3G. Avec ce<br />
netbook doté d’un écran de 10,1’’, pour un<br />
poids de 1,25 kg et une autonomie de 12 h,<br />
Nokia dispose d’un atout supplém<strong>en</strong>taire pour<br />
pousser sa plate-forme de services OVI. ■<br />
Grégory Ragon,<br />
account manager<br />
grand public<br />
chez L<strong>en</strong>ovo France<br />
« <strong>Le</strong> cli<strong>en</strong>t doit<br />
avoir le choix<br />
<strong>en</strong>tre les deux<br />
possibilités,<br />
même si, pour l’instant,<br />
la t<strong>en</strong>dance sur le marché<br />
français ne va pas forcém<strong>en</strong>t<br />
vers les modèles 3G ».<br />
<strong>Le</strong>s ULV : l’<strong>en</strong>tre-deux de la mobilité<br />
Pour ceux qui trouv<strong>en</strong>t les notebooks trop <strong>en</strong>combrants et trop peu autonomes,<br />
mais qui sont gênés par la taille réduite de l’écran des netbooks, Intel a inv<strong>en</strong>té<br />
les processeurs ULV (Ultra Low Voltage). Cette nouvelle génération de processeurs<br />
a donné son nom à une catégorie de PC se situant à mi-chemin <strong>en</strong>tre les<br />
netbooks et les notebooks. La plupart des fabricants informatiques ont déjà un<br />
ou plusieurs modèles d’ULV dans leur catalogue. Ainsi, Samsung a lancé <strong>en</strong><br />
septembre sa nouvelle gamme, baptisée Infinite, composé de modèles dotés<br />
d’écrans compris <strong>en</strong>tre 11 et 15’’, pour des autonomies approchant les 10 h. <strong>Le</strong><br />
premier modèle est à 499 ❨ hors subv<strong>en</strong>tion. Asus dispose lui aussi d’une gamme<br />
complète, du 12 au 15’’ (les UL20, UL30, UL80 et UL50). De son côté, Acer a<br />
prés<strong>en</strong>té sa gamme Timeline et L<strong>en</strong>ovo son IdeaPad U350. Bi<strong>en</strong> <strong>en</strong>t<strong>en</strong>du, ces<br />
produits peuv<strong>en</strong>t intégrer, à la demande, des modems 3G.<br />
39 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°200 Octobre 2009
JDT200-P40-Actu-Service OK AG:JDT193 25/09/2009 12:29 Page 40<br />
Actualités<br />
<strong>en</strong> bref<br />
Nouvelles offres<br />
illimitées mobiles<br />
pour les pros<br />
SFR et Prixtel, lanc<strong>en</strong>t au même mom<strong>en</strong>t<br />
des forfaits illimités à destination des<br />
professionnels. Chez SFR, ce nouveau<br />
service se veut une déclinaison de son<br />
forfait Illimythics, un forfait plébiscité par<br />
le grand public. « Illimythics pro 24/24 »,<br />
proposé au prix de 199 euros m<strong>en</strong>suels<br />
pour un <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t de 24 mois, offre des<br />
communications illimitées vers les fixes et<br />
mobiles 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7,<br />
<strong>en</strong> France et à l’international. <strong>Le</strong>s pays<br />
de l’Union europé<strong>en</strong>ne, les Etats-Unis, ou<br />
<strong>en</strong>core la Suisse figur<strong>en</strong>t parmi la liste de<br />
pays éligibles aux communications illimitées.<br />
<strong>Le</strong> service est agrém<strong>en</strong>té d’un autre plus :<br />
un accès au réseau WiFi de SFR.<br />
Prixtel exploite un créneau id<strong>en</strong>tique. <strong>Le</strong><br />
forfait illimité professionnel commercialisé<br />
par l’opérateur virtuel (MVNO), propose des<br />
communications illimitées voix 24 heures sur<br />
24 et 7 jours sur 7 pour 65 euros par mois.<br />
Contrairem<strong>en</strong>t à SFR, le forfait data illimité<br />
est proposé au prix de 25 euros par mois.<br />
<strong>Le</strong> nouveau service du MVNO s’accompagne<br />
des restrictions habituelles, à savoir pas plus<br />
de 2 heures par appel, 500 Mo par mois et<br />
149 contacts m<strong>en</strong>suels maximum. L’offre de<br />
Prixtel est disponible à partir du 15<br />
septembre. <strong>Des</strong> téléphones subv<strong>en</strong>tionnés<br />
complèt<strong>en</strong>t ces deux offres. <strong>Le</strong> HTC Magic,<br />
le BlackBerry Bold 9000 et les premiers<br />
Windows Phones à partir du 7 octobre<br />
seront disponibles chez SFR, puis le HTC<br />
Touch Pro chez Prixtel. L’iPhone sera<br />
proposé par les deux opérateurs.<br />
L’App Store de Samsung<br />
se dévoile<br />
<strong>Le</strong> Samsung Mobile applications, équival<strong>en</strong>t<br />
de l’App Store d’Apple est désormais<br />
disponible. <strong>Le</strong> kiosque du sud-coré<strong>en</strong><br />
propose à l’instar des plates-formes<br />
équival<strong>en</strong>tes, une série de logiciels à<br />
télécharger et à installer sur mobile.<br />
Classées <strong>en</strong> différ<strong>en</strong>tes catégories<br />
(outils, jeux, organisation, voyage, etc.),<br />
les applications, payantes pour une bonne<br />
partie d’<strong>en</strong>tre elles semble-t-il, affich<strong>en</strong>t<br />
une compatibilité avec Windows Mobile<br />
ou Symbian S60. L’accès à la plate-forme,<br />
disponible pour le mom<strong>en</strong>t <strong>en</strong> version bêta<br />
et <strong>en</strong> langues anglaise et allemande, est<br />
limité à 13 téléphones de marque Samsung.<br />
<strong>Le</strong>s premiers utilisateurs peuv<strong>en</strong>t pour<br />
le mom<strong>en</strong>t télécharger quelque 300<br />
applications. D’ici la fin 2009, le kiosque<br />
devrait <strong>en</strong> compter 1700 de plus. Un chiffre<br />
<strong>en</strong>core très éloigné des 65 000 applications<br />
disponibles sur l’App Store de la marque<br />
à la pomme.<br />
services<br />
Prospective<br />
Nouvelle offre<br />
Completel lance<br />
la fibre au prix du<br />
DSL pour les PME<br />
En proposant aux PME Completude Max – offre de<br />
téléphonie illimitée plus accès Internet à 100 Mbit/s<br />
symétrique à partir de 455 € HT – Completel frappe<br />
un grand coup sur la téléphonie d’<strong>en</strong>treprise.<br />
De quoi am<strong>en</strong>er tous les acteurs à se repositionner.<br />
Lors de son arrivée à la tête du<br />
groupe Numericable – Completel,<br />
Pierre Danon (voir interview <strong>page</strong><br />
48) s’étonnait de voir les particuliers<br />
bénéficier d’offres triple play sur ADSL à<br />
29,90 € ou d’offres fibre à des prix légèrem<strong>en</strong>t<br />
supérieurs, alors même que les TPE<br />
et PME devai<strong>en</strong>t payer des sommes<br />
astronomiques pour un service similaire.<br />
Cet étonnem<strong>en</strong>t s’est vite transformé <strong>en</strong><br />
axe de travail pour Completel, qui s’est<br />
dès lors attaché, sous la direction de<br />
Thierry Podolak, directeur général, à trouver<br />
la manière de ram<strong>en</strong>er le prix des<br />
offres fibre à la hauteur de ceux du DSL.<br />
Dans la génèse de cette nouvelle offre,<br />
Completude Max, Thierry Podolak, pointe<br />
aussi « des besoins <strong>en</strong> haut débit de plus<br />
<strong>en</strong> plus tangibles pour toutes les <strong>en</strong>treprises.<br />
Il n’y avait aucune raison que les<br />
PME rest<strong>en</strong>t à l’écart de la fibre optique »,<br />
explique-t-il. D’autant qu’<strong>en</strong> matière de<br />
déploiem<strong>en</strong>t, le retard de la France ne se<br />
fait pas s<strong>en</strong>tir que sur les déploiem<strong>en</strong>ts<br />
résid<strong>en</strong>tiels. « Au Japon, poursuit Thierry<br />
Podolak, 58 % des <strong>en</strong>treprises de 100 et<br />
299 employés sont connectées <strong>en</strong> fibre ;<br />
<strong>en</strong> Suède, 30 % du total des <strong>en</strong>treprises ».<br />
Pour cerner au plus près les besoins des<br />
<strong>en</strong>treprises françaises, Completel a réalisé<br />
courant septembre une <strong>en</strong>quête auprès<br />
des PME de 20 à 200 salariés. Il<br />
apparaît que 35 % d’<strong>en</strong>tre elles estim<strong>en</strong>t<br />
avoir besoin du très haut débit (THD).<br />
« Pour nous, précise Thierry Podolak, la<br />
frontière du THD, c’est 10 Mbit/s symétriques<br />
et garantis. Pour justifier ce besoin,<br />
plus de la moitié des <strong>en</strong>treprises<br />
évoque des besoins d’<strong>en</strong>voi de gros<br />
fichiers, 23 % du sauvegarde <strong>en</strong> ligne,<br />
13 % de visio-confér<strong>en</strong>ce et autant de<br />
vidéo-surveillance ».<br />
Une vraie synergie<br />
industrielle avec<br />
Numericable<br />
Encore faut-il pouvoir ram<strong>en</strong>er le prix de<br />
l’offre fibre à celui du DSL, un exercice<br />
dans lequel la synergie de groupe a joué à<br />
plein avec Numericable pour ce qui est de<br />
l’utilisation des réseaux. Grâce à cette mise<br />
<strong>en</strong> commun des réseaux, Completel peut<br />
être prés<strong>en</strong>t dans une cinquantaine<br />
d’agglomérations. L’autre gros point à<br />
résoudre, c’était celui du routeur. Mais là,<br />
pas question de pousser le sourcing<br />
commun avec Numericable <strong>en</strong> adoptant le<br />
même équipem<strong>en</strong>t que les abonnés résid<strong>en</strong>tiels<br />
de l’opérateur. « Nous avons m<strong>en</strong>é<br />
une coopération exemplaire avec un équipem<strong>en</strong>tier<br />
pour avoir un IAD [modem-routeur,<br />
ndlr] qui va bi<strong>en</strong> », précise le directeur<br />
général de Completel. Mais on n’<strong>en</strong> saura<br />
pas davantage sur l’id<strong>en</strong>tité de l’heureux<br />
fournisseur. Au final, cette optimisation<br />
permet de mettre sur le marché une<br />
gamme d’offres qui va de Completude Max<br />
8 (4 T0, 8 lignes) à Completude Max 60 (2<br />
T2, 60 lignes) aux prix respectifs de 455 et<br />
1480 € HT. Cette offre double play compr<strong>en</strong>d<br />
la téléphonie <strong>en</strong> illimité local, national<br />
et sur 45 destinations internationales<br />
pour la partie voix – les autres destinations<br />
et le mobile étant tarifés à la minute. Pour<br />
la partie Internet, c’est un accès à<br />
100 Mbit/s symétrique avec des fonctionnalités<br />
de routage classiques et 2 tranches<br />
de 8 adresses IP. <strong>Le</strong> débit est garanti sur la<br />
base d’un nombre de sessions NAT [ sessions<br />
de connexion internet, ndlr] « confortablem<strong>en</strong>t<br />
dim<strong>en</strong>sionné ». L’offre standard<br />
Thierry Podolak,<br />
directeur général de Completel<br />
comporte une GTR (garantie de temps de<br />
rétablissem<strong>en</strong>t ) de 4 h et se connecte<br />
directem<strong>en</strong>t sur le PABX ou IPBX, le cli<strong>en</strong>t<br />
ne revoit pas son installation. La quasi-totalité<br />
des services est comprise dans l’offre<br />
de base. <strong>Le</strong> cli<strong>en</strong>t peut cep<strong>en</strong>dant souscrire<br />
<strong>en</strong> option à des services tels que l’ext<strong>en</strong>sion<br />
de couverture horaire de la GTR ou<br />
<strong>en</strong>core la sécurisation des appels <strong>en</strong>trants.<br />
Répondre à de<br />
nouveaux besoins<br />
« Aujourd’hui nous assistons à une sursollicitation<br />
de l’accès à Internet dans les<br />
<strong>en</strong>treprises, explique Thierry Podolak, mais<br />
l’étape d’après, poussée par les <strong>en</strong>treprises<br />
comme Google ou Salesforce.com, ce sera<br />
de mettre leurs applications <strong>en</strong> ligne. Notre<br />
offre répond aux besoins de rep<strong>en</strong>ser l’outil<br />
informatique de la société et d’aller plus<br />
loin sur les process et l’organisation<br />
interne ». <strong>Le</strong> cœur de cible de Completude<br />
Max, ce sont les <strong>en</strong>treprises de 20 à<br />
quelques c<strong>en</strong>taines (400 à 500) de salariés.<br />
Mais att<strong>en</strong>tion, la totalité des <strong>en</strong>treprises ne<br />
sera pas toute de suite éligible à l’offre<br />
Completude Max. « Notre offre est adressable<br />
auprès 320 000 adresses postales disséminées<br />
sur une c<strong>en</strong>taine de communes,<br />
dont les plus importantes », explique Thierry<br />
Podolak. <strong>Le</strong>s premiers v<strong>en</strong>deurs à<br />
commercialiser cette offre seront ceux de<br />
la force de v<strong>en</strong>te directe de l’opérateur.<br />
L’offre devrait <strong>en</strong>suite arriver chez les<br />
rev<strong>en</strong>deurs « sous quelques mois, si possible<br />
avant la fin de l’année ». Pour l’opérateur,<br />
la sortie de Complétude Max devrait<br />
être l’occasion d’élargir son réseau de distribution,<br />
déjà largem<strong>en</strong>t r<strong>en</strong>forcé lors de<br />
l’acquisition de B3G. L’opérateur compte<br />
« pousser » cette offre <strong>en</strong> communication<br />
via une campagne Internet notamm<strong>en</strong>t. A<br />
l’occasion de son lancem<strong>en</strong>t, le 7 octobre,<br />
Completel prés<strong>en</strong>te aussi son nouveau site<br />
et sa nouvelle id<strong>en</strong>tité visuelle.<br />
■ Ariel Gomez<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°200 Octobre 2009<br />
40
Projet1:<strong>Mise</strong> <strong>en</strong> <strong>page</strong> 1 10/10/2008 12:04 Page 1
JDT200-P42-Actu-Service OK AG:JDT193 28/09/2009 16:12 Page 42<br />
Actualités<br />
services<br />
<strong>en</strong> bref<br />
Orange partie pr<strong>en</strong>ante<br />
dans l’hyperlivre<br />
Il n’y a pas que l’e-book dans la vie pour<br />
associer NTIC et lecture. <strong>Le</strong> dernier livre de<br />
Jacques Attali, <strong>Le</strong> s<strong>en</strong>s des choses, écrit <strong>en</strong><br />
collaboration avec la journaliste Stéphanie<br />
Bonvicini, et édité par les éditions<br />
Flammarion, associe l’édition papier<br />
traditionnelle et l’accès à divers cont<strong>en</strong>us<br />
Prospective<br />
PMR<br />
<strong>Le</strong> SNIR ira devant<br />
le Conseil d’Etat<br />
<strong>Le</strong> syndicat des installateurs <strong>en</strong> radiocommunications<br />
est déterminé à faire abroger le décret du 24 octobre<br />
2007 qui a modifié le calcul des redevances sur<br />
l’utilisation des fréqu<strong>en</strong>ces radioélectriques. Selon lui,<br />
ce texte met dans la difficulté les acteurs de la PMR.<br />
Explications.<br />
Jean-Marc Cavalier Lachgar,<br />
présid<strong>en</strong>t du SNIR<br />
multimédia complém<strong>en</strong>taires accessibles via<br />
des flash-codes disposés dans chaque<br />
chapitre. Pour mémoire, les flash-codes sont<br />
des codes-barres 2D, de forme carrée, que<br />
l’on photographie avec son téléphone<br />
compatible pour accéder à des cont<strong>en</strong>us<br />
web directem<strong>en</strong>t sur son téléphone mobile.<br />
Extraits de films, opéras, forums pour<br />
échanger… le lecteur peut ainsi se<br />
docum<strong>en</strong>ter immédiatem<strong>en</strong>t sur une œuvre<br />
ou une référ<strong>en</strong>ce citée par les auteurs…<br />
après avoir acheté son ouvrage <strong>en</strong> librairie.<br />
C’est Orange qui s’est collé à la gestion des<br />
cont<strong>en</strong>us – et à la rémunération des droits<br />
correspondants – pour cette première<br />
expérim<strong>en</strong>tation dans l’édition qui ne vise<br />
vraisemblablem<strong>en</strong>t pas le succès<br />
économique. <strong>Le</strong>s lecteurs dont le mobile<br />
n’apparti<strong>en</strong>t pas aux 26 % du parc<br />
compatible avec les flash-codes (tous<br />
opérateurs confondus) pourront <strong>en</strong>voyer un<br />
SMS du type « lsdc84 » (pour <strong>Le</strong> s<strong>en</strong>s des<br />
choses, <strong>page</strong> 84) et recevoir <strong>en</strong> retour un<br />
li<strong>en</strong> cliquable… si leur abonnem<strong>en</strong>t mobile<br />
leur donne accès à Internet. Notons que<br />
pour l’occasion, Orange a développé une<br />
application flash-code compatible avec<br />
l’iPhone, qui ne l’était pas jusqu’à prés<strong>en</strong>t.<br />
Pour les autres, l’accès à tous ces cont<strong>en</strong>us<br />
se fait par le web. « Dans l’hyperlivre,<br />
explique Jacques Attali, nous avons voulu<br />
marier deux objets nomades : le plus anci<strong>en</strong>,<br />
le livre, et le plus réc<strong>en</strong>t, le téléphone. Dans<br />
l’histoire, les technologies avanc<strong>en</strong>t soit par<br />
des trouvailles, soit par le mélange de<br />
technologies que personne n’avait songé à<br />
mettre <strong>en</strong>semble ». « Dans cette opération<br />
nous sommes des accessoiristes, a ajouté<br />
Didier Lombard, PDG du groupe France<br />
Télécom. Nous essayons de faire bénéficier<br />
le monde des cont<strong>en</strong>us de toutes les<br />
innovations ». <strong>Le</strong> sujet du livre ? <strong>Le</strong> futur,<br />
comm<strong>en</strong>té par une tr<strong>en</strong>taine de<br />
personnalités.<br />
<strong>Le</strong> SNIR (Syndicat National des Installateurs<br />
<strong>en</strong> Radiocommunications,<br />
qui regroupe les acteurs de la PMR)<br />
semble décidé à saisir le Conseil<br />
d’Etat pour faire <strong>en</strong>t<strong>en</strong>dre ses requêtes au<br />
sujet des redevances liées à l’utilisation<br />
des fréqu<strong>en</strong>ces radioélectriques. Après<br />
avoir organisé de multiples réunions avec<br />
les institutions concernées et rédigé plusieurs<br />
propositions qui n’ont pas été ret<strong>en</strong>ues,<br />
il <strong>en</strong>t<strong>en</strong>d maint<strong>en</strong>ant passer à la<br />
vitesse supérieure. Il demande désormais<br />
l’abrogation pure et simple du texte. « Lors<br />
de la dernière réunion que nous avons eu<br />
avec l’ARCEP et la DGCIS (ndlr : Direction<br />
Générale de la Compétitivité de l’Industrie<br />
et des Services), nous les avons prév<strong>en</strong>us<br />
que s’ils ne voulai<strong>en</strong>t pas rev<strong>en</strong>ir sur le<br />
principe de taxation <strong>en</strong> vigueur depuis<br />
2007, nous saisirions le Premier Ministre<br />
d’un recours gracieux, puis nos nous retournerions<br />
vers le Conseil d’Etat s’il le fallait<br />
», explique Jean-Marc Cavalier Lachgar,<br />
présid<strong>en</strong>t du syndicat. Comme le Premier<br />
Ministre n’a pas répondu à la demande de<br />
recours gracieux dans un délai de deux<br />
mois, le SNIR va maint<strong>en</strong>ant saisir le<br />
Conseil d’Etat. « Près de la moitié de nos<br />
adhér<strong>en</strong>ts nous ont demandé d’interv<strong>en</strong>ir,<br />
car ce décret met <strong>en</strong> danger l’économie de<br />
notre activité », poursuit Jean-Marc<br />
Cavalier Lachgar.<br />
<strong>Le</strong>s petits réseaux<br />
privés pénalisés<br />
Depuis le 3 février 1993, le régime de ces<br />
redevances était réglem<strong>en</strong>té par un décret<br />
qui distinguait une redevance d’occupation<br />
domaniale, due au titre de la<br />
mise à disposition des fréqu<strong>en</strong>ces radioélectriques,<br />
et une redevance de gestion,<br />
destinée à couvrir les frais de<br />
contrôle et de gestion des réseaux. Ce régime<br />
n’avait jamais été remis <strong>en</strong> cause<br />
par les acteurs du marché, mais le gouvernem<strong>en</strong>t,<br />
dans sa volonté d’optimiser<br />
l’utilisation du spectre de fréqu<strong>en</strong>ces, a<br />
modifié les modalités de calcul des deux<br />
redevances par le décret du 24 octobre<br />
2007. <strong>Le</strong> nouveau mode de calcul est basé<br />
sur la prise <strong>en</strong> compte de la surface d’utilisation<br />
des fréqu<strong>en</strong>ces et de la largeur<br />
du canal. Ainsi, le coût augm<strong>en</strong>te <strong>en</strong><br />
fonction de l’importance de la bande de<br />
fréqu<strong>en</strong>ce utilisée et de la distance couverte<br />
par le signal émis. « Dans les faits,<br />
cette règle de calcul est très pénalisante<br />
pour les utilisateurs de réseaux privés,<br />
puisqu’elle aboutit à augm<strong>en</strong>ter considérablem<strong>en</strong>t<br />
la redevance de ces petits réseaux<br />
», explique Jean-Marc Cavalier<br />
Lachgar. En fait, le décret fixe aujourd’hui<br />
des règles équival<strong>en</strong>tes pour tout le<br />
monde dans l’usage des fréqu<strong>en</strong>ces radioélectriques,<br />
que ce soit pour un opérateur<br />
mobile de dim<strong>en</strong>sion internationale<br />
ou pour une association exploitant un réseau<br />
privé. Mais cela change la donne<br />
pour les petits réseaux car auparavant<br />
les redevances étai<strong>en</strong>t <strong>en</strong> grande partie<br />
forfaitaires. « Nous sommes bi<strong>en</strong> sûr<br />
d’accord pour payer l’utilisation des fréqu<strong>en</strong>ces,<br />
comme auparavant, mais ce<br />
nouveau mode de calcul a, dans certains<br />
cas, multiplié par dix la note d’associations<br />
ou de sociétés qui ne peuv<strong>en</strong>t se<br />
permettre de régler de telles sommes »,<br />
dit Jean-Marc Cavalier Lachgar.<br />
<strong>Des</strong> montants<br />
impossibles à calculer<br />
<strong>Le</strong> SNIR veut maint<strong>en</strong>ant s’appuyer sur la<br />
complexité du nouveau texte qui, selon<br />
l’avocat du syndicat, Maître Olivier<br />
Itéanu, spécialiste des questions télécoms,<br />
pose de véritables problèmes juridiques.<br />
D’ailleurs, des utilisateurs ont<br />
déjà saisi des parlem<strong>en</strong>taires, députés<br />
comme sénateurs, sur ce point. « A la lecture<br />
du décret, il est impossible à un redevable<br />
de calculer le montant de la taxe<br />
dont il doit s’acquitter », résume Jean-<br />
Marc Cavalier Lachgar, « nous, au syndicat,<br />
nous sommes égalem<strong>en</strong>t incapables<br />
de répondre à nos adhér<strong>en</strong>ts sur ce sujet,<br />
et le fait de ne pas pouvoir calculer son<br />
impôt pose un problème de droit ». <strong>Le</strong>s<br />
installateurs veul<strong>en</strong>t donc démontrer les<br />
incohér<strong>en</strong>ces du texte et de son application.<br />
D’autant plus que les utilisateurs de<br />
réseaux privés sont <strong>en</strong> majorité des professionnels<br />
