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La Grève du Creusot - Presse régionale

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2 Organe quotidien de Défense Sooiale<br />

IE KUMERO 5 CENTIMES<br />

MIDI<br />

RÉDACTION ET ADMINISTRATION : Toulouse, rue Roquelaine, 25<br />

CE KUMERO 5 CENTIMES<br />

AIONN:<br />

Ë utfrOaronn» «t département» limitrophe». . . .<br />

parlement» non limitrophe».<br />

anger (Union postal*)<br />

IIBNTI<br />

"~Trou nota m* mou<br />

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*t.««»* «»'»)t>l»p tvtsMt<br />

flirt mneommogni* é» «0 ttnuauu<br />

Lot, Aveyron, Corrèze Cantal<br />

Étra, Htes-Py rénées, Basses-Pyrénées, <strong>La</strong>ndos<br />

Tswn-ôt-Garonna, Lot-et-Guronnt<br />

ÉDITIONS RÉGIONALES<br />

Tttrn, Âudo, Hérault. Py rénées-Or ientalt<br />

Haute-Garonne, Arihgê<br />

Edition <strong>du</strong> matin spéciale à Toulouse<br />

ANNONCES à RÉCLAMES, FAITS DIVERS à LOCALES *<br />

U» «mono** rt réclame», fait» direra «I locale» aont reçut «an» noa bureaux.<br />

•V rue Roquelain»; à l'Agença Canet, M, ru» Alaaoe-Lorralne, àToulou»» ; chez no» cor-<br />

«•pondant», alnal . Considérant que si le nrix <strong>du</strong> contrat de<br />

travail ne peut être irrévocablement fixé, il<br />

ne peut être modifié aue nar un accord nouveau<br />

entre les parties ;<br />

« Considérant, d'ailleurs, que les rèDréscntaïus<br />

de la «ociété ont déclaré ou'elle n'a<br />

ter aux salaires tels qu'ils ont été fixés le<br />

2 juin une diminution indirecte à raison des<br />

conditions dans lesquelles elles dépasseront<br />

avec les tiers ses propres marchés :<br />

» Décide :<br />

» 1) sera tenu comnte, par la compagnie,<br />

dans rétablissement, soit <strong>du</strong> salaire à la<br />

journée, soit des marchandages, des augmentations<br />

nromises au mois de juin 1899,<br />

sans aue les *nrix ainsi déterminés puissent<br />

être modifiés â raison des marchés passés<br />

par fa compagnie avec ses fournisseurs ou<br />

ses clients. «<br />

Sur la nremière cuestion, paragraphe 2 :<br />

« Entravés apportées à la libèrté syndicale,<br />

ingérence dans' les actes accomplis par les ouvriers<br />

en dehors des ateliers » :<br />

« Considérant que le respect de la loi de<br />

1884 exclut toute" distinction de traitement<br />

suivant que les ouvriers sont ou ne sont pas<br />

syndiqués, qu'il a été déclaré par le représentant<br />

de la société qu'il n'entend ni faire<br />

distinction de es genre, ni s'immiscer dans<br />

les actes accomnlis en dehors de l'atelier et<br />

qui toncheraient'à la liberté politique ou religieuse,<br />

» Décide :<br />

« Qu'il y a lieu de donner acte à la compagnie<br />

de ses déclarations et spécialement de<br />

ce au'elle ne prétend établir aucune différence<br />

entre les ouvriers syndiqués ou non<br />

syndiaués. <strong>La</strong> gérance recommandera à ses<br />

chefs 'de service et contremaîtres d'observer<br />

dans leurs relations avec les ouvriers la plus<br />

entière neutralité. «<br />

Sur la deuxième question :<br />

« Reconnaissance<br />

<strong>du</strong> syndicat professionnel des ouvriers<br />

<strong>du</strong> <strong>Creusot</strong> » :<br />

« Considérant que les syndicats régulièrement<br />

formés sont reconnus par la loi, qu'il<br />

n'appartient aux tiers ni de l'es méconnaître,<br />

ni dè les reconnaître ; ou'aux termes de l'article<br />

3 de la loi de 1884'ils ont exclusivement<br />

pour objet l'étude et ia défense des intérêts'<br />

économiques, in<strong>du</strong>striels, commerciaux et<br />

agricoles", que la défense ou i'améiioration<br />

des salaires rentrent dans la catégorie des<br />

intérêts économiques,<br />

qu'il appartient en<br />

conséquence aux syndicats d'organiser entre<br />

leurs membres toute action et toute entente<br />

qu'ils jugent utile pour conserver ou améliorer<br />

les salaires de la profession, mais que<br />

telle n'est pas ainsi qu'il est résulté des observations<br />

des parties, la question actuellement<br />

pendante ;<br />

« Qu'il s'agit de savoir si des réclamations<br />

venant à être formulées et les ouvriers syndiqués<br />

en ayant saisi le syndicat, la société<br />

devra les débattre avec celui-ci;<br />

« Considérant que si les syndicats consti<br />

tuent un intermédiaire qui peut logiquement<br />

et utilement intervenir dans les difficultés<br />

qui s'élèvent entre natrons et ouvriers, nul<br />

ne peut être contraint d'accepter un intermédiaire,<br />

qu'un patron ne saurait exiger des<br />

ouvriers, qu'ils portent leur réclamation au<br />

syndicat patronal dont il ferait partie, que<br />

lès ouvriers ne sauraient davantage lui imposer<br />

de prendre pour juge des difficultés<br />

pendantes entre eux et lui le syndicat ouvrier<br />

auquel ils appartiennent.<br />

« Décide :<br />

« L'intermédiaire <strong>du</strong> syndicat auquel appartient<br />

l'une des parties peut être utilement<br />

employé si toutes les deux y consentent ; il<br />

ne peut être imposé. »<br />

Sur la troisième question :<br />

« Nomination<br />

des délégués par ateliers et par corporation<br />

» :<br />

« Considérant que, au cours de la grève<br />

actuelle, le comité a demandé, par sa lettre<br />

<strong>du</strong> 26 septembre, qu'afln d'éviter les causes<br />

de conflit, les ouvriers puissent tous les<br />

mois, hors le cas d'urgence, faire valoir<br />

leurs réclamations, soit auprès <strong>du</strong> gérant,<br />

soit auprès de ses représentants ;<br />

» Considérant que d'après les explications<br />

verbales fournies, cette mesure comnorte la<br />

nomination de délégués par les ateliers à<br />

raison d'un délégué par corporation que la<br />

compagnie ne fait nas obstacle à cette ' pronosition,<br />

que même son directeur général en<br />

avait au cours de la grève soumis une analogue<br />

au renrésentanï <strong>du</strong> gouvernement, que<br />

le désaccord existe seulement sur le mode<br />

de nomination ;<br />

» Considérant que chaque atelier occuoe<br />

des syndiqués et des non syndiqués ; qu'admettre<br />

que chaque catégorie nommât des<br />

délégués" différents, ce serait organiser le<br />

conflit et créer entre les uns et ies autres<br />

une distinction qui ne saurait être admise.<br />

» Décide :<br />

» Les délégués seront nommés par l'ateiiôr<br />

à raison d'un délégué par corporation. Sauf<br />

le cas d'urgence, ils conféreront tous les<br />

deux mois avec les représentants, et au besoin<br />

avec ia direction de la société. »<br />

Sur la quatrième question : « Fait de<br />

grève » :<br />

» Considérant qu'il a été déclaré devant<br />

l'arbitre par les représentants de la société<br />

qu'elle n'entend se prévaloir contre les ouvriers<br />

ni de ce qu'ils se seraient mis en<br />

grève, ni des actes qu'ils auraient accomplis<br />

pendant la grève, ni <strong>du</strong> fait qu'ils l'auraient<br />

dirigée comme membres <strong>du</strong> comité de cette<br />

grève.<br />

Donne acte à la société de sa déclaration<br />

et décide qu'aucun renvoi n'aura lieu<br />

pour fait de grève ou pour fait accompli au<br />

cours de la grève. »<br />

Sur la cinquième question :<br />

« Chômage<br />

éventuel » :<br />

« Considérant qu'il a été cxnosé par les<br />

renrésentants de la société qu'à la suite de<br />

la grève la nerte ou l'extinction<br />

d'un hautfourneau<br />

pourrait avoir pour conséquence<br />

de laisser inoccupé le personnel utilisé par<br />

ce haut-fourneau ou par les services qui en<br />

dépendent, qu'il s'agit exclusivement ." d'apprécier<br />

les conséquences d'un fait pouvant<br />

résulter de la grève et de les régler de façon<br />

à ce qu'elles soient, aussi neu dommageables<br />

que n'ossible et ou'elles ne pèsent rias sur<br />

une catégorie d'ouvriers à l'exclusion des<br />

autres ;<br />

» Décide :<br />

» Au cas où se pro<strong>du</strong>irait ce chômage<br />

éventuel, il sera établi un roulement entre<br />

les ouvriers de môme catégorie, le chômage<br />

sera réparti entre les ouvriers syndiaués ou<br />

non syndiqués, nronortionnellenient "à leur<br />

nombre dans l'ensemble des ateliers<br />

de<br />

même nature. 11 sera tenu comnte, dans la<br />

répartition <strong>du</strong> chômage, de la "situation et<br />

des charges de famille des ouvriers. »<br />

Les différends soumis à l'arbitre étant ré<br />

glés par la présente sentence, le travail sera<br />

reiuis au <strong>Creusot</strong> aux condilions ci-dessus<br />

établies dans le oins bief délai.<br />

Kau à Paris, le 1 octobre 1699><br />

WATJlKOK-Rot 3SKAU.<br />

<strong>La</strong> commission <strong>du</strong> budget et 1 ambaa<br />

sade <strong>du</strong> Vatican . — Intolérance de<br />

Jacobins. — Comme sous le Direc<br />

toire.<br />

— Interdiction de danse<br />

le jour <strong>du</strong> décadi.<br />

—- Deux poids e<br />

deux mesures. — Interdiction de t<br />

cérémonie de Fontgombaud et per<br />

mission accordée à la réunion clan.*<br />

destine d'une Société secrète. —<br />

M. Bérenger et le complot. --- Ma»<br />

vaise posture.<br />

Paris, 7 octobre.<br />

Vous avez vu que la Commission <strong>du</strong> Budget<br />

s'est prononcée — à une forte majorité<br />

contre le maintien de l'ambassade <strong>du</strong> Vatican.<br />

Cette décision n'a eu rien d'inatten<strong>du</strong> ;<<br />

le Convent maçonnique qui vient de siéger à;<br />

Paris avait réclame cette mesure.<br />

11 étaid<br />

bien naturel que la Commission <strong>du</strong> Budget<br />

se soumît aux ordres des Loges. On devait<br />

également s'attendre à voir nos adversaires<br />

— pour se venger de notre inertie — redoubler<br />

de rigueurs et de persécutions. Tout cela<br />

est dans l'ordre. Plus les républicains ont<br />

peur, plus ils veulent sévir.<br />

11 n'existe nas<br />

de loi historique qui ait reçu moins de "démentis<br />

que celle-là. Après Fructidor, pendant<br />

lesdeux années qufprécédèrent le lSBrumaire.<br />

la France subit lè fléau d une Terreur<br />

qui ne recula pas devant les exécutions les,<br />

plus sanglantes. Plus de cent malheureux<br />

citoyens qui — sur la foi des traités —<br />

avaient franchi ia frontière et réintégré leui<br />

domicile, furent condamnés à mort nar des<br />

commissions de justice dont le seul rôle fut<br />

de faite fusiller ces malheureux sur la simple<br />

constatation de leur identité.<br />

Mais ce fut dans le domaine religieux surtout<br />

que se déchaîna la fureur des gens <strong>du</strong><br />

Directoire. Le 21 Brumaire an VIl.Briot, l'un<br />

des plus enragés persécuteurs de l'Assemblée<br />

des Cinq-Cents, vint,|au nom d'une commission,<br />

présenter un projet de loi destiné à<br />

interdire toute liberté <strong>du</strong> culta. Ce projet de<br />

loi avait pour but de légaliser les innombrables<br />

ukases que ies municipalités jacobines<br />

dirigeaient alors contre les croyances de la<br />

majorité des Français. Vous vous rappelé»<br />

que la principale entreprise <strong>du</strong> Diretoire fut<br />

de supprimer le dimanche et d'établir le décadi.<br />

Le peuple ne put jamais s'habituer â<br />

cette substitution. Outré d'une telle résistance,<br />

le Directoire adressa, le 19 Germinal<br />

an VII, un Message aux Cinq-Cents pour Finv<br />

ter à faire célébrer le culte décadème dans<br />

toutes les églises et à ie faire pénétrer de<br />

force dans les moindres hameaux. Défense<br />

fut faite de travailler le jour <strong>du</strong> décadi, défense<br />

de tenir les foires et marchés ce jourlà,<br />

défense de folâtrer le<br />

dimanche. Le<br />

20 thermidor an VI, le commissaire de<br />

Choisy-sur-Marne écrit au directeur<br />

<strong>La</strong><br />

Revellière qu'à Ablon les habitants ont scandaleusement<br />

célébré une fête de la Vierge.<br />

Dans une autre commune, autre monstruosité<br />

: n'a-t-on pas osé danser le jour da<br />

la fête de saint Pierre et de saint Paui 2<br />

Heureusement, l'autorité veille.<br />

Ainsi, le président de l'administration centrale<br />

<strong>du</strong> département de Seine-et-Oise, écrit<br />

oue deux bals viennent d'être fermés à cause<br />

<strong>du</strong> mauvais esprit de l'imprésario qui se<br />

vante de ne pas assister au décor. Le cheî<br />

de la police est très occupé à faire danser<br />

les gens ies jours qui ne leur conviennent<br />

pas. Malheur aux mauvais français que la<br />

pochette <strong>du</strong> maître à danser ne met pas en<br />

branle le décadi! On augmente leurs contributions.<br />

S'il faut en croire certaines confidences;<br />

le dernier convent n'aurait pas précisément<br />

proposé le rétablissement <strong>du</strong> décadi, mais<br />

il aûrait fait entendre que des fêtes civiles<br />

seraient instituées et que les récalcitrants!<br />

qui ne voudraient pasy prendre part seraient<br />

très mal notés. Et d'abord, injonction serait<br />

faite à tous les fonctionnaires de participer<br />

à toutes les cérémonies civiles : les<br />

fefractaires seraient désormais tenus pour<br />

des séditieux.<br />

Bien enten<strong>du</strong>, les mêmes personnages qui<br />

veulent organiser une sorte" de culte civil<br />

sont opposés à la célébration des fêtes catholiques.<br />

Avant-hier, M. Waldeck-Rousseau<br />

a fait interdire une fête qui devait avoir<br />

lieu à l'abbaye de Fontgombaud, dans le<br />

Berry, pour la bénédiction d'une nouvelle<br />

basilique.<br />

Des évêques avaient été convoqués; toutes<br />

les pomilations des environs avaient été<br />

invitées. Dans un immense champ qui entoure<br />

l'abbsye, d'innombrables tentes étaient<br />

dressées pour nourrir et abriter les fidèles ;<br />

des trains spéciaux étaient organisés ; bref,<br />

30,000 paysans et citadins se félicitaient d'avance<br />

d/assister à cette solennité religieuse.<br />

Un édit <strong>du</strong> consul Waideck-Rousseau a soudainement<br />

tout empêché.<br />

Il y a quatre ans, sous le ministère de MM.<br />

Ribot et Trarieux, une cérémonie analogue<br />

fut célébrée à ia Grandû-Trapue, près Mortagne,<br />

et ne souieva aucune protestation. <strong>La</strong><br />

ministère actuel se montre plus intolérant<br />

que MM. Ribot etTrarieux. Notez que le même<br />

Waldeck-Rousseau a permis à une Société secrète,<br />

au Grand-Orienr, de tenir, il y a quelques<br />

jours, une réunion clandestine à Paris.<br />

Vers la fin <strong>du</strong> mois d'octobre, le conseil municipal<br />

de Paris, aura licence de goberger toute<br />

la bande dreyfusarde à l'aide de subsides puisés<br />

dans nos noches : on narle d'une centaine<br />

de mille francs. Mais ce système de<br />

deux noids et de deux mesures fait précisément<br />

le plus bel ornement <strong>du</strong> régime républ<br />

<strong>La</strong> 1 com mission <strong>du</strong> budget ne s'est P as s eu.<br />

lement sianaiée par la suppression de<br />

1 ambassade<br />

<strong>du</strong> Vatican.<br />

»lie a supprimé les traitements des aumôniers<br />

des prisons et spécialement des prêtres<br />

qui assistent les condamnés à mort.<br />

C'est "la majorité protestante de la commission<br />

qui a poussé, paraît-il, à cette suupression.<br />

Même sous ia Terreur, les rénublicains<br />

n'avaient pas osé aller jusoue-la;<br />

Louis XVI et les Girondins eurent des nrêtres<br />

nour les con<strong>du</strong>ire au dernier gtmbfice.<br />

M. Albert Babeau raconte qu'en Champagne,<br />

à Troyes, les républicains de l'endroit n'osèrent<br />

pas refuser un aumônier aux victimes<br />

<strong>du</strong> tribunal révolutionnaire. Us tournèrent'<br />

la difficulté en permettant à« deux consolateurs<br />

» d'assister les condamnés, mais a la<br />

condition que les « d"ux consolateurs<br />

» ne<br />

portassent aucun signe religieux. Le ministre<br />

de la tioiicc s'émut de cette tolérance, mais,<br />

les autorité» le rassurèrent en lui annonçant,<br />

que ies < deux ce g e » •m . arboraient lies]<br />

•éléments da . i uou fcur «t, W»^ *>«n,T<br />

Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés


séqusnt, ne se distinguaient nir aucun M*<br />

peci ecc '.ésiastioue. En reviendrons-nous là?<br />

W.s ia lin de 1a Rapublioue. les mètres<br />

constitutionnels furent, non moins malmené»<br />

que les urètre* restés fidèles. Absolument<br />

ami-chrétien, le Directoire Ut subir aux évêques<br />

et aux prêtres assermentés toutes sortes<br />

de vexations afin de les empêcher de<br />

constituer une Eglise. Maudru, évêque des<br />

Vosges ; Lecoz, évêque d'Ile-et-Viiaine et<br />

divers autres prélats schismatiques furent<br />

défères a la justic directoriale, comme ennemis<br />

de la Constitution et de la République.<br />

Voici dans ouels tonnes, le commissaire<br />

c titrai des Ardennes parlait de Monin, l'évèque<br />

<strong>du</strong> département: «.le connais particulièrement<br />

le citoyen Monin, évêque nouvellement<br />

nommé ; je sais qu'il s'est tou<br />

jours montré partisan de ia Révolution actuelle,<br />

et qu'il s'est soumis sans peine a<br />

.oui ce qui était exigéde lui, au nom des lois<br />

mais<br />

•> — remarque-/, bien ce mais — « mais<br />

Monin désapprouve le mariage des prêtres<br />

se le décadi. Cette diversité d'opinion", cette<br />

persévérance à contrarier tout ce qui tend à<br />

amener la liberté et ia tolérance dé tous les<br />

cultes, l'ait craindre des divisions, si le fanatisme<br />

trouvait encore des défenseurs. »<br />

Ainsi mis au courant, le ministre répondit<br />

au commissaire qu'il fallait « surveiller<br />

de près se fanatique et cet ami de la superstition.<br />

» Pauvres constitutionnels ! citait<br />

vraiment bien la peine de s'être ralliés à In<br />

Réiuibiioue !<br />

M. Bérenger doit en ce moment maudire le<br />

comiùot. <strong>La</strong> manière dont il dirige l'instruction<br />

lui fait perdre tout le prestige qu'il<br />

sV.ait acquis. Bien que l'ex-magistrat "fut<br />

assez peu sympathique,<br />

ses adversaires<br />

cependant lui témoignaient une certaine estime.<br />

Les tristes manœuvres auxquelles il<br />

vient de se livrer dans l'affaire des dossiers<br />

ont trahi des préoccupations nlus nolitiaues<br />

quejudiciaires. Danstoutce débat, lès avocats<br />

de nos amis ont fait preuve des qualités les<br />

pius éminentès. 11 n'y a qu'une voix au uaiais<br />

pour admirer leur science juridique " et<br />

leur courage. Le dévoué secrétaire de M. de<br />

Kamei. M 8 Lotson a été particulièrement remarqué.<br />

Nos amis ne peuvent que se féliciter<br />

d'être, défen<strong>du</strong>s par de tels "jurisconsultes.<br />

Mais il ne faudrait pas s'imaginer que<br />

les litiges de procé<strong>du</strong>re formeront toute la<br />

trame de la discussion devant la Haute-<br />

Cour; la question politique sera traitée<br />

avec ia olus grande" ampleur par des ora<br />

teurs de" premier ordre qui seront connus<br />

dans quelques jours.<br />

MtÏNALQUE,<br />

toujours masqué. Et, dès lors, les imaginations<br />

battirent la campagne, allé<br />

rent grand train. D'un consentement<br />

unanime, le masque de velours devint<br />

un masque de fer, avec des ressorts en<br />

acier ; mais l'on se sépara sur le point<br />

de savoir qui se cachait derrière ce<br />

masque.<br />

Toutes les opinions furent émises.<br />

Tour à tour, on nomma Fouquet, condamné<br />

pour concussion, et qui mourut<br />

en effet à Pignerol, Avedick, un patriarche<br />

arménien, le <strong>du</strong>c de Yermandois,<br />

grand-amiral de France.<br />

Voltaire effleura la question dans la<br />

première édition des « questions sur<br />

l'Encyclopédie ». —<br />

« Le prisonnier,<br />

dit-il, était jeune et de la figure la pius<br />

belle et la plus noble. » Cette phrase<br />

nous découvre Voltaire comme le plus<br />

habile des reporters, puisqu'il nous caractérise<br />

si bien la physionomie d'un<br />

homme que, sans aucun doute, il n'a<br />

jamais pu voir et qui, d'ailleurs, jusqu'à<br />

sa mort, resta masqué. Et il continue<br />

: « On avait ordre de le tuer s'il<br />

enlevait son masque : la défense était<br />

expresse parce que l'on avait peur que<br />

l'on ne reconnut dans sa figure une<br />

ressemblance frappante. »<br />

Mais Voltaire, après avoir excité au<br />

plus haut point la curiosité de ses lecteurs,<br />

se garde bien de préciser cette<br />

ressemblance. C'est qu'il y aura bientôt<br />

une deuxième édition augmentée "jet<br />

qu'il faut que la vente en soit fructueuse.<br />

Comment ne pas évoquer ici la<br />

physionomie des Montépin et des Ponson<br />

<strong>du</strong> Terrail qui achèvent, fort habilement<br />

d'ailleurs, un feuilleton au moment<br />

le plus passionnant afin, en spéculant<br />

sur une curiosité haletante, de<br />

faire acheter la suite <strong>du</strong> récit.<br />

Voltaire ne précise donc que dans la<br />

deuxième édition la fameuse ressemblance<br />

et présente l'homme au masque<br />

de fer comme un fils d'Anne d'Autriche,<br />

comme un frère aîné de Louis XIV.<br />

Alexandre Dumas père trouvera là<br />

une mine fertile et reprendra la thèse<br />

dans ses romans, tout le monde sait de<br />

quelle façon.<br />

PAR FIL SPECIAL<br />

LE MASQUE DE FER<br />

Une légende qui s'en va<br />

Parmi les légendes universelleme<br />

connues, après Guillaume Tell, celle<br />

<strong>du</strong> Masque de Fer tient le premier<br />

rang. Elle a eu une fortune vraiment<br />

étonnante. Elle est venue jusqu'à nous,<br />

apprise même des tout petits, légende<br />

et histoire mêlées, admirable pâture<br />

pour<br />

DOS imaginations éternellement<br />

éprises de merveilleux. Et pour amuser<br />

notre badauderie, le théâtre et le roman<br />

ont ajouté, retranché, transformé.<br />

Le bon public s'y est laissé prendre, le<br />

bon public qui pleure en écoutant le<br />

drame et que passionne le feuilleton lu<br />

ie soir en famille. Le mystérieux et le<br />

compliqué plaisent davantage à son<br />

imagination qu'une vérité trop simple ;<br />

et, pour lui, le Masque de Fer s'est incarné<br />

à jamais dans la personne d'un<br />

frère jumeau de Louis XIV !<br />

N'allez pas essayer de lui démontrer<br />

l'inanité de cette hypothèse. Il ne vous<br />

croirait pas ; il tient trop au romanesque.<br />

Mais une légende bien rarement n'a<br />

qu'une seule version et celle-ci a été<br />

racontée de bien diverses façons.<br />

En 1679, le château-fort dePignerol,<br />

ville des Etats Sardes, servait de prison<br />

d'Etat à la France. Le gouverneur<br />

avait nom de Saint-Mars. Parmi les<br />

prisonniers, un surtout était particulièrement<br />

surveillé. Son visage était<br />

constamment recouvert d'un masque<br />

de velours noir. Ce masque vénitien<br />

que portaient couramment selon les<br />

mœurs <strong>du</strong> dix-septième siècle, les gens<br />

de marque qui dans des expéditions<br />

amoureuses ne voulaient point être reconnus.<br />

De là, toujours accompagné de M.<br />

de Saint-Mars, le prisonnier mystérieux<br />

fut transporté à l'île Sainte-Marguerite,<br />

située en face de Cannes, et<br />

*nfermé dans le fort où près de deux<br />

r.ents ans plus tard devait être interné<br />

Bazaine.<br />

A partir de ce moment les imaginations<br />

vont se donner libre cours. Les<br />

légendes vont fleurir. Un jour, un plat<br />

l'argent sur lequel le prisonnier<br />

a<br />

gravé quelques mots est jeté par une<br />

fenêtre,et tombe sur la plage. Un pê<br />

cheur s'en empare. Con<strong>du</strong>it auprès <strong>du</strong><br />

•gouverneur de l'île, on ne lui fait grâce<br />

de la vie qu'en apprenant qu'il ne sait<br />

oas lire !<br />

Puis ce fut une chemise de toile<br />

uans une manche, avec une épingle<br />

rougie de sang, l'on avait encore écrit<br />

quelques mots. Un barbier de régiment<br />

la ramassa ; quelques instants<br />

après, on le trouve étouffé dans son<br />

lit.<br />

Enfin l'homme au masque est trans<br />

ïéré à la Bastille dont M. de Saintulavs<br />

est nommé gouverneur. Les cachots<br />

sont pleins et le voilà enfermé<br />

avec deux malfaiteurs, Maranville, un<br />

espion, et Tirmont, condamné pour<br />

viols nombreux. Ces deux détenus deviennent<br />

fous quelques années plus<br />

tard et c'est peut-être par eux, à Chaînon<br />

et à Bicêtre où ils allèrent, que<br />

* Knfi " d , e se P r °Pagea.<br />

*e de Ta Ra^inrp e on b e re * 7 °\' 10 re £ is<br />

mer inconnu qui V °st V 1^ "- le prison<br />

fin masqué de velours noir, estTort U<br />

T acte de décès porte le nom de<br />

riiioly.<br />

L'existence et aussi les précautions<br />

mystérieuses dont on entoura ce prisonnier<br />

de marque furent connues de<br />

beaucoup. Mais ce que l'on ignora à<br />

peu près également, ce fut l'exacte<br />

Identité de l'homme que l'on voilait<br />

linsi, qui vivait, dormait et mangeait<br />

Dans tout ce fatras de conjectures,<br />

la vérité existait-elle ? C'est ce que M.<br />

Funck-Brentano, un bibliophile averti,<br />

vient essayer de débrouiller dans un<br />

chapitre de son livre Légendes et Archives.<br />

Ses recherches patientes ont eu<br />

pour résultat de faire la lumière, de<br />

montrer la vérité, la vérité simple que<br />

quelques-uns connurent et entre autres<br />

le vieux ministre Maurepas. Un jour,<br />

Marie-Antoinette exprima le désir<br />

d'avoir la clé de l'énigme et s'adressa<br />

tout naturellement à Louis XVI. Celui-ci<br />

ne l'avait jamais demandée. U<br />

interrogea alors Maurepas qui avait été<br />

ministre sous Louis XV et qui répondit<br />

que l'homme au masque n'était<br />

autre qu'un ambassadeur <strong>du</strong> <strong>du</strong>c de<br />

Mantoue.<br />

M. Funck-Brentano , fort scientifiquement,<br />

preuves en main, a montré<br />

que Maurepas était bien informé et<br />

disait la vérité.<br />

En 1679, Louis XIV, désirant acquérir<br />

Casai, ville de la haute Italie, fit<br />

faire des proposition au <strong>du</strong>c de Mantoue.<br />

Ce fut l'abbé d'Estrades, notre<br />

ambassadeur à Venise, qui entama les<br />

négociations avec le ministre d'Etat <strong>du</strong><br />

<strong>du</strong>c, le comte Hercule Mattioli. Ce dernier<br />

vint conclure le marché à Paris.<br />

Louvois promit cent mille écus et lui<br />

donna pour ses peines un diamant et<br />

cent doubles louis. Mais Mattioli estima<br />

que, quant à lui, on n'avait pas fait<br />

assez largement les choses et, cupide,<br />

il alla vendre le secret de l'affaire à<br />

'Empereur, au roi d'Espagne et à la<br />

république de Venise. Et lorsque l'envoyé<br />

de Louis XIV vint chercher les<br />

clés de Casai, le gouverneur de Milan,<br />

redoutant tout de cette prise de possession,<br />

l'arrêta et le livra à l'Espagne.<br />

Le roi fut très froissé de ce procédé<br />

et Louvois se chargea de punir le traître<br />

Mattioli. L'abbé<br />

d'Estrades fut<br />

chargé de le faire enlever sans bruit.<br />

Mattioli, attiré à Venise, fut arrêté<br />

clandestinement, sans que le <strong>du</strong>c de<br />

Mantoue, compromis par sa mauvaise<br />

foi, osât protester. On avait dès lors<br />

tout intérêt à faire le plus grand secret<br />

sur cet événement qui, divulgué, eût<br />

pu empêcher la prise de l'importante<br />

place de Casai.<br />

Quelques bruits se répandirent qui<br />

furent vite étouffés, et le comte Mattioli,<br />

mis au secret, masqué d'un masque<br />

de velours noir qu'il ne devait plus<br />

quitter, fut confié à M. de Saint-Mars.<br />

Ceci se passait en 1679. Le prisonnier<br />

mystérieux fut toujours traité avec les<br />

plus grands égards ; mais les plus rigoureuses<br />

précautions furent prises<br />

vis-à-vis de lui parce que, sujet étranger,<br />

la France n'avait pas le droit strict<br />

de l'arrêter. Mais à ce moment nous<br />

étions vraiment forts et nous ne voulions<br />

laisser à personne le soin de laver<br />

les injures.<br />

L'homme au masque suivit partout<br />

son gardien, à Pignerol, à Sainte-Marguerite<br />

et enfin à la Bastille où il mourut.<br />

L'acte de décès, heureusement<br />

sauvé des incendies de la Commune,<br />

porte le nom de Marchioly, sous lequel<br />

il est facile de reconnaître le ministre<br />

d'Etat <strong>du</strong> <strong>du</strong>c de Mantoue.<br />

....Une à une les légendes s'en vont,<br />

fleurs d'imagination qui se flétrissent,<br />

arabesques d'histoire que l'esprit exact<br />

de notre siècle biffe sans pitié.<br />

Charles DAIGUEMONT.<br />

Anglais et Boërs<br />

Londres, 8 octobre.<br />

A Londres, on serait donc disposé à écouter<br />

la moindre ouverture qui viendrait <strong>du</strong><br />

Transvaal. On continue à croire la guerre<br />

inévitable, mais l'on s'y résigne. On ne la<br />

désire plus, et la popularité de M. Chamberlain<br />

est profondément atteinte. On commence<br />

à discuter sur la conférence de la Haye, sur<br />

les ressources que les offres de médiation<br />

peuvent offrir, même une fois les hostilités<br />

commencées. On prépare les portes de sortie,<br />

mats les Boërs comprennent ces hésitations<br />

et moins que jamais ils sont enclins à<br />

accorder la moindre concession qui serait<br />

accueillie avec joie dans le camp de leurs<br />

adversaires.<br />

Teile est ia situation exacte. Mile ne saurait<br />

longtemps se prolonger.<br />

En dernière heure, on annonce que le consul<br />

français à Pretoria vient de démander à<br />

notre gouvernement l'envoi de deux navires<br />

de guerre à notre station de l'océan Indien<br />

dans les eaux de Lourenço-Marqucz pour la<br />

protection de nos nationaux.<br />

Quant aux mines d'or, le gouvernement en<br />

assure la garde, mais non l'exploitation.<br />

En effet, tes blancs quittent le pays ou<br />

bien s'enrôlent dans l'armée transvàalienne,.<br />

Les Anglais sont loin d'avoir achevé leurs<br />

préparatifs. Ils sont, en attendant, dans une<br />

position critique. Eu face d'adversaires bien<br />

armés, bien équipés, résolus à tous ies sacrifices,<br />

ils n'ont de chance que dans un arrangement<br />

équitable ou dans' une excessive<br />

temporisation des Boërs,qui rétablit aift'avantage"<br />

en faveur des agresseurs.<br />

Le New of the World dit qu'au moment dé<br />

mettre sous presse, il apprend de source<br />

privée, que les Boërs ont envahi le territoire<br />

britannique sur la frontière ouest et menacent<br />

les positions <strong>du</strong> colonel Baden-Powei, a<br />

Mafeking. Aucune autre dépêche ne carie de<br />

cette nouvelle.<br />

Gn confirme que les négociations entamé*»<br />

auCap.entre M.Hofmeyer, chef <strong>du</strong> narti africandèr<br />

et sir Milner, haut commissaire anglais,<br />

pour amener une solution pacifique dit<br />

conflit angto-boër, ont complètement échoué.<br />

Le bruit court que le président Kruger a décidé<br />

de n'entrer eu campagne qu'au moment<br />

où te dernier espoir de paix sera évanoui.<br />

En l'absence de nouvelles intéressantes,<br />

venues <strong>du</strong> sud da l'Afrique, divers bruits<br />

sensationnels ont couru hier: Il importe de<br />

les relater, bien qu'on ne puisse en "garantir<br />

l'authenticité.<br />

On a raconté, d'abord, que le tsar se serait<br />

décidé à intervenir auprès de la reine Victoria<br />

en faveur <strong>du</strong> maintien de la paix.<br />

Le tsar, disait-on, a écrit à la reine Victo<br />

ria pour la prier de soumettre le conflit<br />

avec* ie Transvaal à l'arbitrage. Il est bon dé<br />

faire remarquer que cette information ne<br />

présente rien d'impossible.<br />

Il se pourrait fort bien, en effet, aue lé<br />

tsarewitch, actuellement en Angleterre, fut<br />

chargé de la mission dont on a parié.<br />

On annonce ou'un premier ebrus d'armée<br />

de 5000 hommes va" être embarqué le plus<br />

rapidement possible. Après quoi, "de nouvelles<br />

troupes seront exnédiées" en Afriaue, où<br />

on a décidé d'envoyer" 60,090 hommes". D'au<br />

tre part, on prétend que le gouvernement<br />

portugais, après bien des hésitations, se<br />

serait décidé à permettre à l'Angleterre de<br />

débarquer des troupes à Lourenco-Marquez.<br />

Ce bruit, s'il se "confirmait, serait grave,<br />

car il est certain que la France, en raison dé<br />

ses intérêts à Madagascar, ne pourrait rester<br />

impassible à ta violation de la" neutralité de<br />

la baie de Delagoa.<br />

NOUVELLES MILITAIRES<br />

Paris, 8 octobre.<br />

L'Echo de Paris annonce que l'ensemble<br />

des cadres sera, l'année prochaine, de 29.740<br />

officiers de l'armée active ayant la direction<br />

de 586.735 sous-officiers et soldats. <strong>La</strong> Tunisie<br />

reprend son autonomie militaire. Le<br />

général Faure-Biguet n'ira en Tunisie que<br />

comme inspecteur général, sans prérogatives<br />

de commandement effectif. Les quatre régiments<br />

de zouaves sont prévus au budget<br />

pour entretenir en permanence à Lyon et à<br />

Paris quatre bataillons. L'arrivée de ces bataillons<br />

en France est prochaine.<br />

Paris, 8 octobre.<br />

Par décret <strong>du</strong> 7 octobre, sont nommés :<br />

Au commandement <strong>du</strong> 18e corps, à Bordeaux,<br />

le général Grasset commandant la 30e division<br />

d'infanterie.<br />

Au commandement <strong>du</strong> 19e corps, à Alger, iB<br />

général d'Hugonneau de Boyat," commandant la<br />

42e division a 'infanterie.<br />

Par décret <strong>du</strong> même jour, sont promus :<br />

An grade de général de division, le général<br />

Rau, commandant la 23e brigade d'infanterie ; le<br />

générai Maroiilé. directeur <strong>du</strong> génie à Paris ; ie<br />

général <strong>La</strong>llement, commandant la 56e brigade<br />

d'infanterie; ie général Mathis commandant, par<br />

intérim, la 18e division d'infanterie; le générai<br />

Juliiard, commandant la 10e brigade d'artillerie;<br />

le général Joly, gouverneur de Nice, le générai<br />

de Torcy. commandant par intérim, la 3e division<br />

d'infanterie.<br />

Par décret <strong>du</strong> même jour, sont promus t ;<br />

Au grade de général de brigade, le colonel<br />

Rouvray commandant, par intérim, la 6e brigade<br />

de cuirassiers ; le colonel Llanas, commandant,<br />

par intérim, la 3e brigade de cavalerie d'Alger;<br />

le colonel <strong>La</strong>coste, <strong>du</strong> 136e d'infanterie, le colonel<br />

Roche <strong>du</strong> 53» d'infanterie, le colonel Malafosse<br />

<strong>du</strong> 48e d'infanterie, te colonel de France <strong>du</strong><br />

159e d'infanterie, la colonel Bazaine-Haytar <strong>du</strong><br />

H9e d'infanterie, ie colonel <strong>La</strong>borie de <strong>La</strong>batut,<br />

directeur de l'artillerie à <strong>La</strong> Fère, le colonel Vilar<br />

<strong>du</strong> fie d'infanterie, le colonel Bernard <strong>du</strong> 14e<br />

d'artillarie. le colonel Giliet <strong>du</strong> 6e génie, le colonel<br />

Méert <strong>du</strong> 22e d'artilierie. te colonel Nicolas<br />

directeur <strong>du</strong> génie à Maubsuge,<br />

Nom sWMnes tous d'accoed devant le succès<br />

que vous repreniez le travail. Co.nptêz sur nos<br />

traînés. .<br />

CHARIKtIK,<br />

Président <strong>du</strong> syndicat.<br />

Les conséquences de la grève<br />

Le Figaro donne, sur les conséquences de<br />

la grevé, les renseignements suivants :<br />

Sans doute, Den de ménages de mineurs sont<br />

dans le besoin'. Ils jouissent plutôt <strong>du</strong>ne certaine<br />

aisance. Cenendant. les effets de la grève<br />

commencent â se faire sentir, et le comité ae la<br />

grève a fait mocéder à une uremiere distmmtion<br />

de secours au* camarades<br />

nécessiteux,<br />

qu'ils soient syndiqué» ou non.<br />

Le Figaro a eu la curiosité de rechercher<br />

auelles pertes en numéraire représentaient<br />

pour les grévistes les vingt jours de chômage<br />

déjà écouiés. . .<br />

Or, d'aurès ies renseignements qui lui ont<br />

été fournis à la direction de l'usine, la paye<br />

des ouvriers seuls, sans compter les emnlovés<br />

de tous ordres, renrésente une somme<br />

ôuo'tidienne de 43,000 fr. environ.<br />

' Si des vingt jours de grève, on retranche<br />

les trois dimanches, celui d'aujourd'hui compris,<br />

il reste dix-seut jours à 43,000 francs,<br />

soit sept cent trenrê-un mille francs que les<br />

ouvriers ne toucheront pas.<br />

Dans tire netite ville comme le <strong>Creusot</strong>,<br />

un pareil déficit dans la circulation normale<br />

de l'argent est appelé à Jaisser des traces<br />

malheureusement "<strong>du</strong>rantes.<br />

Au <strong>Creusot</strong>. — Retour da Paris<br />

Le <strong>Creusot</strong>, 8 octobre.<br />

<strong>La</strong> délégation ouvrière est rentrée ici, ce<br />

matin, a dix heures. Plusieurs centaines de<br />

grévistes étaient venus l'Attendre à la gare.<br />

Elle a été saluée par des vivats enthousiastes.<br />

On s'est immédiatement ren<strong>du</strong> au<br />

square <strong>du</strong> Guide où MM. Charleux et Roldes<br />

ont successivement pris la parole. Des bouquets<br />

leur ont été offerts.<br />

~ M. Roldes a déclaré, non sans une satisfaction<br />

vaniteuse, que les ouvriers s'étaient<br />

prélassés dans des fauteuils ministériels.<br />

Puis il a loué l'amabilité, la courtoisie, l'impartialité<br />

<strong>du</strong> président <strong>du</strong> conseil.<br />

M. Roldes "a évidemment pris goût aux<br />

fauteuils ministériels, car il déclare aux<br />

grévistes qu'il ne reste olus qu'une chose à<br />

faire pour manifester leur reconnaissance<br />

aux socialistes : élire député un des leurs.<br />

<strong>La</strong> rénonse n'était pas douteuse et la candidature<br />

de M. Roldes a été aussitôt acclamée.<br />

M. Charieux, après M. Roldes, a célébré ia<br />

victoire des grévistes sur toute la ligne<br />

« Maintenant, a-t-il ajouté, le travail va être<br />

repris. U faut que tes ouvriers aient une attitude<br />

digne. Plus d'insolences! Resnectons<br />

ceux qui nous commandent, comme nous désirons<br />

en être respectés. »<br />

Les deux orateurs ont annoncé, nour cette<br />

après-midi, l'affichage d'un placard sur un<br />

côté <strong>du</strong>quel se trouveraient " les revendications<br />

ouvrières, et sur l'autre le résultat de<br />

la sentence arbitrale.<br />

<strong>La</strong> sortie s'est effectuée aux cris réDétés<br />

de : « Vive là sociale ! Vive WaldecU ! »<br />

Le cortège se forme. Des grévistes endimanchés,<br />

ayant les membres de ia délégation<br />

à leur tête, parcourent les rues au son<br />

des clairons et des tambours, en chantant<br />

des chants révolutionnaires.<br />

<strong>La</strong> reprise <strong>du</strong> travail<br />

Le <strong>Creusot</strong>, 8 octobre.<br />

M. Waldeck-Rousseau, ayant indiouédans<br />

sa sentence, que le travail devait être reoris<br />

à l'usine sans'délai, j'ai tenu à savoir ouélles<br />

étaient à ce sujet les intentions de l'administration.<br />

Un des chefs de service, â oui je me suis<br />

adressé, m'a fait la déclaration que voici :<br />

<strong>La</strong> reprise <strong>du</strong> travail est imoossible demain.<br />

Après tine interruption de travail de vingt jours<br />

la mise en œuvre "d'ateiiers comme les nôtres,<br />

ne s'improvis» pas en quelques heures. Il faut<br />

que ies divers chef3 de "service soient consultés.<br />

Or, la plupart sont absents. Il faut aussi orévenir<br />

tes ouvriers et les employés qui se sont absentés.<br />

Dans ces conditions, il n'est oas possible<br />

que ia reprise <strong>du</strong> travail ait lieu demain.<br />

Les ouvriers s'en rendent bien comnte, et<br />

c'est l'objet principal da leurs préoccupations.<br />

Aussi constate-t-on, cet après-midi,<br />

un refroidissement marqué dans" l'enthousiasme<br />

<strong>du</strong> premier moment.<br />

On dit au'un<br />

des haut fourneaux s'est éteint, ce oui ré<strong>du</strong>it<br />

â l'inaction, jusqu'à nouvel ordre, ouinze<br />

cents ouvriers.<br />

Comment va se faire le roulement, nous<br />

dit l'un d'eux. Il est certain oue ce sont les<br />

ouvriers mal vus qui vont "partir les crémiers.<br />

A la faveur de cette inquiétude, un mécontentement<br />

jusqu'ici latent se fait jour.<br />

— Après tout, nous dit un autre, la victoire<br />

est loin d'être aussi comolète ou'on<br />

nous le dit.<br />

M. Schneider n'est" nas obligé<br />

de reconnaître le syndicat. C'était là le noint<br />

essentiel de nos revendications. M. Waldeck-<br />

Rousseau a bien promis de déposer à la<br />

rentrée une loi de sanction de celte de 1884.<br />

Mais en attendant le vote de cette loi ?<br />

Au fond, c'est de l'eau bénite de cour au'on<br />

nous donne. Nous rentrons à l'usine Gros-<br />

Jean comme devant.<br />

Les meneurs les plus avancés, les partisans<br />

de l'exode quand même exnloitent cette<br />

disposition d'esprit, attisent l'irritation, soufflent<br />

la méfiance. Bref, un certain nombre<br />

de grévistes ne sont pas éloignés de croire,<br />

à l'heure qu'il est, qu'ils ont été roulés nar<br />

le gouvernement, et en particulier nar leurs<br />

amis Millerand et Baudin".<br />

C'était bien la peine de faire une grève de<br />

vingt jours, qui a coûté pius de 700,000 fr.<br />

aux ouvriers !<br />

«a lustificat.on. *8L* go»<br />

uement édifié». U »«u» «brade retoorMf a £0* ;<br />

nu s je tiens h rester à Pans nour mon<br />

* et pour une affaire importante que ) ai à<br />

Cë u'ettâans u» éclat da rire que finit ce conte<br />

fl Ou"nt


ooar la Aeuiieoia<br />

A ACCU<br />

Lista des chevaux engagé»<br />

journée des courses d'Auch, Axée nu dimanche<br />

15 octobw ;<br />

Prix <strong>du</strong> Couloumé (à réclamer). — Châtelain<br />

- 000). à M. Bouhaben ; Anémone (3,000), à M. L.<br />

de Juge ; Bonté-Royal. (C.0*0). à M. le marquis<br />

de Vaiady ; Baïonnette (3,000). à M. MaïUebiau) ;<br />

Gasconv (1.000), à M. le comte R. de Bony ;<br />

Plutus 14.0001, à M. le comte de Campaifno ;<br />

Bacchus U (2,900), a M. OU. Bartholorcew.<br />

Critérium. — Dom Loys, à M. te comte de<br />

Molinier ; Troublante, à M. Peynm-Peyta ; Snob<br />

â M. le marquis de Vaiady ; tëscadroo ḋe<br />

M. A.<br />

Bony<br />

T. Krïôwls ('Manille, à M. le comte<br />

Marinette. à M. le comte de Carnpaigno : Jlau<br />

*an PouUlita, Phœbus. * M. Ch. B»"holomew<br />

Carila, Chauve-Souris, à M. J. Dation ; Foltow-<br />

Me, Pastoureau, à M. le baron de tsexon.<br />

Prix de la Société d'encouragement. — Comte<br />

Gaston. Comte-Pierre, à M. le comte de Molinier<br />

; Rastaquouère, Souffleur, à M. L. de Jugre;<br />

Joyeuse, <strong>La</strong>nsauenet, à M. le baron de Neion ;<br />

O'ympia, à M. Raymond Rivière ; Aijruevives, à<br />

M. P. Artier; Némésis, à M. L. Nouneï ; Le<br />

Touja, Vendéen, à M. la comte de Ciermoat-<br />

Tonnerre.<br />

prix de la ville d'Audi. — Fleurus, » M. le<br />

baron le Vavasseur; Fils de l'Ouest, à M. A. de<br />

Tau/.ia ; Séverine, à M. L. Léglise ; Goronach II<br />

à M. ie baron de <strong>La</strong>motae ; Porcelaine, à M. G.<br />

Délas ; Cincinnatus, à M. le marquis de Galard ;<br />

Comète, à M. le marquis de Vaiady ; Hymen, à-<br />

M. J.-M. Pautric . Rnncevaux, â M. K. da ta<br />

Brouste ; Facétie, â M. B. <strong>La</strong>nne ; I/o!, à M. le<br />

baron A. des Michels; Jeantet. à M. Dellis<br />

Trouvère à M. Hegson ; Cabidoulin, à M. Page,<br />

Tananarive, à M. Dutecb.<br />

Prix de la Société des Steeola-Caases. —-Fieu<br />

rus, à M. le baron Le Varasseu* ; Garde-Toi, à<br />

M. le baron de Cardenau: Tartare, « M, le comte<br />

da Molinier ; Volte. I[2 sang, » M. O. Sarrann<br />

Cincinnatus, à M. la marquis de Galard ; Ali-<br />

Baba, à M. le vicomte de Raederer ; Tsar, â M.<br />

L. da Juge ; Séverine, à M. L. Léglise ; Citron,<br />

â M. Perron ; Facétie, à M. B. <strong>La</strong>nna ; Folâtre<br />

ÏI, 1(S saog, à M. E. de la Brouste ; lzo), à M.<br />

le baron A. des Michels ; Jeantet, à M. Detlis<br />

Trouvère, à M. Htgsoa ; Cabidoulin, à M. Page;<br />

TaaanariT», à M. P. Dutech.<br />

A TOULOt'SK<br />

Nous avons dit hier one la réunion d'automne<br />

aura lieu ie dimanche 22 octobre 1699.<br />

Voici le détait des épreuves bui seront cou<br />

rues :<br />

Prix d'Automne. — 1.000 <strong>La</strong>os offerts par la<br />

société pour poulains entiers et pouliches de<br />

deux ans', de toute espèce, comptant an moins<br />

20 0(0 de sang arabe, dont 800 fr. au oremier,<br />

200 fr. au second. Enwée : 30 fr.: 100 fr." au trot<br />

sième sur ies entrées. Distance, 1,200 mètres en<br />

vu'on.<br />

Prix de la Garonne, international an trot monté<br />

ou attelé, handicau. rendement distance, en car<br />

tie liée. — 1.500 francs, dont 1,000 francs ofleris<br />

»cr ie Trotting-Club toulousain et 500 francs nar<br />

la société, pour chevaux entiers, hongres et in<br />

ments da toute espèce et de tous Days, âgés de<br />

trois ans et au-dessus. Entrée :<br />

30" fr. Distance<br />

1.C00 inèvres. 1,200 fr. au premier, 200 fr. et un<br />

tiers des entrées au second, 100 fr. et un autre<br />

tiers des entrées au troisième et le dernier tiers<br />

au quatrième.<br />

Prix de ia Société d'encouragement, arabes et<br />

anglo-arabes, â» catégorie. — 2,O0Ofr. offerts Dar<br />

ia Société d'encouragement pour l'amélioration<br />

des races de chevaux en France, pour oouiains<br />

entiers et pouiiehes de 3 ans, de Dur sang<br />

comptant au moins 50 0(0 de saog arabe n'ayan<br />

oas 'jusqu'au moment de la course gagné un orix<br />

de 2.500 fr., ni un des prix de 2,000 fr. donnés<br />

par ia Société d'encouragement. Entrée : 50 fr<br />

moitié forfait: ies entrées au second. Distance<br />

1,S00 mètres environ<br />

Prix de Lespmet, steeple-chase. — l .OOOfranc<br />

environ offerts par la Sociéto pour chevaux de<br />

3 ans et. au-dessus, de toute espèce, nés et éle<br />

vés en France. Entrée : 50 fr. Lés deux tiers des<br />

entrées au second ; l'autre tiers au troisième<br />

Poids : 3 ans. 63 kiios; 4 ans et au-dessus, 08<br />

kilos. Distance, 3,400 mètres environ.<br />

saient k l'anlel de l ëgiise de Lugan.Mite» Jeanne<br />

et Marie de <strong>La</strong>salia.<br />

C'était Vaillance de deux familles digne» l'une<br />

dé l'autre.<br />

Chez les de <strong>La</strong>salie, on trouve, des 1360, un<br />

abbé de <strong>La</strong>salie, abbé de Conqnes, qui baptise le<br />

comte de Rodez dont-le parrain était le <strong>du</strong>c de<br />

Be#ry.<br />

Les ttàffuli de Saint-Vinox. originaires des<br />

Flandres, ont joué un grand rôle dans leur<br />

pays.<br />

Un d'eux fut évêque de Bergues. On l'invoque<br />

dans la contrée pour préserver de la foudre.<br />

C était un bien gracieux spectacle que celui de<br />

ces deux frères inclinés sous la main bénissante<br />

<strong>du</strong> prêtre et s engageant devant Dieu à rendre<br />

heureuses les deux sceurs qu'ils avaient choisies<br />

pour asseoir le bonheur et l'amour à leur foyer.<br />

Un vicaire de Saint-Sulpice, M. l'abbé Colomb<br />

ami d'enfance de M. de <strong>La</strong>salie décédé, depuis<br />

quelques années déjà, a dit ta messe après avoir<br />

adressé quelques mots aux nouveaux époux où<br />

éclatait l'affection profonde qu'il porte k ta famille<br />

des jeunes filles.<br />

Pleines de délicatesse et d'à-propos, ses paroles<br />

arrachèrent des larmes des yeux de tous ceux<br />

qui avaient connu le pèra des deux jeunes épousées.<br />

<strong>La</strong> veille <strong>du</strong> mariage, un grand dîner de quatrevingts<br />

personnes avait réuni sous une magnifique<br />

tente éclairée à l'acétylène et ornée avec un goût<br />

qui n a cessé de ravir les yeux, les amis des<br />

deux familles.<br />

Et c'est dans un vrai décor d'opéra, que le<br />

lendemain, au moment <strong>du</strong> Champagne, M. G.<br />

Pages <strong>du</strong> Port, cousin germain par alliance des<br />

demoiselles d» <strong>La</strong>salie, se leva pour porter un<br />

toast aux nouveaux mariés.<br />

Reconnu Mme et Mlle de Sauret<br />

d'Auliac, la<br />

comtesse <strong>du</strong> Pouget, le vicomte et la vicomtesse<br />

<strong>du</strong> Pouget, Mme Grèxes de Saint-Ours, Mme<br />

Desffrays, Mme de Saint-Vinoi, M. et Mme de<br />

<strong>La</strong>marrtnie. M. et Mme Pagès <strong>du</strong> Port, M. et<br />

