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LE CHRISTIANISME CATHOLIQUE<br />

LA SÈRIE LUKE E.HART<br />

Le culte catholique<br />

Section 5:<br />

La Sacrement de Pénitence


C’est avec affection et reconnaissance que les Chevaliers de<br />

Colomb dédient cette série à Luke E. Hart, évangélisateur<br />

modèle et Chevalier Suprême de 1953 à 1964.


Les Chevaliers de Colomb présentent<br />

La série Luke E. Hart<br />

Éléments de base de la Foi Catholique<br />

PÉNITENCE<br />

P A R T I E D E U X • S E C T I O N C I N Q D E L A<br />

C H R É T I E N T É C A T H O L I Q U E<br />

Quelles sont les croyances d’un Catholique?<br />

Comment un Catholique prie-t-il?<br />

Comment un Catholique vit-il?<br />

Selon le<br />

Catéchisme de l’Église Catholique<br />

par<br />

Peter Kreeft<br />

Collection dirigée par<br />

le Père Juan-Diego Brunetta, O.P.<br />

Directeur du Service d’information catholique<br />

Conseil Suprême des Chevaliers de Colomb


Nihil obstat<br />

Le père Alfred McBride, O.Praem.<br />

Imprimatur<br />

Le Cardinal Bernard Law<br />

19 décembre 2000<br />

Le Nihil Obstat et l’Imprimatur sont des déclarations <strong>of</strong>ficielles qu’un livre ou un dépliant est<br />

libre d’erreurs doctrinales ou morales. Ces déclarations ne sous-entendent pas que les personnes<br />

qui ont accordé le Nihil Obstat et l’Imprimatur sont en accord avec le contenu, les opinions ou les<br />

déclarations exprimés.<br />

Copyright © 2008 par le Conseil Suprême des Chevaliers de Colomb. Tous droits réservés.<br />

Extraits du Catéchisme de l’Église Catholique, édition définitive, © Texte typique latin, Libreria<br />

Editrice Vaticana, Citta del Vaticano, 1997. Pour utilisation au Canada, copyright © Concacan<br />

Inc., 1998. Tous droits réservés. Reproduit avec la permission de la Conférence des évêques<br />

catholiques du Canada. Pour obtenir le texte complet, visitez : www.editionscecc.ca<br />

Les citations de l’Écriture sainte sont extraites de la version La Bible, traduction <strong>of</strong>ficielle de la<br />

liturgie, tel que présentée sur le site Internet Bible de la Liturgie, Copyright AELF - Paris -<br />

1980 - Tous droits réservés.<br />

Les extraits en langue latine et en langue anglaise du Droit Canon sont utilisés ici avec l'accord<br />

de l'éditeur © 1983 Société de droit canon d’Amérique, Washington D.C.<br />

Des citations tirées de documents <strong>of</strong>ficiels de l’Église, de Neuner, Josef, SJ et Dupuis, Jacques,<br />

SJ., éditeurs : The Christian Faith : Doctrinal Documents <strong>of</strong> the Catholic Church, 5e édition (New<br />

York : Alba House, 1993) Utilisation autorisée.<br />

Avec l’autorisation de l’éditeur, tous droits réservés, nous avons utilisé des extraits du Vatican<br />

<strong>Council</strong> II : The Conciliar and Post-Conciliar Document Revised Edition, édité par Austin Flannery<br />

OP, copyright © 1992, Costello Publishing Company, Inc., Northport, NY. Ces extraits, en<br />

tout ou partie, ne sauraient être reproduits, ni stockés dans un système de gestion d'information,<br />

ni retransmis sous quelque forme ni par quelque moyen que ce soit, électronique, mécanique,<br />

photographique, magnétique, numérique ou tout autre, sans l'autorisation explicite de la<br />

Costello Publishing Company.<br />

Couverture : Guiseppe Maria Crespi (1665-1747), ), Saint John de Nepomuk Confession d'audition.<br />

Galleria Sabauda, Turin, Italy. © Scala/Art Resource, New York.<br />

Toute représentation, transmission ou reproduction intégrale ou partielle de ce livre, sous<br />

quelque forme ou par quelque moyen que ce soit, électronique, mécanique, photographique,<br />

magnétique, numérique ou tout autre, sans l’autorisation écrite de l’éditeur, est strictement<br />

interdite. Communiquer par écrit avec :<br />

<strong>Knights</strong> <strong>of</strong> <strong>Columbus</strong> <strong>Supreme</strong> <strong>Council</strong><br />

Catholic Information Service<br />

PO Box 1971<br />

New Haven, CT 06521-1971 USA<br />

www.k<strong>of</strong>c.org/informationcatholique<br />

cis@k<strong>of</strong>c.org<br />

Téléphone : 203-752-4267<br />

Télécopieur : 203-752-4018<br />

Imprimé aux États-Unis d’Amérique


U N M O T S U R C E T T E S É R I E<br />

Ce livret en est un d’une série de 30 livrets qui <strong>of</strong>frent une<br />

expression familière des principaux éléments du Catéchisme de<br />

l’Église Catholique. Le pape Jean-Paul II, sous l’autorité duquel le<br />

Catéchisme fut d’abord publié en 1992, exprima le désir que de<br />

telles versions soient publiées afin que chaque peuple et chaque<br />

culture puissent s’approprier son contenu comme le leur.<br />

Ces livrets ne remplacent pas le Catéchisme, mais sont<br />

<strong>of</strong>ferts seulement dans l’esprit de rendre son contenu plus<br />

accessible. La série est à certains moments poétique, familière,<br />

enjouée et imaginative; en tout temps, elle s’efforce d’être fidèle<br />

à la foi.<br />

Le Service d’information catholique recommande de lire<br />

chaque mois au moins un livret de la série Hart afin d’obtenir une<br />

compréhension plus pr<strong>of</strong>onde, plus mature de la Foi.


