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Sélestadien Sélestadien - Ville de Sélestat

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NUMÉRO SPÉCIAL - NOVEMBRE 2005<br />

le p tit<br />

Sélestadien<br />

Pour les jeunes, exclusivement !<br />

NUMÉRO SPÉCIAL NEJA WAJ !


F EDITO<br />

Ensemble<br />

autour d’un grand projet pour Sélestat<br />

F<br />

Participer à la vie locale, s’engager sont <strong>de</strong>s valeurs essentielles et mobilisatrices<br />

auxquelles les jeunes doivent être sensibilisés.<br />

A nous adultes <strong>de</strong> savoir les impliquer, <strong>de</strong> leur faire vivre la ville du mieux possible<br />

car il y a un désir commun <strong>de</strong> réussir à mieux vivre ensemble, une volonté <strong>de</strong><br />

rassembler toutes les générations.<br />

Dans une relation réciproque, nous nous <strong>de</strong>vons <strong>de</strong> leur transmettre tout ce qui fait<br />

la richesse <strong>de</strong> notre propre éducation mais nous <strong>de</strong>vons aussi nous assurer que leurs<br />

projets enrichissent notre vision du mon<strong>de</strong>.<br />

Aussi, les jeunes doivent-ils être incités à faire entendre leur voix, leurs idées, chacun<br />

avec son capital scolaire, son histoire familiale et ses convictions.<br />

Dans cette optique, il nous apparaissait important d’impliquer la communauté<br />

éducative et <strong>de</strong> nombreux jeunes <strong>de</strong>s écoles <strong>de</strong> Sélestat dans un projet urbanistique<br />

d’ampleur comme le Neja Waj. Demain, ils en seront les utilisateurs et ce sont eux<br />

qui le feront vivre.<br />

Encadrés par leurs enseignants, ils ont pu découvrir le « Chemin Neuf » avec un<br />

regard nouveau et l’ont appréhendé aussi bien sous son aspect historique que<br />

patrimonial. Nous voulions que leur travail soit reconnu et valorisé. Avec ce numéro<br />

spécial du P’tit Sélestadien c’est chose faite.<br />

Marcel BAUER<br />

Maire <strong>de</strong> Sélestat<br />

Conseiller Général du Bas-Rhin<br />

le p’tit Sélestadien · Spécial Neja Waj- NOVEMBRE 2005


F PRÉSENTATION<br />

3<br />

F<br />

Présentation<br />

du projet<br />

Durant l’année scolaire 2004/2005, <strong>de</strong>s élèves et <strong>de</strong>s enseignants <strong>de</strong>s écoles<br />

Jean Monnet, Annexe, Quartier Ouest et Sainte Foy <strong>de</strong> la <strong>Ville</strong> <strong>de</strong> Sélestat ont<br />

participé à un projet pédagogique autour <strong>de</strong> la découverte du Neja Waj.<br />

En français « chemin neuf », le Neja Waj est un axe routier compris entre la place <strong>de</strong><br />

la République et le pont <strong>de</strong> l’Ill. C’est une route très importante et très fréquentée<br />

<strong>de</strong> Sélestat. Le « chemin neuf » fait partie <strong>de</strong> la vie quotidienne et festive <strong>de</strong> tous les<br />

Sélestadiens, c’est un lieu <strong>de</strong> vie et d’échanges. Enfin, le Neja Waj est également une<br />

voie d’accès historique. Les monuments, les bâtiments et les vestiges du passé situés<br />

le long <strong>de</strong> cet axe, témoignent <strong>de</strong> l’histoire locale <strong>de</strong> Sélestat.<br />

Ce chemin a été entièrement réaménagé, les travaux ont abouti en août 2005, pour<br />

le bien être <strong>de</strong>s Sélestadiens et <strong>de</strong> tous ceux qui l’empruntent chaque jour.<br />