Mme de Rivais, M. et Mme Cardonnel de Bes<br />

seures, Mme et Mlles de Capèie, Mme et Mlle<br />

Mal/acde Sangla, M : et Mme de Malzac de Sangla,<br />

Mme d'Heurs Désages, Mme et Mue de Ma<br />

rigny, etc., etc.<br />

préparé* par lenr vaillant car*, »*o*t «oint de<br />

respect humain. Les jeunes filles, aidées da<br />

leurs maîtresse», comolétateal le concert. Ileu-<br />

{fveuse matinée.<br />

<strong>La</strong> soirée devait avoir aussi sa entendeur.<br />

L'heure «a vêpres » sonné (la nouveau, toute<br />

la population s'émeut et rentre an tetuDle, nui<br />

est littéralement retnDii. Les infirmes seuls sont<br />

gardiens de iaors maisons.<br />

Un étranger, témoin de ce mouvement, disait<br />

avec enthousiasme : Qu'ils viennent donc nous<br />

dire aorès cela, au» la religion a Uni ses gloires.<br />

Les vêore» sont chantées avec un entrain merveilleux.<br />

Voici ie couronnement : L'orateur monta en<br />

chaire, sa nose, sa narole, son action saisit les<br />

auditeurs.<br />

Les cœurs sont touchés, la silence dit assez<br />

f-que le prédicateur est compris.<br />

Ce sermon est<br />

une poésie <strong>du</strong> Mystère dàmour. LTJucharistie,<br />

sacrement,communion, est la source d» vie, et la<br />

répand dans tous les membres de la société<br />

chrétienne. C'est la vie des enfants, c'est la vie<br />

des jeunes gens, c'est la vie des hommes, c'est<br />

la vie des jeunes lilles, c'est ia vie des mères de<br />

famille, c'est la vie des sociétés, c'est la via de<br />

î'Fglise, c'est ia -vie de la France, c'est la vie <strong>du</strong><br />

monde. Les pensées sont si bien développées<br />

qu'elles forment un tissu parfait et nourri de<br />

i'Eucharisthie dans les âmes, honneur au jeuneaoôtre<br />

qui a fait grandir, ce jour-ià, l'amour da<br />

Jésus-Christ dans tous les coeurs.<br />

<strong>La</strong> cérémonie prend fin par le chant <strong>du</strong> Te<br />

Deum. la bénédiction <strong>du</strong> Sâint-Sacremont. Les<br />

cantates sont reprises avec entrain ; ce sont lesadieux<br />

de U fêté.<br />

Heureuse paroisse de Tonr-tte-Kaure. réjouistoi<br />

; Dieu te bénit et tu lui tsmosgnes sa reconnaissance.<br />

Un Témoin»<br />

(Mp Lscaie<br />

AUDE<br />

AVEYRON<br />

RODEZ. — Nécrologie. — Nous avons le<br />

regret d'annrendre la mort de M. Edmond<br />

Maure, ingénieur civil distingué, qui avait<br />

épousé la liile de M. te docteur Girou de Buzàreingues.<br />

Nous adressons l'expression de nos vives<br />

condoléances aux familles Maure et Girou de<br />

Buzareingues.<br />

Société des oharmaeiens de l'Aveyron.—<br />

L assemblée générale de la Société se tiendra<br />

à l'Hôtel-de-Ville<br />

de Rodez, demain<br />

mardi 10 octobre courant, â deux heures <strong>du</strong><br />

soir.<br />

SAINTE-CROIX. — Arrestation. — Mercredi<br />

dernier, les gendarmes de Villeneuve<br />

ont arrêté ia femme Vinel de Viraussel.<br />

Elle est inculnée d'un vol de poules commis<br />

Drécédemmeut au préjudice <strong>du</strong> sieur<br />

Gaubert, de Marin.<br />

Le Drame <strong>du</strong> Soudan<br />

Un officier supérieur, qui occupait au Soudan<br />

un des postes ies D'IUS importants au moment ou<br />

ia mission Vouiet-Chanoihe commençait son oett<br />

vre, a donné son opinion<br />

à un rédacteur da<br />

l'Agence Nationale sur ie massacre <strong>du</strong> lieute<br />

nant-coionel Kiobb :<br />

« Je me refuse à croire, a dit cet officiers su<br />

périeur, que des Européens aient pu commet<br />

iia pareil crime. la" mort de ri.on camarade<br />

Klobb me paraît prouvée maintenant. Mais est c<br />

bien Voiiiet qui l'a fait assassiner ? Ne. doit-o<br />

pas plutôt attribuer ce meurtre aux Touareg<br />

révoltés ? Je sais bien qu'il y a des raoDorts of<br />

licieis qui accusent nettement ie caottài'ne Vou<br />

io.t. mais sur quoi s'est-on basé bour établi<br />

cc.te monstrueuse accusation ? Sur les dires de<br />

noirs, c'est-à-dire de gens fort sujets â caution<br />

oui pourraient d'ailieurs s'amuser<br />

k faire une<br />

aboimnabie mystification.<br />

» Enfin, même au cas où il serait prouvé aue ie<br />

colonel a été assassiné par les comoagnons de<br />

Vouiet. je me refuse à croire aue cet acte ait<br />

été commis de sang-froid et je' ouis aisément<br />

l'expliquer: il faut en attribuer la faute au gouvernement,<br />

qui envoya au Soudan la mission<br />

Vouiet-Chanoine. sans la mettre sous l'autorité<br />

<strong>du</strong> gouverneur <strong>du</strong> Soudan. Cette faute, qui a été<br />

commise plusieurs fois déjà, a été la cause des<br />

massacres de plusieurs missions. Vouiet ne relevait<br />

donc que <strong>du</strong> ministre des colonies. Aussi,<br />

on comprend fort bien qu'il ait été furieux de se<br />

voir enlever le commandement de la mission<br />

par un envoyé <strong>du</strong> gouverneur, auouel il n'avait<br />

pas de comptes k rendre et qu'il l'ait reçu a<br />

coups de fusils, comme un ennemi.<br />

»;il faut ajouter à cette raison oui n'excuse Das<br />

l'acte de Vouiet, mais qui l'eiDlfoue, un accès<br />

probable de folie, un desesnoir trÔD violent.<br />

• Je ie répète,Tacte au'on "attribué k Vouiet n'est<br />

»as excusable. Mais i*l est exo'ucabie, et d'ailleurs,<br />

je me refuserais toujours a croire qu'il a<br />

été commis de sang-froid. »<br />

LOT<br />

LA COMMISSION DU BUDGET<br />

A LA CHAMBRE<br />

M. Bourrât, député des Pyrénées-Orientaies,<br />

rapporteur de ia commission des chemins de fer<br />

pour le rachat des comoagnies de l'Est. Ouest,<br />

Orléans et Midi, a adressé k ses collègues de la<br />

commission la partie de son raDOort concernant<br />

les conditions financières <strong>du</strong> rachat de ces quatre<br />

réseaux.<br />

Il résulte des calculs faits, d'acres les statistiques<br />

<strong>du</strong> minis-ère des travaux' publics et des<br />

comptes des Compagnies oua ies sommes à rembourser<br />

en capital car l'État, sîraient : travaux<br />

complémentaire. 169" millions<br />

; matériel roulant<br />

et outillage. 633 millions: aDorouisionnement<br />

ooar six mois environ, 30 millions, soit au total<br />

o32 millions.<br />

Or ces quatre Conmagnies doivent à l'Etat au<br />

compte dé la garantie d'intérêt. 840 millions.<br />

Une annexe contenant ies articles des lois visant<br />

rachat et donnant les comotes de chacune<br />

ae ces compagnie» est jointe a" cette oartie <strong>du</strong><br />

Apport.<br />

<strong>La</strong> commission sera convoquée nour délibérer<br />

sur cette question le lendemain do ia rentrée da<br />

* arlenient.<br />

NOUVELLES MILITAIRES<br />

nour<br />

1899<br />

Le ministre de la guerre vient d'adresser<br />

aux maires des différente» communes de<br />

France, le tableau de répartition des classes<br />

aans es armées actives et territoriales et<br />

dans les reserves de ces armées<br />

période s'étendant <strong>du</strong> 1"' novembre<br />

31 octobre 1900.<br />

Cịass. es as . treint es au service militaire,<br />

pendant cette période, sont ainsi réparties :<br />

Armée active. — Classes 1898, 1897 et 18°6<br />

.pS?" de l'armée active.<br />

— Classes * KWi<br />

1891, 1893, 1891, 1890, 1889. 1888, 1887 et 1886<br />

im m miTim- ~ ciasses i885 ' mi > 18S3 ><br />

le^ST? 187-J i 1i r i né * J errifori »l«- - Classes<br />

ISIS, 1877, 18(6, 187a et 1874.<br />

Le ministère rappelle oue les engagés vo<br />

inntaires, ainsi que les hommes oui se trou-<br />

E?£» R û - uel< ? u , e cause


ULLETIN FINANCIER<br />

REVUE HEBDOMADAIRE<br />

Paris, 7 octobre.<br />

Bien que la guerre <strong>du</strong> Transvaal, si elle<br />

éclate, comme c'est malheureusement<br />

à<br />

craindre, ne puisse avoir sur le marché<br />

financier aucun contre-coup bien sensible,<br />

il est certain cependant, que la suspension<br />

«Ju travail dans les mines va priver l'Europe<br />

d'une quarantaine de millions d'or par<br />

mois. En tous cas la situation en général<br />

resle bonne et même elle fournit à l'Epargne<br />

quelques occasions avantageuses. Le<br />

groupe des bonnes obligations in<strong>du</strong>strielles<br />

reste très intéressant. <strong>La</strong> plupart ne dépassent<br />

pas le pair, ou ne le dépassent que de<br />

la valeur de la portion <strong>du</strong> coupon courue,<br />

d'autre part, des conversions ne pourront<br />

s'effectuer de longtemps, semble-t-il ; enfin<br />

ces titres, dans une période de tassement,<br />

comme celle que l'on vient de traverser et<br />

qui n'est peut-être pas encore complètement<br />

terminée, fléchissent beaucoup moins<br />

que les obligations 3 0(0 ; il y a donc là<br />

d'avantageuses occasions de placements<br />

rapportant 4 0|0 nets et même 5 0(0.<br />

Les obligations des Chemins de fer Espagnols,<br />

actuellement très rémunératrices,<br />

paraissent toujours intéressantes<br />

eomme<br />

placements d'appoint et aussi comme valeurs<br />

de spéculation à risques très limités<br />

pour les personnes qui peuvent affronter<br />

quelques aléas. Il semble que la hausse qui<br />

s'est eflectuée depuis trois mois sur les actions<br />

de ces chemins eût pu avoir un peu<br />

plus de répercussion sur les obligations.<br />

Les actions des Chemins de Fer Français<br />

ont, naturellement subi l'influence de la faiblesse<br />

générale <strong>du</strong> marché à la suite des<br />

événements de<br />

l'Afrique <strong>du</strong> Sud et de la<br />

tension monétaire. Elles ont, toutefois, relativement<br />

fait assez<br />

bonne contenance<br />

Nous n'avons pas à revenir sur ce que nous<br />

avons dit souvent de l'amélioration de la<br />

situation des titres de presque toutes les<br />

compagnies pour des raisons diverses. Là<br />

splendide récolte de vin de la région médi<br />

terranéenne, que nous annoncions depuis<br />

plusieurs mois, commence<br />

à porter ses<br />

fruits, et il est quasi certain que- le Midi<br />

sera en excédent de receltes, peut-être<br />

même notable, et non pas en moins-values<br />

à la fin de l'année.<br />

Les valeurs de Siisz ou plutôt, les actions<br />

ont été très agitées et ont 'sensiblement fléchi.<br />

Il n'y a aucune cause intrinsèque à<br />

cette baisse ; la situation de l'exercice continue<br />

à se présenter admirablement<br />

; lé<br />

mois de septembre a encore donné 510,000<br />

francs d'excédent de recetles par rapport à<br />

l'an dernier. <strong>La</strong> guerre <strong>du</strong> Transvaal ne<br />

parait pas de nature à affecter sensiblement<br />

ni même peul-èlre d'une façon appréciable<br />

le mouvement de trafic. L'augmentation <strong>du</strong><br />

dividende apparaît comme quasi certaine el<br />

l'on ne peut guère discuter que sur le<br />

quantum. Il ne semble y avoir que deux<br />

explications à ce soudain recul ; ou bien<br />

les Anglais qui détiennent un certain nombre<br />

de ces titres, en ont effectué des ventes<br />

pour faire face à des besoins ou à des différences<br />

provenant <strong>du</strong> recul d'autres valeurs<br />

ou plus probablement on aura dénoué précipitamment<br />

une grosse position, ici, à<br />

Paris.<br />

On sait, en effet, que périodiquement il<br />

se l'orme ici une spéculation à la hausse<br />

qui commence à faire enfler le titre et ensuite<br />

le l'ait fléchir en se dénouant. L'action<br />

de Suez finit à 3,485, la part de fondateur<br />

moins impressionnable à 1,370, la part civile<br />

à 2,485. Avec l'augmentation de dividende<br />

que l'on entrevoit, l'action de Suez,<br />

qui a encore soixant-dix ans de concession<br />

et en partie de développement, rapporte<br />

3,10 à 3,15 OiO nets environ et la part de<br />

fondateur au moins 3 lf2. Du 5 octobre<br />

1899 les recettes montent à 71,270,000 contre<br />

05,730,000 fr. à la même date de 1898,<br />

soit une plus value de 5*540,000 fr.<br />

Il nous reste à parler des valeurs in<strong>du</strong>strielles,<br />

de celles surtout qui n'ont pas assez<br />

d'importance pour solliciter l'attention générale<br />

<strong>du</strong> public, <strong>du</strong> marché, mais qui cependant<br />

offrent, d'excellentes, occasions<br />

d'apnoint à 1 épargne. Au premier rang de<br />

ces* valeurs ù capital modéré, ce qui ne les<br />

empêche pas d'être de premier ordre, figurent<br />

les actions de la Société des Mines de<br />

Bourbon Saint-Bilaire. Cette affaire, qui<br />

est aujourd'hui en pieine exploitation, assure<br />

à ses intéressés tous le bénéfice de<br />

son développement intégral. Nous fournissons<br />

d'aiiïè 'irs<br />

par correspondance tous<br />

renseignements détaillés sur' cette affaire<br />

DE LAVIOERIE,<br />

Administrât, délégué de la Société Française<br />

22, place Vendôme, Paris.<br />

nais, g 50; avoine<br />

«hàtaignes, 15 »».<br />

• »; pommes de terre, 2 50;<br />

TARN<br />

FOIRES £ MARCHÉS<br />

HAUTE-GARONNE<br />

Revel.<br />

Cours <strong>du</strong> marché <strong>du</strong> 7 octobre.<br />

Sur cie d, les 50 kil. :<br />

Boeuf. 32 »»<br />

: vache, 28 ; veau, 36 70 ; mouton.<br />

39 20; brebis. 31 70 ; porc, 50.<br />

I Blé, l'hectolitre, 80'kil., 14»»; seigle, 8 75;<br />

Cattres.<br />

Mercuriale <strong>du</strong> 7 octobre :<br />

Blé, l'hect., 13 fr.<br />

95 ; seigle, 10 te. 00; maïs,<br />

11 fr. »»; avoine, 9 fr. »».<br />

Prix ratyen <strong>du</strong> blé, 13 fr. 86.<br />

Puylaurens.<br />

Mercuriale <strong>du</strong> 7 octobre,:<br />

Blé, les 80 kil., 13 fr. 84 ; maïs, l'hect. 10 fr.<br />

avoine, 8 »» ; haricots, »» ; fèves, »».<br />

Prix moyen <strong>du</strong> blé, 13 fr. 86.<br />

Prix <strong>du</strong> nain<br />

: Pain blanc, le kilogramme.<br />

0,27 ; pain de toute farine, le kilogramme, 0,22 ;<br />

nain bis, le kilogramme, 0,18.<br />

Carmaux.<br />

Mercuriale. — Blé. 15 50 les 60 kil.; avoine. 16,<br />

les 100 kil.: mais. 13 75<br />

; graine de trèfle, 100 ies<br />

100 kil.; Domines de terre. 0 601e comble ; poules.<br />

1 20 ; canards, 1 10 le kil. ; œuff, 0 85 la<br />

dou/.aine; iap.ns. 0 80 ie kilogr.<br />

TARN-BT-GARONNE<br />

Montauban.<br />

Voici le cours <strong>du</strong> marché <strong>du</strong> 7 octobre :<br />

Bourse. — Blé fin supérieur, ies 80 kilos, 15 18;<br />

blé tendre moyen. 14 60.<br />

Halle. — Blé Ire oualité, l'hectolitre, 14 50;<br />

2e qualité. 11 18; 3e qualité, 13 58.<br />

Prix moyen, Il 08.<br />

Prix moyen de l'hectolitre de méteil. »» »»;<br />

seigle, U 00 ; fèves, 12 50; mais, 9 25; avoine,<br />

9 25; haricots, 23 ; orge, 10 25.<br />

LOT-ET-GARONNE<br />

Nérac.<br />

Le marc-hé de samedi a été relativement bon,<br />

beaucono de monde narronr. les places étaient<br />

très bien approvisionnées de denrées provenant<br />

des aécoltes" <strong>du</strong> pays.<br />

<strong>La</strong> vendange rouge se vendait de 14 à 15 fr.<br />

les 100 ktl. et la blanche 13 fr.<br />

<strong>La</strong> volaille se maintient à son prix ordinaire.<br />

Voici le cours de la journée :<br />

Volailles. — Poulets. 2 fr.<br />

»» à » fr. »»; poules<br />

jeunes, 2 fr. 25 à 3 fr, »»; poulardes.<br />

» fr. »» a<br />

» fr. ; canards. 3 fr. à 4 fr. 50 ; dindes, 8 îr. 50<br />

à 9 fr. 5C; nigeons. 1 fr. 50. le tout la caire; oe--<br />

dreaux. 2 fr.: cailles. 0 40.<br />

<strong>La</strong>pins domestiquer, « ir, »» à » fr.<br />

Lièvres, 4 50 et 5 fr.<br />

Oinfs, O fr. 00 ia douzaine.<br />

Mercuriale. — Blé, 14 fr. 5,0 les SO kiios:<br />

avoine. 8 fr. à a fr.<br />

»» les 50 kiios ; maïs, »»•£<br />

14 fr. 50 les 75 kilos.<br />

257 ne -t. de blé sortes sur olace et 400 sur<br />

échantillons se sont ven<strong>du</strong>s : Ire qualité, 15 lise.<br />

11 94: 3e, H 41. Le prix est le même que celui<br />

<strong>du</strong> orécedent marché. Pain ordinaire. 0 23 le kil.-<br />

maïs, 11: avoine. 8 25; fèves, 10 ; Borna** ai<<br />

terre, 3.<br />

,. Agen.<br />

Feu darimation dans la matinée,<br />

si ce n'e t<br />

aux marchés de première main, où les raisins<br />

de vendange se sont ven<strong>du</strong>s de 9 à 11 fr. les 50<br />

kilos ; ies volailles de ) 35 a 1 50 le demi kilo et<br />

les œufs, 0 90 la douzaine.<br />

Dans l'après-midi, il y a eu un oeu plus d'animation<br />

au marché aiix grains, dont voici le3<br />

cours :<br />

Blés fins de Lectoùre, 15 25 : blés <strong>du</strong> coteau,<br />

15 ; blés de Garonne, de 14 50 à 15 les 80 kilos ;i<br />

maïs. 13 ; seigle. 12 les 75 kiios ; fève', 11 et 12<br />

les 65 kilos ; avoine, 8 50 et 9 les 50 kilos.<br />

I) y a eu quelques vérités de vins nouveaux à<br />

des prix assez, élevées mais les cours ne sont<br />

cas encore établie.<br />

Iei vlUeuh ?«r« s'accordaient a dire que la ré*<br />

coite de cette ani7*« e»t satisfaisante en quanti*<br />

et qualité. ,<br />

GERS<br />

Giinont.<br />

Cours <strong>du</strong> marché :<br />

_<br />

Poules. 4 ». à 5 50 ; ooulets, 2 50 a 5 »» ; dindons,<br />

7 50 à 9 ; ointades, 6 »» à 1 a» ; dindes<br />

7 à 8; nigeons, 1 à" 1 50, le tout la paire.<br />

Œufs, 0 80 U douzaine. .<br />

Oies. 10 à 14 ; canards, 3 à 4 »» la paire ; lièvres,<br />

4 »» à 5 50 ; lauins, 1 25 a<br />

1 60; perdreaux,<br />

1 75 à 2; cailles, 0 50 le tout ia paire.<br />

Bladette, 14 ; mitadin, 13 75: orge, 9 » » a » »»;<br />

fèves, 9 50; haricots,13 a a»; mais. 9 àl0;avoines<br />

7 50 à 8; pommes de terre, o BO a » , le tout<br />

l 'Foin! 3 r à'3 iO ; paille, 1 50 à 2 les 50 kilos.<br />

46 bœufs, 0 fr. 50 à 0 fr. 60 ; 198 vaches, 0 40<br />

i O 50 ; 172 veaux, 0 50 à 0 65 ; 16 porcs gras<br />

1 a<br />

\ 10 lè tout le kilo ; génisses, 180 à 225 fr ;<br />

agneaux, » à »» ; moutons, 18 à 2a ; cochons de<br />

lait, 35 à 45; cochons de marche,<br />

»» a »», le<br />

lûuJ 13 ? lèue - Riscle. .<br />

Foire très animée. Transactions actives qnoioue<br />

à des Drix faibles. n .<br />

* Grands bœufs, 700 à 800; bœufs moyens 600 à<br />

700- breaux, Î50 à 500; bouvillons. 220 a 300.<br />

Vaches dè travail, 350 à 400; vaches bretonnes,<br />

l3 Bœuf°s 0 'de boucherie, 60 les<br />

100 kilos; Teaux,<br />

0 65 le kilo, DOids vif. '<br />

Chevaux Ve travail. 350 a 400; poulains 3 ans,<br />

250 à 300; 2 ans. 150 à 200; 1 an, 120 à 150.<br />

Pors gras. 60 le quintal; porcs de marche, 60 à<br />

70; Dorcelets, 25 à 30.<br />

, ' - Miélan.<br />

Le beau teniDS continue de »ius belle, ce qui<br />

attire une afflûence de monde énorme sur nos<br />

marchés. . ....<br />

Les arTaires. néanmoins, sont limitée?, surtout<br />

à la ni a ce <strong>du</strong> bétail a corne», où les* transactions<br />

s'effectuent difficilement. Vendeurs et acheteurs<br />

sont Deu «moressés.<br />

Les cents porcs ue lait continuent à se vendre<br />

irès cher avec, moine, tendance à la hausse.<br />

Ven<strong>du</strong>s 1,000 jeudi, au prix se cotant par tète<br />

enire 33 à 50.<br />

A la olace aux grains, les transactions restent<br />

absolument calmes. Les affaires sont seules soutenues<br />

sur les avoines qui se vendent facilement<br />

à 8 t'hecw;<br />

L'hectolitre de bié continue à ne valoir que<br />

13 fr.<br />

Tout .e reste <strong>du</strong> grain est sans changement de<br />

Drix.<br />

Dindons. 10, ia paire; poules. 5: poulets, 2 50;<br />

canards. 4 »»:<br />

Ctëuts, 0 80 la douzaine.<br />

Eauze.<br />

Beaucoup de monde à ce tâaro&é, surtout au<br />

marché aux vins, où l'on n'a l'ait que discuter,<br />

mais où il n'a été établi aucun prix. On a bieu<br />

parlé de 7 à 7 50 le degré la barrique d'armagnac,<br />

niais à ce prix on ne connaît pas de vente.<br />

Au foirai) aux bestiaux, les affaires ont été<br />

assez courantes, mais toujours a, des Drix oeu<br />

élevés; ia olus belle oaire de bœufs s'est ven<strong>du</strong>e<br />

750.<br />

Halle.<br />

S fr. 25 a<br />

» fr. à i<br />

Au foirail aux cochons, les affaires se faisaient<br />

à des prix très élèves.<br />

Volailles. — Poules, 2<br />

»»a 3 fr. »» la oaire;<br />

poulets, 4 «-a à 5 fr. : poulardes, e»»a"<br />

dindons, 9 à 10; dindonneaux, » à a fr.<br />

Marchandises albouche,<br />

MARCHÉ DE IPMUW^<br />

Sucres bruts. - Cou,, ^ baisse 0» cote, en<br />

rreW^^<br />

^S'nc^s^n^ 6- Demande calme avec cours<br />

Suivant finesse. 106 i" 107, vergeo.se n- 5. 99 fr..<br />

n- 6 '16 n- 7. 93. H a été importé : par steamer<br />

commandant' Franchetti, arrivé,d..Roue» 1014<br />

caisses sucre raffiné ; par steamer Breton ruu<br />

caisses sucre raffiné.<br />

Mélasses. — On cote<br />

40 fr. les 1C0 kilos. ...<br />

Poivres. - On cote : Saigon<br />

108 fr.. Telhéhery<br />

68 fr. les 50 kilos entrepôt. Il a ete imoorté,<br />

Dar le steamer Thèrêse-ci-Mane, arrive<br />

<strong>du</strong> Havre, 62 sacs de ooivre.<br />

Cuirs et Deaux — Sans ventes à signaler, par<br />

suite <strong>du</strong> manque de marchandises, il a ete unoorté<br />

Dar steamer la Plata. de Buenos-Ayres et<br />

Montevideo. 32 balles Deaux chevreau et 8 balles<br />

Deaux chèvre, nar steamer Thérèse-Mari', arrive<br />

dn Havre. 2 balles peaux saches et<br />

1 grenier<br />

oeaux salées.<br />

" Peaux de mouton. —Affaires très cannes, cours<br />

sans changement : oar steamer Plata arrive «e<br />

Buenos-Ayres et Montevideo 15'JO balle» peaux<br />

de mouton, Dar steamer Hirondelle il est arrive<br />

de Londres 160 balles neattr de mouton.<br />

Sulfate cuivre. J— Cours très fermes. On cote !<br />

sur octobre et décembre 66 fr.,et sur janvier et<br />

mars 67 fr.. avec tendance à la hausse.<br />

Suifs. — Cours en hausse. On cote : suifs en<br />

branches fr. 63, Plata 72, les 100 kilos.<br />

MATICI1E DES VINS<br />

Carcassonne.<br />

Il s'est traité peu d'affaires au marché dn 7<br />

octobre. Le commerce n'offrant que 1 fr. 75, 180<br />

et 1 90 le dearé, le oroDriétaire résiste et il a<br />

raison, croyons nous. Après la décuvaison, nos<br />

vins, oui sont cette année de très belle qualité,<br />

seront' recherchés et Dayés â leur valeur.<br />

Quelques lots titrant au-des&us de 10 degrés se<br />

sont ven<strong>du</strong>s dans la région à 2 fr. le degré.<br />

A15DE<br />

Carcassonne.<br />

Mercuriale <strong>du</strong> 7 octobre :<br />

Ble, première qualité, la ne ; 2e qualité,<br />

14 »»: 3e' »» fr ; i'éig-ie. 10 ir. 08; maïs, 9 à .. a»:<br />

avo .ne. 9 et 8 : orge, » J>» ; paumelle, 8 »»<br />

tt i a; fèves, lu 50 et aa a» ; VGSCSS, » »».<br />

fBnfs. 1 fr. 05 et<br />

» »t la douzaine.<br />

Auzerde 1050, luzerne,<br />

10 ; foin, 8 ; paille,<br />

4 fr. 50.<br />

Poneiîies de terre, 5 et»; haricots, »'» et »»; lentilles,<br />

• » et na.<br />

Farine, Ire oualite, 38 fr.; ïe, 35 »»: 3e, 34.<br />

Pain blanc. ïre onaiité. 0 35 bis. 0 30.<br />

<strong>La</strong>ein, 2 50 et<br />

a»; perdreaux, 2 50; poulets,<br />

la paire, 2 fr.<br />

Bié. 14 à 14 fr. 50 l'hect.; avoine,<br />

» ; maïs, 13 à 14; pommes de terre,<br />

CHEMINSJ)E_FER_DU MIDI<br />

VOYAGES D'EXCURSION^<br />

Avec itinéraires<br />

tracés d'avance au gré des voyageur»<br />

Il est délivré, toute Vannée, a toutes Um .<br />

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MIDI<br />

9 Organe quotidien de Défense Booial» "ët S^eligrieiai<br />

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AWONN<br />

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Edition <strong>du</strong> matin apéoi&l» à Teniout<br />

ANNONCES & RÉCLAMES, FAITS DIVERS & LOCALES<br />

j<br />

Ma awwaeef «« îartam*». fait» «ver» at toeaie» «ont raftie «an» non bureau*.<br />

sa. MM RoquelsJn» i à i Afene» Canet, », ru* Aleaoe-Lorratne, à Toulouae : ehai aoe «or-<br />

«aapondaiito, àtasl «as 4aM toute* les a**cs*a «a jeutoaait* IA Paru, des mpirHan»<br />

/A aie £«*nuk*ve<br />

FÎL TÉLÉGRAPHIQUE SPÉCIAL Lundi 9 Octobre 1899. — 9 e Année. — IV 2,720. Bureaux à Paris : 26, rue Feydeau<br />

im-<br />

En somme, une seule question<br />

portante était posée par les grévistes<br />

da <strong>Creusot</strong> ou plutôt par les chambardeurs<br />

qui vivent des grèves pendant que<br />

les ouvriers crèvent de faim.<br />

Et cette question était celle-ci :<br />

Les patrons seront-ils contraints de<br />

traiter avec les syndicats, intermédiaires<br />

obligatoires entre eux et leurs<br />

employés ?<br />

Waldeck-Rousseau a bien compris<br />

que s'il répondait, affirmativement, c'était<br />

à bref délai la disparition <strong>du</strong> patronat<br />

et la mort de "la grande, de la<br />

moyenne et de la petite in<strong>du</strong>strie.<br />

Et voici ce qu'il a répon<strong>du</strong> :<br />

« On pourra accepter l'intervention<br />

des syndicats ; cette acceptation ne sera<br />

pas obligatoire. »<br />

Pour bien comprendre quel rôle prétendent<br />

jouer les syndicats dans le<br />

monde <strong>du</strong> travail, je vais rappeler un<br />

fait qui se passa, il y a quelque temps,<br />

dans nos ateliers :<br />

Il faut dire tout d'abord que nous<br />

n'avons jamais cessé à l'administration<br />

aussi bien qu'à la rédaction, de vivre<br />

en parfaite harmonie avec nos typographes.<br />

Plusieurs sont même de vieux amis<br />

pour moi èt veulent bien se rappeler que<br />

je rendis jadis quelques services à la<br />

typographie, soit à Montpellier, soit à<br />

Agen, soit à Montauban et ailleurs.<br />

L'administration professe les mêmes<br />

sentiments.<br />

Aussi, jadis, lorsque nos typos<br />

avaient à formuler une réclamation<br />

quelconque, ils venaient simplement à<br />

la bonne franquette nous la présenter.<br />

On examinait l'affaire en commun et<br />

l'on s'entendait toujours ou [presque<br />

toujours;<br />

Mais la création dès syndicats et leur<br />

fédération avait modifié cette situation.<br />

Ce n'étaient plus nos typos qui se<br />

plaignaient, c'étaient des inconnus venus<br />

de Paris qui se substituaient à<br />

eux et qui prétendaient imposer leurs<br />

volontés aux uns et aux autres.<br />

Si bien qu'un jour, nous vîmes arriver<br />

chez nous, un délégué parisien,<br />

voyageant, cela va sans dire, aux<br />

frais de la Princesse — et la Princesse<br />

c'étaient les ouvriers, qui nous somma<br />

d'avoir à réaliser certaines réformes<br />

dans les quarante-huit heures, sous<br />

peine de voir nos compositeurs déserter<br />

l'atelier.<br />

Cela fut dit brutalement et pose en un<br />

ultimatum sur lequel il n'y avait pas à<br />

revenir.<br />

L'administration d'alors, effrayée par<br />

l'assurance <strong>du</strong> délégué, céda dès la<br />

première sommation.<br />

Je ne cachai pas au délégué parisien<br />

que si j'avais été le maître, mon premier<br />

mouvement eût été de le flanquer<br />

à la porte.<br />

Et que<br />

j'eusse suivi mon premier<br />

mouvement.<br />

Comment ! nous vivions là tranquilles<br />

côte à côte, et on peut bien le<br />

dire, en famille et un inconnu, un<br />

étranger , un monsieur<br />

quelconque<br />

s'arrogeait le droit de dire aux ouvriers<br />

:<br />

« Je vais réclamer cela pour<br />

vous »; et à l'administration : « Je vous<br />

impose cela au nom des ouvriers?»<br />

Mais alors ouvriers et patrons deviendrez<br />

les esclaves, les domestiques<br />

de ce monsieur et des trois ou quatre<br />

farceurs qui se délèguent à tour de<br />

rôle en province, dans le Midi en hiver<br />

et dans le Nord en été ?<br />

Les ouvriers comprennent bien que<br />

les fivr»rlif»Qto<br />

IAO ^nmnpAmûftûct rt^,.<br />

«enaes à sesjptionnaires, la nécessité da ré<strong>du</strong>ira<br />

ses frais de composition afin d'augmenter<br />

ses bénéfices êt ses dividendes au<br />

détriment de ses ouvriers ne se faisait nas<br />

absolument sentir.<br />

A Paris même, on a reculé devant cette<br />

reforme.<br />

Et seul, le Petit Dieu est méeaniauement<br />

composé.<br />

Seulement ie Petit Bleu est un journal<br />

nouveau qui n'a pas eu à licencier de Dersonnel.<br />

Nous regrettons pour les ouvriers tyDogi<br />

aphes de la Dépêche la détermination ririse<br />

par l'administration de cette feuille démocratique<br />

et sociale.<br />

Mais nous devons reconnaître ou elle n'a<br />

lait quuser d'un droit strict, en" transformant<br />

son matériel.<br />

Notre principe est oue charbonnier doit<br />

être maître chez soi.<br />

. Et que si le charbonnier trouve le moven<br />

«e gagner deux cents francs de olus nar jour<br />

p n modifiant son système de charbonnage,<br />

Personne n'a rien à y voir, au noint de vue<br />

* e gal deux cents indivi<strong>du</strong>s <strong>du</strong>ssent-ils crever<br />

ae faim.<br />

Donc, noua ne contesterons ras à la Dixtèle<br />

le droit de remplacer trente typographes<br />

Par huit machines."<br />

Mais nous e.snérous ou'à l'avenir elle<br />

1 ''"KUendra de nous rabattre les oreilles<br />

ses théories de l'exnloitatioa des ou.<br />

s par les patrons.<br />

Que Jaurès, Pelletan et consorts, aula<br />

pudeur d'envoyer ailleurs les articles<br />

, lesquels ils tonnent quotidiennement<br />

" ,!C 1 egoïsme féroce des grandes comna- qu'il serait désormais impossible de I<br />

traiter sans leur intermédiaire, c'est-àdire<br />

sans l'intervention le plus souvent<br />

d'un Jaurès, d'un Viviani ou Quillici<br />

quelconque qui arrivent de Marseille ou<br />

de Paris pour jeter, sur un simple commandement,<br />

des milliers de travailleurs<br />

sur le pavé.<br />

Il fallait que cette prétention eut désormais<br />

force de loi.<br />

M. Waldeck-Rousseau n'a pas osé<br />

commettre cet attentat monstrueux contre<br />

le travail national.<br />

.Nous devons l'en féliciter.<br />

Mais sa sentence sera-t-elle acceptée,<br />

nous ne dirons pas par les grévistes —<br />

qui ne savent pas ce qu'ils veulent, —<br />

mais par les meneurs qui le savent très<br />

bien et pour lesquels cette sentence est<br />

un échec ?<br />

On nous permettra d'en douter jusqu'à<br />

nouvel ordre.<br />

Et il se pourrait bien que les pommes<br />

cuites préparées pour M. Schneider,<br />

servissent à lapider le président <strong>du</strong> conseil.<br />

Les vrais socialistes ne manqueront<br />

pas de malmener également Millerand,<br />

fort empressé sans doute à se rallier à<br />

un solution qui lui évite la douloureuse<br />

tâche de faire tirer sur les frères, en<br />

marche sur Paris, et contre lesquels —<br />

ce qui ne s'était jamais vu — on avait<br />

déjà mobilisé un corps<br />

d'armée, soit<br />

trente mille hommes au bas mot.<br />

Bon frère Millerand !<br />

Remarquons, enfin, que parmi les<br />

griefs présentés par les grévistes, il n'a<br />

été nullement question d'atteintes portées<br />

à la liberté de conscience.<br />

Une fois de plus, nous prenons donc<br />

les loges en flagrant délit de mensonge,<br />

En résumé, les<br />

grévistes auront<br />

chômé pendant un mois environ ; per<strong>du</strong><br />

plusieurs centaines de milliers de Irancs<br />

de salaires pour aboutir, à quoi? A<br />

rien.<br />

Cet hiver la tristesse et la misère pénétreront<br />

dans des milliers de foyers où<br />

régnaient hier l'abondance et la joie.<br />

Dans les ateliers, la défiance aura fait<br />

place à la camaraderie.<br />

Les ouvriers estimeront un peu moins<br />

leur patron. Le patron songera un peu<br />

moins à ses ouvriers.<br />

Mais la popularité de quelques forbans,<br />

vivant de montages de coups se<br />

sera accrue,<br />

Et n'est-ce pas là un résultat suffisant,<br />

amis travailleurs, si prompts à<br />

vous emballer à l'appel de quelques fumistes<br />

et à vous incliner servilement<br />

devant toutes les fantaisies de vos syndicats<br />

parisiens ?<br />

J. RIBÈS-MBRY.<br />

Pendant que se déchaînait sur notre<br />

pauvre pays le cyclone <strong>du</strong> dreyfusisme,<br />

tout le monde ecclésiastique, sauf une imperceptible<br />

minorité, a su joindre, selon<br />

l'expression de l'Evangile, la prudence <strong>du</strong><br />

serpent à la douceur de la colombe. Séculiers<br />

et réguliers, prévoyant avec raison un<br />

prochain redoublement d'injustes attaques,<br />

se sont absorbés dans l'exercice de [leur<br />

ministère et dans la pratique de leurs bonnes<br />

œuvres. Sans doute ils ont été torturés,<br />

comme nous tous, par la cruelle épreuve<br />

que subissait la nation ; mais ils ont eu le<br />

courage de s'interdire toute manifestation<br />

extérieure de leurs souffrances patriotiques,<br />

et ils les ont seulement exhalées dans leurs<br />

prières.<br />

Pourquoi donc !e parti dreyfusistc, qui,<br />

grâce au courage des juges militaires, est<br />

aujourd'hui moralement vaincu, mais qui<br />

détient encore le pouvoir, tourne-t-il contre<br />

l'Eglise ses fureurs expirantes? C'est parce<br />

que, son atroce campagne contre nos chefs<br />

militaires, qui révolta l'instinct des Français,<br />

ayant échoué en définitive, ce parti<br />

antinational prétend la reprendre et la continuer<br />

en essayant d'y mêler et d'y compromettre<br />

le clergé qui, malheureusement et<br />

fort injustement, est loin d'être aussi populaire<br />

que l'armée .<br />

Il faut bien l'avouer. Quand les journalistes<br />

et les orateurs <strong>du</strong> syndicat affirment<br />

que nos officiers sont des scélérats et des<br />

faussaires, la masse <strong>du</strong> public hausse les<br />

épaules ; mais quand ces mêmes calomniateurs<br />

accusent l'état-major de cléricalisme<br />

et assurent qne c'est le Père <strong>du</strong> <strong>La</strong>c qui<br />

dresse le tableau d'avancement, ils font avaler<br />

cette énormité à un grand nombre d'imbéciles.<br />

N'en doutez pas. C'est protégés par ce<br />

mensonge, que nos tyranneaux, obéissant<br />

au complot international contre la France,<br />

vont poursuivre leur double besogne et<br />

essayer de détruire toujours davantage l'esprit<br />

militaire et le sentiment religieux, et<br />

ils se vengeront d'abord sur les prêtres de<br />

n'avoir pas pu faire assez de mal aux soldats.<br />

On fermera les écoles chrétiennes où<br />

l'on enseigne la crainte de Dieu, parce qu'on<br />

n'est pas encore parvenu à chasser des casernes<br />

la discipline et le respect des chefs ;<br />

on exilera les moines parce qu'on n'a pas<br />

pu emprisonner les généraux.<br />

UÉME INIQUITÉ<br />

Le Journal de Chartres a reçu la<br />

lettre suivante :<br />

Monsieur le Rédacteur,<br />

Permettez-moi de signaler à l'attention de<br />

vos lecteurs un fait odieux qui Tient de se<br />

passer dans la commune d'Unverre.<br />

Chaque famille ayant des secours au bureau<br />

de bienfaisance a reçu la note suivante<br />

:<br />

« MAIRIE D'UNVERRE<br />

« Note<br />

« Dans sa séance <strong>du</strong> 15 août dernier, le<br />

conseil municipal d'Unverre a décidé que les<br />

familles qui reçoivent da pain de la commune<br />

devront dorénavant envoyer leurs enfants<br />

dans une école publique, faute de quoi<br />

le secours sera supprimé.<br />

3i„ l *ojit1ef,<br />

gou.<br />

Décès : Val m y Cioupet, contrôleur des mines,<br />

32 ans, célibataire, rue <strong>du</strong> Lycée ; Catherine<br />

Séguéla, 71 ans, épouse de Bernard<br />

Portet, rue <strong>du</strong> Lycée; Louise Marfaing, religieuse,<br />

20 ans, quartier de i'Espinet.<br />

SAVERDUN. — Vol. — D?ns la nuit <strong>du</strong><br />

C au 7 courant, des malfaiteurs se sont intro<strong>du</strong>its<br />

dans le café Mistou en forçant à<br />

i'aide d'une pince, les volets de ia fenêtre<br />

<strong>du</strong> côté <strong>du</strong> Midi.<br />

Ils se sont emparés d'une somme de 9 à<br />

10 fr. en menue monnaie, qui se trouvait<br />

dans un tiroir <strong>du</strong> comptoir.<br />

MASSAT. — Mort accidentelle. — Ces<br />

jours derniers, le sieur Georges Piquemai,<br />

cultivateur à Massât, s'est tué accidentellement<br />

en tombant d'un noyer.<br />

Piquemai était en train d'abattre les noix,<br />

lorsque la branche sur laquelle il reposait et<br />

qui se trouvait à ir> mètres environ <strong>du</strong> sol<br />

s'est rompue, il tomba si malheureusement<br />

qu'aussitôt transporté chez lui il ne tarda<br />

pas à rendre le dernier souiur.<br />

DEVOIR MILITAIRE<br />

Ce que peut le sentiment <strong>du</strong> devoir<br />

militaire.<br />

On lit dans le Gaulois :<br />

Un de DOS lecteurs de Bretagne nous signale<br />

un acte d'énergie, qu'on pourrait presque<br />

qualifier acte a'néroisme, à l'actif d'un<br />

hussard <strong>du</strong> 13e régiment, en garnison à Dinan.<br />

C'était au cours des dernières manœuvres<br />

exécutées sous la haute direction <strong>du</strong> général<br />

Brugère.<br />

Le cavalier Leray, <strong>du</strong> 13e hussards, chargé<br />

par son capitaine de porter une dépèche annonçant<br />

une position prise par l'ennemi, fut<br />

sur le point d'être pris par des cavaliers<br />

ennemis".<br />

Leray, un solide gaillard breton, fait demitour;<br />

mais, dans ce changement brusque de<br />

direction, son cheval le jette le long d'un<br />

mur.<br />

Souffrant horriblement , Leray contina<br />

son chemin et apporta la dépêche à son<br />

chef, s'excusant de ne pouvoir mettre pied<br />

à terre parce qu'il avait la jambe cassée.<br />

Le cavalier avait parcouru près de deux<br />

kilomètres au galop depuis son accident.<br />

L'officier, stupéfait d'un si grand courage<br />

et d'une aussi fôrte énergie, envoya un lieutenant<br />

requérir une voiture afin de transporter<br />

ce brave à l'hôpital.<br />

Le général Brugère a-t-il été informé de<br />

ce fait extraordinaire?<br />

Non, sans doute, puisque le hussard Leray<br />

n*a encore reçu aucune récompense. Mais il<br />

est toujours temps.<br />

â <strong>Grève</strong> <strong>du</strong> <strong>Creusot</strong><br />

Hier matin, versminuitet demie, tin incen<br />

die s'est déclaré au vvater-oloset situé aux<br />

Amidonniers, en face le poste des pompiers.<br />

Le feu, qui avait prisa un Panneau en bois<br />

et s'était communiqué à la charpente, a été<br />

presque aussitôt éteint par les nomniers<br />

de ce iioste.<br />

Ce commencement d'incendie est attribué<br />

à une fuite de gaz. Les pertes sont insignifiantes.<br />

Cheval emporté<br />

Hier matin, vers 8 i».. Gaston Cazeneuve,<br />

L'Arbitrage. — Sentence<br />

M. Waldeck-Rousseau a ren<strong>du</strong> la<br />

sentence suivante au sujet <strong>du</strong> conflit<br />

survenu entre les ouvriers <strong>du</strong> <strong>Creusot</strong><br />

et la société métallurgique :<br />

<strong>La</strong> société et les ouvriers <strong>du</strong> <strong>Creusot</strong><br />