des secours et de la sécurité<br />
(les compagnies de bus figur<strong>en</strong>t aussi <strong>en</strong><br />
bonne place dans la liste des utilisateurs<br />
de réseaux privés). « Aussi, je ne crois<br />
pas que le gouvernem<strong>en</strong>t se soit vraim<strong>en</strong>t<br />
r<strong>en</strong>du compte de l’impact de ce décret<br />
sur la PMR », poursuit le présid<strong>en</strong>t du<br />
SNIR, « <strong>en</strong> effet, ce texte réglem<strong>en</strong>te les<br />
redevances pour l’<strong>en</strong>semble des utilisations<br />
de fréqu<strong>en</strong>ces, et il est d’ailleurs très<br />
favorable aux opérateurs mobiles, mais je<br />
crois que le gouvernem<strong>en</strong>t ne savait même<br />
pas qu’on existait et il ne s’est pas r<strong>en</strong>du<br />
compte des effets pervers sur notre activité<br />
». <strong>Le</strong> SNIR pointe égalem<strong>en</strong>t du doigt<br />
le fait que, début 2009, Michelle Alliot-<br />
Marie, alors ministre de l’intérieur, a susp<strong>en</strong>du<br />
l’application de ce nouveau décret<br />
pour les acteurs associatifs du domaine<br />
de la sécurité civile, après des demandes<br />
r<strong>en</strong>ouvelées de la part des professionnels<br />
du secours <strong>en</strong> montagne notamm<strong>en</strong>t.<br />
Ceux-ci sont par conséqu<strong>en</strong>t à nouveau<br />
taxés sur la base de l’anci<strong>en</strong> décret, ce<br />
qui pose selon le syndicat un problème<br />
d’équité sur le plan économique. <strong>Le</strong> gouvernem<strong>en</strong>t<br />
a par ailleurs allégé les taxes<br />
à Mayotte et à Saint-Pierre et Miquelon.<br />
Aujourd’hui, les installateurs <strong>en</strong> radiocommunications<br />
espèr<strong>en</strong>t par conséqu<strong>en</strong>t<br />
être <strong>en</strong>t<strong>en</strong>dus par le Conseil d’Etat.<br />
La procédure sera longue mais le SNIR<br />
semble déterminé. A suivre.<br />
■ Hervé Reynaud<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°200 Octobre 2009<br />
42
<strong>Projet2</strong>:<strong>Mise</strong> <strong>en</strong> <strong>page</strong> 1 25/09/2009 18:53 Page 1
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Point marché<br />
services<br />
Hervé Reynaud<br />
Flotte de mobiles :<br />
des offres sur-mesure chez les opérateurs<br />
Pour répondre aux besoins des <strong>en</strong>treprises qui<br />
veul<strong>en</strong>t s’équiper d’une flotte de mobiles, les<br />
opérateurs propos<strong>en</strong>t des formules d’abonnem<strong>en</strong>t<br />
qui pr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t de plus <strong>en</strong> plus la forme de forfaits<br />
globaux. Toutefois, les grands comptes rest<strong>en</strong>t<br />
<strong>en</strong>core attachés à la facturation au compteur, afin<br />
de pouvoir mieux négocier le prix de la minute.<br />
Explications.<br />
Nous avons fait un gros travail<br />
au mois d’avril dernier pour<br />
dépoussiérer nos offres destinées<br />
au flottes de mobiles »,<br />
dit Pierre-Yves Rallet, directeur marketing<br />
de SFR Business Team, « il était temps car<br />
nous avions fini par accumuler des strates<br />
d’offres qui étai<strong>en</strong>t dev<strong>en</strong>ues peu lisibles,<br />
d’autant plus que nos anci<strong>en</strong>s commerciaux<br />
v<strong>en</strong>dai<strong>en</strong>t les vieilles offres et les nouveaux<br />
les dernières ». Sur un marché professionnel<br />
où la t<strong>en</strong>dance est à l’homogénéisation<br />
des abonnem<strong>en</strong>ts et des gammes de terminaux<br />
dédiés, l’opérateur a donc lancé une<br />
nouvelle offre, baptisée SFR Business Mobile,<br />
qui a pour objectif de simplifier la téléphonie<br />
mobile pour les <strong>en</strong>treprises. Cette<br />
offre comporte cinq forfaits couvrant tous<br />
les types d’usages, des plus occasionnels<br />
(ligne Basic<br />
Pierre-Yves Rallet,<br />
directeur marketing de SFR Business Team<br />
avec 1 heure incluse) aux plus int<strong>en</strong>sifs (ligne<br />
Premium avec 2 heures incluses et de l’illimité<br />
voix et data vers les fixes et mobiles de l’<strong>en</strong>treprise<br />
et les fixes externes). Trois autres forfaits<br />
intermédiaires complèt<strong>en</strong>t cette offre.<br />
Sur cette base de forfaits, les <strong>en</strong>treprises peuv<strong>en</strong>t<br />
bénéficier d’avantages liés à leur flotte<br />
sur les dépassem<strong>en</strong>ts de forfaits. « En effet,<br />
les dépassem<strong>en</strong>ts sont mutualisés dans le<br />
cadre d’un forfait global allant de 2 à 100 h<br />
», explique Pierre-Yves Rallet, « plus l’<strong>en</strong>treprise<br />
pr<strong>en</strong>d d’heures, moins la minute est<br />
chère ». En fait, le prix de la minute de dépassem<strong>en</strong>t<br />
varie de 9 à 11 c<strong>en</strong>times. <strong>Le</strong>s <strong>en</strong>treprises<br />
peuv<strong>en</strong>t aussi bénéficier de<br />
remises automatique sur le bas de <strong>page</strong> de<br />
la facture, c’est-à-dire les SMS, le roaming<br />
et les services data, <strong>en</strong> fonction du nombre<br />
de lignes dont elles dispos<strong>en</strong>t, dans une limite<br />
de 20 %, auxquels s’ajout<strong>en</strong>t les 10 %<br />
accordés <strong>en</strong> cas d’<strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t sur 24 mois.<br />
Ce fonctionnem<strong>en</strong>t s’applique aux <strong>en</strong>treprises<br />
de 10 à 200 salariés, et la marge de<br />
négociation supplém<strong>en</strong>taire est assez réduite.<br />
La data plus rémunératrice<br />
En revanche, au-delà de 200 lignes, les <strong>en</strong>treprises<br />
sont dans une logique de négociation<br />
plus aboutie. « <strong>Le</strong>s plus grosses<br />
<strong>en</strong>treprises ont t<strong>en</strong>dance à préférer une formule<br />
plus classique associant des abonnem<strong>en</strong>ts<br />
et une consommation facturée au<br />
compteur », explique Pierre-Yves Rallet,<br />
« dans ce cadre, le prix des abonnem<strong>en</strong>ts et<br />
de la minute de communication sont tous<br />
deux soumis à<br />
« <strong>Le</strong>s plus grosses <strong>en</strong>treprises ont t<strong>en</strong>dance à<br />
préférer une formule plus classique associant<br />
des abonnem<strong>en</strong>ts et une consommation<br />
facturée au compteur »<br />
négociation ». Cette dernière est bi<strong>en</strong> <strong>en</strong>t<strong>en</strong>du<br />
conditionnée par le nombre total de<br />
lignes de l’<strong>en</strong>treprise, mais aussi par l’usage<br />
qui <strong>en</strong> est fait. « Il est évid<strong>en</strong>t que les<br />
usages data sont plus rémunérateurs pour<br />
nous que les usages purem<strong>en</strong>t voix », explique<br />
Pierre-Yves Rallet, « aussi, dans les<br />
négociations que nous m<strong>en</strong>ons avec les<br />
grands comptes, nous pr<strong>en</strong>ons <strong>en</strong> compte le<br />
chiffre d’affaires global que nous allons<br />
pouvoir réaliser plutôt que le seul nombre<br />
de lignes ». <strong>Le</strong>s terminaux sont aussi susceptibles<br />
de faire l’objet de remises. Chez<br />
SFR, ce sont les distributeurs qui sont chargés<br />
d’appliquer des remises <strong>en</strong> fonction du<br />
nombre de terminaux v<strong>en</strong>dus. « <strong>Le</strong> plus souv<strong>en</strong>t,<br />
ils négoci<strong>en</strong>t aussi sur les services associés,<br />
<strong>en</strong> proposant par exemple un SAV<br />
plus performant (ndlr : échange de produit<br />
<strong>en</strong> quelques heures plutôt que sous 24 h) ou<br />
<strong>en</strong> faisant une proposition préfér<strong>en</strong>tielle autour<br />
de l’assurance ou de l’offre de gestion<br />
de flotte », explique Pierre-Yves Rallet, « ce<br />
sont des <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>ts que pr<strong>en</strong>d notre réseau<br />
de distribution ».<br />
L’illimité change la donne<br />
Chez Orange Business Services, l’offre tarifaire<br />
sur les terminaux n’est pas fonction du<br />
nombre de produits achetés mais de l’offre<br />
d’abonnem<strong>en</strong>t choisie. En effet, l’opérateur<br />
François Richet,<br />
responsable marketing<br />
des offres voix chez OBS<br />
souhaite<br />
favoriser<br />
les abonnem<strong>en</strong>ts<br />
conçus autour<br />
de la<br />
messagerie<br />
mobile.<br />
Pour cela,<br />
il n’hésite<br />
à proposer aux <strong>en</strong>treprises qui y souscriv<strong>en</strong>t<br />
des terminaux à des prix défiant toute<br />
concurr<strong>en</strong>ce. Ainsi, le premier smartphones<br />
est à 4,9 €, le premier BlackBerry à moins<br />
de 20 €. « Sur les offres voix, les utilisateurs<br />
n’ont pas réellem<strong>en</strong>t besoin d’un smartphone,<br />
aussi nous proposons des mobiles à<br />
partir de 1 €, alors que le premier smartphone<br />
est à 59 € », explique Sophie Marchand,<br />
responsable marketing <strong>en</strong> charge des<br />
terminaux. En matière de forfaits voix, OBS<br />
propose aux <strong>en</strong>treprises dét<strong>en</strong>trices d’une<br />
flotte de mobiles la possibilité de souscrire<br />
à un gros forfait à partager <strong>en</strong>tre toutes les<br />
lignes de la flotte. « Ce type<br />
d’offres convi<strong>en</strong>t surtout aux TPE et PME car<br />
elles préfèr<strong>en</strong>t des offres packagées qui, <strong>en</strong><br />
plus, leur permett<strong>en</strong>t d’avoir une certaine visibilité<br />
sur leurs dép<strong>en</strong>ses », explique François<br />
Richet, responsable marketing des<br />
« <strong>Le</strong>s grands comptes ont<br />
une approche d’acheteurs,<br />
par conséqu<strong>en</strong>t une offre plus<br />
découpée leur offre la possibilité<br />
de négocier plus précisém<strong>en</strong>t »<br />
offres<br />
voix. <strong>Le</strong>s<br />
grands<br />
comptes<br />
sont <strong>en</strong><br />
général<br />
plus <strong>en</strong>clins<br />
à<br />
choisir la<br />
formule<br />
Temps Réel de l’opérateur, avec un abonnem<strong>en</strong>t<br />
à la ligne et une facturation au compteur.<br />
« <strong>Le</strong>s grands comptes ont une approche<br />
d’acheteurs, par conséqu<strong>en</strong>t une offre plus<br />
découpée leur offre la possibilité de négocier<br />
plus précisém<strong>en</strong>t », explique François<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°200 Octobre 2009<br />
44
JDT200-P44-45-SERV P marché AG photo:<strong>Mise</strong> <strong>en</strong> <strong>page</strong> 1 29/09/2009 12:24 Page 45<br />
Delbey, responsable marketing des offres<br />
data. Pour accompagner l’<strong>en</strong>semble de ces<br />
offres flottes, OBS propose des outils de<br />
suivi de la consommation, notamm<strong>en</strong>t Fleet<br />
Analysis pour les grands comptes. Pour les<br />
flottes plus petites (moins de 50 lignes), Reporting<br />
Flash est un outil très demandé. Par<br />
ailleurs, OBS a revu récemm<strong>en</strong>t son offre<br />
d’assurance sur le matériel. Aujourd’hui,<br />
l’opérateur garantit les mobiles à partir de<br />
2,5 € par unité et par mois.<br />
Facturation à la minute<br />
pour mieux négocier<br />
De son côté, Bouygues Telecom propose<br />
aussi, avec son offre phare Amplitude, une<br />
formule basée sur le principe du forfait collectif.<br />
« A cette offre, nous associons un prix<br />
dégressif pour les minutes », explique Luc<br />
Perraudin, directeur marketing <strong>en</strong>treprises.<br />
En effet, Amplitude 15 permet de bénéficier<br />
de 15 % de remise<br />
sur le prix minute,<br />
alors qu’amplitude<br />
25, offre 25 % de<br />
réduction si l’<strong>en</strong>treprise<br />
souscrit<br />
<strong>en</strong> plus à des services<br />
complém<strong>en</strong>taires,<br />
notamm<strong>en</strong>t<br />
data. « De plus,<br />
l’<strong>en</strong>treprise peut<br />
ajuster son forfait<br />
global chaque mois », précise Luc Perraudin,<br />
« cette offre répond parfaitem<strong>en</strong>t aux besoins<br />
des PME de moins de 500 salariés ».<br />
Pour <strong>en</strong> bénéficier, il suffit que l’<strong>en</strong>treprise<br />
souhaite <strong>en</strong> faite profiter au moins 5 utilisateurs<br />
et choisisse un forfait global compris<br />
<strong>en</strong>tre 10 et 20 000 h. De plus, l’opérateur ne<br />
ferme pas la porte à une petite négociation<br />
<strong>en</strong> plus si le nombre d’heures commandées<br />
est vraim<strong>en</strong>t important. « <strong>Le</strong>s très grands<br />
comptes rest<strong>en</strong>t pour l’instant bloqués sur la<br />
formule abonnem<strong>en</strong>t et facturation des communications<br />
à la minute, car ils ont dans ce<br />
cadre une capacité de négociation plus importante<br />
», confirme Luc Perraudin, « Toutefois,<br />
comme les grandes <strong>en</strong>treprises<br />
obti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t après négociation des tarifs<br />
d’abonnem<strong>en</strong>t et de minutes très intéressants<br />
(ndlr : le tarif de base chez Bouygues<br />
Telecom est de 15 € l’abonnem<strong>en</strong>t et 12 c<strong>en</strong>times<br />
la minute), elles voi<strong>en</strong>t surtout comme<br />
intérêt dans l’illimité la possibilité d’avoir un<br />
Luc Perraudin,<br />
directeur marketing <strong>en</strong>treprises<br />
chez Bouygues Telecom<br />
« Comme [les <strong>en</strong>treprises]<br />
ne sav<strong>en</strong>t plus très bi<strong>en</strong><br />
comm<strong>en</strong>t gagner <strong>en</strong>core<br />
un peu d’arg<strong>en</strong>t sur le<br />
budget télécom proprem<strong>en</strong>t<br />
dit (…), elles veul<strong>en</strong>t économiser<br />
sur les coûts indirects ».<br />
contrôle budgétaire<br />
simplifié<br />
», ce qui évite<br />
d’investir dans<br />
du personnel<br />
pour gérer le<br />
parc d’abonnem<strong>en</strong>ts.<br />
«En<br />
effet, comme<br />
ils ne sav<strong>en</strong>t<br />
plus très bi<strong>en</strong><br />
comm<strong>en</strong>t gagner<br />
<strong>en</strong>core un peu d’arg<strong>en</strong>t sur la partie du<br />
budget télécom proprem<strong>en</strong>t dit, car ils sont<br />
bi<strong>en</strong> servis par l’<strong>en</strong>semble des opérateurs,<br />
ils veul<strong>en</strong>t économiser sur les coûts indirects<br />
», explique Luc Perraudin. A terme, les négociations<br />
des grands comptes pourrai<strong>en</strong>t<br />
surtout tourner autour du prix des forfaits illimités<br />
et des services associés (data, gestion<br />
de terminaux, converg<strong>en</strong>ce), plutôt que<br />
sur le prix de la minute. ■<br />
Richet. Ainsi, chez OBS aussi, les prix des<br />
abonnem<strong>en</strong>ts et de la minute de communication<br />
sont négociés <strong>en</strong> fonction de la<br />
consommation globale des <strong>en</strong>treprises.<br />
« Mais le phénomène de l’illimité est tout<br />
de même <strong>en</strong> train de changer un peu la<br />
donne puisque les <strong>en</strong>treprises vont de plus<br />
<strong>en</strong> plus vers ce type de solutions », ajoute<br />
François Richet.<br />
Sur les offres data, OBS pratique égalem<strong>en</strong>t<br />
des remises <strong>en</strong> fonction du nombre de forfaits<br />
Business EveryWhere souscrits. <strong>Le</strong>s remises<br />
vont de 5 %, pour un parc compris<br />
<strong>en</strong>tre 3 et 9 forfaits, jusqu’à 11 % pour les<br />
<strong>en</strong>treprises qui dispos<strong>en</strong>t de plus de 100 forfaits.<br />
Ces remises s’ajout<strong>en</strong>t aux 10 % offerts<br />
<strong>en</strong> cas d’<strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t pour 24 mois, ou<br />
aux 15 % accordés pour les contrats de 36<br />
mois. « Ensuite, les prix sont tout de même<br />
<strong>en</strong>core négociés un peu », explique Bertrand<br />
<strong>Le</strong> forfait global : chez Futur Télécom aussi<br />
Pour offrir le plus de souplesse possible aux <strong>en</strong>treprises dans<br />
l’usage de leur parc de mobiles, la formule du forfait global à<br />
partager <strong>en</strong>tre toutes les lignes de l’<strong>en</strong>treprise est, semble t-il,<br />
la plus intéressante. <strong>Le</strong>s trois opérateurs mobiles la propos<strong>en</strong>t<br />
(même si SFR ne la met à disposition que pour les communications<br />
<strong>en</strong> dépassem<strong>en</strong>t de forfaits). D’autres acteurs aussi se<br />
sont lancés dans ce type d’offres. Futur Télécom notamm<strong>en</strong>t<br />
suit la même logique. « Pour les flottes, nous faisons un tarif<br />
minute avantageux <strong>en</strong> fonction du nombre de lignes, mais<br />
pour les <strong>en</strong>treprises qui préfèr<strong>en</strong>t raisonner <strong>en</strong> forfait, nous<br />
leur proposons un volume d’heures avec un tarif <strong>en</strong> face », explique Gilles Brunschwig,<br />
directeur général de l’opérateur, Côté terminaux, Futur Télécom offre un téléphone<br />
haut de gamme dès la quatrième ligne ouverte.<br />
45 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°200 Octobre 2009
JDT200-P46-47-Service Focus OK AG:<strong>Mise</strong> <strong>en</strong> <strong>page</strong> 1 25/09/2009 12:31 Page 46<br />
Focus<br />
services<br />
Hervé Reynaud<br />
<strong>Le</strong> vocal : nouvelle interface<br />
homme-machine ?<br />
<strong>Le</strong>s solutions de<br />
reconnaissance vocale et de<br />
synthèse vocale recueill<strong>en</strong>t<br />
actuellem<strong>en</strong>t les bénéfices<br />
des évolutions technologiques<br />
réc<strong>en</strong>tes de cette<br />
industrie, notamm<strong>en</strong>t <strong>en</strong><br />
matière de langage naturel,<br />
mais sembl<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>t<br />
pouvoir profiter de la<br />
perspective de marché<br />
qu’ouvre le succès des<br />
smartphones à écran<br />
tactile. De plus, de<br />
nombreuses innovations<br />
sont <strong>en</strong>core à v<strong>en</strong>ir.<br />
Tour d’horizon.<br />
Nous p<strong>en</strong>sons que l’essor de l’internet<br />
mobile va changer la perception<br />
des technologies de<br />
reconnaissance vocale », explique<br />
Jean-Jacques Devaux, directeur<br />
‘Speech unit products’ chez Telisma, « <strong>en</strong><br />
effet, les usages uniquem<strong>en</strong>t c<strong>en</strong>trés autour<br />
de la voix limitait le champ d’application de<br />
ces technologies sur le marché de la mobilité,<br />
mais à partir du mom<strong>en</strong>t où l’utilisateur se<br />
trouve <strong>en</strong> mode connecté, la donne change ».<br />
C’est effectivem<strong>en</strong>t la raison pour laquelle la<br />
mobilité est aujourd’hui un des principaux<br />
secteurs d’application des technologies de reconnaissance<br />
et de synthèse vocales. En<br />
effet, les smartphones connectés permett<strong>en</strong>t<br />
aujourd’hui d’obt<strong>en</strong>ir des réponses très riches<br />
et très variées pour toutes les requêtes que<br />
formule l’utilisateur. Ainsi, <strong>en</strong> mobilité, il va<br />
être particulièrem<strong>en</strong>t pertin<strong>en</strong>t de faire des<br />
requêtes oralem<strong>en</strong>t (par exemple : « appeler<br />
telle personne », « rechercher tel morceau de<br />
musique », etc.) et de recevoir les réponses<br />
sous forme visuelle. « L’av<strong>en</strong>ir des mobiles se<br />
Philippe Jeanr<strong>en</strong>aud,<br />
directeur marketing des solutions<br />
mobiles chez Nuance<br />
situe dans le cadre de la connexion haut débit<br />
perman<strong>en</strong>te », rappelle Jean-Jacques Devaux,<br />
« aujourd’hui, il est possible de faire vocalem<strong>en</strong>t<br />
des requêtes complexes <strong>en</strong> quelques secondes<br />
et d’avoir un retour écrit permettant<br />
de sélectionner tout aussi rapidem<strong>en</strong>t la<br />
bonne info ».<br />
■ Exprimer ses besoins<br />
naturellem<strong>en</strong>t<br />
Telisma, spécialiste mondial des technologies<br />
vocales créé <strong>en</strong> 2001 et racheté il y a un an<br />
par l’Indi<strong>en</strong> On Mobile, a innové récemm<strong>en</strong>t<br />
<strong>en</strong> lançant Music Search, une solution permettant<br />
de retrouver rapidem<strong>en</strong>t un morceau<br />
de musique après<br />
« Nous proposons aussi de<br />
la synthèse vocale pour les<br />
mobiles, cela permet de<br />
lire un texte de SMS à<br />
l’utilisateur, par exemple ».<br />
Jean-Jacques Devaux,<br />
directeur ‘Speech unit products’ chez Telisma<br />
« Nous p<strong>en</strong>sons que l’essor de l’internet mobile<br />
va changer la perception des technologies de<br />
reconnaissance vocale ».<br />
avoir indiqué oralem<strong>en</strong>t<br />
le nom de l’artiste<br />
et le titre du<br />
morceau. « Plus globalem<strong>en</strong>t,<br />
nous travaillons<br />
sur le<br />
développem<strong>en</strong>t d’outils<br />
de ‘cont<strong>en</strong>t<br />
search’ (recherche de<br />
cont<strong>en</strong>u) qui permett<strong>en</strong>t<br />
d’accéder rapidem<strong>en</strong>t à des cont<strong>en</strong>us<br />
pour lesquels le fait de passer par des m<strong>en</strong>us<br />
déroulants est trop long », explique Jean-<br />
Jacques Devaux, « <strong>en</strong> fait, la reconnaissance<br />
vocale trouve d’autant plus de valeur que le<br />
volume de données à gérer ne peut avoir de<br />
relais direct avec les interfaces écrites classiques<br />
». Bi<strong>en</strong> sûr, la mobilité n’est pas le seul<br />
domaine d’application des technologies vocales<br />
dans le secteur des télécoms. <strong>Le</strong> monde<br />
de la relation cli<strong>en</strong>t <strong>en</strong> général, que ce soit au<br />
travers de SVI (Serveur Vocaux Interactifs) ou<br />
