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WP 2006-15 Gerlinde Viktoria Stenghele.pdf - IDHEAP

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Gestion de la dette cantonale 26<br />

amortissements bien répartis dans le temps réduisent le tower risk. Par conséquent, les<br />

indicateurs et analyses présentés au point précédent sont tout aussi pertinents pour la<br />

gestion du risque de refinancement et de liquidité. Les instruments les plus utilisés sont les<br />

receiver swaps qui permettent le financement de la dette à long terme tout en bénéficiant des<br />

taux variables plus avantageux. Ceci réduit le nombre d’échéances et permet d’équilibrer la<br />

structure d’amortissement.<br />

6.1.3 Risque de crédit<br />

Aussi connu sous les noms de risque de défaillance et risque de contrepartie, le risque de<br />

crédit, intrinsèque à toute opération de crédit, se traduit par l’éventualité d’une perte due à<br />

l’insolvabilité de la contrepartie ou à la diminution de la valeur des garanties remises. Pour<br />

l’emprunteur, donc le canton, ce risque est moins important. Il est surtout lié aux<br />

contreparties des transactions swap. Des règles concernant le traitement prudentiel des<br />

produits dérivés de crédit, par exemple imposant des limites relatives à la notation de crédit<br />

des contreparties et au montant des transactions, permettent de mitiger ce risque.<br />

6.2 Risque opérationnel<br />

Le risque opérationnel est le risque de pertes provenant de processus internes inadéquats<br />

ou défaillants, de personnes et systèmes ou d’événements externes (Comité de Bâle sur le<br />

contrôle bancaire, 2004, p. 121). Pour de nombreuses banques, ce terme désigne tout risque<br />

n’appartenant pas aux catégories des risques de marché et de crédit, pour d’autres, il s’agit<br />

du risque de perte engendré par des erreurs humaines ou techniques. Les recherches des<br />

institutions envisageant de mesurer ce risque sont à un stade précoce, car pour estimer le<br />

risque opérationnel, il faut à la fois estimer la probabilité des pertes et leur ampleur<br />

potentielle 18 . Ceci requiert un très grand investissement en savoir-faire, en temps et en<br />

données, incommensurable pour de nombreuses collectivités publiques.<br />

Pour minimiser le risque opérationnel il faut assurer une solide gouvernance de la gestion<br />

de la dette cantonale. La gouvernance dans la gestion de la dette se réfère aux structures<br />

légale et managériale qui forment et guident les activités des gestionnaires (Wheeler, 2004,<br />

p. 111). Elle englobe tant l’appareil juridique qui définit les objectifs, les pouvoirs et<br />

l’imputabilité des acteurs que le cadre managérial qui couvre des aspects tels que<br />

l’élaboration et la mise en œuvre de la stratégie, les procédures opérationnelles et les<br />

standards de qualité de travail. Les éléments qui contribuent à une solide gouvernance<br />

sont 19 :<br />

• Transparence<br />

Dans la gestion de la dette, non seulement les objectifs, mais également les rôles et<br />

responsabilités sont clairement définis et les aspects matériels importants de la gestion de la<br />

dette sont publiés. De nombreux pays industrialisés publient un rapport annuel de gestion<br />

de la dette. En dehors des Etats-Unis, cette pratique n’est pas encore très répandue au<br />

18 Cf. BIS, Bank for International Settlements, http://www.bis.org/publ/bcbs42fr.<strong>pdf</strong><br />

19 Adapté de G. Wheeler, (2004), p. 91ss.

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