La Grève du Creusot - Presse régionale
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2 Organe quotidien de Défense Sooiale<br />
IE KUMERO 5 CENTIMES<br />
MIDI<br />
RÉDACTION ET ADMINISTRATION : Toulouse, rue Roquelaine, 25<br />
CE KUMERO 5 CENTIMES<br />
AIONN:<br />
Ë utfrOaronn» «t département» limitrophe». . . .<br />
parlement» non limitrophe».<br />
anger (Union postal*)<br />
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Lot, Aveyron, Corrèze Cantal<br />
Étra, Htes-Py rénées, Basses-Pyrénées, <strong>La</strong>ndos<br />
Tswn-ôt-Garonna, Lot-et-Guronnt<br />
ÉDITIONS RÉGIONALES<br />
Tttrn, Âudo, Hérault. Py rénées-Or ientalt<br />
Haute-Garonne, Arihgê<br />
Edition <strong>du</strong> matin spéciale à Toulouse<br />
ANNONCES à RÉCLAMES, FAITS DIVERS à LOCALES *<br />
U» «mono** rt réclame», fait» direra «I locale» aont reçut «an» noa bureaux.<br />
•V rue Roquelain»; à l'Agença Canet, M, ru» Alaaoe-Lorralne, àToulou»» ; chez no» cor-<br />
«•pondant», alnal . Considérant que si le nrix <strong>du</strong> contrat de<br />
travail ne peut être irrévocablement fixé, il<br />
ne peut être modifié aue nar un accord nouveau<br />
entre les parties ;<br />
« Considérant, d'ailleurs, que les rèDréscntaïus<br />
de la «ociété ont déclaré ou'elle n'a<br />
ter aux salaires tels qu'ils ont été fixés le<br />
2 juin une diminution indirecte à raison des<br />
conditions dans lesquelles elles dépasseront<br />
avec les tiers ses propres marchés :<br />
» Décide :<br />
» 1) sera tenu comnte, par la compagnie,<br />
dans rétablissement, soit <strong>du</strong> salaire à la<br />
journée, soit des marchandages, des augmentations<br />
nromises au mois de juin 1899,<br />
sans aue les *nrix ainsi déterminés puissent<br />
être modifiés â raison des marchés passés<br />
par fa compagnie avec ses fournisseurs ou<br />
ses clients. «<br />
Sur la nremière cuestion, paragraphe 2 :<br />
« Entravés apportées à la libèrté syndicale,<br />
ingérence dans' les actes accomplis par les ouvriers<br />
en dehors des ateliers » :<br />
« Considérant que le respect de la loi de<br />
1884 exclut toute" distinction de traitement<br />
suivant que les ouvriers sont ou ne sont pas<br />
syndiqués, qu'il a été déclaré par le représentant<br />
de la société qu'il n'entend ni faire<br />
distinction de es genre, ni s'immiscer dans<br />
les actes accomnlis en dehors de l'atelier et<br />
qui toncheraient'à la liberté politique ou religieuse,<br />
» Décide :<br />
« Qu'il y a lieu de donner acte à la compagnie<br />
de ses déclarations et spécialement de<br />
ce au'elle ne prétend établir aucune différence<br />
entre les ouvriers syndiqués ou non<br />
syndiaués. <strong>La</strong> gérance recommandera à ses<br />
chefs 'de service et contremaîtres d'observer<br />
dans leurs relations avec les ouvriers la plus<br />
entière neutralité. «<br />
Sur la deuxième question :<br />
« Reconnaissance<br />
<strong>du</strong> syndicat professionnel des ouvriers<br />
<strong>du</strong> <strong>Creusot</strong> » :<br />
« Considérant que les syndicats régulièrement<br />
formés sont reconnus par la loi, qu'il<br />
n'appartient aux tiers ni de l'es méconnaître,<br />
ni dè les reconnaître ; ou'aux termes de l'article<br />
3 de la loi de 1884'ils ont exclusivement<br />
pour objet l'étude et ia défense des intérêts'<br />
économiques, in<strong>du</strong>striels, commerciaux et<br />
agricoles", que la défense ou i'améiioration<br />
des salaires rentrent dans la catégorie des<br />
intérêts économiques,<br />
qu'il appartient en<br />
conséquence aux syndicats d'organiser entre<br />
leurs membres toute action et toute entente<br />
qu'ils jugent utile pour conserver ou améliorer<br />
les salaires de la profession, mais que<br />
telle n'est pas ainsi qu'il est résulté des observations<br />
des parties, la question actuellement<br />
pendante ;<br />
« Qu'il s'agit de savoir si des réclamations<br />
venant à être formulées et les ouvriers syndiqués<br />
en ayant saisi le syndicat, la société<br />
devra les débattre avec celui-ci;<br />
« Considérant que si les syndicats consti<br />
tuent un intermédiaire qui peut logiquement<br />
et utilement intervenir dans les difficultés<br />
qui s'élèvent entre natrons et ouvriers, nul<br />
ne peut être contraint d'accepter un intermédiaire,<br />
qu'un patron ne saurait exiger des<br />
ouvriers, qu'ils portent leur réclamation au<br />
syndicat patronal dont il ferait partie, que<br />
lès ouvriers ne sauraient davantage lui imposer<br />
de prendre pour juge des difficultés<br />
pendantes entre eux et lui le syndicat ouvrier<br />
auquel ils appartiennent.<br />
« Décide :<br />
« L'intermédiaire <strong>du</strong> syndicat auquel appartient<br />
l'une des parties peut être utilement<br />
employé si toutes les deux y consentent ; il<br />
ne peut être imposé. »<br />
Sur la troisième question :<br />
« Nomination<br />
des délégués par ateliers et par corporation<br />
» :<br />
« Considérant que, au cours de la grève<br />
actuelle, le comité a demandé, par sa lettre<br />
<strong>du</strong> 26 septembre, qu'afln d'éviter les causes<br />
de conflit, les ouvriers puissent tous les<br />
mois, hors le cas d'urgence, faire valoir<br />
leurs réclamations, soit auprès <strong>du</strong> gérant,<br />
soit auprès de ses représentants ;<br />
» Considérant que d'après les explications<br />
verbales fournies, cette mesure comnorte la<br />
nomination de délégués par les ateliers à<br />
raison d'un délégué par corporation que la<br />
compagnie ne fait nas obstacle à cette ' pronosition,<br />
que même son directeur général en<br />
avait au cours de la grève soumis une analogue<br />
au renrésentanï <strong>du</strong> gouvernement, que<br />
le désaccord existe seulement sur le mode<br />
de nomination ;<br />
» Considérant que chaque atelier occuoe<br />
des syndiqués et des non syndiqués ; qu'admettre<br />
que chaque catégorie nommât des<br />
délégués" différents, ce serait organiser le<br />
conflit et créer entre les uns et ies autres<br />
une distinction qui ne saurait être admise.<br />
» Décide :<br />
» Les délégués seront nommés par l'ateiiôr<br />
à raison d'un délégué par corporation. Sauf<br />
le cas d'urgence, ils conféreront tous les<br />
deux mois avec les représentants, et au besoin<br />
avec ia direction de la société. »<br />
Sur la quatrième question : « Fait de<br />
grève » :<br />
» Considérant qu'il a été déclaré devant<br />
l'arbitre par les représentants de la société<br />
qu'elle n'entend se prévaloir contre les ouvriers<br />
ni de ce qu'ils se seraient mis en<br />
grève, ni des actes qu'ils auraient accomplis<br />
pendant la grève, ni <strong>du</strong> fait qu'ils l'auraient<br />
dirigée comme membres <strong>du</strong> comité de cette<br />
grève.<br />
Donne acte à la société de sa déclaration<br />
et décide qu'aucun renvoi n'aura lieu<br />
pour fait de grève ou pour fait accompli au<br />
cours de la grève. »<br />
Sur la cinquième question :<br />
« Chômage<br />
éventuel » :<br />
« Considérant qu'il a été cxnosé par les<br />
renrésentants de la société qu'à la suite de<br />
la grève la nerte ou l'extinction<br />
d'un hautfourneau<br />
pourrait avoir pour conséquence<br />
de laisser inoccupé le personnel utilisé par<br />
ce haut-fourneau ou par les services qui en<br />
dépendent, qu'il s'agit exclusivement ." d'apprécier<br />
les conséquences d'un fait pouvant<br />
résulter de la grève et de les régler de façon<br />
à ce qu'elles soient, aussi neu dommageables<br />
que n'ossible et ou'elles ne pèsent rias sur<br />
une catégorie d'ouvriers à l'exclusion des<br />
autres ;<br />
» Décide :<br />
» Au cas où se pro<strong>du</strong>irait ce chômage<br />
éventuel, il sera établi un roulement entre<br />
les ouvriers de môme catégorie, le chômage<br />
sera réparti entre les ouvriers syndiaués ou<br />
non syndiqués, nronortionnellenient "à leur<br />
nombre dans l'ensemble des ateliers<br />
de<br />
même nature. 11 sera tenu comnte, dans la<br />
répartition <strong>du</strong> chômage, de la "situation et<br />
des charges de famille des ouvriers. »<br />
Les différends soumis à l'arbitre étant ré<br />
glés par la présente sentence, le travail sera<br />
reiuis au <strong>Creusot</strong> aux condilions ci-dessus<br />
établies dans le oins bief délai.<br />
Kau à Paris, le 1 octobre 1699><br />
WATJlKOK-Rot 3SKAU.<br />
<strong>La</strong> commission <strong>du</strong> budget et 1 ambaa<br />
sade <strong>du</strong> Vatican . — Intolérance de<br />
Jacobins. — Comme sous le Direc<br />
toire.<br />
— Interdiction de danse<br />
le jour <strong>du</strong> décadi.<br />
—- Deux poids e<br />
deux mesures. — Interdiction de t<br />
cérémonie de Fontgombaud et per<br />
mission accordée à la réunion clan.*<br />
destine d'une Société secrète. —<br />
M. Bérenger et le complot. --- Ma»<br />
vaise posture.<br />
Paris, 7 octobre.<br />
Vous avez vu que la Commission <strong>du</strong> Budget<br />
s'est prononcée — à une forte majorité<br />
contre le maintien de l'ambassade <strong>du</strong> Vatican.<br />
Cette décision n'a eu rien d'inatten<strong>du</strong> ;<<br />
le Convent maçonnique qui vient de siéger à;<br />
Paris avait réclame cette mesure.<br />
11 étaid<br />
bien naturel que la Commission <strong>du</strong> Budget<br />
se soumît aux ordres des Loges. On devait<br />
également s'attendre à voir nos adversaires<br />
— pour se venger de notre inertie — redoubler<br />
de rigueurs et de persécutions. Tout cela<br />
est dans l'ordre. Plus les républicains ont<br />
peur, plus ils veulent sévir.<br />
11 n'existe nas<br />
de loi historique qui ait reçu moins de "démentis<br />
que celle-là. Après Fructidor, pendant<br />
lesdeux années qufprécédèrent le lSBrumaire.<br />
la France subit lè fléau d une Terreur<br />
qui ne recula pas devant les exécutions les,<br />
plus sanglantes. Plus de cent malheureux<br />
citoyens qui — sur la foi des traités —<br />
avaient franchi ia frontière et réintégré leui<br />
domicile, furent condamnés à mort nar des<br />
commissions de justice dont le seul rôle fut<br />
de faite fusiller ces malheureux sur la simple<br />
constatation de leur identité.<br />
Mais ce fut dans le domaine religieux surtout<br />
que se déchaîna la fureur des gens <strong>du</strong><br />
Directoire. Le 21 Brumaire an VIl.Briot, l'un<br />
des plus enragés persécuteurs de l'Assemblée<br />
des Cinq-Cents, vint,|au nom d'une commission,<br />
présenter un projet de loi destiné à<br />
interdire toute liberté <strong>du</strong> culta. Ce projet de<br />
loi avait pour but de légaliser les innombrables<br />
ukases que ies municipalités jacobines<br />
dirigeaient alors contre les croyances de la<br />
majorité des Français. Vous vous rappelé»<br />
que la principale entreprise <strong>du</strong> Diretoire fut<br />
de supprimer le dimanche et d'établir le décadi.<br />
Le peuple ne put jamais s'habituer â<br />
cette substitution. Outré d'une telle résistance,<br />
le Directoire adressa, le 19 Germinal<br />
an VII, un Message aux Cinq-Cents pour Finv<br />
ter à faire célébrer le culte décadème dans<br />
toutes les églises et à ie faire pénétrer de<br />
force dans les moindres hameaux. Défense<br />
fut faite de travailler le jour <strong>du</strong> décadi, défense<br />
de tenir les foires et marchés ce jourlà,<br />
défense de folâtrer le<br />
dimanche. Le<br />
20 thermidor an VI, le commissaire de<br />
Choisy-sur-Marne écrit au directeur<br />
<strong>La</strong><br />
Revellière qu'à Ablon les habitants ont scandaleusement<br />
célébré une fête de la Vierge.<br />
Dans une autre commune, autre monstruosité<br />
: n'a-t-on pas osé danser le jour da<br />
la fête de saint Pierre et de saint Paui 2<br />
Heureusement, l'autorité veille.<br />
Ainsi, le président de l'administration centrale<br />
<strong>du</strong> département de Seine-et-Oise, écrit<br />
oue deux bals viennent d'être fermés à cause<br />
<strong>du</strong> mauvais esprit de l'imprésario qui se<br />
vante de ne pas assister au décor. Le cheî<br />
de la police est très occupé à faire danser<br />
les gens ies jours qui ne leur conviennent<br />
pas. Malheur aux mauvais français que la<br />
pochette <strong>du</strong> maître à danser ne met pas en<br />
branle le décadi! On augmente leurs contributions.<br />
S'il faut en croire certaines confidences;<br />
le dernier convent n'aurait pas précisément<br />
proposé le rétablissement <strong>du</strong> décadi, mais<br />
il aûrait fait entendre que des fêtes civiles<br />
seraient instituées et que les récalcitrants!<br />
qui ne voudraient pasy prendre part seraient<br />
très mal notés. Et d'abord, injonction serait<br />
faite à tous les fonctionnaires de participer<br />
à toutes les cérémonies civiles : les<br />
fefractaires seraient désormais tenus pour<br />
des séditieux.<br />
Bien enten<strong>du</strong>, les mêmes personnages qui<br />
veulent organiser une sorte" de culte civil<br />
sont opposés à la célébration des fêtes catholiques.<br />
Avant-hier, M. Waldeck-Rousseau<br />
a fait interdire une fête qui devait avoir<br />
lieu à l'abbaye de Fontgombaud, dans le<br />
Berry, pour la bénédiction d'une nouvelle<br />
basilique.<br />
Des évêques avaient été convoqués; toutes<br />
les pomilations des environs avaient été<br />
invitées. Dans un immense champ qui entoure<br />
l'abbsye, d'innombrables tentes étaient<br />
dressées pour nourrir et abriter les fidèles ;<br />
des trains spéciaux étaient organisés ; bref,<br />
30,000 paysans et citadins se félicitaient d'avance<br />
d/assister à cette solennité religieuse.<br />
Un édit <strong>du</strong> consul Waideck-Rousseau a soudainement<br />
tout empêché.<br />
Il y a quatre ans, sous le ministère de MM.<br />
Ribot et Trarieux, une cérémonie analogue<br />
fut célébrée à ia Grandû-Trapue, près Mortagne,<br />
et ne souieva aucune protestation. <strong>La</strong><br />
ministère actuel se montre plus intolérant<br />
que MM. Ribot etTrarieux. Notez que le même<br />
Waldeck-Rousseau a permis à une Société secrète,<br />
au Grand-Orienr, de tenir, il y a quelques<br />
jours, une réunion clandestine à Paris.<br />
Vers la fin <strong>du</strong> mois d'octobre, le conseil municipal<br />
de Paris, aura licence de goberger toute<br />
la bande dreyfusarde à l'aide de subsides puisés<br />
dans nos noches : on narle d'une centaine<br />
de mille francs. Mais ce système de<br />
deux noids et de deux mesures fait précisément<br />
le plus bel ornement <strong>du</strong> régime républ<br />
<strong>La</strong> 1 com mission <strong>du</strong> budget ne s'est P as s eu.<br />
lement sianaiée par la suppression de<br />
1 ambassade<br />
<strong>du</strong> Vatican.<br />
»lie a supprimé les traitements des aumôniers<br />
des prisons et spécialement des prêtres<br />
qui assistent les condamnés à mort.<br />
C'est "la majorité protestante de la commission<br />
qui a poussé, paraît-il, à cette suupression.<br />
Même sous ia Terreur, les rénublicains<br />
n'avaient pas osé aller jusoue-la;<br />
Louis XVI et les Girondins eurent des nrêtres<br />
nour les con<strong>du</strong>ire au dernier gtmbfice.<br />
M. Albert Babeau raconte qu'en Champagne,<br />
à Troyes, les républicains de l'endroit n'osèrent<br />
pas refuser un aumônier aux victimes<br />
<strong>du</strong> tribunal révolutionnaire. Us tournèrent'<br />
la difficulté en permettant à« deux consolateurs<br />
» d'assister les condamnés, mais a la<br />
condition que les « d"ux consolateurs<br />
» ne<br />
portassent aucun signe religieux. Le ministre<br />
de la tioiicc s'émut de cette tolérance, mais,<br />
les autorité» le rassurèrent en lui annonçant,<br />
que ies < deux ce g e » •m . arboraient lies]<br />
•éléments da . i uou fcur «t, W»^ *>«n,T<br />
Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés
séqusnt, ne se distinguaient nir aucun M*<br />
peci ecc '.ésiastioue. En reviendrons-nous là?<br />
W.s ia lin de 1a Rapublioue. les mètres<br />
constitutionnels furent, non moins malmené»<br />
que les urètre* restés fidèles. Absolument<br />
ami-chrétien, le Directoire Ut subir aux évêques<br />
et aux prêtres assermentés toutes sortes<br />
de vexations afin de les empêcher de<br />
constituer une Eglise. Maudru, évêque des<br />
Vosges ; Lecoz, évêque d'Ile-et-Viiaine et<br />
divers autres prélats schismatiques furent<br />
défères a la justic directoriale, comme ennemis<br />
de la Constitution et de la République.<br />
Voici dans ouels tonnes, le commissaire<br />
c titrai des Ardennes parlait de Monin, l'évèque<br />
<strong>du</strong> département: «.le connais particulièrement<br />
le citoyen Monin, évêque nouvellement<br />
nommé ; je sais qu'il s'est tou<br />
jours montré partisan de ia Révolution actuelle,<br />
et qu'il s'est soumis sans peine a<br />
.oui ce qui était exigéde lui, au nom des lois<br />
mais<br />
•> — remarque-/, bien ce mais — « mais<br />
Monin désapprouve le mariage des prêtres<br />
se le décadi. Cette diversité d'opinion", cette<br />
persévérance à contrarier tout ce qui tend à<br />
amener la liberté et ia tolérance dé tous les<br />
cultes, l'ait craindre des divisions, si le fanatisme<br />
trouvait encore des défenseurs. »<br />
Ainsi mis au courant, le ministre répondit<br />
au commissaire qu'il fallait « surveiller<br />
de près se fanatique et cet ami de la superstition.<br />
» Pauvres constitutionnels ! citait<br />
vraiment bien la peine de s'être ralliés à In<br />
Réiuibiioue !<br />
M. Bérenger doit en ce moment maudire le<br />
comiùot. <strong>La</strong> manière dont il dirige l'instruction<br />
lui fait perdre tout le prestige qu'il<br />
sV.ait acquis. Bien que l'ex-magistrat "fut<br />
assez peu sympathique,<br />
ses adversaires<br />
cependant lui témoignaient une certaine estime.<br />
Les tristes manœuvres auxquelles il<br />
vient de se livrer dans l'affaire des dossiers<br />
ont trahi des préoccupations nlus nolitiaues<br />
quejudiciaires. Danstoutce débat, lès avocats<br />
de nos amis ont fait preuve des qualités les<br />
pius éminentès. 11 n'y a qu'une voix au uaiais<br />
pour admirer leur science juridique " et<br />
leur courage. Le dévoué secrétaire de M. de<br />
Kamei. M 8 Lotson a été particulièrement remarqué.<br />
Nos amis ne peuvent que se féliciter<br />
d'être, défen<strong>du</strong>s par de tels "jurisconsultes.<br />
Mais il ne faudrait pas s'imaginer que<br />
les litiges de procé<strong>du</strong>re formeront toute la<br />
trame de la discussion devant la Haute-<br />
Cour; la question politique sera traitée<br />
avec ia olus grande" ampleur par des ora<br />
teurs de" premier ordre qui seront connus<br />
dans quelques jours.<br />
MtÏNALQUE,<br />
toujours masqué. Et, dès lors, les imaginations<br />
battirent la campagne, allé<br />
rent grand train. D'un consentement<br />
unanime, le masque de velours devint<br />
un masque de fer, avec des ressorts en<br />
acier ; mais l'on se sépara sur le point<br />
de savoir qui se cachait derrière ce<br />
masque.<br />
Toutes les opinions furent émises.<br />
Tour à tour, on nomma Fouquet, condamné<br />
pour concussion, et qui mourut<br />
en effet à Pignerol, Avedick, un patriarche<br />
arménien, le <strong>du</strong>c de Yermandois,<br />
grand-amiral de France.<br />
Voltaire effleura la question dans la<br />
première édition des « questions sur<br />
l'Encyclopédie ». —<br />
« Le prisonnier,<br />
dit-il, était jeune et de la figure la pius<br />
belle et la plus noble. » Cette phrase<br />
nous découvre Voltaire comme le plus<br />
habile des reporters, puisqu'il nous caractérise<br />
si bien la physionomie d'un<br />
homme que, sans aucun doute, il n'a<br />
jamais pu voir et qui, d'ailleurs, jusqu'à<br />
sa mort, resta masqué. Et il continue<br />
: « On avait ordre de le tuer s'il<br />
enlevait son masque : la défense était<br />
expresse parce que l'on avait peur que<br />
l'on ne reconnut dans sa figure une<br />
ressemblance frappante. »<br />
Mais Voltaire, après avoir excité au<br />
plus haut point la curiosité de ses lecteurs,<br />
se garde bien de préciser cette<br />
ressemblance. C'est qu'il y aura bientôt<br />
une deuxième édition augmentée "jet<br />
qu'il faut que la vente en soit fructueuse.<br />
Comment ne pas évoquer ici la<br />
physionomie des Montépin et des Ponson<br />
<strong>du</strong> Terrail qui achèvent, fort habilement<br />
d'ailleurs, un feuilleton au moment<br />
le plus passionnant afin, en spéculant<br />
sur une curiosité haletante, de<br />
faire acheter la suite <strong>du</strong> récit.<br />
Voltaire ne précise donc que dans la<br />
deuxième édition la fameuse ressemblance<br />
et présente l'homme au masque<br />
de fer comme un fils d'Anne d'Autriche,<br />
comme un frère aîné de Louis XIV.<br />
Alexandre Dumas père trouvera là<br />
une mine fertile et reprendra la thèse<br />
dans ses romans, tout le monde sait de<br />
quelle façon.<br />
PAR FIL SPECIAL<br />
LE MASQUE DE FER<br />
Une légende qui s'en va<br />
Parmi les légendes universelleme<br />
connues, après Guillaume Tell, celle<br />
<strong>du</strong> Masque de Fer tient le premier<br />
rang. Elle a eu une fortune vraiment<br />
étonnante. Elle est venue jusqu'à nous,<br />
apprise même des tout petits, légende<br />
et histoire mêlées, admirable pâture<br />
pour<br />
DOS imaginations éternellement<br />
éprises de merveilleux. Et pour amuser<br />
notre badauderie, le théâtre et le roman<br />
ont ajouté, retranché, transformé.<br />
Le bon public s'y est laissé prendre, le<br />
bon public qui pleure en écoutant le<br />
drame et que passionne le feuilleton lu<br />
ie soir en famille. Le mystérieux et le<br />
compliqué plaisent davantage à son<br />
imagination qu'une vérité trop simple ;<br />
et, pour lui, le Masque de Fer s'est incarné<br />
à jamais dans la personne d'un<br />
frère jumeau de Louis XIV !<br />
N'allez pas essayer de lui démontrer<br />
l'inanité de cette hypothèse. Il ne vous<br />
croirait pas ; il tient trop au romanesque.<br />
Mais une légende bien rarement n'a<br />
qu'une seule version et celle-ci a été<br />
racontée de bien diverses façons.<br />
En 1679, le château-fort dePignerol,<br />
ville des Etats Sardes, servait de prison<br />
d'Etat à la France. Le gouverneur<br />
avait nom de Saint-Mars. Parmi les<br />
prisonniers, un surtout était particulièrement<br />
surveillé. Son visage était<br />
constamment recouvert d'un masque<br />
de velours noir. Ce masque vénitien<br />
que portaient couramment selon les<br />
mœurs <strong>du</strong> dix-septième siècle, les gens<br />
de marque qui dans des expéditions<br />
amoureuses ne voulaient point être reconnus.<br />
De là, toujours accompagné de M.<br />
de Saint-Mars, le prisonnier mystérieux<br />
fut transporté à l'île Sainte-Marguerite,<br />
située en face de Cannes, et<br />
*nfermé dans le fort où près de deux<br />
r.ents ans plus tard devait être interné<br />
Bazaine.<br />
A partir de ce moment les imaginations<br />
vont se donner libre cours. Les<br />
légendes vont fleurir. Un jour, un plat<br />
l'argent sur lequel le prisonnier<br />
a<br />
gravé quelques mots est jeté par une<br />
fenêtre,et tombe sur la plage. Un pê<br />
cheur s'en empare. Con<strong>du</strong>it auprès <strong>du</strong><br />
•gouverneur de l'île, on ne lui fait grâce<br />
de la vie qu'en apprenant qu'il ne sait<br />
oas lire !<br />
Puis ce fut une chemise de toile<br />
uans une manche, avec une épingle<br />
rougie de sang, l'on avait encore écrit<br />
quelques mots. Un barbier de régiment<br />
la ramassa ; quelques instants<br />
après, on le trouve étouffé dans son<br />
lit.<br />
Enfin l'homme au masque est trans<br />
ïéré à la Bastille dont M. de Saintulavs<br />
est nommé gouverneur. Les cachots<br />
sont pleins et le voilà enfermé<br />
avec deux malfaiteurs, Maranville, un<br />
espion, et Tirmont, condamné pour<br />
viols nombreux. Ces deux détenus deviennent<br />
fous quelques années plus<br />
tard et c'est peut-être par eux, à Chaînon<br />
et à Bicêtre où ils allèrent, que<br />
* Knfi " d , e se P r °Pagea.<br />
*e de Ta Ra^inrp e on b e re * 7 °\' 10 re £ is<br />
mer inconnu qui V °st V 1^ "- le prison<br />
fin masqué de velours noir, estTort U<br />
T acte de décès porte le nom de<br />
riiioly.<br />
L'existence et aussi les précautions<br />
mystérieuses dont on entoura ce prisonnier<br />
de marque furent connues de<br />
beaucoup. Mais ce que l'on ignora à<br />
peu près également, ce fut l'exacte<br />
Identité de l'homme que l'on voilait<br />
linsi, qui vivait, dormait et mangeait<br />
Dans tout ce fatras de conjectures,<br />
la vérité existait-elle ? C'est ce que M.<br />
Funck-Brentano, un bibliophile averti,<br />
vient essayer de débrouiller dans un<br />
chapitre de son livre Légendes et Archives.<br />
Ses recherches patientes ont eu<br />
pour résultat de faire la lumière, de<br />
montrer la vérité, la vérité simple que<br />
quelques-uns connurent et entre autres<br />
le vieux ministre Maurepas. Un jour,<br />
Marie-Antoinette exprima le désir<br />
d'avoir la clé de l'énigme et s'adressa<br />
tout naturellement à Louis XVI. Celui-ci<br />
ne l'avait jamais demandée. U<br />
interrogea alors Maurepas qui avait été<br />
ministre sous Louis XV et qui répondit<br />
que l'homme au masque n'était<br />
autre qu'un ambassadeur <strong>du</strong> <strong>du</strong>c de<br />
Mantoue.<br />
M. Funck-Brentano , fort scientifiquement,<br />
preuves en main, a montré<br />
que Maurepas était bien informé et<br />
disait la vérité.<br />
En 1679, Louis XIV, désirant acquérir<br />
Casai, ville de la haute Italie, fit<br />
faire des proposition au <strong>du</strong>c de Mantoue.<br />
Ce fut l'abbé d'Estrades, notre<br />
ambassadeur à Venise, qui entama les<br />
négociations avec le ministre d'Etat <strong>du</strong><br />
<strong>du</strong>c, le comte Hercule Mattioli. Ce dernier<br />
vint conclure le marché à Paris.<br />
Louvois promit cent mille écus et lui<br />
donna pour ses peines un diamant et<br />
cent doubles louis. Mais Mattioli estima<br />
que, quant à lui, on n'avait pas fait<br />
assez largement les choses et, cupide,<br />
il alla vendre le secret de l'affaire à<br />
'Empereur, au roi d'Espagne et à la<br />
république de Venise. Et lorsque l'envoyé<br />
de Louis XIV vint chercher les<br />
clés de Casai, le gouverneur de Milan,<br />
redoutant tout de cette prise de possession,<br />
l'arrêta et le livra à l'Espagne.<br />
Le roi fut très froissé de ce procédé<br />
et Louvois se chargea de punir le traître<br />
Mattioli. L'abbé<br />
d'Estrades fut<br />
chargé de le faire enlever sans bruit.<br />
Mattioli, attiré à Venise, fut arrêté<br />
clandestinement, sans que le <strong>du</strong>c de<br />
Mantoue, compromis par sa mauvaise<br />
foi, osât protester. On avait dès lors<br />
tout intérêt à faire le plus grand secret<br />
sur cet événement qui, divulgué, eût<br />
pu empêcher la prise de l'importante<br />
place de Casai.<br />
Quelques bruits se répandirent qui<br />
furent vite étouffés, et le comte Mattioli,<br />
mis au secret, masqué d'un masque<br />
de velours noir qu'il ne devait plus<br />
quitter, fut confié à M. de Saint-Mars.<br />
Ceci se passait en 1679. Le prisonnier<br />
mystérieux fut toujours traité avec les<br />
plus grands égards ; mais les plus rigoureuses<br />
précautions furent prises<br />
vis-à-vis de lui parce que, sujet étranger,<br />
la France n'avait pas le droit strict<br />
de l'arrêter. Mais à ce moment nous<br />
étions vraiment forts et nous ne voulions<br />
laisser à personne le soin de laver<br />
les injures.<br />
L'homme au masque suivit partout<br />
son gardien, à Pignerol, à Sainte-Marguerite<br />
et enfin à la Bastille où il mourut.<br />
L'acte de décès, heureusement<br />
sauvé des incendies de la Commune,<br />
porte le nom de Marchioly, sous lequel<br />
il est facile de reconnaître le ministre<br />
d'Etat <strong>du</strong> <strong>du</strong>c de Mantoue.<br />
....Une à une les légendes s'en vont,<br />
fleurs d'imagination qui se flétrissent,<br />
arabesques d'histoire que l'esprit exact<br />
de notre siècle biffe sans pitié.<br />
Charles DAIGUEMONT.<br />
Anglais et Boërs<br />
Londres, 8 octobre.<br />
A Londres, on serait donc disposé à écouter<br />
la moindre ouverture qui viendrait <strong>du</strong><br />
Transvaal. On continue à croire la guerre<br />
inévitable, mais l'on s'y résigne. On ne la<br />
désire plus, et la popularité de M. Chamberlain<br />
est profondément atteinte. On commence<br />
à discuter sur la conférence de la Haye, sur<br />
les ressources que les offres de médiation<br />
peuvent offrir, même une fois les hostilités<br />
commencées. On prépare les portes de sortie,<br />
mats les Boërs comprennent ces hésitations<br />
et moins que jamais ils sont enclins à<br />
accorder la moindre concession qui serait<br />
accueillie avec joie dans le camp de leurs<br />
adversaires.<br />
Teile est ia situation exacte. Mile ne saurait<br />
longtemps se prolonger.<br />
En dernière heure, on annonce que le consul<br />
français à Pretoria vient de démander à<br />
notre gouvernement l'envoi de deux navires<br />
de guerre à notre station de l'océan Indien<br />
dans les eaux de Lourenço-Marqucz pour la<br />
protection de nos nationaux.<br />
Quant aux mines d'or, le gouvernement en<br />
assure la garde, mais non l'exploitation.<br />
En effet, tes blancs quittent le pays ou<br />
bien s'enrôlent dans l'armée transvàalienne,.<br />
Les Anglais sont loin d'avoir achevé leurs<br />
préparatifs. Ils sont, en attendant, dans une<br />
position critique. Eu face d'adversaires bien<br />
armés, bien équipés, résolus à tous ies sacrifices,<br />
ils n'ont de chance que dans un arrangement<br />
équitable ou dans' une excessive<br />
temporisation des Boërs,qui rétablit aift'avantage"<br />
en faveur des agresseurs.<br />
Le New of the World dit qu'au moment dé<br />
mettre sous presse, il apprend de source<br />
privée, que les Boërs ont envahi le territoire<br />
britannique sur la frontière ouest et menacent<br />
les positions <strong>du</strong> colonel Baden-Powei, a<br />
Mafeking. Aucune autre dépêche ne carie de<br />
cette nouvelle.<br />
Gn confirme que les négociations entamé*»<br />
auCap.entre M.Hofmeyer, chef <strong>du</strong> narti africandèr<br />
et sir Milner, haut commissaire anglais,<br />
pour amener une solution pacifique dit<br />
conflit angto-boër, ont complètement échoué.<br />
Le bruit court que le président Kruger a décidé<br />
de n'entrer eu campagne qu'au moment<br />
où te dernier espoir de paix sera évanoui.<br />
En l'absence de nouvelles intéressantes,<br />
venues <strong>du</strong> sud da l'Afrique, divers bruits<br />
sensationnels ont couru hier: Il importe de<br />
les relater, bien qu'on ne puisse en "garantir<br />
l'authenticité.<br />
On a raconté, d'abord, que le tsar se serait<br />
décidé à intervenir auprès de la reine Victoria<br />
en faveur <strong>du</strong> maintien de la paix.<br />
Le tsar, disait-on, a écrit à la reine Victo<br />
ria pour la prier de soumettre le conflit<br />
avec* ie Transvaal à l'arbitrage. Il est bon dé<br />
faire remarquer que cette information ne<br />
présente rien d'impossible.<br />
Il se pourrait fort bien, en effet, aue lé<br />
tsarewitch, actuellement en Angleterre, fut<br />
chargé de la mission dont on a parié.<br />
On annonce ou'un premier ebrus d'armée<br />
de 5000 hommes va" être embarqué le plus<br />
rapidement possible. Après quoi, "de nouvelles<br />
troupes seront exnédiées" en Afriaue, où<br />
on a décidé d'envoyer" 60,090 hommes". D'au<br />
tre part, on prétend que le gouvernement<br />
portugais, après bien des hésitations, se<br />
serait décidé à permettre à l'Angleterre de<br />
débarquer des troupes à Lourenco-Marquez.<br />
Ce bruit, s'il se "confirmait, serait grave,<br />
car il est certain que la France, en raison dé<br />
ses intérêts à Madagascar, ne pourrait rester<br />
impassible à ta violation de la" neutralité de<br />
la baie de Delagoa.<br />
NOUVELLES MILITAIRES<br />
Paris, 8 octobre.<br />
L'Echo de Paris annonce que l'ensemble<br />
des cadres sera, l'année prochaine, de 29.740<br />
officiers de l'armée active ayant la direction<br />
de 586.735 sous-officiers et soldats. <strong>La</strong> Tunisie<br />
reprend son autonomie militaire. Le<br />
général Faure-Biguet n'ira en Tunisie que<br />
comme inspecteur général, sans prérogatives<br />
de commandement effectif. Les quatre régiments<br />
de zouaves sont prévus au budget<br />
pour entretenir en permanence à Lyon et à<br />
Paris quatre bataillons. L'arrivée de ces bataillons<br />
en France est prochaine.<br />
Paris, 8 octobre.<br />
Par décret <strong>du</strong> 7 octobre, sont nommés :<br />
Au commandement <strong>du</strong> 18e corps, à Bordeaux,<br />
le général Grasset commandant la 30e division<br />
d'infanterie.<br />
Au commandement <strong>du</strong> 19e corps, à Alger, iB<br />
général d'Hugonneau de Boyat," commandant la<br />
42e division a 'infanterie.<br />
Par décret <strong>du</strong> même jour, sont promus :<br />
An grade de général de division, le général<br />
Rau, commandant la 23e brigade d'infanterie ; le<br />
générai Maroiilé. directeur <strong>du</strong> génie à Paris ; ie<br />
général <strong>La</strong>llement, commandant la 56e brigade<br />
d'infanterie; ie général Mathis commandant, par<br />
intérim, la 18e division d'infanterie; le générai<br />
Juliiard, commandant la 10e brigade d'artillerie;<br />
le général Joly, gouverneur de Nice, le générai<br />
de Torcy. commandant par intérim, la 3e division<br />
d'infanterie.<br />
Par décret <strong>du</strong> même jour, sont promus t ;<br />
Au grade de général de brigade, le colonel<br />
Rouvray commandant, par intérim, la 6e brigade<br />
de cuirassiers ; le colonel Llanas, commandant,<br />
par intérim, la 3e brigade de cavalerie d'Alger;<br />
le colonel <strong>La</strong>coste, <strong>du</strong> 136e d'infanterie, le colonel<br />
Roche <strong>du</strong> 53» d'infanterie, le colonel Malafosse<br />
<strong>du</strong> 48e d'infanterie, te colonel de France <strong>du</strong><br />
159e d'infanterie, la colonel Bazaine-Haytar <strong>du</strong><br />
H9e d'infanterie, ie colonel <strong>La</strong>borie de <strong>La</strong>batut,<br />
directeur de l'artillerie à <strong>La</strong> Fère, le colonel Vilar<br />
<strong>du</strong> fie d'infanterie, le colonel Bernard <strong>du</strong> 14e<br />
d'artillarie. le colonel Giliet <strong>du</strong> 6e génie, le colonel<br />
Méert <strong>du</strong> 22e d'artilierie. te colonel Nicolas<br />
directeur <strong>du</strong> génie à Maubsuge,<br />
Nom sWMnes tous d'accoed devant le succès<br />
que vous repreniez le travail. Co.nptêz sur nos<br />
traînés. .<br />
CHARIKtIK,<br />
Président <strong>du</strong> syndicat.<br />
Les conséquences de la grève<br />
Le Figaro donne, sur les conséquences de<br />
la grevé, les renseignements suivants :<br />
Sans doute, Den de ménages de mineurs sont<br />
dans le besoin'. Ils jouissent plutôt <strong>du</strong>ne certaine<br />
aisance. Cenendant. les effets de la grève<br />
commencent â se faire sentir, et le comité ae la<br />
grève a fait mocéder à une uremiere distmmtion<br />
de secours au* camarades<br />
nécessiteux,<br />
qu'ils soient syndiqué» ou non.<br />
Le Figaro a eu la curiosité de rechercher<br />
auelles pertes en numéraire représentaient<br />
pour les grévistes les vingt jours de chômage<br />
déjà écouiés. . .<br />
Or, d'aurès ies renseignements qui lui ont<br />
été fournis à la direction de l'usine, la paye<br />
des ouvriers seuls, sans compter les emnlovés<br />
de tous ordres, renrésente une somme<br />
ôuo'tidienne de 43,000 fr. environ.<br />
' Si des vingt jours de grève, on retranche<br />
les trois dimanches, celui d'aujourd'hui compris,<br />
il reste dix-seut jours à 43,000 francs,<br />
soit sept cent trenrê-un mille francs que les<br />
ouvriers ne toucheront pas.<br />
Dans tire netite ville comme le <strong>Creusot</strong>,<br />
un pareil déficit dans la circulation normale<br />
de l'argent est appelé à Jaisser des traces<br />
malheureusement "<strong>du</strong>rantes.<br />
Au <strong>Creusot</strong>. — Retour da Paris<br />
Le <strong>Creusot</strong>, 8 octobre.<br />
<strong>La</strong> délégation ouvrière est rentrée ici, ce<br />
matin, a dix heures. Plusieurs centaines de<br />
grévistes étaient venus l'Attendre à la gare.<br />
Elle a été saluée par des vivats enthousiastes.<br />
On s'est immédiatement ren<strong>du</strong> au<br />
square <strong>du</strong> Guide où MM. Charleux et Roldes<br />
ont successivement pris la parole. Des bouquets<br />
leur ont été offerts.<br />
~ M. Roldes a déclaré, non sans une satisfaction<br />
vaniteuse, que les ouvriers s'étaient<br />
prélassés dans des fauteuils ministériels.<br />
Puis il a loué l'amabilité, la courtoisie, l'impartialité<br />
<strong>du</strong> président <strong>du</strong> conseil.<br />
M. Roldes "a évidemment pris goût aux<br />
fauteuils ministériels, car il déclare aux<br />
grévistes qu'il ne reste olus qu'une chose à<br />
faire pour manifester leur reconnaissance<br />
aux socialistes : élire député un des leurs.<br />
<strong>La</strong> rénonse n'était pas douteuse et la candidature<br />
de M. Roldes a été aussitôt acclamée.<br />
M. Charieux, après M. Roldes, a célébré ia<br />
victoire des grévistes sur toute la ligne<br />
« Maintenant, a-t-il ajouté, le travail va être<br />
repris. U faut que tes ouvriers aient une attitude<br />
digne. Plus d'insolences! Resnectons<br />
ceux qui nous commandent, comme nous désirons<br />
en être respectés. »<br />
Les deux orateurs ont annoncé, nour cette<br />
après-midi, l'affichage d'un placard sur un<br />
côté <strong>du</strong>quel se trouveraient " les revendications<br />
ouvrières, et sur l'autre le résultat de<br />
la sentence arbitrale.<br />
<strong>La</strong> sortie s'est effectuée aux cris réDétés<br />
de : « Vive là sociale ! Vive WaldecU ! »<br />
Le cortège se forme. Des grévistes endimanchés,<br />
ayant les membres de ia délégation<br />
à leur tête, parcourent les rues au son<br />
des clairons et des tambours, en chantant<br />
des chants révolutionnaires.<br />
<strong>La</strong> reprise <strong>du</strong> travail<br />
Le <strong>Creusot</strong>, 8 octobre.<br />
M. Waldeck-Rousseau, ayant indiouédans<br />
sa sentence, que le travail devait être reoris<br />
à l'usine sans'délai, j'ai tenu à savoir ouélles<br />
étaient à ce sujet les intentions de l'administration.<br />
Un des chefs de service, â oui je me suis<br />
adressé, m'a fait la déclaration que voici :<br />
<strong>La</strong> reprise <strong>du</strong> travail est imoossible demain.<br />
Après tine interruption de travail de vingt jours<br />
la mise en œuvre "d'ateiiers comme les nôtres,<br />
ne s'improvis» pas en quelques heures. Il faut<br />
que ies divers chef3 de "service soient consultés.<br />
Or, la plupart sont absents. Il faut aussi orévenir<br />
tes ouvriers et les employés qui se sont absentés.<br />
Dans ces conditions, il n'est oas possible<br />
que ia reprise <strong>du</strong> travail ait lieu demain.<br />
Les ouvriers s'en rendent bien comnte, et<br />
c'est l'objet principal da leurs préoccupations.<br />
Aussi constate-t-on, cet après-midi,<br />
un refroidissement marqué dans" l'enthousiasme<br />
<strong>du</strong> premier moment.<br />
On dit au'un<br />
des haut fourneaux s'est éteint, ce oui ré<strong>du</strong>it<br />
â l'inaction, jusqu'à nouvel ordre, ouinze<br />
cents ouvriers.<br />
Comment va se faire le roulement, nous<br />
dit l'un d'eux. Il est certain oue ce sont les<br />
ouvriers mal vus qui vont "partir les crémiers.<br />
A la faveur de cette inquiétude, un mécontentement<br />
jusqu'ici latent se fait jour.<br />
— Après tout, nous dit un autre, la victoire<br />
est loin d'être aussi comolète ou'on<br />
nous le dit.<br />
M. Schneider n'est" nas obligé<br />
de reconnaître le syndicat. C'était là le noint<br />
essentiel de nos revendications. M. Waldeck-<br />
Rousseau a bien promis de déposer à la<br />
rentrée une loi de sanction de celte de 1884.<br />
Mais en attendant le vote de cette loi ?<br />
Au fond, c'est de l'eau bénite de cour au'on<br />
nous donne. Nous rentrons à l'usine Gros-<br />
Jean comme devant.<br />
Les meneurs les plus avancés, les partisans<br />
de l'exode quand même exnloitent cette<br />
disposition d'esprit, attisent l'irritation, soufflent<br />
la méfiance. Bref, un certain nombre<br />
de grévistes ne sont pas éloignés de croire,<br />
à l'heure qu'il est, qu'ils ont été roulés nar<br />
le gouvernement, et en particulier nar leurs<br />
amis Millerand et Baudin".<br />
C'était bien la peine de faire une grève de<br />
vingt jours, qui a coûté pius de 700,000 fr.<br />
aux ouvriers !<br />
«a lustificat.on. *8L* go»<br />
uement édifié». U »«u» «brade retoorMf a £0* ;<br />
nu s je tiens h rester à Pans nour mon<br />
* et pour une affaire importante que ) ai à<br />
Cë u'ettâans u» éclat da rire que finit ce conte<br />
fl Ou"nt
ooar la Aeuiieoia<br />
A ACCU<br />
Lista des chevaux engagé»<br />
journée des courses d'Auch, Axée nu dimanche<br />
15 octobw ;<br />
Prix <strong>du</strong> Couloumé (à réclamer). — Châtelain<br />
- 000). à M. Bouhaben ; Anémone (3,000), à M. L.<br />
de Juge ; Bonté-Royal. (C.0*0). à M. le marquis<br />
de Vaiady ; Baïonnette (3,000). à M. MaïUebiau) ;<br />
Gasconv (1.000), à M. le comte R. de Bony ;<br />
Plutus 14.0001, à M. le comte de Campaifno ;<br />
Bacchus U (2,900), a M. OU. Bartholorcew.<br />
Critérium. — Dom Loys, à M. te comte de<br />
Molinier ; Troublante, à M. Peynm-Peyta ; Snob<br />
â M. le marquis de Vaiady ; tëscadroo ḋe<br />
M. A.<br />
Bony<br />
T. Krïôwls ('Manille, à M. le comte<br />
Marinette. à M. le comte de Carnpaigno : Jlau<br />
*an PouUlita, Phœbus. * M. Ch. B»"holomew<br />
Carila, Chauve-Souris, à M. J. Dation ; Foltow-<br />
Me, Pastoureau, à M. le baron de tsexon.<br />
Prix de la Société d'encouragement. — Comte<br />
Gaston. Comte-Pierre, à M. le comte de Molinier<br />
; Rastaquouère, Souffleur, à M. L. de Jugre;<br />
Joyeuse, <strong>La</strong>nsauenet, à M. le baron de Neion ;<br />
O'ympia, à M. Raymond Rivière ; Aijruevives, à<br />
M. P. Artier; Némésis, à M. L. Nouneï ; Le<br />
Touja, Vendéen, à M. la comte de Ciermoat-<br />
Tonnerre.<br />
prix de la ville d'Audi. — Fleurus, » M. le<br />
baron le Vavasseur; Fils de l'Ouest, à M. A. de<br />
Tau/.ia ; Séverine, à M. L. Léglise ; Goronach II<br />
à M. ie baron de <strong>La</strong>motae ; Porcelaine, à M. G.<br />
Délas ; Cincinnatus, à M. le marquis de Galard ;<br />
Comète, à M. le marquis de Vaiady ; Hymen, à-<br />
M. J.-M. Pautric . Rnncevaux, â M. K. da ta<br />
Brouste ; Facétie, â M. B. <strong>La</strong>nne ; I/o!, à M. le<br />
baron A. des Michels; Jeantet. à M. Dellis<br />
Trouvère à M. Hegson ; Cabidoulin, à M. Page,<br />
Tananarive, à M. Dutecb.<br />
Prix de la Société des Steeola-Caases. —-Fieu<br />
rus, à M. le baron Le Varasseu* ; Garde-Toi, à<br />
M. le baron de Cardenau: Tartare, « M, le comte<br />
da Molinier ; Volte. I[2 sang, » M. O. Sarrann<br />
Cincinnatus, à M. la marquis de Galard ; Ali-<br />
Baba, à M. le vicomte de Raederer ; Tsar, â M.<br />
L. da Juge ; Séverine, à M. L. Léglise ; Citron,<br />
â M. Perron ; Facétie, à M. B. <strong>La</strong>nna ; Folâtre<br />
ÏI, 1(S saog, à M. E. de la Brouste ; lzo), à M.<br />
le baron A. des Michels ; Jeantet, à M. Detlis<br />
Trouvère, à M. Htgsoa ; Cabidoulin, à M. Page;<br />
TaaanariT», à M. P. Dutech.<br />
A TOULOt'SK<br />
Nous avons dit hier one la réunion d'automne<br />
aura lieu ie dimanche 22 octobre 1699.<br />
Voici le détait des épreuves bui seront cou<br />
rues :<br />
Prix d'Automne. — 1.000 <strong>La</strong>os offerts par la<br />
société pour poulains entiers et pouliches de<br />
deux ans', de toute espèce, comptant an moins<br />
20 0(0 de sang arabe, dont 800 fr. au oremier,<br />
200 fr. au second. Enwée : 30 fr.: 100 fr." au trot<br />
sième sur ies entrées. Distance, 1,200 mètres en<br />
vu'on.<br />
Prix de la Garonne, international an trot monté<br />
ou attelé, handicau. rendement distance, en car<br />
tie liée. — 1.500 francs, dont 1,000 francs ofleris<br />
»cr ie Trotting-Club toulousain et 500 francs nar<br />
la société, pour chevaux entiers, hongres et in<br />
ments da toute espèce et de tous Days, âgés de<br />
trois ans et au-dessus. Entrée :<br />
30" fr. Distance<br />
1.C00 inèvres. 1,200 fr. au premier, 200 fr. et un<br />
tiers des entrées au second, 100 fr. et un autre<br />
tiers des entrées au troisième et le dernier tiers<br />
au quatrième.<br />
Prix de ia Société d'encouragement, arabes et<br />
anglo-arabes, â» catégorie. — 2,O0Ofr. offerts Dar<br />
ia Société d'encouragement pour l'amélioration<br />
des races de chevaux en France, pour oouiains<br />
entiers et pouiiehes de 3 ans, de Dur sang<br />
comptant au moins 50 0(0 de saog arabe n'ayan<br />
oas 'jusqu'au moment de la course gagné un orix<br />
de 2.500 fr., ni un des prix de 2,000 fr. donnés<br />
par ia Société d'encouragement. Entrée : 50 fr<br />
moitié forfait: ies entrées au second. Distance<br />
1,S00 mètres environ<br />
Prix de Lespmet, steeple-chase. — l .OOOfranc<br />
environ offerts par la Sociéto pour chevaux de<br />
3 ans et. au-dessus, de toute espèce, nés et éle<br />
