La Grève du Creusot - Presse régionale

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ULLETIN FINANCIER REVUE HEBDOMADAIRE Paris, 7 octobre. Bien que la guerre du Transvaal, si elle éclate, comme c'est malheureusement à craindre, ne puisse avoir sur le marché financier aucun contre-coup bien sensible, il est certain cependant, que la suspension «Ju travail dans les mines va priver l'Europe d'une quarantaine de millions d'or par mois. En tous cas la situation en général resle bonne et même elle fournit à l'Epargne quelques occasions avantageuses. Le groupe des bonnes obligations industrielles reste très intéressant. La plupart ne dépassent pas le pair, ou ne le dépassent que de la valeur de la portion du coupon courue, d'autre part, des conversions ne pourront s'effectuer de longtemps, semble-t-il ; enfin ces titres, dans une période de tassement, comme celle que l'on vient de traverser et qui n'est peut-être pas encore complètement terminée, fléchissent beaucoup moins que les obligations 3 0(0 ; il y a donc là d'avantageuses occasions de placements rapportant 4 0|0 nets et même 5 0(0. Les obligations des Chemins de fer Espagnols, actuellement très rémunératrices, paraissent toujours intéressantes eomme placements d'appoint et aussi comme valeurs de spéculation à risques très limités pour les personnes qui peuvent affronter quelques aléas. Il semble que la hausse qui s'est eflectuée depuis trois mois sur les actions de ces chemins eût pu avoir un peu plus de répercussion sur les obligations. Les actions des Chemins de Fer Français ont, naturellement subi l'influence de la faiblesse générale du marché à la suite des événements de l'Afrique du Sud et de la tension monétaire. Elles ont, toutefois, relativement fait assez bonne contenance Nous n'avons pas à revenir sur ce que nous avons dit souvent de l'amélioration de la situation des titres de presque toutes les compagnies pour des raisons diverses. Là splendide récolte de vin de la région médi terranéenne, que nous annoncions depuis plusieurs mois, commence à porter ses fruits, et il est quasi certain que- le Midi sera en excédent de receltes, peut-être même notable, et non pas en moins-values à la fin de l'année. Les valeurs de Siisz ou plutôt, les actions ont été très agitées et ont 'sensiblement fléchi. Il n'y a aucune cause intrinsèque à cette baisse ; la situation de l'exercice continue à se présenter admirablement ; lé mois de septembre a encore donné 510,000 francs d'excédent de recetles par rapport à l'an dernier. La guerre du Transvaal ne parait pas de nature à affecter sensiblement ni même peul-èlre d'une façon appréciable le mouvement de trafic. L'augmentation du dividende apparaît comme quasi certaine el l'on ne peut guère discuter que sur le quantum. Il ne semble y avoir que deux explications à ce soudain recul ; ou bien les Anglais qui détiennent un certain nombre de ces titres, en ont effectué des ventes pour faire face à des besoins ou à des différences provenant du recul d'autres valeurs ou plus probablement on aura dénoué précipitamment une grosse position, ici, à Paris. On sait, en effet, que périodiquement il se l'orme ici une spéculation à la hausse qui commence à faire enfler le titre et ensuite le l'ait fléchir en se dénouant. L'action de Suez finit à 3,485, la part de fondateur moins impressionnable à 1,370, la part civile à 2,485. Avec l'augmentation de dividende que l'on entrevoit, l'action de Suez, qui a encore soixant-dix ans de concession et en partie de développement, rapporte 3,10 à 3,15 OiO nets environ et la part de fondateur au moins 3 lf2. Du 5 octobre 1899 les recettes montent à 71,270,000 contre 05,730,000 fr. à la même date de 1898, soit une plus value de 5*540,000 fr. Il nous reste à parler des valeurs industrielles, de celles surtout qui n'ont pas assez d'importance pour solliciter l'attention générale du public, du marché, mais qui cependant offrent, d'excellentes, occasions d'apnoint à 1 épargne. Au premier rang de ces* valeurs ù capital modéré, ce qui ne les empêche pas d'être de premier ordre, figurent les actions de la Société des Mines de Bourbon Saint-Bilaire. Cette affaire, qui est aujourd'hui en pieine exploitation, assure à ses intéressés tous le bénéfice de son développement intégral. Nous fournissons d'aiiïè 'irs par correspondance tous renseignements détaillés sur' cette affaire DE LAVIOERIE, Administrât, délégué de la Société Française 22, place Vendôme, Paris. nais, g 50; avoine «hàtaignes, 15 »». • »; pommes de terre, 2 50; TARN FOIRES £ MARCHÉS HAUTE-GARONNE Revel. Cours du marché du 7 octobre. Sur cie d, les 50 kil. : Boeuf. 32 »» : vache, 28 ; veau, 36 70 ; mouton. 39 20; brebis. 31 70 ; porc, 50. I Blé, l'hectolitre, 80'kil., 14»»; seigle, 8 75; Cattres. Mercuriale du 7 octobre : Blé, l'hect., 13 fr. 95 ; seigle, 10 te. 00; maïs, 11 fr. »»; avoine, 9 fr. »». Prix ratyen du blé, 13 fr. 86. Puylaurens. Mercuriale du 7 octobre,: Blé, les 80 kil., 13 fr. 84 ; maïs, l'hect. 10 fr. avoine, 8 »» ; haricots, »» ; fèves, »». Prix moyen du blé, 13 fr. 86. Prix du nain : Pain blanc, le kilogramme. 