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Revue de Presse<br />

SPORT<br />

5ème Webb Ellis Beach Rugby<br />

A Menton, 20 et 21 août, plage<br />

des Sablettes, de 10h30 à 17h.<br />

Renseignements 04.92.10.50.00<br />

Le beach rugby est une version soft,<br />

sans plaquages, du jeu. Deux journées<br />

pour pratiquer ce sport en novice<br />

comme en initiés (le 20 pour les enfants,<br />

le 21 réservé aux adultes) grâce à deux<br />

structures-terrains gonflables posées<br />

sur le sable mentonnais…et au parrainage<br />

de Jean-François Tordo, excapitaine<br />

niçois de l’équipe de France<br />

de rugby.<br />

CHANT<br />

«De Bach aux Beatles»<br />

A Saint Paul, la Courtine, le 19<br />

août à 21h. Gratuit, dans le cadre<br />

des Estivales. Renseignements :<br />

04.93.32.86.95<br />

Et si toute la musique qu’on aime, de<br />

la pop au rock le plus pur, n’avait pas<br />

existé sans les grands compositeurs<br />

classiques ? C’est en tous cas le postulat<br />

que se proposent de démontrer la<br />

soprano-colorature Elisabeth Vidal et<br />

le baryton basse André Cognet, bien<br />

connus des amateurs du répertoire<br />

lyrique. De Mozart à Johnny Hallyday,<br />

de Rossini aux Beatles, la voix dans<br />

tous ses états.<br />

ANIMATIONS<br />

La préhistoire expliquée<br />

aux enfants<br />

Parking du fort de la Revère à Eze<br />

le 16 août à partir de 19h30. Gratuit,<br />

sur réservation au 06.64.05.21.18.<br />

Créée par des passionnés, l’association<br />

Préhistotir a pour vocation de faire<br />

découvrir des aspects de la vie de nos<br />

ancêtres, à travers des animations<br />

ludiques destinées à tous les âges<br />

(allumage du feu, fabrication et utilisation<br />

d’armes de chasse…). Cette soirée<br />

du 16 août sera consacrée à la vie des<br />

hommes des cavernes la nuit.<br />

CONCERT<br />

Jazz à Domergues<br />

A Cannes du 18 au 21 août,<br />

villa Domergues, impasse Fiesole.<br />

21h. 20 euros. Renseignements:<br />

www.palaisdesfestivals.com<br />

ou 04.92.98.62.77.<br />

A musique d’exception, lieux exceptionnels.<br />

Dans le cadre somptueux<br />

de cette villa cannoise, sur les collines<br />

surplombant la baie, un tour du<br />

monde en jazz majeur avec Denia<br />

Ridley, Claire Michael, Tigran Hamasyan<br />

(avec son nouveau groupe<br />

Aratta Rebirth Quintet) ou encore<br />

Andrei Bodnartchouk et le Jazz de<br />

Moscou. Quatre soirées pour démontrer<br />

toute la diversité d’un langage universel.<br />

RENDEZ-VOUS<br />

21ème meeting de Coccinelles<br />

A Menton, stade Rondelli, les 21 et<br />

22 août. 3€ (5 pour un couple), gratuit<br />

moins de 12 ans. Renseignements et<br />

programme : www.coxdazur.com<br />

Créé en 1989, ce rassemblement de<br />

plus de 400 véhicules venus de toute<br />

l’Europe, au design d’origine, «cal<br />

look», «old school» ou «tuning», est<br />

un must pour tous les amateurs de la<br />

célèbre «Choupette» popularisée par<br />

Walt Disney. Une référence cinématographique<br />

qui justifie l’organisation<br />

d’un «cruising» nocturne dans les rues<br />

de Monaco, théâtre des exploits de la<br />

fantasque Coccinelle il y a près de 35<br />

ans (le samedi soir à partir de 20h30).<br />

La semaine de Jean-Jacques Ninon ➜ www.ninon-avocat.com<br />

Nicolas Sarkozy<br />

➔ Le Point, Pauline de Saint Rémy, 02/08/2010<br />

Fiction<br />

Entretien avec Dominique Rousseau, professeur de<br />

