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Vision First: Panalpina soutient la Croix-Rouge dans son combat ...

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2 2007<br />

Gerhard Fischer: une vie<br />

au service de <strong>Panalpina</strong><br />

8<br />

Automobile: <strong>la</strong> mondialisation<br />

des ressources<br />

comme enjeu pour les<br />

équipementiers et les<br />

logisticiens<br />

16<br />

<strong>Vision</strong> <strong>First</strong>: <strong>Panalpina</strong><br />

<strong>soutient</strong> <strong>la</strong> <strong>Croix</strong>-<strong>Rouge</strong> <strong>dans</strong><br />

<strong>son</strong> <strong>combat</strong> contre <strong>la</strong><br />

cécité due à <strong>la</strong> pauvreté<br />

22


Logistique<br />

pour l’automobile<br />

16<br />

Interview<br />

4<br />

Gerhard Fischer<br />

8<br />

Right to Sight<br />

22<br />

Dans le monde<br />

24<br />

Mondialisation des ressources: un atout<br />

A l’occasion d’une conférence à Montreux, des spécialistes de l’industrie<br />

automobile ont débattu sur les enjeux logistiques. A Montgomery (A<strong>la</strong>bama),<br />

<strong>Panalpina</strong> illustre comment répondre aux attentes individuelles de ses clients.<br />

Le passé pave <strong>la</strong> voie vers un avenir prospère<br />

Gerhard Fischer, président sortant, fait le bi<strong>la</strong>n d’une carrière impressionnante<br />

lors d’un entretien avec connect. Son successeur, Rudolf W. Hug, formule<br />

ses principaux objectifs en qualité de président du conseil d’administration<br />

de <strong>Panalpina</strong>.<br />

Une vie pour <strong>Panalpina</strong><br />

Nul n’a <strong>la</strong>issé une empreinte aussi forte sur l’entreprise que Gerhard Fischer. Il<br />

a été un visionnaire, un stratège, un décideur et un sauveteur, mais aussi un<br />

supérieur mobilisé et un entrepreneur charismatique. L’entreprise lui doit <strong>son</strong><br />

succès actuel.<br />

<strong>Vision</strong> <strong>First</strong><br />

La cécité due à <strong>la</strong> pauvreté est répandue <strong>dans</strong> de nombreux pays. Avec le<br />

soutien de <strong>Panalpina</strong>, <strong>la</strong> <strong>Croix</strong>-<strong>Rouge</strong> suisse a déc<strong>la</strong>ré <strong>la</strong> guerre à ce fléau.<br />

Coopérations et offres logistiques<br />

Coopération avec YAS au Japon; des hélicoptères contre les feux de forêt;<br />

reportage sur <strong>Panalpina</strong> <strong>dans</strong> Air Cargo News; vols cargo complexes; Rodenstock<br />

améliore <strong>son</strong> concept logistique; services périphériques au Brésil et grands<br />

contrats au Chili et aux Maldives.<br />

Impressum<br />

Droits, publication et édition: <strong>Panalpina</strong> Transports Mondiaux (Holding) AG, Viaduktstrasse 42, case postale, CH-4002 Bâle. Internet: www.panalpina.com. Téléphone ++41 61 226 11 11.<br />

Responsable du contenu: Martin Spohn, Corporate Communications. Rédaction: Martin Spohn, E-Mail: martin.spohn@panalpina.com, Sandra Steiner, E-Mail: sandra.steiner@panalpina.com.<br />

Expédition: Monika Dups, E-Mail: monika.dups@panalpina.com. Périodicité: connect paraît plusieurs fois par an <strong>dans</strong> plus de 100 pays en français, allemand, ang<strong>la</strong>is, espagnol et chinois.<br />

Tirage: 60 000 exemp<strong>la</strong>ires. Photos: Peter Maurer, Weisslingen: p. 6 (à dr. en haut et à dr. en bas), p. 7 (g. en haut et en bas), pp. 8/9, p. 10 (à dr), p. 11, p. 12 (à dr. en haut), p. 14 (à dr), p. 15<br />

(en haut), p. 20 (à g. en haut); Adele Marschner, Hamburg: p. 3, p. 16 (à dr), p. 17 (en haut et milieu), p. 19, p. 20 (à dr. en haut, milieu et à g. en bas); Ursu<strong>la</strong> Sprecher, Bâle: p. 5, p. 6 (g.), p. 7 (à<br />

dr. en haut); CRS, Berne: pp 22/23; Bilddatenbank stock.xchng: p. 25 (à g. en haut), p. 29 (en haut). Maquette et production: Burki & Scherer AG, Oftringen. Impression: Sprüngli Druck AG,<br />

Villmergen. Imprimé sur du papier 100% b<strong>la</strong>nchi sans chlore.


Chères lectrices, chers lecteurs<br />

Ce numéro est consacré en grande partie à Gerhard<br />

Fischer, qui quitte sa fonction de président du conseil<br />

d’administration de <strong>Panalpina</strong> à l’occasion de<br />

l’Assemblée générale 2007. Le moment était donc<br />

idéal pour revenir sur ses réalisations et sa carrière.<br />

Depuis des décennies, le lien qui unit <strong>la</strong> société<br />

<strong>Panalpina</strong> à <strong>la</strong> per<strong>son</strong>ne de Gerhard Fischer est si<br />

indissociable qu’un hommage à l’homme consiste à<br />

revisiter l’histoire de l’entreprise.<br />

En regardant l’évolution de <strong>Panalpina</strong> au cours des<br />

30 ou 40 dernières années, on s’aperçoit que sa trajectoire<br />

n’a pas été linéaire. En effet, il a fallu souvent réexaminer<br />

<strong>la</strong> situation, introduire des changements et<br />

développer de nouvelles idées. Ces remises à p<strong>la</strong>t ont<br />

«Ce qui était vrai hier ne l’est plus forcément demain. Des marchés qui<br />

fluctuent en permanence et <strong>la</strong> vitesse croissante de leurs cycles font que <strong>la</strong><br />

capacité d’adaptation de <strong>la</strong> société logistique est mise à l’épreuve<br />

quotidiennement.»<br />

toujours eu lieu avec l’autocritique nécessaire, doublée<br />

d’objectifs c<strong>la</strong>irs en ligne de mire. Les réalisations et<br />

les acquis ont été travaillés et des enseignements ont<br />

été tirés des erreurs commises. Sans compter le courage<br />

d’entreprendre ainsi qu’une compréhension du<br />

marché et une écoute du client importantes. A quoi bon<br />

parler constamment des succès de naguère si l’on oublie<br />

les nouveaux besoins des clients? Ce qui était vrai<br />

hier ne l’est plus forcément demain. Des marchés qui<br />

fluctuent en permanence et <strong>la</strong> vitesse croissante de<br />

leurs cycles font que <strong>la</strong> capacité d’adaptation de <strong>la</strong> société<br />

logistique est mise à l’épreuve quotidiennement.<br />

La globalisation des ressources <strong>dans</strong> l’industrie automobile<br />

en est un exemple, illustré à <strong>la</strong> page 16.<br />

Les nouveaux concepts et produit <strong>son</strong>t développés<br />

d’après les expériences passées. Certes, l’histoire de<br />

notre société est toujours présente, mais notre regard<br />

est toujours dirigé vers l’avant.<br />

Ces qualités ont fait <strong>la</strong> force de <strong>Panalpina</strong>, devenue<br />

aujourd’hui une des sociétés de transport et de logistique<br />

les plus florissantes, dotée d’un vaste portefeuille<br />

de clients fidèles. <strong>Panalpina</strong> a défié ses<br />

concurrents en <strong>la</strong>nçant toute une série de services<br />

inédits, qui <strong>son</strong>t avant tout des solutions nouvelles<br />

au bénéfice des clients. Nous n’avons jamais cherché<br />

à faire les gros titres. Preuve en est notre engagement<br />

social en faveur d’un programme ophtalmologique de<br />

<strong>la</strong> <strong>Croix</strong>-<strong>Rouge</strong> suisse au Ghana (page 22).<br />

Nos activités ont toujours été et seront toujours<br />

mesurées par <strong>la</strong> satisfaction de nos clients. 14’000<br />

employés de par le monde s’y emploient. Ils font<br />

partie d’une organisation solide et <strong>son</strong>t les vecteurs<br />

de <strong>la</strong> pérennité du succès de <strong>Panalpina</strong>.<br />

Il ne fait aucun doute que le départ de Gerhard<br />

Fischer annonce une nouvelle ère <strong>dans</strong> l’histoire de<br />

notre société. On ne peut remp<strong>la</strong>cer aussi aisément<br />

une per<strong>son</strong>nalité de ce format. Le président sortant<br />

<strong>la</strong>isse une entreprise performante, prospère et très<br />

bien p<strong>la</strong>cée. Nous ferons en sorte qu’elle continue à<br />

croître et à se développer davantage. C’est pourquoi<br />

nous n’avons pas <strong>la</strong> nostalgie du passé, mais<br />

sommes animés par le désir de relever les enjeux de<br />

l’avenir.<br />

Monika Ribar, CEO<br />

connect 2 2007 3


Interview<br />

Le passé pave <strong>la</strong> voie<br />

vers un avenir prospère<br />

Le président sortant du conseil<br />

d’administration fait le bi<strong>la</strong>n<br />

et <strong>son</strong> successeur définit ses<br />

principaux objectifs.<br />

Monsieur Fischer, vous quittez <strong>Panalpina</strong> en mai<br />

2007 après plus de 40 ans. Que ressentez-vous?<br />

Ma vie professionnelle fut belle et satisfaisante. Je me<br />

suis toujours senti à mon aise chez <strong>Panalpina</strong>, où j’ai<br />

passé <strong>la</strong> majeure partie de ma carrière, parce que<br />

<strong>Panalpina</strong> est un bon employeur.<br />

Vos sentiments ne <strong>son</strong>t-ils pas mé<strong>la</strong>ngés?<br />

Il est c<strong>la</strong>ir qu’il n’est pas très facile de partir après tant<br />

d’années et surtout, après avoir vécu autant d’expé-<br />

4 connect 2 2007<br />

riences intéressantes. Mais je suis heureux d’aller à <strong>la</strong><br />

retraite et j’ai bien l’intention de ne pas m’ennuyer!<br />

Comment jugez-vous votre parcours au sein de<br />

<strong>Panalpina</strong>?<br />

J’éprouve de <strong>la</strong> satisfaction, de <strong>la</strong> reconnaissance et de<br />

<strong>la</strong> fierté aussi. Le groupe repose aujourd’hui sur des bases<br />

solides, pas seulement au niveau financier, mais aussi<br />

au niveau de <strong>la</strong> stratégie poursuivie, du positionnement<br />

et de l’acceptation par les clients. Je pense donc que j’ai<br />

accompli avec succès ma tâche prioritaire, c’est-à-dire<br />

bâtir un fondement solide sur lequel l’entreprise puisse<br />

se développer sur <strong>la</strong> voie de <strong>la</strong> prospérité. J’espère qu’elle<br />

connaîtra encore ce succès à l’avenir.<br />

Le moment est idéal pour vous retirer?<br />

J’aurais voulu partir plus tôt, et non à 74 ans. Mon<br />

retour imprévu au sein de <strong>la</strong> direction opérationnelle


début 2006 a été fait <strong>dans</strong> l’urgence. Mais c’était <strong>la</strong> meilleure<br />

option possible compte tenu des circonstances.<br />

Heureusement, ma bonne santé m’a permis de reprendre<br />

les rênes durant cette période. Je crois fermement<br />

que mes successeurs ne vont pas remettre les choses à<br />

p<strong>la</strong>t, mais sauront bâtir sur nos acquis. Je pense surtout<br />

à <strong>la</strong> stratégie asset light, à <strong>la</strong>quelle je crois profondément,<br />

un sentiment que partage Monika Ribar, <strong>la</strong> directrice<br />

générale.<br />

Que pensez-vous du choix de Rudolf W. Hug pour<br />

vous succéder à <strong>la</strong> présidence du conseil d’administration?<br />

Je suis très satisfait de cette décision du conseil d’administration.<br />

L’expérience montre à quel point <strong>la</strong> fonction<br />

de CEO est isolée. Il est donc essentiel qu’il ait à ses<br />

côtés un président du conseil d’administration expérimenté<br />

et sensé. A mes yeux, l’échange d’idées et une re<strong>la</strong>tion<br />

de confiance entre les deux fonctions traduisent <strong>la</strong><br />

qualité d’une gouvernance d’entreprise digne de ce nom.<br />

Contrairement à vous, Rudolf W. Hug ne vient pas<br />

du secteur des transports.<br />

Exact. Mais il possède une grande expérience professionnelle,<br />

doublée de <strong>la</strong> distance nécessaire face aux<br />

affaires courantes. Il peut ainsi avoir une attitude objective<br />

sur l’entreprise <strong>dans</strong> <strong>son</strong> ensemble. Je le connais, ainsi<br />

que ses aptitudes, depuis de nombreuses années, notamment<br />

parce que nous avons bien travaillé au sein<br />

d’autres conseils d’administration. Je suis convaincu<br />

que sa nomination représente une excellente solution<br />

pour <strong>Panalpina</strong>.<br />

Que faut-il aux dirigeants pour réussir leur<br />

gestion?<br />

La capacité d’apprendre et <strong>la</strong> modestie <strong>dans</strong> l’appréciation<br />

de ses propres aptitudes. Chaque entreprise<br />

connaît des hauts et des bas. Elle subit des échecs, même<br />

si ce <strong>son</strong>t les succès qui doivent être communiqués en<br />

«L’expérience montre à quel point <strong>la</strong> fonction de CEO est isolée.»<br />

Gerhard Fischer<br />

priorité. Ce <strong>son</strong>t ces revers qui permettent de tirer des<br />

enseignements. Les succès doivent aussi être analysés<br />

correctement, comme tous les tenants et aboutissants,<br />

même externes. Cette tâche fondamentale incombe à<br />

<strong>la</strong> direction du groupe, qui doit être épaulée par le conseil<br />

d’administration, doté de <strong>la</strong> distance nécessaire pour<br />

ce<strong>la</strong>.<br />

connect 2 2007 5


Gerhard Fischer a eu une longue et fructueuse carrière au sein de <strong>Panalpina</strong> Dès le milieu des années 80, <strong>Panalpina</strong> s’est concentrée sur…<br />