vés en France. Entrée : 50 fr. Lés deux tiers des<br />
entrées au second ; l'autre tiers au troisième<br />
Poids : 3 ans. 63 kiios; 4 ans et au-dessus, 08<br />
kilos. Distance, 3,400 mètres environ.<br />
saient k l'anlel de l ëgiise de Lugan.Mite» Jeanne<br />
et Marie de <strong>La</strong>salia.<br />
C'était Vaillance de deux familles digne» l'une<br />
dé l'autre.<br />
Chez les de <strong>La</strong>salie, on trouve, des 1360, un<br />
abbé de <strong>La</strong>salie, abbé de Conqnes, qui baptise le<br />
comte de Rodez dont-le parrain était le <strong>du</strong>c de<br />
Be#ry.<br />
Les ttàffuli de Saint-Vinox. originaires des<br />
Flandres, ont joué un grand rôle dans leur<br />
pays.<br />
Un d'eux fut évêque de Bergues. On l'invoque<br />
dans la contrée pour préserver de la foudre.<br />
C était un bien gracieux spectacle que celui de<br />
ces deux frères inclinés sous la main bénissante<br />
<strong>du</strong> prêtre et s engageant devant Dieu à rendre<br />
heureuses les deux sceurs qu'ils avaient choisies<br />
pour asseoir le bonheur et l'amour à leur foyer.<br />
Un vicaire de Saint-Sulpice, M. l'abbé Colomb<br />
ami d'enfance de M. de <strong>La</strong>salie décédé, depuis<br />
quelques années déjà, a dit ta messe après avoir<br />
adressé quelques mots aux nouveaux époux où<br />
éclatait l'affection profonde qu'il porte k ta famille<br />
des jeunes filles.<br />
Pleines de délicatesse et d'à-propos, ses paroles<br />
arrachèrent des larmes des yeux de tous ceux<br />
qui avaient connu le pèra des deux jeunes épousées.<br />
<strong>La</strong> veille <strong>du</strong> mariage, un grand dîner de quatrevingts<br />
personnes avait réuni sous une magnifique<br />
tente éclairée à l'acétylène et ornée avec un goût<br />
qui n a cessé de ravir les yeux, les amis des<br />
deux familles.<br />
Et c'est dans un vrai décor d'opéra, que le<br />
lendemain, au moment <strong>du</strong> Champagne, M. G.<br />
Pages <strong>du</strong> Port, cousin germain par alliance des<br />
demoiselles d» <strong>La</strong>salie, se leva pour porter un<br />
toast aux nouveaux mariés.<br />
Reconnu Mme et Mlle de Sauret<br />
d'Auliac, la<br />
comtesse <strong>du</strong> Pouget, le vicomte et la vicomtesse<br />
<strong>du</strong> Pouget, Mme Grèxes de Saint-Ours, Mme<br />
Desffrays, Mme de Saint-Vinoi, M. et Mme de<br />
<strong>La</strong>marrtnie. M. et Mme Pagès <strong>du</strong> Port, M. et<br />
Mme de Rivais, M. et Mme Cardonnel de Bes<br />
seures, Mme et Mlles de Capèie, Mme et Mlle<br />
Mal/acde Sangla, M : et Mme de Malzac de Sangla,<br />
Mme d'Heurs Désages, Mme et Mue de Ma<br />
rigny, etc., etc.<br />
préparé* par lenr vaillant car*, »*o*t «oint de<br />
respect humain. Les jeunes filles, aidées da<br />
leurs maîtresse», comolétateal le concert. Ileu-<br />
{fveuse matinée.<br />
<strong>La</strong> soirée devait avoir aussi sa entendeur.<br />
L'heure «a vêpres » sonné (la nouveau, toute<br />
la population s'émeut et rentre an tetuDle, nui<br />
est littéralement retnDii. Les infirmes seuls sont<br />
gardiens de iaors maisons.<br />
Un étranger, témoin de ce mouvement, disait<br />
avec enthousiasme : Qu'ils viennent donc nous<br />
dire aorès cela, au» la religion a Uni ses gloires.<br />
Les vêore» sont chantées avec un entrain merveilleux.<br />
Voici ie couronnement : L'orateur monta en<br />
chaire, sa nose, sa narole, son action saisit les<br />
auditeurs.<br />
Les cœurs sont touchés, la silence dit assez<br />
f-que le prédicateur est compris.<br />
Ce sermon est<br />
une poésie <strong>du</strong> Mystère dàmour. LTJucharistie,<br />
sacrement,communion, est la source d» vie, et la<br />
répand dans tous les membres de la société<br />
chrétienne. C'est la vie des enfants, c'est la vie<br />
des jeunes gens, c'est la vie des hommes, c'est<br />
la vie des jeunes lilles, c'est ia vie des mères de<br />
famille, c'est la vie des sociétés, c'est la via de<br />
î'Fglise, c'est ia -vie de la France, c'est la vie <strong>du</strong><br />
monde. Les pensées sont si bien développées<br />
qu'elles forment un tissu parfait et nourri de<br />
i'Eucharisthie dans les âmes, honneur au jeuneaoôtre<br />
qui a fait grandir, ce jour-ià, l'amour da<br />
Jésus-Christ dans tous les coeurs.<br />
<strong>La</strong> cérémonie prend fin par le chant <strong>du</strong> Te<br />
Deum. la bénédiction <strong>du</strong> Sâint-Sacremont. Les<br />
cantates sont reprises avec entrain ; ce sont lesadieux<br />
de U fêté.<br />
Heureuse paroisse de Tonr-tte-Kaure. réjouistoi<br />
; Dieu te bénit et tu lui tsmosgnes sa reconnaissance.<br />
Un Témoin»<br />
(Mp Lscaie<br />
AUDE<br />
AVEYRON<br />
RODEZ. — Nécrologie. — Nous avons le<br />
regret d'annrendre la mort de M. Edmond<br />
Maure, ingénieur civil distingué, qui avait<br />
épousé la liile de M. te docteur Girou de Buzàreingues.<br />
Nous adressons l'expression de nos vives<br />
condoléances aux familles Maure et Girou de<br />
Buzareingues.<br />
Société des oharmaeiens de l'Aveyron.—<br />
L assemblée générale de la Société se tiendra<br />
à l'Hôtel-de-Ville<br />
de Rodez, demain<br />
mardi 10 octobre courant, â deux heures <strong>du</strong><br />
soir.<br />
SAINTE-CROIX. — Arrestation. — Mercredi<br />
dernier, les gendarmes de Villeneuve<br />
ont arrêté ia femme Vinel de Viraussel.<br />
Elle est inculnée d'un vol de poules commis<br />
Drécédemmeut au préjudice <strong>du</strong> sieur<br />
Gaubert, de Marin.<br />
Le Drame <strong>du</strong> Soudan<br />
Un officier supérieur, qui occupait au Soudan<br />
un des postes ies D'IUS importants au moment ou<br />
ia mission Vouiet-Chanoihe commençait son oett<br />
vre, a donné son opinion<br />
à un rédacteur da<br />
l'Agence Nationale sur ie massacre <strong>du</strong> lieute<br />
nant-coionel Kiobb :<br />
« Je me refuse à croire, a dit cet officiers su<br />
périeur, que des Européens aient pu commet<br />
iia pareil crime. la" mort de ri.on camarade<br />
Klobb me paraît prouvée maintenant. Mais est c<br />
bien Voiiiet qui l'a fait assassiner ? Ne. doit-o<br />
pas plutôt attribuer ce meurtre aux Touareg<br />
révoltés ? Je sais bien qu'il y a des raoDorts of<br />
licieis qui accusent nettement ie caottài'ne Vou<br />
io.t. mais sur quoi s'est-on basé bour établi<br />
cc.te monstrueuse accusation ? Sur les dires de<br />
noirs, c'est-à-dire de gens fort sujets â caution<br />
oui pourraient d'ailieurs s'amuser<br />
k faire une<br />
aboimnabie mystification.<br />
» Enfin, même au cas où il serait prouvé aue ie<br />
colonel a été assassiné par les comoagnons de<br />
Vouiet. je me refuse à croire aue cet acte ait<br />
été commis de sang-froid et je' ouis aisément<br />
l'expliquer: il faut en attribuer la faute au gouvernement,<br />
qui envoya au Soudan la mission<br />
Vouiet-Chanoine. sans la mettre sous l'autorité<br />
<strong>du</strong> gouverneur <strong>du</strong> Soudan. Cette faute, qui a été<br />
commise plusieurs fois déjà, a été la cause des<br />
massacres de plusieurs missions. Vouiet ne relevait<br />
donc que <strong>du</strong> ministre des colonies. Aussi,<br />
on comprend fort bien qu'il ait été furieux de se<br />
voir enlever le commandement de la mission<br />
par un envoyé <strong>du</strong> gouverneur, auouel il n'avait<br />
pas de comptes k rendre et qu'il l'ait reçu a<br />
coups de fusils, comme un ennemi.<br />
»;il faut ajouter à cette raison oui n'excuse Das<br />
l'acte de Vouiet, mais qui l'eiDlfoue, un accès<br />
probable de folie, un desesnoir trÔD violent.<br />
• Je ie répète,Tacte au'on "attribué k Vouiet n'est<br />
»as excusable. Mais i*l est exo'ucabie, et d'ailleurs,<br />
je me refuserais toujours a croire qu'il a<br />
été commis de sang-froid. »<br />
LOT<br />
LA COMMISSION DU BUDGET<br />
A LA CHAMBRE<br />
M. Bourrât, député des Pyrénées-Orientaies,<br />
rapporteur de ia commission des chemins de fer<br />
pour le rachat des comoagnies de l'Est. Ouest,<br />
Orléans et Midi, a adressé k ses collègues de la<br />
commission la partie de son raDOort concernant<br />
les conditions financières <strong>du</strong> rachat de ces quatre<br />
réseaux.<br />
Il résulte des calculs faits, d'acres les statistiques<br />
<strong>du</strong> minis-ère des travaux' publics et des<br />
comptes des Compagnies oua ies sommes à rembourser<br />
en capital car l'État, sîraient : travaux<br />
complémentaire. 169" millions<br />
; matériel roulant<br />
et outillage. 633 millions: aDorouisionnement<br />
ooar six mois environ, 30 millions, soit au total<br />
o32 millions.<br />
Or ces quatre Conmagnies doivent à l'Etat au<br />
compte dé la garantie d'intérêt. 840 millions.<br />
Une annexe contenant ies articles des lois visant<br />
rachat et donnant les comotes de chacune<br />
ae ces compagnie» est jointe a" cette oartie <strong>du</strong><br />
Apport.<br />
<strong>La</strong> commission sera convoquée nour délibérer<br />
sur cette question le lendemain do ia rentrée da<br />
* arlenient.<br />
NOUVELLES MILITAIRES<br />
nour<br />
1899<br />
Le ministre de la guerre vient d'adresser<br />
aux maires des différente» communes de<br />
France, le tableau de répartition des classes<br />
aans es armées actives et territoriales et<br />
dans les reserves de ces armées<br />
période s'étendant <strong>du</strong> 1"' novembre<br />
31 octobre 1900.<br />
Cịass. es as . treint es au service militaire,<br />
pendant cette période, sont ainsi réparties :<br />
Armée active. — Classes 1898, 1897 et 18°6<br />
.pS?" de l'armée active.<br />
— Classes * KWi<br />
1891, 1893, 1891, 1890, 1889. 1888, 1887 et 1886<br />
im m miTim- ~ ciasses i885 ' mi > 18S3 ><br />
le^ST? 187-J i 1i r i né * J errifori »l«- - Classes<br />
ISIS, 1877, 18(6, 187a et 1874.<br />
Le ministère rappelle oue les engagés vo<br />
inntaires, ainsi que les hommes oui se trou-<br />
E?£» R û - uel< ? u , e cause
ULLETIN FINANCIER<br />
REVUE HEBDOMADAIRE<br />
Paris, 7 octobre.<br />
Bien que la guerre <strong>du</strong> Transvaal, si elle<br />
éclate, comme c'est malheureusement<br />
à<br />
craindre, ne puisse avoir sur le marché<br />
financier aucun contre-coup bien sensible,<br />
il est certain cependant, que la suspension<br />
«Ju travail dans les mines va priver l'Europe<br />
d'une quarantaine de millions d'or par<br />
mois. En tous cas la situation en général<br />
resle bonne et même elle fournit à l'Epargne<br />
quelques occasions avantageuses. Le<br />
groupe des bonnes obligations in<strong>du</strong>strielles<br />
reste très intéressant. <strong>La</strong> plupart ne dépassent<br />
pas le pair, ou ne le dépassent que de<br />
la valeur de la portion <strong>du</strong> coupon courue,<br />
d'autre part, des conversions ne pourront<br />
s'effectuer de longtemps, semble-t-il ; enfin<br />
ces titres, dans une période de tassement,<br />
comme celle que l'on vient de traverser et<br />
qui n'est peut-être pas encore complètement<br />
terminée, fléchissent beaucoup moins<br />
que les obligations 3 0(0 ; il y a donc là<br />
d'avantageuses occasions de placements<br />
rapportant 4 0|0 nets et même 5 0(0.<br />
Les obligations des Chemins de fer Espagnols,<br />
actuellement très rémunératrices,<br />
paraissent toujours intéressantes<br />
eomme<br />
placements d'appoint et aussi comme valeurs<br />
de spéculation à risques très limités<br />
pour les personnes qui peuvent affronter<br />
quelques aléas. Il semble que la hausse qui<br />
s'est eflectuée depuis trois mois sur les actions<br />
de ces chemins eût pu avoir un peu<br />
plus de répercussion sur les obligations.<br />
Les actions des Chemins de Fer Français<br />
ont, naturellement subi l'influence de la faiblesse<br />
générale <strong>du</strong> marché à la suite des<br />
événements de<br />
l'Afrique <strong>du</strong> Sud et de la<br />
tension monétaire. Elles ont, toutefois, relativement<br />
fait assez<br />
bonne contenance<br />
Nous n'avons pas à revenir sur ce que nous<br />
avons dit souvent de l'amélioration de la<br />
situation des titres de presque toutes les<br />
compagnies pour des raisons diverses. Là<br />
splendide récolte de vin de la région médi<br />
terranéenne, que nous annoncions depuis<br />
plusieurs mois, commence<br />
à porter ses<br />
fruits, et il est quasi certain que- le Midi<br />
sera en excédent de receltes, peut-être<br />
même notable, et non pas en moins-values<br />
à la fin de l'année.<br />
Les valeurs de Siisz ou plutôt, les actions<br />
ont été très agitées et ont 'sensiblement fléchi.<br />
Il n'y a aucune cause intrinsèque à<br />
cette baisse ; la situation de l'exercice continue<br />
à se présenter admirablement<br />
; lé<br />
mois de septembre a encore donné 510,000<br />
francs d'excédent de recetles par rapport à<br />
l'an dernier. <strong>La</strong> guerre <strong>du</strong> Transvaal ne<br />
parait pas de nature à affecter sensiblement<br />
ni même peul-èlre d'une façon appréciable<br />
le mouvement de trafic. L'augmentation <strong>du</strong><br />
dividende apparaît comme quasi certaine el<br />
l'on ne peut guère discuter que sur le<br />
quantum. Il ne semble y avoir que deux<br />
explications à ce soudain recul ; ou bien<br />
les Anglais qui détiennent un certain nombre<br />
de ces titres, en ont effectué des ventes<br />
pour faire face à des besoins ou à des différences<br />
provenant <strong>du</strong> recul d'autres valeurs<br />
ou plus probablement on aura dénoué précipitamment<br />
une grosse position, ici, à<br />
Paris.<br />
On sait, en effet, que périodiquement il<br />
se l'orme ici une spéculation à la hausse<br />
qui commence à faire enfler le titre et ensuite<br />
le l'ait fléchir en se dénouant. L'action<br />
de Suez finit à 3,485, la part de fondateur<br />
moins impressionnable à 1,370, la part civile<br />
à 2,485. Avec l'augmentation de dividende<br />
que l'on entrevoit, l'action de Suez,<br />
qui a encore soixant-dix ans de concession<br />
et en partie de développement, rapporte<br />
3,10 à 3,15 OiO nets environ et la part de<br />
fondateur au moins 3 lf2. Du 5 octobre<br />
1899 les recettes montent à 71,270,000 contre<br />
05,730,000 fr. à la même date de 1898,<br />
soit une plus value de 5*540,000 fr.<br />
Il nous reste à parler des valeurs in<strong>du</strong>strielles,<br />
de celles surtout qui n'ont pas assez<br />
d'importance pour solliciter l'attention générale<br />
<strong>du</strong> public, <strong>du</strong> marché, mais qui cependant<br />
offrent, d'excellentes, occasions<br />
d'apnoint à 1 épargne. Au premier rang de<br />
ces* valeurs ù capital modéré, ce qui ne les<br />
empêche pas d'être de premier ordre, figurent<br />
les actions de la Société des Mines de<br />
Bourbon Saint-Bilaire. Cette affaire, qui<br />
est aujourd'hui en pieine exploitation, assure<br />
à ses intéressés tous le bénéfice de<br />
son développement intégral. Nous fournissons<br />
d'aiiïè 'irs<br />
par correspondance tous<br />
renseignements détaillés sur' cette affaire<br />
DE LAVIOERIE,<br />
Administrât, délégué de la Société Française<br />
22, place Vendôme, Paris.<br />
nais, g 50; avoine<br />
«hàtaignes, 15 »».<br />
• »; pommes de terre, 2 50;<br />
TARN<br />
FOIRES £ MARCHÉS<br />
HAUTE-GARONNE<br />
Revel.<br />
Cours <strong>du</strong> marché <strong>du</strong> 7 octobre.<br />
Sur cie d, les 50 kil. :<br />
Boeuf. 32 »»<br />
: vache, 28 ; veau, 36 70 ; mouton.<br />
39 20; brebis. 31 70 ; porc, 50.<br />
I Blé, l'hectolitre, 80'kil., 14»»; seigle, 8 75;<br />
Cattres.<br />
Mercuriale <strong>du</strong> 7 octobre :<br />
Blé, l'hect., 13 fr.<br />
95 ; seigle, 10 te. 00; maïs,<br />
11 fr. »»; avoine, 9 fr. »».<br />
Prix ratyen <strong>du</strong> blé, 13 fr. 86.<br />
Puylaurens.<br />
Mercuriale <strong>du</strong> 7 octobre,:<br />
Blé, les 80 kil., 13 fr. 84 ; maïs, l'hect. 10 fr.<br />
avoine, 8 »» ; haricots, »» ; fèves, »».<br />
Prix moyen <strong>du</strong> blé, 13 fr. 86.<br />
Prix <strong>du</strong> nain<br />
: Pain blanc, le kilogramme.<br />
0,27 ; pain de toute farine, le kilogramme, 0,22 ;<br />
nain bis, le kilogramme, 0,18.<br />
Carmaux.<br />
Mercuriale. — Blé. 15 50 les 60 kil.; avoine. 16,<br />
les 100 kil.: mais. 13 75<br />
; graine de trèfle, 100 ies<br />
100 kil.; Domines de terre. 0 601e comble ; poules.<br />
1 20 ; canards, 1 10 le kil. ; œuff, 0 85 la<br />
dou/.aine; iap.ns. 0 80 ie kilogr.<br />
TARN-BT-GARONNE<br />
Montauban.<br />
Voici le cours <strong>du</strong> marché <strong>du</strong> 7 octobre :<br />
Bourse. — Blé fin supérieur, ies 80 kilos, 15 18;<br />
blé tendre moyen. 14 60.<br />
Halle. — Blé Ire oualité, l'hectolitre, 14 50;<br />
2e qualité. 11 18; 3e qualité, 13 58.<br />
Prix moyen, Il 08.<br />
Prix moyen de l'hectolitre de méteil. »» »»;<br />
seigle, U 00 ; fèves, 12 50; mais, 9 25; avoine,<br />
9 25; haricots, 23 ; orge, 10 25.<br />
LOT-ET-GARONNE<br />
Nérac.<br />
Le marc-hé de samedi a été relativement bon,<br />
beaucono de monde narronr. les places étaient<br />
très bien approvisionnées de denrées provenant<br />
des aécoltes" <strong>du</strong> pays.<br />
<strong>La</strong> vendange rouge se vendait de 14 à 15 fr.<br />
les 100 ktl. et la blanche 13 fr.<br />
<strong>La</strong> volaille se maintient à son prix ordinaire.<br />
Voici le cours de la journée :<br />
Volailles. — Poulets. 2 fr.<br />
»» à » fr. »»; poules<br />
jeunes, 2 fr. 25 à 3 fr, »»; poulardes.<br />
» fr. »» a<br />
» fr. ; canards. 3 fr. à 4 fr. 50 ; dindes, 8 îr. 50<br />
à 9 fr. 5C; nigeons. 1 fr. 50. le tout la caire; oe--<br />
dreaux. 2 fr.: cailles. 0 40.<br />
<strong>La</strong>pins domestiquer, « ir, »» à » fr.<br />
Lièvres, 4 50 et 5 fr.<br />
Oinfs, O fr. 00 ia douzaine.<br />
Mercuriale. — Blé, 14 fr. 5,0 les SO kiios:<br />
avoine. 8 fr. à a fr.<br />
»» les 50 kiios ; maïs, »»•£<br />
14 fr. 50 les 75 kilos.<br />
257 ne -t. de blé sortes sur olace et 400 sur<br />
échantillons se sont ven<strong>du</strong>s : Ire qualité, 15 lise.<br />
11 94: 3e, H 41. Le prix est le même que celui<br />
<strong>du</strong> orécedent marché. Pain ordinaire. 0 23 le kil.-<br />
maïs, 11: avoine. 8 25; fèves, 10 ; Borna** ai<<br />
terre, 3.<br />
,. Agen.<br />
Feu darimation dans la matinée,<br />
si ce n'e t<br />
aux marchés de première main, où les raisins<br />
de vendange se sont ven<strong>du</strong>s de 9 à 11 fr. les 50<br />
kilos ; ies volailles de ) 35 a 1 50 le demi kilo et<br />
les œufs, 0 90 la douzaine.<br />
Dans l'après-midi, il y a eu un oeu plus d'animation<br />
au marché aiix grains, dont voici le3<br />
cours :<br />
Blés fins de Lectoùre, 15 25 : blés <strong>du</strong> coteau,<br />
15 ; blés de Garonne, de 14 50 à 15 les 80 kilos ;i<br />
maïs. 13 ; seigle. 12 les 75 kiios ; fève', 11 et 12<br />
les 65 kilos ; avoine, 8 50 et 9 les 50 kilos.<br />
I) y a eu quelques vérités de vins nouveaux à<br />
des prix assez, élevées mais les cours ne sont<br />
cas encore établie.<br />
Iei vlUeuh ?«r« s'accordaient a dire que la ré*<br />
coite de cette ani7*« e»t satisfaisante en quanti*<br />
et qualité. ,<br />
GERS<br />
Giinont.<br />
Cours <strong>du</strong> marché :<br />
_<br />
Poules. 4 ». à 5 50 ; ooulets, 2 50 a 5 »» ; dindons,<br />
7 50 à 9 ; ointades, 6 »» à 1 a» ; dindes<br />
7 à 8; nigeons, 1 à" 1 50, le tout la paire.<br />
Œufs, 0 80 U douzaine. .<br />
Oies. 10 à 14 ; canards, 3 à 4 »» la paire ; lièvres,<br />
4 »» à 5 50 ; lauins, 1 25 a<br />
1 60; perdreaux,<br />
1 75 à 2; cailles, 0 50 le tout ia paire.<br />
Bladette, 14 ; mitadin, 13 75: orge, 9 » » a » »»;<br />
fèves, 9 50; haricots,13 a a»; mais. 9 àl0;avoines<br />
7 50 à 8; pommes de terre, o BO a » , le tout<br />
l 'Foin! 3 r à'3 iO ; paille, 1 50 à 2 les 50 kilos.<br />
46 bœufs, 0 fr. 50 à 0 fr. 60 ; 198 vaches, 0 40<br />
i O 50 ; 172 veaux, 0 50 à 0 65 ; 16 porcs gras<br />
1 a<br />
\ 10 lè tout le kilo ; génisses, 180 à 225 fr ;<br />
agneaux, » à »» ; moutons, 18 à 2a ; cochons de<br />
lait, 35 à 45; cochons de marche,<br />
»» a »», le<br />
lûuJ 13 ? lèue - Riscle. .<br />
Foire très animée. Transactions actives qnoioue<br />
à des Drix faibles. n .<br />
* Grands bœufs, 700 à 800; bœufs moyens 600 à<br />
700- breaux, Î50 à 500; bouvillons. 220 a 300.<br />
Vaches dè travail, 350 à 400; vaches bretonnes,<br />
l3 Bœuf°s 0 'de boucherie, 60 les<br />
100 kilos; Teaux,<br />
0 65 le kilo, DOids vif. '<br />
Chevaux Ve travail. 350 a 400; poulains 3 ans,<br />
250 à 300; 2 ans. 150 à 200; 1 an, 120 à 150.<br />
Pors gras. 60 le quintal; porcs de marche, 60 à<br />
70; Dorcelets, 25 à 30.<br />
, ' - Miélan.<br />
Le beau teniDS continue de »ius belle, ce qui<br />
attire une afflûence de monde énorme sur nos<br />
marchés. . ....<br />
Les arTaires. néanmoins, sont limitée?, surtout<br />
à la ni a ce <strong>du</strong> bétail a corne», où les* transactions<br />
s'effectuent difficilement. Vendeurs et acheteurs<br />
sont Deu «moressés.<br />
Les cents porcs ue lait continuent à se vendre<br />
irès cher avec, moine, tendance à la hausse.<br />
Ven<strong>du</strong>s 1,000 jeudi, au prix se cotant par tète<br />
enire 33 à 50.<br />
A la olace aux grains, les transactions restent<br />
absolument calmes. Les affaires sont seules soutenues<br />
sur les avoines qui se vendent facilement<br />
à 8 t'hecw;<br />
L'hectolitre de bié continue à ne valoir que<br />
13 fr.<br />
Tout .e reste <strong>du</strong> grain est sans changement de<br />
Drix.<br />
Dindons. 10, ia paire; poules. 5: poulets, 2 50;<br />
canards. 4 »»:<br />
Ctëuts, 0 80 la douzaine.<br />
Eauze.<br />
Beaucoup de monde à ce tâaro&é, surtout au<br />
marché aux vins, où l'on n'a l'ait que discuter,<br />
mais où il n'a été établi aucun prix. On a bieu<br />
parlé de 7 à 7 50 le degré la barrique d'armagnac,<br />
niais à ce prix on ne connaît pas de vente.<br />
Au foirai) aux bestiaux, les affaires ont été<br />
assez courantes, mais toujours a, des Drix oeu<br />
élevés; ia olus belle oaire de bœufs s'est ven<strong>du</strong>e<br />
750.<br />
Halle.<br />
S fr. 25 a<br />
» fr. à i<br />
Au foirail aux cochons, les affaires se faisaient<br />
à des prix très élèves.<br />
Volailles. — Poules, 2<br />
»»a 3 fr. »» la oaire;<br />
poulets, 4 «-a à 5 fr. : poulardes, e»»a"<br />
dindons, 9 à 10; dindonneaux, » à a fr.<br />
Marchandises albouche,<br />
MARCHÉ DE IPMUW^<br />
Sucres bruts. - Cou,, ^ baisse 0» cote, en<br />
rreW^^<br />
^S'nc^s^n^ 6- Demande calme avec cours<br />
Suivant finesse. 106 i" 107, vergeo.se n- 5. 99 fr..<br />
n- 6 '16 n- 7. 93. H a été importé : par steamer<br />
commandant' Franchetti, arrivé,d..Roue» 1014<br />
caisses sucre raffiné ; par steamer Breton ruu<br />
caisses sucre raffiné.<br />
Mélasses. — On cote<br />
40 fr. les 1C0 kilos. ...<br />
Poivres. - On cote : Saigon<br />
108 fr.. Telhéhery<br />
68 fr. les 50 kilos entrepôt. Il a ete imoorté,<br />
Dar le steamer Thèrêse-ci-Mane, arrive<br />
<strong>du</strong> Havre, 62 sacs de ooivre.<br />
Cuirs et Deaux — Sans ventes à signaler, par<br />
suite <strong>du</strong> manque de marchandises, il a ete unoorté<br />
Dar steamer la Plata. de Buenos-Ayres et<br />
Montevideo. 32 balles Deaux chevreau et 8 balles<br />
Deaux chèvre, nar steamer Thérèse-Mari', arrive<br />
dn Havre. 2 balles peaux saches et<br />
1 grenier<br />
oeaux salées.<br />
" Peaux de mouton. —Affaires très cannes, cours<br />
sans changement : oar steamer Plata arrive «e<br />
Buenos-Ayres et Montevideo 15'JO balle» peaux<br />
de mouton, Dar steamer Hirondelle il est arrive<br />
de Londres 160 balles neattr de mouton.<br />
Sulfate cuivre. J— Cours très fermes. On cote !<br />
sur octobre et décembre 66 fr.,et sur janvier et<br />
mars 67 fr.. avec tendance à la hausse.<br />
Suifs. — Cours en hausse. On cote : suifs en<br />
branches fr. 63, Plata 72, les 100 kilos.<br />
MATICI1E DES VINS<br />
Carcassonne.<br />
Il s'est traité peu d'affaires au marché dn 7<br />
octobre. Le commerce n'offrant que 1 fr. 75, 180<br />
et 1 90 le dearé, le oroDriétaire résiste et il a<br />
raison, croyons nous. Après la décuvaison, nos<br />
vins, oui sont cette année de très belle qualité,<br />
seront' recherchés et Dayés â leur valeur.<br />
Quelques lots titrant au-des&us de 10 degrés se<br />
sont ven<strong>du</strong>s dans la région à 2 fr. le degré.<br />
A15DE<br />
Carcassonne.<br />
Mercuriale <strong>du</strong> 7 octobre :<br />
Ble, première qualité, la ne ; 2e qualité,<br />
14 »»: 3e' »» fr ; i'éig-ie. 10 ir. 08; maïs, 9 à .. a»:<br />
avo .ne. 9 et 8 : orge, » J>» ; paumelle, 8 »»<br />
tt i a; fèves, lu 50 et aa a» ; VGSCSS, » »».<br />
fBnfs. 1 fr. 05 et<br />
» »t la douzaine.<br />
Auzerde 1050, luzerne,<br />
10 ; foin, 8 ; paille,<br />
4 fr. 50.<br />
Poneiîies de terre, 5 et»; haricots, »'» et »»; lentilles,<br />
• » et na.<br />
Farine, Ire oualite, 38 fr.; ïe, 35 »»: 3e, 34.<br />
Pain blanc. ïre onaiité. 0 35 bis. 0 30.<br />
<strong>La</strong>ein, 2 50 et<br />
a»; perdreaux, 2 50; poulets,<br />
la paire, 2 fr.<br />
Bié. 14 à 14 fr. 50 l'hect.; avoine,<br />
» ; maïs, 13 à 14; pommes de terre,<br />
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sa. MM RoquelsJn» i à i Afene» Canet, », ru* Aleaoe-Lorratne, à Toulouae : ehai aoe «or-<br />
«aapondaiito, àtasl «as 4aM toute* les a**cs*a «a jeutoaait* IA Paru, des mpirHan»<br />
/A aie £«*nuk*ve<br />
FÎL TÉLÉGRAPHIQUE SPÉCIAL Lundi 9 Octobre 1899. — 9 e Année. — IV 2,720. Bureaux à Paris : 26, rue Feydeau<br />
im-<br />
En somme, une seule question<br />
portante était posée par les grévistes<br />
da <strong>Creusot</strong> ou plutôt par les chambardeurs<br />
qui vivent des grèves pendant que<br />
les ouvriers crèvent de faim.<br />
Et cette question était celle-ci :<br />
Les patrons seront-ils contraints de<br />
traiter avec les syndicats, intermédiaires<br />
obligatoires entre eux et leurs<br />
employés ?<br />
Waldeck-Rousseau a bien compris<br />
que s'il répondait, affirmativement, c'était<br />
à bref délai la disparition <strong>du</strong> patronat<br />
et la mort de "la grande, de la<br />
moyenne et de la petite in<strong>du</strong>strie.<br />
Et voici ce qu'il a répon<strong>du</strong> :<br />
« On pourra accepter l'intervention<br />
des syndicats ; cette acceptation ne sera<br />
pas obligatoire. »<br />
Pour bien comprendre quel rôle prétendent<br />
jouer les syndicats dans le<br />
monde <strong>du</strong> travail, je vais rappeler un<br />
fait qui se passa, il y a quelque temps,<br />
dans nos ateliers :<br />
Il faut dire tout d'abord que nous<br />
n'avons jamais cessé à l'administration<br />
aussi bien qu'à la rédaction, de vivre<br />
en parfaite harmonie avec nos typographes.<br />
Plusieurs sont même de vieux amis<br />
pour moi èt veulent bien se rappeler que<br />
je rendis jadis quelques services à la<br />
typographie, soit à Montpellier, soit à<br />
Agen, soit à Montauban et ailleurs.<br />
L'administration professe les mêmes<br />
sentiments.<br />
Aussi, jadis, lorsque nos typos<br />
avaient à formuler une réclamation<br />
quelconque, ils venaient simplement à<br />
la bonne franquette nous la présenter.<br />
On examinait l'affaire en commun et<br />
l'on s'entendait toujours ou [presque<br />
toujours;<br />
Mais la création dès syndicats et leur<br />
fédération avait modifié cette situation.<br />
Ce n'étaient plus nos typos qui se<br />
plaignaient, c'étaient des inconnus venus<br />
de Paris qui se substituaient à<br />
eux et qui prétendaient imposer leurs<br />
volontés aux uns et aux autres.<br />
Si bien qu'un jour, nous vîmes arriver<br />
chez nous, un délégué parisien,<br />
voyageant, cela va sans dire, aux<br />
frais de la Princesse — et la Princesse<br />
c'étaient les ouvriers, qui nous somma<br />
d'avoir à réaliser certaines réformes<br />
dans les quarante-huit heures, sous<br />
peine de voir nos compositeurs déserter<br />
l'atelier.<br />
Cela fut dit brutalement et pose en un<br />
ultimatum sur lequel il n'y avait pas à<br />
revenir.<br />
L'administration d'alors, effrayée par<br />
l'assurance <strong>du</strong> délégué, céda dès la<br />
première sommation.<br />
Je ne cachai pas au délégué parisien<br />
que si j'avais été le maître, mon premier<br />
mouvement eût été de le flanquer<br />
à la porte.<br />
Et que<br />
j'eusse suivi mon premier<br />
mouvement.<br />
Comment ! nous vivions là tranquilles<br />
côte à côte, et on peut bien le<br />
dire, en famille et un inconnu, un<br />
étranger , un monsieur<br />
quelconque<br />
s'arrogeait le droit de dire aux ouvriers<br />
:<br />
« Je vais réclamer cela pour<br />
vous »; et à l'administration : « Je vous<br />
impose cela au nom des ouvriers?»<br />
Mais alors ouvriers et patrons deviendrez<br />
les esclaves, les domestiques<br />
de ce monsieur et des trois ou quatre<br />
farceurs qui se délèguent à tour de<br />
rôle en province, dans le Midi en hiver<br />
et dans le Nord en été ?<br />
Les ouvriers comprennent bien que<br />
les fivr»rlif»Qto<br />
IAO ^nmnpAmûftûct rt^,.<br />
«enaes à sesjptionnaires, la nécessité da ré<strong>du</strong>ira<br />
ses frais de composition afin d'augmenter<br />
ses bénéfices êt ses dividendes au<br />
détriment de ses ouvriers ne se faisait nas<br />
absolument sentir.<br />
A Paris même, on a reculé devant cette<br />
reforme.<br />
Et seul, le Petit Dieu est méeaniauement<br />
composé.<br />
Seulement ie Petit Bleu est un journal<br />
nouveau qui n'a pas eu à licencier de Dersonnel.<br />
Nous regrettons pour les ouvriers tyDogi<br />
aphes de la Dépêche la détermination ririse<br />
par l'administration de cette feuille démocratique<br />
et sociale.<br />
Mais nous devons reconnaître ou elle n'a<br />
lait quuser d'un droit strict, en" transformant<br />
son matériel.<br />
Notre principe est oue charbonnier doit<br />
être maître chez soi.<br />
. Et que si le charbonnier trouve le moven<br />
«e gagner deux cents francs de olus nar jour<br />
p n modifiant son système de charbonnage,<br />
Personne n'a rien à y voir, au noint de vue<br />
* e gal deux cents indivi<strong>du</strong>s <strong>du</strong>ssent-ils crever<br />
ae faim.<br />
Donc, noua ne contesterons ras à la Dixtèle<br />
le droit de remplacer trente typographes<br />
Par huit machines."<br />
Mais nous e.snérous ou'à l'avenir elle<br />
1 ''"KUendra de nous rabattre les oreilles<br />
ses théories de l'exnloitatioa des ou.<br />
s par les patrons.<br />
Que Jaurès, Pelletan et consorts, aula<br />
pudeur d'envoyer ailleurs les articles<br />
, lesquels ils tonnent quotidiennement<br />
" ,!C 1 egoïsme féroce des grandes comna- qu'il serait désormais impossible de I<br />
traiter sans leur intermédiaire, c'est-àdire<br />
sans l'intervention le plus souvent<br />
d'un Jaurès, d'un Viviani ou Quillici<br />
quelconque qui arrivent de Marseille ou<br />
de Paris pour jeter, sur un simple commandement,<br />
des milliers de travailleurs<br />
sur le pavé.<br />
Il fallait que cette prétention eut désormais<br />
force de loi.<br />
M. Waldeck-Rousseau n'a pas osé<br />
commettre cet attentat monstrueux contre<br />
le travail national.<br />
.Nous devons l'en féliciter.<br />
Mais sa sentence sera-t-elle acceptée,<br />
nous ne dirons pas par les grévistes —<br />
qui ne savent pas ce qu'ils veulent, —<br />
mais par les meneurs qui le savent très<br />
bien et pour lesquels cette sentence est<br />
un échec ?<br />
On nous permettra d'en douter jusqu'à<br />
nouvel ordre.<br />
Et il se pourrait bien que les pommes<br />
cuites préparées pour M. Schneider,<br />
servissent à lapider le président <strong>du</strong> conseil.<br />
Les vrais socialistes ne manqueront<br />
pas de malmener également Millerand,<br />
fort empressé sans doute à se rallier à<br />
un solution qui lui évite la douloureuse<br />
tâche de faire tirer sur les frères, en<br />
marche sur Paris, et contre lesquels —<br />
ce qui ne s'était jamais vu — on avait<br />
déjà mobilisé un corps<br />
d'armée, soit<br />
trente mille hommes au bas mot.<br />
Bon frère Millerand !<br />
Remarquons, enfin, que parmi les<br />
griefs présentés par les grévistes, il n'a<br />
été nullement question d'atteintes portées<br />
à la liberté de conscience.<br />
Une fois de plus, nous prenons donc<br />
les loges en flagrant délit de mensonge,<br />
En résumé, les<br />
grévistes auront<br />
chômé pendant un mois environ ; per<strong>du</strong><br />
plusieurs centaines de milliers de Irancs<br />
de salaires pour aboutir, à quoi? A<br />
rien.<br />
Cet hiver la tristesse et la misère pénétreront<br />
dans des milliers de foyers où<br />
régnaient hier l'abondance et la joie.<br />
Dans les ateliers, la défiance aura fait<br />
place à la camaraderie.<br />
Les ouvriers estimeront un peu moins<br />
leur patron. Le patron songera un peu<br />
moins à ses ouvriers.<br />
Mais la popularité de quelques forbans,<br />
vivant de montages de coups se<br />
sera accrue,<br />
Et n'est-ce pas là un résultat suffisant,<br />
amis travailleurs, si prompts à<br />
vous emballer à l'appel de quelques fumistes<br />
et à vous incliner servilement<br />
devant toutes les fantaisies de vos syndicats<br />
parisiens ?<br />
J. RIBÈS-MBRY.<br />
Pendant que se déchaînait sur notre<br />
pauvre pays le cyclone <strong>du</strong> dreyfusisme,<br />
tout le monde ecclésiastique, sauf une imperceptible<br />
minorité, a su joindre, selon<br />
l'expression de l'Evangile, la prudence <strong>du</strong><br />
serpent à la douceur de la colombe. Séculiers<br />
et réguliers, prévoyant avec raison un<br />
prochain redoublement d'injustes attaques,<br />
se sont absorbés dans l'exercice de [leur<br />
ministère et dans la pratique de leurs bonnes<br />
œuvres. Sans doute ils ont été torturés,<br />
comme nous tous, par la cruelle épreuve<br />
que subissait la nation ; mais ils ont eu le<br />
courage de s'interdire toute manifestation<br />
extérieure de leurs souffrances patriotiques,<br />
et ils les ont seulement exhalées dans leurs<br />
prières.<br />
Pourquoi donc !e parti dreyfusistc, qui,<br />
grâce au courage des juges militaires, est<br />
aujourd'hui moralement vaincu, mais qui<br />
détient encore le pouvoir, tourne-t-il contre<br />
l'Eglise ses fureurs expirantes? C'est parce<br />
que, son atroce campagne contre nos chefs<br />
militaires, qui révolta l'instinct des Français,<br />
ayant échoué en définitive, ce parti<br />
antinational prétend la reprendre et la continuer<br />
en essayant d'y mêler et d'y compromettre<br />
le clergé qui, malheureusement et<br />
fort injustement, est loin d'être aussi populaire<br />
que l'armée .<br />
Il faut bien l'avouer. Quand les journalistes<br />
et les orateurs <strong>du</strong> syndicat affirment<br />
que nos officiers sont des scélérats et des<br />
faussaires, la masse <strong>du</strong> public hausse les<br />
épaules ; mais quand ces mêmes calomniateurs<br />
accusent l'état-major de cléricalisme<br />
et assurent qne c'est le Père <strong>du</strong> <strong>La</strong>c qui<br />
dresse le tableau d'avancement, ils font avaler<br />
cette énormité à un grand nombre d'imbéciles.<br />
N'en doutez pas. C'est protégés par ce<br />
mensonge, que nos tyranneaux, obéissant<br />
au complot international contre la France,<br />
vont poursuivre leur double besogne et<br />
essayer de détruire toujours davantage l'esprit<br />
militaire et le sentiment religieux, et<br />
ils se vengeront d'abord sur les prêtres de<br />
n'avoir pas pu faire assez de mal aux soldats.<br />
On fermera les écoles chrétiennes où<br />
l'on enseigne la crainte de Dieu, parce qu'on<br />
n'est pas encore parvenu à chasser des casernes<br />
la discipline et le respect des chefs ;<br />
on exilera les moines parce qu'on n'a pas<br />
pu emprisonner les généraux.<br />
UÉME INIQUITÉ<br />
Le Journal de Chartres a reçu la<br />
lettre suivante :<br />
Monsieur le Rédacteur,<br />
Permettez-moi de signaler à l'attention de<br />
vos lecteurs un fait odieux qui Tient de se<br />
passer dans la commune d'Unverre.<br />
Chaque famille ayant des secours au bureau<br />
de bienfaisance a reçu la note suivante<br />
:<br />
« MAIRIE D'UNVERRE<br />
« Note<br />
« Dans sa séance <strong>du</strong> 15 août dernier, le<br />
conseil municipal d'Unverre a décidé que les<br />
familles qui reçoivent da pain de la commune<br />
devront dorénavant envoyer leurs enfants<br />
dans une école publique, faute de quoi<br />
le secours sera supprimé.<br />
3i„ l *ojit1ef,<br />
gou.<br />
Décès : Val m y Cioupet, contrôleur des mines,<br />
32 ans, célibataire, rue <strong>du</strong> Lycée ; Catherine<br />
Séguéla, 71 ans, épouse de Bernard<br />
Portet, rue <strong>du</strong> Lycée; Louise Marfaing, religieuse,<br />
20 ans, quartier de i'Espinet.<br />
SAVERDUN. — Vol. — D?ns la nuit <strong>du</strong><br />
C au 7 courant, des malfaiteurs se sont intro<strong>du</strong>its<br />
dans le café Mistou en forçant à<br />
i'aide d'une pince, les volets de ia fenêtre<br />
<strong>du</strong> côté <strong>du</strong> Midi.<br />
Ils se sont emparés d'une somme de 9 à<br />
10 fr. en menue monnaie, qui se trouvait<br />
dans un tiroir <strong>du</strong> comptoir.<br />
MASSAT. — Mort accidentelle. — Ces<br />
jours derniers, le sieur Georges Piquemai,<br />
cultivateur à Massât, s'est tué accidentellement<br />
en tombant d'un noyer.<br />
Piquemai était en train d'abattre les noix,<br />
lorsque la branche sur laquelle il reposait et<br />
qui se trouvait à ir> mètres environ <strong>du</strong> sol<br />
s'est rompue, il tomba si malheureusement<br />
qu'aussitôt transporté chez lui il ne tarda<br />
pas à rendre le dernier souiur.<br />
DEVOIR MILITAIRE<br />
Ce que peut le sentiment <strong>du</strong> devoir<br />
militaire.<br />
On lit dans le Gaulois :<br />
Un de DOS lecteurs de Bretagne nous signale<br />
un acte d'énergie, qu'on pourrait presque<br />
qualifier acte a'néroisme, à l'actif d'un<br />
hussard <strong>du</strong> 13e régiment, en garnison à Dinan.<br />
C'était au cours des dernières manœuvres<br />
exécutées sous la haute direction <strong>du</strong> général<br />
Brugère.<br />
Le cavalier Leray, <strong>du</strong> 13e hussards, chargé<br />
par son capitaine de porter une dépèche annonçant<br />
une position prise par l'ennemi, fut<br />
sur le point d'être pris par des cavaliers<br />
ennemis".<br />
Leray, un solide gaillard breton, fait demitour;<br />
mais, dans ce changement brusque de<br />
direction, son cheval le jette le long d'un<br />
mur.<br />
Souffrant horriblement , Leray contina<br />
son chemin et apporta la dépêche à son<br />
chef, s'excusant de ne pouvoir mettre pied<br />
à terre parce qu'il avait la jambe cassée.<br />
Le cavalier avait parcouru près de deux<br />
kilomètres au galop depuis son accident.<br />
L'officier, stupéfait d'un si grand courage<br />
et d'une aussi fôrte énergie, envoya un lieutenant<br />
requérir une voiture afin de transporter<br />
ce brave à l'hôpital.<br />
Le général Brugère a-t-il été informé de<br />
ce fait extraordinaire?<br />
Non, sans doute, puisque le hussard Leray<br />
n*a encore reçu aucune récompense. Mais il<br />
est toujours temps.<br />
â <strong>Grève</strong> <strong>du</strong> <strong>Creusot</strong><br />
Hier matin, versminuitet demie, tin incen<br />
die s'est déclaré au vvater-oloset situé aux<br />
Amidonniers, en face le poste des pompiers.<br />
Le feu, qui avait prisa un Panneau en bois<br />
et s'était communiqué à la charpente, a été<br />
presque aussitôt éteint par les nomniers<br />
de ce iioste.<br />
Ce commencement d'incendie est attribué<br />
à une fuite de gaz. Les pertes sont insignifiantes.<br />
Cheval emporté<br />
Hier matin, vers 8 i».. Gaston Cazeneuve,<br />
L'Arbitrage. — Sentence<br />
M. Waldeck-Rousseau a ren<strong>du</strong> la<br />
sentence suivante au sujet <strong>du</strong> conflit<br />
survenu entre les ouvriers <strong>du</strong> <strong>Creusot</strong><br />
et la société métallurgique :<br />
<strong>La</strong> société et les ouvriers <strong>du</strong> <strong>Creusot</strong><br />
ayant, dans un sentiment à l'élévation <strong>du</strong>quel<br />
l'arbitre tient à rendre hommage, sollicité<br />
sa médiation en vue de fixer les conditions<br />
auxquelles le travail sera repris et<br />
s'étant engagés à exécuter sa sentence, le<br />
7 octobre 1899, MM. Devin, avocat à la Cour<br />
de cassation, Lichtenberger, Saladin, Toussaint,<br />
<strong>La</strong>pret et Saint-Girons se sont présentés<br />
au nom de la société; MM. Viviani,<br />
député, avocat à la cour d'appel, Charieux,<br />
Renaud, <strong>La</strong>cour, Jussot, Mo'ntel, président,<br />
secrétaire et membres <strong>du</strong> comité dé la grève;<br />
MM. Maxence Roldes, Gallot, député, et<br />
Turot. délégués suppléants, se sont présentés<br />
au nom des ouvriers.<br />
L'arbitre soussigné, après avoir énuméré<br />
Vie.«liṿ **-£Sp-s nnefttinna nui<br />
GA .ridera nr«Tif A*%e><br />
mercredi prochain, Il courant.<br />
Ceux de nos amis qui n'habitent pas Albi<br />
n'ont qu'à envoyer" un<br />
mandat-poste de<br />
3 fr. 50'à M. Sablayrolies, secrétaire <strong>du</strong> comité.<br />
Et, nar retour <strong>du</strong> courrier, ils recevront<br />
leur carte d'entrée au banquet.<br />
Le nombre des convives étant limité, le<br />
comité se verra certainement bientôt obligé<br />
de ne nouvoir donner satisfaction aux demandes<br />
de cartes qui continuent à affluer de<br />
tous cotés.<br />
A cette heure, il a été distribué plus de<br />
mille cartes !<br />
A nos lecteurs et amis de la région de. se<br />
hâter s'ils veulent assister au banquet.<br />
Toutes les lettres et mandats-poste doivent<br />
être adressés au secrétaire <strong>du</strong> comité<br />
des l'êtes patriotiques,<br />
15, Lices de lihônel,<br />
Albi.<br />
Cour d'assises<br />
Liste des jurés qui seront appelés à siéger<br />
pendant ia quatrième session des assises <strong>du</strong><br />
Tarn<br />
'•<br />
.lurés titulaires. — MM. Jean François Gary,<br />
propriétaire, à <strong>La</strong>nlantado<br />
(Monturagon,,<br />
.,,,,;„„ ,„.iôt:iii'H à Montmirai<br />
ici<br />
point enten<strong>du</strong> et n'entend pas faire supporter<br />
aux salaires tels qu'ils ont été fixés le<br />
2 juin une diminution indirecte à raison des<br />
conditions dans lesquelles elles dépasseront<br />
avec les tiers ses propres marchés :<br />
» Décide :<br />
» 11 sera tenu compte, par la compagnie,<br />
dans l'établissement, soft <strong>du</strong> salaire à la<br />
journée, soit des marchandages, des augmentations<br />
promises au mois de juin 1899,<br />
sans que les prix ainsi déterminés puissent<br />
être modifiés à raison des marchés passés<br />
par la compagnie avec ses fournisseurs ou<br />
ses clients. »<br />
Sur la première question, paragraphe 2 :<br />
« Entravés apportées à la liberté syndicale,<br />
ingérence dans les actes accomplis par les ouvriers<br />
en dehors des ateliers n :<br />
« Considérant que le respect de la loi de<br />
1884 exclut toute" distinction de traitement<br />
suivant que les ouvriers sont ou ne sont pas<br />
syndiqués, qu'il a été déclaré par le représentant<br />
de la société qu'il n'entend ni faire<br />
distinction de ce genre, ni s'immiscer dans<br />
les actes accomplis en dehors de l'atelier et<br />
qui toucheraientà la liberté politique ou religieuse,<br />
»> Décida :<br />
» Qu'il y a lien de donner acte à la compagnie<br />
de ses déclarations et spécialement de<br />
ce qu'elle ne prétend établir aucune différence<br />
entre les ouvriers syndiqués ou non<br />
syndiqués. <strong>La</strong> gérance recommandera à ses<br />
chefs de service et contremaîtres d'observer<br />
dans leurs relations avec les ouvriers la plus<br />
entière neutralité. »<br />
Sur la deuxième question :<br />
« Reconnaissance<br />
<strong>du</strong> syndicat professionnel des ouvriers<br />
<strong>du</strong> <strong>Creusot</strong> » :<br />
« Considérant que les syndicats régulièrement<br />
formés sont" reconnus par la loi, qu'il<br />
n'appartient aux tiers ni de les méconnaître,<br />
ni de les reconnaître ; qu'aux termes de l'article<br />
3 delà loi de 1884'ils ont exclusivement<br />
pour objet l'étude et la défense des intérêts<br />
économiques, in<strong>du</strong>striels, commerciaux et<br />
agricoles', que la défense ou l'amélioration<br />
des salaires rentrent dans la catégorie des<br />
intérêts économiques,<br />
qu'il appartient en<br />
conséquence aux syndicats d'organiser entre<br />
leurs membres toute action et toute entente<br />
qu'ils jugent utile pour conserver ou améliorer<br />
les salaires dê la profession, mais que<br />
telle n'est pas ainsi qu'il est résulté des observations<br />
des parties, ia question actuellement<br />
pendante i<br />
« Qu'il s'agit de savoir si des réclamations<br />
venant à être formulées et les ouvriers syndiqués<br />
en ayant saisi le syndicat, la société<br />
devra les débattre avec celui-ci ;<br />
« Considérant que si les syndicats constituent<br />
un intermédiaire qui peut logiquement<br />
et utilement intervenir dans les difficultés<br />
qui s'élèvent entre patrons et ouvriers, nul<br />
ne neut être contraint<br />
d'accepter un intermédiaire,<br />
qu'un patron ne saurait exiger des<br />
ouvriers, qu'ils portent leur réclamation au<br />
syndicat patronal dont il ferait partie, que<br />
lés ouvriers ne sauraient davantage lui imposer<br />
de prendre pour juge des difficultés<br />
pendantes entre eux et lui le syndicat ouvrier<br />
auquel ils appartiennent.<br />
« Décide :<br />
