La Grève du Creusot - Presse régionale

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séqusnt, ne se distinguaient nir aucun M* peci ecc '.ésiastioue. En reviendrons-nous là? W.s ia lin de 1a Rapublioue. les mètres constitutionnels furent, non moins malmené» que les urètre* restés fidèles. Absolument ami-chrétien, le Directoire Ut subir aux évêques et aux prêtres assermentés toutes sortes de vexations afin de les empêcher de constituer une Eglise. Maudru, évêque des Vosges ; Lecoz, évêque d'Ile-et-Viiaine et divers autres prélats schismatiques furent défères a la justic directoriale, comme ennemis de la Constitution et de la République. Voici dans ouels tonnes, le commissaire c titrai des Ardennes parlait de Monin, l'évèque du département: «.le connais particulièrement le citoyen Monin, évêque nouvellement nommé ; je sais qu'il s'est tou jours montré partisan de ia Révolution actuelle, et qu'il s'est soumis sans peine a .oui ce qui était exigéde lui, au nom des lois mais •> — remarque-/, bien ce mais — « mais Monin désapprouve le mariage des prêtres se le décadi. Cette diversité d'opinion", cette persévérance à contrarier tout ce qui tend à amener la liberté et ia tolérance dé tous les cultes, l'ait craindre des divisions, si le fanatisme trouvait encore des défenseurs. » Ainsi mis au courant, le ministre répondit au commissaire qu'il fallait « surveiller de près se fanatique et cet ami de la superstition. » Pauvres constitutionnels ! citait vraiment bien la peine de s'être ralliés à In Réiuibiioue ! M. Bérenger doit en ce moment maudire le comiùot. La manière dont il dirige l'instruction lui fait perdre tout le prestige qu'il sV.ait acquis. Bien que l'ex-magistrat "fut assez peu sympathique, ses adversaires cependant lui témoignaient une certaine estime. Les tristes manœuvres auxquelles il vient de se livrer dans l'affaire des dossiers ont trahi des préoccupations nlus nolitiaues quejudiciaires. Danstoutce débat, lès avocats de nos amis ont fait preuve des qualités les pius éminentès. 11 n'y a qu'une voix au uaiais pour admirer leur science juridique " et leur courage. Le dévoué secrétaire de M. de Kamei. M 8 Lotson a été particulièrement remarqué. Nos amis ne peuvent que se féliciter d'être, défendus par de tels "jurisconsultes. Mais il ne faudrait pas s'imaginer que les litiges de procédure formeront toute la trame de la discussion devant la Haute- Cour; la question politique sera traitée avec ia olus grande" ampleur par des ora teurs de" premier ordre qui seront connus dans quelques jours. MtÏNALQUE, toujours masqué. Et, dès lors, les imaginations battirent la campagne, allé rent grand train. D'un consentement unanime, le masque de velours devint un masque de fer, avec des ressorts en acier ; mais l'on se sépara sur le point de savoir qui se cachait derrière ce masque. Toutes les opinions furent émises. Tour à tour, on nomma Fouquet, condamné pour concussion, et qui mourut en effet à Pignerol, Avedick, un patriarche arménien, le duc de Yermandois, grand-amiral de France. Voltaire effleura la question dans la première édition des « questions sur l'Encyclopédie ». — « Le prisonnier, dit-il, était jeune et de la figure la pius belle et la plus noble. » Cette phrase nous découvre Voltaire comme le plus habile des reporters, puisqu'il nous caractérise si bien la physionomie d'un homme que, sans aucun doute, il n'a jamais pu voir et qui, d'ailleurs, jusqu'à sa mort, resta masqué. Et il continue : « On avait ordre de le tuer s'il enlevait son masque : la défense était expresse parce que l'on avait peur que l'on ne reconnut dans sa figure une ressemblance frappante. » Mais Voltaire, après avoir excité au plus haut point la curiosité de ses lecteurs, se garde bien de préciser cette ressemblance. C'est qu'il y aura bientôt une deuxième édition augmentée "jet qu'il faut que la vente en soit fructueuse. Comment ne pas évoquer ici la physionomie des Montépin et des Ponson du Terrail qui achèvent, fort habilement d'ailleurs, un feuilleton au moment le plus passionnant afin, en spéculant sur une curiosité haletante, de faire acheter la suite du récit. Voltaire ne précise donc que