Quels souvenirs vous reste-t-il après quatre<br />

décennies chez <strong>Panalpina</strong>?<br />

Ils <strong>son</strong>t innombrables. J’ai assisté à l’arrivée des premiers<br />

conteneurs de 20 et de 40 pouces en 1966, tout<br />

comme à l’apparition des premiers avions cargo à réaction.<br />

Un spectacle qui est aujourd’hui familier <strong>dans</strong> le monde<br />

entier était à l’époque une révolution logistique. Evidemment,<br />

parmi tous ces souvenirs, les faits marquants l’emportent.<br />

Par exemple, le début du boom pétrolier, lorsque<br />

nous avons jeté les bases de notre position actuellement<br />

dominante <strong>dans</strong> le secteur des hydrocarbures en Afrique<br />

de l’Ouest. Ou bien <strong>la</strong> fondation d’Air Sea Broker en 1973<br />

(aujourd’hui <strong>Panalpina</strong> Air & Ocean) et nos premiers vols<br />

tout cargo en Amérique du Nord, en Afrique et en Asie.<br />

Et puis <strong>la</strong> décision stratégique prise en 1987 de nous<br />

concentrer sur le fret aérien et maritime, au lieu d’investir<br />

<strong>dans</strong> les transports terrestres en Europe, comme l’ont fait<br />

tous nos concurrents. Enfin, je citerais bien sûr notre<br />

«épreuve du feu»: notre entrée très réussie en Bourse, en<br />

septembre 2005.<br />

6 connect 2 2007<br />

Comment voyez-vous l’avenir de <strong>Panalpina</strong>?<br />

J’espère que <strong>Panalpina</strong> poursuivra avec constance sa<br />

croissance organique. Je suis fier que nous n’ayons jamais<br />

connu des fluctuations importantes d’effectifs, mais<br />

«Nos col<strong>la</strong>borateurs <strong>son</strong>t notre capital le plus précieux. Ce <strong>son</strong>t eux qui<br />

déterminent au quotidien le succès ou l’ échec de notre stratégie.»<br />

Gerhard Fischer<br />

que notre expansion ait été soutenue. Même <strong>dans</strong> les<br />

périodes difficiles, les problèmes ont été attaqués à <strong>la</strong><br />

racine et non à l’aide de suppressions massives d’emplois.<br />

La continuité est un facteur important pour toutes<br />

les parties prenantes, surtout les employés. Du reste, je<br />

n’ai pas été le seul à veiller à ce que <strong>Panalpina</strong> reste un<br />

employeur sérieux et conscient de ses responsabilités,<br />

<strong>la</strong> fondation Ernst Göhner y a également mis un point<br />

d’honneur. Nos col<strong>la</strong>borateurs <strong>son</strong>t notre capital le plus<br />

précieux. Ce <strong>son</strong>t eux qui déterminent au quotidien le<br />

succès ou l’échec de notre stratégie. Nous ne devons<br />

jamais l’oublier.<br />

<strong>Panalpina</strong> a été un précurseur du fret aérien <strong>Panalpina</strong> a toujours excellé <strong>dans</strong> l’écoute du client


…les transports intercontinentaux de fret maritime et aérien Gerhard Fischer et Rudolf W. Hug<br />

Rudolf W. Hug<br />

<strong>Panalpina</strong> se concentre depuis des années sur le<br />

fret aérien et maritime. Cette stratégie a-t-elle de<br />

l’avenir?<br />

Le conseil d’administration en est convaincu et nous<br />

continuerons à l’appliquer. Entre-temps, nous nous sommes<br />

positionnés avec succès sur le marché avec notre<br />

troisième métier, <strong>la</strong> gestion des chaînes d’approvisionnement.<br />

En tant «qu’architecte du transport», <strong>Panalpina</strong><br />

organise l’intégralité de <strong>la</strong> chaîne d’approvisionnement,<br />

optimise les interfaces et sélectionne pour ce<strong>la</strong> les<br />

meilleurs partenaires pour chaque secteur concerné…<br />

…donc sans infrastructure propre?<br />

Nous renonçons volontairement à l’acquisition de<br />

surfaces d’entreposage ou de flottes en tout genre. Le<br />

groupe préserve ainsi une autonomie considérable,<br />

réduit au minimum les risques dus à un capital lié et se<br />

dote d’une souplesse maximale. En outre, nos clients<br />

peuvent compter sur les meilleurs experts locaux de<br />

chaque marché et profiter ainsi des tout derniers<br />

développements.<br />

Comparé à <strong>la</strong> concurrence, vous devez accepter<br />

des marges plus faibles avec un tel modèle.<br />

Ce <strong>son</strong>t des écarts re<strong>la</strong>tivement minimes, qui <strong>son</strong>t <strong>la</strong>rgement<br />

compensés par <strong>la</strong> faiblesse des risques. Nous ne<br />

sommes pas contraints d’investir nos propres ressources<br />

<strong>dans</strong> des secteurs liés au suivi physique des transports.<br />

Notre cœur de métier s’articule autour de l’organisation<br />

et du contrôle de solutions holistiques. Si les moyens<br />

locaux font défaut, nous mettons au point des solutions<br />

parfaitement adaptées au mandat en question.<br />

Que pensent les clients de <strong>la</strong> stratégie «asset<br />

light»?<br />

Nos excellents taux de croissance parlent d’eux-mêmes.<br />

Les clients ont accueilli favorablement notre modèle<br />

commercial, qu’ils jugent intéressant et compétitif<br />

pour leurs affaires quotidiennes. <strong>Panalpina</strong> propose une<br />

palette complète de solutions de transport et de logistique.<br />

Il appartient au client de décider quelles prestations<br />

de sa chaîne d’approvisionnement il souhaite nous<br />

confier.<br />

<strong>Panalpina</strong> poursuivra-t-elle sa croissance en<br />

rachetant des activités complémentaires?<br />

Si l’opportunité et le besoin se présentent, nous continuerons<br />

à racheter des activités qui s’intègrent <strong>dans</strong><br />

notre métier <strong>dans</strong> les secteurs et les régions pertinents<br />

pour nous et pour nos clients, comme par le passé. Nous<br />

mi<strong>son</strong>s sur une expansion qualitative, qui prend les<br />

risques en compte, plutôt que sur une croissance spectacu<strong>la</strong>ire<br />

à tout crin.<br />

<strong>Panalpina</strong> propose des solutions adaptées à des transports complexes<br />

connect 2 2007 7


Gerhard Fischer<br />

8 connect 2 2007<br />

Texte: Martin Spohn<br />

Une<br />

Pan<br />

Impossible de parler de <strong>la</strong> société <strong>Panalpina</strong> sans évoquer <strong>la</strong> per<strong>son</strong>ne de<br />

Gerhard Fischer et inversement. Il marqué comme nul autre pareil <strong>Panalpina</strong><br />

de <strong>son</strong> empreinte pendant 43 ans. Il a vécu l’entreprise au sens profond du<br />

terme. Transitaire, directeur du fret aérien, directeur régional, COO, CEO et<br />

président du conseil d’administration, mais aussi pionnier, visionnaire,<br />

fin stratège, réorganisateur, supérieur charismatique et <strong>combat</strong>tant<br />

infatigable de sa cause.


vie pour<br />

alpina<br />

Lorsque Gerhard Fischer entre à <strong>la</strong> société Hans Im<br />

Obersteg AG en 1964, ses supérieurs ne se doutaient<br />

pas qu’ils avaient engagé un homme qui al<strong>la</strong>it jouer un<br />

rôle aussi important <strong>dans</strong> l’entreprise. Un homme qui a<br />

toujours gardé <strong>son</strong> acuité et qui a développé le groupe<br />

en faisant preuve de c<strong>la</strong>irvoyance et de courage <strong>dans</strong> <strong>la</strong><br />

poursuite systématique de ses objectifs. Un homme à <strong>la</strong><br />

per<strong>son</strong>nalité affirmée, qui n’a jamais eu peur d’exprimer<br />

<strong>son</strong> opinion ouvertement et de prendre le cas échéant<br />

des mesures drastiques. Mais ce chef d’entreprise<br />

symbolisait aussi le supérieur impartial, qui motivait<br />

ses troupes et n’était pas avare de compliments lorsque<br />

le travail fourni les méritait.<br />

Lorsqu’on regarde les 50 ans de l’histoire de <strong>Panalpina</strong>,<br />

on trouve une multitude de jalons importants posés par<br />

Gerhard Fischer qui ont été déterminants <strong>dans</strong> l’évolution<br />

de <strong>la</strong> société jusqu’à aujourd’hui. Citons notamment<br />

l’achat en 1978 de <strong>la</strong> société texane J. P. Harle, spécialisée<br />

<strong>dans</strong> l’approvisionnement des p<strong>la</strong>tes-formes<br />

pétrolières. J.P. Harle et <strong>son</strong> savoir-faire ont été l’un des<br />

moteurs de l’essor de <strong>Panalpina</strong> en tant que chef de<br />

file mondial de <strong>la</strong> fourniture de services pour l’industrie<br />

des hydrocarbures. Avant ce<strong>la</strong>, il fonde au début des<br />

années 70 <strong>la</strong> société Air Sea Broker (aujourd’hui<br />

<strong>Panalpina</strong> Air), une compagnie aérienne virtuelle sans<br />

«De nos jours, nous concentrons nos efforts pour passer de transporteur<br />

intégré à fournisseur de services complets pour <strong>la</strong> gestion des chaînes<br />

d’approvisionnement. Pour nous, les prestations logistiques ne <strong>son</strong>t pas des<br />

secteurs cloi<strong>son</strong>nés autonomes, mais des éléments inhérents à un flux de<br />

marchandises complexe, qui commence chez le fournisseur et se termine<br />

à <strong>la</strong> livrai<strong>son</strong> au client.» Gerhard Fischer, 2000<br />

aucun avion propre, qui rencontre un succès phénoménal.<br />

Malgré de nombreuses tentatives de <strong>la</strong> concurrence<br />

pour le copier, <strong>son</strong> système d’achat et de gestion des<br />

capacités reste un cas unique <strong>dans</strong> le secteur, même de<br />

nos jours. Gerhard Fischer noua également des liens<br />

avec Cargolux, le transporteur tout cargo qui venait<br />

d’être créé et qui est l’un des partenaires majeurs de<br />

<strong>Panalpina</strong> depuis 1973.<br />

En dépit de toutes les résistances internes et externes,<br />

Gerhard Fischer réussit à imposer l’abandon<br />

du transport routier européen <strong>dans</strong> les années<br />

80. Pendant que le reste du secteur investit frénétiquement<br />

<strong>dans</strong> des flottes de camions et des centres<br />

de transbordement, <strong>Panalpina</strong> s’engage en 1987 sur<br />

<strong>la</strong> voie opposée sous <strong>la</strong> houlette de <strong>son</strong> nouveau<br />

président, Gerhard Fischer. Il refuse de dépenser<br />

des millions de francs <strong>dans</strong> un secteur qui accuse de<br />

faibles marges. De plus, il justifie <strong>son</strong> choix par le fait<br />

qu’à ce moment-là, deux tiers des recettes de <strong>Panalpina</strong><br />

<strong>son</strong>t générés par le segment intercontinental.<br />

Le système fructueux de l’Integrated Forwarding<br />

(transport intégré) voit le jour sous <strong>son</strong> impulsion.<br />

Il l’explique en ces termes à un journaliste de <strong>la</strong> Handelszeitung,<br />

une publication suisse, en 1997: «La mobilité<br />

croissante des multinationales <strong>dans</strong> le monde a<br />

entraîné un changement profond de <strong>la</strong> demande de<br />

prestations logistiques (...). Il ne fait pas de doute que<br />

cette demande de prestations intégrées de logistique<br />

et de transport continuera à s’accroître à l’avenir. Aujourd’hui,<br />

<strong>Panalpina</strong> travaille pour une série de grands<br />

groupes internationaux <strong>dans</strong> le monde entier et elle<br />

entend étoffer de telles offres. Elle le fera sans devenir<br />

pour autant un exploitant d’entrepôts à hauts rayonnages<br />

disséminés aux quatre coins de <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nète.» Il<br />

évoque ce faisant le mot-clé d’un nouveau jalon pour<br />

l’entreprise, à savoir <strong>la</strong> définition et <strong>la</strong> traduction<br />

concrète et systématique de <strong>la</strong> fructueuse stratégie<br />

«asset light».<br />

Un prestataire unique fournit des solutions de logistique<br />

et de transport en continu, tout en garantissant<br />

une souplesse et une sécurité maximales. En mai 2000,<br />

G. Fischer déc<strong>la</strong>re lors de <strong>la</strong> conférence de presse annuelle<br />

que «de nos jours, nous concentrons nos efforts<br />

pour passer de transporteur intégré à fournisseur de<br />

services complets pour <strong>la</strong> gestion des chaînes d’approvisionnement.<br />

Pour nous, les prestations<br />

connect 2 2007 9


Accueil fleuri pour le responsable hiérarchique Des rachats tels que celui de Grampian International, Aberdeen (2004), ont servi à étoffer<br />

des secteurs spécifiques<br />

logistiques ne <strong>son</strong>t pas des secteurs cloi<strong>son</strong>nés autonomes,<br />

mais des éléments inhérents à un flux de<br />

marchandises complexe, qui commence chez le fournisseur<br />

et se termine à <strong>la</strong> livrai<strong>son</strong> au client.»<br />

Malgré un palmarès impressionnant, Gerhard Fischer<br />

n’oublie pas les succès enregistrés par ses prédécesseurs.<br />

«Sans le passé, l’avenir n’existe pas, car les<br />

réalisations à notre actif forment <strong>la</strong> base de notre<br />

succès actuel et futur.» En effet, l’expansion<br />

géographique des années 60 et 70 et parallèlement,<br />

l’extension constante des services de fret aérien et maritime<br />

ont donné à <strong>Panalpina</strong> les fondements solides<br />

que Gerhard Fischer trouve lorsqu’il prend les rênes<br />

de <strong>la</strong> société. Mais le nouveau dirigeant n’a pas l’intention<br />

de répéter les erreurs commises par le passé.<br />

En 2007, il est fier, à juste titre, de remettre une société<br />

plus que prospère à <strong>son</strong> successeur. «J’avais pour<br />

mission de bâtir les assises sur lesquelles on peut<br />

construire l’avenir. J’espère que l’entreprise sera encore<br />

plus florissante ces prochaines années.»<br />

Les conditions <strong>son</strong>t réunies. Monika Ribar est une<br />

per<strong>son</strong>ne à <strong>la</strong> tête du groupe qui «connaît l’entreprise<br />

depuis des années, possède un excellent bagage<br />

d’expériences et est dotée de <strong>la</strong> force nécessaire pour<br />

aborder l’avenir avec dynamisme et endurance», indique<br />

le président du conseil d’administration sur le départ.<br />

En outre, elle partage <strong>son</strong> enthousiasme concernant<br />

10 connect 2 2007<br />

<strong>la</strong> stratégie asset light, «dont le développement et <strong>la</strong><br />

mise en œuvre ont été pendant longtemps l’objet de<br />

nos efforts.»<br />

Début 2006, G. Fischer remonte au créneau à contrecœur<br />

en tant que directeur opérationnel du groupe<br />

après le départ du CEO Bruno Sidler. Mais il assume<br />

«Monika Ribar est une per<strong>son</strong>ne à <strong>la</strong> tête du groupe qui connaît l’entreprise<br />

depuis des années, possède un excellent bagage d’expériences et est dotée<br />

de <strong>la</strong> force nécessaire pour aborder l’avenir avec dynamisme et endurance.»<br />

cette responsabilité sans hésiter, notamment parce<br />

que «j’avais <strong>la</strong> chance d’être en forme jusqu’au terme<br />

de mon mandat.» En mars de cette année, <strong>Panalpina</strong><br />

a présenté un excellent bi<strong>la</strong>n 2006 et le cours de l’action<br />