des c<strong>en</strong>tres d’appels, utilise depuis longtemps<br />
les technologies vocales, notamm<strong>en</strong>t pour<br />
faire de la qualification d’appels, proposer du<br />
self-service, ou <strong>en</strong>core permettre l’accès à<br />
des portails de services. Pour l’<strong>en</strong>semble de<br />
ces demandes, les spécialistes des technologies<br />
vocales font sans cesse évoluer leur savoir-faire.<br />
Ainsi, <strong>en</strong> matière de reconnaissance<br />
vocale, la technologie est passée d’un fonctionnem<strong>en</strong>t<br />
reposant sur la prononciation de<br />
mots isolés à des solutions aujourd’hui beaucoup<br />
plus perfectionnées, reconnaissant le<br />
langage naturel. « L’idée est de permettre aux<br />
utilisateurs d’exprimer librem<strong>en</strong>t leurs besoins<br />
», argum<strong>en</strong>te Jean-Jacques Devaux. Sur<br />
cette technologie de langage naturel, le marché<br />
a déjà beaucoup avancé ces dernières années.<br />
■ De la reconnaissance<br />
vocale à l’analyse du s<strong>en</strong>s<br />
Aujourd’hui, une autre évolution est <strong>en</strong> cours :<br />
la démocratisation des solutions de « speech<br />
analysis ». Concrètem<strong>en</strong>t, il s’agit de permettre<br />
aux <strong>en</strong>treprises de faire une analyse intellig<strong>en</strong>te<br />
de ce que leurs cli<strong>en</strong>ts dis<strong>en</strong>t lors de<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°200 Octobre 2009<br />
46
JDT200-P46-47-Service Focus OK AG:<strong>Mise</strong> <strong>en</strong> <strong>page</strong> 1 25/09/2009 12:31 Page 47<br />
leurs appels aux c<strong>en</strong>tres de contacts. En effet,<br />
<strong>en</strong> faisant une analyse sémantique du<br />
cont<strong>en</strong>u énoncé par un cli<strong>en</strong>t, il est possible<br />
de dégager une information qualifiée sur ce<br />
cli<strong>en</strong>t, ses att<strong>en</strong>tes, son profil, etc. Nuance,<br />
autre leader du secteur des technologies vocales,<br />
travaille lui aussi sur ces axes de développem<strong>en</strong>t.<br />
D’ailleurs, c’est lui qui fournit le<br />
moteur de recherche musical disponible sur<br />
l’iPhone et qui équipe les BlackBerry <strong>en</strong> reconnaissance<br />
vocale. Aujourd’hui, 250 millions<br />
de téléphones mobiles dans le monde<br />
sont équipés de la technologie de reconnaissance<br />
vocale de Nuance, principalem<strong>en</strong>t pour<br />
des applications très simples de recherche de<br />
noms dans le répertoire et de lancem<strong>en</strong>t d’appels.<br />
En Europe, RIM et Samsung ont déjà largem<strong>en</strong>t<br />
déployé cette application. « Nous<br />
proposons aussi de la synthèse vocale pour<br />
les téléphones mobiles », explique Philippe<br />
Jeanr<strong>en</strong>aud, directeur marketing des solutions<br />
mobiles, « cela permet de lire un texte<br />
de SMS à l’utilisateur, par exemple ». D’ailleurs,<br />
le finlandais Nokia a déjà intégré la lecture<br />
de SMS sur certains de ses modèles.<br />
■ Google et Facebook<br />
à la voix<br />
Par ailleurs, Nuance travaille aussi sur les services<br />
déportés, ce qui permet d’élargir <strong>en</strong>core<br />
les possibilités d’action suite à une commande<br />
orale. <strong>Le</strong> premier service de ce g<strong>en</strong>re<br />
sera déployé aux Etats-Unis. Il permettra de<br />
dicter depuis un mobile des messages ou des<br />
textes qui seront automatiquem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>registrés<br />
sur un serveur distant, afin d’être intégrés<br />
directem<strong>en</strong>t dans Facebook, par exemple. <strong>Le</strong><br />
même type de services sera aussi très prochainem<strong>en</strong>t<br />
dévoilé <strong>en</strong> Italie. « De la même<br />
manière, il sera possible <strong>en</strong> utilisant ce type<br />
d’architecture de lancer une recherche sur Internet<br />
et de recevoir les résultats directem<strong>en</strong>t<br />
sur le téléphone », explique Philippe Jeanr<strong>en</strong>aud,<br />
« <strong>en</strong> fait, cela simplifie l’interface avec<br />
le moteur de recherche ». Cette application<br />
sera déployée prochainem<strong>en</strong>t, tout comme la<br />
recherche sur les Pages Jaunes, qui devrait<br />
être disponible d’ici la fin de l’année. Parallèlem<strong>en</strong>t<br />
à la mobilité, Nuance est bi<strong>en</strong> <strong>en</strong>t<strong>en</strong>du<br />
prés<strong>en</strong>t sur le marché de la relation cli<strong>en</strong>t,<br />
avec un axe de développem<strong>en</strong>t principal : la<br />
qualification des appels cli<strong>en</strong>ts. « Par exemple,<br />
Air France a consolidé sa relation cli<strong>en</strong>t<br />
<strong>en</strong> ori<strong>en</strong>tant tous les appels vers un numéro<br />
unique » [voir JDT n° 194), explique Patrice<br />
Vielpau, directeur commercial network speech<br />
chez Nuance, « mais beaucoup d’appels à propos<br />
de la carte fidélité Flying Blue étai<strong>en</strong>t traités<br />
par les ag<strong>en</strong>ts de v<strong>en</strong>te, ces appels ont par<br />
conséqu<strong>en</strong>t été qualifiés par l’automate ».<br />
Avec ce système, Air France a augm<strong>en</strong>té de<br />
5 % le taux de conversion des appels <strong>en</strong> v<strong>en</strong>te<br />
car les ag<strong>en</strong>ts de v<strong>en</strong>te n’ont plus eu à traiter<br />
des appels de moindre intérêt pour eux.<br />
■ <strong>Le</strong> vocal <strong>en</strong> mode Saas,<br />
un marché énorme<br />
Dans ce type d’applications, la synthèse vocale,<br />
c’est-à-dire le text to speech, est tout<br />
aussi importante que la reconnaissance vocale.<br />
« <strong>Le</strong> monde des télécoms utilise la synthèse<br />
vocale depuis longtemps », rappelle<br />
Antoine Kauffeis<strong>en</strong>, directeur marketing<br />
d’Acapela, spécialiste de la synthèse vocale,<br />
« les principales applications tourn<strong>en</strong>t autour<br />
Antoine Kauffeis<strong>en</strong>,<br />
directeur marketing d’Acapela<br />
<strong>Le</strong>s technologies vocales : des outils clé pour Prosodie<br />
Anne Lacouberie,<br />
responsable marketing<br />
chez Prosodie<br />
« La reconnaissance vocale est un de nos fers de lance depuis<br />
sept ans chez Prosodie », explique Anne Lacouberie,<br />
responsable marketing, « aujourd’hui, 70 de nos cli<strong>en</strong>ts<br />
l’utilis<strong>en</strong>t, principalem<strong>en</strong>t des grands comptes ». Prosodie<br />
essaie de proposer les technologies les plus avancées <strong>en</strong> la<br />
matière. Une petite dizaine de ses cli<strong>en</strong>ts est d’ailleurs déjà<br />
passée au langage naturel. Ce sont principalem<strong>en</strong>t des<br />
banques. « Nous lancerons début 2010 un pilote sur l’empreinte<br />
vocale », indique Anne Lacouberie. En effet, une<br />
des évolutions futures de la reconnaissance vocale permettra<br />
d’id<strong>en</strong>tifier l’appelant sur la base de sa voix. Ce<br />
système, faisant partie des techniques de biométrie, sera<br />
utilisé pour faire de l’auth<strong>en</strong>tification. Prosodie est <strong>en</strong><br />
phase de tests actuellem<strong>en</strong>t sur ce procédé avec la solution<br />
de Voice Trust & Persay. Prosodie utilisera égalem<strong>en</strong>t<br />
la technologie de Speech Analysis permettant d’<strong>en</strong>richir l’information au sujet des<br />
appelants. « Globalem<strong>en</strong>t, les technologies de reconnaissance vocale sont très appropriées<br />
pour le secteur bancaire et pour celui de l’assurance », explique Anne Lacouberie.<br />
Prosodie fournit notamm<strong>en</strong>t des prestations basées sur de la<br />
reconnaissance vocale au Crédit Agricole de Normandie, au Crédit Agricole C<strong>en</strong>tre<br />
et Loire, à l’assureur Swisslife, ou <strong>en</strong>core à Carrefour Services Financiers.<br />
des SVI, des c<strong>en</strong>tres d’appels et des services<br />
de r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts ». En matière de mobilité,<br />
le succès des smartphones ouvre aussi la voie<br />
à de nombreuses applications de synthèse vocale.<br />
Acapela a d’ailleurs prés<strong>en</strong>té <strong>en</strong> début<br />
d’année sa première application pour l’iPhone.<br />
Baptisée iSpeak, cette dernière permet de traduire<br />
n’importe quel texte dans la langue demandée,<br />
et surtout de disposer d’une<br />
traduction vocalisée <strong>en</strong> temps réel. « La t<strong>en</strong>dance<br />
est d’aller vers des applications de synthèse<br />
vocale qui pourront disponibles de deux<br />
« <strong>Le</strong> marché [de la synthèse] est énorme puisque,<br />
<strong>en</strong> mode Saas, toutes les plates-formes connectées<br />
pourront utiliser notre synthèse vocale ».<br />
manières, soit <strong>en</strong> étant embarquées sur un<br />
smartphone, soit disponibles sur un serveur »,<br />
poursuit Antoine Kauffeis<strong>en</strong>. D’ailleurs, Acapela<br />
vi<strong>en</strong>t de lancer <strong>en</strong> septembre une offre<br />
de synthèse vocale <strong>en</strong> mode Saas. « C’est<br />
désormais un axe de développem<strong>en</strong>t majeur<br />
pour nous », dit Antoine Kauffeis<strong>en</strong>, « le marché<br />
est énorme puisque, <strong>en</strong> mode Saas,<br />
toutes les plates-formes connectées pourront<br />
utiliser notre synthèse vocale ». Celle-ci va par<br />
conséqu<strong>en</strong>t dev<strong>en</strong>ir une application comme<br />
une autre, disponible <strong>en</strong> ligne. Raison de plus<br />
pour continuer à améliorer la technologie.<br />
Acapela s’y emploie à longueur d’année. En<br />
matière de synthèse vocale, les perfectionnem<strong>en</strong>ts<br />
port<strong>en</strong>t ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t sur le naturel<br />
de la voix de synthèse et sur l’élargissem<strong>en</strong>t<br />
des langues couvertes par le service. « La personnalisation<br />
est une autre t<strong>en</strong>dance forte »,<br />
explique Antoine Kauffeis<strong>en</strong>, « ce sont des<br />
voix conçues exclusivem<strong>en</strong>t pour un cli<strong>en</strong>t ».<br />
Cette t<strong>en</strong>dance est la conséqu<strong>en</strong>ce directe de<br />
la prise de consci<strong>en</strong>ce par les grands comptes<br />
que la voix de leur solution d’accueil téléphonique<br />
représ<strong>en</strong>te l’id<strong>en</strong>tité de l’<strong>en</strong>treprise.<br />
Acapela a une vingtaine de projets <strong>en</strong> cours<br />
sur ce marché des voix propriétaires. « Pour<br />
répondre à cette nouvelle demande, nous<br />
avons d’ailleurs un peu élargi notre domaine<br />
de compét<strong>en</strong>ces puisque, maint<strong>en</strong>ant, nous<br />
accompagnons aussi nos cli<strong>en</strong>ts dans la réflexion<br />
globale autour de la création de la voix<br />
propriétaire », explique Antoine Kauffeis<strong>en</strong>.<br />
Acapela a déjà créé les voix propriétaires du<br />
groupe Accor, des chemins de fer suédois, et<br />
plus récemm<strong>en</strong>t d’un opérateur télécom. <strong>Le</strong>s<br />
services de relation cli<strong>en</strong>ts vont donc de plus<br />
<strong>en</strong> plus s’appuyer sur des voix de synthèse<br />
conçues pour eux. La baisse progressive du<br />
coût de création d’une voix r<strong>en</strong>force <strong>en</strong>core<br />
cette t<strong>en</strong>dance. « Il y a quelques années, cela<br />
coûtait <strong>en</strong>viron 150 000 € », explique Antoine<br />
Kauffeis<strong>en</strong>, « aujourd’hui, les voix de la plus<br />
haute qualité revi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t à 40 000 € ». ■<br />
47 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°200 Octobre 2009
JDT200-P48-49-INTERVIEW OK AG:JDT193 28/09/2009 16:14 Page 48<br />
Interview<br />
les g<strong>en</strong>s & les chiffres<br />
Pierre Danon, P-dg du groupe Numericable<br />
« <strong>Le</strong> déploiem<strong>en</strong>t<br />
de la fibre est<br />
un sujet politique »<br />
Quelques jours avant sa confér<strong>en</strong>ce de r<strong>en</strong>trée<br />
du groupe, Pierre Danon, p-dg du groupe<br />
Numericable-Completel, nous a exposé son avis<br />
sur la fibre, sur la 4 ème lic<strong>en</strong>ce 3G, et sur<br />
l’évolution de ses relations avec les collectivités.<br />
Propos recueillis par<br />
Ariel Gomez et Thomas Pagbe<br />
❚ Après le Séminaire Numérique du<br />
10 septembre, l’Elysée semble s’être<br />
emparé du sujet du très haut débit<br />
et tance les opérateurs pour qu’ils<br />
accélèr<strong>en</strong>t le rythme. Que pouvez-vous<br />
nous dire sur ce point ?<br />
Ri<strong>en</strong>. Je ne ferai aucun comm<strong>en</strong>taire à ce sujet.<br />
La fibre reste pour nous une priorité. La France<br />
et l’Europe sont terriblem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> retard. Ce n’est<br />
pas spécifique à la France. L’Irlande est dans la<br />
même situation. L’aménagem<strong>en</strong>t fibre ne se<br />
fera pas par les seules forces du marché. Or, il y<br />
a besoin d’un cadre réglem<strong>en</strong>taire et<br />
d’interv<strong>en</strong>tion publique. Nous sommes ravis<br />
que les choses boug<strong>en</strong>t <strong>en</strong> ce s<strong>en</strong>s. Différ<strong>en</strong>ts<br />
observatoire ont été réalisés. Dans celui du<br />
FTTH Council Europe, la France figure <strong>en</strong> bonne<br />
place [dans le déploiem<strong>en</strong>t de la fibre, ndlr]<br />
ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t grâce à nous. Nous sommes le<br />
premier opérateur de fibre d’Europe. Jusque-là,<br />
nous avons été trop modestes. Nous affichons<br />
un chiffre de 150 000 abonnés sur 4 millions de<br />
prises. A nous seuls, nous représ<strong>en</strong>tons 10 %<br />
du chiffre global europé<strong>en</strong>. Pour une <strong>en</strong>treprise<br />
de taille moy<strong>en</strong>ne comme la notre, ce n’est pas<br />
trop mal. La fibre est avant tout un sujet<br />
politique. Si notre pays veut être plus compétitif<br />
par rapport à Singapour, au Japon, à la Corée du<br />
Sud et même aux Etats-Unis, qui avanc<strong>en</strong>t plus<br />
vite que nous, il faut s’<strong>en</strong> occuper.<br />
❚ Augustin de Romanet, patron de la<br />
Caisse des Dépôts et Consignations a<br />
lancé la proposition de la création d’un<br />
« opérateur mutualisé » pour les zones<br />
moy<strong>en</strong>nem<strong>en</strong>t d<strong>en</strong>ses (zones 2). Qu’<strong>en</strong><br />
p<strong>en</strong>sez-vous ?<br />
Pour les zones 2 et 3, il n’y a aucun doute, il y a<br />
besoin d’une mutualisation approfondie. En<br />
zone 1, nous nous sommes exprimés <strong>en</strong> faveur<br />
d’une mutualisation pour la partie verticale. Pour<br />
les déploiem<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> zones 2 et 3, il faudra y<br />
aller à plusieurs. Comm<strong>en</strong>t ? Nos<br />
recommandations sont réservées à Xavier<br />
Muscat [secrétaire général adjoint de la<br />
présid<strong>en</strong>ce, ndlr]. La zone 2 compte 5 millions<br />
de prises, selon certaines estimations, un<br />
chiffre qui s’ajouterait au 5 millions de prises de<br />
la zone 1. Sur ce total, nous avons déjà « fibré »<br />
1,3 million de prises. Nous sommes les seuls à<br />
disposer d’une vraie expéri<strong>en</strong>ce et d’un savoirfaire<br />
sur la zone 2. Nous allons contribuer à<br />
l’effort commun <strong>en</strong> partageant cette<br />
expéri<strong>en</strong>ce. Nous pourrons dire ce qui<br />
fonctionne et ce qui ne fonctionne pas. Mais<br />
ri<strong>en</strong> ne se fera sans les collectivités locales.<br />
Elles jou<strong>en</strong>t un rôle moteur. Elles y ont pris<br />
goût, notamm<strong>en</strong>t à travers les DSP [délégations<br />
de service public, ndlr]. Ce dispositif <strong>en</strong> France<br />
est un réel succès. Il serait criminel de ne pas<br />
s’appuyer là-dessus pour développer<br />
l’aménagem<strong>en</strong>t du territoire.<br />
❚ <strong>Le</strong>s 1,3 million de prises <strong>en</strong> zone 2 et 3,<br />
que vous avez évoqué sont-elles toutes<br />
exploitées <strong>en</strong> direct ?<br />
<strong>Le</strong> million de prises installées est exploité <strong>en</strong><br />
direct. Elles sont toutes à v<strong>en</strong>dre. Depuis un an,<br />
j’ai indiqué que pour une demande, formulée<br />
par un quelconque opérateur, nous fournirions<br />
de la fibre. Nous avons eu quelques demandes.<br />
<strong>Des</strong> requêtes de plus <strong>en</strong> plus nombreuses<br />
éman<strong>en</strong>t désormais des DSP. Nous avons<br />
v<strong>en</strong>du quelques prises aux autres opérateurs,<br />
surtout <strong>en</strong> zone 1. Nous n’avons pas v<strong>en</strong>du à<br />
d’autres opérateurs de la zone 2 et 3. Nous<br />
savons comm<strong>en</strong>t nous y pr<strong>en</strong>dre. Concernant<br />
les prix, nous sommes bi<strong>en</strong> moins chers que<br />
les offres construites <strong>en</strong> utilisant les fourreaux<br />
de France Telecom.<br />
❚ L’Arcep a ouvert la voie au<br />
déploiem<strong>en</strong>t multifibre, comm<strong>en</strong>t vous<br />
positionnez-vous devant cette option ?<br />
Nous sommes neutres. Nous notons,<br />
cep<strong>en</strong>dant, que Free s’est fait « offrir » son<br />
réseau. C’est l’Arcep [le régulateur des<br />
télécoms, ndlr] qui décide... Nous voulons<br />
surtout savoir comm<strong>en</strong>t ça se passe. Nous<br />
sommes l’un des rares opérateurs à posséder<br />
une expertise <strong>en</strong> tant qu’opérateur<br />
« Nous sommes les seuls à disposer d’une<br />
vraie expéri<strong>en</strong>ce et d’un savoir-faire sur<br />
la zone 2. Nous allons contribuer à l’effort<br />
commun <strong>en</strong> partageant cette expéri<strong>en</strong>ce ».<br />
d’immeubles. C’est un vrai métier. Il faut savoir<br />
r<strong>en</strong>trer [dans les bâtim<strong>en</strong>ts], négocier avec les<br />
syndics, les bailleurs, connaître les<br />
<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>ts juridiques, etc. Mon intérêt se<br />
porte surtout sur cette notion d’opérateur<br />
d’immeuble, qui est un vrai métier. Il y a un réel<br />
danger que quatre opérateurs commerciaux se<br />
partag<strong>en</strong>t le marché, sans se soucier des<br />
responsabilités que cela implique. Nous serons<br />
un opérateur d’immeuble.<br />
❚ Il est question que vous vous portiez<br />
candidat à la 4 ème lic<strong>en</strong>ce de téléphonie<br />
mobile avec Virgin. Où <strong>en</strong> est votre<br />
réflexion et où <strong>en</strong> sont vos discussions ?<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°200 Octobre 2009<br />
48
JDT200-P48-49-INTERVIEW OK AG:JDT193 28/09/2009 16:15 Page 49<br />
Nous réfléchissons toujours à la quatrième<br />
lic<strong>en</strong>ce. Nous avons jusqu’au 29 octobre au soir<br />
pour y réfléchir et y travailler. Nous ne dirons<br />
ri<strong>en</strong> avant la date butoir.<br />
❚ Comm<strong>en</strong>t se déroule votre collaboration<br />
avec Darty sur la DartyBox HD ?<br />
La DartyBox cartonne. L’offre Darty HD est sur<br />
les rails, car ils ont mis les moy<strong>en</strong>s sur le plan<br />
de la communication et de la promotion. La<br />
technologie est rôdée. C’est un bon produit<br />
maint<strong>en</strong>ant. Darty fait notamm<strong>en</strong>t un bon<br />
travail sur la différ<strong>en</strong>ciation. Ils ne font pas<br />
comme nous et c’est bi<strong>en</strong>. Nous pouvons nous<br />
att<strong>en</strong>dre à avoir d’autres marques blanches.<br />
❚ Vous aviez comm<strong>en</strong>cé à « pacifier » vos<br />
relations avec les collectivités. Où <strong>en</strong> est<br />
le dossier collectivités actuellem<strong>en</strong>t ?<br />
Nous sommes <strong>en</strong> bons termes. Nous avons<br />
500 contrats qui couvr<strong>en</strong>t 1200 collectivités<br />
locales. Chaque collectivité, même celles qui<br />
ont 2000 prises, s’estim<strong>en</strong>t aussi importante<br />
que Paris. Ce que je respecte. Nous avons<br />
pacifié nos rapports avec 80 à 90 % d’<strong>en</strong>tre<br />
elles. Mais il faut savoir que nous travaillons<br />
parfois sur des réseaux très vétustes. Dans l’un<br />
de ces cas, un réseau de 2800 prises compte<br />
192 abonnés pour un Arpu [rev<strong>en</strong>u par abonné,<br />
ndlr] de 6 euros m<strong>en</strong>suels. Un tel réseau<br />
nécessite une dép<strong>en</strong>se de 200 à 300 000<br />
euros pour une remise à neuf. C’est un cas<br />
difficile, puisque les abonnés id<strong>en</strong>tifi<strong>en</strong>t le<br />
réseau à la ville. A chaque panne, ils appell<strong>en</strong>t<br />
le maire, qui n’aime pas ça. Nous avons<br />
beaucoup travaillé sur le service. Depuis mon<br />
arrivée, nous sommes passés de 400 pannes<br />
supérieures à 8 jours à 10 ou 15 pannes. La<br />
dernière avarie prov<strong>en</strong>ait d’une haie d’arbres,<br />
nous l’avons coupée, le signal a été rétabli.<br />
Nous avons réglé beaucoup de problèmes<br />
techniques. Nous nous sommes égalem<strong>en</strong>t<br />
attaqués au problème d’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t<br />
juridique. <strong>Le</strong>s gros problèmes prov<strong>en</strong>ai<strong>en</strong>t<br />
surtout du rejet par Numericable de la notion de<br />
DSP. Or, les DSP domin<strong>en</strong>t dans le droit<br />
français. C’est comme ça depuis 10 ans.<br />
❚ Comm<strong>en</strong>t comptez-vous gérer le<br />
r<strong>en</strong>ouvellem<strong>en</strong>t de vos contrats avec<br />
les collectivités ?<br />
Nous avons des contrats qui cour<strong>en</strong>t jusqu’<strong>en</strong><br />