Il a donc semblé naturel <strong>de</strong> proposer aux enfants <strong>de</strong> Sélestat <strong>de</strong> participer à leur<br />

manière à ce grand projet. Etudier l’histoire et le patrimoine du Neja Waj leur<br />

a permis <strong>de</strong> mieux comprendre leur ville, son fonctionnement et sa place dans<br />

l’histoire locale. Ce travail s’intégrait parfaitement dans le programme scolaire <strong>de</strong>s<br />

classes <strong>de</strong> CM1 et CM2.<br />

Ce numéro spécial du P’tit Sélestadien vous propose donc d’apprécier les recherches<br />

effectuées par les élèves et ainsi <strong>de</strong> redécouvrir le Neja Waj sous un angle nouveau.


F LES REMPARTS<br />

Les remparts<br />

<strong>de</strong> Sélestat<br />

2ème enceinte : 1280<br />

1ère enceinte : 1216 - 1230<br />

Tour <strong>de</strong>s<br />

Sorcières<br />

4ème enceinte : 1507 - 1553 3ème enceinte : 1370 - 1425<br />

Travail réalisé par les classes <strong>de</strong> CM1<br />

le p’tit Sélestadien · Spécial Neja Waj - NOVEMBRE 2005


5<br />

F<br />

Sélestat est citée dès le VIIIème siècle<br />

dans <strong>de</strong>s écrits <strong>de</strong> l’époque. C’est alors<br />

un petit village sur l’Ill, la rivière qui constitue<br />

l’axe naturel nord-sud <strong>de</strong> l’Alsace.<br />

En 1216, pour contrer l’autorité du prieur<br />

<strong>de</strong> Sélestat, l’Empereur Fre<strong>de</strong>ric II <strong>de</strong><br />

Hauhenstaufen lui attribue le statut <strong>de</strong><br />

ville impériale et fait construire la première<br />

enceinte. Cette première enceinte mesurait un<br />

peu plus <strong>de</strong> 1100 mètres <strong>de</strong> long.<br />

Au fil <strong>de</strong>s siècles, d’autres enceintes vinrent<br />

se rajouter, élargissant toujours plus ce qui<br />

correspond à peu près aujourd’hui au centre<br />

ville <strong>de</strong> Sélestat que nous connaissons.<br />

Aujourd’hui, il ne reste <strong>de</strong> ces remparts que la<br />

Tour <strong>de</strong>s Sorcières et la Vieille Tour située au<br />

n°9 rue <strong>de</strong> la Jauge.<br />

F<br />

Les murs <strong>de</strong>s remparts étaient<br />

construits avec <strong>de</strong>s briques et<br />

<strong>de</strong>s pierres à bossage. Créneaux et<br />

merlons permettaient aux soldats <strong>de</strong><br />

tirer sur l’ennemi et <strong>de</strong> se protéger.<br />

En cas d’alerte, on établissait <strong>de</strong>s<br />

hourds en bois sur la partie <strong>de</strong> la<br />

muraille la plus menacée.<br />

Créneaux et merlon<br />

Herse<br />

Hourd<br />

Tour d’angle<br />

Tour <strong>de</strong> flanquement<br />

Tour ouverte à la gorge<br />

<strong>de</strong> Monsieur Clau<strong>de</strong> RISCH et CM2 <strong>de</strong> Monsieur André BRAUN - École Jean Monnet <strong>de</strong> Sélestat (année 2004/2005)


F LA SYNAGOGUE<br />

F<br />

La Synagogue<br />

Du passé... au présent<br />

Les premières traces <strong>de</strong> familles juives<br />

en France apparaissent à l’époque galloromaine<br />

et c’est vers 1520 qu’on parle pour la<br />

première fois <strong>de</strong> la présence <strong>de</strong> Juifs à l’intérieur<br />

<strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Sélestat.<br />

En 1808, il y avait 25 personnes juives à Sélestat<br />

(6 familles). En 1846, on comptait 200 juifs à<br />

Sélestat. En 1890, alors que la population juive<br />

est <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 370 personnes, on inaugura la<br />

nouvelle synagogue <strong>de</strong> la ville.<br />

Cet édifice était alors doté d’une coupole. Elle a<br />

été construite selon un plan en forme <strong>de</strong> croix<br />

byzantine.<br />

Peu <strong>de</strong> marques extérieures attestent la fonction<br />

<strong>de</strong> cette synagogue. Seules les tables <strong>de</strong> la Loi<br />

(Dix Comman<strong>de</strong>ments) collées sur le pignon <strong>de</strong><br />

la synagogue ainsi qu’une inscription en lettres<br />

dorées figurant au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> la porte d’entrée,<br />

expriment la judéité.<br />

Cette petite communauté installe un lieu <strong>de</strong><br />

prières dans une ruelle <strong>de</strong>rrière la rue <strong>de</strong>s Clefs.<br />

Cette rue prendra le nom <strong>de</strong> « rue <strong>de</strong>s Juifs ».<br />

En juin 1940, la synagogue fut profanée, pillée<br />

et en partie démolie par les nazis. La belle<br />

coupole qui faisait l’originalité <strong>de</strong> l’édifice fut<br />

détruite. Entre 1945 et 1960, la synagogue fut<br />

reconstruite, mais hélas sans sa coupole.<br />

Entre les années 1336 et 1349, les juifs <strong>de</strong> Sélestat<br />

furent l’objet d’ar<strong>de</strong>ntes poursuites, <strong>de</strong> persécutions<br />

et <strong>de</strong> meurtres.<br />

En 1470, il n’y avait plus que <strong>de</strong>ux familles juives<br />

à Sélestat. Ces <strong>de</strong>ux familles furent obligées <strong>de</strong><br />

porter un signe distinctif sur leurs habits et leur<br />

lieu <strong>de</strong> prières fut transformé en arsenal.<br />

En 1642, les juifs <strong>de</strong> Sélestat furent expulsés.<br />

C’est en 1791, pendant la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> la Révolution<br />

Française, que les juifs furent autorisés à se<br />

réinstaller en ville.<br />

La synagogue <strong>de</strong> Sélestat aujourd’hui<br />

le p’tit Sélestadien · Spécial Neja Waj - NOVEMBRE 2005


7<br />

F<br />

Le Shabbat<br />

Le rythme <strong>de</strong> base <strong>de</strong> la vie juive, c’est<br />

celui <strong>de</strong> la semaine <strong>de</strong> 7 jours. De même<br />

que Dieu a organisé le mon<strong>de</strong> pendant 6<br />

jours, les juifs travaillent pendant 6 jours,<br />

du dimanche au vendredi. Comme Dieu<br />

s’est arrêté le 7 ème jour - c’est l’origine du<br />

mot Shabbat - les juifs cessent toutes<br />

leurs activités. Ils marquent ainsi le refus<br />

d’être asservi au travail mais aussi leur<br />

désir <strong>de</strong> servir Dieu dans une atmosphère<br />

détendue.<br />

Après l’allumage <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux bougies par<br />

la mère <strong>de</strong> famille, les juifs vont à la<br />

synagogue où ils chantent les louanges à<br />

Dieu et lisent un passage <strong>de</strong> la Torah, les<br />

cinq livres qui composent l’ensemble <strong>de</strong> la<br />

Bible juive, sur un rouleau <strong>de</strong> parchemin<br />

écrit à la main.<br />

Travail réalisé par la classe <strong>de</strong> CM1 <strong>de</strong> Monsieur René WINTZ - École Annexe <strong>de</strong> Sélestat (année 2004/2005)


