Radiculalgie, Hernie discale - ECN 279 - Université d'Angers

PATHOLOGIE OSTEOARTICULAIRE
PROFESSIONNELLE
D’HYPERSOLLICITATION
DU RACHIS
Radiculalgie, Hernie discale
ECN 279
Dr. Yves Roquelaure. CHU
Angers

Objectifs
• Définir les radiculalgies et hernies discales
• Identifier les situations d”urgence
• Connaitre la démarche diagnostique
• Connaître les arguments en faveur de l’origine
professionnelle
• Connaître les principes du traitement
• Connaître les principes de la prévention en milieu
professionnel
• Connaître les modalités de reconnaissance en
maladie professionnelle

Pré-requis
• Anatomie du rachis
• Sémiologie de la douleur
• Examen neurologique des membres inférieurs

Radiculalgies (sciatique,
cruralgie)
• Définition (ANAES, 2000): 3 éléments
–1) douleur lombaire
–2) irradiation dans le membre inférieur (lombosciatique,
lombo-cruralgie),
– 3) signes de tension radiculaire (signe de Lasègue
et/ou signe de Lasègue croisé)

Atteinte radiculaire
1) Déficit sensitif dans le territoire de la racine
douloureuse.
2) Déficit moteur dans le territoire de la
racine douloureuse.
3) Abolition d’un réflexe ostéo-tendineux

Atteinte radiculaire
L 3
Territoires sensitifs
face antérieure de cuisse
L 3
Territoires
moteurs
extension jambe,
psoas
ROT
Rotulien
L 4
L 5
face antéro-interne de
cuisse et de jambe
face externe de jambe, dos
du pied, gros orteil
L 4
flexion dorsale du
pied (jambier
antérieur)
L 5
Moyen fessier, -
ECO, EPGO, PL, JA
Rotulien
S 1
face postérieure de cuisse
et jambe, plante du pied,
5 ème orteil
S
1
flexion palmaire du
pied
Achilléen

Repères épidémiologiques
• Population générale:
– Prévalence radiculalgies (examen clinique): ): ~ 5 %
(Finlande)
– Prévalence sciatique par hernie discale: ~5 % des lombalgies
– Intervention chirurgicale pour lombo-radiculalgies d’origine
discale: ~ 60 000 / an
• Population salariée:
– Prévalence (autoquestionnaire): ~ 6-7 % (Réseau Pays de la
Loire)
– MP 97: 421 cas (2003)
–MP 98: 2 260 cas (2003) (100 cruralgies)

Professions à risque élevé
• Agriculteur
• Ouvrier du BTP
• Conducteur de poids lourd ou d’engin de chantier
• Soignant
• Manutentionnaire
• Chauffeur-livreur
• Déménageur, …
• Exposition combinée
– Manutention manuelle de charges lourdes
– Postures pénibles (flexion-rotation du tronc)
– Travail physique dur
– Vibrations transmises au corps

Etiologie des radiculalgies
• Conflit disco-radiculaire
• LS d’origine arthrosique
– Discarthrose
– Arthrose inter-apophysaire postérieure
– Canal lombaire rétréci arthrosique
• LS rachidienne non discale (infection, tumeur)
• LS extra-rachidienne (tumeur viscérale,
anévrysme, fibrose rétropéritonéale, ...)

Facteurs de risque de lomboradiculalgies
• Facteurs individuels
–Obésité
– Anomalies structurales (scoliose, hyperlordose, anomalies
transitionnelles lombo-sacrées, spondylolysthésis)
• Exposition professionnelle
– Travail physique pénible
– Inclinaison-flexion-torsion du tronc
– Port de charge lourde
– Vibrations solidiennes corps-entier