dans la deuxième édition la fameuse ressemblance et présente l'homme au masque de fer comme un fils d'Anne d'Autriche, comme un frère aîné de Louis XIV. Alexandre Dumas père trouvera là une mine fertile et reprendra la thèse dans ses romans, tout le monde sait de quelle façon. PAR FIL SPECIAL LE MASQUE DE FER Une légende qui s'en va Parmi les légendes universelleme connues, après Guillaume Tell, celle du Masque de Fer tient le premier rang. Elle a eu une fortune vraiment étonnante. Elle est venue jusqu'à nous, apprise même des tout petits, légende et histoire mêlées, admirable pâture pour DOS imaginations éternellement éprises de merveilleux. Et pour amuser notre badauderie, le théâtre et le roman ont ajouté, retranché, transformé. Le bon public s'y est laissé prendre, le bon public qui pleure en écoutant le drame et que passionne le feuilleton lu ie soir en famille. Le mystérieux et le compliqué plaisent davantage à son imagination qu'une vérité trop simple ; et, pour lui, le Masque de Fer s'est incarné à jamais dans la personne d'un frère jumeau de Louis XIV ! N'allez pas essayer de lui démontrer l'inanité de cette hypothèse. Il ne vous croirait pas ; il tient trop au romanesque. Mais une légende bien rarement n'a qu'une seule version et celle-ci a été racontée de bien diverses façons. En 1679, le château-fort dePignerol, ville des Etats Sardes, servait de prison d'Etat à la France. Le gouverneur avait nom de Saint-Mars. Parmi les prisonniers, un surtout était particulièrement surveillé. Son visage était constamment recouvert d'un masque de velours noir. Ce masque vénitien que portaient couramment selon les mœurs du dix-septième siècle, les gens de marque qui dans des expéditions amoureuses ne voulaient point être reconnus. De là, toujours accompagné de M. de Saint-Mars, le prisonnier mystérieux fut transporté à l'île Sainte-Marguerite, située en face de Cannes, et *nfermé dans le fort où près de deux r.ents ans plus tard devait être interné Bazaine. A partir de ce moment les imaginations vont se donner libre cours. Les légendes vont fleurir. Un jour, un plat l'argent sur lequel le prisonnier a gravé quelques mots est jeté par une fenêtre,et tombe sur la plage. Un pê cheur s'en empare. Conduit auprès du •gouverneur de l'île, on ne lui fait grâce de la vie qu'en apprenant qu'il ne sait oas lire ! Puis ce fut une chemise de toile uans une manche, avec une épingle rougie de sang, l'on avait encore écrit quelques mots. Un barbier de régiment la ramassa ; quelques instants après, on le trouve étouffé dans son lit. Enfin l'homme au masque est trans ïéré à la Bastille dont M. de Saintulavs est nommé gouverneur. Les cachots sont pleins et le voilà enfermé avec deux malfaiteurs, Maranville, un espion, et Tirmont, condamné pour viols nombreux. Ces deux détenus deviennent fous quelques années plus tard et c'est peut-être par eux, à Chaînon et à Bicêtre où ils allèrent, que * Knfi " d , e se P r °Pagea. *e de Ta Ra^inrp e on b e re * 7 °\' 10 re £ is mer inconnu qui V °st V 1^ "- le prison fin masqué de velours noir, estTort U T acte de décès porte le nom de riiioly. L'existence et aussi les précautions mystérieuses dont on entoura ce prisonnier de marque furent connues de beaucoup. Mais ce que l'on ignora à peu près également, ce fut l'exacte Identité de l'homme que l'on voilait linsi, qui vivait, dormait et mangeait Dans tout ce fatras de conjectures, la vérité existait-elle ? C'est ce que M. Funck-Brentano, un bibliophile averti, vient essayer de débrouiller dans un chapitre de son livre Légendes et Archives. Ses recherches patientes ont eu pour résultat de faire la lumière, de montrer la vérité, la vérité simple que quelques-uns connurent et entre autres le vieux ministre Maurepas. Un jour, Marie-Antoinette exprima le désir d'avoir la clé de l'énigme et s'adressa tout naturellement à Louis XVI. Celui-ci ne l'avait jamais demandée. U interrogea alors Maurepas qui avait été ministre sous Louis XV et qui répondit que l'homme au masque n'était autre qu'un ambassadeur du duc de Mantoue. M. Funck-Brentano , fort scientifiquement, preuves en main, a montré que Maurepas était bien informé