évolue d’une façon plus que satisfaisante depuis<br />

<strong>son</strong> entrée en Bourse en automne 2005.<br />

Cette introduction réussie en Bourse de <strong>Panalpina</strong> est<br />

un autre grand succès à porter au crédit de Gerhard<br />

Fischer. Mais il ne veut pas exagérer l’évolution spectacu<strong>la</strong>ire<br />

du cours de l’action <strong>Panalpina</strong>: «Il incombe<br />

au conseil d’administration et à <strong>la</strong> direction de diriger<br />

une société avec succès. Si <strong>la</strong> Bourse les honore, c’est<br />

un effet dérivé bienvenu», précise-t-il. «Si on garde<br />

l’œil rivé sur les marchés financiers, on ne peut pas assurer<br />

<strong>la</strong> pérennité d’une entreprise. Il faut avant tout<br />

un produit solide ou, <strong>dans</strong> notre cas, une prestation<br />

hors pair, convaincante pour le client!»<br />

Gerhard Fischer, 2007


Le redresseur<br />

Gerhard Fischer se serait bien<br />

passé d’un tel défi, qu’il a cependant<br />

relevé avec brio. L’enjeu: assainir<br />

une organisation régionale, puis plus<br />

tard, le groupe tout entier et les<br />

remettre à flot.<br />

Les succès engrangés ces dernières années font presque<br />

oublier que <strong>Panalpina</strong> n’a pas toujours été un élève<br />

exemp<strong>la</strong>ire, bien au contraire. Au milieu des années 70,<br />

l’organisation régionale au Nigeria, pourtant très rentable<br />

jusque-là, est plongée <strong>dans</strong> <strong>la</strong> tourmente. Une dizaine<br />

d’années plus tard, les perspectives d’avenir du groupe<br />

<strong>son</strong>t également loin d’être favorables. Dans ces deux cas,<br />

Gerhard Fischer a su comment sortir de l’impasse et ramener<br />

le navire à <strong>la</strong> dérive vers le bon cap. Petit retour<br />

en arrière.<br />

Catastrophe administrative<br />

au Nigeria...<br />

Le boom pétrolier que connaît le Nigeria <strong>dans</strong> les années<br />

1970 permet à <strong>Panalpina</strong> de faire d’excellentes affaires.<br />

Le pays effectue des investissements colossaux et importe<br />

à tour de bras. Grâce à une présence de longue date<br />

sur le marché, <strong>Panalpina</strong> et sa filiale de fret aérien Air Sea<br />

Broker (fondée par Gerhard Fischer) dominent <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce<br />

en proposant des services réguliers pour le Nigeria en<br />

col<strong>la</strong>boration avec Cargolux et évitent ainsi les ports<br />

maritimes engorgés. Toutefois, le suivi administratif<br />

peine à suivre <strong>la</strong> multitude de mandats et les factures ne<br />

<strong>son</strong>t pas établies ou trop tard! Pendant que le secteur<br />

opérationnel travaille sans relâche, l’organisation plonge<br />

<strong>dans</strong> les chiffres rouges et se trouve à court de liquidités.<br />

Elle est au bord du gouffre et c’est alors que Gerhard<br />

Fischer, directeur du fret aérien, est envoyé au Nigeria<br />

pour sauver l’organisation. Il prend des mesures radicales,<br />

parfois brutales, tant au sein de <strong>la</strong> direction que <strong>dans</strong><br />

les secteurs opérationnel et administratif, et parvient à<br />

renouer avec les bénéfices avant 1979. De plus, il réussit<br />

Grâce à une présence de longue date sur le marché, <strong>Panalpina</strong><br />

et sa filiale de fret aérien Air Sea Broker (fondée par Gerhard Fischer)<br />

dominent <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce.<br />

à maintenir <strong>la</strong> présence de <strong>Panalpina</strong> au Nigeria, malgré<br />

les résistances internes, le déclin du premier boom<br />

pétrolier et le départ du pays de plusieurs concurrents.<br />

<strong>Panalpina</strong> se concentre sur les solutions de transport intercontinental<br />

...et difficultés en Europe<br />

En 1986, lorsque Gerhard Fischer est rappelé au siège<br />

central et nommé un an plus tard président du groupe, il<br />

est à nouveau confronté à des difficultés. Les revenus et<br />

<strong>la</strong> capacité d’investissement reculent et p<strong>la</strong>cent l’entreprise<br />

<strong>dans</strong> une situation critique. En outre, le contexte<br />

de marché subit une profonde mutation. L’Europe ouvre<br />

ses frontières et <strong>Panalpina</strong> (dont une grande partie des<br />

recettes est générée par le dédouanement) accuse des<br />

pertes substantielles. Gerhard Fischer doit alors trancher:<br />

soit investir massivement <strong>dans</strong> des flottes de camions<br />

et des centres de transbordement, soit se retirer<br />

de ce marché. Comme souvent <strong>dans</strong> de tels cas de figure,<br />

le capitaine est seul sur le pont, car il n’est pas donné à<br />

tout le monde de prendre des décisions d’une telle portée.<br />

Il analyse <strong>la</strong> situation et s’engage <strong>dans</strong> une voie différente<br />

de celle de ses principaux concurrents. Au lieu<br />

d’investir <strong>dans</strong> un segment menacé d’implosion pour<br />

cause de surcapacités, il tourne le dos à l’Europe. Dans<br />

un entretien accordé à un magazine suisse en 1996, il se<br />

souvient: «Au moment où tout le secteur était plongé<br />

<strong>dans</strong> une véritable ‘europhorie’, nous nous sommes retirés<br />

du trafic intra-européen pour privilégier des solutions<br />

de transport beaucoup plus complexes. Je pense essentiellement<br />

à nos concepts porte à porte intercontinentaux.<br />

Nous les avons développés sans relâche avec un<br />

grand succès.» Les critiques fusent à l’époque, mais un<br />

succès rapide a récompensé le courage du décideur<br />

qu’est Gerhard Fischer.<br />

connect 2 2007 11


Gerhard Fischer et des collègues au Nigeria, au début des années 80<br />

Sans les prestations et des produits <strong>la</strong>ncés<br />

sous <strong>la</strong> houlette de G. Fischer, <strong>la</strong><br />

société <strong>Panalpina</strong> moderne n’existerait pas.<br />

12 connect 2 2007<br />

Stratège et<br />

visionnaire<br />

La création d’Air Sea Broker en 1973 et l’étroite col<strong>la</strong>boration<br />

avec Cargolux ont déjà fait l’objet d’articles<br />

détaillés <strong>dans</strong> cette publication, tout comme <strong>la</strong> décision<br />

stratégique de se retirer du trafic terrestre européen<br />

en 1987.<br />

«Dixie Jet»...<br />

Les innovations telles que le <strong>la</strong>ncement des navettes<br />

aériennes entre Luxembourg et Huntsville (A<strong>la</strong>bama)<br />

au début des années 1990 furent peut-être moins<br />

Toujours sous <strong>la</strong> direction de Gerhard Fischer, <strong>la</strong> présence géographique de<br />

<strong>Panalpina</strong> a connu une expansion phénoménale.<br />

spectacu<strong>la</strong>ires, mais tout aussi porteuses d’avenir.<br />

Connues sous le nom «Dixie Jet», elles <strong>son</strong>t, aujourd’hui<br />

encore, un élément important de <strong>la</strong> palette des offres<br />

Les effectifs <strong>dans</strong> le monde ont plus que doublé ces 20 dernières années<br />

Précurseur en Afrique de l’Ouest: le service African Star<br />

Gerhard Fischer a noué des contacts avec Cargolux voici plus<br />

de 30 ans. Photo: un Doug<strong>la</strong>s DC8 en 1976<br />

de fret aérien. En choisissant deux aéroports éloignés<br />

des grands centres, <strong>Panalpina</strong> a une fois encore navigué<br />

à contre-courant. En effet, Gerhard Fischer avait<br />

eu l’idée d’utiliser des aéroports dédiés au traitement<br />

du fret, mais disposant également de bonnes liai<strong>son</strong>s<br />

terrestres pour <strong>la</strong> livrai<strong>son</strong> et <strong>la</strong> distribution fine des<br />

marchandises déchargées des avions tout cargo.<br />

Huntsville et Luxembourg répondaient tous deux à ces<br />

exigences.<br />

...et Pantainer<br />

«Dixie Jet» était une parmi de nombreuses autres nouvelles<br />

liai<strong>son</strong>s aériennes à voir le jour en un temps record.<br />

Parallèlement au fret aérien, le fret maritime connut<br />

également une progression constante. Le service<br />

NVOCC (Non Vessel Operating Common Carrier) Pantainer<br />

est devenu une grande réussite et le nombre de<br />

conteneurs transportés de et vers l’Asie, l’Amérique du<br />

Nord et l’Amérique <strong>la</strong>tine ne cessa de croître.<br />

«African Star» et «Merlin»<br />

Le service innovant «African Star» fut <strong>la</strong>ncé en Afrique<br />

de l’Ouest en 1993. Il relie le littoral ouest-africain au reste<br />

du réseau mondial de fret aérien de <strong>Panalpina</strong>. Le navire<br />

«African Star» a été construit selon les exigences spécifiques<br />

locales et n’est donc pas un cargo produit en<br />

série. Même chose pour les «Merlin»; également conçus<br />

pour les cargai<strong>son</strong>s rou<strong>la</strong>ntes, ces navires peuvent<br />

accoster <strong>dans</strong> des eaux peu profondes, dépourvues d’une<br />

infrastructure portuaire. Le premier «Merlin» a été mis<br />

à l’eau en 1986.


Huntsville (A<strong>la</strong>bama) doit <strong>son</strong> essor économique notamment au service transat<strong>la</strong>ntique<br />

régulier de <strong>Panalpina</strong> «Dixie-Jet»<br />

«Sur 6 continents»<br />

Toujours sous <strong>la</strong> direction de Gerhard Fischer, <strong>la</strong> présence<br />

géographique de <strong>Panalpina</strong> a connu une expansion phénoménale.<br />

Durant ces 20 dernières années, les effectifs<br />

ont plus que doublé et rares <strong>son</strong>t les points de <strong>la</strong> mappemonde<br />

à ne pas être occupés. Gerhard Fischer fut l’invité<br />

d’honneur de nombreuses cérémonies inaugurales<br />

et le journal australien Trade & Logistics publia même<br />

un numéro spécial lors de sa visite en Australie, en 1995.<br />

L’hôte suisse était accueilli par ce titre «World Chairman<br />

and CEO visits Australia».<br />

Persévérance<br />

La stratégie à l’étranger défendue par Gerhard Fischer a<br />

toujours été de ne jamais baisser les bras lors d’une détérioration<br />

temporaire de <strong>la</strong> conjoncture. La c<strong>la</strong>irvoyance<br />

l’emportait sur le profit à court terme. <strong>Panalpina</strong> est donc<br />

restée au Nigeria <strong>dans</strong> les difficiles années 80. Elle a fait<br />

de même en Amérique <strong>la</strong>tine au milieu des années 90,<br />

«En tant qu’acteur de marché 100% mondial, doté de succursales aux<br />

quatre coins du globe, notre stratégie commerciale consiste à maintenir<br />

un certain équilibre global.»<br />

Gerhard Fischer, 1996<br />

alors que certains pays étaient en proie à des difficultés<br />

économiques. Sa stratégie limpide alimentait <strong>la</strong> résistance<br />

de l’entreprise aux crises et <strong>son</strong> axe stratégique mondial<br />

lui permettait de venir à bout à moyen terme des «pays à<br />

problèmes». «En tant qu’acteur de marché 100% mondial»,<br />

doté de succursales aux quatre coins du globe, notre stratégie<br />

commerciale consiste à maintenir un certain équilibre<br />

global», confiait G. Fischer en 1996 à un journaliste.<br />

Membre du<br />

Hall of Fame<br />

Gerhard Fischer a rejoint le Hall of Fame de l’International<br />

Air Cargo Association en rai<strong>son</strong> des services<br />

rendus à l’industrie du fret aérien. De plus, le magazine<br />

du fret aérien Air Cargo World l’a désigné en<br />

juin 2004 comme l’un des dirigeants les plus influents<br />

du secteur («Air Cargo’s Most Influential Leaders»). Le<br />

commentaire précise que «<strong>Panalpina</strong> et <strong>son</strong> président<br />

du conseil d’administration Gerhard Fischer ont redéfini<br />

le transport en créant une compagnie aérienne<br />

virtuelle (ASB). Ce concept prisé a fait école, mais n’a<br />

jamais pu être intégralement copié.»<br />

connect 2 2007 13


Gerhard Fischer a introduit <strong>Panalpina</strong> en Bourse en 2005<br />

14 connect 2 2007<br />

Un des principaux traits d’un authentique transitaire est<br />

le suivant: «Il respecte chaque franc et chaque centime<br />

qu’il gagne. Dans le cas contraire, il peut dire adieu au<br />

succès. C’est <strong>la</strong> rai<strong>son</strong> pour <strong>la</strong>quelle mon travail et ma<br />

philosophie obéissent à ce principe: nous ne dres<strong>son</strong>s<br />

pas de factures, nous les compo<strong>son</strong>s!». C’est en ces<br />

termes que Gerhard Fischer expliquait il y a quelques<br />

«Nous ne dres<strong>son</strong>s pas de factures, nous les compo<strong>son</strong>s!»<br />

années à un journaliste ce qu’était pour lui l’essence<br />

de l’expédition. Ce principe est toujours va<strong>la</strong>ble aujourd’hui,<br />

contrairement à de nombreux paramètres<br />

constitutifs du secteur.<br />

«<strong>Panalpina</strong> fut l’une des premières sociétés de transport à<br />

relever de manière constante les enjeux posés par des industries<br />

et des services globalisés et à intégrer les flux de<br />

marchandises et de données toujours plus complexes de<br />

ses clients internationaux <strong>dans</strong> une démarche résolutive<br />

des problèmes», souligne-t-il. Certes, on transporte toujours<br />

des marchandises d’un point A vers un point B, mais<br />

toujours plus rapidement et <strong>dans</strong> des volumes toujours<br />

plus importants. Les exigences des clients <strong>son</strong>t devenues<br />

Le site de fret aérien de Huntsville (A<strong>la</strong>bama)<br />

L’entrepreneur<br />

La globalisation, Internet, <strong>la</strong> mondialisation<br />

des ressources et bien d’autres phénomènes<br />

ont profondément modifié le contexte<br />

du secteur de l’expédition ces dernières<br />

années. En revanche, les principes<br />

de <strong>son</strong> exploitation prospère <strong>son</strong>t restés<br />

les mêmes.<br />

Gerhard Fischer<br />

plus complexes, tout comme les prescriptions de sécurité,<br />

explique-t-il <strong>dans</strong> le rapport annuel de cette année.<br />

Il déplore que «<strong>la</strong> dimension complète de l’expédition et<br />

de <strong>la</strong> logistique soit encore sous-estimée.» Il remarque<br />

aussi que partout <strong>dans</strong> le monde, des sommes colossales<br />

<strong>son</strong>t investies <strong>dans</strong> <strong>la</strong> recherche et le développement, le<br />

marketing et <strong>la</strong> distribution. «Mais à quoi bon tous ces<br />

efforts si les produits n’arrivent pas à temps là où ils <strong>son</strong>t<br />

attendus?». Pour Gerhard Fischer, il est c<strong>la</strong>ir que «les perspectives<br />

d’avenir de notre secteur <strong>son</strong>t bonnes. L’écart entre<br />

<strong>la</strong> production et <strong>la</strong> vente ne cesse de se creuser et les<br />

chaînes logistiques afférentes s’affinent de plus en plus!»<br />

«La réussite est conditionnée par des prestations individuelles<br />

en amélioration constante, un service à <strong>la</strong> clientèle<br />

plus professionnel et un savoir-faire exhaustif. Nous<br />

ne façonnons pas les marchés, ils <strong>son</strong>t déterminés par<br />

l’industrie. Cependant, il nous incombe de suivre ses<br />

tendances afin de pouvoir être réactifs lorsqu’il y a une<br />

nouvelle donne.» Pour que ce<strong>la</strong> fonctionne, il faut avoir<br />

les bonnes per<strong>son</strong>nes <strong>dans</strong> <strong>la</strong> mesure où «le transport<br />

était, est et reste une affaire de gens. Ce <strong>son</strong>t les hommes<br />

qui font <strong>la</strong> différence entre <strong>la</strong> médiocrité et l’excellence!».


