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Collectivités<br />

Cipières espère beaucoup<br />

du futur Parc naturel régional<br />

Elue en 2008, Laurence Claisse veut faire du village l’une des portes d’accès privilégiées au PNR,<br />

gage d’un espéré renouveau économique.<br />

Etre femme et maire d’un village du<br />

haut-pays, c’est déjà bien difficile, mais<br />

quand on n’est pas issue d’une famille<br />

locale, c’est plus exceptionnel encore.<br />

Installée dans les années 80 dans ce<br />

bourg de 400 habitants niché à 800<br />

m d’altitude, entre Gourdon et Gréolières, aux<br />

portes du plateau de Calern, Laurence Claisse<br />

s’est retrouvée dans le fauteuil du maire en 2008<br />

sans l’avoir réellement envisagé. «Un mois avant<br />

l'élection, je ne pensais pas être choisie. Ce n'est<br />

pas évident, jamais une femme n'avait été élue à<br />

ce poste...»<br />

Aujourd’hui, le village abandonne progressivement<br />

sa vocation de résidence secondaire pour<br />

mieux accueillir les familles. «Un jeune agriculteur<br />

vient même de commencer une plantation de<br />

safran». L’apiculture y a aussi sa place. Et l’élevage<br />

est encore actif, avec un millier de bêtes (chèvres<br />

et moutons) et des chevaux. «L’agriculture locale<br />

peut et doit retrouver un second souffle grâce aux<br />

circuits courts de consommation.»<br />

Accompagnant cette mutation, Madame<br />

le maire veut aménager un local communal en point<br />

de promotion et de vente de produits du terroir :<br />

«une initiative que j’ai découvert ailleurs en<br />

France.» Le tourisme devrait aussi connaître un<br />

coup de fouet, grâce à la création du Parc naturel<br />

régional. A sa porte, le village bénéficie d’un<br />

cadre magnifique. «Nous avons engagé la restauration<br />

d’une maison pour y installer deux gîtes. Un<br />

autre local pourrait servir de relais d’étape après<br />

Pour Laurence Claisse, pas de vocation politique<br />

précoce, mais l’envie d’aider sa commune et d’y rétablir<br />

une économie locale pérenne.<br />

aménagement. Et l’adhésion au pôle touristique<br />

de Grasse permet d’inscrire Cipières dans les itinéraires.<br />

Il y a beaucoup à découvrir ici, comme cette<br />

centaine de bories, ces abris de bergers en forme<br />

d’igloo édifiés en pierres sèches.»<br />

Laurence Claisse a très vite appris. Sur le<br />

terrain. «Se sentir utile, c’est si important…» Elle<br />

complète sa formation grâce aux sessions mises<br />

en place par l’Association des maires. Tous les 15<br />

jours, elle réunit son équipe afin de faire le point<br />

sur les dossiers.<br />

L’été est arrivé sur Cipières. La grande fête<br />

du mois d’août, qui célébrait la fin des moissons<br />

avec décors et habitants en costumes traditionnels,<br />

n’a plus lieu depuis quelques années. Peutêtre<br />

un jour renaîtra-t-elle ? Son grand chantier,<br />

c’est la restauration de l’église historique, Saint<br />

Mayeul. Un coût d’un million d’euros, heureusement<br />

pris en charge en grande partie par la DRAC,<br />

le Conseil général et le Conseil régional. «En parallèle,<br />

nous nous occupons aussi de la réfection de la<br />

place.» Pour les tout petits, une maison d’assistance<br />

maternelle est en train de se mettre en place,<br />

ainsi qu’une garderie péri-scolaire municipale<br />

gratuite. «Il faut que les familles se sentent bien<br />

au village. Développer le côté social, car l’isolement<br />

rend la vie plus difficile dans le haut-pays.» Pourquoi<br />

pas du télétravail pour fixer les actifs? «Je ne<br />

veux pas d’un village dortoir. Mais pour l’instant,<br />

j’ai encore beaucoup à apprendre. Je ne veux pas<br />

brûler les étapes.»<br />

Michel Bovas<br />

En bref<br />

COMMUNICATION<br />

La CASA sécurisée<br />

La Communauté d’Agglomération<br />

de Sophia-Antipolis<br />

va désormais accéder à une<br />