0,27 ; pain de toute farine, le kilogramme, 0,22 ; nain bis, le kilogramme, 0,18. Carmaux. Mercuriale. — Blé. 15 50 les 60 kil.; avoine. 16, les 100 kil.: mais. 13 75 ; graine de trèfle, 100 ies 100 kil.; Domines de terre. 0 601e comble ; poules. 1 20 ; canards, 1 10 le kil. ; œuff, 0 85 la dou/.aine; iap.ns. 0 80 ie kilogr. TARN-BT-GARONNE Montauban. Voici le cours du marché du 7 octobre : Bourse. — Blé fin supérieur, ies 80 kilos, 15 18; blé tendre moyen. 14 60. Halle. — Blé Ire oualité, l'hectolitre, 14 50; 2e qualité. 11 18; 3e qualité, 13 58. Prix moyen, Il 08. Prix moyen de l'hectolitre de méteil. »» »»; seigle, U 00 ; fèves, 12 50; mais, 9 25; avoine, 9 25; haricots, 23 ; orge, 10 25. LOT-ET-GARONNE Nérac. Le marc-hé de samedi a été relativement bon, beaucono de monde narronr. les places étaient très bien approvisionnées de denrées provenant des aécoltes" du pays. La vendange rouge se vendait de 14 à 15 fr. les 100 ktl. et la blanche 13 fr. La volaille se maintient à son prix ordinaire. Voici le cours de la journée : Volailles. — Poulets. 2 fr. »» à » fr. »»; poules jeunes, 2 fr. 25 à 3 fr, »»; poulardes. » fr. »» a » fr. ; canards. 3 fr. à 4 fr. 50 ; dindes, 8 îr. 50 à 9 fr. 5C; nigeons. 1 fr. 50. le tout la caire; oe-- dreaux. 2 fr.: cailles. 0 40. Lapins domestiquer, « ir, »» à » fr. Lièvres, 4 50 et 5 fr. Oinfs, O fr. 00 ia douzaine. Mercuriale. — Blé, 14 fr. 5,0 les SO kiios: avoine. 8 fr. à a fr. »» les 50 kiios ; maïs, »»•£ 14 fr. 50 les 75 kilos. 257 ne -t. de blé sortes sur olace et 400 sur échantillons se sont vendus : Ire qualité, 15 lise. 11 94: 3e, H 41. Le prix est le même que celui du orécedent marché. Pain ordinaire. 0 23 le kil.- maïs, 11: avoine. 8 25; fèves, 10 ; Borna** ai< terre, 3. ,. Agen. Feu darimation dans la matinée, si ce n'e t aux marchés de première main, où les raisins de vendange se sont vendus de 9 à 11 fr. les 50 kilos ; ies volailles de ) 35 a 1 50 le demi kilo et les œufs, 0 90 la douzaine. Dans l'après-midi, il y a eu un oeu plus d'animation au marché aiix grains, dont voici le3 cours : Blés fins de Lectoùre, 15 25 : blés du coteau, 15 ; blés de Garonne, de 14 50 à 15 les 80 kilos ;i maïs. 13 ; seigle. 12 les 75 kiios ; fève', 11 et 12 les 65 kilos ; avoine, 8 50 et 9 les 50 kilos. I) y a eu quelques vérités de vins nouveaux à des prix assez, élevées mais les cours ne sont cas encore établie. Iei vlUeuh ?«r« s'accordaient a dire que la ré* coite de cette ani7*« e»t satisfaisante en quanti* et qualité. , GERS Giinont. Cours du marché : _ Poules. 4 ». à 5 50 ; ooulets, 2 50 a 5 »» ; dindons, 7 50 à 9 ; ointades, 6 »» à 1 a» ; dindes 7 à 8; nigeons, 1 à" 1 50, le tout la paire. Œufs, 0 80 U douzaine. . Oies. 10 à 14 ; canards, 3 à 4 »» la paire ; lièvres, 4 »» à 5 50 ; lauins, 1 25 a 1 60; perdreaux, 1 75 à 2; cailles, 0 50 le tout ia paire. Bladette, 14 ; mitadin, 13 75: orge, 9 » » a » »»; fèves, 9 50; haricots,13 a a»; mais. 9 àl0;avoines 7 50 à 8; pommes de terre, o BO a » , le tout l 'Foin! 3 r à'3 iO ; paille, 1 50 à 2 les 50 kilos. 46 bœufs, 0 fr. 50 à 0 fr. 60 ; 198 vaches, 0 40 i O 50 ; 172 veaux, 0 50 à 0 65 ; 16 porcs gras 1 a \ 10 lè tout le kilo ; génisses, 180 à 225 fr ; agneaux, » à »» ; moutons, 18 à 2a ; cochons de lait, 35 à 45; cochons de marche, »» a »», le lûuJ 13 ? lèue - Riscle. . Foire très animée. Transactions actives qnoioue à des Drix faibles. n . * Grands bœufs, 700 à 800; bœufs moyens 600 à 700- breaux, Î50 à 500; bouvillons. 220 a 300. Vaches dè travail, 350 à 400; vaches bretonnes, l3 Bœuf°s 0 'de boucherie, 60 les 100 kilos; Teaux, 0 65 le kilo, DOids vif. ' Chevaux Ve travail. 350 a 400; poulains 3 ans, 250 à 300; 2 ans. 150 à 200; 1 an, 120 à 150. Pors gras. 60 le quintal; porcs de marche, 60 à 70; Dorcelets, 25 à 30. , ' - Miélan. Le beau teniDS continue de »ius belle, ce qui attire une afflûence de monde énorme sur nos marchés. . .... Les arTaires. néanmoins, sont limitée?, surtout à la ni a ce du bétail a corne», où les* transactions s'effectuent difficilement. Vendeurs et acheteurs sont Deu «moressés. Les cents porcs ue lait continuent à se vendre irès cher avec, moine, tendance à la hausse. Vendus 1,000 jeudi, au prix se cotant par tète enire 33 à 50. A la olace aux grains, les transactions restent absolument calmes. Les affaires sont seules soutenues sur les avoines qui se vendent facilement à 8 t'hecw; L'hectolitre de bié continue à ne valoir que 13 fr. Tout .e reste du grain est sans changement de Drix. Dindons. 10, ia paire; poules. 5: poulets, 2 50; canards. 