Principaux facteurs de risque de lombalgies communes
rapport de synthèse du NIOSH (USA-1997) et OSHA (UE-2000)
Catégorie de facteurs de
risque
Facteurs physiques
Facteurs psychosociaux et
organisationnels liés au
travail
Facteurs individuels
Facteur de risque
Travail manuel lourd
Manutention manuelles de
charges lourdes
Postures défavorables
Travail statique
Vibrations corps-entier
Glissade et chute
Contenu du travail
Pression temporelle
Capacité de maîtrise du travail
Soutien social
Insatisfaction au travail
Age
Niveau socio-économique bas
Tabagisme
Antécédents médicaux
Sexe
Anthropométrie
Activité physique
Niveau de preuve*
++
+++
++
+/0
+++
+
+/0
+/0
+/0
+++
+++
+/0
+++
++
+++
+/0
+/0
+/0
D’après Bernard (1997) et Beck & Hermans (2000)

• La structure osseuse
le corps vertébral (1)
l ’arc vertébral
les apophyses articulaires (2)
les apophyses transverses (3)
les apophyses épineuses (4)
• Les articulations
le disque intervertébral composé
d ’une partie centrale, le noyau (5)
entourée par un anneau fibreux (6)
les deux articulations dites postérieures (7)
• les ligaments
le ligament antérieur (8)
le ligament postérieur (9)
le ligament surépineux (10)
• les tissus nerveux
la moelle épinière (11)
les racines nerveuses (12)
• les structures musculaires
les muscles intervertébraux attachés sur les
différents apophyses (13)

Dégénérescence du disque
(perte de sa teneur en eau)
Disque jeune
Disque de 75 ans

Hernie discale
• Disque intervertébral
– âge perte d’eau du disque et de son élasticité;
– La flexion antérieure du tronc amène un déplacement
du noyau vers l’arrière du disque;
– En cas de dégénérescence du ligament longitudinal
postérieur et de l’anneau fibreux, le noyau peut se
déplacer dans le foramen vertébral;
– Peut comprimer la moelle épinière ou les racines
nerveuses.
– 95 % des hernies lombaires se produisent entre L4/L5
ou L5/S1;
– Les symptômes:
• Douleurs localisées à l’endroit de la compression nerveuse;
• Douleur chronique;

Hernie discale
• Saillie discale fait de fibres de l’annulus externe et matériel
nucléaire avec réaction inflammatoire au contact du matériel
nucléaire hernié
• Absence de critère morphologique ou d’imagerie validé

démarche clinique
• 1 er objectif : vérifier qu’il s’agit d’une lombo-radiculalgie commune
– 1) S’assurer que les douleurs sont bien d’origine rachidienne (causes rénales,
gynécologiques, digestives, ...).
– 2) Exclure une cause rachidienne spécifique (infection, tumeur)
– 3) Exclure une compression rachidienne
→ vérifier l’absence de drapeaux rouge
• 2 ème objectif: examiner le rachis et les membres inférieur
• 3 ème objectif: évaluer la situation psychosociale et les facteurs de risque de
passage à la chronicité
• 4 ème objectif: rassurer, soulager vite pour permettre une reprise rapide des
activités domestiques et professionnelles

interrogatoire
• Sémiologie de la douleur
– Circonstances déclenchantes (traumatisme, faux mouvement,
accident du travail, survenue progressive)
– Caractérisation de la douleur
• Topographie et trajet radiculaire +++
• Horaire (rythme mécanique, ...)
• Intensité(EVA)
• Retentissement fonctionnel (arrêt des activités, travail, ...)
– Signes neurologiques
• Troubles sensitifs
• Troubles moteirs
• Troubles sphinctériens
– Signes fonctionnels éventuels associés
• Efficacité des traitements utilisés
• Antécédents médicaux et socio-professionnels

Radiculalgies
Racine nerveuse
Topographie de la
douleur
Topographie de
l’engourdissement

Sciatique: sémiologie de la
douleur
• Atteinte des racines L5 et ou S1.
• Trajet commun : fesse, face postérieure
de cuisse et du mollet.
• Trajet L5 : dos du pied, gros orteil,
anneau autour de la cheville.
• Trajet S1 : talon, plante et bord externe
du pied.

