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WP 2006-15 Gerlinde Viktoria Stenghele.pdf - IDHEAP

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Gestion de la dette cantonale 74<br />

pragmatique. Si la trésorerie zurichoise attendait une hausse des taux tout au long de la<br />

première phase, pourquoi avoir persisté à prendre des emprunts à taux variables à longue<br />

échéance ? C’est donc la stratégie de gestion de l’époque qui ne correspondait<br />

manifestement pas au profil de risque souhaité. Peut-être une approche stratégique orientée<br />

sur le long terme visant à bénéficier davantage de taux courts lorsque ceux-ci sont en baisse<br />

à travers le receiver swap correspondrait-elle mieux aux principes prudentiels du canton.<br />

Dans la même perspective, nous remarquons que le Canton de Zurich rémunère, après<br />

swaps de taux, 10% de sa dette brute à taux variables. Notre analyse, effectuée sur la base<br />

de l’évolution des taux historiques, montre que cette stratégie n’est pas efficiente (cf. partie<br />

1, point 5.6). Certes, le positionnement du portefeuille sur la courbe ne peut pas être<br />

optimal à tout moment et, comme nous le disions dans le cas du Canton de Vaud, rien ne<br />

laisse supposer que les résultats de notre analyse se vérifieront dans le futur. Cependant,<br />

elle prouve qu’une forte orientation sur les taux fixes ne diminue pas automatiquement le<br />

risque, en raison de la corrélation imparfaite des taux. Et, elle coûte toujours plus cher, sauf<br />

en cas d’inversion des taux. Si la trésorerie zurichoise prévoit l’augmentation de la dette à<br />

taux variable pour optimiser le rapport coût/risque, elle a raison de le faire dans l’horizon<br />

de temps nécessaire pour tenir compte des besoins futurs de financement, des emprunts à<br />

long terme arrivant à échéance et des conditions de marché.<br />

Ceci nous amène à évoquer l’établissement de la stratégie, des objectifs de gestion et des<br />

valeurs de référence. Ces choix fondamentaux de gestion sont en règle générale faits par la<br />

trésorerie elle-même. Elle assume donc une lourde responsabilité, en échange d’une grande<br />

marge de manœuvre. La question se pose de savoir si un cadre plus structuré, stipulant<br />

clairement la stratégie et les objectifs, ne serait pas plus bénéfique pour tous, la trésorerie, la<br />

Direction des finances et le Regierungsrat. Un tel cadre permettrait à la fois de préciser les<br />

responsabilités au-delà de la simple obtention de fonds et de réduire la concentration de<br />

compétences au sein de la trésorerie sans toutefois limiter son champ d’action (cf. partie 1,<br />

point 7). Il pourrait par ailleurs devenir un atout en vue de l’introduction du Risk<br />

Management en 2008.<br />

Notre dernière remarque concerne la gestion des risques. La trésorerie fait calculer par des<br />

experts externes la Value at Risk. Ce calcul est laborieux et nécessite un grand nombre de<br />

données. La trésorerie pourrait, à la place du calcul VAR, faire faire celui du Cost at Risk (cf.<br />

partie 1, point 5.5) tout aussi fastidieux, mais dont le résultat est plus probant pour la<br />

gestion de la dette.

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