D E U X I È M E PA R T I E : L E C U LT E C AT H O L I Q U E<br />

SECTION 5: LE<br />

SACREMENT DE PÉNITENCE<br />

1. Son préalable, le péché<br />

Le sacrement du pardon des péchés présuppose qu’il y a des<br />

péchés à pardonner. Qu’est-ce que le péché? C’est très simple.<br />

Le péché n’est pas une chose vague comme « oublier l’amour<br />

de Dieu » ou « ne pas apprécier les dons de Dieu ». Il est une<br />

chose spécifique et concrète : la désobéissance aux<br />

commandements de Dieu. Il n’est pas une déficience de<br />

sentiment, comme le manque de reconnaissance, ni une erreur<br />

mentale comme l’oubli; il est une faute morale, un libre choix de<br />

la volonté.<br />

Le péché doit être reconnu pour être pardonné. Nous ne<br />

pouvons pas obtenir le pardon de péchés que nous ne confessons<br />

pas et ne regrettons pas.<br />

« Lorsque les fidèles du Christ s’efforcent de confesser tous<br />

les péchés qui leur viennent à la mémoire, on ne peut pas douter<br />

qu’ils les présentent tous au pardon de la miséricorde divine.<br />

Ceux qui agissent autrement et qui en cachent sciemment<br />

quelques-uns ne proposent à la bonté divine rien qu’elle puisse<br />

remettre […]. Car “si le malade rougit de découvrir sa plaie au<br />

-5-


médecin, la médecine ne soigne pas ce qu’elle ignore”. » 6 (S.<br />

Jérôme; concile de Trente, au XVIe siècle; CÉC 1456).<br />

Le péché est à l’âme ce que la maladie est au corps. Le travail<br />

de guérison, du corps ou de l’âme, nécessite la lumière. Le pardon<br />

est un travail de guérison, un véritable changement spirituel. Il<br />

doit être éclairé par la lumière de la vérité, grâce à la confession;<br />

alors seulement nous pouvons trouver la paix. Il n’y a pas d’autre<br />

chemin de paix, car nous ne pouvons pas être en guerre et en paix<br />

en même temps, et le péché est comme un état de guerre avec<br />

Dieu, alors que le repentir, la confession et la pénitence amènent<br />

la paix avec Dieu.<br />

La bonne nouvelle de notre réconciliation avec Dieu<br />

présuppose la mauvaise nouvelle de notre séparation d’avec Dieu;<br />

l’idée même du salut présuppose l’idée du péché, car c’est de cela<br />

que nous sommes sauvés!<br />

Cela n’est pas du pessimisme. Comme l’a fait remarquer<br />

C.S. Lewis, « l’humilité, après le premier choc, est une vertu<br />

joviale » [traduction]. Les plus grands saints ont toujours eu la<br />

plus grande joie; de fait, l’une des choses que l’Église examine en<br />

canonisant les saints est la joie héroïque de leur vie, car la joie est<br />

l’un des fruits du Saint-Esprit (Galates 5, 22). Pourtant, les<br />

mêmes saints sont aussi ceux qui affirment avec le plus<br />

d’insistance qu’ils sont pécheurs. Les plus grands saints se<br />

considèrent eux-mêmes comme les plus grands pécheurs. Or, ils<br />

ne sont pas les plus grands idiots.<br />

Est-ce bien vrai? Ou bien ils se trompent, ou bien ils ont<br />

raison. S’ils se trompent, la sainteté est le chemin de l’illusion et<br />

non de la connaissance de soi, et dans un tel cas, le cœur humain<br />

est si divisé contre lui-même que ses deux plus pr<strong>of</strong>ondes<br />

exigences (désir de bonté et de vérité, de sainteté et de<br />

-6-


connaissance) se contredisent l’une l’autre. Par contre, s’ils ont<br />

raison, nous qui sommes moins saints devons avoir une moins<br />

bonne connaissance de nous-mêmes et de nos péchés.<br />

Pascal a dit qu’il y a seulement deux sortes de gens : les<br />

saints, qui savent qu’ils sont pécheurs, et les pécheurs, qui croient<br />

être des saints. Socrate a dit quelque chose de semblable : les<br />

sages sont ceux qui savent qu’ils sont fous, et les fous sont ceux<br />

qui croient être sages.<br />

2. Négation du péché dans notre société<br />

Aujourd’hui, nous entendons souvent parler des bienfaits de<br />

l’estime positive de soi et de la reconnaissance de notre valeur,<br />

mais nous n’entendons pratiquement jamais parler des bienfaits<br />

de la confession de nos péchés. En fait, on constate une<br />

diminution radicale du sens du péché, et même de la<br />

compréhension de la notion même de péché. On constate<br />

également une diminution spectaculaire de la fréquentation du<br />

sacrement de Pénitence chez les catholiques. Il y a évidemment<br />

un lien de cause à effet entre ces deux phénomènes. Ceux qui se<br />

croient bien portants ne vont pas voir le médecin (voir Matthieu<br />

9, 12-13).<br />

Il peut y avoir deux extrêmes : on peut être hyperscrupuleux,<br />

ou être sans scrupules. Si les époques précédentes ont<br />

parfois été trop sensibles au péché, notre époque y est insensible<br />

comme peu d’époques ou de cultures l’ont jamais été. Un extrême<br />

ne justifie pas son contraire.<br />

Nous devrions avoir une très bonne estime de soi, car nous<br />

sommes les enfants du Roi! Nous sommes totalement bons par<br />

notre être, notre essence créée par Dieu. Mais nous ne sommes pas<br />

totalement bons par notre vie, nos choix, nos actions. Nous<br />

-7-


sommes faits à l’image de Dieu, mais nous avons sali cette image.<br />

Nous sommes ontologiquement bons (du bon matériel), mais pas<br />

moralement bons. En fait, nous sommes bien meilleurs<br />

ontologiquement que nous ne pensons, mais pires moralement. Si<br />

nous prenons la Parole de Dieu comme notre barème de vérité,<br />

plutôt que notre nature humaine déchue et nos sentiments, nous<br />

acceptons une double surprise : nous sommes si bons que Dieu a<br />

pensé qu’il valait la peine de mourir pour nous, et si mauvais que<br />

Dieu a dû mourir pour nous sauver.<br />

Nous avons l’habitude de penser que nous sommes<br />

moralement pas mal bons, parce que nous ne nous mesurons pas<br />

d’après les normes de notre Seigneur, mais d’après les normes de<br />

notre société, laquelle n’est pas déchue seulement du jardin<br />

d’Éden et de l’innocence, mais aussi de la foi religieuse et de la<br />

reconnaissance de sa culpabilité. La société occidentale moderne<br />

n’est pas même païenne, c’est-à-dire préchrétienne; elle est<br />

sécularisée, ou post-chrétienne. La différence entre les deux est<br />

comme la différence entre une vierge et une divorcée.<br />

Beaucoup de gens aujourd’hui se méfient des propos tenus<br />

sur le péché à cause des stéréotypes négatifs créés par les médias<br />

pr<strong>of</strong>anes. Mais même si ceux-ci étaient totalement vrais, et même<br />