« L'intermédiaire <strong>du</strong> syndicat auquel appartient<br />
l'une des parties peut être utilement<br />
employé si toutes les deux y consentent; il<br />
ne peut être imposé. »<br />
Sur la troisième question : « Nomination<br />
des délégués par ateliers et par corporation<br />
« :<br />
« Considérant que, au cours de la grève<br />
actuelle, le comité a demandé, par sa lettre<br />
<strong>du</strong> 26 septembre, qu'afin d'éviter les causes<br />
de conflit, les ouvriers puissent tous les<br />
mois, hors le cas d'urgence, faire valoir<br />
leurs réclamations, soit auprès <strong>du</strong> gérant,<br />
soit auprès de ses représentants;<br />
» Considérant que d'après les explications<br />
verbales fournies, cette mesure comporte la<br />
nomination de délégués par les ateliers à<br />
raison d'un délégué par corporation que la<br />
compagnie ne fait nas obstacle à cette "proposition,<br />
que même son directeur général en<br />
avait au cours de la grève soumis une analogue<br />
»u représentant <strong>du</strong> gouvernement, que<br />
le désaccord existe seulement sur le mode<br />
de nomination ;<br />
» Considérant que chaque atelier occune<br />
des syndiqués et des non "syndiqués ; qu'admettre<br />
que chaque catégorie nommât des<br />
délégués" différents, ce serait organiser le<br />
conflit et créer entre les uns et les autres<br />
une distinction qui ne saurait être admise.<br />
» Décide :<br />
» Les délégués seront nommés par l'atelier<br />
à raison d'un délégué par corporation. Sauf<br />
le cas d'urgence, ils "conféreront tous les<br />
deux mois avee les représentants, et au be<br />
soin avec la direction de la société. »<br />
Sur la quatrième question<br />
: « Fait de<br />
LETTRE i PI<br />
CARCASSONNE. — Nouveau confrère.<br />
— Nous avons reçu hier le premier numéro<br />
<strong>du</strong> Moniteur de l'Aude, journal Judiciaire,<br />
commercial, agricole, économique, littéraire<br />
et artistioue, paraissant le dimanche.<br />
C'est M. André Gabelle, oui est l imprtmeur'sérant<br />
de cette feuille hebdomada re.<br />
iîous adressons a notre nouveau contrera<br />
nos meilleurs souhaits de bienvenue.<br />
Rivales. — Avant-hier soir, vers<br />
5 heures et<br />
demie, rue Courtejaire, en lace <strong>du</strong> théâtre, une<br />
teuaa femme, élégamment vêtue faisait signe de<br />
grève » :<br />
» Considérant qu'il a été déclaré devant<br />
l'arbitre par les réprésentants de la société<br />
qu'elle n'entend se prévaloir contre les ou<br />
vriers ..ni..de ce .au]ils „s.e _s_e.raie,n,t mls.-/>n_<br />
ses familiers, avait pris la décision de venir occuper<br />
la tribune présidentielle et d'affronter enfla<br />
le feu de ia rampe. <strong>La</strong> Société d'Encouragement<br />
fut donc immédiatement avisée de ia venue <strong>du</strong><br />
chef de l'Etat et ie3 Précautions ies plus minutieuses<br />
furent prises pour protéger le chapeau<br />
éiyséen.<br />
Puis, subitement, à une heure et demie, contre-ordre<br />
fat donné<br />
: le président avait réfléchi<br />
et restait chez lui. Ce fût donc en vain que la<br />
police se dérangea; elle n'eut k protéger qu'une<br />
tribune vide de son prooriéiaire.<br />
<strong>La</strong> commission <strong>du</strong> budget et I 'ambas<br />
sade <strong>du</strong> Vatican. — Intolérance d©<br />
Jacobins. — Comme sous le Direc<br />
toire. — Interdiction de danse<br />
le jour <strong>du</strong> décadi. — Deux poids e<br />
deux mesures. — Interdiction de 11<br />
cérémonie de Fontgombaud et permission<br />
accordée à la réunion clandestine<br />
d'une Société secrète. —<br />
M. Bérenger et le complot. — Mau<br />
vaise posture.<br />
Paris. 7 octobre.<br />
Vous avez vu que la Commission <strong>du</strong> Budget<br />
s'est prononcée — à une forte majorité<br />
— contre ie maintien de l'ambassade <strong>du</strong> Vatican.<br />
Cette décision n'a eu rien d'inatten<strong>du</strong> i1<br />
le Convent maçonnique qui vient de siéger à<br />
Paris avait réclamé cette mesure. Il étaifî<br />
bien naturel que la Commission <strong>du</strong> Budget<br />
se soumît aux ordres des Loges. On devait<br />
également s'attendre â voir nos adversaires<br />
— pour se venger de notre inertie — redoubler<br />
de rigueurs et de persécutions. Tout cela<br />
est dans l'ordre. Plus les républicains ont<br />
peur, plus ils veulent sévir. Il n'existe pas<br />
de loi historique qui ait reçu moins de'démentis<br />
que celle-là. Après Fructidor, pendant<br />
les deux années quiprécédèrent le 1S Brumaire,<br />
la France subit lè fléau d une Terreur<br />
qui ne recula pas devant les exécutions les<br />
plus sanglantes. Plus de cent malheureux<br />
citoyens qui — sur la foi des traités —<br />
avaient franchi ia frontière et réintégré leur<br />
domicile, furent condamnés à mort nar des<br />
commissions de justice dont le seul rôle fut<br />
de faire fusiller ces malheureux sur la simple<br />
constatation de leur identité.<br />
Mais ce fut dans le domaine religieux surtout<br />
que se déchaîna la fureur des gens <strong>du</strong><br />
Directoire. Le 21 Brumaire an Vll.Briot, l'un<br />
des plus enragés persécuteurs de l'Assemblée<br />
des Cinq-Cents, vint,|au nom d'une commission,<br />
présenter un projet de loi destiné à<br />
interdire toute liberté <strong>du</strong> culte. Ce projet de<br />
loi avait pour but de légaliser les innombrables<br />
ukases que les municipalités jacobines<br />
dirigeaient alors contre les croyances de la<br />
majorité des Français. Vous vous rappelea<br />
que la principale entreprise <strong>du</strong> Diretoire fut<br />
de supprimer le dimanche et d'étabiir le décadi.<br />
Le peuple ne put jamais s'habituer a<br />
cette substitution. Outré d'une telle résistance,<br />
le Directoire adressa, le 19 Germinal<br />
an VU, un Message aux Cinq-Cents pour l'inv<br />
ter à faire célébrer le culte décadème dans<br />
toutes les églises et à le faire pénétrer de<br />
force dans les moindres hameaux. Défense<br />
fut faite de travailler le jour <strong>du</strong> décadi, défense<br />
de tenir les foires et marchés ce jourlà,<br />
défense de folâtrer le<br />
dimanche. Le<br />
20 thermidor an VI, le commissaire de<br />
Choisy-sur-Marne écrit au directeur<br />
<strong>La</strong><br />
Revellière qu'à Ablon les habitants ont scandaleusement<br />
célébré une fête de la Vierge.<br />
Dans une autre commune, autre monstruosité:<br />
n'a-t-on pas osé danser le jour de<br />
la fête de saint Pierre et de saint Paul ?<br />
Heureusement, l'autorité veille.<br />
Ainsi, le président de l'administration centrale<br />
<strong>du</strong> département de Seine-et-Oise, écrit<br />
que deux bais viennent d'être fermés à cause<br />
<strong>du</strong> mauvais esprit de l'imprésario qui se<br />
vante de ne pas assister au décor. Le cheî<br />
de la police est très occupé à faire danser<br />
les gens les jours qui ne leur conviennent<br />
pas. Malheur aux mauvais français que la<br />
pochette <strong>du</strong> maître à danser ne met pas en,<br />
branle le décadi! On augmente leurs contributions.<br />
S'il faut en croire certaines confidences,'<br />
le dernier convent n'aurait pas précisément<br />
proposé le rétablissement <strong>du</strong> décadi, mais<br />
il aurait fait entendre que des fêtes civiles<br />
seraient instituées et que les récalcitrants<br />
qui ne voudraient pas y prendre part seraient<br />
très mal notés. Et d'abord, injonction serait<br />
faite à tous les fonctionnaires de participer<br />
à toutes les cérémonies civiles : les<br />
réfraetaires seraient désormais tenus pour<br />
des séditieux.<br />
Bien enten<strong>du</strong>, les mêmes personnages oui<br />
veulent organiser une sorte" de culte civil<br />
sont opposés à la célébration des fêtes catholiques.<br />
Avant-hier, M. Waldeck-Rousseau<br />
a fait interdire une fête qui devait avoir<br />
lieu à l'abbaye de Fontgombaud, dans le<br />
Berry, pour la bénédiction d'une nouvelle<br />
basilique.<br />
Des évêques avaient été convoqués ; toutes<br />
les populations des environs avaient été<br />
invitées. Dans un immense chamn oui entoure<br />
l'abbaye, d'innombrables tentes étaient<br />
dressées pour nourrir et abriter les fidèles ;<br />
des trains spéciaux étaient organisés ; bref,<br />
30,000 paysans et citadins se félicitaient d'avance<br />
d'assister à cette solennité religieuse.<br />
Un édit <strong>du</strong> consul Waldeck-Rousseau a sou-,<br />
dainement tout emoêché.<br />
Contran Mercadler, propriétaire à Montmirai,<br />
et aopn-<br />
Honoré Granlsr, propriétaire a ^«n^e<br />
„è„o Prades, commissionnaire a M.i/.amer,<br />
loseol» de Beleastel, nroimetair.; a Belcas-<br />
»w? Henrs <strong>La</strong>ubersaao, propriétaire a Puyeelci<br />
Jean Kie.utial, PI ouriétaire a Saint-Jeande-Marcel,<br />
Paul-Louis FréMiils, propriétaire<br />
à noufflac, Eugène Jehl, négociant à Mazamet,<br />
Justin Durban, propriétaire à Gaillac,<br />
Klie Valats, propriétaire à Momans.<br />
Albett-Anniïou Paulin, propriétaire à Venès,<br />
Jean-Pierre Dourdoù, expert à Saint-<br />
Sernin, Alphonse Jean Macary", maire de Cabanes,<br />
Aristide Bounuiol, propriétaire à<br />
DEUX DISCOURS îl H. MiiîIRWD<br />
Paris, 9 octobre.<br />
A Argenteul, hier, dans un banquet, M.<br />
Millerand a dit notamment :<br />
Quand le gouvernement dont je fais parlie est<br />
arrivé au nouvoir, deux devoir» lui incombaient:<br />
|« Le de'voir de ne pas laisser la République<br />
tomber viciime d'un coup de lorce.<br />
Deuxième devoir, de Caire re.-pece.<br />
''SÏ^'S -ioyenv «»'* »'henre actuefie.<br />
*• olus gfxt •« t*iU Maigre certains mi<br />
Biîtrei qui oni nu dire quen<br />
1-rance. il nya que<br />
des renublicains, des événements récents ont<br />
trouvé qu'il y a encora dos ennemis de la ItéDu<br />
ulique.<br />
Une tactique dangereuse avait, en effet, exclu<br />
de l'Union républicaine ies radicaux-socialistes<br />
Effrayes parce que nous voulions marcher, et<br />
trop vite, sur la route <strong>du</strong> Progrès, certains d'entre<br />
les républicains nous avaient écartés. Et,<br />
alors, qu'est- il arrivé ? C'est au on a été obligé<br />
ae faire appel aux membres dè la droite oour<br />
remplacer la gauche, dont on ne voulait pas. <strong>La</strong><br />
droite profila ue la désunion <strong>du</strong> parti républicain<br />
et elle ne tarda pas a retrouver ses ancien<br />
nés amours, à préparer un couo de force contre<br />
la République.<br />
C'était à ce dauber
fiéquent, ne ••distinguaient par aucun aspect<br />
ecclésiastique. Lu rsviendrons -nous là?<br />
Vers la fin,*» la Républioae, les ntétrss<br />
constitutionnels tarent non moins malmenés<br />
que les: prêtres restés fidèles. Absolument<br />
ami-chrétien, le Directoire fit subir aux évêques<br />
et aux prêtres assermentés toutes sortes<br />
de vexations afin de les empêcher de<br />
constituer une Eglise. Maudru, évêque des<br />
Vosges; Lecoz, évêque d'Ile-et-Vilaine et<br />
divers autres prélats schtsmatiques furent<br />
déférés à la justic directoriale, comme ennemis<br />
de la Constitution et de la République.<br />
Voici dans quels ternies, le commissaire<br />
central des Ardeunes parlait de Monin, i'évêqite<br />
<strong>du</strong> département : « .le connais particulièrement<br />
le citoyen Monin, évêque nouvellement<br />
nommé ;'je sais qu'il s'est toujours<br />
montré partisan de ia Révolution actuelle,<br />
et qu'il s'est soumis sans peine â<br />
tout ce qui était exigéde lui, au nom des lois<br />
niais » — remarquez bien ce mais — « mais<br />
Monin désapprouve ie mariage des urètres<br />
et la décadi. Cette diversité d'opinion", cette<br />
persévérance à contrarier tout ce oui tend à<br />
amener la liberté et ia tolérance dé tous les<br />
cuites, fait craindre des divisions, si le fanatisme<br />
trouvait encore des défenseurs. »<br />
Ainsi mis au courant, le ministre répondit<br />
au commissaire qu'il fallait<br />
R surveiller<br />
de près se fanatique et cet ami de la superstition.<br />
» Pauvres constitutionnels! c'était<br />
vraiment bien la peine de s'être ralliés à la<br />
Uopubitoue 1<br />
M. Bérenger doit en ce moment maudire le<br />
complot. <strong>La</strong> manière dont il dirise l'instruction<br />
lut fait perdre tout le prestige qu'il<br />
s'était acquis. Bien que l'ex-magistrat fut<br />
assez peu sympathique,<br />
ses adversaires<br />
cependant lui témoignaient mie certaine estime.<br />
Les tristes manœuvres auxauelies il<br />
vient de se livrer dans l'affaire des' dossiers<br />
ont trahi des préoccupations plus Politiques<br />
oue judiciaires. Danstoutca débat, les avocats<br />
de nos amis ont fait preuve des Qualités les<br />
plus éminentes. 11 n'y a qu'une voix au ralais<br />
r.our admirer leur science juridioue " et<br />
ieur courage. Le dévoué secrétaire de M. de<br />
Etemel. M» foison a été particulièrement remarqué.<br />
Nos amis ne peuvent que se féliciter<br />
d'être défen<strong>du</strong>s par" da tels'juriscor.sultes.<br />
Mais il ne faudrait pas s'imaginer oue<br />
les litiges de procé<strong>du</strong>re formeront" toute' la<br />
trame de la discussion devant la Haute-<br />
Cour ; la question politique sera traitée<br />
avec la plus grande ampleur par des orateurs<br />
ne premier ordre qui seront connus<br />
dans quelques jours.<br />
MÉNALQL'E.<br />
toujours musqué. Et, dès lors, les imaginations<br />
battirent la campagne, allèrent<br />
grand train. D'un consentement<br />
unanime, le masque de velours devint<br />
tin masque de fer, avec des ressorts en<br />
acier ; mais l'on se sépara sur le point<br />
de savoir qui se cachait derrière ce<br />
masque.<br />
Toutes les opinions furent émises.<br />
Tour à tour, on nomma Fouquet, condamné<br />
pour concussion, et qui mourut<br />
en effet à Pignerol, Avedick, un patriarche<br />
arménien, le <strong>du</strong>c de Yermandois,<br />
grand-amiral de France.<br />
Voltaire effleura la question dans la<br />
première édition des « questions sur<br />
l'encyclopédie ». — «Le prisonnier,<br />
dit-il, était jeune et de la ligure la plus<br />
belle et la plus noble. » Cette phrase<br />
nous découvre Voltaire comme le plus<br />
habile des reporters, puisqu'il nous caractérise<br />
si bien la physionomie d'un<br />
homme que, sans aucun doute, il n'a<br />
jamais pu voir et qui, d'ailleurs, jusqu'à<br />
sa mort, resta masqué. Et il continue<br />
: « On avait ordre de le tuer s'il<br />
enlevait son masque : la défense était<br />
expresse parce que l'on avait peur que<br />
l'on ne reconnut dans sa figure une<br />
ressemblance frappante. »<br />
Mais Voltaire, après avoir excité au<br />
plus haut point la curiosité de ses lecteurs,<br />
se garde bien de préciser cette<br />
ressemblance. C'est qu'il y aura bientôt<br />
une deuxième édition augmentée et<br />
qu'il faut que la vente en soit fructueuse.<br />
Comment ne pas évoquer ici la<br />
physionomie des Montépin et des Ponson<br />
<strong>du</strong> Terrail qui achèvent, fort habilement<br />
d'ailleurs, un feuilleton au moment<br />
le plus passionnant afin, en spéculant<br />
sur une curiosité haletante, de<br />
faire acheter la suite <strong>du</strong> récit.<br />
Voltaire ne précise donc que dans la<br />
deuxième édition la fameuse ressemblance<br />
et présente l'homme au masque<br />
de fer comme un fils d'Anne d'Autriche,<br />
comme un frère aîné de Louis XIV.<br />
Alexandre Dumas père trouvera là<br />
une mine fertile et reprendra la thèse<br />
dans ses romans, tout le monde sait de<br />
quelle façon.<br />
PAR FIL SPÉCIAL<br />
LE MASQUE DE FER<br />
Une légende qui s'en va.<br />
Parmi les légendes universellement<br />
connues, après Guillaume Tell, celle<br />
<strong>du</strong> Masque de Fer tient le premier<br />
rang. Elle a eu une fortune vraiment<br />
étonnante. Elle est venue jusqu'à nous,<br />
apprise même des tout petits, légende<br />
et histoire mêlées, admirable pâture<br />
pour nos imaginations éternellement<br />
éprises de merveilleux. Et pour amuser<br />
notre badauderie, le théâtre et le roman<br />
ont ajouté, retranché, transformé.<br />
Le bon public s'y est laissé prendre, le<br />
bon public qui pleure en écoutant le<br />
drame et que passionne le feuilleton lu<br />
le soir en famille. Le mystérieux et le<br />
compliqué plaisent davantage à son<br />
imagination qu'une vérité trop simple;<br />
et. pour lui, le Masque de Fer s'est incarné<br />
à jamais dans la personne d'un<br />
frère jumeau de Louis XIV !<br />
N'allez pas essayer de lui démontrer<br />
l'inanité de cette hypothèse. Il ne vous<br />
croirait pas ; il tient trop au romanesque.<br />
Mais une légende bien rarement n'a<br />
qu'une seule version et celle-ci a été<br />
racontée de bien diverses façons.<br />
En 1679, le château-fort de Pignerol,<br />
ville des Etats Sardes, servait de prison<br />
d'Etat à la France. Le gouverneur<br />
avait nom de Saint-Mars. Parmi les<br />
prisonniers, un surtout était particulièrement<br />
surveillé. .Son visage était<br />
constamment recouvert d'un masque<br />
de velours noir. Ce masque vénitien<br />
que portaient couramment selon les<br />
mœurs <strong>du</strong> dix-septième siècle, les gens<br />
de marque qui dans des expéditions<br />
amoureuses ne voulaient point être reconnus.<br />
Delà, toujours accompagné de M.<br />
de Saint-Mars,<br />
le prisonnier mystérieux<br />
fut transporté à l'île Sainte-Marguerite,<br />
située en face de Cannes, et<br />
enfermé dans le fort où près de deux<br />
cents ans plus tard devait être interné<br />
Bazaine.<br />
A partir de ce moment les imaginations<br />
vont se donner libre cours. Les<br />
légendes vont fleurir. Un jour, un plat<br />
d'argent sur lequel le prisonnier<br />
a<br />
gravé quelques mots est jeté par une<br />
fenêtre et tombe sur la plage. Un pêcheur<br />
s'en empare. Con<strong>du</strong>it auprès <strong>du</strong><br />
gouverneur de l'île, on ne lui fait grâce<br />
de la vie qu'en apprenant qu'il ne sait<br />
pas lire !<br />
Puis ce fut une chemise de toile ;<br />
dans une manche, avec une épingle<br />
rougie de sang, l'on avait encore écrit<br />
quelques, mots. Un barbier de régiment<br />
la ramassa ; quelques instants<br />
après, on le trouve étouffé dans son<br />
lit.<br />
Enfin l'homme au masque est transféré<br />
à la Bastille dont M. de Saint-<br />
Mars est nommé gouverneur. Les cachots<br />
sont pleins et le voilà enfermé<br />
avec deux malfaiteurs, 2-Iaranville, un<br />
espion, et Tirmont, condamné pour<br />
viols nombreux. Ces deux détenus deviennent<br />
fous quelques années plus<br />
tard et c'est peut-être par eux, à Charenton<br />
et à Bicêtre où ils allèrent, que<br />
la légende se<br />
' Enfin, le<br />
propagea.<br />
ire ae la Bastille porto que « 1<br />
nier inconnu qui est resté<br />
tin masque de velours noir<br />
Dans tout ce fatras de conjectures,<br />
la vérité existait-elle ? C'est ce que M.<br />
Funck-Brentano, un bibliophile averti,<br />
vient essayer de débrouiller dans un<br />
chapitre de son livre Légendes et Archives.<br />
Ses recherches patientes ont eu<br />
pour résultat de faire la lumière, de<br />
montrer la vérité, la vérité simple que<br />
quelques-uns connurent et entre autres<br />
le vieux ministre Maurepas. Un jour,<br />
Marie-Antoinette exprima le désir<br />
d'avoir la clé de l'énigme et s'adressa<br />
tout naturellement à Louis XVI. Celui-ci<br />
ne l'avait jamais demandée. U<br />
interrogea alors Maurepas qui avait été<br />
ministre sous Louis XV et qui répondit<br />
que l'homme au masque n'était<br />
autre qu'un ambassadeur <strong>du</strong> <strong>du</strong>c de<br />
Mantoue.<br />
M. Funck-Brentano, fort scientifiquement,<br />
preuves en main, a montré<br />
que Maurepas était bien informé et<br />
disait la vérité.<br />
En 1679, Louis XIV, désirant acquérir<br />
Casai, ville de la haute Italie, fit<br />
faire des proposition au <strong>du</strong>c de Mantoue.<br />
Ce fut l'abbé d'Estrades, notre<br />
ambassadeur â Venise, qui entama les<br />
négociations avec le ministre d'Etat <strong>du</strong><br />
<strong>du</strong>c, le comte Hercule Mattioli. Ce dernier<br />
vint conclure le marché à Paris.<br />
Louvois promit cent mille écus et lui<br />
donna pour ses peines un diamant et<br />
cent doubles louis. Mais Mattioli estima<br />
que, quant à lui, on n'avait pas fait<br />
assez largement les choses et, cupide,<br />
il alla vendre le secret de l'affaire à<br />
l'Empereur, au roi d'Espagne et à la<br />
république de Venise. Et lorsque l'envoyé<br />
de Louis XIV vint chercher les<br />
clés de Casai, le gouverneur de Milan,<br />
redoutant tout de cette prise de possession,<br />
l'arrêta et le livra à l'Espagne.<br />
Le roi fut très froissé de ce procédé<br />
et Louvois se chargea de punir le traître<br />
Mattioli. L'abbé<br />
d'Estrades fut<br />
chargé de le faire enlever sans bruit.<br />
Mattioli, attiré à Venise, fut arrêté<br />
clandestinement, sans que ie <strong>du</strong>c de<br />
Mantoue, compromis par sa mauvaise<br />
foi, osât protester. On avait dès lors<br />
tout intérêt à faire le plus grand secret<br />
sur cet événement qui, divulgué, eût<br />
pu empêcher la prise de l'importante<br />
place de Casai.<br />
Quelques bruits se répandirent qui<br />
furent vite étouffés, et le comte Mattioli,<br />
mis au secret, masqué d'un masque<br />
de velours noir qu'il ne devait plus<br />
quitter, fut confié â M. de Saint-Mars.<br />
Ceci se passait en 1679. Le prisonnier<br />
mystérieux fut toujours traité avec les<br />
plus grands égards ; mais les plus rigoureuses<br />
précautions furent prises<br />
vis-à-vis de lui parce que, sujet étranger,<br />
la France n'avait pas le droit strict<br />
de l'arrêter. Mais à ce moment nous<br />
étions vraiment forts et nous ne voulions<br />
laisser à personne le soin de laver<br />
les injures.<br />
L'homme au masque suivit partout<br />
son gardien, à Pignerol, à Sainte-Marguerite<br />
et enfin à la Bastille où il mourut.<br />
L'acte de décès, heureusement<br />
sauvé des incendies de la Commune,<br />
porte le nom de Marchioly, sous lequel<br />
il est facile de reconnaître le ministre<br />
d'Etat <strong>du</strong> <strong>du</strong>c de Mantoue.<br />
....Une à une les légendes s'en vont,<br />
fleurs d'imagination qui se flétrissent,<br />
arabesques d'histoire que l'esprit exact<br />
de notre siècle biffe sans pitié.<br />
Charles DAIGUEMONT.<br />
Anglais et Boërs<br />
Londres, 8 octobre.<br />
A Londres, on serait donc disposé à écouter<br />
ia moindre ouverture qui viendrait <strong>du</strong><br />
Transvaal. On continue à croire la guerre<br />
inévitable, mais l'on s'y résigne. On ne la<br />
désire plus, et la popularité de M. Chamberlain<br />
est profondément atteinte. On commence<br />
à discuter sur la conférence de la Haye, sur<br />
ies ressources que les offres de médiation<br />
peuvent offrir, même une fois ies hostilités<br />
commencées. On prépare ies portes de sortie,<br />
mais les Boërs comprennent ces hésitations<br />
et moins que jamais ils sont enclins à<br />
accorder la moindre concession qui serait<br />
accueillie avec joie dans ie camp de leurs<br />
adversaires.<br />
Telle est ia situation exacte. Elle ne saurait<br />
longtemps se prolonger.<br />
En dernière heure, on annonce que le consul<br />
français à Prétoria vient de demander à<br />
notre gouvernement l'envoi de deux navires<br />
de guerre à notre station de l'océan Indien<br />
dans les eaux de Lourenço-Marquez pour la<br />
protection de nos nationaux.<br />
Quant aux mines d'or, le gouvernement en<br />
assure la garde, mais non l'exnloitation.<br />
En effet, ies blancs quittent le pays ou<br />
bien s'enrôlent dans l'armée transvàalienne.<br />
Les Anglais sont loin d'avoir achevé leurs<br />
préparatifs. Ils sont, en attendant, dans une<br />
position critique, fin face d'adversaires bien<br />
armés, bien équipés, résolus à tous les sacrifices,<br />
ils n'ont de chance que dans un arrangement<br />
équitable ou dans* une excessive<br />
temporisation desBoèrs,qui rétablirait l'avantage"<br />
en faveur des agresseurs.<br />
Le Neto oflhe Woi-ld dit qu'au moment de<br />
mettre sous presse, il apprend de source<br />
privée, que le's Boërs ont envahi le territoire<br />
britannique sur la frontière ouest et menacent<br />
les positions <strong>du</strong> colonel Baden-Powei, a<br />
Mafeking. Aucune autre dépêche ne parla de<br />
cette nouvelle.<br />
On confirme que les négociations entamées<br />
au Cap, entre M.ïlofmeyer, chef <strong>du</strong> parti africandêr<br />
et sir Milner, haut commissaire anglais,<br />
nour amener 'me solution pacifique <strong>du</strong><br />
conflit angio-boër, ont complètement échoué.<br />
Le bruit court que le président Kruger a décidé<br />
de n'entrer eu campagne qu'au moment<br />
où le dernier esnoir de paix sera évanoui.<br />
En l'absence de nouvelles intéressantes,<br />
venues <strong>du</strong> sud ae l'Afrique, divers bruits<br />
sensationnels ont couru hier: 11 importe de<br />
les relater, bien qu'on ne puisse en'garantir<br />
l'authenticité.<br />
On a raconté, d'abord, que le tsar se serait<br />
décidé à intervenir auprès de ia reine Victoria<br />
eu faveur <strong>du</strong> maintien de la paix.<br />
Le tsar, disait-on, a écrit à la reine Victoria<br />
pour ia prier dé soumettre le conflit<br />
avec ie Transvaal à l'arbitrage. Ii est bon de<br />
faire remarouer oue cette information ne<br />
présente rien d'impossible.<br />
Il se pourrait fort bien, en effet, oue le<br />
tsarewiteh, actuellement en Angleterre, fut<br />
chargé de ta mission dont on a parié.<br />
On annonce qu'un premier corps d'armée<br />
de<br />
tiOOO hommes va être embarqué le plus<br />
rapidement possible. Anrès quoi, de nouvel<br />
les troupes seront expédiées" en Afrioue, oit<br />
on a décidé d'envoyer 60,000 hommes. D'autre<br />
part, on prétend que le gouvernement<br />
portugais, après bien des hésitations, se<br />
serait" décidé à permettre à l'Angleterre de<br />
débarquer des troupes à Lourenco-Marauez.<br />
Ce bruit, s'il se confirmait, serait grave,<br />
car il est certain que ia France, en raison de<br />
ses intérêts à Madagascar, ne pourrait rester<br />
impassible à la violation de la' neutralité de<br />
la baie de Delagoa.<br />
NOUVELLES MILITAIRES<br />
Paris, S octobre.<br />
L'Echo de Paris annonce que l'ensemble<br />
des cadres sera, l'année prochaine, de 29.740<br />
officiers de l'armée active ayant la direction<br />
de 086.735 sous-officiers et' soldats. <strong>La</strong> Tunisie<br />
reprend son autonomie militaire. Le<br />
général Faure-Biguet n'ira en Tunisie que<br />
comme inspecteur générai, sans prérogatives<br />
de commandement"" effectif. Les quatre régiments<br />
de zouaves sont prévus au budget<br />
pour entretenir en permanence à Lyon et à<br />
Paris quatre bataillons. L'arrivée de ces bataillons<br />
en France est prochaine.<br />
Paris, 8 octobre.<br />
Par décret <strong>du</strong> 7 octobre, sont nommés 1<br />
An commandement <strong>du</strong> I8e corps, à Bordeaux,<br />
le générai Grasset commandant ia 30e division<br />
d'inianterie.<br />
Au commandement <strong>du</strong> 19e corps, à Alger, ie<br />
générai d'Hugonneau da Boyat, commandant ia<br />
42e division d'infanterie.<br />
Par décret <strong>du</strong> même jour, sont promus :<br />
Au grade de général de division, ie général<br />
Rau. commandant la 23e brigade d'infanterie ; ie<br />
générai Maroiilé. directeur <strong>du</strong> génie à Paris ; ie<br />
général <strong>La</strong>liement. commandant la 56e brigade<br />
d'infanterie; ie général Mathis commandant, par<br />
intérim, ia ISe division d'infanterie; le générai<br />
Juhiard. commandant la 10e brigade d'artillerie ;<br />
le général Joiy. gouverneur de Nice, le générai<br />
de Torcy. commandant par intérim, ia 3e division<br />
d'infanterie.<br />
Par décret <strong>du</strong> même jour, sont promus :<br />
Au grade de générai de brigade, le colonel<br />
Rouvray commandant, par intérim, ta Ce brigade<br />
de cuirassiers; le colonel Llanas, commandant,<br />
par intérim, la 3e brigade de cavalerie d'Alger;<br />
ie coionel <strong>La</strong>coste, <strong>du</strong> 13ôe d'infanterie, le coionel<br />
Roche <strong>du</strong> ;>3e d'infanterie, le colonel Maiafosse<br />
<strong>du</strong> 48s d'infanterie, le coionei de France <strong>du</strong><br />
150e d'infanterie, la colonel Bazaiue-IIayter <strong>du</strong><br />
149e d'infanterie, le coionei <strong>La</strong>borie de <strong>La</strong>batut,<br />
directeur de l'artillerie à <strong>La</strong> Fère. le colonel Vilar<br />
<strong>du</strong> 6e d'infanterie, le coionei Bernard <strong>du</strong> 14e<br />
d'artillerie, le colonel Oiliet <strong>du</strong> 6e génie, le colonel<br />
Méert <strong>du</strong> 22e d'artillerie, le colonel Nieoias<br />
directeur <strong>du</strong> génie à Maubeuge,<br />
N»u? sommes tous d'acoord devant<br />
1 sucées<br />
que vous repreniez le travail. Comptez sur noi<br />
amitiés.<br />
..««a<br />
ClIART.EUX<br />
Ptésident <strong>du</strong> syndicat.<br />
Les conséquences de la grève<br />
Le Figaro donne, sur les conséquences de<br />
la grève, les renseignements suivants :<br />
Sans doute, peu de ménages démineurs sont<br />
dans le besoin'. Ii» lonissent plutôt d une certaine<br />
aisance. Cependant, les effets de la grève<br />
commencent à se faire sentir, et le comité de la<br />
crève a l'ait procéder a une première aistribunon<br />
de secours aux camarades<br />
nécessiteux,<br />
qu'ils soient syndiqués ou non.<br />
Le Figaro a eu la curiosité de rechercher<br />
au»iies pertes en numéraire représentaient<br />
pour ies grévistes les vingt jours de chômage<br />
déjà écoulés. .<br />
Or, d'après ies renseignements qui lui ont<br />
été fournis à la direction de l'usine, la paye<br />
des ouvriers seuls, sans compter les employés<br />
de tous ordres, renrésenteune somme<br />
Quotidienne de 43,000 fr. environ.<br />
' Si des vingt jours de grève, on retranche<br />
les trois dimanches, celui d'aujourd'hui compris,<br />
il reste dix-sent jours à 43,000 francs,<br />
soit seot cent trente-un mille francs que. les<br />
ouvriers ne toucheront pas.<br />
Dans tire petite ville comme le <strong>Creusot</strong>,<br />
un pareil déficit dans la circulation normale<br />
de t'ai'sent est appelé à laisser des traces<br />
malheureusement <strong>du</strong>rables.<br />
Au <strong>Creusot</strong>. — Retour de Paris<br />
Le <strong>Creusot</strong>, 8 octobre.<br />
<strong>La</strong> délégation ouvrière est rentrée ici, ce<br />
matin, à dii heures. Plusieurs centaines de<br />
grévistes étaient venus l'attendre à la gare.<br />
Elle a été saluée par des vivats enthousiastes.<br />
On s'est immédiatement ren<strong>du</strong> au<br />
square <strong>du</strong> Guide oit MM. Charleux et Roldes<br />
ont successivement pris la parole. Des hououets<br />
leur ont été offerts.<br />
M. Roldes a déclaré, non sans une satisfaction<br />
vaniteuse, que les ouvriers s'étaient<br />
prélassés dans des fauteuils ministériel?.<br />
Puis il a loué l'amabilité, la courtoisie, l'impartialité<br />
<strong>du</strong> président <strong>du</strong> conseil.<br />
M. Roldes "a évidemment pris goût aux<br />
fauteuils ministériels, car il déclare aux<br />
grévistes qu'il ne reste ultis qu'une chose à<br />
faire pour "manifester leur reconnaissance<br />
aux socialistes: éiire député un des leurs.<br />
<strong>La</strong> réponse n'était pas douteuse et la candidature<br />
de M. Rolde"s a été aussitôt acclamée.<br />
M. Charieux, après M. Roldes, a célébré la<br />
victoire des grévistes sur toute ia ligne.<br />
Maintenant, a-t-ii ajouté, le travail va être<br />
repris, n faut que les ouvriers aient une attitude<br />
digne. Plus d'insolences! Respectons<br />
ceux qui nous commandent, comme nous désirons<br />
en être respectés. »<br />
Les deux orateurs ont annoncé, nour cette<br />
après-midi, l'affichage d'un placard sur un<br />
côté <strong>du</strong>quel se trouveraient ' les revendications<br />
ouvrières, et sur l'autre ie résultat da<br />
la sentence arbitrale.<br />
<strong>La</strong> sortie s'est effectuée aux cris répétés<br />
de : '< Vive la sociale! Vive Waideek! »<br />
Le cortège se forme. Des grévistes endimanchés,<br />
ayant les membres de la délégation<br />
à leur tête, parcourent les rues au son<br />
des ciairons et 'des tambours, en chantant<br />
des chants révolutionnaires.<br />
<strong>La</strong> reprise <strong>du</strong> travail<br />
Le <strong>Creusot</strong>, 8 octobre.<br />
M. Waldeck-Rousseau, ayant indiouédans<br />
sa sentence, que le travail devait être repris<br />
à l'usine sans'délat, j'ai tenu à savoirotieiles<br />
étaient à es sujet les intentions de l'administration.<br />
Un des chefs de service, à oui je me suis<br />
adressé, m'a-fait ia déclaration que voici :<br />
<strong>La</strong> reprise <strong>du</strong> travail est impossible demain.<br />
Après tine interruption de travail de vingt jours<br />
la mise en œuvre 'd'ateiiers comme les nôtres,<br />
ne s'improvisa pas en quelques heures. Il faut<br />
que les divers chefs de "service soient consultés.<br />
Ôr, la plupart sont absents. Ii tant aussi prévenir<br />
les ouvriers et les employés oui se sont absentés.<br />
Dans ces conditions, il n'est nas possible<br />
que ia reprise -<strong>du</strong> travail ait Heu demain.<br />
Les ouvriers s'en rendent bien compte, et<br />
c'est l'objet principal de leurs préoccupations.<br />
Aussi constate-t-on, cet après-midi,<br />
un refroidissement 'marqué dans" i'enthousiasme<br />
<strong>du</strong> premier moment. On dit au'un<br />
des haut fourneaux s'est éteint, ca oui ré<strong>du</strong>it<br />
à l'inaction, jusqu'à nouvel ordre, ouinze<br />
cents ouvriers.<br />
Comment va se faire le roulement, nous<br />
dit l'un d'eux. 11 est certain que ce sont ies<br />
ouvriers mal vus qui vont partir les premiers.<br />
A la faveur de cette inquiétude, un mécontentement<br />
jusqu'ici latent se fait jour.<br />
— Après tout, nous dit un autre, la victoire<br />
est loin d'être aussi complète ou'on<br />
nous le dit.<br />
M. Schneider n'est pas obligé<br />
de reconnaître le syndicat. C'était là ie point<br />
essentiel de nos revendications. M. Waldeck-<br />
Rousseau a bien promis de dénoser à la<br />
rentrée une loi de sanction de celis de 1884.<br />
Mais en attendant le vote de cette loi ?<br />
Au fond, c'est de l'eau bénite de cour ou'on<br />
nous donne. Nous rentrons à l'usine Gros-<br />
Jean comme devant.<br />
Les meneurs les plus avancés, les partisans<br />
de l'exode quand même exploitent" cette<br />
disposition d'esprit, attisent i'irritation, soufht<br />
la méfiance. Bref, un certain nombre<br />
de grévistes ne sont pas éloignés do croire,<br />
à l'heure qu'il est, qu'ils ont été roulés par<br />
ie gouvernement, et en particulier uar leurs<br />
amis Millerand et Baudin".<br />
C'était bien la peine de faire une crève de<br />
vingt jours, qui a coûté plus<br />
de 700,000 fr.<br />
aux ouvriers I<br />
e prisonjusqu'à<br />
la<br />
-, est mort. »<br />
b acte de deces porte le nom de Marchioly.<br />
L'existence et aussi les précautions<br />
mystérieuses dont on entoura ce prisonnier<br />
de marque furent connues de<br />
beaucoup. Mais ce que l'on ignora à<br />
peu près également, ce fut l'exacte<br />
identité de l'homme que l'on voilait<br />
linsi, qui vivait, dormait et mangeait<br />
Bulletin Météorologique<br />
Un minimum ass<br />
de3 Açore s; le vent<br />
Un H octobre,<br />
ez important se montre a l'est<br />
Manch-e. Il'est-mod^rtfo'u SES fo^t. i^-JS* k*<br />
m de 1 Océan dn nord-ouest; en "rôvince de°,"<br />
pluies sont tombées le nord 'et<br />
,cÏÏ7rî<br />
rope. Ln France on n'en signale aue<br />
stations élevées <strong>du</strong> centre et <strong>du</strong> sud." I,a<br />
rature à baissé surtout sur nos régions.<br />
Ce matin le thermomètre marquait 4- a Pa-is<br />
1" au Puy-de-Dôme, 3- au Pic <strong>du</strong> Midi. En<br />
Franco un temps beau on brumeux<br />
rature un neu basse est probable.<br />
LE DRAME 00 SOUDAN<br />
Paris, 8 octobre.<br />
M. Vigné d'Octon, député de l'Hérault, vient<br />
d'écrire à M. Deschànel, président<br />
de la<br />
Chambre, pour le prier de vouloir bien faire<br />
inscrire son interpellation sur le drame <strong>du</strong><br />
Soudan parmi celles dont la fixation sera réglée<br />
au cours des premières séances do ia<br />
session.<br />
M. Vigné a également informé M. Decrais,<br />
ministre des colonies, qu'il serait désireux<br />
d'avoir, avec lui, un entretien au sujet de<br />
cette fixation.<br />
LES C0S«ftËGATIOIïS RELIGIEUSES<br />
Paris, 8 octobre.<br />
i On annonce que le ministre des cultes et<br />
l'administration des domaines préparent un<br />
dénombrement des congrégations autorisé;<br />
ainsi qu'une statistique de leurs biens.<br />
pour ma justification, la commission était ptei-<br />
S.»««ed.néi: Je suis libre de raiourwrk<br />
mai» ie tiens à restera Paris pour<br />
"r, et pour une affaire important* que Jat a<br />
ré iffii dans un éclat d« rire que fiait ce conte<br />
fto"Wla visita ^é^&mJt<br />
Bérenger et â la commission, les are.vli 8»r«<br />
soutiennent qu'elle se rapporte aux sce .e, et<br />
aus irrégulaîjtei signalées par les avoca.s aes<br />
'"M.^M OYIS aurait fourni à la commission les<br />
renseignements qui lui ont ete aemanaes.<br />
Encore une protestation<br />
Aux précédentes protestation», il convient auioura'iiui'<br />
d'ajouter" celle qu'est venu aopor.or<br />
hier soir, au nom de son client. M* Quentin,<br />
avocat de M. Bariiiier, faite par ses collègues,<br />
en ce oui concerne la non-communication de*<br />
des dossiers. 11 déclare de plus, qu'il se propose<br />
de faire citer a l'instruction les témoins ue son<br />
client. Jusqu'ici ses confrères ne doivent faire<br />
citer les témoins de leur citent que devant la<br />
Haute Cour. Mais cela peut changer.<br />
<strong>La</strong> journée au Luxembourg<br />
M. Bérenger avait donné congé, au jourd'hui, à<br />
ses trois assesseurs. Quant a. lui, dès<br />
1 aube, il<br />
s'est m:sau travail avec acharnement. Bien on un<br />
vieux mazfiuiat comme int ait <strong>du</strong> se rendie<br />
cowote, demiis plusieurs jours déjà, combien tes<br />
doss'iers étaient "vides et enfantins, ii semble cependant<br />
s'être promis de chercher à établir avec<br />
des riens quelque chose de sérieux, et les plus<br />
cruelles déconvenues, comme celle d hier, par<br />
exemple, qui e>t ia risée de tout le monde, ne<br />
parais eut pas ie rebuter.<br />
Sous le ridicule<br />
L'éclat de rira général oui accueillit hier le<br />
fiasco coraDlet des fameuses révélations Melcot<br />
Bertot-Graivil, n'est pas encore terminé ce<br />
matin.<br />
Oa rira longtemps encore de la mystification<br />
doDl M. Bérenger'a été ia candide victime, et<br />
dont l accusation aura <strong>du</strong> mal à so relever devant<br />
l'opinion publique.<br />
Si c'est pour des romans de cet acabit que le<br />
gouvernement a convoqué la Haute-Cour, agité<br />
le pays et proclamé la République en danger, il<br />
n'y aura pas au dénouement, — entendons- nous<br />
dire de tous côtés, — assez de pommes cuites.<br />
L'on a vu pourtant les magistrats les plus suprêmes,<br />
les Dréfets. les minis:re3, lés jurisconsultes<br />
les oius distingués, s'affoler à propos<br />
d'une histoire grotesque et finalement démentie<br />
oar la femme oui l'a inventée.<br />
Les oius confiants n'ont-iis pas iieu d'être<br />
sceptiques sur les résultats de toutes ces perquisitions<br />
pratiquées sur toute l'éten<strong>du</strong>e <strong>du</strong> territoire,<br />
de tous ces emprisonnements arbitraires,<br />
de toutes ces poursuites ordonnées sur des<br />
données aussi sérieuses que celles en vertu deseueiies<br />
M. Bérenger, dans l'affaire Grosjean,<br />
n'avait pas craint de signer prématurément des<br />
mandats d'amener.<br />
Les responsables<br />
A Prooo* des mandats d'amener qui furent<br />
signés ii la suite des ragots de l'avocat général<br />
Melcot, il est piquant de faire remarquer qu'ils<br />
eussent sans doute été exécutés (ce qui eut porté<br />
dans le ridicule), si ia dépêche de M. Grosjean<br />
annonçant son retour, ne lut venue rappeler le<br />
président de la commission d'instruction à une<br />
plus juste appréciation des laits et à une sage<br />
prudence.<br />
Que M. Bérenger. ne trouvant dans|la plus laborieuse<br />
des instructions rien qui puisse donner<br />
satisfaction aux exigences et aux passions d'où<br />
sont nées les poursuites actuellement engagées,<br />
ait accueilli comme une aubaine inespérée les<br />
dénonciations <strong>du</strong> journal belge, qu'il dit vu là<br />
matière à investigations utiles, surtout après<br />
l'intervention de M. Melcot, cela, bien que" da<br />
notant uo singulier état d'esprit, pourrait" encore<br />
à la rigueur s expliquer.<br />
Mais si la responsabilité da M. Bérenger neut<br />
s'atténuer des autres responsabilités encourues<br />
dans cette affaire, ii sera nécessaire de rechercher<br />
celles-ci : d'établir, par exemple, la part de<br />
M. Melcot, ce haut magistrat dénonciateur de<br />
faux complots, inspirateur d accusations<br />
non<br />
contrôlées", pourvoyeur de l'injustice politique<br />
Et avec M. Meicot quels sont donc ceux oui<br />
dictèrent au journaliste belge des récits arao'iifiés<br />
des prooos de table ou des potins de Diag-e<br />
de Mme X..." '* Qui saisit avec tant d'empressé<br />
ment l'occasion de dénoncer un général. "un an<br />
cien miDistre de la guerre et l'adversaire le olus<br />
déterminé <strong>du</strong> dreyfusisme qui, enfin, sans s'erupules,<br />
se livrèrent à cette besogne de basse po<br />
lice 2<br />
On s'attend à ce que tous les responsables<br />
soient démasqués.<br />
En attendant, signalons ce détail que MmaX..<br />
aurait été confrontée avec ie général Roget. Ce<br />
pendant Mme X... avait été enten<strong>du</strong>e et avait<br />
dû reconnaître :<br />
lr Qu'elle n'assistait pas au dîner donné chez<br />
M. Grosjean;<br />
2- Que le diner a eu iieu le 30 ianvier et non<br />
le 22 février;<br />
Que plusieurs personne, citées par le journal<br />
belge et notamment MM. Cavaignac. Quesnay<br />
de Beaurepaire, les fils <strong>du</strong> général Mercier, etc^<br />
ne se trouvaient pas à cette soirée.<br />
Quant aux officieux, le lamentable fiasco <strong>du</strong><br />
complot Grosjean les amis littéralement sur ies<br />
charbons.<br />
On assure que le gouvernement, fort, affecté devoir<br />
l'œuvre "de ia Haute-Cour sombrer ains<br />
dans le ridicule, s'en prend non point à M. Met<br />
cot mais à M. Bérenger lui-même, il fait dire t<br />
et les amis <strong>du</strong> cabinet le proclament à haute<br />
voix que M. Bérenger a agi, en cette affaire,<br />
avec une légèreté impardonnable et lui reproche<br />
de n'avoir procédé à une euquête discrète oui<br />
l'eut édifié sur ia valeur des révélations de M<br />
Meicot et C*.<br />
Mais que diable, nous disait avec bonne hu<br />
meur un" avocat, si M. Bérenger n'a rien à se<br />
mettre sous ia dent, si ses dossiers sont vides<br />
si ie gouvernement ne lui a rien donné de sé<br />
rteuxTil faut bien qu'il cherche quelque chos<br />
cet homme<br />
! mais évidemment' pour line fois, il<br />
a été malheureux.<br />
qu»<br />
tes.<br />
LUvis «-énéral. dès avant dinianrhe, «tait<br />
ces diverses prescriptions ne seraient pu<br />
ecuies »ar les organisateurs»<br />
Makre le orix très é'.evé d«» places t'afflu enn ,<br />
des spectateurs était énorme Ce matin au aA<br />
art de la gare <strong>du</strong> Nord.<br />
•*<br />
l.a Société protectrice des animaux avait |j nt ,<br />
ne protestation placardée hier soir iûvit lu , r<br />
oiis ies Français, amis de3 betes, à se rendr»<br />
ttjoard'huj à Knghien pour protester.<br />
Des désordres avant pondant ou après la r" ait été écarté.<br />
Le moment de paniqua prssé. chacun reprend<br />
sa place. <strong>La</strong> foulé pousse des cris en attendant<br />
ouè le spectacle recommence. Voyant qu» le*<br />
courses "ne vont oas "avoir lieu, ou demande, a<br />
grands cris, de rendie l'argent et un tumulte<br />
éoouvantable se pro<strong>du</strong>it.<br />
BUTES NOUVELLES<br />
8 octobre.<br />
A Constantinooîe, un officier albanais a tué<br />
i quatre<br />
COUPS de revolver, Djavid-Bey, fils<br />
<strong>du</strong> grand vizir, au moment où cefui-ci descendait<br />
d8 voiture sur ie pont de Galata pour<br />
prendre le bateau pour l'ii'e des Prince. L'assassin<br />
a été arrêté, mais on ne connaît pas encore<br />
les motifs <strong>du</strong> crime. Cet assassinat, commis en<br />
plein jour, a causé une panique générale.<br />
^wU. Le iurv de ia Seine" a condamné, hier,<br />
le jeune Ch'ariës Roy; âg-é de 18 ans. ouvrier<br />
mécanicien, qui avait tué sa maîtresse de quatre<br />
COUPS de couteau, à vingt ans de travaux forcés.<br />
L'accusé, pour accomplir son crime,<br />
s'était<br />
grimé et affublé d'une faussa barbe. L'assassin<br />
faisait de3 romans criminels.<br />
Le gouvernement aurait adopté ta dal»<br />
<strong>du</strong> 7 novembre cour la rentrée des Chambres.<br />
UNIVERSITE DE TOULOUSE<br />
Facculté des Lettres<br />