ayant, dans un sentiment à l'élévation <strong>du</strong>quel<br />

l'arbitre tient à rendre hommage, sollicité<br />

sa médiation en vue de fixer les conditions<br />

auxquelles le travail sera repris et<br />

s'étant engagés à exécuter sa sentence, le<br />

7 octobre 1899, MM. Devin, avocat à la Cour<br />

de cassation, Lichtenberger, Saladin, Toussaint,<br />

<strong>La</strong>pret et Saint-Girons se sont présentés<br />

au nom de la société; MM. Viviani,<br />

député, avocat à la cour d'appel, Charieux,<br />

Renaud, <strong>La</strong>cour, Jussot, Mo'ntel, président,<br />

secrétaire et membres <strong>du</strong> comité dé la grève;<br />

MM. Maxence Roldes, Gallot, député, et<br />

Turot. délégués suppléants, se sont présentés<br />

au nom des ouvriers.<br />

L'arbitre soussigné, après avoir énuméré<br />

Vie.«liṿ **-£Sp-s nnefttinna nui<br />

GA .ridera nr«Tif A*%e><br />

mercredi prochain, Il courant.<br />

Ceux de nos amis qui n'habitent pas Albi<br />

n'ont qu'à envoyer" un<br />

mandat-poste de<br />

3 fr. 50'à M. Sablayrolies, secrétaire <strong>du</strong> comité.<br />

Et, nar retour <strong>du</strong> courrier, ils recevront<br />

leur carte d'entrée au banquet.<br />

Le nombre des convives étant limité, le<br />

comité se verra certainement bientôt obligé<br />

de ne nouvoir donner satisfaction aux demandes<br />

de cartes qui continuent à affluer de<br />

tous cotés.<br />

A cette heure, il a été distribué plus de<br />

mille cartes !<br />

A nos lecteurs et amis de la région de. se<br />

hâter s'ils veulent assister au banquet.<br />

Toutes les lettres et mandats-poste doivent<br />

être adressés au secrétaire <strong>du</strong> comité<br />

des l'êtes patriotiques,<br />

15, Lices de lihônel,<br />

Albi.<br />

Cour d'assises<br />

Liste des jurés qui seront appelés à siéger<br />

pendant ia quatrième session des assises <strong>du</strong><br />

Tarn<br />

'•<br />

.lurés titulaires. — MM. Jean François Gary,<br />

propriétaire, à <strong>La</strong>nlantado<br />

(Monturagon,,<br />

.,,,,;„„ ,„.iôt:iii'H à Montmirai<br />

ici<br />

point enten<strong>du</strong> et n'entend pas faire supporter<br />

aux salaires tels qu'ils ont été fixés le<br />

2 juin une diminution indirecte à raison des<br />

conditions dans lesquelles elles dépasseront<br />

avec les tiers ses propres marchés :<br />

» Décide :<br />

» 11 sera tenu compte, par la compagnie,<br />

dans l'établissement, soft <strong>du</strong> salaire à la<br />

journée, soit des marchandages, des augmentations<br />

promises au mois de juin 1899,<br />

sans que les prix ainsi déterminés puissent<br />

être modifiés à raison des marchés passés<br />

par la compagnie avec ses fournisseurs ou<br />

ses clients. »<br />

Sur la première question, paragraphe 2 :<br />

« Entravés apportées à la liberté syndicale,<br />

ingérence dans les actes accomplis par les ouvriers<br />

en dehors des ateliers n :<br />

« Considérant que le respect de la loi de<br />

1884 exclut toute" distinction de traitement<br />

suivant que les ouvriers sont ou ne sont pas<br />

syndiqués, qu'il a été déclaré par le représentant<br />

de la société qu'il n'entend ni faire<br />

distinction de ce genre, ni s'immiscer dans<br />

les actes accomplis en dehors de l'atelier et<br />

qui toucheraientà la liberté politique ou religieuse,<br />

»> Décida :<br />

» Qu'il y a lien de donner acte à la compagnie<br />

de ses déclarations et spécialement de<br />

ce qu'elle ne prétend établir aucune différence<br />

entre les ouvriers syndiqués ou non<br />

syndiqués. <strong>La</strong> gérance recommandera à ses<br />

chefs de service et contremaîtres d'observer<br />

dans leurs relations avec les ouvriers la plus<br />

entière neutralité. »<br />

Sur la deuxième question :<br />

« Reconnaissance<br />

<strong>du</strong> syndicat professionnel des ouvriers<br />

<strong>du</strong> <strong>Creusot</strong> » :<br />

« Considérant que les syndicats régulièrement<br />

formés sont" reconnus par la loi, qu'il<br />

n'appartient aux tiers ni de les méconnaître,<br />

ni de les reconnaître ; qu'aux termes de l'article<br />

3 delà loi de 1884'ils ont exclusivement<br />

pour objet l'étude et la défense des intérêts<br />

économiques, in<strong>du</strong>striels, commerciaux et<br />

agricoles', que la défense ou l'amélioration<br />

des salaires rentrent dans la catégorie des<br />

intérêts économiques,<br />

qu'il appartient en<br />

conséquence aux syndicats d'organiser entre<br />

leurs membres toute action et toute entente<br />

qu'ils jugent utile pour conserver ou améliorer<br />

les salaires dê la profession, mais que<br />

telle n'est pas ainsi qu'il est résulté des observations<br />

des parties, ia question actuellement<br />

pendante i<br />

« Qu'il s'agit de savoir si des réclamations<br />

venant à être formulées et les ouvriers syndiqués<br />

en ayant saisi le syndicat, la société<br />

devra les débattre avec celui-ci ;<br />

« Considérant que si les syndicats constituent<br />

un intermédiaire qui peut logiquement<br />

et utilement intervenir dans les difficultés<br />

qui s'élèvent entre patrons et ouvriers, nul<br />

ne neut être contraint<br />

d'accepter un intermédiaire,<br />

qu'un patron ne saurait exiger des<br />

ouvriers, qu'ils portent leur réclamation au<br />

syndicat patronal dont il ferait partie, que<br />

lés ouvriers ne sauraient davantage lui imposer<br />

de prendre pour juge des difficultés<br />

pendantes entre eux et lui le syndicat ouvrier<br />

auquel ils appartiennent.<br />

« Décide :<br />

« L'intermédiaire <strong>du</strong> syndicat auquel appartient<br />

l'une des parties peut être utilement<br />

employé si toutes les deux y consentent; il<br />

ne peut être imposé. »<br />

Sur la troisième question : « Nomination<br />

des délégués par ateliers et par corporation<br />

« :<br />

« Considérant que, au cours de la grève<br />

actuelle, le comité a demandé, par sa lettre<br />

<strong>du</strong> 26 septembre, qu'afin d'éviter les causes<br />

de conflit, les ouvriers puissent tous les<br />

mois, hors le cas d'urgence, faire valoir<br />

leurs réclamations, soit auprès <strong>du</strong> gérant,<br />

soit auprès de ses représentants;<br />

» Considérant que d'après les explications<br />

verbales fournies, cette mesure comporte la<br />

nomination de délégués par les ateliers à<br />

raison d'un délégué par corporation que la<br />

compagnie ne fait nas obstacle à cette "proposition,<br />

que même son directeur général en<br />

avait au cours de la grève soumis une analogue<br />

»u représentant <strong>du</strong> gouvernement, que<br />

le désaccord existe seulement sur le mode<br />

de nomination ;<br />

» Considérant que chaque atelier occune<br />

des syndiqués et des non "syndiqués ; qu'admettre<br />

que chaque catégorie nommât des<br />

délégués" différents, ce serait organiser le<br />

conflit et créer entre les uns et les autres<br />

une distinction qui ne saurait être admise.<br />

» Décide :<br />

» Les délégués seront nommés par l'atelier<br />

à raison d'un délégué par corporation. Sauf<br />

le cas d'urgence, ils "conféreront tous les<br />

deux mois avee les représentants, et au be<br />

soin avec la direction de la société. »<br />

Sur la quatrième question<br />

: « Fait de<br />

LETTRE i PI<br />

CARCASSONNE. — Nouveau confrère.<br />

— Nous avons reçu hier le premier numéro<br />

<strong>du</strong> Moniteur de l'Aude, journal Judiciaire,<br />

commercial, agricole, économique, littéraire<br />

et artistioue, paraissant le dimanche.<br />

C'est M. André Gabelle, oui est l imprtmeur'sérant<br />

de cette feuille hebdomada re.<br />

iîous adressons a notre nouveau contrera<br />

nos meilleurs souhaits de bienvenue.<br />

Rivales. — Avant-hier soir, vers<br />

5 heures et<br />

demie, rue Courtejaire, en lace <strong>du</strong> théâtre, une<br />

teuaa femme, élégamment vêtue faisait signe de<br />

grève » :<br />

» Considérant qu'il a été déclaré devant<br />

l'arbitre par les réprésentants de la société<br />

qu'elle n'entend se prévaloir contre les ou<br />

vriers ..ni..de ce .au]ils „s.e _s_e.raie,n,t mls.-/>n_<br />

ses familiers, avait pris la décision de venir occuper<br />

la tribune présidentielle et d'affronter enfla<br />

le feu de ia rampe. <strong>La</strong> Société d'Encouragement<br />

fut donc immédiatement avisée de ia venue <strong>du</strong><br />

chef de l'Etat et ie3 Précautions ies plus minutieuses<br />

furent prises pour protéger le chapeau<br />

éiyséen.<br />

Puis, subitement, à une heure et demie, contre-ordre<br />

fat donné<br />

: le président avait réfléchi<br />

et restait chez lui. Ce fût donc en vain que la<br />

police se dérangea; elle n'eut k protéger qu'une<br />

tribune vide de son prooriéiaire.<br />

<strong>La</strong> commission <strong>du</strong> budget et I 'ambas<br />

sade <strong>du</strong> Vatican. — Intolérance d©<br />

Jacobins. — Comme sous le Direc<br />

toire. — Interdiction de danse<br />

le jour <strong>du</strong> décadi. — Deux poids e<br />

deux mesures. — Interdiction de 11<br />

cérémonie de Fontgombaud et permission<br />

accordée à la réunion clandestine<br />

d'une Société secrète. —<br />

M. Bérenger et le complot. — Mau<br />

vaise posture.<br />

Paris. 7 octobre.<br />

Vous avez vu que la Commission <strong>du</strong> Budget<br />

s'est prononcée — à une forte majorité<br />

— contre ie maintien de l'ambassade <strong>du</strong> Vatican.<br />

Cette décision n'a eu rien d'inatten<strong>du</strong> i1<br />

le Convent maçonnique qui vient de siéger à<br />

Paris avait réclamé cette mesure. Il étaifî<br />

bien naturel que la Commission <strong>du</strong> Budget<br />

se soumît aux ordres des Loges. On devait<br />

également s'attendre â voir nos adversaires<br />

— pour se venger de notre inertie — redoubler<br />

de rigueurs et de persécutions. Tout cela<br />

est dans l'ordre. Plus les républicains ont<br />

peur, plus ils veulent sévir. Il n'existe pas<br />

de loi historique qui ait reçu moins de'démentis<br />

que celle-là. Après Fructidor, pendant<br />

les deux années quiprécédèrent le 1S Brumaire,<br />

la France subit lè fléau d une Terreur<br />

qui ne recula pas devant les exécutions les<br />

plus sanglantes. Plus de cent malheureux<br />

citoyens qui — sur la foi des traités —<br />

avaient franchi ia frontière et réintégré leur<br />

domicile, furent condamnés à mort nar des<br />

commissions de justice dont le seul rôle fut<br />

de faire fusiller ces malheureux sur la simple<br />

constatation de leur identité.<br />

Mais ce fut dans le domaine religieux surtout<br />

que se déchaîna la fureur des gens <strong>du</strong><br />

Directoire. Le 21 Brumaire an Vll.Briot, l'un<br />

des plus enragés persécuteurs de l'Assemblée<br />

des Cinq-Cents, vint,|au nom d'une commission,<br />

présenter un projet de loi destiné à<br />

interdire toute liberté <strong>du</strong> culte. Ce projet de<br />

loi avait pour but de légaliser les innombrables<br />

ukases que les municipalités jacobines<br />

dirigeaient alors contre les croyances de la<br />

majorité des Français. Vous vous rappelea<br />

que la principale entreprise <strong>du</strong> Diretoire fut<br />

de supprimer le dimanche et d'étabiir le décadi.<br />

Le peuple ne put jamais s'habituer a<br />

cette substitution. Outré d'une telle résistance,<br />

le Directoire adressa, le 19 Germinal<br />

an VU, un Message aux Cinq-Cents pour l'inv<br />

ter à faire célébrer le culte décadème dans<br />

toutes les églises et à le faire pénétrer de<br />

force dans les moindres hameaux. Défense<br />

fut faite de travailler le jour <strong>du</strong> décadi, défense<br />

de tenir les foires et marchés ce jourlà,<br />

défense de folâtrer le<br />

dimanche. Le<br />

20 thermidor an VI, le commissaire de<br />

Choisy-sur-Marne écrit au directeur<br />

<strong>La</strong><br />

Revellière qu'à Ablon les habitants ont scandaleusement<br />

célébré une fête de la Vierge.<br />

Dans une autre commune, autre monstruosité:<br />

n'a-t-on pas osé danser le jour de<br />

la fête de saint Pierre et de saint Paul ?<br />

Heureusement, l'autorité veille.<br />

Ainsi, le président de l'administration centrale<br />

<strong>du</strong> département de Seine-et-Oise, écrit<br />

que deux bais viennent d'être fermés à cause<br />

<strong>du</strong> mauvais esprit de l'imprésario qui se<br />

vante de ne pas assister au décor. Le cheî<br />

de la police est très occupé à faire danser<br />

les gens les jours qui ne leur conviennent<br />

pas. Malheur aux mauvais français que la<br />

pochette <strong>du</strong> maître à danser ne met pas en,<br />

branle le décadi! On augmente leurs contributions.<br />

S'il faut en croire certaines confidences,'<br />

le dernier convent n'aurait pas précisément<br />

proposé le rétablissement <strong>du</strong> décadi, mais<br />

il aurait fait entendre que des fêtes civiles<br />

seraient instituées et que les récalcitrants<br />

qui ne voudraient pas y prendre part seraient<br />

très mal notés. Et d'abord, injonction serait<br />

faite à tous les fonctionnaires de participer<br />

à toutes les cérémonies civiles : les<br />

réfraetaires seraient désormais tenus pour<br />

des séditieux.<br />

Bien enten<strong>du</strong>, les mêmes personnages oui<br />

veulent organiser une sorte" de culte civil<br />

sont opposés à la célébration des fêtes catholiques.<br />

Avant-hier, M. Waldeck-Rousseau<br />

a fait interdire une fête qui devait avoir<br />

lieu à l'abbaye de Fontgombaud, dans le<br />

Berry, pour la bénédiction d'une nouvelle<br />

basilique.<br />

Des évêques avaient été convoqués ; toutes<br />

les populations des environs avaient été<br />

invitées. Dans un immense chamn oui entoure<br />

l'abbaye, d'innombrables tentes étaient<br />

dressées pour nourrir et abriter les fidèles ;<br />

des trains spéciaux étaient organisés ; bref,<br />

30,000 paysans et citadins se félicitaient d'avance<br />

d'assister à cette solennité religieuse.<br />

Un édit <strong>du</strong> consul Waldeck-Rousseau a sou-,<br />

dainement tout emoêché.<br />

Contran Mercadler, propriétaire à Montmirai,<br />

et aopn-<br />

Honoré Granlsr, propriétaire a ^«n^e<br />

„è„o Prades, commissionnaire a M.i/.amer,<br />

loseol» de Beleastel, nroimetair.; a Belcas-<br />

»w? Henrs <strong>La</strong>ubersaao, propriétaire a Puyeelci<br />

Jean Kie.utial, PI ouriétaire a Saint-Jeande-Marcel,<br />

Paul-Louis FréMiils, propriétaire<br />

à noufflac, Eugène Jehl, négociant à Mazamet,<br />

Justin Durban, propriétaire à Gaillac,<br />

Klie Valats, propriétaire à Momans.<br />

Albett-Anniïou Paulin, propriétaire à Venès,<br />

Jean-Pierre Dourdoù, expert à Saint-<br />

Sernin, Alphonse Jean Macary", maire de Cabanes,<br />

Aristide Bounuiol, propriétaire à<br />

DEUX DISCOURS îl H. MiiîIRWD<br />

Paris, 9 octobre.<br />

A Argenteul, hier, dans un banquet, M.<br />

Millerand a dit notamment :<br />

Quand le gouvernement dont je fais parlie est<br />

arrivé au nouvoir, deux devoir» lui incombaient:<br />

|« Le de'voir de ne pas laisser la République<br />

tomber viciime d'un coup de lorce.<br />

Deuxième devoir, de Caire re.-pece.<br />

''SÏ^'S -ioyenv «»'* »'henre actuefie.<br />

*• olus gfxt •« t*iU Maigre certains mi<br />

Biîtrei qui oni nu dire quen<br />

1-rance. il nya que<br />

des renublicains, des événements récents ont<br />

trouvé qu'il y a encora dos ennemis de la ItéDu<br />

ulique.<br />

Une tactique dangereuse avait, en effet, exclu<br />

de l'Union républicaine ies radicaux-socialistes<br />

Effrayes parce que nous voulions marcher, et<br />

trop vite, sur la route <strong>du</strong> Progrès, certains d'entre<br />

les républicains nous avaient écartés. Et,<br />

alors, qu'est- il arrivé ? C'est au on a été obligé<br />

ae faire appel aux membres dè la droite oour<br />

remplacer la gauche, dont on ne voulait pas. <strong>La</strong><br />

droite profila ue la désunion <strong>du</strong> parti républicain<br />

et elle ne tarda pas a retrouver ses ancien<br />

nés amours, à préparer un couo de force contre<br />

la République.<br />

C'était à ce dauber


fiéquent, ne ••distinguaient par aucun aspect<br />

ecclésiastique. Lu rsviendrons -nous là?<br />

Vers la fin,*» la Républioae, les ntétrss<br />

constitutionnels tarent non moins malmenés<br />

que les: prêtres restés fidèles. Absolument<br />

ami-chrétien, le Directoire fit subir aux évêques<br />

et aux prêtres assermentés toutes sortes<br />

de vexations afin de les empêcher de<br />

constituer une Eglise. Maudru, évêque des<br />

Vosges; Lecoz, évêque d'Ile-et-Vilaine et<br />

divers autres prélats schtsmatiques furent<br />

déférés à la justic directoriale, comme ennemis<br />

de la Constitution et de la République.<br />

Voici dans quels ternies, le commissaire<br />

central des Ardeunes parlait de Monin, i'évêqite<br />

<strong>du</strong> département : « .le connais particulièrement<br />

le citoyen Monin, évêque nouvellement<br />

nommé ;'je sais qu'il s'est toujours<br />

montré partisan de ia Révolution actuelle,<br />

et qu'il s'est soumis sans peine â<br />

tout ce qui était exigéde lui, au nom des lois<br />

niais » — remarquez bien ce mais — « mais<br />

Monin désapprouve ie mariage des urètres<br />

et la décadi. Cette diversité d'opinion", cette<br />

persévérance à contrarier tout ce oui tend à<br />

amener la liberté et ia tolérance dé tous les<br />

cuites, fait craindre des divisions, si le fanatisme<br />

trouvait encore des défenseurs. »<br />

Ainsi mis au courant, le ministre répondit<br />

au commissaire qu'il fallait<br />

R surveiller<br />

de près se fanatique et cet ami de la superstition.<br />

» Pauvres constitutionnels! c'était<br />

vraiment bien la peine de s'être ralliés à la<br />

Uopubitoue 1<br />

M. Bérenger doit en ce moment maudire le<br />

complot. <strong>La</strong> manière dont il dirise l'instruction<br />

lut fait perdre tout le prestige qu'il<br />

s'était acquis. Bien que l'ex-magistrat fut<br />

assez peu sympathique,<br />

ses adversaires<br />

cependant lui témoignaient mie certaine estime.<br />

Les tristes manœuvres auxauelies il<br />

vient de se livrer dans l'affaire des' dossiers<br />

ont trahi des préoccupations plus Politiques<br />

oue judiciaires. Danstoutca débat, les avocats<br />

de nos amis ont fait preuve des Qualités les<br />

plus éminentes. 11 n'y a qu'une voix au ralais<br />

r.our admirer leur science juridioue " et<br />

ieur courage. Le dévoué secrétaire de M. de<br />

Etemel. M» foison a été particulièrement remarqué.<br />

Nos amis ne peuvent que se féliciter<br />

d'être défen<strong>du</strong>s par" da tels'juriscor.sultes.<br />

Mais il ne faudrait pas s'imaginer oue<br />

les litiges de procé<strong>du</strong>re formeront" toute' la<br />

trame de la discussion devant la Haute-<br />

Cour ; la question politique sera traitée<br />

avec la plus grande ampleur par des orateurs<br />

ne premier ordre qui seront connus<br />

dans quelques jours.<br />

MÉNALQL'E.<br />

toujours musqué. Et, dès lors, les imaginations<br />

battirent la campagne, allèrent<br />

grand train. D'un consentement<br />

unanime, le masque de velours devint<br />

tin masque de fer, avec des ressorts en<br />

acier ; mais l'on se sépara sur le point<br />

de savoir qui se cachait derrière ce<br />

masque.<br />

Toutes les opinions furent émises.<br />

Tour à tour, on nomma Fouquet, condamné<br />

pour concussion, et qui mourut<br />

en effet à Pignerol, Avedick, un patriarche<br />

arménien, le <strong>du</strong>c de Yermandois,<br />

grand-amiral de France.<br />

Voltaire effleura la question dans la<br />

première édition des « questions sur<br />

l'encyclopédie ». — «Le prisonnier,<br />

dit-il, était jeune et de la ligure la plus<br />

belle et la plus noble. » Cette phrase<br />

nous découvre Voltaire comme le plus<br />

habile des reporters, puisqu'il nous caractérise<br />

si bien la physionomie d'un<br />

homme que, sans aucun doute, il n'a<br />

jamais pu voir et qui, d'ailleurs, jusqu'à<br />

sa mort, resta masqué. Et il continue<br />

: « On avait ordre de le tuer s'il<br />

enlevait son masque : la défense était<br />

expresse parce que l'on avait peur que<br />

l'on ne reconnut dans sa figure une<br />

ressemblance frappante. »<br />

Mais Voltaire, après avoir excité au<br />

plus haut point la curiosité de ses lecteurs,<br />

se garde bien de préciser cette<br />

ressemblance. C'est qu'il y aura bientôt<br />

une deuxième édition augmentée et<br />

qu'il faut que la vente en soit fructueuse.<br />

Comment ne pas évoquer ici la<br />

physionomie des Montépin et des Ponson<br />

<strong>du</strong> Terrail qui achèvent, fort habilement<br />

d'ailleurs, un feuilleton au moment<br />

le plus passionnant afin, en spéculant<br />

sur une curiosité haletante, de<br />

faire acheter la suite <strong>du</strong> récit.<br />

Voltaire ne précise donc que dans la<br />

deuxième édition la fameuse ressemblance<br />

et présente l'homme au masque<br />

de fer comme un fils d'Anne d'Autriche,<br />

comme un frère aîné de Louis XIV.<br />

Alexandre Dumas père trouvera là<br />

une mine fertile et reprendra la thèse<br />

dans ses romans, tout le monde sait de<br />

quelle façon.<br />

PAR FIL SPÉCIAL<br />

LE MASQUE DE FER<br />

Une légende qui s'en va.<br />

Parmi les légendes universellement<br />

connues, après Guillaume Tell, celle<br />

<strong>du</strong> Masque de Fer tient le premier<br />

rang. Elle a eu une fortune vraiment<br />

étonnante. Elle est venue jusqu'à nous,<br />

apprise même des tout petits, légende<br />

et histoire mêlées, admirable pâture<br />

pour nos imaginations éternellement<br />

éprises de merveilleux. Et pour amuser<br />

notre badauderie, le théâtre et le roman<br />

ont ajouté, retranché, transformé.<br />

Le bon public s'y est laissé prendre, le<br />

bon public qui pleure en écoutant le<br />

drame et que passionne le feuilleton lu<br />

le soir en famille. Le mystérieux et le<br />

compliqué plaisent davantage à son<br />

imagination qu'une vérité trop simple;<br />

et. pour lui, le Masque de Fer s'est incarné<br />

à jamais dans la personne d'un<br />

frère jumeau de Louis XIV !<br />

N'allez pas essayer de lui démontrer<br />

l'inanité de cette hypothèse. Il ne vous<br />

croirait pas ; il tient trop au romanesque.<br />

Mais une légende bien rarement n'a<br />

qu'une seule version et celle-ci a été<br />

racontée de bien diverses façons.<br />

En 1679, le château-fort de Pignerol,<br />

ville des Etats Sardes, servait de prison<br />

d'Etat à la France. Le gouverneur<br />

avait nom de Saint-Mars. Parmi les<br />

prisonniers, un surtout était particulièrement<br />

surveillé. .Son visage était<br />

constamment recouvert d'un masque<br />

de velours noir. Ce masque vénitien<br />

que portaient couramment selon les<br />

mœurs <strong>du</strong> dix-septième siècle, les gens<br />

de marque qui dans des expéditions<br />

amoureuses ne voulaient point être reconnus.<br />

Delà, toujours accompagné de M.<br />

de Saint-Mars,<br />

le prisonnier mystérieux<br />

fut transporté à l'île Sainte-Marguerite,<br />

située en face de Cannes, et<br />

enfermé dans le fort où près de deux<br />

cents ans plus tard devait être interné<br />

Bazaine.<br />

A partir de ce moment les imaginations<br />

vont se donner libre cours. Les<br />

légendes vont fleurir. Un jour, un plat<br />

d'argent sur lequel le prisonnier<br />

a<br />

gravé quelques mots est jeté par une<br />

fenêtre et tombe sur la plage. Un pêcheur<br />

s'en empare. Con<strong>du</strong>it auprès <strong>du</strong><br />

gouverneur de l'île, on ne lui fait grâce<br />

de la vie qu'en apprenant qu'il ne sait<br />

pas lire !<br />

Puis ce fut une chemise de toile ;<br />

dans une manche, avec une épingle<br />

rougie de sang, l'on avait encore écrit<br />

quelques, mots. Un barbier de régiment<br />

la ramassa ; quelques instants<br />

après, on le trouve étouffé dans son<br />

lit.<br />

Enfin l'homme au masque est transféré<br />

à la Bastille dont M. de Saint-<br />

Mars est nommé gouverneur. Les cachots<br />

sont pleins et le voilà enfermé<br />

avec deux malfaiteurs, 2-Iaranville, un<br />

espion, et Tirmont, condamné pour<br />

viols nombreux. Ces deux détenus deviennent<br />

fous quelques années plus<br />

tard et c'est peut-être par eux, à Charenton<br />

et à Bicêtre où ils allèrent, que<br />

la légende se<br />

' Enfin, le<br />

propagea.<br />

ire ae la Bastille porto que « 1<br />

nier inconnu qui est resté<br />

tin masque de velours noir<br />

Dans tout ce fatras de conjectures,<br />

la vérité existait-elle ? C'est ce que M.<br />

Funck-Brentano, un bibliophile averti,<br />

vient essayer de débrouiller dans un<br />

chapitre de son livre Légendes et Archives.<br />

Ses recherches patientes ont eu<br />

pour résultat de faire la lumière, de<br />

montrer la vérité, la vérité simple que<br />

quelques-uns connurent et entre autres<br />

le vieux ministre Maurepas. Un jour,<br />

Marie-Antoinette exprima le désir<br />

d'avoir la clé de l'énigme et s'adressa<br />

tout naturellement à Louis XVI. Celui-ci<br />

ne l'avait jamais demandée. U<br />

interrogea alors Maurepas qui avait été<br />

ministre sous Louis XV et qui répondit<br />

que l'homme au masque n'était<br />

autre qu'un ambassadeur <strong>du</strong> <strong>du</strong>c de<br />

Mantoue.<br />

M. Funck-Brentano, fort scientifiquement,<br />

preuves en main, a montré<br />

que Maurepas était bien informé et<br />

disait la vérité.<br />

En 1679, Louis XIV, désirant acquérir<br />

Casai, ville de la haute Italie, fit<br />

faire des proposition au <strong>du</strong>c de Mantoue.<br />

Ce fut l'abbé d'Estrades, notre<br />

ambassadeur â Venise, qui entama les<br />

négociations avec le ministre d'Etat <strong>du</strong><br />

<strong>du</strong>c, le comte Hercule Mattioli. Ce dernier<br />

vint conclure le marché à Paris.<br />

Louvois promit cent mille écus et lui<br />

donna pour ses peines un diamant et<br />

cent doubles louis. Mais Mattioli estima<br />

que, quant à lui, on n'avait pas fait<br />

assez largement les choses et, cupide,<br />

il alla vendre le secret de l'affaire à<br />

l'Empereur, au roi d'Espagne et à la<br />

république de Venise. Et lorsque l'envoyé<br />

de Louis XIV vint chercher les<br />

clés de Casai, le gouverneur de Milan,<br />

redoutant tout de cette prise de possession,<br />

l'arrêta et le livra à l'Espagne.<br />

Le roi fut très froissé de ce procédé<br />

et Louvois se chargea de punir le traître<br />

Mattioli. L'abbé<br />

d'Estrades fut<br />

chargé de le faire enlever sans bruit.<br />

Mattioli, attiré à Venise, fut arrêté<br />

clandestinement, sans que ie <strong>du</strong>c de<br />

Mantoue, compromis par sa mauvaise<br />

foi, osât protester. On avait dès lors<br />

tout intérêt à faire le plus grand secret<br />

sur cet événement qui, divulgué, eût<br />

pu empêcher la prise de l'importante<br />

place de Casai.<br />

Quelques bruits se répandirent qui<br />

furent vite étouffés, et le comte Mattioli,<br />

mis au secret, masqué d'un masque<br />

de velours noir qu'il ne devait plus<br />

quitter, fut confié â M. de Saint-Mars.<br />

Ceci se passait en 1679. Le prisonnier<br />

mystérieux fut toujours traité avec les<br />

plus grands égards ; mais les plus rigoureuses<br />

précautions furent prises<br />

vis-à-vis de lui parce que, sujet étranger,<br />

la France n'avait pas le droit strict<br />

de l'arrêter. Mais à ce moment nous<br />

étions vraiment forts et nous ne voulions<br />

laisser à personne le soin de laver<br />

les injures.<br />

L'homme au masque suivit partout<br />

son gardien, à Pignerol, à Sainte-Marguerite<br />

et enfin à la Bastille où il mourut.<br />

L'acte de décès, heureusement<br />

sauvé des incendies de la Commune,<br />

porte le nom de Marchioly, sous lequel<br />

il est facile de reconnaître le ministre<br />

d'Etat <strong>du</strong> <strong>du</strong>c de Mantoue.<br />

....Une à une les légendes s'en vont,<br />

fleurs d'imagination qui se flétrissent,<br />

arabesques d'histoire que l'esprit exact<br />

de notre siècle biffe sans pitié.<br />

Charles DAIGUEMONT.<br />

Anglais et Boërs<br />

Londres, 8 octobre.<br />

A Londres, on serait donc disposé à écouter<br />

ia moindre ouverture qui viendrait <strong>du</strong><br />

Transvaal. On continue à croire la guerre<br />

inévitable, mais l'on s'y résigne. On ne la<br />

désire plus, et la popularité de M. Chamberlain<br />

est profondément atteinte. On commence<br />

à discuter sur la conférence de la Haye, sur<br />

ies ressources que les offres de médiation<br />

peuvent offrir, même une fois ies hostilités<br />

commencées. On prépare ies portes de sortie,<br />

mais les Boërs comprennent ces hésitations<br />

et moins que jamais ils sont enclins à<br />

accorder la moindre concession qui serait<br />

accueillie avec joie dans ie camp de leurs<br />

adversaires.<br />

Telle est ia situation exacte. Elle ne saurait<br />

longtemps se prolonger.<br />

En dernière heure, on annonce que le consul<br />

français à Prétoria vient de demander à<br />

notre gouvernement l'envoi de deux navires<br />

de guerre à notre station de l'océan Indien<br />

dans les eaux de Lourenço-Marquez pour la<br />

protection de nos nationaux.<br />

Quant aux mines d'or, le gouvernement en<br />

assure la garde, mais non l'exnloitation.<br />

En effet, ies blancs quittent le pays ou<br />

bien s'enrôlent dans l'armée transvàalienne.<br />

Les Anglais sont loin d'avoir achevé leurs<br />

préparatifs. Ils sont, en attendant, dans une<br />

position critique, fin face d'adversaires bien<br />

armés, bien équipés, résolus à tous les sacrifices,<br />

ils n'ont de chance que dans un arrangement<br />

équitable ou dans* une excessive<br />

temporisation desBoèrs,qui rétablirait l'avantage"<br />

en faveur des agresseurs.<br />

Le Neto oflhe Woi-ld dit qu'au moment de<br />

mettre sous presse, il apprend de source<br />

privée, que le's Boërs ont envahi le territoire<br />

britannique sur la frontière ouest et menacent<br />

les positions <strong>du</strong> colonel Baden-Powei, a<br />

Mafeking. Aucune autre dépêche ne parla de<br />

cette nouvelle.<br />

On confirme que les négociations entamées<br />

au Cap, entre M.ïlofmeyer, chef <strong>du</strong> parti africandêr<br />

et sir Milner, haut commissaire anglais,<br />

nour amener 'me solution pacifique <strong>du</strong><br />

conflit angio-boër, ont complètement échoué.<br />

Le bruit court que le président Kruger a décidé<br />

de n'entrer eu campagne qu'au moment<br />

où le dernier esnoir de paix sera évanoui.<br />

En l'absence de nouvelles intéressantes,<br />

venues <strong>du</strong> sud ae l'Afrique, divers bruits<br />

sensationnels ont couru hier: 11 importe de<br />

les relater, bien qu'on ne puisse en'garantir<br />

l'authenticité.<br />

On a raconté, d'abord, que le tsar se serait<br />

décidé à intervenir auprès de ia reine Victoria<br />

eu faveur <strong>du</strong> maintien de la paix.<br />

Le tsar, disait-on, a écrit à la reine Victoria<br />

pour ia prier dé soumettre le conflit<br />

avec ie Transvaal à l'arbitrage. Ii est bon de<br />

faire remarouer oue cette information ne<br />

présente rien d'impossible.<br />

Il se pourrait fort bien, en effet, oue le<br />

tsarewiteh, actuellement en Angleterre, fut<br />

chargé de ta mission dont on a parié.<br />

On annonce qu'un premier corps d'armée<br />

de<br />

tiOOO hommes va être embarqué le plus<br />

rapidement possible. Anrès quoi, de nouvel<br />

les troupes seront expédiées" en Afrioue, oit<br />

on a décidé d'envoyer 60,000 hommes. D'autre<br />

part, on prétend que le gouvernement<br />

portugais, après bien des hésitations, se<br />

serait" décidé à permettre à l'Angleterre de<br />

débarquer des troupes à Lourenco-Marauez.<br />

Ce bruit, s'il se confirmait, serait grave,<br />

car il est certain que ia France, en raison de<br />

ses intérêts à Madagascar, ne pourrait rester<br />

impassible à la violation de la' neutralité de<br />

la baie de Delagoa.<br />

NOUVELLES MILITAIRES<br />

Paris, S octobre.<br />

L'Echo de Paris annonce que l'ensemble<br />

des cadres sera, l'année prochaine, de 29.740<br />

officiers de l'armée active ayant la direction<br />

de 086.735 sous-officiers et' soldats. <strong>La</strong> Tunisie<br />

reprend son autonomie militaire. Le<br />

général Faure-Biguet n'ira en Tunisie que<br />

comme inspecteur générai, sans prérogatives<br />

de commandement"" effectif. Les quatre régiments<br />

de zouaves sont prévus au budget<br />

pour entretenir en permanence à Lyon et à<br />

Paris quatre bataillons. L'arrivée de ces bataillons<br />

en France est prochaine.<br />

Paris, 8 octobre.<br />

Par décret <strong>du</strong> 7 octobre, sont nommés 1<br />

An commandement <strong>du</strong> I8e corps, à Bordeaux,<br />

le générai Grasset commandant ia 30e division<br />

d'inianterie.<br />

Au commandement <strong>du</strong> 19e corps, à Alger, ie<br />

générai d'Hugonneau da Boyat, commandant ia<br />

42e division d'infanterie.<br />

Par décret <strong>du</strong> même jour, sont promus :<br />

Au grade de général de division, ie général<br />

Rau. commandant la 23e brigade d'infanterie ; ie<br />

générai Maroiilé. directeur <strong>du</strong> génie à Paris ; ie<br />

général <strong>La</strong>liement. commandant la 56e brigade<br />

d'infanterie; ie général Mathis commandant, par<br />

intérim, ia ISe division d'infanterie; le générai<br />

Juhiard. commandant la 10e brigade d'artillerie ;<br />

le général Joiy. gouverneur de Nice, le générai<br />

de Torcy. commandant par intérim, ia 3e division<br />

d'infanterie.<br />

Par décret <strong>du</strong> même jour, sont promus :<br />

Au grade de générai de brigade, le colonel<br />

Rouvray commandant, par intérim, ta Ce brigade<br />

de cuirassiers; le colonel Llanas, commandant,<br />

par intérim, la 3e brigade de cavalerie d'Alger;<br />

ie coionel <strong>La</strong>coste, <strong>du</strong> 13ôe d'infanterie, le coionel<br />

Roche <strong>du</strong> ;>3e d'infanterie, le colonel Maiafosse<br />

<strong>du</strong> 48s d'infanterie, le coionei de France <strong>du</strong><br />

150e d'infanterie, la colonel Bazaiue-IIayter <strong>du</strong><br />

149e d'infanterie, le coionei <strong>La</strong>borie de <strong>La</strong>batut,<br />

directeur de l'artillerie à <strong>La</strong> Fère. le colonel Vilar<br />

<strong>du</strong> 6e d'infanterie, le coionei Bernard <strong>du</strong> 14e<br />

d'artillerie, le colonel Oiliet <strong>du</strong> 6e génie, le colonel<br />

Méert <strong>du</strong> 22e d'artillerie, le colonel Nieoias<br />

directeur <strong>du</strong> génie à Maubeuge,<br />

N»u? sommes tous d'acoord devant<br />

1 sucées<br />

que vous repreniez le travail. Comptez sur noi<br />

amitiés.<br />

..««a<br />

ClIART.EUX<br />

Ptésident <strong>du</strong> syndicat.<br />

Les conséquences de la grève<br />

Le Figaro donne, sur les conséquences de<br />

la grève, les renseignements suivants :<br />

Sans doute, peu de ménages démineurs sont<br />

dans le besoin'. Ii» lonissent plutôt d une certaine<br />

aisance. Cependant, les effets de la grève<br />

commencent à se faire sentir, et le comité de la<br />

crève a l'ait procéder a une première aistribunon<br />

de secours aux camarades<br />

nécessiteux,<br />

qu'ils soient syndiqués ou non.<br />

Le Figaro a eu la curiosité de rechercher<br />

au»iies pertes en numéraire représentaient<br />

pour ies grévistes les vingt jours de chômage<br />

déjà écoulés. .<br />

Or, d'après ies renseignements qui lui ont<br />

été fournis à la direction de l'usine, la paye<br />

des ouvriers seuls, sans compter les employés<br />

de tous ordres, renrésenteune somme<br />

Quotidienne de 43,000 fr. environ.<br />

' Si des vingt jours de grève, on retranche<br />

les trois dimanches, celui d'aujourd'hui compris,<br />

il reste dix-sent jours à 43,000 francs,<br />

soit seot cent trente-un mille francs que. les<br />

ouvriers ne toucheront pas.<br />

Dans tire petite ville comme le <strong>Creusot</strong>,<br />

un pareil déficit dans la circulation normale<br />

de t'ai'sent est appelé à laisser des traces<br />

malheureusement <strong>du</strong>rables.<br />

Au <strong>Creusot</strong>. — Retour de Paris<br />

Le <strong>Creusot</strong>, 8 octobre.<br />

<strong>La</strong> délégation ouvrière est rentrée ici, ce<br />

matin, à dii heures. Plusieurs centaines de<br />

grévistes étaient venus l'attendre à la gare.<br />

Elle a été saluée par des vivats enthousiastes.<br />

On s'est immédiatement ren<strong>du</strong> au<br />

square <strong>du</strong> Guide oit MM. Charleux et Roldes<br />

ont successivement pris la parole. Des hououets<br />

leur ont été offerts.<br />

M. Roldes a déclaré, non sans une satisfaction<br />

vaniteuse, que les ouvriers s'étaient<br />

prélassés dans des fauteuils ministériel?.<br />

Puis il a loué l'amabilité, la courtoisie, l'impartialité<br />

<strong>du</strong> président <strong>du</strong> conseil.<br />

M. Roldes "a évidemment pris goût aux<br />

fauteuils ministériels, car il déclare aux<br />

grévistes qu'il ne reste ultis qu'une chose à<br />

faire pour "manifester leur reconnaissance<br />

aux socialistes: éiire député un des leurs.<br />

<strong>La</strong> réponse n'était pas douteuse et la candidature<br />

de M. Rolde"s a été aussitôt acclamée.<br />

M. Charieux, après M. Roldes, a célébré la<br />

victoire des grévistes sur toute ia ligne.<br />

Maintenant, a-t-ii ajouté, le travail va être<br />

repris, n faut que les ouvriers aient une attitude<br />

digne. Plus d'insolences! Respectons<br />

ceux qui nous commandent, comme nous désirons<br />

en être respectés. »<br />

Les deux orateurs ont annoncé, nour cette<br />

après-midi, l'affichage d'un placard sur un<br />

côté <strong>du</strong>quel se trouveraient ' les revendications<br />

ouvrières, et sur l'autre ie résultat da<br />

la sentence arbitrale.<br />

<strong>La</strong> sortie s'est effectuée aux cris répétés<br />

de : '< Vive la sociale! Vive Waideek! »<br />

Le cortège se forme. Des grévistes endimanchés,<br />

ayant les membres de la délégation<br />

à leur tête, parcourent les rues au son<br />

des ciairons et 'des tambours, en chantant<br />

des chants révolutionnaires.<br />

<strong>La</strong> reprise <strong>du</strong> travail<br />

Le <strong>Creusot</strong>, 8 octobre.<br />

M. Waldeck-Rousseau, ayant indiouédans<br />

sa sentence, que le travail devait être repris<br />

à l'usine sans'délat, j'ai tenu à savoirotieiles<br />

étaient à es sujet les intentions de l'administration.<br />

Un des chefs de service, à oui je me suis<br />

adressé, m'a-fait ia déclaration que voici :<br />

<strong>La</strong> reprise <strong>du</strong> travail est impossible demain.<br />

Après tine interruption de travail de vingt jours<br />

la mise en œuvre 'd'ateiiers comme les nôtres,<br />

ne s'improvisa pas en quelques heures. Il faut<br />

que les divers chefs de "service soient consultés.<br />

Ôr, la plupart sont absents. Ii tant aussi prévenir<br />

les ouvriers et les employés oui se sont absentés.<br />

Dans ces conditions, il n'est nas possible<br />

que ia reprise -<strong>du</strong> travail ait Heu demain.<br />

Les ouvriers s'en rendent bien compte, et<br />

c'est l'objet principal de leurs préoccupations.<br />

Aussi constate-t-on, cet après-midi,<br />

un refroidissement 'marqué dans" i'enthousiasme<br />

<strong>du</strong> premier moment. On dit au'un<br />

des haut fourneaux s'est éteint, ca oui ré<strong>du</strong>it<br />

à l'inaction, jusqu'à nouvel ordre, ouinze<br />

cents ouvriers.<br />

Comment va se faire le roulement, nous<br />

dit l'un d'eux. 11 est certain que ce sont ies<br />

ouvriers mal vus qui vont partir les premiers.<br />

A la faveur de cette inquiétude, un mécontentement<br />

jusqu'ici latent se fait jour.<br />

— Après tout, nous dit un autre, la victoire<br />

est loin d'être aussi complète ou'on<br />

nous le dit.<br />

M. Schneider n'est pas obligé<br />

de reconnaître le syndicat. C'était là ie point<br />

essentiel de nos revendications. M. Waldeck-<br />

Rousseau a bien promis de dénoser à la<br />

rentrée une loi de sanction de celis de 1884.<br />

Mais en attendant le vote de cette loi ?<br />

Au fond, c'est de l'eau bénite de cour ou'on<br />

nous donne. Nous rentrons à l'usine Gros-<br />

Jean comme devant.<br />

Les meneurs les plus avancés, les partisans<br />

de l'exode quand même exploitent" cette<br />

disposition d'esprit, attisent i'irritation, soufht<br />

la méfiance. Bref, un certain nombre<br />

de grévistes ne sont pas éloignés do croire,<br />

à l'heure qu'il est, qu'ils ont été roulés par<br />

ie gouvernement, et en particulier uar leurs<br />

amis Millerand et Baudin".<br />

C'était bien la peine de faire une crève de<br />

vingt jours, qui a coûté plus<br />

de 700,000 fr.<br />

aux ouvriers I<br />

e prisonjusqu'à<br />

la<br />

-, est mort. »<br />

b acte de deces porte le nom de Marchioly.<br />

L'existence et aussi les précautions<br />

mystérieuses dont on entoura ce prisonnier<br />

de marque furent connues de<br />

beaucoup. Mais ce que l'on ignora à<br />

peu près également, ce fut l'exacte<br />

identité de l'homme que l'on voilait<br />

linsi, qui vivait, dormait et mangeait<br />

Bulletin Météorologique<br />

Un minimum ass<br />

de3 Açore s; le vent<br />

Un H octobre,<br />

ez important se montre a l'est<br />

Manch-e. Il'est-mod^rtfo'u SES fo^t. i^-JS* k*<br />

m de 1 Océan dn nord-ouest; en "rôvince de°,"<br />

pluies sont tombées le nord 'et<br />

,cÏÏ7rî<br />

rope. Ln France on n'en signale aue<br />

stations élevées <strong>du</strong> centre et <strong>du</strong> sud." I,a<br />

rature à baissé surtout sur nos régions.<br />

Ce matin le thermomètre marquait 4- a Pa-is<br />

1" au Puy-de-Dôme, 3- au Pic <strong>du</strong> Midi. En<br />

Franco un temps beau on brumeux<br />

rature un neu basse est probable.<br />

LE DRAME 00 SOUDAN<br />

Paris, 8 octobre.<br />

M. Vigné d'Octon, député de l'Hérault, vient<br />

d'écrire à M. Deschànel, président<br />

de la<br />

Chambre, pour le prier de vouloir bien faire<br />

inscrire son interpellation sur le drame <strong>du</strong><br />

Soudan parmi celles dont la fixation sera réglée<br />

au cours des premières séances do ia<br />

session.<br />

M. Vigné a également informé M. Decrais,<br />

ministre des colonies, qu'il serait désireux<br />

d'avoir, avec lui, un entretien au sujet de<br />

cette fixation.<br />

LES C0S«ftËGATIOIïS RELIGIEUSES<br />

Paris, 8 octobre.<br />

i On annonce que le ministre des cultes et<br />

l'administration des domaines préparent un<br />

dénombrement des congrégations autorisé;<br />

ainsi qu'une statistique de leurs biens.<br />

pour ma justification, la commission était ptei-<br />

S.»««ed.néi: Je suis libre de raiourwrk<br />

mai» ie tiens à restera Paris pour<br />

"r, et pour une affaire important* que Jat a<br />

ré iffii dans un éclat d« rire que fiait ce conte<br />

fto"Wla visita ^é^&mJt<br />

Bérenger et â la commission, les are.vli 8»r«<br />

soutiennent qu'elle se rapporte aux sce .e, et<br />

aus irrégulaîjtei signalées par les avoca.s aes<br />

'"M.^M OYIS aurait fourni à la commission les<br />

renseignements qui lui ont ete aemanaes.<br />

Encore une protestation<br />

Aux précédentes protestation», il convient auioura'iiui'<br />

d'ajouter" celle qu'est venu aopor.or<br />

hier soir, au nom de son client. M* Quentin,<br />

avocat de M. Bariiiier, faite par ses collègues,<br />

en ce oui concerne la non-communication de*<br />

des dossiers. 11 déclare de plus, qu'il se propose<br />

de faire citer a l'instruction les témoins ue son<br />

client. Jusqu'ici ses confrères ne doivent faire<br />

citer les témoins de leur citent que devant la<br />

Haute Cour. Mais cela peut changer.<br />

<strong>La</strong> journée au Luxembourg<br />

M. Bérenger avait donné congé, au jourd'hui, à<br />

ses trois assesseurs. Quant a. lui, dès<br />

1 aube, il<br />

s'est m:sau travail avec acharnement. Bien on un<br />

vieux mazfiuiat comme int ait <strong>du</strong> se rendie<br />

cowote, demiis plusieurs jours déjà, combien tes<br />

doss'iers étaient "vides et enfantins, ii semble cependant<br />

s'être promis de chercher à établir avec<br />

des riens quelque chose de sérieux, et les plus<br />

cruelles déconvenues, comme celle d hier, par<br />

exemple, qui e>t ia risée de tout le monde, ne<br />

parais eut pas ie rebuter.<br />

Sous le ridicule<br />

L'éclat de rira général oui accueillit hier le<br />

fiasco coraDlet des fameuses révélations Melcot<br />

Bertot-Graivil, n'est pas encore terminé ce<br />

matin.<br />

Oa rira longtemps encore de la mystification<br />

doDl M. Bérenger'a été ia candide victime, et<br />

dont l accusation aura <strong>du</strong> mal à so relever devant<br />

l'opinion publique.<br />

Si c'est pour des romans de cet acabit que le<br />

gouvernement a convoqué la Haute-Cour, agité<br />

le pays et proclamé la République en danger, il<br />

n'y aura pas au dénouement, — entendons- nous<br />

dire de tous côtés, — assez de pommes cuites.<br />

L'on a vu pourtant les magistrats les plus suprêmes,<br />

les Dréfets. les minis:re3, lés jurisconsultes<br />

les oius distingués, s'affoler à propos<br />

d'une histoire grotesque et finalement démentie<br />

oar la femme oui l'a inventée.<br />

Les oius confiants n'ont-iis pas iieu d'être<br />

sceptiques sur les résultats de toutes ces perquisitions<br />

pratiquées sur toute l'éten<strong>du</strong>e <strong>du</strong> territoire,<br />

de tous ces emprisonnements arbitraires,<br />

de toutes ces poursuites ordonnées sur des<br />

données aussi sérieuses que celles en vertu deseueiies<br />

M. Bérenger, dans l'affaire Grosjean,<br />

n'avait pas craint de signer prématurément des<br />

mandats d'amener.<br />

Les responsables<br />

A Prooo* des mandats d'amener qui furent<br />

signés ii la suite des ragots de l'avocat général<br />

Melcot, il est piquant de faire remarquer qu'ils<br />

eussent sans doute été exécutés (ce qui eut porté<br />

dans le ridicule), si ia dépêche de M. Grosjean<br />

annonçant son retour, ne lut venue rappeler le<br />

président de la commission d'instruction à une<br />

plus juste appréciation des laits et à une sage<br />

prudence.<br />

Que M. Bérenger. ne trouvant dans|la plus laborieuse<br />

des instructions rien qui puisse donner<br />

satisfaction aux exigences et aux passions d'où<br />

sont nées les poursuites actuellement engagées,<br />

ait accueilli comme une aubaine inespérée les<br />

dénonciations <strong>du</strong> journal belge, qu'il dit vu là<br />

matière à investigations utiles, surtout après<br />

l'intervention de M. Melcot, cela, bien que" da<br />

notant uo singulier état d'esprit, pourrait" encore<br />

à la rigueur s expliquer.<br />

Mais si la responsabilité da M. Bérenger neut<br />

s'atténuer des autres responsabilités encourues<br />

dans cette affaire, ii sera nécessaire de rechercher<br />

celles-ci : d'établir, par exemple, la part de<br />

M. Melcot, ce haut magistrat dénonciateur de<br />

faux complots, inspirateur d accusations<br />

non<br />

contrôlées", pourvoyeur de l'injustice politique<br />

Et avec M. Meicot quels sont donc ceux oui<br />

dictèrent au journaliste belge des récits arao'iifiés<br />

des prooos de table ou des potins de Diag-e<br />

de Mme X..." '* Qui saisit avec tant d'empressé<br />

ment l'occasion de dénoncer un général. "un an<br />

cien miDistre de la guerre et l'adversaire le olus<br />

déterminé <strong>du</strong> dreyfusisme qui, enfin, sans s'erupules,<br />

se livrèrent à cette besogne de basse po<br />

lice 2<br />

On s'attend à ce que tous les responsables<br />

soient démasqués.<br />

En attendant, signalons ce détail que MmaX..<br />

aurait été confrontée avec ie général Roget. Ce<br />

pendant Mme X... avait été enten<strong>du</strong>e et avait<br />

dû reconnaître :<br />

lr Qu'elle n'assistait pas au dîner donné chez<br />

M. Grosjean;<br />

2- Que le diner a eu iieu le 30 ianvier et non<br />

le 22 février;<br />

Que plusieurs personne, citées par le journal<br />

belge et notamment MM. Cavaignac. Quesnay<br />

de Beaurepaire, les fils <strong>du</strong> général Mercier, etc^<br />

ne se trouvaient pas à cette soirée.<br />

Quant aux officieux, le lamentable fiasco <strong>du</strong><br />

complot Grosjean les amis littéralement sur ies<br />

charbons.<br />

On assure que le gouvernement, fort, affecté devoir<br />

l'œuvre "de ia Haute-Cour sombrer ains<br />

dans le ridicule, s'en prend non point à M. Met<br />

cot mais à M. Bérenger lui-même, il fait dire t<br />

et les amis <strong>du</strong> cabinet le proclament à haute<br />

voix que M. Bérenger a agi, en cette affaire,<br />

avec une légèreté impardonnable et lui reproche<br />

de n'avoir procédé à une euquête discrète oui<br />

l'eut édifié sur ia valeur des révélations de M<br />

Meicot et C*.<br />

Mais que diable, nous disait avec bonne hu<br />

meur un" avocat, si M. Bérenger n'a rien à se<br />

mettre sous ia dent, si ses dossiers sont vides<br />

si ie gouvernement ne lui a rien donné de sé<br />

rteuxTil faut bien qu'il cherche quelque chos<br />

cet homme<br />

! mais évidemment' pour line fois, il<br />

a été malheureux.<br />

qu»<br />

tes.<br />

LUvis «-énéral. dès avant dinianrhe, «tait<br />

ces diverses prescriptions ne seraient pu<br />

ecuies »ar les organisateurs»<br />

Makre le orix très é'.evé d«» places t'afflu enn ,<br />

des spectateurs était énorme Ce matin au aA<br />

art de la gare <strong>du</strong> Nord.<br />

•*<br />

l.a Société protectrice des animaux avait |j nt ,<br />

ne protestation placardée hier soir iûvit lu , r<br />

oiis ies Français, amis de3 betes, à se rendr»<br />

ttjoard'huj à Knghien pour protester.<br />

Des désordres avant pondant ou après la r" ait été écarté.<br />

Le moment de paniqua prssé. chacun reprend<br />

sa place. <strong>La</strong> foulé pousse des cris en attendant<br />

ouè le spectacle recommence. Voyant qu» le*<br />

courses "ne vont oas "avoir lieu, ou demande, a<br />

grands cris, de rendie l'argent et un tumulte<br />

éoouvantable se pro<strong>du</strong>it.<br />

BUTES NOUVELLES<br />

8 octobre.<br />

A Constantinooîe, un officier albanais a tué<br />

i quatre<br />

COUPS de revolver, Djavid-Bey, fils<br />

<strong>du</strong> grand vizir, au moment où cefui-ci descendait<br />

d8 voiture sur ie pont de Galata pour<br />

prendre le bateau pour l'ii'e des Prince. L'assassin<br />

a été arrêté, mais on ne connaît pas encore<br />

les motifs <strong>du</strong> crime. Cet assassinat, commis en<br />

plein jour, a causé une panique générale.<br />

^wU. Le iurv de ia Seine" a condamné, hier,<br />

le jeune Ch'ariës Roy; âg-é de 18 ans. ouvrier<br />

mécanicien, qui avait tué sa maîtresse de quatre<br />

COUPS de couteau, à vingt ans de travaux forcés.<br />

L'accusé, pour accomplir son crime,<br />

s'était<br />

grimé et affublé d'une faussa barbe. L'assassin<br />

faisait de3 romans criminels.<br />

Le gouvernement aurait adopté ta dal»<br />

<strong>du</strong> 7 novembre cour la rentrée des Chambres.<br />

UNIVERSITE DE TOULOUSE<br />

Facculté des Lettres<br />

LICENCE<br />

Inscriptions <strong>du</strong> 9 au 20 octobre. Kitamens<br />

à partir "<strong>du</strong> 3 novembre, à midi. — On n'enverra<br />

pas de convocations.<br />

BACCALACUKAÏ ÈS IJETTRBS (2° partie). —<br />

BACCALAUnÉAT SECONDAIRE CLASSIQUE<br />

Rhétorioue ï Comoositions le vendredi<br />

S no'/emb're, à Albtï Auch, Cahors, Foix,<br />

Montauban, Rodez, Tarbes et<br />

Toulouse,<br />

Matin, 6 h. R[4 ; soir, 1 h. 3{4k<br />

Philosophie: Compositions le samedi 1 novembre.<br />

Matin. 6 h. 3i4 ; soir, l h. 3[4.<br />

Oral, à partir <strong>du</strong> ÎS novembre, — Les admissibles<br />

seront convoqués<br />

indivi<strong>du</strong>ellement.<br />

Ceux de rhétorique feront ie thème de<br />

langues vivantes à<br />

7 heures <strong>du</strong> matin, le<br />

jour de l'oral. U sera accordé 30 minutes.<br />

L'usage des lexiques est interdit.<br />

BACCALAURÉAT SECONDAIRE MODRRNK<br />

(i« et 2 e parties)<br />

Compositions le samedi 4 novembre, à,<br />

Albi, Auch, Cahors, Foix, Montauban, Rodes,<br />

Tarbes, Toulouse. Matin,<br />

6 h. yi4; soir,<br />

1 h. 3(1.<br />

Oral, à partir <strong>du</strong> jeudi 9 novembre, i<br />

2 heures. — Les anciens admissibles passeront<br />

les premiers. Ils ne seront pas eoavooués.<br />

sur les<br />

tempéavec<br />

tempé-<br />

LA GRÈVE DU CREUSOT<br />

Paris, 8 octobre.<br />

Voici le texte de la dépêcha que ie président<br />

<strong>du</strong> syndicat, M. Charleux, a envoyée<br />

hier soir, à M. Adam, secrétaire <strong>du</strong> comité,<br />

pour lui annoncer ia sentence arbitrale ren<strong>du</strong>e<br />

:<br />

Adam, comité grève, <strong>Creusot</strong>.<br />

Victo.re de la grève. Tous les ouvrier» rentrent<br />

sans exception, et au cas où un chômage<br />

„ e " tUGl sor ait nécessaire, il se ferait un rouletvSSinV*<br />

tonant cora Pte de ia proportion entre<br />

oaves Vomm»"?»" s - vnd , la . ué3 - Les salaires seront<br />

par ie oatrbn c» mat?n<br />

marchés passés<br />

sion, lé pré<br />

0<br />

s"de<br />

t<br />

ntT.'<br />

n<br />

c'on U , < :rr


TT ii» «an-*, t M. K. do la Brousta : ïr.ol. % M.<br />

îà ttàfoo A. des Michels ; Jeantet, a M. Delhs ;<br />

ï°etKé"e à M. Htgrsoa ; Cabidoulin, a M. Page,<br />

TauanaïiTO, â M. P. Dutecn.<br />

A TOULOUSE<br />

Nous avons dit hier qno la réunion d'automne<br />

m -a iieu ie dimanche '22 octobre 1890.<br />

Voici le détail des épreuves oui seront cou-<br />

"prii d«utomne. - 1.00C f»ft* offerts par la<br />

soc é'é cour poulains entiers et pouliches de<br />

iieuVans.de toute espèce, comptant au moins<br />

•>', OiO de sang- arabe, dont 800 fr. au premier,<br />

•00 fr. au second. Enùée : 30 fr.-. 100 fr. au troisième<br />

sur ies entrées. Distance, 1,200 mètres en-<br />

^'prîx de laGaronne. international au trot monté<br />

ou attelé, handicap, rendement distance on pa.-<br />

tie liée<br />

— 1.500 francs, dont 1,000 francs ofleris<br />

x>»r le Trottinir-Ciub toulousain et 500 francs par<br />

ia société, Dour chevaux entiers, hongres et juments<br />

de toute espèce et de tous pays, âges de<br />

trois ans et au-dessus. Entrée :<br />

oO fr. Distance.<br />

1 600 mètres. 1,200 fr. au premier. 200 Ir. et un<br />

tiers des entrées au second,<br />

100 fr. et un autre<br />

tiers des entrées au troisième et le dernier tiers<br />

au quatrième.<br />

Prix de la Société d'encouragement, arabes et<br />

aDglo-arabes, 2' catégorie. — 2,000 fr. offerts par<br />

ia Société d'encouragement pour l'amélioration<br />

des races de chevaux en France, pour pouiains<br />

entiers et pouiiches de 8 ans, de piir sang,<br />

comptant au moins 50 0(0 de sang arabe n'ayant<br />

oas iusau'au moment de la course gagné un prix<br />

de 2,500'fr., r.i un des prix de 2,000 fr. donnés<br />

par ia Société d'encouragement. Entrée : 50 fr.;<br />

moitié forfait; ies entrées au second. Distance,<br />

1,800 mètres environ.<br />

Prix d» Lesoinet, steenle-chase. — 1,000 francs<br />

environ offerts oar la Soeiét» pour chevaux de<br />

3 ans et au-dessus, de toute espèce, nés et élevés<br />

en France. Entrée: 50 fr. Lès deux tiers des<br />

entrées au second ; l'autr» tiers au troisième.<br />

Poids : 3 ans. 63 kilos; 4 ans et au-dessus, 68<br />

liiios. Distance, 3.400 mètres environ.<br />

Ah ! sî queloue Journal conservateur ou<br />

clérical s'était avisé d'imaginer pareille spéculation,<br />

il y aurait eu <strong>du</strong> bruit au Caoitole.<br />

, . ,. ,<br />

" Et les orateurs de la bande socialiste<br />

n'auraient vas manoué de venir prêcher, à<br />

Toulouse, la mise à mort des atTameur3 au<br />

peunle.<br />

" ll"y a fort â narier oue ces mêmes orateurs<br />

— s'ils sont appelés a Parler des machines<br />

à composer dê la Dépêche, prouveront<br />

aux ouvriers eue rien n'est plus<br />

agréable et plus avantageux aue de se serrer<br />

le ventre en dansant devant le buffet.<br />

Un délégué <strong>du</strong> syndicat parisien a déjà<br />

donné cette note, contraire à l'opinion de<br />

tous les journaux typographiques ' français.<br />

Comediante I<br />

âgé de 09 ans, démentant rue ifa-ta Concorde,<br />

21, qui se trouvait de Passage devant l'licote<br />

Vétérinaire, ayant aperçu un cheval venant<br />

à fond de train <strong>du</strong> coté <strong>du</strong> boulevard de la<br />