et disait la vérité. En 1679, Louis XIV, désirant acquérir Casai, ville de la haute Italie, fit faire des proposition au duc de Mantoue. Ce fut l'abbé d'Estrades, notre ambassadeur à Venise, qui entama les négociations avec le ministre d'Etat du duc, le comte Hercule Mattioli. Ce dernier vint conclure le marché à Paris. Louvois promit cent mille écus et lui donna pour ses peines un diamant et cent doubles louis. Mais Mattioli estima que, quant à lui, on n'avait pas fait assez largement les choses et, cupide, il alla vendre le secret de l'affaire à 'Empereur, au roi d'Espagne et à la république de Venise. Et lorsque l'envoyé de Louis XIV vint chercher les clés de Casai, le gouverneur de Milan, redoutant tout de cette prise de possession, l'arrêta et le livra à l'Espagne. Le roi fut très froissé de ce procédé et Louvois se chargea de punir le traître Mattioli. L'abbé d'Estrades fut chargé de le faire enlever sans bruit. Mattioli, attiré à Venise, fut arrêté clandestinement, sans que le duc de Mantoue, compromis par sa mauvaise foi, osât protester. On avait dès lors tout intérêt à faire le plus grand secret sur cet événement qui, divulgué, eût pu empêcher la prise de l'importante place de Casai. Quelques bruits se répandirent qui furent vite étouffés, et le comte Mattioli, mis au secret, masqué d'un masque de velours noir qu'il ne devait plus quitter, fut confié à M. de Saint-Mars. Ceci se passait en 1679. Le prisonnier mystérieux fut toujours traité avec les plus grands égards ; mais les plus rigoureuses précautions furent prises vis-à-vis de lui parce que, sujet étranger, la France n'avait pas le droit strict de l'arrêter. Mais à ce moment nous étions vraiment forts et nous ne voulions laisser à personne le soin de laver les injures. L'homme au masque suivit partout son gardien, à Pignerol, à Sainte-Marguerite et enfin à la Bastille où il mourut. L'acte de décès, heureusement sauvé des incendies de la Commune, porte le nom de Marchioly, sous lequel il est facile de reconnaître le ministre d'Etat du duc de Mantoue. ....Une à une les légendes s'en vont, fleurs d'imagination qui se flétrissent, arabesques d'histoire que l'esprit exact de notre siècle biffe sans pitié. Charles DAIGUEMONT. Anglais et Boërs Londres, 8 octobre. A Londres, on serait donc disposé à écouter la moindre ouverture qui viendrait du Transvaal. On continue à croire la guerre inévitable, mais l'on s'y résigne. On ne la désire plus, et la popularité de M. Chamberlain est profondément atteinte. On commence à discuter sur la conférence de la Haye, sur les ressources que les offres de médiation peuvent offrir, même une fois les hostilités commencées. On prépare les portes de sortie, mats les Boërs comprennent ces hésitations et moins que jamais ils sont enclins à accorder la moindre concession qui serait accueillie avec joie dans le camp de leurs adversaires. Teile est ia situation exacte. Mile ne saurait longtemps se prolonger. En dernière heure, on annonce que le consul français à Pretoria vient de démander à notre gouvernement l'envoi de deux navires de guerre à notre station de l'océan Indien dans les eaux de Lourenço-Marqucz pour la protection de nos nationaux. Quant aux mines d'or, le gouvernement en assure la garde, mais non l'exploitation. En effet, tes blancs quittent le pays ou bien s'enrôlent dans l'armée transvàalienne,. Les Anglais sont loin d'avoir achevé leurs préparatifs. Ils sont, en attendant, dans une position critique. Eu face d'adversaires bien armés, bien équipés, résolus à tous ies sacrifices, ils n'ont de chance que dans un arrangement équitable ou dans' une excessive temporisation des Boërs,qui rétablit aift'avantage" en faveur des agresseurs. Le New of the World dit qu'au moment dé mettre sous presse, il apprend de source privée, que les Boërs ont envahi le territoire britannique sur la frontière ouest et menacent les positions du colonel Baden-Powei, a Mafeking. Aucune autre dépêche ne carie de cette nouvelle. Gn confirme que les négociations entamé*» auCap.entre M.Hofmeyer, chef du narti africandèr et sir Milner, haut commissaire anglais, pour amener une solution pacifique dit conflit