LICENCE<br />
Inscriptions <strong>du</strong> 9 au 20 octobre. Kitamens<br />
à partir "<strong>du</strong> 3 novembre, à midi. — On n'enverra<br />
pas de convocations.<br />
BACCALACUKAÏ ÈS IJETTRBS (2° partie). —<br />
BACCALAUnÉAT SECONDAIRE CLASSIQUE<br />
Rhétorioue ï Comoositions le vendredi<br />
S no'/emb're, à Albtï Auch, Cahors, Foix,<br />
Montauban, Rodez, Tarbes et<br />
Toulouse,<br />
Matin, 6 h. R[4 ; soir, 1 h. 3{4k<br />
Philosophie: Compositions le samedi 1 novembre.<br />
Matin. 6 h. 3i4 ; soir, l h. 3[4.<br />
Oral, à partir <strong>du</strong> ÎS novembre, — Les admissibles<br />
seront convoqués<br />
indivi<strong>du</strong>ellement.<br />
Ceux de rhétorique feront ie thème de<br />
langues vivantes à<br />
7 heures <strong>du</strong> matin, le<br />
jour de l'oral. U sera accordé 30 minutes.<br />
L'usage des lexiques est interdit.<br />
BACCALAURÉAT SECONDAIRE MODRRNK<br />
(i« et 2 e parties)<br />
Compositions le samedi 4 novembre, à,<br />
Albi, Auch, Cahors, Foix, Montauban, Rodes,<br />
Tarbes, Toulouse. Matin,<br />
6 h. yi4; soir,<br />
1 h. 3(1.<br />
Oral, à partir <strong>du</strong> jeudi 9 novembre, i<br />
2 heures. — Les anciens admissibles passeront<br />
les premiers. Ils ne seront pas eoavooués.<br />
sur les<br />
tempéavec<br />
tempé-<br />
LA GRÈVE DU CREUSOT<br />
Paris, 8 octobre.<br />
Voici le texte de la dépêcha que ie président<br />
<strong>du</strong> syndicat, M. Charleux, a envoyée<br />
hier soir, à M. Adam, secrétaire <strong>du</strong> comité,<br />
pour lui annoncer ia sentence arbitrale ren<strong>du</strong>e<br />
:<br />
Adam, comité grève, <strong>Creusot</strong>.<br />
Victo.re de la grève. Tous les ouvrier» rentrent<br />
sans exception, et au cas où un chômage<br />
„ e " tUGl sor ait nécessaire, il se ferait un rouletvSSinV*<br />
tonant cora Pte de ia proportion entre<br />
oaves Vomm»"?»" s - vnd , la . ué3 - Les salaires seront<br />
par ie oatrbn c» mat?n<br />
marchés passés<br />
sion, lé pré<br />
0<br />
s"de<br />
t<br />
ntT.'<br />
n<br />
c'on U , < :rr
TT ii» «an-*, t M. K. do la Brousta : ïr.ol. % M.<br />
îà ttàfoo A. des Michels ; Jeantet, a M. Delhs ;<br />
ï°etKé"e à M. Htgrsoa ; Cabidoulin, a M. Page,<br />
TauanaïiTO, â M. P. Dutecn.<br />
A TOULOUSE<br />
Nous avons dit hier qno la réunion d'automne<br />
m -a iieu ie dimanche '22 octobre 1890.<br />
Voici le détail des épreuves oui seront cou-<br />
"prii d«utomne. - 1.00C f»ft* offerts par la<br />
soc é'é cour poulains entiers et pouliches de<br />
iieuVans.de toute espèce, comptant au moins<br />
•>', OiO de sang- arabe, dont 800 fr. au premier,<br />
•00 fr. au second. Enùée : 30 fr.-. 100 fr. au troisième<br />
sur ies entrées. Distance, 1,200 mètres en-<br />
^'prîx de laGaronne. international au trot monté<br />
ou attelé, handicap, rendement distance on pa.-<br />
tie liée<br />
— 1.500 francs, dont 1,000 francs ofleris<br />
x>»r le Trottinir-Ciub toulousain et 500 francs par<br />
ia société, Dour chevaux entiers, hongres et juments<br />
de toute espèce et de tous pays, âges de<br />
trois ans et au-dessus. Entrée :<br />
oO fr. Distance.<br />
1 600 mètres. 1,200 fr. au premier. 200 Ir. et un<br />
tiers des entrées au second,<br />
100 fr. et un autre<br />
tiers des entrées au troisième et le dernier tiers<br />
au quatrième.<br />
Prix de la Société d'encouragement, arabes et<br />
aDglo-arabes, 2' catégorie. — 2,000 fr. offerts par<br />
ia Société d'encouragement pour l'amélioration<br />
des races de chevaux en France, pour pouiains<br />
entiers et pouiiches de 8 ans, de piir sang,<br />
comptant au moins 50 0(0 de sang arabe n'ayant<br />
oas iusau'au moment de la course gagné un prix<br />
de 2,500'fr., r.i un des prix de 2,000 fr. donnés<br />
par ia Société d'encouragement. Entrée : 50 fr.;<br />
moitié forfait; ies entrées au second. Distance,<br />
1,800 mètres environ.<br />
Prix d» Lesoinet, steenle-chase. — 1,000 francs<br />
environ offerts oar la Soeiét» pour chevaux de<br />
3 ans et au-dessus, de toute espèce, nés et élevés<br />
en France. Entrée: 50 fr. Lès deux tiers des<br />
entrées au second ; l'autr» tiers au troisième.<br />
Poids : 3 ans. 63 kilos; 4 ans et au-dessus, 68<br />
liiios. Distance, 3.400 mètres environ.<br />
Ah ! sî queloue Journal conservateur ou<br />
clérical s'était avisé d'imaginer pareille spéculation,<br />
il y aurait eu <strong>du</strong> bruit au Caoitole.<br />
, . ,. ,<br />
" Et les orateurs de la bande socialiste<br />
n'auraient vas manoué de venir prêcher, à<br />
Toulouse, la mise à mort des atTameur3 au<br />
peunle.<br />
" ll"y a fort â narier oue ces mêmes orateurs<br />
— s'ils sont appelés a Parler des machines<br />
à composer dê la Dépêche, prouveront<br />
aux ouvriers eue rien n'est plus<br />
agréable et plus avantageux aue de se serrer<br />
le ventre en dansant devant le buffet.<br />
Un délégué <strong>du</strong> syndicat parisien a déjà<br />
donné cette note, contraire à l'opinion de<br />
tous les journaux typographiques ' français.<br />
Comediante I<br />
âgé de 09 ans, démentant rue ifa-ta Concorde,<br />
21, qui se trouvait de Passage devant l'licote<br />
Vétérinaire, ayant aperçu un cheval venant<br />
à fond de train <strong>du</strong> coté <strong>du</strong> boulevard de la<br />
Gare, s'est précipité à la tête do l'animal<br />
et, après avoir été traîné sur un parcours de<br />
100 mètres environ, est parvenu à le maîtriser.<br />
Ca cheval appartenait a M. Gelis,<br />
propriétaire à Montrabé.<br />
NUITS DE TERREUR<br />
Qu'est-ce aue le cauchemar et quelle en<br />
est ia cause'.' Un cauchemar est quelque<br />
chose de bien Plus sérieux qu'un simple<br />
réve. C'est un choc que nous recevons au<br />
tihysioue et au moral.' Il fait naître la crainte<br />
et ia terreur, et parfois il se grave si profondément<br />
dans notre esprit que nous en gardons<br />
le souvenir pendant plusieurs années.<br />
Une dame oui en "sait long à ce sujet dit :<br />
« J'ai souffert pendant bien longtemps, au<br />
point que je ne " pouvais presque pius rien<br />
manger". Les aliments me restaient comme<br />
un poids inerte et inutile sur l'estomac. Ii<br />
n'en résultait ni chaleur ni énergie, et une<br />
ou deux 'heures après avoir mangé j'étais<br />
sûre de ressentir de vives douleurs. Encre<br />
neuf heures et dix heures <strong>du</strong> soir je me<br />
mettais ordinairement à tendre ce que j'avais<br />
dans l'estomac. Cela me soulageait tir, peu,<br />
mais me plongeait dans une grande faiblesse.<br />
S'il m arrivait de ne pas vomir, je<br />
devenais aussitôt la proie de l'asthme et des<br />
étouftements. Mes nuits étaient devenues<br />
des nuits de terreur. Mon sommeil était<br />
renipii de mauvais rêves, et j'avais des cauchemars<br />
qui me glaçaient d'épouvante. Parfois<br />
je me réveillais au moment oii j'étais<br />
tourmentée par des sensations et des visions<br />
si affreuses, que je m'imaginais être<br />
morte et per<strong>du</strong>e pour toujours. Ea voyant<br />
passer Dante les gens s'écriaient : « Tenez,<br />
>> voilà l'homme qui est revenu de l'Enfer! »<br />
Je puis donc dire sans exagération, que ma<br />
triste expérience des cauchemars m'a ren<strong>du</strong>e<br />
a même de comprendre clairement en<br />
quoi consiste ie séjour des réprouvés. Dieu<br />
merci i Je suis délivrée de ces affreuses visions<br />
qui, â mon réveil, le lendemain, me<br />
laissaient triste et abattue.<br />
» Pendant toute la <strong>du</strong>rée de ma maladie<br />
j'avais d'affreux maux de tête et, parfois, de<br />
si violents accès de vertige que je craignais à<br />
chaaue instant de m'évaiiouir. J'avais eu recours<br />
à de nombreux remèdes et consulté<br />
plusieurs médecins, mais tout avait été inutile<br />
et je n'esp&rais plus que dans ie sommeil<br />
de la tombe, qui n'est interrompu ni<br />
paries rêves, ni par les cauchemars !<br />
» Ce fut à ce "moment-là que j'entendis<br />
parler de l'efficacité de la Tisane américaine<br />
des Shakers, remède découvert en Amérique<br />
et intro<strong>du</strong>it en France par M. Fanyau, pharmacien<br />
à Lille (Nord). Je suis heureuse de<br />
«ire que l'emploi de ce remède lut couronné<br />
<strong>du</strong> plus grand succès. Bref, six flacons m ont<br />
ren<strong>du</strong> ia santé. Je me porte parfaitement.<br />
Mon appétit et ma digestion" ne laissent<br />
rien à désirer, et je tâche d'oublier ies terribles<br />
épreuves par lesquelles je suis passée.<br />
« Je suis heureuse d'avouer que je suis<br />
redevable de mon excellente santé a votre<br />
bienfaisant remède, et consens volontiers â<br />
ia publication de ma simple histoire, dans<br />
i'esnoîr qu'elle décidera tes personnes qui<br />
souffrent à avoir recours à ia Tisane américaine<br />
des Shakers. « (Signé) Mme Dtichêne.<br />
n* 59, rue Montoise, Le Mans (Sarthcï, le 23<br />
lévrier 1898.<br />
<strong>La</strong> signature ci-dessus a été légalisée par<br />
M. Coufboulay, adjoint au maire <strong>du</strong> Mans!'<br />
S'adresser à M. Oscar Fanyau, pharmacien,<br />
à Lille (Nord) pour recevoir franco une brochure<br />
détaillée conernant cette merveilleuse<br />
préparation composée d'extraits des<br />
racines et plantes médicinales que les braves<br />
Shakers ont recueillies dans leurs montagnes<br />
en Amérique.<br />
BS3<br />
Coursez de taureaux à Toulouse<br />
Les taureaux de Salamanque provenant de<br />
la réuutée ganaderia de Do'na Carlota Sanchez<br />
et destinés à la grande corrida <strong>du</strong> 15<br />
octobre, ont quitté, le U octobre, les pâturages<br />
da Torrelôdones, à destination de Toulouse,<br />
où ils arriveront mercredi prochain.<br />
Ces animaux sont tous âgés de cinq ans,<br />
bien conformés et de fort poids.<br />
Les célèbres diestros Mazzantini et Quinito.<br />
chargés de les estoquer, seront à Toulouse<br />
samedi, suivant l'avis qu'ils en ont<br />
donné à la Société Passicos.<br />
Cette corrida de clôture promet d'être l'événement<br />
tauromachiaue de la temporada,<br />
car tant sous le rapport des fauves que sous<br />
celui des matadores , elle renferme des<br />
éléments de premier ordre.<br />
Ce sera aussi la seuie grande course de<br />
cartel donnée en France, en cette fin de saison.<br />
Ecole des beaux-arts et des sciences<br />
in<strong>du</strong>strielles<br />
<strong>La</strong> rentrée des classes est fixée au lundi<br />
23 octobre à 8 heures <strong>du</strong> matin.<br />
Les inscriptions des anciens et nouveaux<br />
élèves, commenceront ie lundi Iti octobre,<br />
de 9 heures à midi et de 3 heures à 7 heures<br />
<strong>du</strong> soir.<br />
Pour être admis à l'école, 11 faut avoir 10<br />
ans révolus, prouver que l'on a des notions<br />
d'instruction "primaire et présenter un bulletin<br />
de naissance-<br />
Accident<br />
Hier matin, vers 8 heures, la dame Marie<br />
<strong>La</strong>tour, âgée de 08 ans, demeurant rue de la<br />
Fonderie, 15, en passant sur le marché des<br />
Carmes, s'est accrochée le pied à un fil de<br />
fer qui se trouvait sur la chaussée et est<br />
tombée sur le pavé. Dans sa chute, elle s'est<br />
fait une blessure au bras gauche.<br />
Transportée à ia pharmacie Astre, elle a<br />
reçu les premiers soins, elle a été ensuite<br />
con<strong>du</strong>ite au domicile de M. Cornac, piace des<br />
Carmes, 11, chez leouei elle est employée'<br />
Ne buvez que de<br />
l'annonce 4" Page.<br />
i'eau <strong>du</strong> Koulou. Voir<br />
K Les Touce<br />
soir lundi,<br />
rues des Po-<br />
Société de Gymnastique<br />
iousains »<br />
<strong>La</strong> reprise des cours a lieu<br />
9 octobre, au gymnase Vallée",<br />
tiers, 23, aux heures ci-après indiquées :<br />
Pupilles, anciens et nouveaux, 8 heures ;<br />
actifs, 9 heures.<br />
L'examen d'admission et de classement<br />
sera fait dans cette séance. Tous les gymnastes<br />
doivent être porteurs da leur tenue<br />
de travail.<br />
H est fait appel aux jeunes gens qui désireraient<br />
faire partie de ia Société eh qualité<br />
de clairons. Us doivent pro<strong>du</strong>ire un certificat<br />
de bonne vie et mœurs et posséder un instrumen<br />
Société Municipale de Gymnastique<br />
et de Tir<br />
CLASSE DE 1898<br />
Nous rappelons aux jeunes gens de la<br />
classe de 1898 qu'ils peuvent se présenter<br />
au Stand municipal dû Bazacle où" les premiers<br />
éléments de tir au fusil leur seront<br />
enseignés et des cartouches délivrées gratuitement<br />
pour ies tirs d'instruction, ils devront<br />
être "munis d'une pièce établissant leur<br />
identité.<br />
Les meilleurs tireurs recevront un diplôme.<br />
Aux termes de l'instruction ministérielle,<br />
mention est faite sur les livrets indivi<strong>du</strong>els<br />
des diplômes de tir obtenus par les jeunes<br />
soldats avant leur incorporation.<br />
Les tireurs qui désirent prendre part au<br />
concours de tir de Marseilie sont avisés que<br />
le départ de la délégation de ia Société niu<br />
nicinàie est fixé à mercredi<br />
11 courant, a<br />
11 ta. 21 <strong>du</strong> soir.<br />
Des feuilles de route leur seront délivrées<br />
au stand municipal <strong>du</strong> Bazacle<br />
Disparition. — Le nommé Paul Bazin, demeurant<br />
rue des Bûchers, 17, a disparu ce matin,<br />
vers dix heures. Signalement<br />
:" âgé de 0 ans,<br />
petit de taille mais de forte corpulence, cheveux<br />
noirs, teint brun, costume marin blanc et noir,<br />
porte des chaussettes, souliers en cuir noir,<br />
coiffé d'un béret en velours bleu.<br />
Arrestation. — Le nommé George Pratmarty,<br />
journalier, âgé de 58 ans, sans domicile fixe, a<br />
été arrêté pour vol d'un coq, au préjudice d inconnu.<br />
Indisposition. — Hier soir, vers 4 heures et<br />
demie, ia dame Marie Grilfard, épouse Bûche,<br />
âgée de 33 ans, domiciliée allée* de Garonne<br />
(terrain Garibaldij, prise d'une indisposition subite,<br />
s'est affaissée quai de Brienne. "Après avoir<br />
reçu des soins de voisins, elle a été transportée<br />
â son domicile.<br />
~~«w» Hier soir, vers huit heures, un soldat<br />
éserviste <strong>du</strong> 2Se d'artillerie, Félix Sainte-L...,<br />
oui passait rue de Metz, s'est trouvé indisposé.<br />
Il a'ëté con<strong>du</strong>it chez, M. Bourdès, pharmacien,<br />
et de là à l'hôpital militaire, où le médecinmaior<br />
de service a déclaré que son état n'est<br />
pas grave.<br />
Trouvailles. — Réclamer à M. Martimort, rue<br />
Arnaud-Bernard, 9, une clef: à M. Salomon, rue<br />
de Phalsbeurg, 4, un portemonnais contenant<br />
une oetite'somme : au Càpitole, bureau des épaves,<br />
un fichu; à M. Bruno, réservoir Guiiheraéry,<br />
un paquet de broderies ; à M. Pierre Manric,<br />
employé de commerce, rue Sainte-Croiv, 2, une<br />
paire de poulets ; au bureau de ia Permanence,<br />
"piace Dupuy, des tuyaux en pioniu, déposés par<br />
M. Delbosc.<br />
COURSIER<br />
ARTISTIQUE<br />
Aux Variétés. — Ce soir lundi, reprise dn<br />
Petit Duc. la charmante opérette de Lecocq.<br />
avec le concours de Mlle' Destrées. première<br />
chanteuse, engagée pour Quelques représentations.<br />
Mlie Destrées jouera ' le rôia <strong>du</strong> <strong>du</strong>c de<br />
Parthenay.<br />
En attendant le rétablissement de Mile Claudius,<br />
deuxième chanteuse, Mlle Derval a bien<br />
voulu sa charger <strong>du</strong> rôle de la <strong>du</strong>chesse.<br />
pectacles-Concerts d J Toulouse<br />
Du 9 octobre<br />
Variétés. — A 8 heures. Les forfaits de Pipermans<br />
et le Petit D»c. avec ie concours de Mme<br />
Désirées, première chanteuse.<br />
Demain,"Les Cloches de CorneviUe, avec Mme<br />
Destrées, dans Serpoiette.<br />
Théàtra Français. — A 8 heures, première<br />
<strong>du</strong> Serment d'Horace et Les Pommas da Voisin,<br />
Mercredi, représentation de gala, avec Mtie<br />
Dudiay, de la" Comédie-Française. On jouera<br />
Aérienne Lecouvreur.<br />
Théâtre des Nouveautés. — Ce soir, adieux<br />
<strong>du</strong> gai comique Le.ial. de la Scaia.<br />
Demain, débuts deServanin. comique parisien.<br />
Succès de Mme Paule Duc, des sœurs' Donna,<br />
dans leur travail aérien, et de la troupe Manea's<br />
; repro<strong>du</strong>ction de tableaux avec projections<br />
électriques.<br />
Ineessaaient, le quatuor des Dames Provençales.<br />
DANS L<br />
Les machines de la<br />
« Dépâ ete<br />
Des piacards ont été apposés hier, dans<br />
divers quartiers de la ville", signalant l'adoption<br />
e: îa mise en marche prochaine de machines<br />
à composer dans les ateliers de ia<br />
Dépêche.<br />
Cette réforme... économique aura pour résultat,<br />
sinon immédiat, <strong>du</strong> moins certain, de<br />
jeter sur ie pavé un grand nombre de typographes<br />
employés par le journal radicalsociaiiste.<br />
Chaque machine fait, en effet, ie travail de<br />
huit ouvriers.<br />
!i suffira donc de sept à huit ouvriers, au<br />
maximum, employés aux machines pour faire<br />
le travail de trente comtositeurs. "<br />
i^es auteurs <strong>du</strong> placard signalent, en des<br />
termes indignés, aux travailleurs Toulousains,<br />
cette' maihereuse innovation de la<br />
feuille qui prétend défendre leurs intérêts.<br />
Il est certain que ia Dépêche réalisant de<br />
s-ros^ bénéfices ét distribuant de gros dividendes<br />
à sesactionnaires, la nécessité de ré<strong>du</strong>ire,<br />
ses frais de composition afin d'augmenter<br />
ses bénéfices et ses dividendes au<br />
détriment de ses ouvriers ne se faisait pas<br />
absolument sentir.<br />
A. Paris même, on a reculé devant cette<br />
reforme.<br />
Et seul, le Petit Dieu est<br />
composé.<br />
Seulement ie Pelil Bleu est un<br />
nouveau qui n'a pas eu à licencier<br />
sonnel.<br />
Nous regrettons Pour les ouvriers tvpo<br />
graphes de ia Dépêche la détermination tirist<br />
par i administration de cette feuille dèaiocratique<br />
et sociale.<br />
Mais nous devons reconnaître ou'elle n'a<br />
lait quuser d'un droit strict, en' transformant<br />
son matériel.<br />
Notre principe est aue charbonnier doit<br />
être maître chez soi.<br />
Et que si le charbonnier trouve le moven<br />
«e gagner deux cents francs de plus oar jour<br />
u modifiant son système de charbonnage,<br />
iéi<br />
S i° ni i e n a rien à v voir > al ><br />
de vue<br />
v« -<br />
deux ccnts indivi<strong>du</strong>s <strong>du</strong>ssent-ils crever<br />
ae faim.<br />
„, t>onc - no >'s ne contesterons nas à la l'énrie<br />
le oroitde remplacer trente lynogranbes<br />
Par huit machines. "<br />
.Mais nous esnérons au'à l'avenir elle<br />
avp<br />
Ufnura de nous rabattre les oreilles<br />
ec se8 théories de l'exploitation des ou-<br />
»"ers nar les patrons. *<br />
ront<br />
i<br />
QUe J Jaurès -<br />
l Jell etan et consorts, auiia<br />
pudeur d'envoyer ailleurs les articles<br />
cont,.Jn 8 . que18 ils t0ïm ent quotidiennement<br />
• ;^ legoïsme féroce des grandes comna-<br />
Le Crime de <strong>La</strong>tour-d'Ouzals<br />
Henri Julien ayant demandé d'être assisté<br />
par un avocat, que l'on dit être M. Favarel,<br />
de Toulouse, M. le juge d'instruction de Castres<br />
n'a pu encore procéder à l'interrogatoire<br />
détaillé de l'inculpé ni se rendre sur les lieux<br />
avec Julien pour reconstituer ia scène <strong>du</strong><br />
crime et tâcher de découvrir ies ossements,<br />
ies débris de chair ou quelques lambeaux des<br />
vêtements de la victime.<br />
Comme nous l'avons déjà dit, on n'a re<br />
trouvé encore que le gilet, ie pantalon et ia<br />
chemise tachés de sang de Julien, ainsi que<br />
la valise que la femme Ducousseau avait<br />
laissée à l'hôtel Central.<br />
Aucune trace de sang ni débris de chair ou<br />
d'os n'ayant été retrouvés dans les dépendances<br />
<strong>du</strong> château de <strong>La</strong>tour, on peut supposer<br />
que Julien n'a pas dit la vérité et que<br />
peut-être il a caché ie caaavre ailleurs qu'il<br />
ne i'a déclaré.<br />
L'instruction de cette triste affaire, qui a<br />
vivement impressionné toute la contrée et<br />
qui reste encore bien ténébreuse, parviendra<br />
a faire toute la lumière sur ce crime pénible.<br />
Le sieur Germain, qui doit avoir joué dans<br />
cette histoire de chantage terminée par un<br />
assassinat un rôle important, est activement<br />
recherché. Par lui peut-être pourra-t-on<br />
avoir des détails précis et connaitra-t-on<br />
toute la vérité.<br />
Cette après-midi, à<br />
! h. \fi, M. le juge<br />
d'instruction, accompagné de son greffier, et<br />
M. ie substitut <strong>du</strong> procureur de ia République<br />
se sont ren<strong>du</strong>s au château de <strong>La</strong>tourd'Ouzals<br />
nour apposer les scellés.<br />
mécaniquement<br />
journal<br />
de per-<br />
SAINT-GAUDENS. — Par arrêté municipal<br />
en date <strong>du</strong> 7 octobre, le prix de ia<br />
viande est fixé comme suit :<br />
Bœuf, auartier de derrière<br />
130. de devant<br />
a 90.<br />
Vache, auartier de derrière<br />
1 10, de devant<br />
0 70.<br />
Veau, Quartier de derrière 1 30<br />
0 90.<br />
Monton, Quartier de derrière 1<br />
1 10.<br />
Est affranchi ds la taxe le<br />
ou de vache.<br />
REVEL. —Etat civil <strong>du</strong> l e, 'au "octobre. —<br />
Naissances : Louise-Angélique Martinel, Gabriel-Jean<br />
<strong>La</strong>ttes, Germaine Cruzel.<br />
Décès : Marie Boursuge, épouse, 70 ans.<br />
Publications de mariages: Gabriel Ducaux<br />
et Marie Aversenq, Louis Montagne et Marguerite<br />
Amaré, Pierre Cierc et Antoinette<br />
Brunei.<br />
Mariages'. Achille Gardiés et Anna Giribet.<br />
de<br />
60,<br />
file<br />
de devant<br />
de devant<br />
l de bœuf<br />
L'état sanitaire<br />
Du 28 septembre au 4 octobre, il s'est pro<strong>du</strong>it<br />
à Toulouse 71 décès (hommes, 35; t'emmes,<br />
36).<br />
Mortalité moyenne de la semaine nar<br />
mille 0.473.<br />
Mortalité revenue à la moyenne; à signaler,<br />
deux cas de lièvre typhoïde et la prédominance<br />
des affections cérébrales.<br />
Hospices civils de ïoulousè'<br />
Le docteur Bonneau, chirurgien en chef<br />
honoraire des hôpitaux, est nommé membre<br />
de la commission administrative des<br />
hospices civils, en remplacement de M. Paget,<br />
démissionnaire.<br />
CONCOURS D'iNTERNAT EN M1ÎDECINR<br />
Un concours, en vue de la nomination à<br />
cinq places d'interne titulaire et trois de<br />
provisoire, s'ouvrira à l'Hôtel-Dieu, le lundi<br />
23 octobre 1899 à 9 heures <strong>du</strong> maiin.<br />
CONCOURS D INTERNAT EU PHARMACIE<br />
Un concours, en vue de la nomination à<br />
trois places d'interne titulaire et cinq de<br />
provisoire, s'ouvrira le jeudi iti octobre 1899,<br />
à 9 heures <strong>du</strong> matin, à 1 Hôtel-Dieu.<br />
Pour tous renseignements, les candidats<br />
peuvent s'adresser au secrétariat des hospices,<br />
à l'Hôtel-Dieu.<br />
Commencement d'incendie<br />
Hier matin, versminuitet demie, un incendie<br />
s'est déclaré au vvater-closet situé aux<br />
Amidonniers, en face le poste des pompiers.<br />
Le feu, qui avait pris à un Panneau en bois<br />
et s'était communiaué a la charpente, a été<br />
presque aussitôt éteint par les nomniers<br />
de ce poste.<br />
_ Ce commencement d'incendie est attribué<br />
a une fuite de gaz. Les pertes sont insignifiantes.<br />
FOIX. — Brevet élémentaire — Six aspi<br />
rants s'étaient présentés, quatre ont été définitivement<br />
admis, ce sont : MM. Deipla, de<br />
Foix; Durrieu'<strong>du</strong> Mas-d*Azil; Francazal, de<br />
Mirenoix; <strong>La</strong>ugié, des Cabannes.<br />
Vingt-quatre aspirantes se sont présentées,<br />
onze ont été définitivement admises, ce<br />
sont : Mlles Auriac, élève de l'école privée<br />
des sœurs de la Charité à Revel ; Beaùmale,<br />
de <strong>La</strong>rarade (Aude) ; Bruoin, de Toulouse ;<br />
Cazèrès, de Toulouse; Faur, de Foix; <strong>La</strong>ffont,<br />
de Foix ; Madeleine Medan, de Salies-<strong>du</strong>-<br />
Salat; Pons, de Pamiers : Portun, de Saint-<br />
Girons ; Séguéta, de Foif; Souque, de Bénac.<br />
Etat civil <strong>du</strong> 30 septembre au 7 octobre.<br />
— Naissances : Bataiste-Aiphonse Marrot,<br />
fils d'Alexandre, cultivateur, a Sibian; Julie<br />
<strong>La</strong>fforgue, fUls de Pierre, cultivateur à Mingou.<br />
Décès : Valmy Cioupet, contrôleur des mines,<br />
32 ans, célibataire, rue <strong>du</strong> Lycée ; Catherine<br />
Séguéla, 71 ans, épouse de Bernard<br />
Portet, rue <strong>du</strong> Lycée ; Louise Marfaing, religieuse,<br />
20 ans, quartier de i'Iîspinet.<br />
SAVEROUN. — Vol. — D?ns la nuit <strong>du</strong><br />
G au 7 courant, des malfaiteurs se sont intro<strong>du</strong>its<br />
dans le café Mistou en forçant à<br />
l'aide d'une pince, les volets de ia fenêtre<br />
<strong>du</strong> côté <strong>du</strong> Midi.<br />
Ils se sont emparés d'une somme de 9 à<br />
10 fr; en menue monnaie, qui se trouvait<br />
dans un tiroir <strong>du</strong> comptoir.<br />
MASSAT. — Mort accidentelle. — Ces<br />
jours derniers, le sieur Georges Piauemai,<br />
cultivateur à Massât, s'est tué accidentellement<br />
en tombant d'un noyer.<br />
Piquemai était en train d'abattre les noix,<br />
lorsque la branche sur laquelle il reposait et<br />
oui se trouvait à 15 mètres environ <strong>du</strong> sol<br />
s'est rompue. 11 tomba si malheureusement<br />
qu'aussitôt transporté chez lui il na tarda<br />
pas à rendre le dernier souuir.<br />
s'arrêter Vif» cocher «ni venait Un côté 4e'U T<br />
Porte des Jacobins.<br />
<strong>La</strong>utoraedon s'exécuta et nue dame descendit<br />
da U voiture. Elle avait à peiue rois pied à<br />
terre, que la jeune femme tomba sur elle à bras<br />
raceourcis et l'envoya rouler sur ie trottoir.<br />
Con<strong>du</strong>ites au commissariat rentrai, les deux<br />
héroïnes de cette.scène qui avait provoqué un<br />
rassemblement d'une centaine de curieux <strong>du</strong>rent<br />
s'expliquer.<br />
L'une, 'Mlie Isabelle Voisin. 21 ans. artiste lyrique,<br />
originaire de Paris — ia dam; qui avait<br />
arrête le cocher — était venue rejoindre à Carcassonne<br />
un ami qui accomplir une période de<br />
vingt-huit jours au 17e dragons.<br />
L'autre — une ancienne au réserviste — Mlle<br />
Marie Yaleaçon. 36 ans, habitant Béziers, était<br />
venue de son coté pour renouer avec sou mlidèle.<br />
C'est dans ces conditions que le hasard, qui ne<br />
fait pas toujours bien les choses, avait amené la<br />
rencontre des deux rivales. On sait le reste. Procès-verbal<br />
a été dressé.<br />
Au cours de ia lutte, l'une des combattantes.<br />
Marie Vaiençon a per<strong>du</strong> une bourse contenant<br />
deux bagues', une médaille et un louis de 20 fr.<br />
Brutalités. — Procès-verbal a été dressé contre<br />
un nommé Mareoa. qui a renversé sur la<br />
piace Carnot une cuisinière de Villalier, Mlle<br />
"Marguerite Bonnafous.<br />
Salubrité. — Procès-verbal a été dressé contre<br />
uu boucher de Pennautier qui avait soustrait a<br />
l'inspection sanitaire une ' certaine quantité de<br />
viande. Cette viande a été saisie et livrée à<br />
i'hosoice.<br />
— Sent kiios de poisson reconnu impropre<br />
a la consommation, ont été saisis et jetés au<br />
tombereau.<br />
Cours municipaux. — Le cours municipal da<br />
dessin géométriaue in<strong>du</strong>striel aura lieu, à l'avenir,<br />
à i'hôtel Coùrtejaire, ies lundi, mercredi et<br />
vendredi de chaaue semaine, de 8 à 9 heures <strong>du</strong><br />
soir.<br />
Ce cours commencera aujourd'hui lundi.<br />
L'Atacienna. — A l eccasion <strong>du</strong> grand concours<br />
international oui doit avoir lieu à Paris<br />
pendant i'exDosition." les cours reprennent aujourd'hui<br />
lundi 9 octobre.<br />
Cours spéciaux pour demoiselles accompagnées<br />
de leurs parents.<br />
Gvmnastioue médicale. Danses da salon.<br />
S'adresser k M. Genin. route de Montréal.<br />
NARBONNE. — Chambre de commerce<br />
— <strong>La</strong> chambre de commerce de Narbonne a<br />
reçu communication de la lettre suivante:<br />
Paris, le 22 août IS98.<br />
Le ministre des travaux publics<br />
à M. le préfet de<br />
1 Aude,<br />
Le président de la chambre de commerce de<br />
Narbonne m'a adressé une nouvelle demande à<br />
i'effet d'obtenir ia construction d'une marquise<br />
extérieure au droit <strong>du</strong> pavillon central <strong>du</strong> bâtiment<br />
des voyageurs de" la gare de Narbonne.<br />
<strong>La</strong> Compagnie <strong>du</strong> Midi, consultée, fait remarquer<br />
tout "d'abord que la marquise n'est point<br />
indispensable, mais' elle ajoute que cette installation<br />
rendrait des services en permettant aux<br />
voyageurs de stationner à couvert sur le trottoir,<br />
ce qui dégagerait d'autant le vestibule ; en<br />
conséquence, ia Compagnie estime qu'il peut<br />
être donne satisfaction à la chambre de comnierCe<br />
et elle annonce au elle va présenter un<br />
projet de construction d une marquise au droit<br />
<strong>du</strong> vestibule.<br />
Dans ces conditions, je vous prie d'informer<br />
M. ie président de la chambre de commerce do<br />
Narbonne que sa demande recevra sous peu une<br />
suite favorable.<br />
Par autorisation: le conseiller d'Etat, directeur<br />
des chemins de fer, signé:<br />
Pérouse.<br />
Arrestation. — Hier soir, k siv heure?, le<br />
nommé Alexandre Gondry. âgé de 39 ans, a été<br />
arrêté car le sons-inspecteur de la Sûreté Loubet,<br />
en'vertu d'un mandat d'arrêt délivré par le<br />
oarauet de Pamiers.<br />
Gôudrv. oui est inculué d'escroquerie, a été<br />
mis à ia"dis"position de H. la procureur de ia République.<br />
CASTELNAUDARY. — Les bohémiens.<br />
— Certains de nos confrères ont attiré, ces<br />
temns derniers, l'aîtentien de la police sur<br />
ces bandes de bohémiens qui, à tout instant,<br />
établissent leurs campements d'ua jour aux<br />
portes mêmes de notre viile.<br />
Ils ont fait ressortir les graves inconvénients<br />
oui pourraient résulter d'une trop<br />
grande liberté d'allures laissée à ces<br />
no"-<br />
mades.<br />
Leurs réflexions sont des plus justes, et<br />
c'est de grand cœur que nous nous y associons<br />
On ns saurait s'entourer de trop de prudence<br />
pour se mettre à i'abri des méfaits de<br />
ces rôdeurs de toute sorte, qui, récemment<br />
encore, désolaient notre région par un de ces<br />
tristes et sanglants exloits dont ils ne sont<br />
aue trop coutumiers.<br />
Nous espérons donc que notre municipalité<br />
voudra bien s'associer aux mesures de précaution<br />
qui ont été prises dans toutes les<br />
villes voisines et qu'elle fera interdire ie<br />
stationnement des roulottes aux abords de<br />
notre cité.<br />
Au Palais de Justice. — Les vacances judiciaires<br />
ayant pris fin, ies audiences correctionnelles<br />
ne*vendredi seront reprises à partir da<br />
cette semaine.<br />
Ciraua méridional. — Tous tes jours, grand<br />
succès de tonte ia trouoe et en particulier des<br />
frères Douchât, au trapèze volant, et de M.<br />
Brahim, dans ses fantaisies arabes.<br />
Etat civil. — Naissances. — Marie Saury ;<br />
Pierre Bastide; Paul Campagaac; Pauline<br />
Serres.<br />
Décès. — Madeleine Cassé. 69 ans; Isabelle<br />
Bras, 76 ans : Joséphine Jouiia, 34 ans ; Jeanne<br />
<strong>La</strong>sserre. 56 ans ; Germaine Foissier. 91 ans.<br />
Mariages. — Jérôme Bouché, tailieur, et Lcetitia-Hortense<br />
Garric ; Jean-Thomas, employé au<br />
chemin de fer, et Anna-Françoise-Eugénia Armengaud.<br />
Réunion publique. — <strong>La</strong> réunion publique<br />
oue doivent donner MM. Burlat, Raynaud et<br />
Monnet, conseillers municipaux, aura là. si nos<br />
renseignements sont exacts, dimanche prochain,<br />
1» courant, au théâtre.<br />
Découverte curieuse. — Le carillonneur de<br />
Saint Jean, au motnsnt où il fermait les cortes<br />
de l'Eglise, a trouvé, hier, sous ie porche êt dissirniiées<br />
sous un sac trois hachés dont deux<br />
grandes et une olus petite.<br />
Chose bizarre" les manches des trois instruments^<br />
étaient en partie carbonisés.<br />
On se demonde'qui a bien pu porter en ces<br />
iieux ies trois objets en question. Ont-ils été voies<br />
oar quelqu'un qui. pour s'en débarrasser ensuite,<br />
les a déposés dans l'église ? C'est ce que<br />
l'on saura oius" tard peut-être.<br />
Quoi qu'il en soit, ies trois haches ont été déposées<br />
au commissariat de police où les intéressés<br />
ootirront ailer les réclamer.<br />
André, Désiré Bonsirren. notaire à'Brialeste,<br />
'<br />
Léopold Calmés, propriétaire a Ambiatet,<br />
Jean Escouboaé, propriétaire à Saint-Sulniee,<br />
Emilien Marius Pagès, négociant à Puyiaurens,<br />
Louis Gâches, propriétaire à Montredon,<br />
Pierre Séguier, propriétaire à <strong>La</strong>crouzette,<br />
Jean-Bautiste "Trotian, propriétaire à<br />
Lombers, Ferdinand Dalpech, docteur-médecin<br />
à Puycelci. Jean-Pierre Guy, propriétaire<br />
à Bernac.<br />
Pierre Adrien Astoul, propriétaire à Mont<strong>du</strong>rausse,<br />
Justin Uégy, propriétaire àTeillet,<br />
François Delnech, ~ adjoint à <strong>La</strong>bruguière,<br />
Emile Casse, négociant à Mazamet, Jean Calmettes,<br />
propriétaire à <strong>La</strong>sclottes, Emile Albigès,<br />
ex-négociant à Castres, Félix Tranier,<br />
libraire à Albi, Baptiste Pélissier, tanneur à<br />
Galllac, Pierre-Louis Garric, propriétaire à<br />
Msrssac, Auguste Treilhou, propriétaire à<br />
Marssac, Moïse Raynaud, négociant a Saini-<br />
Amans-Soult.<br />
Jurés supplémentaires. — Léopold Bousquet,<br />
secrétaire à la mairie u'Aibi ; Clément<br />
<strong>La</strong>rroque, pharmacien à. Aibi ; Jean- Charles<br />
Defos, propriétaire à Albi ; Léon Salvat, expert-géomètre<br />
à Albi.<br />
ALBI. — Nominations militaires. — Sont<br />
promus au grade de lieutenant les souslieutenants<br />
dont les noms suivent :<br />
MM. O'Byrne, Sauvétiu, Gouse de Saint-<br />
Martin.<br />
Brevet élémentaire. — Sont définitivement<br />
reçus : MM. Jauron, <strong>La</strong>eroux, Noyé,<br />
Ricard, Sylvestre.<br />
Nominations ecclésiastiques. — M. Malié,<br />
nouveau prêtre, est nommé professeur à<br />
Castres, ét M. Cloun, nouveau prêtre, vicaire<br />
à Saint-Martin de Dauzats.<br />
Service pour M. l'abbé Dambrs. — Un<br />
service funâbre, dit de ouarantaine aura lieu<br />
jeudi prochain, 12 octobre, à dix heures, en<br />
son ancienne Paroisse de Saint-Salvy, pour<br />
le repos de l'aine de M. l'abbé Dambre, de si<br />
vénérée et si regrettée mémoire.<br />
Ce même jour sera faite, <strong>du</strong> dépositaire<br />
où il repose depuis ses obsèques, là translation<br />
de "son corps dans le tombeau que lui<br />
offrent ses paroissiens reconnaissants.<br />
M. l'abbé Cazes, supérieur <strong>du</strong> séminaire de<br />
tavaur, ancien<br />
vicaire général, prononcera<br />
à Saint-Salvy l'éloge funèbre" <strong>du</strong> défunt.<br />
A l'occasion de ce service, M. l'abbé Péchegut,<br />
qui fut vicaire de M. l'abbé Dambre,<br />
a écrit sur son ancien curé une page émue.<br />
Elle dit à là fois, avec élégance' et délicatesse,<br />
ce que fut le père, le pasteur, l'ami<br />
décédé, et'ce qu'est l'écrivain qui dépose sur<br />
sa tomba cette dernière fleur de reconnaissance<br />
et de filial attachement.<br />
CASTRES. — Tribunal correctionnel.<br />
Audience <strong>du</strong> (i octobre. — Le nommé Noël<br />
Mas, de Castres, 22 ans, est condamné à un<br />
mois de prison pour escroquerie, avec appiication"de<br />
la loi Bérenger."<br />
— Bertrand Bras," pour vagabondage<br />
et mendicité, est condamne à 6 jours da prison.<br />
«»>« Louise Bernard, de Castres, 35 ans,<br />
épouse ilébrard, est condamné à 5 francs<br />
d amende pour tenue illégale de débit de<br />
boissons.<br />
•«vwww pierre Cabrol, 40 ans, da Brassac,<br />
est condamné à 25 francs d'amende pour<br />
coups et blessures.<br />
wi.ww. Bernard Pons, sans domicile fixe,<br />
est condamné à 8 jours de prison pour vagabondage<br />
et mendicité.<br />
Cimetière. — Les families ayant des parents<br />
inhumés dans le carré n - 8 sont priées da' retirer<br />
ou de faire onlévcr ies urnes, croix, barrières,<br />
grilles et autres attributs funéraires qui couvrent<br />
les tombes de ces derniers.<br />
Si ces objets n'étaient pas retirés lora de l'ouverture<br />
de la fosse pour line nouvelle ïuhnraation.<br />
ils seraient considérés comme abandonnés<br />
et la commune pourrait ies employer conformément<br />
à l'article 9 <strong>du</strong> règlement <strong>du</strong> cimetière.<br />
Expulsé. — Un indivi<strong>du</strong>, <strong>du</strong> nom de Charles-<br />
Emile R..., sans domicile fixe, originaire de<br />
Paris, qui colportait des imprimés, donnant des<br />
détails sur ie crime de <strong>La</strong>atree, a été invité à<br />
comparaître au commissariat central.<br />
Comme il n'avait pas en sa possessian de récépissé<br />
de coiportag'e, ii a été invité à quitter<br />
immédiatement ia viile, ce qu'il a fait aussitôt.<br />
Procès-verbal lui a été dressé.<br />
Procès-verbal a été aussi dressé contre<br />
G. P.... propriétaire à Escoussens. pour avoir<br />
abandonné un âne attaché à une charrette sur<br />
la piace Souit.<br />
LAVAUR. — Adjudication. — Mardi, à<br />
8 h. 1[2 <strong>du</strong> soir, il sera procédé, à ia mairie,<br />
à l'adjudication des travaux de réfection des<br />
murs <strong>du</strong> cimetière de Jouquières,<br />
Montant <strong>du</strong> devis : 900 francs.<br />
Etat civil <strong>du</strong> 29 septembre au 4 octobre. —<br />
Naissances. — Maria Raymond, fille de Jean,<br />
cultivateur à Fenouies ; Jean-Paul Justice, fils<br />
de Jean-Augustin, domestique, Grand'Rue.<br />
Décès. — Jeanne-Joséphine Macary. 75 ans,<br />
célibataire, sans profession, rue de là Mairie.<br />
MAZAMET. — Nomination. — Par décision<br />
<strong>du</strong> ministre <strong>du</strong> commerce et de l'in<strong>du</strong>strie,<br />
en date <strong>du</strong> 3 courant, M. Man<strong>du</strong>cher,<br />
ancien élève de la section normale annexée<br />
à l'Ecole de Châlons, vient d'être nommé<br />
chef d'atelier de 4e classe à l'Ecole pratique<br />
de commerce et d'in<strong>du</strong>strie de Mazamet.<br />
Cours René-Reille. — Le président de !a<br />
République, par décret <strong>du</strong> 21 septembre dernier,<br />
vient d'approuver la délibération <strong>du</strong> conseil municipal<br />
eh'date <strong>du</strong> 12 juin 1893, par laquelle on<br />
donnera désormais au Cours, la dénomination<br />
de « René-Reine ».<br />
Spectacle unique. — Mme Agastya, la célèbre<br />
jeûneuse américaine qui reste<br />
six" jours et six<br />
nuits dans un cercueil sans boire<br />
DÎ mander,<br />
ayant commencé ses épreuves lundi dernier, à<br />
9 heures <strong>du</strong> soir, les à terminées hier, dimanche,<br />
à 9 heures <strong>du</strong> soir.<br />
L'ouverture <strong>du</strong> cercueil s'est faite au café Armand,<br />
Grand'Rue, 53, dans une salla indépendante<br />
<strong>du</strong> café.<br />
nour arriver a ce résultat qso TvT. Waid*,*-<br />
Rousseau a constitué un miuistère de defensv<br />
républicaine.<br />
ta République donc a été ouverte a toute i«<br />
monde, mais encore ne doit-elle accepter d2»^<br />
ses rangs que ceux qui sont de bonne foi.<br />
<strong>La</strong> crise redoutable aue nous avons travers*»<br />
aura eu un résultat appréciable : celui de renie i><br />
tre tout à sa place.<br />
Le parti républicain s'est uni devant le da»-<br />
ger. Il faut qu'il reste uni dorénavant car<br />
nemi est toujours orèt à continuer la lutte.<br />
Pour assurer la victoire de la Républiq-c<br />
tî<br />
faut, ea outre, que les massas laborieuses c» ~<br />
prennent que nous travaillons pour elles n» »<br />
et nous continuent leur confiance. Nous ii».-<br />
donnerona l'é<strong>du</strong>cation qui ne s'arrêtera or» ^ »<br />
les bancs de l'école, mais se poursuivra tôt ta a<br />
vie car s; nous l'abandonnons'd autres la reoueLleront.<br />
Montdidier, 9 octobre.<br />
Dans une conférence sur les réformes fiscales,<br />
qu'il présidait, M. Klotz, député juif,,<br />
radical-sociaiiste, le même qui, ati moment<br />
des élections, promettait à ses électeur s de'<br />
ne jamais voter en faveur de la revision <strong>du</strong><br />
procès Dreyfus, a prononcé une allocution,<br />
préconisant la politique anticléricale (décrets<br />
contre les congrégations).<br />
Dans ce discours, M. Klotz, notamment, a<br />
affirmé que le péril était à droite et a critiqué<br />
à ce sujet l'attitude noiitioue de M. Méline.<br />
C'est à lui que nous devons l'affaire Drevfus :<br />
c'est à lui que nous devons les tentatives audacieusss<br />
des anciens partis oui ayant coatiacté,<br />
avec lui, l'habitude <strong>du</strong> pouvoir ont essayé de in<br />
prendre pour eux seuls.<br />
U appartient donc au gouvernement de prendre<br />
d'autres mesures encore, notamment d'appliquer<br />
les décrets contre les Jésuites et les "congrégations<br />
non autorisées, et nous souhaitons,<br />
sain même attendre que les Chambres lui en<br />
ministre exécute la<br />
Si perlassent<br />
i injonction, aue le<br />
loi courre le clergé régulier si remuant,<br />
ride, qui toujours menace l'Etat.<br />
li devra nous demander aussi les lois nécessaires<br />
pour empêcher l'envahissement des fonctions<br />
publiques civile» ou militaires oar les élèves<br />
des ecoies libres pour interdire aux fonctionnaires<br />
de la République de faire donner l'instruction<br />
a leurs enfants, et ailleurs oue dans les<br />
écoles mêmes de la République ; pour faire voter<br />
enfin la loi sur les associations depuis si lonartemps<br />
atten<strong>du</strong>e.<br />
Après nos épreuves si récentes, il lui faudra<br />
aussi nous proposer la réorganisation <strong>du</strong> haut<br />
commandement que nous avons vu troo souvent<br />
défaillant; la réforme <strong>du</strong> conseil de guerre en<br />
temps de paix, dont ie fonctionnement n'est<br />
plus en rapport avec notre état politique et social,<br />
M. Klotz a enfin insisté sur la nécessité<br />
d'exécuter le programme officiel radical, ea<br />
commençant par l'impôt sur la revenu.<br />
RENSEIGNEMENT IMPORTANT<br />
SUR LUS<br />
<strong>du</strong> FM<br />
A TOULOUSE<br />
Nous effectuerons aujourd'hui 9 octobre<br />
une vente sensationnelle de SOIERIES<br />
en tous genres. Une partie des articles<br />
qui la composant ayant figuré dam<br />
nos étalages, nous n'avons pas à ir^M&p<br />
sur les avantages que nous allons<br />
tant par l'importance de nos assortiments<br />
que parles prix très bas 07/s nom<br />
allons pratiquer.<br />
A ce propos nous répéterons ce qu< esf<br />
aujourd'hui de notoriété publique : Qui*<br />
NOUS SOMMES DEVENUS UNE DES MAISOMU<br />
DE NOUVEAUTÉS QUI VENDENT LE PLU»<br />
DE TISSUS DE SOIE. Si l'on considère q ue<br />
nous employons à notre rayon de confection<br />
une quantité énorme de ces<br />
étoffes,<br />
on comprendra, qu'étant très<br />
grandsacheteurs, nous soyons sans cesse<br />
sollicités par les fabricants désireux<br />
d'écouler leurs pro<strong>du</strong>its, parfois mè ne<br />
avec de grandes différences de prix<br />
pour des genres dont ils se trouvent<br />
surchargés.<br />
H" tP 11*<br />
Pensionna! des Sœurs de Pt.-Josepli de Cluuy<br />
A L1MOUX<br />
Ce pensionnat de domoiseïies ne comnte<br />
plus ses succès aux examens da brevet, soit<br />
élémentaire, soit supérieur. Pour ne parlée<br />
que de cette année, Miles Pauie Vilhae a£<br />
Madeleine Caraio ont été reçues au mois de<br />
juin, et Mils Joséphine Bertrand, mardi<br />
dernier ; ainsi trois élèves présentées, trois<br />
élèves reçues et reçues dèsîa première fois.<br />
N'est-ce pas la preuve évidente que les<br />
Sœurs de"Saint-Joseph donnent à leurs élèves<br />
une instruction des plus soiides ï Elles<br />
leur donnent aussi une é<strong>du</strong>cation très distinguée<br />
; de là le renom de cette pension et<br />
dans la ville de Limoux et dans le département<br />
de l'Aude.<br />
AUX ECO W O M ES<br />
Plac» Rouaix, 1, angle rue des Tourneurs<br />
;es.<br />
Cheval emporté<br />
Hier matin, vers « a., Gaston Cazeneuve,<br />
CARCASSONNE. — Nouveau confrère<br />
— Nous avons reçu hier le premier numéro<br />
<strong>du</strong> Moniteur de l'Aude, journal judiciaire,<br />
commercial, agricole, économique, littéraire<br />
et amsticue, paraissant le dimanche.<br />
C'est M. André Gabelle, oui est l'impwmeur-sérant<br />
de cette feuille hebdomadaire<br />
Nous adressons a noue nouveau contrôle<br />
nos meilleurs souhaits de bienvenue.<br />
Rivales. — Avant-hier soir, vers<br />
S heures et<br />
demie, rue Coùrtejaire, en lace <strong>du</strong> théâtre,<br />
une<br />
jeun» lerume, élégamment vêtue faisait signe de<br />
TARN<br />
Les fêtes patriotiques d'Albi<br />
Nous rappelons à nos amis que les listes<br />
d'adhésion au banquet patriotique qui aura<br />
lieu à Albi le 15 octobre à midi, sous la présidence<br />
de M. l'amiral Rieunier, député,"ancien<br />
ministre do ia marine, seront closes<br />
mercredi prochain. Il courant.<br />
Ceux de nos amis qui n'habitent pas Albi<br />
n'ont au'à envoyer un mandat-poste de<br />
fr. 50'à M. Sablayrolies, secrétaire <strong>du</strong> comité.<br />
Et, par retour <strong>du</strong> courrier, ils recevront<br />
leur carte d'entrée au banquet.<br />