F LA TOUR DE L’HORLOGE<br />

La Tour <strong>de</strong> l’Horloge<br />

<strong>de</strong> Sélestat<br />

F Description<br />

La base est composée d’un arc brisé<br />

(porte), <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux contreforts et <strong>de</strong> la<br />

trace <strong>de</strong> la herse.<br />

Le haut <strong>de</strong> la tour est contourné par<br />

une coursive, quatre échauguettes<br />

(tourelles), <strong>de</strong>ux canonnières, un toit<br />

en forme <strong>de</strong> bulbe, une lanterne pour<br />

éclairer la nuit et une girouette.<br />

Le corps <strong>de</strong> la tour a quatre meurtrières<br />

et une horloge qui a donné le nom à<br />

cette tour et <strong>de</strong>s fresques en ornent les<br />

murs..<br />

D’ailleurs, un projet <strong>de</strong> restauration<br />

<strong>de</strong> ces fresques est prévu, initié par<br />

l’Association “Fonds Martel Catala”,<br />

représentée par Anne SCHUHLER. (ndlr)<br />

Les échauguettes<br />

Ces tourelles sont appelées échauguettes.<br />

Elles ont été entièrement refaites<br />

après l’incendie du 8 décembre<br />

1891. Elles étaient déjà présentes au<br />

moment <strong>de</strong> sa construction, mais à<br />

la place <strong>de</strong> leur petit toit en bulbe, il y<br />

avait <strong>de</strong>s créneaux.<br />

La coursive<br />

Le toit en bulbe<br />

Le toit en bulbe<br />

forme actuelle<br />

cendie <strong>de</strong> 1891<br />

avait totalement<br />

il était crénelé.<br />

La coursive servait au guetteur<br />

pour voir la ville et surveiller les<br />

alentours. Elle fut installée vers<br />

1663.<br />

Le corps <strong>de</strong> la Tour<br />

Le corps <strong>de</strong> la Tour <strong>de</strong> l’Horloge, percée<br />

<strong>de</strong> meurtrières, en est la partie la plus<br />

ancienne (1280). Maintenant, cette partie<br />

autrefois nue est ornée d’une horloge et<br />

d’une fresque.<br />

L’escalier d’accès<br />

L’escalier d’accès se trouve sur la face Est.<br />

Il permet d’accé<strong>de</strong>r au <strong>de</strong>uxième étage à<br />

l’intérieur <strong>de</strong> la Tour.<br />

le p’tit Sélestadien · Spécial Neja Waj - NOVEMBRE 2005


9<br />

n’a pris sa<br />

qu’après l’inlors<br />

duquel il<br />

brûlé. Avant<br />

Les canonnières<br />

Quand le toit fut rajouté en 1614, les canonnières<br />

furent également construites,<br />

prêtes à recevoir <strong>de</strong>s canons légers.<br />

Il y en a <strong>de</strong>ux <strong>de</strong> chaque côté <strong>de</strong> la Tour.<br />

Maintenant elles sont un élément <strong>de</strong><br />

décoration.<br />

L’ horloge<br />

L’horloge date <strong>de</strong> 1663. Elle a été achetée<br />

à un horloger strasbourgeois qui la<br />

facturait au prix <strong>de</strong> 43 livres, mais fut<br />

finalement négociée à 21 livres.Le Sélestadien<br />

Gaspard BITTEL se chargea <strong>de</strong> la<br />

peinture <strong>de</strong> son cadran.<br />

La fresque<br />

Elle représente «Le Calvaire du<br />

Christ» avec Saint Christophe,<br />

Sainte Foy, Saint Jean et la Vierge<br />

Marie. Elle a été restaurée à la fin<br />

du XIXème siècle et plus récemment<br />

en 1953 par Arthur GRAFF.<br />

La porte<br />

La porte <strong>de</strong> style gothique,<br />

en forme d’arc brisé, date<br />

du XIIIème siècle. En 1620,<br />

le magistrat fit peindre<br />

l’aigle d’Autriche sur la<br />

porte afin d’empêcher le<br />

pillage <strong>de</strong> la ville par les<br />

troupes impériales.<br />

Travail réalisé par la classe <strong>de</strong> CM2 <strong>de</strong> Monsieur André BRAUN - École Jean Monnet <strong>de</strong> Sélestat (année 2004/2005)


