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Sports et pratiques corporelles chez les déportes, prisonniers de ...

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1.2.2 Mise en place d’une « culture concentrationnaire » <strong>de</strong>puis l’exemple <strong>de</strong> Dachau<br />

1.2.2.1 La création d’un règlement gérant <strong>les</strong> camps <strong>de</strong> concentration<br />

tel-00872295, version 1 - 14 Oct 2013<br />

Une fois en poste, T. Eicke s’emploie à rationaliser <strong>les</strong> fonctions <strong>de</strong> « gardien <strong>de</strong> camp »<br />

en instaurant une « discipline sévère tant aux SS qu’aux <strong>prisonniers</strong> » 153 . Pour y parvenir, il<br />

lui faut pouvoir compter sur <strong>de</strong>s hommes habités par une certaine conception <strong>de</strong> leur travail,<br />

dépassant la seule surveillance <strong>de</strong>s <strong>prisonniers</strong>. Alors qu’une partie <strong>de</strong> la garnison SS locale<br />

(Allgemeine SS) fournit avec la SA l’encadrement à partir d’avril 1933, Eicke 154 exige que <strong>les</strong><br />

hommes affectés dans <strong>les</strong> camps soient placés sous son entière <strong>et</strong> unique responsabilité. Il<br />

s’emploie par ailleurs à licencier tous ceux qui semblent ne pas convenir au poste 155 . En<br />

<strong>de</strong>venant en juill<strong>et</strong> responsable <strong>de</strong> l’IKL, il est parallèlement nommé responsable <strong>de</strong> toutes <strong>les</strong><br />

unités <strong>de</strong> surveillance <strong>de</strong>s camps <strong>de</strong> concentration, <strong>les</strong> Wachverbän<strong>de</strong> 156 dont le nom évolue<br />

très rapi<strong>de</strong>ment pour <strong>de</strong>venir <strong>les</strong> SS-Totenkopfverbän<strong>de</strong> 157<br />

rédigé par T. Eicke le 10 août 1936.<br />

comme le prouve un courrier<br />

Die SS-Totenkopfverbän<strong>de</strong> sind au seiner korrupten Wachabteilung von knapp 120 Mann<br />

von Dachau ausgehend im Herbst 1934 entstan<strong>de</strong>n 158 .<br />

C<strong>et</strong>te appellation est, comme l’indique Hans-Günter Richardi 159 , officialisée à partir du 29<br />

mars 1936 160 . Le nombre <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>s croît à mesure que <strong>les</strong> besoins augmentent : <strong>de</strong> quelques<br />

gardiens en 1933, <strong>les</strong> SS-TV sont 3 502 en 1936, 4 779 le 1 er septembre 1937, 9 172 le 31<br />

décembre 1938 161 . Ils sont déployés en régiments régionaux dont l’effectif <strong>et</strong> la localisation<br />

évoluent avec l’ouverture <strong>de</strong>s grands camps <strong>de</strong> concentration <strong>et</strong> la ferm<strong>et</strong>ure progressive <strong>de</strong>s<br />

p<strong>et</strong>ites structures. A celui cantonné à Dachau, appelé initialement SS-Wachtruppe 162<br />

« Oberbayern », s’ajoutent bientôt quatre autres régiments 163 . Trois seulement subsistent au<br />

153 Fabrice D’Almeida, Ressources inhumaines, op. cit., p. 41.<br />

154 Ces éléments sont particulièrement développés dans : Char<strong>les</strong> W. Sydnor, Soldiers of Destruction, op. cit., p.<br />

10-11.<br />

155 BAB, NS 19/ 1925. T. Eicke, Abschrift an <strong>de</strong>n Chef <strong>de</strong>s SS-Hauptamtes, 10 August 1936, p. 2.<br />

156 Char<strong>les</strong> W. Sydnor, Soldiers of Destruction, op. cit., p. 17.<br />

157 Karin Orth, Die Konzentrationslager-SS, op. cit., p. 34-35.<br />

158 BAB, NS 19/ 1925. T. Eicke, Abschrift an <strong>de</strong>n Chef <strong>de</strong>s SS-Hauptamtes, 10 August 1936, p. 2.<br />

159 Hans-Günter Richardi, Schule <strong>de</strong>r Gewalt, op. cit., p. 241.<br />

160 Sur l’histoire <strong>de</strong> la branche armée <strong>de</strong> la SS, voir : Jean-Luc Leleu, La Waffen SS, soldats politiques en guerre,<br />

Paris, Perrin, 2007. Pour <strong>les</strong> SS-TV, consulter notamment <strong>les</strong> pages 14 à 17.<br />

161 Chiffres provenant du Statistisches Jahrbuch <strong>de</strong>r Schützhaffel <strong>de</strong>r NSDAP <strong>de</strong> 1937 <strong>et</strong> 1938 <strong>et</strong> cités dans<br />

l’ouvrage <strong>de</strong> Jean-Luc Leleu, La Waffen SS, op. cit., p. 1109.<br />

162 Le nom <strong>de</strong>s régiments <strong>de</strong> gardiens évolue pour passer <strong>de</strong> SS-Wachtruppe (1934) à SS-Wachsturmbann<br />

((1936) puis SS-Totenkopf-Standarte (1937) : voir Karin Orth, Die Konzentrationslager-SS, op. cit., p. 34-35.<br />

163 Il s’agit, selon tant Karin Orth que Hans-Günter Richardi, <strong>de</strong>s divisions suivantes : SS-Wachsturmbann I<br />

„Oberbayern“ (KL Dachau) ; Wachsturmbann II „Elbe“ (KL Lichtenburg), Wachsturmbann III„Sachsen“ (KL<br />

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