si le sens du péché et de la culpabilité a pu être exagéré et mal<br />

orienté dans le passé, l’erreur actuelle est plus dangereuse : on vit<br />

hors de la réalité. Le rejet d’un extrême ne justifie pas qu’on se<br />

jette dans l’autre.<br />

Un puissant antidote au refus de voir la réalité est de<br />

comprendre que nous devons mourir. Samuel Johnson a dit : « Je<br />

ne connais aucune pensée qui amène si merveilleusement un<br />

*CÉC = Catéchisme de l’Église Catholique<br />

-8-


homme à penser clairement que l’idée qu’il sera pendu demain<br />

matin. » [traduction] « Dans ce sacrement [de Pénitence], le<br />

pécheur, en se remettant au jugement miséricordieux de Dieu,<br />

anticipe d’une certaine façon le jugement auquel il sera soumis à la<br />

fin de cette vie terrestre. » (CÉC 1470)<br />

Satan nous inspire la tentation de nier être responsables de<br />

nos péchés. Notre seule défense est d’en prendre la responsabilité.<br />

La seule arme qui peut vaincre le Prince des ténèbres est la<br />

lumière. Voilà la raison d’être du sacrement de Pénitence. Le<br />

prêtre au confessionnal est pour le diable un adversaire plus<br />

redoutable qu’un exorciste.<br />

3. Sens pr<strong>of</strong>ond du péché<br />

Le péché est une désobéissance à la loi de Dieu, mais il a un<br />

sens plus pr<strong>of</strong>ond. En effet, la loi de Dieu (les commandements)<br />

exprime et définit son alliance avec l’homme, ou la relation quasinuptiale<br />

d’intimité personnelle qui est son objectif pour nous et<br />

le sens ultime de notre vie. Quand nous péchons contre la loi de<br />

Dieu, nous péchons contre l’amour de Dieu et contre notre propre<br />

fin ultime et notre bonheur. Nous faisons aussi du tort à tous nos<br />

semblables qui nous sont unis organiquement dans le Corps du<br />

Christ, en affaiblissant ce Corps. Ainsi, « [q]ui pèche blesse [1]<br />

l’honneur de Dieu et son amour, [2] sa propre dignité d’homme appelé à<br />

être fils de Dieu et [3] le bien-être spirituel de l’Église » (CÉC 1487).<br />

4. Dimension communautaire du péché<br />

« Le péché est avant tout <strong>of</strong>fense à Dieu, rupture de la<br />

communion avec Lui. Il porte en même temps atteinte à la<br />

communion avec l’Église. C’est pourquoi la conversion [repentir<br />

du péché] apporte à la fois le pardon de Dieu et la réconciliation<br />

-9-


avec l’Église, ce qu’exprime et réalise liturgiquement le<br />

sacrement de la Pénitence et de la Réconciliation. » 3 (CÉC 1440)<br />

Même quand nos péchés ne causent pas de tort direct et<br />

visible à notre prochain, ils lui causent un tort indirect et<br />

invisible. Tous les péchés font du tort à tous les hommes. En effet,<br />

« nul n’est une île » : nous sommes liés entre nous non seulement<br />

de façon visible, par exemple par la gravité physique, mais aussi<br />

de façon invisible, par une sorte de gravité spirituelle. L’Église<br />

n’est pas seulement une organisation, mais aussi un organisme<br />

vivant. Nous sommes membres du Corps du Christ, pas comme<br />

chaque travailleur est membre d’un syndicat, mais comme<br />

chaque organe est membre de notre corps. Dans un corps, « si un<br />

membre souffre, tous les membres partagent sa souffrance » (1<br />

Corinthiens 12, 26; lisez tout le chapitre!). Quand une partie du<br />

corps est blessée, tout le corps souffre. Nous ne pouvons pas<br />

pécher sans faire du mal à tous, y compris ceux que nous aimons<br />

le plus. Il n’y a pas de péché privé, pas de crime sans victime.<br />

5. L’horreur du péché<br />

« Horreur » n’est pas un mot trop fort. Tous les saints<br />

enseignent qu’« aucun mal n’est plus grave que le péché » (CÉC<br />

1488). C’est pourquoi les saints choisissent la torture et la mort<br />

plutôt que même de légers compromis avec le péché : ils voient<br />

les choses comme elles sont vraiment, et ce que les saints voient<br />

par-dessus tout est la réalité qui est au-dessus de tout : l’amour<br />

de Dieu. « C’est en découvrant la grandeur de l’amour de Dieu<br />

que notre cœur est ébranlé par l’horreur et le poids du péché et<br />

qu’il commence à craindre d’<strong>of</strong>fenser Dieu par le péché et d’être<br />