4 »»: Ctëuts, 0 80 la douzaine. Eauze. Beaucoup de monde à ce tâaro&é, surtout au marché aux vins, où l'on n'a l'ait que discuter, mais où il n'a été établi aucun prix. On a bieu parlé de 7 à 7 50 le degré la barrique d'armagnac, niais à ce prix on ne connaît pas de vente. Au foirai) aux bestiaux, les affaires ont été assez courantes, mais toujours a, des Drix oeu élevés; ia olus belle oaire de bœufs s'est vendue 750. Halle. S fr. 25 a » fr. à i Au foirail aux cochons, les affaires se faisaient à des prix très élèves. Volailles. — Poules, 2 »»a 3 fr. »» la oaire; poulets, 4 «-a à 5 fr. : poulardes, e»»a" dindons, 9 à 10; dindonneaux, » à a fr. Marchandises albouche, MARCHÉ DE IPMUW^ Sucres bruts. - Cou,, ^ baisse 0» cote, en rreW^^ ^S'nc^s^n^ 6- Demande calme avec cours Suivant finesse. 106 i" 107, vergeo.se n- 5. 99 fr.. n- 6 '16 n- 7. 93. H a été importé : par steamer commandant' Franchetti, arrivé,d..Roue» 1014 caisses sucre raffiné ; par steamer Breton ruu caisses sucre raffiné. Mélasses. — On cote 40 fr. les 1C0 kilos. ... Poivres. - On cote : Saigon 108 fr.. Telhéhery 68 fr. les 50 kilos entrepôt. Il a ete imoorté, Dar le steamer Thèrêse-ci-Mane, arrive du Havre, 62 sacs de ooivre. Cuirs et Deaux — Sans ventes à signaler, par suite du manque de marchandises, il a ete unoorté Dar steamer la Plata. de Buenos-Ayres et Montevideo. 32 balles Deaux chevreau et 8 balles Deaux chèvre, nar steamer Thérèse-Mari', arrive dn Havre. 2 balles peaux saches et 1 grenier oeaux salées. " Peaux de mouton. —Affaires très cannes, cours sans changement : oar steamer Plata arrive «e Buenos-Ayres et Montevideo 15'JO balle» peaux de mouton, Dar steamer Hirondelle il est arrive de Londres 160 balles neattr de mouton. Sulfate cuivre. J— Cours très fermes. On cote ! sur octobre et décembre 66 fr.,et sur janvier et mars 67 fr.. avec tendance à la hausse. Suifs. — Cours en hausse. On cote : suifs en branches fr. 63, Plata 72, les 100 kilos. MATICI1E DES VINS Carcassonne. Il s'est traité peu d'affaires au marché dn 7 octobre. Le commerce n'offrant que 1 fr. 75, 180 et 1 90 le dearé, le oroDriétaire résiste et il a raison, croyons nous. Après la décuvaison, nos vins, oui sont cette année de très belle qualité, seront' recherchés et Dayés â leur valeur. Quelques lots titrant au-des&us de 10 degrés se sont vendus dans la région à 2 fr. le degré. A15DE Carcassonne. Mercuriale du 7 octobre : Ble, première qualité, la ne ; 2e qualité, 14 »»: 3e' »» fr ; i'éig-ie. 10 ir. 08; maïs, 9 à .. a»: avo .ne. 9 et 8 : orge, » J>» ; paumelle, 8 »» tt i a; fèves, lu 50 et aa a» ; VGSCSS, » »». fBnfs. 1 fr. 05 et » »t la douzaine. Auzerde 1050, luzerne, 10 ; foin, 8 ; paille, 4 fr. 50. Poneiîies de terre, 5 et»; haricots, »'» et »»; lentilles, • » et na. Farine, Ire oualite, 38 fr.; ïe, 35 »»: 3e, 34. Pain blanc. ïre onaiité. 0 35 bis. 0 30. Laein, 2 50 et a»; perdreaux, 2 50; poulets, la paire, 2 fr. Bié. 14 à 14 fr. 50 l'hect.; avoine, » ; maïs, 13 à 14; pommes de terre, CHEMINSJ)E_FER_DU MIDI VOYAGES D'EXCURSION^ Avec itinéraires tracés d'avance au gré des voyageur» Il est délivré, toute Vannée, a toutes Um . lions des réseaux de l'Est, de l'Etat, du Midi A Nord, de l'Orléans, de l'Ouest el.de Parls-Lvoî des billets d excursions, fcipr it ititti $ m iti|ut I«H. LES CELEBRES VERRES ISOMÉTROPES Seul Dépôt à Toulouse : 4. DE10RT, 5, Rue IsiavtUt. Méditerranée, u -> « „...,. .....un», „, D réduits. de 1". 2* et 8» classe, avec ItinéraSil Ira és d'avance au gré des voyag»nr
MIDI 9 Organe quotidien de Défense Booial» "ët Sêligrieiai K 1U1ÉR0 5 CEMTIBES RÉDACTION ET ADMINISTRATION s Toulouse, rue Roquelalne, 2B K KUMERO 5 CENTIMES AWONN INTt êt^gartma* «I ««part»meir«i Hmitrophe* 'Sp»riement» non limitrophe», Singer (Union postai») note met* KIMK • ft. « k. « ft. ta k. M ». M ». IMpv* V w — .~— r ^ » Us abonnement* partes, te 1" «4 16 dt AifU «ou it Mit payables t «TUSO S* ÉDITIONS RÉGIONALES L«t /trevron, Corrèze Cant*/ j T«vn, Âurfa, Hérault, Htes-Pyrénées, Basses-Pyrénées, Lande* Tara-êt-Qironni\ Lot-ot-Q&ronn* Pyrinéet-OrienUtoo Haute-Qaronne, Arlègo Edition du matin apéoi&l» à Teniout ANNONCES & RÉCLAMES, FAITS DIVERS & LOCALES j Ma awwaeef «« îartam*». fait» «ver» at toeaie» «ont raftie «an» non bureau*. sa. MM RoquelsJn» i à i Afene» Canet, », ru* Aleaoe-Lorratne, à Toulouae : ehai aoe «or- «aapondaiito, àtasl «as 4aM toute* les a**cs*a «a jeutoaait* IA Paru, des mpirHan» /A aie £«*nuk*ve FÎL TÉLÉGRAPHIQUE SPÉCIAL Lundi 9 Octobre 1899. — 9 e Année. — IV 2,720. Bureaux à Paris : 26, rue Feydeau im- En somme, une seule question portante était posée par les grévistes da Creusot ou plutôt par les chambardeurs qui vivent des grèves pendant que les ouvriers crèvent de faim. Et cette question était celle-ci : Les patrons seront-ils contraints de traiter avec les syndicats, intermédiaires obligatoires entre eux et leurs employés ? Waldeck-Rousseau a bien compris que s'il répondait, affirmativement, c'était à bref délai la disparition du patronat et la mort de "la grande, de la moyenne et de la petite industrie. Et voici ce qu'il a répondu : « On pourra accepter l'intervention des syndicats ; cette acceptation ne sera pas obligatoire. » Pour bien comprendre