Les conférences annuelles de <strong>Panalpina</strong> cimentent <strong>la</strong> cohésion mondiale des cadres (photo: <strong>la</strong> conférence de 2006)<br />

Pour beaucoup de ses contemporains,<br />

Gerhard Fischer est <strong>la</strong><br />

figure emblématique du patron de<br />

<strong>la</strong> vieille école, qui connaît <strong>son</strong><br />

métier sur le bout des doigts et<br />

capable de se consacrer corps et<br />

âme à l’entreprise. Il fut un chef<br />

perfectionniste, qui a exigé énormément<br />

de ses col<strong>la</strong>borateurs et<br />

bien davantage de lui-même.<br />

Le meilleur partout? Impossible!<br />

Il n’a jamais eu <strong>la</strong> réponse à tout ni été un dépositaire exclusif<br />

de <strong>la</strong> vérité, plutôt le contraire. «Il est impossible<br />

d’être le meilleur <strong>dans</strong> tous les domaines. Ce serait inepte<br />

et empêcherait de diriger un groupe de l’envergure de<br />

<strong>Panalpina</strong>. De même, il ne faut pas chercher à se faire aimer<br />

de tous en vou<strong>la</strong>nt être ami avec tout le monde. Ce<strong>la</strong><br />

ne fonctionne déjà pas <strong>dans</strong> un petit groupe, à plus forte<br />

rai<strong>son</strong> <strong>dans</strong> une société qui compte plus de 14’000 employés.<br />

La mission d’un chef d’entreprise consiste davantage<br />

à sélectionner les per<strong>son</strong>nes qualifiées pour les<br />

tâches confiées, à leur déléguer <strong>la</strong> responsabilité et à leur<br />

témoigner une certaine confiance», indique G. Fischer<br />

à propos de sa philosophie de conduite. «En outre, le<br />

contact per<strong>son</strong>nel est essentiel. Mais il est évident que<br />

le président d’un groupe ne peut pas visiter chaque année<br />

l’intégralité des organisations autour de <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nète.»<br />

Contacts per<strong>son</strong>nels<br />

«Les voyages m’ont permis d’identifier les problèmes à<br />

<strong>la</strong> racine et de les résoudre immédiatement», confiait-il<br />

<strong>dans</strong> un entretien accordé en 1994 au magazine «Journal<br />

pour le transport international». De <strong>la</strong> même manière,<br />

il a pu mesurer l’ambiance au sein de <strong>la</strong> société, un facteur<br />

déterminant pour <strong>son</strong> succès.<br />

Le supérieur<br />

De fidèles compagnons de longue date:<br />

l’ancien directeur financier Werner Regli…<br />

Confiance et contrôle<br />

Pour Gerhard Fischer, <strong>la</strong> confiance et le contrôle <strong>son</strong>t<br />

très importants. «Le supérieur doit s’assurer que les<br />

employés font preuve de discipline et de professionnalisme<br />

à leur poste de travail. En adoptant une telle<br />

«La mission d’un chef d’entreprise consiste davantage à sélectionner<br />

les per<strong>son</strong>nes qualifiées pour les tâches confiées, à leur déléguer <strong>la</strong><br />

responsabilité et à leur témoigner une certaine confiance.»<br />

Gerhard Fischer, 2007<br />

ligne de conduite, ils contribuent activement à <strong>la</strong> réussite<br />

de l’entreprise, moteur de <strong>la</strong> satisfaction. Je suis<br />

persuadé que seul un col<strong>la</strong>borateur satisfait est un bon<br />

col<strong>la</strong>borateur.»<br />

Il rappe<strong>la</strong>it souvent à ses cadres dirigeants qu’ils ne<br />

pouvaient pas obtenir le succès seuls. «Le succès est le<br />

produit de <strong>la</strong> mobilisation, du savoir-faire et du service à<br />

<strong>la</strong> clientèle fournis par les col<strong>la</strong>borateurs. Il incombe au<br />

supérieur de motiver ses troupes pour répondre à ces exigences.<br />

J’ai toujours soutenu et défendu les employés<br />

motivés, qui ont excellé en s’engageant de manière<br />

exceptionnelle, en faisant preuve d’initiative et d’aptitude<br />

à l’innovation, tant auprès de <strong>la</strong> clientèle qu’au sein<br />

du groupe.»<br />

…et l’assistante per<strong>son</strong>nelle<br />

Nelly Kortemeyer<br />

connect 2 2007 15


Logistique pour<br />

l’automobile<br />

16 connect 2 2007<br />

Texte: Rolf D. Sulser<br />

Conserver<br />

l’avantage<br />

de <strong>la</strong> mondialisation<br />

des ressources<br />

Les conférences <strong>son</strong>t un forum<br />

d’échange d’idées et d’opinions.<br />

La conférence «Automotive<br />

Logistics Europe» a c<strong>la</strong>irement<br />

atteint ce but. Per<strong>son</strong>ne n’en<br />

est reparti en ayant les mêmes<br />

idées et points de vue.<br />

Où en est <strong>la</strong> logistique pour l’industrie automobile aujourd’hui?<br />

Comment est-elle appelée à se développer et<br />

quels enjeux devra-t-elle relever? Quelque 300 décideurs<br />

de plus de 40 sociétés du monde entier se <strong>son</strong>t retrouvés<br />

lors de <strong>la</strong> conférence «Automotive Logistics Europe», à<br />

Montreux (Suisse) pour tenter de répondre à ces interrogations.<br />

Coup de semonce<br />

«Les perspectives de l’industrie automobile en Europe <strong>son</strong>t<br />

très sombres et sa logistique a perdu sa p<strong>la</strong>ce prédominante»,<br />

a indiqué Thomas Cullen, analyste auprès de <strong>la</strong><br />

société de conseil britannique Transport Intelligence Ltd.


Ambiance idoine au Montreux Pa<strong>la</strong>ce Débats captivants durant <strong>la</strong> conférence<br />

Louis Yiakoumi (à dr.), directeur de <strong>la</strong> conférence, et Michael Wills,<br />

<strong>Panalpina</strong>, accueillent les nombreux participants<br />

Certes, de nouveaux phénomènes tels que <strong>la</strong> livrai<strong>son</strong> juste<br />

à temps, l’externalisation et l’émergence des coordinateurs<br />

de flux (ou 4 PL, qui n’ont jamais vraiment décollé) <strong>son</strong>t<br />

apparus <strong>dans</strong> le secteur. Les constructeurs automobiles<br />

européens et leurs équipementiers auraient ainsi dépensé<br />

l’an dernier 18 milliards d’euros pour leur logistique.<br />

«Contrairement aux biens de consommation, l’industrie automobile est<br />

restée figée <strong>dans</strong> le 20e siècle. Elle pense encore en termes de volume de<br />

production au lieu de service à <strong>la</strong> clientèle. Trop courts, ses cycles de<br />

production <strong>son</strong>t accaparés par <strong>la</strong> nécessité d’amortir les investissements<br />

le plus rapidement possible.»<br />

Or, les biens de consommation et le commerce de détail<br />

arrivent en tête aujourd’hui, avec 20 milliards d’euros dépensés<br />

pour <strong>la</strong> logistique en Europe. De plus, leur taux de<br />

croissance de 8 à 10% par an est nettement supérieur à<br />

celui des ventes de voitures, qui atteignent seulement<br />

+1,8%. Ces deux secteurs dominent également <strong>la</strong> mondialisation<br />

des ressources (surtout en Chine) et le transport<br />

rapide des petits envois ainsi que <strong>la</strong> vente sur Internet.<br />

Leurs chaînes d’approvisionnement <strong>son</strong>t les plus efficaces<br />

grâce à des transporteurs d’envois express, reliés à<br />

leurs clients par un système électronique de pointe. Ayant<br />

investi des sommes considérables <strong>dans</strong> leur infrastructure,<br />

ces opérateurs dégagent aujourd’hui des marges<br />

à 2 chiffres et des taux de croissance proportionnels.<br />

Contrairement aux biens de consommation, l’industrie<br />

automobile est restée figée <strong>dans</strong> le 20 e siècle. Elle pense<br />

«L’automobile est une industrie d’avenir!»: Monika Ribar, CEO de <strong>Panalpina</strong>,<br />

pendant <strong>la</strong> table ronde<br />

encore en termes de volume de production au lieu de service<br />

à <strong>la</strong> clientèle. Trop courts, ses cycles de production<br />

<strong>son</strong>t accaparés par <strong>la</strong> nécessité d’amortir les investissements<br />

le plus rapidement possible. Par ailleurs, elle est incapable<br />

d’augmenter sa productivité et (notamment <strong>dans</strong><br />

<strong>la</strong> vente) d’assimiler les nouvelles connaissances provenant<br />

d’autres secteurs. C’est ce qui explique <strong>la</strong> fermeture<br />

d’usines automobiles en Europe et les difficultés auxquelles<br />

<strong>son</strong>t confrontés un grand nombre d’équipementiers<br />

directs (de premier rang ou Tier 1) <strong>dans</strong> le monde.<br />

Toutefois, Cullen a reconnu que les prestataires logistiques<br />

fournissaient aux constructeurs automobiles ce<br />

qu’ils demandaient. Mais ces logisticiens <strong>son</strong>t tellement<br />

absorbés par les affaires quotidiennes qu’ils n’ont ni le<br />

temps ni les moyens de réfléchir à de nouvelles idées, a<br />

conclu Cullen <strong>dans</strong> <strong>son</strong> tour d’horizon.<br />

connect 2 2007 17


18 connect 2 2007<br />

Critique injustifiée<br />

Monika Ribar, CEO de <strong>Panalpina</strong>, a fermement rejeté ce<br />

reproche: «Les sociétés logistiques ne résolvent pas<br />

seulement des problèmes quotidiens, ce<strong>la</strong> ne suffit plus<br />

aujourd’hui, loin de là.» La clé de voûte de sa société:<br />

savoir-faire et technologie de l’information. Le transfert<br />

de connaissances au sein du groupe <strong>Panalpina</strong> est<br />

garanti par l’échange permanent d’informations entre les<br />

cinq centres de compétences verticaux (Automotive,<br />

Healthcare, Retail and Fashion, Hi-Tech et Oil & Gas) au<br />

profit de <strong>la</strong> clientèle.<br />

«L’automobile reste encore une industrie porteuse d’avenir<br />

et nous entendons poursuivre notre croissance <strong>dans</strong><br />

ce secteur», a déc<strong>la</strong>ré Madame Ribar en se référant au<br />

centre de compétences Automotive, qui harmonise prestations<br />

de transport et gestion des chaînes d’approvisionnement.<br />

«Lorsque nos clients deviennent actifs au<br />

niveau global, nous les suivons, quelle que soit <strong>la</strong> voie<br />

qu’ils choisissent.»<br />

Contrairement à des sociétés de transport de taille<br />

moyenne, <strong>Panalpina</strong> offre un réseau mondial, car elle possède<br />

les connaissances techniques locales indispensables<br />

à un tel mail<strong>la</strong>ge.<br />

«Lorsque nos clients deviennent actifs au niveau global, nous les suivons,<br />

quelle que soit <strong>la</strong> voie qu’ils choisissent.»<br />

Monika Ribar, CEO<br />

Selon Monika Ribar, une telle souplesse est rendue<br />

possible d’une part par <strong>la</strong> stratégie «asset light» que<br />

<strong>Panalpina</strong> applique. De l’autre, une certaine envergure est<br />

nécessaire: «Au-delà d’une certaine taille, l’entreprise ne<br />

peut plus être aussi flexible», a-t-elle indiqué à Montreux.<br />

«Notre croissance est organique; elle n’a pas été alimentée<br />

par des rachats de sociétés», a expliqué <strong>la</strong> directrice<br />

générale en affirmant sa réticence à augmenter <strong>son</strong><br />

chiffre d’affaires par le biais d’acquisitions. «Ce type<br />

d’approche n’est pas gérable, <strong>dans</strong> <strong>la</strong> mesure où le facteur<br />

humain est toujours déterminant <strong>dans</strong> notre métier.»<br />

Les propos de Madame Ribar ont été renforcés par<br />

Michael Proffitt, CEO de <strong>la</strong> future Dubai Logistics City.<br />

Les transports de véhicules complets par avion cargo <strong>son</strong>t l’exception pour <strong>Panalpina</strong><br />

La mondialisation des ressources entraîne une progression des<br />

volumes de transport des compagnies maritimes d'affrètement<br />

«La logistique est générée par un processus humain»,<br />

a-t-il souligné, en critiquant les intégrateurs. «Ils travaillent<br />

en observant un système à <strong>la</strong> lettre. Mais des standards<br />

globaux doivent être adaptés à chaque fois aux<br />

circonstances locales.»<br />

Que peut ou doit offrir le logisticien en plus de <strong>son</strong> métier<br />

de base? «Nous devons avant tout maîtriser notre<br />

cœur de métier», a répondu Monika Ribar. «Ensuite, à<br />

nous de voir. Les potentiels d’affaires <strong>son</strong>t très nombreux».<br />