droit constitutionnel à l'université Montpellier-I, à propos<br />

du retrait de la nationalité pour certains criminels.<br />

Le Point.fr : La proposition de Nicolas Sarkozy estelle<br />

envisageable d'un point de vue législatif ?<br />

Dominique Rousseau : Non. (...) Je suis catégorique:<br />

la seule manière de faire rentrer dans le droit le discours<br />

de Nicolas Sarkozy à Grenoble est de remettre<br />

en cause le principe de l'égalité de tous les Français<br />

devant la loi, sans aucune distinction de leur origine,<br />

ce qui reviendrait à supprimer ou à modifier l'article 1<br />

de la Constitution.<br />

J'insiste, car cet article est absolument incontournable,<br />

et la proposition de Nicolas Sarkozy s'y heurte<br />

directement. En France, on ne fait pas la distinction<br />

entre quelqu'un qui a acquis la nationalité française et<br />

quelqu'un qui l'est de naissance.<br />

Que prévoit déjà la loi française en matière de<br />

déchéance de nationalité ?<br />

La déchéance de la nationalité existe selon l'article<br />

25 du Code civil, pour certains motifs précis et d'une<br />

extrême gravité - notamment atteinte aux intérêts fondamentaux<br />

de la nation, terrorisme, ou pour avoir commis,<br />

"au profit d'un Etat étranger, des actes incompatibles<br />

avec la qualité de Français et préjudiciables aux intérêts<br />

de la France -, et à trois conditions indispensables. La<br />

première est de ne pas rendre la personne apatride - il faut<br />

donc que cette personne possède une double nationalité.<br />

Ensuite, il faut qu'elle ait été naturalisée française il y a<br />

moins de 10 ans. Enfin, le gouvernement ne peut agir<br />

sans une décision conforme du Conseil d'Etat." (...)<br />

Comment analyser la proposition du<br />

gouvernement ?<br />

Priver une personne de sa nationalité, c'est comme la<br />

priver de son nom. C'est impossible. Ça touche à l'intime.<br />

Et ce qui est grave, c'est que la déchéance de<br />

nationalité est ici utilisée comme un instrument de<br />

politique pénale.<br />

➔ Le Nouvel Observateur,<br />

Florence Aubenas, 05/08/2010<br />

L'abus de garde à vue sanctionné<br />

Le Conseil constitutionnel vient de déclarer la procédure<br />

de garde à vue contraire à la Constitution. Cela fait<br />

des années que le dossier était devenu plus qu'embarrassant<br />

: en France, le rôle de l'avocat pendant la garde<br />

à vue se cantonne, en effet, à celui de figurant, autorisé<br />

seulement à deux entretiens de trente minutes maximum,<br />

espacés de vingt-quatre heures et "en aveugle",<br />

puisque le dossier ne lui est pas communiqué. Or la<br />

jurisprudence européenne exige la présence d'un défenseur<br />

dès le début de la garde à vue -sans limitation de<br />

durée- et son accès à la procédure, conditions qui vont<br />

d'ailleurs de soi dans les autres grands pays occidentaux.<br />

(...)<br />

La décision est vertigineuse : elle revient à dire que<br />

près de 800.000 mesures l'an dernier étaient en réalité<br />

illégales, constat d'autant plus effrayant que la garde à<br />

vue reste précisément le symbole de l'action policière<br />

en France. Depuis la précédente consultation des Sages<br />

sur ce sujet en 1993 le nombre de gardes à vue a augmenté<br />

de 140 %. Les Sages n'avaient alors rien trouvé<br />

à redire à la procédure. (...)<br />

«La garde à vue, y compris pour des infractions mineures».<br />

Depuis cinq ans, la mesure s'est, il faut dire, retrouvée<br />