Cruralgie
• Atteinte des racines L3 et / ou L4.
• Trajet commun:
– Face antérieure de cuisse.
– Parfois : irradiation à la crête tibiale.
• Attention: toujours évoquer une cause
extra-rachidienne (abcès, hématome du
psoas, tumeur pelvienne…).

examen clinique
• Evaluation de la douleur (EVA, pain drawing)
• Examen du rachis
– Attitude antalgique (syndrome rachidien), troubles de la statique
– Palpation des épineuses, masse paravertébrale (contracture, point
douloureux, recherche syndrome téno-cellulalgique
– Mobilité et souplesse (distance main-sol, schöber)
– Signes de souffrance radiculaire (manoeuvre de Lasègue, Leri)
• ⇒ existence d’un syndrome rachidien
– Contracture douloureuse
– Limitation douloureuse du rachis
– Signe de Lasègue
– Accentuation de la douleur à la pression d’une apophyse épineuse

examen clinique
• Examen neurologique
– Troubles sensitifs dans un territoire radiculaire
• Paresthésies, engourdissement, cuission
• Hypoesthésie (tact, arthrokinétique, pallesthésique)
– Déficit moteur éventuel
• Cruralgie : déficit et amyotrophie du quadriceps
• Sciatique L5 : déficit de la flexion dorsale du pied
• Sciatique S1 : déficit des extenseurs du pied
– Abolition ou diminution des réflexes ostéo-tendineux
• Rotulien : L3 – L4
• Achiléen : S1
• Pas d’atteinte des réflexes en cas de sciatique L5
• Examen général +++

Drapeaux rouges devant faire rechercher une
pathologie rachidienne sévère
(Recommandation européenne COST B13, 2004)
• Age de début < 20 ans ou > 55 ans
• Notion de traumatisme violent
• Douleur constante, progressive de
rythme non mécanique
• Douleur thoracique
• Cancer, corticoides, toxicomanie,
HIV
• Altération de l’état général,
amaigrissement
• Limitation persistante de la flexion
du rachis
• Atteinte neurologique diffuse
• Déformation structurale
–tumeur
– infection
– affection
rhumatismale,
inflammatoire ou
métabolique
• Anesthésie en selle
• Anomalie urinaire (rétention,
incontinence, ...)
• Déficit neurologique croissant
Urgences chirurgicales

Lombo-radiculalgie : tableau typique
• Douleur dans la jambe plus sévère que la douleur lombaire
• Irradiations douloureuses généralement dans le pied ou
les orteils
• Engourdissement ou paresthésies dans le même territoire
• Signes d’irritation des racines nerveuses: test de Lasègue
positif avec reproduction de la douleur
• Anomalies neurologiques (ROT, sensibilité, force
musculaire) limitées à une seule racine nerveuse
• Pronostic: 50 % de guérison des accès aigus en moins de 6
semaines

Formes graves de lombo-radiculalgies
• Syndrome de la queue de cheval
– Déficit sensitivo-moteur bilatéral
– Troubles sphinctériens
– Abolition des Réflexes Ostéo Tendineux
– Réflexe Cutané Plantaire en flexion
• Compression médullaire en cas d’atteinte radiculaire
dorsale ou cervicale.
– hypoesthésie sous-lésionnelle.
– syndrome pyramidal sous-lésionnel.
• Urgences neurochirurgicales
– Imagerie en urgence (IRM)
– Geste de décompression en urgence (< 6 h)

Lombalgies 2: évaluer le contexte
psychosocial et les facteurs pronostiques
• Repérer les facteurs pronostiques (yellow flag)
– Fausses croyances sur la lombalgies:
• Croire que LBP est grave et potentiellement invalidante
• Comportement d’évitement et de réduction du niveau d’activité (Fabq)
– Etat psychologique
• Tendance dépressive et à l’isolement social (HAD, HAM)
• Attendre passivement un traitement plus qu’un rôle actif dans la guérison
– Activité professionnelle sollicitante
• Charge physique élévée, vibrations, inclinaison du tronc
• Contraintes temporelles et organisationnelle, stress
• Insatisfaction au travail
• Précarité