Le nombre des convives étant limité, le<br />
comité se verra certainement bientôt obligé<br />
de ne pouvoir donner satisfaction aux demandes'de<br />
cartes qui continuent à afliuer de<br />
tous cotés.<br />
A cette heure, il a été distribué plus de<br />
mille cartes !<br />
A nos lecteurs et amis de la région de se<br />
hâter s'ils veulent assister au banquet.<br />
Toutes les lettres et mandats-poste doivent<br />
être adressés au secrétaire <strong>du</strong> comité<br />
des fêtes patriotiques,<br />
15, Lices de Rhônel,<br />
Albi.<br />
Cour d'assises<br />
Liste des jurés qui seront appelés à siéger<br />
pendant ia quatrième session des assises <strong>du</strong><br />
Tarn i<br />
Jurés titulaires. — MM. Jean François Gary,<br />
propriétaire, à <strong>La</strong>ulantade<br />
(Monturagonj,<br />
Contran Mercadler, propriétaire à Montmiral,<br />
Honoré Granlsr, Propriétaire à 0g«l£^"""<br />
ULLfc B IN rINANLlItlf 1 francs d'excéde_nt de recettes par rapport à î<br />
15 "' -<br />
REVUE HEBDOMADAIRE<br />
Paris, 7 octobre.<br />
Bien que la guerre <strong>du</strong> Transvaal, si elle<br />
éclate, comme c'est malheureusement à<br />
«raindre, ne puisse avoir sur le marché<br />
financier aucun contre-coup bien sensible,<br />
il est certain cependant que la suspension<br />
<strong>du</strong> travail dans les mines va priver l'Europe<br />
d'une quarantaine de millions d'or par<br />
mois. En tous cas la situation en général<br />
reste bonne et même elle fournit i l'Epargne<br />
quelques occasions avantageuses. Le<br />
groupe des bonnes obligations in<strong>du</strong>strielles<br />
reste très intéressant. <strong>La</strong> plupart ne dépassent<br />
pas le pair, ou ne le dépassent que de<br />
la valeur de la portion <strong>du</strong> coupon courue,<br />
d'autre part, des conversions ne pourront<br />
s'effectuer de longtemps, semble-t-il ; enGn<br />
«es titres, dans une période de tassement,<br />
comme celle que l'on vient de traverser et<br />
qui n'est peut-être pas encore complètement<br />
terminée, fléchissent beaucoup moins<br />
que les obligations 3 0[0 ; il y a donc là<br />
d'avantageuses occasions<br />
de placements<br />
rapportant 4 0|0 nets et même 5 0[0.<br />
Les obligations des Chemins de fer Espagnols,<br />
actuellement très rémunératrices,<br />
paraissent toujours intéressantes comme<br />
placements d'appoint et aussi comme valeurs<br />
de spéculation à risques très limités<br />
pour les personnes qui peuvent affronter<br />
quelques aléas. Il semble que la hausse qui<br />
s'est eiïectuée depuis trois mois sur les ac<br />
lions de ces chemins eût pu avoir un peu<br />
plus de répercussion sur les obligations.<br />
Les actions des Chemins de Fer Français<br />
ont naturellement subi l'influence de la fai<br />
blesse générale <strong>du</strong> marché à la suite des<br />
événements de l'Afrique <strong>du</strong> Sud et de la<br />
tension monétaire. Elles ont, toutefois, re<br />
hâtivement fait assez bonne contenance.<br />
Nous n'avons pas à revenir sur ce que nous<br />
avons dit souvent de l'amélioration de !à<br />
situation des titres de presque toutes les<br />
compagnies pour des raisons diverses. <strong>La</strong><br />
splendide récolte de vin de la région œédi<br />
terranéenne, que nous annoncions depuis<br />
plusieurs mois, commence<br />
à porter ses<br />
fruits, et il est quasi certain que le Midi<br />
sera en excédent de recettes, peut-être<br />
même notable, et non pas en moins-values<br />
à la fin de l'année.<br />
Les valeurs de Suez ou plutôt les actions<br />
ont été très agitées et ont sensiblement fléchi.<br />
Il n'y a aucune cause intrinsèque à<br />
cette baisse ; la situation de l'exercice continue<br />
à se présenter admirablement ; le<br />
l'an dernier. <strong>La</strong> guerre <strong>du</strong> Transvaal ne<br />
parait pas de nature à affecter sensiblement<br />
ni même peut-être d'une façon appréciable<br />
le mouvement de trafic. L'augmentation <strong>du</strong><br />
dividende apparaît comme quasi certaine et<br />
l'on ne peut guère discuter que sur le<br />
quantum. Il ne semble y avoir que deux<br />
explications à ce soudain recul ; ou bien<br />
les Anglais qui détiennent un certain nombre<br />
de ces titres, en ont effectué des ventes<br />
pour faire face à des besoins ou à des différences<br />
provenant <strong>du</strong> recul d'autres valeurs<br />
ou plus probablement on aura dénoué précipitamment<br />
une grosse position, ici, à<br />
Paris.<br />
On sait, en effet, que périodiquement il<br />
se forme ici une spéculation à la hausse<br />
qui commence à faire enfler le titre et ensuite<br />
le fait fléchir en se dénouant. L'action<br />
de Suez finit à 3,485, la part de fondateur<br />
moins impressionnable à 1,370, la part civile<br />
à 2,485. Avec l'augmentation de dividende<br />
que l'on entrevoit, l'action de Suez,<br />
qui a encore soixant-dix ans de concession<br />
et en partie de développement, rapporte<br />
3,10 à 3,15 0[0 nets environ et la part de<br />
fondateur au moins 3 li2. Du 5 octobre<br />
1899 les recettes montent à 71,270,000 contre<br />
65,730,000 fr. à la même date de 1898,<br />
soit une plus value de 5,540,000 fr.<br />
U nous reste à parler des valeurs in<strong>du</strong>strielles,<br />
de celles surtout qui n'ont pas assez<br />
d'importance pour solliciter l'attention générale<br />
<strong>du</strong> public <strong>du</strong> marché, mais qui cependant<br />
offrent d'excellentes,<br />
occasions<br />
d'appoint à T épargne. Au premier raDg de<br />
ces valeurs à capital modéré, ce qui ne les<br />
empêche pas d'être de premier ordre, figu<br />
rent les actions de la Société des Mines de<br />
Bourbon Saint-Hilaire. Cette affaire, qui<br />
est aujourd'hui en pleine exploitation, assure<br />
à ses intéressés tous le bénéfice de<br />
son développement intégral. Nous fournissons<br />
d'aiileurs<br />
par correspondance tous<br />
renseignements détaillés sur* cette affaire.<br />
DE LAVIGERIE,<br />
Administrai, délégué de la Société Française<br />
22, place Vendôme, Paris.<br />
FOIRES & MARCHES<br />
RAUTE-GAROXNE<br />
octobre.<br />
Ravel.<br />
Cours <strong>du</strong> marché <strong>du</strong><br />
Sur pied, les 50 kil. :<br />
Bœuf. 32 »» : vache. 28 ; veau, 36 70 ; mouton,<br />
39 20; brebis. 34 70 ; porc, 50.<br />
Blé, l'hectolitre, 80" kil., 14»»; seigie, 8 75<br />
TARN<br />
Castres.<br />
Mercuriale <strong>du</strong> 7 octobre :<br />
Blé, l'hect, 13 fr. 95 ; seigle, 10 Ir. 00; mais,<br />
11 fr. »»; avoine, 9 fr. »».<br />
Prii moyen <strong>du</strong> blé, 13 fr. 86.<br />
Puylaurens.<br />
Mercuriale dn 7 octobre :<br />
Blé, les 80 kil., 13 fr. 84 ; mais, l'hect. 10 fr.<br />
avoine, 8 »» ; haricots, »» ; fèves, »».<br />
Prix moyen <strong>du</strong> blé. 13 fr. 86.<br />
Prix <strong>du</strong> nain<br />
: Pain blanc, le kilogramme.<br />
0.27 ; pain de toute farine, le kilogramme, 0,22 ;<br />
pain bis, le kilogramme, 0,18.<br />
Carmanx.<br />
Mercuriale. — Blé. 15 50 ies 80 kil.; avoine. 16,<br />
les 100 kil.; mais. 13 75 ; graine de trèfle, 100 ies<br />
100 kil.; nommes de terre, 0 60 le comble ; poules.<br />
1 20 ; canards, 1 10 le kil. ; œuf», 0 85 la<br />
douzaine; lapins, 0 S0 le kilogr.<br />
TARN-ET-G ARONNE<br />
Montauban.<br />
Voici la cours <strong>du</strong> marché dn 7 octobre :<br />
Bourse. — Blé fin supérieur, les 80 kilos, 15 18;<br />
blé tendre moyen, 14 60.<br />
Halle. — Blé Ire oualité, l'hectolitre, 14 50;<br />
2e qualité, 11 18; 3e qualité, 13 58.<br />
Prix moyen, 14 08. '<br />
Prix moyen de l'hectolitre de méteil. »» »»;<br />
seigle, U 00 ; fèves, 12 50; maïs, 9 25; avoine.<br />
9 25; haricots, 23 ; orge, 10 25.<br />
LOT-ET-GARONNE<br />
Nérac.<br />
L» marché de samedi a été relativement bon.<br />
beaucoup de monde nartotit. les nlaces étaient<br />
très bien approvisionnées de denrées provenant<br />
des récoltes <strong>du</strong> pays.<br />
<strong>La</strong> vendange rouge se vendait de 14 à 15 fr.<br />
les 100 kil. et la blanche 13 fr.<br />
<strong>La</strong> volaille se maintient à son prix ordinaire.<br />
Voici le cours de la journée :<br />
Volailles. — Poulets. 2 fr. »» à » fr. • »; Poules<br />
jeunes, 2 fr. 25 à 3 fr. »»; poulardes.<br />
» fr.<br />
» fr. ; canards, 3 fr. à 4 fr. 50 : dindes, 8 fr. 50<br />
a 9 fr. 5C; pigeons.<br />
1 fr. 50. le tout la taire; ner<br />
dreaux. 2 fr.: cailles. 0 40.<br />
<strong>La</strong>pin» domestiones. » fr, »» à » fr.<br />
Lièvres. 4 50 et 5 fr.<br />
Giufs, 0 fr. 00 ia douzaine.<br />
Mercuriale. — Blé. 14 fr. 50 les 80 kilos<br />
avoine. 8 fr. à » fr. •» les 50 kiios ; mais, »» ;<br />
14 fr. 50 ies 75 kilos.<br />
257 hect, de blé portés snr olace et 400 sur<br />
échantillons se sont ven<strong>du</strong>s: Ire qualité, 15 41<br />
2e. 14 94: 3e, H 41. Le prix est le même que celni<br />
<strong>du</strong> précédent marché. Pain ordinaire. 023 ie ki<br />
maïs, 11; avoine, 8 25; fèves, 10 ; nommes oe<br />
terre, 3.<br />
T. J Agen.<br />
Fen damnation dans la matinée, si ce n'e<br />
aux marchés de première main, où les raisins<br />
de vendange se eont ven<strong>du</strong>s lie 9 à 11 fr. le« 50<br />
kilos ; les volailles de<br />
1 35 à 1 50 le demi kilo<br />
les œufs, 0 90 la douzaine.<br />
Dans l'après-midi, il y a en un peu plus d'animation<br />
au marche aux grains, "dont voici les<br />
cours :<br />
Blés fins de Lectoure, 15 25 ; blés <strong>du</strong> coteau<br />
15 ; biés de Garonne, de 14 50 à 15 les 80 kilos<br />
maïs. 13 ; seigie. 12 les 75 kilos ; fèves,- 11 et 12<br />
les 65 kilos ; avoine, 8 50 et 9 les 50 kilos.<br />
Il y a eu quelques vérités de vins nouveaux<br />
des prix assez élevées mais les cours ne sont<br />
pas encore établis.<br />
; dindindes<br />
, t «• ttt'ejiiUMr» s."»ccorrf«ient » dire que I* ré<br />
coite de cette annie est satisfaisante en quantit<br />
tX qUalité ' GERS Glmont.<br />
Cours <strong>du</strong> marché :<br />
Poules. 4 »>• à 5 50 ; oouiets, 2 50 à 5<br />
dons, 7 50 à 9 ; pintades, 6 »» à 7 »i<br />
7 à 8; Pigeons, 1 à 1 50. le tout la paire,<br />
(finis, 0 80 la douzaine.<br />
Oies<br />
10 à 14 ; canards. 3 à 4 »» la paire ; lièvres,<br />
4 »» à 5 50 ; lanins, 1 25 i<br />
1 60; perdreaux,<br />
1 75 à 2: cailles, 0 50 le tout la paire.<br />
Bladette, 14 ; mitadin. 13 75; orge, 9.» a » »»;<br />
fèves, 9 50; haricots,13 à »»; maïs. 9 àl0;avoines,<br />
50 a 8; pommes de terre, 3 50<br />
1 Sa '3 i0 ; paille, 1 50 à 2 les 50 kilos.<br />
46 bœufs, û fr. 50 à 0 fr. 60 ; 198 vaches, 0<br />
a 0 50 172 veaux, 0 50 à 0 65 ; 16 porcs gras, 1 a<br />
10, lè tout le kilo ; génisses, 180<br />
agneaux,<br />
•> à »» ; moutons, 18 a 2o<br />
lait, 35 à 45 ; cochons da marcha,<br />
tout la pièce.<br />
le tout<br />
40<br />
à 225 f r. ;<br />
cochons de<br />
à »», le<br />
Foire très animée. Transactions<br />
que à des prix faibles<br />
Riscle.<br />
actives quoi-<br />
Grands bœufs, 700 à 800; bœufs moyens. 600 à<br />
-700- breanx, 250 à 500; bouvillons. 220 a 300.<br />
Vaches de travail, 350 à 400; vaches bretonnes,<br />
lb Bœnfs°de boucherie, 60 les<br />
100 kilos; veaux,<br />
0 65 le kilo, poids vif. .<br />
Chevaux ne travail. 350 à 400; poulains 3 ans.<br />
250 à 300; 2 ans, 150 à 200; 1 an, 120 à 150.<br />
Pors "ras, 60 le quintal; corcs de marche, 60 a<br />
Ï0; porcelets, 25 à 30. ^.^<br />
I e beau temps continue de nlus belle, ce qui<br />
attire une afflùeoce de monde énorme sur nos<br />
l'es affaires, néanmoins, sont limitées, surtout<br />
la Place <strong>du</strong> bétail a cornes, où les transactions<br />
s'effectuent difficilement. Vendeurs et acheteurs<br />
sont oeu einuressés.<br />
Les petits DOICS de lait continuent a se vendre<br />
très cher avec, même, tendance à la hausse.<br />
Ven<strong>du</strong>s 1,000 jeudi, au prix se cotant par tète<br />
entre 33 à 50.<br />
A la olace aux grains, les transactions restent<br />
absolument calmes. Les affaires sont seules soutenues<br />
sur les avoines qui se vendent facilement<br />
à 8 l'hecto.<br />
L'hectolitre de blé continue à ne valoir que<br />
13 fr.<br />
Tout ie reste <strong>du</strong> grain est sans changement de<br />
prix.<br />
Dindons, 10, ia paire; poules. 5; poulets, 2 50;<br />
canards. -1 »"».<br />
Giufs, 0 80 la douzaine.<br />
Eauze.<br />
Beaucoup de monde à ce marché, surtout au<br />
marché aux vins, où l'on n'a fait que discuter,<br />
mais où il n'a été établi aucun prix. On a bien<br />
parlé de 7 à 7 50 le degré la barrique d'armagnac,<br />
mais k ce prix on ne connaît pas de vente.<br />
Au foirail aux bestiaux, les affaires ont été<br />
assez courantes, mais toujours à des Drix tien<br />
élevés; ia plus belle oaire de bœufs s'es't ven<strong>du</strong>»<br />
750.<br />
Halle.<br />
— Bié. 14 à 14 fr. 50 l'hect.; avoine,<br />
8fr. 25 à » »»<br />
; maïs, 13 à 14; pommes de terre,<br />
» fr. à ». -<br />
i<br />
An foirail aux cochons, les affaires se faisaient<br />
à des prix très élèves.<br />
Volailles. — Poules, 2<br />
»»à 3 fr. »» la pair»;<br />
poulets. 4 »» à 5 fr. ; poulardes, » »» à »»»;<br />
dindons, 9 à<br />
10; dindonneaux, » à » fr.<br />
Marchandises albouche,<br />
Saïgon 108 fr.. Telli<br />
MARCHE DK BORDEAUX<br />
Du 8 octobre.<br />
«încres bruK - Cours en baisse. On cote, en<br />
sucres " , o J, Mi va fr.. roux 88- de<br />
^bo<br />
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suivant flnesfe. 106 a 107, vergeoise n- 5, 99 fr<br />
" 6, 96, n- 7, 9S. Il a été importe : par steame<br />
commandant Franchetti, arrive de' Bonen, 1.014<br />
caisses sucre raffiné<br />
; par steamer Breton 1UU<br />
caisses sucre raffiné.<br />
Mélasses. — On cote<br />
40 fr. les 1C0 kilos.<br />
Poivres. — On cote .<br />
éhery 68 fr. les 50 kilos entrepôt. Il a ete importé,<br />
par le steamer Thérese-ct-Mane, arrivé<br />
<strong>du</strong> Havre, 62 sacs de poivre.<br />
Cuirs et peaux — Sans ventes à signaler, par<br />
suite <strong>du</strong> manque de marchandises, il a «te importé<br />
nar steamer la Plata. de Buenos-Ayres et<br />
Monté'vidéo. 32 balies peaux chevreau et 8 balles<br />
Deaux chèvre, Dar steamer Thérèse-Marie, arrive<br />
dn Havre, 2 balles peaux sèches et<br />
1 grenier<br />
Deaux salées.<br />
" Peaux de mouton. — Affaires très cannes, cours<br />
sans changement : Dar steamer Plaxa. arrive ae<br />
Buenos-Ayres et Montévidéo 1590 balles peaux<br />
de mouton, par steamer Hirondelle il est arrive<br />
de Londres 160 balles peahx de mouton.<br />
Sulfate cuivre. 1— Cours très fermes. On cote :<br />
sur octobre et décembre 66 fr., et sur janvier et<br />
mars 67 fr.. avec tendance à la hausse.<br />
Suifs. — Coure en hausse. On cote : suifs en<br />
branches fr. 63, Plata 72, les 100 kilos.<br />
MARCHE DES VINS<br />
Carcassonne.<br />
Il s'est traité peu d'affaires au marché dn 7<br />
octobre. Le commerce n'offrant que 1 fr. 75, 1 80<br />
ai 1 90 le degré, le propriétaire résiste «t il a<br />
raison, croyons-nous. Après la décuvaison, nos<br />
vins, oui sont, cette année de très belle qualité,<br />
seront recherchés et payés à leur valeur.<br />
Quelques lots titrant au-dessus de 10 degrés se<br />
sont Ten<strong>du</strong>s dans la région à 2 fr. le degré.<br />
AUDE<br />
Carcassonne.<br />
Mercuriale <strong>du</strong> 7 octobre :<br />
Blé, première qualité, lô »» ; 2e qualité,<br />
14 »»; 3e' »».fr ; seigie, 10 fr.50; maïs, 9 à .. »»;<br />
avoine, 9 et S •» : orge, » »» ; paumelle, S »»<br />
et >>•; fèves, 10 50 et »» »»; vesces, » »».<br />
CBufs, 1 fr. 05 et<br />
» »• la douzaine.<br />
Auzerde 1050, luzerne, 10; foin, 8 | paille,<br />
4 fr. 50.<br />
Pommes de terre, 5 et»; haricots, »» et »»; lentilles.<br />
• » et »».<br />
Farine, Ire oualite, 38 fr.; ïe, 35 »•: 3e, 34.<br />
Pain blanc. Ire oualité, 0 35 bis. 0 30.<br />
<strong>La</strong>pin, 2 50 et<br />
»»; perdreaux, 2 50; poulets,<br />
la paire, 2 fr.<br />
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chapitre II.)<br />
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des gorges <strong>du</strong> Tarn doivent quitter ln chemin de<br />
1er à Mendo ou à Banassac-la-Canourgne et l 8<br />
reprendre à Aguessac ou à Millau. Dans ce cas<br />
la distance par voie de fer qui sépare ces points<br />
n'est pas comprise dans le décompte <strong>du</strong> prix dn<br />
billet.<br />
Une notice spéciale est envoyée franco à toute<br />
personne qui en fait la demande à la compagnie<br />
<strong>du</strong> Midi :a Paris, 54, boulevard Haussman; a<br />
Bordeaux, bureau des réexpéditions et correspondances,<br />
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de visiter les gorges de Saint-Guilhem-ler<br />
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septembre.<br />
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l'Andorre et dans la haute vallée de l'Aude, il<br />
est loisible aux voyageurs, porteurs des billets<br />
<strong>du</strong> 6* ou <strong>du</strong> 7' parcours, de remplacer, à l'aller<br />
ou au retour, sôit le trajet Toulouse-Matabiau a<br />
Perpignan on vice-versa, par ceux de Toulouse-<br />
Matabiau à Ax-les-Thermes et de Villefranchedé-Couflent<br />
ou de Prades à Perpignan ou viceversâ,<br />
soit le trajet Carcassonne à Rivesaltes ou<br />
vice-versâ; par celui de Carcassonne à Quillan<br />
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Pommade Délieux<br />
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27 Feuilleton <strong>du</strong> 9 octobre 1899<br />
lu A.<br />
Il 11<br />
Par René BAZIN<br />
XII<br />
L'ENCAN<br />
Les voliges qui fermaient depuis des années<br />
les fenêtres des appartements <strong>du</strong> rozde-chaussce<br />
avaient été déclouées d'un côté<br />
et pendaient le long des persiennes ouvertes.<br />
Dans<br />
la salle à manger et dans les<br />
deux salons qui se faisaient suite, on avait<br />
entassé presque tous les meubles des chambres,<br />
les ustensiles de cuisine, la vaisselle;<br />
les tableaux, retournés, faisaient lambris le<br />
long des canapés et des fauteuils il y avait<br />
quatre pen<strong>du</strong>les sur les cheminées, des candélabres<br />
dans les foyers, des chenets sur nn<br />
guéridon, des rayons de bibliothèque sur le<br />
drap <strong>du</strong> billard, des paniers de vins tins<br />
^ans le boudoir cerise de l'ancienne mar-<br />
§îe ,S do «°,S«! nèr ?; d u s P an opbes sur une tad<br />
s a4 a»x e - ?„ U h 1 - des m"fs, pendaient<br />
pareil à celui des éléments d'un corn! dissocies<br />
par la mort. Et, se faufilant dans les<br />
ruelles ménagées entre ces objets entassés,<br />
on voyait des êtres insolents, habitués au<br />
maniement de !a guenille, d'anciens domestiques<br />
renvoyés de la Fromentière, des revendeuses,<br />
des cafetiers, passer la main<br />
iavec une volupté enyiouse sur les sculptures<br />
des bahuts, gratter le cadre des tableaux<br />
pour,juger la matière dont ils étaient faits,<br />
•uvrir les placards et les tiroirs, et rire d'un<br />
gros rire, en désignant quelques intimes<br />
souvenirs pro<strong>du</strong>its au grand jour par cette<br />
vente et profanés par elle : photographies,<br />
lettres, missels, chapelets, restes d'âmes<br />
disparues. Plus haut, dans les étages, quelques<br />
gars en sabots faisaient le tour des<br />
chambres, s'asseyaient, les jambes en dehors,<br />
sur l'appui des croisées, se couchaient<br />
sur des matelas laissés encore entre les bois<br />
de lits.<br />
Dans le parc, à mesure que le jour tardif<br />
de février divisait les brumes et les taillait<br />
en lourds copeaux que le vent poussait audessus<br />
des futaies, les cabriolets, les victorias<br />
raccommodées avec des cordes, les tilburys,<br />
quelques calèches séculaires, jadis<br />
armoriées, et tombées au louage, quelques<br />
voitures élégantes se succédaient. On dételait<br />
sur les pelouses. Los chevaux étaient<br />
attachés à des chênes, une botte de foin<br />
sous les naseaux. D'autres paissaient, entravés.<br />
Les carrioles levaient leurs brancards<br />
en diagonale sur les hachures des<br />
taillis. Les environs <strong>du</strong> château ressemblaient<br />
à un champ de foire. Car déjà les<br />
écuries et les remises avaient été envahies.<br />
Là, des chevaux de charrue, deux ou trois<br />
ensemble, tournaient dans les boxes. Les<br />
con<strong>du</strong>cteurs, palefreniers d'auberge, coiffés<br />
de chapeaux de paille ronds, admiraient<br />
les vastes proportions des dépendances,<br />
restaient hypnotisés devant les boules de<br />
cuivre des stalles, les serrures nickelées,<br />
les barreaux tournes des séparations.<br />
sai7nS. CétaU b3au lùllt <strong>du</strong><br />
di-<br />
Hs devinaient, vaguement, la splendeur<br />
w' 6 0 .<br />
d t " , C f dom re. Quelque chose<br />
les arrêtait et les rendait stupidès : comment<br />
un homme avait-il pu perdre une<br />
fortune pareille? comment<br />
se ruine-t-on<br />
quand on a des centaines de mille livres de<br />
rente? Et, naturellement, ils supposaient<br />
des vices qui n'avaient eu qu'une bien fai-<br />
.1<br />
ble part dans le désastre, car ils disaient, en<br />
crachant sur le ciment quadrillé :<br />
— Tas de jouisseurs !<br />
_ Devant le perron, la foule augmentait rapidement,<br />
acheteurs et<br />
ourieux mêlés.<br />
Trois cents personnes, assises sur des bancs<br />
et des chaises, formaient une masse compacte,<br />
circulaire, immobile ; et sur la ligne<br />
de circonférence, au contraire, c'était un vaet-vient<br />
continuel. Après les marchands<br />
d'antiquités et les revendeurs qui occupaient<br />
les premiers rangs, il y avait un lot<br />
considérable de boutiquiers, anciens fournisseurs<br />
<strong>du</strong> marquis et de rentiers de<br />
Challans avec leurs femmes, les demibourgeoises<br />
habillées comme pour le jour<br />
de Pâques, l'œil animé, parlant haut, et<br />
qui portaient au corsage les premières<br />
fleurs de la Fromentière, qu'elles avaient<br />
été couper elles-mêmes, dès l'arrivée, dans<br />
les serres abandonnées au pillage. Elles se<br />
moquaient, entre elles, <strong>du</strong> mauvais état des<br />
appartements qu'elles venaient de visiter,<br />
des fenêtres poussiéreuses, des avenues<br />
pleines d'herbes, des fondrières dans les<br />
carrefours <strong>du</strong> parc. « C'est plus propre que<br />
ça chez nous, disaient-elles. Dieu merci, on<br />
a plus d'honneur que les marquis ruinés. »<br />
Elles rappelaient, en faisant mine d'en savoir<br />
très long, les fêtes d'autrefois. On<br />
voyait derrière elles des paysans de Saint-<br />
Gervais, de Soullans, de Saint-Urbain, mais<br />
des hommes seulement. Il en était venu<br />
très peu de la paroisse même. <strong>La</strong> vente<br />
n'était noint pour eux. Qu'auraient-ils fait<br />
là? 11 avait semblé à beaucoup de ceux qui<br />
avaient connu la famille, que c'eût été une<br />
injure d'assister à ce spectacle humiliant.<br />
Une dizaine d'anciens de Sallertaine, tout<br />
naient S à„ e v<br />
des plus Importants, se te-<br />
?IS3a<br />
! s ,P n ' osaien i, ? as<br />
<strong>du</strong> chAtfian ai .Tt » comnl p 81 'e propriétaire<br />
tefaTaS ÏÏ£n, ? or ? deva ? 1 eux > alu '«-<br />
«res, ayant suivi latoule par désœuvrement<br />
de dimanche, ils se souvenaient de quelques<br />
bonnes paroles de « monsieur Henri »,<br />
de saluts, de sourires jeunes de mademoiselle<br />
Ambroisine. Hélas ! de tant d'argent<br />
jeté à profusion, de tant de services ren<strong>du</strong>s,<br />
de beaucoup de cordialité, de politesse, de<br />
vraie bonté dépensée par les marquis de la<br />
Fromentière pendant des siècles, cela seul,<br />
après huit ans, demeurait : le petit regret<br />
inscrit dans le pli de quelques visages de<br />
fermiers .<br />
Il y avait moins de gentilshommes encore.<br />
On ne voyait là, dissimulés parmi les<br />
groupes, que le baron de la Hauvelle, &<br />
qui sa manie de collectionneur faisaient oublier<br />
ses devoirs de solidarité ; le comte<br />
de Buart, gros, bête et rouge, qui venait<br />
pour la cave ; le petit d'Escaron, qui venait<br />
pour une poulinière. Mais le notaire avait<br />
reçu beaucoup de commissions d'enchères<br />
et, les jours précédents, avant l'invasion de<br />
la plèbe et l'exposition publique, des châtelaines<br />
s'étaient fait con<strong>du</strong>ire au château,<br />
des jeunes et des vieilles, des amies et des<br />
habituées de la Fromentière, et, guidées<br />
par le garde-chasse, on les avait vues parcourir<br />
les chambres et les salons avec des<br />
exclamations, déplier le linge et discuter<br />
les tapisseries anciennes. Enfin, un seul<br />
des Lumineau assistait à la vente, Mathurin,<br />
l'infirme pour qui tout spectacle nouveau,<br />
même pénible, était une trêve à la<br />
douleur et à l'ennui. Quand il avait annoncé<br />
: « J'irai », le père avait dit :<br />
— Moi, ça me ferait faire trop de mauvais<br />
sang. Vas-y, puisque tu peux voir des<br />
choses pareilles, et quand ils en seront à<br />
vendre les hardes, prévions-moi, Mathurin,<br />
parce que je veux avoir un souvenir de<br />
monsieur le marquis.<br />
A gauche <strong>du</strong> perron, assez loin <strong>du</strong> cercle<br />
que formait la foule, Mathurin Luminean<br />
s'était assis à la lisière d'un massif d'arbres<br />
verts. Enveloppé de sa capote de<br />
laine<br />
brune, plus taciturne, plus songeur que ja- ]<br />
mais, il avait fini par se dissimuler à peu<br />
'<br />
près entre les branches de deux sapins, et,<br />
de là, comme à l'affût, il écoutait, et il promenait<br />
sur la façade <strong>du</strong> château, sur les<br />
acheteurs et les passants, son regard bleu,<br />
où, par moments, la colère s'allumait.<br />
A huit heures et demie, les enchères<br />
commencèrent. Le crieur, un petit homme<br />
ex^ngue, doué d'une voix formidable,<br />
cria, <strong>du</strong> haut <strong>du</strong> perron, aux assistants,<br />
aux bêtes, aux futaies depuis huit années<br />
ailencieuses :<br />
— Le meuble de salon de monsieur le<br />
marquis, six fauseuils, un canapé, quatre<br />
chaises satin vieil<br />
or, bois noir, style<br />
Louis XV, clous dorés, à quinze cents<br />
francs ! On donne les housses par-dessus le<br />
marché. A quinze cents francs I<br />
— Quinze cent vingt, ajouta-t-il, avec un<br />
roulement d'yeux, quinze cent cinquante...<br />
seize cents.<br />
— A seize cents francs, le meuble de<br />
satin vieil or fut adjugé. Et pendant que le<br />
notaire faisait mettre aux enchères les rideaux,<br />
Mathurin put suivre <strong>du</strong> regard les<br />
fauteuils, le canapé, les chaises qu'il avait<br />
vus une seule fois dans sa vie et par hasard,<br />
un jour de terme, enlevés par les déménageurs,<br />
et rangés dans une voiture, qui emporta<br />
de suite ces premières dépouilles <strong>du</strong><br />
château . Après les meubles <strong>du</strong> salon, on<br />
vendit les tables, les armoires, les lits plus<br />
disputés que le reste, la vaisselle, souillée<br />
de poussière et disposée par piles sur la<br />
balustrade <strong>du</strong> perron, des pen<strong>du</strong>les, un<br />
billard.<br />
Et la vente, sauf une interruption de dix<br />
heures à midi, remplit la journée entière.<br />
<strong>La</strong> voix <strong>du</strong> crieur ne se lassait pas. Des curieux<br />
remplaçaient toujours ceux qui se retiraient.<br />
<strong>La</strong> poussière sortait à flots, dans<br />
le pâle soleil de février, par toutes les fenêtres<br />
basses. Une cobue emplissait les appartements,<br />
Beaucoup d'acheteurs opéraient<br />
eux-mêmes le déménagement de leur<br />
lot. D'autres, qui ne devaient prendre pos-'<br />
session que plus tard des meubles qu'ils<br />
avaient acquis, inscrivaient leur nom à la<br />
craie sur le côté des bahuts de vieux chêne,<br />
ou sur les boiseries des salons, au-dessus<br />
de petits tas d'objets disparates. Des tentures<br />
déclouées tombaient <strong>du</strong> haut des corniches,<br />
coulaient sur les barreaux des échelles,<br />
et s'affaissaient dans un nuage.<br />
Cependant, vers quatre heures, le nombre<br />
des spectateurs diminua. Les chevaux entravés<br />
furent sortis des massifs où ils<br />
avaient pénétré. Des voitures de tout genre<br />
reprirent le chemin de la petite ville et des;<br />
bourgs. Mathurin n'avait pasquittéson abri<br />
àl'extrémilé <strong>du</strong> massif de sapins. Une inquié-J<br />
tude, un soupçon, l'agitait violemment. Par<br />
deux fois, il avait cru reconnaître, là-bas,'<br />
<strong>du</strong> côté des communs, la silhouette alerte<br />
de Jean Nesmy. Ce petit homme vêtu da<br />
brun, le chapeau rabaissé sur les yeux, qui'<br />
ne s'était pas avancé à découvert," mais que,<br />
Mathurin avait aperçu, tantôt ici et tantô»<br />
là, dans les taillis de l'autre côté de la P»"<br />
louse, ce ne pouvait être que le valet rep<br />
voyé, l'amoureux de Roussille. Et Malhurm<br />
attendait le père, qu'un gamin était allé pW<br />
venir de la fin prochaine de la vente. <<br />
Dans le jour bleui, sur la droite <strong>du</strong> oh*-<br />
tcau, le vieux Lumineau parut, et Marier<br />
Rose près de lui. Ils avaient un peu honte,<br />
malgré l'ombre qui commençait. R°usSl1]*<br />
n'alla pas bien loin. Elle s'arrcla à plus oe<br />
cent pas de la façade, sur le banc de *<br />
marquise, et tout effarée, contempla cette<br />
scène de deuil qui s'achevait, tandis que i»<br />
père se dirigeait vers le perron, afin d'acheter<br />
un souvenir.<br />
(A ttcivr*') j<br />
AHTl%EPTttL r, TOILETTE DB »£ fl B £»<br />
Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés
Organe Cfu.o'fciciieix ci© IDéFertso Sociale ©t 3FI © li cri<br />
o u. s ©<br />
U 3 CEMTIMES RÉDACTION ET ADMINISTRATION s Toulouse, rue Roquelaine, 25<br />
CE NUMÉRO 5 CENTIMES<br />
'<br />
~ Trou mou<br />
gm»«aronn« et département» limitrophe»<br />
».<br />
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Il<br />
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14 fr.<br />
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VavU Otmatid* À* eJumçemtnl tVn&rtss* 4aU tm aecompagnU tU » tenlimes<br />
Dm<br />
80 fir.<br />
M<br />
fir.<br />
«0 3t.<br />
ÉDITIONS RÉGIONALES<br />
Lof, Aveyron, Corrèze Cantal<br />
Qfcrs, Htes-Pyrénées, Basses-Pyrénées, <strong>La</strong>ndes<br />
Tarn-et-Garonne, Lot-et-C^^nno<br />
Tarn, Aude, Hérault, Pyrénées-Orientales<br />
Haute-Garonne, Arihgo<br />
Edition <strong>du</strong> matin soéc/a/e à TOU'AMSÔ<br />
ANNONCES & RÉCLAMES, FAITS DIVERS & LOCALES 4<br />
Les annonces et réclames, faits divers et locales sont reçus «an» nos bureaux,<br />
K, rue Roquelaine ; A l'Agence Canet, M,*ue Alsace-Lorraine, à Toulouse ; chez nos correspondants,<br />
ainsi que dans toute» les agences do publicité de Paris, des département»<br />
«t tir. ; étranger<br />
FIL TÉLÉGRAPHIQUE SPÉCIAL Lundi 9 Octobre 1899. -1 9 e Année, — M° 2,7211. Bureaux à Paris : 26, rue Feydeau<br />
L'Arbitrage le Waldeck<br />
En somme, une seule question importante<br />
était posée par les grévistes<br />
<strong>du</strong> <strong>Creusot</strong> ou plutôt par les chambardeurs<br />
qui vivent des grèves pendant que<br />
les ouvriers crèvent de faim.<br />
Et cette question était celle-ci :<br />
Les patrons seront-ils contraints de<br />
traiter avec les syndicats, intermédiaires<br />
obligatoires entre eux et leurs<br />
employés ?<br />
"Waldeck-Rousseau a bien compris<br />
qvïe s'il répondait affirmativement, c'était<br />
à bref délai la disparition <strong>du</strong> patronat<br />
et la mort de la grande, de la<br />
moyenne et de la petite in<strong>du</strong>strie.<br />
Et voici ce qu'il a répon<strong>du</strong> :<br />
« On pourra accepter l'intervention<br />
des syndicats ; cette acceptation ne sera<br />
pas obligatoire. »<br />
Pour bien comprendre quel rôle prétendent<br />
jouer les syndicats dans le<br />
monde <strong>du</strong> travail, je vais rappeler un<br />
fait qui se passa, il y a quelque temps,<br />
dans nos ateliers :<br />
Il faut dire tout d'abord que nous<br />
n'avons jamais cessé à l'administration<br />
aussi bien qu'à la rédaction, de vivre<br />
en parfaite harmonie avec nos typographes.<br />
Plusieurs sont même de vieux amis<br />
pour moi et veulent bien se rappeler que<br />
je rendis jadis quelques services à la<br />
typographie, soit à Montpellier, soit à<br />
Agen, soit à Montauban et ailleurs.<br />
L'administration professe les mêmes<br />
sentiments.<br />
Aussi, jadis, lorsque nos typos<br />
avaient à formuler une réclamation<br />
quelconque, ils venaient simplement<br />
la bonne franquette nous la présenter.<br />
On examinait l'affaire en commun et<br />
l'on s'entendait toujours ou [presque<br />
toujours<br />
Mais la création des syndicats et leur<br />
fédération avait modifié cette<br />
situation.<br />
Ce n'étaient plus nos typos qui se<br />
plaignaient, c'étaient des inconnus ve<br />
nus de Paris qui se substituaient<br />
i<br />
eux et qui prétendaient imposer leurs<br />
volontés aux uns et aux autres.<br />
Si bien qu'un jour, nous vîmes arriver<br />
chez nous, un délégué parisien,<br />
voyageant, cela va sans dire, aux<br />
, frais de la Princesse — et la Princesse<br />
c'étaient les ouvriers, qui nous somma<br />
d'avoir à réaliser certaines réformes<br />
dans les quarante-huit heures, sous<br />
peine de voir nos compositeurs déserter<br />
l'atelier.<br />
Cela fut dit brutalement et pose en un<br />
ultimatum sur lequel il n'y avait pas à<br />
revenir.<br />
L'administration d'alors, effrayée par<br />
l'assurance <strong>du</strong> délégué, céda dès la<br />
première sommation.<br />
Je ne cachai pas au délégué parisien<br />
que si j'avais été le maître, mon premier<br />
mouvement eût été de le flanquer<br />
à la porte.<br />
Et que j'eusse suivi mon premier<br />
mouvement.<br />
Comment ! nous vivions là tranquilles<br />
côte à côte, et on peut bien le<br />
dire, en famille et un inconnu, un<br />
étranger , un monsieur<br />
quelconque<br />
s'arrogeait le droit de dire aux ouvriers<br />
:<br />
« Je vais réclamer cela pour<br />
vous »; et à l'admiaistration : « Je vous<br />
impose cela au nom des ouvriers?»<br />
Mais alors ouvriers et patrons deviendrez<br />
les esclaves, les domestiques<br />
de ce monsieur et des trois ou quatre<br />
farceurs qui se délèguent à tour de<br />
rôle en province, dans le Midi en hiver<br />
et dans le Nord en été ?<br />
Les ouvriers comprennent bien que<br />
les syndicats les compromettent souvent<br />
plus qu'ils ne les servent,<br />
Mais ils n'osent pas s'affranchir de<br />
cette tyrannie qui est terrible.<br />
A*ec un patron, en effet, à moins que<br />
ce ne soit une brute, on s'entend presque<br />
toujours.<br />
Avec un syndicat, jamais. C'est l'être<br />
impersonnel, sans entrailles et sans<br />
cœur. Ce qu'il commande il faut le faire<br />
sous peine d'être marqué au front comme<br />
un traître et traité en pestiféré que<br />
l'on chasse impitoyablement de tous les<br />
gites.<br />
Vous quittez un patron pour incorn<br />
patibihté d'humeur. Soit.<br />
Vous rentrez le lendemain chez<br />
autre.<br />
Avec le syndicat, malheur à l'ouvrier<br />
qui se permet la moindre opposition, la<br />
moindre critique, la moindre résistance.<br />
Il n'y a pas deux syndicats ; il n'y en<br />
* qu'un qui vous poursuivra partout et<br />
Je vous laissera pénétrer nulle part, là<br />
fc u son influence sera prépondérante.<br />
C est la plus épouvantable des tyrannies.<br />
Et la discipline militaire paraît<br />
«ouce comparée à ces tenailles d'acier<br />
sui vous saisissent et vous broientltout<br />
»e long de notre existence.<br />
svnd^P^ à 1,incident <strong>du</strong> <strong>Creusot</strong>, les<br />
| Jnaicats émettaient mit» nriiw;<br />
qu'il serait désormais impossible de {<br />
traiter sans leur intermédiaire, c'est-à- '<br />
dire sans l'intervention le plus souvent<br />
d'un Jaurès, d'un Viviani ou Quillici<br />
quelconque qui arrivent de Marseille ou<br />
de Paris pour jeter, sur un simple commandement,<br />
des milliers de travailleurs<br />
sur le pavé.<br />
Il fallait que cette prétention eut désormais<br />
force de loi.<br />
M. Waldeck-Rousseau n'a pas osé<br />
commettre cet attentat monstrueux contre<br />
le travail national.<br />
Nous devons l'en féliciter.<br />
Mais sa sentence sera-t-elle acceptée,<br />
nous ne dirons pas par les grévistes —<br />
qui ne savent pas ce qu'ils veulent, —<br />
mais par les meneurs qui le savent très<br />
bien et pour lesquels cette sentence est<br />
un échec ?<br />
On nous permettra d'en douter jusqu'à<br />
nouvel ordre.<br />
Et il se pourrait bien que les pommes<br />
cuites préparées pour M. Schneider,<br />
servissent à lapider le président <strong>du</strong> conseil.<br />
Les vrais socialistes ne manqueront<br />
pas de malmener également Millerand,<br />
fort empressé sans doûte à se rallier à<br />
un solution qui lui évite la douloureuse<br />
tâche de faire tirer sur les frères, en<br />
marche sur Paris, et contre lesquels —<br />
ce qui ne s'était jamais vu — on avait<br />
déjà mobilisé un corps d'armée, soit<br />
trente mille hommes au bas mot.<br />
Bon frère Millerand !<br />
Remarquons, enfin, que parmi les<br />
griefs présentés par les grévistes, il n'a<br />
été nullement question d'atteintes portées<br />
à la liberté de conscience.<br />
Une fois de plus, nous prenons donc<br />
les loges en flagrant délit de mensonge,<br />
En résumé, les grévistes auront<br />
chômé pendant un mois environ ; per<strong>du</strong><br />
plusieurs centaines de milliers de francs<br />
de salaires pour aboutir, à quoi ? A<br />
rien.<br />
Cet hiver la tristesse et la misère pénétreront<br />
dans des milliers de foyers où<br />
régnaient hier l'abondance et la joie.<br />
Dans les ateliers, la défiance aura fait<br />
place à la camaraderie.<br />
Les ouvriers estimerontun peu moins<br />
leur patron. Le patron songera un peu<br />
moins à ses ouvriers.<br />
Mais la popularité de quelques forbans,<br />
vivant de montages de coups se<br />
sera accrue,<br />
Et n'est-ce pas là un résultat suffisant,<br />
amis travailleurs, si prompts à<br />
vous emballer à l'appel de quelques fumistes<br />
et à vous incliner servilement<br />
devant toutes les fantaisies de vos syndicats<br />
parisiens ?<br />
J. RlBÈS-MÉRY.<br />
Pendant que se déchaînait sur notre<br />
pauvre pays le cyclone <strong>du</strong> dreyfusisme,<br />
tout le monde ecclésiastique, sauf une imperceptible<br />
minorité, a su joindre, selon<br />
l'expression de l'Evangile, la prudence <strong>du</strong><br />
serpent à la douceur de la colombe. Séculiers<br />
et réguliers, prévoyant avec raison un<br />
prochain redoublement d'injustes attaques,<br />
se sont absorbés dans l'exercice de ileur<br />
ministère et dans la pratique de leurs bonnes<br />
œuvres. Sans doute ils ont été torturés,<br />
comme nous tous, par la cruelle épreuve<br />
que subissait la nation ; mais ils ont eu le<br />
courage de s'interdire toute manifestation<br />
extérieure de leurs souffrances patriotiques,<br />
et ils les ont seulement exhalées dans leurs<br />
prières.<br />
Pourquoi donc le parti dreyfusiste; qui,<br />
grâce au courage des juges militaires, est<br />
aujourd'hui moralement vaincu, mais qui<br />
détient encore le pouvoir, tourne-t-il contre<br />
l'Eglise ses fureurs expirantes? C'est parce<br />
que, son atroce campagne contre nos chefs<br />
militaires, qui révolta l'instinct des Français,<br />
ayant échoué en définitive, ce parti<br />
antinational prétend la reprendre et la continuer<br />
en essayant d'y mêîer et d'y compromettre<br />
le clergé qui, malheureusement et<br />
fort injustement, est loin d'être aussi populaire<br />
que l'armée.<br />
Il faut bien l'avouer. Quand les journalistes<br />
et les orateurs <strong>du</strong> syndicat affirment<br />
que nos officiers sont des scélérats et des<br />
faussaires, la masse <strong>du</strong> public hausse les<br />
épaules ; mais quand ces mêmes calomniateurs<br />
accusent l'état-maj or de cléricalisme<br />
et assurent qne c'est le Père <strong>du</strong> <strong>La</strong>c qui<br />
dresse le tableau d'avancement, ils font avaler<br />
cette énormité à un grand nombre d'imbéciles.<br />
N'en doutez pas. C'est protégés par ce<br />
mensonge, que nos tyranneaux, obéissant<br />
au complot international contre la France,<br />
vont poursuivre leur double besogne et<br />
essayer de détruire toujours davantage l'esprit<br />
militaire et le sentiment religieux, et<br />
ils se vengeront d'abord sur les prêtres de<br />
n'avoir pas pu faire assez de mal aux soldats.<br />
On fermera les écoles chrétiennes où<br />
l'on enseigne la crainte de Dieu, parce qu'on<br />
n'est pas encore parvenu à chasser des casernes<br />
la discipline et le respect des chefs ;<br />
on exilera les moines parce qu'on n'a pas<br />
pu emprisonner les généraux.<br />
vers Texil. Ils savent oe que vous ne savez<br />
plus, que Dieu est partout et que l'Eglise est<br />
éternelle 1<br />
Commettra-t-on une fois de plus eette infâmie?<br />
Va-t-on jeter encore cette honte sur<br />
la France?...<br />
Mais, au moment où l'indignation m'étreint<br />
le cœur et me monte au cerveau, voici<br />
que j'entends tinter la cloche de mes voisines,<br />
les religieuses cloîtrées. Elles appartiennent<br />
à l'ordre des Bénédictines, pieuses<br />
et lettrées, qui savent le latin et lisent le<br />
bréviaire. <strong>La</strong> plupart d'entre elles, m'a-t-on<br />
dit, sont des Allés bien nées, d'exquise é<strong>du</strong>cation,<br />
musiciennes excellentes, et, quelquefois,à<br />
leur messe <strong>du</strong> dimanche, j'aperçois<br />
vaguement, à travers la grille, leurs<br />
coiffes blanches et je les entends mo<strong>du</strong>ler,<br />
de leurs voix suaves, le pur chant grégorien.<br />
<strong>La</strong> cloche tinte, argentine et claire. Elles<br />
vont prier, comme elles le font àtoute heure<br />
<strong>du</strong> jour. Elles vont redire les paroles<br />
qu'elles ont répétées des milliers et des milliers<br />
de fois, les sublimes paroles qui ont<br />
retenti sur la montagne, il y a dix-neuf siècles<br />
et elles pardonneront d'avance à leurs<br />
ennemis, à leurs persécuteurs de demain.<br />
Chrétien très imparfait et très indigne,<br />
j'unis ma prière à leur prière, et je songe à<br />
vous avec pitié, tyrans et malfaiteurs d'un<br />
jour, qui vous acharnez à votre œuvre d'injustice<br />
et de néant et qui ne songez pas que<br />
des empires et des républiques disparaîtront,<br />
et d'autres empires et d'autres républiques<br />
encore, avant que soit effacée de la<br />
mémoire des hommes une seule des paroles<br />
tombées des lèvres divines de Jésus-<br />
Christ 1<br />
François COPPÉE.<br />
UNE INIQUITÉ<br />
Le Journal de Chartres a reçu la<br />
lettre suivante :<br />
Monsieur le Rédacteur,<br />
Permettez-moi de signaler à l'attention de<br />
vos lecteurs un fait odieux qui vient de se<br />
passer dans la commune d'Lînverre.<br />
Chaque famille* ayant des secours au bureau<br />
de bienfaisance a reçu la note suivante<br />
:<br />
« MAIRIE D'UNVERRE<br />
« Noie<br />
K Dans sa séance <strong>du</strong><br />
15 août dernier, le<br />
conseil municipal d'Unverre a décidé que les<br />
familles qui reçoivent <strong>du</strong> pain de la commune<br />
devront dorénavant envoyer leurs enfants<br />
dans une école publique, faute de quoi<br />
le secours sera supprimé.<br />
« Dont notification.<br />
« Cachet « Le Maire,<br />
de la Mairie.<br />
« CHEVALLIER. •<br />
En envoyant cette circulaire, le conseil<br />
municipal commet une iniquité et<br />
une lâcheté, car il retire aux parents le<br />
droit de faire élever leurs enfants dans<br />
une école dirigée par les soeurs, et il<br />
s'attaque aux pauvres, à des personnes<br />
qui ne peuvent se défendre, et qui ont<br />
besoin, pour vivre, <strong>du</strong> pain qu'on leur<br />
donnait.<br />
C'est probablement au nomdesgrands<br />
principes de 89, au nom de la liberté,<br />
de l'égalité et de la fraternité qu'on refuse<br />
aux pauvres ce pain qui leur est<br />
indispensable et qu'on les force à<br />
mettre leurs enfants à l'école laïque.<br />
UN ARTICLE DE COPPÉE<br />
un<br />
émettaient cette prétention J irréprochabI».<br />
LesPersécutions de demaio<br />
En vérité, la raison demeure confon<strong>du</strong>e<br />
devant tant de criminelle démence. L'histoire<br />
universelle est là, qui nous enseigne<br />
qu'aucune nation n'a jamais vécu sans<br />
armée et sans religion, sans patriotisme et<br />
sans foi, et que leur déclin a toujours été<br />
un signe fatal de décadence et de mort<br />
Cependant, les odieux maîtres que notre<br />
infortuné pays s'est donnés affichent cyniquement<br />
ce programme, qui n'est encore<br />
qu'une étape dans leur œuvre de destruction<br />
: l'église à peu près déserte et une misérable<br />
milice autour d'un drapeau non<br />
teux 1<br />
Oui, j'entends bien les prophéties de certains<br />
« intellectuels » :<br />
- o Le genre humain, disent-ils avec un<br />
ton de pédantisme et de supériorité qui<br />
fait pitié, est encore dans un état d'enfance<br />
et de barbarie. Les frontières qui séparent<br />
les peuples vont bientôt disparaître, et nous<br />
rendrons les hommes parfaits à l'aide d'une<br />