Gare, s'est précipité à la tête do l'animal<br />

et, après avoir été traîné sur un parcours de<br />

100 mètres environ, est parvenu à le maîtriser.<br />

Ca cheval appartenait a M. Gelis,<br />

propriétaire à Montrabé.<br />

NUITS DE TERREUR<br />

Qu'est-ce aue le cauchemar et quelle en<br />

est ia cause'.' Un cauchemar est quelque<br />

chose de bien Plus sérieux qu'un simple<br />

réve. C'est un choc que nous recevons au<br />

tihysioue et au moral.' Il fait naître la crainte<br />

et ia terreur, et parfois il se grave si profondément<br />

dans notre esprit que nous en gardons<br />

le souvenir pendant plusieurs années.<br />

Une dame oui en "sait long à ce sujet dit :<br />

« J'ai souffert pendant bien longtemps, au<br />

point que je ne " pouvais presque pius rien<br />

manger". Les aliments me restaient comme<br />

un poids inerte et inutile sur l'estomac. Ii<br />

n'en résultait ni chaleur ni énergie, et une<br />

ou deux 'heures après avoir mangé j'étais<br />

sûre de ressentir de vives douleurs. Encre<br />

neuf heures et dix heures <strong>du</strong> soir je me<br />

mettais ordinairement à tendre ce que j'avais<br />

dans l'estomac. Cela me soulageait tir, peu,<br />

mais me plongeait dans une grande faiblesse.<br />

S'il m arrivait de ne pas vomir, je<br />

devenais aussitôt la proie de l'asthme et des<br />

étouftements. Mes nuits étaient devenues<br />

des nuits de terreur. Mon sommeil était<br />

renipii de mauvais rêves, et j'avais des cauchemars<br />

qui me glaçaient d'épouvante. Parfois<br />

je me réveillais au moment oii j'étais<br />

tourmentée par des sensations et des visions<br />

si affreuses, que je m'imaginais être<br />

morte et per<strong>du</strong>e pour toujours. Ea voyant<br />

passer Dante les gens s'écriaient : « Tenez,<br />

>> voilà l'homme qui est revenu de l'Enfer! »<br />

Je puis donc dire sans exagération, que ma<br />

triste expérience des cauchemars m'a ren<strong>du</strong>e<br />

a même de comprendre clairement en<br />

quoi consiste ie séjour des réprouvés. Dieu<br />

merci i Je suis délivrée de ces affreuses visions<br />

qui, â mon réveil, le lendemain, me<br />

laissaient triste et abattue.<br />

» Pendant toute la <strong>du</strong>rée de ma maladie<br />

j'avais d'affreux maux de tête et, parfois, de<br />

si violents accès de vertige que je craignais à<br />

chaaue instant de m'évaiiouir. J'avais eu recours<br />

à de nombreux remèdes et consulté<br />

plusieurs médecins, mais tout avait été inutile<br />

et je n'esp&rais plus que dans ie sommeil<br />

de la tombe, qui n'est interrompu ni<br />

paries rêves, ni par les cauchemars !<br />

» Ce fut à ce "moment-là que j'entendis<br />

parler de l'efficacité de la Tisane américaine<br />

des Shakers, remède découvert en Amérique<br />

et intro<strong>du</strong>it en France par M. Fanyau, pharmacien<br />

à Lille (Nord). Je suis heureuse de<br />

«ire que l'emploi de ce remède lut couronné<br />

<strong>du</strong> plus grand succès. Bref, six flacons m ont<br />

ren<strong>du</strong> ia santé. Je me porte parfaitement.<br />

Mon appétit et ma digestion" ne laissent<br />

rien à désirer, et je tâche d'oublier ies terribles<br />

épreuves par lesquelles je suis passée.<br />

« Je suis heureuse d'avouer que je suis<br />

redevable de mon excellente santé a votre<br />

bienfaisant remède, et consens volontiers â<br />

ia publication de ma simple histoire, dans<br />

i'esnoîr qu'elle décidera tes personnes qui<br />

souffrent à avoir recours à ia Tisane américaine<br />

des Shakers. « (Signé) Mme Dtichêne.<br />

n* 59, rue Montoise, Le Mans (Sarthcï, le 23<br />

lévrier 1898.<br />

<strong>La</strong> signature ci-dessus a été légalisée par<br />

M. Coufboulay, adjoint au maire <strong>du</strong> Mans!'<br />

S'adresser à M. Oscar Fanyau, pharmacien,<br />

à Lille (Nord) pour recevoir franco une brochure<br />

détaillée conernant cette merveilleuse<br />

préparation composée d'extraits des<br />

racines et plantes médicinales que les braves<br />

Shakers ont recueillies dans leurs montagnes<br />

en Amérique.<br />

BS3<br />

Coursez de taureaux à Toulouse<br />

Les taureaux de Salamanque provenant de<br />

la réuutée ganaderia de Do'na Carlota Sanchez<br />

et destinés à la grande corrida <strong>du</strong> 15<br />

octobre, ont quitté, le U octobre, les pâturages<br />

da Torrelôdones, à destination de Toulouse,<br />

où ils arriveront mercredi prochain.<br />

Ces animaux sont tous âgés de cinq ans,<br />

bien conformés et de fort poids.<br />

Les célèbres diestros Mazzantini et Quinito.<br />

chargés de les estoquer, seront à Toulouse<br />

samedi, suivant l'avis qu'ils en ont<br />

donné à la Société Passicos.<br />

Cette corrida de clôture promet d'être l'événement<br />

tauromachiaue de la temporada,<br />

car tant sous le rapport des fauves que sous<br />

celui des matadores , elle renferme des<br />

éléments de premier ordre.<br />

Ce sera aussi la seuie grande course de<br />

cartel donnée en France, en cette fin de saison.<br />

Ecole des beaux-arts et des sciences<br />

in<strong>du</strong>strielles<br />

<strong>La</strong> rentrée des classes est fixée au lundi<br />

23 octobre à 8 heures <strong>du</strong> matin.<br />

Les inscriptions des anciens et nouveaux<br />

élèves, commenceront ie lundi Iti octobre,<br />

de 9 heures à midi et de 3 heures à 7 heures<br />

<strong>du</strong> soir.<br />

Pour être admis à l'école, 11 faut avoir 10<br />

ans révolus, prouver que l'on a des notions<br />

d'instruction "primaire et présenter un bulletin<br />

de naissance-<br />

Accident<br />

Hier matin, vers 8 heures, la dame Marie<br />

<strong>La</strong>tour, âgée de 08 ans, demeurant rue de la<br />

Fonderie, 15, en passant sur le marché des<br />

Carmes, s'est accrochée le pied à un fil de<br />

fer qui se trouvait sur la chaussée et est<br />

tombée sur le pavé. Dans sa chute, elle s'est<br />

fait une blessure au bras gauche.<br />

Transportée à ia pharmacie Astre, elle a<br />

reçu les premiers soins, elle a été ensuite<br />

con<strong>du</strong>ite au domicile de M. Cornac, piace des<br />

Carmes, 11, chez leouei elle est employée'<br />

Ne buvez que de<br />

l'annonce 4" Page.<br />

i'eau <strong>du</strong> Koulou. Voir<br />

K Les Touce<br />

soir lundi,<br />

rues des Po-<br />

Société de Gymnastique<br />

iousains »<br />

<strong>La</strong> reprise des cours a lieu<br />

9 octobre, au gymnase Vallée",<br />

tiers, 23, aux heures ci-après indiquées :<br />

Pupilles, anciens et nouveaux, 8 heures ;<br />

actifs, 9 heures.<br />

L'examen d'admission et de classement<br />

sera fait dans cette séance. Tous les gymnastes<br />

doivent être porteurs da leur tenue<br />

de travail.<br />

H est fait appel aux jeunes gens qui désireraient<br />

faire partie de ia Société eh qualité<br />

de clairons. Us doivent pro<strong>du</strong>ire un certificat<br />

de bonne vie et mœurs et posséder un instrumen<br />

Société Municipale de Gymnastique<br />

et de Tir<br />

CLASSE DE 1898<br />

Nous rappelons aux jeunes gens de la<br />

classe de 1898 qu'ils peuvent se présenter<br />

au Stand municipal dû Bazacle où" les premiers<br />

éléments de tir au fusil leur seront<br />

enseignés et des cartouches délivrées gratuitement<br />

pour ies tirs d'instruction, ils devront<br />

être "munis d'une pièce établissant leur<br />

identité.<br />

Les meilleurs tireurs recevront un diplôme.<br />

Aux termes de l'instruction ministérielle,<br />

mention est faite sur les livrets indivi<strong>du</strong>els<br />

des diplômes de tir obtenus par les jeunes<br />

soldats avant leur incorporation.<br />

Les tireurs qui désirent prendre part au<br />

concours de tir de Marseilie sont avisés que<br />

le départ de la délégation de ia Société niu<br />

nicinàie est fixé à mercredi<br />

11 courant, a<br />

11 ta. 21 <strong>du</strong> soir.<br />

Des feuilles de route leur seront délivrées<br />

au stand municipal <strong>du</strong> Bazacle<br />

Disparition. — Le nommé Paul Bazin, demeurant<br />

rue des Bûchers, 17, a disparu ce matin,<br />

vers dix heures. Signalement<br />

:" âgé de 0 ans,<br />

petit de taille mais de forte corpulence, cheveux<br />

noirs, teint brun, costume marin blanc et noir,<br />

porte des chaussettes, souliers en cuir noir,<br />

coiffé d'un béret en velours bleu.<br />

Arrestation. — Le nommé George Pratmarty,<br />

journalier, âgé de 58 ans, sans domicile fixe, a<br />

été arrêté pour vol d'un coq, au préjudice d inconnu.<br />

Indisposition. — Hier soir, vers 4 heures et<br />

demie, ia dame Marie Grilfard, épouse Bûche,<br />

âgée de 33 ans, domiciliée allée* de Garonne<br />

(terrain Garibaldij, prise d'une indisposition subite,<br />

s'est affaissée quai de Brienne. "Après avoir<br />

reçu des soins de voisins, elle a été transportée<br />

â son domicile.<br />

~~«w» Hier soir, vers huit heures, un soldat<br />

éserviste <strong>du</strong> 2Se d'artillerie, Félix Sainte-L...,<br />

oui passait rue de Metz, s'est trouvé indisposé.<br />

Il a'ëté con<strong>du</strong>it chez, M. Bourdès, pharmacien,<br />

et de là à l'hôpital militaire, où le médecinmaior<br />

de service a déclaré que son état n'est<br />

pas grave.<br />

Trouvailles. — Réclamer à M. Martimort, rue<br />

Arnaud-Bernard, 9, une clef: à M. Salomon, rue<br />

de Phalsbeurg, 4, un portemonnais contenant<br />

une oetite'somme : au Càpitole, bureau des épaves,<br />

un fichu; à M. Bruno, réservoir Guiiheraéry,<br />

un paquet de broderies ; à M. Pierre Manric,<br />

employé de commerce, rue Sainte-Croiv, 2, une<br />

paire de poulets ; au bureau de ia Permanence,<br />

"piace Dupuy, des tuyaux en pioniu, déposés par<br />

M. Delbosc.<br />

COURSIER<br />

ARTISTIQUE<br />

Aux Variétés. — Ce soir lundi, reprise dn<br />

Petit Duc. la charmante opérette de Lecocq.<br />

avec le concours de Mlle' Destrées. première<br />

chanteuse, engagée pour Quelques représentations.<br />

Mlie Destrées jouera ' le rôia <strong>du</strong> <strong>du</strong>c de<br />

Parthenay.<br />

En attendant le rétablissement de Mile Claudius,<br />

deuxième chanteuse, Mlle Derval a bien<br />

voulu sa charger <strong>du</strong> rôle de la <strong>du</strong>chesse.<br />

pectacles-Concerts d J Toulouse<br />

Du 9 octobre<br />

Variétés. — A 8 heures. Les forfaits de Pipermans<br />

et le Petit D»c. avec ie concours de Mme<br />

Désirées, première chanteuse.<br />

Demain,"Les Cloches de CorneviUe, avec Mme<br />

Destrées, dans Serpoiette.<br />

Théàtra Français. — A 8 heures, première<br />

<strong>du</strong> Serment d'Horace et Les Pommas da Voisin,<br />

Mercredi, représentation de gala, avec Mtie<br />

Dudiay, de la" Comédie-Française. On jouera<br />

Aérienne Lecouvreur.<br />

Théâtre des Nouveautés. — Ce soir, adieux<br />

<strong>du</strong> gai comique Le.ial. de la Scaia.<br />

Demain, débuts deServanin. comique parisien.<br />

Succès de Mme Paule Duc, des sœurs' Donna,<br />

dans leur travail aérien, et de la troupe Manea's<br />

; repro<strong>du</strong>ction de tableaux avec projections<br />

électriques.<br />

Ineessaaient, le quatuor des Dames Provençales.<br />

DANS L<br />

Les machines de la<br />

« Dépâ ete<br />

Des piacards ont été apposés hier, dans<br />

divers quartiers de la ville", signalant l'adoption<br />

e: îa mise en marche prochaine de machines<br />

à composer dans les ateliers de ia<br />

Dépêche.<br />

Cette réforme... économique aura pour résultat,<br />

sinon immédiat, <strong>du</strong> moins certain, de<br />

jeter sur ie pavé un grand nombre de typographes<br />

employés par le journal radicalsociaiiste.<br />

Chaque machine fait, en effet, ie travail de<br />

huit ouvriers.<br />

!i suffira donc de sept à huit ouvriers, au<br />

maximum, employés aux machines pour faire<br />

le travail de trente comtositeurs. "<br />

i^es auteurs <strong>du</strong> placard signalent, en des<br />

termes indignés, aux travailleurs Toulousains,<br />

cette' maihereuse innovation de la<br />

feuille qui prétend défendre leurs intérêts.<br />

Il est certain que ia Dépêche réalisant de<br />

s-ros^ bénéfices ét distribuant de gros dividendes<br />

à sesactionnaires, la nécessité de ré<strong>du</strong>ire,<br />

ses frais de composition afin d'augmenter<br />

ses bénéfices et ses dividendes au<br />

détriment de ses ouvriers ne se faisait pas<br />

absolument sentir.<br />

A. Paris même, on a reculé devant cette<br />

reforme.<br />

Et seul, le Petit Dieu est<br />

composé.<br />

Seulement ie Pelil Bleu est un<br />

nouveau qui n'a pas eu à licencier<br />

sonnel.<br />

Nous regrettons Pour les ouvriers tvpo<br />

graphes de ia Dépêche la détermination tirist<br />

par i administration de cette feuille dèaiocratique<br />

et sociale.<br />

Mais nous devons reconnaître ou'elle n'a<br />

lait quuser d'un droit strict, en' transformant<br />

son matériel.<br />

Notre principe est aue charbonnier doit<br />

être maître chez soi.<br />

Et que si le charbonnier trouve le moven<br />

«e gagner deux cents francs de plus oar jour<br />

u modifiant son système de charbonnage,<br />

iéi<br />

S i° ni i e n a rien à v voir > al ><br />

de vue<br />

v« -<br />

deux ccnts indivi<strong>du</strong>s <strong>du</strong>ssent-ils crever<br />

ae faim.<br />

„, t>onc - no >'s ne contesterons nas à la l'énrie<br />

le oroitde remplacer trente lynogranbes<br />

Par huit machines. "<br />

.Mais nous esnérons au'à l'avenir elle<br />

avp<br />

Ufnura de nous rabattre les oreilles<br />

ec se8 théories de l'exploitation des ou-<br />

»"ers nar les patrons. *<br />

ront<br />

i<br />

QUe J Jaurès -<br />

l Jell etan et consorts, auiia<br />

pudeur d'envoyer ailleurs les articles<br />

cont,.Jn 8 . que18 ils t0ïm ent quotidiennement<br />

• ;^ legoïsme féroce des grandes comna-<br />

Le Crime de <strong>La</strong>tour-d'Ouzals<br />

Henri Julien ayant demandé d'être assisté<br />

par un avocat, que l'on dit être M. Favarel,<br />

de Toulouse, M. le juge d'instruction de Castres<br />

n'a pu encore procéder à l'interrogatoire<br />

détaillé de l'inculpé ni se rendre sur les lieux<br />

avec Julien pour reconstituer ia scène <strong>du</strong><br />

crime et tâcher de découvrir ies ossements,<br />

ies débris de chair ou quelques lambeaux des<br />

vêtements de la victime.<br />

Comme nous l'avons déjà dit, on n'a re<br />

trouvé encore que le gilet, ie pantalon et ia<br />

chemise tachés de sang de Julien, ainsi que<br />

la valise que la femme Ducousseau avait<br />

laissée à l'hôtel Central.<br />

Aucune trace de sang ni débris de chair ou<br />

d'os n'ayant été retrouvés dans les dépendances<br />

<strong>du</strong> château de <strong>La</strong>tour, on peut supposer<br />

que Julien n'a pas dit la vérité et que<br />

peut-être il a caché ie caaavre ailleurs qu'il<br />

ne i'a déclaré.<br />

L'instruction de cette triste affaire, qui a<br />

vivement impressionné toute la contrée et<br />

qui reste encore bien ténébreuse, parviendra<br />

a faire toute la lumière sur ce crime pénible.<br />

Le sieur Germain, qui doit avoir joué dans<br />

cette histoire de chantage terminée par un<br />

assassinat un rôle important, est activement<br />

recherché. Par lui peut-être pourra-t-on<br />

avoir des détails précis et connaitra-t-on<br />

toute la vérité.<br />

Cette après-midi, à<br />

! h. \fi, M. le juge<br />

d'instruction, accompagné de son greffier, et<br />

M. ie substitut <strong>du</strong> procureur de ia République<br />

se sont ren<strong>du</strong>s au château de <strong>La</strong>tourd'Ouzals<br />

nour apposer les scellés.<br />

mécaniquement<br />

journal<br />

de per-<br />

SAINT-GAUDENS. — Par arrêté municipal<br />

en date <strong>du</strong> 7 octobre, le prix de ia<br />

viande est fixé comme suit :<br />

Bœuf, auartier de derrière<br />

130. de devant<br />

a 90.<br />

Vache, auartier de derrière<br />

1 10, de devant<br />

0 70.<br />

Veau, Quartier de derrière 1 30<br />

0 90.<br />

Monton, Quartier de derrière 1<br />

1 10.<br />

Est affranchi ds la taxe le<br />

ou de vache.<br />

REVEL. —Etat civil <strong>du</strong> l e, 'au "octobre. —<br />

Naissances : Louise-Angélique Martinel, Gabriel-Jean<br />

<strong>La</strong>ttes, Germaine Cruzel.<br />

Décès : Marie Boursuge, épouse, 70 ans.<br />

Publications de mariages: Gabriel Ducaux<br />

et Marie Aversenq, Louis Montagne et Marguerite<br />

Amaré, Pierre Cierc et Antoinette<br />

Brunei.<br />

Mariages'. Achille Gardiés et Anna Giribet.<br />

de<br />

60,<br />

file<br />

de devant<br />

de devant<br />

l de bœuf<br />

L'état sanitaire<br />

Du 28 septembre au 4 octobre, il s'est pro<strong>du</strong>it<br />

à Toulouse 71 décès (hommes, 35; t'emmes,<br />

36).<br />

Mortalité moyenne de la semaine nar<br />

mille 0.473.<br />

Mortalité revenue à la moyenne; à signaler,<br />

deux cas de lièvre typhoïde et la prédominance<br />

des affections cérébrales.<br />

Hospices civils de ïoulousè'<br />

Le docteur Bonneau, chirurgien en chef<br />

honoraire des hôpitaux, est nommé membre<br />

de la commission administrative des<br />

hospices civils, en remplacement de M. Paget,<br />

démissionnaire.<br />

CONCOURS D'iNTERNAT EN M1ÎDECINR<br />

Un concours, en vue de la nomination à<br />

cinq places d'interne titulaire et trois de<br />

provisoire, s'ouvrira à l'Hôtel-Dieu, le lundi<br />

23 octobre 1899 à 9 heures <strong>du</strong> maiin.<br />

CONCOURS D INTERNAT EU PHARMACIE<br />

Un concours, en vue de la nomination à<br />

trois places d'interne titulaire et cinq de<br />

provisoire, s'ouvrira le jeudi iti octobre 1899,<br />

à 9 heures <strong>du</strong> matin, à 1 Hôtel-Dieu.<br />

Pour tous renseignements, les candidats<br />

peuvent s'adresser au secrétariat des hospices,<br />

à l'Hôtel-Dieu.<br />

Commencement d'incendie<br />

Hier matin, versminuitet demie, un incendie<br />

s'est déclaré au vvater-closet situé aux<br />

Amidonniers, en face le poste des pompiers.<br />

Le feu, qui avait pris à un Panneau en bois<br />

et s'était communiaué a la charpente, a été<br />

presque aussitôt éteint par les nomniers<br />

de ce poste.<br />

_ Ce commencement d'incendie est attribué<br />

a une fuite de gaz. Les pertes sont insignifiantes.<br />

FOIX. — Brevet élémentaire — Six aspi<br />

rants s'étaient présentés, quatre ont été définitivement<br />

admis, ce sont : MM. Deipla, de<br />

Foix; Durrieu'<strong>du</strong> Mas-d*Azil; Francazal, de<br />

Mirenoix; <strong>La</strong>ugié, des Cabannes.<br />

Vingt-quatre aspirantes se sont présentées,<br />

onze ont été définitivement admises, ce<br />

sont : Mlles Auriac, élève de l'école privée<br />

des sœurs de la Charité à Revel ; Beaùmale,<br />

de <strong>La</strong>rarade (Aude) ; Bruoin, de Toulouse ;<br />

Cazèrès, de Toulouse; Faur, de Foix; <strong>La</strong>ffont,<br />

de Foix ; Madeleine Medan, de Salies-<strong>du</strong>-<br />

Salat; Pons, de Pamiers : Portun, de Saint-<br />

Girons ; Séguéta, de Foif; Souque, de Bénac.<br />

Etat civil <strong>du</strong> 30 septembre au 7 octobre.<br />

— Naissances : Bataiste-Aiphonse Marrot,<br />

fils d'Alexandre, cultivateur, a Sibian; Julie<br />

<strong>La</strong>fforgue, fUls de Pierre, cultivateur à Mingou.<br />

Décès : Valmy Cioupet, contrôleur des mines,<br />

32 ans, célibataire, rue <strong>du</strong> Lycée ; Catherine<br />

Séguéla, 71 ans, épouse de Bernard<br />

Portet, rue <strong>du</strong> Lycée ; Louise Marfaing, religieuse,<br />

20 ans, quartier de i'Iîspinet.<br />

SAVEROUN. — Vol. — D?ns la nuit <strong>du</strong><br />

G au 7 courant, des malfaiteurs se sont intro<strong>du</strong>its<br />

dans le café Mistou en forçant à<br />

l'aide d'une pince, les volets de ia fenêtre<br />

<strong>du</strong> côté <strong>du</strong> Midi.<br />

Ils se sont emparés d'une somme de 9 à<br />

10 fr; en menue monnaie, qui se trouvait<br />

dans un tiroir <strong>du</strong> comptoir.<br />

MASSAT. — Mort accidentelle. — Ces<br />

jours derniers, le sieur Georges Piauemai,<br />

cultivateur à Massât, s'est tué accidentellement<br />

en tombant d'un noyer.<br />

Piquemai était en train d'abattre les noix,<br />

lorsque la branche sur laquelle il reposait et<br />

oui se trouvait à 15 mètres environ <strong>du</strong> sol<br />

s'est rompue. 11 tomba si malheureusement<br />

qu'aussitôt transporté chez lui il na tarda<br />

pas à rendre le dernier souuir.<br />

s'arrêter Vif» cocher «ni venait Un côté 4e'U T<br />

Porte des Jacobins.<br />

<strong>La</strong>utoraedon s'exécuta et nue dame descendit<br />

da U voiture. Elle avait à peiue rois pied à<br />

terre, que la jeune femme tomba sur elle à bras<br />

raceourcis et l'envoya rouler sur ie trottoir.<br />

Con<strong>du</strong>ites au commissariat rentrai, les deux<br />

héroïnes de cette.scène qui avait provoqué un<br />

rassemblement d'une centaine de curieux <strong>du</strong>rent<br />

s'expliquer.<br />

L'une, 'Mlie Isabelle Voisin. 21 ans. artiste lyrique,<br />

originaire de Paris — ia dam; qui avait<br />

arrête le cocher — était venue rejoindre à Carcassonne<br />

un ami qui accomplir une période de<br />

vingt-huit jours au 17e dragons.<br />

L'autre — une ancienne au réserviste — Mlle<br />

Marie Yaleaçon. 36 ans, habitant Béziers, était<br />

venue de son coté pour renouer avec sou mlidèle.<br />

C'est dans ces conditions que le hasard, qui ne<br />

fait pas toujours bien les choses, avait amené la<br />

rencontre des deux rivales. On sait le reste. Procès-verbal<br />

a été dressé.<br />

Au cours de ia lutte, l'une des combattantes.<br />

Marie Vaiençon a per<strong>du</strong> une bourse contenant<br />

deux bagues', une médaille et un louis de 20 fr.<br />

Brutalités. — Procès-verbal a été dressé contre<br />

un nommé Mareoa. qui a renversé sur la<br />

piace Carnot une cuisinière de Villalier, Mlle<br />

"Marguerite Bonnafous.<br />

Salubrité. — Procès-verbal a été dressé contre<br />

uu boucher de Pennautier qui avait soustrait a<br />

l'inspection sanitaire une ' certaine quantité de<br />

viande. Cette viande a été saisie et livrée à<br />

i'hosoice.<br />

— Sent kiios de poisson reconnu impropre<br />

a la consommation, ont été saisis et jetés au<br />

tombereau.<br />

Cours municipaux. — Le cours municipal da<br />

dessin géométriaue in<strong>du</strong>striel aura lieu, à l'avenir,<br />

à i'hôtel Coùrtejaire, ies lundi, mercredi et<br />

vendredi de chaaue semaine, de 8 à 9 heures <strong>du</strong><br />

soir.<br />

Ce cours commencera aujourd'hui lundi.<br />

L'Atacienna. — A l eccasion <strong>du</strong> grand concours<br />

international oui doit avoir lieu à Paris<br />

pendant i'exDosition." les cours reprennent aujourd'hui<br />

lundi 9 octobre.<br />

Cours spéciaux pour demoiselles accompagnées<br />

de leurs parents.<br />

Gvmnastioue médicale. Danses da salon.<br />

S'adresser k M. Genin. route de Montréal.<br />

NARBONNE. — Chambre de commerce<br />

— <strong>La</strong> chambre de commerce de Narbonne a<br />

reçu communication de la lettre suivante:<br />

Paris, le 22 août IS98.<br />

Le ministre des travaux publics<br />

à M. le préfet de<br />

1 Aude,<br />

Le président de la chambre de commerce de<br />

Narbonne m'a adressé une nouvelle demande à<br />

i'effet d'obtenir ia construction d'une marquise<br />

extérieure au droit <strong>du</strong> pavillon central <strong>du</strong> bâtiment<br />

des voyageurs de" la gare de Narbonne.<br />

<strong>La</strong> Compagnie <strong>du</strong> Midi, consultée, fait remarquer<br />

tout "d'abord que la marquise n'est point<br />

indispensable, mais' elle ajoute que cette installation<br />

rendrait des services en permettant aux<br />

voyageurs de stationner à couvert sur le trottoir,<br />

ce qui dégagerait d'autant le vestibule ; en<br />

conséquence, ia Compagnie estime qu'il peut<br />

être donne satisfaction à la chambre de comnierCe<br />

et elle annonce au elle va présenter un<br />

projet de construction d une marquise au droit<br />

<strong>du</strong> vestibule.<br />

Dans ces conditions, je vous prie d'informer<br />

M. ie président de la chambre de commerce do<br />

Narbonne que sa demande recevra sous peu une<br />

suite favorable.<br />

Par autorisation: le conseiller d'Etat, directeur<br />

des chemins de fer, signé:<br />

Pérouse.<br />

Arrestation. — Hier soir, k siv heure?, le<br />

nommé Alexandre Gondry. âgé de 39 ans, a été<br />

arrêté car le sons-inspecteur de la Sûreté Loubet,<br />

en'vertu d'un mandat d'arrêt délivré par le<br />

oarauet de Pamiers.<br />

Gôudrv. oui est inculué d'escroquerie, a été<br />

mis à ia"dis"position de H. la procureur de ia République.<br />

CASTELNAUDARY. — Les bohémiens.<br />

— Certains de nos confrères ont attiré, ces<br />

temns derniers, l'aîtentien de la police sur<br />

ces bandes de bohémiens qui, à tout instant,<br />

établissent leurs campements d'ua jour aux<br />

portes mêmes de notre viile.<br />

Ils ont fait ressortir les graves inconvénients<br />

oui pourraient résulter d'une trop<br />

grande liberté d'allures laissée à ces<br />

no"-<br />

mades.<br />

Leurs réflexions sont des plus justes, et<br />

c'est de grand cœur que nous nous y associons<br />

On ns saurait s'entourer de trop de prudence<br />

pour se mettre à i'abri des méfaits de<br />

ces rôdeurs de toute sorte, qui, récemment<br />

encore, désolaient notre région par un de ces<br />

tristes et sanglants exloits dont ils ne sont<br />

aue trop coutumiers.<br />

Nous espérons donc que notre municipalité<br />

voudra bien s'associer aux mesures de précaution<br />

qui ont été prises dans toutes les<br />

villes voisines et qu'elle fera interdire ie<br />

stationnement des roulottes aux abords de<br />

notre cité.<br />

Au Palais de Justice. — Les vacances judiciaires<br />

ayant pris fin, ies audiences correctionnelles<br />

ne*vendredi seront reprises à partir da<br />

cette semaine.<br />

Ciraua méridional. — Tous tes jours, grand<br />

succès de tonte ia trouoe et en particulier des<br />

frères Douchât, au trapèze volant, et de M.<br />

Brahim, dans ses fantaisies arabes.<br />

Etat civil. — Naissances. — Marie Saury ;<br />

Pierre Bastide; Paul Campagaac; Pauline<br />

Serres.<br />

Décès. — Madeleine Cassé. 69 ans; Isabelle<br />

Bras, 76 ans : Joséphine Jouiia, 34 ans ; Jeanne<br />

<strong>La</strong>sserre. 56 ans ; Germaine Foissier. 91 ans.<br />

Mariages. — Jérôme Bouché, tailieur, et Lcetitia-Hortense<br />

Garric ; Jean-Thomas, employé au<br />

chemin de fer, et Anna-Françoise-Eugénia Armengaud.<br />

Réunion publique. — <strong>La</strong> réunion publique<br />

oue doivent donner MM. Burlat, Raynaud et<br />

Monnet, conseillers municipaux, aura là. si nos<br />

renseignements sont exacts, dimanche prochain,<br />

1» courant, au théâtre.<br />

Découverte curieuse. — Le carillonneur de<br />

Saint Jean, au motnsnt où il fermait les cortes<br />

de l'Eglise, a trouvé, hier, sous ie porche êt dissirniiées<br />

sous un sac trois hachés dont deux<br />

grandes et une olus petite.<br />

Chose bizarre" les manches des trois instruments^<br />

étaient en partie carbonisés.<br />

On se demonde'qui a bien pu porter en ces<br />

iieux ies trois objets en question. Ont-ils été voies<br />

oar quelqu'un qui. pour s'en débarrasser ensuite,<br />

les a déposés dans l'église ? C'est ce que<br />

l'on saura oius" tard peut-être.<br />

Quoi qu'il en soit, ies trois haches ont été déposées<br />

au commissariat de police où les intéressés<br />

ootirront ailer les réclamer.<br />

André, Désiré Bonsirren. notaire à'Brialeste,<br />

'<br />

Léopold Calmés, propriétaire a Ambiatet,<br />

Jean Escouboaé, propriétaire à Saint-Sulniee,<br />

Emilien Marius Pagès, négociant à Puyiaurens,<br />

Louis Gâches, propriétaire à Montredon,<br />

Pierre Séguier, propriétaire à <strong>La</strong>crouzette,<br />

Jean-Bautiste "Trotian, propriétaire à<br />

Lombers, Ferdinand Dalpech, docteur-médecin<br />

à Puycelci. Jean-Pierre Guy, propriétaire<br />

à Bernac.<br />

Pierre Adrien Astoul, propriétaire à Mont<strong>du</strong>rausse,<br />

Justin Uégy, propriétaire àTeillet,<br />

François Delnech, ~ adjoint à <strong>La</strong>bruguière,<br />

Emile Casse, négociant à Mazamet, Jean Calmettes,<br />

propriétaire à <strong>La</strong>sclottes, Emile Albigès,<br />

ex-négociant à Castres, Félix Tranier,<br />

libraire à Albi, Baptiste Pélissier, tanneur à<br />

Galllac, Pierre-Louis Garric, propriétaire à<br />

Msrssac, Auguste Treilhou, propriétaire à<br />

Marssac, Moïse Raynaud, négociant a Saini-<br />

Amans-Soult.<br />

Jurés supplémentaires. — Léopold Bousquet,<br />

secrétaire à la mairie u'Aibi ; Clément<br />

<strong>La</strong>rroque, pharmacien à. Aibi ; Jean- Charles<br />

Defos, propriétaire à Albi ; Léon Salvat, expert-géomètre<br />

à Albi.<br />

ALBI. — Nominations militaires. — Sont<br />

promus au grade de lieutenant les souslieutenants<br />

dont les noms suivent :<br />

MM. O'Byrne, Sauvétiu, Gouse de Saint-<br />

Martin.<br />

Brevet élémentaire. — Sont définitivement<br />

reçus : MM. Jauron, <strong>La</strong>eroux, Noyé,<br />

Ricard, Sylvestre.<br />

Nominations ecclésiastiques. — M. Malié,<br />

nouveau prêtre, est nommé professeur à<br />

Castres, ét M. Cloun, nouveau prêtre, vicaire<br />

à Saint-Martin de Dauzats.<br />

Service pour M. l'abbé Dambrs. — Un<br />

service funâbre, dit de ouarantaine aura lieu<br />

jeudi prochain, 12 octobre, à dix heures, en<br />

son ancienne Paroisse de Saint-Salvy, pour<br />

le repos de l'aine de M. l'abbé Dambre, de si<br />

vénérée et si regrettée mémoire.<br />

Ce même jour sera faite, <strong>du</strong> dépositaire<br />

où il repose depuis ses obsèques, là translation<br />

de "son corps dans le tombeau que lui<br />

offrent ses paroissiens reconnaissants.<br />

M. l'abbé Cazes, supérieur <strong>du</strong> séminaire de<br />

tavaur, ancien<br />

vicaire général, prononcera<br />

à Saint-Salvy l'éloge funèbre" <strong>du</strong> défunt.<br />

A l'occasion de ce service, M. l'abbé Péchegut,<br />

qui fut vicaire de M. l'abbé Dambre,<br />

a écrit sur son ancien curé une page émue.<br />

Elle dit à là fois, avec élégance' et délicatesse,<br />

ce que fut le père, le pasteur, l'ami<br />

décédé, et'ce qu'est l'écrivain qui dépose sur<br />

sa tomba cette dernière fleur de reconnaissance<br />

et de filial attachement.<br />

CASTRES. — Tribunal correctionnel.<br />

Audience <strong>du</strong> (i octobre. — Le nommé Noël<br />

Mas, de Castres, 22 ans, est condamné à un<br />

mois de prison pour escroquerie, avec appiication"de<br />

la loi Bérenger."<br />

— Bertrand Bras," pour vagabondage<br />

et mendicité, est condamne à 6 jours da prison.<br />

«»>« Louise Bernard, de Castres, 35 ans,<br />

épouse ilébrard, est condamné à 5 francs<br />

d amende pour tenue illégale de débit de<br />

boissons.<br />

•«vwww pierre Cabrol, 40 ans, da Brassac,<br />

est condamné à 25 francs d'amende pour<br />

coups et blessures.<br />

wi.ww. Bernard Pons, sans domicile fixe,<br />

est condamné à 8 jours de prison pour vagabondage<br />

et mendicité.<br />

Cimetière. — Les families ayant des parents<br />

inhumés dans le carré n - 8 sont priées da' retirer<br />

ou de faire onlévcr ies urnes, croix, barrières,<br />

grilles et autres attributs funéraires qui couvrent<br />

les tombes de ces derniers.<br />

Si ces objets n'étaient pas retirés lora de l'ouverture<br />

de la fosse pour line nouvelle ïuhnraation.<br />

ils seraient considérés comme abandonnés<br />

et la commune pourrait ies employer conformément<br />

à l'article 9 <strong>du</strong> règlement <strong>du</strong> cimetière.<br />

Expulsé. — Un indivi<strong>du</strong>, <strong>du</strong> nom de Charles-<br />

Emile R..., sans domicile fixe, originaire de<br />

Paris, qui colportait des imprimés, donnant des<br />

détails sur ie crime de <strong>La</strong>atree, a été invité à<br />

comparaître au commissariat central.<br />

Comme il n'avait pas en sa possessian de récépissé<br />

de coiportag'e, ii a été invité à quitter<br />

immédiatement ia viile, ce qu'il a fait aussitôt.<br />

Procès-verbal lui a été dressé.<br />

Procès-verbal a été aussi dressé contre<br />

G. P.... propriétaire à Escoussens. pour avoir<br />

abandonné un âne attaché à une charrette sur<br />

la piace Souit.<br />

LAVAUR. — Adjudication. — Mardi, à<br />

8 h. 1[2 <strong>du</strong> soir, il sera procédé, à ia mairie,<br />

à l'adjudication des travaux de réfection des<br />

murs <strong>du</strong> cimetière de Jouquières,<br />

Montant <strong>du</strong> devis : 900 francs.<br />

Etat civil <strong>du</strong> 29 septembre au 4 octobre. —<br />

Naissances. — Maria Raymond, fille de Jean,<br />

cultivateur à Fenouies ; Jean-Paul Justice, fils<br />

de Jean-Augustin, domestique, Grand'Rue.<br />

Décès. — Jeanne-Joséphine Macary. 75 ans,<br />

célibataire, sans profession, rue de là Mairie.<br />

MAZAMET. — Nomination. — Par décision<br />

<strong>du</strong> ministre <strong>du</strong> commerce et de l'in<strong>du</strong>strie,<br />