Signes comportementaux de “non organicité”
Score positif si ≥ 3/5
Type de signes
physiques
Douleurs non spécifiques
Tests de simulation
(déclenchement des lomboradiculalgies)
Tests de distraction
Troubles neurologiques non
systématisés
Réaction exagérée
Superficielles et diffuses
Description
Absence de relation anatomique
Pression céphalique axiale
Rotation passive du tronc et du bassin bras au corps
Epreuve de Lassègue positive en décubitus dorsal
mais négative en position assise
Faiblessemusculaireàtype de lachâge, sans relation
avec un myotome; anomalie de la sensibilité ne
respectant pas un dermatome
Verbalisation excessive; grimace; malaise
Primary Care; 2005;5: 3.

Lombalgies 1 et 2:
explorations complémentaires minimales
• Imagerie:
– RAS avant 2 mois en l’absence de drapeaux rouge
– Radiographie F + P
– Bilan préop si chirurgie: TDM ou IRM
• Biologie: si doute: CRP, NFS, ELP, PSA,
• Retentissement:
– Qualité de vie: “Eiffel”, “DRAD”
– Anxiété-dépression: échelle “Hamilton”, “HAD”
– Croyance: questionnaire “Fabq”
– Work abilité index

Imagerie lombalgie aiguë
Lombalgie aiguë
Guérison spontanée
ou sous traitement médical
Pas de radio avant 7 semaines
Signe d’alerte
lombalgie spécifique
Fracture
Néoplasie ou
infection
Syndrome de la
queue de cheval
Aggravation, persistance des symptômes,
modification des symptômes après 7
semaines
Radio, IRM
Radiographie si
manipulation ou
infiltration
Radiographie rachis
lombaire face et profil
IRM
Lombalgie spécifique ?

Imagerie lombalgie commune chronique
Lombalgie chronique 3-6 mois épisodes récidivants
Retentissement socio-professionnel grave
Traitement invasif envisagé
Radiographie rachis lombaire face et profil
Pas de nouvelle imagerie avant 1 an
en cas de stabilité des symptômes
IRM ou TDM (si contre-indication IRM)

Hernie discale lombaire
http://yalenewhavenhealth.org/library/healthguide/enus/images/media/medical/hw/h9991110.jpg

Hernie discale lombaire

Lombo-radiculalgies:
orientations thérapeutiques
1) Information claire et rassurante sur le caractère bénin de
la lombalgie
2) Mobilisation précoce du patient
– Repos antalgique le plus court possible
– Inciter à reprise précoce des activités physiques domestiques
– Retour rapide au travail (poste adapté ou non)
3) Traitement antalgique rapidement efficace+++
– Lutter contre la mémoire de la douleur et la kinésiophoble
– Antalgiques I à II
– AINS 10 jours PO ou IV (nd)
– Opioïdes si insuffisant
– Myorelaxants (nd)

Lombo-radiculalgies: orientations
thérapeutiques
4) Autres traitement
– Infiltration péridurale de dérivés cortisonés (nd)
– Tractions en milieu hospitalier (nd)
– Physiothérapie: non indiquée en phase aiguë; sinon kiné active
plutôt que école du dos
5) Traitement chirurgical
– Indications
• Sciatiques ayant résisté au traitement médical plus de 6 semaines
• Sciatiques paralysantes ou déficitaires
• Sciatiques hyperalgiques
• Syndrome de la queue de cheval
– Modulation en fonction
• Situation socio-professionnelle
• Terrain psychologique
– 80-98 % de bons résultats

Les Techniques Chirurgicales
• Standard
• Minimal invasive
• Microchirurgical
• Endoscopique
• Nucléotomies percutanées

