Les fonctions assurées par des inspecteurs et contrôleurs du travail ...

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26.01.2014 Views

4.3. Une absence de compétence légale relative aux coopérateurs et travailleurs des entreprises autogérées............................................................................................... 59 4.4. Un manque de compétence relative aux personnes travaillant dans un cadre coutumier .................................................................................................................. 60 4.5. Une compétence variable et discutée relative à d’autres catégories de travailleurs non salariés ............................................................................................................... 60 5. LES MOYENS ET LA COORDINATION DES FONCTIONS ........................................ 61 5.1. Les moyens ............................................................................................................... 61 5.1.1. Des dotations insuffisantes en ressources financières et en effectifs.............. 62 5.1.2. Une absence partielle ou réelle de statut rendant «indépendants de toute influence extérieure indue»............................................................................. 63 5.1.3. Une formation initiale et complémentaire fort variable d’un pays à l’autre... 63 5.2. La coordination......................................................................................................... 66 5.2.1. Des moyens d’informations et de coordination de l’action quasi inexistants. 66 5.2.2. Une absence de coordination des politiques du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle ............................................................................... 67 5.2.3. Des services spécifiques d’inspection du travail relativement autonomes..... 67 5.2.4. Des services d’inspection du travail sous le contrôle d’une «autorité centrale» .......................................................................................... 68 5.2.5. L’existence de formes et lieux d’échanges entre administration du travail et partenaires sociaux.......................................................................................... 69 6. CONCLUSION................................................................................................................... 70 ANNEXES .................................................................................................................................... 73 Annexe 1: Taux d’activité de la population active (par tranches d’âge et en pourcentage).................................................................................................... 73 Annexe 2: Population globale et ses caractéristiques....................................................... 74 Annexe 3: Etat des ratifications de la convention n o 150 et des conventions liées .......... 75 Annexe 4: Grands secteurs économiques des pays étudiés (en pourcentage de leur PIB)................................................................................................................. 77 Annexe 5: Compétences complémentaires de contrôle.................................................... 78 Annexe 6: Tableau récapitulatif de la compétence de l’inspection du travail en matière de pires formes du travail des enfants............................................................. 80 BIBLIOGRAPHIE ........................................................................................................................ 81 Ouvrages, rapports et études ............................................................................................... 81 Conventions internationales de l’OIT ................................................................................. 82 Textes législatifs et réglementaires ..................................................................................... 82 iv

Avant-propos Le présent rapport résulte d’une collaboration entre le Service du dialogue social, de la législation du travail et de l’administration du travail du Bureau international du Travail et le Centre de droit comparé du travail et de la sécurité sociale de l’Université Montesquieu Bordeaux IV (COMPTRASEC UMR CNRS 5114) 1 . Elle porte sur l’inspection du travail, plus précisément sur le contenu des fonctions des agents d’inspection du travail (inspecteurs et/ou contrôleurs) en tant que partie intégrante de l’administration du travail telle que régulée par la convention (n° 150) sur l’administration du travail, 1978 de l’Organisation internationale du Travail 2 . Fruit d’une recherche de droit positif et d’un questionnement des administrations du travail de neuf pays d’Afrique francophone subsaharienne 3 , effectués d’avril à octobre 2007, ce document constitue un premier bilan appelant certainement un approfondissement du contenu comme éventuellement une extension du champ des droits et administrations du travail analysés. En l’état, les pays étudiés sont les suivants: Bénin, Burundi, Côte d’Ivoire, Gabon, Mali, République centrafricaine, Rwanda, Sénégal et Tchad. Pareil échantillon prend notamment en compte des variables historiques (colonisations belge et française, diversité des influences et évolutions politiques postérieures aux indépendances) 4 , mais aussi d’ordre géographique (Afrique de l’Ouest/Afrique centrale) et économique 5 . Tout en abordant les questions d’organisation et de fonctionnement des services d’inspection, soulignées notamment lors de la 95 e session de la Conférence internationale du Travail 6 , il s’est agi centralement d’étudier les attributions juridiques et les fonctions dont sont effectivement chargés chacun des systèmes nationaux d’administration du travail et d’en proposer une analyse comparative. Bien que seuls trois des neufs pays concernés par l’étude aient ratifié la convention n° 150 (Bénin, Gabon, République centrafricaine) et que les ratifications des conventions liées à cette dernière s’avèrent fort variables 7 , ces instruments internationaux constituent, quant à leurs principes, des références pour les législations et réglementations de l’ensemble de ces pays. A ce titre, il est apparu pertinent de tenter une analyse des prévisions normatives nationales et une première appréhension des pratiques administratives au regard, précisément, des principes affirmés par les normes internationales du travail. 1 Etude effectuée par référence au Projet de coopération technique «Modernisation de l’administration et de l’inspection du travail de sept pays d’Afrique francophone» (RAF/53/06/FRA). 2 Cf. not. M. Oumarou, Importance conférée à l’Inspection du travail au sein de l’administration du travail par les législations des pays d’Afrique francophone, Draft, BIT, août 2007, p. 43. 3 Nos remerciements vont ici tout particulièrement: pour le Bénin à Mémouna Kora Zaki (Directrice générale du Travail), pour le Burundi à Pierre Ntirabampa (Directeur général du Travail), pour la Côte d’Ivoire à Boulou Bi Djehiffe (Directeur général du Travail), pour le Gabon à Anasthasie Essola (Secrétaire général adjoint), pour le Mali à Fatimata Dicko (Directrice du Travail), pour la République centrafricaine à Alexandre Yango-Sindo (Inspecteur central des Services), pour le Rwanda à Julie Kamu (Inspectrice nationale du Travail), pour le Sénégal à Birane Thiam (Chef de Division), pour le Tchad à Djeuguedem Mbaibardoum (Directeur du Travail). 4 Cf. not. Ph. Auvergnon (dir.), Modèles et transferts normatifs en droits du travail de pays africains, Dossier thématique du Bulletin de droit comparé du travail et de la sécurité sociale, 2005, avec notamment les contributions concernant le Mali de Ousmane Sidibé (p. 139), celle relative au droit sénégalais de Y. Ndiaye (p. 165) et celle d’A. Emane à propos du droit du travail gabonais (p. 199). 5 Sur la part des secteurs primaire, secondaire et tertiaire de chacun des pays étudiés (voir annexe 4). 6 BIT, Conférence Internationale du Travail, 95 e session, Inspection du travail, BIT, Genève 2006, p. 171. 7 A titre indicatif si les neuf pays ont ratifié la convention (n o 81) sur l’inspection du travail, 1947; la convention (n o 87) sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical, 1948 et; la convention (n o 98) sur le droit d’organisation et de négociation collective, 1949. Le Bénin est seul à avoir ratifié la convention (n o 129) sur l’inspection du travail (agriculture), 1969. La République centrafricaine est seule à avoir ratifié la convention (n o 88) sur le service de l’emploi, 1948 et la convention (n o 142) sur la mise en valeur des ressources humaines, 1975. La République centrafricaine et le Sénégal ont ratifié la convention (n o 122) sur la politique de l’emploi, 1964 (Cf. annexe 3). 1

