Dossier de concertation - Commission nationale du débat public

Cistude d’Europe Grand rhinolophe Papillon Diane
Les milieux humides abritent plusieurs insectes patrimoniaux dont
le Grand Capricorne, les Libellules Agrion de Mercure et Gomphe
de Galin, mais également le papillon Diane dont il subsiste une population
disséminée dans six départements du pourtour méditerranéen
et qui fait partie des insectes strictement protégés (convention
de Berne et liste rouge des insectes de France métropolitaine).
Des peuplements de poissons, bien que moins diversifi és, ont également
été identifi és avec la présence de la Bouvière (espèce protégée),
du Brochet, du Blageon et de la Truite Fario.
Le Castor et la Loutre d’Europe, deux espèces protégées par la loi
française parmi les mammifères patrimoniaux, ont pu être détectés
à proximité des points d’eau. Le Crossope Aquatique et le Campagnol
Amphibie eux aussi protégés car menacés d’extinction ont
également été repérés.
28 espèces de chauves-souris sont présentes dans la région PACA
dont 13 présentes au sein du fuseau d’étude 9 . Le Grand Rhinolophe,
le Petit Murin, le Grand Murin et le Murin à oreilles échancrées
ont été identifi ées à proximité de la zone d’études et représentent
un enjeu patrimonial fort. Ces espèces ont une présence
forte sur le territoire puisqu’elles parcourent de longues distances.
Ce sont avant tout les zones humides qui structurent leurs déplacements
notamment dans les zones où l’eau est une denrée rare
comme c’est le cas en zone méditerranéenne. Il est donc important
d’avoir identifi é les couloirs de transit des chiroptères entre les
Alpilles et la Crau avant d’envisager une insertion autoroutière qui
générera nécessairement une coupure dans le paysage. La DREAL
PACA a signé avec le groupe Chiroptères de Provence une convention
d’études complémentaires devant formuler des propositions de
mesures de réduction ou de suppression des impacts éventuels de
l’infrastructure en faveur de la protection des espèces.
Comme pour la fl ore, un inventaire précis des espèces potentiellement
impactées par le tracé qui sera retenu après la concertation
sera fi nalisé. Des mesures d’évitement, de réduction et de
compensation des dommages causés par l’insertion autoroutière
sur le milieu naturel seront défi nies. Dès lors que des destructions
d’habitat ou d’espèces protégées ne pourront être évitées, un dossier
de demande de dérogation sera établi et soumis à l’avis de la
commission faune du CNPN.
La réduction de l’effet de fragmentation à proprement parler, impactant
notamment sur les couloirs de déplacement de la faune
et de l’avifaune, est liée au degré de transparence de l’infrastructure
(maintien et restauration des canaux et fossés, passages à
faunes, transparence hydraulique, etc.). Le projet sera conçu et
réalisé pour assurer la meilleure transparence possible. La hauteur
de l’ouvrage de franchissement du Rhône permettra notamment
de maintenir la continuité de l’écosystème en dessous de l’ouvrage
Pendant les travaux
La prise en compte des enjeux de protection du milieu naturel
concernera également le chantier qui sera suivi par un « coordonnateur
environnement » pendant toute sa durée. Des mesures destinées
à limiter les pollutions accidentelles et diffuses, ainsi qu’un
plan d’intervention en cas de pollution seront mis en place. Les
pistes créées dans le cadre des travaux seront limitées à l’emprise
minimum nécessaire pour ne pas empiéter excessivement sur les
différents habitats qui se verront temporairement réduits durant
cette phase. Les pistes seront arrosées pour limiter la propagation
des poussières. Des clôtures seront installées pour interdire la pénétration
des personnes et des animaux errants dans les espaces
jugés sensibles, notamment au regard des contraintes environnementales
(par exemple, des stations d’espèces protégées repérées
à proximité des travaux). Après les travaux, des mesures de
restauration redonneront au milieu naturel (terrestre et aquatique) la
quasi totalité de l’emprise des pistes et des plateformes.
Agrion de Mercure
En outre, la réalisation
de certains travaux
se fera hors périodes
de reproduction des
espèces sensibles potentiellement
impactées.
Des études de
suivi seront réalisées
après les travaux pour
rendre compte de
l’évolution des zones
remises en état et des
habitats naturels et populations
observées.
9
L’année 2011 a été déclarée Année Internationale de la Chauve-Souris par l’UNEP (programme des Nations Unies pour l’Environnement) afin de sensibiliser les populations au rôle de la chauve-souris dans l’écosystème.
Contournement autoroutier d’Arles - Dossier de concertation 26