Lombo-radiculalgies:
prévention en milieu du travail
• Evaluer les risques liés aux manutentions manuelles
• Eliminer ou réduire les contraintes
– Mécanisation si possible,
– Réduction du poids unitaire des charges, des distances ou des fréquences des manutetions
– Amélioration des conditions de manutention des charges (forme, poignée)
• Aménager le poste de travail et les espaces de travail
– Meilleures postures possibles (hauteur, zone d’atteinte, réduction des bras de levier)
– Appliquer les principes de manutention en “sécurité”
• Organiser le travail
– Eviter le recours aux manutentions manuelles
– Coopération pour les manutentions
– Ménager des temsps de récupération et alterner les tâches
• Informer et former les travailleurs
– Risques liés à la mautention, méthodes d’analysze et d’amélioration des conditions de travail
techniques et organisationnelle
– Rendre les travailleurs acteurs de leur prévention
– Entretien de la condition physique
– Limite +++ des formations gestes et postures classiques

Manutention de charges lourdes (adultes)
• Directive européenne 90/269:
– “toute opération de transport ou de soutien d’une charge, dont le levage, la pose,
la poussée, la traction, le port ou le déplacement, qui exige l’effort physique
d’un ou plusieurs travailleurs”
• Code du travail (> 18 ans):
– Privilégier la manutention mécanique
– Limiter les chargesmax 25 Kg (F) à 55 Kg (H)
– Former le personnel au déplacement des charges
– Mettre à disposition du personnel des EPI appropriés
• Norme X35-109: limites acceptables de port de charge
– Occasionnel: max 15 Kg (F) à 25-30 Kg (H 18-45 et 45-65 ans)
– Répétitif: max 12,5 Kg (F) à 20-25 Kg (H 18-45 et 45-65 ans)
• Recommandation R344 CNAM

Manutention manuelle
Poste de travail
Matériel
Environnement (bruit, chaleur, lumière...)
Encombrement
Dimensionnement (accessibilité du
passage, espace de travail)
Information et formation
Connaissance des consignes
Connaissances des locaux
Gestes et postures
Manutention mécanisée
Organisation du
travail
Individu
Taille, sexe, âge
Expérimenté ou non
Etat de santé et aptitude
médicale
Nature de la tâche
Charge (poids, taille, ...)
Fréquence
Déplacement (distance,
dénivelé, seul ou à plusieurs...)
EPI

Des contraintes multiples: exemple des lombalgies
matériel, équipement
design,
efficacité,maintenance
aménagement
espace
environnement:
planchers glissants,durs
température,éclairement,
vibration du corps entier,
chocs directs au dos
(Loisel, 1996).
caractéristiques des
charges:
poids total et unitaire,
encombrement,
prises,poignées
variabilité,imprévus
urgences
stratégies et difficultés
posturales:
flexion avant,asymétrie,
agenouillé,accroupi,
bras surélevés et en extension
posture prolongée,
instabilité posturale
autres postures non neutres
mouvements et actions:
soulever,porter,pousser,tirer
exigences des tâches:
qualité,précision,quantité,
fréquence,durée,variabilité
travail en équipe,
possibilité d’aide
Support ou non des collègues
et de la hiérarchie
utilisation des connaissances
contrôle sur les tâches

Ergonomie des postes de travail :
Limiter les postures inconfortables
• Quand les postures
inconfortables sont
inévitables, modifier la
tâche, prévoir des étirements
et des pauses courtes
fréquentes

Ergonomie des postes de travail :
Limiter les efforts
• Assistance à la manutention si possible
– Eviter la manutention des objets de plus de 17
Kg
– Eviter les manutention sur plus de 3 mètres
• Technique de manutention avec charriot
– Pousser plutôt que tirer
– Utilistion des deux mains pour pousser
– Se tenir juste derrière le charriot
– Contrôller et limiter la vitesse
– Ne pas surcharger

Ergonomie des postes de travail :
Limiter les efforts
• Technique adaptée de port de charge
– Examiner la charge et son envirronnement
– Plier les genoux lors du lever de charge
– Regarder devant pour garder le dos droit
– Placer la charge près du corps
– Maintenir fermement la charge
– Faire des mouvements doux et contrôllés
– Garder les bras devant le tronc
– Pivoter les pieds pou tourner sans tordre le
rachis
• Demander de l’aide avant de
porter une charge excessive