séparé de Lui. Le cœur humain se convertit en regardant vers<br />

Celui que nos péchés ont transpercé » 3 (CÉC 1432).<br />

-10-


6. Comment retrouver le sens perdu du péché?<br />

La réponse à cette question est très simple et concrète :<br />

contemplez un crucifix. Quand nous connaissons le Christ sur la<br />

croix, nous connaissons deux choses : la grandeur de l’amour de<br />

Dieu et la grandeur de notre péché. Lorsque Pierre, après avoir vu<br />

le Christ accomplir un miracle, a compris qui il était, sa réaction<br />

naturelle a été de lui confesser : « Seigneur, […] je suis un<br />

homme pécheur. » (Luc 5, 8)<br />

Dieu seul peut convaincre de péché et convertir le cœur<br />

humain; nous ne le pouvons pas. David a prié : « Crée en moi un<br />

cœur pur, ô mon Dieu » (Psaumes 51, 12), utilisant le verbe<br />

hébreu bara, mot unique qui veut dire « créer », chose que Dieu<br />

seul peut faire. « Il faut que Dieu donne à l’homme un cœur<br />

nouveau. 2 La conversion est d’abord une œuvre de la grâce de<br />

Dieu qui fait revenir nos cœurs à Lui » (CÉC 1432). Et il ne le<br />

fait pas par la force ou le pouvoir, mais par la vérité, en révélant<br />

son Fils.<br />

Nous ne pouvons pas non plus juger qui a besoin de<br />

conversion, car tout le monde en a besoin, à commencer par nous.<br />

7. Sens de la conversion et du repentir<br />

Conversion et repentir veulent dire essentiellement la même<br />

chose. La conversion ne veut pas simplement dire un changement<br />

d’appartenance religieuse. Le mot signifie littéralement « volteface<br />

» : tourner son cœur, sa volonté et sa vie vers Dieu. Et repentir<br />

ne veut pas simplement dire regretter, ou avoir des remords. « La<br />

pénitence [repentir] intérieure est une réorientation radicale de<br />

toute la vie, un retour, une conversion vers Dieu […] une<br />

aversion du mal […] le désir et la résolution de changer de vie<br />

-11-


avec l’espérance de la miséricorde divine et la confiance en l’aide<br />

de sa grâce. » (CÉC 1431)<br />

8. Besoin d’une conversion continuelle<br />

Le message de Jésus se résume en deux mots : se repentir et<br />

croire (Marc 1, 15). Ce sont les deux aspects de la conversion, le<br />

négatif et le positif.<br />

La conversion commence au Baptême. « [L]e Baptême est-il<br />

[…] le lieu principal de la conversion première et fondamentale?<br />

C’est […] par le Baptême 1 que l’on renonce au mal et qu’on<br />

acquiert le salut, c’est-à-dire la rémission de tous les péchés et le<br />

don de la vie nouvelle. » (CÉC 1427)<br />

Mais la conversion ne se termine pas au Baptême. Elle est un<br />

processus continu parce qu’elle est un besoin constant. « [L]’appel<br />

du Christ à la conversion continue à retentir dans la vie des<br />

chrétiens. Cette seconde conversion est une tâche ininterrompue<br />

pour toute l’Église qui “enferme des pécheurs dans son propre<br />

sein” et qui “est donc à la fois sainte et appelée à se purifier” » 2<br />

(CÉC 1428).<br />

« S. Ambroise dit des deux conversions que, dans l’Église,<br />

“il y a l’eau et les larmes : l’eau du Baptême et les larmes de la<br />

Pénitence”. » 8 (CÉC 1429)<br />

9. Besoin psychologique de la confession<br />

« La confession des péchés (l’aveu), même d’un point de vue<br />

simplement humain, nous libère et facilite notre réconciliation<br />

avec les autres. Par l’aveu, l’homme regarde en face les péchés<br />

dont il s’est rendu coupable : il en assume la responsabilité et par<br />

là, il s’ouvre de nouveau à Dieu et à la communion de l’Église »<br />

(CÉC 1455).<br />

-12-


Beaucoup de protestants sont de plus en plus conscients du<br />

besoin de la confession. En effet, elle est nécessaire non seulement<br />

objectivement (pour vivre dans la vérité), mais aussi<br />

subjectivement, sur le plan de la psychologie humaine. Tous ont<br />

besoin de « se vider le cœur », de se « décharger ». Qui plus est,<br />

tous ont besoin d’entendre et de savoir qu’ils sont pardonnés, ce<br />

qui se fait idéalement par la parole pleine d’autorité du prêtre de<br />

l’Église du Christ, contre qui ils ont péché.<br />

Les paroles qui guérissent ne sont pas « oublie ça », mais<br />

« je te pardonne ». Nous avons besoin que nos péchés soient<br />

pardonnés, pas seulement oubliés, qu’ils soient admis et non niés.<br />

Le pardon et la paix viennent de la confession.<br />

10. Noms du sacrement<br />

Ce sacrement a au moins cinq noms, dont chacun<br />

correspond à l’un de ses aspects essentiels.<br />

1) « Il est appelé sacrement de conversion puisqu’il réalise<br />

sacramentellement l’appel de Jésus à la conversion, 4 la<br />

démarche de revenir au Père 5 dont on s’est éloigné par le<br />

péché. » (CÉC 1423)<br />

2) « Il est appelé sacrement de la confession puisque l’aveu, la<br />

confession des péchés devant le prêtre est un élément<br />

essentiel de ce sacrement. » (CÉC 1424)<br />

3) « Il est appelé sacrement de Réconciliation » (CÉC 1424)<br />

parce que les pénitents « “y reçoivent de la miséricorde<br />

de Dieu le pardon de l’<strong>of</strong>fense qu’ils Lui ont faite et du<br />

même coup sont réconciliés avec l’Église que leur péché<br />

