WP 2006-15 Gerlinde Viktoria Stenghele.pdf - IDHEAP
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Gestion de la dette cantonale 66<br />
• Produits dérivés<br />
Jusqu’à fin 2005, le Conseil d’Etat « a toujours prohibé l’usage d’instruments de protection contre les<br />
variations de taux, considérant que les comptabilités publiques se prêtaient mal à leur prise en charge et que<br />
les effets de levier étaient trop importants par rapport à un gain potentiel toujours hypothétique par<br />
définition » (EMPB, 2005, p. 22). Ayant sollicité en novembre 2005 l’autorisation<br />
d’emprunter avec décaissement décalé, le Conseil d’Etat a cependant jugé utile de se doter<br />
de la base légale nécessaire en vue d’un possible recours à ces instruments à l’avenir.<br />
• Risque opérationnel<br />
Le risque opérationnel, à savoir le risque de pertes provenant de processus internes<br />
inadéquats ou défaillants, de personnes et systèmes ou d’événements externes (cf. partie 1,<br />
point 6.2) est surveillé grâce au système de contrôle interne. Il s’agit d’un travail interactif<br />
entre la cellule de surveillance du risque, la trésorerie et le contrôle interne opérationnel<br />
effectué chaque jour, qui a pour but d’identifier et de prévenir les risques provenant de<br />
processus ou systèmes internes ou encore des ressources humaines.<br />
4.8 Conclusions et perspectives<br />
L’assainissement des finances vaudoises étant devenu indispensable après <strong>15</strong> ans<br />
consécutifs de déficits de fonctionnement, le Conseil d’Etat vaudois se voit contraint de<br />
réduire sa dette et les charges induites. Grâce au revenu extraordinaire provenant de la<br />
vente d’or de la BNS, au remboursement des bons de participation de la BCV et à<br />
l’autofinancement, le canton rembourse en 2005 CHF 1.7 milliards de sa dette. Toutefois,<br />
la pression de réduire les charges reste forte comme en témoigne le catalogue de mesures<br />
d’assainissement DEFI 2007. C’est sur cette toile de fond que la trésorerie mène sa mission<br />
autour de l’axe clé : optimiser la charge de la dette à long terme tout en minimisant les<br />
risques.<br />
Pour réduire la charge de la dette, les responsables de la gestion peuvent intervenir sur deux<br />
facteurs, notamment le spread accordé par les banques créditrices et le positionnement<br />
stratégique entre taux courts et taux longs. Alors que la trésorerie a réussi à aligner le spread<br />
sur celui des cantons avec une meilleure notation de crédit, l’approche stratégique mérite<br />
réflexion. Durant les années 2001-2004, le niveau de la dette à court terme est maintenu à<br />
moins de 20% de la dette brute, s’écartant considérablement de la stratégie qui prévoyait<br />
une part de la dette à court terme d’environ 25%. La stratégie exprime une intention et une<br />
vision prospective qui se traduit par la définition d’un profil des taux d’intérêt. De ce point<br />
de vue, nous nous demandons si le profil des taux d’intérêt ne devrait pas mieux refléter la<br />
stratégie fixée par le Conseil d’Etat que cela fut le cas durant la période en question. Certes,<br />
il y a plusieurs raisons qui peuvent inciter les gestionnaires à dévier de la stratégie de<br />
gestion, par exemple le désir de s’assurer des emprunts à taux longs historiquement bas.<br />
Dans ce cas, la stratégie de gestion devrait à nos yeux être adaptée de manière à répondre à<br />
l’évolution des besoins, comme en 2005 lorsque le profil des taux d’intérêt est fixé en<br />
prévision du remboursement extraordinaire de la dette à court terme.