en date <strong>du</strong> 3 courant, M. Man<strong>du</strong>cher,<br />

ancien élève de la section normale annexée<br />

à l'Ecole de Châlons, vient d'être nommé<br />

chef d'atelier de 4e classe à l'Ecole pratique<br />

de commerce et d'in<strong>du</strong>strie de Mazamet.<br />

Cours René-Reille. — Le président de !a<br />

République, par décret <strong>du</strong> 21 septembre dernier,<br />

vient d'approuver la délibération <strong>du</strong> conseil municipal<br />

eh'date <strong>du</strong> 12 juin 1893, par laquelle on<br />

donnera désormais au Cours, la dénomination<br />

de « René-Reine ».<br />

Spectacle unique. — Mme Agastya, la célèbre<br />

jeûneuse américaine qui reste<br />

six" jours et six<br />

nuits dans un cercueil sans boire<br />

DÎ mander,<br />

ayant commencé ses épreuves lundi dernier, à<br />

9 heures <strong>du</strong> soir, les à terminées hier, dimanche,<br />

à 9 heures <strong>du</strong> soir.<br />

L'ouverture <strong>du</strong> cercueil s'est faite au café Armand,<br />

Grand'Rue, 53, dans une salla indépendante<br />

<strong>du</strong> café.<br />

nour arriver a ce résultat qso TvT. Waid*,*-<br />

Rousseau a constitué un miuistère de defensv<br />

républicaine.<br />

ta République donc a été ouverte a toute i«<br />

monde, mais encore ne doit-elle accepter d2»^<br />

ses rangs que ceux qui sont de bonne foi.<br />

<strong>La</strong> crise redoutable aue nous avons travers*»<br />

aura eu un résultat appréciable : celui de renie i><br />

tre tout à sa place.<br />

Le parti républicain s'est uni devant le da»-<br />

ger. Il faut qu'il reste uni dorénavant car<br />

nemi est toujours orèt à continuer la lutte.<br />

Pour assurer la victoire de la Républiq-c<br />

tî<br />

faut, ea outre, que les massas laborieuses c» ~<br />

prennent que nous travaillons pour elles n» »<br />

et nous continuent leur confiance. Nous ii».-<br />

donnerona l'é<strong>du</strong>cation qui ne s'arrêtera or» ^ »<br />

les bancs de l'école, mais se poursuivra tôt ta a<br />

vie car s; nous l'abandonnons'd autres la reoueLleront.<br />

Montdidier, 9 octobre.<br />

Dans une conférence sur les réformes fiscales,<br />

qu'il présidait, M. Klotz, député juif,,<br />

radical-sociaiiste, le même qui, ati moment<br />

des élections, promettait à ses électeur s de'<br />

ne jamais voter en faveur de la revision <strong>du</strong><br />

procès Dreyfus, a prononcé une allocution,<br />

préconisant la politique anticléricale (décrets<br />

contre les congrégations).<br />

Dans ce discours, M. Klotz, notamment, a<br />

affirmé que le péril était à droite et a critiqué<br />

à ce sujet l'attitude noiitioue de M. Méline.<br />

C'est à lui que nous devons l'affaire Drevfus :<br />

c'est à lui que nous devons les tentatives audacieusss<br />

des anciens partis oui ayant coatiacté,<br />

avec lui, l'habitude <strong>du</strong> pouvoir ont essayé de in<br />

prendre pour eux seuls.<br />

U appartient donc au gouvernement de prendre<br />

d'autres mesures encore, notamment d'appliquer<br />

les décrets contre les Jésuites et les "congrégations<br />

non autorisées, et nous souhaitons,<br />

sain même attendre que les Chambres lui en<br />

ministre exécute la<br />

Si perlassent<br />

i injonction, aue le<br />

loi courre le clergé régulier si remuant,<br />

ride, qui toujours menace l'Etat.<br />

li devra nous demander aussi les lois nécessaires<br />

pour empêcher l'envahissement des fonctions<br />

publiques civile» ou militaires oar les élèves<br />

des ecoies libres pour interdire aux fonctionnaires<br />

de la République de faire donner l'instruction<br />

a leurs enfants, et ailleurs oue dans les<br />

écoles mêmes de la République ; pour faire voter<br />

enfin la loi sur les associations depuis si lonartemps<br />

atten<strong>du</strong>e.<br />

Après nos épreuves si récentes, il lui faudra<br />

aussi nous proposer la réorganisation <strong>du</strong> haut<br />

commandement que nous avons vu troo souvent<br />

défaillant; la réforme <strong>du</strong> conseil de guerre en<br />

temps de paix, dont ie fonctionnement n'est<br />

plus en rapport avec notre état politique et social,<br />

M. Klotz a enfin insisté sur la nécessité<br />

d'exécuter le programme officiel radical, ea<br />

commençant par l'impôt sur la revenu.<br />

RENSEIGNEMENT IMPORTANT<br />

SUR LUS<br />

<strong>du</strong> FM<br />

A TOULOUSE<br />

Nous effectuerons aujourd'hui 9 octobre<br />

une vente sensationnelle de SOIERIES<br />

en tous genres. Une partie des articles<br />

qui la composant ayant figuré dam<br />

nos étalages, nous n'avons pas à ir^M&p<br />

sur les avantages que nous allons<br />

tant par l'importance de nos assortiments<br />

que parles prix très bas 07/s nom<br />

allons pratiquer.<br />

A ce propos nous répéterons ce qu< esf<br />

aujourd'hui de notoriété publique : Qui*<br />

NOUS SOMMES DEVENUS UNE DES MAISOMU<br />

DE NOUVEAUTÉS QUI VENDENT LE PLU»<br />

DE TISSUS DE SOIE. Si l'on considère q ue<br />

nous employons à notre rayon de confection<br />

une quantité énorme de ces<br />

étoffes,<br />

on comprendra, qu'étant très<br />

grandsacheteurs, nous soyons sans cesse<br />

sollicités par les fabricants désireux<br />

d'écouler leurs pro<strong>du</strong>its, parfois mè ne<br />

avec de grandes différences de prix<br />

pour des genres dont ils se trouvent<br />

surchargés.<br />

H" tP 11*<br />

Pensionna! des Sœurs de Pt.-Josepli de Cluuy<br />

A L1MOUX<br />

Ce pensionnat de domoiseïies ne comnte<br />

plus ses succès aux examens da brevet, soit<br />

élémentaire, soit supérieur. Pour ne parlée<br />

que de cette année, Miles Pauie Vilhae a£<br />

Madeleine Caraio ont été reçues au mois de<br />

juin, et Mils Joséphine Bertrand, mardi<br />

dernier ; ainsi trois élèves présentées, trois<br />

élèves reçues et reçues dèsîa première fois.<br />

N'est-ce pas la preuve évidente que les<br />

Sœurs de"Saint-Joseph donnent à leurs élèves<br />

une instruction des plus soiides ï Elles<br />

leur donnent aussi une é<strong>du</strong>cation très distinguée<br />

; de là le renom de cette pension et<br />

dans la ville de Limoux et dans le département<br />

de l'Aude.<br />

AUX ECO W O M ES<br />

Plac» Rouaix, 1, angle rue des Tourneurs<br />

;es.<br />

Cheval emporté<br />

Hier matin, vers « a., Gaston Cazeneuve,<br />

CARCASSONNE. — Nouveau confrère<br />

— Nous avons reçu hier le premier numéro<br />

<strong>du</strong> Moniteur de l'Aude, journal judiciaire,<br />

commercial, agricole, économique, littéraire<br />

et amsticue, paraissant le dimanche.<br />

C'est M. André Gabelle, oui est l'impwmeur-sérant<br />

de cette feuille hebdomadaire<br />

Nous adressons a noue nouveau contrôle<br />

nos meilleurs souhaits de bienvenue.<br />

Rivales. — Avant-hier soir, vers<br />

S heures et<br />

demie, rue Coùrtejaire, en lace <strong>du</strong> théâtre,<br />

une<br />

jeun» lerume, élégamment vêtue faisait signe de<br />

TARN<br />

Les fêtes patriotiques d'Albi<br />

Nous rappelons à nos amis que les listes<br />

d'adhésion au banquet patriotique qui aura<br />

lieu à Albi le 15 octobre à midi, sous la présidence<br />

de M. l'amiral Rieunier, député,"ancien<br />

ministre do ia marine, seront closes<br />

mercredi prochain. Il courant.<br />

Ceux de nos amis qui n'habitent pas Albi<br />

n'ont au'à envoyer un mandat-poste de<br />

fr. 50'à M. Sablayrolies, secrétaire <strong>du</strong> comité.<br />

Et, par retour <strong>du</strong> courrier, ils recevront<br />

leur carte d'entrée au banquet.<br />

Le nombre des convives étant limité, le<br />

comité se verra certainement bientôt obligé<br />

de ne pouvoir donner satisfaction aux demandes'de<br />

cartes qui continuent à afliuer de<br />

tous cotés.<br />

A cette heure, il a été distribué plus de<br />

mille cartes !<br />

A nos lecteurs et amis de la région de se<br />

hâter s'ils veulent assister au banquet.<br />

Toutes les lettres et mandats-poste doivent<br />

être adressés au secrétaire <strong>du</strong> comité<br />

des fêtes patriotiques,<br />

15, Lices de Rhônel,<br />

Albi.<br />

Cour d'assises<br />

Liste des jurés qui seront appelés à siéger<br />

pendant ia quatrième session des assises <strong>du</strong><br />

Tarn i<br />

Jurés titulaires. — MM. Jean François Gary,<br />

propriétaire, à <strong>La</strong>ulantade<br />

(Monturagonj,<br />

Contran Mercadler, propriétaire à Montmiral,<br />

Honoré Granlsr, Propriétaire à 0g«l£^"""<br />


ULLfc B IN rINANLlItlf 1 francs d'excéde_nt de recettes par rapport à î<br />

15 "' -<br />

REVUE HEBDOMADAIRE<br />

Paris, 7 octobre.<br />

Bien que la guerre <strong>du</strong> Transvaal, si elle<br />

éclate, comme c'est malheureusement à<br />

«raindre, ne puisse avoir sur le marché<br />

financier aucun contre-coup bien sensible,<br />

il est certain cependant que la suspension<br />

<strong>du</strong> travail dans les mines va priver l'Europe<br />

d'une quarantaine de millions d'or par<br />

mois. En tous cas la situation en général<br />

reste bonne et même elle fournit i l'Epargne<br />

quelques occasions avantageuses. Le<br />

groupe des bonnes obligations in<strong>du</strong>strielles<br />

reste très intéressant. <strong>La</strong> plupart ne dépassent<br />

pas le pair, ou ne le dépassent que de<br />

la valeur de la portion <strong>du</strong> coupon courue,<br />

d'autre part, des conversions ne pourront<br />

s'effectuer de longtemps, semble-t-il ; enGn<br />

«es titres, dans une période de tassement,<br />

comme celle que l'on vient de traverser et<br />

qui n'est peut-être pas encore complètement<br />

terminée, fléchissent beaucoup moins<br />

que les obligations 3 0[0 ; il y a donc là<br />

d'avantageuses occasions<br />

de placements<br />

rapportant 4 0|0 nets et même 5 0[0.<br />

Les obligations des Chemins de fer Espagnols,<br />

actuellement très rémunératrices,<br />

paraissent toujours intéressantes comme<br />

placements d'appoint et aussi comme valeurs<br />

de spéculation à risques très limités<br />

pour les personnes qui peuvent affronter<br />

quelques aléas. Il semble que la hausse qui<br />

s'est eiïectuée depuis trois mois sur les ac<br />

lions de ces chemins eût pu avoir un peu<br />

plus de répercussion sur les obligations.<br />

Les actions des Chemins de Fer Français<br />

ont naturellement subi l'influence de la fai<br />

blesse générale <strong>du</strong> marché à la suite des<br />

événements de l'Afrique <strong>du</strong> Sud et de la<br />

tension monétaire. Elles ont, toutefois, re<br />

hâtivement fait assez bonne contenance.<br />

Nous n'avons pas à revenir sur ce que nous<br />

avons dit souvent de l'amélioration de !à<br />

situation des titres de presque toutes les<br />

compagnies pour des raisons diverses. <strong>La</strong><br />

splendide récolte de vin de la région œédi<br />

terranéenne, que nous annoncions depuis<br />

plusieurs mois, commence<br />

à porter ses<br />

fruits, et il est quasi certain que le Midi<br />

sera en excédent de recettes, peut-être<br />

même notable, et non pas en moins-values<br />

à la fin de l'année.<br />

Les valeurs de Suez ou plutôt les actions<br />

ont été très agitées et ont sensiblement fléchi.<br />

Il n'y a aucune cause intrinsèque à<br />

cette baisse ; la situation de l'exercice continue<br />

à se présenter admirablement ; le<br />

l'an dernier. <strong>La</strong> guerre <strong>du</strong> Transvaal ne<br />

parait pas de nature à affecter sensiblement<br />

ni même peut-être d'une façon appréciable<br />

le mouvement de trafic. L'augmentation <strong>du</strong><br />

dividende apparaît comme quasi certaine et<br />

l'on ne peut guère discuter que sur le<br />

quantum. Il ne semble y avoir que deux<br />

explications à ce soudain recul ; ou bien<br />

les Anglais qui détiennent un certain nombre<br />

de ces titres, en ont effectué des ventes<br />

pour faire face à des besoins ou à des différences<br />

provenant <strong>du</strong> recul d'autres valeurs<br />

ou plus probablement on aura dénoué précipitamment<br />

une grosse position, ici, à<br />

Paris.<br />

On sait, en effet, que périodiquement il<br />

se forme ici une spéculation à la hausse<br />

qui commence à faire enfler le titre et ensuite<br />

le fait fléchir en se dénouant. L'action<br />

de Suez finit à 3,485, la part de fondateur<br />

moins impressionnable à 1,370, la part civile<br />

à 2,485. Avec l'augmentation de dividende<br />

que l'on entrevoit, l'action de Suez,<br />

qui a encore soixant-dix ans de concession<br />

et en partie de développement, rapporte<br />

3,10 à 3,15 0[0 nets environ et la part de<br />

fondateur au moins 3 li2. Du 5 octobre<br />

1899 les recettes montent à 71,270,000 contre<br />

65,730,000 fr. à la même date de 1898,<br />

soit une plus value de 5,540,000 fr.<br />

U nous reste à parler des valeurs in<strong>du</strong>strielles,<br />

de celles surtout qui n'ont pas assez<br />

d'importance pour solliciter l'attention générale<br />

<strong>du</strong> public <strong>du</strong> marché, mais qui cependant<br />

offrent d'excellentes,<br />

occasions<br />

d'appoint à T épargne. Au premier raDg de<br />

ces valeurs à capital modéré, ce qui ne les<br />

empêche pas d'être de premier ordre, figu<br />

rent les actions de la Société des Mines de<br />

Bourbon Saint-Hilaire. Cette affaire, qui<br />

est aujourd'hui en pleine exploitation, assure<br />

à ses intéressés tous le bénéfice de<br />

son développement intégral. Nous fournissons<br />

d'aiileurs<br />

par correspondance tous<br />

renseignements détaillés sur* cette affaire.<br />

DE LAVIGERIE,<br />

Administrai, délégué de la Société Française<br />

22, place Vendôme, Paris.<br />

FOIRES & MARCHES<br />

RAUTE-GAROXNE<br />

octobre.<br />

Ravel.<br />

Cours <strong>du</strong> marché <strong>du</strong><br />

Sur pied, les 50 kil. :<br />

Bœuf. 32 »» : vache. 28 ; veau, 36 70 ; mouton,<br />

39 20; brebis. 34 70 ; porc, 50.<br />

Blé, l'hectolitre, 80" kil., 14»»; seigie, 8 75<br />

TARN<br />

Castres.<br />

Mercuriale <strong>du</strong> 7 octobre :<br />

Blé, l'hect, 13 fr. 95 ; seigle, 10 Ir. 00; mais,<br />

11 fr. »»; avoine, 9 fr. »».<br />

Prii moyen <strong>du</strong> blé, 13 fr. 86.<br />

Puylaurens.<br />

Mercuriale dn 7 octobre :<br />

Blé, les 80 kil., 13 fr. 84 ; mais, l'hect. 10 fr.<br />

avoine, 8 »» ; haricots, »» ; fèves, »».<br />

Prix moyen <strong>du</strong> blé. 13 fr. 86.<br />

Prix <strong>du</strong> nain<br />

: Pain blanc, le kilogramme.<br />

0.27 ; pain de toute farine, le kilogramme, 0,22 ;<br />

pain bis, le kilogramme, 0,18.<br />

Carmanx.<br />

Mercuriale. — Blé. 15 50 ies 80 kil.; avoine. 16,<br />

les 100 kil.; mais. 13 75 ; graine de trèfle, 100 ies<br />

100 kil.; nommes de terre, 0 60 le comble ; poules.<br />

1 20 ; canards, 1 10 le kil. ; œuf», 0 85 la<br />

douzaine; lapins, 0 S0 le kilogr.<br />

TARN-ET-G ARONNE<br />

Montauban.<br />

Voici la cours <strong>du</strong> marché dn 7 octobre :<br />

Bourse. — Blé fin supérieur, les 80 kilos, 15 18;<br />

blé tendre moyen, 14 60.<br />

Halle. — Blé Ire oualité, l'hectolitre, 14 50;<br />

2e qualité, 11 18; 3e qualité, 13 58.<br />

Prix moyen, 14 08. '<br />

Prix moyen de l'hectolitre de méteil. »» »»;<br />

seigle, U 00 ; fèves, 12 50; maïs, 9 25; avoine.<br />

9 25; haricots, 23 ; orge, 10 25.<br />

LOT-ET-GARONNE<br />

Nérac.<br />

L» marché de samedi a été relativement bon.<br />

beaucoup de monde nartotit. les nlaces étaient<br />

très bien approvisionnées de denrées provenant<br />

des récoltes <strong>du</strong> pays.<br />

<strong>La</strong> vendange rouge se vendait de 14 à 15 fr.<br />

les 100 kil. et la blanche 13 fr.<br />

<strong>La</strong> volaille se maintient à son prix ordinaire.<br />

Voici le cours de la journée :<br />

Volailles. — Poulets. 2 fr. »» à » fr. • »; Poules<br />

jeunes, 2 fr. 25 à 3 fr. »»; poulardes.<br />

» fr.<br />

» fr. ; canards, 3 fr. à 4 fr. 50 : dindes, 8 fr. 50<br />

a 9 fr. 5C; pigeons.<br />

1 fr. 50. le tout la taire; ner<br />

dreaux. 2 fr.: cailles. 0 40.<br />

<strong>La</strong>pin» domestiones. » fr, »» à » fr.<br />

Lièvres. 4 50 et 5 fr.<br />

Giufs, 0 fr. 00 ia douzaine.<br />

Mercuriale. — Blé. 14 fr. 50 les 80 kilos<br />

avoine. 8 fr. à » fr. •» les 50 kiios ; mais, »» ;<br />

14 fr. 50 ies 75 kilos.<br />

257 hect, de blé portés snr olace et 400 sur<br />

échantillons se sont ven<strong>du</strong>s: Ire qualité, 15 41<br />

2e. 14 94: 3e, H 41. Le prix est le même que celni<br />

<strong>du</strong> précédent marché. Pain ordinaire. 023 ie ki<br />

maïs, 11; avoine, 8 25; fèves, 10 ; nommes oe<br />

terre, 3.<br />

T. J Agen.<br />

Fen damnation dans la matinée, si ce n'e<br />

aux marchés de première main, où les raisins<br />

de vendange se eont ven<strong>du</strong>s lie 9 à 11 fr. le« 50<br />

kilos ; les volailles de<br />

1 35 à 1 50 le demi kilo<br />

les œufs, 0 90 la douzaine.<br />

Dans l'après-midi, il y a en un peu plus d'animation<br />

au marche aux grains, "dont voici les<br />

cours :<br />

Blés fins de Lectoure, 15 25 ; blés <strong>du</strong> coteau<br />

15 ; biés de Garonne, de 14 50 à 15 les 80 kilos<br />

maïs. 13 ; seigie. 12 les 75 kilos ; fèves,- 11 et 12<br />

les 65 kilos ; avoine, 8 50 et 9 les 50 kilos.<br />

Il y a eu quelques vérités de vins nouveaux<br />

des prix assez élevées mais les cours ne sont<br />

pas encore établis.<br />

; dindindes<br />

, t «• ttt'ejiiUMr» s."»ccorrf«ient » dire que I* ré<br />

coite de cette annie est satisfaisante en quantit<br />

tX qUalité ' GERS Glmont.<br />

Cours <strong>du</strong> marché :<br />

Poules. 4 »>• à 5 50 ; oouiets, 2 50 à 5<br />

dons, 7 50 à 9 ; pintades, 6 »» à 7 »i<br />

7 à 8; Pigeons, 1 à 1 50. le tout la paire,<br />

(finis, 0 80 la douzaine.<br />

Oies<br />

10 à 14 ; canards. 3 à 4 »» la paire ; lièvres,<br />

4 »» à 5 50 ; lanins, 1 25 i<br />

1 60; perdreaux,<br />

1 75 à 2: cailles, 0 50 le tout la paire.<br />

Bladette, 14 ; mitadin. 13 75; orge, 9.» a » »»;<br />

fèves, 9 50; haricots,13 à »»; maïs. 9 àl0;avoines,<br />

50 a 8; pommes de terre, 3 50<br />

1 Sa '3 i0 ; paille, 1 50 à 2 les 50 kilos.<br />

46 bœufs, û fr. 50 à 0 fr. 60 ; 198 vaches, 0<br />

a 0 50 172 veaux, 0 50 à 0 65 ; 16 porcs gras, 1 a<br />

10, lè tout le kilo ; génisses, 180<br />

agneaux,<br />

•> à »» ; moutons, 18 a 2o<br />

lait, 35 à 45 ; cochons da marcha,<br />

tout la pièce.<br />

le tout<br />

40<br />

à 225 f r. ;<br />

cochons de<br />

à »», le<br />

Foire très animée. Transactions<br />

que à des prix faibles<br />

Riscle.<br />

actives quoi-<br />

Grands bœufs, 700 à 800; bœufs moyens. 600 à<br />

-700- breanx, 250 à 500; bouvillons. 220 a 300.<br />

Vaches de travail, 350 à 400; vaches bretonnes,<br />

lb Bœnfs°de boucherie, 60 les<br />

100 kilos; veaux,<br />

0 65 le kilo, poids vif. .<br />

Chevaux ne travail. 350 à 400; poulains 3 ans.<br />

250 à 300; 2 ans, 150 à 200; 1 an, 120 à 150.<br />

Pors "ras, 60 le quintal; corcs de marche, 60 a<br />

Ï0; porcelets, 25 à 30. ^.^<br />

I e beau temps continue de nlus belle, ce qui<br />

attire une afflùeoce de monde énorme sur nos<br />

l'es affaires, néanmoins, sont limitées, surtout<br />

la Place <strong>du</strong> bétail a cornes, où les transactions<br />

s'effectuent difficilement. Vendeurs et acheteurs<br />

sont oeu einuressés.<br />

Les petits DOICS de lait continuent a se vendre<br />

très cher avec, même, tendance à la hausse.<br />

Ven<strong>du</strong>s 1,000 jeudi, au prix se cotant par tète<br />

entre 33 à 50.<br />

A la olace aux grains, les transactions restent<br />

absolument calmes. Les affaires sont seules soutenues<br />

sur les avoines qui se vendent facilement<br />

à 8 l'hecto.<br />

L'hectolitre de blé continue à ne valoir que<br />

13 fr.<br />

Tout ie reste <strong>du</strong> grain est sans changement de<br />

prix.<br />

Dindons, 10, ia paire; poules. 5; poulets, 2 50;<br />

canards. -1 »"».<br />

Giufs, 0 80 la douzaine.<br />

Eauze.<br />

Beaucoup de monde à ce marché, surtout au<br />

marché aux vins, où l'on n'a fait que discuter,<br />

mais où il n'a été établi aucun prix. On a bien<br />

parlé de 7 à 7 50 le degré la barrique d'armagnac,<br />

mais k ce prix on ne connaît pas de vente.<br />

Au foirail aux bestiaux, les affaires ont été<br />

assez courantes, mais toujours à des Drix tien<br />

élevés; ia plus belle oaire de bœufs s'es't ven<strong>du</strong>»<br />

750.<br />

Halle.<br />

— Bié. 14 à 14 fr. 50 l'hect.; avoine,<br />

8fr. 25 à » »»<br />

; maïs, 13 à 14; pommes de terre,<br />

» fr. à ». -<br />

i<br />

An foirail aux cochons, les affaires se faisaient<br />

à des prix très élèves.<br />

Volailles. — Poules, 2<br />

»»à 3 fr. »» la pair»;<br />

poulets. 4 »» à 5 fr. ; poulardes, » »» à »»»;<br />

dindons, 9 à<br />

10; dindonneaux, » à » fr.<br />

Marchandises albouche,<br />

Saïgon 108 fr.. Telli<br />

MARCHE DK BORDEAUX<br />

Du 8 octobre.<br />

«încres bruK - Cours en baisse. On cote, en<br />

sucres " , o J, Mi va fr.. roux 88- de<br />

^bo<br />

'Ta^té^<br />

sTe^fr^te^<br />

suivant flnesfe. 106 a 107, vergeoise n- 5, 99 fr<br />

" 6, 96, n- 7, 9S. Il a été importe : par steame<br />

commandant Franchetti, arrive de' Bonen, 1.014<br />

caisses sucre raffiné<br />

; par steamer Breton 1UU<br />

caisses sucre raffiné.<br />

Mélasses. — On cote<br />

40 fr. les 1C0 kilos.<br />

Poivres. — On cote .<br />

éhery 68 fr. les 50 kilos entrepôt. Il a ete importé,<br />

par le steamer Thérese-ct-Mane, arrivé<br />

<strong>du</strong> Havre, 62 sacs de poivre.<br />

Cuirs et peaux — Sans ventes à signaler, par<br />

suite <strong>du</strong> manque de marchandises, il a «te importé<br />

nar steamer la Plata. de Buenos-Ayres et<br />

Monté'vidéo. 32 balies peaux chevreau et 8 balles<br />

Deaux chèvre, Dar steamer Thérèse-Marie, arrive<br />

dn Havre, 2 balles peaux sèches et<br />

1 grenier<br />

Deaux salées.<br />

" Peaux de mouton. — Affaires très cannes, cours<br />

sans changement : Dar steamer Plaxa. arrive ae<br />

Buenos-Ayres et Montévidéo 1590 balles peaux<br />

de mouton, par steamer Hirondelle il est arrive<br />

de Londres 160 balles peahx de mouton.<br />

Sulfate cuivre. 1— Cours très fermes. On cote :<br />

sur octobre et décembre 66 fr., et sur janvier et<br />

mars 67 fr.. avec tendance à la hausse.<br />

Suifs. — Coure en hausse. On cote : suifs en<br />

branches fr. 63, Plata 72, les 100 kilos.<br />

MARCHE DES VINS<br />

Carcassonne.<br />

Il s'est traité peu d'affaires au marché dn 7<br />

octobre. Le commerce n'offrant que 1 fr. 75, 1 80<br />

ai 1 90 le degré, le propriétaire résiste «t il a<br />

raison, croyons-nous. Après la décuvaison, nos<br />

vins, oui sont, cette année de très belle qualité,<br />

seront recherchés et payés à leur valeur.<br />

Quelques lots titrant au-dessus de 10 degrés se<br />

sont Ten<strong>du</strong>s dans la région à 2 fr. le degré.<br />

AUDE<br />

Carcassonne.<br />

Mercuriale <strong>du</strong> 7 octobre :<br />

Blé, première qualité, lô »» ; 2e qualité,<br />

14 »»; 3e' »».fr ; seigie, 10 fr.50; maïs, 9 à .. »»;<br />

avoine, 9 et S •» : orge, » »» ; paumelle, S »»<br />

et >>•; fèves, 10 50 et »» »»; vesces, » »».<br />

CBufs, 1 fr. 05 et<br />

» »• la douzaine.<br />

Auzerde 1050, luzerne, 10; foin, 8 | paille,<br />

4 fr. 50.<br />

Pommes de terre, 5 et»; haricots, »» et »»; lentilles.<br />

• » et »».<br />

Farine, Ire oualite, 38 fr.; ïe, 35 »•: 3e, 34.<br />

Pain blanc. Ire oualité, 0 35 bis. 0 30.<br />

<strong>La</strong>pin, 2 50 et<br />

»»; perdreaux, 2 50; poulets,<br />

la paire, 2 fr.<br />

CHEMINS DE FER DU MIDI<br />

jours 4<br />

105,<br />

da<br />

LES CÉLÈBRES VERRES<br />

ISOMÉTROFES<br />

Seul Dépit à Toulouse :<br />

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VOYAGES D'EXCURSIONS<br />

Avec Itinéraire»<br />

tracés d'avance au gré des voyageur»<br />

Il est délivré, toute l'année, a toutes les s t.<br />

tions des réseaux de l'Est, de l'Etat, <strong>du</strong> Midi<br />

A<br />

Nord, do l'Orléans, de l'Ouest, etdo Paris. i y n ,<br />

Méditerranée, des billets d'excursions, à<br />

ré<strong>du</strong>its, de 1", 2* et 3' classe, avec itinéraTr»i<br />

tra és d'avance au gré dos voyageurs.<br />

<strong>La</strong> formule de demande sur laquelle sont inj;<br />

qués les prix et conditions de ces billots,<br />

e £<br />

tenue à la disposition <strong>du</strong> public dans toutes [S<br />

stations des roseaux sus-menlionnés.<br />

Cette demande doit être remise cinq<br />

l'avance, au chef dn la {rare de départ.<br />

(Voir le tarif spécial commun a. V., n»<br />

chapitre II.)<br />

Excursions dans les Cévonnes. — Visites<br />

gorges <strong>du</strong> Tarn<br />

An moyen des billets d'excursions cl-dessu»<br />

les voyageurs peuvent se rendre, à prix ré<strong>du</strong>its<br />

d'une gare quelconque dos sept grands réseaux<br />

français, dans la Lozère, où sont réunies de très<br />

intéressantes curio-ités naturelles : gorges <strong>du</strong><br />

Tarn.Grand s-Causses.Mont,pellier-le-vieux,grotta<br />

deDargilan, cascades de Bramabian, rivière»<br />

souterraines, etc.<br />

Les voyageurs qui désirent faire l'excursion<br />

des gorges <strong>du</strong> Tarn doivent quitter ln chemin de<br />

1er à Mendo ou à Banassac-la-Canourgne et l 8<br />

reprendre à Aguessac ou à Millau. Dans ce cas<br />

la distance par voie de fer qui sépare ces points<br />

n'est pas comprise dans le décompte <strong>du</strong> prix dn<br />

billet.<br />

Une notice spéciale est envoyée franco à toute<br />

personne qui en fait la demande à la compagnie<br />

<strong>du</strong> Midi :a Paris, 54, boulevard Haussman; a<br />

Bordeaux, bureau des réexpéditions et correspondances,<br />

rue de ia Gare.<br />

Excursions aux gorges de Saint-Guilhem<br />

Désert et au cirqua da Mourèze<br />

Unservice de correspondance au départ de la<br />

gare de Clermont-l'Héranlî permet aux voyageurs<br />

de visiter les gorges de Saint-Guilhem-ler<br />

Désert, pendant ia période <strong>du</strong> 1" juillet au 30<br />

septembre.<br />

Avis important.— En vue des excursions dan<br />

l'Andorre et dans la haute vallée de l'Aude, il<br />

est loisible aux voyageurs, porteurs des billets<br />

<strong>du</strong> 6* ou <strong>du</strong> 7' parcours, de remplacer, à l'aller<br />

ou au retour, sôit le trajet Toulouse-Matabiau a<br />

Perpignan on vice-versa, par ceux de Toulouse-<br />

Matabiau à Ax-les-Thermes et de Villefranchedé-Couflent<br />

ou de Prades à Perpignan ou viceversâ,<br />

soit le trajet Carcassonne à Rivesaltes ou<br />

vice-versâ; par celui de Carcassonne à Quillan<br />

ou vice-versâ.<br />

Le Sirop de Pierre <strong>La</strong>mourous,<br />

dont l'efficacité dans le traitement des<br />

Affections des Bronches et de la Gorge<br />

est universellement appréciée, se recommande<br />

en dehors de sa valeur thérapeutique<br />

par sa préparation irrépro*<br />

chable, son dosage toujours identique,<br />

son goût agréable et son prix modéré.<br />

Entrepôt Général : 45, Rue Vanvilliers, PARIS<br />

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Etude de M" PANASS1E, avoué<br />

à Toulouse, rue de la Pomme,<br />

n-68.<br />

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AU TRIBUNAL CIVIL, SUR<br />

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le jeudi 26 octobre 1899,<br />

à midi<br />

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Rouie de Sayonne<br />

•onsistant en Maisons, Constructions<br />

et Parcelle de<br />

Terre.<br />

Mise à prix. . . 100 fr.<br />

Pour ex trait<br />

PANASSIÉ, avoué, signé.<br />

Etude de M" GARRES, avoué<br />

à Toulouse , place Saint-<br />

Barthélemy, 2, successeur<br />

de M" SIMOUNET.<br />

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AUX ENCHÈRES PUBLIQUES. A SU ITE<br />

DE SAISIE IMMOBILIERE<br />

Le jeudi 26 octobre 1899<br />

à midi<br />

*U TRIBUNAL CIVIL DE TOULOUSE<br />

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et deuxième étage,<br />

• avec un petit jardin<br />

située à Toulouse, route de<br />

Castres, n - 25 ois.<br />

Mise à prix. . . 500 fr.<br />

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GARRES, avoué, signé.<br />

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permettent de combattre, avec succès, les gastrites,<br />

gastralgies, dyspepsies, les maladies <strong>du</strong> foie, le diabète,<br />

la gravelle, ia cachexie palustre, la chlorose, convalescence.<br />

Elles sont en usage dans les hôpitaux militaires, de<br />

la guerre, de la marine et des colonies.<br />

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Elude de M e<br />

Hyacinthe fte VESIAN; licencié en droit, avoué à Caslelnandary<br />

IMMOBILIÈRE<br />

Le 27 Octobre 1899, à 9 heures <strong>du</strong> matin<br />

A l'audience des criées <strong>du</strong> Tribunal civil de Castelnaudary, des<br />

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<strong>du</strong>rcissent pas comme les pilules et s'avalent plus facilement<br />

que les cachets. Elles sont souveraines pour combattre<br />

les rhumes, la grippe, l'influenza et en général les<br />

accès iéhriles qui se manifestent au début de toute!) les<br />

maladies. Les migraines, les névralgies, les fièvres intermittentes<br />

et paludéennes, la lassitude, le manque d'énergie, \<br />

le rhumatisme, la goutte, les maux de reins, sont tributaires |<br />

de cet héroïque médicament.<br />

CAPSULE est pins active qu'un grand verre de quinonina.<br />

ffiger le nom PELLETIER sur chaque Capsulé.<br />

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'une contenance de suixaiet^-ciuaiioi'zc heelat'es environ<br />

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Etude de M" ROZÈS, avoué à<br />

Toulouse, 9, rue <strong>La</strong>peyrouse.<br />

 VENDRE<br />

, Le Jeudi 26 octobre 1899, à<br />

midi<br />

Att Palais de Justice a Toulouse<br />

Divers Immeubles<br />

PREMIER LOT<br />

Un domaine dit de <strong>La</strong>s Planes,<br />

situé au Castéra. canton<br />

de Cadours , arrondissement<br />

de Toulouse, ensemble les im<br />

meubles par destination y attachés.<br />

Mise à prix. ..<br />

5,000 fr.<br />

DEUXIÈME<br />

LOT<br />

Un immeuble de belle apparence<br />

et divers locaux à usage<br />

d'in<strong>du</strong>strie, situé à Toulouse,<br />

quartier de la Grande-Allée,<br />

rue Neuve-Montnlaisir, n - 12,<br />

ensemble les immeubles par<br />

destination y attachés.<br />

Mise à prix. ..<br />

5,000 fr.<br />

Pour extrait :<br />

ROZÈS, avoué.<br />

SOI IA<br />

S'adresser, pour les renseignements, à M e de Vésiaii, avoué poursuivant<br />

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St-Aubin, Toulouse.<br />

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An Palais de justice, à Toulouse<br />

Le jeudi 26 octobre 1899 à<br />

midi.<br />

PREMIER LOT<br />

Une belle villa, dite « villa<br />

des Palmiers », avec vaste<br />

parc et dépendances, située à<br />

Toulouse, rue des Amidon<br />

nlers, confrontant au nord la<br />

rue des Amidonniers, et au<br />

couchant le déversoir des bassins<br />

<strong>du</strong> narc de l'Embouchure.<br />

Mise à prix : 20.000 fr.<br />

DEUXIÈME LOT<br />

Un grand corps de bâtisse,<br />

comprenant de très vastes entrepôts<br />

et chais, situé à Toulouse,<br />

sur les quais <strong>du</strong> grand<br />

bassin <strong>du</strong> canal de l'Embouchure<br />

(rive gauche).<br />

Mise à prix : 5.000 fr.<br />

TROISIÈME LOT<br />

Etablissements divers et terrains<br />

complantés en majeure<br />

partie en vigne, situés à Toulouse,<br />

rue des Amidonniers.<br />

Mise à prix : 10.000 fr.<br />

Pour visiter, s'adresser sur<br />

les lieux, de 11 à 2 heures.<br />

Pour extrait :<br />

M. ROUOAUD, avoué (signé).<br />

Etude de<br />

M» CHINCHOLE»<br />

avoué à Toulouse, place <strong>La</strong>»<br />

fayette, 4.<br />

AU TRIBUNAL CTF1L DB TOULOUSI<br />

LejeudilS octobrel899àmid.L<br />

Divers immeubles situés â<br />

Toulouse, aux lieux dits, rue<br />

des Fontaines et Chemin des<br />

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Divisés en trois lots, saut<br />

réunion des 2- et 3- lots.<br />

Mise à prix ï<br />

Premier lot . . .<br />

100 fr.<br />

Deuxième lot. . . 100 --<br />

Troisième lot . . 100 —<br />

Pour extrait :<br />

CHINCHOLE, avoué signé.<br />

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Ponette vite, 5 ans, à vendre,<br />

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Toulouse.<br />

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27 Feuilleton <strong>du</strong> 9 octobre 1899<br />

lu A.<br />

Il 11<br />

Par René BAZIN<br />

XII<br />

L'ENCAN<br />

Les voliges qui fermaient depuis des années<br />

les fenêtres des appartements <strong>du</strong> rozde-chaussce<br />

avaient été déclouées d'un côté<br />

et pendaient le long des persiennes ouvertes.<br />

Dans<br />

la salle à manger et dans les<br />

deux salons qui se faisaient suite, on avait<br />

entassé presque tous les meubles des chambres,<br />

les ustensiles de cuisine, la vaisselle;<br />

les tableaux, retournés, faisaient lambris le<br />

long des canapés et des fauteuils il y avait<br />

quatre pen<strong>du</strong>les sur les cheminées, des candélabres<br />

dans les foyers, des chenets sur nn<br />

guéridon, des rayons de bibliothèque sur le<br />

drap <strong>du</strong> billard, des paniers de vins tins<br />

^ans le boudoir cerise de l'ancienne mar-<br />

§îe ,S do «°,S«! nèr ?; d u s P an opbes sur une tad<br />

s a4 a»x e - ?„ U h 1 - des m"fs, pendaient<br />

pareil à celui des éléments d'un corn! dissocies<br />

par la mort. Et, se faufilant dans les<br />

ruelles ménagées entre ces objets entassés,<br />

on voyait des êtres insolents, habitués au<br />

maniement de !a guenille, d'anciens domestiques<br />

renvoyés de la Fromentière, des revendeuses,<br />

des cafetiers, passer la main<br />

iavec une volupté enyiouse sur les sculptures<br />

des bahuts, gratter le cadre des tableaux<br />

pour,juger la matière dont ils étaient faits,<br />

•uvrir les placards et les tiroirs, et rire d'un<br />

gros rire, en désignant quelques intimes<br />

souvenirs pro<strong>du</strong>its au grand jour par cette<br />

vente et profanés par elle : photographies,<br />

lettres, missels, chapelets, restes d'âmes<br />

disparues. Plus haut, dans les étages, quelques<br />

gars en sabots faisaient le tour des<br />

chambres, s'asseyaient, les jambes en dehors,<br />

sur l'appui des croisées, se couchaient<br />

sur des matelas laissés encore entre les bois<br />

de lits.<br />

Dans le parc, à mesure que le jour tardif<br />

de février divisait les brumes et les taillait<br />

en lourds copeaux que le vent poussait audessus<br />

des futaies, les cabriolets, les victorias<br />

raccommodées avec des cordes, les tilburys,<br />

quelques calèches séculaires, jadis<br />

armoriées, et tombées au louage, quelques<br />

voitures élégantes se succédaient. On dételait<br />

sur les pelouses. Los chevaux étaient<br />

attachés à des chênes, une botte de foin<br />

sous les naseaux. D'autres paissaient, entravés.<br />

Les carrioles levaient leurs brancards<br />

en diagonale sur les hachures des<br />

taillis. Les environs <strong>du</strong> château ressemblaient<br />

à un champ de foire. Car déjà les<br />

écuries et les remises avaient été envahies.<br />

Là, des chevaux de charrue, deux ou trois<br />

ensemble, tournaient dans les boxes. Les<br />

con<strong>du</strong>cteurs, palefreniers d'auberge, coiffés<br />

de chapeaux de paille ronds, admiraient<br />

les vastes proportions des dépendances,<br />

restaient hypnotisés devant les boules de<br />

cuivre des stalles, les serrures nickelées,<br />

les barreaux tournes des séparations.<br />

sai7nS. CétaU b3au lùllt <strong>du</strong><br />

di-<br />

Hs devinaient, vaguement, la splendeur<br />

w' 6 0 .<br />

d t " , C f dom re. Quelque chose<br />

les arrêtait et les rendait stupidès : comment<br />

un homme avait-il pu perdre une<br />

fortune pareille? comment<br />

se ruine-t-on<br />

quand on a des centaines de mille livres de<br />

rente? Et, naturellement, ils supposaient<br />

des vices qui n'avaient eu qu'une bien fai-<br />

.1<br />

ble part dans le désastre, car ils disaient, en<br />

crachant sur le ciment quadrillé :<br />

— Tas de jouisseurs !<br />

_ Devant le perron, la foule augmentait rapidement,<br />

acheteurs et<br />

ourieux mêlés.<br />

Trois cents personnes, assises sur des bancs<br />

et des chaises, formaient une masse compacte,<br />

circulaire, immobile ; et sur la ligne<br />

de circonférence, au contraire, c'était un vaet-vient<br />

continuel. Après les marchands<br />

d'antiquités et les revendeurs qui occupaient<br />

les premiers rangs, il y avait un lot<br />

considérable de boutiquiers, anciens fournisseurs<br />

<strong>du</strong> marquis et de rentiers de<br />

Challans avec leurs femmes, les demibourgeoises<br />

habillées comme pour le jour<br />

de Pâques, l'œil animé, parlant haut, et<br />

qui portaient au corsage les premières<br />

fleurs de la Fromentière, qu'elles avaient<br />

été couper elles-mêmes, dès l'arrivée, dans<br />

les serres abandonnées au pillage. Elles se<br />

moquaient, entre elles, <strong>du</strong> mauvais état des<br />

appartements qu'elles venaient de visiter,<br />

des fenêtres poussiéreuses, des avenues<br />

pleines d'herbes, des fondrières dans les<br />

carrefours <strong>du</strong> parc. « C'est plus propre que<br />

ça chez nous, disaient-elles. Dieu merci, on<br />

a plus d'honneur que les marquis ruinés. »<br />

Elles rappelaient, en faisant mine d'en savoir<br />

très long, les fêtes d'autrefois. On<br />

voyait derrière elles des paysans de Saint-<br />

Gervais, de Soullans, de Saint-Urbain, mais<br />

des hommes seulement. Il en était venu<br />

très peu de la paroisse même. <strong>La</strong> vente<br />

n'était noint pour eux. Qu'auraient-ils fait<br />

là? 11 avait semblé à beaucoup de ceux qui<br />

avaient connu la famille, que c'eût été une<br />

injure d'assister à ce spectacle humiliant.<br />

Une dizaine d'anciens de Sallertaine, tout<br />

naient S à„ e v<br />

des plus Importants, se te-<br />

?IS3a<br />

! s ,P n ' osaien i, ? as<br />

<strong>du</strong> chAtfian ai .Tt » comnl p 81 'e propriétaire<br />

tefaTaS ÏÏ£n, ? or ? deva ? 1 eux > alu '«-<br />

«res, ayant suivi latoule par désœuvrement<br />

de dimanche, ils se souvenaient de quelques<br />

bonnes paroles de « monsieur Henri »,<br />

de saluts, de sourires jeunes de mademoiselle<br />

Ambroisine. Hélas ! de tant d'argent<br />

jeté à profusion, de tant de services ren<strong>du</strong>s,<br />

de beaucoup de cordialité, de politesse, de<br />

vraie bonté dépensée par les marquis de la<br />

Fromentière pendant des siècles, cela seul,<br />

après huit ans, demeurait : le petit regret<br />

inscrit dans le pli de quelques visages de<br />

fermiers .<br />

Il y avait moins de gentilshommes encore.<br />

On ne voyait là, dissimulés parmi les<br />

groupes, que le baron de la Hauvelle, &<br />

qui sa manie de collectionneur faisaient oublier<br />

ses devoirs de solidarité ; le comte<br />

de Buart, gros, bête et rouge, qui venait<br />

pour la cave ; le petit d'Escaron, qui venait<br />

pour une poulinière. Mais le notaire avait<br />

reçu beaucoup de commissions d'enchères<br />

et, les jours précédents, avant l'invasion de<br />

la plèbe et l'exposition publique, des châtelaines<br />

s'étaient fait con<strong>du</strong>ire au château,<br />

des jeunes et des vieilles, des amies et des<br />

habituées de la Fromentière, et, guidées<br />

par le garde-chasse, on les avait vues parcourir<br />

les chambres et les salons avec des<br />

exclamations, déplier le linge et discuter<br />

les tapisseries anciennes. Enfin, un seul<br />

des Lumineau assistait à la vente, Mathurin,<br />

l'infirme pour qui tout spectacle nouveau,<br />

même pénible, était une trêve à la<br />

douleur et à l'ennui. Quand il avait annoncé<br />

: « J'irai », le père avait dit :<br />

— Moi, ça me ferait faire trop de mauvais<br />

sang. Vas-y, puisque tu peux voir des<br />

choses pareilles, et quand ils en seront à<br />

vendre les hardes, prévions-moi, Mathurin,<br />

parce que je veux avoir un souvenir de<br />

monsieur le marquis.<br />

A gauche <strong>du</strong> perron, assez loin <strong>du</strong> cercle<br />

que formait la foule, Mathurin Luminean<br />

s'était assis à la lisière d'un massif d'arbres<br />

verts. Enveloppé de sa capote de<br />

laine<br />

brune, plus taciturne, plus songeur que ja- ]<br />

mais, il avait fini par se dissimuler à peu<br />

'<br />

près entre les branches de deux sapins, et,<br />

de là, comme à l'affût, il écoutait, et il promenait<br />

sur la façade <strong>du</strong> château, sur les<br />

acheteurs et les passants, son regard bleu,<br />

où, par moments, la colère s'allumait.<br />

A huit heures et demie, les enchères<br />

commencèrent. Le crieur, un petit homme<br />

ex^ngue, doué d'une voix formidable,<br />

cria, <strong>du</strong> haut <strong>du</strong> perron, aux assistants,<br />

aux bêtes, aux futaies depuis huit années<br />

ailencieuses :<br />

— Le meuble de salon de monsieur le<br />

marquis, six fauseuils, un canapé, quatre<br />

chaises satin vieil<br />

or, bois noir, style<br />

Louis XV, clous dorés, à quinze cents<br />

francs ! On donne les housses par-dessus le<br />

marché. A quinze cents francs I<br />

— Quinze cent vingt, ajouta-t-il, avec un<br />

roulement d'yeux, quinze cent cinquante...<br />

seize cents.<br />

— A seize cents francs, le meuble de<br />

satin vieil or fut adjugé. Et pendant que le<br />

notaire faisait mettre aux enchères les rideaux,<br />

Mathurin put suivre <strong>du</strong> regard les<br />

fauteuils, le canapé, les chaises qu'il avait<br />

vus une seule fois dans sa vie et par hasard,<br />

un jour de terme, enlevés par les déménageurs,<br />

et rangés dans une voiture, qui emporta<br />

de suite ces premières dépouilles <strong>du</strong><br />

château . Après les meubles <strong>du</strong> salon, on<br />

vendit les tables, les armoires, les lits plus<br />

disputés que le reste, la vaisselle, souillée<br />

de poussière et disposée par piles sur la<br />

balustrade <strong>du</strong> perron, des pen<strong>du</strong>les, un<br />

billard.<br />

Et la vente, sauf une interruption de dix<br />

heures à midi, remplit la journée entière.<br />

<strong>La</strong> voix <strong>du</strong> crieur ne se lassait pas. Des curieux<br />

remplaçaient toujours ceux qui se retiraient.<br />

<strong>La</strong> poussière sortait à flots, dans<br />

le pâle soleil de février, par toutes les fenêtres<br />

basses. Une cobue emplissait les appartements,<br />

Beaucoup d'acheteurs opéraient<br />

eux-mêmes le déménagement de leur<br />

lot. D'autres, qui ne devaient prendre pos-'<br />

session que plus tard des meubles qu'ils<br />

avaient acquis, inscrivaient leur nom à la<br />

craie sur le côté des bahuts de vieux chêne,<br />

ou sur les boiseries des salons, au-dessus<br />

de petits tas d'objets disparates. Des tentures<br />

déclouées tombaient <strong>du</strong> haut des corniches,<br />

coulaient sur les barreaux des échelles,<br />

et s'affaissaient dans un nuage.<br />

Cependant, vers quatre heures, le nombre<br />

des spectateurs diminua. Les chevaux entravés<br />

furent sortis des massifs où ils<br />

avaient pénétré. Des voitures de tout genre<br />

reprirent le chemin de la petite ville et des;<br />

bourgs. Mathurin n'avait pasquittéson abri<br />

àl'extrémilé <strong>du</strong> massif de sapins. Une inquié-J<br />

tude, un soupçon, l'agitait violemment. Par<br />

deux fois, il avait cru reconnaître, là-bas,'<br />

<strong>du</strong> côté des communs, la silhouette alerte<br />

de Jean Nesmy. Ce petit homme vêtu da<br />

brun, le chapeau rabaissé sur les yeux, qui'<br />

ne s'était pas avancé à découvert," mais que,<br />

Mathurin avait aperçu, tantôt ici et tantô»<br />

là, dans les taillis de l'autre côté de la P»"<br />

louse, ce ne pouvait être que le valet rep<br />

voyé, l'amoureux de Roussille. Et Malhurm<br />

attendait le père, qu'un gamin était allé pW<br />

venir de la fin prochaine de la vente. <<br />

Dans le jour bleui, sur la droite <strong>du</strong> oh*-<br />

tcau, le vieux Lumineau parut, et Marier<br />

Rose près de lui. Ils avaient un peu honte,<br />

malgré l'ombre qui commençait. R°usSl1]*<br />

n'alla pas bien loin. Elle s'arrcla à plus oe<br />

cent pas de la façade, sur le banc de *<br />

marquise, et tout effarée, contempla cette<br />

scène de deuil qui s'achevait, tandis que i»<br />

père se dirigeait vers le perron, afin d'acheter<br />

un souvenir.<br />

(A ttcivr*') j<br />

AHTl%EPTttL r, TOILETTE DB »£ fl B £»<br />

Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés


Organe Cfu.o'fciciieix ci© IDéFertso Sociale ©t 3FI © li cri<br />

o u. s ©<br />

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Edition <strong>du</strong> matin soéc/a/e à TOU'AMSÔ<br />

ANNONCES & RÉCLAMES, FAITS DIVERS & LOCALES 4<br />

Les annonces et réclames, faits divers et locales sont reçus «an» nos bureaux,<br />

K, rue Roquelaine ; A l'Agence Canet, M,*ue Alsace-Lorraine, à Toulouse ; chez nos correspondants,<br />

ainsi que dans toute» les agences do publicité de Paris, des département»<br />

«t tir. ; étranger<br />

FIL TÉLÉGRAPHIQUE SPÉCIAL Lundi 9 Octobre 1899. -1 9 e Année, — M° 2,7211. Bureaux à Paris : 26, rue Feydeau<br />

L'Arbitrage le Waldeck<br />

En somme, une seule question importante<br />

était posée par les grévistes<br />

<strong>du</strong> <strong>Creusot</strong> ou plutôt par les chambardeurs<br />

qui vivent des grèves pendant que<br />

les ouvriers crèvent de faim.<br />

Et cette question était celle-ci :<br />

Les patrons seront-ils contraints de<br />

traiter avec les syndicats, intermédiaires<br />

obligatoires entre eux et leurs<br />

employés ?<br />

"Waldeck-Rousseau a bien compris<br />

qvïe s'il répondait affirmativement, c'était<br />

à bref délai la disparition <strong>du</strong> patronat<br />

et la mort de la grande, de la<br />

moyenne et de la petite in<strong>du</strong>strie.<br />

Et voici ce qu'il a répon<strong>du</strong> :<br />

« On pourra accepter l'intervention<br />

des syndicats ; cette acceptation ne sera<br />

pas obligatoire. »<br />

Pour bien comprendre quel rôle prétendent<br />

jouer les syndicats dans le<br />

monde <strong>du</strong> travail, je vais rappeler un<br />

fait qui se passa, il y a quelque temps,<br />

dans nos ateliers :<br />

Il faut dire tout d'abord que nous<br />

n'avons jamais cessé à l'administration<br />

aussi bien qu'à la rédaction, de vivre<br />

en parfaite harmonie avec nos typographes.<br />

Plusieurs sont même de vieux amis<br />

pour moi et veulent bien se rappeler que<br />

je rendis jadis quelques services à la<br />

typographie, soit à Montpellier, soit à<br />

Agen, soit à Montauban et ailleurs.<br />

L'administration professe les mêmes<br />

sentiments.<br />

Aussi, jadis, lorsque nos typos<br />

avaient à formuler une réclamation<br />

quelconque, ils venaient simplement<br />

la bonne franquette nous la présenter.<br />

On examinait l'affaire en commun et<br />

l'on s'entendait toujours ou [presque<br />

toujours<br />

Mais la création des syndicats et leur<br />

fédération avait modifié cette<br />

situation.<br />

Ce n'étaient plus nos typos qui se<br />

plaignaient, c'étaient des inconnus ve<br />

nus de Paris qui se substituaient<br />

i<br />

eux et qui prétendaient imposer leurs<br />

volontés aux uns et aux autres.<br />

Si bien qu'un jour, nous vîmes arriver<br />

chez nous, un délégué parisien,<br />

voyageant, cela va sans dire, aux<br />

, frais de la Princesse — et la Princesse<br />

c'étaient les ouvriers, qui nous somma<br />

d'avoir à réaliser certaines réformes<br />

dans les quarante-huit heures, sous<br />

peine de voir nos compositeurs déserter<br />

l'atelier.<br />

Cela fut dit brutalement et pose en un<br />

ultimatum sur lequel il n'y avait pas à<br />

revenir.<br />

L'administration d'alors, effrayée par<br />

l'assurance <strong>du</strong> délégué, céda dès la<br />

première sommation.<br />

Je ne cachai pas au délégué parisien<br />

que si j'avais été le maître, mon premier<br />

mouvement eût été de le flanquer<br />

à la porte.<br />

Et que j'eusse suivi mon premier<br />

mouvement.<br />

Comment ! nous vivions là tranquilles<br />

côte à côte, et on peut bien le<br />

dire, en famille et un inconnu, un<br />

étranger , un monsieur<br />

quelconque<br />

s'arrogeait le droit de dire aux ouvriers<br />

:<br />

« Je vais réclamer cela pour<br />

vous »; et à l'admiaistration : « Je vous<br />

impose cela au nom des ouvriers?»<br />

Mais alors ouvriers et patrons deviendrez<br />

les esclaves, les domestiques<br />

de ce monsieur et des trois ou quatre<br />

farceurs qui se délèguent à tour de<br />

rôle en province, dans le Midi en hiver<br />

et dans le Nord en été ?<br />

Les ouvriers comprennent bien que<br />

les syndicats les compromettent souvent<br />

plus qu'ils ne les servent,<br />

Mais ils n'osent pas s'affranchir de<br />

cette tyrannie qui est terrible.<br />

A*ec un patron, en effet, à moins que<br />

ce ne soit une brute, on s'entend presque<br />

toujours.<br />

Avec un syndicat, jamais. C'est l'être<br />

impersonnel, sans entrailles et sans<br />

cœur. Ce qu'il commande il faut le faire<br />

sous peine d'être marqué au front comme<br />

un traître et traité en pestiféré que<br />

l'on chasse impitoyablement de tous les<br />

gites.<br />

Vous quittez un patron pour incorn<br />

patibihté d'humeur. Soit.<br />

Vous rentrez le lendemain chez<br />

autre.<br />

Avec le syndicat, malheur à l'ouvrier<br />

qui se permet la moindre opposition, la<br />

moindre critique, la moindre résistance.<br />

Il n'y a pas deux syndicats ; il n'y en<br />

* qu'un qui vous poursuivra partout et<br />

Je vous laissera pénétrer nulle part, là<br />

fc u son influence sera prépondérante.<br />

C est la plus épouvantable des tyrannies.<br />

Et la discipline militaire paraît<br />

«ouce comparée à ces tenailles d'acier<br />

sui vous saisissent et vous broientltout<br />

»e long de notre existence.<br />

svnd^P^ à 1,incident <strong>du</strong> <strong>Creusot</strong>, les<br />

| Jnaicats émettaient mit» nriiw;<br />

qu'il serait désormais impossible de {<br />

traiter sans leur intermédiaire, c'est-à- '<br />

dire sans l'intervention le plus souvent<br />

d'un Jaurès, d'un Viviani ou Quillici<br />

quelconque qui arrivent de Marseille ou<br />

de Paris pour jeter, sur un simple commandement,<br />

des milliers de travailleurs<br />

sur le pavé.<br />

Il fallait que cette prétention eut désormais<br />

force de loi.<br />

M. Waldeck-Rousseau n'a pas osé<br />

commettre cet attentat monstrueux contre<br />

le travail national.<br />

Nous devons l'en féliciter.<br />

Mais sa sentence sera-t-elle acceptée,<br />

nous ne dirons pas par les grévistes —<br />

qui ne savent pas ce qu'ils veulent, —<br />

mais par les meneurs qui le savent très<br />

bien et pour lesquels cette sentence est<br />

un échec ?<br />

On nous permettra d'en douter jusqu'à<br />

nouvel ordre.<br />

Et il se pourrait bien que les pommes<br />

cuites préparées pour M. Schneider,<br />

servissent à lapider le président <strong>du</strong> conseil.<br />

Les vrais socialistes ne manqueront<br />

pas de malmener également Millerand,<br />

fort empressé sans doûte à se rallier à<br />

un solution qui lui évite la douloureuse<br />

tâche de faire tirer sur les frères, en<br />

marche sur Paris, et contre lesquels —<br />

ce qui ne s'était jamais vu — on avait<br />

déjà mobilisé un corps d'armée, soit<br />

trente mille hommes au bas mot.<br />

Bon frère Millerand !<br />

Remarquons, enfin, que parmi les<br />

griefs présentés par les grévistes, il n'a<br />

été nullement question d'atteintes portées<br />

à la liberté de conscience.<br />

Une fois de plus, nous prenons donc<br />

les loges en flagrant délit de mensonge,<br />

En résumé, les grévistes auront<br />

chômé pendant un mois environ ; per<strong>du</strong><br />

plusieurs centaines de milliers de francs<br />

de salaires pour aboutir, à quoi ? A<br />

rien.<br />

Cet hiver la tristesse et la misère pénétreront<br />

dans des milliers de foyers où<br />

régnaient hier l'abondance et la joie.<br />

Dans les ateliers, la défiance aura fait<br />

place à la camaraderie.<br />

Les ouvriers estimerontun peu moins<br />

leur patron. Le patron songera un peu<br />

moins à ses ouvriers.<br />

Mais la popularité de quelques forbans,<br />

vivant de montages de coups se<br />

sera accrue,<br />

Et n'est-ce pas là un résultat suffisant,<br />

amis travailleurs, si prompts à<br />

vous emballer à l'appel de quelques fumistes<br />

et à vous incliner servilement<br />

devant toutes les fantaisies de vos syndicats<br />

parisiens ?<br />

J. RlBÈS-MÉRY.<br />

Pendant que se déchaînait sur notre<br />

pauvre pays le cyclone <strong>du</strong> dreyfusisme,<br />

tout le monde ecclésiastique, sauf une imperceptible<br />

minorité, a su joindre, selon<br />

l'expression de l'Evangile, la prudence <strong>du</strong><br />

serpent à la douceur de la colombe. Séculiers<br />

et réguliers, prévoyant avec raison un<br />

prochain redoublement d'injustes attaques,<br />

se sont absorbés dans l'exercice de ileur<br />

ministère et dans la pratique de leurs bonnes<br />

œuvres. Sans doute ils ont été torturés,<br />

comme nous tous, par la cruelle épreuve<br />

que subissait la nation ; mais ils ont eu le<br />

courage de s'interdire toute manifestation<br />

extérieure de leurs souffrances patriotiques,<br />

et ils les ont seulement exhalées dans leurs<br />

prières.<br />

Pourquoi donc le parti dreyfusiste; qui,<br />

grâce au courage des juges militaires, est<br />

aujourd'hui moralement vaincu, mais qui<br />

détient encore le pouvoir, tourne-t-il contre<br />

l'Eglise ses fureurs expirantes? C'est parce<br />

que, son atroce campagne contre nos chefs<br />

militaires, qui révolta l'instinct des Français,<br />

ayant échoué en définitive, ce parti<br />

antinational prétend la reprendre et la continuer<br />

en essayant d'y mêîer et d'y compromettre<br />

le clergé qui, malheureusement et<br />

fort injustement, est loin d'être aussi populaire<br />

que l'armée.<br />

Il faut bien l'avouer. Quand les journalistes<br />

et les orateurs <strong>du</strong> syndicat affirment<br />

que nos officiers sont des scélérats et des<br />

faussaires, la masse <strong>du</strong> public hausse les<br />

épaules ; mais quand ces mêmes calomniateurs<br />

accusent l'état-maj or de cléricalisme<br />

et assurent qne c'est le Père <strong>du</strong> <strong>La</strong>c qui<br />

dresse le tableau d'avancement, ils font avaler<br />

cette énormité à un grand nombre d'imbéciles.<br />

N'en doutez pas. C'est protégés par ce<br />

mensonge, que nos tyranneaux, obéissant<br />

au complot international contre la France,<br />

vont poursuivre leur double besogne et<br />

essayer de détruire toujours davantage l'esprit<br />

militaire et le sentiment religieux, et<br />

ils se vengeront d'abord sur les prêtres de<br />

n'avoir pas pu faire assez de mal aux soldats.<br />

On fermera les écoles chrétiennes où<br />

l'on enseigne la crainte de Dieu, parce qu'on<br />

n'est pas encore parvenu à chasser des casernes<br />

la discipline et le respect des chefs ;<br />

on exilera les moines parce qu'on n'a pas<br />

pu emprisonner les généraux.<br />

vers Texil. Ils savent oe que vous ne savez<br />

plus, que Dieu est partout et que l'Eglise est<br />

éternelle 1<br />

Commettra-t-on une fois de plus eette infâmie?<br />

Va-t-on jeter encore cette honte sur<br />

la France?...<br />

Mais, au moment où l'indignation m'étreint<br />

le cœur et me monte au cerveau, voici<br />

que j'entends tinter la cloche de mes voisines,<br />

les religieuses cloîtrées. Elles appartiennent<br />

à l'ordre des Bénédictines, pieuses<br />

et lettrées, qui savent le latin et lisent le<br />

bréviaire. <strong>La</strong> plupart d'entre elles, m'a-t-on<br />

dit, sont des Allés bien nées, d'exquise é<strong>du</strong>cation,<br />

musiciennes excellentes, et, quelquefois,à<br />

leur messe <strong>du</strong> dimanche, j'aperçois<br />

vaguement, à travers la grille, leurs<br />

coiffes blanches et je les entends mo<strong>du</strong>ler,<br />

de leurs voix suaves, le pur chant grégorien.<br />

<strong>La</strong> cloche tinte, argentine et claire. Elles<br />

vont prier, comme elles le font àtoute heure<br />

<strong>du</strong> jour. Elles vont redire les paroles<br />

qu'elles ont répétées des milliers et des milliers<br />

de fois, les sublimes paroles qui ont<br />

retenti sur la montagne, il y a dix-neuf siècles<br />

et elles pardonneront d'avance à leurs<br />

ennemis, à leurs persécuteurs de demain.<br />

Chrétien très imparfait et très indigne,<br />

j'unis ma prière à leur prière, et je songe à<br />

vous avec pitié, tyrans et malfaiteurs d'un<br />

jour, qui vous acharnez à votre œuvre d'injustice<br />

et de néant et qui ne songez pas que<br />

des empires et des républiques disparaîtront,<br />

et d'autres empires et d'autres républiques<br />

encore, avant que soit effacée de la<br />

mémoire des hommes une seule des paroles<br />

tombées des lèvres divines de Jésus-<br />

Christ 1<br />

François COPPÉE.<br />

UNE INIQUITÉ<br />

Le Journal de Chartres a reçu la<br />

lettre suivante :<br />

Monsieur le Rédacteur,<br />

Permettez-moi de signaler à l'attention de<br />

vos lecteurs un fait odieux qui vient de se<br />

passer dans la commune d'Lînverre.<br />

Chaque famille* ayant des secours au bureau<br />

de bienfaisance a reçu la note suivante<br />

:<br />

« MAIRIE D'UNVERRE<br />

« Noie<br />

K Dans sa séance <strong>du</strong><br />

15 août dernier, le<br />

conseil municipal d'Unverre a décidé que les<br />

familles qui reçoivent <strong>du</strong> pain de la commune<br />

devront dorénavant envoyer leurs enfants<br />

dans une école publique, faute de quoi<br />

le secours sera supprimé.<br />

« Dont notification.<br />

« Cachet « Le Maire,<br />

de la Mairie.<br />

« CHEVALLIER. •<br />

En envoyant cette circulaire, le conseil<br />

municipal commet une iniquité et<br />

une lâcheté, car il retire aux parents le<br />

droit de faire élever leurs enfants dans<br />

une école dirigée par les soeurs, et il<br />

s'attaque aux pauvres, à des personnes<br />

qui ne peuvent se défendre, et qui ont<br />

besoin, pour vivre, <strong>du</strong> pain qu'on leur<br />

donnait.<br />

C'est probablement au nomdesgrands<br />

principes de 89, au nom de la liberté,<br />

de l'égalité et de la fraternité qu'on refuse<br />

aux pauvres ce pain qui leur est<br />

indispensable et qu'on les force à<br />

mettre leurs enfants à l'école laïque.<br />

UN ARTICLE DE COPPÉE<br />

un<br />

émettaient cette prétention J irréprochabI».<br />

LesPersécutions de demaio<br />

En vérité, la raison demeure confon<strong>du</strong>e<br />

devant tant de criminelle démence. L'histoire<br />

universelle est là, qui nous enseigne<br />

qu'aucune nation n'a jamais vécu sans<br />

armée et sans religion, sans patriotisme et<br />

sans foi, et que leur déclin a toujours été<br />

un signe fatal de décadence et de mort<br />

Cependant, les odieux maîtres que notre<br />

infortuné pays s'est donnés affichent cyniquement<br />

ce programme, qui n'est encore<br />

qu'une étape dans leur œuvre de destruction<br />

: l'église à peu près déserte et une misérable<br />

milice autour d'un drapeau non<br />

teux 1<br />

Oui, j'entends bien les prophéties de certains<br />

« intellectuels » :<br />

- o Le genre humain, disent-ils avec un<br />

ton de pédantisme et de supériorité qui<br />

fait pitié, est encore dans un état d'enfance<br />

et de barbarie. Les frontières qui séparent<br />

les peuples vont bientôt disparaître, et nous<br />

rendrons les hommes parfaits à l'aide d'une<br />

morale indépendante de toute révélation<br />

divine et qui pourra se passer de sanction<br />

surnaturelle ».<br />

Je n'en crois rien. Mais, en acceptant<br />

pour un instant leur chimère, dans "quel<br />

lointain et mystérieux avenir pourrait-elle<br />

se réaliser ? Qu'ils regardent d'abord autour<br />

d'eux. Partout corruption et faiblesse.<br />

Un peuple rongé de vice, d'envie et de misère,<br />

et une armée profondément attristée<br />

et baissant le front sous les outrages. En<br />

attendant le nouvel Age d'Or promis, voilà<br />

le présent; il est hideux.<br />

Un des plus scandaleux spectacles qull<br />

nous réserverait pour demain, si l'on en<br />

croit les confidents de nos mauvais maîtres,<br />

ce serait oe lâche attentat contre des<br />

moines innocents et de pures religieuses.<br />

Est-il un droit plus sacré que le leur ? Us<br />

ne sont associés que pour pratiquer les<br />

plus hautes vertus. A qui nuisent-ils donc<br />

dans cette société moderne si sottement<br />

fière d'elle-même, ces ordres enseignants,<br />

hospitaliers, contemplatifs? Ils ne font que<br />

<strong>du</strong> bien. Ils élèvent des enfants dans la loi<br />

d'espérance et d'amour, ils pansent toutes<br />

les plaies de l'humanité avec des mains<br />

doucement fraternelles, et ils prient Dieu<br />

E our tant d'impies et d indifférents qui le<br />

lasphèment et l'oublient.<br />

Qu'est-ce qui vous choque le plus dans<br />

ces saintes gens, ô esprits forts, mes contemporains?<br />

Leurs vœux éternels? En<br />

effet, vous trouvez là, je pense, un contraste<br />

insultant et une cruelle satire de votre vie.<br />

Ils sont pauvres, quand vous vous ruez aux<br />

pieds <strong>du</strong> Veau d'Or ; ils sont chastes, quand<br />

vous vous exténuez de débauches ; ils sont<br />

humbles et obéissants,quadd vous êtes fous<br />

d'orgueil et toujours prêts à la révolte.<br />

DEVOIR MILITAIRE<br />

Ce que peut le sentiment <strong>du</strong> devoir<br />

militaire.<br />

On lit dans le Gaulois :<br />

Un de nos lecteurs de Bretagne nous signale<br />

un acte d'énergie, qu'on pourrait presque<br />

Qualifier acte o'néroïsme, à l'actif d'un<br />

hussard <strong>du</strong> 13e régiment, en garnison à Dinan.<br />

C'était au cours des dernières manœuvres<br />

exécutées sous la haute direction <strong>du</strong> général<br />

Brugère.<br />

Le cavalier Leray, <strong>du</strong> 13e hussards, chargé<br />

par son capitaine de porter une dépèche annonçant<br />

une position prise par l'ennemi, fut<br />

sur le point d'être pris par des cavaliers<br />

ennemis.<br />

Leray, un solide gaillard breton, fait demitour;<br />

mais, dans ce changement brusque de<br />

direction, son cheval le jette le long d'un<br />

mur.<br />

Souffrant horriblement , Leray contina<br />

son chemin et apporta la dépêche à son<br />

chef, s'excusant de ne pouvoir mettre pied<br />

à terre parce qu'il avait la jambe cassée.<br />

Le cavalier avait parcouru près de deux<br />

kilomètres au gaioo depuis son accident.<br />

L'officier, stupéfait d'un si grand courage<br />

et d'une aussi fôrte énergie, envoya un lieutenant<br />

requérir une voiture afin de transporter<br />

ce brave a l'hôpital.<br />

Le général Brugère a-t-il été informé de<br />

ce fait extraordinaire?<br />

Non, sans doute, puisque le hussard Leray<br />

n'a encore reçu aucune récompense. Mais il<br />

est toujours temps.<br />

Sous ce titre, François Coppée publie<br />

dans le Gaulois un article que nous repro<strong>du</strong>isons<br />

dans sa plus grande partie :<br />

Les sectaires <strong>du</strong> ministère actuel qui, par<br />

une contradiction bizarre, sont pleins de<br />

bienveillance pour la synagogue et le tem<br />

pie protestant, vont de nouveau faire une<br />

guerre impitoyable à l'Eglise catholique, et<br />

rouvrir, pour les prêtres et pour les moines,<br />

1ère des persécutions.<br />

Elles paraîtront d'autant plus iniques<br />

que, pendant la crise que nous venons de<br />

traverser et qui n'est pas encore close,<br />

hélas 1 le clergé, seul de toutes les classes<br />

sociales, a su garder un admirable saugfroid<br />

et une attitude parfaite de correction<br />

et de réserve. Sa tenue fut, on peut le dire,<br />

î<br />

Oui, voilà bien la cause, la vraie oause de<br />

votre colère et de votre haine contre ces<br />

serviteurs et ces servantes de Dieu. Leur<br />

exemple vous est insupportable, et, ne pouvant<br />

les imiter, vous demandez qu on les<br />

chasse, qu'on les disperse, espérant perdre<br />

ainsi jusqu'au souvenir de leurs vertus, qui<br />

vous mettent la rougeur au front.<br />

Soit, vous les chasserez. Quand ils verront<br />

arriver vos agents de police avec leur<br />

trousse de cambrioleurs, pour forcer la serrure<br />

des couvents, ils ne feront aucune résistance.<br />

Les hommes ceindront leurs reins<br />

et mettront leur manteau, les femmes baisseront<br />

leur voilo. Ils partiront, les mMs<br />

vides et nues, n'emportant que le cruciiix<br />

le rosaire qui battent les plis de leur<br />

~ de<br />

et<br />

robe. Us partiront, et vous serez surpris<br />

leur muette résignation et de leur calme impassible,<br />

quand ils feront les premiers pas<br />

L'Arbitrage. — Sentence<br />

M. Waldeck-Rousseau a ren<strong>du</strong> la<br />

seatence suivante au sujet <strong>du</strong> conflit<br />

survenu entre les ouvriers <strong>du</strong> <strong>Creusot</strong><br />

et la société métallurgique :<br />

<strong>La</strong> société et les ouvriers <strong>du</strong> <strong>Creusot</strong><br />