a blessée » 3 (CÉC 1422).<br />

« “[L]a réconciliation avec Dieu a comme conséquence,<br />

pour ainsi dire, d’autres réconciliations qui porteront<br />

-13-


emède à d’autres ruptures produites par le péché : le<br />

pénitent pardonné se réconcilie avec lui-même dans la<br />

pr<strong>of</strong>ondeur de son être, où il récupère sa propre vérité<br />

intérieure; il se réconcilie avec les frères que de quelque<br />

manière il a <strong>of</strong>fensés et blessés; il se réconcilie avec<br />

l’Église; il se réconcilie avec la création tout entière. » 11<br />

(Jean-Paul II; CÉC 1469)<br />

4) « Il est appelé sacrement de Pénitence » (CÉC 1423) parce<br />

que nous ne devons pas seulement nous détourner<br />

intérieurement de nos péchés, mais aussi faire des actes<br />

extérieurs pour réparer les dommages causés par nos<br />

péchés.<br />

« Beaucoup de péchés causent du tort au prochain. Il<br />

faut faire le possible pour le réparer (par exemple<br />

restituer des choses volées, rétablir la réputation de celui<br />

qui a été calomnié, compenser des blessures). La simple<br />

justice exige cela. Mais en plus, le péché blesse et<br />

affaiblit le pécheur lui-même […] L’absolution enlève le<br />

péché, mais elle ne remédie pas à tous les désordres que<br />

le péché a causés. 7 Relevé du péché, le pécheur doit<br />

encore […] réparer ses péchés : il doit “satisfaire” de<br />

manière appropriée ou “expier” ses péchés. Cette<br />

satisfaction s’appelle aussi “pénitence”. » (CÉC 1459)<br />

« La pénitence intérieure du chrétien peut avoir des<br />

expressions très variées. L’Écriture et les Pères insistent<br />

surtout sur trois formes : le jeûne, la prière, l’aumône, 8 qui<br />

expriment la conversion par rapport à soi-même, par<br />

rapport à Dieu et par rapport aux autres. » (CÉC 1434)<br />

Les trois sont des formes de renoncement à soi-même,<br />

des mouvements contre l’égoïsme ou l’amour-propre qui<br />

-14-


est au cœur de tout péché.<br />

« [Les] pénitences aident à nous configurer au Christ<br />

qui, seul, a expié pour nos péchés 8 une fois pour toutes.<br />

[…] “Mais notre satisfaction, celle que nous acquittons<br />

pour nos péchés, n’est que par Jésus-Christ : nous qui<br />

[…] ne pouvons rien nous-mêmes, avec [son] aide “[…]<br />

nous pouvons tout”. » 2 (CÉC 1460)<br />

5) « Il est appelé sacrement du pardon puisque par<br />

l’absolution sacramentelle du prêtre, Dieu accorde au<br />

pénitent “le pardon et la paix”. » 1 (CÉC 1424)<br />

« Chez ceux qui reçoivent le sacrement de Pénitence avec<br />

un cœur contrit […], “il est suivi de la paix et de la<br />

tranquillité de la conscience, qu’accompagne une forte<br />

consolation spirituelle”. » 4 (CÉC 1468) Telle est la paix<br />

que le monde ne peut pas donner (cf. Jean 14, 27), la shalom,<br />

qui est un concept trop riche pour être traduit en seul<br />

mot. Cette « paix » inclut l’intégrité, l’unité intérieure,<br />

l’harmonie et de bonnes relations avec Dieu, avec soimême<br />

et avec les autres. Elle est un rappel du jardin<br />

d’Éden et un avant-goût du ciel.<br />

11. Contrition parfaite ou imparfaite<br />

La contrition est un synonyme de repentir. « [L]a contrition<br />

[…] est “[1] une douleur de l’âme et [2] une détestation du péché<br />

commis avec [3] la résolution de ne plus pécher à l’avenir” » 3<br />

(CÉC 1451).<br />

« Quand elle provient de l’amour de Dieu aimé plus que<br />

tout, la contrition est appelée “parfaite” (contrition de charité).<br />

Une telle contrition remet les fautes vénielles; elle obtient aussi<br />

le pardon des péchés mortels, si elle comporte la ferme résolution<br />

-15-


de recourir dès que possible à la confession sacramentelle. » 1<br />

(CÉC 1452)<br />

« La contrition dite “imparfaite” (ou “attrition”) est, elle<br />

aussi, un don de Dieu, une impulsion de l’Esprit Saint. Elle naît<br />

de la considération de la laideur du péché ou de la crainte de la<br />

damnation éternelle et des autres peines dont est menacé le<br />

pécheur (contrition par crainte). […] [L]a contrition imparfaite<br />

n’obtient pas le pardon des péchés graves [mortels], mais elle<br />

dispose à l’obtenir dans le sacrement de Pénitence. » 2 (CÉC 1453)<br />

12. Besoin de confesser les péchés à un prêtre<br />

Les protestants posent souvent la question : Pourquoi<br />

devons-nous nous confesser à un prêtre et non seulement à Dieu?<br />

Ce qui est contesté ainsi n’est pas tant le sacrement de Pénitence<br />

que le sacrement de l’Ordre. La réponse est que partout dans<br />

l’Écriture, le pardon de Dieu est toujours donné par un<br />

intermédiaire. Dans l’Ancien Testament, l’intermédiaire du<br />

pardon de Dieu était le grand prêtre et le bouc émissaire pendant<br />

la fête juive du Yom Kippour, ou du Jour de l’expiation. Dans le<br />

Nouveau Testament, l’intermédiaire a été le Christ sur la croix<br />

(accomplissement de tous les symboles de l’Ancien Testament), et<br />

ensuite la charge qu’il a donnée à ses apôtres : « ceux à qui vous<br />

remettrez les péchés, ils leur seront remis. Ceux à qui vous les<br />

retiendrez, ils leur seront retenus. » (Jean 20, 23) « Puisque le<br />