F LA TOUR DE L’HORLOGE<br />

La Tour <strong>de</strong> l’Horloge<br />

<strong>de</strong> Sélestat<br />

F Historique<br />

La Tour Neuve, aussi appelée Fausse Porte ou Tour<br />

<strong>de</strong> l’Horloge, est en fait le « Neutor » ou « Porte<br />

Neuve », qui perce la première enceinte lors <strong>de</strong><br />

la construction du second mur vers 1280. C’est<br />

une <strong>de</strong>s quatre portes <strong>de</strong> la <strong>de</strong>uxième enceinte<br />

remaniée au XIVe et XVIIe siècle. La porte n’était<br />

plus fonctionnelle à la fin du Moyen-âge.<br />

F<br />

À quoi servait-elle ?<br />

C’était une porte. Elle servait à défendre<br />

l’entrée <strong>de</strong> la ville mais aussi l’arsenal Saint<br />

Hilaire qui se trouvait à côté. La muraille avait<br />

été construite pour protéger la ville. Cette<br />

tour a été prévue pour permettre l’entrée<br />

dans la ville. Elle comprenait un pont-levis<br />

qui était protégé par une pièce construite<br />

<strong>de</strong>vant : le propugraculum. Cette pièce<br />

Les différents noms <strong>de</strong> la Tour<br />

Tour Neuve parce qu’elle s’ouvrait sur le<br />

Chemin Neuf.<br />

Tour <strong>de</strong>s Chevaliers parce qu’elle<br />

se trouve à l’entrée <strong>de</strong> la rue <strong>de</strong>s<br />

Chevaliers.<br />

Tour <strong>de</strong> l’Horloge après l’installation <strong>de</strong><br />

l’horloge en 1663.<br />

permettait <strong>de</strong> se protéger <strong>de</strong>s ennemis.<br />

A noter : à l’époque les portes étaient plutôt<br />

ron<strong>de</strong>s pour mieux résister aux ennemis<br />

mais la tour neuve a été construite carré<br />

parce qu’elle se trouvait dans la partie<br />

droite du rempart et qu’elle ne pouvait être<br />

attaquée que par un seul côté.<br />

La Tour <strong>de</strong> l’Horloge <strong>de</strong> 1280 à nos jours<br />

le p’tit Sélestadien · Spécial Neja Waj - NOVEMBRE 2005


11<br />

F<br />

La Tour était-elle gardée ?<br />

Chaque porte était gardée le jour par un<br />

portier. Il <strong>de</strong>vait surveiller la porte et faire<br />

payer les droits d’entrée <strong>de</strong>s marchandises<br />

qui entraient dans la ville. Il était aidé par le<br />

guetteur qui logeait dans une chambre située<br />

à l’étage. En fait il y avait <strong>de</strong>ux guetteurs : un<br />

pour le jour et un pour la nuit.<br />

F<br />

Que peut-on voir sous la Tour ?<br />

Sur les murs, on peut voir <strong>de</strong>s fresques<br />

rappelant la vie au Moyen Age.<br />

L’une d’elle représente une scène qui se passe<br />

à l’intérieur d’un château. On y reconnaît <strong>de</strong>s<br />

artisans <strong>de</strong> l’époque et leurs emblèmes.<br />

A la fin du Moyen-âge la porte avait perdu<br />

sa fonction. Depuis c’est un simple passage.<br />

Cette tour est inscrite sur la liste <strong>de</strong>s<br />

monuments historiques. Ca veut dire qu’elle<br />

est protégée.<br />

la terre. Ils portent <strong>de</strong>s seaux remplis <strong>de</strong><br />

raisins. La vigne était une activité importante<br />

<strong>de</strong> la région déjà à cette époque là. On<br />

voit également <strong>de</strong>s chasseurs. Les paysans<br />

n’aimaient pas les chasseurs parce qu’ils<br />

piétinaient leurs champs et détruisaient<br />

une partie <strong>de</strong> leur récolte. Une ban<strong>de</strong>role au<strong>de</strong>ssus<br />

