71 ANDRÉ MASSON (1896-1987) LE CASSE-CROÛTE, 1923 Huile sur toile signée en bas à gauche. 65 X 81 CM 29 5 /8 IN. X 31 7 /8 IN. 180 000 / 220 000 € Un certificat <strong>du</strong> Comité Masson sera remis à l’acquéreur. PROVENANCE : Galerie Simon : (étiquette sur le châssis) n° 7774, 29 bis rue d’Astorg, Paris VIII, (Kahnweiler). Galerie Louise Leiris, Paris. Collection privée, Paris. Collection particulière, États-Unis. Galerie Charpentier, Paris : (étiquette sur le châssis) 76 rue <strong>du</strong> Faubourg Saint Honoré, Paris : “Le pain et vin”, 1954. Blue Moon Gallery, New York. Collection particulière, Paris. EXPOSITIONS : Paris, Galerie Simon, 1924. Paris, Galerie Charpentier, 1954. New York, Blue Moon Gallery,1973, “André Masson”. 90 91
André MASSON : LE CASSE-CROÛTE, 1923 De 1922 à 1924, les thèmes prédominants de la peinture de Masson sont des “Paysages”, “Natures Mortes”, avec plusieurs motifs obsédants (verre de vin, carafe d’eau, miche de pain, couteau, harengsaur, grenade - la marque d’atelier de Masson.) : le tableau, “Le Casse-Croûte” tra<strong>du</strong>it la convivialité de la vie de Masson avec ses amis (très importante de 1922 à 1924). Il trouve sa source dans la peinture <strong>du</strong> 17 e , la disposition des objets reflète sa dette envers le cubisme, mais elle est transgressée par des effets de lévitation. Masson, par la confusion des plans, plus accentuée que chez Braque et Picasso, sa symbolique et son style singuliers, apparaît surréaliste avant le manifeste de 1924. “Peintre de double-vue” grâce à la mo<strong>du</strong>lation des valeurs et la répétition des tons, il nous fait partager sa vibration personnelle en nous offrant “Le Casse-Croûte”, œuvre magnifique mais dont l’aspect intime nous donne toute la dimension <strong>du</strong> rêve. Masson est le peintre de l’imaginaire. André Masson, en 1921-1922, s’installe rue Blomet (Paris 15 e ), Miró devient son voisin, rencontre Roland Tual : début de la grande amitié entre Masson et Leiris. Contrat verbal avec Kahnweiler (Galerie Simon, rue d’Astorg, Paris : beau-frère de Kahnweiler). En 1923, il rencontre Aragon : début <strong>du</strong> dessin automatique, c’est la transe automatique présente dans “Le Casse-Croûte”. En 1924, première exposition à la Galerie Simon : André Breton achète “Les Quatre Éléments”. Rencontre André Breton, entre dans le groupe Surréaliste (1924, le Manifeste <strong>du</strong> Surréalisme, A. Breton - Tzara). En 1926, le graphisme automatique l’emporte sur le Cubisme, Masson a recours aux sables comme Georges Papazoff (se reporter au Lot n° 82 <strong>du</strong> catalogue, “La Famille”, sable, circa 1928), il réalise ses 12 premiers tableaux de sable (dans la <strong>collection</strong> permanente <strong>du</strong> Centre Pompidou et <strong>du</strong> Museum of Modern Art, New York). Multiplication des niveaux d’intervention lyrique. En 1941 il part de Marseille pour les USA, fait escale en Martinique et retrouve André Breton, s’installe dans le Connecticut, et jusqu’en 1943 reste en étroite relation avec les Surréalistes émigrés. Kahnweiler confie à Curt Valentin (Buchholz Gallery) la représentation de l’œuvre de Masson aux USA. Le travail de Masson exerce une influence prépondérante sur “l’Action Painting” (Archile Gorky - Jackson Pollock, environ 15 tableaux en hommage à Masson), (voir Lot n°15 : “Portrait d’Isabelle d’Este”, dessin au pastel, 1942, p. 23). C’est la fameuse “Période américaine” des Surréalistes aux États-Unis, “Masson, Matta, Miró…” [“Antille”, 1943 (Musée Cantini, Marseille)]. 72 ANDRÉ ARBUS (1903-1969) Paire de fauteuils en noyer ciré à dossier plat légèrement inclinés et accotoirs détachés sur balustre à manchettes plates. Piétement avant en balustre facettée sur attaches quadrangulaires, haute et basse, à barres latérales plates et entretoise centrale. Fonds de siège et de dossier paillés. HAUT. 92 CM - LARG. 59 CM - PROF. 50 CM - HEIGHT 36 1 /4 IN. - WIDTH 23 1 /4 IN. - DEPTH 19 5 /8 IN. 5 000 / 7 000 € BIBLIOGRAPHIE : Yvonne Brunhammer, “André Arbus, architecte-décorateur des années 40”, Norma éditions, Paris, 1996, modèle référencé et repro<strong>du</strong>it p. 205 ; Yvonne Brunhammer, “Le mobilier Français 1930-1960”, Massin éditeur, Paris, 1997, modèle référencé, repro<strong>du</strong>it p. 106. 73 ANDRÉ ARBUS (1903-1969) Paire de fauteuils en noyer ciré à dossier plat légèrement inclinés et accotoirs détachés sur balustre à manchettes plates. Piétement avant en balustre facettée sur attaches quadrangulaires, haute et basse, à barres latérales plates et entretoise centrale. Fonds de siège et de dossier paillés. HAUT. 92 CM - LARG. 59 CM - PROF. 50 CM - HEIGHT 36 1 /4 IN. - WIDTH 23 1 /4 IN. - DEPTH 19 5 /8 IN. 5 000 / 7 000 € BIBLIOGRAPHIE : Yvonne Brunhammer, “André Arbus, architecte-décorateur des années 40”, Norma éditions, Paris, 1996, modèle référencé et repro<strong>du</strong>it p. 205 ; Yvonne Brunhammer, “Le mobilier Français 1930-1960”, Massin éditeur, Paris, 1997, modèle référencé, repro<strong>du</strong>it p. 106. 92 93