Christ a confié à ses apôtres le ministère de la réconciliation, 5 les<br />

évêques, leurs successeurs, et les presbytres, collaborateurs des<br />

évêques, continuent à exercer ce ministère. En effet, ce sont les<br />

évêques et les presbytres, qui ont, en vertu du sacrement de<br />

l’Ordre, le pouvoir de pardonner tous les péchés “au nom du Père<br />

et du Fils et du Saint-Esprit”. » (CÉC 1461)<br />

-16-


Le fait que le Christ nous a rendu le pardon si concrètement<br />

accessible par la confession à un prêtre est un signe sacramentel<br />

de sa présence concrète. Lui, le seul qui peut pardonner les<br />

péchés, est présent tout aussi réellement que le prêtre.<br />

Le caractère privé et individuel de la rencontre en tête à tête<br />

entre le prêtre et le pénitent est un signe sacramentel de l’amour<br />

du Christ pour chacun de nous personnellement.<br />

Nous ne devrions jamais craindre d’aller nous confesser, car<br />

quand nous le faisons, ce n’est pas simplement un homme que<br />

nous allons voir, mais le Christ. Le prêtre n’est que son<br />

instrument. « Le confesseur n’est pas le maître, mais le serviteur<br />

du pardon de Dieu. » (CÉC 1466)<br />

13. Pouvoir du prêtre de pardonner les péchés<br />

« Dieu seul pardonne les péchés. 4 Parce que Jésus est le Fils<br />

de Dieu, […] Il exerce ce pouvoir divin […]. Plus encore : en<br />

vertu de sa divine autorité, Il donne ce pouvoir aux hommes 6 pour<br />

qu’ils l’exercent en son nom. » (CÉC 1441)<br />

« En donnant part aux apôtres de son propre pouvoir de<br />

pardonner les péchés, le Seigneur leur donne aussi l’autorité de<br />

réconcilier les pécheurs avec l’Église. Cette dimension ecclésiale de<br />

leur tâche s’exprime notamment dans la parole solennelle du Christ<br />

à Simon Pierre : “Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux;<br />

tout ce que tu lieras sur la terre sera lié aux cieux, et tout ce que tu<br />

délieras sur la terre sera délié aux cieux” (Matthieu 16, 19). »<br />

(CÉC 1444) « Les mots lier et délier signifient : celui que vous<br />

exclurez de votre communion, celui-là sera exclu de la communion<br />

avec Dieu; celui que vous recevrez de nouveau dans votre<br />

communion, Dieu l’accueillera aussi dans la sienne. La réconciliation<br />

avec l’Église est inséparable de la réconciliation avec Dieu. » (CÉC 1445)<br />

-17-


14. Comment ce sacrement a changé<br />

« Au cours des siècles, la forme concrète, selon laquelle<br />

l’Église a exercé ce pouvoir reçu du Seigneur [de pardonner les<br />

péchés], a beaucoup varié. Durant les premiers siècles, la<br />

réconciliation des chrétiens qui avaient commis des péchés<br />

particulièrement graves après leur Baptême (par exemple<br />

l’idolâtrie, l’homicide ou l’adultère) était liée à une discipline très<br />

rigoureuse, selon laquelle les pénitents devaient faire pénitence<br />

publique pour leurs péchés, souvent durant de longues années,<br />

avant de recevoir la réconciliation. À cet “ordre des pénitents”<br />

(qui ne concernait que certains péchés graves) on n’était admis<br />

que rarement et, dans certaines régions, une seule fois dans sa vie.<br />

Pendant le VII e siècle, inspirés par la tradition monastique<br />

d’Orient, les missionnaires irlandais apportèrent en Europe<br />

continentale la pratique “privée” de la pénitence qui n’exige pas<br />

la réalisation publique et prolongée d’œuvres de pénitence avant<br />

de recevoir la réconciliation avec l’Église. Le sacrement se réalise<br />

désormais d’une manière plus secrète entre le pénitent et le<br />

prêtre. » (CÉC 1447)<br />

15. Comment ce sacrement n’a pas changé<br />

« À travers les changements que la discipline et la<br />

célébration de ce sacrement ont connus au cours des siècles, on<br />

discerne la même structure fondamentale. Elle comporte deux<br />

éléments également essentiels; d’une part, les actes de […] la<br />

contrition, [de] l’aveu et [de] la satisfaction [expiation]; d’autre<br />

part, l’action de Dieu par l’intervention de l’Église. » (CÉC 1448)<br />

Aujourd’hui, « [t]els sont ordinairement les éléments de la<br />

célébration : [1] salutation et bénédiction du prêtre, [2] lecture de<br />

la Parole de Dieu pour éclairer la conscience et susciter la contrition,<br />

-18-


et exhortation à la repentance; [3] la confession qui reconnaît les<br />

péchés et les manifeste au prêtre; [4] l’imposition et acceptation de<br />

la pénitence; [5] l’absolution du prêtre; [6] louange d’action de<br />

grâces et envoi avec la bénédiction du prêtre. » (CÉC 1480)<br />

Le pénitent commence généralement en disant : « Bénissezmoi,<br />

mon Père, parce que j’ai péché », il dit au prêtre combien de<br />

temps s’est passé depuis sa dernière confession, puis confesse<br />

simplement et directement les péchés qu’il est conscient d’avoir<br />

commis pendant ce temps, y compris tous les péchés graves.<br />

Quand le prêtre lui demande de dire un « acte de contrition », le<br />

pénitent peut le faire en ses propres mots ou utiliser une formule<br />

traditionnelle telle que la suivante :<br />

« Mon Dieu, j’ai un extrême regret de Vous avoir <strong>of</strong>fensé, parce que<br />