Elle signale notamment que les équipementiers<br />

de premier rang ont un besoin énorme de prestations<br />

logistiques, «surtout parce que jusqu’à présent, ils n’ont<br />

pas de zones industrielles spécialisées».<br />

Des chaînes logistiques de bout en bout garantissent l’efficacité des<br />

lignes de production


Etirement et fragmentation<br />

des chaînes logistiques: un danger?<br />

La conférence de Montreux a également montré <strong>dans</strong><br />

quelle direction l’industrie automobile évolue. Les<br />

constructeurs veulent écrémer les sa<strong>la</strong>ires et poussent<br />

leurs équipementiers à privilégier des sites de production<br />

où <strong>la</strong> main-d’œuvre est bon marché. Les chaînes<br />

logistiques s’allongent inévitablement et leur coût augmente,<br />

tout comme leur vulnérabilité. Nombreux ont été<br />

les avertissements concernant l’étirement excessif des<br />

chaînes d’approvisionnement. Christian Zbylut, viceprésident<br />

Réseau chez Gefco, a expliqué que bien souvent,<br />

<strong>la</strong> division Achat d’un constructeur automobile ne<br />

connaissait pas les coûts de ces chaînes. Elle se concentre<br />

sur le prix d’achat local et se livre à un ping-pong interne<br />

avec <strong>la</strong> division Logistique. David Hender<strong>son</strong>,<br />

logisticien et actuel directeur des achats chez Cooper<br />

Standard Automotive, a posé <strong>la</strong> question de fond:<br />

«Savons-nous combien coûte réellement un tel étirement<br />

de <strong>la</strong> chaîne logistique?»<br />

«En Chine, un conteneur met souvent six jours pour aller<br />

de l’usine au port, car le transport maritime est tributaire<br />

des horaires des compagnies de navigation. Des dé<strong>la</strong>is<br />

de transport plus longs et moins sûrs entraînent des<br />

inventaires plus importants, qui pèsent à leur tour sur <strong>la</strong><br />

marge brute d’autofinancement. L’embal<strong>la</strong>ge est devenu<br />

plus complexe. Peut-on le renvoyer ou le réutiliser pour<br />

autre chose»? a demandé Hender<strong>son</strong>. Pour Bruno van<br />

«Magic Blue», le cocktail d’ouverture de <strong>Panalpina</strong> à Montreux<br />

Lecture intéressante: le rapport annuel de <strong>Panalpina</strong><br />

Damme, Business Development Manager chez Volvo<br />

Logistics, 30% de ses frais de transport <strong>son</strong>t imputables<br />

à des embal<strong>la</strong>ges vides.<br />

Hender<strong>son</strong> s’est attardé sur le p<strong>la</strong>nning en cas d’urgence:<br />

«A-t-on des itinéraires de remp<strong>la</strong>cement? Connaît-on les<br />

coûts d’une opération de dernière minute? Un seul<br />

transport d’urgence, par exemple, en avion cargo, peut annuler<br />

toutes les économies réalisées par <strong>la</strong> délocalisation!<br />

N’oubliez pas non plus que c’est toujours le responsable<br />

logistique à l’interne à qui on fait porter le chapeau.»<br />

Hender<strong>son</strong> n’a pas été le seul à <strong>la</strong>ncer des avertissements.<br />

Christian Zbylut (Gefco) prévoit que <strong>la</strong> mondialisation<br />

des ressources se fera de plus en plus au niveau<br />

«C’est toujours le responsable logistique à l’interne à qui on fait porter<br />

le chapeau.»<br />

David Hender<strong>son</strong>, Cooper Standard Automotive<br />

régional et sur un même continent. «Aujourd’hui, ce phénomène<br />

atteint au plus 30% à l’intercontinental.» Il a<br />

exhorté l’industrie automobile et les prestataires logistiques<br />

à optimiser leurs embal<strong>la</strong>ges en fonction du transport<br />

et à mieux gérer leurs moyens de transport: «Sur<br />

une base de 20’000 camions/jour en Europe occidentale,<br />

un taux d’utilisation amélioré de 10% permettrait d’économiser<br />

220 millions d’euros par an et d’éviter 90’000<br />

tonnes d’émissions de CO 2 .»<br />

connect 2 2007 19


Les contrôles de qualité font partie du quotidien du logisticien<br />

20 connect 2 2007<br />

Les risques évoqués doivent aussi être pris comme des<br />

enjeux. En effet, <strong>la</strong> fierté du logisticien actif au niveau<br />

mondial consiste à conserver l’avantage d’une mondialisation<br />

des ressources en exploitant des chaînes d’approvisionnement<br />

intercontinentales qui fonctionnent<br />

bien.<br />

Autrefois, il s’appuyait sur sa propre infrastructure,<br />

notamment des entrepôts de transbordement ou des<br />

«La logistique est générée par un processus humain. Ils travaillent en observant<br />

un système à <strong>la</strong> lettre. Mais des standards globaux doivent être adaptés<br />

à chaque fois aux circonstances locales.»<br />

Michael Proffitt, CEO Dubai Logistics City<br />

flottes de camions, a expliqué James W. Moore, viceprésident<br />

de Ryder Systems. Mais aujourd’hui, ces secteurs<br />

<strong>son</strong>t cloi<strong>son</strong>nés et le prestataire logistique vend des<br />

services 4 PL basés sur <strong>son</strong> savoir-faire. Il réduit <strong>son</strong><br />

infrastructure au strict minimum et fait appel à des<br />

transporteurs et des gestionnaires d’entrepôt spécialisés,<br />

dotés des moyens et des structures nécessaires. Ce<strong>la</strong><br />

correspond en tous points à <strong>la</strong> stratégie «asset light»<br />

esquissée par Monika Ribar.<br />

Cependant, peu de logisticiens <strong>son</strong>t capables de maîtriser<br />

à fond leur cœur de métier. L’informatique fait souvent<br />

défaut, comme l’a démontré Ray Runza, directeur<br />

de Honda Logistics Centre (UK), chiffres à l’appui. Selon<br />

Le numéro de connect en bonne p<strong>la</strong>ce à Montreux<br />

Monika Ribar, CEO, était une interlocutrice recherchée<br />

à Montreux<br />

ses propres termes, il traite avec 63 partenaires logistiques<br />

pour ses 83’986 livrai<strong>son</strong>s hebdomadaires, emballées<br />

<strong>dans</strong> plus de 580’000 cartons et chargées sur 3953<br />

remorques! Plus d’un tiers d’entre eux n’ont pas un système<br />

de suivi des envois et <strong>son</strong>t incapables de dire si le<br />

carton a été livré <strong>dans</strong> les dé<strong>la</strong>is et en bon état.<br />

Runza explique cette situation par les <strong>la</strong>cunes des dirigeants<br />

et l’absence d’investissements. Il entend désormais<br />

«recommander à ceux de ses partenaires qui n’en<br />

prennent pas l’initiative d’investir <strong>dans</strong> un système<br />

Tracking and Tracing avantageux.»<br />

Le directeur logistique de Honda préfèrerait travailler<br />

avec quatre logisticiens seulement. Mais, d’après lui, il<br />

est impossible de trouver les partenaires capables de<br />

répondre à tous ses besoins. C’est pourquoi il choisit des<br />

sociétés de taille moyenne et c’est précisément là où<br />

pourrait résider le nœud du problème. Runza a donné<br />

rai<strong>son</strong> à Monika Ribar sur un point: «Les grands groupes<br />

<strong>son</strong>t trop occupés à se gérer eux-mêmes».<br />

Kiran Rakhe, directeur adjoint de Mahindra & Mahindra,<br />

premier constructeur de véhicules en Inde, semble<br />

connaître les mêmes difficultés que Ray Runza. «Le marché<br />

logistique est trop fragmenté <strong>dans</strong> notre pays. Nous<br />

avons donc besoin de partenaires logistiques européens<br />

ou américains», a-t-il déc<strong>la</strong>ré à Montreux.


Montgomery, un modèle<br />

Seriez-vous encore prête aujourd’hui à vous engager <strong>dans</strong><br />

le secteur Automotive? Monika Ribar a répondu c<strong>la</strong>irement<br />

oui à <strong>la</strong> question posée par le directeur de <strong>la</strong> conférence<br />

Louis Yiakoumi, «mais <strong>la</strong> barre est p<strong>la</strong>cée très haut pour les<br />

nouveaux arrivants».<br />

Le «Montgomery A<strong>la</strong>bama Logistics Service Center» de<br />

<strong>Panalpina</strong> illustre l’expansion des activités <strong>dans</strong> le secteur.<br />

Il a récemment engagé une troisième étape avec <strong>la</strong> location<br />

d’un nouveau bâtiment de 32’000 m 2 à Montgomery<br />

(A<strong>la</strong>bama). Avec le centre logistique de 17’000 m 2 ouvert<br />

en janvier 2005 et 30’000 m 2 supplémentaires mis en service<br />

en avril de l’année suivante, <strong>Panalpina</strong> dispose d’une<br />

surface de travail qui avoisine 80’000 m 2 . Le centre logistique<br />

approvisionne essentiellement (mais pas seulement)<br />

les chaînes de montage de l’usine automobile proche<br />

Hyundai, où <strong>son</strong>t fabriquées les limousines «Sonata».<br />

«Au départ, nous avons ouvert ce centre logistique pour<br />

servir les équipementiers de l’usine Hyundai», explique<br />

Michael D. Wills, vice-président et directeur de l’Automotive<br />

Competence Center de <strong>Panalpina</strong>. «Plusieurs d’entre<br />

eux, dont <strong>la</strong> logistique est souvent très complexe, <strong>son</strong>t<br />

des clients de longue date».<br />

Les équipementiers de premier rang (Tier 1) livrent aux<br />

fabricants automobiles (OEMs = Original Equipment Manufacturers)<br />

notamment des sièges, des tableaux de bord<br />

entièrement équipés, des équipements pour l’habitacle,<br />

des équipements d’éc<strong>la</strong>irage ou de signalisation. Euxmêmes<br />

reçoivent d’autres équipementiers de deuxième<br />

rang (Tier 2) des pièces détachées telles que les armatures<br />

de siège, les instruments, les matériaux d’entoi<strong>la</strong>ge ou les<br />

ampoules. Ces fournisseurs de deuxième rang s’appuient<br />

à leur tour sur des équipementiers de troisième rang (Tier<br />

3) qui leur procurent les matières brutes. Il va de soi que le<br />

transport de tous ces éléments doit obligatoirement être<br />

juste à temps.<br />

«Après une année environ, Hyundai nous a demandé si<br />

nous pouvions nous charger du séquençage pour une<br />

Modèle à suivre: le Logistics Service Center à Montgomery (A<strong>la</strong>bama)<br />

Le séquençage de <strong>la</strong> livrai<strong>son</strong> garantit le fonctionnement de <strong>la</strong> chaîne de montage<br />

société Tier 1», poursuit Wills. Cette activité consiste non<br />

seulement à approvisionner les chaînes de montage juste<br />

à temps, mais aussi à structurer chacune des livrai<strong>son</strong>s de<br />

manière à ce que les pièces devant être montées en premier<br />

arrivent les premières sur <strong>la</strong> chaîne de montage. «Nous<br />

avons visiblement réussi cette mission, car aujourd’hui,<br />

le centre logistique de <strong>Panalpina</strong> à Montgomery effectue<br />

tout le séquençage externe pour Hyundai». Michael Wills<br />

décrit le volet technique ainsi: «Nous recevons des groupes<br />

de pièces en vrac et inspectons leur aspect extérieur,<br />

leur état, leur couleur, etc. avant de les stocker. Toutes<br />

les 3 secondes, notre système informatique reçoit des<br />

informations de l’usine sur <strong>la</strong> production en cours et les<br />

équipements souhaités. Le système génère alors une<br />

liste de garnissage que nos col<strong>la</strong>borateurs utilisent pour<br />

charger les supports de livrai<strong>son</strong> ergonomiques avec les<br />

pièces souhaitées. Toute l’opération est effectuée par<br />

code-barres. Ensuite, le contrôle final vérifie que chaque<br />

support de livrai<strong>son</strong> est garni correctement.»<br />

Les supports <strong>son</strong>t ensuite chargés à bord des semi-remorques<br />

<strong>dans</strong> l’ordre prévu de manière à ce qu’ils puissent être<br />

livrés en fonction du poste de production sur <strong>la</strong> chaîne de<br />

montage. «Environ 75 de nos employés travaillent en<br />

parallèle avec le processus de production chez Hyundai, en<br />

deux-huit, plus deux heures supplémentaires. Moins de<br />

60 minutes séparent l’établissement de <strong>la</strong> liste de garnissage<br />

et <strong>la</strong> livrai<strong>son</strong> des pièces.»<br />

Comment les équipementiers Tier 1 savent quels groupes<br />

d’éléments produire? «Hyundai nous fournit un p<strong>la</strong>n de<br />

production prévisionnel que nous intégrons <strong>dans</strong> notre<br />

programme de gestion des stocks», répond Wills. «Chaque<br />

fournisseur peut consulter <strong>son</strong> inventaire et les besoins<br />

prévisionnels à tout moment grâce à une connexion Internet<br />

protégée. De plus, notre programme contient des<br />

paramètres de réassort. Il informe automatiquement les<br />

fournisseurs lorsque les stocks atteignent un minimum.»<br />

Pour Michael Wills, le Montgomery A<strong>la</strong>bama Logistics<br />

Service Center est un modèle à suivre, et pas uniquement<br />

au service de l’industrie automobile. «Nous avons<br />

déjà reçu des groupes d’études d’autres clients Automotive.<br />

Des délégués de secteurs entièrement différents<br />

ont également voulu voir comment nous travaillons ici»,<br />

conclut-il.<br />

connect 2 2007 21


Right to Sight<br />

22 connect 2 2007<br />

Texte: Kelly Bradford<br />

<strong>Vision</strong> <strong>First</strong><br />

Que peuvent avoir en commun une société de transport<br />

et de logistique globale et l’une des plus grandes organisations<br />

caritatives de Suisse? Pour <strong>Panalpina</strong> et <strong>la</strong> <strong>Croix</strong>-<br />

<strong>Rouge</strong> suisse (CRS), davantage qu’un siège central en<br />

Suisse. Elles proposent toutes deux des solutions logistiques<br />

complexes afin de répondre aux attentes de leurs<br />

clients. Si l’une se charge de transporter une p<strong>la</strong>teforme<br />

pétrolière en mer Caspienne, l’autre doit réparer une<br />

moto impérativement nécessaire pour permettre à un<br />

bénévole local de <strong>la</strong> <strong>Croix</strong>-<strong>Rouge</strong> de se rendre <strong>dans</strong> des<br />

communes reculées du Ghana. Elle se <strong>son</strong>t engagées<br />

<strong>dans</strong> le programme «<strong>Vision</strong> <strong>First</strong>» au Ghana.<br />

Selon les estimations, 75% des cas de<br />

cécité <strong>dans</strong> le monde pourraient être<br />

évités. Des ma<strong>la</strong>dies comme <strong>la</strong> cécité<br />

des rivières, <strong>la</strong> conjonctivite et <strong>la</strong><br />

cataracte <strong>son</strong>t courantes <strong>dans</strong> les<br />

pays en développement. Elles peuvent<br />

être guéries avec des moyens<br />

adaptés. Dans <strong>la</strong> plupart des cas, les<br />

patients retrouvent une vision complète<br />

après traitement.<br />

Le Ghana compte à lui seul 220’000<br />

aveugles (de l’enfant au vieil<strong>la</strong>rd) soit<br />

près de 1% de <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion. Les<br />

conséquences <strong>son</strong>t dramatiques. La<br />

cécité n’est pas seulement handicapante,<br />

elle a un coût social et économique<br />

considérable.<br />

Le programme mis en p<strong>la</strong>ce par <strong>la</strong><br />

CRS vise à réduire de moitié le nombre<br />

des aveugles au Ghana d’ici à<br />

2010. Depuis le <strong>la</strong>ncement du programme<br />

en 1990, <strong>la</strong> CRS a enregistré<br />

des succès notables et devrait être<br />

en mesure de réaliser <strong>son</strong> objectif.<br />

<strong>Panalpina</strong> a fourni une contribution<br />

importante à ce succès. La société<br />

s’est impliquée <strong>dans</strong> ce programme<br />

au Ghana en 2003 et vient de renouveler<br />

<strong>son</strong> engagement financier<br />

substantiel jusqu’à fin 2008.<br />

Refonte du système<br />

de santé ghanéen<br />

En 2005, le gouvernement ghanéen<br />

a instauré une assurance ma<strong>la</strong>die<br />

nationale (National Health Insurance<br />

Scheme – NHIS). Elle a sensiblement<br />

amélioré le système de santé et permis<br />

aux Ghanéens d’accéder aux<br />

infrastructures sanitaires. De plus, ce<br />

système a amélioré les conditions de<br />

travail des médecins et du per<strong>son</strong>nel<br />

médical. Leur motivation plus grande<br />

les fait rester au Ghana, au lieu<br />

d’émigrer en Europe ou aux USA.<br />

La CRS travaille étroitement avec<br />

les autorités officielles, notamment<br />

le ministère de <strong>la</strong> santé, et a pu<br />

contribuer à <strong>la</strong> réforme de <strong>la</strong> politique<br />

de santé du pays. La CRS a ainsi<br />

intégré le projet «<strong>Vision</strong> 2020 – the<br />

Right to Sight» (vision pour tous),<br />

une campagne mondiale de l’OMS,<br />

au sein du système de santé publi-


Depuis <strong>son</strong> <strong>la</strong>ncement en 1990, le programme a enregistré des progrès considérables<br />