quel rôle prétendent jouer les syndicats dans le monde du travail, je vais rappeler un fait qui se passa, il y a quelque temps, dans nos ateliers : Il faut dire tout d'abord que nous n'avons jamais cessé à l'administration aussi bien qu'à la rédaction, de vivre en parfaite harmonie avec nos typographes. Plusieurs sont même de vieux amis pour moi èt veulent bien se rappeler que je rendis jadis quelques services à la typographie, soit à Montpellier, soit à Agen, soit à Montauban et ailleurs. L'administration professe les mêmes sentiments. Aussi, jadis, lorsque nos typos avaient à formuler une réclamation quelconque, ils venaient simplement à la bonne franquette nous la présenter. On examinait l'affaire en commun et l'on s'entendait toujours ou [presque toujours; Mais la création dès syndicats et leur fédération avait modifié cette situation. Ce n'étaient plus nos typos qui se plaignaient, c'étaient des inconnus venus de Paris qui se substituaient à eux et qui prétendaient imposer leurs volontés aux uns et aux autres. Si bien qu'un jour, nous vîmes arriver chez nous, un délégué parisien, voyageant, cela va sans dire, aux frais de la Princesse — et la Princesse c'étaient les ouvriers, qui nous somma d'avoir à réaliser certaines réformes dans les quarante-huit heures, sous peine de voir nos compositeurs déserter l'atelier. Cela fut dit brutalement et pose en un ultimatum sur lequel il n'y avait pas à revenir. L'administration d'alors, effrayée par l'assurance du délégué, céda dès la première sommation. Je ne cachai pas au délégué parisien que si j'avais été le maître, mon premier mouvement eût été de le flanquer à la porte. Et que j'eusse suivi mon premier mouvement. Comment ! nous vivions là tranquilles côte à côte, et on peut bien le dire, en famille et un inconnu, un étranger , un monsieur quelconque s'arrogeait le droit de dire aux ouvriers : « Je vais réclamer cela pour vous »; et à l'administration : « Je vous impose cela au nom des ouvriers?» Mais alors ouvriers et patrons deviendrez les esclaves, les domestiques de ce monsieur et des trois ou quatre farceurs qui se délèguent à tour de rôle en province, dans le Midi en hiver et dans le Nord en été ? Les ouvriers comprennent bien que les fivr»rlif»Qto IAO ^nmnpAmûftûct rt^,. «enaes à sesjptionnaires, la nécessité da réduira ses frais de composition afin d'augmenter ses bénéfices êt ses dividendes au détriment de ses ouvriers ne se faisait nas absolument sentir. A Paris même, on a reculé devant cette reforme. Et seul, le Petit Dieu est méeaniauement composé. Seulement ie Petit Bleu est un journal nouveau qui n'a pas eu à licencier de Dersonnel. Nous regrettons pour les ouvriers tyDogi aphes de la Dépêche la détermination ririse par l'administration de cette feuille démocratique et sociale. Mais nous devons reconnaître ou elle n'a lait quuser d'un droit strict, en" transformant son matériel. Notre principe est oue charbonnier doit être maître chez soi. . Et que si le charbonnier trouve le moven «e gagner deux cents francs de olus nar jour p n modifiant son système de charbonnage, Personne n'a rien à y voir, au noint de vue * e gal deux cents individus dussent-ils crever ae faim. Donc, noua ne contesterons ras à la Dixtèle le droit de remplacer trente typographes Par huit machines." Mais nous e.snérous ou'à l'avenir elle 1 ''"KUendra de nous rabattre les oreilles ses théories de l'exnloitatioa des ou. s par les patrons. Que Jaurès, Pelletan et consorts, aula pudeur d'envoyer ailleurs les articles , lesquels ils tonnent quotidiennement " ,!C 1 egoïsme féroce des grandes comna- qu'il serait désormais impossible de I traiter sans leur intermédiaire, c'est-àdire sans l'intervention le plus souvent d'un Jaurès, d'un Viviani ou Quillici quelconque qui arrivent de Marseille ou de Paris pour jeter, sur un simple commandement, des milliers de travailleurs sur le pavé. Il fallait que cette prétention eut désormais force de loi. M. Waldeck-Rousseau n'a pas osé commettre cet attentat monstrueux contre le travail national. .Nous devons l'en féliciter. Mais sa sentence sera-t-elle acceptée, nous ne dirons pas par les grévistes — qui ne savent pas ce qu'ils veulent, — mais par les meneurs qui le savent très bien et pour lesquels cette sentence est un échec ? On nous permettra d'en douter jusqu'à nouvel ordre. Et il se pourrait bien que les pommes cuites préparées pour M. Schneider, servissent à lapider le président du conseil. Les vrais socialistes ne manqueront pas de malmener également Millerand, fort empressé sans doute à se rallier à un solution qui lui évite la douloureuse tâche de faire tirer sur les frères, en marche sur Paris, et contre lesquels — ce qui ne s'était jamais vu — on avait déjà mobilisé un corps d'armée, soit trente mille hommes au bas mot. Bon frère Millerand ! Remarquons, enfin, que parmi les griefs présentés par les grévistes, il n'a été nullement question d'atteintes portées à la liberté de