Université Paul Sabatier Corrigé du devoir Exercice 1. Soit A un ...
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4<br />
sous cette hypothèse supplémentaire, tout A-mo<strong>du</strong>le plat et de type fini est libre de<br />
rang fini. Notons m l’idéal maximal de A, et posons κ = A/m. <strong>Soit</strong> M <strong>un</strong> A-mo<strong>du</strong>le<br />
plat et de type fini. On choisit <strong>un</strong>e base e 1 ,..., e n <strong>du</strong> κ-espace vectoriel κ ⊗ A M, et on<br />
choisit x 1 ,..., x n ∈ M des éléments tels que x i soit envoyé sur e i via le morphisme<br />
canonique M → κ ⊗ A M pour 1 ≤ i ≤ n. La famille x 1 ,..., x n définit <strong>un</strong>e application<br />
linéaire u : A n → M telle que κ n ≃ κ⊗ A A n → κ⊗ A M soit la bijection κ-linéaire in<strong>du</strong>ite<br />
par la base e 1 ,..., e n . La question (b) de l’exercice 3 implique que u est bijective, et<br />
donc que M est libre de rang n sur A.<br />
(b) Soient M ′ , M et M ′′ trois A-mo<strong>du</strong>les plats et de type fini. Un diagramme de<br />
A-mo<strong>du</strong>les<br />
0 → M ′ → M → M ′′ → 0<br />
est <strong>un</strong>e suite exacte courte si et seulement si, pour tout idéal premier p ⊂ A, le diagramme<br />
in<strong>du</strong>it<br />
0 → M ′ p → M p → M ′′ p → 0<br />
est <strong>un</strong>e suite exacte courte de A p -mo<strong>du</strong>les. Or les isomorphismes canoniques<br />
κ(p) ⊗ Ap N p ≃ κ(p) ⊗ A N<br />
pour tout A-mo<strong>du</strong>le N et la question (c) de l’exercice 2 impliquent que si<br />
0 → κ(p) ⊗ A M ′ → κ(p) ⊗ A M → κ(p) ⊗ A M ′′ → 0<br />
est <strong>un</strong>e suite exacte courte de κ(p)-espaces vectoriels pour tout idéal premier p, alors<br />
0 → M ′ p → M p → M ′′ p → 0 est <strong>un</strong>e suite exacte courte pour tout p, ce qui prouve l’assertion<br />
voulue.<br />
<strong>Exercice</strong> 5. <strong>Soit</strong> A <strong>un</strong> anneau. Pour <strong>un</strong> A-mo<strong>du</strong>le M et <strong>un</strong> élément f ∈ A, on rappelle<br />
que M f = S −1 M où S = {f n | n ≥ 0}.<br />
On va montrer tout d’abord que si p est <strong>un</strong> idéal premier de A, et si M est <strong>un</strong> A-<br />
mo<strong>du</strong>le de type fini tel que M p ≃ 0, il existe <strong>un</strong> élément f ∉ p tel que M f ≃ 0. En effet,<br />
si on écrit M p = S −1 M où S = A \ p, et si on choisit <strong>un</strong>e famille génératrice x 1 ,..., x n<br />
de M, alors on voit qu’il existe s 1 ,..., s n ∉ p tels que s i x i = 0 dans M pour 1 ≤ i ≤ n. Si<br />
f désigne le pro<strong>du</strong>it de tous les s i , on a donc f x i = 0 pour tout i, de sorte que f M = 0,<br />
ce qui implique que M f ≃ 0.<br />
Considérons à présent <strong>un</strong> A-mo<strong>du</strong>le de type fini M, <strong>un</strong> idéal premier p ⊂ A, et<br />
supposons que M p soit <strong>un</strong> A p -mo<strong>du</strong>le libre de rang fini. Montrons qu’il existe <strong>un</strong><br />
élément f ∉ p tel que M f soit <strong>un</strong> A f -mo<strong>du</strong>le libre de rang fini. On commence par<br />
choisir <strong>un</strong>e famille à la fois libre et génératrice e 1 ,..., e n dans le A p -mo<strong>du</strong>le libre de<br />
rang fini M p . On peut alors écrire<br />
e i = x i<br />
s i<br />
, 1 ≤ i ≤ n,<br />
où x i ∈ M et s i ∉ p. <strong>Soit</strong> s = s 1 ... s n . On peut alors voir e i comme <strong>un</strong> élément <strong>du</strong><br />
A s -mo<strong>du</strong>le localisé M s . La famille e 1 ,..., e n définit donc <strong>un</strong>e application A s -linéaire<br />
telle que l’application in<strong>du</strong>ite<br />
u : A n s → M s<br />
A n p ≃ A p ⊗ As A n s → A p ⊗ As M s ≃ M p<br />
soit bijective. <strong>Soit</strong> Q = coker(u). On sait qu’il existe g ∉ p tel que Q g = 0 (car Q p ≃ 0).<br />
De même, si on pose K = ker(u), comme K p ≃ 0, il existe h ∉ p tel que K h ≃ 0. Si on