Avant-propos<br />

Le présent rapport résulte d’une collaboration entre le Service <strong>du</strong> dialogue social, de<br />

la législation <strong>du</strong> <strong>travail</strong> <strong>et</strong> de l’administration <strong>du</strong> <strong>travail</strong> <strong>du</strong> Bureau international <strong>du</strong> Travail<br />

<strong>et</strong> le Centre de droit com<strong>par</strong>é <strong>du</strong> <strong>travail</strong> <strong>et</strong> de la sécurité sociale de l’Université<br />

Montesquieu Bordeaux IV (COMPTRASEC UMR CNRS 5114) 1 . Elle porte sur<br />

l’inspection <strong>du</strong> <strong>travail</strong>, plus précisément sur le contenu <strong>des</strong> <strong>fonctions</strong> <strong>des</strong> agents<br />

d’inspection <strong>du</strong> <strong>travail</strong> (<strong>inspecteurs</strong> <strong>et</strong>/ou contrôleurs) en tant que <strong>par</strong>tie intégrante de<br />

l’administration <strong>du</strong> <strong>travail</strong> telle que régulée <strong>par</strong> la convention (n° 150) sur l’administration<br />

<strong>du</strong> <strong>travail</strong>, 1978 de l’Organisation internationale <strong>du</strong> Travail 2 .<br />

Fruit d’une recherche de droit positif <strong>et</strong> d’un questionnement <strong>des</strong> administrations <strong>du</strong><br />

<strong>travail</strong> de neuf pays d’Afrique francophone subsaharienne 3 , effectués d’avril à<br />

octobre 2007, ce document constitue un premier bilan appelant certainement un<br />

approfondissement <strong>du</strong> contenu comme éventuellement une extension <strong>du</strong> champ <strong>des</strong> droits<br />

<strong>et</strong> administrations <strong>du</strong> <strong>travail</strong> analysés. En l’état, les pays étudiés sont les suivants: Bénin,<br />

Burundi, Côte d’Ivoire, Gabon, Mali, République centrafricaine, Rwanda, Sénégal <strong>et</strong><br />

Tchad. Pareil échantillon prend notamment en compte <strong>des</strong> variables historiques<br />

(colonisations belge <strong>et</strong> française, diversité <strong>des</strong> influences <strong>et</strong> évolutions politiques<br />

postérieures aux indépendances) 4 , mais aussi d’ordre géographique (Afrique de<br />

l’Ouest/Afrique centrale) <strong>et</strong> économique 5 .<br />

Tout en abordant les questions d’organisation <strong>et</strong> de fonctionnement <strong>des</strong> services<br />

d’inspection, soulignées notamment lors de la 95 e session de la Conférence internationale<br />