conscience. Une fois de plus, nous prenons donc les loges en flagrant délit de mensonge, En résumé, les grévistes auront chômé pendant un mois environ ; perdu plusieurs centaines de milliers de Irancs de salaires pour aboutir, à quoi? A rien. Cet hiver la tristesse et la misère pénétreront dans des milliers de foyers où régnaient hier l'abondance et la joie. Dans les ateliers, la défiance aura fait place à la camaraderie. Les ouvriers estimeront un peu moins leur patron. Le patron songera un peu moins à ses ouvriers. Mais la popularité de quelques forbans, vivant de montages de coups se sera accrue, Et n'est-ce pas là un résultat suffisant, amis travailleurs, si prompts à vous emballer à l'appel de quelques fumistes et à vous incliner servilement devant toutes les fantaisies de vos syndicats parisiens ? J. RIBÈS-MBRY. Pendant que se déchaînait sur notre pauvre pays le cyclone du dreyfusisme, tout le monde ecclésiastique, sauf une imperceptible minorité, a su joindre, selon l'expression de l'Evangile, la prudence du serpent à la douceur de la colombe. Séculiers et réguliers, prévoyant avec raison un prochain redoublement d'injustes attaques, se sont absorbés dans l'exercice de [leur ministère et dans la pratique de leurs bonnes œuvres. Sans doute ils ont été torturés, comme nous tous, par la cruelle épreuve que subissait la nation ; mais ils ont eu le courage de s'interdire toute manifestation extérieure de leurs souffrances patriotiques, et ils les ont seulement exhalées dans leurs prières. Pourquoi donc !e parti dreyfusistc, qui, grâce au courage des juges militaires, est aujourd'hui moralement vaincu, mais qui détient encore le pouvoir, tourne-t-il contre l'Eglise ses fureurs expirantes? C'est parce que, son atroce campagne contre nos chefs militaires, qui révolta l'instinct des Français, ayant échoué en définitive, ce parti antinational prétend la reprendre et la continuer en essayant d'y mêler et d'y compromettre le clergé qui, malheureusement et fort injustement, est loin d'être aussi populaire que l'armée . Il faut bien l'avouer. Quand les journalistes et les orateurs du syndicat affirment que nos officiers sont des scélérats et des faussaires, la masse du public hausse les épaules ; mais quand ces mêmes calomniateurs accusent l'état-major de cléricalisme et assurent qne c'est le Père du Lac qui dresse le tableau d'avancement, ils font avaler cette énormité à un grand nombre d'imbéciles. N'en doutez pas. C'est protégés par ce mensonge, que nos tyranneaux, obéissant au complot international contre la France, vont poursuivre leur double besogne et essayer de détruire toujours davantage l'esprit militaire et le sentiment religieux, et ils se vengeront d'abord sur les prêtres de n'avoir pas pu faire assez de mal aux soldats. On fermera les écoles chrétiennes où l'on enseigne la crainte de Dieu, parce qu'on n'est pas encore parvenu à chasser des casernes la discipline et le respect des chefs ; on exilera les moines parce qu'on n'a pas pu emprisonner les généraux. UÉME INIQUITÉ Le Journal de Chartres a reçu la lettre suivante : Monsieur le Rédacteur, Permettez-moi de signaler à l'attention de vos lecteurs un fait odieux qui Tient de se passer dans la commune d'Unverre. Chaque famille ayant des secours au bureau de bienfaisance a reçu la note suivante : « MAIRIE D'UNVERRE « Note « Dans sa séance du 15 août dernier, le conseil municipal d'Unverre a décidé que les familles qui reçoivent da pain de la commune devront dorénavant envoyer leurs enfants dans une école publique, faute de quoi le secours sera supprimé. 3i„ l *ojit1ef, gou. Décès : Val m y Cioupet, contrôleur des mines, 32 ans, célibataire, rue du Lycée ; Catherine Séguéla, 71 ans, épouse de Bernard Portet, rue du Lycée; Louise Marfaing, religieuse, 20 ans, quartier de i'Espinet. SAVERDUN. — Vol. — D?ns la nuit du C au 7 courant, des malfaiteurs se sont introduits dans le café Mistou en forçant à i'aide d'une pince, les volets de ia fenêtre du côté du Midi. Ils se sont emparés d'une somme de 9 à 10 fr. en menue monnaie, qui se trouvait dans un tiroir du comptoir. MASSAT. — Mort accidentelle. — Ces jours derniers, le sieur Georges Piquemai, cultivateur à Massât, s'est tué accidentellement en tombant d'un noyer. Piquemai était en train d'abattre les noix, lorsque la branche sur laquelle il reposait et qui se trouvait à ir> mètres environ du sol s'est rompue, il tomba si malheureusement qu'aussitôt transporté chez lui il ne tarda pas à rendre le dernier souiur. DEVOIR MILITAIRE Ce que peut le sentiment du devoir militaire. On lit dans le Gaulois : Un de DOS lecteurs de Bretagne nous signale un acte d'énergie, qu'on pourrait presque qualifier acte a'néroisme, à l'actif d'un hussard du 13e régiment, en garnison à Dinan. C'était au cours des dernières manœuvres exécutées sous la haute direction du général Brugère. Le cavalier Leray, du 13e hussards, chargé par son capitaine de porter une dépèche annonçant