<strong>Vision</strong> <strong>First</strong> rend de l’espoir à <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion Traitements fournis par des dispensaires,<br />

des hôpitaux et des équipes mobiles<br />

que du Ghana. Grâce à <strong>la</strong> col<strong>la</strong>boration<br />

approfondie avec les autorités<br />

locales, l’impact de <strong>la</strong> campagne a<br />

été nettement accru.<br />

Donner de l’espoir<br />

«<strong>Vision</strong> <strong>First</strong>» donne de l’espoir aux<br />

Ghanéens. Ce programme leur permet<br />

de traiter les ma<strong>la</strong>dies et lésions<br />

ocu<strong>la</strong>ires de même que les opérations<br />

de <strong>la</strong> cataracte et leur fournit<br />

des lunettes. Des dispensaires permanents<br />

<strong>son</strong>t ouverts <strong>dans</strong> les régions<br />

Le Ghana compte à lui seul 220’000 aveugles<br />

(de l’enfant au vieil<strong>la</strong>rd) soit près de 1% de <strong>la</strong><br />

popu<strong>la</strong>tion. Les conséquences <strong>son</strong>t dramatiques.<br />

La cécité n’est pas seulement handicapante,<br />

elle a un coût social et économique considérable.<br />

couvertes par le programme, à savoir<br />

Brong Ahafo, Upper West and Northern.<br />

Des spécialistes ocu<strong>la</strong>ires ont<br />

installé des centres de conseils <strong>dans</strong><br />

les régions reculées. Des équipes<br />

mobiles de chirurgiens ophtalmologiques<br />

se rendent <strong>dans</strong> des régions<br />

difficiles d’accès afin d’opérer les<br />

patients. Le programme met à leur<br />

disposition les équipements médicaux,<br />

notamment des lentilles ou du<br />

matériel spécifique, nécessaire pour<br />

les opérations de <strong>la</strong> cataracte.<br />

Au regard du manque d’infrastructure,<br />

<strong>la</strong> CRS est souvent confrontée<br />

à des enjeux logistiques. «La col<strong>la</strong>boration<br />

avec <strong>Panalpina</strong> est un bon<br />

exemple de l’engagement social pris<br />

par deux partenaires», explique Josef<br />

Kasper, de <strong>la</strong> CRS. «Grâce au soutien<br />

de <strong>Panalpina</strong>, <strong>la</strong> CRS peut intensifier<br />

<strong>son</strong> action pour améliorer les<br />

conditions de vie et <strong>la</strong> santé des plus<br />

démunis», ajoute-t-il.<br />

Responsabilité sociale<br />

Selon Monika Ribar, CEO, <strong>Panalpina</strong><br />

concentre <strong>son</strong> engagement social<br />

sur un programme d’envergure «afin<br />

d’atteindre un maximum d’efficacité<br />

et de changer réellement les choses.<br />

Notre société est présente depuis<br />

des dizaines d’années en Afrique de<br />

l’Ouest et nous sommes très heureux<br />

de pouvoir aider <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion du<br />

Ghana.»<br />

2006 – une année fructueuse<br />

243’242 patients traités <strong>dans</strong><br />

des dispensaires, des centres<br />

de conseils ou des écoles<br />

2674 opérations<br />

Auxiliaires optiques pour 367<br />

patients<br />

9943 patients diagnostiqués<br />

avec des troubles visuels<br />

22 dispensaires/hôpitaux actifs<br />

Conseils de santé fournis par des<br />

bénévoles à 143’319 per<strong>son</strong>nes<br />

Le programme<br />

comprend<br />

3 ophtalmologues<br />

6 opticiens<br />

34 professionnels de santé en<br />

ophtalmologie<br />

243 employés de catégorie B<br />

(formés au diagnostic et au<br />

traitement de lésions ocu<strong>la</strong>ires<br />

bénignes)<br />

510 enseignants spécialement formés<br />

La <strong>Croix</strong>-<strong>Rouge</strong> suisse<br />

La <strong>Croix</strong>-<strong>Rouge</strong> suisse (CRS) est une<br />

œuvre d’entraide privée dont le siège<br />

est à Berne. Elle intervient en Suisse<br />

et à l’étranger <strong>dans</strong> les domaines<br />

social et sanitaire. En tant que membre<br />

de <strong>la</strong> Fédération internationale des<br />

Sociétés de <strong>la</strong> <strong>Croix</strong>-<strong>Rouge</strong> et du<br />

Croissant-<strong>Rouge</strong>, dont le siège est à<br />

Genève, <strong>la</strong> CRS fait partie d’un réseau<br />

mondial de près de 185 sociétés nationales.<br />

Le but de <strong>la</strong> CRS vise à<br />

préserver <strong>la</strong> vie, <strong>la</strong> santé et <strong>la</strong> dignité<br />

des hommes.<br />

Site Internet: www.redcross.ch<br />

connect 2 2007 23


Dans le monde<br />

24 connect 2 2007<br />

Texte: Martin Spohn<br />

Lutte contre<br />

les feux de forêt<br />

<strong>Panalpina</strong> organise chaque année le<br />

transport des hélicoptères utilisés pour lutter<br />

contre les feux de forêt en Australie.<br />

Col<strong>la</strong>boration étroite des organisations <strong>Panalpina</strong> au Canada, aux USA et en Australie<br />

Chaque année, des milliers d’hectares de forêt et de<br />

terrains agricoles <strong>son</strong>t <strong>la</strong> proie de f<strong>la</strong>mmes dévastatrices<br />

en Australie. Une grande partie de <strong>la</strong> lutte contre les<br />

foyers d’incendie se fait du ciel, où évoluent des hélicoptères<br />

spécialement équipés. Des prestataires nordaméricains<br />

ont été choisis voici quelques années pour<br />

fournir ces appareils aux responsables australiens. La<br />

plupart de ces sociétés font appel aux services de<br />

<strong>Panalpina</strong> pour transporter ces hélicoptères en Australie<br />

et les ramener en Amérique. Le transitaire a mis sur<br />

pied une division spéciale à cet effet <strong>dans</strong> sa succursale<br />

de Vancouver, au Canada.<br />

En principe, le transport des hélicoptères est effectué<br />

par bateau pour des rai<strong>son</strong>s financières. Or, <strong>dans</strong> <strong>la</strong> mesure<br />

où <strong>la</strong> dernière «sai<strong>son</strong>» des feux a commencé très<br />

tôt et qu’une aide urgente était nécessaire, certains<br />

transports ont été effectués par avion. Le transbordement<br />

et l’arrimage d’un hélicoptère <strong>dans</strong> un bateau n’est<br />

pas chose facile, elle l’est encore moins si l’opération a<br />

lieu <strong>dans</strong> un avion! Cependant, avec l’étroite col<strong>la</strong>boration<br />

de <strong>la</strong> division Fret aérien de <strong>Panalpina</strong> Los Angeles,<br />

il a été possible de charger tous les hélicoptères à temps<br />

<strong>dans</strong> les avions cargo afin de les acheminer en sécurité<br />

à Melbourne ou à Sydney. Les spécialistes de projet de<br />

<strong>Panalpina</strong> Australie ont veillé à un déroulement rapide<br />

du dédouanement. Les hélicoptères <strong>son</strong>t ainsi arrivés<br />

peu après <strong>dans</strong> les hangars, d’où ils ont pu commencer<br />

leurs missions de lutte contre les feux peu après.<br />

<strong>Panalpina</strong> organise le transport de nombreux hélicoptères en Australie Un hélicoptère en action contre un feu de forêt


<strong>Panalpina</strong> travaille au Japon depuis plusieurs années M. Shunichi Yano, président de YAS et Monika Ribar, CEO de <strong>Panalpina</strong><br />

Yusen et <strong>Panalpina</strong><br />

La réussite de <strong>Panalpina</strong> se poursuit au Japon.<br />

Le Japon est <strong>la</strong> deuxième puissance<br />

économique mondiale. Depuis qu’elle<br />

s’est installée à Tokyo en 1969, <strong>Panalpina</strong><br />

s’est imp<strong>la</strong>ntée sur le marché<br />

japonais pour devenir une des premières<br />

sociétés étrangères de transport et<br />

de logistique. Le volume de trafic de<br />

et vers le Japon et l’Asie ne cesse de<br />

croître. C’est ce qui incite <strong>Panalpina</strong> à<br />

intensifier ses efforts <strong>dans</strong> cette région<br />

du monde, notamment au regard des<br />

importations et des exportations japonaises,<br />

qui devraient atteindre, selon<br />

des premières estimations, <strong>la</strong> barre du<br />

milliard de dol<strong>la</strong>rs en 2006.<br />

Historiquement, le Japon a toujours<br />

été un marché convoité, peu enclin à<br />

faciliter <strong>la</strong> tâche aux sociétés étrangères.<br />

Mais plusieurs changements<br />

ont eu lieu ces dernières années. Aujourd’hui,<br />

nombreux <strong>son</strong>t les succès<br />

enregistrés par des entreprises étrangères<br />

florissantes. L’une d’entre elles<br />

est <strong>Panalpina</strong>. Grâce à <strong>la</strong> col<strong>la</strong>boration<br />

engagée récemment avec <strong>son</strong> partenaire<br />

Yusen Air and Sea Service Co.<br />

Ltd (YAS), <strong>Panalpina</strong> poursuit <strong>son</strong><br />

expansion au pays du soleil levant.<br />

Le contrat conclu le 1 er mai 2007 établit<br />

YAS comme agent exclusif de<br />

<strong>Panalpina</strong> au Japon. En contrepartie,<br />

<strong>Panalpina</strong> représente YAS <strong>dans</strong> les<br />

pays dont il est absent. Cet accord<br />

permet à <strong>Panalpina</strong> de concentrer sa<br />

palette de services, ses achats et ses<br />

activités au Japon. Il assure une couverture<br />

du marché japonais qui aurait<br />

été <strong>la</strong>borieuse sans <strong>la</strong> présence d’un<br />

Un contrat positif pour les deux partenaires<br />

Baisse des coěts de transaction: en se concentrant sur un seul prestataire de fret aérien et maritme,<br />

<strong>Panalpina</strong> rationalise <strong>son</strong> pouvoir d’achat et améliore l’avantage induit par <strong>la</strong> taille.<br />

Renforcement des services domestiques: le réseau domestique de Yusen présente une bonne<br />

couverture du marché, grâce notamment à <strong>la</strong> col<strong>la</strong>boration avec des chefs de file du marché japonais,<br />

notamment Yamato. La présence de Yamato, jointe aux atouts réunis de Yusen et de Yamato au<br />

Japon, <strong>son</strong>t synonymes pour <strong>Panalpina</strong> d’avantages considérables. Citons notamment le pouvoir<br />

d’achat commun pour des prestations locales telles que le dédouanement, le transport routier, le<br />

stockage et <strong>la</strong> logistique.<br />

Palette de prestations étoffée: au regard des avantages cités, <strong>Panalpina</strong> Japon pourra offrir à ses<br />

clients un choix plus vaste de prestations à valeur ajoutée.<br />

Equilibrage du volume: alors que Yusen traite beaucoup de fret à l’exportation, le volume dégagé<br />

par <strong>Panalpina</strong> concerne essentiellement les importations. Ces deux flux de trafic se complètent bien.<br />

<strong>Panalpina</strong> devient agent: <strong>la</strong> société sera l’agent de Yusen <strong>dans</strong> certaines régions du monde,<br />

notamment en Amérique <strong>la</strong>tine, en Afrique et au Moyen-Orient.<br />

Col<strong>la</strong>boration entre <strong>Panalpina</strong> et Yusen: les deux sociétés se serviront réciproquement et exploiteront<br />

ainsi les atouts locaux de chacune d’entre elles.<br />

partenaire local renommé. Certes, les<br />

agents de <strong>Panalpina</strong> ont fortement<br />

contribué à <strong>son</strong> succès, mais il lui fal<strong>la</strong>it<br />

trouver un partenaire de grande<br />

envergure, doté d’une plus grande<br />

visibilité sur le marché. Les deux partenaires<br />

consolideront leur réseau et<br />

leur force d’impact en matière de<br />

capacités <strong>dans</strong> le cadre d’une col<strong>la</strong>boration<br />

ouverte. Ils ouvrent <strong>la</strong> voie à<br />

de nouvelles opportunités d’affaires.<br />

<strong>Panalpina</strong> est très heureuse de ce<br />

rapprochement avec YAS. Andreas<br />

Behnke, directeur de <strong>Panalpina</strong> au Japon:<br />

«Le premier bénéficiaire du partenariat<br />

entre YAS et <strong>Panalpina</strong> est le<br />

client; il peut désormais travailler avec<br />

deux sociétés bien imp<strong>la</strong>ntées, qui se<br />

complètent de diverses façons.»<br />

YAS<br />

Yusen Air and Sea Service Co. Ltd (YAS)<br />

et le troisième transitaire de fret aérien<br />

du Japon. Son activité s’étend aux<br />

transports aériens et maritimes, au<br />

stockage et au dédouanement. Il<br />

possède 225 bureaux avec près de<br />

5000 employés <strong>dans</strong> 33 pays et un<br />

réseau de partenaires efficaces au<br />

Japon. Coté à <strong>la</strong> Bourse de Tokyo, YAS<br />

appartient au NYK Group, qui exploite<br />

700 navires et des flottes d’avions, de<br />

trains et de véhicules utilitaires. Il offre<br />

de nombreuses prestations logistiques.<br />

connect 2 2007 25


The Peter Conway<br />

Interview<br />

26 connect 2 2007<br />

<strong>Panalpina</strong> in<br />

Quelle stratégie de fret aérien poursuit <strong>Panalpina</strong> à court, moyen et long<br />

terme? Quels <strong>son</strong>t ses objectifs? Avec combien de partenaires de fret aérien<br />