<strong>de</strong> la fresque représente les armoiries<br />

<strong>de</strong> la <strong>Ville</strong> <strong>de</strong> Sélestat.<br />

En face <strong>de</strong> cette scène, on peut voir une<br />

fresque représentant les paysans travaillant<br />

Sur une plaque <strong>de</strong><br />

grès rose on peut<br />

voir une sculpture.<br />

C’est un chevalier<br />

sur son cheval avec<br />

une épée et une<br />

armure ; Il est prêt<br />

à se battre.<br />

La voûte est<br />

é g a l e m e n t<br />

décorée. On<br />

r e c o n n a î t<br />

l’aigle impérial<br />

et le lion,<br />

emblèmes <strong>de</strong><br />

Sélestat.<br />

Travail réalisé par la classe <strong>de</strong> CM1 <strong>de</strong> Madame Catherine BATT - École Jean Monnet <strong>de</strong> Sélestat (année 2004/2005)


F<br />

LES CINÉMAS<br />

Les Cinémas<br />

<strong>de</strong> Sélestat<br />

F<br />

Le LUXOR<br />

Après la première projection <strong>de</strong>s frères Lumières à<br />

Paris en 1895, <strong>de</strong> nombreux cinémas ouvrent leurs<br />

portes.<br />

D’abord théâtre puis salle <strong>de</strong> spectacle (salle<br />

Morlock), le SELECT est inauguré le 17 janvier<br />

1958. Il appartient à Monsieur et Madame KRUCH<br />

qui possédaient aussi le LUXOR. Le premier film<br />

visionné « Notre Dame <strong>de</strong> Paris » <strong>de</strong> Jean Delannoy<br />

était distribué par la société HOCHWELKER qui<br />

prend la succession <strong>de</strong> la famille KRUCH en 1977.<br />

Pierre HOCHWELKER, d’une famille <strong>de</strong> grands<br />

cinéphiles et Citoyen d’Honneur <strong>de</strong> la <strong>Ville</strong> <strong>de</strong><br />

Sélestat <strong>de</strong>puis 1995, déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> fermer le LUXOR et<br />

<strong>de</strong> créer trois salle au SELECT en 1981. Il fait vivre le<br />

cinéma par <strong>de</strong>s animations comme le « Cinérock »,<br />

les soirées « Vendredi 13 » et les festivals pour les<br />

jeunes.<br />

Le SELECT, rénové en 2000, est maintenant sous<br />

la direction <strong>de</strong> Madame Janine HOCHWELKER et<br />

<strong>de</strong> son fils. Il dispose <strong>de</strong> 450 places et permet aux<br />

Sélestadiens <strong>de</strong> voir aussi bien <strong>de</strong>s films grand<br />

public que <strong>de</strong>s films pour cinéphiles.<br />

Au début du XXème siècle, le LUXOR fait découvrir<br />

le cinéma aux Sélestadiens. Il se trouve au 14 rue<br />

<strong>de</strong> la Gran<strong>de</strong> Boucherie. A cette époque le cinéma<br />

est muet, accompagné <strong>de</strong> musiciens qui jouent<br />

dans la fosse <strong>de</strong>vant la scène.<br />

En 1929 le cinéma <strong>de</strong>vient parlant.<br />

Après la <strong>de</strong>uxième guerre mondiale, la famille<br />

KRUCH <strong>de</strong>vient propriétaire <strong>de</strong> cet établissement<br />

appelé successivement le PARISIEN puis le LUXOR. Cette famille ouvre le SELECT en 1958<br />

mais après la restructuration <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier en 1978, la fermeture du LUXOR est décidée. Et à<br />

l’emplacement du cinéma se trouve aujourd’hui un restaurant.<br />

F<br />

Le SELECT<br />

Travail réalisé par la classe<br />

le p’tit Sélestadien · Spécial Neja Waj - NOVEMBRE 2005


13<br />

F<br />

Le TRIANON PALACE<br />

Entretien avec Madame Marie SCHIRLEN, épouse du responsable du Trianon Palace.<br />