sécurisation accrue de son<br />

extranet grâce à la technologie<br />

de l’ADN du numérique<br />

distribuée par Mobilegov.<br />

Dix-neuf maires de communes,<br />

leurs adjoints et suppléants<br />

: au total, une centaine<br />

de responsables de la<br />

Communauté d’agglo échangeaient<br />

jusqu’ici des données<br />

parfois sensibles via extranet.<br />

D’où l’appel à cette société<br />

locale qui propose un service<br />

innovant en la matière. L’ADN<br />

du numérique®, technologie<br />

brevetée par la start up<br />

Mobilegov, permet d’identifier<br />

de manière unique tout équipement<br />

informatique. Un utilisateur<br />

peut alors s’authentifier<br />

avec sa clé USB, son ordinateur<br />

ou son Smartphone. La<br />

CASA a opté pour la suppression<br />

des mots de passe,<br />

et pour renforcer le message<br />

symbolique de l’opération, a<br />

choisi une clé comme nouveau<br />

symbole pour son extranet.<br />

Chaque élu dispose d’une<br />

clé USB gravée à son nom, lui<br />

permettant de se connecter<br />

instantanément à son espace<br />

en ligne.<br />

400 logements et d’autres activités<br />

pour Villeneuve-Loubet<br />

C’est une première étape dans la mutation programmée des Maurettes.<br />

A<br />

vec l’aide de l’Etablissement<br />

foncier<br />

régional, la commune<br />

a saisi l’opportunité<br />

d’acquérir la<br />

maîtrise des terrains et<br />

des locaux de l’ancienne<br />

entreprise Koni (fabricant<br />

d’amortisseurs). «Nous<br />

envisageons d’y aménager<br />

un éco-quartier avec bâtiments<br />

à vocation économique,<br />

et au moins 400<br />

logements dont 50 % en<br />

locatif social, le reste en<br />

accession sociale à la propriété<br />

et en libre», annonce<br />

Richard Camou, maire<br />

de Villeneuve-Loubet. Le<br />

cahier des charges prévoit<br />

des immeubles de<br />

4 à 5 niveaux, labellisés<br />

HQE (haute qualité environnementale)<br />

et BBC<br />

(bâtiment basse consommation). Un<br />

appel à candidatures auprès de groupements<br />

composés de promoteurs et<br />

de bailleurs sociaux a été lancé. «Ce<br />

sera l’une des plus grosses opérations<br />

côté CASA, et une première étape de<br />

requalification pour cette zone des<br />

Maurettes, dont l’aspect aujourd’hui<br />

est peu attrayant.» Quartier à l’origine<br />

industriel coincé derrière Marina Baie<br />

des Anges, devenu depuis plus commercial,<br />

il s’est constitué au fil du<br />

temps sans véritable plan directeur,<br />

comme l’illustre l’alignement de bâtiments<br />

disparates parfois en friche ou<br />

occupés par des activités peu valorisantes.<br />

«Même la voierie est privée…»<br />

La commune a donc décidé d’intervenir<br />

sur ce secteur déclaré «à enjeu<br />

départemental» par<br />

la DTA (directive territoriale<br />

d’aménagement),<br />

et désormais<br />

prioritaire pour la<br />

CASA. «Nous allons<br />

acquérir progressivement<br />

les terrains,<br />

et à l’occasion des<br />

permis de construire<br />

nous récupèrerons la<br />

voierie. Nous déménagerons<br />

des activités<br />

pour plus de<br />

cohérence. Il s’agit<br />

d’aboutir à terme à<br />

un quartier où logements<br />

et activités<br />

cohabiteront avec<br />

une architecture soignée,<br />

dans un cadre<br />

de qualité.» L’opération<br />

des terrains<br />

Koni, choisie en fin<br />

d’année, donnera le coup d’envoi de<br />

cette reconquête urbaine sur laquelle<br />

avait travaillé en son temps Alain Philip,<br />

devenu adjoint à l’urbanisme de la<br />

ville de Nice. La reconstruction de la<br />

gare SNCF, juste en face, sera l’autre<br />

signal fort du renouveau des Maurettes.<br />

Michel Bovas<br />

● Vendredi 13 août 2010 ● <strong>Tribune</strong> <strong>Bulletin</strong> Côte d’Azur ● 4 ●

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