2015. Nous allons r<strong>en</strong>égocier avec tous. La<br />
difficulté prov<strong>en</strong>ait surtout de notre refus des<br />
DSP. Quand nous avons dit « oui », ça c’est<br />
arrangé. Nous avons égalem<strong>en</strong>t dit que nos<br />
réseaux étai<strong>en</strong>t ouverts, car les villes n’aim<strong>en</strong>t<br />
pas les réseaux fermés, les problèmes<br />
juridiques ont été réglés. L’un des c<strong>en</strong>tres du<br />
problème était l’abs<strong>en</strong>ce de comptes-r<strong>en</strong>dus<br />
technico-financiers. Ils n’étai<strong>en</strong>t jamais faits.<br />
Pourtant, dans ce type de contrats, on se doit<br />
d’<strong>en</strong> faire un tous les ans, c’est une obligation<br />
légale. Nous les avons livrés par la suite. Après<br />
ces quelques questions nous avons pu discuter<br />
des vrais sujets : la question de la rénovation<br />
des réseaux des villes <strong>en</strong> fibre. Nous disons<br />
aux collectivités qu’elles p<strong>en</strong>s<strong>en</strong>t à leurs ZAE<br />
[zone d’activité économique, ndlr] pour<br />
augm<strong>en</strong>ter l’attractivité des PME et des<br />
territoires. La rénovation et les PME sont nos<br />
deux sujets ess<strong>en</strong>tiels. Nous avons signé un<br />
accord <strong>en</strong> ce s<strong>en</strong>s à Sarreguemines, et un<br />
« 2010 sera l’année où Numericable<br />
et Completel émergeront comme<br />
acteurs de la téléphonie mobile ».<br />
deuxième dans le Rhône. Nous devons m<strong>en</strong>er<br />
<strong>en</strong>core une vingtaine de négociations similaires.<br />
J’aimerais que nous fassions une première<br />
annonce de ZAE ou de groupes de ZAE. Je ne<br />
p<strong>en</strong>se pas que nous puissions le faire avant. Ça<br />
suppose un bon travail avec<br />
les DSP. <strong>Le</strong>s PME <strong>en</strong><br />
c<strong>en</strong>tre-ville sont fibrées,<br />
mais pas celles des<br />
ZAE.<br />
❚ Pouvez-vous<br />
nous donner<br />
quelques<br />
précisions sur<br />
le poids de la<br />
dette sur la<br />
marche du groupe ?<br />
Nous avons une dette<br />
de 3,5 milliards d’euros<br />
et un chiffre d’affaires<br />
de 1,4 milliard. Mais<br />
nous n’avons aucun<br />
problème structurel de<br />
liquidité. Si nous avions<br />
des problèmes de liquidité,<br />
cela aurait un impact sur notre<br />
manière de gérer les fournisseurs.<br />
Structurellem<strong>en</strong>t, nous n’avons<br />
aucun problème. Nous avons<br />
dép<strong>en</strong>sé 100 millions de<br />
Capex de trop <strong>en</strong><br />
2008. Nous ne<br />
pouvons pas<br />
dép<strong>en</strong>ser<br />
plus de<br />
250<br />
millions<br />
d’euros<br />
de Capex<br />
par an.<br />
❚ La converg<strong>en</strong>ce est<br />
une offre clé pour les <strong>en</strong>treprises. On<br />
connaît vos accords avec Bouygues<br />
Telecom, mais on ne vous <strong>en</strong>t<strong>en</strong>d pas<br />
beaucoup sur la question…<br />
A chaque jour suffit sa peine ! Nous voulons<br />
choisir notre mom<strong>en</strong>t pour r<strong>en</strong>trer [sur ce<br />
marché]. <strong>Le</strong> MVNO [opérateur virtuel, ndlr]<br />
Numericable sera beaucoup plus actif, et nous<br />
allons lancer un MVNO Completel. Aujourd’hui,<br />
il est difficile de faire du fixe sans faire du<br />
mobile. Thierry Podolack et Patrick Fontana s’<strong>en</strong><br />
occup<strong>en</strong>t. 2010 sera l’année où Numericable et<br />
Completel émergeront comme acteurs de la<br />
téléphonie mobile.<br />
❚ Au premier trimestre, le climat social<br />
était très t<strong>en</strong>du au sein du groupe.<br />
Qu’<strong>en</strong> est-il aujourd’hui ?<br />
<strong>Le</strong>s relations sociales au sein du groupe se<br />
sont apaisées. La situation était très dure [lors<br />
d’une occupation des locaux de Champs sur<br />
Marne, un gréviste avait été sérieusem<strong>en</strong>t<br />
blessé à la jambe, NDLR]. Aujourd’hui, quatre<br />
syndicats sur cinq vous diront que le climat est<br />
meilleur. <strong>Le</strong>s relations sociales <strong>en</strong>tre 2006 à<br />
2008 n’ont pas été bi<strong>en</strong> gérées. Certains<br />
salariés avai<strong>en</strong>t profité de la situation [des<br />
v<strong>en</strong>deurs à domicile touchai<strong>en</strong>t des<br />
commissions sur des v<strong>en</strong>tes forcées ou<br />
fictives, NDLR]. A ce jour, ils ont tous quitté<br />
l’<strong>en</strong>treprise. Ce problème n’existe plus.<br />
Nous avons maint<strong>en</strong>ant des v<strong>en</strong>deurs à<br />
domicile qui sont très bi<strong>en</strong>. Tout ce<br />
passe bi<strong>en</strong>, ça tourne, et c’est<br />
propre. Nous avons dialogué, formé<br />
les managers, etc. <strong>Le</strong>s syndicats<br />
demandai<strong>en</strong>t un « kick off » avec<br />
une formation technique et<br />
commerciale <strong>en</strong> même temps.<br />
Nous avons cons<strong>en</strong>ti les<br />
investissem<strong>en</strong>ts nécessaires.<br />
Nous restons néanmoins<br />
vigilants. Il peut <strong>en</strong>core y avoir<br />
des coups de chauffe. ■<br />
N.B : Chaque type de zone correspond à<br />
un type de déploiem<strong>en</strong>t. Dans la zone 1,<br />
qualifiée de zone « d<strong>en</strong>se », les opérateurs<br />
peuv<strong>en</strong>t déployer chacun de leur côté. En<br />
zone 2, les collectivités dispos<strong>en</strong>t de<br />
moy<strong>en</strong>s plus limités. <strong>Le</strong>s opérateurs<br />
peuv<strong>en</strong>t se mutualiser s’ils le souhait<strong>en</strong>t.<br />
En zone 3, les collectivités ont très peu de<br />
moy<strong>en</strong>s. <strong>Le</strong>s opérateurs sont invités<br />
à créer une société<br />
mutualisée.<br />
49 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°200 Octobre 2009
JDT200-P50-PDVID-ARUBA OK AG:POINT de VUE IDEES 25/09/2009 12:33 Page 50<br />
Point de vue<br />
les g<strong>en</strong>s & les chiffres<br />
Organisation<br />
<strong>Le</strong> télétravail : comm<strong>en</strong>t<br />
pér<strong>en</strong>niser les services<br />
réseau et applicatifs ?<br />
<strong>Le</strong> télétravail a longtemps été apprécié<br />
pour son côté pratique, et, audelà,<br />
ce mode de travail est <strong>en</strong> passe<br />
de dev<strong>en</strong>ir un impératif. Il figure désormais<br />
<strong>en</strong> bonne place dans les priorités<br />
et ori<strong>en</strong>tations des <strong>en</strong>treprises,<br />
au titre de la pér<strong>en</strong>nité des activités<br />
métiers, de la responsabilité d'<strong>en</strong>treprise <strong>en</strong> matière de<br />
développem<strong>en</strong>t durable, ou <strong>en</strong>core de l'<strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t<br />
à promouvoir la satisfaction des collaborateurs. Certaines<br />
<strong>en</strong>treprises l’impos<strong>en</strong>t déjà, et dans de nombreux<br />
pays, le télétravail bénéficie d’un cadre légal.<br />
Ainsi, les <strong>en</strong>treprises sont de plus <strong>en</strong> plus nombreuses<br />
à planifier la migration d’une part importante de leurs<br />
effectifs vers le travail à domicile. Ce télétravail, qu’il<br />
s’inscrive dans un plan de reprise sur sinistre, de pér<strong>en</strong>nité<br />
des activités industrielles et métiers d’une <strong>en</strong>treprise,<br />
ou qu’il vise à offrir davantage de souplesse<br />
aux collaborateurs, est dev<strong>en</strong>u un axe majeur du<br />
monde des affaires actuel. Pour le télétravailleur occasionnel,<br />
un PC portable équipé un logiciel VPN est une<br />
solution pertin<strong>en</strong>te et éprouvée. Cette approche offre<br />
une meilleure sécurité pour cet utilisateur et son PC<br />
portable que la majorité des équipem<strong>en</strong>ts réseau grand<br />
public ou dédiés aux TPE. L’activation, la gestion et la<br />
sécurité des services dont dispos<strong>en</strong>t les utilisateurs distants<br />
sont assurées à l’échelle du c<strong>en</strong>tre de données, au<br />
sein duquel les services réseau et applicatifs sont c<strong>en</strong>tralisés<br />
et virtualisés.<br />
seront pas forcém<strong>en</strong>t disponibles pour l’utilisateur. En<br />
conséqu<strong>en</strong>ce, le télétravailleur, <strong>en</strong> particulier s’il ne dispose<br />
pas d’un profil technique, peut se s<strong>en</strong>tir moins<br />
« connecté » à son <strong>en</strong>treprise que ses collègues classiques.<br />
Au-delà d'un simple VPN, il existe d’autres outils<br />
dédiés aux bureaux distants, mais ils impliqu<strong>en</strong>t de<br />
déployer des routeurs, ce qui r<strong>en</strong>d cette approche plus<br />
complexe par rapport à un VPN, tandis que les coûts<br />
d’exploitation sont relativem<strong>en</strong>t élevés. En effet, pour<br />
offrir une connexion voix et données à un télétravailleur<br />
ou à un petit site distant, il est nécessaire de configurer<br />
le routeur : interfaces WAN, interfaces VPN, services<br />
IP (DNS, DHCP, QoS), pare-feu, ou <strong>en</strong>core des réseaux<br />
privés virtuels (VLAN) ... simplem<strong>en</strong>t pour connecter<br />
l’ordinateur portable et le téléphone VoIP de chacun<br />
des utilisateurs distants. Face à ces car<strong>en</strong>ces, il devi<strong>en</strong>t<br />
nécessaire d’imaginer une solution capable de fournir<br />
aux télétravailleurs un service disponible 24 heures sur<br />
24, et aussi convivial qu’un VPN.<br />
Un réseau virtualisé pour<br />
les ag<strong>en</strong>ces, succursales<br />
et télétravailleurs<br />
L’idée d’un VPN dans un boîtier existe depuis longtemps,<br />
mais se concrétise au sein d’un routeur, avec la<br />
complexité de ce routeur et la nécessité d’<strong>en</strong> déployer<br />
un sur chaque site distant. L’infrastructure d’accès se<br />
L’auteur<br />
Roger Hockaday<br />
Directeur Marketing<br />
d’Aruba EMEA<br />
<strong>Le</strong>s coûts cachés et la complexité<br />
du télétravail<br />
Pour autant, le traditionnel cli<strong>en</strong>t VPN sur un ordinateur<br />
portable ne constitue pas l'outil idéal pour le télétravail<br />
lorsque plusieurs services - voix, données et de<br />
mobilité - sont activés et que le réseau doit être toujours<br />
disponible. Pour optimiser l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t du télétravailleur,<br />
plusieurs défis rest<strong>en</strong>t ainsi à relever. En<br />
premier lieu, l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t de travail distant doit être<br />
id<strong>en</strong>tique à celui du bureau, ce qui implique de se p<strong>en</strong>cher<br />
sur plusieurs problématiques. Il est notamm<strong>en</strong>t<br />
frustrant d'avoir toujours à lancer son cli<strong>en</strong>t VPN avant<br />
de se connecter à son réseau d'<strong>en</strong>treprise. D’autre part,<br />
les tunnels activés par les cli<strong>en</strong>ts VPN ne sont pas aussi<br />
fiables qu’une connexion fixe et pès<strong>en</strong>t sur les performances<br />
du PC. Certains équipem<strong>en</strong>ts tels que les téléphones<br />
VoIP et les smartphones ne bénéfici<strong>en</strong>t pas de<br />
la sécurité d’un VPN et il est donc difficile de leur apporter<br />
le réseau voix de l’<strong>en</strong>treprise. Enfin, selon le type<br />
de VPN utilisé (IPSec ou SSL), toutes les applications ne<br />
« L'adoption généralisée du travail distant oblige les<br />
<strong>en</strong>treprises à revisiter leur modèle informatique, sans<br />
pour autant augm<strong>en</strong>ter les coûts puisque le télétravail<br />
est s<strong>en</strong>sé être un vecteur de maîtrise des coûts ».<br />
révèle alors couteuse et peu évolutive lorsqu’il s’agit de<br />
pr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> charge un nombre important de télétravailleurs.<br />
D’autre part, cette approche ne bénéficie pas<br />
de la simplicité d’une gestion et d’une sécurité c<strong>en</strong>tralisées,<br />
tel que proposé par un VPN administré à partir<br />
d'un c<strong>en</strong>tre de données. A l’instar d’un VPN, mais<br />
contrairem<strong>en</strong>t à un routeur pour site distant, un réseau<br />
distant virtualisé est administré de manière c<strong>en</strong>tralisée.<br />
La sécurité et le chiffrem<strong>en</strong>t, le monitoring de chaque<br />
utilisateur et la gestion des règles pour les utilisateurs<br />
et les applications sont c<strong>en</strong>tralisées au sein du c<strong>en</strong>tre de<br />
données. <strong>Des</strong> points d’accès économiques (filaires ou<br />
sans fil) offr<strong>en</strong>t une connexion sécurisée des utilisateurs<br />
vers le c<strong>en</strong>tre de données. <strong>Le</strong>s services de données ou<br />
de voix, ainsi que les réseaux pour invités sont activés<br />
<strong>en</strong> une seule fois, puis simplem<strong>en</strong>t mis à disposition<br />
des nouveaux utilisateurs et bureaux distants. Point ess<strong>en</strong>tiel<br />
: l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t du télétravailleur est similaire<br />
à celui utilise au sein d'un siège social. L'adoption généralisée<br />
du travail distant oblige les <strong>en</strong>treprises à revisiter<br />
leur modèle informatique, sans pour autant<br />
augm<strong>en</strong>ter les coûts puisque le télétravail est s<strong>en</strong>sé être<br />
un vecteur de maîtrise des coûts. La virtualisation et la<br />
c<strong>en</strong>tralisation des applications sont des pratiques désormais<br />
courantes. Il est temps de faire de même pour<br />
les réseaux distants, plutôt que de continuer à compter<br />
sur le traditionnel et coûteux modèle du routeur distant.<br />
Par Roger Hockaday<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°200 Octobre 2009<br />
50
JDT200-P51-PDVID-BP1 OK AG:POINT de VUE IDEES 25/09/2009 12:35 Page 51<br />
Point de vue<br />
les g<strong>en</strong>s & les chiffres<br />
International<br />
Pourquoi une « Dual strategy »<br />
pour les opérateurs télécoms<br />
des pays émerg<strong>en</strong>ts ?<br />
<strong>Le</strong>s opérateurs télécoms, via leurs<br />
offres grand public, vis<strong>en</strong>t l’<strong>en</strong>semble<br />
de la population grâce à<br />
plusieurs modèles économiques<br />
adaptés aux différ<strong>en</strong>ts niveaux de<br />
vie. Ces modèles peuv<strong>en</strong>t aussi<br />
bi<strong>en</strong> découler de postures existantes<br />
(la dualité postpaid /prepaid ; le prepaid représ<strong>en</strong>tant<br />
95 % du marché des pays émerg<strong>en</strong>ts)<br />
que d’offres différ<strong>en</strong>ciantes (paiem<strong>en</strong>t mobile,<br />
micro-crédit…) définis à partir d’une segm<strong>en</strong>tation<br />
plus fine de l’offre. La posture des opérateurs est<br />
am<strong>en</strong>ée, <strong>en</strong> plus de s’adapter aux caractéristiques<br />
locales (part du prepaid, réseau de distribution indirect,<br />
faiblesse structurelle du fixe, abs<strong>en</strong>ce de subv<strong>en</strong>tion<br />
de terminaux, développem<strong>en</strong>t du multisim,<br />
etc.), à évoluer <strong>en</strong> fonction des étapes de la croissance<br />
du marché. Aux prémices du développem<strong>en</strong>t<br />
du marché du mobile, les opérateurs télécoms<br />
avai<strong>en</strong>t opté, dans les pays émerg<strong>en</strong>ts, pour une<br />
stratégie dominée par l’acquisition cli<strong>en</strong>t dont l’objectif<br />
principal consistait à maximiser leurs parts de<br />
marché. <strong>Le</strong>s habitants les plus riches (le haut de la<br />
pyramide des rev<strong>en</strong>us) sont les premiers à s’équiper<br />
rapidem<strong>en</strong>t, et par la suite, le succès du mobile et<br />
ses prix attractifs ont permis de pénétrer le « bas de<br />
la pyramide » (c'est-à-dire la part de la population la<br />
moins riche).<br />
Conquérir le bas du marché,<br />
monter <strong>en</strong> gamme le haut<br />
La croissance des opérateurs a été p<strong>en</strong>dant des années<br />
tirée par une hausse spectaculaire du taux de<br />
pénétration au sein de la population globale.<br />
Aujourd’hui, une grande partie des marchés télécoms<br />
<strong>en</strong> Afrique et Moy<strong>en</strong>-Ori<strong>en</strong>t arriv<strong>en</strong>t à un palier<br />
de « stagnation » de la croissance du parc mobile.<br />
Ce ral<strong>en</strong>tissem<strong>en</strong>t ne résulte pas de la saturation<br />
du marché global, mais celle de la population la<br />
plus « aisée ». De nouveaux <strong>en</strong>jeux apparaiss<strong>en</strong>t<br />
alors : d’une part fidéliser les cli<strong>en</strong>ts « haute valeur<br />
», voire les faire monter <strong>en</strong> gamme pour qu’ils<br />
consomm<strong>en</strong>t plus et, d’autre part, pénétrer le bas<br />
du marché <strong>en</strong> jouant non pas sur un effet valeur,<br />
mais sur un effet volume. <strong>Le</strong>s opérateurs sont, par<br />
conséqu<strong>en</strong>t, obligés de dissocier radicalem<strong>en</strong>t leur<br />
approche, d’un côté, l’<strong>en</strong>jeu de la valeur, et de l’autre,<br />
celui du volume grâce à la mise <strong>en</strong> place d’une<br />
stratégie «différ<strong>en</strong>ciée».<br />
Cette approche duale pr<strong>en</strong>d une dim<strong>en</strong>sion peu<br />
commune dans les pays émerg<strong>en</strong>ts et n’a pas, dans<br />
son ampleur, d’équival<strong>en</strong>t dans les pays dits développés.<br />
Mobinil, l’opérateur égypti<strong>en</strong>, illustre parfaitem<strong>en</strong>t<br />
cette stratégie duale. En effet, compte<br />
t<strong>en</strong>u des spécificités de l’Egypte <strong>en</strong> termes de répartition<br />
des rev<strong>en</strong>us, l’opérateur s’est naturellem<strong>en</strong>t<br />
tourné vers une inflexion stratégique <strong>en</strong><br />
développem<strong>en</strong>t une vraie «dual strategy » fondée<br />
sur une segm<strong>en</strong>tation fine du marché. Pour le bas<br />
de marché, il s’agit d’acquérir de nouveaux cli<strong>en</strong>ts<br />
(les primo-accédants) parmi les populations <strong>en</strong>core<br />
faiblem<strong>en</strong>t adressées sur lesquelles la guerre des<br />
prix va jouer. La faible pénétration du bas de la pyramide<br />
incite les opérateurs à se conc<strong>en</strong>trer sur ces<br />
« Aujourd’hui, une grande partie des marchés télécoms <strong>en</strong><br />
Afrique et Moy<strong>en</strong>-Ori<strong>en</strong>t arriv<strong>en</strong>t à un palier de «<br />
stagnation » de la croissance du parc mobile. Ce<br />
ral<strong>en</strong>tissem<strong>en</strong>t ne résulte pas de la saturation du marché<br />
global, mais celle de la population la plus « aisée ».<br />
segm<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> réduisant les barrières à l’<strong>en</strong>trée et à<br />
ét<strong>en</strong>dre la couverture tout <strong>en</strong> corrélant les investissem<strong>en</strong>ts<br />
et les coûts associés. Dans cette approche<br />
«Volume», la marge réalisée résulte d’économies<br />
« d’échelle ». L’ARPU n’est pas la priorité des opérateurs<br />
d’autant que cette notion peut paraître obsolète<br />
compte t<strong>en</strong>u de l’optimisation tarifaire<br />
pratiquée par les cli<strong>en</strong>ts possédant des cartes SIM<br />
d’acteurs concurr<strong>en</strong>ts.<br />
Jean-Michel Huet<br />
S<strong>en</strong>ior Manager chez BearingPoint<br />
Emmanuel de Gastines<br />
Managing Director chez BearingPoint<br />
Mouna Romdhane<br />
Consultante chez BearingPoint<br />
<strong>Le</strong>s auteurs<br />
De nouveaux part<strong>en</strong>ariats<br />
pour une nouvelle stratégie<br />
Pour le haut du marché, la saturation de ce segm<strong>en</strong>t<br />
pousse l’opérateur a réfléchir à des services permettant<br />
à la fois de stimuler l’ARPU et de se distinguer par<br />
rapport aux concurr<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> proposant des offres différ<strong>en</strong>ciantes<br />
et une qualité de service supérieure. La faible<br />
marge de manœuvre <strong>en</strong> termes de pénétration sur<br />
ce segm<strong>en</strong>t confirme la pertin<strong>en</strong>ce de cette stratégie<br />
« valeur ». L’indi<strong>en</strong> Bharti Airtel a égalem<strong>en</strong>t mis <strong>en</strong><br />
place une “dual strategy”. D’une part, cette approche<br />
lui a permis d’attirer et de fidéliser les cli<strong>en</strong>ts générant<br />
de hauts rev<strong>en</strong>us <strong>en</strong> leur proposant une bonne qualité<br />
de réseau et des services à forte valeur ajoutée. D’autre<br />
part, ils propos<strong>en</strong>t des plans tarifaires avantageux<br />
pour répondre au pouvoir d’achat de tous les segm<strong>en</strong>ts<br />
et accroître ainsi la base cli<strong>en</strong>t. De manière générale, la<br />
mise <strong>en</strong> place de cette stratégie nécessite une modification<br />
de l’écosystème de l’opérateur. L’acteur télécom<br />
sera am<strong>en</strong>é à remettre <strong>en</strong> question son organisation le<br />
cas échéant <strong>en</strong> créant de nouvelles <strong>en</strong>tités spécialisées.<br />
Une redéfinition des relations existantes <strong>en</strong>tre les<br />
acteurs de l’écosystème est à prévoir aussi bi<strong>en</strong> <strong>en</strong><br />
termes de déploiem<strong>en</strong>t du réseau, de gestion des<br />
points de v<strong>en</strong>tes ou <strong>en</strong>core de lobbying auprès du régulateur<br />
(tarifs on-net, portabilité du numéro, spectre,<br />
hébergem<strong>en</strong>t de MVNO, etc.). De nouveaux part<strong>en</strong>ariats<br />
verront égalem<strong>en</strong>t le jour. L’opérateur fera appel à<br />
des acteurs tiers pour l’expansion du réseau de distribution,<br />
le lancem<strong>en</strong>t de sa nouvelle marque (lic<strong>en</strong>ce de<br />