En quelle année a ouvert le cinéma ?<br />

Il a ouvert dans les années 1920.<br />

Pendant l’entracte, on pouvait acheter et manger<br />

<strong>de</strong>s glaces et <strong>de</strong>s sucreries mais pas <strong>de</strong> pop-corn.<br />

Qu’est-ce qui passait comme genre <strong>de</strong> films ?<br />

Il y en avait pour tous les goûts : <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ssins<br />

animés que les adultes aimaient bien aussi, <strong>de</strong>s<br />

films primés, <strong>de</strong>s westerns et <strong>de</strong>s « navets ». Nous<br />

étions liés par un contrat à un distributeur qui<br />

nous imposait un certain nombre <strong>de</strong> films.<br />

Est-ce que les films étaient en couleur ?<br />

À partir <strong>de</strong> 1955.<br />

Combien y avait-il <strong>de</strong> salles ?<br />

Il y avait une gran<strong>de</strong> salle qui contenait 540<br />

places environ. Elle était composée d’un<br />

parterre et <strong>de</strong> balcons. Sous l’écran se trouvait<br />

une fosse d’orchestre pour les musiciens qui<br />

accompagnaient les films muets.<br />

Quel était le prix d’un ticket ?<br />

Il y avait quatre tarifs différents selon les places<br />

qui étaient numérotées. On pouvait réserver la<br />

sienne au guichet.<br />

Est-ce que les affiches existaient déjà ?<br />

Oui, elles se trouvaient avec <strong>de</strong>s photos <strong>de</strong>s<br />

films dans <strong>de</strong>s vitrines à l’extérieur et à côté du<br />

guichet.<br />

Combien <strong>de</strong> films passaient ?<br />

En général, on passait <strong>de</strong>ux films par semaine,<br />

mais certains restaient à l’affiche pendant un<br />

mois.<br />

Comment vous procuriez-vous les bobines ?<br />

Elles arrivaient par train ou par le car. Un jour la<br />

bobine avait été mise dans un mauvais train !<br />

Quels films ont fait le plus d’entrées ?<br />

« Dr Jivago », « Le jour le plus long » et « Don<br />

Camillo ».<br />

Pourquoi et quand le cinéma a-t-il fermé ?<br />

Quand mon mari est décédé, je n’ai pas pu<br />

continuer et nous l’avons mis en vente. Il a fermé<br />

Combien <strong>de</strong> personnes travaillaient dans le<br />

cinéma ? En plus <strong>de</strong> mon mari et <strong>de</strong> moi-même, il<br />

y en avait neuf : les opérateurs, les placeurs.<br />

Quel public venait au cinéma ?<br />

Les gens venaient <strong>de</strong> Sélestat et <strong>de</strong>s alentours.<br />

Ceux qui avaient les moyens allaient voir <strong>de</strong>s<br />

films comme les Palmes d’Or à Strasbourg plutôt<br />

qu’à Sélestat.<br />

Comment se déroulait une séance ?<br />

Ça durait longtemps. On passait les actualités, un<br />

petit film puis il y avait l’entracte et enfin le film.<br />

le 31 mai 1970 avec la projection du « Jour le<br />

plus long ». Depuis, le bâtiment a été détruit et<br />

remplacé par la librairie Wackenheim.<br />

<strong>de</strong> CM2 <strong>de</strong> Mesdames Sylvie FRITZ et Alexandra HERMANN - École du Quartier Ouest <strong>de</strong> Sélestat (année 2004/2005)