une position prise par l'ennemi, fut sur le point d'être pris par des cavaliers ennemis". Leray, un solide gaillard breton, fait demitour; mais, dans ce changement brusque de direction, son cheval le jette le long d'un mur. Souffrant horriblement , Leray contina son chemin et apporta la dépêche à son chef, s'excusant de ne pouvoir mettre pied à terre parce qu'il avait la jambe cassée. Le cavalier avait parcouru près de deux kilomètres au galop depuis son accident. L'officier, stupéfait d'un si grand courage et d'une aussi fôrte énergie, envoya un lieutenant requérir une voiture afin de transporter ce brave à l'hôpital. Le général Brugère a-t-il été informé de ce fait extraordinaire? Non, sans doute, puisque le hussard Leray n*a encore reçu aucune récompense. Mais il est toujours temps. â Grève du Creusot Hier matin, versminuitet demie, tin incen die s'est déclaré au vvater-oloset situé aux Amidonniers, en face le poste des pompiers. Le feu, qui avait prisa un Panneau en bois et s'était communiqué à la charpente, a été presque aussitôt éteint par les nomniers de ce iioste. Ce commencement d'incendie est attribué à une fuite de gaz. Les pertes sont insignifiantes. Cheval emporté Hier matin, vers 8 i».. Gaston Cazeneuve, L'Arbitrage. — Sentence M. Waldeck-Rousseau a rendu la sentence suivante au sujet du conflit survenu entre les ouvriers du Creusot et la société métallurgique : La société et les ouvriers du Creusot ayant, dans un sentiment à l'élévation duquel l'arbitre tient à rendre hommage, sollicité sa médiation en vue de fixer les conditions auxquelles le travail sera repris et s'étant engagés à exécuter sa sentence, le 7 octobre 1899, MM. Devin, avocat à la Cour de cassation, Lichtenberger, Saladin, Toussaint, Lapret et Saint-Girons se sont présentés au nom de la société; MM. Viviani, député, avocat à la cour d'appel, Charieux, Renaud, Lacour, Jussot, Mo'ntel, président, secrétaire et membres du comité dé la grève; MM. Maxence Roldes, Gallot, député, et Turot. délégués suppléants, se sont présentés au nom des ouvriers. L'arbitre soussigné, après avoir énuméré Vie.«liṿ **-£Sp-s nnefttinna nui GA .ridera nr«Tif A*%e> mercredi prochain, Il courant. Ceux de nos amis qui n'habitent pas Albi n'ont qu'à envoyer" un mandat-poste de 3 fr. 50'à M. Sablayrolies, secrétaire du comité. Et, nar retour du courrier, ils recevront leur carte d'entrée au banquet. Le nombre des convives étant limité, le comité se verra certainement bientôt obligé de ne nouvoir donner satisfaction aux demandes de cartes qui continuent à affluer de tous cotés. A cette heure, il a été distribué plus de mille cartes ! A nos lecteurs et amis de la région de. se hâter s'ils veulent assister au banquet. Toutes les lettres et mandats-poste doivent être adressés au secrétaire du comité des l'êtes patriotiques, 15, Lices de lihônel, Albi. Cour d'assises Liste des jurés qui seront appelés à siéger pendant ia quatrième session des assises du Tarn '• .lurés titulaires. — MM. Jean François Gary, propriétaire, à Lanlantado (Monturagon,, .,,,,;„„ ,„.iôt:iii'H à Montmirai ici point entendu et n'entend pas faire supporter aux salaires tels qu'ils ont été fixés le 2 juin une diminution indirecte à raison des conditions dans lesquelles elles dépasseront avec les tiers ses propres marchés : » Décide : » 11 sera tenu compte, par la compagnie, dans l'établissement, soft du salaire à la journée, soit des marchandages, des augmentations promises au mois de juin 1899, sans que les prix ainsi déterminés puissent être modifiés à raison des marchés passés par la compagnie avec ses fournisseurs ou ses clients. » Sur la première question, paragraphe 2 : « Entravés apportées à la liberté syndicale, ingérence dans les actes accomplis par les ouvriers en dehors des ateliers n : « Considérant que le respect de la loi de 1884 exclut toute" distinction de traitement suivant que les ouvriers sont ou ne sont pas syndiqués, qu'il a été déclaré par le représentant de la société qu'il n'entend ni faire distinction de ce genre, ni s'immiscer dans les actes accomplis en dehors de l'atelier et qui toucheraientà la liberté politique ou religieuse, »> Décida : » Qu'il y a lien de donner acte à la compagnie de ses déclarations et spécialement de ce qu'elle ne prétend établir aucune différence entre les ouvriers syndiqués ou non syndiqués. La gérance recommandera à ses chefs de service et contremaîtres d'observer dans leurs relations avec les ouvriers la plus entière neutralité. » Sur la deuxième question : « Reconnaissance du syndicat professionnel des ouvriers du Creusot » : « Considérant que les syndicats régulièrement formés sont" reconnus par la loi, qu'il n'appartient aux tiers ni de les méconnaître, ni de les reconnaître ; qu'aux termes de l'article 3 delà loi de 1884'ils ont exclusivement pour objet l'étude et la défense des intérêts économiques, industriels, commerciaux et agricoles', que la défense ou l'amélioration des