WP 2006-15 Gerlinde Viktoria Stenghele.pdf - IDHEAP
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Gestion de la dette cantonale 44<br />
En dehors de nos frontières, les pays européens affichent des opinions divergentes face au<br />
benchmark. Par exemple, l’Agence France Trésor et le UK Debt Management Office ont<br />
chacun conçu un portefeuille de référence sophistiqué qui, dans le cas du Royaume Uni, est<br />
révisé par un organe de contrôle indépendant. Le Danemark et la Suède de leur côté<br />
renoncent à l’utilisation d’un benchmark et se concentrent sur le contrôle des coûts absolus<br />
(i.e. concept Cost at Risk, partie 1, point 5.5) sans toutefois appliquer l’approche « absolute<br />
cost » décrite ci-dessus.<br />
Pour résumer, un benchmark conçu et utilisé de manière professionnelle est un outil de<br />
mesure et de pilotage valable. Le Canton de Bâle-Ville a raison de se doter de cet outil tant<br />
qu’il assure l’efficience de la stratégie sous-jacente. Par contre, nous questionnons la<br />
robustesse de l’indicateur créé pour comparer les pertes et profits de gestion. Comme<br />
exposé plus haut, cet indicateur est la somme d’une valeur relative à la charge de la dette et<br />
de deux valeurs relatives à la sensibilité du portefeuille. Or, une variation de la charge de la<br />
dette a un impact direct sur le compte de fonctionnement du canton, tandis qu’une<br />
variation de la valeur de marché de la dette ne produit aucune charge directement<br />
imputable au compte de fonctionnement. Nous l’avons mentionné dans la partie 1, point<br />
5.4.2, la sensibilité d’une obligation peut conditionner l’intérêt des investisseurs, mais son<br />
intérêt pour la gestion de la dette proprement dite est secondaire. Par conséquent, il nous<br />
semble plus approprié de ne pas mélanger ces deux types de valeurs et de calculer les pertes<br />
et profits de gestion sur l’unique base de la charge de la dette.