angto-boër, ont complètement échoué. Le bruit court que le président Kruger a décidé de n'entrer eu campagne qu'au moment où te dernier espoir de paix sera évanoui. En l'absence de nouvelles intéressantes, venues du sud da l'Afrique, divers bruits sensationnels ont couru hier: Il importe de les relater, bien qu'on ne puisse en "garantir l'authenticité. On a raconté, d'abord, que le tsar se serait décidé à intervenir auprès de la reine Victoria en faveur du maintien de la paix. Le tsar, disait-on, a écrit à la reine Victo ria pour la prier de soumettre le conflit avec* ie Transvaal à l'arbitrage. Il est bon dé faire remarquer que cette information ne présente rien d'impossible. Il se pourrait fort bien, en effet, aue lé tsarewitch, actuellement en Angleterre, fut chargé de la mission dont on a parié. On annonce ou'un premier ebrus d'armée de 5000 hommes va" être embarqué le plus rapidement possible. Après quoi, "de nouvelles troupes seront exnédiées" en Afriaue, où on a décidé d'envoyer" 60,090 hommes". D'au tre part, on prétend que le gouvernement portugais, après bien des hésitations, se serait décidé à permettre à l'Angleterre de débarquer des troupes à Lourenco-Marquez. Ce bruit, s'il se "confirmait, serait grave, car il est certain que la France, en raison dé ses intérêts à Madagascar, ne pourrait rester impassible à ta violation de la" neutralité de la baie de Delagoa. NOUVELLES MILITAIRES Paris, 8 octobre. L'Echo de Paris annonce que l'ensemble des cadres sera, l'année prochaine, de 29.740 officiers de l'armée active ayant la direction de 586.735 sous-officiers et soldats. La Tunisie reprend son autonomie militaire. Le général Faure-Biguet n'ira en Tunisie que comme inspecteur général, sans prérogatives de commandement effectif. Les quatre régiments de zouaves sont prévus au budget pour entretenir en permanence à Lyon et à Paris quatre bataillons. L'arrivée de ces bataillons en France est prochaine. Paris, 8 octobre. Par décret du 7 octobre, sont nommés : Au commandement du 18e corps, à Bordeaux, le général Grasset commandant la 30e division d'infanterie. Au commandement du 19e corps, à Alger, iB général d'Hugonneau de Boyat," commandant la 42e division a 'infanterie. Par décret du même jour, sont promus : An grade de général de division, le général Rau, commandant la 23e brigade d'infanterie ; le générai Maroiilé. directeur du génie à Paris ; ie général Lallement, commandant la 56e brigade d'infanterie; ie général Mathis commandant, par intérim, la 18e division d'infanterie; le générai Juliiard, commandant la 10e brigade d'artillerie; le général Joly, gouverneur de Nice, le générai de Torcy. commandant par intérim, la 3e division d'infanterie. Par décret du même jour, sont promus t ; Au grade de général de brigade, le colonel Rouvray commandant, par intérim, la 6e brigade de cuirassiers ; le colonel Llanas, commandant, par intérim, la 3e brigade de cavalerie d'Alger; le colonel Lacoste, du 136e d'infanterie, le colonel Roche du 53» d'infanterie, le colonel Malafosse du 48e d'infanterie, te colonel de France du 159e d'infanterie, la colonel Bazaine-Haytar du H9e d'infanterie, ie colonel Laborie de Labatut, directeur de l'artillerie à La Fère, le colonel Vilar du fie d'infanterie, le colonel Bernard du 14e d'artillarie. le colonel Giliet du 6e génie, le colonel Méert du 22e d'artilierie. te colonel Nicolas directeur du génie à Maubsuge, Nom sWMnes tous d'accoed devant le succès que vous repreniez le travail. Co.nptêz sur nos traînés. . CHARIKtIK, Président du syndicat. Les conséquences de la grève Le Figaro donne, sur les conséquences de la grevé, les renseignements suivants : Sans doute, Den de ménages de mineurs sont dans le besoin'. Ils jouissent plutôt dune certaine aisance. Cenendant. les effets de la grève commencent â se faire sentir, et le comité ae la grève a fait mocéder à une uremiere distmmtion de secours au* camarades nécessiteux, qu'ils soient syndiqué» ou non. Le Figaro a eu la curiosité de rechercher auelles pertes en numéraire représentaient pour les grévistes les vingt jours de chômage déjà écouiés. . . Or, d'aurès ies renseignements qui lui ont été