<strong>Panalpina</strong> col<strong>la</strong>bore et comment fonctionne précisément <strong>la</strong><br />

répartition des tâches entre une gestion centralisée des capacités<br />

et une structure de groupe régionalisée? Que signifie<br />

«own controlled capacity»? Peter Conway, journaliste<br />

britannique spécialisé <strong>dans</strong> le fret aérien, a discuté ces<br />

questions avec les dirigeants de <strong>Panalpina</strong> Air.<br />

AIR CARGO NEWS, MARCH 2 2007<br />

How can <strong>Panalpina</strong> ba<strong>la</strong>nce<br />

freedom and control to solve<br />

its purchasing dilemma?<br />

HOW can a global forwarder, such as <strong>Panalpina</strong>, ba<strong>la</strong>nce<br />

the centralised purchasing of airfreight capacity, against<br />

the freedom of managers in the field, to find the best deal?<br />

On the one hand it makes obvious sense to use their<br />

purchasing power to get better deals from airlines and<br />

develop preferred carrier re<strong>la</strong>tionships. But on the other,<br />

a centralised purchasing function might stifle local initiative<br />

and force branch managers to ignore better offers<br />

in the market p<strong>la</strong>ce.<br />

For <strong>Panalpina</strong>, there is an added factor to weigh up, in<br />

that it has always had “own controlled capacity” – that<br />

is scheduled freighter flights that it gets carriers to<br />

organise on its behalf to fill the gaps in commercial lift.<br />

This controlled capacity has always been more than just<br />

charters to cover peaks – though <strong>Panalpina</strong> does them<br />

too. Instead it is a key p<strong>la</strong>nk in <strong>Panalpina</strong>’s offering to its<br />

customers, guaranteeing them year-round capacity to<br />

the destinations they need.<br />

The own-controlled capacity arm of the forwarder used<br />

to be known as Air-Sea Broker, and it was run as a<br />

separate inhouse airline. It was a profit centre, charging<br />

<strong>Panalpina</strong>’s forwarding branches for the services it<br />

created, and like an integrator’s network arm, managed<br />

its own flights, and looked to achieve synergies by channelling<br />

cargo into a series of hubs.<br />

In the <strong>la</strong>te 1990s, with the heavy freight market moving<br />

towards integrator-style timedefinite services, the idea<br />

was to put most of <strong>Panalpina</strong>’s airfreight capacity purchasing<br />

and management under Air-Sea Broker’s<br />

control.<br />

“We decided that if we were going to have a time-definite<br />

network, we needed to control it centrally,” says Robert<br />

Frei, <strong>Panalpina</strong>’s head of corporate airfreight. “The integrators<br />

have a closed network, and their sales guys out<br />

in the field don’t have a big say in it. They get a tariff and<br />

a product definition and they go out and sell it.”<br />

<strong>Panalpina</strong> has recently realised that life is not that<br />

simple, however. For one thing, the structure led to<br />

tensions between the centre and the field, particu<strong>la</strong>rly<br />

when ASB took over the management of the<br />

preferred carrier programme in 2005, and became<br />

<strong>Panalpina</strong> Air Freight Management (PAFM). In essence,<br />

PAFM would do deals that the branches would quietly<br />

ignore, preferring to use locally avai<strong>la</strong>ble capacity, at<br />

what seemed like more attractive prices. That was<br />

strengthened by PAFM being a profit centre, including<br />

all its costs in a per kilo rate that it then billed to the<br />

branches.<br />

That meant that for own controlled capacity and commercial<br />

lift on preferred carriers, local managers never<br />

actually saw the price paid to the airline, but only the<br />

marked-up price that PAFM billed on to them. From this<br />

it was easy to conclude that local spot deals were<br />

cheaper.<br />

At the same time, <strong>Panalpina</strong> was also realising that the<br />

time-definite model was f<strong>la</strong>wed. “Customers might say<br />

that they want time-definite services, but they are not<br />

willing to pay for them,” says Frei. “Ultimately, customers<br />

really want capacity without commitments, and at the<br />

cheapest price. If the factory is in danger of shutting<br />

down, they will pay for the fastest solution – they are not<br />

happy, but they will pay. But not otherwise.”<br />

Unlike the integrators, forwarders also don’t have enough<br />

market power to impose products or service levels on their<br />

customers. Frei notes that while the express operators all<br />

offer simi<strong>la</strong>r standardised packages – next day early<br />

morning, next day midday, or whatever – forwarding<br />

customers always want a tailor-made solution.<br />

“We have customers who want three different levels of<br />

service, and others who want four, and so on. We are not<br />

strong enough to say to them: ‘This is what we have, take<br />

it or leave it’.”<br />

One more catalyst that was dropped into this mix was<br />

what <strong>Panalpina</strong> staff call “the incident” – the scandal which<br />

came to light in January 2006 where a manager in the<br />

head office made a poor capacity purchase decision, tried<br />

to cover it up and ended up making CHF33m (US$26.6m)<br />

in losses.<br />

While the scandal did not throw up any systematic<br />

problems in the PAFM system – the manager in question<br />

had deliberately circumvented the organisation’s rules<br />

– it did point up the danger of having too much capacity


Ideal mix: cooperation with preferred carrier partners and the use of own-controlled capacity<br />

purchasing controlled by one centralised team. Frei was<br />

therefore appointed to develop a better system.<br />

The new structure that has now been put in p<strong>la</strong>ce further<br />

separates controlled capacity and commercial procurement,<br />

with both reporting to Frei. This enables the controlled<br />

capacity team to concentrate on its specialist<br />

expertise, which is working with a select group of carriers,<br />

such as Cargolux, MK Airlines, At<strong>la</strong>s and AirBridge Cargo.<br />

“It has freed up the specialists to be international<br />

scouts, if you like, looking at markets in which it makes<br />

sense to have our own capacity,” says Frei. “The own<br />

controlled network always had its strengths, and we<br />

are keeping that culture, but before we were just<br />

stretching it a bit too far.”<br />

While the central teams still draw up a capacity strategy<br />

and negotiate with airlines, however – whether for owncontrolled<br />

capacity or normal commercial deals – they no<br />

longer do the purchasing. That falls to six new regional<br />

heads of procurement instead, who report directly to their<br />

regional chief executive officers, and who in turn report<br />

direct to Monika Ribar, <strong>Panalpina</strong>’s overall president and<br />

chief executive officer.<br />

Local managers are now invoiced directly for the capacity<br />

they buy, rather than invoicing being handled centrally, and<br />

as the central team is no longer a profit centre, it makes<br />

the actual airfreight rate it has paid clearly visible in an<br />

internal transfer price.<br />

“In the past the central team made decisions with<br />

bottom line implications, but the bottom line has to be<br />

with the regional CEOs,” says Frei. “Now the centre<br />

sets the policy and targets, but it is up to the regions<br />

how they implement it.”<br />

The regions have also for the first time, been given a<br />

formal input into the centrallydefined airfreight policy.<br />

Thus, far from weakening its commitment to having a<br />

single airfreight purchasing strategy, the new set-up<br />

actually strengthens it, Frei insists.<br />

Own controlled capacity remains important under the<br />

new structure, but it has still shrunk from 40 per cent of<br />

<strong>Panalpina</strong> airfreight capacity in 2005, to 20 per cent today.<br />

The team has also handed control of most of its former<br />

airfreight hubs and trucking feeder services back to the<br />

regions, with Paris, Frankfurt, Mi<strong>la</strong>n, London, Hong Kong<br />

Miami, and also Huntsville, gateway operations all now<br />

reporting to regional or country managers.<br />

The two exceptions are Luxembourg and Dubai,<br />

because they are the centre of operations for more<br />

than one region within <strong>Panalpina</strong>. These remain under<br />

central control.<br />

All of this still leaves Wolfgang Meier, head of controlled<br />

capacity, deploying seven B747-200Fs and one B747-<br />

400F on a regu<strong>la</strong>r basis, with routes to West Africa,<br />

Almaty, the Russian Far East, Shenzhen, Tokyo,<br />

Huntsville, Mexico and South Africa, to name but a few.<br />

Both he and Frei insist this capacity remains a vital differentiator<br />

for <strong>Panalpina</strong> and other forwarders, giving<br />

its customers the confidence that it can meet their<br />

needs wherever in the world they operate.<br />

Meier also points out that controlled capacity can react<br />

far quicker to market changes than normal commercial<br />

deals – which often cannot be changed till the start<br />

of the next summer or winter schedule – and yet is<br />

more reliable than charters.<br />

On the preferred carrier front, <strong>Panalpina</strong> has also<br />

changed the way it works. Andreas Frommenwiler,<br />

head of carrier management, exp<strong>la</strong>ins that in the past<br />

<strong>Panalpina</strong>’s 25-30 preferred carriers were all treated<br />

as equally important, despite the size of the forwarder’s<br />

spend with them. Their status as preferred carriers was<br />

also never questioned.<br />

What has now been introduced is a three-tier system.<br />

True preferred carriers must be globally recognised<br />

with a substantial global network; have a global key<br />

account structure rather than just a regional one; offer a<br />

global and regional incentive programme to <strong>Panalpina</strong>,<br />

rewarding it for increasing business; and be more than<br />

three per cent of <strong>Panalpina</strong>’s airfreight spend. They must<br />

also agree to be monitored on KPIs such as flown as<br />

booked and the number of mistakes in invoicing, and<br />

be a member of GF-X.<br />

The next tier is qualified carriers, which must be nationally<br />

recognised, have a regional incentive programme<br />

at least, be strong in a specific area of the network,<br />

and have EDI links. A third category of carriers is called<br />

“potential” and includes carriers who don’t fulfil these<br />

criteria yet, but may do in the future.<br />

Carriers can be promoted up (or down) this ranking,<br />

and <strong>Panalpina</strong> also measures its managers on how<br />

much they use carriers in the three categories. This<br />

includes encouraging them to shift business from<br />

carriers outside the three categories to those inside,<br />

rather than merely shifting cargo from, say, a potential<br />

carrier to a qualified one.<br />

That being said, managers are free to make the<br />

capacity choice that they think best, for example,<br />

making their own choices from among the carriers in<br />

the portfolio. Last but not least, <strong>Panalpina</strong> has made<br />

all the carriers in the programme move to an incentive<br />

scheme based on tonnage, not revenue.<br />

“We realised that with rates going down, for example<br />

out of Europe, we were losing out regardless of our<br />

support for airlines. Currency factors also come into<br />

p<strong>la</strong>y. Tonnage, by contrast, is the one thing we have<br />

absolute control over,” Frommenwiler says.<br />

With all this in p<strong>la</strong>ce, <strong>Panalpina</strong> is hoping that it has<br />

achieved the right ba<strong>la</strong>nce between central p<strong>la</strong>nning<br />

and branch freedom. On the way, it has revolutionised<br />

the way it thinks about airfreight, and has, perhaps,<br />

become a little less revolutionary in the way it<br />

approaches it. “In the past, we tried to put everything<br />

in our own controlled capacity, or at least put capacity<br />

purchasing under the umbrel<strong>la</strong> of Air-Sea Broker,”<br />

agrees Frei. “Now the idea is that if commercial can do<br />

it, let them. If local managers can get good rates fine;<br />

if not, we have our own controlled capacity.”<br />

“We may not be the biggest<br />

airfreight forwarder, but we are<br />

still the most innovative…”<br />

Having said that, he insists that <strong>Panalpina</strong>’s model still<br />

remains distinctive: “We may not be the biggest airfreight<br />

forwarder any more, but I believe we are still the<br />

most innovative in airfreight ideas.” “We still have our<br />

own controlled capacity, which is something our competitors<br />

try to imitate but never succeed. “The aim of<br />

these changes is to strengthen the <strong>Panalpina</strong> image<br />

and competitiveness and to produce profitable growth<br />

by giving the customer what he needs.<br />

“Internally, they enable ownership of decision making,<br />

encourage communication between employees, add<br />

c<strong>la</strong>rity and transparency, and, above all, achieve a one<br />

company culture again.”<br />

Robert Frei, Managing Director<br />

of <strong>Panalpina</strong> Air<br />

connect 2 2007 27


Quand<br />

le temps presse<br />

Lorsque le temps presse et que<br />

les erreurs <strong>son</strong>t exclues, les services de<br />

fret aérien de <strong>Panalpina</strong> <strong>son</strong>t très<br />

demandés. Ces derniers mois,<br />

l'entreprise a bril<strong>la</strong>mment prouvé ses<br />

aptitudes à deux occasions.<br />

Angleterre-Houston<br />

en Antonov…<br />

Un bon client du secteur Oil & Gas<br />

avait urgemment besoin d’une<br />

pièce de rechange pour un projet<br />

pétrolier <strong>dans</strong> le golfe du Mexique<br />

afin de poursuivre <strong>la</strong> production. La<br />

«pièce» en question était un équipement<br />

submersible de 66 tonnes<br />

métriques, qui permet de réguler le<br />

flux des matières premières <strong>dans</strong><br />

les grands fonds. Provenant de<br />

Grande-Bretagne, l’équipement devait<br />

rejoindre Houston, au Texas,<br />

en 48 heures. Seul l’Antonov AN-124<br />

était capable d’assurer un tel transport.<br />

Le client s’est adressé à<br />

<strong>Panalpina</strong> Aberdeen, qui a organisé<br />

Imposant: le décol<strong>la</strong>ge de l’Antonov AN-22<br />

28 connect 2 2007<br />

l’avion cargo et le transport lourd de<br />

Leeds à l’aéroport de Doncaster avec<br />

l’Air Charter Department de <strong>Panalpina</strong><br />

Air à Luxembourg et <strong>la</strong> filiale Grampian<br />

International. Le transbordement<br />

et le chargement de <strong>la</strong> pièce ont<br />

effectués sur <strong>la</strong> base de calculs mathématiques<br />

précis. En effet, une<br />

cargai<strong>son</strong> de cette envergure et de ce<br />

poids ne <strong>la</strong>isse p<strong>la</strong>ce à aucune erreur<br />

ou incertitude. De plus, des solutions<br />

de manutention spécifiques ont dû<br />

être mises au point en rai<strong>son</strong> du socle<br />

très étroit de <strong>la</strong> tige. La complexité<br />

de cette opération se résume parfaitement<br />

par un chiffre: l’espace<br />

entre l’équipement et le p<strong>la</strong>fond de<br />

<strong>la</strong> soute était de 35 millimètres!<br />

Aucun droit à l’erreur lorsque le poids est élevé<br />

... et de Helsinki à Malte<br />

La société fin<strong>la</strong>ndaise Rolls-Royce<br />

Oy AB est un bon client de fret<br />

aérien de <strong>Panalpina</strong> Fin<strong>la</strong>nde. Le<br />

mandat qu’elle lui a confié fin février<br />

2007 concernait un transport<br />

plutôt inhabituel. Rolls-Royce vou<strong>la</strong>it<br />

en effet acheminer le plus rapidement<br />

possible deux hélices de<br />

navire et leurs accessoires de <strong>la</strong><br />

Fin<strong>la</strong>nde jusqu’à Malte! Après avoir<br />

reçu <strong>la</strong> confirmation du contrat le<br />

27 février, vers midi, <strong>Panalpina</strong><br />

n’avait plus une minute à perdre.<br />

Tout est allé très vite une fois le<br />

feu vert du client obtenu. Christian<br />

Goedde, du département <strong>Panalpina</strong><br />

Air Charter à Luxembourg, a pu<br />

affréter un Antonov AN-22 en quelques<br />

heures. L’avion est arrivé à<br />

Helsinki <strong>dans</strong> <strong>la</strong> nuit du 27 au 28<br />

février. Pendant ce temps, <strong>la</strong> cargai<strong>son</strong><br />

spéciale a été transportée <strong>dans</strong><br />

un véhicule lourd de <strong>la</strong> ville côtière<br />

fin<strong>la</strong>ndaise de Rauma jusqu’à Helsinki,<br />

où elle est arrivée <strong>dans</strong> <strong>la</strong><br />

nuit. Elle a ensuite été chargée <strong>dans</strong><br />

<strong>la</strong> soute à l’aide d’une grue spéciale.<br />

Seul AN-22 encore en exploitation<br />

<strong>dans</strong> le monde, l’Antonov a décollé<br />

à 8 heures du matin en direction de<br />

Malte, où il a atterri cinq heures et<br />

demi plus tard.