marque pour des offres low cost, …), la proposition de<br />
services à forte valeur ajoutée (cont<strong>en</strong>u TV, …) ou<br />
<strong>en</strong>core pour la mise <strong>en</strong> place d’offres fidélisantes<br />
(contraintes de compatibilité, ex : m-paym<strong>en</strong>t…).<br />
Par Mouna Romdhane, Emmanuel de Gastines et Jean-Michel Huet<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°198 Juillet 2009<br />
51 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°200 Octobre 2009
JDT200-P52-PDVID-Tektronix OK AG:POINT de VUE IDEES 25/09/2009 12:37 Page 52<br />
Point de vue<br />
les g<strong>en</strong>s & les chiffres<br />
Stratégie réseau<br />
Réduire le CAPEX et l’OPEX<br />
par l'optimisation du réseau<br />
Dans un contexte d’exig<strong>en</strong>ce croissante<br />
des cli<strong>en</strong>ts et d’augm<strong>en</strong>tation<br />
du trafic, les principaux<br />
objectifs d'un opérateur consist<strong>en</strong>t<br />
à stimuler l'adoption de nouveaux<br />
services et à maximiser le<br />
rev<strong>en</strong>u moy<strong>en</strong> par abonné au<br />
moindre coût. L'optimisation du réseau est ess<strong>en</strong>tielle<br />
pour atteindre ces buts. <strong>Le</strong> réseau est la plus<br />
importante dép<strong>en</strong>se d'investissem<strong>en</strong>t et d'exploitation<br />
d'un opérateur. <strong>Le</strong>s opérateurs doiv<strong>en</strong>t utiliser<br />
des techniques innovantes pour réaliser des économies<br />
<strong>en</strong> équilibrant la réduction des coûts et la<br />
capacité, les performances, la couverture réseau et<br />
la fidélité des cli<strong>en</strong>ts, un objectif toujours clé pour<br />
les opérateurs de téléphonie mobile.<br />
Contrôle et réduction des dép<strong>en</strong>ses<br />
d'investissem<strong>en</strong>t<br />
la qualité de service, par exemple, les ingénieurs<br />
d'un opérateur peuv<strong>en</strong>t id<strong>en</strong>tifier la nature et la<br />
source de problèmes et peuv<strong>en</strong>t, év<strong>en</strong>tuellem<strong>en</strong>t,<br />
les atténuer par un redéploiem<strong>en</strong>t effectif et efficace<br />
de ressources existantes. Lorsque c'est possible,<br />
cela peut permettre de repousser l'acquisition<br />
d'élém<strong>en</strong>ts supplém<strong>en</strong>taires Par ailleurs, cela augm<strong>en</strong>te<br />
le débit et améliore la qualité de l'expéri<strong>en</strong>ce<br />
des utilisateurs, contribuant ainsi à minimiser le<br />
taux de désabonnem<strong>en</strong>t. [jusqu'à 20 % de moins]<br />
Optimisation et réduction des<br />
coûts d'exploitation<br />
A l'analyse, il apparaît que les opérateurs de réseau<br />
3G pai<strong>en</strong>t <strong>en</strong> moy<strong>en</strong>ne 30 à 50 % d'heures<br />
supplém<strong>en</strong>taires à leurs ingénieurs et responsables<br />
techniques. S'ils réduis<strong>en</strong>t le temps nécessaire pour<br />
isoler, compr<strong>en</strong>dre, réparer et résoudre les problèmes<br />
réseau au niveau des points d'accès, cela<br />
améliore directem<strong>en</strong>t les dép<strong>en</strong>ses. Moins d'heures<br />
supplém<strong>en</strong>taires = moins de coûts d'exploitation.<br />
Un système d'optimisation du réseau accélère la<br />
réparation du réseau et la résolution des pannes et<br />
évite de nombreuses interv<strong>en</strong>tions techniques sur<br />
site. <strong>Le</strong>s opérateurs de réseau peuv<strong>en</strong>t id<strong>en</strong>tifier les<br />
problèmes plus tôt, <strong>en</strong> détecter l'emplacem<strong>en</strong>t et,<br />
« Un « système expert » intégrant les connaissances<br />
d'ingénieurs radio et réseau dans un logiciel d'optimisation<br />
du réseau peut suggérer des moy<strong>en</strong>s de résoudre les<br />
problèmes, ce qui accroît <strong>en</strong>core la valeur du système <strong>en</strong><br />
termes d'économies de temps et d'interv<strong>en</strong>tions sur site ».<br />
l'analyse des données. <strong>Le</strong>s utilisateurs d’un tel outil<br />
bénéfici<strong>en</strong>t d'une visibilité complète du trafic au<br />
niveau RNC, Iub, Iu et Iur, par exemple. Un simple<br />
clic donne un accès aisé aux paramètres et<br />
t<strong>en</strong>dances clés du réseau radio. Il compr<strong>en</strong>d des<br />
fonctions de génération automatique de rapports<br />
et des alarmes basées sur des décl<strong>en</strong>cheurs. Et il<br />
id<strong>en</strong>tifie activem<strong>en</strong>t les zones du réseau non optimisées,<br />
permettant aux opérateurs d'agir proactivem<strong>en</strong>t<br />
avant même que les problèmes devi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t<br />
visibles et avant que les utilisateurs ne se plaign<strong>en</strong>t<br />
d'une baisse de qualité du réseau. Cela peut améliorer<br />
de manière significative l'utilisation par les<br />
cli<strong>en</strong>ts, le rev<strong>en</strong>u moy<strong>en</strong> par abonné et la fidélisation<br />
des cli<strong>en</strong>ts, contribuant ainsi au résultat final.<br />
Une stratégie d'optimisation du réseau uniquem<strong>en</strong>t<br />
fondée sur des campagnes de test prés<strong>en</strong>te de<br />
nombreuses limites, alors qu’un système perman<strong>en</strong>t<br />
d'optimisation du réseau fournit immédiatem<strong>en</strong>t<br />
des informations et des rapports sur les zones<br />
critiques, notamm<strong>en</strong>t le suréquipem<strong>en</strong>t et les<br />
cellules adjac<strong>en</strong>tes manquantes, la pollution des<br />
canaux pilotes, le transfert avec effet ping-pong et<br />
les cellules dormantes. La détection et la docum<strong>en</strong>tation<br />
rapides des problèmes évit<strong>en</strong>t la dégradation<br />
de la qualité de service ou la diminution du<br />
retour sur investissem<strong>en</strong>t. Un autre outil cartographie<br />
les événem<strong>en</strong>ts et les mesures rapportés par<br />
les élém<strong>en</strong>ts du réseau, réduisant ainsi les coûts et<br />
le temps nécessaires pour résoudre les problèmes.<br />
Par Martin Kuerzinger<br />
Mais une fois effectué, l’investissem<strong>en</strong>t continue.<br />
Une stratégie de réduction des coûts consiste à éviter<br />
le déploiem<strong>en</strong>t superflu de nouveaux élém<strong>en</strong>ts<br />
réseau. L’optimisation du réseau peut s'avérer efficace<br />
à cet égard. Par exemple, de nombreux<br />
réseaux utilis<strong>en</strong>t la redondance d'élém<strong>en</strong>ts pour<br />
garantir la qualité des performances, mais les ingénieurs<br />
radio id<strong>en</strong>tifi<strong>en</strong>t le suréquipem<strong>en</strong>t, de même<br />
que le sous-équipem<strong>en</strong>t dans des cellules adjac<strong>en</strong>tes,<br />
parmi les 10 principaux problèmes. <strong>Le</strong>urs<br />
autres préoccupations sont liées aux problèmes de<br />
transfert, aux retards de propagation, au débit<br />
HxDPA. L'optimisation du réseau peut résoudre ces<br />
difficultés. <strong>Le</strong> secteur mobile a été l<strong>en</strong>t à admettre<br />
qu'il ne pouvait pas concrétiser l'optimisation du<br />
réseau 3G à l'aide d'outils et de méthodologies 2G.<br />
La 3G a une intellig<strong>en</strong>ce intégrée. L'extraction d'informations<br />
de protocole des couches supérieures et<br />
leur corrélation avec les outils de test traditionnels<br />
sont ess<strong>en</strong>tielles pour l'optimisation du réseau 3G.<br />
Avec un système qui met <strong>en</strong> lumière l'évolution de<br />
<strong>en</strong> trois clics de souris, desc<strong>en</strong>dre jusqu'à la cause<br />
primaire pour compr<strong>en</strong>dre et localiser précisém<strong>en</strong>t<br />
ce qui n'a pas fonctionné. <strong>Le</strong> nombre de pannes<br />
impliquant des réparations sur site sera réduit,<br />
générant par là-même de nouvelles économies <strong>en</strong><br />
termes de coûts d'exploitation. Un « système<br />
expert » intégrant les connaissances d'ingénieurs<br />
radio et réseau dans un logiciel d'optimisation du<br />
réseau peut suggérer des moy<strong>en</strong>s de résoudre les<br />
problèmes, ce qui accroît <strong>en</strong>core la valeur du système<br />
<strong>en</strong> termes d'économies de temps et d'interv<strong>en</strong>tions<br />
sur site. Une application automatique de<br />
radio-optimisation épargne un temps considérable<br />
que les ingénieurs consacrai<strong>en</strong>t précédemm<strong>en</strong>t à<br />
Martin Kuerzinger<br />
Martin Kuerzinger est directeur général<br />
et vice présid<strong>en</strong>t, test et optimisation,<br />
chez Tektronix Communications<br />
L’auteur<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°200 Octobre 2009<br />
52
<strong>Projet2</strong>:<strong>Mise</strong> <strong>en</strong> <strong>page</strong> 1 25/09/2009 19:00 Page 1
JDT200-P54-PDVID-Solucom OK AG:POINT de VUE IDEES 25/09/2009 12:38 Page 54<br />
Point de vue<br />
les g<strong>en</strong>s & les chiffres<br />
Marché<br />
iPhone : un nouveau<br />
chall<strong>en</strong>ger <strong>en</strong> <strong>en</strong>treprise ?<br />
Fort de son succès sur le marché<br />
grand public, le téléphone d’Apple<br />
suscite un intérêt croissant auprès<br />
des cols-blancs, soulevant ainsi la<br />
question de l’adéquation du terminal<br />
avec le marché exigeant et<br />
concurr<strong>en</strong>tiel du smartphone<br />
d’<strong>en</strong>treprise. L’iPhone saura-t-il séduire les DSI aussi<br />
bi<strong>en</strong> que les utilisateurs ? A l’été 2009, Apple avait<br />
écoulé plus de 30 millions d’exemplaires de son smartphone<br />
dans le monde. <strong>Le</strong> succès de ce téléphone<br />
repose ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t sur une ergonomie avancée et<br />
ses technologies évoluées, ainsi que sur son App Store,<br />
véritable boutique mobile de téléchargem<strong>en</strong>t de logiciels.<br />
L’image culte de la marque, associée à une<br />
promotion importante, confère un rôle de status<br />
<strong>en</strong>hancer au produit. En proposant des applications<br />
standard comme la gestion des contacts, du cal<strong>en</strong>drier<br />
ou de la messagerie, l’iPhone a de facto ouvert une<br />
brèche sur le marché du smartphone d’<strong>en</strong>treprise :<br />
l’idée d’un terminal hybride, conjuguant exig<strong>en</strong>ces<br />
professionnelles, fonctionnalités grand public et un positionnem<strong>en</strong>t<br />
résolum<strong>en</strong>t branché. Mais malgré<br />
quelques initiatives médiatiques (Kraft Food, Oracle…),<br />
l’iPhone peut ne pas être <strong>en</strong> totale adéquation avec les<br />
exig<strong>en</strong>ces professionnelles <strong>en</strong> <strong>en</strong>treprise.<br />
<strong>Le</strong>s DSI rétic<strong>en</strong>ts<br />
L’émerg<strong>en</strong>ce de nouvelles technologies au service de<br />
l’expéri<strong>en</strong>ce mobile (augm<strong>en</strong>tation des débits, navigateur<br />
internet avancé, clavier physique, résolution,<br />
GPS) t<strong>en</strong>d à assurer une converg<strong>en</strong>ce des usages<br />
fixes/mobiles dont l’<strong>en</strong>treprise peut tirer pleinem<strong>en</strong>t<br />
profit. De fait, le marché des smartphones est <strong>en</strong> plein<br />
essor (14 % des v<strong>en</strong>tes mondiales de téléphones<br />
mobiles <strong>en</strong> 2008). Il se partage ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>tre<br />
trois acteurs : RIM, le créateur du Blackberry, Microsoft<br />
et Apple. Mais seul RIM propose une solution<br />
intégrée compr<strong>en</strong>ant terminaux, système d’exploitation.<br />
L’utilisateur cadre <strong>en</strong> situation de mobilité doit<br />
être <strong>en</strong> mesure de retrouver ses applications bureautiques<br />
standard comme la messagerie, internet, ou le<br />
traitem<strong>en</strong>t de texte. Mais les att<strong>en</strong>tes des utilisateurs<br />
(ergonomie, richesse fonctionnelle, et fiabilité) et<br />
d’une DSI (sécurité du SI et du terminal, gestion de<br />
parc) peuv<strong>en</strong>t être antagonistes. Si l’iPhone satisfait les<br />
besoins des utilisateurs, il ne répond pas intégralem<strong>en</strong>t<br />
aux exig<strong>en</strong>ces des DSI d’une grande <strong>en</strong>treprise, et ce<br />
pour plusieurs raisons détaillées ci après. En 2008,<br />
l’iPhone arrive <strong>en</strong> tête des meilleurs smartphones<br />
professionnels dans le classem<strong>en</strong>t de référ<strong>en</strong>ce<br />
JDPower, surclassant ses concurr<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> termes<br />
d’ergonomie. Cep<strong>en</strong>dant, il souffre de lacunes importantes<br />
<strong>en</strong> usage professionnel : une autonomie<br />
moy<strong>en</strong>ne (handicapée par la connectivité 3G et l’écran<br />
large) et des fonctions bureautiques (mail, ag<strong>en</strong>da…)<br />
faiblem<strong>en</strong>t intégrées et <strong>en</strong>core largem<strong>en</strong>t surpassées<br />
par la concurr<strong>en</strong>ce notamm<strong>en</strong>t Blackberry. Sur le plan<br />
de la synchronisation, l’iPhone nécessite <strong>en</strong> standard la<br />
solution Exchange de Microsoft ou une compatibilité<br />
CalDAV. De fait, une <strong>en</strong>treprise disposant d’une solution<br />
IBM Lotus Notes nécessitera des changem<strong>en</strong>ts<br />
plus profonds. En termes de sécurité, il faut considérer<br />
: la sécurité résid<strong>en</strong>te, sur le terminal, et la sécurité<br />
distante, au niveau du SI. Sur ces deux aspects,<br />
l’iPhone prés<strong>en</strong>te une gestion raisonnable de la sécurité<br />
et propose les fonctionnalités att<strong>en</strong>dues : applications<br />
signées et exécutées <strong>en</strong> bac à sable, chiffrem<strong>en</strong>t<br />
des données locales, compatibilité VPN. Mais son point<br />
faible est le mode de gestion peu efficace des politiques<br />
de restriction des droits sur le terminal, avec<br />
pour conséqu<strong>en</strong>ce une perte de contrôle de l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t<br />
fourni par la DSI et les problèmes de sécurité<br />
affér<strong>en</strong>ts.<br />
La gestion de flotte,<br />
talon d’Achille<br />
La gestion de flotte est à ce jour le véritable talon<br />
d’Achille de l’iPhone. Apple ne fournit aucun outil<br />
d’administration c<strong>en</strong>tralisée d’une flotte même s’il<br />
est possible d’<strong>en</strong>voyer à distance des profils de configuration,<br />
mais ce mode de déploiem<strong>en</strong>t n’est pas<br />
sécurisé et n’impose que peu de restrictions d’usage.<br />
En l’abs<strong>en</strong>ce d’une solution crédible de gestion du<br />
parc mobile, l’iPhone s’intègre difficilem<strong>en</strong>t dans une<br />
flotte d’<strong>en</strong>treprise. Un retour d’expéri<strong>en</strong>ce au sein<br />
d’une grande <strong>en</strong>treprise française (600 iPhone intégrés<br />
à ce jour) illustre ce constat. Une solution de<br />
contournem<strong>en</strong>t lourde a été choisie pour palier à<br />
plusieurs problèmes : synchronisation sous Lotus,<br />
exig<strong>en</strong>ces de sécurité DSI, administration à<br />
distance… pour finalem<strong>en</strong>t une satisfaction<br />
moy<strong>en</strong>ne des utilisateurs. En outre, Solucom estime<br />
le TCO (coût total de possession) à 3 ans d’un iPhone<br />
à 1800 euros, un montant supérieur à Blackberry <strong>en</strong><br />
raison d’un coût de support plus élevé. En conclusion,<br />
l’iPhone gagne progressivem<strong>en</strong>t du terrain <strong>en</strong><br />
« Si l’ori<strong>en</strong>tation grand-public est un moteur d’adoption<br />
pour l’iPhone, il s’agit égalem<strong>en</strong>t d’un réel frein pour<br />
tout déploiem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> <strong>en</strong>treprise. En l’abs<strong>en</strong>ce d’une vraie<br />
infrastructure de gestion de flotte, Apple ne propose<br />
aucune offre intégrée à destination des <strong>en</strong>treprises ».<br />
<strong>en</strong>treprise, <strong>en</strong> raison d’une demande forte de la part<br />
des utilisateurs. Si l’ori<strong>en</strong>tation grand-public est un<br />
moteur d’adoption pour l’iPhone, il s’agit égalem<strong>en</strong>t<br />
d’un réel frein pour tout déploiem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> <strong>en</strong>treprise.<br />
En l’abs<strong>en</strong>ce d’une vraie infrastructure de gestion de<br />
flotte, Apple ne propose aucune offre intégrée à<br />
destination des <strong>en</strong>treprises. En garantissant une<br />
liberté d’action plus forte à l’utilisateur professionnel<br />
tout <strong>en</strong> améliorant la sécurité du terminal, Apple<br />
risque de cantonner son produit au marché du<br />
smartphone VIP d’<strong>en</strong>treprise ou aux petites structures.<br />
L’adoption croissante de l’iPhone pour des<br />
usages personnels pousse cep<strong>en</strong>dant les grands<br />
groupes à converger vers des solutions d’intégration<br />
de produits grand public dans leur SI, quitte à les<br />
considérer comme des terminaux non maîtrisés à<br />
usage personnel et professionnel.<br />
L’auteur<br />
Par Thibault Dégieux<br />
Thibault Dégieux<br />
Consultant sénior spécialiste<br />
du marketing technologique et de<br />
l’innovation au sein du cabinet Solucom<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°200 Octobre 2009<br />
54
JDT200_P55-PDVID OKAG:POINT de VUE IDEES 29/09/2009 15:11 Page 1<br />
International<br />
<strong>Le</strong> télé-<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t,<br />
un espoir pour l’Afrique ?<br />
Al’heure où beaucoup se demand<strong>en</strong>t<br />
<strong>en</strong>core comm<strong>en</strong>t favoriser<br />
l’intégration de l’Afrique subsahari<strong>en</strong>ne<br />
à la mondialisation, le télé<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t<br />
serait une<br />
opportunité malgré les disparités<br />
socio-économiques <strong>en</strong>tre les pays.<br />
<strong>Le</strong>s <strong>en</strong>jeux sont de taille, puisque l’Afrique Subsahari<strong>en</strong>ne<br />
connaît des difficultés à scolariser sa population.<br />
<strong>Le</strong> taux d’alphabétisation était <strong>en</strong> 2007 de 23 %<br />
au Mali contre 88 % <strong>en</strong> Afrique du Sud d’après<br />
l’UNESCO. <strong>Le</strong> télé-<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t permettrait de<br />
combler ces besoins <strong>en</strong> redéfinissant les contraintes<br />
géographiques, humaines ou budgétaires. Néanmoins,<br />
la réussite de ce modèle de formation sera fortem<strong>en</strong>t<br />
corrélée à la démocratisation de ces<br />
technologies et l’éclosion de business models adaptés.<br />
La définition du cont<strong>en</strong>u de l’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t découle<br />
des att<strong>en</strong>tes <strong>en</strong> éducation des pays. Compte t<strong>en</strong>ue des<br />
disparités fortes <strong>en</strong>tre les régions africaines, le télé-<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t<br />
peut avoir soit un cont<strong>en</strong>u de niveau supérieur<br />
via des formations universitaires - ou de la<br />
formation continue - soit des formations plus élém<strong>en</strong>taires<br />
avec un <strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t des bases (lecture et écriture).<br />
<strong>Le</strong>s besoins <strong>en</strong> formation seront donc à<br />
déterminer <strong>en</strong> fonction des caractéristiques locales reflétées<br />
à travers certaines données sociodémographiques<br />
: le taux d’alphabétisation, l’espérance de vie<br />
et le taux d’urbanisation. Par exemple, les cont<strong>en</strong>us<br />
oraux seront privilégiés dans les zones où le taux<br />
d’alphabétisation est trop bas. Concernant le support<br />
technologique, il devra être le plus simple d’accès, le<br />
moins coûteux et le plus adapté au contexte socioéconomique.<br />
<strong>Le</strong>s supports des formations les plus<br />
appropriés à la population seront déterminés <strong>en</strong> fonction<br />
de leur accessibilité via les moy<strong>en</strong>s technologiques<br />
<strong>en</strong>visageables à court terme. A titre d’illustration, une<br />
formation via Internet est difficile à concevoir dans les<br />
régions où les technologies du haut débit ne sont pas<br />
<strong>en</strong>core déployées. <strong>Le</strong> prix de l’accès à la technologie<br />
choisie est égalem<strong>en</strong>t un point critique dans l’adoption<br />
du système mis <strong>en</strong> place. Ces disparités mett<strong>en</strong>t<br />
<strong>en</strong> exergue deux grands types de modèles répondant<br />
aux besoins hétérogènes des régions africaines.<br />
La radio pour les zones<br />
sans infrastructure<br />
<strong>Le</strong> 1 er modèle est adapté aux zones <strong>en</strong>clavées<br />
souffrant d’un manque d’infrastructure. Il cible les populations<br />
vivant dans les zones faiblem<strong>en</strong>t urbanisées<br />
et lettrées avec peu de ressources matérielles et technologiques<br />
(faible taux de pénétration des TICs, rev<strong>en</strong>us<br />
financiers limités, etc.). L’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t est<br />
basique via un support oral. Ces formations prodiguées,<br />
sur une base régulière ou ponctuelle, aurai<strong>en</strong>t<br />
trait à la vie quotidi<strong>en</strong>ne et promouvrai<strong>en</strong>t la s<strong>en</strong>sibilisation<br />
sanitaire et sociale ou l’appr<strong>en</strong>tissage pratique<br />
(agriculture…). En ce qui concerne la technologie à<br />
privilégier, les limites de l’adoption de l’Internet r<strong>en</strong>force<br />
les avantages de la radio. Ce système peu coûteux,<br />