Vous êtes infiniment bon, infiniment aimable et que le péché Vous<br />

déplaît; pardonnez-moi, par les mérites de Jésus-Christ notre<br />

Sauveur; je me propose, moyennant votre sainte grâce, de ne plus<br />

Vous <strong>of</strong>fenser et de faire pénitence. »<br />

16. Qui doit se confesser?<br />

1) « D’après le commandement de l’Église, “tout fidèle<br />

parvenu à l’âge de la discrétion doit confesser, au moins<br />

une fois par an, les péchés graves dont il a conscience”. » 7<br />

(CÉC 1457)<br />

C’est le minimum strict et absolu et non la norme. « Sans<br />

être strictement nécessaire, la confession des […] (péchés<br />

véniels) est néanmoins vivement recommandée par<br />

l’Église. » 4 (CÉC 1458) « Les prêtres doivent encourager<br />

les fidèles à accéder au sacrement de la Pénitence et<br />

doivent se montrer disponibles à célébrer ce sacrement<br />

chaque fois que les chrétiens le demandent de manière<br />

-19-


aisonnable. » 11 (CÉC 1464) En effet, rien ne fortifie<br />

plus rapidement et plus efficacement la vie morale et<br />

spirituelle du catholique moyen que la confession<br />

fréquente et régulière.<br />

2) « Celui qui a conscience d’avoir commis un péché mortel<br />

ne doit pas recevoir la Sainte communion, même s’il<br />

éprouve une grande contrition, sans avoir préalablement<br />

reçu l’absolution sacramentelle, 1 à moins qu’il n’ait un<br />

motif grave pour communier et qu’il ne lui soit pas<br />

possible d’accéder à un confesseur. » 2 (CÉC 1457)<br />

3) « Les enfants doivent accéder au sacrement de la<br />

Pénitence avant de recevoir pour la première fois la<br />

Sainte communion. » 3 (CÉC 1457)<br />

17. Absolution générale<br />

« En des cas de nécessité grave on peut recourir à la<br />

célébration communautaire de la réconciliation avec confession générale et<br />

absolution générale. Une telle nécessité grave peut se présenter<br />

lorsqu’il y a un danger imminent de mort sans que le ou les<br />

prêtres aient le temps suffisant pour entendre la confession de<br />

chaque pénitent. La nécessité grave peut exister aussi lorsque,<br />

compte tenu du nombre de pénitents, il n’y a pas assez de<br />

confesseurs pour entendre dûment les confessions individuelles<br />

dans un temps raisonnable, de sorte que les pénitents, sans faute<br />

de leur part, se verraient privés pendant longtemps de la grâce<br />

sacramentelle ou de la sainte communion. Dans ce cas les fidèles<br />

doivent avoir, pour la validité de l’absolution, le propos de<br />

confesser individuellement leurs péchés graves en temps voulu. » 3<br />

(CÉC 1483) L’absolution générale n’est pas conçue comme une<br />

pratique normale pouvant remplacer la confession privée, mais<br />

-20-


elle est destinée aux urgences (« nécessité grave »), telles que les<br />

situations où un combat est imminent en temps de guerre.<br />

18. Secret de la confession<br />

« Étant donné la délicatesse et la grandeur de ce ministère<br />

et le respect dû aux personnes, l’Église déclare que tout prêtre qui<br />

entend des confessions est obligé de garder un secret absolu au<br />

sujet des péchés que ses pénitents lui ont confessés, sous des<br />

peines très sévères. 2 Il ne peut pas non plus faire état des<br />

connaissances que la confession lui donne sur la vie des pénitents.<br />

Ce secret, qui n’admet pas d’exceptions, s’appelle le “sceau<br />

sacramentel”, car ce que le pénitent a manifesté au prêtre reste<br />

“scellé” par le sacrement. » (CÉC 1467)<br />

19. Indulgences<br />

La vente scandaleuse d’indulgences à prix d’argent est l’abus<br />

qui a déclenché la Réforme protestante, mais la théologie qui<br />

fonde la pratique de l’Église d’accorder des indulgences est pleine<br />

de beauté et de pr<strong>of</strong>ondeur.<br />

Qu’est-ce qu’une indulgence? Ce n’est pas une permission<br />

de pécher, mais une rémission de la peine. « “L’indulgence est la<br />

rémission devant Dieu de la peine temporelle due pour les péchés<br />

dont la faute est déjà effacée” » 3 (CÉC 1471).<br />

« Pour comprendre cette doctrine et cette pratique de<br />

l’Église il faut voir que le péché a une double conséquence. Le péché<br />

grave nous prive de la communion avec Dieu, et par là il nous<br />

rend incapables de la vie éternelle, dont la privation s’appelle la<br />

“peine éternelle” du péché. D’autre part, tout péché, même<br />

véniel, entraîne un […] besoin de purification, soit ici-bas, soit<br />

après la mort, dans l’état qu’on appelle Purgatoire. Cette<br />

purification libère de ce qu’on appelle la “peine temporelle” du<br />

-21-


péché. Ces deux peines ne doivent pas être conçues comme une<br />

espèce de vengeance, infligée par Dieu de l’extérieur, mais bien<br />

comme découlant de la nature même du péché » 6 (CÉC 1472),<br />

comme un mal de ventre est la suite naturelle d’excès de table ou<br />

comme des os brisés sont le résultat d’une chute.<br />

La doctrine des indulgences est fondée sur la doctrine de la<br />

communion des saints : « Le chrétien qui cherche à se purifier de<br />

son péché et à se sanctifier avec l’aide de la grâce de Dieu ne se<br />

trouve pas seul. “La vie de chacun des enfants de Dieu se trouve<br />

liée d’une façon admirable, dans le Christ et par le Christ, avec la<br />

vie de tous les autres frères chrétiens, dans l’unité surnaturelle du<br />

Corps mystique du Christ” » 2 (CÉC 1474).<br />

« Dans la communion des saints “il existe donc entre les<br />

fidèles – ceux qui sont en possession de la patrie céleste, ceux qui<br />

ont été admis à expier au purgatoire ou ceux qui sont encore en<br />

pèlerinage sur la terre – un constant lien d’amour et un abondant<br />

échange de tous biens”. 3 Dans cet échange admirable, la sainteté<br />

de l’un pr<strong>of</strong>ite aux autres, bien au-delà du dommage que le péché<br />

