WP 2006-15 Gerlinde Viktoria Stenghele.pdf - IDHEAP
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Gestion de la dette cantonale 58<br />
• Risque opérationnel<br />
La gestion de la dette genevoise a par ailleurs été soumise à une reforme visant à réduire le<br />
risque opérationnel (cf. partie 1, point 6.2). Cette réforme a été menée au sein des<br />
ressources humaines et des outils de gestion. Elle a abouti dans la professionnalisation du<br />
Front Office et du Back Office. Quant aux outils de gestion, des efforts ont été réalisés<br />
pour mettre en place une trésorerie à flux tendus, condition indispensable pour une bonne<br />
gestion de la dette, y compris des tableaux de bord permettant de mieux anticiper les<br />
besoins de liquidités à court, moyen et long terme.<br />
3.8 Conclusions et perspectives<br />
Le Canton de Genève vit une crise persistante des finances publiques. La dette est en forte<br />
augmentation depuis 2001 et les intérêts de la dette représentent une part prépondérante du<br />
budget de fonctionnement de l’Etat. Pour sortir de la crise, le gouvernement genevois<br />
réclame l’assainissement des finances publiques. Ainsi, le plan de mesures du Conseil d’Etat<br />
du 8 mars <strong>2006</strong> prévoit le plafonnement, durant la législature, du niveau de la dette à CHF<br />
13 milliards au 31 décembre de chaque exercice. Dans ce contexte, le Conseil d’Etat a mené<br />
des réflexions qui ont abouti à la restructuration de la trésorerie générale afin de permettre<br />
une gestion professionnelle de la dette. Le Conseil d’Etat continue à s’intéresser de près à<br />
tous les aspects de la gestion de la dette et intervient sur les questions d’importance<br />
stratégique. Pour renforcer les capacités de la trésorerie, il a mandaté un expert en matière<br />
de gestion de la dette.<br />
La stratégie de gestion est clairement définie et des indicateurs permettent d’évaluer<br />
l’atteinte des objectifs de gestion. Le Conseil d’Etat a retenu le taux moyen de la dette<br />
comme indicateur principal dans la gestion de la dette. Il représente pour ainsi dire la<br />
finalité de sa stratégie de gestion. Comme nous l’avons vu dans la partie 1, point 5.3, le taux<br />
moyen est avant tout conditionné par l’évolution des taux, mais également par la stratégie<br />
de gestion. Affichant une propension au risque relativement forte, le Conseil d’Etat a, dans<br />
les années 2000-2002, adopté une stratégie fortement orientée sur le court terme. Ce choix<br />
stratégique a contribué à l’abaissement du taux moyen et a ainsi permis d’optimiser la<br />
charge de la dette durant cette période. Un très fort accent mis sur le taux moyen de la<br />
dette, notamment pour tenir compte du récent plafonnement de l’augmentation des<br />
charges de fonctionnement 30 , peut inciter les gestionnaires à trop privilégier les taux<br />
variables sans prendre en compte les risques d’une telle stratégie. Cependant, avec sa<br />
décision de rallonger la duration de la dette, le canton montre qu’il ne néglige pas non plus<br />
l’importance du long terme, surtout en période de hausse des taux.<br />
Partie intégrante de la gestion de la dette, la gestion des risques est bien développée et<br />
intègre les produits dérivés. Pour prévenir un possible manque de liquidités dont il a été<br />
victime par le passé, le canton réalise la partie court terme de la dette par des emprunts à<br />
30 D’après le Plan des mesures du Conseil d’Etat du 8 mars <strong>2006</strong>, l’augmentation des charges de<br />
fonctionnement est plafonnée à 1% par an.