<strong>du</strong> Travail 6 , il s’est agi centralement d’étudier les attributions juridiques <strong>et</strong> les <strong>fonctions</strong><br />

dont sont effectivement chargés chacun <strong>des</strong> systèmes nationaux d’administration <strong>du</strong> <strong>travail</strong><br />

<strong>et</strong> d’en proposer une analyse com<strong>par</strong>ative.<br />

Bien que seuls trois <strong>des</strong> neufs pays concernés <strong>par</strong> l’étude aient ratifié la convention<br />

n° 150 (Bénin, Gabon, République centrafricaine) <strong>et</strong> que les ratifications <strong>des</strong> conventions<br />

liées à c<strong>et</strong>te dernière s’avèrent fort variables 7 , ces instruments internationaux constituent,<br />

quant à leurs principes, <strong>des</strong> références pour les législations <strong>et</strong> réglementations de<br />

l’ensemble de ces pays. A ce titre, il est ap<strong>par</strong>u pertinent de tenter une analyse <strong>des</strong><br />

prévisions normatives nationales <strong>et</strong> une première appréhension <strong>des</strong> pratiques<br />

administratives au regard, précisément, <strong>des</strong> principes affirmés <strong>par</strong> les normes<br />

internationales <strong>du</strong> <strong>travail</strong>.<br />

1 Etude effectuée <strong>par</strong> référence au Proj<strong>et</strong> de coopération technique «Modernisation de l’administration <strong>et</strong> de l’inspection <strong>du</strong><br />

<strong>travail</strong> de sept pays d’Afrique francophone» (RAF/53/06/FRA).<br />

2 Cf. not. M. Oumarou, Importance conférée à l’Inspection <strong>du</strong> <strong>travail</strong> au sein de l’administration <strong>du</strong> <strong>travail</strong> <strong>par</strong> les<br />

législations <strong>des</strong> pays d’Afrique francophone, Draft, BIT, août 2007, p. 43.<br />

3 Nos remerciements vont ici tout <strong>par</strong>ticulièrement: pour le Bénin à Mémouna Kora Zaki (Directrice générale <strong>du</strong> Travail),<br />

pour le Burundi à Pierre Ntirabampa (Directeur général <strong>du</strong> Travail), pour la Côte d’Ivoire à Boulou Bi Djehiffe (Directeur<br />

général <strong>du</strong> Travail), pour le Gabon à Anasthasie Essola (Secrétaire général adjoint), pour le Mali à Fatimata Dicko<br />

(Directrice <strong>du</strong> Travail), pour la République centrafricaine à Alexandre Yango-Sindo (Inspecteur central <strong>des</strong> Services), pour<br />

le Rwanda à Julie Kamu (Inspectrice nationale <strong>du</strong> Travail), pour le Sénégal à Birane Thiam (Chef de Division), pour le<br />

Tchad à Djeuguedem Mbaibardoum (Directeur <strong>du</strong> Travail).<br />

4 Cf. not. Ph. Auvergnon (dir.), Modèles <strong>et</strong> transferts normatifs en droits <strong>du</strong> <strong>travail</strong> de pays africains, Dossier thématique <strong>du</strong><br />

Bull<strong>et</strong>in de droit com<strong>par</strong>é <strong>du</strong> <strong>travail</strong> <strong>et</strong> de la sécurité sociale, 2005, avec notamment les contributions concernant le Mali de<br />

Ousmane Sidibé (p. 139), celle relative au droit sénégalais de Y. Ndiaye (p. 165) <strong>et</strong> celle d’A. Emane à propos <strong>du</strong> droit <strong>du</strong><br />

<strong>travail</strong> gabonais (p. 199).<br />

5 Sur la <strong>par</strong>t <strong>des</strong> secteurs primaire, secondaire <strong>et</strong> tertiaire de chacun <strong>des</strong> pays étudiés (voir annexe 4).<br />

6 BIT, Conférence Internationale <strong>du</strong> Travail, 95 e session, Inspection <strong>du</strong> <strong>travail</strong>, BIT, Genève 2006, p. 171.<br />

7 A titre indicatif si les neuf pays ont ratifié la convention (n o 81) sur l’inspection <strong>du</strong> <strong>travail</strong>, 1947; la convention (n o 87) sur<br />

la liberté syndicale <strong>et</strong> la protection <strong>du</strong> droit syndical, 1948 <strong>et</strong>; la convention (n o 98) sur le droit d’organisation <strong>et</strong> de<br />

négociation collective, 1949. Le Bénin est seul à avoir ratifié la convention (n o 129) sur l’inspection <strong>du</strong> <strong>travail</strong><br />

(agriculture), 1969. La République centrafricaine est seule à avoir ratifié la convention (n o 88) sur le service de l’emploi,<br />

1948 <strong>et</strong> la convention (n o 142) sur la mise en valeur <strong>des</strong> ressources humaines, 1975. La République centrafricaine <strong>et</strong> le<br />

Sénégal ont ratifié la convention (n o 122) sur la politique de l’emploi, 1964 (Cf. annexe 3).<br />

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