j &nt, flans un sentiment à l'élévation <strong>du</strong>quel<br />

l'arbitre tient à rendre hommage, sollicité<br />

sa médiation en vue de fixer les conditions<br />

auxquelles le travail sera repris et<br />

s'étant engaeés à exécuter sa sentence, le<br />

octobre 1S99, MM. Devin, avocat à la Cour<br />

de cassation, Lichtenberger, Saladin, Toussaint,<br />

<strong>La</strong>pret et Saint-Girons se sont présentés<br />

ati nom de la société; MM. Viviani,<br />

député, avocat à la cour d'aupel, Charieux,<br />

Renaud, <strong>La</strong>cour, Jussot, Montel, président,<br />

secrétaire et membres <strong>du</strong> comité de la grève;<br />

MM. Maxence Roldes, Gallot, député, et<br />

Turot. délégués suppléants, se sont présentés<br />

au nom des ouvriers.<br />

L'arbitre soussigné, après avoir énuméré<br />

les diverses questions qui se dégagent des<br />

documents et* des faits de grève, après avoir<br />

invité les deux parties à lui faire connaître<br />

toutes autres questions qui lui paraîtront<br />

devoir être soumises à sa décision et après<br />

avoir enten<strong>du</strong> contradictoirement leurs représentants<br />

dans leurs explications, a ren<strong>du</strong><br />

îa sentence suivante :<br />

SENTENCB<br />

Sur la première question, paragraphe premier<br />

: « Exécution des conventions intervenues<br />

entre la socité et les ouvriers le 2 juin<br />

1899, augmentation des salaires dans la pro<br />

portion de 0 fr. 15 à 0 fr. 25, suivant l'âge<br />

des ouvriers »;<br />

« Considérant que les salaires sur lesquels<br />

l'augmentation ci-dessus a été consentie sont<br />

de deux sortes, salaire fixe à la journée, salaire<br />

variable aux pièces dit marchandage ;<br />

considérant qu'aucune discussion n'est élevée<br />

sur l'exécution de la convention relativement<br />

au salaire fixe des ouvriers travaillant<br />

à la journée, mais qu'un débat s'est<br />

engagé sur le point de savoir si dans la détérmination<br />

<strong>du</strong> prix <strong>du</strong> travail à la pièce il<br />

avait été toujours tenu compte de la majoration<br />

convenue que l'arbitre<br />

"'"J<br />

r,nlA ainsi oue l'ont reconnu les patties, a<br />

rearêssêr le* comnte des pris antér.eurement<br />

établis et qu'il " aurait pas les éléments pour<br />

f faire qu'il »<br />

*té déclare oar la société<br />

ou'elie offre actuellement les mêmes majorations<br />

qu'elle avait offertes au mois de<br />

juin ;<br />

» Considérant que si le prix <strong>du</strong> contrat de<br />

travail ne peut être irrévocablement fixé, il<br />

ne peut être modifié oue par un accord nouveau<br />

entre les parties:<br />

« Considérant, d'ailleurs, que les rénrésen<br />

taats de la société ont déclaré qu'elle<br />

point enten<strong>du</strong> et n'entend pas faire supporter<br />

aux salaires tels qu'ils ont été fixés le<br />

2 juin une diminution indirecte à raison des<br />

conditions dans lesquelles elles dépasseront<br />

avec les tiers ses propres marchés :<br />

» Décide :<br />

11 sera tenu compte, par la compagnie,<br />

dans l'établissement, soit <strong>du</strong> salaire à la<br />

journée, soit des marchandages, des augmentations<br />

promises au mois de juin 1899,<br />

sans que les prix ainsi déterminés puissent<br />

être modifiés à raison des marchés passés<br />

par la compagnie avec ses fournisseurs ou<br />

ses clients. »<br />

Sur la première question, paragraphe 2 :<br />

« Entravés apportées à la liberté syndicale,<br />

ingérence dans les actes accomplis par les ouvriers<br />

en dehors des ateliers » :<br />

« Considérant que le respect de la loi de<br />

1884 exclut toute' distinction de traitement<br />

suivant que les ouvriers sont ou ne sont pas<br />

syndiqués, qu'il a été déclaré par le représentant<br />

de la société qu'il n'entend ni faire<br />

distinction de ce genre, ni s'immiscer dans<br />

les actes accomplis en dehors de l'atelier et<br />

qui toucheraient'à la liberté politique ou religieuse,<br />

» Décide :<br />

» Qu'il y a lieu de donner acte à la compagnie<br />

de ses déclarations et spécialement de<br />

ce qu'elle ne prétend établir aucune différence<br />

entre les ouvriers syndiqués ou non<br />

syndiaués. <strong>La</strong> gérance recommandera à ses<br />

chefs de service et contremaîtres d'observer<br />

dans leurs relations avec les ouvriers la plus<br />

entière neutralité. »<br />

Sur la deuxième question :<br />

« Reconnaissance<br />

<strong>du</strong> syndicat professionnel des ouvriers<br />

<strong>du</strong> <strong>Creusot</strong> « :<br />

« Considérant que les syndicats régulièrement<br />

formés sont reconnus par la loi, qu'il<br />

n'appartient aux tiers ni de les méconnaître,<br />

ni dê les reconnaître; qu'aux termes de l'article<br />

3 de la loi de 1884"ils ont exclusivement<br />

pour objet l'étude et la défense des intérêts<br />

économiques, in<strong>du</strong>striels, commerciaux et<br />

agricoles", que la défense ou l'amélioration<br />

des salaires rentrent dans la catégorie des<br />

intérêts économiques,<br />

qu'il appartient en<br />

conséquence aux syndicats d'organiser entre<br />

leurs membres toute action et toute entente<br />

qu'ils jugent utile pour conserver ou améliorer<br />

les salaires de la profession, mais que<br />

telle n'est pas ainsi qu'il est résulté des observations<br />

des parties, la question actuellement<br />

pendante ;<br />

Qu'il s'agit de savoir si des réclamations<br />

venant à être formulées et les ouvriers syndiqués<br />

en ayant saisi le syndicat, la société<br />

devra les débattre avec celui-ci ;<br />

Considérant que si les syndicats consti<br />

tuent un intermédiaire qui peut logiquement<br />

et utilement intervenir dans les difficultés<br />

qui s'élèvent entre patrons et ouvriers, nul<br />

rie peut être contraint d'accepter un intermédiaire,<br />

qu'un patron ne saurait exiger des<br />

ouvriers, qu'ils portent leur réclamation au<br />

syndicat patronal dont il ferait partie, que<br />

lès ouvriers ne sauraient davantage lui îm<br />

poser de prendre pour juge des difficultés<br />

pendantes entre eux et lui le syndicat ou<br />

vrier auquel ils ap partiennent.<br />

« Décide :<br />

« L'intermédiaire <strong>du</strong> syndicat auquel appartient<br />

l'une des parties peut être utilement<br />

employé si toutes les deux y consentent; il<br />

ne "peut être imposé. »<br />

Sur ta troisième question : « Nomination<br />

des délégués par ateliers et par corporation<br />

» :<br />

« Considérant que, au cours de la grève<br />

actuelle, le comité a demandé, par sa lettre<br />

<strong>du</strong> 26 septembre, qu'afin d'éviter les causes<br />

de conflit, les ouvriers puissent tous les<br />

mois, hors le cas d'urgence, faire valoir<br />

leurs réclamations, soit auprès <strong>du</strong> gérant,<br />

soit auprès de ses représentants ;<br />

» Considérant que d'après les explications<br />

verbales fournies, cette mesure comnortela<br />

nomination de délégués par les ateiiers à<br />

raison d'un délégué par corporation que la<br />

compagnie ne fait nas obstacle à cette proposition,<br />

que même son directeur général en<br />

avait au cours de la grève soumis une analogue<br />

au représentant <strong>du</strong> gouvernement, que<br />

le désaccord existe seulement sur le mode<br />

de nomination ;<br />

Considérant que chaque atelier occune<br />

des syndiqués et des non syndiqués; qu'admettre<br />

que chaque catégorie nommât des<br />

délégués différents, ce serait organiser le<br />

conflit et créer entre les uns et les autres<br />

une distinction qui ne saurait être admise.<br />

» Décide :<br />

» Les délégués seront nommés par l'atelier<br />

à raison d'un délégué par corporation. Sauf<br />

le cas d'urgence, ils conféreront tous les<br />

deux mois avee les représentants, et au besoin<br />

avec la direction de la société. »<br />

Sur la quatrième question<br />

: « Fait de<br />

grève » :<br />

» Considérant qu'il a été déclaré devant<br />

l'arbitre par les représentants de la société<br />

qu'elle n'entend se prévaloir contre les ouvriers<br />

ni de ce qu'ils se seraient mis en<br />

grève, ni des actes qu'ils auraient accomplis<br />

pendant la grève, ni <strong>du</strong> fait qu'ils l'auraient<br />

dirigée comme membres <strong>du</strong> comité<br />

grève.<br />

Donne acte à la société de sa déclaration<br />

et décide au'auctin renvoi n'aura lieu<br />

pour fait de grève ou pour fait accompli au<br />

cours de la grève. »<br />

Sur la cinquième question :<br />

« Chômage<br />

éventuel » :<br />

« Considérant qu'il a été exnosé par les<br />

représentants de la société qu'à la suite de<br />

la grève la nerte ou l'extinction d'un hautfourneau<br />

pourrait avoir pour conséquence<br />

de laisser inoccupé le personnel utilisé par<br />

ce haut-fourneau ou par les services qui en<br />

dépendent, qu'il s'agit exclusivement "d'an<br />

prècier les conséquences d'un fait pouvant<br />

résulter de la grève et de les régler de façon<br />

à ce qu'elles soient aussi peu dommageables<br />

oue possible et ou'elles ne pèsent :;as<br />

une catégorie d'ouvriers à l'exclusion<br />

autres ;<br />

,, Décide :<br />

» Au cas où se pro<strong>du</strong>irait ce chômage<br />

éventuel, ii sera établi un roulement entre<br />

les ouvriers de même catégorie, le chômage<br />

sera réparti entre les ouvriers syndiqués ou<br />

non syndiqués, proportionnellement à leur<br />

nombre dans l'ensemble des ateliers<br />

de<br />

même nature. Il sera tenu comnte, dans la<br />

répartition <strong>du</strong> chômage, de la situation et<br />

des charges de lamille des ouvriers. »<br />

Les différends soumis à l'arbitre étant ré<br />

glés par la présente sentence, le travail sera<br />

repris au <strong>Creusot</strong> aux conditions ci-dessus<br />

établies dans le nlus bref délai.<br />

Fait à Paris, le' 7 octobre 1899.<br />

WAI.PKfiK-RorSPEAU.<br />

LETTRE DE PMIIS<br />

iraient<br />

de cette<br />

sur<br />

des<br />

p a<br />

<strong>La</strong> commission <strong>du</strong> budget et l'ambas<br />

sade <strong>du</strong> Vatican. — Intolérance d©<br />

Jacobins. — Comme sous le Direo<br />

toire.<br />

— Interdiction de dansa<br />

le jour <strong>du</strong> décadi. — Deux poids e<br />

deux mesures. — Interdiction de 11<br />

cérémonie de Fontgombaud et permission<br />

accordée à la réunion clan'<br />

destine d'une Société secrète. —<br />

M. Bérenger et le complot. — Mau<br />

vaise posture.<br />

Paris, 7 octobre.<br />

Vous avez vu que la Commission <strong>du</strong> Budget<br />

s'est prononcée — à une forte majorité<br />

contre le maintien de l'ambassade <strong>du</strong> Vatican.<br />

Cette décision n'a eu rien d'inatten<strong>du</strong> f<br />

le Convent maçonnique qui vient de siéger &<br />

Paris avait réclamé cette mesure. Il était<br />

bien naturel que la Commission <strong>du</strong> Budget<br />

se soumit aux' ordres des Loges. On devait<br />

également s'attendre à voir nos adversaires<br />

— pour se venger de notre inertie — redoubler<br />

de rigueurs et de persécutions. Tout cela<br />

est dans l'ordre. Plus' les rénub'.icains ont<br />

peur, plus ils veulent sévir. Il n'existe pas<br />

de loi historique qui ait reçu moins de "démentis<br />

que celle-là. Après Fructidor, pendant<br />

les'deux années qufprécédèrent le 18Brumaire,<br />

la Francs subit lè fléau <strong>du</strong>ne Terreur<br />

qui ne recula pas devant les exécutions les<br />

plus sanglantes. Plus de cent malheureux<br />

citoyens qui — sur la foi des traités —<br />

avaient franchi la frontière et réintégré leur<br />

domicile, furent condamnés à mort nar des<br />

commissions de justice dont le seul rôle fut<br />

de faire fusiller ces malheureux sur la simple<br />

constatation oe leur identité.<br />

Mais ce fut dans le domaine religieux surtout<br />

que se déchaîna la fureur des gens <strong>du</strong><br />

Directoire. Le 21 Brumaire an VII, Briot, l'un<br />

des plus enragés persécuteurs de l'Assemblée<br />

des Cinq-Cents, vint,|au nom d'une commission,<br />

présenter un projet de loi destiné â<br />

interdire toute liberté <strong>du</strong> culte. Ce projet de<br />

loi avait pour but de légaliser les innombrables<br />

ukases que les municipalités jacobines<br />

dirigeaient alors contre les croyances de la<br />

majorité des Français. Vous vous rappelea<br />

que la principale entreprise <strong>du</strong> Diretoire fut<br />

de supprimer le dimanche et d'établir le décadi.<br />

Le peuple ne put jamais s'hao"ituer à<br />

cette substitution. Outré d'une telle résistance,<br />

le Directoire adressa, le 19 "Germinal<br />

an VII, un Message aux Cinq-Cents nour Pinv<br />

ter à faire célébrer le culte décadème dans<br />

toutes les églises et à le faire pénétrer de<br />

force dans les moindres hameaux. Défense<br />

fut faite de travailler le jour <strong>du</strong> décadi, défense<br />

de tenir les foires et marchés ce jourlà,<br />

défense de folâtrer le<br />

dimanche. Le<br />

20 thermidor an VI, le commissaire de<br />

Choisy-sur-Marne écrit au directeur<br />

<strong>La</strong><br />

Revellière qu'à Ablon les habitants ont scandaleusement<br />

célébré une fête de la Vierge.<br />

Dans une autre commune, autre monstruosité:<br />

n'a-t-on pas osé danser le jour de<br />

la fête de saint Pierre et de saint Paul ?<br />

Heureusement, l'autorité veille.<br />

Ainsi, le président de l'administration centrale<br />

<strong>du</strong> département de Seine-et-Oise, écrit<br />

que deux bais viennent d'être fermés à cause<br />

<strong>du</strong> mauvais esprit de l'imprésario qui se<br />

vante de ne pas assister au décor. Le chef<br />

de la police est très occupé à faire danser<br />

les gens les jours qui ne leur conviennent<br />

pas. Malheur aux mauvais français que la<br />

pochette <strong>du</strong> maître à danser ne met pa3 en<br />

branle le décadi! On augmente leurs contributions.<br />

S'il faut en croire certaines confidences,"<br />

le dernier convent n'aurait pas précisément<br />

proposé le rétablissement <strong>du</strong> décadi, mais<br />

il aurait fait entendre que des fêtes civiles<br />

seraient instituées et que les récalcitrants<br />

qui ne voudraient pas y prendre part seraient<br />

très mal notés. Et d'abord, injonction serait<br />

faite à tous les fonctionnaires de participer<br />

à toutes les cérémonies civiles : les<br />

éfractaïres seraient désormais tenus pour<br />

des séditieux.<br />

Bien enten<strong>du</strong>, les mêmes personnages qui<br />

veulent organiser une sorte" de culte civil<br />

sont opposés à la célébration des fêtes catholiques.<br />

Avant-hier, M. Waldeck-Rousseau<br />

fait interdire une fête qui devait avoir<br />

lieu à l'abbaye de Fontgombaud, dans le<br />

Berry, pour la bénédiction d'une nouvelle<br />

basilique.<br />

Des évêques avaient été convoqués ; toutes<br />

les populations des environs avaient été<br />

invitées. Dans un immense charnu qui entoure<br />

l'abbaye, d'innombrables tentes étaient<br />

dressées pour nourrir et abriter les fidèles:<br />

des trains spéciaux étaient organisés ; bref,<br />

30,000 paysans et citadins se félicitaient d'avance<br />

d'assister à cette solennité religieuse.<br />

Un édit <strong>du</strong> consul Waldeck-Rousseau a soudainement<br />

tout emnêché.<br />

Il y a quatre ans, sous le ministère de MM.<br />

Ribot et Trarieux, une cérémonie analogue<br />

fut célébrée à la Grands-Trauue, près Mortagne,<br />

et ne souleva aucune, protestation. <strong>La</strong><br />

ministère actuel se montre plus intolérant<br />

que MM. Ribot et Trarieux. Nott-z que le même<br />

Waldeck-Rousseau a permis aune Société secrète,<br />

au Grand-Orient, de tenir, il y a quelques<br />

jours, une réunion clandestine à Paris.<br />

Vers la fin <strong>du</strong> mois d'octobre, le conseil municipal<br />

de Paris, aura licence de goberger toute<br />

la bande dreyfusarde à l'aide de subsides puisés<br />

dans nos poches : on parle d'une centaine<br />

de mille francs. Mais ce système da<br />

deux poids et de deux mesures fait précisément<br />

le plus bel ornement <strong>du</strong> régime répu-<br />

^<strong>La</strong>'commission <strong>du</strong> budget ne s'est pas seulement<br />

siçrnalée par la suppression de I ambassade<br />

<strong>du</strong> Vatican.<br />

lille a suimrimé les traitements des aumôniers<br />

des prisons et spécialement des prêtres<br />

qui assistent les condamnés à mort.<br />

C'est la majorité protestante de la commission<br />

qui a poussé, parait-il, à cette suppression.<br />

Même sous la Terreur, les républicains<br />

n'avaient pas osé aller jusotie-là;<br />

Louis XVI et les Girondins eurent des prêtres<br />

nour les con<strong>du</strong>ire au dernier sunnlice.<br />

M. Albert Rabeau raconte qu'en Champagne,<br />

à Troyes, les républicains rie l'endroit n'osèrent<br />

pas refuser un aumônier aux victimes<br />

<strong>du</strong> tribunal révolutionnaire. Ils tournèrent:<br />

la difficulté en permettant à « deux consolateurs<br />

» d'assister les condamnés, mais à la<br />

condition que les « deux consolateurs<br />

» ne<br />

portassent'aueun signe religieux. Leministra<br />

de la police s'émut de cettft tolérance, mais,<br />

les autorités le rassurèrent en lui annonçant!<br />

que les « deux consolateurs » arboraient dnsj<br />

Wttments de couleur uo oouiuur et, »ar cou-»<br />

Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés


m<br />

, lit *'<<br />

l 3<br />

jlLI<br />

'Ifij!!<br />

•<br />

sêquent, ne se distinguaient par aucun aspect<br />

ecclésiastique. En reviendrons-nous là?<br />

Vers la fin de la Rêpubliciue, les prêtres<br />

constitutionnels firent non moins malmenés<br />

que les prêtres restés fidèles. Absolument<br />

auti- chrétien, le Directoire fit subir aux évêques<br />

et aux prêtres assermentés toutes sortes<br />

de vexations afin de les empêcher de<br />

constituer une Eglise. Maudru, évêque des<br />

Vosges ; Lecoz, évêque d'Ile-et-Viiaine et<br />

divers autres prélats schismatiques furent<br />

déférés à la justic directoriale, comme ennemis<br />

de la Constitution et de la République.<br />

Voici dans quels termes, le commissaire<br />

central des Ardennes parlait de Monin, l'évêque<br />

<strong>du</strong> département :« Je connais particulièrement<br />

le citoyen Monin, évêque nouvellement<br />

nommé ; je sais qu'il s'est toujours<br />

montré partisan de la Révolution actuelle,<br />

et qu'il s'est soumis sans peine à<br />

tout ce qui était exigé de lui, au nom des lois<br />

mais « — remarquez bien ce mais — « mais<br />

Monin désapprouve le mariage des prêtres<br />

et le décadi. Cette diversité d'opinion", cette<br />

persévérance à contrarier tout ce oui tend à<br />

amener la liberté et ia tolérance dê tous les<br />

cultes, fait craindre des divisions, si le fanatisme<br />

trouvait encore des détenseurs. »<br />

Ainsi mis au courant, le ministre répon<br />

dit au commissaire qu'il fallait « surveiller<br />

de près se fanatique ét cet ami de la supers<br />

tltion.<br />

» Pauvres constitutionnels ! c'était<br />

vraiment bien la peine de s'être ralliés à la<br />

Rénubiioue !<br />

M. Bérenger doit en ce moment maudire le<br />

complot. <strong>La</strong> manière dont il dirige i'instruc<br />

tion lui lait perdre tout, le prestige qu'il<br />

s'était acquis. Bien que f ex-magistrat "fut<br />

assez peu sympathique,<br />

ses adversaires<br />

cependant lui témoignaient une certaine estime.<br />

Les tristes manœuvres auxouelles il<br />

vient de se livrer dans l'affaire des" dossiers<br />

ont trahi des préoccupations nlus politiques<br />

quejudiciaires". Danstoutce débat, les avocats<br />

tîe nos amis ont fait preuve des qualités les<br />

pius éminentes. 11 n'y a qu'une voix au calais<br />

pour admirer leur science juridioue " et<br />

leur courage. Le dévoué secrétaire de M. de<br />

Kamel. M» Loison a été particulièrement remarqué.<br />

Nos amis ne peuvent que se féliciter<br />

d'être dél'ennus nar" de tels'jurisconsultes.<br />

Mais U ne faudrait pas s'imaginer que<br />

ies litiges de procé<strong>du</strong>re formeront" toute' la<br />

trame de la discussion devant la Haute-<br />

Cour ; la question politique sera traitée<br />

avec la plus grande ampleur par des orateurs<br />

de premier ordre qui seront connus<br />

dans quelques jours.<br />

MÉNALQUE.<br />

LE MASQUE DE FER<br />

Une légende qui s'en va.<br />

Parmi les légendes universellement<br />

connues, après Guillaume Tell, celle<br />

<strong>du</strong> Masque de Fer tient le premier<br />

rang. Elle a eu une fortune vraiment<br />

étonnante. Elle est venue jusqu'à nous,<br />

apprise même des tout petits, légende<br />

et histoire mêlées, admirable pâture<br />

pour îios imaginations éternellement<br />

éprises de merveilleux. Et pour amuser<br />

notre badauderie, le théâtre et le roman<br />

ont'ajouté, retranché, transformé.<br />

Le bon public s'y est laissé prendre, le<br />

bon public qui pleure en écoutant le<br />

drame et que passionne le feuilleton lu<br />

le soir en famille. Le mystérieux et le<br />

compliqué plaisent davantage à son<br />

imagination qu'une vérité trop simple;<br />

et, pour lui, le Masque de Fer s'est incarné<br />

à jamais dans la personne d'un<br />

frère jumeau de Louis XIV !<br />

N'allez pas essayer de lui démontrer<br />

l'inanité de cette hypothèse. U ne vous<br />

croirait pas ; il tient trop au romanesque.<br />

Mais une légende bien rarement n'a<br />

qu'une seule version et celle-ci a été<br />

racontée de bien diverses fâçons.<br />

En 1679, le château-fort de Pignerol,<br />

ville des Etats Sardes, servait de prison<br />

d'Etat à la France. Le gouverneur<br />

avait nom de Saint-Mars. Parmi les<br />

prisonniers, un surtout était particulièrement<br />

surveillé. Son visage était<br />

constamment recouvert d'un masque<br />

de velours noir. Ce masque vénitien<br />

que portaient couramment selon les<br />

mœurs <strong>du</strong> dix-septième siècle, les gens<br />

de marque qui clans des expéditions<br />

amoureuses ne voulaient point être reconnus.<br />

Delà, toujours accompagné dé M.<br />

de Saint-Mars, le prisonnier mystérieux<br />

fut transporté à l'île Sainte-Marguerite,<br />

située en face de Cannes, et<br />

enfermé dans le fort où près de deux<br />

cents ans plus tard devait être interné<br />

Bazaine.<br />

A partir de ce moment les imaginations<br />

vont se donner libre cours. Les<br />

légendes vont fleurir. Un jour, un plat<br />

d'argent sur lequel le prisonnier<br />

a<br />

gravé quelques mots est jeté par une<br />

fenêtre et tombe sur la plage. Un pê<br />

cheur s'en empare. Con<strong>du</strong>it auprès <strong>du</strong><br />

gouverneur de l'île, on ne lui fait grâce<br />

de la vie qu'en apprenant qu'il ne sait<br />

pas lire !<br />

Puis ce fut une chemise de toile<br />

dans une manche, avec une épingle<br />

rougie de sang, l'on avait encore écrit<br />

quelques mots. Un barbier de régi<br />

ment la ramassa ; quelques instants<br />

après, on le trouve étouffé dans son<br />

lit.<br />

Enfin l'homme au masque est transféré<br />

à la Bastille dont M. de Saint-<br />

Mars est nommé gouverneur. Les cachots<br />

sont pleins et le voilà enfermé<br />

avec deux malfaiteurs, Maranville, un<br />

espion, et Tirmont, condamné pour<br />

viols nombreux. Ces deux détenus de<br />

viennent fous quelques années plus<br />

tard et c'est peut-être par eux, à Charenton<br />

et â Bicêtre où ils allèrent, que<br />

"a légende se propagea.<br />

nier inconnu qui<br />

"^1°^<br />

fin masque de velours noir, Lt iort. *<br />

L acte de deces porte le nom de Marchioly.<br />

L'existence et aussi les précautions<br />

mystérieuses dont on entoura ce prisonnier<br />

de marque furent connues de<br />

beaucoup. Mais ce que l'on ignora à<br />

peu près également, ce fut l'exacte<br />

identité de i'homme que l'on voilait<br />

linsi, qui vivait, dormait et mangeait<br />

toujours masqué. Et, dès lors, les imaginations<br />

battirent la campagne, allèrent<br />

grand train. D'un consentement<br />

unanime, le masque de velours devint<br />

un masque de fer, avec des ressorts en<br />

acier ; mais l'on se sépara sur le point<br />

de savoir qui se cachait derrière ce<br />

masque.<br />

Toutes les opinions furent émises.<br />

Tour à tour, on nomma Fouquet, condamné<br />

pour concussion, et qui mourut<br />

en effet à Pignerol, Avedick, un patriarche<br />

arménien, le <strong>du</strong>c de Vermandois,<br />

grand-amiral de France.<br />

Voltaire effleura la question dans la<br />

première édition des « questions sur<br />

l'Encyclopédie ». —<br />

« Le prisonnier,<br />

dit-il, était jeune et de la figure la plus<br />

belle et la plus noble. » Cette phrase<br />

nous découvre Voltaire comme le plus<br />

habile des reporters, puisqu'il nous caractérise<br />

si bien la physionomie d'un<br />

homme ^ue, sans aucun doute, il n'a<br />

jamais pu voir et qui, d'ailleurs, jusqu'à<br />

sa mort, resta masqué. Et il continue<br />

: « On avait ordre de le tuer s'il<br />

enlevait son masque : la défense était<br />

expresse parce que l'on avait peur que<br />

l'on ne reconnut dans sa figure une<br />

ressemblance frappante. »<br />

Mais Voltaire, après avoir excité au<br />

plus haut point la curiosité de ses lecteurs,<br />

se garde bien de préciser cette<br />

ressemblance. C'est qu'il y aura bientôt<br />

une deuxième édition augmentée et<br />

qu'il faut que la vente en soit fructueuse.<br />

Comment ne pas évoquer ici la<br />

physionomie des Montépin et des Ponson<br />

<strong>du</strong> Terrail qui achèvent, fort habilement<br />

d'ailleurs, un feuilleton au moment<br />

le plus passionnant afin, en spéculant<br />

sur une curiosité haletante, de<br />

faire acheter la suite <strong>du</strong> récit.<br />

Voltaire ne-précise donc que dans la<br />

deuxième édition la fameuse ressemblance<br />

et présente l'homme au masque<br />

de fer comme un fils d'Anne d'Autriche,<br />

comme un frère aîné de Louis XIV.<br />

Alexandre Dumas père trouvera là<br />

une mine fertile et reprendra la thèse<br />

dans ses romans, tout le monde sait de<br />

quelle façon.<br />

Dans tout ce fatras de conjectures,<br />

la vérité existait-elle ? C'est ce que M.<br />

Funck-Brentano, un bibliophile averti,<br />

vient essayer de débrouiller dans un<br />

chapitre de son livre Légendes et Archives,<br />

Ses recherches patientes ont eu<br />

pour résultat de faire la lumière, de<br />

montrer la vérité, la vérité simple que<br />

quelques-uns connurent et entre autres<br />

le vieux ministre Maurepas. Un jour,<br />

Marie-Antoinette exprima le désir<br />

d'avoir la clé de l'énigme et s'adressa<br />

tout naturellement à Louis XVI. Celui-ci<br />

ne l'avait jamais demandée. Il<br />

interrogea alors Maurepas qui avait été<br />

ministre sous Louis XV et qui répondit<br />

que l'homme au masque n'était<br />

autre qu'un ambassadeur <strong>du</strong> <strong>du</strong>c de<br />

Mantoue.<br />

M. Funck-Brentano , fort scientifiquement,<br />

preuves en main, a montré<br />

que Maurepas était bien informé et<br />

disait la vérité.<br />

En 1679, Louis XIV, désirant acquérir<br />

Casai, ville de la haute Italie, fit<br />

faire des proposition au <strong>du</strong>c de Mantoue.<br />

Ce fut l'abbé d'Estrades, notre<br />

ambassadeur à Venise, qui entama les<br />

négociations avec le ministre d'Etat <strong>du</strong><br />

<strong>du</strong>c, le comte Hercule Mattioli. Ce dernier<br />

vint conclure le marché à Paris.<br />

Louvois promit cent mille écus et lui<br />

donna pour ses peines un diamant et<br />

cent doubles louis. Mais Mattioli estima<br />

que, quant à lui, on n'avait pas fait<br />

assez largement les choses et, cupide,<br />

Nous sommes tous d'accord devant<br />

1 succès<br />

que vous repreniez le travail. Comptez sur nos<br />

amitiés.<br />

•<br />

CHARLEUX<br />

Président <strong>du</strong> syndicat.<br />

Les conséquences de la grève<br />

Le Figaro donne, sur les conséquences de<br />

la grève, les renseignements suivants :<br />

Anglais et Boërs<br />

Loudres, 8 octobre.<br />

A Londres, on serait donc disposé à écouter<br />

la moindre ouverture qui viendrait <strong>du</strong><br />

Transvaal. On continue à croire la guerre<br />

inévitable, mais l'on s'y résigne. On ne la<br />

désire plus, et la popularité de M. Chamberlain<br />

est profondément atteinte. On commence<br />

à discuter sur la conférence de la Haye, sur<br />

les ressources que les offres de médiation<br />

peuvent offrir, même une fois les hostilités<br />

commencées. On prépare les portes de sortie,<br />

mais les Boërs comprennent ces hésitations<br />

et moins que jamais ils sont enclins à<br />

accorder la moindre concession qui serait<br />

accueillie avec joie dans le camp de leurs<br />

adversaires.<br />

Telle est la situation exacte. Elle ne saurait<br />

longtemps se prolonger.<br />

En dernière heure, on annonce que le consul<br />

français à Ptéioria vient de demander à<br />

notre gouvernement l'envoi de deux navires<br />

de guerre à notre station de l'océan Indien<br />

dans les eaux de Lourenço-Marquez pour la<br />

protection de nos nationaux.<br />

Quant aux mines d'or, le gouvernement ea<br />

assure la garde, mais non l'exploitation.<br />

En effet, les blancs quittent le pays ou<br />

bien s'enrôlent dans l'armée transvâalienne.<br />

Les Anglais sont loin d'avoir achevé leurs<br />

préparatifs. Ils sont, en attendant, dans une<br />

position critique. En face d'adversaires bien<br />

armés, bien équipés, résolus à tous les sacrifices,<br />

ils n'ont de chance que dans un arrangement<br />

équitable ou dans une excessive<br />

temporisation des Boërs, qui rétablirait l'avantage<br />

en faveur des agresseurs.<br />

Le New ofthe World dit qu'au moment de<br />

mettre sous presse, il apprend de source<br />

«rivée, que les Boërs ont envahi le territoire<br />

britannique sur la frontière ouest et menacent<br />

les positions <strong>du</strong> colonel Baden-Powei, a<br />

Mafeking. Aucune autre dépèche ne narle de<br />

cette nouvelle.<br />

On confirme que'les négociations entamées<br />

au Cap, entre M.Hofmeyer, chef <strong>du</strong> parti africandér<br />

et sir Milner, haut commissaire anglais,<br />

Dour amener une solution pacifique <strong>du</strong><br />

conflit anglo-boër, ont complètement échoué.<br />

Le bruit court que le président Kruger a décidé<br />

de n'entrer en campagne qu'au moment<br />

où le dernier esnoir de paix sera évanoui.<br />

En l'absence de nouvelles intéressantes,<br />

venues <strong>du</strong> sud de l'Afrique, divers bruits<br />

sensationnels ont couru hier: 11 importe de<br />

les relater, bien qu'on ne puisse en garantir<br />

l'authenticité.<br />

On a raconté, d'abord, que le tsar se serait<br />

décidé à intervenir auprès de ia reine Victoria<br />

en faveur <strong>du</strong> maintien de la paix.<br />

Le tsar, disait-on, a écrit à la reine Victoria<br />

pour la prier de soumettre le conflit<br />

avec" le Transvaal à l'arbitrage. Il est bon de<br />

faire remarquer que cette information ne<br />

présente rien d'impossible.<br />

11 se pourrait fort bien, en effet, oue le<br />

tsarewitch, actuellement en Angleterre, fut<br />

chargé de la mission dont on a parlé.<br />

On annonce qu'un premier corps d'armée<br />

de 5000 hommes va être embarqué le nlus<br />

rapidement possible. Anrès quoi, de nouvelles<br />

troupes seront expédiées' en Afriaue, où<br />

on a décidé d'envoyer 60,000 hommes". D'au<br />

tre part, on prétend que le gouvernement<br />

portugais, après bien* des hésitations, se<br />

serait décidé à permettre à l'Angleterre de<br />

débarquer des troupes à Lourenco-Marquez.<br />

Cs bruit, s'il se confirmait, serait grave<br />

car il est certain que ia France, en raison de<br />

ses intérêts à Madagascar, na pourrait rester<br />

impassible à la violation de la neutralité de<br />

la baie de Deiagoa.<br />

il alla vendre le secret de l'affaire a<br />

l'Empereur, au roi d'Espagne et à la<br />

république de Venise. Et lorsque l'envoyé<br />

de Louis XIV vint chercher les<br />

clés de Casai, le gouverneur de Milan,<br />

redoutant tout de cette prise de possession,<br />

l'arrêta et le livra à l'Espagne.<br />

Le roi fut très froissé de ce procédé<br />

et Louvois se chargea de punir le traître<br />

Mattioli. L'abbé<br />

d'Estrades fut<br />

chargé de le faire enlever sans bruit.<br />

Mattioli, attiré à Venise, fut arrêté<br />

clandestinement, sans que le <strong>du</strong>c de<br />

Mantoue, compromis par sa mauvaise<br />

foi, osât protester. On avait dès lors<br />

tout intérêt à faire le plus grand secret<br />

sur cet événement qui, divulgué, eût<br />

pu empêcher la prise de l'importante<br />

place de Casai.<br />

Quelques bruits se répandirent qui<br />

furent vite étouffés, et le comte Mattioli,<br />

mis au secret, masqué d'un masque<br />

de velours noir qu'il ne devait plus<br />

quitter, fut confié à M. de Saint-Mars.<br />

Ceci se passait en 1679. Le prisonnier<br />

mystérieux fut toujours traité avec les<br />

plus grands égards ; mais les plus rigoureuses<br />

précautions furent prises<br />

vis-à-vis de lui parce que, sujet étranger,<br />

la France n'avait pas le droit strict<br />

de l'arrêter. Mais à ce moment nous<br />

étions vraiment forts et nous ne voulions<br />

laisser à personne le soin de laver<br />

les injures.<br />

L'homme au masque suivit partout<br />

son gardien, à Pignerol, à Sainte-Marguerite<br />

et enfin à la Bastille où il mourut.<br />

L'acte de décès, heureusement<br />

sauvé des incendies de la Commune,<br />

porte le nom de Marchioly, sous lequel<br />

il est facile de reconnaître le ministre<br />

d'Etat <strong>du</strong> <strong>du</strong>c de Mantoue.<br />

....Une à une les légendes s'en vont,<br />

fleurs d'imagination qui se flétrissent,<br />

arabesques d'histoire que l'esprit exact<br />

de notre siècle biffe sans pitié.<br />

Charles DAIGUEMONT.<br />

sont<br />

cerrrève<br />

rie la<br />

à une première distribucamarades<br />

nécessiteux,<br />

qu'ils soient syndiqués ou non.<br />

Le Figaro a eu la curiosité de rechercher<br />

• «lies pertes en numéraire représentaient<br />

Sans doute, Peu de ménages de mineurs<br />

dans le besoin. lis jouissent plutôt a une<br />

taine aisance. Cependant, les effets de la<br />

commencent à se faire sentir, et le comité<br />

grève a fait procéder<br />

tion de secours aux<br />

visite <strong>du</strong> garée dê3 sceaux a M<br />

la commission, les dreyfusard<br />

scellés et<br />

M.<br />

renseij<br />

NOUVELLES MILITAIRES<br />

Paris, 8 octobre.<br />

VEcho de Paris annonce que l'ensemble<br />

des cadres sera, l'année prochaine, de 29.740<br />

officiers de l'armée active ayant la direction<br />

de 586.735 sous-officiers et soldats. <strong>La</strong> Tunisie<br />

reprend son autonomie militaire. Le<br />

général Faure-Biguet n'ira en Tunisie que<br />

comme inspecteurgénéral, sans prérogatives<br />

de commandement"" effectif. Les quatre régiments<br />

de zouaves sont prévus "au budget<br />

pour entretenir en permanence à Lyon et à<br />

Paris quatre bataillons. L'arrivée de ces bataillons<br />

en France est prochaine.<br />

Paris, 8 octobre.<br />

Par décret <strong>du</strong> 7 octobre, sont nommés t<br />

Au commandement <strong>du</strong> 18e corps, à Bordeaux,<br />

le général Grasset commandant "ia 30e division<br />

d'infanterie.<br />

Au commandement <strong>du</strong> 19e corps, à Alger, le<br />

générai d'Hugonneau de Boyat," commandant la<br />

42e division u'infanterie.<br />

Par décret <strong>du</strong> même jour, sont promus :<br />

Au grade de général de division, le général<br />

Rau. commandant la 23a brigade d'infanterie ; ie<br />

générai Marcnlé. directeur <strong>du</strong> génie à Paris; le<br />

générai <strong>La</strong>ilement. commandant la 55e brigade<br />

d'infanterie; le général Mathis commandant. Dar<br />

intérim; ia ISe division d'infanterie; ie générai<br />

Julliard, commandant ia 10e brigade d'artillerie;<br />

le général Joiy. gouverneur de Nice, le générai<br />

de Torcy, commandant par intérim, la 3e division<br />

d'infanterie.<br />

Par décret <strong>du</strong> même jour, sont promus :<br />

Au grade de générai de brigade, le colonel<br />

Rouvray commandant, par intérim, ia Ge brigade<br />

de cuirassiers ; le coionei Llanas, commandant,<br />

par intérim, la 3e brigade de cavalerie d'Alger;<br />

le coionei <strong>La</strong>coste, <strong>du</strong> 13ôe d'infanterie, le colonel<br />

Roche <strong>du</strong> 53e d'infanterie, le colonel Maiafosse<br />

<strong>du</strong> 48e d'infanterie, le coionei de France <strong>du</strong><br />

lb9e d'infanterie, le coionei Bazaine-Hayter <strong>du</strong><br />

149e d'infanterie, ie coionei <strong>La</strong>borie de <strong>La</strong>batut,<br />

directeur de l'artillerie à <strong>La</strong> Fère, le colonel Vilar<br />

<strong>du</strong> 6e d'infanterie, le coionei Bernard <strong>du</strong> 14e<br />

d'artillerie, le colonel Giliet <strong>du</strong> 6a génie, le colonel<br />

Méert <strong>du</strong> 22e d'artillerie, le colonel Nicolas<br />

directeur <strong>du</strong> génie k Maubeuge,<br />

our les grévistes les vingt jours dechômage<br />

aéjà éeouiés.<br />

Or, d'aurès les renseignements qui lui ont<br />

été fournis à la direction de l'usine, la paye<br />

des ouvriers seuls, sans compter les employés<br />

de tous ordres, représente une somme<br />

ouotidienne de 43,000 fr. environ.<br />

Si des vingt jours de grève, on retranche<br />

les trois dimanches, celui d'aujourd'hui compris,<br />

il reste dix-sept jours à 43,000 francs,<br />

soit sept cent trente'-un mille francs que les<br />

ouvriers ne toucheront pas.<br />

Dans ure petite ville comme le <strong>Creusot</strong>,<br />

un pareil déficit dans la circulation normale<br />

de l'argent est appelé à laisser des traces<br />

malheureusement <strong>du</strong>rables.<br />

Au <strong>Creusot</strong>. — Retour de Paris<br />

Le <strong>Creusot</strong>, 8 octobre.<br />

<strong>La</strong> délégation ouvrière est rentrée ici, ce<br />

matin, à dix heures. Plusieurs centaines de<br />

grévistes étaient venus l'attendre à la gare.<br />

Elle a été saluée par des vivats enthousiastes.<br />

On s'est immédiatement ren<strong>du</strong> au<br />

square <strong>du</strong> Guide où MM. Charleux et Roldes<br />

ont successivement pris la parole. Des bouquets<br />

leur ont été offerts.<br />

M. Roldes a déclaré, non sans une satisfaction<br />

vaniteuse, que les ouvriers s'étaient<br />

prélassés dans des fauteuils ministériels.<br />

Puis il a loué l'amabilité, la courtoisie, l'impartialité<br />

<strong>du</strong> président <strong>du</strong> conseil.<br />

M. Roldes a évidemment pris goût aux<br />

fauteuils ministériels, car il déciare aux<br />

grévistes qu'il ne reste plus qu'une chose à<br />

faire pour ' manifester leur reconnaissance<br />

aux socialistes : élire dénuté un des leurs.<br />

<strong>La</strong> réponse n'était pas douteuse et la candidature<br />

de M. Roldes a été aussitôt acclamée.<br />

M. Charieux, après M. Roldes, a céléoré la<br />

victoire des grévistes sur toute la ligne.<br />

« Maintenant, a-t-il ajouté, le travail va être<br />

repris. U faut que les ouvriers aient une attitude<br />

digne. Plus d'insolences! Respectons<br />

ceux qui nous commandent, comme nous désirons<br />

en être respectés. «<br />

Les deux orateurs ont annoncé, pour cette<br />

après-midi, l'affichage d'un placard sur un<br />

côté <strong>du</strong>quel se trouveraient ' les revendications<br />

ouvrières, et sur l'autre le résultat de<br />

la sentence arbitrale.<br />

<strong>La</strong> sortie s'est effectuée aux cris répétés<br />

de : « Vive la sociale! Vive Waldeck! »<br />

Le cortège se forme. Des grévistes endimanchés,<br />

ayant les membres 'de la délégation<br />

à leur tête, parcourent les rues au son<br />

des clairons et des tambours, en chantant<br />

des chants révolutionnaires.<br />

<strong>La</strong> reprise <strong>du</strong> travail<br />

Le <strong>Creusot</strong>, 8 octobre.<br />

M. Waldeck-Rousseau, ayant indiouédans<br />

sa sentence, que le travail devait être repris<br />

à l'usine sans'délai, j'ai tenu à savoir auelles<br />

étaient à ce sujet les intentions de l'administration.<br />

Un des chefs de service, à oui je me suis<br />

adressé, m'a fait la déclaration que voici :<br />

<strong>La</strong> reprisa <strong>du</strong> travail est impossible demain.<br />