Ergonomie des équipements d’aide à la
manutention

vibrations de basses et moyennes fréquences transmises
au corps entier: prévention
• Evaluation des risques
– Dose vibratoire reçue
• Intensité vibratoire et durée d’exposition (quotidienne)
• Valeur d’exposition journalière déclenchant l’action: 0,5 m/s²
• Combinaison de moyens techniques et organisationnels
– Réduire les vibrations à la source (sols, engins)
– Diminution de la transmission des vibrations aux opérateurs
(amortisseurs)
– Optimiser la posture des opérateurs
– Réduire la durée d’exposition au risque par l’organisation du
travail (rotation des postes, conception des tâches, ...)
– Réduire les cofacteurs de risque (force, stress, monotonie, ...)

Prévention de la chronicité des lombalgies
• Information du patient (croyances)
• Programme de médecine physique et réadaptation
– Kinésithérapie active
– Programme de restauration fonctionnelle rachidienne
– Prise en charge psychologique (coping)
• Interventions en entreprise:
– Réduction des contraintes
– Augmentation des marges de manœuvre individuelles et
collectives
– Prise en charge psychosociale
– Retour thérapeutique au travail
• Interventions multidimensionnelles

Réparation en maladie professionnelle
• 2 tableaux de maladie professionnelle
– Définition restrictive de la maladie:
• Lombo-radiculalgie
• hernie discale confirmée par l’imagerie
– Présomption d’origine
– Conditions d’application stricte : durée d’exposition de 5 ans
– 2 grandes étiologies retenues
• Vibrations transmises au corps entier
• Manutention manuelle de charges lourdes
– 2 tableaux correspondants
– 97 et 98 pour le régime général
– 57 et 57 bis pour le régime agricole

RECONNAISSANCE EN MP DES TMS
OUI
SALARIE ?
NON
CRRMP (alinéa 4)
TABLEAU 97,98 ? Refus (sauf IPP > 25 %)
Maladie +
Délai +
Exposition +
Présomption
d’origine
acceptation (3 mois)
Maladie +
Délai +/-
Exposition n +/-
CRRMP (alinéa 3)
acceptation ou refus

Tableau 98: affections chroniques du rachis
lombaire provoquée par la manutention
manuelle de charges lourdes
• Définition de la maladie:
– Sciatique par hernie discale L4-L5 ou L5-S1 avec atteinte
radiculaire concordante
– Radiculalgie crurale par hernie discale L2-L3 ou L3-L4 ou
L4-L5, avec atteinte radiculaire de topographie concordante
– Tableau clinique de lombo-radiculalgie
– Imagerie concordante de hernie discale (TDM, IRM)
• Délai de prise en charge: 6 mois (si exposition de 5 ans)

Tableau 98: affections chroniques du rachis lombaire
provoquée par la manutention manuelle de charges
lourdes
• Liste limitative des travaux: travaux de manutention habituelle de
charges lourdes effectués dans:
– le fret
– le BTP
– les mines
– le ramassage des ordures
– le déménagement
– les abattoirs
– le chargement et le déchargement dans la fabrication (...) des produits
industriels, alimentaires, agricoles et forestiers
– le cadre des soins médicaux et paramédicaux incluant la manutention de
personnes
– le cas du brancardage et du transport des malades
– les travaux funéraires
– Recours possible CRRMP