fournis à la direction de l'usine, la paye des ouvriers seuls, sans compter les emnlovés de tous ordres, renrésente une somme ôuo'tidienne de 43,000 fr. environ. ' Si des vingt jours de grève, on retranche les trois dimanches, celui d'aujourd'hui compris, il reste dix-seut jours à 43,000 francs, soit sept cent trenrê-un mille francs que les ouvriers ne toucheront pas. Dans tire netite ville comme le Creusot, un pareil déficit dans la circulation normale de l'argent est appelé à Jaisser des traces malheureusement "durantes. Au Creusot. — Retour da Paris Le Creusot, 8 octobre. La délégation ouvrière est rentrée ici, ce matin, a dix heures. Plusieurs centaines de grévistes étaient venus l'Attendre à la gare. Elle a été saluée par des vivats enthousiastes. On s'est immédiatement rendu au square du Guide où MM. Charleux et Roldes ont successivement pris la parole. Des bouquets leur ont été offerts. ~ M. Roldes a déclaré, non sans une satisfaction vaniteuse, que les ouvriers s'étaient prélassés dans des fauteuils ministériels. Puis il a loué l'amabilité, la courtoisie, l'impartialité du président du conseil. M. Roldes "a évidemment pris goût aux fauteuils ministériels, car il déclare aux grévistes qu'il ne reste olus qu'une chose à faire pour manifester leur reconnaissance aux socialistes : élire député un des leurs. La rénonse n'était pas douteuse et la candidature de M. Roldes a été aussitôt acclamée. M. Charieux, après M. Roldes, a célébré ia victoire des grévistes sur toute la ligne « Maintenant, a-t-il ajouté, le travail va être repris. U faut que tes ouvriers aient une attitude digne. Plus d'insolences! Resnectons ceux qui nous commandent, comme nous désirons en être respectés. » Les deux orateurs ont annoncé, nour cette après-midi, l'affichage d'un placard sur un côté duquel se trouveraient " les revendications ouvrières, et sur l'autre le résultat de la sentence arbitrale. La sortie s'est effectuée aux cris réDétés de : « Vive là sociale ! Vive WaldecU ! » Le cortège se forme. Des grévistes endimanchés, ayant les membres de ia délégation à leur tête, parcourent les rues au son des clairons et des tambours, en chantant des chants révolutionnaires. La reprise du travail Le Creusot, 8 octobre. M. Waldeck-Rousseau, ayant indiouédans sa sentence, que le travail devait être reoris à l'usine sans'délai, j'ai tenu à savoir ouélles étaient à ce sujet les intentions de l'administration. Un des chefs de service, â oui je me suis adressé, m'a fait la déclaration que voici : La reprise du travail est imoossible demain. Après tine interruption de travail de vingt jours la mise en œuvre "d'ateiiers comme les nôtres, ne s'improvis» pas en quelques heures. Il faut que ies divers chef3 de "service soient consultés. Or, la plupart sont absents. Il faut aussi orévenir tes ouvriers et les employés qui se sont absentés. Dans ces conditions, il n'est oas possible que ia reprise du travail ait lieu demain. Les ouvriers s'en rendent bien comnte, et c'est l'objet principal da leurs préoccupations. Aussi constate-t-on, cet après-midi, un refroidissement marqué dans" l'enthousiasme du premier moment. On dit au'un des haut fourneaux s'est éteint, ce oui réduit â l'inaction, jusqu'à nouvel ordre, ouinze cents ouvriers. Comment va se faire le roulement, nous dit l'un d'eux. Il est certain oue ce sont les ouvriers mal vus qui vont "partir les crémiers. A la faveur de cette inquiétude, un mécontentement jusqu'ici latent se fait jour. — Après tout, nous dit un autre, la victoire est loin d'être aussi comolète ou'on nous le dit. M. Schneider n'est" nas obligé de reconnaître le syndicat. C'était là le noint essentiel de nos revendications. M. Waldeck- Rousseau a bien promis de déposer à la rentrée une loi de sanction de celte de 1884. Mais en attendant le vote de cette loi ? Au fond, c'est de l'eau bénite de cour au'on nous donne. Nous rentrons à l'usine Gros- Jean comme devant. Les meneurs les plus avancés, les partisans de l'exode quand même exnloitent cette disposition d'esprit, attisent l'irritation, soufflent la méfiance. Bref, un certain nombre de grévistes ne sont pas éloignés de croire, à l'heure qu'il est, qu'ils ont été roulés nar le gouvernement, et en particulier nar leurs amis Millerand et Baudin". C'était bien la peine de faire une grève de vingt jours, qui a coûté pius de 700,000 fr. aux ouvriers ! «a lustificat.on. *8L* go» uement édifié». U »«u» «brade retoorMf a £0* ; nu s je tiens h rester à Pans nour mon * et pour une affaire importante que ) ai à Cë u'ettâans u» éclat da rire que finit ce conte fl Ou"nt