Après line interruption de travail de vingt jours<br />

la' mise en œuvre 'd'ateiiers comme les nôtres,<br />

ne s'improvise pas en quelques heures. Ii faut<br />

que les divers chefs de service soient consultés.<br />

Ôr, la plupart sont absents. Ii faut, aussi Drévenir<br />

les ouvriers et les employés qui se sont absentés.<br />

Dans ces conditions, il n'est pas possible<br />

que la reprise <strong>du</strong> travail ait lieu demain.<br />

Les ouvriers s'en rendent bien comnte, et<br />

c'est l'objet principal de leurs préoccupations.<br />

Aussi constàie-t-on, cet après-midi,<br />

un refroidissement marqué dans* l'enthousiasme<br />

<strong>du</strong> premier moment.<br />

On dit qu'un<br />

des haut fourneaux s'est éteint, ce qui ré<strong>du</strong>it<br />

l'inaction, jusqu'à nouvel ordre, quinze<br />

cents ouvriers.<br />

Comment va se faire le roulement, nous<br />

dit l'un d'eux. Il est certain que ce sont ies<br />

ouvriers mal vus qui vont "partir les premiers.<br />

A la faveur de cette inquiétude, un mécontentement<br />

jusqu'ici latent se fait jour.<br />

-Après tout, nous dit un autre, ia victoire<br />

est loin d'être aussi complète ou'on<br />

nous le dit.<br />

M. Schneider n'est pas oblisé<br />

de reconnaître le syndicat. C'était là ie point<br />

essentiel de nos revendications. M. Waldeck-<br />

Rousseau a bien promis de déposer à la<br />

rentrée une loi de sanction de eelie de 1884.<br />

Mais en attendant le vote de cette loi ?<br />

Au fond, c'est de l'eau bénite de cour ou'on<br />

nous donne. Nous rentrons à l'usine Gros-<br />

Jean comme devant.<br />

Les meneurs ies nlus avancés, les partisans<br />

de i'exode quand même exnioitent" cette<br />

disposition d'esprit, attisent l'irritation, soufflent<br />

la méfiance. Bref, un certain nombre<br />

de grévistes ne sont nas éioignés de croire,<br />

à l'heure qu'il esc, qu'ils ont été roulés nar<br />

ie gouvernement, et en particulier par leurs<br />

amis Miherand et Batidin".<br />

C'était bien la peine de faire une grève de<br />

vingt jours, qui à coûté pius<br />

de 700,000 fr.<br />

aux ouvriers !<br />

LE<br />

DRAME 00 SOUDAN<br />

Paris, 8 octobre.<br />

M. Vigné d'Octon, député de l'Hérault, vient<br />

d'écrire à M. Deschanel, président de la<br />

Chambre, pour le prier de vouloir bien faire<br />

inscrire son interpellation sur le drame <strong>du</strong><br />

Soudan parmi celles dont la fixation sera réglée<br />

au cours des premières séances de la<br />

session.<br />

M. Vigné a également informé M. Decrais,<br />

ministre des colonies, qu'il serait désireus<br />

d'avoir, avec lui, uu entretien au sujet de<br />

cette fixation.<br />

LES CONGRÉGATIONS RELIGIEUSES<br />

Paris, 8 octobre.<br />

On annonce que le ministre des cultes et<br />

l'administration des domaines préparent un<br />

dénombrement des congrégations autorisées<br />

ainsi ou'une statistioue de leurs biens.<br />

peur ma îuiliflc.tion, a commisstsB «tait plel<br />

bernent édifiée. J. suis libre de retourner a Spa.<br />

mais le tiens à rester» Pans pour mon b»oplaisir,<br />

et pour une affaire important» que j ai k<br />

C'est dans un éclat de rire que finit ce conte<br />

fantastique.<br />

Quant à la<br />

Bérenger et<br />

i<br />

soutiennent<br />

Qu'elle se rapporte aux<br />

aux irrégularités signalées par les avocats de»<br />

inculpés. . . . ,<br />

Monis aurait fourni a la commission les<br />

nements qui lui ont été demandes.<br />

Encore une protestation<br />

Aux précédentes protestations, il convient aujourd'hui<br />

d'aiouter celle qu'est venu apporter<br />

hier soir, au nom de son client, M- Quentin,<br />

avocat de M. Bariilier, faite par ses collègues,<br />

en ce oui concerne la non-communication des<br />

des dossiers. Il déciare de olus, qu'il se propose<br />

de faire citer k l'instruction les témoins ae son<br />

client. Jusqu'ici ses confrères ne doivent faire<br />

citer les témoins de leur client que devant la<br />

Haute Cour. Mais ceia peut changer.<br />

<strong>La</strong> journée au Luxembourg<br />

M Bérenger avait donné congé, aujourd'hui, à<br />

ses trois assesseurs. Quant a lui, desil<br />

aube. i<br />

s'est mis au travail avec acharnement . Bien qu uu<br />

vieux magisnat comme lui ait <strong>du</strong> se rendre<br />

comnte, deouis plusieurs jours deja, combien les<br />

dossiers étaient "vides et enfantine, il semble cependant<br />

s'être promis de chercher a établir avec<br />

des riens quelque chose de sérieux, et les plus<br />

cruelles déconvenues, comme celle d hier, par<br />

exemple, oui est ia risée de tout le mcnae, ne<br />

paraissent" pas le rebuter.<br />

Sous le ridicule<br />

L'éclat, de rire général oui accueillit hier le<br />

fiasco complet des fameuses révélations Melcot<br />

Bertoî-Graivil, n'est pas encore termine ce<br />

matin.<br />

On rira longtemps encore de la mystification<br />

dont M. Bérenger'a été la candide victime, et<br />

dont l'accusation aura <strong>du</strong> mal à sa relever devant<br />

l'opinion publique.<br />

Si c'est pour "des romans de cet acabit que le<br />

gouvernement a convoqué ia Haute-Cour, agité<br />

le pays et proclamé la République en danger, il<br />

n'y aura pas au dénouement, —' entendons- nous<br />

dire de tou3 côtés, — assez de pommes cuites.<br />

L'on a vu pourtant le3 magistrats les plus suprêmes,<br />

les préfets, ies ministres, lés jurisconsultes<br />

les olus distingués, s'affoler à propos<br />

d'une histoire grotesque et finalement déméhtie<br />

nar ia femme qui l'a inventée.<br />

Les plus confiants n'ont-iis pas lieu d'être<br />

sceptioues sur les résultats de toutes ces perouisitibns<br />

Dratiquées sur toute l'éten<strong>du</strong>e <strong>du</strong> "territoire,<br />

de tous ces emprisonnements arbitraires,<br />

de toutes ces poursuites ordonnées sur des<br />

données aussi sérieuses que celles en vertu desquelles<br />

M. Bérenger, dans l'affaire Grosjean,<br />

n'avait pas craint de signer prématurément des<br />

mandats d'amener.<br />

Les responsables<br />

A propos des mandats d'amener qui furent<br />

signes a la suite des ragots de l'avocat général<br />

Melcot, il est piquant de faire remarquer qu'ils<br />

eussent sans doute été exécutés (ce qui eut porté<br />

dans le ridicule), si ia dépêche de M. Grosjean<br />

annonçant son retour, ne "fut venue rappeler le<br />

président de la commission d'instruction à une<br />

plus juste appréciation des faits et à une sage<br />

prudence.<br />

Que M. Bérenger. ne trouvant dans] la plus laborieuse<br />

des instructions rien qui puisse donner<br />

satisfaction aux exigences et aux passions d'où<br />

sont nées les poursuites actuellement engagées,<br />

ait accueilli comme une aubaine inespérée les<br />

dénonciations <strong>du</strong> journal beige, qu'il ait vu là<br />

matière à investigations utiles, surtout après<br />

l'intervention de M. Melcot, cela, bien que' dénotant<br />

un singulier état d'esprit, pourrait encore<br />

à la rigueur s expliquer.<br />

Mais si la responsabilité de M. Bérenger peut<br />

s'atténuer des autres responsabilités encourues<br />

dans cette affaire, ii sera nécessaire de rechercher<br />

celles-ci ; d'établir, par exemple, la part de<br />

M. Melcot, ce haut magistrat dénonciateur de<br />

faux complots, inspirateur d'accusations<br />

non<br />

contrôlées*, pourvoyeur da l'injustice politique<br />

Et avec M. Meicot queïs sont donc ceux oui<br />

dictèrent au journaliste beige des récits amDlifiés<br />

des oropos de table ou des potins de plage<br />

de Mme X..* ? Qui saisit avec tant d'empressé<br />

ment l'occasion de dénoncer un général, un an<br />

cien ministre de ia guerre et l'adversaire le D'IUS<br />

déterminé <strong>du</strong> dreyfusisme qui, enfin, sans s'crurmies.<br />

se iivrèrent h cette besogne de basse DO<br />

iica ?'<br />

On s'attend à ce que tous les responsables<br />

soient démasqués.<br />

En attendant, signalons ce détail que MmeX,<br />

aurait été confrontée avec le général Roget. Cependant<br />

Mme X... avait été enten<strong>du</strong>e et avait<br />

dû reconnaître :<br />

1' Qu'elle n'assistait pas au dîner donné chez<br />

M. Grosjean;<br />

2' Que le diner a eu lieu le 30 janvier et non<br />

le 22 février;<br />

3' Que plusieurs personne, citées par le journal<br />

belge et notamment MM. Cavaignac. Quesnay<br />

de Beaureoaire, les fils <strong>du</strong> général Mercier, etc.,<br />

ne se trouvaient pas à cette soirée.<br />

Quant aux officieux, le lamentable fiasco <strong>du</strong><br />

complot Grosjean les amis littéralement sur ies<br />

charbons.<br />

On assure que le gouvernement, fort affecté de<br />

voir l'œuvre "de la Haute-Cour sombrer ainsi<br />

dans le ridicule, s'en prend non point à M. Melcot<br />

mais à M. Bérenger lui-même. Il fait dire,<br />

et ies amis <strong>du</strong> cabinet le proclament à haute<br />

voix que M. Bérenger a agi, en cette affaire,<br />

avec une légèreté impardonnable et lui reproche<br />

de n'avoir procédé<br />

à" une enquête discrète oui<br />

l'eut édifié sur la valeur des révélations de M.<br />

Meicot et C".<br />

Mais que diable, nous disait avec bonne humeur<br />

un avocat, si M. Bérenger n'a rien à se<br />

mettre sous ia dent, si ses dossiers sont vides;<br />

si le gouvernement ne iui a rien donné de sérieux,<br />

il faut bien qu'il cherche quelque chose<br />

cet homme<br />

! mais évidemment- pour une fois, il<br />

a été malheureux.<br />

me<br />

tes.<br />

L'avis jrenéral, dès avant dimanche, était<br />

ces diverses prescriptions ne seraient pas<br />

DâCtéês oar les organisateurs.<br />

' Malgré' le orix très élevé des placea l'affluene»<br />

des spectateurs était énorin* ce matin »u ^<br />

part de la gare <strong>du</strong> Nord.<br />

' <strong>La</strong> Société protectrice des animaux avait lancj<br />

une protestation placardée hier soir invitant<br />

tous les Français, amis des betes, à se reiià rg<br />

aujourd'hui à Enghien pour protester.<br />

Des désordres avant pendant ou après la réa.<br />

mon étaient donc à prévoir, aussi<br />

1 administras<br />

ion préfectorale de Seine-et- Oise avait-elle pv"g<br />

de grande précautions.<br />

Ce matin à la gare <strong>du</strong> Nord les adversaires et<br />

partisans de la mise à mort devisaient déj»<br />

avec fébrilité. Les partisans paraissaient en ma.<br />

jonté.<br />

Des une heure, les spectateurs commencent à<br />

arriver et ies trains, venant de Paris,<br />

regorent<br />

de ruonde. On se dirige vers les arène»<br />

dont ies oories sont ouvertes à 2 heures.<br />

Plus de' 10,000 personnes prennent place sur<br />

les gradins et attendent avec impatienco la première<br />

course. A 3 heures, la musique exécuta<br />

la chanson <strong>du</strong> toréador de Carmen.<br />

Le paseo<br />

se déroule avec le cérémonial d'usage et lé taureau,<br />

sortant <strong>du</strong> toril, s élance dans l'arène.<br />

<strong>La</strong> foule applaudit à tout rompre; mais<br />

l a<br />

taureau surexcité, fait un bond énorme et saut»<br />

dans les tribunes, line panique épouvantable se<br />

pro<strong>du</strong>it, on entend de tous cotés des cris et chacun<br />

veut se précipiter vers les issues.<br />

Une dizaine de personnes sont blessées, dont<br />

une assez grièvement à la cuisse. Les gendarmes<br />

se mettent k la Doursuite <strong>du</strong> taureaux, oui<br />

s'enfuit dans les champs qui |se trouvent derrière<br />

les tribunes. l!n brigadier de gendarmerie<br />

reçoit un coup de corne qui déchire son dolman<br />

et le ble?3e légèrement.<br />

Cependant la poursuite continue toujours. Le»<br />

gendarmas sortent ieur revolver et tirent sur 1»<br />

taureau, qui ne tarde oas à succomber.<br />

Le sous-oréfet de "Pontoise, M. Marty fait<br />

afficher immédiatement, dans les arènes, un arrêté<br />

par leauel les courses de taureaux sont interdites<br />

jusqu'à ce que les arènes aient été reconstruites<br />

et aue tout danger ait été écarté.<br />

Le moment de panique orssé. chacun reprend<br />

sa place. <strong>La</strong> foulé pousse des cris en attendant<br />

que le spectacle recommence. Voyant que les<br />

courses ne vont oas avoir lieu, on demande, à<br />

grands cris, de rendre l'argent et un tumulte<br />

épouvantable se pro<strong>du</strong>it.<br />

8 octobre.<br />

A Constantinoole, un officier albanais a tué<br />

de quatre<br />

COUDS de revolver, Djavid-Bey, fils<br />

<strong>du</strong> grand vizir, au moment où celui-ci descendait<br />

de voiture sur le pont de Galata pour<br />

prendre ie bateau nour l'île des Prince. L'assassin<br />

a été arrêté, mais on ne connaît pas encore<br />

les motifs <strong>du</strong> crime. Cet assassinat, commis en<br />

plein jour, a causé une panique générale.<br />

~,—L~ Le jurv de la Seine a condamné, hiar,<br />

le jeûna Ch'aries Roy. âgé de 18 ans. ouvrier<br />

mécanicien, qui avait tué sa maîtresse de quatre<br />

COUDS de couteau, à vingt ans de travaux forces.<br />

L'accusé, pour accomplir sou crime,<br />

s'était<br />

grimé et affublé d'une "fausse barbe. L'assassia<br />

faisait des romans criminels.<br />

w Le gouvernement aurait adopté la data<br />

<strong>du</strong> 7 novembre pour la rentrée des Chambres.<br />

Bulletin Météorologique<br />

t'En-<br />

Manche. Il «A modéré ou a.s


je'<br />

f rouvere,<br />

X'ananarive,<br />

• « 4 M K. de la Brouste ; îzol, à M.<br />

n^ l^« Â S 'des^Michel8<br />

;JM»tet, à M. Délits;<br />

1 bat a Si " "son ; Cabidoulin, à M. Page;<br />

à M. P' Duteoh.<br />

A TOULOUSE<br />

Vous avons dit hier qne la réunion d au.omne<br />

?>ous<br />

s. jim ^nrhe 21 octobre 1899.<br />

fy«T»&^*&* bui seront cou "<br />

société pour PO^'^^fe "cornbtant au moins<br />

àeux ans, de tou =<br />

es -d<br />

gûu ft . au premier,<br />

ntiée: 80 fr.; 100 fr.au troi-<br />

Distance, 1,200 mètres en-<br />

„_ 0|0 de sang<br />

200 I'r. au second,<br />

sième sur ies entrées.<br />

"prix de la Garonne, international au trot monté<br />

o/attelô? handicap, rendement aisunce, en u.<br />

- JLt<br />

Hé," pi« 0 chê\-auxV«lërsV hongresjt jade<br />

Hee. - l.oOoXncTSA.000<br />

^<br />

pients ae toute y ^iWf^'niftance 9<br />

Unis-ans et au-dessus. Entrée : 30 fr Distance,<br />

600 mètres 1.200 fr. au premier 200 fr. et un<br />

«fr* des entrées au second,<br />

100 fr. et un autre<br />

tiers des entrées au troisième et le dernier tiers<br />

>u quatrième.<br />

Prix de la Société d encouragement, arabes et<br />

-n"-lo-arabes, 2' catégorie. — 2,000 fr. offerts par<br />

Ta Société d'encouragement pour l'amélioration<br />

tes races de chevaux en France, pour poulains<br />

sntiers et pouliches de 3 ans, de pur sang,<br />

• oinotant au moins 50 0r0 de sang arabe n'ayant<br />

pas jusqu'au moment de la course gagné un prix<br />

de 2.500"fr., ni un des prix de 2,000 fr. donnés<br />

par ia Société d'encouragement. Entrée<br />

: 50 fr.;<br />

moitié forfait; les entrées au second. Distance,<br />

j.,800 mètres environ.<br />

Prix de Lesmnet, steeple-chase. — l.OOOfranes<br />

snviron offerts nar la Sociéta pour chevaux de<br />

3 ans et au-dessus, de toute espèce, nés et élevés<br />

en France. Entrée : 50 fr. Les deux tiers des<br />

entrées au second ; l'autre tiers au troisième.<br />

Poids : 3 ans, 63 kilos; 4 ans et au-dessus, 68<br />

kiios. Distance, 3,400 mètres environ.<br />

NUITS DE TERREUR<br />

Qu'est-ce oue le cauchemar et quelle en<br />

est la cause"? Un cauchemar est quelque<br />

chose de bien nlus sérieux qu'un simple<br />

rêve. C'est un choc que nous recevons au<br />

physique et au moral.' U fait naître la crainte<br />

3t ia terreur, et parfois il se grave si profondément<br />

dans notre esprit que nous ên gardons<br />

le souvenir pendant plusieurs années.<br />

Une dame qui en "sait long à ce sujet dit :<br />

« J'ai souffert pendant bien longtemps, au<br />

point aue je ne " pouvais presque pius rien<br />

manger. Les aliments me restaient comme<br />

un poids inerte et inutile sur l'estomac. Il<br />

,\'en résultait ni chaleur ni énergie, et une<br />

ou deux heures après avoir mangé j'étais<br />

sûre de ressentir de vives douleurs. Entre<br />

neuf heures et dix heures <strong>du</strong> soir je me<br />

mettais ordinairement à rendre ce que j'avais<br />

dans l'estomac. Cela me soulageait un peu,<br />

mais me plongeait dans une grande faiblesse.<br />

S'il m'arrivait de ne pas vomir, je<br />

devenais aussitôt la proie de l'asthme et des<br />

étouffements. Mes nuits étaient devenues<br />

tiss nuits de terreur.<br />

Mon sommeil était<br />

remnii de mauvais rêves, et j'avais des cauchemars<br />

qui me glaçaient d'épouvante. Parfois<br />

je me réveillais au moment où j'étais<br />

tourmentée par des sensations et des visions<br />

si affreuses, que je m'imaginais être<br />

morte et per<strong>du</strong>e pour toujours. En voyant<br />

passer Dante les gens s'écriaient : « Tenez,<br />

i> voilà l'homme qui est revenu de l'Enfer! »<br />

Je nuis donc dire'sans exagération, que ma<br />

triste expérience des cauchemars m'a ren<strong>du</strong>e<br />

à même de comprendre clairement en<br />

quoi consiste le séjour des réprouvés. Dieu<br />

merci<br />

I Je suis délivrée de ces affreuses visions<br />

qui, a mon réveil, le lendemain, me<br />

laissaient triste et abattue.<br />

» Pendant toute la <strong>du</strong>rée de ma maladie<br />

j'avais d'affreux maux de tête et, parfois, de<br />

si violents accès de vertige que je craignais à<br />

chaaue instant de m'évanoair. J'avais eu recours<br />

à de nombreux remèdes et consulté<br />

plusieurs médecins, mais tout avait été inutile<br />

et je n'espérais plus que dans ie sommeil<br />

de la tombe, qui n'est interrompu ni<br />

parles rêves, ni par les cauchemars !<br />

» Ce fut à ce moment-là que j'entendis<br />

parler de l'efficacité de la Tisane américaine<br />

des Shakers, remède découvert en Amérique<br />

et intro<strong>du</strong>it en France par M. Fanyau, pharmacien<br />

à Lille (Nord). "Je suis heureuse de<br />

dire que l'emploi de ce remède fut couronné<br />

<strong>du</strong> nlus grand succès. Bref, six flacons mont<br />

ren<strong>du</strong> la santé. Je me porte parfaitement.<br />

Mon appétit et ma digestion<br />

ne laissent<br />

rien à ûésirer, et je tâche d'oublier les terribles<br />

épreuves par 'lesquelles je suis passée.<br />

> Je suis heureuse d'avouer que je suis<br />

redevable de mon excellente santé à votre<br />

. bienfaisant remède, et consens volontiers à<br />

la publication de ma simule histoire, dans<br />

i'esnoir qu'elle décidera les personnes qui<br />

souffrent à avoir recours â ia Tisane américaine<br />

des Shakers. » (Signé) Mme Duehêne,<br />

n- 59, rue Montoise, Le Mans (Sarthe), le 23<br />

février 1898.<br />

<strong>La</strong> signature ci-dessus a été légalisée par<br />

M. Courboulay. adjoint au maire <strong>du</strong> Mans'<br />

S'adresser a M. Oscar Fanyau. pharmacien,<br />

à Lille Nord) nour recevoir franco une brochure<br />

détaiilée conernant cette merveilleuse<br />

préparation composée d'extraits des<br />

racines et plantes médicinales que ies braves<br />

Shakers ont recueillies dans" leurs montagnes<br />

en Amériaue.<br />

Ah ! si quelque journal conservateur ou<br />

clérical s'était avisé d'imaginer pareille spéculation,<br />

il y aurait eu "<strong>du</strong> bruit au Capitole.<br />

Et les orateurs<br />

de la bande socialiste<br />

n'auraient ras manqué de venir prêcher, à<br />

Toulouse, la mise à mort des affameurs <strong>du</strong><br />

peuple.<br />

H y a fort à parier que ces mêmes orateurs<br />

— s'ils sont apnélés à parler des machines<br />

à composer de la Dépêche, prouveront<br />

aux ouvriers que rien n'est plus<br />

agréable et plus avantageux que de se serrer<br />

le ventre eu dansant devant le buffet.<br />

Un délégué <strong>du</strong> syndicat parisien a déjà<br />

donné cette note, contraire à l'opinion de<br />

tous les journaux typographiques français.<br />

Comediante l<br />

Mort d9 M. l'abbé Ravary<br />

M. l'abbé Guillaume-Philippe Ravary, curé<br />

de lTmmaculée-Coneevition, s'est pieusement<br />

endormi dans le Seigneur, le samedi 7 octobre,<br />

à 9 heures <strong>du</strong> soir.<br />

Né le 19 avril 1820, M. l'abbé Ravary avait,<br />

rar conséauent, près de quatre-vingts ans.<br />

Ordonné"nrêtre" le 19 septembre<br />

184G, par<br />

Mgr Buissas, évêque de Limoges, il fut successivement<br />

vicaire à Saint-Jérôme, puis, en<br />

184S, curé de Roaues au doyenné de Muret.<br />

C'est là oue l'administration diocésaine fut<br />

le chercher et le solliciter pour qu'il acceptât<br />

de fonder une paroisse au faubourg Bonnefoy,<br />

ce quartier promettant de devenir<br />

populeux, étant donnée sa proximité de la<br />

gare.<br />

Originaire de ce faubourg, qui dépendait<br />

alors~de la paroisse de Croix-Daurade;<br />

y<br />

ayant toute sa familie, M. l'abbé Ravary ne<br />

crut pas devoir résisterlaux pressantes ins<br />

tances de ses supérieurs ecclésiastiques ; il<br />

accepta et se mitrésolument à l'œuvre.jll n y<br />

avait au faubourg pour tout édifice consacré<br />

au cuite qn'une église bâtie en terre crue<br />

que ses dimensions fort exiguës rendaient<br />

insuffisante.<br />

M. l'abbé Ravary conçutalors le plan d'une<br />

église pius vaste et plus conforme aux besoins<br />

"d'une population tonjours<br />

grandissante.<br />

U avait placé sa paroisse sous ie patronage<br />

de Marie-Immaculée, il voulut que son église<br />

fût un magnifique hommage ren<strong>du</strong> à ce dogme.<br />

D'autres plumes nlus autorisées que la nôtre<br />

diront ce aue fût, pendant les quarante<br />

années ou'il administra la paroisse, ce pas<br />

teur doué d'une intelligence, d'une activité<br />

et d'une énergie peu communes.<br />

Il laisse en mourant une paroisse en<br />

Pleine prospérité ou'il a dotée d'une magnifioue<br />

église", de deux splendides établissements<br />

pour l'é<strong>du</strong>cation chrétienne de la plus<br />

jeune portion de son troupeau, l'un pour les<br />

garçons, dirigé par ies fils <strong>du</strong> bienheureux<br />

de <strong>La</strong> Salle; l'autre pour les filles, confié<br />

aux soins délicats des Sœurs Servantes de<br />

Marie; enfin, d'une Maison de charité, admi<br />

nistrée par les Sœurs de Saint-Vincent-de<br />

Paul, et qui est le centre de toutes les œu<br />

vres d'assistance de la naroisse.<br />

C'est une grande figure <strong>du</strong> clergé toulou<br />

sain oui disparait. Longtemps, dans la pa<br />

roissé, on pariera de M. l'abbé Ravary; les<br />

œuvres qu'il a fondées perpétueront sa mémoire.<br />

<strong>La</strong> Vierge Immaculée, qu'il a tant aimée<br />

et à oui, comme il se plaisait à le dire,<br />

avait'voué sa carrière sacerdotale, lui aura<br />

donné dans le ciel, auprès de son trône, une<br />

place de prédilection.<br />

Ses obsèques auront lieu mardi, 10 octo<br />

bre, à 10 heures <strong>du</strong> matin.<br />

L'instruction de eetto triste affaire, qui a<br />

vivement mpressionné toute la contrée et<br />

qui reste ncore bien ténébreuse, parviendra<br />

à fai e toute la lumière sur ce crime pénible.<br />

Le sieur Germain, qui doit avoir joué dans<br />

cette histoire de chantage terminée par un<br />

assassinat un rôle important, est activement<br />

recherché. Par lui peut-être pourra-t-on<br />

avoir des détails précis et connaitra-t-on<br />

toute la vérité.<br />

Cette après-midi, à 1 h. 1T2, M. le juge<br />

d'instruction, accompagné de son greffier, et<br />

M. le substitut <strong>du</strong> procureur de la République<br />

se sont ren<strong>du</strong>s au château de <strong>La</strong>tourd'Ouzals<br />

pour apposerjles scellés.<br />

L'état sanitaire<br />

Du 23 septembre au 4 octobre, il s'est pro<strong>du</strong>it<br />

à Toulouse 71 décès (hommes, 35; femmes,<br />

36).<br />

Mortalité moyenne de la<br />

semaine par<br />

mille 0.473.<br />

Mortalité revenue à la moyenne ; à signaler,<br />

deux cas de fièvre typhoïde et la prédominance<br />

des affections cérébrales.<br />

Hospices civils de Toulouse<br />

Le docteur Bonneau, chirurgien en chef<br />

honoraire des hôpitaux, est nommé mem<br />

bre de la commission administrative des<br />

hospices civils, en remplacement de M. Paget,<br />

démissionnaire.<br />

CONCOURS D'iNTERNAT EN MÉDECINE<br />

Un concours, en vue de ia nomination à<br />

cinq Places d'interne titulaire et trois ae<br />

provisoire, s'ouvrira à l'Hôtel-Dieu, le lundi<br />

23 octobre 1899 à 9 heures <strong>du</strong> matin.<br />

CONCOURS D'INTERNAT EN PHARMACIE<br />

Un concours, en vue de la nomination<br />

trois places d'interne titulaire et cinq<br />

provisoire, s'ouvrira le jeudi 26 octobre 1899,<br />

à 9 heures <strong>du</strong> matin, à i Hôtel-Dieu.<br />

Pour tous renseignements, les candidats<br />

peuvent s'adresser au secrétariat des hospi<br />

ces, à l'Hôtel-Dieu.<br />

mutuels<br />

de<br />

Société de Secours<br />

Saint-Roch des Minimes<br />

Le comité d'organisation de la fête fait sa<br />

voir oue la soirée organisée par ia Société<br />

aura lieu irrévocablement samedi prochain<br />

14 courant, à 8 heures <strong>du</strong> soir, au salon <strong>du</strong><br />

Nord, avenue des Minimes, 17.<br />

Les personnes qui aésireront y assister<br />

devront" être munies de deux billets de tombola.<br />

Celles qui n'en auront pas en trouveront<br />

à l'entrée, au prix de 25 centimes le<br />

billet.<br />

Ces billets serviront de carte d'entrée.<br />

Monton, auartier de derrière<br />

1 G0, de devant<br />

l 10.<br />

Est affranchi de ia taxe le filet de bœuf<br />

ou de vache.<br />

KEVEL. —Etat civil <strong>du</strong> I e ' au 7 octobre. —<br />

Naissances : Louise-Angéiique Martine!, Gabriel-Jean<br />

<strong>La</strong>ttes, Germaine'Cruzel.<br />

Décès ; Marie Boursuge, épouse, 70 ans.<br />

Publications de mariages : Gabriel Ducaux<br />

et Marie Avnrsenq, Louis Montagné et Marguerite<br />

Amaié, Pierre Cierc et Antoinette<br />

Brunei.<br />

Mariages: Achille Gardics et Anna Giribet.<br />

«MOUE REGIONALE<br />

AR|£QE<br />

Dernière fleure<br />

Coursez de taureaux à Toulouse<br />

Les taureaux de Saiamanque provenant de<br />

la réuutee ganaderia de Dona Carlota Sanchez'et<br />

destinés à la grande corrida <strong>du</strong> 15<br />

octobre, ont quitté, le 3 octobre, les pâturages<br />

de Torreiodones, à destination de Toulouse,<br />

où ils arriveront mercredi prochain.<br />

Ces animaux sont tous âgés de cinq ans,<br />

bien conformés et de fort poids.<br />

Les célèbres diestros Mazzantini et Quinito,<br />

chargés de les estoquer, seront à Toulouse<br />

samedi, suivant l'avis qu'ils en ont<br />

donné à la Société Passicos.<br />

Cette corrida de clôture promet d'être i'évènement<br />

tauromachique de ia temporada,<br />

car tant sous le rapport des fauves que sous<br />

celui des<br />

mataa'ores , elle renferme des<br />

éléments de premier ordre.<br />

Ce sera aussi la seule grande course de<br />

cartel donnée en Fiance, en cette fin de saison.<br />

Ecole des beaux-arts et des sciences<br />

in<strong>du</strong>strielles<br />

<strong>La</strong> rentrée des classes est fixée au lundi<br />

23 octobre à 8 heures <strong>du</strong> matin.<br />

Les inscriptions des anciens et nouveaux<br />

élèves, commenceront le lundi 16 octobre,<br />

de 9 heures à midi et de 3 heures à 7 heures<br />

au soir.<br />

Pour être admis à l'école, il faut avoir 10<br />

ans révolus, prouver que l'on a des notions<br />

d'instruction primaire et présenter un bulletin<br />

de naissance.<br />

Commencement d'incendie<br />

Hier matin, vers miuuitet demie, un incendie<br />

s'est déclaré au water-closet situé aux<br />

Amidonniers, en face le poste des pompiers.<br />

Le feu, qui avait pris à" un panneau en bois<br />

et s'était communioué à la charpente, a été<br />

presque aussitôt éteint par les pompiers<br />

de ce uoste.<br />

Ce commencement d'incendie est attribué<br />

à une fuite de gaz. Les pertes sont insignifiantes.<br />

Cheval emnorté<br />

affiler<br />

matin, vers<br />

8 h., Gaston Cazeneuve,<br />

âgé de 29 ans, demeurant rue delà Concorde,<br />

21, qui se trouvait de passage devant i'Ecoie<br />

Vétérinaire, ayant aperçu un cheval venant<br />

à fond de train <strong>du</strong> côcé <strong>du</strong> boulevard de la<br />

Gare, s'est précipité à la tête de l'animal<br />

et, aorès avoir été traîné sur un parcours de<br />

100 mètres environ, est parvenu à ie maîtriser.<br />

Ce cheval appartenait à M. Gelis,<br />

propriétaire à Montrabé.<br />

FOIX. — Brevet élémentaire. — Six aspirants<br />

s'étaient présentés, quatre ont été définitivement<br />

admis, ce sont: MM. Delpla, de<br />

Foix; Durrieu, <strong>du</strong> Mas-d"Azil; Francazal, de<br />

Mireuoix; <strong>La</strong>ugié, des Cabannes.<br />

Vingt-auatreasnirantes se sont présentées,<br />

onze ont été définitivement admises, ce<br />

sont : Mlles Auriac, élève de l'école privée<br />

des sœurs de la Charité à Revel ; Beaumaie,<br />

de <strong>La</strong>rarade (Aude) ; Bruoin. de Toulouse ;<br />

Cazèrés, de Toulouse; Faur, de Foix; <strong>La</strong>fi'ont,<br />

de Foix ; Madeleine Meaan, de Salies-dti-<br />

Saiat ; Pons, de Pamiers; Portun, de Saint-<br />

Girons; Séguéia, de Foix; Souque, de Bénac.<br />

Etat civil <strong>du</strong> 30 septembre au 7 octobre.<br />

— Naissances : Baptiste-Alphonse Marrot,<br />

fiis d'Alexandre, cultivateur. "a Sibian; Julie<br />

<strong>La</strong>fforgue, fille de Pierre, cultivateur à Mingoti.<br />

Décès : Vahny Cioupet, contrôleur des mines,<br />

32 ans, célibataire, rue <strong>du</strong> Lycée ; Catherine<br />

Séguéia, 71 ans, épouse de Bernard<br />

Portet, rue <strong>du</strong> Lycée ; Louise Marfaing, religieuse,<br />

20 ans, quartier de l'Espinet.<br />

SAVERDUN. — Vol.<br />

— D?ns ia nuit <strong>du</strong><br />

6 au 7 courant, des malfaiteurs se sont intro<strong>du</strong>its<br />

dans le café Mistou en forçant a<br />

l'aide d'une pince, ies volets de la fenêtre<br />

<strong>du</strong> côté <strong>du</strong> Midi.<br />

Ils se sont emparés d'une somme de 9 à<br />

10 fr. en menue monnaie, qui se trouvait<br />

dans un tiroir <strong>du</strong> comptoir.<br />

MASSAT. — Mort accidentelle. — Ces<br />

jours derniers, le sieur Georges Piquemai,<br />

cultivateur à Massât, s'est tué accidentellement<br />

en tombant d'un noyer.<br />

Piquemai était en train d'abattre les noix,<br />

lorsque la branche sur laquelle il reposait et<br />

qui se trouvait à 15 mètres environ <strong>du</strong> sol<br />

s'est rompue. Il tomba si malheureusement<br />

qu'aussitôt transporté chez lui il ns tarda<br />

lias à rendre ie dernier sounir.<br />

Les fêtes patriotiques d'Albi<br />

Nous rappelons à nos amis que les iistes<br />

3VD LOUBET<br />

Paris, 9 octobre.<br />

Le Soir donne, au sujet <strong>du</strong> déploiement<br />

inusité d'agents de police, hier après-midi, à<br />

Longchamps, l'explication que voici dont<br />

nous lui laissons la responsabilité :<br />

Ce matin Loubet, cédant aux suggestions de<br />

ses famille**, avait pris la décision de venir occuper<br />

la tribunejarésidentieiie et d'affronter enfin<br />

le feu de ia rampe. <strong>La</strong> Société d'Kncouragement<br />

fut donc immédiatement avisée de la venue <strong>du</strong><br />

chef de l'Etat et ies précautions les plus minutieuses<br />

furent prises pour protéger le chapeau<br />

élyséen.<br />

Puis, subitement, à une heure et demie, contre-ordre<br />

fut donné<br />

: le président avait réfléchi<br />

et restait chez lui.<br />

Ce fui donc en vain que la<br />

police se dérangea; elle n'eut à protéger qu'une<br />

tribune viae de son oroDi-iétaire.<br />

HAUTE-C<br />

Accident<br />

Hier matin, vers 8 heures, la dame Marie<br />

<strong>La</strong>tour, âgée de 68 ans, demeurant rue de la<br />

Fonderie, 15, en passant sur le marché des<br />

Carmes, s'est accrochée le pied à un fil de<br />

fer qui se trouvait sur la chaussée et est<br />

tombée sur le pavé. Dans sa chute, elle s'est<br />

fait une blessure au bras gauche.<br />

Transportée à ia pharmacie Astre, elle a<br />

reçu les premiers soins, elle a été ensuite<br />

con<strong>du</strong>ite au domicile de M. Cornac, piace des<br />

Carmes, 11, chez lequel elie est employée 1<br />

CMÛFÏÏQII Dl TOULOUSE<br />

Ne buvez que de l'eau <strong>du</strong> Boulou. Voir<br />

l'annonce 4 e page.<br />

I va<br />

Les machines de la « Dépêche »<br />

Des placards ont été apposés hier, dans<br />

Hivers quartiers de la viile, signalant l'adoption<br />

et ia mise en marche prochaine de machines<br />

à composer dans les ateliers de ia<br />

dépêche.<br />

Cette réforme... économique aura pour résultat,<br />

sinon immédiat, <strong>du</strong> moins certain, de<br />

jeter sur ie pavé un grand nombre de typographes<br />

employés par le journal radicalsocialiste.<br />

Chaque machine fait, en effet, le travail de<br />

huit ouvriers.<br />

Il suffira donc de sept à huit ouvriers, au<br />

maximum, employés aux machines pour faire<br />

le travail de trente compositeurs.<br />

Les auteurs <strong>du</strong> placard signalent, en des<br />

termes indignés, aux travailleurs Toulousains,<br />

cette maihereuse innovation de la<br />

feuille qui prétend défendre leurs intérêts.<br />

Il est certain que la Dépêche réalisant de<br />

gros bénéfices êt distribuant de gros dividendes<br />

à ses actionnaires, la nécessité da ré<strong>du</strong>ire<br />

ses frais de. composition afin d'aug-<br />

. raenter ses bénéfices êt ses dividendes au<br />

détriment rie ses ouvriers ne se faisait pas<br />

absolument sentir.<br />

A Paris même, on a reculé devant cette<br />

reforme.<br />

Et seui, le Petit Bleu est mècaniatiement<br />

composé.<br />

Seulement le Petit Bleu est un journal<br />

nouveau qui n'a pas eu à licencier de personnel.<br />

Nous regrettons Pour les ouvriers tvnographes<br />

de la Dépêche la détermination lirise<br />

par l'administration de cette feuiiie démocratique<br />

et sociale.<br />

Mais nous devons reconnaître au'elle n'a<br />

fait qu user d'un droit strict, en'<br />

transformant<br />

son matériel.<br />

Notre principe est aue charbonnier doit<br />

être maître chez soi.<br />

. Et que si le charbonnier trouve le moyen<br />

ae gagner deux cents francs de olus nar jour<br />

«n modifiant son système de charbonnage,<br />

personne n'a rien à y voir, au point de vue<br />

' L gal, deux cents indivi<strong>du</strong>s <strong>du</strong>ssent-ils creve<br />

r ue faim.<br />

Donc, nous ne contesterons nas à la DêpS-<br />

'ne 1° droit de remplacer trente typographes<br />

î'ar huit machines."<br />

'<br />

Mais nous espérons au'à l'avenir elle<br />

abstiendra de nous rabattre les oreilles<br />

e c ses théories de l'exploitation des oliviers<br />

par les patrons. "<br />

ron'i que Jaurès » Peiletan etconsorts.aunan<br />

' a ?ulQeur d'envoyer ailleurs les articles<br />

cor n, ' < i ṣ . qilcis iis tonnent quotidiennement<br />

an ès<br />

S0ïsme firoca des ÉS r » n «es comna-<br />

Société de Gymnastique<br />

« Les Toulousains<br />

»<br />

<strong>La</strong> reprise des cours a lieu, ce soir lundi,<br />

9 octobre, au gymnase Vallée, rues des Potiers,<br />

23, aux heures ci-après indiquées :<br />

Pupilles, anciens et nouveaux, 8 heures ;<br />

actifs, 9 heures.<br />

L'examen d'admission et de classement<br />

sera fait dans cette séance. Tous les gymnastes<br />

doivent être porteurs de leur tenue<br />

de travail.<br />

Il est fait appel aux jeunes gens qui désireraient<br />

faire partie de la Société eh qualité<br />

de clairons. Ils doivent pro<strong>du</strong>ire un certificat<br />

de bonne vie et mœurs et posséder un 1nst<br />

rumen<br />

Société Municipale de Gymnastique<br />

et de Tir<br />

CLASSE DE 1898<br />

Nous rappelons aux jeunes gens de la<br />

classe de 1898 qti'iis peuvent se présenter<br />

au Stand municipal <strong>du</strong> Razacle où' les premiers<br />

éléments de tir au fusil leur seront<br />

enseignés et des cartouches délivrées gratuitement<br />

pour ies tirs d'instruction. Ils"devront<br />

être munis d'une pièce établissant leur<br />

identité.<br />

Les meilleurs tireurs recevront un diplôme.<br />

Aux termes do l'instruction ministérielle,<br />

mention est faite sur ies livrets indivi<strong>du</strong>el*<br />

des diplômes de tir obtenus par les jeunes<br />

soldats avant leur tncorporarloii.<br />

* w<br />

Les tireurs qui désirent prendre part au<br />

concours de tir de Marseille sont avisés que<br />

le départ de la délégation rie la Société, municipale<br />

est fixé à mercredi<br />

11 courant, à<br />

11 h. 21 <strong>du</strong> soir.<br />

Des feuilles de route leur seront délivrées<br />

au stand municipal <strong>du</strong> Bazacle.<br />

r ri<br />

Disparition. — Le nommé Paul Bazin, demeurant<br />

rue des Bûchers,<br />

17, a disparu ce matin,<br />

vers dix heures. Signalement<br />

: âgé de 6 ans,<br />

petit de taille mais de forte corpulence, cheveux<br />

hoirs, teint brun, costume marin blanc e: noir,<br />

porte ries chaussette?, souuers en cuir noir,<br />

coiffé d'un béret en velours bleu.<br />

Arrestation. — Le nommé George Pratmarty,<br />

journaliei*', âgé de 5S ans. sans domicile fixe.'a<br />

été arrêté pour vol d'un coq, au préjudice d'inconnu.<br />

Indisposition. — Hi'er soir, vers 4 heures et<br />

demie, ia dame Marie Giitïard, épouse Bûche,<br />

âgée de 33 ans, domiciliée allée" de Garonne<br />

(terrain Oaribaldi). prise d'une indisposition subite,<br />

s'est affaissée quai de Brienne. Après avoir<br />

reçu des soins de voisins, elle a été transoortée<br />

à son doiniciie.<br />

~—v Hier soir, vers huit heures, un soldat<br />

réserviste <strong>du</strong> 23e d'artillerie. Félix Sainte-L...,<br />

qui passait rue de Metz, s'est trouvé indisposé,<br />

fi a'été con<strong>du</strong>it chez M. Bourdès. pharmacien,<br />

et de la à l'hôpital militaire, où'ie mêdecinmaior<br />

de service a déclaré que son état n'est<br />

pas grave.<br />

Trouvailles. — R.écîamer à M. Martimorr, rue<br />

Arnaud-Bernard, 9, une clef: à M. Salomon, rue<br />

de Phalsbeurg, 4, un portemonnais contenant<br />

une Detite somme: au Càoitoie, bureau des épaves,<br />

un fichu; à M. Btuno, réservoir Guiihemery,<br />

un paquet de broderies ; à M. Pierre Maorie,<br />

employé de commerce, rue Sainte-Croi v, 2, une<br />

paire de poulets ; au bureau de la Permanence,<br />

place Dupuy, des tuyaux en plomb, déposés par<br />

M. Delbosc.<br />

COURRIER<br />

ARTISTIQUE<br />

Aux Variétés. — Co soir lundi, reprise dn<br />

Petit Duc. la charmante opérette de Lecocq,<br />

avec ie concours de Mlle' Destrées, première<br />

chanteuse, engagée pour quelques représentations.<br />

Mlie Destrées jouera le rôie <strong>du</strong> <strong>du</strong>c de<br />

Partiienay.<br />

En attendant le rétablissement de Miie Claudius,<br />

deuxième chant use. Mlle Derval a bien<br />

voulu se charger <strong>du</strong> rôle de la <strong>du</strong>chesse.<br />

Le Crime de <strong>La</strong>tour-d'Ouzals<br />

Henri Julien ayant demandé d'être assisté<br />

par un avocat, que l'on dit être M. Favarcl,<br />

de Toulouse, M. le juge d'instruction de Castres<br />

n'a pu encore procéder à l'interrogatoire<br />

détaillé de l'inculpé ni se rendre sur les lieux<br />

avec Julien pour reconstituer la scène <strong>du</strong><br />

crime et tâcher de découvrir les ossements,<br />

les débris de chair ou quelques lambeaux des<br />

vêtements de la victime.<br />

Comme nous l'avons déjà dit, ou n'a retrouvé<br />

encore que le gilet, le pantalon et la<br />

chemise tachés de sang de Julien, ainsi que<br />

la valise aue la femme Ducousseau avait<br />

laissée à l'hôtel Central.<br />

Aucune trace de sang ni débris de chair ou<br />

a'os n'ayant été retrouvés dans les dépendances<br />

<strong>du</strong> château de <strong>La</strong>tour, on neut supposer<br />

que Julien n'a pas<br />

dit, la vérité et que<br />

peut-être il a caché le cadavre ailleurs qu'il<br />

t ne l'a déclaré.<br />

cpectacles-Concerts d) Toulouse<br />

Du 9 octobre<br />

Variétés. — A 8 heures. Les forfaits de Pipermans<br />

et le Pela Dite, avec ie concours da Mme<br />

Destrées, première chanteuse.<br />

Demain, Les Cloches de. Comcville, avec Mme<br />

Désirées, dans Serpoiette.<br />

Théâtre Français. — A<br />

8 heures, première<br />

<strong>du</strong> Serment a Horace et Les Pommes dà Voisin,<br />

Mercredi, représentation de eaia, avec Mlie<br />

Dudiay, de la Comedie-Fiança'ise. On joueia<br />

Adrie-firte Lecottvreur.<br />

Théâtre des Nouveautés. — Ce soir, adieux<br />

<strong>du</strong> gai comique Leiai. de la Scala.<br />

Demain, débuts deServanm. comique parisien.<br />

Succès de Mme Paulo Duc, des<br />

moeurs Dorina,<br />

dans leur travail aérien, et de la troune Manea's<br />

; repro<strong>du</strong>ction de tableaux avec projetions<br />

électriques.<br />

fncessauieat, le quatuor des Dames Provençales.<br />

.<br />

d'adhésion au banquet patriotique qui aura<br />

lieu à Albi le 15 octobre à midi, sous la présidence<br />

de M. l'amiral Rieunier, député, an<br />

cien ministre de la marine, seront closes<br />

mercredi prochain, 11 courant.<br />

Ceux de nos amis qui n'habitent pas Albi<br />

n'ont au'à envoyer on<br />

mandat-poste de<br />

3 fr. 50'à M. Sablàyrolles, secrétaire <strong>du</strong> comité.<br />

Et, par retour <strong>du</strong> courrier, iis recevront<br />

leur carte d'entrée aubanquet.<br />

Le nombre des convives étant limité, le<br />

comité se verra certainement bientôt obligé<br />

de ne pouvoir donner satisfaction aux demandes<br />

de cartes qui continuent à affluer de<br />

tous cotés.<br />

A cette heure, il a été distribué pius de<br />

mille cartes !<br />

A nos lecteurs et amis de la région de se<br />

hâter s'ils veulent assister au banquet.<br />

Toutes les lettres et mandats-poste doivent<br />

être adressés au secrétaire <strong>du</strong> comité<br />

des fêtes patriotiques,' 15, Lices de Rhônel,<br />

Albi.<br />

Cour d'assises<br />

Liste des jurés qui seront appelés à siéger<br />

pendant ia quatrième session des assises <strong>du</strong><br />

Tarn :<br />

Jurés titulaires. — MM. Jean François Gary,<br />

propriétaire, à <strong>La</strong>piantado<br />

(Montdragon),<br />

Gontran Mercadier, propriétaire à Montmirai,<br />

Honoré Granier, propriétaire à Damiatte, Eugène<br />

Prades, commissionnaire à Mazamet,<br />

Joseph de Beicastei, propriétaire à Belcastel,<br />

Henry <strong>La</strong>uberssac, propriétaire à Puycelci,<br />

Jean Rieunal, propriétaire à Saint-Jea'nde-Marcel,<br />

Paul-Louis Frézouls, propriétaire<br />

à Roufliac, Eugène Jehl, négociant à Mazamet,<br />

Justin Durban, propriétaire à Gaiilac,<br />

Elie Valats, propriétaire à Montans.<br />

Aibert-Andrieu Paulin, propriétaire à Venès,<br />

Jean-Pierre Dourdou, expert à Saint-<br />

Sernin, Alphonse Jean Macary. maire de Cabanes,<br />

Aristide Bounhiol, propriétaire à St-<br />

André, Désiré Bonsirven, notaire à Briatexte,<br />

Léopold Calmés, propriétaire à Ambiaiet,<br />

Jean" Escouboué, propriétaire à Saint-Sus pice,<br />

Emiiien Marius Pages, négociant à Puylaurens,<br />

Louis Gâches, propriétaire à Montredon,<br />

Pierre Séguier, propriétaire à <strong>La</strong>crouzette,<br />

Jean-Bantiste Trouan, propriétaire à<br />

Lombers, Ferdinand Deipech, docteur-médecin<br />

à Puycelci. Jean-Pierre Guy, propriétaire<br />

à Bernac.<br />

Pierre Adrien Astoul, propriétaire à Mont<strong>du</strong>rausse,<br />

Justin Régy, propriétaire àTeillet,<br />

François<br />

Delnech, " adjoint à <strong>La</strong>bruguière,<br />

Emile Casse, négociant à Mazamet, Jsân Calmettes,<br />

propriétaire à <strong>La</strong>sclottes, Emile Albigès,<br />

ex-néarociant à Castres, Félix Tranier,<br />

libraire à Albi, Baptiste Pélissier, tanneur à<br />

Gaiilac, Pierre-Louis Garric, propriétaire à<br />

M«rssac, Auguste Treiihou, propriétaire à<br />

Marssac, Moïse Raynaud, négociant à Saint-<br />

Amans-Soult.<br />

Jurés supplémentaires. — Léopold Bousquet,<br />

secrétaire à la mairie d'Albi ; Clément<br />

<strong>La</strong>rrooue, Pharmacien à Albi ; Jcan-Charies<br />

Defos,' propriétaire à Albi ; Léon Salvat, expert-géomètre<br />

à Albi.<br />

ALBI. — Nominations militaires. — Sont<br />

promus au grade de lieutenant les souslieutenants<br />

dont les noms suivent :<br />

MM. O'Byrne, Sauvétru, Gouse<br />

de. Saint-<br />

Martin.<br />

Service pour M. l'abbé Dambre. — Un<br />

service funèbre, dit de quarantaine aura lieu<br />

jeudi prochain, 12 octobre, â dix heures, en<br />

son ancienne paroisse de Saint-Salvy, pour<br />

le renosde l'âme de M. l'abbé Dambre, de si<br />

vénérée et si regrettée mémoire.<br />

Ce même jour sera faite, <strong>du</strong> dépositaire<br />

où il repose depuis ses obsèques, là translation<br />

de son corps dans le tombeau que lui<br />

offrent ses paroissiens reconnaissants.<br />

M. l'abbé Cazes, supérieur <strong>du</strong> séminaire de<br />

tavatir, ancien<br />

vicaire, général, prononcera<br />

à Saint-Salvy l'éloge funèbre" <strong>du</strong> défunt.<br />

A l'occasion de ce service,<br />

M. l'abbé Péchegut,<br />

qui fut vicaire de M. l'abbé Dambre,<br />

a écrit sur son ancien curé une page émue.<br />

lîiie dit à la fois, avec élégance et délicatesse,<br />

ce que fut le père, le pasteur, l'ami<br />

déeéaé, et ce qu'est l'écrivain qui déoose sur<br />

sa tombe cette dernière fleur de reconnaissauce<br />

et de filial attachement.<br />

Les armes de M. Grosjean<br />

Paris, 9 octobre.<br />

Un se racontait, dans les milieux politiques,<br />

que M. Grosjean, pour s'être dégoûté<br />

des hommes oui nous gouvernent — il fut<br />

jadis attaché" au cabinet de M. Thévenet,<br />

garde des sceaux — avait ses raisons, et ses<br />

raisons décisives.<br />

Les vieux politiciens sont parfois cyniques,<br />

disait-on. Ils" froissent, par leurs confidences,<br />

la pudeur des jeunes hommes qui ont le<br />

culte de l'honneur et qui comprennent mal,<br />

par exemple, qu on achète d'une capitulation<br />

de conscience les faveurs d'Arton.<br />

On assure donc que M. Grosjean, s'il est<br />

jamais appelé à la" barre de la Haute-Cour,<br />

tiendrait ce langage :<br />

Je ne vous parlerai pas d'un complot auquel je<br />

n'ai jamais pris part, niais si ceia peut vous intéresser,<br />

je vous avouerai les raisons puissantes<br />

qui ont lait naître en moi la haine des parlementaires.<br />

A ce moment peut-être verrait-on quelques-uns<br />

des juges se lever et quitter la<br />

s'alle pour ne pas se laisser arracher devant<br />

tout ie monde ieur masque d'intégrité et<br />

montrer, dans une minute tragique, ieur<br />

rougeur et leur affolement.<br />

M. Grosjean n'attendrait, paraît-il, qu'une<br />

invitation pour s'expliquer.<br />

<strong>La</strong> situation, de M. Melcot<br />

Ajoutons que la situation de M. Melcot, le<br />

dénonciateur de M. Grosjean, est très gravement<br />

ébranlée par l'immense impair qu'il a<br />

fait faire à la commission de la lîaute-Cour.<br />

On ne lui pardonne point, en haut lieu, d'avoir,<br />

avec une aussi coupable légèreté, fait<br />

engager une action aussi grave , qui ne<br />

tourne qu'à la confusion des juges" politiques.<br />

L'affaire <strong>du</strong> « Petit Français »<br />

On assure que M. Fabre, juge d'instruction,<br />

aurait reçu de M. Bérenger le mandat<br />

d'interroger le général en retraite <strong>La</strong>my à ce<br />

sujet.<br />

L'interrogatoire des inculpés<br />

royalistes<br />

doit commencer demain. Il est possible que<br />

la réunion pleinière de la commission de" la<br />

Haute-Cour, qui aura iieu mercredi ne suffise<br />

pas.<br />

Quant à la date des débats, il serait im<br />

prudent ds rien fixer en ce moment, en raison<br />

des incidents possibles.<br />

C'e-t A lui nue nous devons l'affaire Dreyfus 7<br />

c'est à lui qu» nous djevons Ie3 tentatives, audi-<br />

Cieusss des'ancien3 partis qui ayant contracté,<br />

avec lui,<br />

1 habitude <strong>du</strong> pouvoir ont essayé de l&<br />

Drendre pour eux senis.<br />

U appartient donc au gouvernement de prendre<br />

d'àùires mesures encore, notamment d'a'pDliquer<br />

les décre s contre les Jésuites et les "congrégations<br />

non autorisées, et nous souhaitons,<br />

san? même attendre que les Chambres im en<br />

fassent 1 injonction, oue te ministre exécute [a<br />

loi courre le clergé régulier si remuant, si perfide,<br />

qui toujours menace l'Etat. »<br />

Il devra nous demander aussi les iois nece».<br />

saires pour empêcher l'envahissement des fonctions<br />

publiques civiles ou militaires par les élèves<br />

des écoles libres pour interdire aux fonctionnaires<br />

de la République de faire donner l'instruction<br />

â leurs enfants, et ailleurs que dans lei<br />

écoles mêmes de la République ; pour faire voter<br />

enfin ia loi sur les associations depuis si longtemps<br />

atten<strong>du</strong>e.<br />

Après nos épreuves si récentes, il lui faudra<br />

aussi nous proposer ia réorganisation <strong>du</strong> haut<br />

commandement que nous avons vu trop souvent<br />

défaillant; la réforme <strong>du</strong> conseil de guerre en<br />

temps de paix, dont ie fonctionnement n'est<br />

plus en rapport avec notre état politique et social.<br />

M. Klotz a enfin insisté sur la nécessité<br />

d'exécuter le programme officiel radical, en<br />

commençant par l'impôt sur le revenu.<br />

SB»<br />

Lyon, 9 octobre.<br />

A l'occasien de l'anniversaire patriotique<br />

célébré dans la commune de Limonest, 'en<br />

commémoration des soldats morts en 1870 et<br />

1871, M. Aynard, député, vice-président de<br />

la Chambre, a prononcé un discours dans lequel<br />

il a dit qu'il voit dans le nom d'union<br />

patriotique, âdooté par la Société organisatrice<br />

de la cérémonie, le progamme politique<br />

répondant aux circonstances actuelles,<br />

le terrain d'entente de tous les bons Français.<br />

L'orateur veut, dit-il, la liberté sociale 1 Je<br />

la veux, s'écrte-t-il.<br />

Dans la liberté, elle-même, beaucoup de<br />

convictions, beaucoup d'idées, beaucoup<br />

d'enseignements se choquent, mais il faut<br />

accepter le pacte de la Révolution française;<br />

il faut laisser intactes les conditious de la<br />

lutte et ces conditions sont la liberté.<br />

L'orateur redoute pour elie le vieil esprit<br />

jacobin qui veut toujours confisquer ia lirtéà<br />

son profit et qui la promet toujours<br />

pour le lendemain à ses adversaires. Quant<br />

à moi, ajoute M. Aynard, je la veux pour tout<br />

le monde. Tandis que nos voisins travaillent,<br />

nous usons ie "meilleur de nos forces à<br />

des persécution stériles, à des mesures mesquines.<br />

Ils nous faut la paix, dans la liberté;<br />

il ne faut plus parler dê représailles qu'elles<br />

soient sociales ou religieuses.<br />

POUR LE COLONEL KLÛBB<br />

Paris, 9 octobre.<br />

Jules Lemaitre ont<br />

Kiobb la lettre sui-<br />

François Coppée et<br />

adressé, hier, à Mme<br />

vante :<br />

Paris, 8 octobre.<br />

Madame,<br />

Nous aDorecons que vous devez faire ceiébrer<br />

le 18 octobre prochain, un service pour ie colo<br />

nei Kiobb. Nous pensons que ce ser^ une conso<br />

lation pour votre douleur de voir tous les amis<br />

de l'armée s'associer à cette touchante cérémonie,<br />

Les Dremiers, nous nous ferons un honneur d'y<br />

assister et nous vous demandons d'en iaisse'<br />

tous ies frais à la charge de ia Ligue de la Patrie<br />

française.<br />

Vous avez monlré, Madame, dans ces cruelies<br />

circonstances, un cœur si noble et si désinté<br />

resse, aue vous comprendrez le sentiment qui<br />

nous ah me. Notre seule intention est d'honorer<br />

la mémoire <strong>du</strong> colonel Kiobb et <strong>du</strong> lieutenant<br />