nécessite peu de maint<strong>en</strong>ance et est accessible<br />
facilem<strong>en</strong>t (les ondes radio sont disponibles et un<br />
poste suffit pour plusieurs personnes). Il est même<br />
« <strong>Le</strong> recours à Internet reste le moy<strong>en</strong> le plus pédagogique<br />
associant le son à l’image. Néanmoins, les problèmes de<br />
débit et de coupures d’électricité demeur<strong>en</strong>t des handicaps<br />
considérables. La téléphonie mobile peut être alors utilisée »<br />
possible de s’affranchir des contraintes d’alim<strong>en</strong>tation<br />
<strong>en</strong> électricité grâce aux radios à piles ou à manivelle.<br />
Cette formation peut être complétée par des interv<strong>en</strong>tions<br />
de bénévoles sur le terrain égalem<strong>en</strong>t. Au<br />
sein de cet écosystème, le rôle primordial de l’Etat est<br />
de légitimer la formation vis-à-vis des organismes directem<strong>en</strong>t<br />
impliqués (hôpitaux, disp<strong>en</strong>saires,<br />
écoles ...). Quant au privé, ils se charg<strong>en</strong>t de l’accompagnem<strong>en</strong>t<br />
sur le terrain tout <strong>en</strong> r<strong>en</strong>forçant son image<br />
éthique avec des actions socialem<strong>en</strong>t responsables.<br />
L’Internet, le moy<strong>en</strong><br />
le plus pédagogique<br />
<strong>Le</strong> second modèle, diplômant, est destiné aux zones<br />
urbaines, plus éduquées où les TICS sont «prés<strong>en</strong>tes ».<br />
Il est destiné à une population urbaine ayant accès aux<br />
réseaux TICs. Cette formation cible des personnes<br />
ayant déjà eu accès aux <strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts de base et désirant<br />
obt<strong>en</strong>ir un diplôme supérieur. Grâce à ce système,<br />
cette population peut concilier études<br />
H<strong>en</strong>ri Tch<strong>en</strong>g<br />
Associé BearingPoint<br />
Mouna Romdhane<br />
Consultante BearingPoint<br />
Jean-Michel Huet<br />
S<strong>en</strong>ior manager BearingPoint<br />
J<strong>en</strong>nifer Roubaud<br />
Consultante BearingPoint<br />
<strong>Le</strong>s auteurs<br />
supérieures et vie professionnelle, <strong>en</strong> économisant sur<br />
des frais de scolarité souv<strong>en</strong>t élevés et <strong>en</strong> limitant les<br />
frais de transport tout <strong>en</strong> conservant leur salaire. <strong>Le</strong><br />
recours à Internet reste le moy<strong>en</strong> le plus pédagogique<br />
associant le son à l’image. Néanmoins, les problèmes<br />
de débit et de coupures d’électricité demeur<strong>en</strong>t des<br />
handicaps considérables. La téléphonie mobile peut<br />
être alors utilisée. Elle crée un contact viable et interactif<br />
<strong>en</strong>tre les étudiants, les tuteurs et les professeurs.<br />
L’accès à l’image est certes limité. Aussi, l’<strong>en</strong>voi de<br />
polycopiés via le réseau postal peut être un complém<strong>en</strong>t<br />
utile à la formation. L’implication d’un organisme<br />
universitaire est primordiale dans ce modèle. Celui-ci<br />
aura pour tâche première la préparation du cont<strong>en</strong>u<br />
des cours et des exam<strong>en</strong>s. Pour financer ce projet, plusieurs<br />
associations comme l’Unesco ou le Programme<br />
des Nations Unies pour le Développem<strong>en</strong>t (PNUD)<br />
peuv<strong>en</strong>t être sollicitées. L’appui de l’Etat sera égalem<strong>en</strong>t<br />
utile pour certifier le diplôme et autoriser le projet.<br />
<strong>Le</strong> privé intégrerait le modèle <strong>en</strong> fournissant<br />
gratuitem<strong>en</strong>t le matériel informatique et les accès Internet<br />
(via des fondations ou des financem<strong>en</strong>ts publics).<br />
Si le m-paiem<strong>en</strong>t a été lancé <strong>en</strong> Afrique avant<br />
d’arriver <strong>en</strong> Europe, le contin<strong>en</strong>t ne pourrait-il pas <strong>en</strong>core<br />
une fois être le terreau d’expérim<strong>en</strong>tation pour<br />
de nouveaux usages du télé-<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> favorisant,<br />
pour combler d’autres manques, l’usage d’Internet<br />
voire du téléphone mobile ?<br />
Par H<strong>en</strong>ri Tch<strong>en</strong>g, Jean-Michel Huet, Mouna Romdhane et J<strong>en</strong>nifer Roubaud<br />
55 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°200 Octobre 2009
JDT200-P56-57-Nominations OK AG:JDT193 25/09/2009 12:40 Page 56<br />
Nominations<br />
les g<strong>en</strong>s & les chiffres<br />
Alcatel-Luc<strong>en</strong>t<br />
Pierre-Antoine Thiébaut, 44 ans,<br />
ingénieur ESIEA Paris, devi<strong>en</strong>t directeur<br />
Marketing et Business Developm<strong>en</strong>t Entreprises.<br />
Sa mission ? Développer l'activité d'Alcatel-Luc<strong>en</strong>t<br />
Entreprises sur les segm<strong>en</strong>ts des<br />
munautaires et communications de la société.<br />
Il fut précédemm<strong>en</strong>t PDG de Dialpad.com Inc.,<br />
associé gérant de @V<strong>en</strong>tures, gestionnaire de<br />
produits chez Media Developm<strong>en</strong>t pour<br />
@Home Network et Directeur chez SBC Communications.<br />
Econocom<br />
Arthur Anders<strong>en</strong> comme assistant, puis<br />
comme chargé de mission, avant d’être<br />
nommé Directeur. De 1999 à 2006, il a été<br />
Directeur Financier EMEA puis Directeur Financier<br />
du Groupe Obertur Card Systems.<br />
Keyyo Business<br />
compte international de FT Orange au sein de<br />
la division Home and Network Mobility. Diplômé<br />
de Polytecnique et ingénieur ENST, M.<br />
Rames a plus de 20 ans d'expéri<strong>en</strong>ce. Avant<br />
2005, il a principalem<strong>en</strong>t travaillé chez Nortel<br />
puis Nortel Networks, où il occupait le poste<br />
de Vice-présid<strong>en</strong>t <strong>en</strong> charge des principaux<br />
grands comptes opérateurs sans fil, et a débuté<br />
sa carrière dans l'industrie de la déf<strong>en</strong>se,<br />
ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t chez Thomson CSF (Thalès).<br />
P&T Consulting<br />
PME et des grandes <strong>en</strong>treprises et acc<strong>en</strong>tuer<br />
la dynamique de prise de parts de marché sur<br />
les solutions d’infrastructures réseaux, de sécurité<br />
et de communication unifiée. P-A. Thiébaut<br />
a débuté sa carrière chez TRT Philips<br />
avant d’intégrer la division Réseaux de Digital<br />
Equipm<strong>en</strong>t <strong>en</strong> 1994. Il rejoint <strong>en</strong>suite Cegetel<br />
pour participer au développem<strong>en</strong>t des offres<br />
Data Entreprises et, <strong>en</strong> 2006, arrive chez Alcatel<br />
Luc<strong>en</strong>t Entreprises où il est nommé responsable<br />
Business Développem<strong>en</strong>t Mid<br />
Market et Grandes Entreprises.<br />
AOL<br />
Franck Fangueiro, 34 ans, titulaire<br />
d’une maîtrise <strong>en</strong> Droit des Affaires et d’un<br />
DEA <strong>en</strong> Droit Social, rejoint Econocom France<br />
<strong>en</strong> tant que Directeur des Ressources<br />
Humaines. Il a débuté sa carrière <strong>en</strong> 1998 au<br />
sein d’un cabinet d’avocats, avant de rejoindre<br />
la société Armand Thiery <strong>en</strong> qualité de<br />
Responsable des Affaires Sociales. Il intègre<br />
<strong>en</strong>suite Dekra <strong>en</strong> tant que DRH. Membre du<br />
Directoire, il dirige aussi deux filiales françaises<br />
du groupe Dekra, et base sa stratégie<br />
sur la valorisation du capital humain pour<br />
porter l’<strong>en</strong>treprise au premier rang de son<br />
secteur. Il choisit <strong>en</strong>suite de participer au<br />
redressem<strong>en</strong>t de l’activité d’un groupe français<br />
de distribution spécialisée avant de rejoindre<br />
Econocom.<br />
Nathalie Mancuso pr<strong>en</strong>d <strong>en</strong> charge<br />
la Direction des Produits et Services de la<br />
division <strong>en</strong>treprises de Keyyo, opérateur de<br />
Téléphonie IP, et sera responsable du cycle de<br />
mise <strong>en</strong> production des nouveaux produits et<br />
services télécoms et informatiques. Diplômée<br />
de Supélec (1999), elle a débuté sa carrière<br />
chez Nortel comme Ingénieur Développem<strong>en</strong>t<br />
Logiciel, puis Manager d'équipe. Auparavant<br />
elle a travaillé 4 ans pour Ipnotic Telecom dont<br />
elle est dev<strong>en</strong>ue Directrice des Systèmes d'Information<br />
et Responsable Qualité. Nathalie<br />
Mancuso a pour mission avec son équipe de<br />
spécifier les nouveaux services à destination<br />
des cli<strong>en</strong>ts de Keyyo, suivre leur réalisation et<br />
accompagner leur sortie. Elle sera aussi<br />
impliquée dans l’étude et la mise <strong>en</strong> place de<br />
nouveaux part<strong>en</strong>ariats technologiques.<br />
La filiale de l'opérateur des P&T luxembourgeoises<br />
nomme Vinc<strong>en</strong>t Ruck Responsable<br />
Communication de la société. Ce<br />
diplômé de l’Institut Commercial de Nancy<br />
1999 pr<strong>en</strong>d <strong>en</strong> charge la communication<br />
interne et externe, ainsi que celle avec<br />
l’actionnaire principal EPT. Après des débuts<br />
au C<strong>en</strong>tre de Recherche H<strong>en</strong>ri Tudor (Luxembourg),<br />
M. Ruck a travaillé chez Telindus,<br />
comme responsable communication chez<br />
Mindforest et a aussi été rédacteur <strong>en</strong> chef<br />
du m<strong>en</strong>suel économique et financier Paper-<br />
Jam.<br />
GFI Informatique<br />
Motorola<br />
Sony Ericsson<br />
Brad Garlinghouse, 38 ans, devi<strong>en</strong>t<br />
Présid<strong>en</strong>t, Communications Internet et Mobile<br />
d’AOL. Il est chargé de m<strong>en</strong>er à bi<strong>en</strong> la stratégie<br />
de développem<strong>en</strong>t des services d’email<br />
et de messagerie instantanée. Titulaire d’un<br />
BA d’économie de l’Université du Kansas et<br />
d’un MBA de Harvard Business School, B.<br />
Garlinghouse était précédemm<strong>en</strong>t Conseiller<br />
S<strong>en</strong>ior de Silver Lake Partners. Avant de rejoindre<br />
Silver Lake, il a passé près de six ans<br />
chez Yahoo!, où il dirigeait les produits com-<br />
A 45 ans, Cyril Malher pr<strong>en</strong>d la Direction<br />
Financière du Groupe GFI Informatique.<br />
Jusqu’alors Directeur Administratif et Financier<br />
du Groupe Ing<strong>en</strong>ico, ce diplômé de<br />
l’ESCEM Tours a débuté sa carrière chez<br />
Un nouveau Présid<strong>en</strong>t pour Motorola France,<br />
<strong>en</strong> la personne de Jacques Rames,<br />
depuis 2005 chez l’équipem<strong>en</strong>tier. Sa fonction<br />
principale reste celle de Directeur Exécutif des<br />
v<strong>en</strong>tes Europe du Sud-Est et de Directeur du<br />
Estelle Gibert, depuis 15 ans au sein<br />
du groupe Sony, rejoint Sony Ericsson France<br />
comme Directrice Marketing & Communication.<br />
Rattachée au Directeur Général, sa mission<br />
est de définir la stratégie marketing et<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°200 Octobre 2009<br />
56
JDT200-P56-57-Nominations OK AG:JDT193 25/09/2009 12:41 Page 57<br />
communication autour du portefeuille de produits<br />
et de concevoir les actions opérationnelles<br />
associées. Diplômée de l’INSEEC<br />
Paris, elle débute au poste de Responsable<br />
de secteur pour la division supports d’<strong>en</strong>registrem<strong>en</strong>t<br />
puis rejoint l’équipe marketing<br />
comme Chef de produit cassettes VHS. Chef<br />
de Groupe Marketing France à partir de 2001,<br />
<strong>en</strong> charge des supports audio, vidéo et informatiques,<br />
elle pilote <strong>en</strong>suite cette activité<br />
dans 4 pays europé<strong>en</strong>s (France, Italie, Grèce<br />
et Turquie) jusqu’<strong>en</strong> 2006 et son accession au<br />
poste de Retail Channel Manager.<br />
Skype<br />
La co-<strong>en</strong>treprise de STMicroelectronics et<br />
d’Ericsson a annoncé la nomination au poste<br />
de Présid<strong>en</strong>t et CEO de ST-Ericsson de<br />
Gilles Delfassy, 54 ans, dont 28<br />
passés chez Texas Instrum<strong>en</strong>ts. Alain<br />
Dutheil, qui dirigeait cette co-<strong>en</strong>treprise travaillera<br />
<strong>en</strong> collaboration avec lui au cours<br />
des prochains mois afin d'assurer la transition.<br />
M. Dutheil rejoindra <strong>en</strong>suite le Conseil<br />
d'Administration de la Société et repr<strong>en</strong>dra<br />
son rôle de Directeur Général de STMicroelectronics.<br />
En parallèle, Hans Vestberg CFO<br />
et CEO <strong>en</strong>trant d’Ericsson et membre du<br />
Conseil d’ Administration de ST-Ericsson, devi<strong>en</strong>t<br />
Présid<strong>en</strong>t du Conseil d'Administration<br />
de ST-Ericsson, à la place du Présid<strong>en</strong>t &<br />
CEO d’Ericsson Carl-H<strong>en</strong>ric Svanberg, qui<br />
part pour sa part chez British Petroleum.<br />
TR Services<br />
Un G<strong>en</strong>eral Manager de Skype pour la zone<br />
EMEA : Russ Shaw, qui pr<strong>en</strong>d aussi la<br />
tête de la division téléphonie mobile de la<br />
firme. Ce transfuge de Telefonica/O2 - où il<br />
fut trois ans « Global Innovation Director » du<br />
groupe Telefonica - fut auparavant Directeur<br />
Marketing d’O2 Angleterre puis Directeur de<br />
l’Innovation pour les opérations de la société.<br />
Il a aussi été le CEO de Mobileway, Managing<br />
Director chez UK cable company NTL<br />
(Virgin Media) et, avant de rejoindre le<br />
monde des télécoms, a travaillé pour le<br />
compte d’American Express et de Charles<br />
Schwab. Titulaire d’un Bachelor of Sci<strong>en</strong>ce<br />
de l’Université de Washington à St. Louis et<br />
d’un MBA de la Harvard Business School, il<br />
est <strong>en</strong> outre directeur non exécutif du spécialiste<br />
des semi-conducteurs Dialog.<br />
ST-Ericsson<br />
L’intégrateur et opérateur indép<strong>en</strong>dant de<br />
services IT vi<strong>en</strong>t de nommer Bruno<br />
Delaporte Directeur Général Opérationnel.<br />
A ce titre, celui-ci a pour principale<br />
mission d’organiser la croissance et la profitabilité<br />
de TR Services, et assurera <strong>en</strong> outre<br />
la mise <strong>en</strong> œuvre opérationnelle de la stratégie<br />
du groupe. Fort d’une expéri<strong>en</strong>ce de<br />
plus de 15 ans dans le secteur, Bruno Delaporte,<br />
51 ans, ESLSCA Paris, travaillera <strong>en</strong><br />
collaboration avec Lionel Smeers pour accélérer<br />
la mise <strong>en</strong> place de la nouvelle stratégie<br />
du Groupe. Il a occupé par le passé de<br />
nombreux postes de Direction Générale,<br />
notamm<strong>en</strong>t chez Cofratel, Siem<strong>en</strong>s Enterprise<br />
Communication, Ineocom. Il fut égalem<strong>en</strong>t<br />
directeur de la stratégie et du<br />
développem<strong>en</strong>t du groupe Global Concept.
JDT200-P58-Produit-Mobiles OK AG:JDT193 28/09/2009 16:22 Page 58<br />
<strong>Le</strong>s mobiles<br />
nouveaux produits<br />
Nokia X6<br />
Nokia change<br />
de Tempo<br />
Très prés<strong>en</strong>t dans le domaine des services, Nokia<br />
accélère la cad<strong>en</strong>ce et a profité de sa grande messe<br />
annuelle du Nokia World pour dévoiler la toute<br />
nouvelle X Series. Successeur du 5800 Xpress<br />
Music qui fut le tout premier téléphone tactile de la<br />
marque, le Nokia X6 bénéficie d’un écran tactile de<br />
3,2 pouces avec un design tout <strong>en</strong> finesse (13,8<br />
mm) et sans fioritures. Ri<strong>en</strong> n’a été oublié du côté<br />
des caractéristiques avec notamm<strong>en</strong>t un capteur<br />
numérique 5 Mpixels avec une optique Carl Zeiss<br />
capable d’<strong>en</strong>registrer des vidéos VGA à 30 images<br />
par seconde, un tuner radio FM, un GPS, la liste est<br />
longue. Dépourvu de lecteur de cartes mémoire, le<br />
Nokia X6 ne se refuse ri<strong>en</strong> avec 32 Go de mémoire.<br />
L’iPhone n’a qu’à bi<strong>en</strong> se t<strong>en</strong>ir. <strong>Le</strong> Nokia X6 devrait<br />
arriver à la fin de l’année au prix de 550 euros. A<br />
noter que si le Nokia X6 sera livré avec l’offre de<br />
musique illimitée Comes With Music, la France <strong>en</strong><br />
sera malheureusem<strong>en</strong>t privée pour le mom<strong>en</strong>t.<br />
€ 450<br />
Dim<strong>en</strong>sions/Poids : 111 x 51 x 13.8 mm /122g<br />
Compatibilité Réseaux : GSM quadribande, GPRS, EDGE, HSDPA 900 / 1900 / 2100, WiFi 802.11 b/g<br />
Connectique : Bluetooth v2.1 A2DP, micro USB<br />
Mémoire : 32 Go<br />
Autonomie (veille/communication/batterie) : 420 h/6h (données constructeur), batterie Li-Ion 1320 mAh<br />
Ecran : 3,2’’, 16 millions de couleurs, 360 x 640<br />
OS : Symbian S60<br />
Autres caractéristiques : appareil photo 5 Mpixels, a-GPS, lecteur musique et vidéos, radio,<br />
commandes vocales, lecture docum<strong>en</strong>ts Word, Excel, et PowerPoint.<br />
HTC Touch 2<br />
HTC <strong>en</strong> remet une Touch<br />
HTC a dévoilé le HTC Touch 2, l’un des premiers smartphones à bénéficier<br />
de Windows Mobile 6.5 qui sera disponible dès le 6 octobre, jour de la sortie<br />
du nouveau système d’exploitation de Microsoft. Il sera <strong>en</strong> outre équipé de<br />
la célèbre interface maison TouchFLO pour un accès rapide aux principales<br />
applications d’autant que le processeur est laissé aux bons soins de<br />
Qualcomm. Smartphone quadribande, le HTC Touch 2 est peut égalem<strong>en</strong>t<br />
profiter des réseaux 3G+, EDGE et même WiFi. Il est doté d’un écran tactile<br />
de 2,8 pouces, d’un appareil photo numérique 3 Mpixels, d’un GPS et d’une<br />
mémoire ext<strong>en</strong>sible de 512 Mo.<br />
€<br />
279<br />
Dim<strong>en</strong>sions/Poids : 104 x 55 x 12,9 mm/110g<br />
Compatibilité Réseaux : 104 x 55 x 12,9 mm/110g<br />
Connectique : Bluetooth v2.1 A2DP, micro USB<br />
Mémoire : 256 Mo de RAM, slot cartes micro SD<br />
Autonomie (veille/com/batterie) : 370 h/440 min (données constructeur), batteries Li-Ion 1000 mAh<br />
Ecran : 2,8’’, 65 000 couleurs, 320 x 240<br />
Autres caractéristiques : appareil photo 3,2 Mpixels, a-GPS, lecteur musique et vidéo.<br />
€<br />
27<br />
Dim<strong>en</strong>sions/Poids : 50x80x10mm, 36g<br />
Compatibilité Réseaux : Bibande GSM<br />
Connectique : mini-USB<br />
Autonomie (veille/communication/batterie) :<br />
jusqu’à 380 heures/jusqu’à 13 heures<br />
<strong>en</strong> GSM, 4,5 h <strong>en</strong> UMTS voix,<br />
jusqu’à 31 heures <strong>en</strong> écoute musicale<br />
Ecran : 1,2’’, 96 x 49<br />
Mémoire : 32 Mo<br />
Autres caractéristiques : Verrou clavier, Réveil<br />
Pico RX-180<br />
<strong>Le</strong> téléphone<br />
à 27 euros<br />
Devant le succès du téléphone mobile le<br />
moins cher sur le marché, le distributeur<br />
Pearl a annoncé avoir étoffé son offre avec<br />
le Pico RX-180. Ce dernier est proposé au<br />
prix de 27 euros avec un design haut <strong>en</strong><br />
couleur. Toujours aussi petit qu’une carte<br />
de crédit, ce téléphone est doté d’un écran<br />
1,2 pouces et d’une façade lisse ornée de<br />
touches s<strong>en</strong>sitives et d’un bouton c<strong>en</strong>tral<br />
quatre directions. <strong>Le</strong> constructeur annonce<br />
une autonomie de 90 minutes <strong>en</strong><br />
conversation et 100 heures <strong>en</strong> veille.<br />
N97 mini<br />
taille « S »<br />
Enfin, Nokia a dévoilé le N97 Mini qui, comme son nom<br />
l’indique, repr<strong>en</strong>d le meilleur de son grand frère dans un format<br />
plus compact. <strong>Le</strong> N97 Mini embarque un écran tactile de 3,2 pouces contre<br />
3,5 pouces pour le N97, et une mémoire interne de 8 Go ext<strong>en</strong>sible grâce à une carte mémoire<br />
micro SD, à comparer aux 32 Go du modèle porte-ét<strong>en</strong>dard du constructeur. <strong>Le</strong> clavier<br />
coulissant reste d’actualité tandis que pavé directionnel disparait avec à la clef seulem<strong>en</strong>t 14,2<br />
mm d’épaisseur et un gain de 12 g. Pour le reste, les caractéristiques ne chang<strong>en</strong>t pas avec<br />
notamm<strong>en</strong>t l’appareil photo 5 Mpixels capable d’<strong>en</strong>registrer des vidéos VGA à 30 images par<br />
seconde et équipé d’un flash LED, ou <strong>en</strong>core les connexions WiFi et HSDPA. <strong>Le</strong> Nokia N97 Mini<br />
sera disponible au mois d’octobre au prix de 630 euros. A noter que le système d’exploitation<br />
fourni sera d’emblée <strong>en</strong> version 2.0 avec son lot de nouveautés. Une mise à jour gratuite<br />
sera égalem<strong>en</strong>t proposée aux utilisateurs de N97.<br />
450<br />
Dim<strong>en</strong>sions/Poids : 113 x 52.5 x 14.2 mm, 138 g<br />
Compatibilité Réseaux : GSM quadribande, GPRS, EDGE, HSDPA, WiFi 802.11 b/g<br />
Connectique : Bluetooth v2.0 A2DP, mini USB<br />
Mémoire : 8Go, plus 16 Go supplém<strong>en</strong>taires via le port MicroSD<br />
Autonomie (veille/communication/batterie) : 310h/6h (données constructeur)<br />
Ecran : 3,2’’, 16 millions de couleurs, 360 x 640<br />
OS : S60<br />
Autres caractéristiques : appareil photo 5 Mpixels, a-GPS, lecteur audio et vidéo, commandes<br />
vocales, lecture docum<strong>en</strong>ts Word, Excel, et PowerPoint.<br />
€<br />
Motorola DEXT<br />
<strong>Le</strong> mobile de la dernière chance<br />
Lancé <strong>en</strong> part<strong>en</strong>ariat avec Orange, le dernier-né de Motorola signe le grand retour du fabricant<br />
américain sur la scène des mobiles <strong>en</strong> France. <strong>Le</strong> terminal, motorisé par Google, embarque une bonne<br />
partie des applications du moteur de recherche (Maps, Search, Street View). <strong>Le</strong> DEXT permet à<br />