ooar la Aeuiieoia A ACCU Lista des chevaux engagé» journée des courses d'Auch, Axée nu dimanche 15 octobw ; Prix du Couloumé (à réclamer). — Châtelain - 000). à M. Bouhaben ; Anémone (3,000), à M. L. de Juge ; Bonté-Royal. (C.0*0). à M. le marquis de Vaiady ; Baïonnette (3,000). à M. MaïUebiau) ; Gasconv (1.000), à M. le comte R. de Bony ; Plutus 14.0001, à M. le comte de Campaifno ; Bacchus U (2,900), a M. OU. Bartholorcew. Critérium. — Dom Loys, à M. te comte de Molinier ; Troublante, à M. Peynm-Peyta ; Snob â M. le marquis de Vaiady ; tëscadroo ḋe M. A. Bony T. Krïôwls ('Manille, à M. le comte Marinette. à M. le comte de Carnpaigno : Jlau *an PouUlita, Phœbus. * M. Ch. B»"holomew Carila, Chauve-Souris, à M. J. Dation ; Foltow- Me, Pastoureau, à M. le baron de tsexon. Prix de la Société d'encouragement. — Comte Gaston. Comte-Pierre, à M. le comte de Molinier ; Rastaquouère, Souffleur, à M. L. de Jugre; Joyeuse, Lansauenet, à M. le baron de Neion ; O'ympia, à M. Raymond Rivière ; Aijruevives, à M. P. Artier; Némésis, à M. L. Nouneï ; Le Touja, Vendéen, à M. la comte de Ciermoat- Tonnerre. prix de la ville d'Audi. — Fleurus, » M. le baron le Vavasseur; Fils de l'Ouest, à M. A. de Tau/.ia ; Séverine, à M. L. Léglise ; Goronach II à M. ie baron de Lamotae ; Porcelaine, à M. G. Délas ; Cincinnatus, à M. le marquis de Galard ; Comète, à M. le marquis de Vaiady ; Hymen, à- M. J.-M. Pautric . Rnncevaux, â M. K. da ta Brouste ; Facétie, â M. B. Lanne ; I/o!, à M. le baron A. des Michels; Jeantet. à M. Dellis Trouvère à M. Hegson ; Cabidoulin, à M. Page, Tananarive, à M. Dutecb. Prix de la Société des Steeola-Caases. —-Fieu rus, à M. le baron Le Varasseu* ; Garde-Toi, à M. le baron de Cardenau: Tartare, « M, le comte da Molinier ; Volte. I[2 sang, » M. O. Sarrann Cincinnatus, à M. la marquis de Galard ; Ali- Baba, à M. le vicomte de Raederer ; Tsar, â M. L. da Juge ; Séverine, à M. L. Léglise ; Citron, â M. Perron ; Facétie, à M. B. Lanna ; Folâtre ÏI, 1(S saog, à M. E. de la Brouste ; lzo), à M. le baron A. des Michels ; Jeantet, à M. Detlis Trouvère, à M. Htgsoa ; Cabidoulin, à M. Page; TaaanariT», à M. P. Dutech. A TOULOt'SK Nous avons dit hier one la réunion d'automne aura lieu ie dimanche 22 octobre 1699. Voici le détait des épreuves bui seront cou rues : Prix d'Automne. — 1.000 Laos offerts par la société pour poulains entiers et pouliches de deux ans', de toute espèce, comptant an moins 20 0(0 de sang arabe, dont 800 fr. au oremier, 200 fr. au second. Enwée : 30 fr.: 100 fr." au trot sième sur ies entrées. Distance, 1,200 mètres en vu'on. Prix de la Garonne, international an trot monté ou attelé, handicau. rendement distance, en car tie liée. — 1.500 francs, dont 1,000 francs ofleris »cr ie Trotting-Club toulousain et 500 francs nar la société, pour chevaux entiers, hongres et in ments da toute espèce et de tous Days, âgés de trois ans et au-dessus. Entrée : 30" fr. Distance 1.C00 inèvres. 1,200 fr. au premier, 200 fr. et un tiers des entrées au second, 100 fr. et un autre tiers des entrées au troisième et le dernier tiers au quatrième. Prix de ia Société d'encouragement, arabes et anglo-arabes, â» catégorie. — 2,O0Ofr. offerts Dar ia Société d'encouragement pour l'amélioration des races de chevaux en France, pour oouiains entiers et pouiiehes de 3 ans, de Dur sang comptant au moins 50 0(0 de saog arabe n'ayan oas 'jusqu'au moment de la course gagné un orix de 2.500 fr., ni un des prix de 2,000 fr. donnés par ia Société d'encouragement. Entrée : 50 fr moitié forfait: ies entrées au second. Distance 1,S00 mètres environ Prix de Lespmet, steeple-chase. — l .OOOfranc environ offerts par la Sociéto pour chevaux de 3 ans et. au-dessus, de toute espèce, nés et éle