Meynier, si tragiquement tombés, victimes do ia<br />

discipline et <strong>du</strong> devoir.<br />

Veuillez, etc.<br />

Mme Kiobb a immédiatement<br />

rpon<strong>du</strong> a<br />

M. Coupée :<br />

Paris, S octobre.<br />

Monsieur.<br />

Je suis profondément touchée de votre lettre et<br />

de l'offre bue Jules Letnaître et vous me faites rie<br />

Drendre à la charge de ia Ligue de ia Patr<br />

française les frais <strong>du</strong> service <strong>du</strong> 18 octobre. Je<br />

1'acéêpte en toute confiance siir que votre généreuse<br />

initiative bien plus que mon triste appel<br />

réunira, autour de moi et de mes enfants, tous<br />

les amis de l'armée avec lesquels était celui que<br />

je Dieure.<br />

Votre concours et votre présence feront de ia<br />

cérémonie, très simple que j'avais demandée,une<br />

manifestation de sympathie telle que je n'aurais<br />

jamais osé l'espérer et dont se trouve grandie<br />

la mémoire <strong>du</strong> lieutenant Meynier et de son chef<br />

infortuné.<br />

Veuillez agréer, etc.<br />

REilOMIE PATR1QT<br />

Lettre <strong>du</strong> général Metzinger<br />

Marseille, 9 octobre.<br />

Hier ont eu lieu les fête <strong>du</strong> deuxième anniversaire<br />

de la Société des anciens officiers.<br />

Le général Metzinger, retenu à Besançon,<br />

avait envoyé une lettre qui se termine ainsi :<br />

Je regrette, croyez-le bien, de manquer à votre<br />

réunion qui affirme ia solidarité de tous laï<br />

éléments de l'armée nationale, et témoigne hautement<br />

que l'esorit militaire est encore vivace.<br />

Avec vous j'aurais été heureux de crier<br />

« Vive<br />

l'Armée! » car je sais, aussi bien par les laçons<br />

l'Histoire que par mon expérience uersonnelle.<br />

que la nation, qui ne s'appuie pas sur une<br />

armée solide, est mure pour la" décadence militaire<br />

et immédiatement suivie de toutes les autres<br />

: politique, commerciale, artistique, littéraire.<br />

Il en a toujours été ainsi, et les rêveries de»<br />

humanitaires n'y changeront r.en.<br />

LA GRÈVE DU CREUSOT<br />

Le <strong>Creusot</strong>, 9 octobre.<br />

On ne pense pas que le travail puisse être<br />

repris avant jeudi.<br />

9 octobre.<br />

Un commis de la perception de Saintes a prt*<br />

la fuite en emportant "une somme de lsû.009<br />

francs.<br />

^*'«g''s?^ro'Wwtiww'W''8P^?'W<br />

RENSEIGNEMENT IMPORTANT<br />

SUR LES<br />

MAGASINS <strong>du</strong> Pftl<br />

A TOULOUSE<br />

DANS LE DÉPARTEMENT<br />

Pensionnai des Sws de Si.-Joseph de Kkws<br />

A L1MOUX<br />

Ce pensionnat de domoiselles ne compte<br />

Plus ses succès aux examens de brevet, soit<br />

l'oiu- no parler<br />

\ ilb»c et<br />

reçues au mois de<br />

SAHMT-QAUDEN S. — Par arrêté iminicirai<br />

en date <strong>du</strong> 7 octobre, le prix de la<br />

viande est fixé comme suit :<br />

Bœuf, quartier de derrière 1 3u,<br />

° 'vache, quartier de derrière l 10<br />

° v«u, quartier de derrière 1 30,<br />

O 90.<br />

de devant<br />

de devant<br />

de de devant<br />

élémentaire, soit supérieur,<br />

que de cette année, Mlles Paub<br />

Selt e MU 8 a 'josëp .unV Bertrand, mardi<br />

drinier ; ainsi trois élèves présentées, trois<br />

élèves reçues et reçues dès la première fois.<br />

N'est-ce nas la<br />

preuve évidente oue les<br />

Soeurs de Saint-Joseph donnent à leurs élèves<br />

une instruction des plus sondes ï Elles<br />

leur donnent aussi une é<strong>du</strong>cation très distinguée<br />

; de là le renom de cette pension et<br />

dans la ville de Liiaoui et dans "le dépar-<br />

1 te me nt de l'Aude,<br />

TROIS DISCOURS<br />

Paris, 9 octobre.<br />

A Argenteul, hier, dans un banquet, M.<br />

Millerand a dit notamment:<br />

Quand le gouvernement dont je fais partie est<br />

arrivé au pouvoir, deux devoirs lui incombaient :<br />

1* Le devoir de ne pas laisser la R-épubUque<br />

tomber victime d'un coup de force.<br />

. Deuxième devoir, de faire respecter et appii- '<br />

auer l'idée républicaine.<br />

"J'ai le droit de dire, citoyens, qu'à l'heure actuelle,<br />

le plus gros est fait. Malgré certains ministres<br />

oui ont pu dire qu'en France, il n'y a que<br />

des reDubiicalns, des événements récents ont<br />

prouvé qu'il y a encore des ennemis de la République.<br />

*<br />

Une tactique dangereuse avait, en effet, exclu<br />

de l'Union républicaine ies radicaux-socialistes.<br />

Effrayés parce que nous voulions marcher, et<br />

tron vite, sur la route <strong>du</strong> progrès, certains d'entre<br />

les républicains nous avaient écartés. Et,<br />

alors, qu'est- U arrivé? C'est qu on a été obligé<br />

de faire" appel aux membres dè la droite pour<br />

remplacer ia gauche, dont on ne voulait pas". <strong>La</strong><br />

droite profita de la désunion <strong>du</strong> parti républicain<br />

et elle ne tarda pas à retrouver ses anciennes<br />

amours, à préparer un coup de force contre<br />

la République.<br />

C'était à ce danger qu'il fallait parer, et c'esi<br />

pour arriver à ce résultat que M. Waldeck-<br />

Rousseau<br />

a constitue un ministère de défense<br />

républicaine.<br />

<strong>La</strong> République donc a été ouverte à toute le<br />

monde, mais encore ne doit-elle accepter dans<br />

ses rangs que ceux qui sont de bonne foi.<br />

<strong>La</strong> crise redoutable que nous avons traversée<br />

aura eu un résultat appréciable : celui de remetire<br />

tout à sa place.<br />

Le parti républicain s'est uni devant le danger.<br />

Ii faut qu'il reste uni dorénavant car l'ennemi<br />

est toujours prêt à continuer la lutte.<br />

Pour assurer ia victoire de la Réoubliqua. il<br />

faut en outre, que ies masses laborieuses comm-ennent<br />

oue nous travaillons pour elles nous<br />

àt nous continuent leur confiance. Nous leui<br />

donneions é<strong>du</strong>cation qui ne s'arrêtera pas sur<br />

les bancs de l'école, mais se poursuivra tout<br />

vie car si nous l'abandonnons d autres la recueil-<br />

Montdidier, 9 octobre.<br />

Dans une conférence sur les réformes fiscales,<br />

qu'il présidait, M. Klotz, dénuté juif,<br />

radical-socialiste, le même oui, au moment<br />

des élections, promettait à ses électeurs de<br />

ne jamais voter en faveur de la revision <strong>du</strong><br />

procès Dreyfus, a prononcé une allocution<br />

préconisant ia politique anticléricale (décrets<br />

contre les congrégations).<br />

Dans ca discours, M. Klotz, notamment, a<br />

affirmé oue le péril était à droite et a critiqué<br />

à ce «ujet l'attitude nolitiaue de M, Méiiue.<br />

Nous effectuerons aujourd'hui 9 octobre<br />

une vente sensationnelle de SOIERIES<br />

en tous genres. Une partie des articles<br />

qui la composent ayant figuré dans<br />

nos étalages, nous n'avons pas k insister<br />

sur les avantages que nous allons offrir<br />

tant par l'importance de nos assortiments<br />

que parles prix très bas que nous<br />

allons pratiquer.<br />

A ce propos nous répéterons ce qui est<br />

aujourd'hui de notoriété publique : QUE<br />

NOUS SOMMES DEVENUS UNE DES MAISONS<br />

DE NOUVEAUTÉS QUI VENDENT LE PLUS<br />

DE TISSUS DE SOIE. Si l'on considère que<br />

nous employons à notre rayon de confection<br />

une quantité énorme de<br />

ces<br />

étoffes,<br />

on comprendra, qu'étant très<br />

grandsacheteurs, nous soyons sans cesse<br />

sollicités p?r les fabricants désireux<br />

d'écouler leurs pro<strong>du</strong>its, parfois même<br />

avec de grandes «différences de prix<br />

pour des genres dont ils se trouvent<br />

surchargés.<br />

:8*<br />

E3<br />

Placs Eouaix, 1, angle rue des Tourneurs<br />

Grand Choix de COI VKRTI UES de lk\M<br />

Couvertures de Coton et Couvre-Pieds<br />

Services de Table — Servieffes cfe Toiletto<br />

CONFECTION<br />

DE TROUSSEAUX<br />

LUNDI 9 Octobre et Jours suivants<br />

Grande mise en vente<br />

D'un Lot spécial de<br />

CHEMISES DE FEMME<br />

Et Draps de Lit sans couture<br />

A l>ES PRIX l.XCEI»T10*XELS<br />

SPÉCIALITÉ _DE BLANC<br />

Place Rouai*, 1 — Rue des Tourneurs, t<br />

L'Annuaire des Artistes (14* année),<br />

107, rue Montmartre, Paris, prépara sa prochaine<br />

édition.<br />

Les artistes, professeurs, sociétés musicales,<br />

etc., sont priés d'adresser leurs noms,<br />

adresses ou modifications les concernant<br />

qui seront insérés gratuitement.<br />

Moyennant l'envoi do<br />

5 francs avant le<br />

1er novembre,<br />

tout souscripteur recevra<br />

franco y Annuaire richement relié, coutanant<br />

LIOU pages et W aiavurea.<br />

Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés


BULLEM mmm<br />

REVUS HEBDOMADAIRE<br />

Paris, 7 octobre.<br />

Bien que la guerre <strong>du</strong> Transvaal, si elle<br />

éclate, comme c'est malheureusement à<br />

eraindre, ne puisse avoir sur le marché<br />

financier aucun contre-coup bien sensible,<br />

U est certain cependant que la suspension<br />

<strong>du</strong> travail dans les mines va priver lBorope<br />

d'une quarantaine de millions d'or par<br />

mois. En tous cas la situation en général<br />

reste bonne et même elle fournit i l'Epargne<br />

quelques occasions avantageuses. Le<br />

groupe des bonnes obligations in<strong>du</strong>strielles<br />

reste très intéressant. <strong>La</strong> plupart ne dépassent<br />

pas le pair, ou ne le dépassent qne de<br />

la valeur de la portion <strong>du</strong> coupon courue,<br />

d'antre part, des conversions ne pourront<br />

s'effectuer de longtemps, semble-t-il ; enfin<br />

ces titres, dans une période de tassement,<br />

comme celle que l'on vient de traverser et<br />

qui n'est peut-être pas encore complètement<br />

terminée, fléchissent beaucoup moins<br />

que les obligations 3 0\0 ; il y a donc là<br />

d'avantageuses occasions<br />

de placements<br />

rapportant 4 0|0 nets et même 5 0(0.<br />

Les obligations des Chemins de fer Espagnols,<br />

actuellement très rémunératrices,<br />

paraissent toujours intéressantes<br />

eomme<br />

placements d'appoint et aussi comme valeurs<br />

de spéculation à risques très limités<br />

pour les personnes qui peuvent affronter<br />

quelques aléas. Il semble que la hausse qui<br />

s'est eflectuée depuis trois mois sur les actions<br />

de ces chemins eût pu avoir un peu<br />

plus de répercussion sur les obligations.<br />

Les actions des Chemins de Fer Français<br />

ont naturellement subi l'influence de la fai<br />

blesse générale <strong>du</strong> marché à la suite des<br />

événements de l'Afrique <strong>du</strong> Sud et de la<br />

tension monétaire. Elles ont, toutefois, relativement<br />

fait assez bonne contenance<br />

Nous n'avons pas à revenir sur ce que nous<br />

ayons dit souvent de l'amélioration de la<br />

situation des titres de. presque toutes les<br />

compagnies pour des raisons diverses. <strong>La</strong><br />

splendide récolte de vin de la région médi<br />

terranéenne, que nous annoncions depuis<br />

plusieurs mois, commence à porter ses<br />

fruits, et il est quasi certain que le Midi<br />

sera en excédent de recettes, peut-être<br />

même notable, et non pas en moins-values<br />

à la fin de l'année.<br />

Les valeurs de Suez ou plutôt les actions<br />

ont été très agitées et ont sensiblement fléchi.<br />

Il n'y a aucune cause intrinsèque à<br />

cette baisse ; la situation de l'exercice continue<br />

à se présenter admirablement<br />

; le<br />

mois de septembre a enoo?5 donné 510,000<br />

francs d'excédent de recettes p2'" rapport à<br />

l'an dernier. <strong>La</strong> guerre <strong>du</strong> Trans^al ne<br />

paraît pas de nature à affecter sensiblement<br />

ni même peut-être d'une façon appréciable<br />

le mouvement de trafic. L'augmentation <strong>du</strong><br />

dividende apparaît comme quasi certaine et<br />

l'on ne peut guère discuter que sur le<br />

quantnm. Il ne semble y avoir que deux<br />

explications à ce soudain recul ; ou bien<br />

les Anglais qui détiennent un certain nombre<br />

de ces titres, en ont effectué des ventes<br />

pour faire face à des besoins ou à des différences<br />

provenant <strong>du</strong> recul d'autres vfîeurs<br />

ou plus probablement on aura dénoué précipitamment<br />

une grosse position, ici, à<br />

Paris.<br />

On sait, en effet, que périodiquement il<br />

se forme ici une spéculation à la hausse<br />

qui commence à faire enfler le titre et ensuite<br />

le fait fléchir en se dénouant. L'action<br />

de Suez finit à 3,485, la part de fondateur<br />

moins impressionnable à 1,370, la part civile<br />

à 2,485. Avec l'augmentation de dividende<br />

que l'on entrevoit, l'action de Suez,<br />

qui a encore soixant-dix ans de concession<br />

et en partie de développement, rapporte<br />

3,10 à 3,15 0[0 nets environ et la part de<br />

fondateur au moins 3 1]2. Du 5 octobre<br />

1899 les recettes montent à 71,270,000 contre<br />

65,730,000 fr. à la même date de 1898,<br />

soit une plus value de 5,540,000 fr.<br />

Il nous reste à parler des valeurs in<strong>du</strong>strielles,<br />

de celles surtout qui n'ont pas assez<br />

d'importance pour solliciter l'attention gé<br />

nérale <strong>du</strong> public <strong>du</strong> marché, mais qui cependant<br />

offrent d'excellentes,<br />

occasions<br />

d'appoint à l'épargne. Au premier rang de<br />

ces valeurs à capital modéré, ce qui ne les<br />

empêche pas d'être de premier ordre, figurent<br />

les actions de la Société des Mines de<br />

Bourbon Saint-Hilaire. Cette affaire, qui<br />

est aujourd'hui en pleine exploitation, assure<br />

à ses intéressés tous le bénéfice de<br />

son développement intégral. Nous fournis<br />

sons d'aiileurs<br />

par correspondance tous<br />

renseignements détaillés sur cette affaire.<br />

DE LAVIGERIE,<br />

Administrât, délégué de la Société Française<br />

22, place Vendôme, Paris.<br />

FOIRES & MARCHES<br />

HAUTE-GARONNE<br />

Revel.<br />

Cours <strong>du</strong> marché <strong>du</strong> 7 octobre.<br />

Sur pied, les 50 kil. :<br />

Bœuf. 32 »»<br />

; vache. 28 ; veau, 36 70 ; mouton<br />

39 20; brebis, 34 70 ; porc, 50.<br />

Blé, l'hectolitre, 80' kil., 14»»; seigle, 8 75<br />

mais, 8 50; avoi'?*, 8 pommes de terre, t 60;<br />

châtaignes, 15 >».<br />

TARN<br />

Castres.<br />

Hercnriale dn 7 octobre :<br />

Blé, l'hect., 13 fr.<br />

95 ; seigle, 10 fr. 00; mais,<br />

11 fr. »»; avoine, 9 fr. »».<br />

Prix moven <strong>du</strong> blé, 13 fr. 86.<br />

Pnylaurens.<br />

Mercuriale do 7 octobre :<br />

Blé, les 80 kil., 13 fr. 84 ; mais, l'hect. 10 fr.<br />

avoine, 8 »» ; haricots, »» ; fèves, »».<br />

Prix moyen <strong>du</strong> blé. 13 fr. 86.<br />

Prix <strong>du</strong> nain : Pain blanc, le kilogramme.<br />

0.27 ; pain de toute farine, le kilogramme, 0,22 ;<br />

pain bis, le kilogramme, 0,18.<br />

Carmaux.<br />

Mercuriale. — Blé. 15 50 les 80 kil.; avoine, 16,<br />

les 100 kil.; maïs, 13 75 ; graine de trèfle, 100 les<br />

100 kil.; nommes de terre, 0 60 le comble ; poules,<br />

1 20 '; canards,<br />

1 10 le kil. ; oeufs, 0 85 la<br />

douzaine; lapins, 0 80 le kilogr.<br />

TARN-ËT-GARONNE<br />

Montauban.<br />

Voici le cours <strong>du</strong> marché dn 7 octobre :<br />

Bourse. — Blé fin suDérieur, les 80 kilos, 15 18;<br />

blé tendre moyen, 14 60.<br />

Halle. — Blé Ire oualité, l'hectolitre, H 50;<br />

2e qualité, H 18; 3e qualité, 13 58.<br />

Prix moyen, 14 08.<br />

Prix moyen de l'hectolitre de méteil. »» »»;<br />

seigle, U 00 ; fèves, 12 50; maïs, 9 25; avoine,<br />

9 25; haricots, 23 ; org-c, 10 25.<br />

LOT-ET-GARONNE<br />

Nérac.<br />

Le marché de samedi a été relativement bon.<br />

beaucouo de monde partout, les nlaces étaient<br />

très bien approvisionnées de denrées provenant<br />

des jécoltes" <strong>du</strong> pays.<br />

<strong>La</strong> vendange 'rouge se vendait de 14 à 15 fr.<br />

les 100 ku. et la blanche 13 fr.<br />

<strong>La</strong> volaille se maintient à son prix ordinaire.<br />

Voici le cours de la journée :<br />

Volailles. — Poulets, 2 fr. nà« fr. »»; poules<br />

jeunes, 2 fr. 25 à 3 fr, »»; poulardes,<br />

» fr. »» a<br />

» fr. ; canards, 3 fr. à 4 fr. 50 ; dindes, 8 fr. 50<br />

à 9 fr. 5C; pigeons. 1 fr. 50, le tout la paire; oer<br />

dreaux. 2 f'r.; caiiles. 0 40.<br />

<strong>La</strong>pins domestiques, » fr, t» à » fr.<br />

Lièvres, 4 50 et 5 fr.<br />

Œufs, 0 fr. 00 ia douzaine.<br />

Mercuriale. — Blé, 14 fr. 50 les 80 kilos ;<br />

avoine. 8 fr. à » fr. »» les 50 kiios ; maïs, »» à<br />

14 fr. 50 les 75 kilos.<br />

257 hect. de blé portés sur place et 400 sur<br />

échantillons se sont ven<strong>du</strong>s : lfe qualité, 15 44;<br />

2e. 14 94; 3e, 14 44. Le prix est le même aue celui<br />

<strong>du</strong> précédent marché. 'Pain ordinaire, 023 le kil.;<br />

maïs, II; avoine,<br />

8 25; fèves, 10 ; pommes de<br />

terre, 3.<br />

A*en.<br />

Peu d'animation dans la matinée, si ce n'est<br />

aux marchés de première main, où les ra'sins<br />

de vendange se sont ven<strong>du</strong>s rte 9 à 11 fr. les 50<br />

kilos ; les volailles de 1 35 à 1 50 le demi kilo et<br />

les œufs, 0 90 la douzaine.<br />

Dans l'après-midi, il y a eu un peu oins d'animation<br />

au marché aux grains, dont voici les<br />

cours :<br />

Blés fins de Lectoure, 15 25 ; b'.és dn coteau,<br />

15 ; biés de Garonne, de 14 50 à 15 les 80 kilos ;<br />

mais. 13 ; seigle, 12 les 75 kilos ; fèves, 11 et 12<br />

les 65 kilos ; avoine, 8 50 et 9 les 50 kilos.<br />

Il y a eu quelques vérités de vins nouveaux à<br />

des prix assez élevées mais les cours ne sont<br />

pas encore établis.<br />

Le§ viticultonr» s'accorda*?*.* dfr* W<br />

T*%<br />

eolto de cette année est satisfait.^* *n quannt<br />

•t qualité.<br />

QËRS<br />

GlmCnt,<br />

Cours <strong>du</strong> marché :<br />

Poules. 4 »» à 5 50 ; poulets, 2 50 à 5 »» ; dindons,<br />

7 50 à 9 ; pintades, 6 » à 7 • ; dindes<br />

7 à 8; pigeons, 1 »" 1 50. le tout la paire.<br />

Œufs, 0 80 la douzaine.<br />

Oies, 10 à 14 ; canards, 3 à 4 •» la paire ; lièvres,<br />

4 »• à 5 50; laoins, 1 25 i 1 60; perdreaux,<br />

1 75 a 2; cailles, 0 50 le tout la paire.<br />

Bladette. 14 ; mitadin. 13 75; orge, 9»» à » •»;,<br />

fèves, 9 50; haricots,13 à »»; mais. 9 410;avoines,<br />

7 50 à 8; pommes de terre, 3 50 à » , le tout<br />

l'hectolitre. „ ,<br />

Foin, 3 à 3 i0 ; paille, 1 50 a 2 les 50 kilos.<br />

46 bœufs, 0 fr. 50 à 0 fr. 60 ; 193 vaches, 0 40<br />

a 0 50 ; 172 veaux. 0 50 à 0 65 ; 16 porcs gras, 1 à<br />

1 10, le tout le kilo ; génisses, 180 à 225 fr. ;<br />

agneaux, » a •• ; moutons, 18 à 25 ; cochons de<br />

lait, 35 a 45 ; cochons de marche,<br />

»» à »», le<br />

tout la nièce.<br />

Riscle.<br />

Foire très animée. Transactions actives quoique<br />

à des Drix faibles.<br />

Grands bœufs, 700 à 880; bœufs moyens, 600 à<br />

700- breaux. 250 à 500; bouvillons, 220 a 300.<br />

Vaches de travail, 350 à 400; vaches bretonnes,<br />

IbO à 200.<br />

Bœufs de boucherie, 60 les<br />

100 kilos; veaux,<br />

0 65 le kilo, poids vif.<br />

Chevaux De travail, 350 à 400; poulains 3 ans,<br />

250 a 300; 2 ans, 150 a 200; 1 an, 120 à 150.<br />

Pors gras, 60 le qutntal; porcs de marche, 60 à<br />

70; porcelets, 25 à 30.<br />

Miélan.<br />

Le beau ternes continue de plus belle, ce qui<br />

attire une affiùence de monde énorme sur nos<br />

marchés. .<br />

Les affaires, néanmoins, sont limitées, surtout<br />

à la place <strong>du</strong> bétail a cornes, où les transactions<br />

s'effectuent difficilement. Vendeurs et acheteurs<br />

sont peu empressés.<br />

Les petits porcs de lait continuent à se vendre<br />

très ciier avec, même, tendance à la hausse.<br />

Ven<strong>du</strong>s 1,000 jeudi, au prix se cotant par tète<br />

entre 33 a, 50.<br />

A la place aux grains, les transactions restent<br />

absolument calmes. Les affaires sont seules soutenues<br />

sur les avoines qui se vendent facilement<br />

à 8 l'hecto.<br />

L'hectolitre de blé continue à ne valoir que<br />

13 fr.<br />

Tout le reste <strong>du</strong> grain est sans changement da<br />

prix.<br />

Dindons, 10, la paire; poules, 5; poulets, 2 50;<br />

canards. 4 »».<br />

Œufs, 0 S0 la douzaine.<br />

Eauze.<br />

Beaucoup de monde â ce marché, surtout au<br />

marché aux vins, où l'on n'a fait que discuter,<br />

mais où il n'a été établi aucun prix. On a bieu<br />

parlé de 7 à 7 50 le degré la barrique d'armagnac,<br />

mais à ce prix on ne connaît pas de vente.<br />

An foirail aux bestiaux, les affaires ont été<br />

assez courantes, mais toujours à des prix peu<br />

élevés; la plus belle Daire de bœufs s'est 'ven<strong>du</strong>e<br />

750.<br />

Halle. — Blé. 14 à 14 fr. 50 l'hect.; avoine,<br />

8fr. 25 à » »» ; maïs, 13 à 14; pommes de terre,<br />

» fr. à ».<br />

Au foirail aux cochons, les affaires se faisaient<br />

à des prix très élèves.<br />

Volailles. — poules, 2<br />

»»à 3 fr. •» la paire;<br />

poulets, 4 »» à 5 fr. ; poulardes, » •» à" » »»;<br />

dindons, 9 à 10; dindonneaux, » à » fr.<br />

HARCHtë DB BORDEAUX<br />

Du 8 octobre.<br />

Sncres bruts. - Cours en baisse. On cote, en<br />

clôture : Blancs n - 3, de 28 a 29 fr., 88 «<br />

«7 » 27 «Ml • il a été imnorté par steamer, commandant<br />

Fran^ arrivé d. Rouen. 2 301 sacs<br />

encre brut ; par steamer Breton, arrivé de Nantes,<br />

179 sacs sucre brut.<br />

„,_„,<br />

Sucres raffinés. - Demande calme avec conrs<br />

nlns faibles. Nous cotons<br />

: Païus 107 » «8 fr.,<br />

cassé et rangé 112. pilés blancs 106 ; «emoule,<br />

suivant finesse. 106 à 107, vergeoise<br />

5 99 fr.,<br />

n- 6, 96, n- 7, 93. Il a été importé t par «teamer<br />

commandant Franchetti, arrive de Rouen j .014<br />

caisses sucre raffiné ; par steamer Breton 100<br />

caisses sucre raffiné. „, .<br />

Mélasses. — On cote : Marchandises abouche,<br />

40 fr. les 100 kilos. „ „.<br />

Poivres. — On cote : Saîpon<br />

108 fr., TeNiéhery<br />

68 fr. les 50 kilos entrepôt. U a été importé,<br />

Dar le steamer Thèrêse-ex-Marie, arrive<br />

<strong>du</strong> Havre, 62 sacs de poivre.<br />

Cuirs et peaux — Sans ventes à signaler, par<br />

suite <strong>du</strong> manque de marchandises, il a été importé<br />

par steamer la Plata, de Buenos-Ayres et<br />

Monté'vidéo. 32 balies peaux chevreau et 8 balles<br />

neaux chèvre, nar steamer Thérèse-Marie, arrive<br />

dn Havre, 2 balles peaux sèches et<br />

1 grenier<br />

Deaux salées.<br />

" Peaux de mouton. — Affaires très calmes, cours<br />

sans changement : nar steamer Plata arrivé de<br />

Buenos-Ayres et Môntévidéo 1590 balles peaux<br />

de mouton, par steamer Hirondelle il est arrivé<br />

de Londres i60 balles neaux de mouton.<br />

Sulfate cuivre. 1— Cours très. fermes. On cote :<br />

sur octobre et décembre 66 fr., et sur janvier et<br />

mars 67 fr.. avec tendance i. la hausse.<br />

Suifs. — Cours en hausse. On cote : snifs en<br />

branches fr. 63, Plata 72, les 100 kilos.<br />

MARCHE DES VINS<br />

Carcassonne.<br />

Il s'est traité peu d'affaires au marché <strong>du</strong> 7<br />

octobre. Le commerce n'offrant que 1 fr. 75, 1 80<br />

et 1 90 le detrré, le propriétaire résiste et il a<br />

raison, croyons-nous. Après la décuvaison, nos<br />

vins, aui sont cette année de très belle qualité,<br />

seront" recherchés et payés à leur valeur.<br />

Quelques lots titrant au-dessus de 10 degrés se<br />

sont ven<strong>du</strong>s dans la région à 2 fr. le degré.<br />

AUDE<br />

Carcassonne.<br />

Mercuriale <strong>du</strong> 7 octobre :<br />

Blé, première qualité, 15 »• ; 2e qualité,<br />

14 »»; 3e »» fr ; seigie, 10 fr. 50; maïs, 9 à*.. »»;<br />

avoine, 9 et 8 »» ; orge, • »» ; paumelle, 8 »»<br />

et »»; fèves, 10 50 et »» »» ; vesces, » »».<br />

Œufs, 1 fr. 05 et<br />

» »» la douzaine.<br />

Auzerde 1050, luzerne,<br />

10 ; foin, 8 j paille,<br />

4fr. 50.<br />

Pommes de terre, 5 et»; haricots, »» et »»; lentilles,<br />

»» et »».<br />

Farine, Ire qualité, 38 fr.; 8e, 35 »»; 3e, 34.<br />

Pain blanc, ïre oualité, 0 35 bis, 0 30.<br />

<strong>La</strong>pin, 2 50 et<br />

•»; perdreaux, 2 50; poulets,<br />

la paire, 2 fr.<br />

LES CÉLÈBRES TERRES<br />

ISGMÊTROPES<br />

Seal Dépit à Toulouse :<br />

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Avec itinéraires<br />

tracés d'avance au gré dos voyageurs<br />

Il est délivre, toute l'année, a toutes les<br />

tions des réseaux de l'Est, de l'Etat, <strong>du</strong> Midi *<br />

Nord, de l'Orléans, de l'Ouest et de Paris-L VO r<br />

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ré<strong>du</strong>its, de 1", 2* et 3" classe, avec itinéralrlï<br />

tra és d'avance au gré des voyageurs.<br />

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<strong>La</strong> formule do demando sur laquelle sont i nui<br />

qués les prix et conditions de<br />

ces billets,<br />

e il<br />

tenue à la disposition <strong>du</strong> public dans toutes<br />

stations dos réseaux sus-mentionnos.<br />

Cette demande doit être remise cinq jouis à<br />

Tavance, au chef de la gare de départ.<br />

(Voir le tarif spécial commun G. V-, n-<br />

chapitre II.)<br />

Excursions dans les Cévennes. — Visites d a<br />

gorges <strong>du</strong> Tarn<br />

An moyen des billets d'excursions ci-dessu s<br />

les voyageurs peuvent se rendre, à prix ré<strong>du</strong>is<br />

d'une gare quelconque des_ sept grands réseaux<br />

français, dans la Lozère, où sont réunies do très'<br />

intéressantes curiosités naturelles : gorges dn'<br />

Tarn ,Grands-Causses. Mon tpellier-le-vieux,grotu<br />

de Dargilan, cascades de Bramabian, rivières<br />

souterraines, etc.<br />

Les voyageurs qui désirent faire l'excursion<br />

des gorges <strong>du</strong> Tarn doivent quitter le chemin d»<br />

fer à Mendo ou a Banassac-la-Canourgue et l tt<br />

reprendre à Aguessac ou à Millau. Dans ce cas<br />

la distance par voie de fer qui sépare ces points<br />

n'est pas comprise dans le décompte <strong>du</strong> prix dn<br />

billet.<br />

Une notice spéciale est envoyée franco a, toute<br />

personne qui en fait la demande à la compagnie<br />

<strong>du</strong> Midi: a Paris, 54, boulevard Haussman; 4<br />

Bordeaux, bureau des réexpéditions et correspondances,<br />

rue de la Gare.<br />

Excursions aux gorges de Saint-Guilhem<br />

Désert et au cirque de Mourèze<br />

Unservice de correspondance au départ de fa<br />

gare de Clermont-l'Hérault permet aux voyageurs<br />

de visiter les gorges de Saint-GuilUem-ler<br />

Désert, pendant la période <strong>du</strong> 1" juillet au 30<br />

septembre.<br />

Avis important.— En vue des excursions dan<br />

l'Andorre et dans la haute vallée de l'Aude, il<br />

est loisible aux voyagenrs, porteurs des billets<br />

<strong>du</strong> 6' ou <strong>du</strong> 7« parcours, de remplacer, à l'aller<br />

ou au retour, soit le trajet Toulouse-Matabiau a<br />

Perpignan ou vice-versà, par ceux de Toulouse-<br />

Matabiau à Ax-les-Thermes et de Villefranchede-Couflent<br />

ou de Prades à Perpignan ou viceversà,<br />

soit le trajet Carcassonne à Rivesaltes ou<br />

vice-versâ; par celdi de Carcassonne à QuiUan<br />

ou vice-versâ.<br />

Le Sirop de Pierre <strong>La</strong>mourouz,<br />

dont l'efficacité dans le traitement des<br />

Affections des Bronches et de ta Gorgs<br />

est universellement appréciée, se recommande<br />

en dehors de sa valeur thérapeutique<br />

par sa préparation irréprochable,<br />

son dosage toujours identique*<br />

son goût agréable et so?i prix modéré.<br />

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à Toulouse, rue de la Pomme,<br />

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AU TRIBUNAL CIVIL, SUR<br />

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le jeudi 26 octobre 1899,<br />

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SITUÉS A TOULOUSE<br />

Route de Bayonne<br />

eonsistant en Maisons, Constructions<br />

et Parcelle de<br />

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Mise à prix. . . 100 fr.<br />

Pour ex trait<br />

PANASSIÉ, avoué, signé.<br />

Etude de M 0 GARRES, avoué<br />

à Toulouse , place Saint-<br />

Barthéiemy ,<br />

2~, successeur<br />

de M 0 SIMOUNET.<br />

è% VENDRE<br />

AUX ENCHÈRES PUBLIQUES, A SUITE<br />

DE SAISIE IMMOBILIERE<br />

Le jeudi 26 octobre 1899<br />

à midi<br />

AU TRIBUNAL CIVIL DE TOULOUSE<br />

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i rsz-de-chaussée, premier<br />

et deuxième étage,<br />

avec un petit jardin<br />

lituée à Toulouse, route de<br />

Castres, n - 25 ois.<br />

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GARRES, avoué, signé.<br />

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permettent de combattre, avec succès, ies gastrites,<br />

gastralgies, dyspepsies, les maladies <strong>du</strong> foie, le diabète,<br />

la gravelle, ia cachexie palustre, la chlorose, convalescence.<br />

Elles sont en usage dans les hôpitaux militaires, de<br />

la guerre, de la marine et des colonies.<br />

Se vendent chez tous les pharmaciens et dépositaires<br />

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Le 27 Octobre 1899, à 9 heures <strong>du</strong> matin<br />

A l'audience des criées <strong>du</strong> Tribunal civil de Castelnaudary, des<br />

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Succursale <strong>du</strong> Sud-Ouest, Toulouse<br />

Prix de la bouteille : O fr. 50<br />

Etude de M" ROZÈS, avoué à<br />

Toulouse, 9, rue <strong>La</strong>peyrouse.<br />

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<strong>du</strong>rcissent pas comme les pilules et s'avalent plus facilement<br />

que les cachets. Elles sont souveraines pour combattre<br />

les rhumes, la grippe, l'influenza et en général les<br />

accès iéDriles qui se manifestent au début de toutes les<br />

maladies. Les migraines, les névralgies, les fièvres intermittentes<br />

et paludéennes, la lassitude, le manque d'énergie,<br />

le rhumatisme, la goutte, les maux de reins, sont tributaires<br />

de cet héroïque médicament.<br />

S CAPSULE est plus active qu'un grand verre de quinquina.<br />

Esigor le nom PELLETIER sur chaque Capsule.<br />

Pris moyen : i fr. le gramme en 10 Capsules^<br />

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d'une contenance de s©ix.&m4e-spaaÉ©î,z;e becHas'es environ<br />

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Le Jeudi 26 octobre 1899, à<br />

midi<br />

An Palais de Justice a Toulouse<br />

PREMIER LOT<br />

Un domaine dit de <strong>La</strong>s Planes,<br />

situé au Castéra. canton<br />

de Cadours , arrondissement<br />

de Toulouse, ensemble les immeubles<br />

par destination y at<br />

tachés.<br />

Mise à prix. ..<br />

5,000 fr.<br />

DEUXIÈME<br />

LOT<br />

Un immeuble de belle apparence<br />

et divers locaux à usage<br />

d'in<strong>du</strong>strie, situé à Toulouse,<br />

quartier de la Grande-Allée,<br />

rue Neuve-Montplaisir, n - 12,<br />

ensemble les immeubles par<br />

destination y attachés.<br />

Mise à prix. ..<br />

5,000 fr.<br />

Pour extrait :<br />

ROZÈS, avoué.<br />

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S'adresser, pour les renseignements, à 11= de Vésïasi, avoué poursuivant<br />

Pour cause de changement de matériel<br />

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mobilière. Prêts hypothécaires.<br />

Ecrire à M. le Directeur de l'Informateur des Petites Affiches,<br />

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Joindre un timbre pour ia réponse.<br />

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sera à Toulouse, mardi 10<br />

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races, toujours à la Belle<br />

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i Toulouses, rue de Rémuaat,<br />

n- 8.<br />

A VENDRE<br />

An Palais de justice, àToulouse<br />

Le jeudi 26 octobre 1899 à<br />

midi.<br />

PREMIER LOT<br />

Une belle villa, dite « villa<br />

des Palmiers », avec vaste<br />

parc et dépendances, située à<br />

Toulouse, rue des Amidonniers,<br />

confrontant au nord la<br />

rue des Amidonniers, et au<br />

couchant le déversoir des bassins<br />

<strong>du</strong> narc de l'Embouchure.<br />

Mise" à prix : 20.000 fr.<br />

DEUXIÈME LOT<br />

Un grand corps de bâtisse,<br />

comprenant de très vastes entrepôts<br />

et chais, situé à Toulouse,<br />

sur les quais da grand<br />

bassin <strong>du</strong> canal de l'Embouchure<br />

(rive gauche).<br />

Mise à prix : 5.000 fr.<br />

TROISIÈME LOT<br />

Etablissements divers et terrains<br />

complantés en majeure<br />

partie en vigne, situés à Toulouse,<br />

rue des Amidonniers.<br />

Mise à prix : 10.000 fr.<br />

Pour visiter, s'adresser sur<br />

les lieux, de U à 2 heures.<br />

Pour extrait :<br />

M. ROUCAUD, avoué {signé)<br />

Etude de<br />

M» CH1NCHOLE»<br />

avoué à Toulouse, piace <strong>La</strong>»<br />

fayette, 4.<br />

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AU TRIBUNAL CTVIL DB TOULOUSÏ<br />

Lejeudil9 octobre1899 à midi.<br />

Divers immeubles situés â<br />

Toulouse, aux lieux dits, ruo<br />

des Fontaines et Chemin des<br />

Braves,consistant en plusieurs<br />

maisons dhabitation, jardin,<br />

hangar, pièces de terre.<br />

Divisés en trois lots, saut<br />

réunion des 2- et 3- lots.<br />

Mise à prix :<br />

Premier lot . . .<br />

100 fr.<br />

Deuxième lot. . . 100 —<br />

Troisième lot . . 100 —<br />

Pour extrait :<br />

CHESCHOLE, avoué signé.<br />

5,000 t sont demandés à<br />

5 0(0, Ire hypothèque,<br />

G. <strong>La</strong>croix, 20, rue <strong>La</strong>fayette,<br />

Toulouse.<br />

Maladies?* Peau<br />

BiiDartres, Herpès,<br />

Eczémas, Dé<br />

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Cheveux, etc., midi<br />

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et Figeac. S'adresser bureau<br />

<strong>du</strong> Ralliement, Montauban.<br />

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à Toulouse , Dlace Saint<br />

Barthélémy , 2, successeur<br />

de M° SIMOUNET.<br />

A VENDRE<br />

Au Tribunal civil de Toulouse,<br />

Le jeudi 26 octobre 1899<br />

à midi<br />

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avec sous-sols et trois étages.<br />

Mise à prix. . .<br />

5,000 fr.<br />

Pour extrait :<br />

GARRES, avoué, signé.<br />

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27 Feuilleton <strong>du</strong> 9 octobre 1899<br />

L .A.<br />

Far René SA.ZIÎST<br />

XII<br />

L'ENCAN<br />

Les voliges qui fermaient depuis des anpées<br />

les fenêtres des appartements <strong>du</strong> rezde-chaussée<br />

avaient été déclouées d'un côté<br />

et pendaient le long des persiennes ouvertes.<br />

Dans Ja^ salle à manger et dans les<br />

deux salons qui se faisaient suite, on avait<br />

«ntassé presque tous les meubles des chum-<br />

Dres, les ustensiles de cuisine, la vaisselle;<br />

îes tableaux, retournés, faisaient lambris le<br />

long des canapés et des fauteuils il y avait<br />

quatre pen<strong>du</strong>les sur les cheminées, des candélabres<br />

dans les foyers, des chenets sur un<br />

guéridon, des rayons de bibliothèque sur le<br />

drap <strong>du</strong> billard, des paniers de vins fins<br />

tâans le boudoir cerise de l'ancienne mar-<br />

OllKo .1,, ; .- -<br />

dons de tira, "onn^Tp «éo^ré, des co<br />

pareil à celufde dément"Trt° Ut Un dés °^re<br />

sociés par la ^Xf^^ZlAll<br />

ruelles ménagées entre ces objets entassés<br />

«n voyait des êtres insolents, habitués au<br />

maniement de la guenille, d'anciens domestiques<br />

renvoyés de la Fromentière, des revendeuses,<br />

des cafetiers, passer la main<br />

rvec une volupté envieuse sur les sculptures<br />

des bahuts, gratterle cadre des tableaux<br />

pour juger la matière dont ils étaient faits,<br />

•uvrir les placards et les tiroirs, et rire d'un<br />

gros rire, en désignant quelques intimes<br />

'<br />

souvenirs pro<strong>du</strong>its au grand jour par cette<br />

vente et profanés par elle : photographies,<br />

lettres, missels, chapelets, restes d'âmes<br />

disparues. Plus haut, dans les étages, quelques<br />

gars en sabots faisaient le tour des<br />

chambres, s'asseyaient, les jambes en dehors,<br />

sur l'appui des croisées, se couchaient<br />

sur des matelas laissés encore entre les bois<br />

de lits.<br />

Dans le parc, à mesure que le jour tardif<br />

de février divisait les brumes et les taillait<br />

en lourds copeaux que le vent poussait audessus<br />

des futaies, les cabriolets, les victorias<br />

raccommodées avec des cordes, les tilburys,<br />

quelques calèches séculaires, jadis<br />

armoriées, et tombées au louage, quelques<br />

voitures élégantes se succédaient. On dételait<br />

sur les pelouses. Los chevaux étaient<br />

attachés à des chênes, une botte de foin<br />

sous les naseaux. D'autres paissaient, entravés.<br />

Les carrioles levaient leurs brancards<br />

en diagonale sur les hachures des<br />

taillis. Les environs <strong>du</strong> château ressemblaient<br />

à un champ de foire. Car déjà les<br />

écuries et les remises avaient été envahies.<br />

Là, des chevaux de charrue, deux ou trois<br />

ensemble, tournaient dans les boxes. Les<br />

j con<strong>du</strong>cteurs, palefreniers d'auberge ; coif-<br />

I fés de chapeaux de paille ronds, admiraient<br />

! les vastes' proportions des dépendances,<br />

j restaient hypnotisés devant les boules de<br />

cuivre des stalles, les serrures nickelées,<br />

les barreaux tournés des séparations.<br />

sai7nSis.° élaitb3aU tûUt d0 mim ° ! di<br />

anelonn?^ 601 ' Y 6 " 6 6 " 1 ' ,a splendeur<br />

ancienne de ce domaine. Quelque chose<br />

les arrêtait et les rendait stupides : com<br />

ment un homme avait-il pu perdre une<br />

iorlune pareille? comment<br />

se ruine-t-on<br />

quand on a des centaines de mille livres de<br />

rente? Et, naturellement, ils supposaient<br />

des vices qui n'avaient eu qu'une bien faible<br />

part dans le désastre, car ils disaient, en<br />

crachant sur le ciment quadrillé :<br />

— Tas de jouisseurs 1<br />

Devant le perron, la foule augmentait rapidement,<br />

acheteurs et<br />

ourieux mêlés.<br />

Trois cents personnes, assises sur des bancs<br />

et des chaises, formaient une masse compacte,<br />

circulaire, immobile ; et sur la ligne<br />

de circonférence, au contraire, c'était un vaet-vient<br />

continuel. Après les marchands<br />

d'antiquités et les revendeurs qui occupaient<br />

les premiers rangs, il y avait un lot<br />

considérable de boutiquiers, anciens fournisseurs<br />

<strong>du</strong> marquis et de rentiers de<br />

Challans avec leurs femmes, les demibourgeoises<br />

habillées comme pour le jour<br />

de Pâques, l'œil animé, parlant haut, et<br />

qui portaient au corsage les premières<br />

fleurs de la Fromentière, qu'elles avaient<br />

été couper elles-mêmes, dès l'arrivée, dans<br />

les serres abandonnées au pillage. Elles se<br />

moquaient, entre elles, <strong>du</strong> mauvais état des<br />

appartements qu'elles venaient de visiter,<br />

des fenêtres poussiéreuses, des avenues<br />

pleines d'herbes, des fondrières dans les<br />

carrefours <strong>du</strong> parc. « C'est plus propre que<br />

ça cbez nous, disaient-elles. Dieu merci, on<br />

a plus d'honneur que les marquis ruinés. »<br />

Elles rappelaient, en faisant mine d'en savoir<br />

très long, les fêtes d'autrefois. On<br />

voyait derrière elles des paysans de Saint-<br />

Gervais, de Soullans, de Saint-Urbain, mais<br />

des hommes seulement. Il en était venu<br />

très peu de la paroisse même. <strong>La</strong> vente<br />

n'était point pour eux. Qu'auraient-ils fait<br />

là? U avait semblé à beaucoup de ceux qui<br />

avaient connu la famille, que c'eût été une<br />

injure d'assister à ce soectacle humiliant.<br />

Une dizaine d'anciens de Sallertaine, tout<br />

au plus, et non des plus importants, se te-<br />

ass n eofr U TwT 1 " 8 raDgS ' " S n ' 0Saient P aS<br />

<strong>du</strong> ehâZ JM<br />

-1 PS comme si le Propriétaire<br />

<strong>du</strong> château était encore devant eux-, altristres,<br />

ayant sum la foule par désœuv-reWnt<br />

de dimanche, ils se souvenaient de quelques<br />

bonnes paroles de « monsieur Henri »,<br />

de saluts, de sourires jeunes de mademoiselle<br />

Ambroisine. Hélas<br />

1 de tant d'argent<br />

jeté à profusion, de tant de services ren<strong>du</strong>s,<br />

de beaucoup de cordialité, de politesse, de<br />

vraie bonté dépensée par les marquis de la<br />

Fromentière pendant des siècles, cela seul,<br />

après huit ans, demeurait : le petit regret<br />

inscrit dans le pli de quelques visages de<br />

fermiers .<br />

Il y avait moins de gentilshommes encore.<br />

On ne voyait là, dissimulés parmi les<br />

groupes, que le baron de la Hauveile, à<br />

qui sa manie de collectionneur faisaient oublier<br />

ses devoirs de solidarité ; le comte<br />

de Buart, gros, bête et rouge, qui venait<br />

pour la cave ; le petit d'Escaron, qui venait<br />

pour une poulinière. Mais le notaire avait<br />

reçu beaucoup de commissions d'enchères<br />

et, les jours précédents, avant l'invasion de<br />

la plèbe et l'exposition publique, des châtelaines<br />

s'étaient tait con<strong>du</strong>ire au château,<br />

des ieunes et des vieilles, des amies et des<br />

habituées de la Fromentière, et, guidées<br />

par le garde-chasse, on les avait vues parcourir<br />

les chambres et les salons avec des<br />

exclamations, déplier le linge et discuter<br />

les tapisseries anciennes. Enfin, un seul<br />

des Lumineau assistait à la vente, Mathurin,<br />

l'infirme pour qui tout spectacle nouveau,<br />

même pénible, était une trêve à la<br />

douleur et à l'ennui. Quand il avait annoncé<br />

: « J'irai », le père avait dit :<br />

— Moi, ça me fei'ait faire trop de mauvais<br />

sang. Vas-y, puisque tu peux voir des<br />

choses pareilles, et quand ils en seront à<br />

vendre les hardes, prévions-moi, Mathurin,<br />

parce que je veux avoir un souvenir de<br />

monsieur le marquis.<br />

A gauche <strong>du</strong> perron, assez loin <strong>du</strong> cercle<br />

que formait la foule, Mathurin Luminean<br />

s'était assis à la lisière d'un massif d'arbres<br />

verts. Enveloppé de sa capote de laine<br />

brune, plus taciturne, plus songeur que ja- 1<br />

mais, il avait fini par se dissimuler à peu<br />

j<br />

près entre les branches de deux sapins, et,<br />

'<br />

de !à, comme à l'affût, il écoutait, et il promenait<br />

sur la façade <strong>du</strong> château, sur les<br />

acheteurs et les passants, son regard bleu,<br />

où, par moments, la colère s'allumait.<br />

A huit heures et demie, les enchères<br />

commencèrent. Le crieur, un petit homme<br />

ex^ngue, doué d'une voix formidable,<br />

cria, <strong>du</strong> haut <strong>du</strong> perron, aux assistants,<br />

aux bêtes, aux futaies depuis huit années<br />

ailencieuses :<br />

— Le meuble de salon de monsieur le<br />

marquis, six fauseuils, un canapé, quatre<br />

chaises satin vieil or,<br />

bois noir, style<br />

Louis XV, clous dorés, à quinze cents<br />

francs<br />

1 On donne les housses par-dessus le<br />

marché. A quinze cents francs 1<br />

— Quinze cent vingt, ajouta-t-il, avec un<br />

roulement d'yeux, quinze cent cinquante...<br />

seize cents.<br />

— A seize cents francs, le meuble de<br />

satin vieil or fut adjugé. Et pendant que le<br />

notaire faisait mettre aux enchères les rideaux,<br />

Mathurin put suivre <strong>du</strong> regard les<br />

fauteuils, le oanapé, les chaises qu il avait<br />

vus une seule fois dans sa vie et par hasard,<br />

un jour de terme, enlevés par lès déménageurs,<br />

et rangés dans une voiture, qui emporta<br />

de suite ces premières dépouilles <strong>du</strong><br />

château. Après les meubles <strong>du</strong> salon, on<br />

vendit les tables, les armoires, les lits plus<br />

disputés que le reste, la vaisselle, souillée<br />

de poussière et disposée par piles sur la<br />

balustrade <strong>du</strong> perron, des pen<strong>du</strong>les, un<br />

billard.<br />

Et la vente, sauf une interruption de dix<br />

heures à midi, remplit la journée entière.<br />

<strong>La</strong> voix <strong>du</strong> crieur ne se lassait pas. Des curieux<br />

remplaçaient toujours ceux qui se retiraient.<br />

<strong>La</strong> poussière sortait à flots, dans<br />

le pâle soleil de février, par toutes les fenêtres<br />

basses. Une cohue emplissait les appartements.<br />

Beaucoup d'acheteurs opéraient<br />

eux-mêmes le déménagement de leur<br />

lot. D'autres, qui ne devaient prendre possession<br />

que plus tard des meubles qu'ils<br />

avaient acquis, inscrivaient leur nom à la<br />

craie sur le côté des bahuts de vieux chêne,<br />

ou sur les boiseries des salons, au-dessu3<br />

de petits tas d'objets disparates. Des tentures<br />

déclouées tombaient <strong>du</strong> haut des corni*<br />

ches, coulaient sur les barreaux des écheb»<br />

les, et s'affaissaient dans un nuage.<br />

Cependant, vers quatre heures, le nombre<br />

des spectateurs diminua. Les chevaux entravés<br />

furent sortis des massifs où ils'<br />

avaient pénétré. Des voitures de tout genr»<br />

reprirent le chemin de la petite ville et des;<br />

bourgs. Mathurin n'avait pasquittéson abri,<br />

à l'extrémité <strong>du</strong> massif de sapins. Une inquié-!,<br />

tude, un soupçon, l'agitait violemment. Par<br />

deux fois, il avait cru reconnaître, là-bas, ;<br />

<strong>du</strong> côté des communs, la silhouette alerta,<br />

de Jean Nesmy. Ce petit homme vêtu d*<br />

brun, le chapeau rabaissé sur les yeux, quvl<br />

ne s'était pas avancé à découvert, mais qu©,<br />

Mathurin avait aperçu, tantôt ici et tantôt,<br />

là, dans les taillis de l'autre côté de la p°*<br />

louse, ce ne pouvait être que le valet ren--<br />

voyé, l'amoureux de Roussille. Et MathuriD,<br />

attendait le père, qu'un gamin était allé pré*<br />

venir de la fin prochaine de la vente. |<br />

Dans le jour bleui, sur la droite <strong>du</strong> château,<br />

le vieux Lumineau parut, et Marie-»,<br />

Rose près de lui. Ils avaient un peu honte,<br />

malgré l'ombre qui commençait. Roussille<br />

n'alla pas bien loin. Elle s'arrêta à plus a«<br />

oent pas de la façade, sur le banc de £<br />

marquise, et tout effarée, contempla cette<br />

scène de deuil qui s'achevait, tandis que| 16<br />

père se dirigeait vers le perron, afin d'acheter<br />

un souvenir.<br />

[A suivre.)<br />

•\HTi8EPT0L<br />

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