Rodenstock:<br />

<strong>Panalpina</strong> accélère<br />

<strong>la</strong> livrai<strong>son</strong> au client<br />

Depuis août 2006, Rodenstock, un<br />

des premiers fabricants mondiaux de<br />

verres optiques et de montures, livre<br />

directement ses clients du Bénélux.<br />

En faisant confiance à <strong>son</strong> partenaire<br />

logistique <strong>Panalpina</strong>, l’entreprise ne<br />

passe plus par Groningen et a ainsi<br />

gagné un temps précieux.<br />

Les exigences posées par Rodenstock<br />

à <strong>son</strong> «Lead Airfreight Provider»<br />

<strong>Panalpina</strong> <strong>son</strong>t élevées: <strong>la</strong> fiabilité, <strong>la</strong><br />

rapidité et des processus logistiques<br />

irréprochables <strong>son</strong>t déterminants<br />

pour le succès d’une entreprise. Ces<br />

facteurs s’appliquent aussi bien à <strong>la</strong><br />

logistique de l’approvisionnement,<br />

aux sites de production et leurs fournisseurs<br />

en Asie qu’à <strong>la</strong> distribution<br />

définie aux quatre coins de <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nète.<br />

Rodenstock fabrique des produits de<br />

qualité supérieure et exige exactement<br />

<strong>la</strong> même philosophie de <strong>la</strong> part<br />

de <strong>son</strong> partenaire logistique, chargé<br />

d’assurer <strong>la</strong> livrai<strong>son</strong> porte à porte<br />

et juste à temps de ses produits.<br />

La surveil<strong>la</strong>nce des flux de marchandises<br />

est assurée par le système de<br />

gestion des commandes Intrac de<br />

<strong>Panalpina</strong>. Il indique à tous les intervenants<br />

du transport le statut des<br />

envois en temps réel.<br />

Exemple: le Bénélux<br />

Depuis août 2006, les verres correcteurs<br />

<strong>son</strong>t livrés directement<br />

aux clients en Belgique et aux<br />

Pays-Bas, sans devoir faire un détour<br />

par <strong>la</strong> succursale Rodenstock<br />

à Groningen. C’est là que les usines<br />

livraient les verres correcteurs<br />

destinés aux pays du Bénélux. Il<br />

fal<strong>la</strong>it établir un nouveau bordereau<br />

de livrai<strong>son</strong> contenant les données<br />

de base et changer l’embal<strong>la</strong>ge de<br />

<strong>la</strong> commande. Cette procédure a été<br />

supprimée. «Nous avons ainsi gagné<br />

une journée de livrai<strong>son</strong> et<br />

atteint une nouvelle étape importante<br />

<strong>dans</strong> le cadre du projet ‘Fit<br />

for Growth’», souligne l’entreprise.<br />

En outre, ce gain de temps permet<br />

de réduire progressivement les<br />

stocks.<br />

Aujourd’hui, le système informatique<br />

<strong>soutient</strong> l’acheminement direct<br />

de chaque commande jusqu’au<br />

site de production désigné, où les<br />

documents de transport <strong>son</strong>t établis.<br />

«Grâce à une logistique perfectionnée,<br />

chaque verre arrive à<br />

destination en une nuit», explique<br />

Frank Buchberger, Sales Manager<br />

de <strong>Panalpina</strong> Munich.<br />

Aéroport de Munich<br />

Rodenstock<br />

Rodenstock est le troisième producteur européen et le<br />

quatrième mondial de verres optiques et de montures. Fondée<br />

en 1877, <strong>la</strong> société basée à Munich emploie quelque 4300<br />

per<strong>son</strong>nes <strong>dans</strong> le monde. Elle est présente <strong>dans</strong> plus de 80<br />

pays par le biais de filiales et de partenaires de distribution.<br />

Rodenstock exploite 11 usines de verres optiques <strong>dans</strong> 10<br />

pays.<br />

Outre le Bénélux, <strong>la</strong> livrai<strong>son</strong> directe des verres correcteurs<br />

est effectuée en Allemagne, en France, en Autriche, en Suisse,<br />

en Slovaquie, en Tchéquie et en Pologne. Elle sera étendue<br />

progressivement à d’autres pays au cours des prochains mois.<br />

Karsten Eschmann est responsable<br />

de <strong>la</strong> logistique et du dédouanement<br />

chez Rodenstock. Il est très<br />

satisfait des premières expériences<br />

réalisées. «Au cours des quatre<br />

premiers mois qui ont suivi le <strong>la</strong>ncement<br />

du projet, plus de 18’000<br />

envois ont été livrés directement<br />

aux clients de Belgique et des Pays-<br />

Bas. La quasi-totalité de <strong>la</strong> livrai<strong>son</strong><br />

a eu lieu <strong>dans</strong> <strong>la</strong> même nuit. Grâce<br />

à notre partenaire <strong>Panalpina</strong>, nous<br />

utili<strong>son</strong>s le service exclusif «Same<br />

Day» de Lufthansa. Nous devons<br />

veiller à ce que notre fret urgent<br />

arrive <strong>dans</strong> les centres de distribution<br />

comme prévu, pour être ensuite<br />

expédié au destinataire final.»<br />

Karsten Eschmann ajoute que les<br />

partenaires logistiques offrent «un<br />

degré très élevé de fiabilité et des<br />

traitements <strong>dans</strong> les meilleurs<br />

dé<strong>la</strong>is». Un critère d’autant plus<br />

important que le transbordement<br />

à l’aéroport de Munich doit avoir<br />

lieu en 45 minutes.<br />

connect 2 2007 29


La fontaine au basilic<br />

à bon port<br />

30 connect 2 2007<br />

Une fontaine ornée d'un dragon acheminée<br />

par <strong>Panalpina</strong> a élu domicile à Kunming.<br />

Le numéro de connect 1/06 présentait<br />

un article sur le transport gratuit<br />

par <strong>Panalpina</strong> du cadeau fait par<br />

<strong>la</strong> ville de Bâle au nouveau musée<br />

zoologique de <strong>la</strong> métropole chinoise<br />

de Kunming. Il s'agit d’une fontaine<br />

au basilic en forme de dragon, parfait<br />

pour <strong>la</strong> Chine! <strong>Panalpina</strong> a orga-<br />

Demande<br />

de savoir-faire<br />

<strong>Panalpina</strong> Oil & Gas vient de réaliser une<br />

mission complexe pour <strong>son</strong> client de<br />

longue date, Heerema, devant les côtes<br />

brésiliennes.<br />

<strong>Panalpina</strong> a déjà exécuté un grand<br />

nombre de contrats pour <strong>son</strong> client<br />

de longue date Heerema. La société<br />

hol<strong>la</strong>ndaise est spécialisée <strong>dans</strong> les<br />

constructions complexes de p<strong>la</strong>teformes<br />

offshore et les instal<strong>la</strong>tions<br />

d’exploitation d’hydrocarbures en<br />

haute mer. Elle transporte, installe<br />

et dép<strong>la</strong>ce les catégories les plus<br />

variées d’équipements offshore, flottants<br />

ou fixes. <strong>Panalpina</strong> fournit à<br />

Heerema une <strong>la</strong>rge palette de prestations<br />

de service.<br />

Dans ce cas précis, une équipe<br />

d’experts <strong>Panalpina</strong> a assuré le suivi<br />

nisé et surveillé l’embal<strong>la</strong>ge, le<br />

transport en conteneur au départ<br />

de Bâle pour Yantian et <strong>la</strong> livrai<strong>son</strong><br />

finale en train à Kunming.<br />

Entre-temps, <strong>la</strong> fontaine se trouve<br />

à l’emp<strong>la</strong>cement prévu, devant le<br />

musée de l’institut zoologique de<br />

du transport et le montage d’une<br />

instal<strong>la</strong>tion de traitement de pétrole<br />

devant le littoral brésilien. Ce projet<br />

était très complexe, <strong>dans</strong> <strong>la</strong> mesure<br />

où les éléments de l’instal<strong>la</strong>tion<br />

étaient livrés par plusieurs stations<br />

de base. <strong>Panalpina</strong> a effectué le courtage<br />

des unités flottantes de même<br />

que les services périphériques<br />

(organisation des rotations de per<strong>son</strong>nel,<br />

transferts, visas, assistance<br />

médicale, etc.). De plus, l’équipe<br />

de Roberto Fernaine a activement<br />

soutenu le transport du bateau portegrue<br />

géant «Thialf» et de deux remor-<br />

l’académie des sciences de Kunming.<br />

Elle rappelle ainsi aux visiteurs<br />

l’amitié qui unit Bâle (siège<br />

du groupe <strong>Panalpina</strong>) et Kunming.<br />

<strong>Panalpina</strong> est heureuse d’avoir<br />

contribué à cette action en faveur<br />

de <strong>la</strong> compréhension entre les<br />

peuples.<br />

queurs des Pays-Bas au Brésil.<br />

<strong>Panalpina</strong> s’est chargée de toutes<br />

les formalités, notamment les procédures<br />

complexes d’autorisation<br />

des navires. Enfin, le transitaire a<br />

organisé les permis de travail des<br />

mille spécialistes maritimes des quatre<br />

coins du globe, venus travailler au<br />

Brésil.<br />

Côté client, le responsable du projet<br />

a été impressionné par <strong>la</strong> performance<br />

de <strong>Panalpina</strong> et a remercié<br />

toutes les per<strong>son</strong>nes impliquées.<br />

«Ce fut un p<strong>la</strong>isir de travailler avec<br />

vous!»


Le temps<br />

est le meilleur allié<br />

L’équipe Panprojects de <strong>Panalpina</strong> Canada s’est vue confier<br />

le transport d’un télescope géant ultra-sensible entre le Canada<br />

et le désert chilien. Les préparatifs de cette mission complexe<br />

ont commencé en 2003 déjà.<br />

Différents articles de <strong>la</strong> presse locale<br />

canadienne avaient souligné<br />

le caractère inhabituel de ce transport.<br />

L’appareil a été fabriqué et<br />

installé par <strong>la</strong> société britannique<br />

Amec Dynamic Structures. Il s’agit<br />

de l’Atacama Cosmology Telescope<br />

(ACT) ultra-sensible, à l’aide duquel<br />

les scientifiques veulent retracer <strong>la</strong><br />

naissance de l’univers jusqu’au big<br />

bang. D’une valeur de plusieurs<br />

millions de dol<strong>la</strong>rs, <strong>la</strong> structure a<br />

une hauteur de près de quatre<br />

étages. Plusieurs universités de<br />

quatre continents ont participé au<br />

projet.<br />

Grands contrats<br />

au paradis des vacances<br />

Les Maldives, une des destinations<br />

de vacances les plus prisées, <strong>son</strong>t aussi<br />

un site d’affaires.<br />

Au sud-ouest de l’Inde et du Sri<br />

Lanka, <strong>dans</strong> l’océan Indien, <strong>la</strong> république<br />

des Maldives s'étend sur près<br />

de 870 kilomètres et comprend plusieurs<br />

atolls et près de 2000 îles.<br />

Le gouvernement maldivien a récemment<br />

autorisé <strong>la</strong> construction de<br />

nombreux hôtels, bungalows et centres<br />

de loisirs sur 35 îles. <strong>Panalpina</strong><br />

et <strong>son</strong> agent interviennent <strong>dans</strong> plusieurs<br />

de ces projets en tant que prestataires<br />

de transport et de logistique.<br />

Le téléscope a été construit <strong>dans</strong> les<br />

environs de Vancouver. <strong>Panalpina</strong> a<br />

organisé le transport maritime entre<br />

le Canada et <strong>la</strong> ville d’Antafagasta,<br />

au bord de l’océan Pacifique, d’où le<br />

transport a poursuivi sa route vers le<br />

désert d’Atacama, à 5200 mètres.<br />

Il fal<strong>la</strong>it avant ce<strong>la</strong> acheminer <strong>la</strong> cargai<strong>son</strong><br />

délicate jusqu’au port. Une<br />

prudence extrême était requise, car<br />

le moindre dommage aurait compromis<br />

ce projet scientifique ambitieux<br />

consacré aux origines de l’univers.<br />

Le chargement a eu lieu sur le site de<br />

production d’Amec, sur un camion<br />

Son travail consiste à expédier des<br />

envois, livrer du matériel de chantier,<br />

des équipements électriques, des<br />

biens de consommation et depuis<br />

peu, de transporter du vin et des spiritueux.<br />

Ces produits <strong>son</strong>t distribués<br />

<strong>dans</strong> divers lieux de vacances au<br />

départ de Malé, <strong>la</strong> capitale.<br />

Les premiers transports ont commencé<br />

en août 2006. Jusqu’à début<br />

mars 2007, <strong>Panalpina</strong> a importé pas<br />

moins de 20’090 mètres cubes de<br />

spécialement aménagé. Des rues<br />

ont été fermées, des conduites d’électricité<br />

et de téléphone surélevées,<br />

explique Graeme Halley, Sales Manager<br />

Canada de l’ouest pour <strong>la</strong> division<br />

Panprojects au Canada. Arrivé au<br />

port, le téléscope a été treuillé avec<br />

précaution sur <strong>la</strong> barge, qui l’a transporté<br />

sur près de 12 kilomètres de <strong>la</strong><br />

rivière Fraser. Enfin, <strong>la</strong> structure a été<br />

transbordée sur un navire hauturier,<br />

qui a rejoint en deux mois le port de<br />

Mejillones, près d’Antafagasta.<br />

marchandises non conteneurisables<br />

et 50 conteneurs. «La multiplicité des<br />

île et les distances considérables<br />

p<strong>la</strong>cent <strong>la</strong> barre très haut au niveau<br />

logistique», explique Lothar Schuster,<br />

Senior Vice President de <strong>la</strong> région<br />

Asie du Sud chez <strong>Panalpina</strong>.<br />

«C’est <strong>la</strong> rai<strong>son</strong> pour <strong>la</strong>quelle nous<br />

sommes fiers d’avoir reçu ces mandats<br />

et nous sommes heureux de<br />

pouvoir exécuter d’autres transports<br />

à l’avenir», souligne-t-il.<br />

connect 2 2007 31


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