morale indépendante de toute révélation<br />
divine et qui pourra se passer de sanction<br />
surnaturelle ».<br />
Je n'en crois rien. Mais, en acceptant<br />
pour un instant leur chimère, dans "quel<br />
lointain et mystérieux avenir pourrait-elle<br />
se réaliser ? Qu'ils regardent d'abord autour<br />
d'eux. Partout corruption et faiblesse.<br />
Un peuple rongé de vice, d'envie et de misère,<br />
et une armée profondément attristée<br />
et baissant le front sous les outrages. En<br />
attendant le nouvel Age d'Or promis, voilà<br />
le présent; il est hideux.<br />
Un des plus scandaleux spectacles qull<br />
nous réserverait pour demain, si l'on en<br />
croit les confidents de nos mauvais maîtres,<br />
ce serait oe lâche attentat contre des<br />
moines innocents et de pures religieuses.<br />
Est-il un droit plus sacré que le leur ? Us<br />
ne sont associés que pour pratiquer les<br />
plus hautes vertus. A qui nuisent-ils donc<br />
dans cette société moderne si sottement<br />
fière d'elle-même, ces ordres enseignants,<br />
hospitaliers, contemplatifs? Ils ne font que<br />
<strong>du</strong> bien. Ils élèvent des enfants dans la loi<br />
d'espérance et d'amour, ils pansent toutes<br />
les plaies de l'humanité avec des mains<br />
doucement fraternelles, et ils prient Dieu<br />
E our tant d'impies et d indifférents qui le<br />
lasphèment et l'oublient.<br />
Qu'est-ce qui vous choque le plus dans<br />
ces saintes gens, ô esprits forts, mes contemporains?<br />
Leurs vœux éternels? En<br />
effet, vous trouvez là, je pense, un contraste<br />
insultant et une cruelle satire de votre vie.<br />
Ils sont pauvres, quand vous vous ruez aux<br />
pieds <strong>du</strong> Veau d'Or ; ils sont chastes, quand<br />
vous vous exténuez de débauches ; ils sont<br />
humbles et obéissants,quadd vous êtes fous<br />
d'orgueil et toujours prêts à la révolte.<br />
DEVOIR MILITAIRE<br />
Ce que peut le sentiment <strong>du</strong> devoir<br />
militaire.<br />
On lit dans le Gaulois :<br />
Un de nos lecteurs de Bretagne nous signale<br />
un acte d'énergie, qu'on pourrait presque<br />
Qualifier acte o'néroïsme, à l'actif d'un<br />
hussard <strong>du</strong> 13e régiment, en garnison à Dinan.<br />
C'était au cours des dernières manœuvres<br />
exécutées sous la haute direction <strong>du</strong> général<br />
Brugère.<br />
Le cavalier Leray, <strong>du</strong> 13e hussards, chargé<br />
par son capitaine de porter une dépèche annonçant<br />
une position prise par l'ennemi, fut<br />
sur le point d'être pris par des cavaliers<br />
ennemis.<br />
Leray, un solide gaillard breton, fait demitour;<br />
mais, dans ce changement brusque de<br />
direction, son cheval le jette le long d'un<br />
mur.<br />
Souffrant horriblement , Leray contina<br />
son chemin et apporta la dépêche à son<br />
chef, s'excusant de ne pouvoir mettre pied<br />
à terre parce qu'il avait la jambe cassée.<br />
Le cavalier avait parcouru près de deux<br />
kilomètres au gaioo depuis son accident.<br />
L'officier, stupéfait d'un si grand courage<br />
et d'une aussi fôrte énergie, envoya un lieutenant<br />
requérir une voiture afin de transporter<br />
ce brave a l'hôpital.<br />
Le général Brugère a-t-il été informé de<br />
ce fait extraordinaire?<br />
Non, sans doute, puisque le hussard Leray<br />
n'a encore reçu aucune récompense. Mais il<br />
est toujours temps.<br />
Sous ce titre, François Coppée publie<br />
dans le Gaulois un article que nous repro<strong>du</strong>isons<br />
dans sa plus grande partie :<br />
Les sectaires <strong>du</strong> ministère actuel qui, par<br />
une contradiction bizarre, sont pleins de<br />
bienveillance pour la synagogue et le tem<br />
pie protestant, vont de nouveau faire une<br />
guerre impitoyable à l'Eglise catholique, et<br />
rouvrir, pour les prêtres et pour les moines,<br />
1ère des persécutions.<br />
Elles paraîtront d'autant plus iniques<br />
que, pendant la crise que nous venons de<br />
traverser et qui n'est pas encore close,<br />
hélas 1 le clergé, seul de toutes les classes<br />
sociales, a su garder un admirable saugfroid<br />
et une attitude parfaite de correction<br />
et de réserve. Sa tenue fut, on peut le dire,<br />
î<br />
Oui, voilà bien la cause, la vraie oause de<br />
votre colère et de votre haine contre ces<br />
serviteurs et ces servantes de Dieu. Leur<br />
exemple vous est insupportable, et, ne pouvant<br />
les imiter, vous demandez qu on les<br />
chasse, qu'on les disperse, espérant perdre<br />
ainsi jusqu'au souvenir de leurs vertus, qui<br />
vous mettent la rougeur au front.<br />
Soit, vous les chasserez. Quand ils verront<br />
arriver vos agents de police avec leur<br />
trousse de cambrioleurs, pour forcer la serrure<br />
des couvents, ils ne feront aucune résistance.<br />
Les hommes ceindront leurs reins<br />
et mettront leur manteau, les femmes baisseront<br />
leur voilo. Ils partiront, les mMs<br />
vides et nues, n'emportant que le cruciiix<br />
le rosaire qui battent les plis de leur<br />
~ de<br />
et<br />
robe. Us partiront, et vous serez surpris<br />
leur muette résignation et de leur calme impassible,<br />
quand ils feront les premiers pas<br />
L'Arbitrage. — Sentence<br />
M. Waldeck-Rousseau a ren<strong>du</strong> la<br />
seatence suivante au sujet <strong>du</strong> conflit<br />
survenu entre les ouvriers <strong>du</strong> <strong>Creusot</strong><br />
et la société métallurgique :<br />
<strong>La</strong> société et les ouvriers <strong>du</strong> <strong>Creusot</strong><br />
j &nt, flans un sentiment à l'élévation <strong>du</strong>quel<br />
l'arbitre tient à rendre hommage, sollicité<br />
sa médiation en vue de fixer les conditions<br />
auxquelles le travail sera repris et<br />
s'étant engaeés à exécuter sa sentence, le<br />
octobre 1S99, MM. Devin, avocat à la Cour<br />
de cassation, Lichtenberger, Saladin, Toussaint,<br />
<strong>La</strong>pret et Saint-Girons se sont présentés<br />
ati nom de la société; MM. Viviani,<br />
député, avocat à la cour d'aupel, Charieux,<br />
Renaud, <strong>La</strong>cour, Jussot, Montel, président,<br />
secrétaire et membres <strong>du</strong> comité de la grève;<br />
MM. Maxence Roldes, Gallot, député, et<br />
Turot. délégués suppléants, se sont présentés<br />
au nom des ouvriers.<br />
L'arbitre soussigné, après avoir énuméré<br />
les diverses questions qui se dégagent des<br />
documents et* des faits de grève, après avoir<br />
invité les deux parties à lui faire connaître<br />
toutes autres questions qui lui paraîtront<br />
devoir être soumises à sa décision et après<br />
avoir enten<strong>du</strong> contradictoirement leurs représentants<br />
dans leurs explications, a ren<strong>du</strong><br />
îa sentence suivante :<br />
SENTENCB<br />
Sur la première question, paragraphe premier<br />
: « Exécution des conventions intervenues<br />
entre la socité et les ouvriers le 2 juin<br />
1899, augmentation des salaires dans la pro<br />
portion de 0 fr. 15 à 0 fr. 25, suivant l'âge<br />
des ouvriers »;<br />
« Considérant que les salaires sur lesquels<br />
l'augmentation ci-dessus a été consentie sont<br />
de deux sortes, salaire fixe à la journée, salaire<br />
variable aux pièces dit marchandage ;<br />
considérant qu'aucune discussion n'est élevée<br />
sur l'exécution de la convention relativement<br />
au salaire fixe des ouvriers travaillant<br />
à la journée, mais qu'un débat s'est<br />
engagé sur le point de savoir si dans la détérmination<br />
<strong>du</strong> prix <strong>du</strong> travail à la pièce il<br />
avait été toujours tenu compte de la majoration<br />
convenue que l'arbitre<br />
"'"J<br />
r,nlA ainsi oue l'ont reconnu les patties, a<br />
rearêssêr le* comnte des pris antér.eurement<br />
établis et qu'il " aurait pas les éléments pour<br />
f faire qu'il »<br />
*té déclare oar la société<br />
ou'elie offre actuellement les mêmes majorations<br />
qu'elle avait offertes au mois de<br />
juin ;<br />
» Considérant que si le prix <strong>du</strong> contrat de<br />
travail ne peut être irrévocablement fixé, il<br />
ne peut être modifié oue par un accord nouveau<br />
entre les parties:<br />
« Considérant, d'ailleurs, que les rénrésen<br />
taats de la société ont déclaré qu'elle<br />
point enten<strong>du</strong> et n'entend pas faire supporter<br />
aux salaires tels qu'ils ont été fixés le<br />
2 juin une diminution indirecte à raison des<br />
conditions dans lesquelles elles dépasseront<br />
avec les tiers ses propres marchés :<br />
» Décide :<br />
11 sera tenu compte, par la compagnie,<br />
dans l'établissement, soit <strong>du</strong> salaire à la<br />
journée, soit des marchandages, des augmentations<br />
promises au mois de juin 1899,<br />
sans que les prix ainsi déterminés puissent<br />
être modifiés à raison des marchés passés<br />
par la compagnie avec ses fournisseurs ou<br />
ses clients. »<br />
Sur la première question, paragraphe 2 :<br />
« Entravés apportées à la liberté syndicale,<br />
ingérence dans les actes accomplis par les ouvriers<br />
en dehors des ateliers » :<br />
« Considérant que le respect de la loi de<br />
1884 exclut toute' distinction de traitement<br />
suivant que les ouvriers sont ou ne sont pas<br />
syndiqués, qu'il a été déclaré par le représentant<br />
de la société qu'il n'entend ni faire<br />
distinction de ce genre, ni s'immiscer dans<br />
les actes accomplis en dehors de l'atelier et<br />
qui toucheraient'à la liberté politique ou religieuse,<br />
» Décide :<br />
» Qu'il y a lieu de donner acte à la compagnie<br />
de ses déclarations et spécialement de<br />
ce qu'elle ne prétend établir aucune différence<br />
entre les ouvriers syndiqués ou non<br />
syndiaués. <strong>La</strong> gérance recommandera à ses<br />
chefs de service et contremaîtres d'observer<br />
dans leurs relations avec les ouvriers la plus<br />
entière neutralité. »<br />
Sur la deuxième question :<br />
« Reconnaissance<br />
<strong>du</strong> syndicat professionnel des ouvriers<br />
<strong>du</strong> <strong>Creusot</strong> « :<br />
« Considérant que les syndicats régulièrement<br />
formés sont reconnus par la loi, qu'il<br />
n'appartient aux tiers ni de les méconnaître,<br />
ni dê les reconnaître; qu'aux termes de l'article<br />
3 de la loi de 1884"ils ont exclusivement<br />
pour objet l'étude et la défense des intérêts<br />
économiques, in<strong>du</strong>striels, commerciaux et<br />
agricoles", que la défense ou l'amélioration<br />
des salaires rentrent dans la catégorie des<br />
intérêts économiques,<br />
qu'il appartient en<br />
conséquence aux syndicats d'organiser entre<br />
leurs membres toute action et toute entente<br />
qu'ils jugent utile pour conserver ou améliorer<br />
les salaires de la profession, mais que<br />
telle n'est pas ainsi qu'il est résulté des observations<br />
des parties, la question actuellement<br />
pendante ;<br />
Qu'il s'agit de savoir si des réclamations<br />
venant à être formulées et les ouvriers syndiqués<br />
en ayant saisi le syndicat, la société<br />
devra les débattre avec celui-ci ;<br />
Considérant que si les syndicats consti<br />
tuent un intermédiaire qui peut logiquement<br />
et utilement intervenir dans les difficultés<br />
qui s'élèvent entre patrons et ouvriers, nul<br />
rie peut être contraint d'accepter un intermédiaire,<br />
qu'un patron ne saurait exiger des<br />
ouvriers, qu'ils portent leur réclamation au<br />
syndicat patronal dont il ferait partie, que<br />
lès ouvriers ne sauraient davantage lui îm<br />
poser de prendre pour juge des difficultés<br />
pendantes entre eux et lui le syndicat ou<br />
vrier auquel ils ap partiennent.<br />
« Décide :<br />
« L'intermédiaire <strong>du</strong> syndicat auquel appartient<br />
l'une des parties peut être utilement<br />
employé si toutes les deux y consentent; il<br />
ne "peut être imposé. »<br />
Sur ta troisième question : « Nomination<br />
des délégués par ateliers et par corporation<br />
» :<br />
« Considérant que, au cours de la grève<br />
actuelle, le comité a demandé, par sa lettre<br />
<strong>du</strong> 26 septembre, qu'afin d'éviter les causes<br />
de conflit, les ouvriers puissent tous les<br />
mois, hors le cas d'urgence, faire valoir<br />
leurs réclamations, soit auprès <strong>du</strong> gérant,<br />
soit auprès de ses représentants ;<br />
» Considérant que d'après les explications<br />
verbales fournies, cette mesure comnortela<br />
nomination de délégués par les ateiiers à<br />
raison d'un délégué par corporation que la<br />
compagnie ne fait nas obstacle à cette proposition,<br />
que même son directeur général en<br />
avait au cours de la grève soumis une analogue<br />
au représentant <strong>du</strong> gouvernement, que<br />
le désaccord existe seulement sur le mode<br />
de nomination ;<br />
Considérant que chaque atelier occune<br />
des syndiqués et des non syndiqués; qu'admettre<br />
que chaque catégorie nommât des<br />
délégués différents, ce serait organiser le<br />
conflit et créer entre les uns et les autres<br />
une distinction qui ne saurait être admise.<br />
» Décide :<br />
» Les délégués seront nommés par l'atelier<br />
à raison d'un délégué par corporation. Sauf<br />
le cas d'urgence, ils conféreront tous les<br />
deux mois avee les représentants, et au besoin<br />
avec la direction de la société. »<br />
Sur la quatrième question<br />
: « Fait de<br />
grève » :<br />
» Considérant qu'il a été déclaré devant<br />
l'arbitre par les représentants de la société<br />
qu'elle n'entend se prévaloir contre les ouvriers<br />
ni de ce qu'ils se seraient mis en<br />
grève, ni des actes qu'ils auraient accomplis<br />
pendant la grève, ni <strong>du</strong> fait qu'ils l'auraient<br />
dirigée comme membres <strong>du</strong> comité<br />
grève.<br />
Donne acte à la société de sa déclaration<br />
et décide au'auctin renvoi n'aura lieu<br />
pour fait de grève ou pour fait accompli au<br />
cours de la grève. »<br />
Sur la cinquième question :<br />
« Chômage<br />
éventuel » :<br />
« Considérant qu'il a été exnosé par les<br />
représentants de la société qu'à la suite de<br />
la grève la nerte ou l'extinction d'un hautfourneau<br />
pourrait avoir pour conséquence<br />
de laisser inoccupé le personnel utilisé par<br />
ce haut-fourneau ou par les services qui en<br />
dépendent, qu'il s'agit exclusivement "d'an<br />
prècier les conséquences d'un fait pouvant<br />
résulter de la grève et de les régler de façon<br />
à ce qu'elles soient aussi peu dommageables<br />
oue possible et ou'elles ne pèsent :;as<br />
une catégorie d'ouvriers à l'exclusion<br />
autres ;<br />
,, Décide :<br />
» Au cas où se pro<strong>du</strong>irait ce chômage<br />
éventuel, ii sera établi un roulement entre<br />
les ouvriers de même catégorie, le chômage<br />
sera réparti entre les ouvriers syndiqués ou<br />
non syndiqués, proportionnellement à leur<br />
nombre dans l'ensemble des ateliers<br />
de<br />
même nature. Il sera tenu comnte, dans la<br />
répartition <strong>du</strong> chômage, de la situation et<br />
des charges de lamille des ouvriers. »<br />
Les différends soumis à l'arbitre étant ré<br />
glés par la présente sentence, le travail sera<br />
repris au <strong>Creusot</strong> aux conditions ci-dessus<br />
établies dans le nlus bref délai.<br />
Fait à Paris, le' 7 octobre 1899.<br />
WAI.PKfiK-RorSPEAU.<br />
LETTRE DE PMIIS<br />
iraient<br />
de cette<br />
sur<br />
des<br />
p a<br />
<strong>La</strong> commission <strong>du</strong> budget et l'ambas<br />
sade <strong>du</strong> Vatican. — Intolérance d©<br />
Jacobins. — Comme sous le Direo<br />
toire.<br />
— Interdiction de dansa<br />
le jour <strong>du</strong> décadi. — Deux poids e<br />
deux mesures. — Interdiction de 11<br />
cérémonie de Fontgombaud et permission<br />
accordée à la réunion clan'<br />
destine d'une Société secrète. —<br />
M. Bérenger et le complot. — Mau<br />
vaise posture.<br />
Paris, 7 octobre.<br />
Vous avez vu que la Commission <strong>du</strong> Budget<br />
s'est prononcée — à une forte majorité<br />
contre le maintien de l'ambassade <strong>du</strong> Vatican.<br />
Cette décision n'a eu rien d'inatten<strong>du</strong> f<br />
le Convent maçonnique qui vient de siéger &<br />
Paris avait réclamé cette mesure. Il était<br />
bien naturel que la Commission <strong>du</strong> Budget<br />
se soumit aux' ordres des Loges. On devait<br />
également s'attendre à voir nos adversaires<br />
— pour se venger de notre inertie — redoubler<br />
de rigueurs et de persécutions. Tout cela<br />
est dans l'ordre. Plus' les rénub'.icains ont<br />
peur, plus ils veulent sévir. Il n'existe pas<br />
de loi historique qui ait reçu moins de "démentis<br />
que celle-là. Après Fructidor, pendant<br />
les'deux années qufprécédèrent le 18Brumaire,<br />
la Francs subit lè fléau <strong>du</strong>ne Terreur<br />
qui ne recula pas devant les exécutions les<br />
plus sanglantes. Plus de cent malheureux<br />
citoyens qui — sur la foi des traités —<br />
avaient franchi la frontière et réintégré leur<br />
domicile, furent condamnés à mort nar des<br />
commissions de justice dont le seul rôle fut<br />
de faire fusiller ces malheureux sur la simple<br />
constatation oe leur identité.<br />
Mais ce fut dans le domaine religieux surtout<br />
que se déchaîna la fureur des gens <strong>du</strong><br />
Directoire. Le 21 Brumaire an VII, Briot, l'un<br />
des plus enragés persécuteurs de l'Assemblée<br />
des Cinq-Cents, vint,|au nom d'une commission,<br />
présenter un projet de loi destiné â<br />
interdire toute liberté <strong>du</strong> culte. Ce projet de<br />
loi avait pour but de légaliser les innombrables<br />
ukases que les municipalités jacobines<br />
dirigeaient alors contre les croyances de la<br />
majorité des Français. Vous vous rappelea<br />
que la principale entreprise <strong>du</strong> Diretoire fut<br />
de supprimer le dimanche et d'établir le décadi.<br />
Le peuple ne put jamais s'hao"ituer à<br />
cette substitution. Outré d'une telle résistance,<br />
le Directoire adressa, le 19 "Germinal<br />
an VII, un Message aux Cinq-Cents nour Pinv<br />
ter à faire célébrer le culte décadème dans<br />
toutes les églises et à le faire pénétrer de<br />
force dans les moindres hameaux. Défense<br />
fut faite de travailler le jour <strong>du</strong> décadi, défense<br />
de tenir les foires et marchés ce jourlà,<br />
défense de folâtrer le<br />
dimanche. Le<br />
20 thermidor an VI, le commissaire de<br />
Choisy-sur-Marne écrit au directeur<br />
<strong>La</strong><br />
Revellière qu'à Ablon les habitants ont scandaleusement<br />
célébré une fête de la Vierge.<br />
Dans une autre commune, autre monstruosité:<br />
n'a-t-on pas osé danser le jour de<br />
la fête de saint Pierre et de saint Paul ?<br />
Heureusement, l'autorité veille.<br />
Ainsi, le président de l'administration centrale<br />
<strong>du</strong> département de Seine-et-Oise, écrit<br />
que deux bais viennent d'être fermés à cause<br />
<strong>du</strong> mauvais esprit de l'imprésario qui se<br />
vante de ne pas assister au décor. Le chef<br />
de la police est très occupé à faire danser<br />
les gens les jours qui ne leur conviennent<br />
pas. Malheur aux mauvais français que la<br />
pochette <strong>du</strong> maître à danser ne met pa3 en<br />
branle le décadi! On augmente leurs contributions.<br />
S'il faut en croire certaines confidences,"<br />
le dernier convent n'aurait pas précisément<br />
proposé le rétablissement <strong>du</strong> décadi, mais<br />
il aurait fait entendre que des fêtes civiles<br />
seraient instituées et que les récalcitrants<br />
qui ne voudraient pas y prendre part seraient<br />
très mal notés. Et d'abord, injonction serait<br />
faite à tous les fonctionnaires de participer<br />
à toutes les cérémonies civiles : les<br />
éfractaïres seraient désormais tenus pour<br />
des séditieux.<br />
Bien enten<strong>du</strong>, les mêmes personnages qui<br />
veulent organiser une sorte" de culte civil<br />
sont opposés à la célébration des fêtes catholiques.<br />
Avant-hier, M. Waldeck-Rousseau<br />
fait interdire une fête qui devait avoir<br />
lieu à l'abbaye de Fontgombaud, dans le<br />
Berry, pour la bénédiction d'une nouvelle<br />
basilique.<br />
Des évêques avaient été convoqués ; toutes<br />
les populations des environs avaient été<br />
invitées. Dans un immense charnu qui entoure<br />
l'abbaye, d'innombrables tentes étaient<br />
dressées pour nourrir et abriter les fidèles:<br />
des trains spéciaux étaient organisés ; bref,<br />
30,000 paysans et citadins se félicitaient d'avance<br />
d'assister à cette solennité religieuse.<br />
Un édit <strong>du</strong> consul Waldeck-Rousseau a soudainement<br />
tout emnêché.<br />
Il y a quatre ans, sous le ministère de MM.<br />
Ribot et Trarieux, une cérémonie analogue<br />
fut célébrée à la Grands-Trauue, près Mortagne,<br />
et ne souleva aucune, protestation. <strong>La</strong><br />
ministère actuel se montre plus intolérant<br />
que MM. Ribot et Trarieux. Nott-z que le même<br />
Waldeck-Rousseau a permis aune Société secrète,<br />
au Grand-Orient, de tenir, il y a quelques<br />
jours, une réunion clandestine à Paris.<br />
Vers la fin <strong>du</strong> mois d'octobre, le conseil municipal<br />
de Paris, aura licence de goberger toute<br />
la bande dreyfusarde à l'aide de subsides puisés<br />
dans nos poches : on parle d'une centaine<br />
de mille francs. Mais ce système da<br />
deux poids et de deux mesures fait précisément<br />
le plus bel ornement <strong>du</strong> régime répu-<br />
^<strong>La</strong>'commission <strong>du</strong> budget ne s'est pas seulement<br />
siçrnalée par la suppression de I ambassade<br />
<strong>du</strong> Vatican.<br />
lille a suimrimé les traitements des aumôniers<br />
des prisons et spécialement des prêtres<br />
qui assistent les condamnés à mort.<br />
C'est la majorité protestante de la commission<br />
qui a poussé, parait-il, à cette suppression.<br />
Même sous la Terreur, les républicains<br />
n'avaient pas osé aller jusotie-là;<br />
Louis XVI et les Girondins eurent des prêtres<br />
nour les con<strong>du</strong>ire au dernier sunnlice.<br />
M. Albert Rabeau raconte qu'en Champagne,<br />
à Troyes, les républicains rie l'endroit n'osèrent<br />
pas refuser un aumônier aux victimes<br />
<strong>du</strong> tribunal révolutionnaire. Ils tournèrent:<br />
la difficulté en permettant à « deux consolateurs<br />
» d'assister les condamnés, mais à la<br />
condition que les « deux consolateurs<br />
» ne<br />
portassent'aueun signe religieux. Leministra<br />
de la police s'émut de cettft tolérance, mais,<br />
les autorités le rassurèrent en lui annonçant!<br />
que les « deux consolateurs » arboraient dnsj<br />
Wttments de couleur uo oouiuur et, »ar cou-»<br />
Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés
m<br />
, lit *'<<br />
l 3<br />
jlLI<br />
'Ifij!!<br />
•<br />
sêquent, ne se distinguaient par aucun aspect<br />
ecclésiastique. En reviendrons-nous là?<br />
Vers la fin de la Rêpubliciue, les prêtres<br />
constitutionnels firent non moins malmenés<br />
que les prêtres restés fidèles. Absolument<br />
auti- chrétien, le Directoire fit subir aux évêques<br />
et aux prêtres assermentés toutes sortes<br />
de vexations afin de les empêcher de<br />
constituer une Eglise. Maudru, évêque des<br />
Vosges ; Lecoz, évêque d'Ile-et-Viiaine et<br />
divers autres prélats schismatiques furent<br />
déférés à la justic directoriale, comme ennemis<br />
de la Constitution et de la République.<br />
Voici dans quels termes, le commissaire<br />
central des Ardennes parlait de Monin, l'évêque<br />
<strong>du</strong> département :« Je connais particulièrement<br />
le citoyen Monin, évêque nouvellement<br />
nommé ; je sais qu'il s'est toujours<br />
montré partisan de la Révolution actuelle,<br />
et qu'il s'est soumis sans peine à<br />
tout ce qui était exigé de lui, au nom des lois<br />
mais « — remarquez bien ce mais — « mais<br />
Monin désapprouve le mariage des prêtres<br />
et le décadi. Cette diversité d'opinion", cette<br />
persévérance à contrarier tout ce oui tend à<br />
amener la liberté et ia tolérance dê tous les<br />
cultes, fait craindre des divisions, si le fanatisme<br />
trouvait encore des détenseurs. »<br />
Ainsi mis au courant, le ministre répon<br />
dit au commissaire qu'il fallait « surveiller<br />
de près se fanatique ét cet ami de la supers<br />
tltion.<br />
» Pauvres constitutionnels ! c'était<br />
vraiment bien la peine de s'être ralliés à la<br />
Rénubiioue !<br />
M. Bérenger doit en ce moment maudire le<br />
complot. <strong>La</strong> manière dont il dirige i'instruc<br />
tion lui lait perdre tout, le prestige qu'il<br />
s'était acquis. Bien que f ex-magistrat "fut<br />
assez peu sympathique,<br />
ses adversaires<br />
cependant lui témoignaient une certaine estime.<br />
Les tristes manœuvres auxouelles il<br />
vient de se livrer dans l'affaire des" dossiers<br />
ont trahi des préoccupations nlus politiques<br />
quejudiciaires". Danstoutce débat, les avocats<br />
tîe nos amis ont fait preuve des qualités les<br />
pius éminentes. 11 n'y a qu'une voix au calais<br />
pour admirer leur science juridioue " et<br />
leur courage. Le dévoué secrétaire de M. de<br />
Kamel. M» Loison a été particulièrement remarqué.<br />
Nos amis ne peuvent que se féliciter<br />
d'être dél'ennus nar" de tels'jurisconsultes.<br />
Mais U ne faudrait pas s'imaginer que<br />
ies litiges de procé<strong>du</strong>re formeront" toute' la<br />
trame de la discussion devant la Haute-<br />
Cour ; la question politique sera traitée<br />
avec la plus grande ampleur par des orateurs<br />
de premier ordre qui seront connus<br />
dans quelques jours.<br />
MÉNALQUE.<br />
LE MASQUE DE FER<br />
Une légende qui s'en va.<br />
Parmi les légendes universellement<br />
connues, après Guillaume Tell, celle<br />
<strong>du</strong> Masque de Fer tient le premier<br />
rang. Elle a eu une fortune vraiment<br />
étonnante. Elle est venue jusqu'à nous,<br />
apprise même des tout petits, légende<br />
et histoire mêlées, admirable pâture<br />
pour îios imaginations éternellement<br />
éprises de merveilleux. Et pour amuser<br />
notre badauderie, le théâtre et le roman<br />
ont'ajouté, retranché, transformé.<br />
Le bon public s'y est laissé prendre, le<br />
bon public qui pleure en écoutant le<br />
drame et que passionne le feuilleton lu<br />
le soir en famille. Le mystérieux et le<br />
compliqué plaisent davantage à son<br />
imagination qu'une vérité trop simple;<br />
et, pour lui, le Masque de Fer s'est incarné<br />
à jamais dans la personne d'un<br />
frère jumeau de Louis XIV !<br />
N'allez pas essayer de lui démontrer<br />
l'inanité de cette hypothèse. U ne vous<br />
croirait pas ; il tient trop au romanesque.<br />
Mais une légende bien rarement n'a<br />
qu'une seule version et celle-ci a été<br />
racontée de bien diverses fâçons.<br />
En 1679, le château-fort de Pignerol,<br />
ville des Etats Sardes, servait de prison<br />
d'Etat à la France. Le gouverneur<br />
avait nom de Saint-Mars. Parmi les<br />
prisonniers, un surtout était particulièrement<br />
surveillé. Son visage était<br />
constamment recouvert d'un masque<br />
de velours noir. Ce masque vénitien<br />
que portaient couramment selon les<br />
mœurs <strong>du</strong> dix-septième siècle, les gens<br />
de marque qui clans des expéditions<br />
amoureuses ne voulaient point être reconnus.<br />
Delà, toujours accompagné dé M.<br />
de Saint-Mars, le prisonnier mystérieux<br />
fut transporté à l'île Sainte-Marguerite,<br />
située en face de Cannes, et<br />
enfermé dans le fort où près de deux<br />
cents ans plus tard devait être interné<br />
Bazaine.<br />
A partir de ce moment les imaginations<br />
vont se donner libre cours. Les<br />
légendes vont fleurir. Un jour, un plat<br />
d'argent sur lequel le prisonnier<br />
a<br />
gravé quelques mots est jeté par une<br />
fenêtre et tombe sur la plage. Un pê<br />
cheur s'en empare. Con<strong>du</strong>it auprès <strong>du</strong><br />
gouverneur de l'île, on ne lui fait grâce<br />
de la vie qu'en apprenant qu'il ne sait<br />
pas lire !<br />
Puis ce fut une chemise de toile<br />
dans une manche, avec une épingle<br />
rougie de sang, l'on avait encore écrit<br />
quelques mots. Un barbier de régi<br />
ment la ramassa ; quelques instants<br />
après, on le trouve étouffé dans son<br />
lit.<br />
Enfin l'homme au masque est transféré<br />
à la Bastille dont M. de Saint-<br />
Mars est nommé gouverneur. Les cachots<br />
sont pleins et le voilà enfermé<br />
avec deux malfaiteurs, Maranville, un<br />
espion, et Tirmont, condamné pour<br />
viols nombreux. Ces deux détenus de<br />
viennent fous quelques années plus<br />
tard et c'est peut-être par eux, à Charenton<br />
et â Bicêtre où ils allèrent, que<br />
"a légende se propagea.<br />
nier inconnu qui<br />
"^1°^<br />
fin masque de velours noir, Lt iort. *<br />
L acte de deces porte le nom de Marchioly.<br />
L'existence et aussi les précautions<br />
mystérieuses dont on entoura ce prisonnier<br />
de marque furent connues de<br />
beaucoup. Mais ce que l'on ignora à<br />
peu près également, ce fut l'exacte<br />
identité de i'homme que l'on voilait<br />
linsi, qui vivait, dormait et mangeait<br />
toujours masqué. Et, dès lors, les imaginations<br />
battirent la campagne, allèrent<br />
grand train. D'un consentement<br />
unanime, le masque de velours devint<br />
un masque de fer, avec des ressorts en<br />
acier ; mais l'on se sépara sur le point<br />
de savoir qui se cachait derrière ce<br />
masque.<br />
Toutes les opinions furent émises.<br />
Tour à tour, on nomma Fouquet, condamné<br />
pour concussion, et qui mourut<br />
en effet à Pignerol, Avedick, un patriarche<br />
arménien, le <strong>du</strong>c de Vermandois,<br />
grand-amiral de France.<br />
Voltaire effleura la question dans la<br />
première édition des « questions sur<br />
l'Encyclopédie ». —<br />
« Le prisonnier,<br />
dit-il, était jeune et de la figure la plus<br />
belle et la plus noble. » Cette phrase<br />
nous découvre Voltaire comme le plus<br />
habile des reporters, puisqu'il nous caractérise<br />
si bien la physionomie d'un<br />
homme ^ue, sans aucun doute, il n'a<br />
jamais pu voir et qui, d'ailleurs, jusqu'à<br />
sa mort, resta masqué. Et il continue<br />
: « On avait ordre de le tuer s'il<br />
enlevait son masque : la défense était<br />
expresse parce que l'on avait peur que<br />
l'on ne reconnut dans sa figure une<br />
ressemblance frappante. »<br />
Mais Voltaire, après avoir excité au<br />
plus haut point la curiosité de ses lecteurs,<br />
se garde bien de préciser cette<br />
ressemblance. C'est qu'il y aura bientôt<br />
une deuxième édition augmentée et<br />
qu'il faut que la vente en soit fructueuse.<br />
Comment ne pas évoquer ici la<br />
physionomie des Montépin et des Ponson<br />
<strong>du</strong> Terrail qui achèvent, fort habilement<br />
d'ailleurs, un feuilleton au moment<br />
le plus passionnant afin, en spéculant<br />
sur une curiosité haletante, de<br />
faire acheter la suite <strong>du</strong> récit.<br />
Voltaire ne-précise donc que dans la<br />
deuxième édition la fameuse ressemblance<br />
et présente l'homme au masque<br />
de fer comme un fils d'Anne d'Autriche,<br />
comme un frère aîné de Louis XIV.<br />
Alexandre Dumas père trouvera là<br />
une mine fertile et reprendra la thèse<br />
dans ses romans, tout le monde sait de<br />
quelle façon.<br />
Dans tout ce fatras de conjectures,<br />
la vérité existait-elle ? C'est ce que M.<br />
Funck-Brentano, un bibliophile averti,<br />
vient essayer de débrouiller dans un<br />
chapitre de son livre Légendes et Archives,<br />
Ses recherches patientes ont eu<br />
pour résultat de faire la lumière, de<br />
montrer la vérité, la vérité simple que<br />
quelques-uns connurent et entre autres<br />
le vieux ministre Maurepas. Un jour,<br />
Marie-Antoinette exprima le désir<br />
d'avoir la clé de l'énigme et s'adressa<br />
tout naturellement à Louis XVI. Celui-ci<br />
ne l'avait jamais demandée. Il<br />
interrogea alors Maurepas qui avait été<br />
ministre sous Louis XV et qui répondit<br />
que l'homme au masque n'était<br />
autre qu'un ambassadeur <strong>du</strong> <strong>du</strong>c de<br />
Mantoue.<br />
M. Funck-Brentano , fort scientifiquement,<br />
preuves en main, a montré<br />
que Maurepas était bien informé et<br />
disait la vérité.<br />
En 1679, Louis XIV, désirant acquérir<br />
Casai, ville de la haute Italie, fit<br />
faire des proposition au <strong>du</strong>c de Mantoue.<br />
Ce fut l'abbé d'Estrades, notre<br />
ambassadeur à Venise, qui entama les<br />
négociations avec le ministre d'Etat <strong>du</strong><br />
<strong>du</strong>c, le comte Hercule Mattioli. Ce dernier<br />
vint conclure le marché à Paris.<br />
Louvois promit cent mille écus et lui<br />
donna pour ses peines un diamant et<br />
cent doubles louis. Mais Mattioli estima<br />
que, quant à lui, on n'avait pas fait<br />
assez largement les choses et, cupide,<br />
Nous sommes tous d'accord devant<br />
1 succès<br />
que vous repreniez le travail. Comptez sur nos<br />
amitiés.<br />
•<br />
CHARLEUX<br />
Président <strong>du</strong> syndicat.<br />
Les conséquences de la grève<br />
Le Figaro donne, sur les conséquences de<br />
la grève, les renseignements suivants :<br />
Anglais et Boërs<br />
Loudres, 8 octobre.<br />
A Londres, on serait donc disposé à écouter<br />
la moindre ouverture qui viendrait <strong>du</strong><br />
Transvaal. On continue à croire la guerre<br />
inévitable, mais l'on s'y résigne. On ne la<br />
désire plus, et la popularité de M. Chamberlain<br />
est profondément atteinte. On commence<br />
à discuter sur la conférence de la Haye, sur<br />
les ressources que les offres de médiation<br />
peuvent offrir, même une fois les hostilités<br />
commencées. On prépare les portes de sortie,<br />
mais les Boërs comprennent ces hésitations<br />
et moins que jamais ils sont enclins à<br />
accorder la moindre concession qui serait<br />
accueillie avec joie dans le camp de leurs<br />
adversaires.<br />
Telle est la situation exacte. Elle ne saurait<br />
longtemps se prolonger.<br />
En dernière heure, on annonce que le consul<br />
français à Ptéioria vient de demander à<br />
notre gouvernement l'envoi de deux navires<br />
de guerre à notre station de l'océan Indien<br />
dans les eaux de Lourenço-Marquez pour la<br />
protection de nos nationaux.<br />
Quant aux mines d'or, le gouvernement ea<br />
assure la garde, mais non l'exploitation.<br />
En effet, les blancs quittent le pays ou<br />
bien s'enrôlent dans l'armée transvâalienne.<br />
Les Anglais sont loin d'avoir achevé leurs<br />
préparatifs. Ils sont, en attendant, dans une<br />
position critique. En face d'adversaires bien<br />
armés, bien équipés, résolus à tous les sacrifices,<br />
ils n'ont de chance que dans un arrangement<br />
équitable ou dans une excessive<br />
temporisation des Boërs, qui rétablirait l'avantage<br />
en faveur des agresseurs.<br />
Le New ofthe World dit qu'au moment de<br />
mettre sous presse, il apprend de source<br />
«rivée, que les Boërs ont envahi le territoire<br />
britannique sur la frontière ouest et menacent<br />
les positions <strong>du</strong> colonel Baden-Powei, a<br />
Mafeking. Aucune autre dépèche ne narle de<br />
cette nouvelle.<br />
On confirme que'les négociations entamées<br />
au Cap, entre M.Hofmeyer, chef <strong>du</strong> parti africandér<br />
et sir Milner, haut commissaire anglais,<br />
Dour amener une solution pacifique <strong>du</strong><br />
conflit anglo-boër, ont complètement échoué.<br />
Le bruit court que le président Kruger a décidé<br />
de n'entrer en campagne qu'au moment<br />
où le dernier esnoir de paix sera évanoui.<br />
En l'absence de nouvelles intéressantes,<br />
venues <strong>du</strong> sud de l'Afrique, divers bruits<br />
sensationnels ont couru hier: 11 importe de<br />
les relater, bien qu'on ne puisse en garantir<br />
l'authenticité.<br />
On a raconté, d'abord, que le tsar se serait<br />
décidé à intervenir auprès de ia reine Victoria<br />
en faveur <strong>du</strong> maintien de la paix.<br />
Le tsar, disait-on, a écrit à la reine Victoria<br />
pour la prier de soumettre le conflit<br />
avec" le Transvaal à l'arbitrage. Il est bon de<br />
faire remarquer que cette information ne<br />
présente rien d'impossible.<br />
11 se pourrait fort bien, en effet, oue le<br />
tsarewitch, actuellement en Angleterre, fut<br />
chargé de la mission dont on a parlé.<br />
On annonce qu'un premier corps d'armée<br />
de 5000 hommes va être embarqué le nlus<br />
rapidement possible. Anrès quoi, de nouvelles<br />
troupes seront expédiées' en Afriaue, où<br />
on a décidé d'envoyer 60,000 hommes". D'au<br />
tre part, on prétend que le gouvernement<br />
portugais, après bien* des hésitations, se<br />
serait décidé à permettre à l'Angleterre de<br />
débarquer des troupes à Lourenco-Marquez.<br />
Cs bruit, s'il se confirmait, serait grave<br />
car il est certain que ia France, en raison de<br />
ses intérêts à Madagascar, na pourrait rester<br />
impassible à la violation de la neutralité de<br />
la baie de Deiagoa.<br />
il alla vendre le secret de l'affaire a<br />
l'Empereur, au roi d'Espagne et à la<br />
république de Venise. Et lorsque l'envoyé<br />
de Louis XIV vint chercher les<br />
clés de Casai, le gouverneur de Milan,<br />
redoutant tout de cette prise de possession,<br />
l'arrêta et le livra à l'Espagne.<br />
Le roi fut très froissé de ce procédé<br />
et Louvois se chargea de punir le traître<br />
Mattioli. L'abbé<br />
d'Estrades fut<br />
chargé de le faire enlever sans bruit.<br />
Mattioli, attiré à Venise, fut arrêté<br />
clandestinement, sans que le <strong>du</strong>c de<br />
Mantoue, compromis par sa mauvaise<br />
foi, osât protester. On avait dès lors<br />
tout intérêt à faire le plus grand secret<br />
sur cet événement qui, divulgué, eût<br />
pu empêcher la prise de l'importante<br />
place de Casai.<br />
Quelques bruits se répandirent qui<br />
furent vite étouffés, et le comte Mattioli,<br />
mis au secret, masqué d'un masque<br />
de velours noir qu'il ne devait plus<br />
quitter, fut confié à M. de Saint-Mars.<br />
Ceci se passait en 1679. Le prisonnier<br />
mystérieux fut toujours traité avec les<br />
plus grands égards ; mais les plus rigoureuses<br />
précautions furent prises<br />
vis-à-vis de lui parce que, sujet étranger,<br />
la France n'avait pas le droit strict<br />
de l'arrêter. Mais à ce moment nous<br />
étions vraiment forts et nous ne voulions<br />
laisser à personne le soin de laver<br />
les injures.<br />
L'homme au masque suivit partout<br />
son gardien, à Pignerol, à Sainte-Marguerite<br />
et enfin à la Bastille où il mourut.<br />
L'acte de décès, heureusement<br />
sauvé des incendies de la Commune,<br />
porte le nom de Marchioly, sous lequel<br />
il est facile de reconnaître le ministre<br />
d'Etat <strong>du</strong> <strong>du</strong>c de Mantoue.<br />
....Une à une les légendes s'en vont,<br />
fleurs d'imagination qui se flétrissent,<br />
arabesques d'histoire que l'esprit exact<br />
de notre siècle biffe sans pitié.<br />
Charles DAIGUEMONT.<br />
sont<br />
cerrrève<br />
rie la<br />
à une première distribucamarades<br />
nécessiteux,<br />
qu'ils soient syndiqués ou non.<br />
Le Figaro a eu la curiosité de rechercher<br />
• «lies pertes en numéraire représentaient<br />
Sans doute, Peu de ménages de mineurs<br />
dans le besoin. lis jouissent plutôt a une<br />
taine aisance. Cependant, les effets de la<br />
commencent à se faire sentir, et le comité<br />
grève a fait procéder<br />
tion de secours aux<br />
visite <strong>du</strong> garée dê3 sceaux a M<br />
la commission, les dreyfusard<br />
scellés et<br />
M.<br />
renseij<br />
NOUVELLES MILITAIRES<br />
Paris, 8 octobre.<br />
VEcho de Paris annonce que l'ensemble<br />
des cadres sera, l'année prochaine, de 29.740<br />
officiers de l'armée active ayant la direction<br />
de 586.735 sous-officiers et soldats. <strong>La</strong> Tunisie<br />
reprend son autonomie militaire. Le<br />
général Faure-Biguet n'ira en Tunisie que<br />
comme inspecteurgénéral, sans prérogatives<br />
de commandement"" effectif. Les quatre régiments<br />
de zouaves sont prévus "au budget<br />
pour entretenir en permanence à Lyon et à<br />
Paris quatre bataillons. L'arrivée de ces bataillons<br />
en France est prochaine.<br />
Paris, 8 octobre.<br />
Par décret <strong>du</strong> 7 octobre, sont nommés t<br />
Au commandement <strong>du</strong> 18e corps, à Bordeaux,<br />
le général Grasset commandant "ia 30e division<br />
d'infanterie.<br />
Au commandement <strong>du</strong> 19e corps, à Alger, le<br />
générai d'Hugonneau de Boyat," commandant la<br />
42e division u'infanterie.<br />
Par décret <strong>du</strong> même jour, sont promus :<br />
Au grade de général de division, le général<br />
Rau. commandant la 23a brigade d'infanterie ; ie<br />
générai Marcnlé. directeur <strong>du</strong> génie à Paris; le<br />
générai <strong>La</strong>ilement. commandant la 55e brigade<br />
d'infanterie; le général Mathis commandant. Dar<br />
intérim; ia ISe division d'infanterie; ie générai<br />
Julliard, commandant ia 10e brigade d'artillerie;<br />
le général Joiy. gouverneur de Nice, le générai<br />
de Torcy, commandant par intérim, la 3e division<br />
d'infanterie.<br />
Par décret <strong>du</strong> même jour, sont promus :<br />
Au grade de générai de brigade, le colonel<br />
Rouvray commandant, par intérim, ia Ge brigade<br />
de cuirassiers ; le coionei Llanas, commandant,<br />
par intérim, la 3e brigade de cavalerie d'Alger;<br />
le coionei <strong>La</strong>coste, <strong>du</strong> 13ôe d'infanterie, le colonel<br />
Roche <strong>du</strong> 53e d'infanterie, le colonel Maiafosse<br />
<strong>du</strong> 48e d'infanterie, le coionei de France <strong>du</strong><br />
lb9e d'infanterie, le coionei Bazaine-Hayter <strong>du</strong><br />
149e d'infanterie, ie coionei <strong>La</strong>borie de <strong>La</strong>batut,<br />
directeur de l'artillerie à <strong>La</strong> Fère, le colonel Vilar<br />
<strong>du</strong> 6e d'infanterie, le coionei Bernard <strong>du</strong> 14e<br />
d'artillerie, le colonel Giliet <strong>du</strong> 6a génie, le colonel<br />
Méert <strong>du</strong> 22e d'artillerie, le colonel Nicolas<br />
directeur <strong>du</strong> génie k Maubeuge,<br />
our les grévistes les vingt jours dechômage<br />
aéjà éeouiés.<br />
Or, d'aurès les renseignements qui lui ont<br />
été fournis à la direction de l'usine, la paye<br />
des ouvriers seuls, sans compter les employés<br />
de tous ordres, représente une somme<br />
ouotidienne de 43,000 fr. environ.<br />
Si des vingt jours de grève, on retranche<br />
les trois dimanches, celui d'aujourd'hui compris,<br />
il reste dix-sept jours à 43,000 francs,<br />
soit sept cent trente'-un mille francs que les<br />
ouvriers ne toucheront pas.<br />
Dans ure petite ville comme le <strong>Creusot</strong>,<br />
un pareil déficit dans la circulation normale<br />
de l'argent est appelé à laisser des traces<br />
malheureusement <strong>du</strong>rables.<br />
Au <strong>Creusot</strong>. — Retour de Paris<br />
Le <strong>Creusot</strong>, 8 octobre.<br />
<strong>La</strong> délégation ouvrière est rentrée ici, ce<br />
matin, à dix heures. Plusieurs centaines de<br />
grévistes étaient venus l'attendre à la gare.<br />
Elle a été saluée par des vivats enthousiastes.<br />
On s'est immédiatement ren<strong>du</strong> au<br />
square <strong>du</strong> Guide où MM. Charleux et Roldes<br />
ont successivement pris la parole. Des bouquets<br />
leur ont été offerts.<br />
M. Roldes a déclaré, non sans une satisfaction<br />
vaniteuse, que les ouvriers s'étaient<br />
prélassés dans des fauteuils ministériels.<br />
Puis il a loué l'amabilité, la courtoisie, l'impartialité<br />
<strong>du</strong> président <strong>du</strong> conseil.<br />
M. Roldes a évidemment pris goût aux<br />
fauteuils ministériels, car il déciare aux<br />
grévistes qu'il ne reste plus qu'une chose à<br />
faire pour ' manifester leur reconnaissance<br />
aux socialistes : élire dénuté un des leurs.<br />
<strong>La</strong> réponse n'était pas douteuse et la candidature<br />
de M. Roldes a été aussitôt acclamée.<br />
M. Charieux, après M. Roldes, a céléoré la<br />
victoire des grévistes sur toute la ligne.<br />
« Maintenant, a-t-il ajouté, le travail va être<br />
repris. U faut que les ouvriers aient une attitude<br />
digne. Plus d'insolences! Respectons<br />
ceux qui nous commandent, comme nous désirons<br />
en être respectés. «<br />
Les deux orateurs ont annoncé, pour cette<br />
après-midi, l'affichage d'un placard sur un<br />
côté <strong>du</strong>quel se trouveraient ' les revendications<br />
ouvrières, et sur l'autre le résultat de<br />
la sentence arbitrale.<br />
<strong>La</strong> sortie s'est effectuée aux cris répétés<br />
de : « Vive la sociale! Vive Waldeck! »<br />
Le cortège se forme. Des grévistes endimanchés,<br />
ayant les membres 'de la délégation<br />
à leur tête, parcourent les rues au son<br />
des clairons et des tambours, en chantant<br />
des chants révolutionnaires.<br />