I.N.R.S
RÉGIME GÉNÉRAL Tableau 98
Affections chroniques du rachis lombaire provoquées par la
manutention manuelle de charges lourdes
Date de création : 16 février 1999
(décret du 15 février 1999)
Désignation de la maladie
Sciatique par hernie discale L4-L5 ou L5-S1
avec atteinte radiculaire de topographie
concordante.
Radiculalgie crurale par hernie discale L2-L3
ou L3-L4 ou L4-L5, avec atteinte radiculaire
de topographie concordante.
Délai de
prise en
charge
6 mois
(sous
réserve
d'une durée
d'exposition
de 5 ans).
Dernière mise à jour : -
Liste limitative des travaux
susceptibles de provoquer ces
maladies
Travaux de manutention manuelle
habituelle de charges lourdes effectués :
- dans le fret routier, maritime, ferroviaire,
aérien ;
- dans le bâtiment, le gros œuvre, les
travaux publics ;
- dans les mines et carrières ;
- dans le ramassage d'ordures ménagères
et de déchets industriels ;
- dans le déménagement, les gardemeubles
;
- dans les abattoirs et les entreprises
d'équarrissage ;
- dans le chargement et le déchargement
en cours de fabrication, dans la livraison, y
compris pour le compte d'autrui, le
stockage et la répartition des produits
industriels et alimentaires, agricoles et
forestiers ;
- dans le cadre des soins médicaux et
paramédicaux incluant la manutention de
personnes ;
- dans le cadre du brancardage et du
transport des malades ;
- dans les travaux funéraires.

Tableau 97: affections chroniques du rachis
lombaire provoquée par les vibrations de basses et
moyennes fréquences transmises au corps entier
• Définition de la maladie:
– Sciatique par hernie discale L4-L5 ou L5-S1 avec atteinte
radiculaire concordante
– Radiculalgie crurale par hernie discale L2-L3 ou L3-L4 ou
L4-L5, avec atteinte radiculaire de topographie
concordante
– Tableau clinique de lombo-radiculalgie
– Imagerie concordante de hernie discale (TDM, IRM)
• Délai de prise en charge: 6 mois (si exposition de 5 ans)

Tableau 97: affections chroniques du rachis
lombaire provoquée par les vibrations de basses et
moyennes fréquences transmises au corps entier
• Liste limitative des travaux: travaux exposant
habituellement aux vibrations de basses et moyennes
fréquences transmises au corps entier par l’utilisation
ou la conduite:
– des engins et véhicules tout terrain (chargeuse, pelleteuse,
camoin tombereau...)
– des engins et véhicules industriels: charriot automoteur à
conducteur porté, portique, grue...
– Tracteurs routiers et de camions monoblocs
– Recours possible CRRMP

vibrations de basses et moyennes fréquences transmises
au corps entier
• Vibrations transmises au corps entier (et chocs répétés)
– Fréquence entre 0,2 Hz et 40 Hz (risque max: 2 – 10 Hz)
– Influence de la durée et de l’intensité des vibrations
– Méta-analyse de Bovensi (1997) OR = 2-3 (max 7)
– Modélisation du corps humain: système de masses en suspension
– Evaluation de l’exposition
• Fréquence de résonnance (bassin, thorax)
• Mesurage complexe e
• Variabilité inter-individuelle
– Valeur limité d’exposition journalière (8 h) vibrations corps entier
• ISO (2631): 0,8 m/s² ou 0,6 m/s² si chocs répétés et postures contraignantes
• UE (44/2002)(2005): 1,15 m/s²
– Valeur d’exposition journalière déclenchant l’action: 0,5 m/s²

Les rentes annuelles en maladie professionnelle ne
couvrent pas le préjudice socio-économiuque en
cas de licenciement
categorie
socioprofessionnelle
salaire
annuel
rente
IPP
15 %
rente
IPP
50 %
rente
Invalidité
I
rente
invalidité II
. Cadre 33 053 2 479 8 263 8 467 14 112
. Profession
intermédiaire
19 395 1 455 4 849 5 819 9 698
. Employé 12 769 1 138 3 793 3 831 6 385
. Ouvrier qualifié 13 921 1 138 3 793 4 176 6 961
. Ouvrier non qualifié 11 373 1 138 3 793* 3 412 5 686
Ensemble 16 208 1 216 4 052 4 862 8 104
salaire annuel médian données par l’INSEE [2000] * rente en MP supérieure à la rente en invalidité.