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Détente
Festival > Le chant français à l’honneur
aux Chorégies d’Orange
Avec Roberto Alagna dans Tosca et Nathalie Manfrino dans
Mireille.
A
près les rafales de la veille, le
mistral s’était calmé pour la soirée
de «Tosca» retransmise en
direct sur France 2. Le triomphateur
en fut incontestablement le jeune
chef finlandais Mikko Franck qui, à
la tête de l’orchestre philharmonique
de Radio France, a donné de l’œuvre
de Puccini une lecture électrisante
mettant en relief, avec une sobriété
de gestes, le foisonnement de cette
haletante partition. La soprano californienne
Catherine Naglestad nous
est apparue dans la célèbre diva
encore plus convaincante que lors
de sa prestation marseillaise, faisant
valoir un timbre d’une belle couleur
et dominant avec aisance toutes les aspérités
du rôle. Dommage que Falk Struckmann, par
ailleurs convaincant sur le plan dramatique,
ne parvienne pas à atteindre au deuxième acte
les notes aigües dévolues au baron Scarpia.
Beaucoup attendaient Roberto Alagna
pour son apparition annuelle aux Chorégies
dans un rôle qu’il n’y avait pas encore
chanté et qui convient parfaitement à ses
moyens à ce stade de sa carrière. Phrasant
avec son élégance coutumière, il sait insuffler
à Mario Cavaradossi l’ardeur révolutionnaire
comme les élans amoureux. Encore une
pierre blanche à l’édifice de ses prestations in
loco. Efficace mise en scène sobre emplie de
trouvailles et fort pertinemment transposée
dans les années 1940 signée Nadine Duffaut.
Trois semaines plus tard, la radieuse
«Mireille» faisait son retour au Théâtre
Antique après 40 années d’absence. Utilisant
uel bonheur d’accueillir
Alberto Giacometti à la
Fondation Maeght. Que
c’est émouvant pour nous qui
l’avons connu de faire cette
exposition avec sa «Vision».
Certes ce n’est ni l’exposition
de Beaubourg ni celle
de New-York, ce n’est pas
le choc des grands événements
culturels, mais c’est
une exposition où l’émotion
affleure l’intime d’une
amicale complicité de vingt
ans entre deux hommes,
Aimé Maeght et Alberto Giacometti.
L’exposition réservera des
surprises à ceux qui ne
connaissent guère de Giacometti
que la vision des
femmes longilignes et de
l’homme qui marche. Les
sculptures relativement traditionnelles,
les dessins dont
l’académisme file vers l’essentiel
comme pour cet arbre
spectaculaire de 1918, l’étonnante
maturité d’un portrait
de femme tricotant, réalisé
à 13 ans, les huiles puissantes
et complexes comme
un Bonnard, l’érotisme discret,
la remarquable sculpture
abstraite, la lutte toute
cézanienne avec les pommes
précèdent les aspects plus
connus du grand public.
Si les appareils photos
chauffent devant le chat et
le chien, c’est peut-être dans
le discret rassemblement des
avec adresse les ressources de la projection,
Robert Fortune et Christophe Vallaux nous
entraînent dans une Provence colorée: jour
d’été à la campagne, fête en Arles ou célébration
nocturne de la Saint Jean. Tout est
joyeuse effervescence et jeunesse insouciante
en dépit du drame qui se noue, des verdoyantes
rives du Rhône jusqu’aux écumes
des Saintes Marie de la Mer. Alain Altinoglu
choisit avec efficience des tempi rapides qui
n’excluent en aucun cas la précision, bien
suivi dans ses intentions par l’excellente phalange
de Bordeaux Aquitaine. Raymond Duffaut
a réuni, avec sa coutumière perspicacité,
ce qui se fait de mieux dans le chant français:
Nathalie Manfrino (pour sa prise de rôle) et
Florian Laconi, jeunes, crédibles et lumineux
dans leur chant. Marie-Ange Todorovitch et
Nicolas Cavallier sont, comme à l’accoutumée,
impeccables en Taven et Ramon aux
côtés du solide Ourrias de Franck Ferrari.
Exposition > Giacometti et Maeght,
version intime et familiale
Les relations amicales au coeur de l'exposition.
