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Méthodes numériques pour des systèmes hyperboliques avec terme ...

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CHAPITRE 1. LE TRANSFERT RADIATIF<br />

on prend en compte uniquement les <strong>terme</strong>s d’échanges entre la matière et le rayonnement suivants<br />

l’équation :<br />

∫ ∞ ∫<br />

ρC v ∂ t T = − σ ν (B ν (T)−I)dΩdν. (1.6)<br />

0 S 2<br />

Cette équation peut s’obtenir par exemple en considérant ρ = cte etu = cte dans les équations de<br />

Navier-Stokes.<br />

D’un point de vue physique, l’équation du transfert radiatif comporte deux régimes limites suivant<br />

la nature <strong>des</strong> opacités. Quand l’opacité σ ν est grande, l’équation du transfert radiatif dégénère en<br />

une équation de diffusion à l’équilibre [93] :<br />

( c<br />

∂ t (aT 4 +ρC v T)−∇<br />

3σ R∇aT4) = 0, (1.7)<br />

où σ R est la moyenne d’opacité de Rosseland définie par :<br />

tel-00814182, version 1 - 16 Apr 2013<br />

σ R =<br />

∫ ∞<br />

0<br />

∫ ∞<br />

0<br />

∂ t B ν (T)dν<br />

1<br />

σ ν<br />

∂ t B ν (T)dν .<br />

En effet, dans ce cas, l’intensité radiative proche de l’équilibre tend à devenir une Planckienne<br />

(1.1). Certains modèles sont basés sur cette limite, tels que le modèle de diffusion à flux limité.<br />

À l’inverse, quand σ ν = 0, il est évident que l’ETR (1.2) se ramène à une équation de transport.<br />

Comme l’opacitéσ ν dépend de la température matièreT et d’autres grandeurs hydrodynamiques,<br />

on peut se retrouver dans certaines applications <strong>avec</strong> <strong>des</strong> zones a priori non déterminées <strong>pour</strong><br />

lesquelles l’opacité est très faible, d’autres où l’opacité est très grande et <strong>des</strong> régimes intermédiaires.<br />

Numériquement, il faut donc être capable de gérer simultanément ces trois régimes dont<br />

les équations sont de natures différentes.<br />

Si l’on veut résoudre numériquement l’équation du transfert radiatif, il faudrait échantillonner<br />

toutes les directions, mais aussi toutes les fréquences d’intérêt. Pour calculer l’opacité du milieu<br />

considéré, il faudrait ainsi échantillonner toutes les raies du spectre correspondant. À l’heure<br />

actuelle, <strong>pour</strong> un calcul àt,xetΩfixés, plusieurs jours de calcul sont nécessaires <strong>pour</strong> obtenir une<br />

approximation aussi fine de l’opacité σ ν . C’est <strong>pour</strong>quoi il est nécessaire de simplifier cette équation<br />

<strong>pour</strong> réaliser certaines simulations d’intérêt physique <strong>avec</strong> un temps de calcul raisonnable.<br />

En fonction du niveau de précision souhaitée, on recense une hiérarchie de modèles. L’une <strong>des</strong><br />

caractéristiques du modèle est que l’on peut faire un traitement différent en ν et en Ω. Pour la<br />

discrétisation fréquentielle, on compte quatre niveaux :<br />

• Raie par raie. Chaque espèce chimique comptant <strong>des</strong> millions de raies, cette résolution est<br />

très précise, mais extrêmement coûteuse. De plus, les bases de données complètes <strong>pour</strong> de<br />

larges gammes de températures et pressions étant rares, les applications sont restreintes.<br />

• Ban<strong>des</strong> étroites de fréquences, c’est-à-dire de petits intervalles de fréquences sur lequel la<br />

fonction de Planck B peut être considérée constante.<br />

• Multigroupe où l’on considère de grands intervalles de fréquences (appelés groupes) diminuant<br />

ainsi le nombre d’inconnues, mais où les moyennes d’opacités sont à calculer <strong>avec</strong><br />

précaution.<br />

• Gris, c’est-à-dire intégré sur toutes les fréquences.<br />

En pratique, <strong>pour</strong> une simulation donnée, si l’on considère plusieurs millions de raies, on prendra<br />

quelques milliers de ban<strong>des</strong> étroites ou au plus quelques dizaines de groupes.<br />

Au niveau directionnel, on compte essentiellement deux niveaux de résolution :<br />

• Ordonnées discrètes, c’est-à-dire que l’on fixeN directions de la sphère et que l’on approche<br />

l’intégrale sur la sphère par une méthode de quadrature.<br />

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