de l’un a pu causer aux autres [le bien est beaucoup plus puissant<br />

que le mal!]. Ainsi, le recours à la communion des saints permet<br />

au pécheur contrit d’être plus tôt et plus efficacement purifié des<br />

peines du péché. » (CÉC 1475)<br />

« Ces biens spirituels de la communion des saints, nous les<br />

appelons aussi le trésor de l’Église, “[…] qui est le prix infini et<br />

inépuisable qu’ont auprès de Dieu les expiations et les mérites<br />

du Christ notre Seigneur” » 4 (CÉC 1476). « “Appartient<br />

également à ce trésor le prix vraiment immense […] qu’ont<br />

[…] les prières et les bonnes œuvres de la bienheureuse<br />

Vierge Marie et de tous les saints qui se sont sanctifiés […]<br />

-22-


et […] ont coopéré également au salut de leurs frères dans<br />

l’unité du Corps mystique.” » 5 (CÉC 1477)<br />

Dieu, qui est une société trinitaire de charité, a fait en sorte<br />

que même notre pardon et notre salut soient communautaires et<br />

sociaux et non isolés et individuels. « Portez les fardeaux les uns des<br />

autres : ainsi vous accomplirez la loi du Christ. » (Galates 6, 2)<br />

C’est ce que nous faisons, jusqu’au point de nous aider les uns les<br />

autres à atteindre le salut.<br />

________________________<br />

Notes dans les citations du catéchisme<br />

6 Cc. Trente : DS 1680; cf. S. Jérôme, Eccl. 10, 11.<br />

3 Cf. LG11.<br />

3 Cf. Jn 19, 37; Za 12, 10.<br />

2 Cf. Ez 36, 26-27.<br />

1 Cf. Ac 2, 38.<br />

2 LG 8.<br />

8 Ep. 41, 12.<br />

4 Cf. Mc 1, 15.<br />

5 Cf. Lc 15, 18.<br />

3 LG 11.<br />

1 RP 31.<br />

7 Cf. Cc. Trente : DS 1712.<br />

8 Cf. Tb 12, 8; Mt 6, 1-18.<br />

8 Cf. Rm 3, 25; 1 Jn 2, 1-2.<br />

2 Cf. Ph 4, 13.<br />

1 OP, formule de l’absolution.<br />

4 Cc. Trente : DS 1674.<br />

3 Cc. Trente : DS 1676.<br />

1 Cf. Cc. Trente : DS 1677.<br />

2 Cf. Cc. Trente : DS 1678; 1705.<br />

-23-


5 Cf. Jn 20, 23; 2 Co 5, 18.<br />

4 Cf. Mc 2, 7.<br />

6 Cf. Jn 20, 21-23.<br />

7 Cc., can. 989; cf. DS 1683, 1708.<br />

4 Cf. Cc. Trente : DS 1680; CIC, can. 988, § 2.<br />

11 Cf. CIC, can. 986; CCEO, can. 735; PO 13.<br />

1 Cf. Cc. Trente : DS 1647; 1661.<br />

2 Cf. CIC, can. 916; CCEO, can. 711.<br />

3 Cf. CIC, can. 914.<br />

3 Cf. CIC, can. 962, § 1.<br />

2 CIC, can. 1388, § 1; CCEO, can. 1456.<br />

3 Paul VI, const. ap. « Indulgentiarum doctrina », Normae 1.<br />

6 Cf. Cc. Trente : DS 1712-1713; 1820.<br />

2 Paul VI, const. ap. « Indulgentiarum doctrina » 5.<br />

3 Ibid.<br />

4 Ibid.<br />

5 Ibid.<br />

________________________<br />

-24-


« La foi est un don de Dieu nous permettant de le connaître et de<br />

l’aimer. La foi, tout autant que la raison, constitue un moyen<br />

d’arriver à la connaissance. Toutefois, il n’est pas possible de vivre<br />

dans la foi, à moins de passer aux actes. Grâce à l’aide de l’Esprit<br />

Saint, nous arrivons à décider de répondre à la révélation divine et<br />

de lui donner suite en vivant notre réponse. »<br />

(Édition américaine du Catéchisme catholique, 38. Notre traduction)<br />

Le Service d’information catholique<br />

Depuis leur fondation, les Chevaliers de Colomb se sont occupés<br />

d’évangélisation. En 1948, les Chevaliers ont inauguré le Service<br />

d’information catholique (SIC) afin de mettre des publications<br />

catholiques à bon marché à la disposition du grand public, d’une<br />

part, mais aussi des paroisses, des écoles, des maisons de retraite,<br />

des installations militaires et des maisons de détention, des<br />

parlements, de la pr<strong>of</strong>ession médicale et autres personnes qui en<br />

font la demande. Depuis plus de 60 ans, le SIC a publié et distribué<br />

des millions de brochures et des milliers d’autres individus se sont<br />

inscrits à des sessions de formation de catéchèse.<br />

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connaître le Seigneur.<br />

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Enseignement catholique véritable. Ne se contente pas des simples opinions.<br />

« En faveur des nouvelles générations, les fidèles laïcs ont à apporter<br />

une contribution précieuse, plus nécessaire que jamais, par un effort<br />

systématique de catéchèse. Les Pères du Synode ont manifesté leur<br />

gratitude pour le travail des catéchistes, reconnaissant qu'ils ont «une<br />

tâche de grande valeur dans l'animation des communautés<br />

ecclésiales». Il va de soi que les parents chrétiens sont les premiers<br />

catéchistes, irremplaçables, de leurs enfants (…). Mais nous devons tous,<br />

en même temps, être convaincus du «droit» qui est celui de tout baptisé<br />

d'être instruit, éduqué, accompagné dans la foi et dans la vie<br />

chrétienne. »<br />

Jean-Paul II, Christifideles Laici, 34<br />

Exhortation apostolique sur la vocation et la mission<br />

des fidèles laïcs dans l’Église et dans le monde.<br />

À propos des Chevaliers de Colomb<br />

Les Chevaliers de Colomb, organisme de bienfaisance fraternel fondé en<br />

1882, à New Haven, au Connecticut, par le vénérable serviteur de Dieu<br />

l’abbé Michael J. McGivney, constituent l’organisme laïc catholique le<br />

plus important du monde entier, puisqu’ils comptent plus de 1,7 million<br />

de membres répartis dans les Amériques, l’Europe et l’Asie. Les<br />

Chevaliers s’entraident et soutiennent leurs communautés, en<br />

contribuant chaque année des millions d’heures de bénévolat à des<br />

causes de bienfaisance. Les Chevaliers ont été les premiers à soutenir<br />

financièrement les familles dont des membres parmi les corps de<br />

policiers et de pompiers ont péri par suite des attentats terroristes du 11<br />

septembre 2001, et à collaborer de près avec les évêques catholiques<br />

pour protéger la vie humaine innocente et défendre le mariage<br />

traditionnel. Pour en apprendre davantage sur les Chevaliers de Colomb,<br />

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Téléphone : 203-752-4267<br />

Télécopieur : 203-752-4018<br />

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Proclamer la Foi<br />

au cours du troisième millénaire

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