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WP 2006-15 Gerlinde Viktoria Stenghele.pdf - IDHEAP

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Gestion de la dette cantonale 83<br />

Partie 3<br />

Conclusions et recommandations<br />

Ce travail a, dans la première partie, présenté les principaux concepts à connaître dans la<br />

gestion de la dette cantonale. Nous avons pu apprécier leur complexité, car ils touchent à<br />

plusieurs domaines, notamment aux marchés financiers, à la gestion des taux d’intérêt, la<br />

gestion obligataire et la gestion des risques. Pour structurer l’activité de gestion, nous avons<br />

identifié trois dimensions: (1) l’obtention de fonds, (2) la gestion de portefeuille et (3) la<br />

gestion des risques.<br />

Dans la première dimension, l’obtention de fonds, nous avons traité les principaux<br />

instruments de dette disponibles à la gestion cantonale.<br />

Dans la gestion de portefeuille, nous avons couvert les aspects stratégiques et opérationnels<br />

de la gestion de la dette. Nous avons démontré que la stratégie de gestion est un élément<br />

fondamental dans la gestion de la dette, puisqu’elle définit le rapport souhaité entre coût et<br />

risque. L’analyse coût/risque, effectuée sur la base de données historiques, prouve qu’en<br />

raison de la corrélation imparfaite entre taux d’intérêt à court terme et taux d’intérêt à long<br />

terme, un portefeuille de dette exclusivement financé par des emprunts à long terme<br />

contient plus de risques qu’un portefeuille mixte. Nous avons pu constater que le meilleur<br />

rapport coût/risque existe lorsque la part du financement à court terme atteint entre 25%<br />

et 30% du portefeuille. A l’égard des outils de gestion, nous avons vu que l’échéancier, le<br />

profil des taux d’intérêt et la duration sont indispensables, non seulement à la gestion de<br />

portefeuille mais également à la gestion des risques. Ils permettent à la fois de traduire la<br />

stratégie de gestion et de mesurer et d’évaluer les risques. Enfin, nous avons introduit le<br />

concept Cost at Risk développé par le Trésor danois, qui permet à travers la simulation de<br />

l’évolution des taux d’intérêt, d’évaluer les coûts futurs d’une stratégie de gestion donnée.<br />

Ce concept est un outil de gestion complémentaire et représente une mesure de risque<br />

« intuitive ».<br />

Nous avons ensuite présenté les différents types de risques présents dans la gestion de la<br />

dette. Nous avons pu constater que toute formule d’endettement porte un risque qui peut<br />

être mesuré et piloté par les outils de gestion susmentionnés. Les produits dérivés,<br />

également présentés dans ce chapitre, permettent de couvrir certains risques, mais leur<br />

utilisation n’est efficace qu’à condition que les risques aient été correctement anticipés. Si la<br />

couverture d’un emprunt en monnaies étrangères s’avère indispensable pour permettre aux<br />

gestionnaires de se concentrer sur la seule gestion des taux d’intérêt, l’utilisation de produits<br />

dérivés pour se protéger, par exemple, d’une hausse ou d’une baisse des taux, demande<br />

mûre réflexion.<br />

Au terme de la première partie, nous avons examiné l’utilité d’un cadre réglementaire pour<br />

l’activité de gestion. La gestion de la dette n’a cessé de se complexifier. Des éléments<br />

nouveaux, tels que la forte volatilité des marchés et la pression de réduire les dépenses,

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