<strong>La</strong> reprise <strong>du</strong> travail<br />
Le <strong>Creusot</strong>, 8 octobre.<br />
M. Waldeck-Rousseau, ayant indiouédans<br />
sa sentence, que le travail devait être repris<br />
à l'usine sans'délai, j'ai tenu à savoir auelles<br />
étaient à ce sujet les intentions de l'administration.<br />
Un des chefs de service, à oui je me suis<br />
adressé, m'a fait la déclaration que voici :<br />
<strong>La</strong> reprisa <strong>du</strong> travail est impossible demain.<br />
Après line interruption de travail de vingt jours<br />
la' mise en œuvre 'd'ateiiers comme les nôtres,<br />
ne s'improvise pas en quelques heures. Ii faut<br />
que les divers chefs de service soient consultés.<br />
Ôr, la plupart sont absents. Ii faut, aussi Drévenir<br />
les ouvriers et les employés qui se sont absentés.<br />
Dans ces conditions, il n'est pas possible<br />
que la reprise <strong>du</strong> travail ait lieu demain.<br />
Les ouvriers s'en rendent bien comnte, et<br />
c'est l'objet principal de leurs préoccupations.<br />
Aussi constàie-t-on, cet après-midi,<br />
un refroidissement marqué dans* l'enthousiasme<br />
<strong>du</strong> premier moment.<br />
On dit qu'un<br />
des haut fourneaux s'est éteint, ce qui ré<strong>du</strong>it<br />
l'inaction, jusqu'à nouvel ordre, quinze<br />
cents ouvriers.<br />
Comment va se faire le roulement, nous<br />
dit l'un d'eux. Il est certain que ce sont ies<br />
ouvriers mal vus qui vont "partir les premiers.<br />
A la faveur de cette inquiétude, un mécontentement<br />
jusqu'ici latent se fait jour.<br />
-Après tout, nous dit un autre, ia victoire<br />
est loin d'être aussi complète ou'on<br />
nous le dit.<br />
M. Schneider n'est pas oblisé<br />
de reconnaître le syndicat. C'était là ie point<br />
essentiel de nos revendications. M. Waldeck-<br />
Rousseau a bien promis de déposer à la<br />
rentrée une loi de sanction de eelie de 1884.<br />
Mais en attendant le vote de cette loi ?<br />
Au fond, c'est de l'eau bénite de cour ou'on<br />
nous donne. Nous rentrons à l'usine Gros-<br />
Jean comme devant.<br />
Les meneurs ies nlus avancés, les partisans<br />
de i'exode quand même exnioitent" cette<br />
disposition d'esprit, attisent l'irritation, soufflent<br />
la méfiance. Bref, un certain nombre<br />
de grévistes ne sont nas éioignés de croire,<br />
à l'heure qu'il esc, qu'ils ont été roulés nar<br />
ie gouvernement, et en particulier par leurs<br />
amis Miherand et Batidin".<br />
C'était bien la peine de faire une grève de<br />
vingt jours, qui à coûté pius<br />
de 700,000 fr.<br />
aux ouvriers !<br />
LE<br />
DRAME 00 SOUDAN<br />
Paris, 8 octobre.<br />
M. Vigné d'Octon, député de l'Hérault, vient<br />
d'écrire à M. Deschanel, président de la<br />
Chambre, pour le prier de vouloir bien faire<br />
inscrire son interpellation sur le drame <strong>du</strong><br />
Soudan parmi celles dont la fixation sera réglée<br />
au cours des premières séances de la<br />
session.<br />
M. Vigné a également informé M. Decrais,<br />
ministre des colonies, qu'il serait désireus<br />
d'avoir, avec lui, uu entretien au sujet de<br />
cette fixation.<br />
LES CONGRÉGATIONS RELIGIEUSES<br />
Paris, 8 octobre.<br />
On annonce que le ministre des cultes et<br />
l'administration des domaines préparent un<br />
dénombrement des congrégations autorisées<br />
ainsi ou'une statistioue de leurs biens.<br />
peur ma îuiliflc.tion, a commisstsB «tait plel<br />
bernent édifiée. J. suis libre de retourner a Spa.<br />
mais le tiens à rester» Pans pour mon b»oplaisir,<br />
et pour une affaire important» que j ai k<br />
C'est dans un éclat de rire que finit ce conte<br />
fantastique.<br />
Quant à la<br />
Bérenger et<br />
i<br />
soutiennent<br />
Qu'elle se rapporte aux<br />
aux irrégularités signalées par les avocats de»<br />
inculpés. . . . ,<br />
Monis aurait fourni a la commission les<br />
nements qui lui ont été demandes.<br />
Encore une protestation<br />
Aux précédentes protestations, il convient aujourd'hui<br />
d'aiouter celle qu'est venu apporter<br />
hier soir, au nom de son client, M- Quentin,<br />
avocat de M. Bariilier, faite par ses collègues,<br />
en ce oui concerne la non-communication des<br />
des dossiers. Il déciare de olus, qu'il se propose<br />
de faire citer k l'instruction les témoins ae son<br />
client. Jusqu'ici ses confrères ne doivent faire<br />
citer les témoins de leur client que devant la<br />
Haute Cour. Mais ceia peut changer.<br />
<strong>La</strong> journée au Luxembourg<br />
M Bérenger avait donné congé, aujourd'hui, à<br />
ses trois assesseurs. Quant a lui, desil<br />
aube. i<br />
s'est mis au travail avec acharnement . Bien qu uu<br />
vieux magisnat comme lui ait <strong>du</strong> se rendre<br />
comnte, deouis plusieurs jours deja, combien les<br />
dossiers étaient "vides et enfantine, il semble cependant<br />
s'être promis de chercher a établir avec<br />
des riens quelque chose de sérieux, et les plus<br />
cruelles déconvenues, comme celle d hier, par<br />
exemple, oui est ia risée de tout le mcnae, ne<br />
paraissent" pas le rebuter.<br />
Sous le ridicule<br />
L'éclat, de rire général oui accueillit hier le<br />
fiasco complet des fameuses révélations Melcot<br />
Bertoî-Graivil, n'est pas encore termine ce<br />
matin.<br />
On rira longtemps encore de la mystification<br />
dont M. Bérenger'a été la candide victime, et<br />
dont l'accusation aura <strong>du</strong> mal à sa relever devant<br />
l'opinion publique.<br />
Si c'est pour "des romans de cet acabit que le<br />
gouvernement a convoqué ia Haute-Cour, agité<br />
le pays et proclamé la République en danger, il<br />
n'y aura pas au dénouement, —' entendons- nous<br />
dire de tou3 côtés, — assez de pommes cuites.<br />
L'on a vu pourtant le3 magistrats les plus suprêmes,<br />
les préfets, ies ministres, lés jurisconsultes<br />
les olus distingués, s'affoler à propos<br />
d'une histoire grotesque et finalement déméhtie<br />
nar ia femme qui l'a inventée.<br />
Les plus confiants n'ont-iis pas lieu d'être<br />
sceptioues sur les résultats de toutes ces perouisitibns<br />
Dratiquées sur toute l'éten<strong>du</strong>e <strong>du</strong> "territoire,<br />
de tous ces emprisonnements arbitraires,<br />
de toutes ces poursuites ordonnées sur des<br />
données aussi sérieuses que celles en vertu desquelles<br />
M. Bérenger, dans l'affaire Grosjean,<br />
n'avait pas craint de signer prématurément des<br />
mandats d'amener.<br />
Les responsables<br />
A propos des mandats d'amener qui furent<br />
signes a la suite des ragots de l'avocat général<br />
Melcot, il est piquant de faire remarquer qu'ils<br />
eussent sans doute été exécutés (ce qui eut porté<br />
dans le ridicule), si ia dépêche de M. Grosjean<br />
annonçant son retour, ne "fut venue rappeler le<br />
président de la commission d'instruction à une<br />
plus juste appréciation des faits et à une sage<br />
prudence.<br />
Que M. Bérenger. ne trouvant dans] la plus laborieuse<br />
des instructions rien qui puisse donner<br />
satisfaction aux exigences et aux passions d'où<br />
sont nées les poursuites actuellement engagées,<br />
ait accueilli comme une aubaine inespérée les<br />
dénonciations <strong>du</strong> journal beige, qu'il ait vu là<br />
matière à investigations utiles, surtout après<br />
l'intervention de M. Melcot, cela, bien que' dénotant<br />
un singulier état d'esprit, pourrait encore<br />
à la rigueur s expliquer.<br />
Mais si la responsabilité de M. Bérenger peut<br />
s'atténuer des autres responsabilités encourues<br />
dans cette affaire, ii sera nécessaire de rechercher<br />
celles-ci ; d'établir, par exemple, la part de<br />
M. Melcot, ce haut magistrat dénonciateur de<br />
faux complots, inspirateur d'accusations<br />
non<br />
contrôlées*, pourvoyeur da l'injustice politique<br />
Et avec M. Meicot queïs sont donc ceux oui<br />
dictèrent au journaliste beige des récits amDlifiés<br />
des oropos de table ou des potins de plage<br />
de Mme X..* ? Qui saisit avec tant d'empressé<br />
ment l'occasion de dénoncer un général, un an<br />
cien ministre de ia guerre et l'adversaire le D'IUS<br />
déterminé <strong>du</strong> dreyfusisme qui, enfin, sans s'crurmies.<br />
se iivrèrent h cette besogne de basse DO<br />
iica ?'<br />
On s'attend à ce que tous les responsables<br />
soient démasqués.<br />
En attendant, signalons ce détail que MmeX,<br />
aurait été confrontée avec le général Roget. Cependant<br />
Mme X... avait été enten<strong>du</strong>e et avait<br />
dû reconnaître :<br />
1' Qu'elle n'assistait pas au dîner donné chez<br />
M. Grosjean;<br />
2' Que le diner a eu lieu le 30 janvier et non<br />
le 22 février;<br />
3' Que plusieurs personne, citées par le journal<br />
belge et notamment MM. Cavaignac. Quesnay<br />
de Beaureoaire, les fils <strong>du</strong> général Mercier, etc.,<br />
ne se trouvaient pas à cette soirée.<br />
Quant aux officieux, le lamentable fiasco <strong>du</strong><br />
complot Grosjean les amis littéralement sur ies<br />
charbons.<br />
On assure que le gouvernement, fort affecté de<br />
voir l'œuvre "de la Haute-Cour sombrer ainsi<br />
dans le ridicule, s'en prend non point à M. Melcot<br />
mais à M. Bérenger lui-même. Il fait dire,<br />
et ies amis <strong>du</strong> cabinet le proclament à haute<br />
voix que M. Bérenger a agi, en cette affaire,<br />
avec une légèreté impardonnable et lui reproche<br />
de n'avoir procédé<br />
à" une enquête discrète oui<br />
l'eut édifié sur la valeur des révélations de M.<br />
Meicot et C".<br />
Mais que diable, nous disait avec bonne humeur<br />
un avocat, si M. Bérenger n'a rien à se<br />
mettre sous ia dent, si ses dossiers sont vides;<br />
si le gouvernement ne iui a rien donné de sérieux,<br />
il faut bien qu'il cherche quelque chose<br />
cet homme<br />
! mais évidemment- pour une fois, il<br />
a été malheureux.<br />
me<br />
tes.<br />
L'avis jrenéral, dès avant dimanche, était<br />
ces diverses prescriptions ne seraient pas<br />
DâCtéês oar les organisateurs.<br />
' Malgré' le orix très élevé des placea l'affluene»<br />
des spectateurs était énorin* ce matin »u ^<br />
part de la gare <strong>du</strong> Nord.<br />
' <strong>La</strong> Société protectrice des animaux avait lancj<br />
une protestation placardée hier soir invitant<br />
tous les Français, amis des betes, à se reiià rg<br />
aujourd'hui à Enghien pour protester.<br />
Des désordres avant pendant ou après la réa.<br />
mon étaient donc à prévoir, aussi<br />
1 administras<br />
ion préfectorale de Seine-et- Oise avait-elle pv"g<br />
de grande précautions.<br />
Ce matin à la gare <strong>du</strong> Nord les adversaires et<br />
partisans de la mise à mort devisaient déj»<br />
avec fébrilité. Les partisans paraissaient en ma.<br />
jonté.<br />
Des une heure, les spectateurs commencent à<br />
arriver et ies trains, venant de Paris,<br />
regorent<br />
de ruonde. On se dirige vers les arène»<br />
dont ies oories sont ouvertes à 2 heures.<br />
Plus de' 10,000 personnes prennent place sur<br />
les gradins et attendent avec impatienco la première<br />
course. A 3 heures, la musique exécuta<br />
la chanson <strong>du</strong> toréador de Carmen.<br />
Le paseo<br />
se déroule avec le cérémonial d'usage et lé taureau,<br />
sortant <strong>du</strong> toril, s élance dans l'arène.<br />
<strong>La</strong> foule applaudit à tout rompre; mais<br />
l a<br />
taureau surexcité, fait un bond énorme et saut»<br />
dans les tribunes, line panique épouvantable se<br />
pro<strong>du</strong>it, on entend de tous cotés des cris et chacun<br />
veut se précipiter vers les issues.<br />
Une dizaine de personnes sont blessées, dont<br />
une assez grièvement à la cuisse. Les gendarmes<br />
se mettent k la Doursuite <strong>du</strong> taureaux, oui<br />
s'enfuit dans les champs qui |se trouvent derrière<br />
les tribunes. l!n brigadier de gendarmerie<br />
reçoit un coup de corne qui déchire son dolman<br />
et le ble?3e légèrement.<br />
Cependant la poursuite continue toujours. Le»<br />
gendarmas sortent ieur revolver et tirent sur 1»<br />
taureau, qui ne tarde oas à succomber.<br />
Le sous-oréfet de "Pontoise, M. Marty fait<br />
afficher immédiatement, dans les arènes, un arrêté<br />
par leauel les courses de taureaux sont interdites<br />
jusqu'à ce que les arènes aient été reconstruites<br />
et aue tout danger ait été écarté.<br />
Le moment de panique orssé. chacun reprend<br />
sa place. <strong>La</strong> foulé pousse des cris en attendant<br />
que le spectacle recommence. Voyant que les<br />
courses ne vont oas avoir lieu, on demande, à<br />
grands cris, de rendre l'argent et un tumulte<br />
épouvantable se pro<strong>du</strong>it.<br />
8 octobre.<br />
A Constantinoole, un officier albanais a tué<br />
de quatre<br />
COUDS de revolver, Djavid-Bey, fils<br />
<strong>du</strong> grand vizir, au moment où celui-ci descendait<br />
de voiture sur le pont de Galata pour<br />
prendre ie bateau nour l'île des Prince. L'assassin<br />
a été arrêté, mais on ne connaît pas encore<br />
les motifs <strong>du</strong> crime. Cet assassinat, commis en<br />
plein jour, a causé une panique générale.<br />
~,—L~ Le jurv de la Seine a condamné, hiar,<br />
le jeûna Ch'aries Roy. âgé de 18 ans. ouvrier<br />
mécanicien, qui avait tué sa maîtresse de quatre<br />
COUDS de couteau, à vingt ans de travaux forces.<br />
L'accusé, pour accomplir sou crime,<br />
s'était<br />
grimé et affublé d'une "fausse barbe. L'assassia<br />
faisait des romans criminels.<br />
w Le gouvernement aurait adopté la data<br />
<strong>du</strong> 7 novembre pour la rentrée des Chambres.<br />
Bulletin Météorologique<br />
t'En-<br />
Manche. Il «A modéré ou a.s
je'<br />
f rouvere,<br />
X'ananarive,<br />
• « 4 M K. de la Brouste ; îzol, à M.<br />
n^ l^« Â S 'des^Michel8<br />
;JM»tet, à M. Délits;<br />
1 bat a Si " "son ; Cabidoulin, à M. Page;<br />
à M. P' Duteoh.<br />
A TOULOUSE<br />
Vous avons dit hier qne la réunion d au.omne<br />
?>ous<br />
s. jim ^nrhe 21 octobre 1899.<br />
fy«T»&^*&* bui seront cou "<br />
société pour PO^'^^fe "cornbtant au moins<br />
àeux ans, de tou =<br />
es -d<br />
gûu ft . au premier,<br />
ntiée: 80 fr.; 100 fr.au troi-<br />
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200 I'r. au second,<br />
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o/attelô? handicap, rendement aisunce, en u.<br />
- JLt<br />
Hé," pi« 0 chê\-auxV«lërsV hongresjt jade<br />
Hee. - l.oOoXncTSA.000<br />
^<br />
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Unis-ans et au-dessus. Entrée : 30 fr Distance,<br />
600 mètres 1.200 fr. au premier 200 fr. et un<br />
«fr* des entrées au second,<br />
100 fr. et un autre<br />
tiers des entrées au troisième et le dernier tiers<br />
>u quatrième.<br />
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tes races de chevaux en France, pour poulains<br />
sntiers et pouliches de 3 ans, de pur sang,<br />
• oinotant au moins 50 0r0 de sang arabe n'ayant<br />
pas jusqu'au moment de la course gagné un prix<br />
de 2.500"fr., ni un des prix de 2,000 fr. donnés<br />
par ia Société d'encouragement. Entrée<br />
: 50 fr.;<br />
moitié forfait; les entrées au second. Distance,<br />
j.,800 mètres environ.<br />
Prix de Lesmnet, steeple-chase. — l.OOOfranes<br />
snviron offerts nar la Sociéta pour chevaux de<br />
3 ans et au-dessus, de toute espèce, nés et élevés<br />
en France. Entrée : 50 fr. Les deux tiers des<br />
entrées au second ; l'autre tiers au troisième.<br />
Poids : 3 ans, 63 kilos; 4 ans et au-dessus, 68<br />
kiios. Distance, 3,400 mètres environ.<br />
NUITS DE TERREUR<br />
Qu'est-ce oue le cauchemar et quelle en<br />
est la cause"? Un cauchemar est quelque<br />
chose de bien nlus sérieux qu'un simple<br />
rêve. C'est un choc que nous recevons au<br />
physique et au moral.' U fait naître la crainte<br />
3t ia terreur, et parfois il se grave si profondément<br />
dans notre esprit que nous ên gardons<br />
le souvenir pendant plusieurs années.<br />
Une dame qui en "sait long à ce sujet dit :<br />
« J'ai souffert pendant bien longtemps, au<br />
point aue je ne " pouvais presque pius rien<br />
manger. Les aliments me restaient comme<br />
un poids inerte et inutile sur l'estomac. Il<br />
,\'en résultait ni chaleur ni énergie, et une<br />
ou deux heures après avoir mangé j'étais<br />
sûre de ressentir de vives douleurs. Entre<br />
neuf heures et dix heures <strong>du</strong> soir je me<br />
mettais ordinairement à rendre ce que j'avais<br />
dans l'estomac. Cela me soulageait un peu,<br />
mais me plongeait dans une grande faiblesse.<br />
S'il m'arrivait de ne pas vomir, je<br />
devenais aussitôt la proie de l'asthme et des<br />
étouffements. Mes nuits étaient devenues<br />
tiss nuits de terreur.<br />
Mon sommeil était<br />
remnii de mauvais rêves, et j'avais des cauchemars<br />
qui me glaçaient d'épouvante. Parfois<br />
je me réveillais au moment où j'étais<br />
tourmentée par des sensations et des visions<br />
si affreuses, que je m'imaginais être<br />
morte et per<strong>du</strong>e pour toujours. En voyant<br />
passer Dante les gens s'écriaient : « Tenez,<br />
i> voilà l'homme qui est revenu de l'Enfer! »<br />
Je nuis donc dire'sans exagération, que ma<br />
triste expérience des cauchemars m'a ren<strong>du</strong>e<br />
à même de comprendre clairement en<br />
quoi consiste le séjour des réprouvés. Dieu<br />
merci<br />
I Je suis délivrée de ces affreuses visions<br />
qui, a mon réveil, le lendemain, me<br />
laissaient triste et abattue.<br />
» Pendant toute la <strong>du</strong>rée de ma maladie<br />
j'avais d'affreux maux de tête et, parfois, de<br />
si violents accès de vertige que je craignais à<br />
chaaue instant de m'évanoair. J'avais eu recours<br />
à de nombreux remèdes et consulté<br />
plusieurs médecins, mais tout avait été inutile<br />
et je n'espérais plus que dans ie sommeil<br />
de la tombe, qui n'est interrompu ni<br />
parles rêves, ni par les cauchemars !<br />
» Ce fut à ce moment-là que j'entendis<br />
parler de l'efficacité de la Tisane américaine<br />
des Shakers, remède découvert en Amérique<br />
et intro<strong>du</strong>it en France par M. Fanyau, pharmacien<br />
à Lille (Nord). "Je suis heureuse de<br />
dire que l'emploi de ce remède fut couronné<br />
<strong>du</strong> nlus grand succès. Bref, six flacons mont<br />
ren<strong>du</strong> la santé. Je me porte parfaitement.<br />
Mon appétit et ma digestion<br />
ne laissent<br />
rien à ûésirer, et je tâche d'oublier les terribles<br />
épreuves par 'lesquelles je suis passée.<br />
> Je suis heureuse d'avouer que je suis<br />
redevable de mon excellente santé à votre<br />
. bienfaisant remède, et consens volontiers à<br />
la publication de ma simule histoire, dans<br />
i'esnoir qu'elle décidera les personnes qui<br />
souffrent à avoir recours â ia Tisane américaine<br />
des Shakers. » (Signé) Mme Duehêne,<br />
n- 59, rue Montoise, Le Mans (Sarthe), le 23<br />
février 1898.<br />
<strong>La</strong> signature ci-dessus a été légalisée par<br />
M. Courboulay. adjoint au maire <strong>du</strong> Mans'<br />
S'adresser a M. Oscar Fanyau. pharmacien,<br />
à Lille Nord) nour recevoir franco une brochure<br />
détaiilée conernant cette merveilleuse<br />
préparation composée d'extraits des<br />
racines et plantes médicinales que ies braves<br />
Shakers ont recueillies dans" leurs montagnes<br />
en Amériaue.<br />
Ah ! si quelque journal conservateur ou<br />
clérical s'était avisé d'imaginer pareille spéculation,<br />
il y aurait eu "<strong>du</strong> bruit au Capitole.<br />
Et les orateurs<br />
de la bande socialiste<br />
n'auraient ras manqué de venir prêcher, à<br />
Toulouse, la mise à mort des affameurs <strong>du</strong><br />
peuple.<br />
H y a fort à parier que ces mêmes orateurs<br />
— s'ils sont apnélés à parler des machines<br />
à composer de la Dépêche, prouveront<br />
aux ouvriers que rien n'est plus<br />
agréable et plus avantageux que de se serrer<br />
le ventre eu dansant devant le buffet.<br />
Un délégué <strong>du</strong> syndicat parisien a déjà<br />
donné cette note, contraire à l'opinion de<br />
tous les journaux typographiques français.<br />
Comediante l<br />
Mort d9 M. l'abbé Ravary<br />
M. l'abbé Guillaume-Philippe Ravary, curé<br />
de lTmmaculée-Coneevition, s'est pieusement<br />
endormi dans le Seigneur, le samedi 7 octobre,<br />
à 9 heures <strong>du</strong> soir.<br />
Né le 19 avril 1820, M. l'abbé Ravary avait,<br />
rar conséauent, près de quatre-vingts ans.<br />
Ordonné"nrêtre" le 19 septembre<br />
184G, par<br />
Mgr Buissas, évêque de Limoges, il fut successivement<br />
vicaire à Saint-Jérôme, puis, en<br />
184S, curé de Roaues au doyenné de Muret.<br />
C'est là oue l'administration diocésaine fut<br />
le chercher et le solliciter pour qu'il acceptât<br />
de fonder une paroisse au faubourg Bonnefoy,<br />
ce quartier promettant de devenir<br />
populeux, étant donnée sa proximité de la<br />
gare.<br />
Originaire de ce faubourg, qui dépendait<br />
alors~de la paroisse de Croix-Daurade;<br />
y<br />
ayant toute sa familie, M. l'abbé Ravary ne<br />
crut pas devoir résisterlaux pressantes ins<br />
tances de ses supérieurs ecclésiastiques ; il<br />
accepta et se mitrésolument à l'œuvre.jll n y<br />
avait au faubourg pour tout édifice consacré<br />
au cuite qn'une église bâtie en terre crue<br />
que ses dimensions fort exiguës rendaient<br />
insuffisante.<br />
M. l'abbé Ravary conçutalors le plan d'une<br />
église pius vaste et plus conforme aux besoins<br />
"d'une population tonjours<br />
grandissante.<br />
U avait placé sa paroisse sous ie patronage<br />
de Marie-Immaculée, il voulut que son église<br />
fût un magnifique hommage ren<strong>du</strong> à ce dogme.<br />
D'autres plumes nlus autorisées que la nôtre<br />
diront ce aue fût, pendant les quarante<br />
années ou'il administra la paroisse, ce pas<br />
teur doué d'une intelligence, d'une activité<br />
et d'une énergie peu communes.<br />
Il laisse en mourant une paroisse en<br />
Pleine prospérité ou'il a dotée d'une magnifioue<br />
église", de deux splendides établissements<br />
pour l'é<strong>du</strong>cation chrétienne de la plus<br />
jeune portion de son troupeau, l'un pour les<br />
garçons, dirigé par ies fils <strong>du</strong> bienheureux<br />
de <strong>La</strong> Salle; l'autre pour les filles, confié<br />
aux soins délicats des Sœurs Servantes de<br />
Marie; enfin, d'une Maison de charité, admi<br />
nistrée par les Sœurs de Saint-Vincent-de<br />
Paul, et qui est le centre de toutes les œu<br />
vres d'assistance de la naroisse.<br />
C'est une grande figure <strong>du</strong> clergé toulou<br />
sain oui disparait. Longtemps, dans la pa<br />
roissé, on pariera de M. l'abbé Ravary; les<br />
œuvres qu'il a fondées perpétueront sa mémoire.<br />
<strong>La</strong> Vierge Immaculée, qu'il a tant aimée<br />
et à oui, comme il se plaisait à le dire,<br />
avait'voué sa carrière sacerdotale, lui aura<br />
donné dans le ciel, auprès de son trône, une<br />
place de prédilection.<br />
Ses obsèques auront lieu mardi, 10 octo<br />
bre, à 10 heures <strong>du</strong> matin.<br />
L'instruction de eetto triste affaire, qui a<br />
vivement mpressionné toute la contrée et<br />
qui reste ncore bien ténébreuse, parviendra<br />
à fai e toute la lumière sur ce crime pénible.<br />
Le sieur Germain, qui doit avoir joué dans<br />
cette histoire de chantage terminée par un<br />
assassinat un rôle important, est activement<br />
recherché. Par lui peut-être pourra-t-on<br />
avoir des détails précis et connaitra-t-on<br />
toute la vérité.<br />
Cette après-midi, à 1 h. 1T2, M. le juge<br />
d'instruction, accompagné de son greffier, et<br />
M. le substitut <strong>du</strong> procureur de la République<br />
se sont ren<strong>du</strong>s au château de <strong>La</strong>tourd'Ouzals<br />
pour apposerjles scellés.<br />
L'état sanitaire<br />
Du 23 septembre au 4 octobre, il s'est pro<strong>du</strong>it<br />
à Toulouse 71 décès (hommes, 35; femmes,<br />
36).<br />
Mortalité moyenne de la<br />
semaine par<br />
mille 0.473.<br />
Mortalité revenue à la moyenne ; à signaler,<br />
deux cas de fièvre typhoïde et la prédominance<br />
des affections cérébrales.<br />
Hospices civils de Toulouse<br />
Le docteur Bonneau, chirurgien en chef<br />
honoraire des hôpitaux, est nommé mem<br />
bre de la commission administrative des<br />
hospices civils, en remplacement de M. Paget,<br />
démissionnaire.<br />
CONCOURS D'iNTERNAT EN MÉDECINE<br />
Un concours, en vue de ia nomination à<br />
cinq Places d'interne titulaire et trois ae<br />
provisoire, s'ouvrira à l'Hôtel-Dieu, le lundi<br />
23 octobre 1899 à 9 heures <strong>du</strong> matin.<br />
CONCOURS D'INTERNAT EN PHARMACIE<br />
Un concours, en vue de la nomination<br />
trois places d'interne titulaire et cinq<br />
provisoire, s'ouvrira le jeudi 26 octobre 1899,<br />
à 9 heures <strong>du</strong> matin, à i Hôtel-Dieu.<br />
Pour tous renseignements, les candidats<br />
peuvent s'adresser au secrétariat des hospi<br />
ces, à l'Hôtel-Dieu.<br />
mutuels<br />
de<br />
Société de Secours<br />
Saint-Roch des Minimes<br />
Le comité d'organisation de la fête fait sa<br />
voir oue la soirée organisée par ia Société<br />
aura lieu irrévocablement samedi prochain<br />
14 courant, à 8 heures <strong>du</strong> soir, au salon <strong>du</strong><br />
Nord, avenue des Minimes, 17.<br />
Les personnes qui aésireront y assister<br />
devront" être munies de deux billets de tombola.<br />
Celles qui n'en auront pas en trouveront<br />
à l'entrée, au prix de 25 centimes le<br />
billet.<br />
Ces billets serviront de carte d'entrée.<br />
Monton, auartier de derrière<br />
1 G0, de devant<br />
l 10.<br />
Est affranchi de ia taxe le filet de bœuf<br />
ou de vache.<br />
KEVEL. —Etat civil <strong>du</strong> I e ' au 7 octobre. —<br />
Naissances : Louise-Angéiique Martine!, Gabriel-Jean<br />
<strong>La</strong>ttes, Germaine'Cruzel.<br />
Décès ; Marie Boursuge, épouse, 70 ans.<br />
Publications de mariages : Gabriel Ducaux<br />
et Marie Avnrsenq, Louis Montagné et Marguerite<br />
Amaié, Pierre Cierc et Antoinette<br />
Brunei.<br />
Mariages: Achille Gardics et Anna Giribet.<br />
«MOUE REGIONALE<br />
AR|£QE<br />
Dernière fleure<br />
Coursez de taureaux à Toulouse<br />
Les taureaux de Saiamanque provenant de<br />
la réuutee ganaderia de Dona Carlota Sanchez'et<br />
destinés à la grande corrida <strong>du</strong> 15<br />
octobre, ont quitté, le 3 octobre, les pâturages<br />
de Torreiodones, à destination de Toulouse,<br />
où ils arriveront mercredi prochain.<br />
Ces animaux sont tous âgés de cinq ans,<br />
bien conformés et de fort poids.<br />
Les célèbres diestros Mazzantini et Quinito,<br />
chargés de les estoquer, seront à Toulouse<br />
samedi, suivant l'avis qu'ils en ont<br />
donné à la Société Passicos.<br />
Cette corrida de clôture promet d'être i'évènement<br />
tauromachique de ia temporada,<br />
car tant sous le rapport des fauves que sous<br />
celui des<br />
mataa'ores , elle renferme des<br />
éléments de premier ordre.<br />
Ce sera aussi la seule grande course de<br />
cartel donnée en Fiance, en cette fin de saison.<br />
Ecole des beaux-arts et des sciences<br />
in<strong>du</strong>strielles<br />
<strong>La</strong> rentrée des classes est fixée au lundi<br />
23 octobre à 8 heures <strong>du</strong> matin.<br />
Les inscriptions des anciens et nouveaux<br />
élèves, commenceront le lundi 16 octobre,<br />
de 9 heures à midi et de 3 heures à 7 heures<br />
au soir.<br />
Pour être admis à l'école, il faut avoir 10<br />
ans révolus, prouver que l'on a des notions<br />
d'instruction primaire et présenter un bulletin<br />
de naissance.<br />
Commencement d'incendie<br />
Hier matin, vers miuuitet demie, un incendie<br />
s'est déclaré au water-closet situé aux<br />
Amidonniers, en face le poste des pompiers.<br />
Le feu, qui avait pris à" un panneau en bois<br />
et s'était communioué à la charpente, a été<br />
presque aussitôt éteint par les pompiers<br />
de ce uoste.<br />
Ce commencement d'incendie est attribué<br />
à une fuite de gaz. Les pertes sont insignifiantes.<br />
Cheval emnorté<br />
affiler<br />
matin, vers<br />
8 h., Gaston Cazeneuve,<br />
âgé de 29 ans, demeurant rue delà Concorde,<br />
21, qui se trouvait de passage devant i'Ecoie<br />
Vétérinaire, ayant aperçu un cheval venant<br />
à fond de train <strong>du</strong> côcé <strong>du</strong> boulevard de la<br />
Gare, s'est précipité à la tête de l'animal<br />
et, aorès avoir été traîné sur un parcours de<br />
100 mètres environ, est parvenu à ie maîtriser.<br />
Ce cheval appartenait à M. Gelis,<br />
propriétaire à Montrabé.<br />
FOIX. — Brevet élémentaire. — Six aspirants<br />
s'étaient présentés, quatre ont été définitivement<br />
admis, ce sont: MM. Delpla, de<br />
Foix; Durrieu, <strong>du</strong> Mas-d"Azil; Francazal, de<br />
Mireuoix; <strong>La</strong>ugié, des Cabannes.<br />
Vingt-auatreasnirantes se sont présentées,<br />
onze ont été définitivement admises, ce<br />
sont : Mlles Auriac, élève de l'école privée<br />
des sœurs de la Charité à Revel ; Beaumaie,<br />
de <strong>La</strong>rarade (Aude) ; Bruoin. de Toulouse ;<br />
Cazèrés, de Toulouse; Faur, de Foix; <strong>La</strong>fi'ont,<br />
de Foix ; Madeleine Meaan, de Salies-dti-<br />
Saiat ; Pons, de Pamiers; Portun, de Saint-<br />
Girons; Séguéia, de Foix; Souque, de Bénac.<br />
Etat civil <strong>du</strong> 30 septembre au 7 octobre.<br />
— Naissances : Baptiste-Alphonse Marrot,<br />
fiis d'Alexandre, cultivateur. "a Sibian; Julie<br />
<strong>La</strong>fforgue, fille de Pierre, cultivateur à Mingoti.<br />
Décès : Vahny Cioupet, contrôleur des mines,<br />
32 ans, célibataire, rue <strong>du</strong> Lycée ; Catherine<br />
Séguéia, 71 ans, épouse de Bernard<br />
Portet, rue <strong>du</strong> Lycée ; Louise Marfaing, religieuse,<br />
20 ans, quartier de l'Espinet.<br />
SAVERDUN. — Vol.<br />
— D?ns ia nuit <strong>du</strong><br />
6 au 7 courant, des malfaiteurs se sont intro<strong>du</strong>its<br />
dans le café Mistou en forçant a<br />
l'aide d'une pince, ies volets de la fenêtre<br />
<strong>du</strong> côté <strong>du</strong> Midi.<br />
Ils se sont emparés d'une somme de 9 à<br />
10 fr. en menue monnaie, qui se trouvait<br />
dans un tiroir <strong>du</strong> comptoir.<br />
MASSAT. — Mort accidentelle. — Ces<br />
jours derniers, le sieur Georges Piquemai,<br />
cultivateur à Massât, s'est tué accidentellement<br />
en tombant d'un noyer.<br />
Piquemai était en train d'abattre les noix,<br />
lorsque la branche sur laquelle il reposait et<br />
qui se trouvait à 15 mètres environ <strong>du</strong> sol<br />
s'est rompue. Il tomba si malheureusement<br />
qu'aussitôt transporté chez lui il ns tarda<br />
lias à rendre ie dernier sounir.<br />
Les fêtes patriotiques d'Albi<br />
Nous rappelons à nos amis que les iistes<br />
3VD LOUBET<br />
Paris, 9 octobre.<br />
Le Soir donne, au sujet <strong>du</strong> déploiement<br />
inusité d'agents de police, hier après-midi, à<br />
Longchamps, l'explication que voici dont<br />
nous lui laissons la responsabilité :<br />
Ce matin Loubet, cédant aux suggestions de<br />
ses famille**, avait pris la décision de venir occuper<br />
la tribunejarésidentieiie et d'affronter enfin<br />
le feu de ia rampe. <strong>La</strong> Société d'Kncouragement<br />
fut donc immédiatement avisée de la venue <strong>du</strong><br />
chef de l'Etat et ies précautions les plus minutieuses<br />
furent prises pour protéger le chapeau<br />
élyséen.<br />
Puis, subitement, à une heure et demie, contre-ordre<br />
fut donné<br />
: le président avait réfléchi<br />
et restait chez lui.<br />
Ce fui donc en vain que la<br />
police se dérangea; elle n'eut à protéger qu'une<br />
tribune viae de son oroDi-iétaire.<br />
HAUTE-C<br />
Accident<br />
Hier matin, vers 8 heures, la dame Marie<br />
<strong>La</strong>tour, âgée de 68 ans, demeurant rue de la<br />
Fonderie, 15, en passant sur le marché des<br />
Carmes, s'est accrochée le pied à un fil de<br />
fer qui se trouvait sur la chaussée et est<br />
tombée sur le pavé. Dans sa chute, elle s'est<br />
fait une blessure au bras gauche.<br />
Transportée à ia pharmacie Astre, elle a<br />
reçu les premiers soins, elle a été ensuite<br />
con<strong>du</strong>ite au domicile de M. Cornac, piace des<br />
Carmes, 11, chez lequel elie est employée 1<br />
CMÛFÏÏQII Dl TOULOUSE<br />
Ne buvez que de l'eau <strong>du</strong> Boulou. Voir<br />
l'annonce 4 e page.<br />
I va<br />
Les machines de la « Dépêche »<br />
Des placards ont été apposés hier, dans<br />
Hivers quartiers de la viile, signalant l'adoption<br />
et ia mise en marche prochaine de machines<br />
à composer dans les ateliers de ia<br />
dépêche.<br />
Cette réforme... économique aura pour résultat,<br />
sinon immédiat, <strong>du</strong> moins certain, de<br />
jeter sur ie pavé un grand nombre de typographes<br />
employés par le journal radicalsocialiste.<br />
Chaque machine fait, en effet, le travail de<br />
huit ouvriers.<br />
Il suffira donc de sept à huit ouvriers, au<br />
maximum, employés aux machines pour faire<br />
le travail de trente compositeurs.<br />
Les auteurs <strong>du</strong> placard signalent, en des<br />
termes indignés, aux travailleurs Toulousains,<br />
cette maihereuse innovation de la<br />
feuille qui prétend défendre leurs intérêts.<br />
Il est certain que la Dépêche réalisant de<br />
gros bénéfices êt distribuant de gros dividendes<br />
à ses actionnaires, la nécessité da ré<strong>du</strong>ire<br />
ses frais de. composition afin d'aug-<br />
. raenter ses bénéfices êt ses dividendes au<br />
détriment rie ses ouvriers ne se faisait pas<br />
absolument sentir.<br />
A Paris même, on a reculé devant cette<br />
reforme.<br />
Et seui, le Petit Bleu est mècaniatiement<br />
composé.<br />
Seulement le Petit Bleu est un journal<br />
nouveau qui n'a pas eu à licencier de personnel.<br />
Nous regrettons Pour les ouvriers tvnographes<br />
de la Dépêche la détermination lirise<br />
par l'administration de cette feuiiie démocratique<br />
et sociale.<br />
Mais nous devons reconnaître au'elle n'a<br />
fait qu user d'un droit strict, en'<br />
transformant<br />
son matériel.<br />
Notre principe est aue charbonnier doit<br />
être maître chez soi.<br />
. Et que si le charbonnier trouve le moyen<br />
ae gagner deux cents francs de olus nar jour<br />
«n modifiant son système de charbonnage,<br />
personne n'a rien à y voir, au point de vue<br />
' L gal, deux cents indivi<strong>du</strong>s <strong>du</strong>ssent-ils creve<br />
r ue faim.<br />
Donc, nous ne contesterons nas à la DêpS-<br />
'ne 1° droit de remplacer trente typographes<br />
î'ar huit machines."<br />
'<br />
Mais nous espérons au'à l'avenir elle<br />
abstiendra de nous rabattre les oreilles<br />
e c ses théories de l'exploitation des oliviers<br />
par les patrons. "<br />
ron'i que Jaurès » Peiletan etconsorts.aunan<br />
' a ?ulQeur d'envoyer ailleurs les articles<br />
cor n, ' < i ṣ . qilcis iis tonnent quotidiennement<br />
an ès<br />
S0ïsme firoca des ÉS r » n «es comna-<br />
Société de Gymnastique<br />
« Les Toulousains<br />
»<br />
<strong>La</strong> reprise des cours a lieu, ce soir lundi,<br />
9 octobre, au gymnase Vallée, rues des Potiers,<br />
23, aux heures ci-après indiquées :<br />
Pupilles, anciens et nouveaux, 8 heures ;<br />
actifs, 9 heures.<br />
L'examen d'admission et de classement<br />
sera fait dans cette séance. Tous les gymnastes<br />
doivent être porteurs de leur tenue<br />
de travail.<br />
Il est fait appel aux jeunes gens qui désireraient<br />
faire partie de la Société eh qualité<br />
de clairons. Ils doivent pro<strong>du</strong>ire un certificat<br />
de bonne vie et mœurs et posséder un 1nst<br />
rumen<br />
Société Municipale de Gymnastique<br />
et de Tir<br />
CLASSE DE 1898<br />
Nous rappelons aux jeunes gens de la<br />
classe de 1898 qti'iis peuvent se présenter<br />
au Stand municipal <strong>du</strong> Razacle où' les premiers<br />
éléments de tir au fusil leur seront<br />
enseignés et des cartouches délivrées gratuitement<br />
pour ies tirs d'instruction. Ils"devront<br />
être munis d'une pièce établissant leur<br />
identité.<br />
Les meilleurs tireurs recevront un diplôme.<br />
Aux termes do l'instruction ministérielle,<br />
mention est faite sur ies livrets indivi<strong>du</strong>el*<br />
des diplômes de tir obtenus par les jeunes<br />
soldats avant leur tncorporarloii.<br />
* w<br />
Les tireurs qui désirent prendre part au<br />
concours de tir de Marseille sont avisés que<br />
le départ de la délégation rie la Société, municipale<br />
est fixé à mercredi<br />
11 courant, à<br />
11 h. 21 <strong>du</strong> soir.<br />
Des feuilles de route leur seront délivrées<br />
au stand municipal <strong>du</strong> Bazacle.<br />
r ri<br />
Disparition. — Le nommé Paul Bazin, demeurant<br />
rue des Bûchers,<br />
17, a disparu ce matin,<br />
vers dix heures. Signalement<br />
: âgé de 6 ans,<br />
petit de taille mais de forte corpulence, cheveux<br />
hoirs, teint brun, costume marin blanc e: noir,<br />
porte ries chaussette?, souuers en cuir noir,<br />
coiffé d'un béret en velours bleu.<br />
Arrestation. — Le nommé George Pratmarty,<br />
journaliei*', âgé de 5S ans. sans domicile fixe.'a<br />
été arrêté pour vol d'un coq, au préjudice d'inconnu.<br />
Indisposition. — Hi'er soir, vers 4 heures et<br />
demie, ia dame Marie Giitïard, épouse Bûche,<br />
âgée de 33 ans, domiciliée allée" de Garonne<br />
(terrain Oaribaldi). prise d'une indisposition subite,<br />
s'est affaissée quai de Brienne. Après avoir<br />
reçu des soins de voisins, elle a été transoortée<br />
à son doiniciie.<br />
~—v Hier soir, vers huit heures, un soldat<br />
réserviste <strong>du</strong> 23e d'artillerie. Félix Sainte-L...,<br />
qui passait rue de Metz, s'est trouvé indisposé,<br />
fi a'été con<strong>du</strong>it chez M. Bourdès. pharmacien,<br />
et de la à l'hôpital militaire, où'ie mêdecinmaior<br />
de service a déclaré que son état n'est<br />
pas grave.<br />
Trouvailles. — R.écîamer à M. Martimorr, rue<br />
Arnaud-Bernard, 9, une clef: à M. Salomon, rue<br />
de Phalsbeurg, 4, un portemonnais contenant<br />
une Detite somme: au Càoitoie, bureau des épaves,<br />
un fichu; à M. Btuno, réservoir Guiihemery,<br />
un paquet de broderies ; à M. Pierre Maorie,<br />
employé de commerce, rue Sainte-Croi v, 2, une<br />
paire de poulets ; au bureau de la Permanence,<br />
place Dupuy, des tuyaux en plomb, déposés par<br />
M. Delbosc.<br />
COURRIER<br />
ARTISTIQUE<br />
Aux Variétés. — Co soir lundi, reprise dn<br />
Petit Duc. la charmante opérette de Lecocq,<br />
avec ie concours de Mlle' Destrées, première<br />
chanteuse, engagée pour quelques représentations.<br />
Mlie Destrées jouera le rôie <strong>du</strong> <strong>du</strong>c de<br />
Partiienay.<br />
En attendant le rétablissement de Miie Claudius,<br />
deuxième chant use. Mlle Derval a bien<br />
voulu se charger <strong>du</strong> rôle de la <strong>du</strong>chesse.<br />
Le Crime de <strong>La</strong>tour-d'Ouzals<br />
Henri Julien ayant demandé d'être assisté<br />
par un avocat, que l'on dit être M. Favarcl,<br />
de Toulouse, M. le juge d'instruction de Castres<br />
n'a pu encore procéder à l'interrogatoire<br />
détaillé de l'inculpé ni se rendre sur les lieux<br />
avec Julien pour reconstituer la scène <strong>du</strong><br />
crime et tâcher de découvrir les ossements,<br />
les débris de chair ou quelques lambeaux des<br />
vêtements de la victime.<br />
Comme nous l'avons déjà dit, ou n'a retrouvé<br />
encore que le gilet, le pantalon et la<br />
chemise tachés de sang de Julien, ainsi que<br />
la valise aue la femme Ducousseau avait<br />
laissée à l'hôtel Central.<br />
Aucune trace de sang ni débris de chair ou<br />
a'os n'ayant été retrouvés dans les dépendances<br />
<strong>du</strong> château de <strong>La</strong>tour, on neut supposer<br />
que Julien n'a pas<br />
dit, la vérité et que<br />
peut-être il a caché le cadavre ailleurs qu'il<br />
t ne l'a déclaré.<br />
cpectacles-Concerts d) Toulouse<br />
Du 9 octobre<br />
Variétés. — A 8 heures. Les forfaits de Pipermans<br />
et le Pela Dite, avec ie concours da Mme<br />
Destrées, première chanteuse.<br />
Demain, Les Cloches de. Comcville, avec Mme<br />
Désirées, dans Serpoiette.<br />
Théâtre Français. — A<br />
8 heures, première<br />
<strong>du</strong> Serment a Horace et Les Pommes dà Voisin,<br />
Mercredi, représentation de eaia, avec Mlie<br />
Dudiay, de la Comedie-Fiança'ise. On joueia<br />
Adrie-firte Lecottvreur.<br />
Théâtre des Nouveautés. — Ce soir, adieux<br />
<strong>du</strong> gai comique Leiai. de la Scala.<br />
Demain, débuts deServanm. comique parisien.<br />
Succès de Mme Paulo Duc, des<br />
moeurs Dorina,<br />
dans leur travail aérien, et de la troune Manea's<br />
; repro<strong>du</strong>ction de tableaux avec projetions<br />
électriques.<br />
fncessauieat, le quatuor des Dames Provençales.<br />
.<br />
d'adhésion au banquet patriotique qui aura<br />
lieu à Albi le 15 octobre à midi, sous la présidence<br />
de M. l'amiral Rieunier, député, an<br />
cien ministre de la marine, seront closes<br />
mercredi prochain, 11 courant.<br />
Ceux de nos amis qui n'habitent pas Albi<br />
n'ont au'à envoyer on<br />
mandat-poste de<br />
3 fr. 50'à M. Sablàyrolles, secrétaire <strong>du</strong> comité.<br />
Et, par retour <strong>du</strong> courrier, iis recevront<br />
leur carte d'entrée aubanquet.<br />
Le nombre des convives étant limité, le<br />
comité se verra certainement bientôt obligé<br />
de ne pouvoir donner satisfaction aux demandes<br />
de cartes qui continuent à affluer de<br />
tous cotés.<br />
A cette heure, il a été distribué pius de<br />
mille cartes !<br />
A nos lecteurs et amis de la région de se<br />
hâter s'ils veulent assister au banquet.<br />
Toutes les lettres et mandats-poste doivent<br />
être adressés au secrétaire <strong>du</strong> comité<br />
des fêtes patriotiques,' 15, Lices de Rhônel,<br />
Albi.<br />
Cour d'assises<br />
Liste des jurés qui seront appelés à siéger<br />
pendant ia quatrième session des assises <strong>du</strong><br />
Tarn :<br />
Jurés titulaires. — MM. Jean François Gary,<br />
propriétaire, à <strong>La</strong>piantado<br />
(Montdragon),<br />
Gontran Mercadier, propriétaire à Montmirai,<br />
Honoré Granier, propriétaire à Damiatte, Eugène<br />
Prades, commissionnaire à Mazamet,<br />
Joseph de Beicastei, propriétaire à Belcastel,<br />
Henry <strong>La</strong>uberssac, propriétaire à Puycelci,<br />
Jean Rieunal, propriétaire à Saint-Jea'nde-Marcel,<br />
Paul-Louis Frézouls, propriétaire<br />
à Roufliac, Eugène Jehl, négociant à Mazamet,<br />
Justin Durban, propriétaire à Gaiilac,<br />
Elie Valats, propriétaire à Montans.<br />
Aibert-Andrieu Paulin, propriétaire à Venès,<br />
Jean-Pierre Dourdou, expert à Saint-<br />
Sernin, Alphonse Jean Macary. maire de Cabanes,<br />
Aristide Bounhiol, propriétaire à St-<br />
André, Désiré Bonsirven, notaire à Briatexte,<br />
Léopold Calmés, propriétaire à Ambiaiet,<br />
Jean" Escouboué, propriétaire à Saint-Sus pice,<br />
Emiiien Marius Pages, négociant à Puylaurens,<br />
Louis Gâches, propriétaire à Montredon,<br />
Pierre Séguier, propriétaire à <strong>La</strong>crouzette,<br />
Jean-Bantiste Trouan, propriétaire à<br />
Lombers, Ferdinand Deipech, docteur-médecin<br />
à Puycelci. Jean-Pierre Guy, propriétaire<br />
à Bernac.<br />
Pierre Adrien Astoul, propriétaire à Mont<strong>du</strong>rausse,<br />
Justin Régy, propriétaire àTeillet,<br />
François<br />
Delnech, " adjoint à <strong>La</strong>bruguière,<br />
Emile Casse, négociant à Mazamet, Jsân Calmettes,<br />
propriétaire à <strong>La</strong>sclottes, Emile Albigès,<br />
ex-néarociant à Castres, Félix Tranier,<br />
libraire à Albi, Baptiste Pélissier, tanneur à<br />
Gaiilac, Pierre-Louis Garric, propriétaire à<br />
M«rssac, Auguste Treiihou, propriétaire à<br />
Marssac, Moïse Raynaud, négociant à Saint-<br />
Amans-Soult.<br />
Jurés supplémentaires. — Léopold Bousquet,<br />
secrétaire à la mairie d'Albi ; Clément<br />
<strong>La</strong>rrooue, Pharmacien à Albi ; Jcan-Charies<br />
Defos,' propriétaire à Albi ; Léon Salvat, expert-géomètre<br />
à Albi.<br />
ALBI. — Nominations militaires. — Sont<br />
promus au grade de lieutenant les souslieutenants<br />
dont les noms suivent :<br />
MM. O'Byrne, Sauvétru, Gouse<br />
de. Saint-<br />
Martin.<br />
Service pour M. l'abbé Dambre. — Un<br />
service funèbre, dit de quarantaine aura lieu<br />
jeudi prochain, 12 octobre, â dix heures, en<br />
son ancienne paroisse de Saint-Salvy, pour<br />
le renosde l'âme de M. l'abbé Dambre, de si<br />
vénérée et si regrettée mémoire.<br />
Ce même jour sera faite, <strong>du</strong> dépositaire<br />
où il repose depuis ses obsèques, là translation<br />
de son corps dans le tombeau que lui<br />
offrent ses paroissiens reconnaissants.<br />
M. l'abbé Cazes, supérieur <strong>du</strong> séminaire de<br />
tavatir, ancien<br />
vicaire, général, prononcera<br />
à Saint-Salvy l'éloge funèbre" <strong>du</strong> défunt.<br />
A l'occasion de ce service,<br />
M. l'abbé Péchegut,<br />