Q
Roberto Alagna dans "Tosca" Nathalie Manfrino dans "Mireille"
© Philippe Gromelle photo Grand Angle Orange
A. Giacometti, Le Chien, 1951
Bronze, 43 x 92 cm
© Archives Fondation Maeght © Succession Giacometti, Adagp Paris 2010
Christian Jarniat
portraits de ceux qui furent
ses amis que se trouve le cœur
du dispositif. Diego, Annette,
Caroline et voici reconstitué,
dans l’esprit même des choix
de l’artiste, le saisissant dialogue
des grandes figures et
des minuscules. Une œuvre
toujours contemporaine.
Liliane Tiberi
Jusqu’au 31 octobre 2010
à la Fondation Maeght à Vence.
Animation > Les rallyes pédestres
à la découverte du Vieil
Antibes : une idée de sortie
D
écouvrir le Vieil
Antibes, son histoire,
ses musées,
mais aussi les spécialités
locales, tout en s'amusant,
carte en poche,
sur les pas de quelques
uns de ses hôtes les plus
illustres (Picasso, Nicolas
de Stael, Peynet...).
Les concurrents doivent
résoudre différentes
énigmes pour aller d'une
étape à la suivante en
cherchant des indices
(au sol, sur les murs...).
Les bonnes réponses
seront validées par l'animatrice
à l'issue du rallye
et permettront de cumuler
des points et de gagner
des cadeaux offerts par
l'Accueil Touristique du
Vieil Antibes et ses partenaires
.
Différents questionnaires
sont proposés en
français ou en anglais, et
de différents niveaux adaptés
à l'âge des participants
(les 6 à 13 ans doivent être
accompagnés d'un adulte).
Parallèlement aux rallyes,
circuits de visites
traditionnels et thématiques
de la ville avec un
guide diplômé (Musée
Picasso, Fort Carré), et circuits
gastronomiques avec
étapes de dégustation de
spécialités (pissaladière,
absinthe...).
L.T.
Tous les jours au départ de
l'Accueil Touristique du Vieil
Antibes. Réservation préalable
obligatoire, à l'avance ou le
jour-même, en téléphonant ou
sur place tél : 04 93 34 65 65
Individuels : 5€ par participant
(gratuit pour l'adulte-accompagnateur
d'un enfant de 6 à 13 ans).
A
Exposition > Le Musée des Beaux
Arts remanie ses espaces et
s’ouvre aux peintres
de Barbizon
lexis Mossa fut attiré par Barbizon
en 1866, avant de revenir
au pays et de lutter ardemment
pour la création d’un Musée des
Beaux-Arts et de collections. Nommé
conservateur en 1905, il en prépara
le transfert à la Villa Kotchoubey-
Thomson, acquise par la ville en
1925, peu avant sa mort et la nomination
de son fils Gustav-Adolphe à
la tête de cette institution. C’est dire
à quel point l’art des XIX° et XX°
Henri Cordier
siècles trouve si naturellement sa place dans cette villa
superbe au cœur de jardins, où tout est évocation de
cette époque.
Remanié, recentré, le musée s’anime à nouveau
et vient d’accueillir un dépôt du Musée d’Orsay consacré
aux peintres de Barbizon, amoureux de la nature
authentique, réalistes, tenants d’un panthéisme bucolique
et vertueux, persuadés que l’homme est meilleur
loin des tentations urbaines. Seul bémol, l’éclairage des
œuvres écrase ces vues à l’huile encore bitumeuse, de
reflets en rendant la lecture difficile. La délicate luminosité
des Ziem tire mieux son épingle du jeu.
L.T.
Au Musée des Beaux-Arts, 32 avenue des Baumettes, Nice. Visite
thématique gratuite le mercredi à 15h (réservation au 04.92.15.28.28).
Reprise des ateliers adultes à partir du 30 octobre, enfants à partir du 5.
ANIMATION
Meeting coccinelles
Les 21-22 août , stade Rondelli à Menton, 3€/p, 5€ :
couple, enfants de – 12 ans gratuit.
Un meeting créé en 1989 avec une cinquantaine de véhicules,
fort d’un réel succès populaire. Aujourd’hui, ce sont
400 voitures venues de toute l’Europe qui concourent et défilent,
s’inspirant d’un mouvement né dans les années 60 en
Californie. On trouve tous les styles, des pur jus d’origine aux
tunning, aux Old School (type dragsters années 70) en passant
par les Cal Look (type pastel), mais à coup sur, toutes
sont bichonnées et superbes. Visite du site, animations,
défilé, ballade nocturne. Dans la foulée de Choupette, deux
journées tendres.
L.T.
● Vendredi 13 août 2010 ● Tribune Bulletin Côte d’Azur ● 19 ●