au coeur de la "course aux statistiques", qui contraint<br />

l'appareil policier et judiciaire à atteindre des objectifs<br />

chiffrés. (...) De son côté, Michel-Antoine Thiers, pour<br />

le Snop (majoritaire chez les officiers), écrit dans un<br />

rapport : "Il faut bien reconnaître que le policier qui évite<br />

une garde à vue fâche tout le monde autour de lui : sa<br />

hiérarchie qui perd en chiffre, les interpellateurs qui se<br />

sentent déconsidérés, les magistrats [...]. La pression peut<br />

être très importante, avec des répercussions lourdes sur<br />

la réputation, la carrière."<br />

L'autre changement, dénoncé par les Sages, est la place<br />

prépondérante prise par la garde à vue dans la procédure<br />

pénale, modifiant "l'équilibre des pouvoirs et des<br />

droits". "Même dans des procédures particulièrement<br />

graves, une personne est désormais le plus souvent jugée<br />

sur la base des seuls éléments de preuves rassemblés en<br />

garde à vue, en particulier les aveux", écrivent-ils. Alors<br />

que le gouvernement ne sait plus comment se débarrasser<br />

du juge d'instruction, le Conseil constitutionnel<br />

semble regretter, en revanche, que moins de 3% des<br />

affaires correctionnelles passent aujourd'hui dans son<br />

cabinet. Ses critiques ciblent aussi la généralisation du<br />

traitement "en temps réel". Créé contre les lenteurs de<br />

l'appareil judiciaire et pour une réponse pénale plus<br />

rapide, ce circuit permet au magistrat de prendre une<br />

décision sur l'orientation d'une affaire avant même la<br />

fin de la garde à vue. En un mot, sur le seul rapport<br />

de police.<br />

➔ Libération, E. Guédé et P. Tourancheau, 1/8/2010<br />

- La garde à vue en sursis<br />

Entretien avec Christian Charrière - Bournazel,<br />

ancien bâtonnier de Paris.<br />

Les juges savent désormais que la garde à vue (Gav)<br />

est anti-constitutionnelle. Certains tribunaux, partout<br />

en France, avaient déjà considéré que cette procédure<br />

n'était pas valable, en se référant à la jurisprudence<br />

de la Cour européenne des droits de l'homme (Cedh).<br />

Les magistrats avaient prononcé la nullité de la procédure,<br />

car les personnes placées en Gav n'avaient pas<br />

eu l'assistance d'un avocat pendant la première heure.<br />

Je compte sur les juges pour continuer à le faire en<br />

attendant la nouvelle loi.<br />

Cette décision montre que le Conseil est vraiment une<br />

assemblée de sages, soucieux du respect du droit. Il<br />

prend toute sa place dans la hiérarchie des grandes<br />

institutions françaises. Je regrette pourtant que les<br />

choses restent en l'état et qu'il n'y ait pas de changement<br />

immédiat. Mais je comprends tout à fait que le<br />

Conseil ait voulu laisser le temps aux parlementaires<br />

de rédiger une nouvelle loi.<br />

Cette décision du Conseil constitutionnel va aussi<br />

mettre un terme aux allégations de la chancellerie. Le<br />

ministère de la Justice déclare que le droit français est<br />

conforme à la jurisprudence de la cour de Strasbourg<br />

et considère que les arrêts de la Cedh ne s'appliquent<br />

qu'aux pays condamnés. Un pur mensonge. La garde<br />

des Sceaux affirme également que le Royaume-Uni<br />

et l'Espagne sont dotés de législations similaires à la<br />

nôtre, ce qui est complètement faux !<br />

● Vendredi 13 août 2010 ● <strong>Tribune</strong> <strong>Bulletin</strong> Côte d’Azur ● 2 ●

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