vés en France. Entrée : 50 fr. Lés deux tiers des entrées au second ; l'autre tiers au troisième Poids : 3 ans. 63 kiios; 4 ans et au-dessus, 08 kilos. Distance, 3,400 mètres environ. saient k l'anlel de l ëgiise de Lugan.Mite» Jeanne et Marie de Lasalia. C'était Vaillance de deux familles digne» l'une dé l'autre. Chez les de Lasalie, on trouve, des 1360, un abbé de Lasalie, abbé de Conqnes, qui baptise le comte de Rodez dont-le parrain était le duc de Be#ry. Les ttàffuli de Saint-Vinox. originaires des Flandres, ont joué un grand rôle dans leur pays. Un d'eux fut évêque de Bergues. On l'invoque dans la contrée pour préserver de la foudre. C était un bien gracieux spectacle que celui de ces deux frères inclinés sous la main bénissante du prêtre et s engageant devant Dieu à rendre heureuses les deux sceurs qu'ils avaient choisies pour asseoir le bonheur et l'amour à leur foyer. Un vicaire de Saint-Sulpice, M. l'abbé Colomb ami d'enfance de M. de Lasalie décédé, depuis quelques années déjà, a dit ta messe après avoir adressé quelques mots aux nouveaux époux où éclatait l'affection profonde qu'il porte k ta famille des jeunes filles. Pleines de délicatesse et d'à-propos, ses paroles arrachèrent des larmes des yeux de tous ceux qui avaient connu le pèra des deux jeunes épousées. La veille du mariage, un grand dîner de quatrevingts personnes avait réuni sous une magnifique tente éclairée à l'acétylène et ornée avec un goût qui n a cessé de ravir les yeux, les amis des deux familles. Et c'est dans un vrai décor d'opéra, que le lendemain, au moment du Champagne, M. G. Pages du Port, cousin germain par alliance des demoiselles d» Lasalie, se leva pour porter un toast aux nouveaux mariés. Reconnu Mme et Mlle de Sauret d'Auliac, la comtesse du Pouget, le vicomte et la vicomtesse du Pouget, Mme Grèxes de Saint-Ours, Mme Desffrays, Mme de Saint-Vinoi, M. et Mme de Lamarrtnie. M. et Mme Pagès du Port, M. et Mme de Rivais, M. et Mme Cardonnel de Bes seures, Mme et Mlles de Capèie, Mme et Mlle Mal/acde Sangla, M : et Mme de Malzac de Sangla, Mme d'Heurs Désages, Mme et Mue de Ma rigny, etc., etc. préparé* par lenr vaillant car*, »*o*t «oint de respect humain. Les jeunes filles, aidées da leurs maîtresse», comolétateal le concert. Ileu- {fveuse matinée. La soirée devait avoir aussi sa entendeur. L'heure «a vêpres » sonné (la nouveau, toute la population s'émeut et rentre an tetuDle, nui est littéralement retnDii. Les infirmes seuls sont gardiens de iaors maisons. Un étranger, témoin de ce mouvement, disait avec enthousiasme : Qu'ils viennent donc nous dire aorès cela, au» la religion a Uni ses gloires. Les vêore» sont chantées avec un entrain merveilleux. Voici ie couronnement : L'orateur monta en chaire, sa nose, sa narole, son action saisit les auditeurs. Les cœurs sont touchés, la silence dit assez f-que le prédicateur est compris. Ce sermon est une poésie du Mystère dàmour. LTJucharistie, sacrement,communion, est la source d» vie, et la répand dans tous les membres de la société chrétienne. C'est la vie des enfants, c'est la vie des jeunes gens, c'est la vie des hommes, c'est la vie des jeunes lilles, c'est ia vie des mères de famille, c'est la vie des sociétés, c'est la via de î'Fglise, c'est ia -vie de la France, c'est la vie du monde. Les pensées sont si bien développées qu'elles forment un tissu parfait et nourri de i'Eucharisthie dans les âmes, honneur au jeuneaoôtre qui a fait grandir, ce jour-ià, l'amour da Jésus-Christ dans tous les coeurs. La cérémonie prend fin par le chant du Te Deum. la bénédiction du Sâint-Sacremont. Les cantates sont reprises avec entrain ; ce sont lesadieux de U fêté. Heureuse paroisse de Tonr-tte-Kaure. réjouistoi ; Dieu te bénit et tu lui tsmosgnes sa reconnaissance. Un Témoin» (Mp Lscaie AUDE AVEYRON RODEZ. — Nécrologie. — Nous avons le regret d'annrendre la mort de M. Edmond Maure, ingénieur civil distingué, qui avait épousé la liile de M. te docteur Girou de Buzàreingues. Nous adressons l'expression de nos vives condoléances aux familles Maure et Girou de Buzareingues. Société des oharmaeiens de l'Aveyron.