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WP 2006-15 Gerlinde Viktoria Stenghele.pdf - IDHEAP

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Gestion de la dette cantonale 84<br />

pèsent sur la gestion cantonale. Ce contexte nous a mené à la conclusion qu’un cadre<br />

réglementaire de gestion présente des avantages non négligeables.<br />

Dans la deuxième partie de notre travail, dédiée à l’analyse empirique des cantons de Bâle-<br />

Ville, Berne, Genève, Vaud et Zurich, nous avons pu observer une hétérogénéité marquée<br />

dans la gestion de la dette pratiquée par ces cantons. La comparaison des approches<br />

présentée à la fin de cette partie montre clairement que si les stratégies et objectifs de<br />

gestion se ressemblent dans certains cas, l’organisation et la mise en œuvre de la gestion se<br />

caractérisent par une forte diversité.<br />

Au vu de l’analyse comparative, nous concluons qu’il n’y a pas une seule best practice pour la<br />

gestion de la dette cantonale, dans la mesure où la stratégie de gestion privilégiée par un<br />

canton peu s’avérer inconvenable pour un autre. Si le Canton de Genève a décidé, dans les<br />

années 2000 à 2003, de financer jusqu’à 46% de sa dette à court terme pour bénéficier<br />

davantage des taux d’intérêt les plus bas, il s’est exposé à des risques plus élevés,<br />

inacceptables pour d’autres cantons. Cependant, le Canton de Genève a montré qu’une<br />

telle stratégie peut être valable sur une période de taux bas, à condition d’être fortement<br />

motivé de réduire la charge de la dette au détriment de la prévisibilité. D’autres stratégies de<br />

gestion, telle que celle du Canton de Berne, sont tout aussi valables. En maintenant la dette<br />

à court terme durant cette même période à environ 25% de la dette brute, le canton s’est<br />

assuré un meilleur rapport entre coût et risque mais accepte, en guise de prime de risque, de<br />

payer des taux plus élevés.<br />

La stratégie de gestion ayant des effets directs sur la charge de la dette, la question se pose<br />

de savoir qui doit élaborer la stratégie de gestion. Les banques qui gèrent les actifs des<br />

clients, disposent d’un département de spécialistes responsables d’établir des stratégies de<br />

placement selon différents profils de risque. Celles-ci sont ensuite communiquées aux<br />

gestionnaires, qui les mettent en œuvre tout en disposant d’une marge de manœuvre. Le<br />

Canton de Bâle-Ville s’est inspiré de ce modèle, dont l’idée-force est que la stratégie soit<br />

établie et pilotée par des spécialistes, internes et externes. La complexité de cette tâche<br />

exige une connaissance approfondie en matière de taux d’intérêt et l’interaction constante<br />

avec les marchés. Il paraît par conséquent judicieux d’inclure un spécialiste proche des<br />

marchés dans toutes les étapes menant à l’établissement de la stratégie de gestion. Ceci<br />

permettra de prendre les décisions stratégiques sur la base de recommandations issues d’un<br />

travail d’équipe de professionnels et de répartir la responsabilité de la décision et du<br />

résultat.<br />

Une fois la stratégie de gestion adoptée, c’est sa réalisation qui doit être le premier objectif<br />

dans la gestion de la dette. Les cantons de Bâle-Ville et Genève, qui cherchent la<br />

minimisation des coûts, ont raison de poser cet objectif. En effet, la stratégie de gestion est,<br />

après les taux d’intérêt, le deuxième élément qui détermine la charge de la dette. Les<br />

possibilités de réduire les coûts en exploitant le différentiel entre les taux courts et les taux<br />

longs sont importantes. Pour les cantons qui cherchent la minimisation des risques,

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