l’utilisateur de rester constamm<strong>en</strong>t connecté à son réseau social grâce à un système de « push ».<br />
Doté d’un clavier complet, le combiné, compatible 3G, compr<strong>en</strong>d<br />
égalem<strong>en</strong>t un appareil photo 5 Mpixels. <strong>Le</strong> port Micro SD,<br />
égalem<strong>en</strong>t prés<strong>en</strong>t sur le mobile, permet d’ajouter 32 Go<br />
supplém<strong>en</strong>taires.<br />
€ 99 (avec abonnem<strong>en</strong>t)<br />
Dim<strong>en</strong>sions/Poids : 114 x 58 x 15.6 mm/163 g<br />
Compatibilité Réseaux : GSM quadribande, GPRS, EDGE, HSDPA,<br />
WiFi 802.11 b/g<br />
Connectique : Bluetooth v2.1 AD2P, micro USB<br />
Mémoire : 1 Go, ext<strong>en</strong>sible de 32 Go via le port Micro SD<br />
Autonomie (veille/com/batterie) : 320 h/6 h (données constructeur)<br />
Ecran : 3,1’’, 256 000 couleurs, 320 x 480<br />
OS : Android 1.5<br />
Autres caractéristiques : appareil photo 5 Mpixels, a-GPS<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°200 Octobre 2009<br />
58
3 JOURS CLÉS<br />
POUR LES DÉCIDEURS IT<br />
03 04 05 novembre 2009<br />
Office des Changes, Casablanca<br />
Salon International sur les<br />
Technologies de l’Information<br />
Part<strong>en</strong>aire Officiel<br />
Part<strong>en</strong>aires Institutionnels<br />
Opération sout<strong>en</strong>ue par le Ministère<br />
Délégué au Commerce Extérieur<br />
Sponsor Gold<br />
Sponsor Silver<br />
Sponsor Silver<br />
Sponsor Silver<br />
- Organisation XCOM - Tél +33 4 42 70 00 66<br />
jdt-240x310.indd 1 22/09/2009 18:23:26
JDT200-P60-Nx Prods MOBILESOK AG:JDT193 25/09/2009 12:43 Page 60<br />
<strong>Le</strong>s mobiles<br />
nouveaux produits<br />
Toshiba TG01 Windows Phone<br />
Bi<strong>en</strong> plus qu’une simple<br />
déclinaison du TG01<br />
Prés<strong>en</strong>té à l’occasion du dernier salon IFA de<br />
Berlin, ce desc<strong>en</strong>dant direct du TG01 bénéficie<br />
pleinem<strong>en</strong>t de l’arrivée de Windows Mobile<br />
6.5, d’où son appellation de Windows phone et<br />
l’intégration de Windows Marketplace. A ceci<br />
s’ajout<strong>en</strong>t la prés<strong>en</strong>ce du puissant processeur<br />
Snapdragon et celle d’un écran tactile haute<br />
résolution Wide-VGA 4,1 pouces. <strong>Le</strong> tout dans<br />
une plate-forme qui fait moins de 10 mm<br />
d’épaisseur. Son codec Coreplayer lui assure<br />
<strong>en</strong> outre l’accès à un grand nombre de<br />
formats vidéo. Sa mémoire SDHC ext<strong>en</strong>sible<br />
jusqu'à 32 Go et sa carte microSD de<br />
8 Go livrée <strong>en</strong> standard offr<strong>en</strong>t un espace<br />
conséqu<strong>en</strong>t pour toutes sortes de cont<strong>en</strong>us.<br />
Cerise sur la gâteau : les technologies GPS<br />
et A-GPS intégrées.<br />
€ 534 (hors forfait)<br />
€ 99 avec forfait Orange Origami<br />
Dim<strong>en</strong>sions/Poids : 70 mm x 130 mm x 9,9 mm/129 g<br />
Compatibilité Réseaux : GSM quadribande (850/900/1800/1900), GPRS classe 10 et EDGE,<br />
UMTS/HSDPA et HSUPA (2 Mbit/s)<br />
Connectique : Bluetooth v2.0, USB v2.0, Wi-Fi 802.11 b/g<br />
Mémoire : 512 Mo de ROM / 256 Mo de RAM, slot pour carte Micro SDHC (jusqu’à 32 Go)<br />
Ecran : écran tactile haute résolution Wide-VGA (800 x 480) 4,1’’<br />
Processeur : Snapdragon Qualcomm QSD8250 (1 GHz)<br />
OS : Windows Mobile 6.5<br />
Autonomie (veille/communication/batterie) : jusqu’à 220 heures /jusqu’à 4 h <strong>en</strong> 3G/1000 mAh Lion<br />
Fonctionnalités : mains libres, service vidéo, navigation web, SMS, MMS, e-mail, « push e-mail »<br />
Microsoft Direct Push Technology, Windows Live Mess<strong>en</strong>ger, GPS & A-GPS intégrés, APN 3,2 Mpix<br />
Compatibilités : Audios (MP3, AAC, AAC+, eAAC+, AMR-NB, WMA), vidéos (H.263, H.264, MPEG4,<br />
WMV, ASF)<br />
Blackberry Curve 8520<br />
Un nouveau Curve<br />
qui n’<strong>en</strong> fait pas tout<br />
un plat<br />
Disponible chez tous les opérateurs français, ce nouveau<br />
smartphone à la ligne de guêpe cache une grande richesse<br />
fonctionnelle. Bi<strong>en</strong> <strong>en</strong>t<strong>en</strong>du, il fournit un accès aisé aux emails<br />
et à la messagerie (messages instantanés, SMS, MMS), mais<br />
aussi aux sites de réseaux sociaux les plus fréqu<strong>en</strong>tés (dont<br />
Facebook et MySpace). Bénéficiant d’un trackpad et d’un<br />
clavier Azerty complet, Il donne accès aussi à de riches<br />
fonctionnalités multimédia et ludiques. C’est aussi un téléphone<br />
quadri-bande, compatible Wi-Fi afin de surfer sur le Web ou<br />
effectuer des appels téléphoniques via UMA. L’appareil accède<br />
aux catalogues du BlackBerry App World.<br />
€ 9 TTC avec abonnem<strong>en</strong>t Orange (forfait Illimythics 3G+ Full Internet)<br />
Dim<strong>en</strong>sions/Poids : 109 x 60 x 13,90 mm/106 g<br />
Compatibilité Réseaux : quadri-bande EGDE/GPRS/GSM (850/900/1800/1900 MHz), Wifi 802.11 b/g<br />
Connectique : Bluetooth 2.0 + EDR, USB 2.0, MicroUSB, prise jack 3,5 mm, prise <strong>en</strong> charge de UMA/GMA<br />
Mémoire : 256 Mo interne, mémoire flash 2 Go ext<strong>en</strong>sible via carte micro SD, prise <strong>en</strong> charge SDHC<br />
Saisie : trackpad + clavier azerty rétro éclairé 35 touches<br />
Ecran : couleur 2,46 pouces 320 x 240 pixels TFT LCD 65 536 couleurs<br />
OS : Blackberry<br />
Autonomie (veille/communication/batterie) : 17 jours/4,5 heures/1150mAh Lion<br />
Fonctionnalités : Appareil photo 2 mégapixels (zoom numérique 5x), lecteur de musique (AAC-LC, AAC+,<br />
eAAC+,AMR-NB, MP3, WMA9 (.wma/.asf) WMA9 PRO/WMA10, AAC-LC), lecture docum<strong>en</strong>ts Office.<br />
Vidéo (MPEG4, H.263, H.264, WMV3), accès à Wi-Fi BlackBerry Enterprise Server et à BlackBerry<br />
Internet Server, etc.<br />
Samsung Corby (S3650)<br />
Un mobile tactile aux couleurs<br />
vives et gaies<br />
P<strong>en</strong>sé et conçu pour les plus jeunes adeptes des réseaux sociaux, du chat et du SMS, ce<br />
mobile tactile bénéficie d’un design « pop » avec ses lignes graphiques et courbes, et ses<br />
coloris (jaune, rose, blanc et orange). Personnalisable à l’<strong>en</strong>vi, et livré avec deux coques<br />
supplém<strong>en</strong>taires, il offre aussi des m<strong>en</strong>us graphiques et stylisés inspirés de l’univers de la BD,<br />
hérite de l’interface Touchwiz et du « Zoom One Finger » pour un zoom d’une simple pression<br />
du pouce, ainsi que d’un système de retour de vibration r<strong>en</strong>dant conviviale et intuitive<br />
l’utilisation de l’écran tactile. <strong>Le</strong> Corby c’est aussi, au-delà des nombreuses applications <strong>en</strong><br />
standard, l’accès à une bibliothèque ét<strong>en</strong>due de widgets <strong>en</strong> tous g<strong>en</strong>res.<br />
Dim<strong>en</strong>sions/Poids : 103 x 56,5 x 12,4 mm /92 g<br />
Compatibilité Réseaux : EDGE, quadri-bande (850/900/1800/1900 MHz)<br />
Connectique : USB 2.0, Bluetooth 2.1 stéréo, prise jack 3,5 mm, port MicroSD<br />
Mémoire : 50 Mo, jusqu’à 8 Go via micro SD<br />
Ecran : tactile QVGA 2.8’’/262 000 couleurs<br />
OS : propriétaire<br />
Autonomie (veille/communication/batterie) : NC/NC/ 960 mAh Lion<br />
Fonctionnalités : appareil photo 2 Mpixels avec zoom et détecteur de sourires, radio FM RDS,<br />
lecteur de musique (Poly 64, SPMidi, iMelody, MP3, AAC, AAC+, e-AAC+, WMA, RA), vidéo<br />
(MPEG4, 3GP), applications Google dont Google Maps, 3 coques interchangeables, accès aux<br />
réseaux sociaux dont Facebook, Zoom One Finger, Dictionnaire, Déverrouillage intellig<strong>en</strong>t<br />
Alcatel OT 800 Tribe<br />
Simple et pas cher<br />
<strong>Le</strong> premier mobile chez Alcatel à être doté d'un clavier<br />
azerty complet. Cet OT-800 Tribe cible principalem<strong>en</strong>t<br />
les jeunes adeptes du chat, de l’e-mail, et des<br />
incontournables MMS et SMS. Compatible EDGE et doté<br />
d'un écran 2,2 pouces (240 x 320 pixels) non-tactile,<br />
d'un appareil photo 2 mégapixels, et du navigateur<br />
Internet Opera mini, ce téléphone tri-bande disponible<br />
<strong>en</strong> 3 coloris t<strong>en</strong>dance affiche un prix agressif. Sa<br />
mémoire interne est faiblarde (20 Mo), heureusem<strong>en</strong>t<br />
ext<strong>en</strong>sible (mais jusqu’à 4 Go) via son port pour carte<br />
mémoire microSD. <strong>Le</strong>cteur musical, prise de photo et<br />
radio FM RDS complèt<strong>en</strong>t le tableau, qui compr<strong>en</strong>d<br />
<strong>en</strong>fin un répertoire de 500 contacts et une fonction<br />
d’<strong>en</strong>registreur vocal.<br />
Nokia X3<br />
Tout pour la musique<br />
Ce mobile quadribande dispose d'un affichage non tactile 2,2" QVGA <strong>en</strong> 262 000 couleurs, de<br />
46 Mo de mémoire interne ext<strong>en</strong>sible par port microSD et d’un clavier numérique coulissant.<br />
A noter aussi le pad multifonction « navi » agrém<strong>en</strong>té d’effets lumineux. Via les touches sur le<br />
bord de l’écran, on accède à la fonction privilégiée de ce mobile : la lecture musicale, avec ou<br />
sans oreillettes (un haut-parleur stéréo est prés<strong>en</strong>t). A ceci s’ajoute classiquem<strong>en</strong>t un capteur<br />
photo/vidéo 3,2 megapixels. Idéal <strong>en</strong> combinaison de l'Ovi Store et de Nokia Messaging, ce X3<br />
qui affiche une autonomie de 7 h 30 <strong>en</strong> conversation et jusqu'à 380 heures <strong>en</strong> veille, n’a qu’un<br />
défaut notoire : l’abs<strong>en</strong>ce de 3G. Mais son petit prix devrait lui attirer les faveurs des jeunes.<br />
€<br />
100 TTC avec abonnem<strong>en</strong>t<br />
€ 150 (hors subv<strong>en</strong>tion opérateurs)<br />
100 TTC avec abonnem<strong>en</strong>t<br />
Dim<strong>en</strong>sions/Poids : 111 x 58 x 13,9 mm/102 g<br />
Compatibilité Réseaux : tri-bande EDGE<br />
Connectique : Bluetooth 2.0<br />
Mémoire : 20 Mo + port microSD (jusqu'à 4 Go)<br />
Ecran : 2,2 pouces (240 x 320 pixels)<br />
262.000 couleurs<br />
Autonomie (veille/communication/batterie) :<br />
450 h/9 h/NC<br />
Fonctionnalités : clavier, appareil photo 2<br />
Mpixels, radio FM stéréo, <strong>Le</strong>cteur MP3,<br />
AAC, MPEG4, Navigateur Internet Opera<br />
mini, etc.<br />
Dim<strong>en</strong>sions/Poids : 96 x 49,3 x 14,1 mm/NC<br />
Compatibilité Réseaux : Quadribande GSM / GPRS/EDGE<br />
Connectique : Bluetooth 2.1 stéréo A2DP/AVRCP, audio mini jack (3,5 mm), micro-USB<br />
Mémoire : 46 Mo + carte mémoire micro SD<br />
Ecran : 2,2” résolution 240 x 320 pixels<br />
Autonomie (veille/communication/batterie) : 380h/7,5 h (26 h <strong>en</strong> écoute musicale)/mAh Lion<br />
Fonctionnalités : APN 3,2 Mpixels avec zoom 4X, Radio FM RDS avec ant<strong>en</strong>ne intégrée, Ecoute<br />
musicale MP3, AAC, eAAC+ et WMA, <strong>en</strong>registrem<strong>en</strong>t vidéo MPEG4 ou H.263, messagerie<br />
et outils PIM, Navigation Web, jeux (dont Guitar Rock Tour). Compatible OVI Store.<br />
€<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°200 Octobre 2009<br />
60
JDT200-P61-Nx Prods PEM HTC OK TP:PRISE <strong>en</strong> MAIN 29/09/2009 12:27 Page 61<br />
HTC Snap<br />
Prise <strong>en</strong> main<br />
HTC se Blackberryse<br />
Nouveaux<br />
produits<br />
Très proche par sa forme du Blackberry, le HTC Snap offre, dans un gabarit slim, un smartphone<br />
léger logeable dans une poche de chemise et doté d’une belle autonomie. Mais des progrès<br />
sont à faire du côté de l’ergonomie. A revoir <strong>en</strong> version 6.5 ?<br />
•Clavier complet<br />
•Autonomie<br />
•Ergonomie<br />
•Taille d’écran<br />
HTC n’<strong>en</strong> est pas à son premier mobile à clavier alphanumérique complet.<br />
Depuis le S710, de nombreux modèles de la marque possèd<strong>en</strong>t cette<br />
caractéristique, mais le HTC Snap est le premier à avoir adopté aussi<br />
ouvertem<strong>en</strong>t le format Blackberry, trackball de navigation <strong>en</strong> forme perle<br />
comprise. Très complet dans sa panoplie de connexion (quadri-bande EDGE, bi-bande<br />
3G HSDPA, Wifi) et disposant d’un catalogue relativem<strong>en</strong>t ét<strong>en</strong>du de fonctions<br />
multimédia (Bluetooth, a-GPS, appareil photo numérique 2 Mpix, lecteur multimédia),<br />
le Snap vise cep<strong>en</strong>dant bi<strong>en</strong> davantage une cible professionnelle préoccupée par la<br />
gestion de ses e-mails et de ses différ<strong>en</strong>ts canaux de contact <strong>en</strong> mobilité que les<br />
amateurs de baladeurs multimédia haut de gamme. Dépourvu de flash, l’appareil photo<br />
fait pâle figure avec ses pauvres 2 Mpix de définition et son bruit lourdingue lors de la<br />
prise de vue. Pour sa part, le lecteur multimédia, s’il produit une qualité sonore correcte<br />
pour écouter de la musique, souffre d’une ergonomie aussi absconse qu’hermétique<br />
dans sa logique, y compris pour les connaisseurs de Windows mobile. Il faut dire que<br />
ce problème d’ergonomie et de navigation dans les m<strong>en</strong>us du téléphone se retrouve<br />
aussi dans toutes les autres fonctions, surtout si l’on cherche à combiner l’usage de la<br />
perle de navigation avec les boutons.<br />
Mais pour l’amateur de la gestion des messages <strong>en</strong> mobilité, le HTC Snap réserve de<br />
belles nouveautés, comme la conservation d’une conversation SMS dans le même<br />
message, ou <strong>en</strong>core la fonction Inner Circle. Cette dernière<br />
permet de placer automatiquem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> haut de la liste des<br />
Bi<strong>en</strong> que légèrem<strong>en</strong>t plus<br />
e-mails et autres messages ceux prov<strong>en</strong>ant de contacts<br />
petit qu’un Blackberry, le<br />
« privilégiés » (ceux du son « cercle intime », donc)<br />
HTC Snap dispose d’un<br />
clavier complet qui s’avère<br />
qu’on aura pris soin d’indiquer comme tels. A<br />
aisé à manier pour saisir<br />
chacun <strong>en</strong>suite de savoir qui de ses amis les plus<br />
ses messages. Une touche<br />
proches, de ses amours ou de son patron mérite les<br />
spécifique est dédiée à la<br />
honneurs du haut du tableau. La fonction ne<br />
fonction « Inner circle ».<br />
manque par d’intérêt compte t<strong>en</strong>u de la taille de<br />
l’écran (2,4 pouces) ; un format dont on a perdu<br />
l’habitude avec les grandes dalles 100 % tactiles.<br />
Pas de quoi pavoiser, face<br />
à la mode des smartphones<br />
tactiles tout <strong>en</strong> écran. Avec<br />
ses 2,4 pouces de diagonale<br />
et sa résolution de<br />
240 x 320 pixels, le Snap<br />
se cont<strong>en</strong>te plutôt de<br />
jouer les utilités pour la<br />
communication plutôt que<br />
les stars du multimédia.<br />
Deux mégapixels, pas<br />
de flash, un bruit de laine<br />
d’acier raclant un fond de<br />
casserole à la prise de vue ;<br />
décidém<strong>en</strong>t, ce n’est pas<br />
sur la fonction photo que<br />
le Snap pourra faire valoir<br />
ses meilleurs atouts. Mais<br />
elle a le mérite d’exister<br />
comme fonction d’appoint.<br />
Pour le reste, le Snap possède tous les avantages de<br />
Windows Mobile 6.1 (il devrait aussi sortir <strong>en</strong> 6.5),<br />
c'est-à-dire, une grande facilité de synchronisation<br />
avec son PC. De quoi <strong>en</strong> faire une sérieuse option de<br />
terminal data de flotte mobile sans le risque que les<br />
utilisateurs soi<strong>en</strong>t constamm<strong>en</strong>t t<strong>en</strong>tés de passer<br />
leurs temps sur les applications multimédia ludiques.<br />
■ Ariel Gomez<br />
LA CONCURRENCE<br />
BlackBerry<br />
Curve 8520<br />
9 €<br />
(avec abonnem<strong>en</strong>t Orange)<br />
Nokia<br />
E75<br />
549 €<br />
€<br />
399<br />
Dim<strong>en</strong>sions/Poids : 116,5 x 61,5 x 12 mm/120 g<br />
Compatibilité réseaux : quadri-bande EDGE et bi-bande 3G<br />
HSDPA, WiFi G et A-GPS<br />
Connectique : Bluetooth 2.0 EDR, USB<br />
Ecran : QVGA non tactile de 2,4 pouces à rétro-éclairage à LED<br />
OS : Windows Mobile 6.1 Standard<br />
Mémoire : 256 Mo, ext<strong>en</strong>sible par micro SD<br />
Autonomie (veille/com)/batterie : jusqu’à 380 h/jusqu’à<br />
6,5 h/1 500 mAh<br />
Autres caractéristiques : appareil photo 2 Mpix, fonction Inner<br />
Circle (accès rapide aux messages échangés avec son <strong>en</strong>tourage)<br />
61 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°200 Octobre 2009
JDT200-P62-Produit-GPS-Access OK AG:JDT193 25/09/2009 12:45 Page 62<br />
GPS &<br />
Accessoires<br />
nouveaux produits<br />
Mio Moov Spirit Flat<br />
Un GPS esthétique et complet<br />
Ultra plat (comme son nom l’indique) et parfaitem<strong>en</strong>t lisse, ce nouveau GPS Mio haut de gamme dédié à la navigation dans toute l’Europe,<br />
offre à la vue un écran large de 4,7 pouces, un dos recouvert d’aluminium et se veut, <strong>en</strong> combinaison avec le logiciel Spirit, l’un des<br />
produits les plus agréables à utiliser grâce à son écran tactile et sa fonctionnalité Slide Touch. Un effort important a été fait pour améliorer<br />
la navigation grâce à la fonction « vue TruMap », le Text-to-Speech annonce désormais le nom des rues et des autoroutes et un<br />
transmetteur FM intégré permet de diffuser les instructions de navigation ou la musique sur les haut-parleurs du véhicule.<br />
Garmin nüvi 1690<br />
<strong>Le</strong> GPS au top de sa forme<br />
A la pointe de l’innovation. Voici comm<strong>en</strong>t se prés<strong>en</strong>te ce nüvi 1690 qui franchit les limites<br />
d’un GPS avec récepteur Bluetooth, pour autoriser des recherches locales via Google Local<br />
Search <strong>en</strong> plus des millions de POI des cartes d’Europe de l’Ouest fournies. Il donne accès<br />
à l’info-trafic, aux alertes radar, à la météo, au prix des carburants, aux Pages Blanches…<br />
Et à Ciao!, une application maison connectée avec les réseaux sociaux pour partager sa<br />
position avec ses proches. S’accompagnant d'une année d'accès gratuit aux services nüLink!,<br />
ce modèle haut de gamme intègre désormais côté navigation l’affichage des panneaux routiers<br />
et ecoRoute (pour faire des économies <strong>en</strong> carburant et arg<strong>en</strong>t).<br />
€<br />
299,99<br />
Dim<strong>en</strong>sions/Poids : 132,7 mm x 85 mm x 14,5 mm/160g<br />
Connectique : kit mains libres Bluetooth, transmetteur FM,<br />
prise Jack (3,5 mm)<br />
Batterie : Li-ION intégrée rechargeable 720 mAh<br />
Autres caractéristiques : Ecran tactile 4,7 pouces,<br />
Récepteur TMC intégré, SiRFstarIII avec InstantFixII,<br />
lecteur MP3/lecteur vidéo, prév<strong>en</strong>tion des radars et<br />
guides de voyage WCities.<br />
Casque stéréo bluetooth Nokia BH-905<br />
Casque d’or<br />
Ce casque stéréo bluetooth BH-905 se dédie aux mélomanes et utilisateurs exigeants,<br />
à qui il apporte la suppression active du bruit et une excell<strong>en</strong>te qualité sonore, grâce<br />
à l’élimination efficace des bruits ambiant et de fond. A la clé aussi : un nouveau<br />
multi-microphone “feed-forward” qui manœuvre pour activer la technologie de<br />
suppression des bruits. Un casque bi<strong>en</strong> fini qui peut être connecté à une large<br />
gamme de produits dédiés à la musique que ce soit <strong>en</strong> mode filaire ou bluetooth,<br />
à la maison ou <strong>en</strong> déplacem<strong>en</strong>t, y compris à bord d'un avion.<br />
€ 299<br />
Compatibilités et connectiques : Compatibilité universelle pour les produits supportant la norme<br />
Bluetooth 2.1 + EDR profil casques (HSP) 1.2, profil mains-libres (HFP) 1.1, Advanced Audio<br />
Distribution Profile (A2DP) 1.2 et Audio/Video Remote Control Profile (AVRCP) 1.0<br />
Fonctionnalités : Mini-jack 3,5 mm (avec adaptateur tous les produits Nokia avec connectique<br />
Nokia AV 2.5 mm, et les systèmes audios domestiques ayant une connectique 6.3 mm)<br />
AlertGPS G520 Biker<br />
Une alerte radar<br />
pour les motards<br />
Jolim<strong>en</strong>t designé et conçu pour être utilisé à moto, cet AlertGPS G520 Biker<br />
avertit aussi bi<strong>en</strong> de l’arrivée immin<strong>en</strong>te d’un radar fixe que mobile. Facile à<br />
manipuler via un mini-joystick de navigation, il permet aux utilisateurs de<br />
s’échanger <strong>en</strong> « live » les informations concernant les radars mobiles. Et la<br />
communauté d’utilisateurs grandit chaque jour (AlertGPS rev<strong>en</strong>dique plus de<br />
500 000 utilisateurs de la fonction LIVE). <strong>Le</strong> kit motard a été spécialem<strong>en</strong>t<br />
conçu pour l'utilisation du G520 à moto (brassard pour fixation par velcro sur<br />
le bras, oreillette casque souple et spécialem<strong>en</strong>t dessinée pour les casques).<br />
Dim<strong>en</strong>sions/Poids : 25 mm x 79 mm x 19 mm/175 g<br />
Connectique : module GPRS avec kit Bluetooth mains libres, prise jack (3,5 mm)<br />
Autonomie /Batterie : 4 heures / Li-Ion<br />
Autres caractéristiques : Ecran tactile 4,3 pouces (480 x 272 pixels) TFT avec rétro-éclairage<br />
blanc, trappe cartes MicroSD. Accès gratuit 1 an aux services Nülink ! puis 79 euros par an<br />
Turbocharger de Proporta<br />
Un chargeur USB bi<strong>en</strong> pratique<br />
Être à court de batterie est l’une des hantises de nombre d’utilisateurs de téléphones<br />
portables, d’iPod et d’iPhone, d’appareil photo, etc. Cette nouvelle batterie est prés<strong>en</strong>tée<br />
par Proporta comme LA solution. Elle est compatible avec tout dispositif rechargeable muni<br />
d’un port USB standard et s’avère capable de stocker assez d’énergie pour recharger le<br />
dispositif plusieurs fois. Disponible <strong>en</strong> 2 versions, de 1200 et 3400 mAh, ce Turbocharger<br />
USB est aussi caractérisé par des LEDs indiquant le niveau de recharge et par une série<br />