salaires rentrent dans la catégorie des intérêts économiques, qu'il appartient en conséquence aux syndicats d'organiser entre leurs membres toute action et toute entente qu'ils jugent utile pour conserver ou améliorer les salaires dê la profession, mais que telle n'est pas ainsi qu'il est résulté des observations des parties, ia question actuellement pendante i « Qu'il s'agit de savoir si des réclamations venant à être formulées et les ouvriers syndiqués en ayant saisi le syndicat, la société devra les débattre avec celui-ci ; « Considérant que si les syndicats constituent un intermédiaire qui peut logiquement et utilement intervenir dans les difficultés qui s'élèvent entre patrons et ouvriers, nul ne neut être contraint d'accepter un intermédiaire, qu'un patron ne saurait exiger des ouvriers, qu'ils portent leur réclamation au syndicat patronal dont il ferait partie, que lés ouvriers ne sauraient davantage lui imposer de prendre pour juge des difficultés pendantes entre eux et lui le syndicat ouvrier auquel ils appartiennent. « Décide : « L'intermédiaire du syndicat auquel appartient l'une des parties peut être utilement employé si toutes les deux y consentent; il ne peut être imposé. » Sur la troisième question : « Nomination des délégués par ateliers et par corporation « : « Considérant que, au cours de la grève actuelle, le comité a demandé, par sa lettre du 26 septembre, qu'afin d'éviter les causes de conflit, les ouvriers puissent tous les mois, hors le cas d'urgence, faire valoir leurs réclamations, soit auprès du gérant, soit auprès de ses représentants; » Considérant que d'après les explications verbales fournies, cette mesure comporte la nomination de délégués par les ateliers à raison d'un délégué par corporation que la compagnie ne fait nas obstacle à cette "proposition, que même son directeur général en avait au cours de la grève soumis une analogue »u représentant du gouvernement, que le désaccord existe seulement sur le mode de nomination ; » Considérant que chaque atelier occune des syndiqués et des non "syndiqués ; qu'admettre que chaque catégorie nommât des délégués" différents, ce serait organiser le conflit et créer entre les uns et les autres une distinction qui ne saurait être admise. » Décide : » Les délégués seront nommés par l'atelier à raison d'un délégué par corporation. Sauf le cas d'urgence, ils "conféreront tous les deux mois avee les représentants, et au be soin avec la direction de la société. » Sur la quatrième question : « Fait de LETTRE i PI CARCASSONNE. — Nouveau confrère. — Nous avons reçu hier le premier numéro du Moniteur de l'Aude, journal Judiciaire, commercial, agricole, économique, littéraire et artistioue, paraissant le dimanche. C'est M. André Gabelle, oui est l imprtmeur'sérant de cette feuille hebdomada re. iîous adressons a notre nouveau contrera nos meilleurs souhaits de bienvenue. Rivales. — Avant-hier soir, vers 5 heures et demie, rue Courtejaire, en lace du théâtre, une teuaa femme, élégamment vêtue faisait signe de grève » : » Considérant qu'il a été déclaré devant l'arbitre par les réprésentants de la société qu'elle n'entend se prévaloir contre les ou vriers ..ni..de ce .au]ils „s.e _s_e.raie,n,t mls.-/>n_ ses familiers, avait pris la décision de venir occuper la tribune présidentielle et d'affronter enfla le feu de ia rampe. La Société d'Encouragement fut donc immédiatement avisée de ia venue du chef de l'Etat et ie3 Précautions ies plus minutieuses furent prises pour protéger le chapeau éiyséen. Puis, subitement, à une heure et demie, contre-ordre fat donné : le président avait réfléchi et restait chez lui. Ce fût donc en vain que la police se dérangea; elle n'eut k protéger qu'une tribune vide de son prooriéiaire. La commission du budget et I 'ambas sade du Vatican. — Intolérance d© Jacobins. — Comme sous le Direc toire. — Interdiction de danse le jour du décadi. — Deux poids e deux mesures. — Interdiction de 11 cérémonie de Fontgombaud et permission accordée à la réunion clandestine d'une Société secrète. — M. Bérenger et le complot. — Mau vaise posture. Paris. 7 octobre. Vous avez vu que la Commission du Budget s'est prononcée — à une forte majorité — contre ie maintien de l'ambassade du Vatican. Cette décision n'a eu rien d'inattendu i1 le Convent maçonnique qui vient de siéger à Paris avait réclamé cette mesure. Il étaifî bien naturel que la Commission du Budget se soumît aux ordres des Loges. On devait également s'attendre â voir nos adversaires — pour se venger de notre inertie — redoubler de rigueurs et de persécutions. Tout cela est dans l'ordre. Plus les républicains ont peur, plus ils veulent sévir. Il n'existe pas de loi historique qui ait reçu moins de'démentis que celle-là. Après Fructidor, pendant les deux années quiprécédèrent le 1S Brumaire, la France subit lè fléau d une Terreur qui ne recula pas devant les exécutions les plus sanglantes. Plus de cent malheureux citoyens qui — sur la foi des traités — avaient franchi ia frontière et réintégré leur domicile, furent condamnés à mort nar des commissions de justice dont le seul rôle fut de faire fusiller ces malheureux sur la simple constatation de leur identité. Mais ce fut dans le domaine religieux surtout que se déchaîna la fureur des gens du Directoire. Le 21 Brumaire an Vll.Briot, l'un des plus enragés persécuteurs de l'Assemblée des Cinq-Cents, vint,|au nom d'une commission, présenter un projet de loi destiné à interdire toute liberté du culte. Ce projet de loi avait pour but de légaliser les innombrables ukases que les municipalités jacobines dirigeaient alors contre les croyances de la majorité des Français. Vous vous rappelea que la principale entreprise du Diretoire fut de supprimer le dimanche et d'étabiir le décadi. Le peuple ne put jamais s'habituer a cette substitution. Outré d'une telle résistance, le Directoire adressa, le 19 Germinal an VU, un Message aux Cinq-Cents pour l'inv ter à faire célébrer le culte décadème dans toutes les églises et à le faire pénétrer de force dans les moindres hameaux. Défense fut faite de travailler le jour du décadi, défense de tenir les foires et marchés ce jourlà, défense de folâtrer le dimanche. Le 20 thermidor an VI, le commissaire de Choisy-sur-Marne écrit au directeur La Revellière qu'à Ablon les habitants ont scandaleusement célébré une fête de la Vierge. Dans une autre commune, autre monstruosité: n'a-t-on pas osé danser le jour de la fête de saint Pierre et de saint Paul ? Heureusement, l'autorité veille. Ainsi, le président de l'administration centrale du département de Seine-et-Oise, écrit que deux bais viennent d'être fermés à cause du mauvais esprit de l'imprésario qui se vante de ne pas assister au décor. Le cheî de la police est très occupé à faire danser les gens les jours qui ne leur conviennent pas. Malheur aux mauvais français que la pochette du maître à danser ne met pas en, branle le décadi! On augmente leurs contributions. S'il faut en croire certaines confidences,' le dernier convent n'aurait pas précisément proposé le rétablissement du décadi, mais il aurait fait entendre que des fêtes civiles seraient instituées et que les récalcitrants qui ne voudraient pas y prendre part seraient très mal notés. Et d'abord, injonction serait faite à tous les fonctionnaires de participer à toutes les cérémonies civiles : les réfraetaires seraient désormais tenus pour des séditieux. Bien entendu, les mêmes personnages oui veulent organiser une sorte" de culte civil sont opposés à la célébration des fêtes catholiques. Avant-hier, M. Waldeck-Rousseau a fait interdire une fête qui devait avoir lieu à l'abbaye de Fontgombaud, dans le Berry, pour la bénédiction d'une nouvelle basilique. Des évêques avaient été convoqués ; toutes les populations des environs avaient été invitées. Dans un immense chamn oui entoure l'abbaye, d'innombrables tentes étaient dressées pour nourrir et abriter les fidèles ; des trains spéciaux étaient organisés ; bref, 30,000 paysans et citadins se félicitaient d'avance d'assister à cette solennité religieuse. Un édit du consul Waldeck-Rousseau a sou-, dainement tout emoêché. Contran Mercadler, propriétaire à Montmirai, et aopn- Honoré Granlsr, propriétaire a ^«nê „è„o Prades, commissionnaire a M.i/.amer, loseol» de Beleastel, nroimetair.; a Belcas- »w? Henrs Laubersaao, propriétaire a Puyeelci Jean Kie.utial, PI ouriétaire a Saint-Jeande-Marcel, Paul-Louis FréMiils, propriétaire à noufflac, Eugène Jehl, négociant à Mazamet, Justin Durban, propriétaire à Gaillac, Klie Valats, propriétaire à Momans. Albett-Anniïou Paulin, propriétaire à Venès, Jean-Pierre Dourdoù, expert à Saint- Sernin, Alphonse Jean Macary", maire de Cabanes, Aristide Bounuiol, propriétaire à DEUX DISCOURS îl H. MiiîIRWD Paris, 9 octobre. A Argenteul, hier, dans un banquet, M. Millerand a dit notamment : Quand le gouvernement dont je fais parlie est arrivé au nouvoir, deux devoir» lui incombaient: |« Le de'voir de ne pas laisser la République tomber viciime d'un coup de lorce. Deuxième devoir, de Caire re.-pece. ''SÏ^'S -ioyenv «»'* »'henre actuefie. *• olus gfxt •« t*iU Maigre certains mi Biîtrei qui oni nu dire quen 1-rance. il nya que des renublicains, des événements récents ont trouvé qu'il y a encora dos ennemis de la ItéDu ulique. Une tactique dangereuse avait, en effet, exclu de l'Union républicaine ies radicaux-socialistes Effrayes parce que nous voulions marcher, et trop vite, sur la route du Progrès, certains d'entre les républicains nous avaient écartés. Et, alors, qu'est- il arrivé ? C'est au on a été obligé ae faire appel aux membres dè la droite oour remplacer la gauche, dont on ne voulait pas. La droite profila ue la désunion du parti républicain et elle ne tarda pas a retrouver ses ancien nés amours, à préparer un couo de force contre la République. C'était à ce dauber
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