qui fut vicaire de M. l'abbé Dambre,<br />
a écrit sur son ancien curé une page émue.<br />
lîiie dit à la fois, avec élégance et délicatesse,<br />
ce que fut le père, le pasteur, l'ami<br />
déeéaé, et ce qu'est l'écrivain qui déoose sur<br />
sa tombe cette dernière fleur de reconnaissauce<br />
et de filial attachement.<br />
Les armes de M. Grosjean<br />
Paris, 9 octobre.<br />
Un se racontait, dans les milieux politiques,<br />
que M. Grosjean, pour s'être dégoûté<br />
des hommes oui nous gouvernent — il fut<br />
jadis attaché" au cabinet de M. Thévenet,<br />
garde des sceaux — avait ses raisons, et ses<br />
raisons décisives.<br />
Les vieux politiciens sont parfois cyniques,<br />
disait-on. Ils" froissent, par leurs confidences,<br />
la pudeur des jeunes hommes qui ont le<br />
culte de l'honneur et qui comprennent mal,<br />
par exemple, qu on achète d'une capitulation<br />
de conscience les faveurs d'Arton.<br />
On assure donc que M. Grosjean, s'il est<br />
jamais appelé à la" barre de la Haute-Cour,<br />
tiendrait ce langage :<br />
Je ne vous parlerai pas d'un complot auquel je<br />
n'ai jamais pris part, niais si ceia peut vous intéresser,<br />
je vous avouerai les raisons puissantes<br />
qui ont lait naître en moi la haine des parlementaires.<br />
A ce moment peut-être verrait-on quelques-uns<br />
des juges se lever et quitter la<br />
s'alle pour ne pas se laisser arracher devant<br />
tout ie monde ieur masque d'intégrité et<br />
montrer, dans une minute tragique, ieur<br />
rougeur et leur affolement.<br />
M. Grosjean n'attendrait, paraît-il, qu'une<br />
invitation pour s'expliquer.<br />
<strong>La</strong> situation, de M. Melcot<br />
Ajoutons que la situation de M. Melcot, le<br />
dénonciateur de M. Grosjean, est très gravement<br />
ébranlée par l'immense impair qu'il a<br />
fait faire à la commission de la lîaute-Cour.<br />
On ne lui pardonne point, en haut lieu, d'avoir,<br />
avec une aussi coupable légèreté, fait<br />
engager une action aussi grave , qui ne<br />
tourne qu'à la confusion des juges" politiques.<br />
L'affaire <strong>du</strong> « Petit Français »<br />
On assure que M. Fabre, juge d'instruction,<br />
aurait reçu de M. Bérenger le mandat<br />
d'interroger le général en retraite <strong>La</strong>my à ce<br />
sujet.<br />
L'interrogatoire des inculpés<br />
royalistes<br />
doit commencer demain. Il est possible que<br />
la réunion pleinière de la commission de" la<br />
Haute-Cour, qui aura iieu mercredi ne suffise<br />
pas.<br />
Quant à la date des débats, il serait im<br />
prudent ds rien fixer en ce moment, en raison<br />
des incidents possibles.<br />
C'e-t A lui nue nous devons l'affaire Dreyfus 7<br />
c'est à lui qu» nous djevons Ie3 tentatives, audi-<br />
Cieusss des'ancien3 partis qui ayant contracté,<br />
avec lui,<br />
1 habitude <strong>du</strong> pouvoir ont essayé de l&<br />
Drendre pour eux senis.<br />
U appartient donc au gouvernement de prendre<br />
d'àùires mesures encore, notamment d'a'pDliquer<br />
les décre s contre les Jésuites et les "congrégations<br />
non autorisées, et nous souhaitons,<br />
san? même attendre que les Chambres im en<br />
fassent 1 injonction, oue te ministre exécute [a<br />
loi courre le clergé régulier si remuant, si perfide,<br />
qui toujours menace l'Etat. »<br />
Il devra nous demander aussi les iois nece».<br />
saires pour empêcher l'envahissement des fonctions<br />
publiques civiles ou militaires par les élèves<br />
des écoles libres pour interdire aux fonctionnaires<br />
de la République de faire donner l'instruction<br />
â leurs enfants, et ailleurs que dans lei<br />
écoles mêmes de la République ; pour faire voter<br />
enfin ia loi sur les associations depuis si longtemps<br />
atten<strong>du</strong>e.<br />
Après nos épreuves si récentes, il lui faudra<br />
aussi nous proposer ia réorganisation <strong>du</strong> haut<br />
commandement que nous avons vu trop souvent<br />
défaillant; la réforme <strong>du</strong> conseil de guerre en<br />
temps de paix, dont ie fonctionnement n'est<br />
plus en rapport avec notre état politique et social.<br />
M. Klotz a enfin insisté sur la nécessité<br />
d'exécuter le programme officiel radical, en<br />
commençant par l'impôt sur le revenu.<br />
SB»<br />
Lyon, 9 octobre.<br />
A l'occasien de l'anniversaire patriotique<br />
célébré dans la commune de Limonest, 'en<br />
commémoration des soldats morts en 1870 et<br />
1871, M. Aynard, député, vice-président de<br />
la Chambre, a prononcé un discours dans lequel<br />
il a dit qu'il voit dans le nom d'union<br />
patriotique, âdooté par la Société organisatrice<br />
de la cérémonie, le progamme politique<br />
répondant aux circonstances actuelles,<br />
le terrain d'entente de tous les bons Français.<br />
L'orateur veut, dit-il, la liberté sociale 1 Je<br />
la veux, s'écrte-t-il.<br />
Dans la liberté, elle-même, beaucoup de<br />
convictions, beaucoup d'idées, beaucoup<br />
d'enseignements se choquent, mais il faut<br />
accepter le pacte de la Révolution française;<br />
il faut laisser intactes les conditious de la<br />
lutte et ces conditions sont la liberté.<br />
L'orateur redoute pour elie le vieil esprit<br />
jacobin qui veut toujours confisquer ia lirtéà<br />
son profit et qui la promet toujours<br />
pour le lendemain à ses adversaires. Quant<br />
à moi, ajoute M. Aynard, je la veux pour tout<br />
le monde. Tandis que nos voisins travaillent,<br />
nous usons ie "meilleur de nos forces à<br />
des persécution stériles, à des mesures mesquines.<br />
Ils nous faut la paix, dans la liberté;<br />
il ne faut plus parler dê représailles qu'elles<br />
soient sociales ou religieuses.<br />
POUR LE COLONEL KLÛBB<br />
Paris, 9 octobre.<br />
Jules Lemaitre ont<br />
Kiobb la lettre sui-<br />
François Coppée et<br />
adressé, hier, à Mme<br />
vante :<br />
Paris, 8 octobre.<br />
Madame,<br />
Nous aDorecons que vous devez faire ceiébrer<br />
le 18 octobre prochain, un service pour ie colo<br />
nei Kiobb. Nous pensons que ce ser^ une conso<br />
lation pour votre douleur de voir tous les amis<br />
de l'armée s'associer à cette touchante cérémonie,<br />
Les Dremiers, nous nous ferons un honneur d'y<br />
assister et nous vous demandons d'en iaisse'<br />
tous ies frais à la charge de ia Ligue de la Patrie<br />
française.<br />
Vous avez monlré, Madame, dans ces cruelies<br />
circonstances, un cœur si noble et si désinté<br />
resse, aue vous comprendrez le sentiment qui<br />
nous ah me. Notre seule intention est d'honorer<br />
la mémoire <strong>du</strong> colonel Kiobb et <strong>du</strong> lieutenant<br />
Meynier, si tragiquement tombés, victimes do ia<br />
discipline et <strong>du</strong> devoir.<br />
Veuillez, etc.<br />
Mme Kiobb a immédiatement<br />
rpon<strong>du</strong> a<br />
M. Coupée :<br />
Paris, S octobre.<br />
Monsieur.<br />
Je suis profondément touchée de votre lettre et<br />
de l'offre bue Jules Letnaître et vous me faites rie<br />
Drendre à la charge de ia Ligue de ia Patr<br />
française les frais <strong>du</strong> service <strong>du</strong> 18 octobre. Je<br />
1'acéêpte en toute confiance siir que votre généreuse<br />
initiative bien plus que mon triste appel<br />
réunira, autour de moi et de mes enfants, tous<br />
les amis de l'armée avec lesquels était celui que<br />
je Dieure.<br />
Votre concours et votre présence feront de ia<br />
cérémonie, très simple que j'avais demandée,une<br />
manifestation de sympathie telle que je n'aurais<br />
jamais osé l'espérer et dont se trouve grandie<br />
la mémoire <strong>du</strong> lieutenant Meynier et de son chef<br />
infortuné.<br />
Veuillez agréer, etc.<br />
REilOMIE PATR1QT<br />
Lettre <strong>du</strong> général Metzinger<br />
Marseille, 9 octobre.<br />
Hier ont eu lieu les fête <strong>du</strong> deuxième anniversaire<br />
de la Société des anciens officiers.<br />
Le général Metzinger, retenu à Besançon,<br />
avait envoyé une lettre qui se termine ainsi :<br />
Je regrette, croyez-le bien, de manquer à votre<br />
réunion qui affirme ia solidarité de tous laï<br />
éléments de l'armée nationale, et témoigne hautement<br />
que l'esorit militaire est encore vivace.<br />
Avec vous j'aurais été heureux de crier<br />
« Vive<br />
l'Armée! » car je sais, aussi bien par les laçons<br />
l'Histoire que par mon expérience uersonnelle.<br />
que la nation, qui ne s'appuie pas sur une<br />
armée solide, est mure pour la" décadence militaire<br />
et immédiatement suivie de toutes les autres<br />
: politique, commerciale, artistique, littéraire.<br />
Il en a toujours été ainsi, et les rêveries de»<br />
humanitaires n'y changeront r.en.<br />
LA GRÈVE DU CREUSOT<br />
Le <strong>Creusot</strong>, 9 octobre.<br />
On ne pense pas que le travail puisse être<br />
repris avant jeudi.<br />
9 octobre.<br />
Un commis de la perception de Saintes a prt*<br />
la fuite en emportant "une somme de lsû.009<br />
francs.<br />
^*'«g''s?^ro'Wwtiww'W''8P^?'W<br />
RENSEIGNEMENT IMPORTANT<br />
SUR LES<br />
MAGASINS <strong>du</strong> Pftl<br />
A TOULOUSE<br />
DANS LE DÉPARTEMENT<br />
Pensionnai des Sws de Si.-Joseph de Kkws<br />
A L1MOUX<br />
Ce pensionnat de domoiselles ne compte<br />
Plus ses succès aux examens de brevet, soit<br />
l'oiu- no parler<br />
\ ilb»c et<br />
reçues au mois de<br />
SAHMT-QAUDEN S. — Par arrêté iminicirai<br />
en date <strong>du</strong> 7 octobre, le prix de la<br />
viande est fixé comme suit :<br />
Bœuf, quartier de derrière 1 3u,<br />
° 'vache, quartier de derrière l 10<br />
° v«u, quartier de derrière 1 30,<br />
O 90.<br />
de devant<br />
de devant<br />
de de devant<br />
élémentaire, soit supérieur,<br />
que de cette année, Mlles Paub<br />
Selt e MU 8 a 'josëp .unV Bertrand, mardi<br />
drinier ; ainsi trois élèves présentées, trois<br />
élèves reçues et reçues dès la première fois.<br />
N'est-ce nas la<br />
preuve évidente oue les<br />
Soeurs de Saint-Joseph donnent à leurs élèves<br />
une instruction des plus sondes ï Elles<br />
leur donnent aussi une é<strong>du</strong>cation très distinguée<br />
; de là le renom de cette pension et<br />
dans la ville de Liiaoui et dans "le dépar-<br />
1 te me nt de l'Aude,<br />
TROIS DISCOURS<br />
Paris, 9 octobre.<br />
A Argenteul, hier, dans un banquet, M.<br />
Millerand a dit notamment:<br />
Quand le gouvernement dont je fais partie est<br />
arrivé au pouvoir, deux devoirs lui incombaient :<br />
1* Le devoir de ne pas laisser la R-épubUque<br />
tomber victime d'un coup de force.<br />
. Deuxième devoir, de faire respecter et appii- '<br />
auer l'idée républicaine.<br />
"J'ai le droit de dire, citoyens, qu'à l'heure actuelle,<br />
le plus gros est fait. Malgré certains ministres<br />
oui ont pu dire qu'en France, il n'y a que<br />
des reDubiicalns, des événements récents ont<br />
prouvé qu'il y a encore des ennemis de la République.<br />
*<br />
Une tactique dangereuse avait, en effet, exclu<br />
de l'Union républicaine ies radicaux-socialistes.<br />
Effrayés parce que nous voulions marcher, et<br />
tron vite, sur la route <strong>du</strong> progrès, certains d'entre<br />
les républicains nous avaient écartés. Et,<br />
alors, qu'est- U arrivé? C'est qu on a été obligé<br />
de faire" appel aux membres dè la droite pour<br />
remplacer ia gauche, dont on ne voulait pas". <strong>La</strong><br />
droite profita de la désunion <strong>du</strong> parti républicain<br />
et elle ne tarda pas à retrouver ses anciennes<br />
amours, à préparer un coup de force contre<br />
la République.<br />
C'était à ce danger qu'il fallait parer, et c'esi<br />
pour arriver à ce résultat que M. Waldeck-<br />
Rousseau<br />
a constitue un ministère de défense<br />
républicaine.<br />
<strong>La</strong> République donc a été ouverte à toute le<br />
monde, mais encore ne doit-elle accepter dans<br />
ses rangs que ceux qui sont de bonne foi.<br />
<strong>La</strong> crise redoutable que nous avons traversée<br />
aura eu un résultat appréciable : celui de remetire<br />
tout à sa place.<br />
Le parti républicain s'est uni devant le danger.<br />
Ii faut qu'il reste uni dorénavant car l'ennemi<br />
est toujours prêt à continuer la lutte.<br />
Pour assurer ia victoire de la Réoubliqua. il<br />
faut en outre, que ies masses laborieuses comm-ennent<br />
oue nous travaillons pour elles nous<br />
àt nous continuent leur confiance. Nous leui<br />
donneions é<strong>du</strong>cation qui ne s'arrêtera pas sur<br />
les bancs de l'école, mais se poursuivra tout<br />
vie car si nous l'abandonnons d autres la recueil-<br />
Montdidier, 9 octobre.<br />
Dans une conférence sur les réformes fiscales,<br />
qu'il présidait, M. Klotz, dénuté juif,<br />
radical-socialiste, le même oui, au moment<br />
des élections, promettait à ses électeurs de<br />
ne jamais voter en faveur de la revision <strong>du</strong><br />
procès Dreyfus, a prononcé une allocution<br />
préconisant ia politique anticléricale (décrets<br />
contre les congrégations).<br />
Dans ca discours, M. Klotz, notamment, a<br />
affirmé oue le péril était à droite et a critiqué<br />
à ce «ujet l'attitude nolitiaue de M, Méiiue.<br />
Nous effectuerons aujourd'hui 9 octobre<br />
une vente sensationnelle de SOIERIES<br />
en tous genres. Une partie des articles<br />
qui la composent ayant figuré dans<br />
nos étalages, nous n'avons pas k insister<br />
sur les avantages que nous allons offrir<br />
tant par l'importance de nos assortiments<br />
que parles prix très bas que nous<br />
allons pratiquer.<br />
A ce propos nous répéterons ce qui est<br />
aujourd'hui de notoriété publique : QUE<br />
NOUS SOMMES DEVENUS UNE DES MAISONS<br />
DE NOUVEAUTÉS QUI VENDENT LE PLUS<br />
DE TISSUS DE SOIE. Si l'on considère que<br />
nous employons à notre rayon de confection<br />
une quantité énorme de<br />
ces<br />
étoffes,<br />
on comprendra, qu'étant très<br />
grandsacheteurs, nous soyons sans cesse<br />
sollicités p?r les fabricants désireux<br />
d'écouler leurs pro<strong>du</strong>its, parfois même<br />
avec de grandes «différences de prix<br />
pour des genres dont ils se trouvent<br />
surchargés.<br />
:8*<br />
E3<br />
Placs Eouaix, 1, angle rue des Tourneurs<br />
Grand Choix de COI VKRTI UES de lk\M<br />
Couvertures de Coton et Couvre-Pieds<br />
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Grande mise en vente<br />
D'un Lot spécial de<br />
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L'Annuaire des Artistes (14* année),<br />
107, rue Montmartre, Paris, prépara sa prochaine<br />
édition.<br />
Les artistes, professeurs, sociétés musicales,<br />
etc., sont priés d'adresser leurs noms,<br />
adresses ou modifications les concernant<br />
qui seront insérés gratuitement.<br />
Moyennant l'envoi do<br />
5 francs avant le<br />
1er novembre,<br />
tout souscripteur recevra<br />
franco y Annuaire richement relié, coutanant<br />
LIOU pages et W aiavurea.<br />
Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés
BULLEM mmm<br />
REVUS HEBDOMADAIRE<br />
Paris, 7 octobre.<br />
Bien que la guerre <strong>du</strong> Transvaal, si elle<br />
éclate, comme c'est malheureusement à<br />
eraindre, ne puisse avoir sur le marché<br />
financier aucun contre-coup bien sensible,<br />
U est certain cependant que la suspension<br />
<strong>du</strong> travail dans les mines va priver lBorope<br />
d'une quarantaine de millions d'or par<br />
mois. En tous cas la situation en général<br />
reste bonne et même elle fournit i l'Epargne<br />
quelques occasions avantageuses. Le<br />
groupe des bonnes obligations in<strong>du</strong>strielles<br />
reste très intéressant. <strong>La</strong> plupart ne dépassent<br />
pas le pair, ou ne le dépassent qne de<br />
la valeur de la portion <strong>du</strong> coupon courue,<br />
d'antre part, des conversions ne pourront<br />
s'effectuer de longtemps, semble-t-il ; enfin<br />
ces titres, dans une période de tassement,<br />
comme celle que l'on vient de traverser et<br />
qui n'est peut-être pas encore complètement<br />
terminée, fléchissent beaucoup moins<br />
que les obligations 3 0\0 ; il y a donc là<br />
d'avantageuses occasions<br />
de placements<br />
rapportant 4 0|0 nets et même 5 0(0.<br />
Les obligations des Chemins de fer Espagnols,<br />
actuellement très rémunératrices,<br />
paraissent toujours intéressantes<br />
eomme<br />
placements d'appoint et aussi comme valeurs<br />
de spéculation à risques très limités<br />
pour les personnes qui peuvent affronter<br />
quelques aléas. Il semble que la hausse qui<br />
s'est eflectuée depuis trois mois sur les actions<br />
de ces chemins eût pu avoir un peu<br />
plus de répercussion sur les obligations.<br />
Les actions des Chemins de Fer Français<br />
ont naturellement subi l'influence de la fai<br />
blesse générale <strong>du</strong> marché à la suite des<br />
événements de l'Afrique <strong>du</strong> Sud et de la<br />
tension monétaire. Elles ont, toutefois, relativement<br />
fait assez bonne contenance<br />
Nous n'avons pas à revenir sur ce que nous<br />
ayons dit souvent de l'amélioration de la<br />
situation des titres de. presque toutes les<br />
compagnies pour des raisons diverses. <strong>La</strong><br />
splendide récolte de vin de la région médi<br />
terranéenne, que nous annoncions depuis<br />
plusieurs mois, commence à porter ses<br />
fruits, et il est quasi certain que le Midi<br />
sera en excédent de recettes, peut-être<br />
même notable, et non pas en moins-values<br />
à la fin de l'année.<br />
Les valeurs de Suez ou plutôt les actions<br />
ont été très agitées et ont sensiblement fléchi.<br />
Il n'y a aucune cause intrinsèque à<br />
cette baisse ; la situation de l'exercice continue<br />
à se présenter admirablement<br />
; le<br />
mois de septembre a enoo?5 donné 510,000<br />
francs d'excédent de recettes p2'" rapport à<br />
l'an dernier. <strong>La</strong> guerre <strong>du</strong> Trans^al ne<br />
paraît pas de nature à affecter sensiblement<br />
ni même peut-être d'une façon appréciable<br />
le mouvement de trafic. L'augmentation <strong>du</strong><br />
dividende apparaît comme quasi certaine et<br />
l'on ne peut guère discuter que sur le<br />
quantnm. Il ne semble y avoir que deux<br />
explications à ce soudain recul ; ou bien<br />
les Anglais qui détiennent un certain nombre<br />
de ces titres, en ont effectué des ventes<br />
pour faire face à des besoins ou à des différences<br />
provenant <strong>du</strong> recul d'autres vfîeurs<br />
ou plus probablement on aura dénoué précipitamment<br />
une grosse position, ici, à<br />
Paris.<br />
On sait, en effet, que périodiquement il<br />
se forme ici une spéculation à la hausse<br />
qui commence à faire enfler le titre et ensuite<br />
le fait fléchir en se dénouant. L'action<br />
de Suez finit à 3,485, la part de fondateur<br />
moins impressionnable à 1,370, la part civile<br />
à 2,485. Avec l'augmentation de dividende<br />
que l'on entrevoit, l'action de Suez,<br />
qui a encore soixant-dix ans de concession<br />
et en partie de développement, rapporte<br />
3,10 à 3,15 0[0 nets environ et la part de<br />
fondateur au moins 3 1]2. Du 5 octobre<br />
1899 les recettes montent à 71,270,000 contre<br />
65,730,000 fr. à la même date de 1898,<br />
soit une plus value de 5,540,000 fr.<br />
Il nous reste à parler des valeurs in<strong>du</strong>strielles,<br />
de celles surtout qui n'ont pas assez<br />
d'importance pour solliciter l'attention gé<br />
nérale <strong>du</strong> public <strong>du</strong> marché, mais qui cependant<br />
offrent d'excellentes,<br />
occasions<br />
d'appoint à l'épargne. Au premier rang de<br />
ces valeurs à capital modéré, ce qui ne les<br />
empêche pas d'être de premier ordre, figurent<br />
les actions de la Société des Mines de<br />
Bourbon Saint-Hilaire. Cette affaire, qui<br />
est aujourd'hui en pleine exploitation, assure<br />
à ses intéressés tous le bénéfice de<br />
son développement intégral. Nous fournis<br />
sons d'aiileurs<br />
par correspondance tous<br />
renseignements détaillés sur cette affaire.<br />
DE LAVIGERIE,<br />
Administrât, délégué de la Société Française<br />
22, place Vendôme, Paris.<br />
FOIRES & MARCHES<br />
HAUTE-GARONNE<br />
Revel.<br />
Cours <strong>du</strong> marché <strong>du</strong> 7 octobre.<br />
Sur pied, les 50 kil. :<br />
Bœuf. 32 »»<br />
; vache. 28 ; veau, 36 70 ; mouton<br />
39 20; brebis, 34 70 ; porc, 50.<br />
Blé, l'hectolitre, 80' kil., 14»»; seigle, 8 75<br />
mais, 8 50; avoi'?*, 8 pommes de terre, t 60;<br />
châtaignes, 15 >».<br />
TARN<br />
Castres.<br />
Hercnriale dn 7 octobre :<br />
Blé, l'hect., 13 fr.<br />
95 ; seigle, 10 fr. 00; mais,<br />
11 fr. »»; avoine, 9 fr. »».<br />
Prix moven <strong>du</strong> blé, 13 fr. 86.<br />
Pnylaurens.<br />
Mercuriale do 7 octobre :<br />
Blé, les 80 kil., 13 fr. 84 ; mais, l'hect. 10 fr.<br />
avoine, 8 »» ; haricots, »» ; fèves, »».<br />
Prix moyen <strong>du</strong> blé. 13 fr. 86.<br />
Prix <strong>du</strong> nain : Pain blanc, le kilogramme.<br />
0.27 ; pain de toute farine, le kilogramme, 0,22 ;<br />
pain bis, le kilogramme, 0,18.<br />
Carmaux.<br />
Mercuriale. — Blé. 15 50 les 80 kil.; avoine, 16,<br />
les 100 kil.; maïs, 13 75 ; graine de trèfle, 100 les<br />
100 kil.; nommes de terre, 0 60 le comble ; poules,<br />
1 20 '; canards,<br />
1 10 le kil. ; oeufs, 0 85 la<br />
douzaine; lapins, 0 80 le kilogr.<br />
TARN-ËT-GARONNE<br />
Montauban.<br />
Voici le cours <strong>du</strong> marché dn 7 octobre :<br />
Bourse. — Blé fin suDérieur, les 80 kilos, 15 18;<br />
blé tendre moyen, 14 60.<br />
Halle. — Blé Ire oualité, l'hectolitre, H 50;<br />
2e qualité, H 18; 3e qualité, 13 58.<br />
Prix moyen, 14 08.<br />
Prix moyen de l'hectolitre de méteil. »» »»;<br />
seigle, U 00 ; fèves, 12 50; maïs, 9 25; avoine,<br />
9 25; haricots, 23 ; org-c, 10 25.<br />
LOT-ET-GARONNE<br />
Nérac.<br />
Le marché de samedi a été relativement bon.<br />
beaucouo de monde partout, les nlaces étaient<br />
très bien approvisionnées de denrées provenant<br />
des jécoltes" <strong>du</strong> pays.<br />
<strong>La</strong> vendange 'rouge se vendait de 14 à 15 fr.<br />
les 100 ku. et la blanche 13 fr.<br />
<strong>La</strong> volaille se maintient à son prix ordinaire.<br />
Voici le cours de la journée :<br />
Volailles. — Poulets, 2 fr. nà« fr. »»; poules<br />
jeunes, 2 fr. 25 à 3 fr, »»; poulardes,<br />
» fr. »» a<br />
» fr. ; canards, 3 fr. à 4 fr. 50 ; dindes, 8 fr. 50<br />
à 9 fr. 5C; pigeons. 1 fr. 50, le tout la paire; oer<br />
dreaux. 2 f'r.; caiiles. 0 40.<br />
<strong>La</strong>pins domestiques, » fr, t» à » fr.<br />
Lièvres, 4 50 et 5 fr.<br />
Œufs, 0 fr. 00 ia douzaine.<br />
Mercuriale. — Blé, 14 fr. 50 les 80 kilos ;<br />
avoine. 8 fr. à » fr. »» les 50 kiios ; maïs, »» à<br />
14 fr. 50 les 75 kilos.<br />
257 hect. de blé portés sur place et 400 sur<br />
échantillons se sont ven<strong>du</strong>s : lfe qualité, 15 44;<br />
2e. 14 94; 3e, 14 44. Le prix est le même aue celui<br />
<strong>du</strong> précédent marché. 'Pain ordinaire, 023 le kil.;<br />
maïs, II; avoine,<br />
8 25; fèves, 10 ; pommes de<br />
terre, 3.<br />
A*en.<br />
Peu d'animation dans la matinée, si ce n'est<br />
aux marchés de première main, où les ra'sins<br />
de vendange se sont ven<strong>du</strong>s rte 9 à 11 fr. les 50<br />
kilos ; les volailles de 1 35 à 1 50 le demi kilo et<br />
les œufs, 0 90 la douzaine.<br />
Dans l'après-midi, il y a eu un peu oins d'animation<br />
au marché aux grains, dont voici les<br />
cours :<br />
Blés fins de Lectoure, 15 25 ; b'.és dn coteau,<br />
15 ; biés de Garonne, de 14 50 à 15 les 80 kilos ;<br />
mais. 13 ; seigle, 12 les 75 kilos ; fèves, 11 et 12<br />
les 65 kilos ; avoine, 8 50 et 9 les 50 kilos.<br />
Il y a eu quelques vérités de vins nouveaux à<br />
des prix assez élevées mais les cours ne sont<br />
pas encore établis.<br />
Le§ viticultonr» s'accorda*?*.* dfr* W<br />
T*%<br />
eolto de cette année est satisfait.^* *n quannt<br />
•t qualité.<br />
QËRS<br />
GlmCnt,<br />
Cours <strong>du</strong> marché :<br />
Poules. 4 »» à 5 50 ; poulets, 2 50 à 5 »» ; dindons,<br />
7 50 à 9 ; pintades, 6 » à 7 • ; dindes<br />
7 à 8; pigeons, 1 »" 1 50. le tout la paire.<br />
Œufs, 0 80 la douzaine.<br />
Oies, 10 à 14 ; canards, 3 à 4 •» la paire ; lièvres,<br />
4 »• à 5 50; laoins, 1 25 i 1 60; perdreaux,<br />
1 75 a 2; cailles, 0 50 le tout la paire.<br />
Bladette. 14 ; mitadin. 13 75; orge, 9»» à » •»;,<br />
fèves, 9 50; haricots,13 à »»; mais. 9 410;avoines,<br />
7 50 à 8; pommes de terre, 3 50 à » , le tout<br />
l'hectolitre. „ ,<br />
Foin, 3 à 3 i0 ; paille, 1 50 a 2 les 50 kilos.<br />
46 bœufs, 0 fr. 50 à 0 fr. 60 ; 193 vaches, 0 40<br />
a 0 50 ; 172 veaux. 0 50 à 0 65 ; 16 porcs gras, 1 à<br />
1 10, le tout le kilo ; génisses, 180 à 225 fr. ;<br />
agneaux, » a •• ; moutons, 18 à 25 ; cochons de<br />
lait, 35 a 45 ; cochons de marche,<br />
»» à »», le<br />
tout la nièce.<br />
Riscle.<br />
Foire très animée. Transactions actives quoique<br />
à des Drix faibles.<br />
Grands bœufs, 700 à 880; bœufs moyens, 600 à<br />
700- breaux. 250 à 500; bouvillons, 220 a 300.<br />
Vaches de travail, 350 à 400; vaches bretonnes,<br />
IbO à 200.<br />
Bœufs de boucherie, 60 les<br />
100 kilos; veaux,<br />
0 65 le kilo, poids vif.<br />
Chevaux De travail, 350 à 400; poulains 3 ans,<br />
250 a 300; 2 ans, 150 a 200; 1 an, 120 à 150.<br />
Pors gras, 60 le qutntal; porcs de marche, 60 à<br />
70; porcelets, 25 à 30.<br />
Miélan.<br />
Le beau ternes continue de plus belle, ce qui<br />
attire une affiùence de monde énorme sur nos<br />
marchés. .<br />
Les affaires, néanmoins, sont limitées, surtout<br />
à la place <strong>du</strong> bétail a cornes, où les transactions<br />
s'effectuent difficilement. Vendeurs et acheteurs<br />
sont peu empressés.<br />
Les petits porcs de lait continuent à se vendre<br />
très ciier avec, même, tendance à la hausse.<br />
Ven<strong>du</strong>s 1,000 jeudi, au prix se cotant par tète<br />
entre 33 a, 50.<br />
A la place aux grains, les transactions restent<br />
absolument calmes. Les affaires sont seules soutenues<br />
sur les avoines qui se vendent facilement<br />
à 8 l'hecto.<br />
L'hectolitre de blé continue à ne valoir que<br />
13 fr.<br />
Tout le reste <strong>du</strong> grain est sans changement da<br />
prix.<br />
Dindons, 10, la paire; poules, 5; poulets, 2 50;<br />
canards. 4 »».<br />
Œufs, 0 S0 la douzaine.<br />
Eauze.<br />
Beaucoup de monde â ce marché, surtout au<br />
marché aux vins, où l'on n'a fait que discuter,<br />
mais où il n'a été établi aucun prix. On a bieu<br />
parlé de 7 à 7 50 le degré la barrique d'armagnac,<br />
mais à ce prix on ne connaît pas de vente.<br />
An foirail aux bestiaux, les affaires ont été<br />
assez courantes, mais toujours à des prix peu<br />
élevés; la plus belle Daire de bœufs s'est 'ven<strong>du</strong>e<br />
750.<br />
Halle. — Blé. 14 à 14 fr. 50 l'hect.; avoine,<br />
8fr. 25 à » »» ; maïs, 13 à 14; pommes de terre,<br />
» fr. à ».<br />
Au foirail aux cochons, les affaires se faisaient<br />
à des prix très élèves.<br />
Volailles. — poules, 2<br />
»»à 3 fr. •» la paire;<br />
poulets, 4 »» à 5 fr. ; poulardes, » •» à" » »»;<br />
dindons, 9 à 10; dindonneaux, » à » fr.<br />
HARCHtë DB BORDEAUX<br />
Du 8 octobre.<br />
Sncres bruts. - Cours en baisse. On cote, en<br />
clôture : Blancs n - 3, de 28 a 29 fr., 88 «<br />
«7 » 27 «Ml • il a été imnorté par steamer, commandant<br />
Fran^ arrivé d. Rouen. 2 301 sacs<br />
encre brut ; par steamer Breton, arrivé de Nantes,<br />
179 sacs sucre brut.<br />
„,_„,<br />
Sucres raffinés. - Demande calme avec conrs<br />
nlns faibles. Nous cotons<br />
: Païus 107 » «8 fr.,<br />
cassé et rangé 112. pilés blancs 106 ; «emoule,<br />
suivant finesse. 106 à 107, vergeoise<br />
5 99 fr.,<br />
n- 6, 96, n- 7, 93. Il a été importé t par «teamer<br />
commandant Franchetti, arrive de Rouen j .014<br />
caisses sucre raffiné ; par steamer Breton 100<br />
caisses sucre raffiné. „, .<br />
Mélasses. — On cote : Marchandises abouche,<br />
40 fr. les 100 kilos. „ „.<br />
Poivres. — On cote : Saîpon<br />
108 fr., TeNiéhery<br />
68 fr. les 50 kilos entrepôt. U a été importé,<br />
Dar le steamer Thèrêse-ex-Marie, arrive<br />
<strong>du</strong> Havre, 62 sacs de poivre.<br />
Cuirs et peaux — Sans ventes à signaler, par<br />
suite <strong>du</strong> manque de marchandises, il a été importé<br />
par steamer la Plata, de Buenos-Ayres et<br />
Monté'vidéo. 32 balies peaux chevreau et 8 balles<br />
neaux chèvre, nar steamer Thérèse-Marie, arrive<br />
dn Havre, 2 balles peaux sèches et<br />
1 grenier<br />
Deaux salées.<br />
" Peaux de mouton. — Affaires très calmes, cours<br />
sans changement : nar steamer Plata arrivé de<br />
Buenos-Ayres et Môntévidéo 1590 balles peaux<br />
de mouton, par steamer Hirondelle il est arrivé<br />
de Londres i60 balles neaux de mouton.<br />
Sulfate cuivre. 1— Cours très. fermes. On cote :<br />
sur octobre et décembre 66 fr., et sur janvier et<br />
mars 67 fr.. avec tendance i. la hausse.<br />
Suifs. — Cours en hausse. On cote : snifs en<br />
branches fr. 63, Plata 72, les 100 kilos.<br />
MARCHE DES VINS<br />
Carcassonne.<br />
Il s'est traité peu d'affaires au marché <strong>du</strong> 7<br />
octobre. Le commerce n'offrant que 1 fr. 75, 1 80<br />
et 1 90 le detrré, le propriétaire résiste et il a<br />
raison, croyons-nous. Après la décuvaison, nos<br />
vins, aui sont cette année de très belle qualité,<br />
seront" recherchés et payés à leur valeur.<br />
Quelques lots titrant au-dessus de 10 degrés se<br />
sont ven<strong>du</strong>s dans la région à 2 fr. le degré.<br />
AUDE<br />
Carcassonne.<br />
Mercuriale <strong>du</strong> 7 octobre :<br />
Blé, première qualité, 15 »• ; 2e qualité,<br />
14 »»; 3e »» fr ; seigie, 10 fr. 50; maïs, 9 à*.. »»;<br />
avoine, 9 et 8 »» ; orge, • »» ; paumelle, 8 »»<br />
et »»; fèves, 10 50 et »» »» ; vesces, » »».<br />
Œufs, 1 fr. 05 et<br />
» »» la douzaine.<br />
Auzerde 1050, luzerne,<br />
10 ; foin, 8 j paille,<br />
4fr. 50.<br />
Pommes de terre, 5 et»; haricots, »» et »»; lentilles,<br />
»» et »».<br />
Farine, Ire qualité, 38 fr.; 8e, 35 »»; 3e, 34.<br />
Pain blanc, ïre oualité, 0 35 bis, 0 30.<br />
<strong>La</strong>pin, 2 50 et<br />
•»; perdreaux, 2 50; poulets,<br />
la paire, 2 fr.<br />
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<strong>La</strong> formule do demando sur laquelle sont i nui<br />
qués les prix et conditions de<br />
ces billets,<br />
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tenue à la disposition <strong>du</strong> public dans toutes<br />
stations dos réseaux sus-mentionnos.<br />
Cette demande doit être remise cinq jouis à<br />
Tavance, au chef de la gare de départ.<br />
(Voir le tarif spécial commun G. V-, n-<br />
chapitre II.)<br />
Excursions dans les Cévennes. — Visites d a<br />
gorges <strong>du</strong> Tarn<br />
An moyen des billets d'excursions ci-dessu s<br />
les voyageurs peuvent se rendre, à prix ré<strong>du</strong>is<br />
d'une gare quelconque des_ sept grands réseaux<br />
français, dans la Lozère, où sont réunies do très'<br />
intéressantes curiosités naturelles : gorges dn'<br />
Tarn ,Grands-Causses. Mon tpellier-le-vieux,grotu<br />
de Dargilan, cascades de Bramabian, rivières<br />
souterraines, etc.<br />
Les voyageurs qui désirent faire l'excursion<br />
des gorges <strong>du</strong> Tarn doivent quitter le chemin d»<br />
fer à Mendo ou a Banassac-la-Canourgue et l tt<br />
reprendre à Aguessac ou à Millau. Dans ce cas<br />
la distance par voie de fer qui sépare ces points<br />
n'est pas comprise dans le décompte <strong>du</strong> prix dn<br />
billet.<br />
Une notice spéciale est envoyée franco a, toute<br />
personne qui en fait la demande à la compagnie<br />
<strong>du</strong> Midi: a Paris, 54, boulevard Haussman; 4<br />
Bordeaux, bureau des réexpéditions et correspondances,<br />
rue de la Gare.<br />
Excursions aux gorges de Saint-Guilhem<br />
Désert et au cirque de Mourèze<br />
Unservice de correspondance au départ de fa<br />
gare de Clermont-l'Hérault permet aux voyageurs<br />
de visiter les gorges de Saint-GuilUem-ler<br />
Désert, pendant la période <strong>du</strong> 1" juillet au 30<br />
septembre.<br />
Avis important.— En vue des excursions dan<br />
l'Andorre et dans la haute vallée de l'Aude, il<br />
est loisible aux voyagenrs, porteurs des billets<br />
<strong>du</strong> 6' ou <strong>du</strong> 7« parcours, de remplacer, à l'aller<br />
ou au retour, soit le trajet Toulouse-Matabiau a<br />
Perpignan ou vice-versà, par ceux de Toulouse-<br />
Matabiau à Ax-les-Thermes et de Villefranchede-Couflent<br />
ou de Prades à Perpignan ou viceversà,<br />
soit le trajet Carcassonne à Rivesaltes ou<br />
vice-versâ; par celdi de Carcassonne à QuiUan<br />
ou vice-versâ.<br />
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accès iéDriles qui se manifestent au début de toutes les<br />
maladies. Les migraines, les névralgies, les fièvres intermittentes<br />
et paludéennes, la lassitude, le manque d'énergie,<br />
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de cet héroïque médicament.<br />
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27 Feuilleton <strong>du</strong> 9 octobre 1899<br />
L .A.<br />
Far René SA.ZIÎST<br />
XII<br />
L'ENCAN<br />
Les voliges qui fermaient depuis des anpées<br />
les fenêtres des appartements <strong>du</strong> rezde-chaussée<br />
avaient été déclouées d'un côté<br />
et pendaient le long des persiennes ouvertes.<br />
Dans Ja^ salle à manger et dans les<br />
deux salons qui se faisaient suite, on avait<br />
«ntassé presque tous les meubles des chum-<br />
Dres, les ustensiles de cuisine, la vaisselle;<br />
îes tableaux, retournés, faisaient lambris le<br />
long des canapés et des fauteuils il y avait<br />
quatre pen<strong>du</strong>les sur les cheminées, des candélabres<br />
dans les foyers, des chenets sur un<br />
guéridon, des rayons de bibliothèque sur le<br />
drap <strong>du</strong> billard, des paniers de vins fins<br />
tâans le boudoir cerise de l'ancienne mar-<br />
OllKo .1,, ; .- -<br />
dons de tira, "onn^Tp «éo^ré, des co<br />
pareil à celufde dément"Trt° Ut Un dés °^re<br />
sociés par la ^Xf^^ZlAll<br />
ruelles ménagées entre ces objets entassés<br />
«n voyait des êtres insolents, habitués au<br />
maniement de la guenille, d'anciens domestiques<br />
renvoyés de la Fromentière, des revendeuses,<br />
des cafetiers, passer la main<br />
rvec une volupté envieuse sur les sculptures<br />
des bahuts, gratterle cadre des tableaux<br />
pour juger la matière dont ils étaient faits,<br />
•uvrir les placards et les tiroirs, et rire d'un<br />
gros rire, en désignant quelques intimes<br />
'<br />
souvenirs pro<strong>du</strong>its au grand jour par cette<br />
vente et profanés par elle : photographies,<br />
lettres, missels, chapelets, restes d'âmes<br />
disparues. Plus haut, dans les étages, quelques<br />
gars en sabots faisaient le tour des<br />
chambres, s'asseyaient, les jambes en dehors,<br />
sur l'appui des croisées, se couchaient<br />
sur des matelas laissés encore entre les bois<br />
de lits.<br />
Dans le parc, à mesure que le jour tardif<br />
de février divisait les brumes et les taillait<br />
en lourds copeaux que le vent poussait audessus<br />
des futaies, les cabriolets, les victorias<br />
raccommodées avec des cordes, les tilburys,<br />
quelques calèches séculaires, jadis<br />
armoriées, et tombées au louage, quelques<br />
voitures élégantes se succédaient. On dételait<br />
sur les pelouses. Los chevaux étaient<br />
attachés à des chênes, une botte de foin<br />
sous les naseaux. D'autres paissaient, entravés.<br />
Les carrioles levaient leurs brancards<br />
en diagonale sur les hachures des<br />
taillis. Les environs <strong>du</strong> château ressemblaient<br />
à un champ de foire. Car déjà les<br />
écuries et les remises avaient été envahies.<br />
Là, des chevaux de charrue, deux ou trois<br />
ensemble, tournaient dans les boxes. Les<br />
j con<strong>du</strong>cteurs, palefreniers d'auberge ; coif-<br />
I fés de chapeaux de paille ronds, admiraient<br />
! les vastes' proportions des dépendances,<br />
j restaient hypnotisés devant les boules de<br />
cuivre des stalles, les serrures nickelées,<br />
les barreaux tournés des séparations.<br />
sai7nSis.° élaitb3aU tûUt d0 mim ° ! di<br />
anelonn?^ 601 ' Y 6 " 6 6 " 1 ' ,a splendeur<br />
ancienne de ce domaine. Quelque chose<br />
les arrêtait et les rendait stupides : com<br />
ment un homme avait-il pu perdre une<br />
iorlune pareille? comment<br />
se ruine-t-on<br />
quand on a des centaines de mille livres de<br />
rente? Et, naturellement, ils supposaient<br />
des vices qui n'avaient eu qu'une bien faible<br />
part dans le désastre, car ils disaient, en<br />
crachant sur le ciment quadrillé :<br />
— Tas de jouisseurs 1<br />
Devant le perron, la foule augmentait rapidement,<br />
acheteurs et<br />
ourieux mêlés.<br />
Trois cents personnes, assises sur des bancs<br />
et des chaises, formaient une masse compacte,<br />
circulaire, immobile ; et sur la ligne<br />
de circonférence, au contraire, c'était un vaet-vient<br />
continuel. Après les marchands<br />
d'antiquités et les revendeurs qui occupaient<br />
les premiers rangs, il y avait un lot<br />
considérable de boutiquiers, anciens fournisseurs<br />
<strong>du</strong> marquis et de rentiers de<br />
Challans avec leurs femmes, les demibourgeoises<br />
habillées comme pour le jour<br />
de Pâques, l'œil animé, parlant haut, et<br />
qui portaient au corsage les premières<br />
fleurs de la Fromentière, qu'elles avaient<br />
été couper elles-mêmes, dès l'arrivée, dans<br />
les serres abandonnées au pillage. Elles se<br />
moquaient, entre elles, <strong>du</strong> mauvais état des<br />
appartements qu'elles venaient de visiter,<br />
des fenêtres poussiéreuses, des avenues<br />
pleines d'herbes, des fondrières dans les<br />
carrefours <strong>du</strong> parc. « C'est plus propre que<br />
ça cbez nous, disaient-elles. Dieu merci, on<br />
a plus d'honneur que les marquis ruinés. »<br />
Elles rappelaient, en faisant mine d'en savoir<br />
très long, les fêtes d'autrefois. On<br />
voyait derrière elles des paysans de Saint-<br />
Gervais, de Soullans, de Saint-Urbain, mais<br />
des hommes seulement. Il en était venu<br />
très peu de la paroisse même. <strong>La</strong> vente<br />
n'était point pour eux. Qu'auraient-ils fait<br />
là? U avait semblé à beaucoup de ceux qui<br />
avaient connu la famille, que c'eût été une<br />
injure d'assister à ce soectacle humiliant.<br />
Une dizaine d'anciens de Sallertaine, tout<br />
au plus, et non des plus importants, se te-<br />
ass n eofr U TwT 1 " 8 raDgS ' " S n ' 0Saient P aS<br />
<strong>du</strong> ehâZ JM<br />
-1 PS comme si le Propriétaire<br />
<strong>du</strong> château était encore devant eux-, altristres,<br />
ayant sum la foule par désœuv-reWnt<br />
de dimanche, ils se souvenaient de quelques<br />
bonnes paroles de « monsieur Henri »,<br />
de saluts, de sourires jeunes de mademoiselle<br />
Ambroisine. Hélas<br />
1 de tant d'argent<br />
jeté à profusion, de tant de services ren<strong>du</strong>s,<br />
de beaucoup de cordialité, de politesse, de<br />
vraie bonté dépensée par les marquis de la<br />
Fromentière pendant des siècles, cela seul,<br />
après huit ans, demeurait : le petit regret<br />
inscrit dans le pli de quelques visages de<br />
fermiers .<br />
Il y avait moins de gentilshommes encore.<br />
On ne voyait là, dissimulés parmi les<br />
groupes, que le baron de la Hauveile, à<br />
qui sa manie de collectionneur faisaient oublier<br />
ses devoirs de solidarité ; le comte<br />
de Buart, gros, bête et rouge, qui venait<br />
pour la cave ; le petit d'Escaron, qui venait<br />
pour une poulinière. Mais le notaire avait<br />
reçu beaucoup de commissions d'enchères<br />
et, les jours précédents, avant l'invasion de<br />
la plèbe et l'exposition publique, des châtelaines<br />
s'étaient tait con<strong>du</strong>ire au château,<br />
des ieunes et des vieilles, des amies et des<br />
habituées de la Fromentière, et, guidées<br />
par le garde-chasse, on les avait vues parcourir<br />
les chambres et les salons avec des<br />
exclamations, déplier le linge et discuter<br />
les tapisseries anciennes. Enfin, un seul<br />
des Lumineau assistait à la vente, Mathurin,<br />
l'infirme pour qui tout spectacle nouveau,<br />
même pénible, était une trêve à la<br />
douleur et à l'ennui. Quand il avait annoncé<br />
: « J'irai », le père avait dit :<br />
— Moi, ça me fei'ait faire trop de mauvais<br />
sang. Vas-y, puisque tu peux voir des<br />
choses pareilles, et quand ils en seront à<br />
vendre les hardes, prévions-moi, Mathurin,<br />
parce que je veux avoir un souvenir de<br />
monsieur le marquis.<br />
A gauche <strong>du</strong> perron, assez loin <strong>du</strong> cercle<br />
que formait la foule, Mathurin Luminean<br />
s'était assis à la lisière d'un massif d'arbres<br />
verts. Enveloppé de sa capote de laine<br />
brune, plus taciturne, plus songeur que ja- 1<br />
mais, il avait fini par se dissimuler à peu<br />
j<br />
près entre les branches de deux sapins, et,<br />
'<br />
de !à, comme à l'affût, il écoutait, et il promenait<br />
sur la façade <strong>du</strong> château, sur les<br />
acheteurs et les passants, son regard bleu,<br />
où, par moments, la colère s'allumait.<br />
A huit heures et demie, les enchères<br />
commencèrent. Le crieur, un petit homme<br />
ex^ngue, doué d'une voix formidable,<br />
cria, <strong>du</strong> haut <strong>du</strong> perron, aux assistants,<br />
aux bêtes, aux futaies depuis huit années<br />
ailencieuses :<br />
— Le meuble de salon de monsieur le<br />
marquis, six fauseuils, un canapé, quatre<br />
chaises satin vieil or,<br />
bois noir, style<br />
Louis XV, clous dorés, à quinze cents<br />
francs<br />
1 On donne les housses par-dessus le<br />
marché. A quinze cents francs 1<br />
— Quinze cent vingt, ajouta-t-il, avec un<br />
roulement d'yeux, quinze cent cinquante...<br />
seize cents.<br />
— A seize cents francs, le meuble de<br />
satin vieil or fut adjugé. Et pendant que le<br />
notaire faisait mettre aux enchères les rideaux,<br />
Mathurin put suivre <strong>du</strong> regard les<br />
fauteuils, le oanapé, les chaises qu il avait<br />
vus une seule fois dans sa vie et par hasard,<br />
un jour de terme, enlevés par lès déménageurs,<br />
et rangés dans une voiture, qui emporta<br />
de suite ces premières dépouilles <strong>du</strong><br />
château. Après les meubles <strong>du</strong> salon, on<br />
vendit les tables, les armoires, les lits plus<br />
disputés que le reste, la vaisselle, souillée<br />
de poussière et disposée par piles sur la<br />
balustrade <strong>du</strong> perron, des pen<strong>du</strong>les, un<br />
billard.<br />
Et la vente, sauf une interruption de dix<br />
heures à midi, remplit la journée entière.<br />
<strong>La</strong> voix <strong>du</strong> crieur ne se lassait pas. Des curieux<br />
remplaçaient toujours ceux qui se retiraient.<br />
<strong>La</strong> poussière sortait à flots, dans<br />
le pâle soleil de février, par toutes les fenêtres<br />
basses. Une cohue emplissait les appartements.<br />
Beaucoup d'acheteurs opéraient<br />
eux-mêmes le déménagement de leur<br />
lot. D'autres, qui ne devaient prendre possession<br />
que plus tard des meubles qu'ils<br />
avaient acquis, inscrivaient leur nom à la<br />
craie sur le côté des bahuts de vieux chêne,<br />
ou sur les boiseries des salons, au-dessu3<br />
de petits tas d'objets disparates. Des tentures<br />
déclouées tombaient <strong>du</strong> haut des corni*<br />
ches, coulaient sur les barreaux des écheb»<br />
les, et s'affaissaient dans un nuage.<br />
Cependant, vers quatre heures, le nombre<br />
des spectateurs diminua. Les chevaux entravés<br />
furent sortis des massifs où ils'<br />
avaient pénétré. Des voitures de tout genr»<br />
reprirent le chemin de la petite ville et des;<br />
bourgs. Mathurin n'avait pasquittéson abri,<br />
à l'extrémité <strong>du</strong> massif de sapins. Une inquié-!,<br />
tude, un soupçon, l'agitait violemment. Par<br />
deux fois, il avait cru reconnaître, là-bas, ;<br />
<strong>du</strong> côté des communs, la silhouette alerta,<br />
de Jean Nesmy. Ce petit homme vêtu d*<br />
brun, le chapeau rabaissé sur les yeux, quvl<br />
ne s'était pas avancé à découvert, mais qu©,<br />
Mathurin avait aperçu, tantôt ici et tantôt,<br />
là, dans les taillis de l'autre côté de la p°*<br />
louse, ce ne pouvait être que le valet ren--<br />
voyé, l'amoureux de Roussille. Et MathuriD,<br />
attendait le père, qu'un gamin était allé pré*<br />
venir de la fin prochaine de la vente. |<br />
Dans le jour bleui, sur la droite <strong>du</strong> château,<br />
le vieux Lumineau parut, et Marie-»,<br />
Rose près de lui. Ils avaient un peu honte,<br />
malgré l'ombre qui commençait. Roussille<br />
n'alla pas bien loin. Elle s'arrêta à plus a«<br />
oent pas de la façade, sur le banc de £<br />
marquise, et tout effarée, contempla cette<br />
scène de deuil qui s'achevait, tandis que| 16<br />
père se dirigeait vers le perron, afin d'acheter<br />
un souvenir.<br />
[A suivre.)<br />
•\HTi8EPT0L<br />
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