de connecteurs/adaptateurs. En option, le World Pack inclut un chargeur de voiture et un<br />
Kit de recharge de voyage permettant de se connecter à toute prise dans le monde <strong>en</strong>tier.<br />
€<br />
399<br />
€ 249<br />
€ 31,95<br />
Poids : NC<br />
Connectique : USB pour connexion PC<br />
Autres caractéristiques : Ecran couleur 1.8 pouce, fonctions vitesse réelle<br />
et limitation de vitesse, radars fixes et mobiles + zones de danger,<br />
1 an d’abonnem<strong>en</strong>t AlerteGPS LIVE inclus. Kit de fixation 2 roues<br />
Dim<strong>en</strong>sions/Poids : NC<br />
Connectique : USB, inclut un câble rétractable et les connecteurs suivants :<br />
1x DS Lite, 1 x iPod, 1 x Nokia, 1 x Sony Ericsson, 1 x Micro USB, 1 x Mini USB<br />
Autres caractéristiques : Prise d'<strong>en</strong>trée et de sortie USB, capacité de la batterie : 3400 mAh,<br />
visibilité du niveau de charge par LEDs<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°200 Octobre 2009<br />
62
JDT200-P63-Nx Pro PEM Sam Galaxy OK AG:PRISE <strong>en</strong> MAIN 25/09/2009 12:46 Page 63<br />
Samsung Galaxy<br />
Prise <strong>en</strong> main<br />
Nouveaux<br />
produits<br />
Samsung vise les étoiles<br />
Avec le Samsung Galaxy, le fabricant livre un smartphone assez réussi. Fluidité de l’écran tactile<br />
et Android Market – le kiosque d’applications de Google - constitu<strong>en</strong>t les points forts<br />
d’un mobile desservi par une appar<strong>en</strong>ce peu recherchée.<br />
•Son interface fluide<br />
•Son épaisseur réduite<br />
•Son design<br />
peu recherché<br />
•Son appareil photo<br />
un l<strong>en</strong>t au démarrage<br />
L’écran d’accueil, divisé<br />
<strong>en</strong> trois espaces distincts,<br />
offre une surface<br />
suffisamm<strong>en</strong>t large pour<br />
accueillir un grand nombre<br />
d’applications.<br />
<strong>Le</strong>s raccourcis YouTube,<br />
Gmail et Google Maps<br />
sont disposés sur<br />
le troisième écran.<br />
<strong>Le</strong> port USB, bi<strong>en</strong> pratique,<br />
permet de se connecter<br />
très facilem<strong>en</strong>t et très<br />
rapidem<strong>en</strong>t son mobile à<br />
son PC. La prise casque<br />
standard, voisine du port<br />
USB, est égalem<strong>en</strong>t une<br />
bonne idée. <strong>Le</strong>s possesseurs<br />
de casques audio<br />
apprécieront.<br />
Grâce à Android, mais<br />
égalem<strong>en</strong>t au processeur<br />
Qualcomm cad<strong>en</strong>cé à<br />
528 MHz, le Samsung<br />
Galaxy peut ouvrir et gérer<br />
plus de six <strong>page</strong>s web <strong>en</strong><br />
même temps, comme un<br />
PC, avec toutefois,<br />
quelques ral<strong>en</strong>tissem<strong>en</strong>ts<br />
au niveau du débit.<br />
Apremière vue, le premier smartphone sous Android (le système d’exploitation<br />
mobile de Google) de Samsung ne paie pas de mine. Sa coque noire<br />
agrém<strong>en</strong>tée de légères lignes de gris soulign<strong>en</strong>t un manque de recherche au<br />
niveau du design. <strong>Le</strong> terminal aux dim<strong>en</strong>sions réduites, assez léger et<br />
suffisamm<strong>en</strong>t fin, bénéficie d’un <strong>en</strong>combrem<strong>en</strong>t réduit. Son interface tactile, très fluide,<br />
maniable du bout du doigt et très précise, tranche avec une bonne partie des terminaux<br />
du fabricant. L’écran, assez large, permet d’afficher aisém<strong>en</strong>t les <strong>page</strong>s Web et fournit<br />
un confort de lecture appréciable. L’écran d’accueil, où se trouv<strong>en</strong>t une bonne partie<br />
des fonctions de base (appels, MMS, SMS) est <strong>en</strong>tièrem<strong>en</strong>t personnalisable. L’utilisateur<br />
peut, <strong>en</strong> laissant son doigt sur une application, la déplacer ou la supprimer. La bonne<br />
luminosité de l’écran AMOLED permet une lisibilité confortable de l’écran, y compris<br />
dans un contexte peu éclairé. Parmi les différ<strong>en</strong>tes fonctions du mobile, le mode photo<br />
se révèle de bonne t<strong>en</strong>ue. L’appareil photo, dont la mise <strong>en</strong> marche s’avère un peu<br />
l<strong>en</strong>te, permet de réaliser des prises de vue plus que correctes <strong>en</strong> éclairage naturel. <strong>Le</strong><br />
flash, efficace <strong>en</strong> contexte très peu éclairé, dénature les couleurs. En mode vidéo, le<br />
Samsung Galaxy, capable de saisir des vidéos au format H.264, livre <strong>en</strong> revanche des<br />
vidéos un peu « granuleuses ». La fonction baladeur numérique, égalem<strong>en</strong>t prés<strong>en</strong>te<br />
sur le terminal, permet notamm<strong>en</strong>t à l’utilisateur de constituer une liste de morceaux et<br />
de lancer un clip sur You Tube directem<strong>en</strong>t depuis le lecteur numérique. La mémoire<br />
interne (8 Go), ext<strong>en</strong>sible grâce au port Micro SD, permet de stocker de nombreux<br />
fichiers musicaux aisém<strong>en</strong>t grâce au port USB placé près de la batterie. La prise casque<br />
standard positionnée sur le haut de l’appareil, et non sur le côté, permet de conserver<br />
le mobile dans sa poche sans gêne. Intégrés <strong>en</strong> natif, les services Google optimis<strong>en</strong>t<br />
l’accès à l’internet mobile. L’accès à YouTube ou au navigateur<br />
se fait ainsi <strong>en</strong> un ri<strong>en</strong> de temps. La largeur de l’écran<br />
participe largem<strong>en</strong>t au confort de lecture.<br />
L’accéléromètre bascule automatiquem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> mode<br />
paysage dès le lancem<strong>en</strong>t d’une vidéo sur le Web.<br />
L’accès direct à d’autres services comme GMail ou<br />
Google Maps, le service de géolocalisation gratuit<br />
de Google se révèle égalem<strong>en</strong>t bi<strong>en</strong> pratique.<br />
L’Android Market fournit quant à lui son conting<strong>en</strong>t<br />
d’applications récréatives et professionnelles. Coté<br />
réseau, le terminal est assez richem<strong>en</strong>t doté. GSM,<br />
GPRS, EDGE, HSUPA et HSDPA, le Samsung Galaxy<br />
permet égalem<strong>en</strong>t de se connecter au Web via WiFi.<br />
L’autonomie moy<strong>en</strong>ne constatée <strong>en</strong> revanche n’a<br />
ri<strong>en</strong> d’exceptionnel. Une utilisation modérée de la<br />
voix ainsi qu’une sollicitation moy<strong>en</strong>ne de données<br />
épuis<strong>en</strong>t la batterie au bout de 67 heures.<br />
■ Thomas Pagbe<br />
LA CONCURRENCE<br />
HTC<br />
Hero<br />
499 €<br />
Motorola<br />
Dext<br />
99 €<br />
(avec abonnem<strong>en</strong>t Orange)<br />
€<br />
449<br />
Dim<strong>en</strong>sions/Poids : 115,9 x 56 x 11,9 mm/116 g<br />
Compatibilité réseaux : GSM quadribande, GPRS, EDGE,<br />
HSUPA, 3G et 3G+ (HSDPA), Wi-Fi 802.11 b/g<br />
Connectique : Bluetooth 2.0, mini-USB<br />
Ecran : AMOLED tactile, 3,2 pouces, 16 millions de couleurs,<br />
résolution 320 x 480<br />
OS : Android 1.5<br />
Mémoire : 8 Go, plus 16 Go avec un carte mémoire<br />
Autonomie moy<strong>en</strong>ne constatée : 67 heures<br />
Fonctionnalités : A-GPS, appareil photo 5Mpixels avec flash LED,<br />
caméra vidéo, baladeur numérique<br />
Autres caractéristiques : accéléromètre,<br />
applications Google (Maps, gMail, YoyTube) <strong>en</strong> natif<br />
63 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°200 Octobre 2009
JDT200-P64-Nx Prods RESEAUX OK AG:JDT193 25/09/2009 12:48 Page 64<br />
Réseaux<br />
& Téléphonie<br />
nouveaux produits<br />
Epson Stylus Office BX610FW<br />
Un multifonction<br />
4 <strong>en</strong> 1 pour TPE<br />
Ce multifonction 4 <strong>en</strong> 1, avec chargeur automatique de 30 feuilles et<br />
écran LCD de 6,3 cm, vise à satisfaire les petites et moy<strong>en</strong>nes structures<br />
<strong>en</strong> quête d’économies et de productivité. <strong>Le</strong>s utilisateurs peuv<strong>en</strong>t imprimer,<br />
numériser, copier ou faxer tous types de docum<strong>en</strong>ts avec un bon r<strong>en</strong>du<br />
et surtout une cad<strong>en</strong>ce d’impression intéressante (jusqu’à 38 <strong>page</strong>s par<br />
minute). Comme toute la gamme Epson, ce MFC, partageable <strong>en</strong> réseau<br />
(Ethernet ou Wi-Fi), bénéficie de la technologie d’impression maison<br />
(Micro Piezo) combinée aux <strong>en</strong>cres Durabrite Ultra pour une meilleure<br />
résistance à la lumière et dans le temps.<br />
Panasonic WV-NP502<br />
Une caméra réseau mégapixel compatible H.264<br />
Une caméra IP douée notamm<strong>en</strong>t pour la vidéo surveillance, grâce notamm<strong>en</strong>t à un capteur CCD 3 mégapixels et à des options de contrôle du<br />
capteur aussi nombreuses qu’utiles. Via la fonction PoE, images et alim<strong>en</strong>tation peuv<strong>en</strong>t être transmis sur le même câble et l’on peut gérer<br />
plusieurs flux simultaném<strong>en</strong>t (H.264, MPEG-4 et JPEG). A la s<strong>en</strong>sibilité d’un lux, permettant d’obt<strong>en</strong>ir de belles images même dans des conditions<br />
d’éclairage faible, s’ajoute la fonction Jour/Nuit qui bascule automatiquem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>tre les modes Noir/Blanc et couleur au gré de la luminosité. A<br />
noter aussi le masquage des zones s<strong>en</strong>sibles, le balayage progressif et la possibilité, <strong>en</strong> cas de problème r<strong>en</strong>contré sur le réseau, de basculer<br />
automatiquem<strong>en</strong>t l’<strong>en</strong>registrem<strong>en</strong>t sur carte mémoire SD.<br />
Type : Caméra réseau Mégapixel H.264<br />
Caractéristiques : Capteur 3 mpixels, technologie Super Dynamic Mégapixel pour une image de 1280 x 960 pixels,<br />
plateforme Uniphier, s<strong>en</strong>sibilité 1.0 Lux, Auto Back Focus (ABS), fonction jour/nuit, masquage zones privées,<br />
détection mouvem<strong>en</strong>t et changem<strong>en</strong>t de scène, <strong>en</strong>registrem<strong>en</strong>t sur réseau et FTP ou sur carte SD<br />
Compatibilités : H.264, MPEG 4, Jpeg<br />
€<br />
1500<br />
€<br />
183<br />
Fonctionnalités : Impression noir et couleur (jusqu’à 38 ppm <strong>en</strong> noir, numérisation<br />
(A4, à plat, 2400 dpi), copie et télécopie.<br />
Connectique : port USB 2.0 (compatible Pictbridge), Ethernet, WiFi 802.11 b/g<br />
Autres : paramétrage rapide via écran LCD 6,3 pouces, adaptateur bluetooth <strong>en</strong> option.<br />
Compatible Windows 2000 / XP / XP-x64 / Vista / 7, Mac OS 10.3.9 ou ultérieur.<br />
Pilotes et logiciel Presto! CD PageManager 8.<br />
Bewan iBox C5200<br />
Une passerelle résid<strong>en</strong>tielle<br />
multi-play pour<br />
les opérateurs<br />
Cette gamme de passerelles résid<strong>en</strong>tielles, iBox C5200, a<br />
été spécialem<strong>en</strong>t conçue pour séduire le<br />
marché des opérateurs Câble et Multi-<br />
Services (MSO) désireux de proposer à leurs<br />
abonnés des services riches et à très haut<br />
débit (Bewan fournit déjà un des acteurs<br />
majeurs du marché). A la clé, une foultitude<br />
de fonctions et d’applications, de la<br />
converg<strong>en</strong>ce Fixe/Mobile (FMC) à la<br />
domotique , <strong>en</strong> passant par la surveillance<br />
Vidéo, le partage de fichiers, la gestion des<br />
protocoles SIP et MGCP, ou <strong>en</strong>core la gestion<br />
à distance via SNMP et le Wi-Fi b/g/n multi-<br />
SSID. Un touche-à-tout intéressant pour un<br />
produit compact offrant une interface<br />
plaisante et efficace.<br />
€ NC<br />
Protocoles : FMC, gestion simultanée des protocoles SIP et MGCP, compatibilité Euro-DOCSIS /<br />
DOCSIS 3.0 / 2.0 / 1.1 / 1.0 et EuroPacketCable / PacketCable 1.5<br />
Connectivité : Wi-Fi 802.11b/g/n multi-SSID, 2 ports FXS pour connexions téléphoniques<br />
multiples, 4 ports Ethernet Gibagit, 1 port USB Host 2.0, Port LAN utilisable <strong>en</strong> port WAN<br />
Fonctions : domotique et surveillance vidéo, partage de fichiers<br />
(<strong>en</strong> USB), gestion à distance via SNMP et TR-069<br />
QNAP VioStor VS-8000<br />
La vidéosurveillance riche<br />
et complète sur NAS<br />
La gamme de NAS VioStor, dédiée à la vidéosurveillance, s’<strong>en</strong>richit de quatre<br />
nouveaux modèles au sein de la série VS-8000. Chacun d’<strong>en</strong>tre eux offre<br />
8 baies pour disques durs « hotswappables » et peut <strong>en</strong>registrer jusqu'à<br />
32 caméras IP simultaném<strong>en</strong>t sur le réseau (Gigabit Ethernet). Ils<br />
bénéfici<strong>en</strong>t d’un réglage individualisé des canaux vidéo (<strong>en</strong>registrem<strong>en</strong>t<br />
continu, sur détection de mouvem<strong>en</strong>t, programmé, sur alarme, etc.). <strong>Le</strong><br />
système IVA, offre lui une « analyse Intellig<strong>en</strong>te des vidéos » pour<br />
détecter la prés<strong>en</strong>ce ou la disparition d'objets ou d’individus dans le<br />
champ de la caméra, le sabotage de celle-ci ou <strong>en</strong>core son obstruction.<br />
Systèmes de stockage : NAS<br />
Connectivité : 2 ports Gigabit Ethernet avec balance de charge<br />
Capacités disponibles : jusqu’à 8 To <strong>en</strong> RAID 0/1/5/6/5+ Spare<br />
Système d’exploitation : Linux Embedded<br />
Fonctions : IVA, ReadyNas, Système d’alertes<br />
3700<br />
Sitecom Smart Living<br />
C<strong>en</strong>tre de loisirs interactif<br />
sans fil pour la maison<br />
Smart Living c’est un concept prét<strong>en</strong>dant révolutionner les loisirs interactifs sans fil<br />
à la maison. Il s’agit d’une gamme de 5 produits complém<strong>en</strong>taires pour autant<br />
d’applications. <strong>Le</strong> meilleur moy<strong>en</strong>, selon Sitecom, de stocker,<br />
partager, lire, télécharger et diffuser sans fil des films, photos et<br />
musiques numériques simplem<strong>en</strong>t et sûrem<strong>en</strong>t. La gamme inclut<br />
un Home Storage C<strong>en</strong>ter (NAS connecté), un routeur sans fil<br />
bi-bande (Wireless Media Router 300N) et un TV Media Player full<br />
HD (1080p), ainsi qu’un adaptateur WiFi (Media Adapter 300N) et qu’un élém<strong>en</strong>t de<br />
stockage amovible (Portable Storage Case). Mettant <strong>en</strong> avant le design original et élégant de<br />
l’<strong>en</strong>semble, Sitecom évoque aussi sa grande facilité d’installation et d’utilisation.<br />
€<br />
Type : C<strong>en</strong>tre de loisirs interactif WiFi N <strong>en</strong> 5 élém<strong>en</strong>ts<br />
Fonctionnalités : stockage, gestion, partage, téléchargem<strong>en</strong>t, diffusion et visionnage des fichiers multimédias (musiques, photos, vidéos, …).<br />
Principaux élém<strong>en</strong>ts : Home Storage C<strong>en</strong>ter (disque dur NAS/<strong>en</strong>registreur réseau sans fil). Portable Storage Case 2.5” SATA (raccordem<strong>en</strong>t via port<br />
USB 2.0 à d’un disque dur externe SATA, à un ordinateur ou au TV Media Player). Wireless Media Adapter 300N (connexion PC sur réseau sans<br />
fil). TV Media Player (diffusion de films, musique et photos numériques sur TV full-HD 1080p via HDMI, compatible UPnP AV + 2 ports USB<br />
host). Wireless Media Router 300N (routeur Wi-Fi N bibande simultané, 2.4 GHz et 5 GHz).<br />
€<br />
NC<br />
<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°200 Octobre 2009<br />
64
JDT200-P65-Nx Prods PEM Polycom OKAG:PRISE <strong>en</strong> MAIN 28/09/2009 20:01 Page 65<br />
Polycom VVX 1500<br />
Prise <strong>en</strong> main<br />
Nouveaux<br />
produits<br />
Un visiophone SIP ouvert<br />
<strong>Le</strong> VVX 1500 de Polycom se prés<strong>en</strong>te avant tout comme une solution<br />
de visioconfér<strong>en</strong>ce personnelle peu onéreuse, compatible SIP et capable<br />
d’accueillir des applications tierces.<br />
La visio-confér<strong>en</strong>ce personnelle se cherche. Doit-elle faire partie du poste de travail (<strong>en</strong><br />
clair, du PC), et se prés<strong>en</strong>ter sous la forme d’une webcam accrochée au dessus de<br />
l’écran ? Doit-elle au contraire se prés<strong>en</strong>ter comme une solution ad-hoc compr<strong>en</strong>ant<br />
l’écran dédié, la caméra (év<strong>en</strong>tuellem<strong>en</strong>t HD), ses logiciels, son réseau dédié, quitte<br />
à flirter avec un prix de facturation très élevé ? Polycom répond à ces questions avec le VVX<br />
•Bonne qualité de l’image 1500, une solution de visioconfér<strong>en</strong>ce personnelle peu onéreuse qui se prés<strong>en</strong>te tout<br />
•Peut accueillir des simplem<strong>en</strong>t comme un poste téléphonique doté d’un d’écran et d’une caméra. L’analogie<br />
applications tierces avec le téléphone est totale, puisque le VVX 1500 se connecte au réseau sur une prise<br />
•Solution abordable Ethernet, aussi simplem<strong>en</strong>t qu’un téléphone SIP, sans que l’interv<strong>en</strong>tion d’un technici<strong>en</strong><br />
spécialisée soit nécessaire. Un plus pour les <strong>en</strong>treprises au budget serré.<br />
•utilisation uniquem<strong>en</strong>t<br />
perso<br />
•Caméra de 2 Mpixels<br />
Equipé d’un écran tactile ori<strong>en</strong>table de bonne taille, le poste fournit une image de<br />
l’interlocuteur de bonne qualité, avec un niveau de détail assez élevé pour une solution<br />
de vidéoconfér<strong>en</strong>ce de cette dim<strong>en</strong>sion. L’image est fluide et l’écran s’avère très réactif.<br />
Il est même capable de s’éteindre tout seul s’il ne détecte plus de prés<strong>en</strong>ce dans la salle.<br />
<strong>Le</strong>s fonctions du téléphone se command<strong>en</strong>t soit à l’écran, soit sur les boutons prés<strong>en</strong>ts<br />
sur la face avant, et lancer une visio-confér<strong>en</strong>ce avec quelqu’un s’avère aussi aisé que<br />
de lui passer un coup de fil.<br />
Comme n’importe quel autre<br />
équipem<strong>en</strong>t bureautique de<br />
communication, le VVX 1500<br />
de Polycom dispose de la<br />
connectique nécessaire pour<br />
se brancher sur le réseau,<br />
se connecter sur un PC,<br />
ajouter un micro-casque<br />
pour avoir les mains libres…<br />
Afin de bi<strong>en</strong> cadrer son<br />
image lors d’une visioconfér<strong>en</strong>ce,<br />
le VVX possède<br />
une caméra ori<strong>en</strong>table :<br />
montée sur un axe<br />
horizontal, la molette<br />
cont<strong>en</strong>ant l’optique pivote<br />
de haut <strong>en</strong> bas pour trouver<br />
la bonne ori<strong>en</strong>tation,<br />
que l’on vérifiera sans<br />
peine à l’écran.<br />
Même avec des conditions<br />
d’éclairage très limites, l’écran<br />
du VVX1500 affiche un bon r<strong>en</strong>du<br />
d’image. Au-delà de l’image<br />
elle-même, que l’on peut choisir<br />
d’afficher <strong>en</strong> plein écran ou<br />
non, de nombreuses autres<br />
informations s’affich<strong>en</strong>t à l’écran<br />
p<strong>en</strong>dant la conversation : adresse<br />
du poste appelant et du poste appelé,<br />
m<strong>en</strong>u des actions possibles…<br />
La qualité sonore <strong>en</strong> conversation n’a ri<strong>en</strong> à <strong>en</strong>vier à celle d’un combiné numérique<br />
haut de gamme. <strong>Le</strong> terminal, qui n’exploite cep<strong>en</strong>dant pas la large bande (22 KHz,<br />
comme les solutions d’audio-confér<strong>en</strong>ce du constructeur) délivre néanmoins une<br />
qualité sonore de très bonne t<strong>en</strong>ue. <strong>Le</strong> terminal offre<br />
différ<strong>en</strong>tes possibilités intéressantes. La prés<strong>en</strong>ce d’un<br />
port USB permet, par exemple, d’<strong>en</strong>registrer les<br />
conversations <strong>en</strong> cours. Une possibilité<br />
bi<strong>en</strong> pratique pour garder une trace<br />
des échanges sans pr<strong>en</strong>dre<br />
nécessairem<strong>en</strong>t des notes. <strong>Le</strong><br />
poste peut égalem<strong>en</strong>t accueillir<br />
des applications métier tierces,<br />
via des API fournies par<br />
Polycom. Il est ainsi possible d’y<br />
installer, par exemple, une<br />
application de CRM (gestion de la relation cli<strong>en</strong>t),<br />
faisant ainsi de ce poste visio un véritable outil de<br />
travail collaboratif. Pour le fabricant, il s’agi avant tout<br />
de fournir aux cli<strong>en</strong>ts « une main complète » sur le<br />
téléphone. Une approche finalem<strong>en</strong>t assez normale,<br />
puisque, si on n’a pas <strong>en</strong>vie de communiquer<br />
visuellem<strong>en</strong>t, le VVX 1500 s’utiliser aussi… comme un<br />
téléphone, y compris <strong>en</strong> mains libres grâce au haut<br />
parleur intégré ou à la prise micro-casque qui permet<br />
d’y connecter l’accessoire ad-hoc.<br />
■ Thomas Pagbe<br />
LA CONCURRENCE<br />
Aethra Maia<br />
1730 €<br />
Asus Aiguru<br />
297 €<br />
€<br />
849<br />
Compatibilité : fonctionne avec les IP PBX de nombreuses<br />
marques (Nec, Nortel, 3Com, etc.)<br />
Autres caractéristiques : PoE (Power over Ethernet),<br />
permet de réduire la consommation d’énergie. La technologie<br />
Smart-Motion bascule l’écran <strong>en</strong> mode d’économie d’énergie<br />
<strong>en</strong> l’abs<strong>en</strong>ce de mouvem<strong>en</strong>ts dans le bureau<br />
65 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°200 Octobre 2009
Projet1:<strong>Mise</strong> <strong>en</strong> <strong>page</strong> 1 24/04/2009 12:29 Page 1
Projet3:<strong>Mise</strong> <strong>en</strong> <strong>page</strong> 1 29/09/2009 11:53 Page 1
Tu sais, je voudrais externaliser<br />
l’<strong>en</strong>semble de mes services télécoms<br />
et hébergem<strong>en</strong>t , mais je ne sais pas<br />
par où comm<strong>en</strong>cer...<br />
Comm<strong>en</strong>ce par appeler<br />
Altitude Telecom !<br />
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