F LA FORGE<br />

La Forge<br />

<strong>de</strong> Sélestat<br />

F<br />

Monsieur Charles JAEGLER<br />

était le propriétaire d’une<br />

forge rue Poincarré.<br />

Il réparait les piques,les pioches<br />

et les les socles <strong>de</strong>s charrues.<br />

Il ajustait le fer aux chevaux.<br />

Il fabriquait tout ce qui était<br />

pointu.<br />

Les anciens disaient même que<br />

le fer forgé <strong>de</strong>vait être rouge<br />

cerise pour le travailler.<br />

F<br />

Petite histoire <strong>de</strong> la forge<br />

rue Poincaré<br />

Un jour, un cirque est venu à<br />

Sélestat. Le directeur du cirque<br />

avait un cheval ; il est allé à la<br />

forge avec son cheval et a dit :<br />

« Bonjour, Monsieur, pourriezvous<br />

me ferrer mon cheval ? Mais<br />

faites bien attention, il n’a jamais<br />

été ferré. »<br />

« Oui » répondit le forgeron.<br />

Dans l’après-midi même, Monsieur JAEGLER l’a ferré. Mais comme le cheval ne connaissait<br />

pas cela, il a pris peur et a donné <strong>de</strong>s coups <strong>de</strong> sabot dans les vitres et elles ont explosé.<br />

Travail<br />

le p’tit Sélestadien · Spécial Neja Waj - NOVEMBRE 2005


15<br />

F<br />

Un forgeron est quelqu’un<br />

qui dirige une forge. Il crée<br />

et répare les outils et les armes<br />

<strong>de</strong>s paysans et <strong>de</strong>s guerriers.<br />

Un forgeron est aussi un<br />

maréchal-ferrant qui ferre les<br />

chevaux.<br />

C’était un métier dur. Déjà chez<br />

les Gaulois cette profession<br />

existait.<br />

Il en reste sûrement très peu<br />

maintenant. Et avant la secon<strong>de</strong><br />

guerre mondiale on fabriquait<br />

tout (outils et armes) à la forge.<br />

Le forgeron et la forge<br />

Forge : atelier où l’on travaille<br />

les métaux au feu et au marteau<br />

sur l’enclume.<br />

Forgeron : Artisan qui façonne<br />

à la forge et au marteau <strong>de</strong>s<br />

pièces <strong>de</strong> petite et moyenne<br />

dimension.<br />

Proverbe :<br />

« C’est en forgeant qu’on<br />

<strong>de</strong>vient forgeron » qui veut dire<br />

que c’est à force <strong>de</strong> s’entraîner<br />

et <strong>de</strong> travailler qu’on arrive au<br />

résultat souhaité.<br />

F<br />

Monsieur Charles JAEGLER est décédé en 1972 et la<br />

forge a brûlé en 1986.<br />

Elle a été vendue quelques mois après la mort <strong>de</strong> Monsieur<br />

JAEGLER. Elle a été repeinte en bleu et les personnes qui<br />

l’ont achetée en ont fait un bar qui existe toujours.<br />

réalisé par la classe <strong>de</strong> CM2 <strong>de</strong> Madame Geneviève DURGETTO - École Sainte Foy <strong>de</strong> Sélestat (année 2004/2005)


Le Conseil Municipal <strong>de</strong>s Enfants visite le chantier du Neja Waj en mars 2005<br />

Contact Service Jeunesse :<br />

Tél : 03 88 58 85 92 Courriel : jeunesse@ville-selestat.fr<br />

Directeur <strong>de</strong> la publication : Robert ENGEL<br />

Conception, réalisation : Carole MENZER<br />

Tirage : 2000 exemplaires<br />

Le P’tit Sélestadien est réalisé avec le soutien <strong>de</strong> la <strong>Ville</strong> <strong>de</strong> SELESTAT et<br />

du Ministère <strong>de</strong> la Jeunesse, <strong>de</strong> l’Education Nationale et <strong>de</strong> la Recherche.

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