— L assemblée générale de la Société se tiendra à l'Hôtel-de-Ville de Rodez, demain mardi 10 octobre courant, â deux heures du soir. SAINTE-CROIX. — Arrestation. — Mercredi dernier, les gendarmes de Villeneuve ont arrêté ia femme Vinel de Viraussel. Elle est inculnée d'un vol de poules commis Drécédemmeut au préjudice du sieur Gaubert, de Marin. Le Drame du Soudan Un officier supérieur, qui occupait au Soudan un des postes ies D'IUS importants au moment ou ia mission Vouiet-Chanoihe commençait son oett vre, a donné son opinion à un rédacteur da l'Agence Nationale sur ie massacre du lieute nant-coionel Kiobb : « Je me refuse à croire, a dit cet officiers su périeur, que des Européens aient pu commet iia pareil crime. la" mort de ri.on camarade Klobb me paraît prouvée maintenant. Mais est c bien Voiiiet qui l'a fait assassiner ? Ne. doit-o pas plutôt attribuer ce meurtre aux Touareg révoltés ? Je sais bien qu'il y a des raoDorts of licieis qui accusent nettement ie caottài'ne Vou io.t. mais sur quoi s'est-on basé bour établi cc.te monstrueuse accusation ? Sur les dires de noirs, c'est-à-dire de gens fort sujets â caution oui pourraient d'ailieurs s'amuser k faire une aboimnabie mystification. » Enfin, même au cas où il serait prouvé aue ie colonel a été assassiné par les comoagnons de Vouiet. je me refuse à croire aue cet acte ait été commis de sang-froid et je' ouis aisément l'expliquer: il faut en attribuer la faute au gouvernement, qui envoya au Soudan la mission Vouiet-Chanoine. sans la mettre sous l'autorité du gouverneur du Soudan. Cette faute, qui a été commise plusieurs fois déjà, a été la cause des massacres de plusieurs missions. Vouiet ne relevait donc que du ministre des colonies. Aussi, on comprend fort bien qu'il ait été furieux de se voir enlever le commandement de la mission par un envoyé du gouverneur, auouel il n'avait pas de comptes k rendre et qu'il l'ait reçu a coups de fusils, comme un ennemi. »;il faut ajouter à cette raison oui n'excuse Das l'acte de Vouiet, mais qui l'eiDlfoue, un accès probable de folie, un desesnoir trÔD violent. • Je ie répète,Tacte au'on "attribué k Vouiet n'est »as excusable. Mais i*l est exo'ucabie, et d'ailleurs, je me refuserais toujours a croire qu'il a été commis de sang-froid. » LOT LA COMMISSION DU BUDGET A LA CHAMBRE M. Bourrât, député des Pyrénées-Orientaies, rapporteur de ia commission des chemins de fer pour le rachat des comoagnies de l'Est. Ouest, Orléans et Midi, a adressé k ses collègues de la commission la partie de son raDOort concernant les conditions financières du rachat de ces quatre réseaux. Il résulte des calculs faits, d'acres les statistiques du minis-ère des travaux' publics et des comptes des Compagnies oua ies sommes à rembourser en capital car l'État, sîraient : travaux complémentaire. 169" millions ; matériel roulant et outillage. 633 millions: aDorouisionnement ooar six mois environ, 30 millions, soit au total o32 millions. Or ces quatre Conmagnies doivent à l'Etat au compte dé la garantie d'intérêt. 840 millions. Une annexe contenant ies articles des lois visant rachat et donnant les comotes de chacune ae ces compagnie» est jointe a" cette oartie du Apport. La commission sera convoquée nour délibérer sur cette question le lendemain do ia rentrée da * arlenient. NOUVELLES MILITAIRES nour 1899 Le ministre de la guerre vient d'adresser aux maires des différente» communes de France, le tableau de répartition des classes aans es armées actives et territoriales et dans les reserves de ces armées période s'étendant du 1"' novembre 31 octobre 1900. Cịass. es as . treint es au service militaire, pendant cette période, sont ainsi réparties : Armée active. — Classes 1898, 1897 et 18°6 .pS?" de l'armée active. — Classes * KWi 1891, 1893, 1891, 1890, 1889. 1888, 1887 et 1886 im m miTim- ~ ciasses i885 ' mi > 18S3 > le^ST? 187-J i 1i r i né * J errifori »l«- - Classes ISIS, 1877, 18(6, 187a et 1874. Le ministère rappelle oue les engagés vo inntaires, ainsi que les hommes oui se trou- E?£» R û - uel< ? u , e cause
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La Grève du Creusot - Presse régionale

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